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REVER DE HIBOU

Posté par othoharmonie le 28 février 2015

 

 

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Dans l’imaginaire de beaucoup, le hibou ou la chouette sont des oiseaux de mauvais augure. Volatiles nocturnes, au cri lugubre, ils effraient, font naître des terreurs imaginaires. Le hibou rappelle l’homme à ses angoisses, à la peur del’invisible et de l’inconnu.

Pourtant le symbolisme de cet oiseau est éloigné de ce sens négatif. Capable de voir la nuit, de faire la lumière sur ce qui est caché, le hibou symbolise la sagesse qui nous vient de la nuit, soit par nos rêves, soit par le travail que nous accomplissons durant cette période. Le regard du hibou est le seul à bien discerner la réalité du fantasme.

Cet oiseau évoque encore une certaine solitude mêlée de tristesse. C’est un sentiment d’isolement, parfois volontaire, un retrait momentané de la lumière pour accéder à celle plus secrète et plus difficile, la lumière intérieure.

EN NEGATIF : Terreur nocturne, peur de l’inconnu, solitude.

EN POSITIF :  Sagesse, lumière intérieure.

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L’AIGLE ET LE HIBOU

Posté par othoharmonie le 28 février 2015

 

 

l-aigle-et-le-hibouxL’aigle représente l’esprit de lumière ; le hibou l’esprit de ténèbres. L’esprit de lumière parle au nom de l’éternelle raison, l’esprit de ténèbres au nom du mystère.

Le hibou n’est pas éclairé par le soleil, mais pas le phosphore de ses yeux. Ainsi que les druides éclairaient l’ombre des forêts où ils cachaient leurs sanglants mystères avec la flamme des bûchers. C’est ainsi que les faux mystiques opposent aux lumières de la science les hallucinations de leurs rêves.

C’est ainsi que les profanes de l’Égypte adorent un chien, au lieu de chercher à comprendre la figure hiéroglyphique d’Anubis.

Il existe des hommes que la lumière irrite et fatigue et qui, tournant le dos au soleil, regardent toujours dans leur ombre. S’ils se croient chrétiens, ils adorent le diable et lui donnent les attributs de Dieu. S’ils se disent philosophes, ils adorent le néant et l’anarchie, et veulent les mettre à la place de l’être éternel et de l’ordre immuable qui préside à la hiérarchie des êtres. L’affirmation téméraire et la négation absurde ont également leurs fanatiques, ce sont les hiboux de l’intelligence.

Ceux-là ne voient que dans la nuit de leurs passions, mais dès que le jour se fait, ils deviennent aveugles. Jamais ces hommes ne comprendront rien à la philosophie occulte.

Et c’est pour eux seulement qu’elle est occulte : Occulte comme le soleil pour les hiboux ; Occulte comme le bon sens pour les fanatiques ; Occulte comme la raison pour les insensés. Car c’est la philosophie de la lumière ; c’est la philosophie du bon sens ; c’est la philosophie exacte comme les nombres, rigoureuse comme les proportions de la géométrie, réglée comme la nature, évidente comme l’être, infaillible comme les mathématiques éternelles.

Aveugle qui ne la voit pas, mais plus aveugle encore qui prétend la voir dans la nuit ! 

                                                                                             

                                                                      Le livre des fables hermétiques d’Eliphas Lévi

 

C’est en tant que symbole de clairvoyance qu’elle constitue l’attribut traditionnel des devineresses et des devins. 

En Égypte, il exprime le froid, la nuit, et également la mort. Mais paradoxalement, le hibou est aussi un grand symbole de sagesse et de connaissance. 

« J’ai parcouru la moitié de la terre et je me suis enrichie de plus d’expérience que tout autre oiseau », dit l’hirondelle au hibou.
 « Comment est-il possible que l’on vénère ta sagesse, alors que tu vis la nuit et ne quittes pas tes falaises ? »
 « C’est les yeux fermés que je vois le mieux et mes pensées voyagent bien plus loin que tes ailes ! », lui répondit le hibou.

Le hibou jouait, dans la Chine antique, un rôle important : c’était un animal terrible qui était censé dévorer sa mère. Il symbolisait le yang, et même l’excès de yang. Il se manifestait au solstice d’été, s’identifiait au tambour et à la foudre. Il était aussi en rapport avec la forge. Il était l’emblème de Houang-ti, le Souverain jaune et le premier fondeur. Excès de yang, le hibou provoquait la sécheresse. Les enfants nés le jour du hibou (solstice) étaient de caractère violent, peut-être parricides. Le bouillon de hibou, distribué aux vassaux à la même date, était-il rite d’épreuve, de purification, de communion ? Ou tout à la fois ? Quoi qu’il en soit, le hibou était toujours considéré comme un animal féroce et néfaste. 

 l aigle et le hibou_

Le hibou est l’un des plus anciens symboles de la Chine, il remonte aux époques dites mythiques. D’après certains auteurs, il se confondrait avec le Dragon-Flambeau, emblème de la seconde dynastie, celle des Yin. Il est l’emblème de la foudre. Il figure sur les étendards royaux. Il est l’oiseau consacré aux forgerons et aux solstices ; dans les temps archaïques, il présidait les jours où les forgerons fabriquaient les épées et les miroirs magiques. Inutile de dire qu’il ne viendrait pas à l’idée d’un Chinois de clouer sur la porte de sa grange un hibou !

L’aigle et le hibou

 
-Le hibou dit à l’aigle un jour :
Vainement au soleil tu vas faire ta cour,
Lorsqu’il s’éloigne, à ta paupière
Laisse-t-il un peu de lumière ?
Pas la moindre, et ton oeil fatigué de clarté
Se ferme dans la nuit, voilé d’obscurité.
Et mes deux yeux sont des étoiles,
Qui me montrent l’oiseau sur la branche endormi :
Le crépuscule est mon ami ;
Aux déserts du chaos je me fraye une route,
J’illumine son front par les ombres noirci.

-  Oui, répondit l’aigle, mais aussi,
Quand il fait jour, tu n’y vois goutte.
Excentriques de tous les temps,
Qui faites l’impossible en raison comme en style,
Pour vous un seul prodige est toujours difficile,
C’est d’avoir un peu de bon sens.
                                                                      

 Chateaubriand, Le génie du christianisme ? (Si une personne peut confirmer la source, merci d’avance) 

 

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LE HIBOU, ANIMAL TOTEM

Posté par othoharmonie le 26 février 2015

 

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Le hibou est souvent associé au côté obscur puisque c’est un oiseau nocturne et un oiseau de proie. De par sa particularité de voler sans bruit, et du fait qu’il se déplace de nuit, ses proies ne sont conscientes de sa présence que lorsqu’elles sont déjà prises. Il mange beaucoup de souris, de gerboises, de petits animaux. Il a une vision perçante, et sa tête peut presque tourner à 360°; c’est là une capacité fascinante, il est très impressionnant de voit un hibou tourner la tête sans que son corps ne bouge.

Parmi les Premières Nations, très peu vont utiliser les plumes de hibou, hormis ceux qui ont la médecine de cet animal. Et même ceux-ci doivent faire des cérémonies pendant plusieurs jours afin d’annuler l’énergie obscure associée au hibou. Je connais cependant la nation mohawk qui semble n’avoir aucune difficulté à travailler avec ces plumes. 

