Paroles de Libellule

Posté par othoharmonie le 31 mars 2013

Parole de Libellule

Paroles de Libellule dans LIBELLULE libellule_03

Etre intelligent
si c’est être heureux
on a le QI du bon Dieu
comme la vérité est bonne
pour la santé
on n’est pas prêt de fatiguer

Mais il faudrait au moins
tenir le bonheur par la queue
dites-le les filles
oh dites-le
les filles aux dernières
nouvelles qu’on a
il vaut mieux jouir ici-bas

Vole ma libellule
de ton vol exubérant
l’esprit allégé par le vent
la voie du bonheur
c’est de la pratique
tic et tac et tac
c’est technique

Mais il faudrait au moins
tenir le bonheur par la queue
dites-le les filles
oh dites-le
les filles aux dernières
nouvelles qu’on a
il vaut mieux jouir ici-bas

Chaque jour sans rire
est un jour perdu
toi après le rire
que fais-tu
montre à la lumière
tout ce que tu es
l’amour n’est jamais meurtrier

Mais il faudrait au moins
tenir le bonheur par la queue
dites-le les filles
oh dites-le
les filles aux dernières
nouvelles qu’on a
il vaut mieux jouir ici-bas

Chanson interprétée par  Jean-Louis Murat 

libellule_04 dans LIBELLULE

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La Libellule évangélique

Posté par othoharmonie le 31 mars 2013

La Libellule évangélique dans LIBELLULE libellule2Partons pour la campagne et arrêtons-nous au bord d’un petit étang. Penchons-nous aussi près que possible de l’eau, et observons sans bouger. Le fond vaseux est parsemé de débris végétaux, et semble être le royaume de la mort et de la décomposition. Peu à peu nous découvrons des larves velues, plus ou moins enfoncées dans la vase. Elles se cachent dans les endroits les plus sombres ; couvertes de vase, elles sont d’un aspect répugnant. Survient un jour de grand soleil, immédiatement ces larves montent à la surface de l’eau pour respirer de l’air pur. Une transformation fantastique va les métamorphoser. Elles se hissent hors de l’eau en s’agrippant aux tiges des plantes qui affleurent à la surface. La respiration à l’air libre provoque un énorme développement des tissus, comme un accordéon se remplissant d’air. La peau du dos se fend depuis les yeux jusqu’à la base des ailes qui commencent à apparaître sous la peau larvaire. Le corps de l’insecte s’extrait de cet étui rigide, d’abord la tête, puis les trois paires de pattes, lentement, l’une suivant l’autre. Se penchant en arrière, l’insecte pend comme s’il était devenu entièrement mou et flasque ; son abdomen est encore retenu par la mue larvaire. Il reste ainsi de 30 à 60 minutes, exposant aux rayons bienfaisants du soleil son corps qui va se durcir. Puis, se relevant et s’accrochant avec ses pattes à la vieille peau, l’animal extrait le reste de son abdomen pour lui faire subir le même processus de transformation. Les ailes rabougries et chiffonnées vont croître pour atteindre en trente minutes leur grandeur définitive. Le corps s’étendra encore, s’allongera, et prendra des couleurs irisées et phosphorescentes. Devant nos yeux émerveillés, la LIBELLULE (car c’est d’elle qu’il s’agit) est née et va prendre son essor.

Aucune machine humaine ne peut reproduire toutes les possibilités de vol qui sont celles de cet insecte. En effet, elle peut voler en avant, en arrière, monter et descendre verticalement, sans que son corps change de position, et aussi bien pratiquer le vol stationnaire que voler à grande vitesse. Son thorax très musclé lui permet, en outre, d’effectuer de brusques changements de direction.

Quel contraste entre cet insecte parfait capable de tant de performances aériennes, et la larve repoussante de l’instant d’avant ! Autant elle aimait la vase, autant la libellule aime l’espace. Autant elle aimait l’obscurité, autant la libellule aime le soleil et la lumière. La larve vivait dans l’eau, domaine qui limitait grandement sa vue…

Tant qu’il n’a pas reçu Jésus Christ comme son Sauveur, et reconnu qu’il est pécheur et misérable, l’homme est semblable à cette larve, sur le plan spirituel. Et pourtant quelle transformation attend celui qui viendra à la surface respirer une bouffée d’air divin ! Ecoutons l’enseignement de Dieu en lisant sa Parole, nos vies en seront transformées. Autant la larve était souillée, autant l’insecte parfait est propre.


Si quelqu’un est en Christ, c’est une nouvelle création : les choses vieilles sont passées ; voici, toutes choses sont faites nouvelles 
(2 Cor. 5, 17).

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Connaître les libellules

Posté par othoharmonie le 31 mars 2013

 

 Les libellules se rencontrent dans une grande diversité d’habitats aquatiques : mares, étangs, cours d’eau… Parmi celles-ci, certaines sont de bonnes indicatrices de la qualité de l’eau et de sa richesse faunistique. Malheureusement, la pollution et surtout la régression des zones humides semblent être à l’origine de leur disparition. 

Historique et classification

Connaître les libellules dans LIBELLULE libeluLes libellules appartiennent à un groupe d’insectes très anciens. Des fossiles préhistoriques datés de 300 millions d’années, ont été retrouvés notamment à Commentry, dans l’Allier. Cet ancêtre portait le nom de Meganeura monyi et vivait au Carbonifère : cette libellule était de taille gigantesque puisque son envergure atteignait 70 cm ! De nos jours, avec 10 cm d’envergure, l’Anax empereur est l’une des plus grandes libellules de France. 

Les libellules appartiennent à l’ordre des  Odonates  qui compte environ 6 000 espèces et sous-espèces dans le monde. Seules 85 espèces se reproduisent en France avec certitude. Les Odonates se divisent en deux sous-ordres : les Zygoptères et les Anisoptères. Les Zygoptères se distinguent à leur petite taille, un abdomen fin et deux paires d’ailes semblables qui se ferment verticalement au repos (par ex. les Caloptérix et les Agrions). Les Anisoptères se distinguent à leur taille plus grande, un abdomen plus épais et deux paires d’ailes différentes qui restent ouvertes à l’horizontal au repos (par ex. l’Anax empereur) 

Cycle de vie des libellules :

Les libellules passent par trois stades au cours de leur cycle de vie : l’oeuf, la larve et l’imago (adulte). L’éclosion de l’oeuf se produit après deux à cinq semaines (bien que certains passent l’hiver à ce stade). Toutes les larves sont carnivores. Cachées entre les plantes aquatiques ou enfouies dans la vase, elles guettent leurs proies ou s’en approchent doucement. La larve identifie sa proie à vue. Les plus jeunes mangent des animaux unicellulaires, puis, plus tard, elles attrapent de petits crustacés, des vers et des insectes aquatiques de toutes sortes. Les plus âgées prennent aussi des isopodes aquatiques, des amphipodes, des têtards et de jeunes alevins. Pour saisir leurs proies, elles se servent de leur lèvre inférieure curieusement transformée en « masque ». 

En général, elles se déplacent en marchant sur le fond, mais les larves des Anisoptères peuvent aussi se propulser en avant comme une fusée en expulsant violemment l’eau de respiration par l’extrémité de l’abdomen. Les larves des Zygoptères peuvent nager en faisant onduler leur corps. 

La larve mue à plusieurs reprises et grandit chaque fois considérablement. Le nombre de mues varie de 9 à 16 suivant les espèces. La durée du développement larvaire varie quant à lui de quelques mois à 5 ans. Lorsque la larve est au stade terminal, elle cesse de se nourrir et sort de l’eau. 

L’insecte s’extrait alors de son exuvie qui se déchire suivant une fente longitudinale. Cette transformation, appelée métamorphose, dure de 45 minutes à deux heures, en fonction des conditions météorologiques rencontrées. L’exuvie reste solidement accrochée à la tige ou au sol. L’imago (adulte) est tout d’abord mou et vulnérable. Une fois le corps durci et les ailes étendues, il peut prendre son envol. 

Les adultes vivent quelques semaines durant lesquelles ils se reproduiront. L’accouplement chez les libellules est spectaculaire. Le mâle agrippe la femelle derrière la tête grâce à des appendices spéciaux situés au bout de son abdomen : on dit que le couple forme la position du « tandem ». L’abdomen de la femelle s’incurve alors pour rencontrer le corps du mâle en formant un cœur copulatoire, et l’accouplement a lieu. Chez les Anisoptères cela prend quelques secondes, mais chez les Agrions le coeur peut être maintenu plus de 6 heures. Après l’accouplement, les libellules se séparent et la femelle pond ses oeufs alors que le mâle monte la garde chez certaines espèces. La plupart des espèces pondent leurs œufs individuellement dans l’enchevêtrement des plantes aquatiques, quelques-unes insèrent directement leurs oeufs à l’intérieur des végétaux alors que d’autres les laissent simplement tomber dans l’eau ou sur le sol humide.

