Le Lynx dans les Vosges

Posté par othoharmonie le 10 août 2012

Animal complètement méconnu, contrairement au loup et à l’ours, le lynx est longtemps demeuré ignoré par les populations et ne laisse aucune trace dans le folklore local. Seule la toponymie des lieux témoigne de sa présence. Pourtant, avant d’être exterminée vers la fin du XVIIe siècle, l’espèce était répandue au moyen-âge dans nos montagnes comme dans nos forêts de plaine.

 Le Lynx dans les Vosges dans LYNXLe lynx a été réintroduit dans le Massif vosgien en 1983. Seul programme officiel autorisé par l’Etat afin d’établir un second noyau de population proche du Massif jurassien, où le lynx est présent suite aux lâchers effectués en suisse dans les années 1970. Entre 1983 et 1993, neuf femelles de douze mâles ont été lâchés, mais seule, une dizaine d’animaux survivent. Quatre femelles et six mâles fondent alors, la population actuelle. 

Le lynx, félin de grande taille, mesure de 80 à 110 cm de longueur, 50 à 70 cm de hauteur, pour un poids de 18 à 25 kg. Son pelage est roux, fauve à brun gris avec des mouchetures noires. Des longs pinceaux de poils prolongent les extrémités des oreilles. Sa queue est très courte et il possède une allure élancée, haut perché sur des membres particulièrement longs et robustes.

L’espèce vit dans nos vallées boisées, pourvu qu’elle y trouve la quiétude et de quoi se nourrir. Le lynx est un animal solitaire et ne tolère aucun congénère adulte du même sexe sur son territoire. Selon les individus, un lynx adulte occupe un domaine vital dont la superficie varie entre 150 à 450 km².  Il peut parcourir des distances de 10 à plus de 20 km au cours d’une nuit.

220px-Lynxes_at_Skansen dans LYNXC’est sur ce vaste territoire, que le félin capture ses proies. Il tue lui même les proies qu’il consomme. L’essentiel de son régime alimentaire est constitué d’ongulés de taille moyenne, principalement le chevreuil et le chamois. D’autres espèces comme le lièvre, les petits carnivores (renards, chat sauvages ou domestiques…) les rongeurs et les oiseaux complètent ce menu. Les proies de grande taille sont constituées de biches adultes ou jeunes cerfs (daguets). La prédation sur le sanglier est quasi inexistante. Le lynx attaque également les animaux domestiques, moutons et chèvres.

Aujourd’hui, plus de vingt ans après les premiers lâchers, le lynx occupe dans le Massif vosgien, une superficie égale à 3627 km². L’espèce est présente dans le Massif vosgien depuis les contreforts Francs-Comtois jusqu’à Saverne. D’est en Ouest, cette aire s’étend depuis le piémont alsacien jusqu’aux premiers massifs forestiers montagneux du versant lorrain. Dans les Vosges du Nord le présence de l’espèce est plus sporadique.

Le félin a trouvé des conditions favorables, liées à la présence d’ongulés sauvages et de forêts suffisamment denses. Toutefois, le développement de la population est particulièrement lent et semble lié à l’effectif faible de lynx fondateurs réintroduits sur une trop longue durée. L’isolement géographique de la population Vosgienne, le braconnage,  limitent également l’extension de l’espèce.

Alain Laurent. Réseau Lynx ONCFS 

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La chasse au Lynx

Posté par othoharmonie le 10 août 2012

 

La chasse au Lynx dans LYNX 220px-Lynx_de_Sib%C3%A9rie_Thoiry_1981En 1900, le lynx avait été chassé de toute l’Europe occidentale et méridionale. Des populations résiduelles subsistaient dans les Balkans (Serbie, Monténégro et Albanie) et – quoique fortement réduites – dans le nord de l’Europe. En Europe centrale, la seule population viable occupait les zones de montagne boisées des Carpates. En Suisse, le lynx disparut au XVIIe siècle déjà du Plateau, mais réussit à demeurer dans le Jura jusqu’au début du XIXe siècle et dans les Alpes jusqu’à la fin du XIXe siècle. La dernière observation historique de lynx en Suisse date de 1909 dans la région du col du Simplon. Le lynx a disparu des Alpes et d’Europe occidentale avant l’ours et le loup, bien qu’il ait été vraisemblablement moins pourchassé. Cette situation s’explique par la plus grande vulnérabilité du lynx face à la destruction de son habitat (déboisement) et, fait décisif, par le recul de ses proies sauvages au XIXe siècle: Les ongulés (bouquetins, cerfs, chevreuils et sangliers) avaient été exterminés de notre pays avant les grands prédateurs. Seuls les chamois survivaient dans les Alpes, mais en petit nombre par rapport à la population actuelle. Le lynx ne s’attaque qu’occasionnellement aux moutons; contrairement au loup ou à l’ours, qui mangent des charognes et se déplacent sur de longues distances, il ne peut pas se nourrir uniquement d’animaux domestiques, qui ne pâturent à l’alpage qu’en été.

 

Vers 1950, après que la chasse – illimitée jusqu’alors – a été réglementée, les populations de lynx commencèrent à se stabiliser et à se rétablir en Europe de l’Est. En ce qui concerne les pays nordiques, la Suède mit l’espèce sous protection absolue, permettant à la population de se régénérer – lentement d’abord, puis plus rapidement à partir de 1980. Plusieurs tentatives de réintroduction ont lieu depuis 1970 en Europe centrale et occidentale, dans les Alpes suisses et le Jura, mais aussi en Slovénie, en

Autriche, en France, en Italie, en Allemagne et en République tchèque. 

Des lynx ont été réintroduits en Suisse durant la première moitié des années 1970. Les premiers individus ont été lâchés dans le canton d’Obwald. L’inspecteur des forêts de l’époque, Leo Lienert, donna son aval au lâcher de cerfs et obtint du gouvernement cantonal l’autorisation de réintroduire le lynx en contrepartie. Les animaux provenaient des Carpates slovaques. 

Le jardin zoologique d’Ostrava envoya des lynx capturés dans les Carpates. En plus des lâchers officiels dans les cantons d’Obwald, Vaud et Neuchâtel, plusieurs individus – pour ce que l’on sait également d’origine slovaque – furent introduits illégalement dans les Alpes et le Jura. Selon les estimations, entre 25 et 30 lynx auraient été lâchés en Suisse, mais seule une partie est à l’origine des deux populations des Alpes et du Jura. On sait par exemple que les lâchers clandestins dans le Parc national en Engadine n’ont jamais permis le développement d’une population. Il est probable que les populations actuelles ne sont nées que d’un petit nombre d’individus, puisqu’on enregistrait déjà des pertes dans les années qui suivirent les réintroductions. 

À l’époque, la Suisse n’avait aucune expérience en matière de réintroduction du lynx. Elle faisait, alors, oeuvre de pionnier. Avec le recul, il faut avouer que ces projets étaient critiques: Le manque de professionnalisme, l’absence de coordination et les mystères entretenus autour des lâchers dans les années 1970 entravent, encore actuellement, la réintroduction de l’espèce en Suisse. Même les instances cantonales continuent de justifier les tirs illégaux par les lâchers non autorisés. Le déficit d’information durant les lâchers a ouvert la porte aux rumeurs et aux spéculations. Il suffit qu’un lynx surgisse quelque part pour éveiller le soupçon d’un lâcher illégal. S’il est vrai que le lynx s’aventure rarement hors de son territoire – au contraire du loup et de l’ours – cela n’est toutefois pas impossible. 

Le lynx a d’abord colonisé l’ouest de la Suisse, délaissant largement la partie est. À la fin des années

1990, la population de lynx s’accrut dans le nord-ouest des Alpes suisses. On y nota davantage d’observations de lynx et une augmentation du nombre d’attaques perpétrées sur des moutons estivés, ce qui ne manqua pas de ranimer immédiatement et violemment le vieux débat sur la légitimation des grands prédateurs dans notre pays.

 C’est sur la base de ces conflits que fut adopté le Concept Lynx Suisse en l’an 2000. Ce programme de gestion eut notamment pour conséquence l’expansion de la zone de répartition du lynx vers le nord-est de la Suisse: Neuf lynx furent capturés dans l’ouest de la Suisse entre 2001 et 2003 pour être relâchés dans le nord-est du pays. Le projet de translocation de lynx vers le nord-est de la Suisse (projet UNO) a fait l’objet d’une intensive préparation; les recommandations de l’UICN (Union mondiale pour la nature, www.iucn.org) ont largement été prises en compte pour les réintroductions. En outre, on a pu profiter des expériences des années 1970 pour ne pas répéter les erreurs du passé. La transparence passait avant tout. La surveillance systématique des animaux était indispensable pour assurer le suivi.

 Le projet mettait également l’accent sur l’information complète de la population.

Le projet de réintroduction reçut un large soutien et connut des débuts très prometteurs. Les animaux s’organisèrent rapidement en un système social typique. Les premières naissances de lynx vivant en liberté furent documentées en 2002 en 2003. La perte de trois mâles crée cependant un vide critique dans la population, jeune et encore vulnérable. Actuellement, six lynx adultes vivent dans le nord-est de la Suisse. Par ailleurs, un mâle subadulte a pu être capturé et équipé d’un collier-émetteur en novembre 2003. Il vit depuis plusieurs mois dans la région du Tössstock.

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La réintroduction du Lynx

Posté par othoharmonie le 10 août 2012

 

C’est dans le cadre de l’opération « Grand Retour » du WWF France que la réintroduction du lynx a été programmée en étroite liaison avec le Groupe Lynx d’Alsace. La disparition du lynx en Alsace remonte à 1640 et l’ours brun fut exterminé entre 1750 et 1760.