Les qualités positives du hibou sont les suivantes: il est celui qui, dans le silence de la méditation, sait accéder à toute l’information, toute la connaissance qui est dans l’Univers. Dans la mythologie grecque, l’image est fréquente d’une déesse avec sur l’épaule une chouette qui lui chuchote l’information dont elle a besoin. Le hibou est donc associé à la sagesse et à la connaissance. La Personne qui en a la médecine doit fréquenter les lieux sombres où l’on peut pratiquer la méditation et y accéder. Quant à celui qui possède la médecine du hibou, il arrive souvent qu’il puisse travailler avec la mort, accompagner les mourants ou dans les soins palliatifs.  Une personne qui possède la médecine du hibou a souvent la capacité de pratiquer la guérison à distance. 

Par ailleurs, il est très intéressant d’avoir une telle personne dans une association, car elle voit tout, on ne peut pas la décevoir, elle sait distinguer ce qui n’est pas net.

Le hibou est couramment associé à la sorcellerie, à la magie noire, à la pratique d’envoyer de mauvaises énergies à d’autres personnes. 

Lorsque l’on voit un hibou: il est bon de revenir à l’observation de notre situation de vie et d’utiliser notre intuition: en effet, il peut y avoir un danger à maintenir la situation dans laquelle on se trouve. Dans certaines nations, il était dit que lorsqu’on entendait le hibou chanter son nom, on savait que l’on allait mourir dans la semaine qui suivait. 

Voilà la médecine du hibou.

 

ARTICLE du blog de http://www.aiglebleu.net/

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LA CHOUETTE ANIMAL TOTEM

Posté par othoharmonie le 26 février 2015

 

 

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Le trait le plus frappant de l’animal totem de la chouette ou du hibou est son lien profond avec la sagesse et la connaissance intuitive. Si vous considérez la chouette comme un de vos totems, vous êtes susceptible d’avoir la capacité de voir ce qui est habituellement caché a la plupart d’entre nous. Lorsque cet animal totem vous guide, vous pouvez compter sur la puissance de sa perception pour aller au-delà de l’illusion et de la tromperie et accéder à la vérité. L’animal totem de la chouette est également associé à la sagesse, la découverte de l’inconnu et la magie de la vie.

Symbolique de la chouette

La chouette ou le hibou ont une symbolique riche qu’on retrouve dans de nombreuses traditions. Cet animal peut symboliser  les éléments suivants :

  • Intuition, capacités intuitives
  • capacité de voir ce que les autres ne voient pas ; voir au-delà de la tromperie et des masques
  • Sagesse
  • Messager en contact avec le monde spirituel et l’intuition
  • Curiosité pour les mystères de la vie, l’inconnnu
  • Connexion avec le « moi superieur »
  • Annonce du changement

Dans de nombreuses traditions, la chouette est un symbole de sagesse et un guide spirituel. Dans le passé, une signification traditionnelle de la chouette est celle de l’annonceur d’une mort imminente. Par extension, on peut aujourd’hui interpréter ce symbole comme la représentation d’un moment de transition ou de changement important.

L’animal totem de la chouette et le pouvoir de voir ce qui est caché

La chouette voit dans l’obscurité: En tant qu’animal totem, elle vous guide pour voir au-delà du voile de la tromperie et de l’illusion et vous aide à voir ce qui est gardé habituellement caché. Elle symbolise aussi la possibilité de se dégager des illusions et de voir la vraie signification des actes ou de état d’esprit de soi6même et des autres.

Si la chouette est un de vos animaux totems, vous avez une forte intuition et vous avez accès à des informations et a une sagesse qui est habituellement hors de port2e pour la plupart. L’esprit de ce  totem vous encourage à regarder au-delà des apparences trompeuses pour révéler la réalité d’une situation ou des motivations d’une personne.

La chouette est un guide puissant qui encourage l’esprit de discernement et de prise de décision a partir de motifs clairs. Appelez cet animal totem quand vous avez à évaluer une situation ou faites des expériences déroutantes.

L’inconnu et le totem de la chouette

Si vous avez une chouette comme un totem ou animal de pouvoir, vous avez sans doute une tendance naturelle a aimer explorer l’inconnu. Les mystères de la vie sont un domaine fascinant et plein d’intérêt pour vous. Quand vous vous laissez guider par l’esprit de cet animal, vous êtes susceptibles de développer une appréciation grandissante pour la magie de la vie.

Lorsque la chouette se présente dans votre vie comme animal totem, écoutez et regardez autour de vous à l’affut de signes subtils qui peuvent avoir de la signification. Votre totem est d’un grand soutien pour être attentif à ce qui passe généralement inaperçu mais qui peut maintenant être d’une importance particulière.

La chouette ou le hibou est aussi un guide utile pour découvrir votre potentiel et vos capacités cachées. Regardez si vous avez besoin de travailler ou révéler votre nature intuitive plus ouvertement.  La nuit est particulièrement propice pour votre créativité.

Le totem de la chouette comme annonceur du changement

La chouette est un animal symbole de mort dans de nombreuses traditions. Dans la plupart des cas cependant, cela ne doit pas être pris à la lettre: Si l’apparition d’une chouette est associée à la mort, cela peut être considéré comme une mort symbolique qui peut être interprétée comme une transition dans la vie, l’avènement de changements importants en train ou sur le point de se produire.

Lorsque la chouette comme animal totem se présente dans votre vie, faites attention aux changements en cours dans votre vie. Peut-être que vous vous apprêtez à quitter certaines vieilles habitudes, une situation qui ne vous sert plus ou a  apporter quelque chose de nouveau dans votre vie.

VU SUR http://www.animal-totem.fr/animal-totem-chouette/

 

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La Chouette : symbole de la philosophie

Posté par othoharmonie le 25 février 2015

 

290px-Sperbereule1aL`ornithologie nous apprend que la chouette est le nom général donné aux oiseaux rapaces nocturnes (famille des strigidés) dont la tête, contrairement à celle des hiboux, est dépourvue d`aigrettes de plume. Cet oiseau a la tête arrondie, grosse et plate, qui pivote sur 270°. Ses yeux sont remarquables par leur pupille énorme; son ouïe est très fine. Dotée d`une tête caractéristique et d`un regard fixe, la chouette évoque par son immobilité silencieuse la sagesse, par ses mœurs nocturnes et son calme la solitude (celle du misanthrope), par son cri inquiétant des mauvais présages. 

D`après la numismatique, la chouette, oiseau consacré à Athéna, devint le symbole d`Athènes. On a donné le nom de chouettes aux monnaies athéniennes, en particulier au tétadrachme, de la fin du VIe au 1er s. av. J.-C., parce que la chouette figurait ordinairement au revers des pièces. Dans la tradition occidentale, la chouette, et précisément, d`après les images, la chouette chevêche, était l`oiseau attribué par les Grecs à la déesse Athéna puis par les Romains à Minerve, d`où son nom, en français, d`oiseau de Minerve. Solitaire, silencieuse, avec le regard fixe perçant les ténèbres, cette chouette symbolise le savoir. 