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Libellules migratices

Posté par othoharmonie le 30 mars 2013


Saviez-vous que certaines libellules entreprennent des vols migratoires comme les oiseaux ? Cela peut paraître étonnant et pourtant certaines espèces effectuent un vol de plusieurs heures dans une même direction les menant dans des localités imprévues. C’est le cas de l’Anax porte-selle Hemianax ephippiger vulgairement surnommé « globe-trotter » : cette libellule qui vit en zone équatoriale et tropicale d’Afrique a été exceptionnellement observée en France, en Angleterre et jusqu’en Islande. Des individus ont même été notés en montagne jusqu’à

Libellules migratices dans LIBELLULE libellul-300x2254 000 mètres d’altitude et à plus de 1 000 mètres des côtes en mer !

Anax junius, espèce nord américaine, traverse exceptionnellement l’Atlantique emporté par des vents d’ouest : 6 individus appartenant à cette dernière espèce ont été notés dans les Cornouailles (côte ouest Angleterre), début septembre 1998, suite à une violente tempête atlantique.

 Où voir des libellules ?

Un site favorable pour les libellules doit rassembler les caractéristiques suivantes :

- une zone humide, de préférence eau douce : mares, rivières, canaux, tourbières acides… – une eau « libre » sans lentilles d’eau ou algues envahissantes en surface ;

- Une végétation aquatique abondante : nombreuses plantes aquatiques qui poussent sur les berges ;

- pas de pollution ;

- une prairie naturelle à proximité est un plus et peut permettre aux adultes de chasser.

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10 libellules communes en France

Posté par othoharmonie le 30 mars 2013

10 libellules communes en France dans LIBELLULE libellu 

Anax empereur Anax imperator (L*: 55-64)

Grande libellule à l’abdomen bleu chez le mâle et vert chez la femelle. Thorax vert chez les deux sexes. Milieux : mares, étangs, bras morts…

Libellule déprimée Libellula depressa (L* : 21-31)

Se caractérise par son abdomen large et aplati, bleu violacé avec taches jaunes sur le côté chez le mâle, brun-verdâtre chez la femelle. Milieux : commune sur toute pièce d’eau stagnante.

Libellule à quatre taches Libellula quadrimaculata (L* : 27-32)

Facilement reconnaissable à la tache sombre au milieu de chaque aile.

Milieux :  mares et étangs avec forte végétation palustre et tourbières.

Libellule écarlate Crocothemis erythraea (L* : 18-31)

Mâle entièrement rouge vif à l’abdomen aplati. Base des ailes arrières jaune.

Femelle brune. Milieux : eaux stagnantes peu profondes.

Sympetrum rouge-sang Sympetrum sanguineum (L* : 20-26)

Mâle également rouge. Abdomen rétréci au milieu. Pattes noires. Pas de jaune à la base des ailes. Femelle brune. Milieux : mares, étangs, marais…

Agrion élégant Ischnura elegans (L* : 19-29)

Petite libellule commune. Le mâle se reconnaît au huitième segment de l’abdomen bleu turquoise éclatant. Milieux : tous milieux aquatiques.

Agrion jouvencelle Coenagrion puella (L* : 22-32)

Mâle à l’abdomen bleu turquoise avec des dessins noirs caractéristiques sur chaque segment. Le deuxième segment comporte un dessin noir en forme de U.

Milieux : mares, étangs, canaux…

Calopteryx éclatant  Calopterix splendens (L* : 25-30)

Corps vert-bleu métallique très brillant et ailes colorées. Milieux : rivières à courant lent, canaux.

Aeschne bleue Aeshna cyanea (L* : 51-61)

Grande taille. Possède trois tâches jaune-vert au bout de l’abdomen. Femelle verdâtre. Milieux : forêts, sous-bois.

Orthétrum réticulé Orthetrum cancellatum (L* : 27-35)

 Mâle : abdomen bleu terminé de noir. Femelle : abdomen brun-jaunâtre bordé de deux lignes noires. Milieux : eaux courantes ou stagnantes.

 PS : L* = longueur moyenne de l’abdomen en mm

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Aménagement d’une mare à libellules

Posté par othoharmonie le 30 mars 2013

 

Aménagement d'une mare à libellules dans LIBELLULE libell4Les mares sont particulièrement intéressantes pour les libellules du fait de leur faible profondeur. De plus, elles sont bien souvent protégées du vent mais pas du soleil, ce qui permet à l’eau de chauffer rapidement. Cependant, les mares évoluent rapidement si elles ne sont pas entretenues : elles se comblent par accumulation de matières organiques. Une végétation palustre importante menant au marécage, puis, à terme au boisement, se développe : on appelle cela l’atterrissement. Pour éviter ce phénomène entraînant la désertification du site par les libellules, il faut entretenir la mare. Voici quelques conseils pratiques qui favoriseront leur implantation.

 - Les eaux superficielles sont rapidement envahies par la végétation aquatique (joncs, carex, roseaux). Il ne faut pas éliminer totalement mais laisser pousser les plantes uniquement autour de la mare, ou sur un bord, afin que l’eau libre centrale reste accessible aux libellules.

- Ne plantez pas d’arbres ou arbustes à proximité de votre mare : en effet, les feuilles qui tombent dans l’eau l’acidifient et l’empoisonnent (saules par exemple).

- Introduisez seulement des plantes aquatiques indigènes dans votre mare (renoncules, myriophylles, ceratophyllum, potamots). Celles-ci serviront à oxygéner l’eau et favoriseront la ponte des libellules. (Evitez les plantes d’aquarium vendues en jardinerie !).

 - N’utilisez pas votre mare pour élever des canards domestiques, sinon il n’y aura pas de libellules !

- N’introduisez pas de poissons dans votre mare (grands prédateurs des larves) !

- Pour une mare artificielle avec bâche, remplissez la, si possible, avec de l’eau de pluie et non l’eau du robinet : en effet, l’eau du robinet est chlorée et les micro organismes tels que les daphnies et les chironomes qui constituent la base de la nourriture des larves ne pourront pas s’y développer !

- Enfin, vous pouvez planter des petits bâtons par endroit en guise de support pour la métamorphose des larves.

 Libellules et protection

Certaines espèces de libellules font partie de la Directive Habitat 92/43/CEE.

Celle-ci s’applique aux pays de l’Union européenne depuis le 5 juin 1994. Elle a pour objet d’assurer le maintien de la diversité biologique par la conservation des habitats naturels, ainsi que de la faune et de la flore sauvages. La Directive Habitats prévoit la mise sur pied d’un réseau de zones protégées baptisée réseau « Natura 2000″.

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Demoiselles et libellules

Posté par othoharmonie le 29 mars 2013

Demoiselles et libellules dans LIBELLULE libel3-277x300La libellule est un insecte, donc un animal invertébré. Elle a sur sa tête une paire de très courtes antennes et deux yeux composés qui lui donnent une vue très perçante.

Elle a deux paires d’ailes, qui lui permettent de voler à grande vitesse. Elle a trois paires de pattes pour s’agripper aux plantes et tenir prise à son perchoir.

La libellule vit le jour au bord des étangs et des rivières. Son vol est silencieux et très rapide.

Elle se nourrit d’insectes qu’elle capture en vol. Papillons, moustiques, mouches, etc…… Ses ennemis sont les oiseaux et les araignées. 

Au mois de mai c’est la période de reproduction. La femelle pondra jusqu’à 600 oeufs. Elle perce un trou dans la tige d’une plante pour y déposer ses oeufs. Elle pond même sous l’eau dans des tiges et même parfois elle abandonne tout simplement ses oeufs à la surface.

La larve grossit, la peau de son dos éclate pour laisser place à une larve plus grosse. Cette larve passera tout l’hiver sous l’eau. La larve montera le long d’une tige pour sortir de l’eau, sa peau se déchirera encore une fois et une libellule naîtra.

La vie d’une libellule est de courte durée puisqu’elle meurt à l’automne.

Les Demoiselles sont sa proche parente, mais elles ont deux paires d’ailes de mêmes longueurs et volent moins vite.

la différence entre une demoiselle et une libellule :

Le terme « demoiselle » désigne de petites libellules (mâles et femelles) au corps fin et qui replient leurs ailes au-dessus d’elles quand elles se posent (le mot scientifique pour les désigner est Zygoptère). 
Par contre, « libellule » a 3 significations possibles : la première, très générale, désigne en langage courant la totalité de l’ordre des Odonates, les libellules au sens large. La deuxième désigne la partie de ces odonates qui ne sont pas des Zygoptères (ou demoiselles) mais des Anisoptères. Et la troisième, plus précise, désigne une partie de ces Anisoptères qui appartiennent à la famille des libellulidés. Ces dernières ont, au repos, les ailes largement étendues et non pas repliées comme le sont celles des demoiselles.

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Libellule et comportement

Posté par othoharmonie le 29 mars 2013

Libellule et comportement dans LIBELLULE libeAvec leurs superbes couleurs et leurs ailes en dentelle finement travaillée, les libellules animent de leurs vols rapides les lacs et les rivières depuis des millions d’années.

Les æschnes sont carnivores et ne capturent que des proies vivantes, volantes et abondantes dans le milieu où elles se trouvent. Leur régime alimentaire est constitué de diptères (moustiques, mouches) et d’éphémères. Elles ne s’attaquent que très rarement à des proies de grande taille, comme les zygoptères (demoiselles) ou les papillons. 

