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Crocodile – L’emblème de Nîmes

Posté par othoharmonie le 29 novembre 2016

C’est un crocodile attaché à un palmier qui représentent l’emblème de Nîmes. Ce qui soulève une double énigme : 1) quel rapport entre Nîmes, le palmier et le crocodile d’une part ? et 2) quel rapport entre l’Empire romain, le palmier et le crocodile d’autre part ? Reconnaissez qu’au premier abord, ça n’a rien d’évident. A priori, un palmier et un crocodile, ça évoquerait plutôt l’Égypte, le Nil, Cléopâtre, etc.

Et précisément, voilà qui tombe très bien puisque c’est vers l’Égypte et vers Cléopâtre que nous allons devoir nous tourner ! Pour être exacte, nous allons remonter à la bataille d’Actium où, en 31 avant J.C., la reine égyptienne s’allie à son amant, Marc Antoine, pour affronter Octave-qui-n’est-pas-encore-Auguste. Celui-ci remporte la victoire, signant la fin des ambitions du couple terrible et instaurant sa domination sur l’ensemble du futur Empire.

Or, Nemausus obtint le droit de frapper une monnaie célébrant l’évènement : l’as de Nîmes (aussi désigné comme dupondius au crocodile) , pièce de bronze qui se répandit dans tout l’Empire, et très courante dans la région – au point qu’autrefois, les habitants ne pouvaient pas faire un pas dans un champ sans tomber sur un exemplaire! Il y en eut trois tirages successifs – la fabrication s’étalant sur 40 ans tandis qu’elle fut largement imitée, y compris après la fin de la frappe. Sur l’avers, on y voit l’Empereur Auguste et son gendre Agrippa (commandant de la flotte à Actium et principal artisan de la victoire) et, au revers, le fameux crocodile enchaîné à un palmier couronné de lauriers, surmontés de l’inscription « Col. Nem.”.

 emblème

Soit d’un côté, les deux chefs de guerre victorieux et de l’autre, la représentation symbolique de l’Égypte (crocodile et palmier) soumise à Rome (la couronne de lauriers). Quant à COL NEM, il s’agit de l’abréviation de COLonia NEMausensis - colonie nîmoise.

Vous me rétorquerez que ça ne nous avance guère, et qu’une question reste toujours en suspens : pourquoi Nîmes a-t-elle été associée à la victoire d’Actium ? Pendant longtemps, l’inscription « COL. NEM. » laissa penser que les vétérans d’Actium avaient reçu des terres nîmoises, l’Empereur Auguste les récompensant ainsi de leur bravoure et de leur fidélité. Ainsi, les anciens militaires se seraient implantés dans la région, favorisant son essor. La richesse des infrastructures, l’opulence des villas et des monuments publics, ainsi que les nombreuses inscriptions évoquant des soldats ayant combattu en Orient accréditaient cette thèse.  Mais aujourd’hui, les archéologues pensent que Nîmes n’était finalement qu’une fabrique de monnaie, et que sa population n’avait aucun lien particulier avec la fameuse bataille. Les armes de la ville ne seraient donc qu’une référence à l’as de Nîmes – ce qui n’est pas rien, quand même !

crocodileAu moyen-âge pourtant, les armoiries de Nîmes représentaient un « simple champ de gueules » (soit un fond rouge uni), après avoir figuré pendant longtemps les trois consuls, maîtres de la ville.

Puis, en 1516, on ajouta un taureau d’or au blason préexistant. Pour autant, les Nîmois restaient attachés à cette pièce de bronze, que l’on continuait à déterrer un peu partout. 20 ans plus tard, lorsque François Ier visita la ville, les consuls (à l’origine, les délégués du Comte de Toulouse) eurent alors l’idée de lui demander la permission de prendre pour emblème de la commune la fameuse pièce de monnaie romaine, ce qui leur fut accordé en 1536, leur permettant d’adopter un blason  » de gueules, à un palmier de sinople, au tronc duquel est attaché, avec une chaîne d’or, un crocodile passant, aussi de sinople, et une couronne d’or liée d’un ruban de même, posée au premier canton du chef de l’écu. » Et comme un beau dessin vaut parfois mieux qu’un long discours (surtout s’il est héraldique !) :

En 1985, Philippe Starck revisita le symbole, en le modernisant tout en en conservant la symbolique romaine : c’est ce logo que l’on peut voir aujourd’hui, disséminé un peu partout dans la ville, et notamment sur les clous présents aux abords du quartier de l’Écusson. Personnellement, je me suis attachée à ce symbole, qui témoigne encore une fois des liens privilégiés tissés entre Nîmes et l’empereur Auguste. Et je pense que c’est également le cas de la plupart des Nîmois : après tout, ce n’est pas pour rien que les joueurs de football du Nîmes Olympique sont surnommés les crocos !

SOURCE / http://latogeetleglaive.blogspot.fr/2012/09/palmier-et-crocodile-le-blason-de-nimes.html

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CROCODILE ANIMAL TOTEM

Posté par othoharmonie le 29 novembre 2016

 

Rescapé de l’ère des dinosaures, le crocodile est le plus grand des reptiles, et celui qui a le coeur et le cerveau les plus évolués. Féroce prédateur d’aspect terrifiant, il apparaît comme un monstre, proche du dragon, dans l’imaginaire des hommes.

Le crocodile est un animal amphibien, qui vit entre terre et eau.
Il est capable d’ouvrir la gueule sous l’eau sans suffoquer. Il peut donc repérer ses proies terrestres et aériennes tout en restant immergé, seuls son nez, ses yeux et ses oreilles affleurant.  Le crocodile passe son temps à se protéger du froid dans l’eau quand il n’est pas à terre pour se réchauffer au soleil.

crocodile

Ce redoutable carnassier est une véritable machine de guerre, grâce à sa puissance et à des stratégies de chasse élaborées.
Sa queue, généralement plus longue que le corps, constitue non seulement un puissant organe de propulsion lorsque l’animal se trouve dans l’eau, mais aussi une arme redoutable pour l’attaque aussi bien que pour la défense.

Le corps immergé dans les eaux basses des rivières ou des marais, la plupart des espèces se confondent avec leur environnement, derrière une touffe de roseaux ou au milieu de nénuphars, avant de surprendre leurs victimes.
Parfaitement dissimulés, les crocodiles attendent généralement que d’autres animaux s’approchent de l’eau pour les attaquer.

Les buffles, les zèbres ou les antilopes constituent les proies idéales, d’autant plus que la boue glissante et les escarpements des rives rendent généralement la fuite plus difficile. D’une foudroyante attaque, les crocodiles attrapent leur proie d’un seul bond, la douleur de la morsure tétanisant les victimes qu’ils maintiennent le plus souvent entre leurs puissantes mâchoires et entraînent sous l’eau où elles périront noyées. Les crocodiles consomment des quantités considérables de nourriture et avalent des masses énormes au cours d’un même repas ; des pierres sont également avalées en vue d’assurer une meilleure digestion. Par contre, les crocodiles sont également capables de supporter un jeûne prolongé.

Les crocodiles se rencontrent généralement en bandes, où jeunes et vieux se trouvent réunis et vivent dans une entente relative. Lorsque la nourriture se raréfie, ils changent de lieu de territoire pour la trouver. Si la distance est trop grande ou le trajet trop difficile, les crocodiles s’enterrent dans la vase et passent toute la saison sèche dans un état d’engourdissement, en attendant que le retour de la saison des pluies vienne les rappeler à la vie.

Le crocodile symbolise donc des énergies archaïques et dévoratrices. Il peut voir sans être vu, s’adapte facilement au milieu où il vit, et surprend ses proies pour s’en emparer. Il nous apprend à la fois la discrétion, la patience, et la rapidité d’action au moment opportun. De plus, il passe souvent de l’eau à la terre et inversement, et entraîne ses victimes dans les eaux. Il semble donc constituer un intermédiaire entre ces deux éléments.

Enfin, il incarne la fertilité et l’abondance : les anciens Egyptiens l’associaient à la crue du Nil apportant le précieux limon fertile. Cet aspect est resté prégnant dans notre société avec les « sacs en croco », signes extérieurs de richesse.

Quelques liens :

http://e-reve.com/base/animaux.htm    
http://www.cleomede.com/article-6917970.html

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Le crocodile du Nil dans l’épreuve de la pesée de l’âme

Posté par othoharmonie le 26 novembre 2016

 

 

Il est avant tout le « Dévorateur » (dans l’épreuve de la pesée de l’âme, Amenuit, le monstre à gueule de crocodile, attend patiemment de dévorer l’âme de celui pour qui la balance aura penché du mauvais côté) mais un dévorateur respecté en tant que dépositaire des forces mystérieuses de l’eau, de l’eau liée à la fertilité et à l’abondance. L’Egypte ancienne avait ses crocodiles sacrés, que l’on ornait de bijoux (on leur dressait également des temples). Pour satisfaire le dieu Râ, on leur donnait à dévorer des poissons, considérés comme ennemis de la divinité solaire. Médinet el-Fayoum, l’actuel centre administratif de la région, fut la capitale du Fayoum dès l’antiquité sous le nom grec de Crocodilopolis, ou « ville des crocodiles ».

 Crocodile

« Nous arrivons à présent dans la ville d’Arsinoé, anciennement « Crocodilopolis » parce que les habitants de cette province tiennent le crocodile en grand honneur. Il s’appelle « Souchous» et est

nourri de blé, de morceaux de viande et de vin par les nombreux visiteurs venus le voir » (Strabon) 

 En effet, le dieu Sobek, seigneur des étendues d’eau, était vénéré sous forme d’un crocodile ou d’un être humain à tête de crocodile. Voyons ce que Hérodote peut nous apprendre sur les crocodiles :

« Pour certains des Egyptiens, les crocodiles sont sacrés; les autres, au contraire, les traitent en ennemis. Autour de Thèbes et du lac Moéris, leur caractère sacré est tout particulièrement reconnu.