La réintroduction du Lynx dans LYNX 220px-VenuskopfLe premier lâcher a été effectué le 5 mai 1983 dans le massif du Taennchel avec l’appui de l’Office national des forêts. Le projet de lâcher quelques exemplaires de lynx fut vivement critiqué par les éleveurs et les chasseurs craignant pour la survie de leur cheptel. D’autres personnes, sous l’emprise d’une peur atavique du loup-cervier de nos ancêtres, se joignirent aux doléances des adversaires du lynx. Trois animaux, deux mâles de 19,5 et 21 kg et une femelle de 15,5 kg capturés en République tchèque et munis de colliers radio-émetteurs pour permettre le pistage de leurs déplacements sont lâchés dans le massif du Taennchel. Transférés dans des cages situées au cœur de la pente du Taennchel, le site du lâcher, ils ont effectué une période de repos et subi une vaccination anti-rabique avant qu’ils ne soient libérés. Le premier couple, Xenie et Boric, libéré le 2 mai 1983 est resté à proximité du point de lâcher, ce qui prouve qu’ils se sont très vite acclimatés. Le mâle Boric a été retrouvé mort le 10 janvier 1984 dans la forêt de Willer-sur-Thur, victime d’un braconnier. Un autre lynx mâle, Alex, libéré le 4 juin 1983 au Taennchel a disparu le 28 octobre 1983 des contrôles télémétriques. On retrouvera son crâne le 24 mars 1986 non loin de son lâcher dans la forêt domaniale de Ribeauvillé. Il est arrivé à maintes reprises, dans d’autres circonstances, que les lynx se dispersent sur de grandes étendues.

Ce premier lâcher fut suivi par sept autres à la fin de 1991. On peut dire que jusqu’en 1993, vingt-et-un animaux ont été réintroduits dans le massif vosgien dont quinze en particulier au Taennchel. Cinq ont disparu ou ont été abattus. Tous les lynx sont suivis régulièrement par télémétrie et radiopistage. Un autre couple de lynx, Hectorine et Sixty ont été lâchés dans le massif du Climont le 27 mars 1987. Tatra, une femelle lynx, a été lâchée au Taennchel le 24 mars 1992. Au total treize lynx ont été introduits dans le massif du Taennchel, quatre dans le massif du Climont et deux dans le massif du Rossberg. Six ont été retrouvés morts par maladie ou tués par balle. En théorie il reste, dans ces trois massifs qui se jouxtent, douze lynx vivants. Récemment un lynx a été aperçu au-dessus de la crête de Sainte Marie-aux-Mines ce qui prouve que le lynx s’est très bien acclimaté dans les environs. De nombreuses mises bas sont signalées par les correspondants du Réseau lynx, créé par l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS). Tous les indices, empreintes, poils, excréments, cadavres, hurlements ou observations visuelles sont recueillis. Ainsi 74 rapports sont enregistrés durant douze mois dans les Vosges, chevauchant les années 2006-2007.

Il apparaît aujourd’hui, que le lynx s’est durablement installé dans les Vosges, avec des reproductions attestées (Taennchel, La Hingrie près du col de Fouchy). Les hauteurs du val de Lièpvre et du val de Villé font partie des territoires qu’il fréquente. Sa discrétion et la densité encore faible de son peuplement sont ses meilleurs atoûts pour échappper à l’homme, son seul prédateur.

Lynx_lynx_cub_20050709-300x199 dans LYNXLe lynx est un animal en voie de raréfaction. C’est un superprédateur qui a sa place dans l’équilibre naturel de la forêt. Il empêche les chevreuils de devenir trop nombreux ce qui est nuisible. En capturant les animaux malades ou faibles, il améliore l’état sanitaire des animaux sur place. Le lynx ne vit qu’en forêt : les Vosges étaient le seul massif français où il était absent. Le lynx chasse à l’affût. Il attaque les proies à la gorge pour les étouffer. Les proies du lynx sont le chamois, les petits rongeurs, le cerf, le chevreuil, les petits carnivores, le lièvre, le renard. En 2006 on estimait que le massif des Vosges avait entre 30 à 40 lynx. Le massif du Taennchel reste l’un des endroits de prédilection des chasseurs en raison d’une forte densité de cerfs, de chevreuils et de sangliers. Mais la population des lynx vosgiens reste encore fragile en raison d’un braconnage fréquent et des risques liés à la chasse et à la circulation automobile.

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Le Lynx dans le Jura

Posté par othoharmonie le 10 août 2012

 

U n lynx de 20,5 kg capturé vendredi 2 mars à la Rossinière, a été relâché au Mont Aubert, dans le jura du Canton de Vaud. Le lynx est équipé d’un collier émetteur et sera suivi pendant plus d’une année. Les lynx sont plus nombreux dans les Alpes alors que le Jura a perdu plusieurs individus. Ce transfert permettra de rééquilibrer les lieux d’implantation. Zoro, quant à lui (le lynx capturé en 2006 et ensuite relâché) évolue actuellement sur le territoire français au sud-est de Genève à 100 km de son lâcher.

Le Lynx dans le Jura dans LYNX 220px-Lynx_lynx_poingTrop de lynx tue le lynx?

L e député vaudois Albert Chapalay estime que la surpopulation de lynx dans son canton est telle que le braconnage risque de se développer. Ses collaborateurs ont même convoqué une réunion intercantonale pour trouver une solution à la présence excessive de l’animal.

 Histoire de Lynx de Lévi-Strauss, Claude. —.

Pion, Paris, 1991, 368 p., ill., bibl., index.

 

Puisque cette histoire de lynx est le septième sinon même le huitième volume qu’il consacre à l’étude de la mythologie amérindienne, on pourrait s’attendre à ce que Claude Lévi-Strauss y vienne conclure en quelque sorte son oeuvre en reprenant, pour les compléter, quelques démonstrations laissées en suspens dans les

Mythologiques. Or, bien que l’on trouve dans ce nouveau livre la poursuite de plusieurs intérêts anciens, l’ouvrage, heureusement, donne plutôt l’impression d’un mélange de notes, de remarques et d’inventions, pas toujours très bien organisées ni rigoureuses, souvent offertes un peu en vrac ou pêle-mêle. Il est heureux qu’il en soit ainsi, car si l’on attendait un testament, il faudra davantage retenir ici le témoignage d’une extraordinaire vitalité intellectuelle : Lévi-Strauss nous offre quelques vastes matières à réflexion pour nous dire en somme, comme toujours, qu’il reste encore beaucoup à faire.

 

Dès les premières lignes, il est tout de suite clair que nous retrouvons un territoire familier. Le texte ouvre sur deux versions d’un mythe Nez-Percé traitant de grossesse et de l’arrivée de jumeaux opposés, Lynx et Coyote, une opposition qui sera ensuite traduite dans des contrastes multiples construits avec des éléments naturels, des outils de cuisine la production de nourriture, les activités de chasse, ce qui permettra d’opposer le vertical et l’horizontal, le ciel et la terre, le monde extérieur et le corps, et ainsi de suite. Comme le dit Lévi-Strauss dans son Avant-propos, le début de cet ouvrage ressemble beaucoup à la phase nommée « ouverture » lors d’une partie d’échecs : il y aura nécessairement ici un effet de répétition chez l’observateur habitué qui connaît la routine et qui attend, sachant que quelque chose s’en vient. On passe ensuite à des variations de ce qui semble être les mêmes récits chez les Klikitat, les Coeur-d’ Alêne, Sanpoil, Flathead, Snohomish, Thompson et Shuswap, avant de faire le grand saut vers l’Amérique du sud et retrouver un mythe remarquablement semblable chez les Tupinamba et, de nouveau, dans des variantes Guarayu (Bolivie) et Mbya-Guarani (Paraguay).

 

Assez rapidement, ces comparaisons mènent Lévi-Strauss au thème central de sa démonstration. En bilan de ces constructions mythiques diverses, il suggère en effet qu’en terre d’Amérique, les oppositions essentielles de la vie restent partout et toujours en état de déséquilibre. Toute unitgé renferme nécessairement une dualité et, entre ces deux moitiés, il n’y a jamais d’égalité véritable. Les pôles opposés qui semblent ordonner la nature tout comme la société ne forment nulle part des jumeaux vraiment identiques. Il n’y a jamais de véritable parité. C’est ainsi que fonctionne l’univers et voilà pourquoi il n’y a pas d’inertie possible dans un tel système.

 C’est en ce sens que Lévi-Strauss ajoute l’argument (dont certains rapporteurs ont fait grand cas) voulant que les cultures amérindiennes aient déjà « prévu » l’existence des Européens en leur faisant une place logique, quoique vide jusqu’à leur arrivée, dans un système de pensée qui devait imaginer la possibilité du « Non-Indien » et qui se maintenait en perpétuelle transformation.

Tout cela est dit en 92 pages. Et Lévi-Strauss, qui en Avant-propos exprime son regret de ne pas être compris comme un auteur de roman policier ou de conte de fées, risque d’être encore une fois déçu. Le premier tiers du livre offre une démonstration que tout lecteur suivra avec attention ; on y trouve même quelques petits suspenses qui pourraient rappeler le genre roman policier : pourquoi la femme enceinte de la Côte Nord-ouest prononce-t-elle la sentence fatidique en disant « Si c’est un garçon je le garde ; mais si c’est une fille je la tue », alors que la mère Canela du Brésil prononce les mêmes paroles mais en inversant les sexes ? Voilà qui est fascinant, mais dès que le lecteur dépasse le premier tiers du livre, il n’y a plus vraiment d’énigme, le fil conducteur se perd, la narration tournoie et l’on comprend que l’on est entré dans le monde des considérations diverses et des digressions intéressantes.

La seconde partie (joliment nommée « Éclaircies », à la suite d’une première partie intitulée « Du côté du brouillard ») a peut-être la faiblesse de ne pas faire avancer la démonstration de la thèse principale, mais aussi la qualité de poursuivre des pistes secondaires souvent riches ou stimulantes. Cette seconde partie (pages 119 à 224) nous place devant un gigantesque casse-tête que l’auteur essaie de compléter en ajoutant ici et là quelques pièces. On y retrouve, peut-être plus nettement que nulle part ailleurs, un ethnologue amoureux de la mythologie amérindienne et plus convaincu que jamais qu’on y trouve la trace et la preuve d’une prodigieuse intelligence humaine. C’est aussi la partie de l’ouvrage que les critiques pourraient attaquer facilement en disant que les généralisations (du genre « En Amérique du sud ») sont toujours excessives et que les interprétations paraissent parfois abusives (quand, par exemple, un enfant dissimulé sous une robe et qui y fait une bosse est comparé aux excroissances formées sur une branche par les noeuds du bois). Mais c’est aussi dans ces aventures exploratoires que les admirateurs trouveront de nouvelles preuves d’un esprit analytique franchement génial : «… un bain voulu par et pour soi, malgré l’autre, est la contradictoire d’un bain voulu non par et pour soi, mais pour l’autre qui n’en veut pas » (p. 135) ; ou encore, «… la transformation saute par-dessus le contraire et retombe à pieds joints sur le contradictoire au-delà ». Il faut dire qu’il y a là matière à des années de travail.