L’æschne distingue très facilement ses proies grâce à ses yeux de grande taille et à la mobilité de sa tête. Elle les repère lorsque celles-ci sont au-dessus d’elle, puis les approche par-dessous. Les vols alimentaires ont généralement lieu loin des points d’eau. Les æschnes sont très agiles et peuvent aussi suivre leurs proies en volant avant de les capturer. À la tombée de la nuit, on voit parfois plusieurs æschnes chasser un même essaim de moucherons, sans agressivité entre elles. 

La libellule capture ses proies à l’aide de ses deux paires de pattes avant, puis les déchiquette avec ses mandibules. La capture et la consommation des proies se font toujours en vol. Toutefois, si la proie capturée est de grande taille (un papillon, par exemple), il arrive que l’æschne se pose pour l’ingérer. Ce comportement, fréquent chez d’autres espèces, et particulièrement chez les libellulidés, est rare chez les æschnes. Une fois qu’elle a consommé sa proie, l’æschne a pour habitude de faire sa toilette. 

Les larves d’æschnes ne s’attaquent qu’à des proies vivantes et en mouvement, mais leur régime alimentaire est plus diversifié que celui de leurs aînées. Leurs menus varient en fonction des saisons, et la taille des proies est en nette corrélation avec celle des larves. En été, elles consomment plus volontiers des larves de diptères, d’éphémères et de zygoptères, alors que, en hiver, elles préfèrent les héteroptères (punaises) et les larves de phryganes.

   Toutes les libellules, au stade larvaire, détectent leur proie visuellement. Pour la saisir, elles peuvent procéder de deux façons : à l’affût ou de façon active. À l’affût, elles sont accrochées à un support et, lorsqu’une proie passe à proximité, elles projettent leur masque labial de façon fulgurante, en 25 millisecondes. Ce masque (nom de la lèvre inférieure des larves), replié sous la tête et le thorax lorsqu’il est au repos, est contrôlé par les muscles labiaux et les contractions abdominales qui forcent la circulation du sang vers l’avant. Il est pourvu de crochets terminaux qui ont pour fonction de saisir la proie. Les larves peuvent aussi adopter une chasse plus active en suivant leur proie, ne lançant leur masque qu’au moment où celle-ci est correctement orientée vers elles.

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Evolution spirituelle des animaux

Posté par othoharmonie le 29 mars 2013

Evolution spirituelle des animaux dans XXX - ARTICLES DE PRESSE animal

Une longue et belle plaidoirie pour nos amis animaux.

Vous êtes-vous demandé si l’animal a une âme et même une vie dans l’au-delà ? Un de mes anciens maîtres disait que les animaux ont des âmes-groupes, une pour chaque espèce ou sous-espèces – dans la même idée que Jung avec l’inconscient collectif humain. Mon ancien maître disait aussi que lorsqu’un humain entre en contact, même minime, avec un animal, ce contact démarre la formation d’une âme individuelle pour cet animal.

L’animal quitte l’âme-groupe de son espèce pour acquérir une âme individuelle propre, avec son parcours propre, sa personnalité et ses expériences qui sont en partie animales par nature et en partie humaines par les interactions avec les activités partagées jour après jour avec son maître ou sa maîtresse. En aimant votre animal de compagnie vous lui créez donc une âme. Mon maître ne disait pas ce qui arrive précisément à l’âme de l’animal quand il a rejoint la grande niche à chien au ciel.

La Bible dit qu’on peut tuer et manger n’importe quoi. Les hommes qui ont écrit la Bible ne connaissaient rien du cœur humain ou de la circulation du sang, en fait ils ne connaissaient pas grand-chose et les auteurs de l’Ancien Testament n’avaient aucune notion sur la gentillesse à autrui, encore moins pour les animaux. Ils s’occupaient surtout de punir les philistins et des trucs comme ça. Vivant dans un monde masculin de survie entourés de gens cruels, violents et égocentriques, leur manque de respect envers les animaux n’est donc pas surprenant.

Nous avons tendance à penser que les animaux nous sont inférieurs, mais aucun scientifique ne serait capable de concevoir et faire fonctionner une aile de bourdon. Nous ne pouvons sauter ou courir très vite et ne pouvons porter de lourdes charges comme le fait une fourmi. Nous ne voyons pas dans le noir et ne pouvons voler sauf entassés comme des sardines dans le bruyant métro londonien, ce qui ne compte pas. Comparés aux animaux, les humains sont presque totalement sourds.

Nous sommes limités, séparés et névrotiques, alors que la conscience d’un animal est en paix et éternelle. Nous nous démenons follement pour nous rendre plus importants. Les animaux se reposent, dorment et apprécient la compagnie les uns des autres. Nous pensons avoir évolué en dépassant les animaux mais nous avons perdu presque toutes leurs qualités et capacités.

Nous pouvons fabriquer une bombe ou sculpter une statue mais elle n’est importante que pour nous, c’est une démonstration de pouvoir, aucune des deux ne sert un but réel. Comment savons-nous que nous avons évolué ? Si on en juge par notre gentillesse et cordialité, nous sommes encore plus cruels et individualistes que les peuples des temps bibliques, qui au moins s’ils se châtiaient les uns les autres, vivaient en tribus.

Les animaux vivent normalement en collectivité ; nous vivons dans les banlieues.

Nous pensons que les animaux ne parlent ou ne communiquent mais c’est juste parce que nous sommes devenus sourds à notre propre voix intérieure. Mon chat savait parler. Il possédait douze sonorités distinctes, c’étaient ses mots et deux douzaines d’intonation pour ces sonorités. Quand j’ouvrais la porte pour un pipi à 3h du matin, il faisait un miaou de deux syllabes, du genre d’un merci avec une intonation désolée. Si j’ouvrais la porte en milieu d’après-midi les deux syllabes étaient toujours les mêmes mais l’intonation était différente. Le chat savait parler.

Le chat est tombé malade. Le vétérinaire disait qu’il n’en aurait plus pour longtemps et que pour 40 € nous pouvions l’euthanasier,  »Vous les économiserez plus tard avec les boîtes à chat, » disait-elle, espérant des sous rapidement. Le chat m’a regardé et a émis un miaou de détresse. J’ai vite décliné l’offre du vétérinaire. Le chat a vécu encore quinze mois et est mort paisiblement dans le jardin sous notre arbre préféré.

L’idée que les animaux n’ont pas de conscience ni d’âme est d’une ignorance crasse. Elle démontre un manque de conscience. Ils parlent, ils ont des familles, ils ressentent les choses, ils agissent individuellement ou ensemble pour résoudre des problèmes, ils prennent souvent soin de leurs petits en tant que groupe tribal. Ils jouent, ils voyagent et se soignent eux-mêmes s’ils sont malades. Ils pleurent quand d’autres du clan meurent, ils nous connaissent, nous humains. Bien sûr qu’ils ont une âme, une âme très pure. Nous humains n’en sommes qu’à tendre vers une récente élévation de conscience pour prendre conscience d’une âme que les animaux possèdent naturellement.

Quand je suis passé à travers le miroir en août 2001, ce fut comme j’étais dans l’au-delà tout en restant en vie ici sur terre. Dans cette dimension je voyais des tas d’animaux : des chiens, des chats, des souris, des chevaux, des girafes et deux espèces d’oiseaux, un aigle et un rouge-gorge. Je ne voyais probablement qu’une petite partie de ce vaste monde, peut-être que tous les animaux y sont. J’espère que c’est vrai.

La conscience d’un animal est éternelle parce qu’il vit hors du temps, flottant dans un présent perpétuel, alors que la conscience humaine est finie et consciente du temps. Certains humains croient en l’éternité mais leur éternité est élitiste et prétentieuse. Elle n’a que qu’un contour diffus, vague, pas grand-chose, car en vérité notre âme humaine est petite et inconséquente. Quelle éternité verront les gens quand ils passeront à travers le miroir pour l’au-delà ? Je ne connais pas la réponse à cela.

On juge un humain à sa manière de traiter les autres et non par ce qu’il a acquis ou quelle consécration il a reçu dans sa vie. Et on juge aussi les sociétés en partie sur leur manière de traiter les animaux. Ces sociétés qui maltraitent les animaux n’ont aucun avenir spirituel à long terme. Dans l’éternité des choses, leur maltraitance est l’indication d’une âme-nation en passe de devenir encore plus effrayante.

Pas besoin de tuer des animaux pour survivre et si vous deviez abattre une famille de cochons pour votre petit déjeuner, vous réfléchiriez deux fois à votre bacon. Par le fait de ne pas assister à la détresse et au sacrifice, on devient insensible à la souffrance d’un animal – c’est un terrible sentiment de perte d’un compagnon quand on le tue. Sans parler du sentiment de trahison.

Bien sûr que les animaux ont une âme et le fait de dire qu’ils n’ont pas de langage compréhensible par nous, c’est comme dire que les hommes du Kalahari ne sont pas humains parce que leur langage inclut une série d’étranges sons claquants ou que les Kogis sont stupides parce qu’ils parlent parfois en silence.