Chaque région choisit un crocodile et le nourrit; la bête a été apprivoisée, on lui met des pendants d’oreilles de pâte de verre et d’or, des bracelets aux pattes de devant, on lui offre une nourriture spéciale et des victimes et, de son vivant, on l’entoure de tous les soins possibles; mort, on l’embaume et on le dépose dans une sépulture sacrée » (livre II, 69).

« Je suis le plus beau, le plus costaud !«  

J’aime : les plages et les nanas !
Je n’aime pas : être dérangé sur mon territoire !

Nom scientifique : Crocodylus niloticus 
Nom commun : crocodile du Nil 
Origine : du Sud du Sahara à l’Afrique du Sud et autour de Madagascar 
Taille maximum : 6,00 m 
Poids : jusqu’à 1 tonne.

Reproduction : La femelle pond 10 à 60 œufs, une fois par an, dans un nid creusé par ses soins dans le sable. Elle protège son nid pendant les 90 jours d’incubation ; à la naissance, bébé crocodile est autonome : il se nourrit seul et sait déjà nager ! Maman continue à protéger ses petits pendant quelques mois… 

Alimentation : carnivore (viande, volaille…) 

Caractéristiques : Le crocodile du Nil chasse à l’affût, de l’eau vers la terre, en se propulsant grâce à sa queue pour saisir sa proie venue s’abreuver, l’entraîner au fond de l’eau et la noyer. Réputé pour être un mangeur d’hommes, le crocodile a pourtant peu de besoins, il peut même jeûner pendant plusieurs mois, notamment quand il fait froid. 

Situation dans la serre : plages et bassins à gauche de la grotte aux fossiles

 

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LE CROCODILE D’EGYPTE

Posté par othoharmonie le 26 novembre 2016

                                                     

 

Le crocodile, associé au Nil (le crocodilus niloticus), est un symbole de l’Egypte antique, c’est un animal impressionnant qui peut atteindre six mètres de long et qui a une origine très ancienne. Pour les Egyptiens, il fait partie, comme le serpent, la tortue et la grenouille des êtres primordiaux, il est à la fois lié à l’eau (donc à l’océan primordial, source de vie) et à la terre (Geb).

Aujourd’hui, il n’y a plus de crocodiles dans le Nil à cause des siècles de chasse, de la capture de petits pour les vendre comme curiosité aux étrangers et de la modification du milieu. Toutefois, les crocodiles, réintroduits et protégés, recommencent à prospérer dans le lac Nasser.

Il ne semble pas que l’Egyptien ancien ait profité de ce monstre à la force redoutable, sa chair n’était sans doute pas consommée et sa peau n’était pas utilisée. Il faut reconnaître que capturer un crocodile n’est pas une mince affaire. Il était cependant traditionnellement chassé au harpon, comme l’hippopotame, son anéantissement illustrait le combat rituel du pharaon contre les forces du mal qui menaçaient l’équilibre de l’univers (cette scène de chasse apparaît sur les parois des temples).

CrocodileLe crocodile était craint et redouté, il était perçu comme un animal ambivalent des forces du mal et du bien. Pour se concilier ce prédateur impitoyable, les Egyptiens en ont fait un dieu très populaire : Sobek, animal du dieu du mal Seth.  Ils l’ont aussi assimilé à presque tous les autres dieux : Rê, Osiris, Horus… Le crocodile apparaît fréquemment sur des stèles guérisseuses évoquant Seth et les amulettes en forme de crocodile sont très appréciées. Lorsqu’il est associé  à Osiris, le crocodile évoque la renaissance, le renouveau des crues du Nil, la résurrection de la nature.

Dans certaines villes, le crocodile jouit d’une véritable vénération (Kom Ombo, Gebelein, Crocodilopolis dans le Fayoum). Hérodote rapporte comment, dans le temple de Thèbes, le crocodile sacré était nourri d’oies, de poissons, de plats délicatement préparés, comment il était paré de colliers, d’anneaux en or et pierres précieuses. Dans certains temples, le crocodile sacré vit dans de somptueux bassins carrelés et décorés. A sa mort, le crocodile sacré est embaumé et enterré selon les mêmes rites que les humains. On a retrouvé des nécropoles regroupant des centaines de crocodiles momifiés. En revanche, dans la ville d’Apollinopolis et à Eléphantine, le crocodile est détesté et on ne manque aucune occasion de le supprimer.

D’après Strabon, à Dendérah, on montre aux voyageurs romains des spectacles ou un gladiateur affronte un crocodile dans le Nil.

Le culte de Sobek perdure après les débuts du christianisme.
Le crocodile n’a jamais laissé indifférent les Egyptiens, suivant les époques et les lieux, il était adoré ou méprisé.

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REVER DE Crocodile

Posté par othoharmonie le 25 novembre 2016

 

Monstre antédiluvien, mangeur d’homme, le crocodile est un symbole très archaïque ; il fait référence à notre cerveau reptilien et aux pulsions. Totalement lié à l’eau, Il peut symboliser ainsi les appétit féroces de l’inconscient ou du subconscient et une évolution retardée. L’aspect dévorant est renforcé par sa mâchoire. Le crocodile peut représenter une personne dont les pulsions sexuelles sont telles et insubordonnées qu’elles mettent en danger une autre personne ou son entourage. Le contentement des bas instincts est irrépressible et donc menaçant et même dangereux pour les autres.

croco

Sur un autre plan, son apparence endormie ou semblable à un tronc flottant à la surface de l’eau est trompeuse. Il symbolise les dangers contenus dans l’inconscient, la frayeur que nous avons face à certains souvenirs qui reviennent, ceux d’une histoire très ancienne, douloureuse, et qui commencent à refaire surface. La transformation de troncs d’arbres en crocodiles peut représenter une certaine paranoïa qui rend terrorisants des souvenirs, aujourd’hui inertes, mais perçus toujours avec une énorme appréhension. Le travail psychanalytique nous apprend que c’est une tendance générale dans un travail de désenfouissement. Les souvenirs que l’enfant a enfouis parce qu’ils étaient trop terrorisants pour son psychisme, se révèlent être souvent plus légers pour un adulte. Mais ils continuent de nous effrayer car ils inspirent la même terreur qu’au moment de l’enfouissement. Celui qui affronte la vision et ne laisse pas son imagination s’emballer peut constater que ce ne sont finalement que des troncs ou des animaux inoffensifs.

Malgré la peur qu’il génère, ce type de rêve est très positif car il montre que nous sommes maintenant en mesure d’affronter ces souvenirs qui ont dévoré notre psychisme.

Sexualité primaire, pulsionnelle et dévorante, souvenirs terrorisants qui remontent à la surface, peur enfantine d’être dévoré par la vie.

 

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Le Crocodile du Siam

Posté par othoharmonie le 25 novembre 2016

 

Cette espèce se rencontre en Birmanie, en Thaïlande, au Laos, au Cambodge, au Viêt Nam, en Malaisie, au Brunei Darussalam et en Indonésie au Kalimantan.

Sa présence est incertaine à Java

Mais l’espèce a très fortement régressé dans tous ces pays et elle a pu disparaître de la plupart d’entre eux.

Cette espèce peut atteindre les 3 mètres de long, beaucoup plus rarement 4 mètres.

On ignore presque tout de sa biologie et de son écologie. Il semble fréquenter les eaux douces.

crocodile du siam

Les populations actuelles sont très faibles : moins de 5 000 individus. L’avenir de l’espèce semble très critique d’autant que l’on ignore encore presque tout de sa réelle distribution. Si les populations semblent avoir disparu de Thaïlande, les programmes d’élevage au Cambodge sont une réussite. Mais dans ce pays, la réduction de nombreuses populations semble irrémédiable.

Les principales menaces sont la chasse et la destruction de son habitat qui est converti pour l’agriculture. La valeur de sa peau devrait permettre un essor de son élevage. De plus, le faible danger qu’il représente, devrait être un argument supplémentaire pour les populations. La possible hybridation avec Crocodylus porosus dans ces fermes d’élevage pourrait être une nouvelle menace

De nombreuses menaces guettent l’espèce et la plupart d’entre elles proviennent de l’homme. La chasse arrive en tête. La peau de crocodile est très prisée et les braconniers persistent malgré les interdictions à chasser les crocodiles du Siam. Aussi, certains chasseurs collectionnent et empaillent ces animaux pour montrer leur supériorité ou satisfaire leur égo. De plus, il arrive que certaines personnes collectionnent illégalement des oeufs de crocodile (une des raisons majeures de la régression de l’espèce).

La destruction de leur habitat est aussi l’une des causes de leur disparition. La transformation de l’environnement en terre agricole ou la mise en place de barrages a fait fuir les quelques populations de crocodile restantes. Ils sont souvent chassés dès lors que l’un d’eux est aperçu trop près des habitations ou des cultures…

Enfin, il est possible qu’une hybridation entre deux espèces distinctes (« Crocodylus siamensis » et « Crocodylus porosus ») soit une nouvelle source de menace pour ce reptile.

Effort de conservation :

Les chercheurs estiment à moins de 5 000 individus la population de crocodile du Siam qui résiderait dans la nature. Cependant, il est bien difficile de donner un chiffre précis. Depuis la redécouverte du crocodile du Siam à l’état sauvage, de nombreuses recherches ont été effectuées. Cela a permis la mise en place de nouveaux programmes de sauvegarde.

En effet, plusieurs parcs ont accueilli en captivité des couples de crocodile afin de reproduire l’espèce, et de mieux l’étudier. Au Vietnam, la réintroduction de l’espèce fut un succès. Des lois ont été mises en place afin d’interdire définitivement la chasse et la collection du reptile. Aussi, dans les parcs, des patrouilles ont été instaurées afin de traquer les braconniers.

