Mouche d’hier et d’aujourd’hui
Posté par othoharmonie le 11 avril 2012
La mouche des estives
En plein progression en Europe occidentale à la fin des années 80, la mouche des estives s’attaque à la région vulvaire des brebis, et autres zones humides; yeux, nez, prépuce, macération de la laine, plaies. Elle a provoqué la mort de milliers de moutons dans les Pyrénées et les Alpes méridionales. Cette larve s’attaque parfois à l’homme. Les asticots logés dans l’oreille traversent les tympans et entraîne une surdité, ils atteignent parfois les yeux. Les myases provoquées par ces larves sont si douloureuses que certains malades infestés en perdent la raison.
La mouche et le policier
Les larves et les adultes d’insectes créophage ou nécrophage donnent de précieuses indications pour dater un décès. Elles attaquent les cadavres par escouades, les premières arrivant 5 minutes après le décès. Par « escouades » on entend par là que les espèces s’y succèdent selon un ordre bien déterminé, exploité en entomologie policière.
La mouche et le médecin
Certaines larves de diptère (lucilia sericata, et notre mouche domestique), s’attaquent aux tissus nécrosés des plaies .Cette thérapie a été appliquée dès le 16ème siècle et jusqu’à l’arrivée des antibiotiques dans les années 40. Aujourd’hui en Californie, des chercheurs de l’International School of Survival et des praticiens attachés à l’Université de Californie (Irvine) se consacrent à cette « maggot therapy ». Des médecins l’utilisent en service hospitalier, avec succès à titre expérimental, depuis 1989, particulièrement sur des malades diabétiques. Cette thérapie est indiquée en cas d’échecs de traitement antibiotiques ou d’impossibilité de recourir à la chirurgie, particulièrement pour les mastoïdiens, les brûlures, les plaies infestées, les ulcères et certaines tumeurs ou l’ostéomyélite. Bien entendu les asticots utilisés sont des souche stérilisée et ne s’attaquent qu’aux tissus nécrosés…
La mouche et la gastronomie
Les Indiens d’Amériques centrales raffolent des gâteaux d’éphydrides, alors qu’en Afrique orientale on adore les chironomides. Cette consommmation est un apport non négligeable pour les populations, en particulier pour les enfants qui prennent ces asticots pour des friandises.
La mouche drosophile
La drosophile transporte les produits qui permettent le fermentation du vin et son cycle de reproduction très rapide a permis de mieux comprendre le fonctionnement des cellules du corps humain.
La mouche et la vache
La sarcophaga carnaria vecteur de la maladie de la vache folle ?
Un article de Lancet de décembre 1999 rapporte une expérience de laboratoire où un hamster est contaminé par la tremblante (analogie de la vache folle chez la brebis) lors de l’ingestion d’asticots contaminés par la maladie.
La mouche et le biologiste
Pour mesurer le degré de pollution de l’eau en pesticide, on pense utiliser la drosophile (drosophila melanogaster) qui est très sensible à la pollution. Elle succombe dans un temps plus ou moins long selon le degré de pollution après contact avec de l’eau souillée. Ce laps de temps pourrait déterminer le niveau de pollution.
La mouche et les fourmis
Pour éradiquer le fléau des fourmis de feu (solenopsis invicta) qui envahissent les Etats-Unis, on importe des mouches décapiteuses (psedacteon tricuspus) de l’Amérique du Sud. Ces mouches pondent dans la fourmi, l’asticot se développe dans sa tête, puis il secrète une substance qui fait chuter la tête de la fourmi.
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.