La chose la plus étonnante apprise pendant mon voyage a été que les êtres qui contrôlent l’évolution de ce monde et qui pourraient nous supprimer en un instant, ne sont pas humains. Ils sont comme des esprits de la nature, en partie humains, en partie animaux. Ils sont les esprits évolués de la forêt, le battement de cœur des grands troupeaux, le bruit d’un filet d’eau. Ils sont l’éternité de notre monde. Nous ne sommes pas l’éternité et même en ayant développé des intellects brillants nous devons encore saisir cela. Nous sommes inférieurs à la nature et aux animaux, et de beaucoup.

Un humain élevé pour être beau spirituellement doit travailler dur pour le devenir, et maintenir cette beauté spirituelle pendant longtemps est difficile car nous perdons très facilement l’équilibre, la nature, elle, maintient pourtant naturellement son effervescence et sa beauté. Pas besoin d’effort pour être divin. C’est le divin dans le cours des choses du Tao.

En continuant mon voyage dans l’au-delà, des chiens sont apparus comme des gardiens et ils nous ont suivi pendant trois ans, à certains moments ils passaient à travers le miroir et apparaissaient ici dans la 3ème dimension. Il vous faut imaginer un chien éthérique, éphémère assis toute la nuit à la porte de votre chambre d’hôtel. J’ai vu des centaines de ces chiens gardiens. Ils comprennent ce qu’il se passe et ils servent comme ils le faisaient probablement quand ils étaient en vie.

Y-a-t-il des animaux dans l’au-delà ? Oui. Toutes les espèces sont-elles représentées ? Comme je l’ai dit, je ne sais pas. Je pense que oui. Tous les animaux qui ont été aimés de nous y sont, j’imagine. C’est un crime de manger un animal ? Je dirai que non, non au sens habituel du terme, nous sommes excusés par notre manque de conscience. Mais c’est triste, car cela implique un sacrifice et de la souffrance et vous mangez cette souffrance ; elle devient vôtre. Vous ne pouvez jamais dissimuler ce qu’elle dit de vous en tant qu’être spirituel. Les corps de ces animaux sont là, dans les rayons X de votre âme dans leur entièreté, les plumes, les os, la fourrure, tout, comme des notes sur un post-it qui disent à Dieu qui vous êtes – quel balourd vous êtes.

Où cela peut être un crime de tuer des animaux est lorsque vous voyez ces gens qui sont des montagnes de graisse, d’un poids de 150 kg ou plus, qui se dandinent sur le parking de McDonalds. Ils sont un affront aux esprits divins de la nature et à toutes les choses respectables, avec les milliers d’animaux qui sont tombés sans raison dans leur gosier grassouillet. Les gens ne sont pas dans la conscience, ils sont abrutis, mais cela ne veut pas dire que c’est bien. Et bien sûr être cruel envers les animaux comme les sociétés cosmétiques le sont en testant leurs produits est également un affront. Rappelez-vous que les animaux peuvent penser et entendre. Ils savent qui vous êtes, même si vous êtes un criminel souriant leur faisant croire à un faux sentiment de sécurité.

Je me suis demandé si les animaux se vengent des humains une fois que nous arrivons dans l’au-delà, je ne sais pas, peut-être pas, mais il est certain que les esprits divins de la nature qui s’occupent de tout en ont assez de nos bêtises si mes visions qui s’y rapportent sont justes. Il y a un nouveau monde qui descend sur nous, un monde doux et féminin et attentionné et cette attention s’étendra au royaume animal avec le temps. Je suis presque sûr de cela.

Quand tout sera fini, il ne restera que très peu d’humains ici sur terre. Les animaux hériteront de ce monde. Il a toujours été le leur, n’est-ce pas ? Je suis désolé si les animaux ont l’impression qu’on leur a volé leur monde et leur tranquillité.

PS : … Des psychologues de Leipzig ont testé un Border Collie nommé Rico qui a appris deux cents mots. Il peut comprendre des phrases comme  »mets ton jouet dans la boîte ». Il a correctement retrouvé 37 jouets sur 40 d’un panier et il peut rapporter un jouet au nom peu familier quand il est placé parmi six autres. On lui a montré et dénommé des jouets en ne l’autorisant pas à les revoir pendant un mois et il a pu souvent identifier l’objet correctement quand on le lui a demandé. Les scientifiques disent que la compréhension du langage par Rico correspond à celle d’un enfant de trois ans.


(Source: Daily Express – Londres Juin 2004)

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La vie de la Libellule

Posté par othoharmonie le 27 mars 2013

 

Description de cette image, également commentée ci-aprèsLa vie de la libellule adulte se décompose en trois phases.

 La première est une phase de maturation (en particulier sexuelle) pendant laquelle les mâles acquièrent leurs belles couleurs et s’éloignent des points d’eau. Cette phase de maturation est plus courte chez les mâles (entre 7 et 12 jours) que chez les femelles (entre 13 et 16 jours), et cette différence explique pourquoi les mâles arrivent toujours les premiers sur les sites de reproduction.

 La deuxième phase de la vie de la libellule est celle de la reproduction. Elle se déroule entre fin juin et début octobre, et dure en moyenne 60 jours.

   Au cours de cette période, les libellules font de longues apparitions sur les sites de ponte et adoptent un comportement territorial. Les territoires, relativement étendus, sont exclusivement défendus par les mâles. Il est donc rare de voir plusieurs mâles patrouiller au-dessus d’un même point d’eau.

   Les interventions du mâle pour défendre son domaine varient selon l’espèce d’odonate qui s’y aventure. En général, le mâle n’éloigne de son territoire que les autres æschnes mâles et les anisoptères de taille similaire, comme l’æschne des joncs (Aeshna juncea). En revanche, dès qu’une femelle traverse son territoire, le mâle s’en approche rapidement et tente de l’attraper pour s’accoupler.

 Contrairement au mâle, bon voilier, capable d’exécuter de véritables prouesses de voltige qui le rendent aisément repérable sur un étang, la femelle, plus discrète, rase l’eau d’un vol rapide.

   Le mâle et la femelle ne se reconnaissent donc pas immédiatement. À l’occasion, ils peuvent même s’accoupler entre espèces différentes. L’attraction sexuelle peut également s’exercer entre deux mâles.

   La reconnaissance s’effectue par la vue, grâce aux couleurs du thorax et de l’abdomen, qui fonctionnent comme indices. Toutefois, les mâles sont capables de discerner les femelles quand elles ne volent pas, ce qui les conduit parfois à commettre des erreurs et à courtiser une femelle morte.

UN ACCOUPLEMENT « CIRCULAIRE »

La vie de la Libellule dans LIBELLULE libell3-300x300Dès qu’un mâle repère une femelle, il l’attrape par la tête à l’aide d’appendices qu’il porte à l’arrière du corps, appelés « cerques abdominaux ». Ensuite, la femelle recourbe et place l’extrémité de son abdomen contre le deuxième segment abdominal du mâle. Entre-temps, le mâle transfère son sperme du huitième au second segment, adoptant une posture caractéristique, en cercle.

   La femelle arrimée à l’abdomen du mâle, les deux libellules exécutent quelques zigzags dans le ciel, puis se posent sur des végétaux, mais seul le mâle s’accroche à une tige. L’accouplement dure environ dix minutes s’il n’est pas perturbé par les conditions climatiques ou l’arrivée impromptue d’un autre mâle.

   L’accouplement terminé, le mâle lâche la femelle et reprend ses acrobaties aériennes. Quant à la femelle, elle demeure quelques instants sur les végétaux avant de partir en quête d’un site favorable à la ponte.

La femelle dépose les œufs sur l’eau, dans des végétaux morts, voire dans des mousses, exceptionnellement dans des végétaux vivants. À l’aide de sa petite tarière, organe allongé situé à l’extrémité de l’abdomen, elle perce le tissu des plantes pour y insérer ses œufs, qu’elle range soit en ligne droite, soit en deux rangées parallèles.

   Elle peut s’accoupler plusieurs fois, mais elle n’interrompt jamais une séquence de ponte. L’insistance des mâles ne fait pas déroger à cette règle. Elle adopte donc quelquefois la posture de la ponte pour échapper à leurs assiduités.

 La troisième phase de la vie de l’æschne commence après la reproduction. Rares sont les individus qui atteignent cette phase. En effet, la plupart des adultes meurent pendant la période de reproduction.

   Durant cette dernière partie de leur vie, les æschnes se rendent de moins en moins souvent sur les sites de ponte. Leurs couleurs se ternissent peu à peu, et leurs ailes s’abîment.

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Dix mues pour une libellule

Posté par othoharmonie le 27 mars 2013

Dix mues pour une libellule dans LIBELLULE libel2-300x225Les œufs (jusqu’à 80) sont de petite taille : ils mesurent environ 1,75 mm de hauteur pour 0,4 mm de diamètre. Légèrement arqués, de couleur brun-orangé, ils sont surmontés d’un prolongement transparent.