Les recherches précisent le côté inoffensif de l’animal et cela facilite sa réintroduction et son élevage dans certaines fermes ou certains parcs.

Aujourd’hui, malgré la régression de l’espèce à l’état sauvage, on remarque que l’élevage en captivité progresse et que les populations locales sont de plus en plus informées sur la situation du crocodile du Siam. Il reste encore beaucoup à faire mais les recherches continuent d’avancer, et de nombreuses zones doivent encore être observées.

En savoir plus :

Le crocodile du Siam est principalement piscivore (il se nourrit essentiellement de poissons). Il lui arrive parfois de manger des petits reptiles, des mammifères, des invertébrés, des charognes, certains oiseaux ainsi que des amphibiens. Cependant, nous avons peu de données sur les préférences alimentaires de cet animal lorsqu’il est à l’état sauvage. Les informations ont été recueillies sur des crocodiles vivant en captivité.

« Crocodylus siamensis » est une espèce de taille moyenne, dont la plupart des individus n’atteignent pas plus de 3.5 mètres. Il a un museau relativement large et lisse et est doté d’une crête osseuse élevée derrière chaque œil. Sa mâchoire est composée de plus de 64 dents ce qui lui permette de manger tous types d’espèces animales. Sa peau est vert foncé, parsemée de tâches noires. Sa face ventrale quant à elle varie entre le blanc et le jaune. La durée de vie du crocodile du Siam peut atteindre les 30 ans. (Pour des crocodiles en captivité)

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DES CROCODILES ECOLO

Posté par othoharmonie le 23 novembre 2016

 

Les Crocodiles de Nouvelle-Guinée ont une vie principalement aquatique et sont largement nocturnes. Ils passent la plupart de la journée sous l’eau, ne laissant dépasser à la surface que leurs narines et leurs yeux. Les mouvements latéraux puissants de leur queue leur permettent de se propulser dans cet élément, et ils utilisent aussi bien leur queue que leurs pattes pour se diriger. Quand ils sont sur la terre ferme, il préfère les zones ombragées à la végétation dense. Il leur arrive fréquemment de se réchauffer au soleil en groupe durant la journée, puis ils se dispersent à la tombée de la nuit pour aller à la recherche de nourriture.

crocodile écolo

Les femelles, ovipares, deviennent matures lorsqu’elles atteignent une longueur de 1,6 à 2 m, et les mâles lorsqu’ils mesurent environ 2,5 m de long. Les œufs sont pondus environ 14 jours après l’accouplement. Dans la population du nord de l’île, la reproduction se tient durant la saison sèche, d’août à octobre. Un nid flottant fait à partir de végétation est bâti dans des eaux peu profondes, comme sur le bord d’un lac, dans un méandre ou dans un petit ruisseau. La ponte comprend entre 22 et 45 œufs et est couverte de végétation. Dans la population du sud de l’île, c’est la saison humide qui est choisie pour la reproduction. Le nid est bâti dans des lieux similaires à ceux de la population septentrionale, bien qu’on le rencontre parfois sur la terre ferme, et que les œufs sont moins nombreux et un peu plus grands. Dans les deux populations, la mère reste à côté du nid durant l’incubation, qui dure environ 80 jours. Lorsque les jeunes éclosent, ils sont déjà capables d’émettre des cris, et les parents, mâle comme femelle, ont été observés transportant leur progéniture vers les eaux libres en les portant délicatement dans leur gueule.

Les crocodiles juste éclos se nourrissent d’insectes, d’araignées, de têtards, d’escargots d’eau douce, de grenouilles, de poissons et de petits mammifères. Au fur et à mesure qu’ils grandissent, la taille des proies qu’ils attrapent augmente et leur consommation de poissons s’accroit, mais ils continuent à manger tout ce qu’ils rencontrent et dont la taille est convenable. Le régime alimentaire de l’adulte est composé en grande majorité de poissons, attrapés en une attaque rapide en balayant la gueule d’un côté à l’autre, mais inclut également des crevettes, des crabes, des grenouilles, des serpents, des oiseaux et des mammifères de taille moyenne. Le crocodile attrape ses proies en donnant un petit coup de tête et les empalant avec ses dents aiguisées, puis les écrasant avec ses puissantes mâchoires. Les mâchoires des crocodiles ne peuvent pas aller d’un côté à l’autre pour mâcher la nourriture ; à la place le crocodile lève la tête pour envoyer sa proie dans le fond de sa gueule et l’avale entière. Ce crocodile est particulièrement agile et peut sauter hors de l’eau pour attraper des chauve-souris ou des oiseaux. Il peut également sonder la vase au fond de la rivière ou du marais avec sa gueule à la recherche de crabes ou de mollusques.

Les adultes et les jeunes crocodiles emploient une variété de vocalisations. Une femelle adulte peut produire un grognement gutturale quand elle est approchée par un autre adulte. Les jeunes commencent à communiquer entre eux alors qu’ils sont encore dans l’œuf, ce qui pourrait contribuer à synchroniser l’éclosion. Les jeunes juste éclos utilisent différents cris et grognements. Quand il est alerté par un danger, un cri d’alerte émis par un jeune crocodile va provoquer le plongeon de tous les autres au fond de l’eau. Dans les fermes d’élevage, le cri de détresse d’un jeune cause généralement une agitation particulière chez les animaux plus gros, qui se précipitent auprès du jeunes, ou frappent leur tête contre la surface de l’eau.

Ce crocodile vit dans les marais et lacs d’eau douce de Nouvelle-Guinée, principalement à l’intérieur des terres. Il peut parfois pénétrer dans les eaux saumâtres comme celles de l’estuaire du fleuve Fly, mais demeure très rare sur les côtes, et on ne le trouve jamais en présence du Crocodile marin (C. porosus). L’animal a été décrit la première fois dans la région du fleuve Sepik dans le nord de la Papouasie Nouvelle-Guinée. Une population distincte est découverte ensuite dans la partie sud de l’île, avec une aire de répartition s’étendant du sud-est de la Papouasie-Nouvelle-Guinée aux provinces indonésiennes de Nouvelle-Guinée occidentale et Papouasie occidentale. Cette population est séparée de celle du nord de l’île par la chaîne montagneuse qui traverse l’île en son centre. L’analyse ADN a dévoilé que ces deux populations étaient génétiquement distinctes. On estime qu’il y a entre 50 000 et 100 000 crocodiles de Nouvelle-Guinée dans la nature.

Nouvelle guinée

Le Crocodile de Nouvelle-Guinée a été décrit pour la première fois par l’herpétologiste américain Karl Patterson Schmidt en 1928 comme Crocodylus novaeguineae. On a longtemps pensé qu’il y avait deux sous-espèces de ce crocodile, C. n. novaeguineae, le Crocodile de Nouvelle-Guinée endémique à la Papouasie Nouvelle-Guinée, et C. n. mindorensis, le Crocodile des Philippines, que l’on trouve dans plusieurs îles comme celles de Busuanga, Luzon, Masbate, Mindoro, Negros, Samar et Mindanao. La plupart des scientifiques considèrent aujourd’hui que ce dernier constitue une espèce distincte. En fait, le séquençage de l’ADN réalisé en 2011 a montré que le Crocodile des Philippines était paraphylétique en regard du Crocodile de Nouvelle-Guinée, et que ce dernier constituait une population au sein du Crocodile des Philippines.

Le nom générique Crocodylus vient du grec kroko qui signifie « caillou » et deilos, signifiant « ver », ce qui fait référence à l’apparence noueuse du dos de ce reptile. L’épithète spécifique novaeguineae vient du latin et signifie « de Nouvelle-Guinée ». Ce crocodile dispose également de dénominations locales comme Puk Puk, Buaya air tawar et Wahne huala.

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Symboles et croyances autour du crocodile

Posté par othoharmonie le 23 novembre 2016

 

  • Logo de « Lacoste », venant du surnom de son inventeur, le joueur de tennis René Lacoste.
  • Dans beaucoup de caricatures politiques, les capitalistes sont représentés comme des crocodiles.
  • Logo du journal satirique soviétique, puis russe, « Kрокодил » (Krokodil).
  • Blason de Nîmes, où l’animal est attaché à un palmier, sans doute en référence au retour d’Afrique de la septième légion qui est venue se baser à Nîmes.
  • Trois crocodiles sont l’emblème de la ville de Bamako, capitale du Mali.crocodile
  • Petsuchos était le crocodile sacré de la ville de Médinet el-Fayoum durant l’Égypte antique. Il est lié au dieu de l’eau et de l’inondation Sobek.
  • En Égypte antique, c’était l’un des douze animaux sacrés associé aux douze heures du jour et de la nuit.
  • Dans la mythologie hindoue, le dieu du Gange Gangâ a pour compagnon un crocodile.
  • Le célèbre étang aux crocodiles de Karachi (Pakistan) entretient plus de cinquante de ces reptiles : ils sont considérés comme des divinités.
  • D’après une légende papoue, c’est un crocodile, nommé Kabakmeli, qui a créé le monde et ses habitants.

Dans les villages de Sabou et de Bazoulé au Burkina Faso, le crocodile est l’animal totémique des habitants, donc sacré. Il est associé aux mythes fondateurs des villages et à la cosmogonie locale. C’est l’un des seuls endroits au monde où l’homme à la possibilité de chevaucher ces sauriens sans se soucier.

Porteur du monde, divinité nocturne et lunaire, maître des eaux primordiales, le crocodile, dont la voracité est celle de la nuit dévore chaque soir le soleil. La force qu’il exprime est inéluctable, comme la nuit pour que revienne le jour, comme la mort pour que revienne la vie : Forces maîtresses de la mort et de la renaissance.

Le crocodile, le déchaîné créatif, Les forces du monde, C’est le symbole de création et la destruction.