Les chouettes étaient nombreuses autour de l`Acropole, et l`épithète homériqueglaukôpis pouvait signifier également « aux yeux brillants » ou « au visage de chouette ». Cet oiseau devint donc le symbole de la cité d`Athènes, dont les monnaies portaient au droit une tête d`Athéna, et au revers une chouette. Le fameux décadrachme d`Athènes, qui commémore la victoire de Marathon en 490 av. J.-C., ou celle de Salamine, en 480, a pour type une chouette aux ailes déployées. Le type de la chouette se répandit surtout sur les tétradrachmes frappées depuis l`époque de Pisistrate, en 561. Les chouettes se répandirent dans tout le bassin de la mer Égée depuis la constitution de la ligue attico-délienne, qui établit la suprématie d`Athènes, en 478. 

Au plan symbolique, la chouette, oiseau nocturne en relation avec la lune, ne peut supporter la lumière du soleil, et s`oppose donc en ceci à l`aigle, qui la reçoit les yeux ouverts. Le philosophe français René Guénon (1886-1951) note qu`on pouvait voir là le symbole de la connaissance rationnelle — perception de la lumière (lunaire) par reflet — s`opposant à la connaissance intuitive — perception directe de la lumière (solaire), c`est peut-être aussi pourquoi elle est traditionnellement un attribut des devins : elle symbolise leur don de clairvoyance, mais à travers les signes qu`ils interprètent.

Dans la mythologie grecqueAthéna, fille de Zeus et de Métis, est la déesse de la sagesse. Son attribution est l`intelligence et son animal symbolique est la chouette, considéré comme un animal prophétique. Dans une image célèbre, le philosophe allemand Friedrich Hegel (1770-1831) fait de cet oiseau le symbole de la philosophie : « La chouette de Minerve prend son envol au crépuscule ». Ainsi la philosophie, animal du soir, inspiratrice des travaux finis, ne réfléchit aux formes de la vie que quand ces formes de la vie sont mortes. 

Déesse de la raison, ayant hérité de sa mère sagesse et ingéniosité, Athéna devient aussi la conseillère des dieux et des mortels. Déesse de l`intelligence, elle préside à la littérature et aux arts, protège les sciences et l`industrie, veille sur la prospérité des cités. Elle porte le surnom d`Athéna Polias (Protectrice de la cité), vénérée à Athènes où on célébrait en son honneur les Panathénées. Des temples magnifiques sur l`Acropole lui étaient consacrés (Parthénon, Erechthéion, Athéna Niké). Athéna demeure le symbole de la civilisation grecque. 

Athéna, l`une des douze divinités de l`Olympe, devait être mêlée, de près ou de loin, à la plupart des grands récits cosmogoniques. Douée d`une noble raison, ayant acquis de sa mère le sens de la sagesse, elle devint, en effet, pour les dieux, une précieuse conseillère et les aida, en particulier, à vaincre les Géants. Par l`influence heureuse de sa raison et de sa pensée réfléchie et subtile, Athéna apporte aux lettres et aux arts l`énergie et l`inspiration nécessaires à un rayonnement spirituel étendu et constant. Il s`ensuit que cette divinité apparaît bien comme le symbole divin de la civilisation grecque, qui, par sa force guerrière, par son intelligence, sa sagesse, la modération de ses mœurs et la beauté étudiée de ses monuments artistiques et littéraires, a su imposer sa domination sur le monde. Plus tard, les Romains l`ont identifiée avec Minerve.

 

Source de cet article : http://philosophie.cegeptr.qc.ca/

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MYTHES ET LEGENDES autour du hibou et la chouette

Posté par othoharmonie le 25 février 2015

 

 

220px-Bubo_bubo_juvenilesLes chouettes et hiboux sont sujets à de nombreuses légendes et symboles mythologiques ; tout d’abord chez les grecs, la chouette est le symbole de la sagesse. Elle était l’animal favori d’Athéna car les grecs pensaient que c’est une lumière interne qui lui permettait de voir la nuit. 

On peut encore voir la chouette d’Athéna sur la pièce grecque de 1 euro. Chez les indiens d’Amérique du nord, les hiboux étaient respectés en tant qu’accompagnateurs des âmes qui passaient dans l’au-delà. Les Cherokees demandaient conseil aux hiboux en cas de malheur. 

Les hiboux en Europe sont considérés comme des animaux de compagnie depuis que J.K Rowling en a fait un animal sympathique à travers Hedwidge, le Harfang des neiges qui accompagne Harry Potter. 

Chez les romains, on accuse les oiseaux nocturnes de boire le sang des enfants pendant la nuit. Les cris du hibou présageaient une mort prochaine tout comme au moyen âge où ils sont également associés à la sorcellerie et à la magie noire, messagers de Satan. Ainsi pour éloigner le mauvais sort, les gens avaient pour habitudes de clouer vivante une chouette avec les ailes écartées contre la porte des grandes familles.

Les croyances populaires ont fait de la chouette un animal dit : « de mauvaise augure… », un  »oiseau de malheur… ».
Au Moyen Age, elle était associée aux sorcières et autres mauvais esprits. D’autres la considéraient comme le symbole de la misère et de la mort.

Malgré tout, la chouette n’a pas toujours été détestée. Dans les civilisations antiques, commel’Egypte, la chouette représentait la lettre « m ».

 À Babylone, on représentait les pieds de la déesse Lilith par les pattes de ce volatile.

Dans la civilisation romaine, rencontrer une chouette était un mauvais présage.

 Dans la mythologie grecque, la chouette était l’animal sacré de la déesse Athéna et elle symbolisait la sagesse et l’intelligence.

 Les « bonnes » superstitions :
~ Quand les chouettes chantent c’est signe de beau temps.

Les « mauvaises » superstitions :
~ Son cri à la pleine lune annonce l’agonie d’un malade.
~ Qui regarde dans un nid de chouette devient morose et malheureux à vie.
~ Au Pays de Galles, le hululement de la chouette annonce qu’une jeune fille vient de perdre sa virginité.
~ En France le hululement d’une chouette annonce, à une femme enceinte, la naissance d’une fille .
~ Son chant appelle la mort.

Pour éloigner le mauvais sort que les chouettes traînaient avec elles, les hommes inventèrent divers rites ou rituels pour faire fuir le malheur qui suivait les chouettes :


~ Si l’une d’elles se posait sur le toit d’une maison, il fallait la prendre la tête en bas après lui avoir lié les pattes et ailes pour éloigner le danger.
~
 Quand on entend son cri il faut jeter du sel sur le feu ( le sel, d’après certains rites de « magie noire », est censé éloigner le malheur et les mauvais esprits que véhicule la chouette).

~ Si l’on place le coeur et le pied droit d’une chouette sur un dormeur, celui-ci dit tout ce que l’on veut lui entendre dire.

 

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La différence entre les hiboux et les chouettes

Posté par othoharmonie le 24 février 2015

 

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Et non, le hibou n’est pas le mari de la chouette ! Ce sont deux espèces de rapaces différentes. Malgré quelques différences, ils sont tous les deux nocturnes, c’est-à-dire qu’ils ne vivent que la nuit et c’est donc à ce moment-là qu’ils chassent leur nourriture. 

La différence majeure entre la chouette et le hibou est que le hibou a de petites touffes de plumes de chaque côté de la tête (les aigrettes). Le hibou a également tendance à être totalement nocturne alors que la chouette se balade aussi le jour. Par contre, elle chasse exclusivement la nuit. 