 Durant le printemps qui suit la ponte, vers le mois de mai, la larve sort de l’œuf. Translucide, elle est souvent appelée prolarve, ou larve primaire, et ressemble davantage à un alevin qu’à une larve de libellule. À ce stade, elle mesure au plus 3 mm de long. Tout juste éclose, elle mue pour la première fois. La larve possède alors toutes les caractéristiques de la larve d’æschne : la corbeille branchiale (cavité située à l’extrémité de l’abdomen, qui abrite les branchies) et le masque labial sont déjà fonctionnels. Elle se déplace en nageant à l’aide de ses pattes et n’adoptera la nage à propulsion que lors de la mue suivante.
 Au cours de son développement, la larve mue plus d’une dizaine de fois. Le nombre de mues réalisées avant l’âge adulte et l’intervalle entre deux mues dépendent des conditions climatiques, de la disponibilité alimentaire et de facteurs génétiques.

   En se développant, le nombre de segments articulés composant les antennes passe de 3 lors de l’éclosion à 7 en fin de développement larvaire. La taille des yeux augmente, multipliant ainsi le nombre d’ocelles.

 Les jeunes larves issues d’œufs pondus au début de la saison de reproduction atteignent leur fin de croissance à l’orée de l’hiver. Elles seront les premières à émerger le printemps suivant. En revanche, les larves issues d’œufs pondus en fin de saison de reproduction (fin septembre) connaissent une croissance ralentie, voire interrompue, lors de la mauvaise saison. Il leur faut donc une année supplémentaire pour effectuer la totalité de leur développement. Les larves apparues en milieu de saison finissent leur croissance l’année suivante et émergent plus tardivement, l’été.

Dix jours avant l’émergence, les ailes de la larve se gonflent progressivement dans les fourreaux alaires. La respiration cesse d’être aquatique (par utilisation de l’oxygène dissous dans l’eau) pour devenir terrestre. Six jours avant l’émergence, la corbeille branchiale se résorbe. Le masque labial se transforme également : les muscles se résorbent, puis disparaissent. Il n’est plus fonctionnel et devient transparent. La taille des yeux augmente très rapidement, jusqu’à ce qu’ils se rejoignent sur le dos. Enfin, les larves choisissent leur support d’émergence. Elles grimpent sur une tige, un carex ou un roseau et peuvent ainsi émerger hors de l’eau jusqu’à 40 cm de hauteur.

La métamorphose :

Les émergences ont généralement lieu à la tombée de la nuit. Les premières larves quittent le milieu aquatique vers 20 heures. Les larves sur le point d’émerger adoptent une position verticale. Une demi-heure plus tard, le thorax se gonfle ; les premiers déchirements de cuticule entre les fourreaux alaires se produisent. C’est le thorax qui apparaît le premier, puis surgissent la tête, les pattes, et enfin les ailes, encore fripées. Avant la sortie de l’abdomen, l’æschne se repose, la tête en bas. Puis, par des mouvements de balancier, la libellule se retrouve tête en haut en se raccrochant à son exuvie (enveloppe rejetée lors de chaque mue) et dégage son abdomen. Enfin, les ailes et l’abdomen se gonflent. Vers 22 heures apparaissent les premières æschnes adultes. Elles n’effectuent leur premier vol qu’à l’aube, vers 3 ou 4 heures du matin.

   Si la température de l’air se refroidit brutalement, les æschnes qui ont amorcé leur émergence en grimpant sur les végétaux retournent rapidement à l’eau. Bien qu’ayant perdu un certain nombre de fonctions biologiques (comme la respiration branchiale), elles peuvent malgré tout y rester jusqu’au lendemain matin, à attendre la remontée de la température. Pour se déplacer dans l’eau, elles sont contraintes de nager comme elles le peuvent, avec leur abdomen, incapables, désormais, de pratiquer la nage à propulsion.

   Les æschnes bleues ne semblent pas présenter d’émergence synchronisée, contrairement à l’anax empereur (Anax imperator), par exemple. En effet, 50 % des émergences se font lors des 25 premiers jours, et 75 % dans les 33 premiers jours. Le taux de mortalité lors de l’émergence est de 12 % ; on en connaît trois causes : les facteurs météorologiques (comme le vent, la pluie, ou une baisse importante de température) ; la surpopulation (les individus ayant choisi un même support d’émergence montent les uns sur les autres et s’abîment les ailes) ; la prédation, enfin, qui peut s’exercer à chaque stade de l’émergence.

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Milieu naturel des Libellules

Posté par othoharmonie le 23 mars 2013

 

Milieu naturel des Libellules dans LIBELLULE libell2-206x300La répartition actuelle des odonates (Libellules) est très variable suivant les espèces. Certaines espèces sont méditerranéennes, comme Brachythemis leucosticta, d’autres paléarctiques, comme l’æschne bleue, d’autres encore circumboréales, comme la libellule à quatre taches, Libellula quadrimaculata. Certaines espèces d’anisoptères sont migratrices, tels la libellule déprimée,Libellula depressa, et l’anax porte-selle, Hemianax ephippiger.

 La mortalité due à la prédation chez les æschnes est relativement faible durant la vie adulte. Les deux moments de leur vie où elles peuvent être le plus aisément capturées sont l’émergence et la ponte. Les œufs eux-mêmes d’odonates ne semblent pas être recherchés par les prédateurs, bien que l’on en ait trouvé dans les estomacs de certains poissons. Le facteur principal de mortalité des jeunes larves dans les œufs est la dessiccation  lors de variations importantes du niveau des eaux.

   Les poissons sont de grands prédateurs des larves d’æschnes, mais aussi d’autres invertébrés aquatiques, comme les larves de dytiques ou les larves d’autres espèces de libellules.

   Les espèces de libellules cohabitant avec les poissons présentent certaines caractéristiques morphologiques et comportementales : aplatissement dorso-ventral, chasse à l’affût, rythme d’activité décalé par rapport aux prédateurs. Toutefois, plus les larves grandissent, moins les prédateurs se font nombreux.

   La morphologie des æschnes présente des signes particuliers d’adaptation qui les aident à se préserver des prédateurs (épines caudales sur les derniers segments abdominaux). La larve peut replier son abdomen jusqu’au niveau de la tête, déployant ses épines pour se dégager des mauvaises situations. Elle peut aussi développer des comportements antiprédateurs efficaces ; parfois, par exemple, elle se fige, simulant une larve morte.

 En outre, les larves d’æschnes peuvent fuir très rapidement grâce à leur mode de déplacement spécial, par propulsion : elles évacuent l’eau contenue dans leur rectum, remuant simultanément leurs six pattes d’avant en arrière, contrairement aux autres espèces de libellules, qui alternent les mouvements de leurs trois paires de pattes. Lors de menaces plus directes, elles peuvent aussi attaquer le prédateur en lui lançant leur masque labial.

   Les larves de certaines espèces sont également douées d’autotomie : leurs pattes se détachent et se régénèrent facilement au cours des mues ultérieures.

 Bien que la prédation des æschnes en vol soit relativement rare, certains oiseaux parviennent à les capturer, tels les faucons hobereaux ou les faucons crécerelles. Ils en attrapent une moyenne de 8 à 9 par heure. D’autres oiseaux, par ailleurs, comme le guêpier, font de l’æschne (libellules) une de leurs proies favorites.

   Le principal atout des æschnes pour échapper aux prédateurs n’est pas leur vitesse de vol, qui n’excède jamais 25 km/h, mais leur agilité. Elles changent rapidement et facilement de direction. En outre, elles peuvent intimider des prédateurs de taille modeste en repliant leur abdomen jusqu’au niveau de la tête.

   Les æschnes, à la différence d’espèces plus petites, ne sont pas convoitées par les arthropodes – elles n’ont rien à craindre des araignées, en particulier.

SAUVER SES AILES

Pour éviter les rencontres entre insectes matures et immatures, pouvant endommager les ailes des libellules et ainsi entraîner la mort, certains æschnidés, tel l’anax empereur, ont développé deux stratégies.

aile dans LIBELLULE   D’une part, les émergences sont synchronisées : le temps de présence sur les sites aquatiques est donc bien délimité pour chaque tranche d’âge. D’autre part, les premiers vols des æschnes adultes, qui peuvent s’étendre sur plus de 200 mètres, sont toujours orientés à l’opposé des points d’eau. Les adultes venant de muer s’éloignent ainsi des zones où ils risqueraient de rencontrer des individus plus jeunes qu’eux ou plus matures (adultes en période de reproduction).

   Les parasites nuisent également au développement des odonates. Il arrive que les œufs soient visités par de petits hyménoptères ; les larves et les adultes, par des vers plats.

   Les larves d’odonates sont des hôtes intermédiaires dans le cycle de développement de certains trématodes, qui passeront de la larve à l’adulte et finiront par parasiter des oiseaux prédateurs des libellules.

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Libellule appelée aeschne bleue

Posté par othoharmonie le 23 mars 2013

 

Libellule appelée aeschne bleue dans LIBELLULE bleue-207x300Comme chez tout insecte, le corps de l’æschne bleue se subdivise en trois parties : la tête, le thorax et l’abdomen.