Le Crocodile est le gardien et le protecteur de toute la connaissance.
Elle est la mère qui détient toute la connaissance. Donne du repos et attend pour donner naissance
Étudiez chaque morceau de connaissance soigneusement avant de continuer au suivant.
Le soin des yeux est important pour le Peuple d’alligator ou le Crocodile.
Quand un Crocodile se montre, cherchez une occasion de toucher des énergies très primaires, il y aura une occasion pour la nouvelle connaissance et la sagesse.

Le crocodile, maître des eaux primordiales dont la voracité est celle de la nuit, dévore chaque soir le soleil. Sa force est inéluctable.

Crocodile

Symbole d’abondance, dans la mythologie maya, il veille aux extrémités des 4 chemins (comme le jaguar chez les aztèques).
Dans la mythologie chinoise, le crocodile est l’inventeur du tambour et du chant. Il joue un rôle dans l’harmonie et le rythme du monde.

En Inde, le crocodile est la monture du mantra Vam qui est la semence verbale de l’eau.
Chez les pueblo-mixtèques et les aztèques, la terre est née d’un crocodile qui vivait dans la mer originelle.
Dans la mythologie égyptienne, le crocodile Sobek est le dévorateur et il assiste à la psychostasie car il engloutira les âmes qui n’auront pu se justifier. En Égypte, on apprivoisait des crocodiles sacrés que l’on ornait de bijoux. Toutefois, dans certaines régions, ils étaient considérés comme des monstres.

Le crocodile est maître des mystères de la vie et de la mort, le grand initiateur, le symbole des connaissances occultes, la lumière alternativement éclipsée et foudroyante.

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LE CROCODILE appelé « mangeur d’hommes »

Posté par othoharmonie le 22 novembre 2016

crocodileÀ Madagascar, dans les îles du Pacifique et en Afrique, le crocodile a la réputation d’être un « mangeur d’hommes », non sans raison.

La plupart des attaques ont lieu pendant la période de reproduction des reptiles, quand les comportements agressifs de défense du territoire par les mâles et la défense des petits sont le plus exacerbés ! Souvent, la victime appartient à un groupe bruyant lavant du linge ou se baignant. Le bruit ne dissuade donc pas un crocodile d’attaquer ; il semble même plutôt qu’il repère sa proie à l’agitation qu’elle produit dans l’eau. Pour certains zoologistes, les attaques correspondraient à l’époque post-hivernale, lorsque le crocodile a un plus grand besoin de nourriture. 

On a aussi signalé en Afrique des attaques de pirogues pénétrant sur le territoire d’un reptile, mais sans que celui-ci s’en prenne aux occupants ; sa vision dans l’eau ne lui permettrait pas de distinguer des hommes à bord.

Le nombre d’agressions mortelles de la part de ces animaux dans le nord de l’Australie et les menaces pesant sur leur avenir ont obligé la  Commission de conservation à informer le public qui pénètre dans les zones fréquentées par les crocodiles

Les crocodiles sont les rois du camouflage. Seuls leurs yeux et leur museau émergent lorsqu’ils s’approchent de leur proie. Ils n’aiment pas être dérangés par les vagues ou le vent et vivent de préférence dans des eaux calmes et abritées, le long de rives aux pentes douces. Aux heures chaudes de la journée, les crocodiles de tous âges se retrouvent sur la berge pour profiter du soleil.

Le crocodile américain est souvent accusé de tuer du bétail mais les cas avérés sont assez rares. Les grands mâles adultes n’ont pas de prédateurs naturels et sont potentiellement capables d’attaquer n’importe quel animal se trouvant au bord de l’eau, bien que leur régime soit essentiellement composé de poissons.

Le crocodile américain peut être dangereux pour l’homme, et des attaques au Mexique, au Costa Rica et au Guatemala sont avérées. Mais ces attaques sont rarement rapportées par la presse internationale, et de ce fait l’espèce n’est pas aussi bien décrite en tant que « mangeuse d’hommes » que les espèces apparentées de l’ancien monde et d’Australie. L’espèce est décrite comme timide et ayant une faible propension à attaquer l’homme. En mai 2007, en une seule semaine deux cas d’attaque mortelle sur des enfants furent signalées, l’un au Mexique juste au sud de Puerto Vallarta, et l’autre au Costa Rica.

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Origine et évolution du crocodile

Posté par othoharmonie le 22 novembre 2016

 

crocodileIssus d’ancêtres communs aux reptiles et aux oiseaux, les tout premiers crocodiles, ou protosuchiens, seraient apparus sur Terre voici quelque 240 millions d’années. De petite taille (à peine un mètre) avec un museau court et une cuirasse ventrale, ils marchaient dressés sur quatre pattes et ressemblaient à des lézards, ce qui laisserait supposer qu’ils étaient plutôt terrestres qu’aquatiques. Les protosuchiens étaient largement répandus sur l’unique continent d’alors, la Pangée, et l’on en a retrouvé des restes fossiles en Europe. Il y a environ 200 millions d’années, ils se diversifièrent. Dans la branche des mésosuchiens, le groupe des goniopholididés, vraisemblablement le plus évolué, comprenait des espèces assez proches du crocodile du Nil actuel.

À la fin de l’ère secondaire, il y a 65 millions d’années, certains mésosuchiens terrestres évoluèrent progressivement. La structure de leurs vertèbres se modifia, celle du palais aussi, facilitant la respiration aérienne en milieu aquatique et les rendant progressivement amphibies.  On appelle eusuchiens ces crocodiles primitifs. Ils seraient les seuls reptiles de grande taille à avoir survécu aux bouleversements climatiques de la fin du crétacé, qui furent fatals aux dinosaures. Crocodylus sivalensis, indien, et Crocodylus lloidi, qui vivait encore en Afrique il y a 15 000 ans environ, là où plus tard habitera le crocodile du Nil, sont les plus proches parents disparus de celui-ci.

Ces reptiles que sont les crocodiles et les tortues géantes auraient habité nos régions jusqu’à l’époque tertiaire ; puis les glaciations du quaternaire les auraient repoussés vers les régions tropicales humides du globe.

On ignore encore à quelle époque les crocodiles se sont différenciés des autres crocodiliens, les alligators et caïmans, mais on a découvert en Nouvelle-Calédonie les restes d’un eusuchien primitif et terrestre, Mekosuchus inexpectatus, possédant à la fois les caractères du crocodile et ceux de l’alligator. Selon le paléontologue Balouet, ce crocodile insulaire de 2 m de long aurait encore existé sur l’île vers l’an 100 de notre ère quand régnait l’empereur romain Trajan. Il aurait été depuis totalement exterminé.

Le crocodile du Nil, qui pullulait en Afrique au début de ce siècle, est aujourd’hui protégé après avoir été chassé pour sa peau. 

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Le crocodile bien vivant des légendes

Posté par othoharmonie le 20 novembre 2016

 

 

Dans l’île de Madagascar, mille légendes courent sur le crocodile, appelé « voay » par les Malgaches. On prétend, par exemple, qu’il avale un caillou par an et qu’il suffit d’ouvrir l’estomac d’un voay tué pour connaître son âge.

En 1950, Raymond Decary, qui fut administrateur des colonies, note que l’ethnie Zafindravoay se proclame apparentée aux crocodiles. On raconte qu’une femme est à l’origine de cette ethnie. Elle se fit un jour piéger dans la rivière où elle vivait avec un voay. Elle accoucha, à terre, de deux enfants avant de s’échapper pour retrouver son mari lacustre. Fidèles à cette légende, les Zafindravoay ne tuent jamais de crocodiles et affirment pouvoir traverser sans danger les rivières.

Dans le nord de Madagascar, un autre clan de cette ethnie offre aux voays de grandes funérailles.

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Toujours selon Decary, les riverains du lac Itasy se réunissaient autrefois sur les rives du lac pour adresser un avertissement aux crocodiles. Ils les priaient de ne pas s’attaquer aux pêcheurs et aux femmes venant puiser l’eau et laver le linge. Ce clan respectait totalement les voays et ses lois interdisaient formellement de tuer ou même de blesser l’un d’eux. Quiconque dérogeait à ce principe était condamné à mort car l’on pensait que sa vie était réclamée par les « habitants du lac ». À Madagascar, ce sont les sorciers qui dialoguent avec les voays ainsi que certains hommes nommés « les maîtres des crocodiles ». En parlant avec un voay, ils communiqueraient, en fait, avec l’âme de leur enfant mort et réincarné dans ce crocodile « apprivoisé ».

Selon une autre légende, le village d’Antankara prospérait naguère à l’endroit où se trouve actuellement un lac. Ce village aurait été englouti avec tous ses habitants, dont descendraient les crocodiles actuels. C’est dans une atmosphère de fête que des cérémonies réunissant des foules se tiennent sur les bords de ce lac. On y offre de la viande de bœuf aux voays sacrés ; le tout accompagné de musiques et de danses. À Komakoma, le rituel exigeait d’offrir à ces reptiles les viscères des rois Sakalava décédés. Ces entrailles sacro-saintes devaient transmettre leurs pouvoirs aux crocodiles du lac. La seule exception où un homme pouvait capturer un de ces animaux était pour lui prélever des dents, utilisées ensuite dans un but religieux. Encore fallait-il que cet homme ne fût pas né un dimanche ! On capturait le voay vivant à l’aide d’un piège, puis on lui frottait les mâchoires avec de la
citrouille ou de l’igname cuits. Trois dents facilement déchaussables étaient alors pieusement recueillies et serties dans une monture d’argent. Le crocodile édenté avait les pattes ornées d’anneaux d’argent. Relâché et portant désormais le titre de razan’panjaks (ancêtre royal), il devenait une sorte de justicier dévorant tout criminel qui s’approchait de son territoire lacustre.