Chouette et hiboux sont tous les deux nocturnes, c’est à dire qu’ils vivent et chassent leur nourritures exclusivement la nuit ; la rétine de leurs yeux étant très sensible à la lumière, le simple éclat des étoiles suffit à avoir une vision efficace. Cette vision est également complétée par une ouïe très fine qui les propulses au ranges de très bon chasseur, si bien qu’ils n’ont pas besoin de voir une proie pour la traquer : un simple bruissement de feuilles permet au hibou et à la chouette de repérer une proie. On trouve des espèces de chouettes et de hiboux partout dans le monde car ils savent chasser dans tous types de terrains. Etant donné que ce sont des rapaces, ils possèdent également un bec point ainsi que des serres puissantes… 

Le principal indice qui différencie une chouette d’un hibou est donc la présence de petites touffes de plumes plus ou moins grandes de chaque côté de la tête d’un hibou nommées les aigrettes qui peuvent être comparées à des oreilles ou à des cornes. Seulement une comparaison car elles n’ont aucun rôle dans l’ouïe de l’animal, ce sont juste des plumes qui sont plus ou moins dressées en fonction de l’humeur de l’oiseau. Le hibou a également tendance à être totalement nocturne alors que la chouette se balade volontiers le jour. Par nocturne, elle chasse exclusivement la nuit. 

Malgré cela, certaines espèces de hiboux comme le Hibou petit-duc possèdent de très petites aigrettes ou n’en présente  pas du tout. Dans ce cas, il est très difficile de parvenir à le différencier de la chouette, à moins d’être un spécialiste en ornithologie ou de se renseigne précisément sur les diverses familles existantes. Pour ceux qui se demandent encore comment on distingue la façon nominative le mâle et la femelle, malheureusement, il n’y pas de différence ; on parle de hibou femme et de chouette mâle.

 

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Pourquoi HIBOU

Posté par othoharmonie le 24 février 2015

 

Bubo_bubo_1_(Martin_Mecnarowski)Nom donné à tous les rapaces nocturnes (strigidés) dont la tête porte des aigrettes de plumes, par opposition avec les chouettes, qui en sont dépourvues.

Origine du nom « HIBOU » : Corvec, Le Corvec

Nom breton qui signifie hibou (korveg). Il s’agit donc d’un sobriquet métaphorique, difficile à interpréter (il faudrait savoir ce qu’évoquait le hibou dans l’esprit des gens au moyen âge).

Il existe une soixantaine d’espèces de hiboux, la plupart nocturnes, sédentaires. Grands consommateurs de rongeurs, la plupart sont de bons auxiliaires de l’agriculture. On trouve en France, outre le hibou brachyote, trois espèces différant notamment par la taille et appelées petit duc, moyen duc et grand-duc. En Europe, il a longtemps été pourchassé comme gibier et/ou comme oiseau de malheur ou parce qu’on croyait se protéger en le clouant sur les portes de granges, avant qu’on ne s’aperçoive de sa grande utilité écologique et agronomique et qu’il soit protégé par la loi.

Les causes de sa disparition sont le recul, la dégradation ou la fragmentation écologique de son habitat, les tirs illégaux de chasseurs , les pesticides agricoles, les poisons utilisés contre les rongeurs (bromadiolone notamment), les accidents dus aux véhicules et la pollution lumineuse, car il est très sensible à l’éblouissement des phares de voitures. On note aussi une mortalité importante due aux collisions contre les câbles électriques aériens et les fils de fer. Les poisons utilisés pour détruire ses proies, les pesticides, s’accumulent dans son organisme et peuvent entraîner sa mort.

La France, au début du XXIe siècle, connaît une « expansion accélérée des populations de grand-duc ». On l’appelle Eagle Owl en anglais.

Les chouettes et les hiboux désignent différentes sortes de rapaces nocturnes qui sont souvent confondues.

Malgré les ressemblances frappantes, il faut savoir qu’il ne s’agit en aucun cas des mêmes espèces, les chouettes ne sont donc pas les femelles des hiboux.

La différence entre ces deux groupes d’oiseaux n’est pas scientifique, elle repose uniquement sur la présence visuelle « d’aigrettes » : des petites plumes en formes de cornes que seuls les hiboux possèdent.

(Source : intra-science.com)

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La chouette et l’homme

Posté par othoharmonie le 24 février 2015

 

 

290px-Pel's_CroppedAvec ses hululements nocturnes, ses vols feutrés et ses regards fixes, la chouette a toujours beaucoup inquiété l’homme, qui l’a étroitement associée à la mort et, en conséquence, largement persécutée.

D’une manière générale, les rapaces nocturnes ont été considérés plutôt de manière négative, d’une part à cause de leur mode de vie nocturne et, d’autre part, à cause de leur voix, qui peut paraître inquiétante. En Égypte, le hibou était associé à la nuit et à la mort. On le retrouve aussi en bonne place dans l’écriture hiéroglyphique, où son image aurait comme correspondance phonétique la lettre « m ».

C’est également à la mort qu’était lié le hibou dans la mythologie grecque, puisqu’il était le messager d’Atropos, celle des trois Moires chargée de couper le fil du destin de chaque homme.

Dans la Chine antique, où il occupait une place prépondérante, le hibou était redouté, et l’on craignait souvent son influence néfaste. En revanche, pour les Amérindiens des grandes plaines, il était parfois une entité protectrice œuvrant pendant la nuit. Par rapport au hibou, la chouette n’est guère mieux lotie !

Considérée par les Aztèques comme l’animal symbolisant le dieu des Enfers, elle incarne souvent la mort, tant en Asie que dans le Nouveau Monde, et elle est représentée comme étant la gardienne des sépultures. Sa seule représentation positive est celle qui, dans la mythologie grecque, fait d’elle l’oiseau de la déesse Athéna, le symbole de la sagesse et de la clairvoyance.

Les rapaces nocturnes comptent dans leurs rangs quelques espèces commensales de l’homme, c’est-à-dire adaptées à la vie auprès de celui-ci.

En Europe comme en Amérique du Nord, la chouette effraie niche plus souvent dans des granges, des monuments, des greniers ou des ruines que dans des trous d’arbres ou des cavités rocheuses. Toujours en Europe, la petite chouette chevêche s’installe auprès des fermes, dans des trous de murs, ou dans des vergers composés de vieux arbres pourvus de cavités. Ces espèces tirent un immense profit de la pose de nichoirs artificiels. Dans bien des régions, cette aide à la nidification compense la disparition de sites naturels, notamment celle des arbres creux. Malheureusement, ces sites disparaissent aussi : raréfaction des granges, travaux de fermeture des greniers et des clochers, etc.

Outre la déforestation et la disparition des cavités naturelles, les périls affectant les chouettes et les hiboux ne sont que trop nombreux. Certains de ces périls sont liés au mode de vie nocturne de la plupart de ces oiseaux, d’autres sont en relation avec leur position de prédateurs. C’est ainsi que la circulation automobile fait de véritables ravages. Des études ont montré que ce sont, parmi les oiseaux, les rapaces qui paient le plus lourd tribut à la circulation routière et, parmi eux, la chouette effraie, dont les habitudes de vol (entre 1,5 et 3 m du sol) la rendent particulièrement vulnérable aux collisions avec les véhicules. En France, ces dernières représentent 50 % de la mortalité de l’espèce, et il a été estimé qu’en moyenne une effraie meurt chaque année par kilomètre d’autoroute.