   La tête, très mobile, comporte deux yeux très développés, trois ocelles (yeux simples impliqués dans la perception des variations de luminosité) et deux petites antennes composées de sept articles, renfermant un organe particulier d’orientation composé de cellules contenant des statolithes (structures minérales jouant un rôle dans l’équilibre et l’orientation). Les pièces buccales sont de type broyeur, avec de fortes mandibules. La morphologie du thorax est très caractéristique et doit être mise en relation avec la puissance de vol. Le thorax est formé de deux parties, le prothorax et le synthorax. Le prothorax est peu important ; il supporte la première paire de pattes et la tête. Celui des femelles peut présenter des modifications dues au mode d’accouplement des libellules. Le synthorax est, lui, très volumineux : il est porteur des ailes et des deux dernières paires de pattes.

   Les frêles pattes sont dirigées vers l’avant, ce qui permet à la libellule, d’une part, de pouvoir grimper aisément sur les tiges des végétaux, et, d’autre part, de maintenir, à l’aide des deux premières paires de pattes, les insectes capturés en vol.

   Les deux paires d’ailes, transparentes chez le mâle et légèrement colorées de brun chez la femelle, sont de taille inégale : les ailes postérieures sont légèrement plus larges que les antérieures. Toutes sont très nervurées et glabres. Indépendantes les unes des autres, elles sont actionnées par des muscles puissants du synthorax attachés directement à la base de l’aile par un simple tendon. Au repos, ces ailes restent étalées, elles ne peuvent en aucun cas se replier vers l’arrière. À leur base se situent des organes sensitifs qui permettent notamment à la libellule de contrôler sa position pendant le vol.

   L’abdomen, très allongé, légèrement aplati dorso-ventralement, est composé de 10 segments bien distincts. Le dernier segment est réduit et suivi des appendices anaux.

   L’appareil respiratoire des libellules est composé classiquement de trachées : 2 paires de stigmates s’ouvrent au niveau du thorax et 8 sur l’abdomen.

   Le sens prédominant chez les odonates adultes est sans conteste la vision. Leurs yeux sont très développés et permettent la détection des proies et le repérage d’autres odonates. Les æschnes peuvent également percevoir, à l’aide de chémocepteurs placés sur leurs antennes, différents types de molécules chimiques. Cette perception d’« odeurs » différentes pourrait guider certains anisoptères dans le choix de leur site de ponte. La perception des sons semble exister chez les æschnes, mais ce phénomène reste encore assez énigmatique.

   La morphologie des larves ressemble, abstraction faite des ailes, à celle des adultes, mais le labium est très développé et forme ce que l’on appelle le « masque labial ».

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Signes particuliers des Libellules

Posté par othoharmonie le 23 mars 2013

Signes particuliers des Libellules dans LIBELLULE libel1-242x300YEUX

Les yeux des libellules sont formés de la juxtaposition de plus de 28 000 unités fonctionnelles, facettes appelées ommatidies. Ils occupent la plus grande partie de la tête et entrent même en contact l’un avec l’autre. Ils sont divisés en deux parties : la partie inférieure est de couleur jaune-vert, et la partie supérieure, de coloration rouge. Cette dernière comprend des ommatidies plus larges, non pigmentées, servant pour la vision à distance. L’æschne possède également trois ocelles (yeux simples) disposés en triangle en avant des yeux, sur le sommet du crâne, qui sont sensibles à la luminosité.

MASQUE LABIAL

Les larves possèdent un masque labial, organe de capture unique dans le règne animal. Son nom vient du fait qu’il cache toutes les autres pièces buccales. Il est composé de deux parties principales articulées entre elles : le menton et le sous-menton. En position de repos, le sous-menton est plaqué sur la face ventrale du thorax.

ORGANES GÉNITAUX

Les organes génitaux des odonates sont très caractéristiques de cet ordre. Chez le mâle, l’organe copulateur est indépendant des voies génitales. Il se situe sur le deuxième segment abdominal, alors que l’orifice génital se trouve sur le neuvième. L’organe copulateur comprend trois parties : un article basal, grand et recourbé ; un deuxième article porteur d’un orifice, et un troisième, de taille plus modeste. En avant du pénis se trouvent des crochets servant à maintenir l’ovipositeur (la tarière) de la femelle lors de l’accouplement. Les organes génitaux de la femelle sont situés ventralement, au niveau des segments 8 et 9. Ils se composent de trois paires de valves. Les deux paires de valves supérieures et médianes forment la tarière, qui permet à la femelle d’introduire ses œufs dans les tiges des végétaux.

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Les sous-espèces de Libellules

Posté par othoharmonie le 22 mars 2013

 

Les libellules appartiennent au sous-ordre des anisoptères ; à leurs côtés figure le sous-ordre des zygoptères, qui rassemble les demoiselles (souvent confondues avec les précédentes dans le langage courant). Au repos, les demoiselles referment leurs ailes antérieures et postérieures, alors que les libellules écartent du corps leurs ailes dissemblables. Les zygoptères ont un vol lent et maladroit, car les battements de leurs ailes ne se font pas dans le même sens ; les anisoptères, en revanche, volent avec beaucoup d’adresse.

   La classification des odonates repose principalement sur la nervation de leurs ailes et, parfois, sur la morphologie des yeux ou la couleur des individus. La classification des larves est plus délicate, fondée essentiellement sur la morphologie des antennes, du masque labial et des lamelles caudales (uniquement pour les zygoptères). Les anisoptères fréquentent tous les types de milieux humides : tourbières, rivières, lacs ou étangs.

   Les anisoptères se répartissent en huit familles.

 Les gomphidésLes sous-espèces de Libellules dans LIBELLULE gonfidee

Cette famille comprend en Europe 14 espèces réparties en 5 genres : Gomphus (7 espèces), Paragomphus (1 espèce), Ophiogomphus (1 espèce), Onychogomphus (4 espèces) et Lindenia (1 espèce).

Identification : adultes : yeux largement séparés, coloration jaune ou vert olive tachetée de noir.

Larves : larves aplaties dorso-ventralement, antennes composées de 4 articles courts et massifs.

Répartition : essentiellement près des eaux courantes (sauf deux espèces préférant les eaux stagnantes, dont le gomphe gentil, Gomphus pulchellus). Les larves sont généralement enfouies dans la vase, leur développement se déroule sur plusieurs années (de 2 à 5 ans).

 Quelques espèces : le gomphe très commun, Gomphus vulgatissimus, se rencontre en petit nombre près des ruisseaux et des fleuves, voire des étangs et des lacs, dans une grande partie de l’Europe (hors Europe méridionale et septentrionale). Les mâles ont un comportement territorial, à l’instar de tous les gomphes.

   Le gomphes à pinces, Onychogomphus forcipatus, est également une espèce commune qui se caractérise, comme les autres Onychogomphus, par la présence de « crochets » au bout de l’abdomen. On peut parfois observer le mâle, pourtant très craintif, posé à plat sur des pierres, mais beaucoup plus rarement la femelle.

 Les æscnidés

aeschn-300x245 dans LIBELLULECette famille est représentée en Europe par une vingtaine d’espèces regroupées en 7 genres, dont le plus représenté est Æshna (environ 10 espèces).

Identification : adultes : yeux très développés se touchant sur une ligne plus ou moins longue ; abdomen long et cylindrique, bleu-vert, jaune ou brun ; l’ovipositeur des femelles est bien visible.

Larves : masque plat et palpes labiaux sans soie ; antennes comprenant 7 articles ; abdomen très allongé.

Répartition : eaux stagnantes, mais peuvent s’éloigner très facilement des milieux aquatiques grâce à leur vol puissant. La durée du développement larvaire varie, suivant les espèces, de un an chez l’æschne mixte, Æshna mixta, à 3 ou 4 ans chez l’æschne paisible, Boyeria irene.

Quelques espèces : l’anax empereur, Anax imperator, se rencontre de mai à début octobre loin des milieux aquatiques. Les femelles pondent leurs œufs dans les tiges de plantes aquatiques et parfois dans des végétaux morts. Elles se caractérisent par un vol puissant, mais, bien que communes, ne se rencontrent pas en grand nombre au bord des étangs. L’æschne printanière, Brachytron pratense, s’observe très tôt dans la saison, dès la mi-avril ; son vol est lent et elle se pose fréquemment. L’anax porte-selle, Hemianax ephippiger, est un très bon voilier, grand migrateur, provenant d’Afrique et d’Asie méridionale : elle s’installe en Europe dans des mares permanentes ou temporaires. L’æschne des joncs, Æshna juncea, se rencontre en Europe, en Asie septentrionale et centrale et en Amérique. Les larves vivent dans les eaux stagnantes. Cette æschne de grande taille n’est abondante qu’en altitude.

 Les cordulégastéridés

odonate-300x200Un seul genre compose cette famille : celui des Cordulegaster, qui comprend une dizaine d’espèces.

Identification : adultes : les yeux se touchent en un seul point, les individus sont de grande taille, l’abdomen est jaune et noir.

Larves : masque concave, palpes labiaux comportant des dents irrégulières, abdomen allongé.

Répartition : uniquement près des eaux courantes, des torrents de montagne, jusqu’à 1 400 mètres d’altitude. La larve vit enfouie dans le sol ; son développement s’étale sur 3 ans en plaine et sur plus de 5 ans en montagne.

Quelques espèces : le cordulégastre annelé, Cordulegaster boltonii, espèce la plus connue, fréquente les ruisseaux. On l’observe communément en montagne à partir de la fin mai et jusqu’au début du mois de septembre.