À ce propos, Leguevel, de Lacombe rapporte, en 1840, le récit d’une épreuve de justice à laquelle il lui a été donné d’assister. Une jeune femme, accusée d’avoir eu des relations avec un esclave, fut condamnée à subir « l’ordalie par le crocodile » une nuit de pleine lune. On la fit s’avancer nue dans la rivière et y plonger trois fois devant un îlot peuplé de voays. Sortie indemne de l’épreuve, elle fut reconnue innocente et largement dédommagée par son accusateur

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Le crocodile et l’homme

Posté par othoharmonie le 20 novembre 2016

 

L’homme, qui a toujours vénéré ce qu’il craignait, a élevé le crocodile au rang de divinité, mais leurs rapports ont évolué au cours des temps. Sa réputation de mangeur d’homme et la qualité de sa peau en ont fait un animal pourchassé, et dont la survie était menacée jusqu’à l’adoption de mesures de conservation.

crocodile et l'homme

Honoré et déifié depuis toujours

Le crocodile est omniprésent sur les divers continents. On a découvert en Australie des peintures rupestres où figuraient des crocodiles et parmi lesquelles les aborigènes, bien avant les systématiciens, différenciaient déjà deux espèces distinctes. En Afrique, il est fréquemment évoqué dans les contes et très représenté dans l’art : portes de cases, bancs, poids… De très anciennes peintures de lui ont été retrouvées au Sahara où le crocodile du Nil n’existe plus depuis fort longtemps.

Le crocodile était honoré dans l’ancienne Égypte sous le nom de Sobek. De nombreux crocodiles momifiés témoignent de ce culte. Sobek était figuré sous la forme d’un homme à tête de crocodile surmontée d’un soleil. Les crocodiles étant surtout visibles lors des crues du Nil, les Égyptiens associaient Sobek à la fertilisation de la terre. Le Grec Hérodote rapporte que, dans certaines régions d’Égypte, chaque foyer possédait un crocodile « domestique ». Paré de bijoux et nourri tous les jours, il était embaumé après sa mort et conservé sur un autel.

Les œufs du crocodile étaient eux aussi vénérés des Égyptiens anciens. On en a découvert une grande quantité, enduits de poix et entourés de bandelettes, dans un caveau à Maabde, à côté de milliers de reptiles embaumés. Sur les bords du lac Moeris, une ville entière (Medinet-el-Fayoum) était consacrée à Sobek.

Cette déification du crocodile a disparu en Égypte mais s’est perpétuée dans d’autres régions. En Afrique occidentale, le crocodile est un personnage de la mythologie. En Côte-d’Ivoire, il est le destinataire légendaire des offrandes adressées par les Baoulés aux dieux du fleuve Comoué, au xviiie siècle, pour leur reine Abra Pokou, alors en exode.

Le commerce de « croco »

La principale cause du massacre de crocodiles est le commerce de leur peau qui, en quelques décennies, a réduit les populations de crocodiliens. Mal connus, ces animaux furent, avant le xixe siècle, longtemps considérés comme nuisibles, et on offrait des récompenses pour leur destruction.

En 1943, Hyatt Verril, voyageant en barque en Afrique, écrit, à propos de ces grands reptiles, qu’ils « étaient si abondants qu’on ne pouvait regarder dans aucune direction sans en apercevoir sur les berges ou flottant à la surface de l’eau ». Imagination ou réalité ? Dans les années 1970, les 23 espèces de crocodiliens étaient sérieusement menacées, mais des mesures de conservation ont été prises. Depuis 1971, le Crocodile Specialist Group de l’U.I.C.N. – un réseau mondial rassemblant des biologistes, des responsables de réserves naturelles et d’O.N.G., des représentants des gouvernements concernés, mais aussi des fermiers, des tanneurs et des importateurs – s’est engagé activement dans la conservation des crocodiles, caïmans et alligators, contribuant à réduire sensiblement les menaces d’extinction qui pesaient sur certaines espèces. Aujourd’hui, 8 espèces de crocodiles sont considérées par l’U.I.C.N. comme « vulnérables », en « danger » ou « en danger critique d’extinction », auxquels il faut ajouter l’alligator de Chine et le gavial du Gange, tous deux en « danger critique d’extinction ». .

crocodile

Vers le milieu des années 1950, on estimait qu’environ 60 000 peaux étaient exportées chaque année d’Afrique orientale. 3 millions de crocodiles du Nil auraient été tués en Afrique entre 1950 et 1980 pour le seul commerce du cuir. En quinze ans, l’Ouganda avait exporté 108 000 peaux. En 1979, 35 470 peaux de Crocodylus novaeguinae sortirent de Nouvelle-Guinée. Le crocodile a été massacré là même où il fut naguère idolâtré. L’arrivée à Madagascar d’un colon qui obtint, en 1920, le monopole de la chasse entraîna le massacre des crocodiles de la côte ouest. Les registres indiquent, pour l’année 1930, l’exportation de plus de 80 tonnes de peaux. On exterminait ces animaux pour leur peau, mais aussi pour l’ivoire de leurs dents qui servait à fabriquer des boutons et des manches de cannes, et pour leur graisse. À la fin des années 1980, à Madagascar, Crocodylus niloticus avait subi en quelques décennies une réduction extrême de ses effectifs et l’espèce ne subsistait sur l’île que parce qu’il occupait des sites très difficiles d’accès.

Le commerce de crocodiliens inclut la peau de l’animal et d’autres produits annexes ; pattes et têtes de jeunes servent de trophées, certains animaux sont naturalisés, d’autres sont exportés vivants pour alimenter les zoos et les ventes d’animaux « domestiques » ; d’autres encore sont vendus pour leur viande ; leurs dents et griffes sont commercialisées comme objets décoratifs, bijoux ou amulettes ; leurs ostéodermes servent d’engrais ou d’aliment pour le bétail ; l’urine et le musc entrent dans la composition de parfums… Pendant longtemps, 15 des 23 espèces étaient ainsi décimées. Aujourd’hui, sur les 17 espèces prises en compte par la Cites, 12 sont inscrites à l’annexe I (interdiction totale du commerce) et 5 à l’annexe II (dont le crocodile du Nil, le crocodile américain et le crocodile marin), le commerce de peaux et de trophées n’étant par ailleurs autorisé que dans certains pays.  

Le commerce de peaux s’est fait longtemps exclusivement à partir de la chasse d’animaux à l’état sauvage. On estime à environ 2 millions le nombre de peaux commercialisés chaque année dans les années 1970. Les trois quarts provenaient de caïmans. Au milieu des années 1980, ce chiffre a été diminué de moitié pour atteindre environ 1 300 000 peaux au début des années 2000, dont les trois-quarts issues de l’élevage en captivité (fermes et ranchs).

L’élevage de crocodiles

ELEVAGEPour répondre aux besoins du marché des peaux, tout en encourageant une conservation rationalisée des espèces, un système d’élevage de crocodiles a été institué. Les premiers établissements furent créés au Zimbabwe dès 1965. Il en existe au Mozambique, en Afrique du Sud, au Tchad, à Madagascar… On distingue deux sortes d’élevage : le ranch et la ferme. Dans le premier, les œufs et les jeunes sont récupérés dans la nature ; dans le second, l’élevage se déroule entièrement en circuit fermé, mais on renouvelle les géniteurs pour éviter les problèmes génétiques. Les accouplements et la ponte se font sur place, grâce à un cheptel de reproducteurs.

La ferme nationale de Lae, située en Papouasie-Nouvelle-Guinée, a été créée en 1979 et comporte plusieurs milliers de crocodiles. Elle fonctionne comme une ferme pouvant incuber 6 000 œufs à la fois, mais aussi comme un ranch achetant des crocodiles sauvages aux chasseurs. L’Australie compte également plusieurs fermes et ranchs qui élèvent Crocodylus porosus et C. johnsoni. Ranchs et fermes nourrissent les jeunes jusqu’à ce qu’ils atteignent une taille commerciale.

Dans les élevages de Crocodylus niloticus, il faut environ 6 ans pour que les jeunes atteignent 1,80 m. Les peaux ventrales, de 22-23 cm de large, sont les plus demandées sur le marché. Elles proviennent d’animaux âgés de 3 à 4 ans.

Pour certains, ce système encourage le commerce de peaux et le prélèvement d’animaux en milieu naturel pour alimenter les fermes. Pour d’autres, le passage de la chasse sans contrôle à l’élevage en captivité a été un succès pour la conservation des espèces même si le braconnage est encore fréquent malgré la prise de conscience des menaces qui pèsent sur ces animaux par les pays concernés.

 

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Le Crocodile du Nil

Posté par othoharmonie le 19 novembre 2016

 

Le crocodile du Nil, l’un des plus grands reptiles vivants avec le crocodile marin, l’anaconda et le python réticulé, est aussi l’un des plus lourds avec la tortue luth.

Comme chez la plupart des reptiles, les écailles qui couvrent tout son corps sont des reliefs épidermiques, et sont donc différentes de celles « détachables » des poissons. Elles sont jointives et quadrangulaires sur le dos et sur le ventre, et espacées les unes des autres sur les flancs. Les écailles ventrales sont alignées sur 26 ou 32 rangées qui s’échelonnent du collier ventral à l’anus. Ce nombre varie selon les espèces et constitue un bon critère d’identification.

Les flancs ne sont revêtus que de petites plaques réparties sur 16 ou 17 rangées transversales et sur 6 à 8 rangées longitudinales. La main est palmée uniquement à la base, mais les orteils sont reliés par une véritable palmure. Les pattes sont terminées par des griffes (étuis cornés).

Crocodile-du-nil

Un crocodile peut avancer très rapidement et atteindre 17 km/h sur plusieurs kilomètres en effectuant une sorte de galop. Le corps, étiré vers l’avant, est comme poussé par les pattes postérieures. Les pattes antérieures reçoivent le poids du corps et amortissent la fin du « saut ». Puis le dos s’arrondit et les pattes postérieures se portent vers l’avant, propulsant le corps dans un nouveau bond.