Les intuitions sont parfois fulgurantes, les conclusions parfois prématurées, mais Lévi-Strauss confessera plus loin avoir trouvé une certaine paix : «… j’ai procédé par essais et par erreurs. Des oppositions, même réelles, n’ont pas toujours la forme que je leur ai donnée ; d’autres n’existent peut-être pas. Si l’on m’accorde que j’ai vu juste dans un nombre appréciable de cas, je m’estimerai satisfait. » (p. 250).

 Lynx du Canada (Lynx canadensis)La dernière partie, comme il se doit, cherche à conclure sur la plupart des dossiers importants mais qui, encore ici, n’ont pas toujours de lien direct avec ce qui était annoncé comme le propos central de cet ouvrage. Lévi-Strauss montre d’abord beaucoup d’aisance à traiter de ce qu’on appelle l’acculturation et de l’influence, sur la mythologie amérindienne, des récits de contes d’origine européenne transmis par des voyageurs franco-canadiens qui avaient la bonne habitude de jaser longuement avec les Amérindiens, en Chinook, les soirs autour du feu. Ensuite, sur un tout autre sujet et en redisant sa fidélité à Montaigne, il renouvelle son choix philosophique pour l’équilibre difficile entre le scepticisme radical et la volonté de vivre, entre la satisfaction de croire que la vie a un sens alors que « la sincérité intellectuelle assure qu’il n’en est rien » (p. 287). Dans un autre chapitre, sous le titre pourtant éminemment triste du « Dernier retour du dénicheur d’oiseaux », Lévi-Strauss fait preuve d’une forme remarquable en voulant boucler une démonstration analytique débutée huit livres plus tôt. L’ouvrage se termine sur « L’idéologie bipartite des Amérindiens » qui relance une discussion avec les ethnographes de l’école de Harvard sur les rapports difficiles entre réciprocité et hiérarchie mais, comme je le disais au début, qui ne constitue pas une véritable conclusion. On sortira donc de cette lecture convaincu que le thème de la gémellité est prometteur, que la porte demeure grande ouverte et que l’on vient de recevoir ici un remarquable encouragement à poursuivre.

Il serait difficile de trouver de meilleurs mots pour conclure et inutile de les chercher : « Dans ce domaine d’un seul tenant que constitue idéalement la mythologie générale, formant un réseau trop connexe pour que des significations s’en dégagent, il arrive parfois qu’un carrefour brille d’une phosphorescence fugitive. Elle étonne, on s’arrête, on jette un regard curieux, tout s’éteint, et on passe. La mythologie des jumeaux offre un terrain propice à ce genre d’illusions. » Puis, deux pages plus loin …» «… les illusions ont leur charme, et on est pardonnable de ne pas s’y montrer insensible pourvu qu’on sache couper court. » (p. 317 et 319).

[Bernard Arcand, Département d'Anthropologie, Université Laval]

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Histoire du Lynx en Suisse

Posté par othoharmonie le 10 août 2012


 

Dans les années 1970, le lynx occupa rapidement l’ouest des Alpes suisses et le sud-ouest du Jura.

 

 Lynx lynxL’expansion vers l’est fut plus lente, mais on tablait sur la colonisation des Alpes suisses orientales vers le milieu des années 1980. Or il n’en fut rien. Même si certains individus se sont avancés jusque dans les Grisons, les deux populations de Suisse ont cessé de s’étendre depuis plus de dix ans. Elles se sont même retirées de certains endroits des Alpes de Suisse centrale.

Depuis 1993/1994, la population de lynx semble toutefois s’accroître à nouveau au nord-ouest des

Alpes suisses. La densité actuelle de lynx dans la partie ouest de l’Oberland bernois et dans les Alpes vaudoises et fribourgeoises est plus élevée que jamais, et depuis 1995 et 1996 le nombre de troupeaux de moutons attaqués a également augmenté fortement dans la région (cf. carte et chapitre « Lynx et animaux domestiques »). Comme au début des années 1980, la région connaît une phase de forte densité, d’où un nombre plus élevé de victimes parmi les animaux domestiques. Suite aux attaques perpétrées sur des troupeaux de moutons, les autorités ont appliqué la disposition légale selon laquelle les lynx qui causent des dommages considérables peuvent être abattus avec l’autorisation de l’OFEFP.

 En 1997, 1998 et 1999, des fonctionnaires des cantons de Berne et Fribourg ont tiré trois lynx qui avaient tué trop de moutons. Beaucoup d’habitants du nord-ouest des Alpes, cependant, jugent cette mesure insuffisante. Les chasseurs, notamment, demandent une réduction substantielle des effectifs de lynx, qu’ils rendent responsables du recul de la population de chevreuils.

 La recrudescence récente de lynx dans le nord-ouest des Alpes et la controverse qu’elle engendre ne sont absolument pas représentatives de la situation dans le reste des Alpes – bien au contraire. Les Alpes suisses hébergent aujourd’hui entre 75 et 80 individus adultes et subadultes, dont les trois quarts vivent dans le nord-ouest des Alpes (cf. carte). Or bien que la densité de la population de lynx y soit relativement forte depuis quelques années, cette population ne s’étend pas, ou ne le fait que très lentement. Ce n’est pourtant pas faute d’habitats appropriés au sud, à l’est et à l’ouest du territoire occupé. Les raisons sont les suivantes: premièrement, le lynx n’est pas – au contraire du loup et de l’ours – un animal qui se déplace volontiers. Deuxièmement, il lui faudrait franchir des crêtes de montagne de haute altitude ou des vallées densément peuplées, traversées par des cours d’eau et des voies de communication. Du reste, la fragmentation actuelle de l’habitat ne pose pas problème qu’au lynx, mais à la majorité des animaux sauvages terrestres. Les déplacements de lynx dotés d’un  collierémetteur attestent pourtant que certains individus ont réussi à franchir la vallée de l’Aar dans l’Oberland bernois. Le problème est que s’ils ne trouvent pas de population à laquelle se joindre de l’autre côté, ils font demi-tour ou se perdent dans l’immensité d’un territoire non colonisé.

 

Histoire du Lynx en Suisse dans LYNX 320px-Lynx_Nationalpark_Bayerischer_Wald_01Apparemment, il existe une solution: Puisque certaines régions ont trop de lynx alors que d’autres n’en ont pas, il semblerait logique et judicieux de déplacer des animaux – dans le cadre d’un projet de protection et de gestion pour toute la Suisse, voire tout l’arc alpin. La population de lynx du sud-est des Alpes, à la frontière italo-austro-slovène, devrait s’unir à celle des Alpes suisses. En effet, une population doit s’étendre sur une grande surface pour être stable à long terme et capable de supporter des pertes ou une régulation ciblée. Autrement dit, une population sera plus stable et plus sûre si elle est dispersée sur une grande surface que si elle fluctue et se concentre en certains endroits – où sa présence ne sera pas appréciée de tout le monde. Actuellement, une stratégie globale de cohabitation avec le lynx se dessine dans notre pays: Plusieurs cantons de Suisse orientale sont intéressés à voir le lynx réapparaître dans leurs contrées, qui lui offriraient un habitat propice. Mais un tel projet requiert une volonté de collaborer non seulement entre cantons et Confédération, mais également entre divers groupes d’intérêts tels que chasseurs, éleveurs et défenseurs de la nature.

Les publications ainsi que des informations détaillées peuvent être téléchargées sous www.kora.ch

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Lynx dans les Alpes

Posté par othoharmonie le 9 août 2012

programme SCALP

 

Lynx dans les Alpes dans LYNX lynx07L’incertitude quant à l’avenir du lynx dans plusieurs régions des Alpes est à l’origine du projet SCALP (Status and Conservation of the Alpine Lynx Population), qui vise à regrouper les différentes populations de lynx vivant dans les Alpes. Des experts de tous les pays alpins surveillent le statut de l’animal et mettent au point des stratégies de gestion et de conservation de l’espèce à long terme dans les Alpes.

 

Pour que les populations de grands prédateurs soient viables, elles doivent disposer d’habitats étendus reliés entre eux. Elles sont sensibles aux modifications de l’habitat et à la diminution de leurs proies sur de grandes surfaces. Ce sont ces modifications qui, à l’instar de la chasse au lynx menée par l’homme, sont responsables de la disparition de l’espèce dans presque toute l’Europe centrale et occidentale au siècle passé.

Aujourd’hui, le lynx est protégé légalement dans la plupart des pays européens. L’homme semble exprimer ainsi sa volonté d’accepter le retour de cet animal autrefois tant haï. Mais ce ne sont pas quelques modifications de lois qui permettront de garantir la cohabitation du lynx et de l’homme. C’est précisément parce que le lynx a besoin d’un habitat étendu qu’il entre inévitablement en contact avec l’homme.

Les Alpes constituent l’une des plus vastes régions encore vierges d’Europe: 200 000 km2 de forêts, de pâturages et de sommets alpins. Mais c’est aussi le massif montagneux le plus exploité au monde, d’où la nécessité de disposer de concepts pour régler les conflits entre le lynx et l’homme.

L’incertitude quant à l’avenir du lynx dans plusieurs régions des Alpes est à l’origine du projet SCALP. Actuellement, les experts du SCALP, issus de tous les pays alpins, surveillent le statut du lynx dans les Alpes. Le SCALP a pour objectif de réunir les deux populations principales de Suisse et de Slovénie. Dans ce but, les experts ont mis au point une stratégie applicable à l’ensemble des Alpes, qui a été approuvée par le comité de la Convention de Berne en 2001. Il s’agit également de combler les lacunes de la recherche afin de dépassionner le débat opposant les chasseurs et la protection de la nature. L’avenir du lynx dépend en priorité de la recherche d’un consensus général sur les mesures de gestion avec la population locale.