 Les corduliidés

Cette famille comprend 17 genres répartis en deux sous-familles (les corduliinés et les macromiinés – élevés par certains auteurs au rang de famille). Le plus commun est Somatochlora(une trentaine d’espèces).

Identification : adultes : taille moyenne, couleur métallisée à une exception près (la cordulie splendide, qui est jaune et common_whitetail-300x230noire et de grande taille). Les yeux se touchent et présentent une indentation nette sur leur bord postérieur.

Larves : masque concave, mais les palpes labiaux ne présentent pas de dent marquée, leur abdomen est ovoïde, et leurs pattes, longues.

Répartition : les larves se développent en eaux stagnantes jusqu’à plus de 2 000 mètres d’altitude et fréquentent les tourbières. Toutefois, certains genres, comme les Macromia, se trouvent également en eaux vives. Les larves, selon les espèces, vivent soit enfouies dans la vase, comme la cordulie splendide, soit sur les végétaux, comme la cordulie bronzée.

Quelques espèces : la cordulie splendide, Macromia splendens, semblait en voie d’extinction, mais elle réapparaît au sud de la France. Les mâles de cette espèce ont un territoire linéaire le long des berges.

   La cordulie bronzée, Cordulia aenea, est, en revanche, fréquemment rencontrée dans tous les types de milieux : petites mares ou grands étangs, tourbières acides ou alcalines, en plaine comme en montagne (jusqu’à 1 800 mètres d’altitude).

 Les libellulidés

Cette famille, la plus grande au sein des anisoptères, comprend plus d’un millier d’espèces. En Europe, les genres les plus représentés sont Orthetrum (10 espèces), Sympetrum (12 espèces),Leucorrhinia (5 espèces), Libellula (3 espèces).

Identification : adultes : yeux contigus sans indentation, coloration variable mais non métallisée.

libellula_luctuosa_burmeisterLarves : masque concave, palpe labial à bord interne subrectiligne.

Répartition : grande diversité des milieux colonisés, eaux stagnantes ou eaux courantes, en plaine ou en montagne. Les larves sont enfouies sous la vase, comme dans le genre Libellula, ou vivent sur les végétaux, comme Sympetrum.

Quelques espèces : une des espèces les plus communes en plaine est la libellule déprimée,Libellula depressa, qui doit son nom à la forme de son abdomen, court, large et aplati dorso-ventralement (chez le mâle mature, cet abdomen devient bleu pulvérulent). On la trouve indifféremment dans les étangs ou dans les ruisseaux à courant lent ; elle cherche toujours une zone sans végétation. On peut observer la libellule déprimée durant une courte période, en mai, en juin et en juillet, bien qu’il soit possible de trouver quelques individus jusqu’en août. L’orthétrum réticulé, Orthetrum cancellatum, est également commun ; il fréquente les étangs, les rivières et même les tourbières. Il se pose facilement au sol, et s’observe d’avril à septembre. Les femelles, pour pondre, frappent l’eau de leur abdomen. Le sympétrum rouge sang, Sympetrum sanguineum, vit principalement à proximité de milieux stagnants, tourbières ou étangs. Communément rencontré, il est actif de juin à octobre. Les femelles lancent leurs œufs sur la vase ou dans l’eau. Ces œufs sont les plus gros œufs de libellule connus. Le sympétrum à nervures rouges, Sympetrum focolombii, se rencontre fréquemment près des lacs et des étangs, voire des rizières. Son développement larvaire peut être rapide, lui permettant de faire naître deux générations par an.

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Origine et évolution des Libellules

Posté par othoharmonie le 22 mars 2013

Origine et évolution des Libellules dans LIBELLULE libellule1Les libellules et les demoiselles sont, avec les éphémères, les seuls représentants actuels du plus vieux groupe d’insectes connu : les paléoptères. Les plus anciennes traces repérées semblent dater du dévonien et du carbonifère, périodes comprises entre 405 et 290 millions d’années. Les premiers représentants de l’ordre des odonates, les méganisoptères, dépassaient 70 cm ; ils disparurent au jurassique, il y a environ 70 millions d’années. La structure de leurs ailes était très proche de celle des actuels anisoptères, mais la présence d’une nervation riche et de traits archaïques comme des ailes sans cellules opaques (ou pterostigma), indique qu’il s’agit d’un rameau indépendant.

   C’est au permien, il y a plus de 110 millions d’années, qu’apparaissent, dans des régions froides du Gondwana, les formes les plus proches de nos libellules actuelles, les permodonates. Ceux-ci regroupent alors trois grands groupes : les permanisoptères, les protozygoptères et les protanisoptères. Ils disparaissent au trias, il y a entre 70 et 65 millions d’années. Il y a 60 millions d’années se différencient trois grands groupes d’odonates, issus respectivement des trois grands groupes de permodonates : les anisoptères, les zygoptères et les anisozygoptères. Le groupe des anisozygoptères ne comporte plus aujourd’hui que deux espèces, véritables fossiles vivants que l’on peut observer au Japon ou dans l’Himalaya.

   Les ordres des permodonates, des méganisoptères et des néodonates forment le superordre des odonatoptères. Les odonates, ordre auquel appartiennent les libellules, forment un groupe bien distinct des autres insectes par la présence de caractéristiques archaïques et de spécialisations uniques dans le règne animal, telles que le masque labial des larves ou l’appareil copulateur des mâles. Ces insectes sont intermédiaires entre les insectes à métamorphose incomplète (comme les collemboles, où l’adulte ressemble aux larves, tant morphologiquement qu’écologiquement) et les insectes à métamorphose complète (comme les papillons, où les adultes sont totalement différents des larves). Les libellules, qui regroupent les æschnes, les cordulégastres et les libellules proprement dites, sont inféodées aux milieux aquatiques.

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Les Libellules et l’Homme

Posté par othoharmonie le 22 mars 2013

Les Libellules et l'Homme dans LIBELLULE homme-et-lib-300x214La libellule a connu au cours de l’histoire des fortunes diverses. Symbole de bonheur et de victoire en Orient, elle fut longtemps associée aux puissances maléfiques en Occident. Muse des créateurs de bijoux et des peintres, elle est aussi appréciée comme ingrédient de préparations culinaires et pharmacologiques.

 Parmi les prédateurs des libellules, il faut compter l’homme. Que ce soit en Afrique, en Amérique, ou surtout en Extrême-Orient, les libellules font partie du régime alimentaire de certaines populations. Les libellules adultes sont préparées frites, les larves servent d’ingrédients dans des soupes… Les libellules font aussi partie de la pharmacopée orientale. Au Japon, on vend certaines espèces d’odonates pour guérir divers maux comme le mal de gorge ou la fièvre.

   Les délicates libellules ont également inspiré de nombreux créateurs en Asie, comme Ch’ien Hsuan, peintre chinois du XVIIIe siècle, avec notamment le rouleau Early Autumn, où évoluent avec grâce plusieurs de ces insectes.

   Les libellules ont aussi servi de modèles aux créateurs de bijoux, qui les ont représentées par exemple en barrettes ou en broches. Enfin, les libellules ont fasciné les poètes, comme le victorien Alfred Tennyson, qui décrit leurs ailes comme des « lames transparentes d’une cuirasse de saphir ». D’autres auteurs ont à leur tour célébré la libellule, tel Jules Renard dans sesHistoires naturelles. L’académicien Maurice Genevoix, dans son Bestiaire, évoque avec précision les libellules du bord de Loire : « Elles sont comme vous les voyez : gracieuses, jolies, amies de la rivière, des roseaux, de ce vieux saule… De vous aussi. »

   Le mot « libellule » dérive du latin libella, désignant l’instrument qui sert à faire le niveau. « Libellule » fait ainsi référence au vol horizontal de ces insectes.

 Les libellules provoquent des sentiments très différents selon les cultures. En Orient, elles sont depuis fort longtemps partout présentes. Au Japon, représentantes de la force et de la bravoure, elles symbolisent le bonheur et la victoire. Au point que le premier empereur du Japon avait baptisé son pays « l’Île des libellules » et que certains guerriers les adoptèrent comme blason. En Amérique du Nord, chez les Hopi de l’Arizona, elles symbolisent la vie et ornent de nombreuses poteries.

   En revanche, en Europe, dès le Moyen Âge, les libellules ont été associées au diable, à l’instar des reptiles. Remarquons à ce propos le nom vernaculaire anglais des anisoptères : « mouches-dragons » (dragonflies), écho de cette symbolique maléfique. En Angleterre, on affirmait également que leur corps se transformait en aiguilles et cousait les bouches des enfants menteurs.

 Les odonates constituent un des plus grands groupes de prédateurs aquatiques invertébrés et jouent un rôle important dans l’écosystème. Ils sont très sensibles à la qualité des eaux dans lesquelles ils vivent, et représentent un bon indicateur de la richesse de la faune d’eau douce. Mais ils sont de moins en moins nombreux, et certaines espèces tendent à disparaître.

   Il devient nécessaire de protéger l’habitat des libellules en diminuant la pollution des rivières et en arrêtant l’assèchement des marais et des petites mares, essentiels à l’équilibre écologique de notre environnement.