Une sorte de baguette cartilagineuse part de la dernière vertèbre et forme la queue. Peu mobile, elle repousse parfois lorsqu’elle a été amputée.

Les anatomistes considèrent le crocodile comme faisant partie des reptiles les plus évolués. Il possède, à l’égal des mammifères, un cœur divisé en quatre cavités qui effectue de 22 à 47 pulsations par minute ; il se caractérise par de grandes oreillettes recouvrant en partie les ventricules et présente une autre différence avec celui des reptiles « inférieurs » : il est séparé en deux chambres distinctes par une cloison interventriculaire complète. Grâce à cette paroi, le sang oxygéné est séparé du sang veineux. Ces deux flux sanguins peuvent cependant se mélanger lorsqu’un clapet, appelé foramen de Panizza et situé entre les crosses aortiques, s’ouvre et fait communiquer les ventricules. Lorsque l’animal plonge, ce clapet se ferme, permettant au cœur et au cerveau de continuer à être irrigués de sang oxygéné, et ce au détriment des muscles.

En rétrécissant ou en dilatant ses vaisseaux sanguins, le crocodile peut régler le flux de son sang et régler par le même fait la température des diverses parties de son corps. Et la fréquence des battements du cœur dépend de cet afflux nouveau d’oxygène ou non dans le système sanguin.

La bouche est isolée du pharynx du reptile par le repli gulaire, un tissu recouvrant le pli osseux du palais. C’est une sorte de voile qui empêche l’eau de pénétrer dans la gorge. Le crocodile peut ainsi rester sous l’eau la gueule ouverte, sans que ses poumons ou son œsophage soient noyés. Il continue de respirer la gueule remplie d’eau grâce à des fosses nasales qui conduisent l’air au-delà du repli. En plongée, deux valves ferment automatiquement les narines et empêchent l’eau de pénétrer dans les fosses
nasales.

Les deux poumons, de forme ovoïde, sont subdivisés en cavités et ressemblent à des éponges. L’air qui arrive de l’extérieur les emplit par succion, comme aspiré par le piston d’une seringue. Ce rôle de piston est joué par le foie, lui-même tiré vers l’arrière sous l’effet des muscles qui se contractent. Le crocodile peut en même temps fermer sa glotte et son repli gulaire, formant ainsi un circuit clos. Le pharynx s’abaisse, ce qui aspire l’air et le fait pénétrer dans la cavité olfactive. Selon les chercheurs Pooley et Gors, l’air stimulerait la partie du cerveau commandant le sens de l’odorat, particulièrement développé chez le crocodile du Nil. À l’extrémité du museau, les narines transmettent aussi les stimuli chimiques, émis par les proies ou les partenaires sexuels, directement à des sacs olfactifs qui les analysent. Ce système de transmission des odeurs est particulier aux crocodiles ; chez les autres reptiles, c’est la langue qui, en liaison avec l’organe de Jacobson, véhicule les particules odorantes.

On a cru longtemps, et à tort, que les reptiles étaient sourds. Les crocodiles du Nil possèdent, au contraire, une audition très développée grâce à une oreille interne dont la structure est comparable à celle des vertébrés supérieurs. Le tympan, très grand, est recouvert sur sa face externe par un volet mobile qui se ferme en plongée, comme les clapets des narines, afin de limiter les infiltrations d’eau. La qualité de l’oreille interne de ces reptiles leur permet de communiquer vocalement entre eux par des sons variés, ce qui enrichit leur vie sociale.

La rétine des crocodiles leur donne la possibilité de voir aussi bien dans la pénombre qu’en pleine lumière : on dit qu’ils sont euryphotes. Leurs yeux sont situés très haut sur la tête et de chaque côté. De cette façon, ils affleurent la surface de l’eau lorsque l’animal est immergé

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Les bébés crocodiles

Posté par othoharmonie le 19 novembre 2016

Les petits naissent sur la terre ferme

Peu avant la ponte, les femelles deviennent agressives et se disputent parfois les meilleurs sites de nidification. Dressées sur leurs pattes, elles se poussent l’une l’autre, cherchant à renverser leur rivale et n’hésitant pas à mordre.

 Bébé

Elles creusent leur nid sur la partie terrestre commune à plusieurs domaines, dans le sable ou la terre meuble du rivage, à plus ou moins grande distance de l’eau, mais presque toujours au-dessus du niveau des hautes eaux. À l’aide des pattes postérieures, chaque femelle creuse un puits de 30 à 45 cm de profondeur ; une fois le puits creusé, la femelle s’installe, cloaque au-dessus du trou et pattes traînantes, et pond de 16 à 80 œufs.

L’oviposition dure de 20 minutes à une heure. Sitôt la ponte terminée, la mère recouvre le trou, tassant le sol sur les œufs. Dans ce nid où les œufs vont incuber, la température n’est pas la même au centre et à la périphérie. Il semble que cette différence ait une influence sur la détermination du sexe des petits (des chercheurs ont observé que les femelles étaient le produit de températures basse ou très élevée, alors que les mâles naissaient de températures intermédiaires ; la période critique a lieu pendant la première moitié de l’incubation). L’incubation dure de 84 à 90 jours. Pendant tout ce temps, la femelle jeûne et ne cesse de surveiller le nid. Elle ne s’éloigne que pour boire de temps en temps ou pour se mettre à l’ombre. Le mâle reste lui aussi à proximité du nid, sans toutefois s’en approcher. Quelquefois, il va capturer une proie mais revient vite.

À la fin de la période d’incubation, les petits crocodiles, prêts à sortir de leur coquille, poussent de légers glapissements. Leur mère les dégage, creusant le nid des pattes et du museau, et les saisit délicatement dans sa gueule. La peau de sa gorge s’enfonce sous leur poids, formant une poche. Chaque nouveau-né pèse environ 500 g. La femelle les transporte ainsi jusqu’à la rivière où elle les lâche dans une eau peu profonde. Ce premier habitat provisoire a le double avantage de cacher les nouveau-nés aux prédateurs et d’éviter qu’ils ne se déshydratent.

Le nid une fois dégagé, aucun œuf n’est laissé à l’intérieur. La mère saisit ceux qui ne sont pas encore éclos dans sa gueule et les roule entre la langue et le palais jusqu’à ce que la coquille se brise.

crocodile

Des crèches protectrices

Pendant les six à huit premières semaines de leur vie, les jeunes crocodiles sont regroupés dans des crèches. Celles-ci sont situées sur la terre ferme, dans un endroit un peu retiré. Les petits se débrouillent seuls, mais leur mère ou toute femelle adulte veille, attentive au moindre de leurs cris et répondant immédiatement à ces appels. À cette époque, les petits sont des proies faciles et recherchées par toutes sortes de prédateurs. Des chercheurs ont observé que des mâles étaient capables, à l’occasion, de prendre soin de leur progéniture
avec la même délicatesse que les femelles.

Au contraire des adultes, les jeunes crocodiles ont besoin de la protection d’un abri pour ne pas se faire manger par plus gros qu’eux. Après la période de crèche, ils s’éloignent du groupe des adultes pour se chercher un terrier en commun. Celui-ci est généralement assez éloigné du bord de l’eau. Parmi ces jeunes apprenant ensemble à se nourrir, s’instaure une hiérarchie où les plus grands décident pour les autres. Puis, les groupes se disloquent d’eux-mêmes, chaque crocodile devient plus indépendant et s’en va, solitaire, à la recherche d’un territoire à coloniser

La zoologiste E. Hamard, en 1979, a étudié les estomacs de plusieurs dizaines de crocodiles du Nil et a ainsi montré que leur régime alimentaire variait en fonction de leur taille.

Ainsi, les insectes constituent 70 % de la nourriture des jeunes crocodiles de moins de 0,30 m et
encore 30 % de celle des animaux de 1,50 m ; mais ils ne font plus partie de l’alimentation des crocodiles de plus de 3,50 m. Lorsqu’ils mesurent entre 1,50 m et 3,50 m, les crocodiles consomment
surtout des poissons et des mollusques. Les grands crocodiles mesurant plus de 3,50  m se nourrissent principalement de mammifères (de 15 à 40 %) et de poissons (de 35 à 80 %). Leur alimentation se compose aussi de reptiles, de mollusques et de quelques oiseaux (environ 10 %),
mais ils préfèrent capturer de grosses proies plutôt que dépenser leur énergie à chasser des animaux de moindre importance.

Le crocodile adulte, protégé par son impressionnante cuirasse, a pour seuls ennemis l’homme et… ses propres congénères. Il en va tout autrement des œufs et des petits. La phase importante de la nidification a lieu sur la terre ferme.

La majorité des espèces choisit des bancs de sable non inondables pour nidifier. Ces nids terrestres ont l’inconvénient d’être très facilement accessibles aux divers oiseaux et mammifères, mais surtout aux lézards, qui les pillent. Le plus redoutable de ces prédateurs est le varan du Nil. Profitant de l’inattention des parents, il fouille et déterre les nids avec son long museau. S’il est surpris
par un crocodile, sa rapidité lui permet de s’enfuir. Il reviendra plus tard. Certaines années, le varan du Nil détruit jusqu’à 50 % des nids de Crocodylus niloticus.

Les œufs sont très recherchés en Afrique noire et en Nouvelle-Guinée autant pour être consommés que pour leurs vertus médicinales. Les zoologistes estiment que près de 90 % des animaux
meurent durant la première année de leur vie.

Nouveau-nés et jeunes crocodiles sont également des proies faciles pour les gros poissons comme les silures et les requins d’estuaire ; pour les grands oiseaux comme les rapaces, les hérons, les
marabouts, les cormorans et les spatules. Les félins, les chacals, les hyènes, les mangoustes et les genettes apprécient aussi ces jeunes animaux. L’hécatombe serait encore plus grande sans la stratégie des crèches où les parents protègent les petits pendant les douze semaines où ils sont le plus vulnérables.  