L’arc alpin est extrêmement hétérogène d’un point de vue culturel; on y parle plusieurs langues et y pratique des systèmes administratifs très différents d’une région à l’autre. Autant d’éléments qui ne faciliteront pas la mise en oeuvre d’une stratégie de conservation du lynx pour l’ensemble des Alpes.

Mais si nous acceptons de relever le défi, le lynx ne sera pas le seul à y gagner.

 

lynxbd dans LYNXLe projet SCALP est soutenu par le WWF Suisse et par la Fondation MAVA. L’évolution des effectifs de lynx dans les Alpes depuis la réintroduction de l’animal jusqu’en 1995 a été résumée dans Hystrix (1998). Le document démontre la nécessité de disposer de méthodes de monitoring comparables et d’une interprétation commune des données pour pouvoir comparer le statut du lynx dans les différents pays. Par conséquent, les pays ont travaillé sur une base commune pour interpréter les observations confirmées de lynx de 1995 à 1999; le résultat a été résumé dans Hystrix (2001). Le rapport actuel couvrant la période de 2000 à 2004 est en préparation.

 

Le SCALP a organisé une première conférence à Engelberg en 1995 en vue d’évaluer le succès des réintroductions. À l’époque tous les noyaux de population, qui semblaient avoir perdu leur dynamique originelle, étaient restés isolés. Mais les choses ont changé depuis. En 2001, le SCALP a présenté à la

Convention de Berne un projet de stratégie de gestion du lynx dans les Alpes. La tendance d’une expansion nouvelle se dessine tant à l’est qu’à l’ouest. Les translocations de lynx dans l’est des Alpes suisses en 2001 et 2003 ont engendré momentanément une nouvelle population, dont l’avenir est pourtant encore incertain. En 2003, le SCALP a discuté des problèmes actuels du lynx dans les Alpes avec les autorités compétentes à l’occasion de la deuxième conférence du SCALP à Amden.

Les publications ainsi que des informations détaillées peuvent être téléchargées sous www.kora.ch

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Le Lynx de l’Oracle Gé

Posté par othoharmonie le 9 août 2012

 

Le Lynx de l'Oracle Gé dans LYNX 57-lynxDescription de la carte

Sous un ciel sombre, peut-être de nuit, un lynx apparaît derrière les buissons, caché dans les hautes herbes.

Au niveau affectif

Cette carte symbolise l’indépendance. Dans le couple, un partenaire aime l’amour à temps partiel, il aime se retrouver seul par moment. Entourée de certaines cartes négatives, elle peut indiquer une infidélité.

Au niveau professionnel

Elle annonce un emploi indépendant, un besoin de faire cavalier seul, un problème avec l’autorité. Elle indique toujours un besoin de commander plutôt que d’être commandé. Elle présage d’une certaine liberté dans ses choix professionnels.

Au niveau santé

Cette carte indique que vous êtes contre les traitements médicaux de longue durée. Vous n’aimez pas vous sentir dépendant de drogues ou autres médicaments, vous préférez vous en sortir seul en faisant confiance à votre corps.

Au niveau spirituel

Cette carte vous invite à la vigilance : plutôt une recherche spirituelle en solo qu’une intégration dans un groupe.

Au niveau personnalité

Elle représente un caractère solitaire qui aime agir en toute indépendance, sans l’aide de personne.

Mots-clés

Indépendance, autonomie, liberté, infidélité, vigilance

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Le Lynx des cavernes

Posté par othoharmonie le 9 août 2012

 

Le Lynx des cavernes dans LYNX 320px-Lynx_lynx_%28Kerkrade_Zoo%29_01Le Lynx des cavernes (Lynx spelaea) est une espèce fossile de Lynx dont des traces ont été retrouvées au Paléolithique et au Mésolithique.

Le Lynx des cavernes, Lynx pardinus speleus ou Lynx spelea, possède des caractéristiques intermédiaires entre le Lynx boréal (Lynx lynx) et le Lynx pardelle (Lynx pardinus). Il est possible que le Lynx d’Issoire ait évolué vers le Lynx des cavernes, qui par la suite a évolué vers le Lynx pardelle.

Des traces du Lynx des cavernes ont été retrouvées dans les grottes de l’Observatoire à Monaco et de Grimaldi en Italie. En France, les recherches archéologiques ont mis au jour des fossiles en Dordogne, dans le Lot, dans l’Aveyron, dans l’Hérault, le Gard, le Vaucluse, les Bouches-du-Rhône, les Pyrénées-Orientales et les Alpes maritimes

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Mythologie amérindienne du Lynx Roux

Posté par othoharmonie le 9 août 2012

 

 Lynx lynxDans la mythologie amérindienne, la figure du Lynx roux est souvent associée à celle du Coyote, dans un thème de gémellité. Le lynx et le coyote sont respectivement associés au vent et au brouillard, deux éléments opposés dans le folklore amérindien. Les légendes varient légèrement entre les peuples nord-américains, et des mythes équivalents existent en Amérique du Sud, comme au Brésil par exemple. Une version des Nez-Percés représente le lynx et le coyote comme des êtres opposés et antithétiques. Cependant, une autre version les représente égaux et identiques.

Les figures du Lynx et du Coyote dans les mythes des Indiens d’Amérique ont été étudiées par Claude Lévi-Strauss, dans son livre Histoire de Lynx. Selon lui, ces jumeaux opposés et de force inégale représentent un monde en perpétuel déséquilibre. Cette analyse lui permet d’interpréter les comportements amicaux des Amérindiens lors de leurs premiers contacts avec des Européens : pour les Amérindiens, l’existence de leur peuple impliquait l’existence d’autres peuples dont ils attendaient la venue. Toujours selon Lévi-Strauss, les versions plus tardives sont le résultat du contact régulier avec les Européens.

Dans une légende Shawnee, le Lynx roux, un des quatre protecteurs de l’étoile du matin, se fait avoir par un lapin : alors que ce dernier est acculé dans un arbre, prêt à être attrapé par le lynx, il suggère à son prédateur de faire un feu pour le rôtir ; le lapin saute alors de l’arbre, et les braises s’éparpillent sur la fourrure du Lynx et dessinent des taches marron foncé sur sa robe. Les Mojaves croient que rêver souvent d’un objet ou d’un être vivant leur donne leurs caractéristiques. S’ils rêvent des deux divinités que représentent le Lynx et le puma, ils pensent que cela va leur donner des compétences supérieures à la chasse à celles des autres tribus. Les colons européens ont aussi admiré ce félin, autant pour sa férocité que pour sa grâce, et aux États-Unis, il reste prééminent dans les anthologies du folklore national.

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Le Peuple des Lynx

Posté par othoharmonie le 9 août 2012

 

LYNX – US ET COUTUMES

Les métiers:

Le Peuple des Lynx dans LYNX chaman-1Au sein d’une famille, la succession est très importante. Le premier enfant mâle reprendra automatiquement le métier de son père et la première fille, le métier de sa mère. Le deuxième mâle sera fortement encouragée à choisir le métier de sorcier, tandis que la deuxième fille, le shamanisme si leurs aînés n’occupent pas encore ces postes.

Ensuite, les enfants suivants pourront choisir par eux-mêmes. Cette méthode a pour but de ne jamais laisser quelqu’un mourir sans qu’une autre personne puisse la remplacer dans ses fonctions sociales. Un équilibre parfait est ainsi créé.

Shamans ; toujours des femmes.

Sorciers ; toujours des hommes, tendant vers la nécromancie. Ils sont au service des shamans.

Bardes ; Très bien vu dans cette société. Il appartient au peuple en entier et tous veillent à son bien être. Il ne manquera jamais de nourriture ni d’endroit où dormir. Il doit toujours y en avoir un par clan. Il performera avec des instruments de percussion qui touche directement à l’âme. Travaille avec les vibrations de son outil et du corps humain.

Guerriers ; généralement masculins. Ils misent sur la mobilité. Ne portent que des armures en bois, en cuir ou en peaux.

* Le peuple du Lynx d’utilise aucun objet que ce soit en métal. Les armes et autres seront fait d’os sculptés, d’ivoire, de pierre ou de bois. Ils n’aiment pas transformer les ressources que la nature leur offre. Ils les utilisent dans leur plus pure forme.

 

(Aussi disponible : forestiers et voleurs)

L’économie : Les peaux d’animaux tannées par les Shamans Lynx sont très particulières. Puisque cela est fait dans le plus grand respect de l’animal, dans une cérémonie de communion, la bête accepte d’aider la personne qui portera sa peau dans le futur. Il continue alors d’habiter celle-ci, ce qui confère une protection au porteur. (+ de pv) Par contre, une personne qui désirerait profiter de cette peau sans qu’elle ne ressente un profond respect pour la nature, verrait sa tentative échouer. L’animal reconnaîtra le désir de pouvoir et se retirera temporairement de la peau.

Les shamans fabriquent également des amulettes magiques de protection contre les cauchemars.

Le peuple du Lynx obéit à seulement quelques lois, qui sont plus des coutumes que des lois. Puisque le peuple est en nombre très limité, le besoin de loi est presque inexistant tellement les coutumes sont encrés profondément dans les individus.

Voici donc les coutumes les plus importantes :

1) La Chaman d’âge le plus vénérable dirige l’ensemble des tribus.

2) Chaque tribus est dirigée par la chaman la plus vieille de la tribu.

3) Refuser de combattre les titans mérite la mort.

4) Les grillos appartiennent à toutes les tribus.

5) Un homme ne peut avoir qu’une femme, mais une femme peut avoir plusieurs maris.

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Un Lynx comme les autres

Posté par othoharmonie le 9 août 2012


Les lynx sont capables de voir en dormant
Un Lynx comme les autres dans LYNX 220px-Bobcat_lynx_rufusLynchée, l’argonaute, est l’éponyme du lynx car comme lui, il avait un discernement si subtil qu’il voyait jusqu’aux enfers. Ne dit-on pas qu’un prince a des yeux de lynx, lorsqu’il est si pénétrant dans les affaires, et qu’il a de si bons espions, qu’il découvre tous les secrets de ses ennemis et tout ce qui se passe dans ses états.

Au 18e siècle la question se pose encore parmi la communauté scientifique. Les modernes le croient fabuleux puisqu’il a la faculté de voir au travers des murailles. Mais un nommé Jonston prétend qu’il est bien réel puisqu’il n’est autre que le loup-cervier. Saliger précise même qu’il s’agit du mâle de cette espèce.