Les heurts avec les câbles électriques sont également meurtriers. Dans le midi de la France, par exemple, ceux-ci causent chaque année la disparition de plusieurs grands ducs, une espèce rare et menacée. Entre les années 1950 et 1980, les rapaces, tant diurnes que nocturnes, ont eu à supporter les effets désastreux de l’utilisation des pesticides organochlorés, dont le DDT. Concentrés au long de la chaîne alimentaire, ces produits toxiques aboutissaient aux prédateurs, empoisonnés par leurs proies. On a ainsi constaté une baisse de la fécondité des espèces concernées et une chute parfois inquiétante des effectifs. Avec l’arrêt de l’utilisation des substances incriminées, la situation s’est améliorée et l’on observe une tendance au retour à la normale.

Un autre point positif est la protection légale dont chouettes et hiboux bénéficient depuis plusieurs décennies. Celle-ci a permis, dans plusieurs pays européens, la disparition des chouettes clouées aux portes des granges et la mise à l’index d’un type de piège meurtrier : le « piège à poteau ». À lui seul, cet appareil à mâchoires d’acier, tirant parti de l’habitude qu’ont les oiseaux chasseurs de se poster à l’affût sur les poteaux de clôture, causait chaque année la perte de milliers de rapaces nocturnes et de dizaines de milliers d’oiseaux de proie diurnes. Malheureusement, les chouettes et les hiboux souffrent de la déforestation, qui réduit leur habitat et diminuent les sites de nidification potentiels.

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La Chouette lapone

Posté par othoharmonie le 22 février 2015

Chouette_LaponeCe grand oiseau gris tacheté de noir possède toutes les caractéristiques des rapaces nocturnes prédateurs. Son plumage duveteux lui assure un vol silencieux, indétectable par ses victimes. Ses serres puissantes sont munies d’ongles arqués et acérés, et garantissent une prise ferme. Enfin, son bec crochu peut, tour à tour, donner le coup de grâce ou déchirer les chairs. La chouette lapone est un des plus grands rapaces nocturnes. Mais son volume n’est qu’apparence. Le plumage masque un corps à la morphologie plutôt délicate. Pour une envergure comprise entre 1,35 m et 1,60 m, cette chouette ne pèse en fait que 845 g en moyenne pour les mâles et 1 140 g pour les femelles.

La silhouette de la chouette est très typique. Elle adopte souvent une attitude dressée, presque verticale. Sa tête, ronde et volumineuse, porte deux grands yeux. L’iris jaune vif confère à son regard une intensité particulière. Les yeux sont placés côte à côte sur le même plan et orientés vers l’avant. Cette disposition permet à la chouette de bénéficier d’une bonne perception du relief par recoupement du champ visuel des deux yeux. Mais ceux-ci ne pivotent pas dans leur orbite. Pour pallier cette particularité gênante, la tête est extraordinairement mobile, elle bascule d’avant en arrière et pivote sur elle-même, la rotation avoisinant 270° grâce à la conformation originale des vertèbres cervicales. La chouette lapone peut ainsi se retrouver avec le bec en haut et les yeux en bas ou bien tourner la tête presque totalement pour regarder derrière elle.

Chaque œil est entouré d’un disque de plumes nommé « disque facial », qui agit comme un réflecteur chargé de diriger les sons vers les cavités auriculaires. Celles-ci, munies de deux « pavillons » de plumes raides et bien serrées les unes contre les autres, sont très ouvertes. Le premier pavillon est placé en avant du méat auditif et le second en arrière. Chacun étant mû par un système musculaire indépendant, la chouette peut choisir de porter son attention sur un son venant de l’avant, de côté ou même de derrière. Dans ce dernier cas, les pavillons arrière sont rabattus pour laisser passer les sons, alors que ceux de l’avant sont redressés afin de les arrêter et de les diriger vers l’oreille.

Le bec est partiellement caché par les vibrisses, courtes plumes raides de la face. Il est assez important et nettement crochu. Les vibrisses ont une fonction sensorielle et permettent à la chouette lapone de localiser facilement des objets très proches. Les chouettes, comme les hiboux, sont en effet hypermétropes : elles distinguent bien les objets éloignés mais ont des difficultés à percevoir ceux qui sont à proximité immédiate.

Chaque patte possède quatre doigts, deux vers l’avant et deux vers l’arrière. Cette disposition, dite « zygodactyle », que l’on retrouve chez quelques autres oiseaux, est idéale pour bien agripper un perchoir ou une proie. La prise des serres est d’ailleurs améliorée par la présence, sous les doigts, de callosités bombées, que l’on appelle les « pelotes », sortes de crampons antidérapants. Les ongles, développés et pointus, sont des armes redoutables dont l’efficacité est renforcée par la pression même des doigts qui provoque rapidement la mort des proies.

Gonflant et épais, le plumage de la chouette lapone offre, à l’évidence, une isolation thermique optimale, car il emprisonne, au niveau du duvet, une couche d’air réchauffé au contact du corps. Ce n’est pas là son seul avantage. Les teintes qu’il arbore assurent un remarquable camouflage. Les plumes n’ont pas une surface lisse mais veloutée, et la partie antérieure des premières rémiges (longues plumes des ailes) est en forme de toutes petites dents de peigne. Ces deux adaptations garantissent un vol silencieux en évitant les sifflements d’air.

La chouette lapone ne possède pas de jabot, puisqu’elle n’a pas besoin de stocker les aliments pour les redistribuer aux jeunes par régurgitation. Les éléments indigestes, non assimilés, sont recrachés par la cavité buccale sous forme de cylindres ovales appelés « pelotes de réjection », et contiennent de précieuses indications pour mieux connaître le régime alimentaire de l’espèce.

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Des parades de la chouette

Posté par othoharmonie le 22 février 2015

 

290px-Bubo_scandiacus_Delta_3La saison des amours démarre dès le mois de janvier. Le mâle s’efforce de séduire la femelle par des vols de parade lents et onduleux, auxquels se joint parfois sa future partenaire. Particulièrement attentionné, il peut également offrir une proie à sa compagne. Vers la mi-février, le mâle se met à la recherche d’un nid. Il se poste près d’un emplacement éventuel et commence à chanter. Son appel, qui ne porte guère à plus d’une centaine de mètres, se compose de séries monotones d’une douzaine de « hou » graves, dont le rythme va s’accélérant en même temps que le ton baisse. Lorsque la femelle se montre intéressée, elle rejoint le mâle. Dans le cas contraire, ce dernier poursuit sa recherche. Les couples sont normalement durables.

Un nid chez les autres

Difficile à observer, le déroulement de l’accouplement n’est pas assez bien connu pour qu’il soit possible d’en tirer des conclusions applicables à l’ensemble de l’espèce. En revanche, on sait parfaitement quels sont les critères de choix du nid.

La chouette lapone ne construit pas de nid mais s’adjuge celui laissé vacant par une autre espèce. Situé haut dans un arbre, celui-ci peut être une ancienne aire de rapace diurne (buse, vautour, balbuzard), ou le nid d’un corvidé comme le grand corbeau.