Dès qu’il atteint la maturité sexuelle, le crocodile n’a plus rien à craindre de ces prédateurs, mais il devient alors l’hôte de nombreux parasites. Un oiseau, le pluvian d’Égypte, vivrait ainsi sur le dos du
crocodile du Nil et pénétrerait dans sa gueule pour becqueter les fragments de nourriture restés dans les dents du reptile. L’entomologiste Villiers ne nie pas une certaine association entre les deux animaux, mais il émet des doutes sur ce que trouve l’oiseau entre les dents du reptile. L’oiseau
débarrasse peut-être le palais de son hôte des sangsues qui le parasitent.

Un rôle essentiel à l’équilibre écologique 

En tant que grands prédateurs, les crocodiles ont un rôle clef dans le maintien de la stabilité de la chaîne alimentaire en participant au recyclage des substances nutritives. Capables de creuser des flaques en période sèche, ils créent de petits habitats non négligeables pour de nombreuses espèces animales et maintiennent ouverts des canaux amenant l’eau dans les marais.  

Les crocodiles sont aussi des « nettoyeurs ». Leur rôle de charognard, à l’occasion, peut avoir une importance considérable en cas d’épidémie, surtout pour les poissons, qu’ils protègent aussi en assurant la régulation des populations de leurs prédateurs : loutres et poissons ichtyophages. De plus, à Madagascar, on a noté une recrudescence de rage canine après le massacre des grands reptiles qui se nourrissaient de chiens malades

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Les crocodiles sont partisans du moindre effort

Posté par othoharmonie le 15 novembre 2016

 

Les crocodiles vivent l’estomac vide. Un crocodile du Nil adulte ne fait, en moyenne, que 50 repas par an, parce qu’il utilise l’énergie apportée par son alimentation de façon beaucoup plus efficace que les autres animaux. Il stocke environ 60 % de la nourriture  qu’il absorbe dans le gras de la queue, dans l’abdomen et le long du dos. Un vieux crocodile peut ainsi rester deux ans sans se nourrir, de même qu’un nouveau-né quatre mois ; le crocodile adulte mange plutôt pendant les saisons chaudes. Les plus grands se nourrissent d’oiseaux, de poissons ou de mammifères (buffle, zèbre ou antilope), et parfois de charognes qu’ils repèrent à l’odeur. En période de froid, la digestion est ralentie, et seuls les jeunes s’alimentent, consommant surtout des insectes.

crocodile

Au Kwazulu-Natal, vers avril ou mai, les jeunes crocodiles profitent de la migration des mulets qu’ils chassent à plusieurs en se plaçant en demi-cercle, bouchant ainsi le passage aux poissons. Lors de ces chasses en groupe, chacun reste à son poste sans bouger jusqu’à l’encerclement final.  

Lorsqu’il pêche seul, le crocodile nage lentement, recourbant la queue pour créer un arc avec son corps. Un coup de gueule latéral de son museau plat, et les petits poissons qui se sont laissés prendre dans ce filet sont avalés sans être mâchés. Le crocodile fait glisser les gros poissons dans sa gorge en levant la tête verticalement. Mais, en général, il évite les efforts superflus. Son long corps dissimulé dans l’eau, il guette, immobile, pendant de longues journées, des proies éventuelles venues se désaltérer. Seules ses narines et le haut de sa tête émergent. Parfois, d’un coup de queue, il décroche d’une branche un nid d’oiseaux.

Lorsqu’une antilope ou un buffle approche sur la berge boueuse, le crocodile glisse silencieusement et, de ses puissantes mâchoires, saisit une patte ou le museau de sa proie qu’il déséquilibre, l’assomme ou lui casse les pattes d’un coup de sa lourde tête. Puis il l’entraîne dans l’eau pour la noyer. Et le festin commence. Le crocodile déchiquette l’animal et avale tout sans mâcher, os compris. S’il ne peut déplacer seul une proie trop grosse, un ou plusieurs congénères l’aident. Le zoologiste sud-africain Pooley a observé deux animaux transportant au-dessus du sol une antilope que l’un d’eux avait tuée sur la berge.

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Le CROCODILE est hiérarchisé

Posté par othoharmonie le 15 novembre 2016

 

Reptile aux allures préhistoriques, ce très lointain cousin des oiseaux  primitifs et des dinosaures a une solide réputation de tueur. Depuis  65 millions d’années, le crocodile s’adapte à tous les changements. Il aura  disparu dans quelques décennies si l’homme ne cesse de pourchasser ce survivant  des temps anciens.

Les crocodiles du Nil vivent en communautés réunissant des groupes distincts  d’animaux de même âge et de même sexe. Tous respectent une hiérarchie stricte, excepté  en période de grande sécheresse. Les crocodiles de tous âges se retrouvent alors sur les seuls points d’eau qui restent et les comportements de territorialité ou de hiérarchie s’estompent. Les mâles les plus grands et les plus agressifs dominent, vivant en permanence sur leur territoire, à proximité les uns des autres. Le territoire est à la fois terrestre et aquatique, l’animal défendant une portion de berge le long d’un point d’eau. Les femelles, soumises aux mâles, ont des territoires qui se chevauchent, englobant les sites de ponte sur la partie terrestre du territoire commun.

Crocodile

La position de la tête, du dos et de la queue donnent des  informations importantes sur le statut social d’un crocodile et sur ses intentions. Ainsi, un mâle dominant nage ostensiblement à la surface de l’eau, tandis qu’un animal moins élevé dans la hiérarchie ne laisse dépasser que la tête, et se tient toujours prêt à s’immerger complètement. Devant un animal dominant, il relève le museau hors de l’eau et entrouvre ses mâchoires. La tête immobile, il annonce, par des mouvements du museau, qui il est – mâle, femelle ou jeune – à celui qu’il approche.  

Il est très rare que les crocodiles se combattent, même lors de grands rassemblements d’animaux. Pour faire fuir son rival, le crocodile dominant se contente en général de rester immobile, tête et queue dressées, en gonflant son corps le plus possible afin d’exagérer sa taille. Si cela ne suffit pas, il attaque, mordant son adversaire à la base de la queue et derrière les pattes. Les cicatrices laissées à ces endroits indiquent donc des animaux de rang inférieur.

On distingue 13 espèces de crocodiles, réparties dans toutes les régions chaudes du globe, y compris dans les îles : Australie, Madagascar, qu’ils ont pu gagner à la nage, car toutes les espèces s’aventurent en mer. Mais ce sont surtout des animaux des fleuves et des lacs, aux pattes trop faibles pour les porter longtemps hors de l’eau. Ils se nourrissent de proies animales, vivantes ou mortes. Le crocodile du Nil, qui atteint 4 m de long, attaque parfois l’homme. Les crocodiles pondent à terre des œufs, que dévorent de nombreux prédateurs. Leur cuir est recherché par l’homme, qui les chasse ou, de nos jours, les élève dans des fermes.

Croco femelle

C’est la femelle qui fait les premiers pas  

Selon certains zoologistes, le crocodile du Nil mâle est monogame, selon d’autres, le mâle courtise quatre ou cinq femelles à la fois, ce qui semble plus probable, la proportion moyenne de la population étant d’un mâle pour dix à vingt femelles.

 
Les préliminaires amoureux commencent souvent quatre à cinq mois avant la ponte. C’est la femelle qui fait les premiers pas, visitant tour à tour les territoires de plusieurs mâles et se présentant à eux tête et queue complètement immergées. Elle doit bien marquer sa soumission à son partenaire, particulièrement agressif en cette période. Après parfois plusieurs jours de séduction, l’accouplement a lieu sous l’eau.

 

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BIBLIOGRAPHIE du Crocodile

Posté par othoharmonie le 15 novembre 2016

 

Sur les autres projets Wikimedia :Alligator

VOIR LA FERME AUX CROCODILES : http://www.lafermeauxcrocodiles.com/

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L’image du rat pour le grand public

Posté par othoharmonie le 13 novembre 2016

 

Comment le rat est-il perçu par le grand public, tous ceux qui ne considèrent pas le rat comme un animal domestique ? Découvrez notre tour d’horizon.

rat

L’image du rat, tout comme celle de n’importe quel autre sujet, est conditionnée par la façon dont on la voit depuis la petite enfance. Mais également dans la façon dont l’image évolue. Cette image est véhiculée par les médias, les livres, la télévision et tous les moyens de communications.

Pour exemple, le Ratzine essaie de véhiculer une image neutre ou positive du rat ; cependant, ce magazine n’est encore accessible qu’aux lecteurs avertis.

Qu’en est-il de l’image actuelle du rat dans les médias ?

Par « image actuelle », on entend l’image du rat sur une période de 10 ans, en partant du principe que les films de 1999 encore diffusés ne sont pas jugés comme ‘trop’ vieux. Nous y ajoutons également les ‘classiques’. Nous ne définissons pas, par contre, de limite pour les livres, pour la raison évidente qu’ils peuvent toujours être lus et relus, nous nous arrêterons seulement au vieux français. Il en va de même pour les arts graphiques.

Outre les médias dits « classique », l’Art peut également véhiculer une certaine image du rat. Nous avons donc regardé également du côté de la peinture, de la sculpture … Concernant ces Arts, puisqu’ils produisent une image que nous pouvons vous soumettre facilement, nous laissons vous faire une idée personnelle de leurs consonances.

Articles détaillés

L’image du rat, véhiculée dans les médias, reste le plus souvent négative. Cependant, même lorsqu’elle est positive, le manque d’accès à l’information pour le grand public laisse le rat être un animal méconnu. Cette méconnaissance peut malheureusement entraîner de la maltraitance passive.