Nous sommes lynx envers nos pareils et taupe envers nous-mêmes. C’est la même histoire que la paille et la poutre dans l’oeil, nous voyons les plus faibles défauts des autres, mais nous ne voulons pas voir nos propres imperfections.

Le lynx est un animal comme les autres ou presque…

Gaston Phébus dit que « les uns l’appellent lous-cerviers, les autres chatz-lous ». Il ajoute « le lou-cervier se différencie du chat forestier par sa taille et par les taches qui ornent son pelage » et hasarde « les poils qui forment des toupets à l’extrémité des oreilles serviraient à sentir la direction du vent ».

Dans le Sud-ouest de la France du 15e siècle, où Gaston comte de Foix avait ses terrains de chasses, les chats forestiers, felis silvestris, et les lynx étaient encore nombreux. Un gros chat, peut avec un poids de plus de 10 kg, ressembler à un jeune lynx, il n’était donc pas rare alors que les deux animaux soient confondus.

Depuis le Moyen Age il disparait peu à peu de notre territoire. Éliminé de l’Ile-de-France dés le 16e siècle, il se réfugie dans les zones montagneuses.

Dans les Hautes-Alpes il est demeuré commun jusqu’en 1870. Le dernier lynx des Alpes française a été vu guettant des marmottes en 1913 au dessus de Saint-Paul d’Ubaye par un garde forestier.

Le dernier lynx du Centre de la France fut tué à Génolhac-Lozère en 1875 ; Dans les Pyrénées, deux lynx, on ne sait pas s’il s’agit du lynx pardelle espagnol ou du lynx européen, furent tués sur le Canigou en 1917.

Après de multiples programmes de sauvegarde et de réintroduction dans l’ensemble de L’Europe, il est à nouveau bien présent dans le Jura et les Vosges. Mais avec un tableau de chasse d’au moins un chevreuil ou un chamois par semaine, agrémenté ça et là d’un mouton ou d’une chèvre, le retour de l’animal fabuleux ne fait pas toujours l’unanimité chez les éleveurs et les chasseurs oublieux souvent qu’il les « débarrasse » aussi souvent des renards et des martres.

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Le Lynx d’un autre temps

Posté par othoharmonie le 6 août 2012


En des époques où l’on confondait volontiers le réel et le fabuleux, certains animaux avaient une place particulière dans l’imaginaire populaire. Le lynx avait un statut bien particulier, il était considéré comme fabuleux et bien réel en même temps.

Autres temps, autres mœurs

Le Lynx d'un autre temps dans LYNX 220px-Lince_Ib%C3%A9rico_Do%C3%B1anaNos anciens connaissaient, pour le côtoyer dans nos campagnes, un animal en tous points semblable à celui que nous appelons aujourd’hui lynx et qu’ils appelaient loup-cervier.
Ces naturalistes d’une autre époque, influencés par la mythologie, les alchimistes et les poètes prétendaient que le linx ou lynx était un animal fabuleux mais bien réel, au même titre que les dragons, les chimères ou les centaures. Ils avaient des preuves :

Lorsqu’un lynx a uriné, son urine se glace. Il se forme une pierre luisante de la longueur du petit doigt qu’il recouvre de terre. Ce joyau, appelé Lapis lyncis se trouvait en abondance dans la région de Caen en Normandie. Les septiques prétendent qu’il s’agit de pierre d’ambre jaune ou succin mais il semblerait que ces pierres soient en réalité des bélemnites, des céphalopodes fossiles qui ont la forme d’une balle de fusil. Bacchus est revenu de sa conquête de l’Inde sur un char tiré par des lynx.

On ne jette pas tout dans le lynx
La peau du lynx est une des fourrures les plus estimée ; malheureusement les poils en sont raides et tombent rapidement. La chair du lynx est pour les iakoutes un mets délicieux, qu’ils estiment à l’égal de la viande cheval. Cela peut nous étonner, mais nous le sommes encore plus d’apprendre, que d’après Tschudi, les Suisses mangent du lynx avec plaisir. Kobell rapporte qu’au congrès des Princes, qui se tint à Vérone en 1822, plusieurs fois on vit figurer à la table des empereurs d’Autriche et de Russie du rôti de lynx ; il ajoute que, en 1819, on reçut à Ettal l’ordre de tuer les lynx, la viande en ayant été ordonnée au roi de Bavière, comme remède contre le vertige.

Où voir des lynx

Nulle part ! Sauf si on est extrêmement chanceux et patient, il est impossible de voir un lynx en liberté. Mais on fréquente les forêts des Vosges et du Jura ont peu être en contact avec des indices de présence.
Les traces : les pieds ressemblent à ceux laissés par un grand chien avec une différence qui trahit le passage de notre animal l’absence de marques de griffes, puisque que comme chez tous les félins (sauf chez le guépard) celles- ci sont rétractiles.

Les griffades sur les arbres
Comme les chats, les lynx se font les griffes. Ils s’appuient sur les arbres et y laissent des estafilades profondes dans l’écorce à une quarantaine de centimètres de hauteur.

Les crottes
Les laissées sont des cigares fuselés de couleurs variables terminés comme chez la plupart des carnivores par aiguillons, ces extrémités fuselés sont constituées de poils non digérés. La taille de ces crottes, jusqu’à 12 cm, permet de les distinguer de celles du renard qui ne dépassent jamais 8 cm.
Ces crottes sont souvent aspergées d’urine à odeur forte habituelle chez les félidés.

Article réalisé par Jean-Pierre Fleury. 

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Le Lynx est-il dangereux

Posté par othoharmonie le 6 août 2012

 Caracal (Caracal caracal) dans un hamac, au zoo de San DiegoLes plus petites panthères sont données pour ne peser qu’une quarantaine de kilos, les plus gros lynx (en Sibérie) peuvent aller jusqu’à 45 kg, cette comparaison pourrait montrer qu’en terme de dangerosité potentielle le lynx n’a rien à envier à la panthère. Il s’attaque à des daims ou à des cerfs ayant deux fois son poids soit 70 à 90 kg, l’équivalent du poids moyen d’un homme. Pourtant les conflits directs avec les humains sont rarissimes mais…

Robert Hainart écrit : « Normalement il ne sera pas agressif. Il restera calme, accroupi sur sa branche, regardant l’ennemi en face. Mais un animal en rut, affolé par l’impossibilité de trouver un conjoint, une femelle rendue furieuse par la capture de ses petits, peuvent être dangereux. Telle fut sans doute la bête de la Gargaille, un lynx femelle, qui le 9 juin 1819, dans les communes de d’Alieze, Dompierre et Marnezia (Jura), attaqua plusieurs personnes, dont des hommes armés et un berger qui eut l’oeil arraché… » Il cite le rapport qui fut fait au préfet à l’issue de l’abattage de l’animal : « Blessé, le lynx assaille résolument l’adversaire, il se jette sur lui avec fureur, lui enfonce les griffes dans la figure et la poitrine, le mord au cou, au visage et l’enveloppe d’un tourbillon d’attaques désespérées, sous lesquelles il n’est pas rare de voir succomber le chasseur ».

En automne 1907, le baron allemand Wassiliko-Serecki, rentrait tard le soir de l’approche des cerfs, marchant sans bruit avec ses chasseurs (chaussés d’opankis, des souliers en peau de porc, un matériau particulièrement silencieux) ; l’un de ceux-ci fut assailli par un lynx, le baron réussit à l’aide sa canne à le mettre en fuite…

Le lynx est très peu sensible à la rage, c’est pourquoi ces cas d’attaques spontanées ne peuvent pas tous être imputables à la maladie. 

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Lynx dans les Pyrénées

Posté par othoharmonie le 6 août 2012

 

La problématique du lynx dans les Pyrénées est intéressante et remarquable puisqu’elle repose sur deux incertitudes :

  • d’abord, la question fondamentale est de savoir si le lynx est toujours présent dans le massif ? En effet, malgré l’absence d’indices intangibles (cadavres, photos, crottes génétiquement attribuées au lynx) depuis des décennies, certains naturalistes pensent que le lynx hante toujours les forêts pyrénéennes.
  • ensuite, la seconde incertitude est liée à l’espèce peuplant ou ayant peuplé les Pyrénées : s’agit-il du lynx boréal (Lynx lynx) ? S’agit-il du lynx pardelle (Lynx pardinus) ? Est-ce les deux espèces ?

Lynx dans les Pyrénées dans LYNX 320px-MP-lynx_canadensis_3Aucun musée français n’a conservé de dépouilles de lynx pyrénéens. Il est donc très difficile de trouver des spécimens provenant des Pyrénées. Les hypothèses, actuellement avancées sur l’identité des lynx ayant peuplé les Pyrénées, reposent donc sur les descriptions rapportées par des temoins tiers et sur la découverte de restes osseux.

Lavauden (Inspecteur des Eaux et Forêts, 1930) explique dans un ouvrage fort bien documenté sur l’histoire naturelle du lynx, ce qui lui a laissé penser que des lynx pardelles peuplent les Pyrénées :

 » … C’est à Magné de Marolles qu’il faut demander la seule précision que nous ayons sur ce sujet. Cet auteur cite une lettre de M. Agieu lui disant, après examen renouvelé, que la peau d’un lynx tué aux environs de Saint Gaudens, en 1787 était d’un vrai fauve, tacheté d’un beau noir par-dessus tout le corps, même par les jambes, non à bandes suivies mais à petites mouches, et que le ventre est d’un gris bleu, c’est à dire le bout du poil blanc, et la bourre qui est à la racine d’un gris foncé. Cette description, très explicite, ne peut s’appliquer qu’au Lynx pardella. Par contre, les deux échantillons qui furent tués en 1917, au Canigou, auraient appartenu à l’espèce de l’Europe centrale, d’après la description, également très claire, qui fut faite à notre collège M. Salvat par une personne ayant vu les deux animaux. Ceux-ci n’avaient de mouchetures qu’aux pattes « .