La chouette lapone choisit en principe une construction de branchages assez volumineuse. Mais elle peut aussi se contenter du sommet évidé d’un arbre étêté, voire s’installer sur le sol. Le nid ne possède pas d’aménagement particulier.

Des naissances échelonnées

La ponte peut commencer au début du mois d’avril ; généralement, elle a lieu dans la deuxième quinzaine de ce mois et se poursuit jusqu’au début de mai. Elle compte en moyenne de 3 à 6 œufs, pondus à plusieurs jours d’intervalle. Ce chiffre peut chuter à 1 ou 2 ou, au contraire, s’élever à 9, selon les disponibilités alimentaires. Les échecs – il en existe – se produisent à différents stades. S’ils interviennent peu de temps après la ponte, une seconde ponte, dite de remplacement, peut avoir lieu. Les œufs sont presque sphériques, et d’un blanc immaculé. La femelle assure seule l’incubation. Grâce à son plumage finement tacheté, rigoureusement immobile sur son nid, elle se confond avec son environnement. Ravitaillée par le mâle, elle ne s’accorde que de très brèves pauses, de moins de 5 minutes, et ne perd jamais de vue sa couvée.

L’éclosion intervient, en moyenne, entre le 28e et le 30e jour. Mais, du fait que la ponte se poursuit pendant près de 12 jours et que la femelle commence à couver dès le premier œuf pondu, les écarts de taille entre les poussins d’une même nichée sont très importants. À l’éclosion, et jusqu’à l’âge de 7 jours, les poussins ont les paupières soudées. Leur premier duvet, d’un blanc sale, est ras et clairsemé, laissant deviner la peau rosée. Les oisillons sont alors incapables de se mouvoir.

 

La femelle prend grand soin de ses jeunes, qu’elle n’abandonne jamais durant les premiers jours de leur vie. Le mâle est donc en charge du ravitaillement et se livre à de multiples allées et venues pour satisfaire l’appétit des petits. Au début de leur croissance, les poussins reçoivent des morceaux de proie déchirés par la femelle.

Durant cette période d’élevage, les adultes, accaparés par le nourrissage, n’ont guère de temps à consacrer à leur propre alimentation. Il s’ensuit une perte de poids, surtout sensible chez la femelle.

Des oisillons très intrépides

La croissance des jeunes chouettes lapones se déroule par paliers successifs bien définis. Durant les premiers jours, le duvet des poussins est une protection toute relative qui ne permet pas aux petits de se réchauffer par eux-mêmes. Ceux-ci restent donc au chaud, près de leur mère. Au bout de quelques jours, le premier manteau blanchâtre est remplacé par un autre, appelé second duvet. Grisâtre, il est beaucoup plus fourni et garantit ainsi une meilleure isolation. Petit à petit, le disque facial entourant chaque œil se dessine, mais, au lieu d’être à dominante claire comme chez l’adulte, if est gris sombre. Puis apparaissent les plumes de vol, celles des ailes (rémiges) et de la queue (rectrices). Ce ne sont d’abord que des sortes de tuyaux alignés, mais bientôt les plumes en émergent. Enfin, les plumes de couverture (plumes du corps, de la tête, du dessus Des parades de la chouette dans CHOUETTE ET HIBOU 220px-Snowy-Owl.1et du dessous des ailes) poussent à leur tour, masquant progressivement le duvet gris.

Les jeunes quittent le nid avant même de savoir voler. Vers l’âge de trois semaines, en pleine nuit, ils n’hésitent pas à se laisser tomber de plusieurs mètres, sans crainte du vide. Le plus souvent, leur chute est amortie par le sol de la taïga, couvert d’une épaisse couche de mousse et d’aiguilles sèches. Ils ne vont pas plus loin, restant dans les environs immédiats, et se trouvent alors très exposés. D’autant qu’ils signalent aux adultes, par des plaintes appelées « cris de quémandage », leur position exacte pour que ceux-ci puissent venir les nourrir.

Pendant les jours qui suivent, les petits s’essaient à battre des ailes et commencent à voleter. Vers un mois, les jeunes chouettes savent voler mais restent dépendantes jusqu’à 4 ou 5 mois.

 

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Entretien avec la chouette lapone

Posté par othoharmonie le 21 février 2015

 

  L’allure placide et indifférente de la chouette lapone, qui fréquente les forêts et la taïga des régions boréales, cache en fait un redoutable prédateur à la vivacité surprenante.

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On ne sait pas exactement depuis quand la chouette lapone hante les grandes forêts nordiques de conifères, car aucun reste fossile de l’espèce n’a encore été découvert. Mais les premiers représentants de sa famille, celle des strigidés, ont fait leur apparition voici plus de 20 millions d’années : on connaît notamment des fossiles du genre Strix dès le miocène supérieur.

L’origine des rapaces nocturnes ne fait pas encore l’unanimité. Seuls les liens étroits de parenté unissant tytonidés et strigidés, les deux familles actuelles de l’ordre des strigiformes, sont connus. En revanche, il est impossible de préciser où plongent les racines de leur tronc commun. Selon certains, les strigiformes présenteraient des analogies avec d’autres oiseaux nocturnes, les caprimulgiformes, qui comprennent les engoulevents et les podarges, dont le plumage également velouté leur assure un remarquable camouflage. Mais l’existence de ces liens fait l’objet de controverses.

Les plus anciens fossiles connus de strigiformes, Ogygoptynx et Berruornis, datent du paléocène (54 à 65 millions d’années) ; ils ont été découverts de part et d’autre de l’océan Atlantique, en Amérique du Nord et en Europe. Jusqu’à l’oligocène, il y a 30 millions d’années, plusieurs familles, comme les ogygoptyngidés ou les sophiornitidés, coexistent. Elles sont aujourd’hui éteintes. Du paléocène à l’oligocène, les tytonidés – famille comprenant la chouette effraie – sont les rapaces nocturnes les plus nombreux. Cette préséance cesse pourtant au miocène, quand apparaissent les premiers strigidés. Les chouettes et les hiboux de cette famille se diversifient alors d’autant plus que les espèces de tytonidés diminuent. À l’époque actuelle, les strigidés sont encore nettement plus nombreux que les tytonidés, réduits à une quinzaine d’espèces seulement.

La vie de la chouette lapone

Boisé PapineauComme tous les rapaces nocturnes, la chouette lapone est un prédateur. Elle chasse essentiellement des mammifères, et plus particulièrement des campagnols, l’un des micromammifères les plus abondants des régions subarctiques et arctiques d’Eurasie. D’autres rongeurs, comme les mulots, peuvent également être pris pour proies. En Amérique du Nord, les gaufres – curieux petits rongeurs pourvus d’abajoues et d’énormes incisives – constituent souvent l’essentiel de ses ressources alimentaires. Viennent ensuite des proies capturées au hasard des rencontres, jeunes lièvres, musaraignes ou écureuils. Des oiseaux peuvent compléter ce menu : passereaux ou tétraonidés, tels que les gélinottes ou les lagopèdes.

La chouette lapone adopte diverses stratégies de chasse en fonction des nécessités du moment et des conditions météorologiques. Lorsqu’elle chasse pour satisfaire ses propres exigences, elle reste postée, comme figée, sur un perchoir, et guette les bruits et les mouvements. Une fois sa proie repérée, elle plonge rapidement, et en silence.