Koen DU SITE http://www.ratzine.fr/Societe/Art_Soc_ImagePublic.html

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CHAUVE SOURIS : ou Vampires

Posté par othoharmonie le 11 novembre 2016

 

 

Représentées par quelque 1 000 espèces, qui forment l’ordre des chiroptères, et répandues dans le monde entier, les chauves-souris sont pour la plupart nocturnes.

Ce sont les seuls mammifères à pratiquer un vol battu similaire à celui des oiseaux. L’aile est formée par un repli de peau, ou patagium, tendu entre les membres antérieurs et les chevilles, qui inclut fréquemment la queue. Quatre des cinq doigts sont fortement allongés et soutiennent le patagium ; le pouce, libre, porte une griffe.

vampire

 Les chauves-souris volent et recherchent leur nourriture dans l’obscurité grâce à l’écholocation : elles émettent, par le nez ou la bouche, des ultrasons dont elles recueillent l’écho. Les modifications subies par l’onde réfléchie permettent d’apprécier la distance de l’objet, mais aussi de l’identifier (proie ou obstacle). L’écholocation est surtout utilisée par les chauves-souris insectivores, qui capturent souvent les insectes en vol. Les frugivores se servent plus de leur odorat et bénéficient d’une bonne vision nocturne.

si prompte à grimper furtivement sur les mammifères endormis pour leur sucer le sang, est pour les hommes une figure de cauchemar. Mais, pour ses congénères, c’est un être doté d’une extrême sociabilité, capable de partager sa nourriture.

Les chauves-souris vampires ont d’abord été classées dans une famille particulière appelée vampiridés, puis desmodontidés. La singularité de leur régime alimentaire, hématophage, justifiait, aux yeux des taxinomistes, la création d’une famille à part entière. De nos jours, celle-ci a été supprimée, les vampires ayant été intégrés dans la grande famille des phyllostomidés (au sein de laquelle ils forment la sous-famille des desmodontinés), dont font aussi partie de nombreuses autres espèces de chiroptères, aux régimes alimentaires variés (frugivores, nectarivores, insectivores, carnivores).

Les phyllostomidés auraient évolué en Amérique du Sud à partir de formes primitives insectivores telles qu’Icaronycteris, qui fait partie des plus anciens fossiles connus de chauves-souris : il date du début de l’éocène (au tertiaire), il y a environ 52 millions d’années. Mais on connaît mal l’origine des vampires au sein des phyllostomidés. Tous les fossiles retrouvés, plutôt récents, datent du quaternaire (pléistocène et holocène).

Outre les espèces actuelles, on en a découvert trois autres, aujourd’hui disparues : Desmodus archaeodaptes, de Floride, Desmodus stocki, des États-Unis et du Mexique, et, enfin, Desmodus draculae (dont le nom s’inspire du héros de l’écrivain Bram Stoker, Dracula), un vampire de grande taille découvert au Venezuela, et présent également au Brésil, et qui existait peut-être encore assez récemment. La rareté des fossiles a obligé les chercheurs à reconstituer l’évolution des phyllostomidés à partir de données empruntées à la fois à la morphologie, l’immunologie, la biochimie, l’étude des chromosomes, etc. Selon ces données, il a été avancé que les vampires proviennent d’un rameau de la lignée de chauves-souris omnivores dotées, aujourd’hui encore, de certains caractères primitifs, et rassemblées dans le genre Macrotus. Alors que les vampires actuels vivent en Amérique latine, on a trouvé aux États-Unis, dans des terrains du pléistocène vieux de quelques dizaines de milliers d’années, des fossiles de deux, voire de trois espèces de vampires. L’extinction de certains groupes de grands mammifères, leurs proies, et la rigueur des hivers à la fin du pléistocène, incompatible avec leur métabolisme, ont sans doute entraîné la disparition de ces vampires nord-américains.

Il existe trois espèces de vampires actuelles, cantonnées à l’Amérique du Sud et à l’Amérique centrale : le vampire commun, Desmodus rotundus, le vampire à ailes blanches, Diaemus youngi, et le vampire à pattes velues, Diphylla ecaudata.

Des animaux qui s’entraident


Quand les vampires reviennent bredouilles au gîte, ils sont nourris de sang régurgité par leurs compagnons. Ceux-ci assurent ainsi leur survie, puisqu’un vampire meurt d’inanition s’il est privé de sang pendant 60 heures.

Signe de la forte cohésion du groupe, ces dons ne se font pourtant qu’entre animaux apparentés ou vivant depuis longtemps ensemble. Dans ce dernier cas, les rôles de receveur et de donneur alternent régulièrement.

 

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Comprendre l’Hirondelle : la Bonne Compagnie, la Fidélité, la Fécondité, l’Alternance

Posté par othoharmonie le 11 novembre 2016

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hirondelleL’Hirondelle est symbole du renoncement et de la bonne compagnie en Islam. En Lorraine, plus particulièrement dans la région de Metz, l’hirondelle préserve de la foudre et porte bonheur à la maison qu’elle a choisie pour y bâtir son nid. Celui qui tue une Hirondelle deviendra victime d’un malheur. On dit que les Hirondelles arrivent pour le jour de l’Annonciation (25 mars), et quittent le pays le 8 septembre, jour de la Nativité de la Vierge. Chez les Celtes, l’Hirondelle est représentée dans le domaine mythique par le nom de Fand, épouse du dieu de la mer Manannan. Tombée amoureuse de Cùchulainn, elle l’invite dans l’Autre Monde, et il y passe un mois auprès d’elle. Puis il l’abandonne et est repris par sa femme Emer.

Avec beaucoup de mélancolie Fand retourne alors vers son mari, qui est revenu la chercher. Un autre personnage mythique du panthéon celtique est Fandle, l’un des trois fils de Nechtan-Soene, tué par Cùchulainn lors de sa première expédition sur la frontière de l’Ulster. Fandle, d’une extrême légèreté combattait au-dessus de l’eau. Dans cette mythologie celtique, l’Hirondelle apparaît liée à un symbolisme de la fécondité et de l’alternance.

En Chine, comme le rapporte Lie-Tseu, on pensait que les Hirondelles disparaissaient à l’automne, au fond de l’eau pour y passer l’hiver, elles s’y transformaient en coquillages, puis redevenaient Hirondelles, en accompagnant le mouvement ascendant du soleil. On faisait même correspondre à l’arrivée et au départ des hirondelles, la date exacte des équinoxes.

Le jour du retour des hirondelles, était l’occasion de rite de fécondité. Plusieurs légendes rapportent la fécondation merveilleuse de jeunes filles par l’ingestion d’un œuf d’hirondelle, (histoire de Hien-Ti, histoire de la famille Chang dont descendait Confucius). Confucius n’en n’est pas moins si l’on ose dire, le fils de l’Hirondelle.

En Chine toujours, des galettes en forme d’hirondelles étaient fixées au-dessus des portes ; l’Hirondelle paraît d’ailleurs se confondre ici avec un autre oiseau du printemps qui pourrait être le Loriot.

hirondelle.rustique

Légende de l’Attique : Pandion, roi de l’Attique, épousa une naïade, nommée Zeuxippé, et en eut deux garçons, Erechté et Boutès, et deux filles, Philomèle et Procné. Au temps où régnait Pandion, le roi de Thèbes était Labdacos, et, ainsi qu’il arriva très souvent aux temps historiques, la guerre avait éclaté entre les gens de l’Attique et les Béotiens. Pandion sollicita l’alliance d’un roi de Thrace, Térée, qui était fils d’Arès, et, pour sceller l’alliance, lui donna en mariage sa fille aînée, Procné. Bientôt celle-ci eut de son mari un fils, nommé Itys. Mais Procné s’ennuyait en Thrace, loin d’Athènes, et elle voulut faire venir auprès d’elle sa sœur Philomèle. Térée y consentit et partit chercher la jeune fille. Mais, pendant le voyage, il devint amoureux de celle-ci et lui fit violence. Puis, pour l’empêcher de se plaindre à sa sœur, il lui coupa la langue. Mais Philomèle imagina un moyen de se faire entendre ; sur une tapisserie, elle broda l’histoire de la violence qui lui avait été faite. Procné décida de la venger. Pour cela, elle tua Itys, son propre fils, le fit bouillir, et donna cette chair à manger à Térée.

Après quoi, elle s’enfuit avec sa sœur. Lorsqu’il sut ce qu’avait fait sa femme, Térée saisit une hache et se lança à la poursuite des deux sœurs. Il les rejoignit à Daulis, en Phocide. Mais Philomèle et Procné, en le voyant arriver, implorèrent les dieux, qui eurent pitié d’elles et les transformèrent en Oiseaux. Procné devint un Rossignol et Philomèle une Hirondelle. Térée fut lui aussi métamorphosé et devint une Huppe. Pour les Bambaras du Mali, Hirondelle est un auxiliaire, une manifestation, du démiurge Faro, maître des eaux et du verbe et de l’expression suprême de la pureté, par opposition à la terre originellement souillée. Hirondelle doit son rôle important au fait qu’elle ne se pose jamais sur la terre ; elle est donc exempte de souillure.

C’est elle qui recueille le sang des victimes des sacrifices offerts à Faro, pour l’emporter dans les espaces supérieurs, d’où il redescendra sous forme de pluie fécondante. Elle joue donc un rôle de véhicule dans le mécanisme cyclique de la fécondation de la terre ; mais aussi dans la fécondation de la femme, par l’intermédiaire du jus de la tomate sauvage qu’elle apporte également au ciel (Note : l’hirondelle ne construit pas de nid durant son séjour en Afrique, on ne l’y voit donc jamais à terre). Chez les Persans, le gazouillement de l’Hirondelle sépare les voisins et les camarades, elle signifie solitude, émigration, séparation, sans doute à cause de sa nature d’Oiseau Migrateur.

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