Lavauden fait donc reposer sa présomption sur la présence de mouchetures aux pattes. Cependant, on sait maintenant que la description du lynx tué en 1787 peut parfaitement correspondre au lynx boréal. Ainsi, cette information, bien documentée, ne peut être considérée comme une preuve de la présence du lynx pardelle dans les Pyrénées. Justement, en conclusion de son ouvrage, L. Lavauden fait part de sa prudence : « souhaitons surtout que les prochaines captures soient examinées par un naturaliste compétent, qui puisse enfin décider sur pièces, autrement que par des conjectures (toujours peu satisfaisantes pour l’esprit, quelle que soit leur vraisemblance), si le Lynx des Pyrénées appartient ou non à l’espèce espagnole« . Malheureusement, il n’y eut plus d’animaux capturés dans les Pyrénées après le travail de Lavauden, seulement des suspicions de captures (voir plus bas).

Néanmoins, des restes osseux découverts dans des gouffres pyrénéens furent examinés. Provenant d’époques diverses, allant de l’époque actuelle au Würm ancien, tous ont été attribués à Lynx lynx. (Source : P. STAHL et J.-M. VANDEL, Encyclopédie des carnivores de France - Le Lynx boréal, SFEPM, 1998).

Mais, Luc Chazel (naturaliste, membre du Groupe Lynx Eurasie) indique, à propos du statut taxonomique du lynx pyrénéen, que le matériel fossile du versant français des Pyrénées se compose largement de restes attribuables à Lynx lynx, bien que Lynx pardinus ne soit pas absent. (Source : Luc CHAZEL, « Lynx Survive in Pyrenees », Cat News, issue 14 – Spring 1991).

La seule donnée récente sur la présence du lynx ibérique en France reste la possession d’un lynx pardelle naturalisé par un particulier vivant dans la région paloise (Pyrénées-Atlantiques). Le propriétaire affirme que ce lynx a été piégé dans les Pyrénées aragonaises en 1973.

Pour l’instant, le mystère sur l’espèce peuplant ou ayant peuplé les Pyrénées reste donc entier…

Sources :

  • Réponse du FIEP – Groupe Ours Pyrénées à un courrier envoyé, datant du 27/08/2001.
  • L’encyclopédie des Carnivores de France – Le lynx boréal, P. STAHL et J.-M. VANDEL, S.F.E.P.M. (1998).
  • « Lynx : New Data from the Eastern Pyrenees« , Luc CHAZEL, Cat News, issue 24 – Spring 1996.
  • « Lynx Survive in Pyrenees« , Luc CHAZEL, Cat News, issue 14 – Spring 1991.
  • Rapport d’Activité 2005 du Parc national des Pyrénées.
  • Site internet du Parc national des Pyrénées.

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Capture de Lynx en Pyrénées

Posté par othoharmonie le 6 août 2012



D‘après un essai sur l’histoire naturelle du Lynx, réalisé par Lavauden en 1930, la dernière capture de lynx dans le massif pyrénéen fut celle de deux lynx boréaux, en 1917, dans le massif du Canigou (Pyrénées-Orientales). Cependant, même si L. Lavauden propose l’année 1917 comme celle de dernière capture du lynx dans le massif, il pense néanmoins qu’ « il est assez vraisemblable que le Lynx persiste encore dans les Pyrénées sur trois points : près d’Urdos, sur la rive gauche du gave d’Aspe [Pyrénées-Atlantiques], dans le massif du Néouvielle [Hautes-Pyrénées] et dans le Capcir [Pyrénées-Orientales] » (Source : P. STAHL et J.-M. VANDEL, Encyclopédie des carnivores de France – Le Lynx boréal, SFEPM, 1998).

Capture de Lynx en Pyrénées dans LYNX 220px-Mani%C3%A8re_de_prendre_le_loup-cervier_au_LabradorAinsi, depuis cette capture et jusqu’à aujourd’hui, des données plus ou moins fiables et sérieuses, toujours invérifées par l’organisme compétent (ONCFS), ont été récoltées dans les Pyrénées.

Essayons d’en savoir un peu plus sur les différentes rumeurs de présence dans trois zones du massif

  • Pyrénées occidentales (Pyrénées-Atlantiques, Hautes-Pyrénées)

Jusque dans les années 1940, le lynx est présent de manière certaine dans les Pyrénées Occidentales, notamment le Haut-Béarn.

Selon Couturier (1954), le chasseur Toussain Saint-Martin aurait capturé 4 animaux entre 1900 et 1936 en vallée d’Ossau (Source : P. STAHL et J.-M. VANDEL, Encyclopédie des carnivores de France – Le Lynx boréal, SFEPM, 1998). Selon Luc Chazel, ce chasseur tenta une nouvelle capture 6 ans plus tard mais sans succès, preuve qu’il croyait à la présence du lynx en 1942 (Source : Luc CHAZEL, « Lynx Survive in Pyrenees », Cat News, issue 14 – Spring 1991).

Mais à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, les indices se font beaucoup plus rares et ne peuvent plus être confirmés. Voici les dernières informations recueillies en Pyrénées Occidentales (Béarn essentiellement), par différents naturalistes et scientifiques (du Muséum d’Histoire Naturelle notamment).

  • Selon De Beaufort (Professeur au Muséum d’Histoire Naturelle de Paris, 1968), il y aurait eu une capture en 1957. (Source : P. STAHL et J.-M. VANDEL, Encyclopédie des carnivores de France – Le Lynx boréal, SFEPM, 1998). Chazel abonde dans le même sens, relatant le tir d’un lynx en haute vallée d’Ossau, au Lurien, en 1957. Malheureusement, cette donnée restera invérifiée. Toujours selon Chazel, le lynx existait à cette époque pour Pierre Fourcade, garde-chasse fédéral de la Réserve de Chasse du Pic Midi d’Ossau … (Sources : Luc CHAZEL, « Lynx Survive in Pyrenees », Cat News, issue 14 – Spring 1991 et Luc Chazel, « Notes sur la survivance du lynx dans les Pyrénées françaises », Mammalia, t.53, n°3, 1989).
  • 5 ans plus tard, Chazel annonce la découverte d’un squelette de félin près du Col d’Aran, entre les vallées d’Aspe et d’Ossau. De Beaufort l’identifie comme étant « Lynx lynx » (Source : Luc CHAZEL, « Lynx Survive in Pyrenees », Cat News, issue 14 – Spring 1991).
  • De Beaufort (1968) indique une dernière capture, en 1963, en vallée d’Ossau. Cette donnée restera invérifiée (Source : P. STAHL et J.-M. VANDEL, Encyclopédie des carnivores de France – Le Lynx boréal, SFEPM, 1998)
  • 200px-Canadian_lynx_by_Keith_Williams dans LYNXDes traces, relevées dans la neige et photographiées en vallée d’Ossau par Navarre en 1967, ont été attribuées à un lynx par le professeur De Beaufort. (Source : Luc CHAZEL, « Lynx Survive in Pyrenees », Cat News, issue 14 – Spring 1991).
  • En 1976, M. Navarre (1976) photographie de nouvelles empreintes dans le vallon de Gey (vallée d’Aspe), suivies de l’observation d’un animal de la taille d’un chien Labrit (Source : Luc CHAZEL, « Lynx Survive in Pyrenees », Cat News, issue 14 – Spring 1991).
  • Un crotte, trouvée en 1981 par un scientifique, aurait été analysée par un autre scientifique dans le cadre de l’Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse. (Source : Luc Chazel, com. pers., 07/06/2003).
  • Le dernier indice pouvant être qualifié de « sérieux » fut une crotte trouvée en 1984 en Béarn par Chaumeil (Muséum d’Histoire Naturelle). Malheureusement, on ne s’est basé que sur l’observation de cet indice, sans effectuer d’analyses génétiques. (Source : Réponse du FIEP reçue le 27/08/2001).
  • En 1985, Yves Salingue, naturaliste pyrénéen passionné de l’ours, déclare avoir observé un lynx dans un vallon sauvage de la haute vallée d’Aspe, comme on peut le lire dans son livre Artza Roi Sauvage (Source : Yves Salingue, com. pers., 25/01/2004 et Artza Roi Sauvage).

Selon Luc Chazel, à partir de 1976, il sera décidé une étude détaillée du lynx dans cette partie du massif des Pyrénées. Commencée en 1980, l’enquête aurait mis en évidence la présence d’un noyau de population dans les Pyrénées occidentales, entre les vallées d’Aspe et d’Ossau, le cirque de Lescun et les montagnes le long de la frontière franco-espagnole jusqu’à la forêt d’Iraty.

Selon le Parc National des Pyrénées, les derniers indices sûrs de la présence du lynx en Pyrénées occidentales datent de 1982. Il indique également qu’en 30 ans, 120 témoignages d’observations de lynx ont été vérifiés mais qu’aucun n’était concluant et que les vérifications par piste sur neige n’ont jamais rien donné. (Source : Réponses du Parc National des Pyrénées sur le forum du site internet du Parc National des Pyrénées). Maintenant encore, le Parc national reçoit des témoignages (traces et observations visuelles essentiellement) chaque année, toujours vérifiés mais jamais validés (4 en 2005 par exemple). Par ailleurs une trace en vallée d’Ossau datant de l’hiver 2005/2006 reste à vérifier. (Source : Rapport d’Activité 2005 du Parc National des Pyrénées).

Cette analyse sur l’absence de lynx depuis plus de 20 ans recoupe les données des naturalistes du Muséum d’Histoire Naturelle, qui n’ont plus relevé d’indices sérieux à partir du milieu des années 1980. Même Luc Chazel, fervent « défenseur » de la présence du lynx dans les Pyrénées, indique qu’il n’y a plus d’indices de présence du lynx dans cette zone depuis 1985 et que l’espèce doit avoir disparu, ce qui corrobore les informations du Parc National et des naturalistes du Muséum d’Histoire Naturelle. (Source : Luc CHAZEL, « Lynx Survive in Pyrenees », Cat News, issue 14 – Spring 1991).

On peut donc dire que le lynx se serait éteint des Pyrénées occidentales, du Béarn notamment (hautes vallées d’Aspe et d’Ossau), vers le milieu des années 1980. Pour finir sur cette partie des Pyrénées, cette hypothèse semble confirmée par le fait que la zone est depuis cette date très bien prospectée par les naturalistes et scientifiques du Réseau Ours Brun, qui n’ont jamais relevé d’indices de présence du lynx.