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La Libellules des jardiniers

Posté par othoharmonie le 20 mars 2013

 

La Libellules des jardiniers dans LIBELLULE celithemisLa libellule est un insecte facilement identifiable du fait de sa grande taille, de ses ailes translucides et de ses grands yeux à facettes. Prédateur carnivore, la libellule est un insecte utile au jardin.

La libellule est un animal qui jouit chez les jardiniers d’une bonne réputation, à juste titre ! Cet animal est en effet un prédateur redoutable tant lorsqu’il est une larve qu’à l’âge adulte. Insecte de l’ordre des odonates, la libellule peut être soit du sous-ordre des zygoptères soit du sous-ordre des anisoptères. La différence entre les deux sous-ordres réside principalement dans la forme des yeux et la posture des ailes au repos (repliées au-dessus du corps chez les zygoptères, ou à l’horizontale chez les anisoptères).

Quelque soit le sous-ordre, la libellule se reconnaît facilement par sa grande taille (jusqu’à 110 mm d’envergure). A l’âge adulte, elle présente un corps allongé doté de deux paires d’ailes généralement transparentes. Elle vit toujours à proximité de l’eau (rivière, mare, bassin…) pour deux raisons essentielles.

La première est qu’elle pond ses œufs dans un milieu aquatique. La seconde est que l’eau attire les insectes en nombre et c’est donc là qu’elle trouve le meilleur terrain de chasse. Elle se délecte en effet des mouches et moustiques, qu’elle chasse en plein vol selon une technique particulièrement bien rodée. Ses gros yeux à facette lui permettent de compter sur une vue très perçante. La libellule en pleine chasse peut facilement faire du surplace avant de fondre sur sa proie. La fécondation chez les libellules est indirecte.

Le mâle va injecter ses spermatozoïdes dans un sac spécial situé sur l’abdomen de la femelle. Les spermatozoïdes sont ainsi stockés sans être fécondés. La fécondation est orchestrée par la femelle au moment le plus opportun soit en général dans le courant du mois de mai. Selon les espèces la femelle peut pondre jusqu’à 600 œufs. Les œufs sont déposés dans l’eau où ils vont éclorent libérant une prolarve. Celle-ci va connaître plusieurs étapes de transformation.

Les mues successives peuvent durer plusieurs mois à plusieurs années selon l’espèce. Pendant tout son séjour dans l’eau, la larve est un prédateur vorace. Elle mange en priorité des vers de vase. L’ultime transformation s’effectue hors de l’eau.

Contrairement au papillon, la larve ne passe pas par une étape de chrysalide. Le passage entre le stade de larve et celui de la libellule correspond à un ultime mue (dite mue imaginale).

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Les libellules passent l’hiver

Posté par othoharmonie le 20 mars 2013

 

Les libellules passent l'hiver dans LIBELLULE libellula_quIl y a environ 90 espèces de libellules en France qui, toutes, pondent pendant la belle saison. Certaines espèces passent l’hiver sous forme d’œufs, d’autres sous forme de larves. Dans un cas comme dans l’autre, les adultes meurent avant l’hiver. Une seule espèce passe l’hiver sous forme d’adulte : le Leste brun (Sympecma fusca). 

Les larves des libellules sont aquatiques, elles vivent sous l’eau. Les adultes pondent donc soit dans l’eau soit sur les berges. Le froid ralenti l’organisme des larves : elles ne bougent plus ni ne mangent, attendant la fin de l’hiver pour pouvoir de nouveau se déplacer et se nourrir. 

Quant au Leste brun, les adultes passent l’hiver dans une cachette à l’abri du vent et de la pluie quelque part non loin d’une pièce d’eau.

De mai à octobre, il est fréquent d’admirer près des étangs et des ruisseaux des virtuoses de la voltige : les libellules aux grandes ailes brillantes.

Très voraces, elles chassent les insectes en vol. On peut aussi observer mâles et femelles accouplés en vol ou posés sur les tiges des plantes aquatiques. Ensuite, les femelles entaillent les tiges des plantes immergées pour y insérer leur ponte. Quelques jours après la ponte, les œufs éclosent et libèrent dans l’eau des larves actives.

Ces larves chassent à l’affût les petits animaux de la mare : elles approchent lentement leur proie en  marchant grâce à leurs trois paires de pattes. Leur abdomen, allongé et aplati est terminé par des lames aplaties. Elles capturent leur proie à l’aide de pièces buccales transformées en « masque ».

Tous les adultes meurent au début de l’automne.

A partir de novembre, quand la température de l’eau diminue, les larves deviennent inactives : elles s’enfouissent dans la vase jusqu’au printemps et y demeurent immobiles. La vie larvaire peut durer deux ou trois ans. Au cours de la métamorphose une jeune libellule est libérée. Reste sur la tige émergée des plantes l’enveloppe larvaire appelée l’exuvie.

En janvier, des milliers de libellules sont arrivées en Guadeloupe. 

Il faut savoir que toutes les migrations massives de libellules (plusieurs milliers d’individus) ont été observées en bord de mer. Les spécialistes de ces insectes (appelés odonatologues) avancent plusieurs hypothèses pour expliquer ces phénomènes :

  • défaut de nourriture ;
  • émergences massives ;
  • parasites internes ;
  • attirance de la mer ;
  • migrations saisonnières.

Mais ce ne sont que des hypothèses car, jusqu’ici, il n’y a rien de scientifiquement prouvé. Des chercheurs ont utilisé des émetteurs radios miniaturisés fixés sur des libellules pour suivre leurs déplacements à partir d’un avion. Cela a permis de montrer que le comportement de ces insectes en migration était très similaire à celui de petits oiseaux migrateurs. 
S.J.

Un article sur ce sujet (en anglais) (clic)

 

Comme toutes les libellules, les Cordulies arctiques se nourrissent d’insectes capturés au vol. Leurs larves, aquatiques, mangent aussi d’autres insectes qu’elles capturent dans l’eau (larves de chironomes, de moustiques, autres larves de libellules, punaises aquatiques, etc.) et même des têtards ou des petits poissons. Cette libellule du nom scientifique de Somatochlora arctica est une espèce qui vit en altitude, près des tourbières. Elle est rare en France et ne se trouve principalement que dans le Massif Central et dans l’est (Alpes et Jura).

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Sensibilité des Libellules

Posté par othoharmonie le 20 mars 2013

 

Il est très souvent écrit que les libellules sont des bio-indicateurs… mais la plupart du temps ce ne sont que des affirmations gratuites, c’est-à-dire sans étude scientifique précisant en quoi et comment elles seraient bio-indicatrices.

En ce qui concerne le Caloptéryx vierge (Calopteryx virgo), il est plus sensible au degré d’oxygénation de l’eau que le Caloptéryx éclatant (Calopteryx splendens). En fait, le premier est adapté à vivre dans les parties plutôt rapides des cours d’eau (donc bien oxygénées) alors que le second préfère les parties calmes (donc moins oxygénées).

Pour ce qui est des métaux lourds, les odonates en général y résistent très bien, en tout cas bien mieux que d’autres larves comme celles des éphémères, des plécoptères (perles) ou des trichoptères (porte-bois) !

Sensibilité des Libellules dans LIBELLULE libellulaComme tous les insectes, les libellules ont leur place dans la nature et  y jouent un rôle important. A ce titre elles sont utiles à l’Homme en participant à l’équilibre général de la nature. Plus particulièrement, elles nous débarrassent de très nombreux insectes indésirables en limitant leurs populations. Toutes les libellules sont prédatrices : elles capturent des proies pour se nourrir, généralement d’autres insectes. Les adultes les chassent en vol et les larves des libellules, qui sont aquatiques, les capturent sous l’eau. Elles dévorent entre autres les larves de moustiques qui vivent aussi sous l’eau. En faisant cela, elles détruisent de très nombreux moustiques et nous évitent bien des piqûres.

Comment se protègent-elles ? Lorsqu’elles sont sous forme de larves elles se cachent dans la vase : leur couleur un peu grise les abrite parfaitement. Lorsqu’elles sont adultes, elles volent très vite pour échapper à leurs ennemis et leurs couleurs les rendent difficiles à voir lorsqu’elles sont posées dans herbes.

Après leur naissance, les libellules vivent un certain temps sous la forme de larves. Ces larves vivent sous l’eau où elles respirent, un peu comme les poissons, avec des branchies. Elles y vivent assez longtemps (entre 1 et 5 ans selon les espèces) et chassent d’autres insectes aquatiques, comme les larves de moustiques, ou même des têtards et des petits poissons.

Lorsqu’elles ont atteint leur taille maximale, les larves sortent de l’eau en grimpant le long d’une tige de plante aquatique, elles s’arrêtent, se fixent solidement sur la plante et la métamorphose commence : la larve se transforme en un adulte muni d’ailes qui, une fois sec, s’envolera. Sur la tige de la plante, il reste l’ancienne « peau » vide de la larve qui ne sert plus à rien, on l’appelle une « exuvie ». Les scientifiques sont d’ailleurs capables d’identifier l’espèce de libellule juste en observant avec attention les exuvies…

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