En période de nidification, la chouette lapone met en œuvre une technique dynamique. Elle sillonne son domaine boisé en se rendant d’un perchoir à un autre, l’œil aux aguets. En revanche, quand les conditions météorologiques se dégradent, elle reprend son attitude postée. À l’occasion de chutes de neige importantes, l’oiseau préfère rester perché plutôt que de voler, augmentant ainsi l’effet de brouillage visuel dû aux flocons. Lorsque la neige cesse de tomber, son ouïe aiguisée lui permet de repérer les rongeurs qui circulent à l’abri sous l’épais manteau neigeux. Après un vol d’élan, elle percute violemment la neige, souvent la tête la première. Dans ce cas, elle s’empare de sa proie à l’aide de son bec, sinon elle utilise ses serres.

Grâce à ses excellentes capacités visuelles, la chouette lapone chasse volontiers à l’aube et en soirée, quand la faible lumière a tendance à défavoriser certaines de ses proies sans la pénaliser elle-même. Mais contrairement à ce que l’on pourrait penser, elle peut chasser en pleine lumière sans être incommodée.

La vision binoculaire


La chouette lapone bénéficie d’une vision binoculaire due à la position frontale des globes oculaires. La conjugaison des champs visuels de chaque œil permet une bonne perception du relief, et donc des distances. En revanche, le champ visuel total est restreint, faible sur les côtés et nul vers l’arrière. Ce handicap est largement compensé par une remarquable mobilité de la tête, capable de pivoter sur elle-même quasiment à 360°.

La chouette lapone n’est pas une grande voyageuse. Plutôt sédentaire, elle cherche d’ordinaire à s’installer, lorsqu’elle atteint sa maturité sexuelle (vers 4-5 ans), près du secteur où elle a vu le jour.

chouette-laponeDans des conditions normales, la chouette passe l’hiver dans une zone correspondant à peu près au territoire exploité au printemps et en été, pendant la nidification.

Cette sédentarité des oiseaux adultes est très liée au climat et aux disponibilités alimentaires. Dans l’Ancien Monde, les chouettes de Scandinavie sont plus sédentaires que celles de Russie. En Amérique du Nord, les populations du sud-ouest de l’aire de répartition (Californie, Nevada…) paraissent les plus stables.

En fait, il semble bien que le territoire de la chouette lapone, au sens strict du terme, se limite aux abords immédiats du site de nidification et ne fasse pas l’objet d’une défense très active. Selon des études menées dans les années 1980 et fondées sur l’observation directe, ainsi que sur les indications fournies par des émetteurs radio miniaturisés fixés sur quelques oiseaux, les chercheurs canadiens E.L. Bull et M.G. Henjum ont pu noter que la possession et la défense d’un territoire ne sont pas des notions fondamentales chez la chouette lapone. Cela est d’autant plus surprenant que les autres rapaces nocturnes d’une taille comparable se montrent nettement plus territoriaux et plus agressifs contre tout intrus qui s’aviserait de s’installer sur leur domaine. L’explication fournie par les deux ornithologues canadiens repose sur des différences de régime alimentaire. Les grands rapaces nocturnes septentrionaux d’Amérique du Nord s’attaquent, en règle générale, à des proies assez grosses et relativement peu abondantes. Ils se trouvent donc dans l’obligation de régner sur une portion de terrain suffisamment grande qui leur garantit des ressources convenables. Au contraire, la chouette lapone chasse essentiellement des proies de petite taille, des rongeurs aux effectifs importants et faciles à capturer. Dès lors, elle peut, sans en pâtir, supporter la concurrence modérée de quelques congénères.

Question de déplacements


Les ornithologues disposent d’un éventail de termes précis pour qualifier les oiseaux en fonction de leurs mouvements. Les adultes qui ne s’écartent guère de leur secteur de taïga sont dits sédentaires. Les jeunes avant leur maturité sexuelle et leur première nidification sont dits erratiques tant qu’ils se déplacent à la recherche d’un domaine. Enfin, les mouvements fortement irréguliers auxquels se livrent surtout les jeunes oiseaux immatures en cas de disette prolongée sont nommés irruptions.

Références encyclopédiques

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Le Hibou des marais

Posté par othoharmonie le 21 février 2015

 

Hibou-des-marais-Cambai-050112_DSC4377Le hibou des marais est un rapace diurne et nocturne de taille moyenne. Son plumage est brun chamoisé avec des stries noires sur la poitrine, l’abdomen et l’arrière. Les mâles sont plus clairs que les femelles. Ces couleurs leur procurent un excellent camouflage. Les ailes et la queue sont rayées. Les yeux jaunes cerclés de noir sont placés au cœur de deux disques faciaux blanchâtres ou blanc chamoisé, eux-mêmes teintés de brun. Le bec est noir. La tête apparaît ronde sans touffes aux oreilles où l’on distingue juste une petite zone huppée. En vol, on le reconnaît grâce à l’articulation noire sous l’aile

Le juvénile ressemble à l’adulte au moment de son premier envol, mais il garde encore des endroits où le duvet est apparent. Il a le plumage brun sur le dessus avec des liserés chamoisés sur les plumes du dos. Les parties inférieures sont d’une chaude couleur chamois. Le disque facial est brun foncé. 

Le hibou des marais est généralement calme. Quand ils sont excités près du nid, ils poussent des cris rauques, ils aboient, ils glapissent et sifflent. 

Le hibou des marais aime les espaces découverts et sauvages, comme les prairies herbeuses, les terrains cultivés, les marais salants, les estuaires, les prairies montagneuses et la toundra alpine et arctique. Son aire de reproduction doit avoir une surface suffisante pour concilier nids et sources de nourriture, champs en friche, le long des haies, champs abandonnés ou épais bosquets de conifères, font très bien l’affaire. 

Le hibou des marais est largement distribué dans le monde entier. 

Le hibou des marais est un migrateur. Pendant la migration, sa constitution solide lui permet de passer par les cols de haute montagne, l’altitude ne le gênant pas. Il se nourrit plutôt la nuit, tôt le matin, tard le soir. Il s’abat sur sa proie dès qu’elle est localisée. Dans la végétation dense, il voltige avant de se jeter sur elle. Occasionnellement, il chasse depuis un perchoir au-dessus du sol. La proie est portée dans les serres
La parade nuptiale du mâle comprend des vols élaborés. Le mâle effectue un plongeon aérien spectaculaire pour impressionner la femelle. Ce vol est décrit comme étant une « spirale dramatique ». Il pratique aussi des claquements d’ailes pour prévenir la femelle de sa présence. 

Le hibou des marais vit là où il y a de lanourriture abondante, surtout des campagnols. En hiver, il peut dormir dans des dortoirs communs de plus de 200 oiseaux, dans des sites abrités, si cet habitat procure des ressources alimentaires correctes. Des zones d’hivernage peuvent devenir des aires de reproduction si les ressources sont encore abondantes au printemps et à l’été. 
Le hibou des marais est connu comme étant un grand migrateur dans la partie nord de son habitat. 

 Le vol du hibou des marais est aisé, les ailes battent régulièrement, avec assurance, ou en planant brièvement en formant un V bien ouvert. 