  • Pyrénées centrales (Haute-Garonne, Ariège)

D‘après Luc Chazel, il a été mis en évidence une seconde population de lynx, dans les Pyrénées centrales cette fois, au sud de Saint-Girons, en Ariège. Toujours selon cet auteur, à partir de 1987-1988, il y aurait eu une extension du noyau vers l’ouest, dans le département de la Haute-Garonne.

Il affirme même avoir établi le déplacement de deux femelles pendant toute une année sur 10000 ha chacune et d’un mâle sur 18 à 23000 ha (!?!)

(Source : Luc CHAZEL, « Lynx Survive in Pyrenees », Cat News, issue 14 – Spring 1991).

Cependant, hormis les indications de Chazel, rien ne permet de confirmer l’existence d’un noyau de population de lynx à l’heure actuelle. Aucun cadavre n’a été retrouvé, aucun indice ni observation sérieuse n’est parvenu à l’ONCFS. Par ailleurs, le lynx n’a jamais été observé et ses signes de présence jamais relevés par les naturalistes, chasseurs ou forestiers des Pyrénées centrales.

Enfin, il est important de noter que depuis 1996 et le début de la réintroduction de l’ours brun dans les Pyrénées centrales, cette zone est bien prospectée par le Réseau Ours Brun et l’Equipe Technique Ours qui, comme dans les Pyrénées occidentales, n’ont jamais relevé d’indices de présence du lynx.

On peut donc affirmer que le lynx n’est plus présent dans les Pyrénées centrales.

  • Pyrénées orientales (Haute-Ariège, Pyrénées-Orientales, Aude)

 Lynx du Canada (Lynx canadensis)Si des lynx survivent encore dans les Pyrénées à l’heure actuelle, il est fortement probable qu’ils se localisent dans des secteurs sauvages de la partie orientale de la chaîne (entre Pyrénées-Orientales, Aude et Ariège).

C’est en 1984 que Luc Chazel aurait identifié ce noyau pour la première fois. Il s’étendrait des limites avec le département de l’Ariège (massif du Carlit), jusqu’au massif du Canigou, en passant par le massif du Madrès-Coronat (entre les régions du Capcir et Conflent) et les montagnes frontalières avec l’Espagne (Source : Luc CHAZEL, Muriel DA ROS, Jean-Pierre POMPIDOR, « Lynx : New Data from the Eastern Pyrenees », Cat News, issue 24 – Spring 1996).

A cette date (1985), devant les nombreuses suspicions de présence du lynx dans les Pyrénées (notamment sa partie orientale) et de nombreuses autres observations invérifiées car émanant de personnes tiers, le Ministère de l’Environnement confia une étude sur cet animal à Luc Chazel, alors Conservateur de la Réserve Naturelle de Jujols dans les Pyrénées-Orientales. Il mena alors un important travail de recherche d’indices et aurait conclu à la réalité de la présence du lynx dans les Pyrénées orientales. (Source : Luc Chazel, com. pers., 07/06/2003).

De 1990 à 1994, Luc Chazel, Muriel Da Ros (Chargée d’étude sur les vertébrés à la RN de Jujols) et Jean-Pierre Pompidor ont été chargés de réaliser un inventaire des espèces de mammifères fréquentant les Réserves Naturelles de Nohèdes, Conat et Jujols, localisées dans le massif du Madrès-Coronat. Pendant ces 5 ans, sur 20.000 ha (limités au nord par le nord du massif du Madrès, à l’est par le col de Jau et la vallée de Castellane, à l’ouest par le nord-ouest et le sud-ouest du massif du Madrès et au sud par la vallée de Têt), plusieurs indices auraient été récoltés, parmi lesquels des crottes, des traces dans la neige ou la boue, quelques cadavres de brebis, de chèvres et d’isard, ainsi que quelques observations visuelles rapportées par des tierces personnes.

Au cours de cette étude, les trois scientifiques déclarent avoir relevé 3,69 indices de présence par an et recueillir 0,46 observation visuelle par an. C’est un signe que, si le lynx est présent sur la zone, il y était extrêmement rare. Enfin, toujours selon ces auteurs, il semble qu’au cours de cette étude, le lynx ait été également présent dans le massif du Canigou, qui n’a pas pu être prospecté.(Source de toutes ces infos : Luc CHAZEL, Muriel DA ROS, Jean-Pierre POMPIDOR, « Lynx : New Data from the Eastern Pyrenees », Cat News, issue 24 – Spring 1996).

A noter cependant que parmi tous ces témoignages, un seul a été envoyé au Réseau Lynx pour confirmation (photo de trace unique en mars 1990). Celui-ci a fait l’objet d’un diagnostic négatif mais a néanmoins été retenu par les auteurs, dans leur rapport paru dans la revue Cat News … (Source : P. STAHL et J.-M. VANDEL, Encyclopédie des carnivores de France – Le Lynx boréal, SFEPM, 1998).

A titre personnel, je reçois régulièrement des informations de naturalistes des Pyrénées-Orientales, me signalant leurs données de présence du lynx. Il s’agit la plupart d’observations visuelles directes (notamment dans les phares de voiture sur des routes de montagne) ou de tierces personnes.

L’ONCFS et le Réseau Lynx nient la présence du lynx dans le massif puisqu’aucun indice fiable (cadavre, photographie d’un lynx, crotte…) ne leur est parvenu. En tout cas, si le lynx est toujours présent dans les Pyrénées orientales actuellement, il doit y être rarissime et donc forcément en danger de disparition à court terme.

Pour finir sur cette zone, avec le retour du loup dans les massifs du Madrès, du Carlit et du Canigou (c’est-à-dire les « fiefs » du lynx si l’on en croit certains naturalistes) depuis la fin des années 1990, il est impensable que la présence de lynx ne soit pas remarquée. En effet, avec la mise en place du Réseau Loup dans le département des Pyrénées-Orientales, des prospections permettant de recueillir de nombreuses données (pistes, crottes, poils, observations visuelles) sont régulièrement réalisées. Si des lynx sont présents, il y aura forcément des observations visuelles réalisées par des gardes ou membres de ce Réseau ou des identifications génétiques à partir de poils ou de crottes.

Sources :

  • L’encyclopédie des Carnivores de France – Le lynx boréal, P. STAHL et J.-M. VANDEL, S.F.E.P.M. (1998).
  • « Lynx : New Data from the Eastern Pyrenees« , Luc CHAZEL, Cat News, issue 24 – Spring 1996.
  • « Lynx Survive in Pyrenees« , Luc CHAZEL, Cat News, issue 14 – Spring 1991.
  • Rapport d’Activité 2005 du Parc national des Pyrénées.
  • Site internet du Parc national des Pyrénées.

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La présence actuelle du Lynx

Posté par othoharmonie le 5 août 2012


La présence actuelle du Lynx dans LYNX 220px-Linces10-210x300Pour les spécialistes de l’ONCFS et le Réseau Lynx, le lynx a disparu des Pyrénées dans les années 1940 (dates des dernières captures « fiables ») et n’est donc plus présent dans le massif depuis cette date. Pour cet organisme, il est impossible que des lynx vivent encore dans les Pyrénées, à l’heure actuelle, car :

  • aucun cadavre n’a été découvert depuis le début du siècle, alors que des dépouilles sont retrouvées de temps en temps, même dans les plus petites populations (dans les Alpes françaises, où aucune population fixe n’est établie, une dizaine de cadavres ont été collectés et vérifiés).
  • il y une absence de connaissance du lynx de la part des populations locales, même des chasseurs et des naturalistes qui pourtant connaissent parfaitement le massif et ses zones les plus sauvages.
  • enfin, la totalité du massif pyrénéen, versant français et espagnol, été comme hiver, est prospectée par les correspondants du Réseau Ours Brun qui n’ont jamais relevé d’indices de présence du lynx.

Mais malgré ces faits indéniables, plusieurs personnes, Luc Chazel en tête, pensent que le lynx hante toujours le massif pyrénéen. Chazel affirme même en 1989 qu’il existe 3 noyaux de population : un occidental, un central, un oriental. Pour expliquer le fait que le lynx soit considéré comme éteint du massif, il avance comme arguments :

  • son extrême rareté, qui l’a d’ailleurs conduit au bord de l’extinction entre 1900 et 1930. [Le cas des Alpes montre cependant que des cadavres sont retrouvés même dans des zones où le lynx est très rare et où aucune population n’est installée]
  • que les Pyrénées sont encore très sauvages, avec de nombreux massifs difficiles d’accès, beaucoup plus que les massifs vosgien, jurassien et alpin.
  • que le lynx s’est remarquablement intégré dans son écosystème en apprenant à survivre dans des zones éloignées et avec une capacité remarquable à passer inaperçu. [Le caractère « anthropophobe«  du lynx semble cependant être une légende]
  • le manque de scientifiques intéressés par le lynx, ce qui fait que les rares données ne sont donc pas collectées. [Les Pyrénées sont cependant, comme on l’a vu plus haut, « quadrillées » par les correspondants du Réseau Ours et il semble difficile que tous les indices de lynx leur échappent]

Plus de 50 ans après les dernières captures, la preuve de la survie du lynx dans les Pyrénées ne peut plus reposer sur des témoignages d’observations visuelles invérifiables, sur des crottes non analysées génétiquement ou des photographies de traces isolées.

On peut donc conclure qu’en l’état actuel des connaissances et malgré des rumeurs récurrentes sur la présence du lynx dans les Pyrénées, aucun élément sérieux ne nous permet actuellement d’affirmer que le félin soit toujours présent dans le massif.

Sources :

  • La Gazette des Grands Prédateurs n°7 (Février 2003) – Info.
  • La Voie du Loup n°12 (Juin 2002).
  • Réponse du FIEP – Groupe Ours Pyrénées
  • L’encyclopédie des Carnivores de France – Le lynx boréal, P. STAHL et J.-M. VANDEL, S.F.E.P.M. (1998).
  • « Lynx : New Data from the Eastern Pyrenees« , Luc CHAZEL, Cat News, issue 24 – Spring 1996.
  • « Lynx Survive in Pyrenees« , Luc CHAZEL, Cat News, issue 14 – Spring 1991.
  • Rapport d’Activité 2005 du Parc national des Pyrénées.
  • Site internet du Parc national des Pyrénées.

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L’histoire du Lynx Boréal

Posté par othoharmonie le 5 août 2012

Les représentations du Lynx boréal dans l’Antiquité:

 mythologie, légendes, et bijoux

Les données sur le Lynx boréal à l’époque Antique sont plutôt maigres. Les rares données existantes se trouvent L'histoire du Lynx Boréal dans LYNX Linces19-300x219principalement dans la mythologie, où l’espèce semble toujours jouer un rôle secondaire dans les fables.

Chez les Celtes:

Il semblerait que les cordes des harpes étaient faites en boyau de Lynx, et que leur son était considéré comme divin. D’autre part, un rapprochement éthymologique a été fait entre le nom irlandais du Lynx à celui du dieu Lug, son homonyme parfait. Pourtant, bizarrement, il semble que le Lynx n’existe dans aucune légende celtique.

Chez les Grecs:

Boucles d’oreilles:

Il semblerait qu’il y ait eu une période durant laquelle les boucles d’oreilles avec des têtes de Lynx furent appréciées… effet de mode? Quoi qu’il en soit, on retrouve au musée du Louvre une boucle d’oreille en or (photo ci-dessous) datant du IIIe siècle (av ou ap JC?). Dans le même sens, récemment des travaux archéologique dans la banlieue nord de Thessalonique (à Stavropouli) ont fait apparaître la sépulture d’une jeune fille datée de la seconde moitié du IVe siecle avant JC. Et dans cette tombe, parmi les bijoux trouvés, encore des boucles d’oreilles avec des têtes de lynx, cette fois-ci en calcédoine (pierre gris bleu, utilisée de nos jours en lithothérapie).

Chez les Romains:

Triptolème:

Ovide raconte dans ses « Métamorphoses » le mythe de Triptolème, personnage qui est envoyé par Cerès pour répandre l’agriculture en Perse. Triptolème part avec le char volant que lui a fourni Cerès et arrive au palais du roi Lincé (appellé aussi par les auteurs Lyncus). Lincé l’accueille, mais celui-ci devient jaloux de Triptolème (pour son char?), et décide de le tuer durant son sommeil. Heureusement, au moment de commettre l’acte, Cerès intervient et transforme in extremis Lincé…en Lynx. 

 Le char de Bacchus:

Autre mention de l’espèce dans la littérature latine, une fable raconterait que Bacchus, revenant vainqueur de l’Inde, était dans un char traîné par des lynx.

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Bibliographie:

- LITTRE (E) 1994 – Dictionnaire de la langue française, tome 4 – Encyclopaedia Britannica Inc, page 3611.

- CHEVALIER (J), GHEERBRANT (A), 1969 – Dictionnaire des symboles, mythes, rêves, coutumes, gestes, formes, couleurs, nombres – Editions Robert Laffont/Jupiter, 1060 pages.

- Gallica, bibliothèque numérique de la BNF, consultable sur internet.

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Lynx et Mythologie européenne

Posté par othoharmonie le 5 août 2012

Lynx et Mythologie européenne dans LYNX 220px-Lynx_pardinus_bones%2C_Murcia_20051127Le Lynx boréal est quasiment absent des mythologies européennes ; toutefois, il a fait l’objet de nombreuses superstitions colportées dans les bestiaires. Le lynx apparaît comme un loup aux taches de panthère, dont la femelle ne peut enfanter qu’une seule fois.

Une autre superstition veut que le lynx ait de bons yeux. Cette croyance est née d’une confusion avec l’argonaute Lyncée qui possédait une vision perçante. On pensait également que les yeux brillants du lynx éclairaient la route et pouvaient rendre aveugle tant la lumière était intense. Ses yeux étincelants avaient prétendument la faculté de voir à travers les murs. La légende du loup-cervier raconte que le lynx peut se transformer en loup pour se nourrir de cervelle humaine.

L’urine de lynx avait la propriété de se solidifier pour former une pierre précieuse rouge, le lyncurium, lyncurius ou lapis lyncurius. Afin de cacher cette pierre et par jalousie, le lynx recouvre son urine de terre. La pierre fabuleuse est capable de soigner l’ictère et de faire disparaître les calculs de la vessie. Selon Theophrastus (Ve siècle av. J.-C.), la pierre attire à elle la paille, les copeaux de bois, le cuivre et le fer ; elle est de meilleure qualité si elle provient d’individus sauvages et masculins. Bien 220px-Prehistoire---Photo-detail-plaquette-Madeleine dans LYNXque personne n’ait jamais vu cette pierre fabuleuse, les écrits de Theophrastus seront repris par plusieurs auteurs classiques comme Ovide (Ier siècle), Pline l’Ancien (Ier siècle) et Isidore de Séville (VIIe siècle) jusqu’au XVIIe siècle où il disparaît progressivement des lapidaires, sans que les croyances de Theophrastus ne soient jamais remises en doute.

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Lynx, un félin peut connu

Posté par othoharmonie le 5 août 2012

Le Lynx,  un félin très peu connu jusqu’au XXe siècle

 LynxLa première description du Lynx boréal nous vient de Pline l’Ancien, qui n’hésita pas à le comparer au loup : « Effligie lupi, pardorum macullis », c’est-à-dire « Ressemblant au loup, tacheté comme une panthère ». De plus, selon Pline l’ancien, il existe deux formes de lynx, le « loup-cervier » utilisé à Rome lors des jeux du cirque, et le « lynx », créature fabuleuse venue d’Éthiopie. Ces descriptions, pourtant très peu précises, servirent de base à l’ensemble des travaux et écrits sur le lynx. Combiné à l’extrême discrétion de ce félin que personne ou presque ne rencontrait, il devint un animal fantasmagorique, réputé féroce. Ainsi, au Moyen Âge, le loup-cervier est toujours assimilé au loup. On appelait ainsi le lynx « loup à robe zébrée ou mouchetée », et tout le monde était terrifié par cet animal. Le lynx était très méconnu, absent de la Bible, il apparaît pour la première fois dans le livre de chasse de Gaston Phoebus. Au Moyen Âge, les griffes et les dents du Lynx boréal servaient d’amulettes et il était également chassé pour sa fourrure.

Pendant longtemps, le lynx et le loup-cervier sont considérés comme deux espèces différentes. Bien que les premières superstitions soient écartées, les connaissances sur cet animal sont erronées ; par exemple, au XIXe siècle, Pierre Boitard écrit que « [Le loup-cervier] fait ensuite un trou derrière le crâne [de ses proies], et leur suce la cervelle par cette ouverture, au moyen de sa langue recouverte de petites épines. ». L’animal est considéré comme féroce et sanguinaire. Ainsi, la bête de la Gargaille, sorte de bête du Gévaudan jurassienne, aurait terrorisé la population durant l’année 1819. Les descriptions très contradictoires pointent l’action d’un lynx. Cependant, l’histoire aurait été gonflée en véritable massacre par le préfet tandis que le louvetier décrivait de simples vêtements déchirés. Le félin est si méconnu que les véritables dépouilles de lynx capturés en Europe de l’Ouest sont prises pour quelques « animaux exotiques » et cela jusqu’au XIXe siècle. Les écrits à propos du lynx restent empreints de légendes jusqu’au XXe siècle où des recherches sérieuses ne sont entreprises qu’à partir des années 1980.

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Le lynx, animal totem

Posté par othoharmonie le 1 août 2012

 

Le porteur des Secrets. Il s’agit d’un genre bien particulier de clairvoyance. Le Lynx n’et pas le gardien des secrets, mais bien celui qui connaît les secrets. Les personnes qui ont l’énergie du lynx sont des personnes qui observent et sont capable de dépister les mensonges.

Le lynx, animal totem dans LYNX 89015_f_l_lynx_indienEn tant que totem, cet animal, est un passionnant compagnon de route. Fin observateur, le lynx est un gardien (n’est ce pas lui qui veille sur les secret de l’univers via le Sphinx.  Il est le gardien des secrets, et est mystérieux et silencieux. Sa place, en hauteur, veillant le monde autour de lui, dans la paix, sans se faire remarquer!

De plus, le lynx dégage un aspect chasseur, c’est peut être un peu paradoxal…devant l’aspect gardien mais non. Il est royal comme animal, beau, avec des traits très particulier qui lui donne noblesse. il apprends à l’homme qui l’a pour totem, la parade, à se distinguer, a être majestueux. Ce talent d’observateur, lui ont valu d’être chassé au moyen âge, et bien après encore, car on disait de lui, qu’il ensorcelait avec ces yeux, qu’il perçait les âmes, les secrets et les vérités, pour prendre possession des gens.

Le lynx, aime « bien » paraitre, pas pour se montrer et qu’on le flatte, mais ce par sa nature à dire « je suis de sang royal ». Enfin, si vous avez la chance de connaitre deux personnes, ayant ce totem et qui entretiennent avec lui une profonde amitié, un aspect très intéressant en ressort, c’est la faculté qu’ont ces gens à parler avec le regard… Un lynx (en tant que totem) sait se passer des mots, et joue beaucoup sur le regard.

Enfin, en son nom, ayez une pensée pour son espèce, qui dans certains lieux est menacé !! et une pensée pour chaque animal de ce monde!!

D’un point de vue, plus « théosophique », le règne animal, tout comme la nature, sont « autour » du règne humain. L’homme dans sa marche évolutive, a tout sous les yeux pour accomplir son voyage : la sagesse de Dieu, les commandements, l’explication de ce monde est autour de nous! de part les constellations, l’homme trouve son histoire, la nature lui apprend tout ce qu’il y a à savoir pour bien avancer, sous la Loi. Ainsi, les animaux nous apprennent la vie en société, quand nous étudions la leur, et chaque animal, a beaucoup de leçons à nous apprendre, soyons attentif, et écoutons les.  

En retour, notre rôle et de bien orienter la nature, maintenir l’écologie. Envers les animaux, nous avons un rôle de maitre, ce règne, précédent le notre, doit être guidé par la race des hommes, ce qui se voit a travers la domestication, et le maintien des espèces, et la protection de celle en danger.

Concernant, cette Mère Nature qui nous porte dans son berceau, et écrit devant la Sagesse Divine, je voudrais citer les hiérophantes d’Egypte, disant à leurs jeunes Initiés : « Contemple ces Etoiles, car Voici ta Demeure »…

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