Nidification : Le nid du hibou des marais est creusé en avril par la femelle en grattant le sol. Le fond est garni de brins d’herbes et de plumes qu’elle arrache à sa poitrine. Il est abrité par de la végétation dense, sous des broussailles, des roseaux ou des touffes d’herbes, et souvent situé près de l’eau. 
La femelle pond de 5 à 7 œufs blancs. Les œufs sont pondus tous les 2 jours, et l’incubation qui dure de 21 à 37 jours, commence avec le premier œuf. La femelle assure la quasi-totalité de l’incubation, nourrie par le mâle qui pourra prendre son tour occasionnellement. 
Les jeunes grandissent très vite après la naissance et commencent à fureter autour du nid vers le douzième jour. Leur plumage est complet au bout de 4 semaines. 

 Le hibou des marais est friand de petits mammifères, mais il attrape aussi des oiseaux. Quand il chasse dans les zones humides ou le long des côtes, le hibou des marais attrape davantage d’oiseaux marins. A l’intérieur des terres, il se nourrit aussi d’alouettes, de merles et de pipits. Quelques insectes également viennent se rajouter à cette liste de proies. 

Protection / Menaces : Même si la population fluctue avec la disponibilité de nourriture, une forte régression dans l’est de l’Europe a été observée. Cette régression est causée par la disparition et la modification de son habitat dû à la intensification de l’agriculture et aux reboisements ainsi que par les dérangements dans les lieux de nidification. 

Sources : IOC World Bird List (v4.3)Gill, F and D Donsker (Eds). 2014.

 

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LE HIBOU, drôle de mot

Posté par othoharmonie le 18 février 2015

 

 

263px-Hibou_grand_ducLe mot hibou est un terme très général du vocabulaire courant qui, en français, ne correspond pas à un niveau de classification scientifique. Il s’agit d’un  dont le sens est ambigu en biologie car utilisé seulement pour désigner une partie des différentes espèces d’oiseaux rapaces classées dans la famille des Strigidés. Cette famille regroupe à la fois les hiboux et des chouettes, répartis dans différents genres, le hibou se distinguant de la chouette par la simple présence d’aigrettes sur la tête.

Par le terme « hibou », les francophones font référence aux rapaces que les spécialistes nomment Hibou, mais aussi Kétoupa, Grand-duc, Petit-duc ou Duc tout court selon les espèces.

Les caractéristiques générales des hiboux sont celles des Strigidae. Ce sont donc des oiseaux rapaces généralement nocturnes, carnivores, au bec crochu et possédant desserres, avec des nuances pour chaque espèce : voir les articles détaillés pour plus d’informations sur leur description ou leur mode de vie.

Les aigrettes sont des touffes de plumes qui, dans le cas du hibou, donnent l’impression d’oreilles ou de cornes.

On dit que le hibou « hue », « ulule » ou « bouboule ».

 

Le hibou, de par son cri nocturne inquiétant, ses grands yeux scrutateurs et son mode de vie « en retraite », fut vecteur de nombreuses superstitions. Il reste toujours très lié au domaine du surnaturel, de la magie et de la spiritualité. Selon les époques et les cultures, le hibou a pris une image tantôt négative, tantôt positive.

 

Dans la mythologie grecque également l’interprète d’Atropos, celle des Parques qui coupe le fil de la destinée.

Pour les Romains, le cri du hibou présageait une mort prochaine. Il était également associé à la sorcellerie et à la magie noire.

Parce qu’il n’affronte pas la lumière du jour, le hibou fut également symbole de tristesse, d’obscurité, de retraite solitaire et mélancolique. Comme le chat et parfois le chien, on l’associe à l’occultisme, et on lui prête la faculté de pouvoir voir les défunts dans l’au-delà.

En Amérique du Nord, pour les Indiens de la prairie, le hibou a le pouvoir de donner aide et protection la nuit. De là, l’emploi des plumes du hibou dans les cérémonies rituelles.

alt=Description de cette image, également commentée ci-après
Dans les rites initiatiques de certaines sociétés algonquines, figure, perché dans la loge cérémonielle, un homme-hibou qui montre le chemin de la terre du soleil couchant, royaume des morts. Il remplirait ici une fonction de psychopompe. Il peut aussi être considéré comme annonçant la mort : quand le hibou chante, l’Indien meurt.

Dans le récit médiéval Mabinogi de Math, Blodeuwedd, la femme infidèle de Llew, est transformée en hibou en punition de son adultère avec un seigneur voisin.

Le hibou symboliserait l’intelligence et la réflexion.
Dans son poème « Les hiboux », Charles Baudelaire célèbre aussi cette sagesse :

Leur attitude au sage enseigne
Qu’il faut en ce monde qu’il craigne
Le tumulte et le mouvement.

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La chouette à Dijon

Posté par othoharmonie le 18 février 2015

 

 

 

220px-Dijon_-_La_chouette_-_PA00112267_-_001Attention ! L’explication suivante est laissée à votre libre appréciation. Nous vous la livrons toutefois car elle figure dans certains ouvrages dits de référence.

Une autre interprétation plus proche de la symbolique chrétienne est également possible. Les chrétiens du Moyen Age considèrent que les Juifs, à l’instar des oiseaux nocturnes, préfèrent les ténèbres à la lumière de l’Evangile. Cette chouette qui, dans ce cas, symbolise les Juifs, est placée au nord de l’église (face sans soleil, sans lumière) et à l’extérieur du sanctuaire catholique (rejet du judaïsme). Un autre fait peut appuyer cette interprétation : Notre-Dame est entourée, au Moyen Age, d’un marché et la seule activité permise aux juifs à cette époque est le commerce de l’argent.

La chouette est sculptée sur le contrefort ouest de la chapelle édifiée au XVè siècle par la riche famille Chambellan (église Notre-Dame de Dijon). C’est une petite chouette très usée qui connaît un immense succès populaire. Nombre de Dijonnais, jeunes et vieux, la caressent de la main gauche en faisant un voeu. Elle est un porte-bonheur dont on a perdu l’explication d’origine.

Son existence fait également l’objet de nombreuses interprétations.
Voici la première que l’on peut avancer : la chouette symbolise, dans l’Antiquité, la sagesse. C’est d’ailleurs l’oiseau choisi par Athéna, la déesse de la sagesse, car la chouette reste éveillée et voit clair dans les ténèbres. L’église Notre-Dame de Dijon, au Moyen-Age, est celle de la municipalité et les maires sont des hommes logiquement raisonnables et sages.

Ou c’est peut-être tout simplement la signature d’un artiste ou d’un artisan qui a participé à la construction de l’église. Un dénommé Chouet ?

 Source : Dijon, Guide bleu, éditions Hachette

 La rue de la Chouette est intimement liée à l’histoire de la chouette, puisque, au Moyen Age, elle s’appelait comme aujourd’hui, faisant référence au petit rapace nocturne sculpté au flanc de l’église. Puis elle fut rebaptisée rue Notre-Dame, sans doute à l’instigation de paroissiens soucieux de rendre la suprématie au culte de la Vierge. En 1904, l’anticléricalisme triomphant, la municipalité débaptisa à nouveau la rue pour lui donner un nom laïc, jugé plus conforme pour un lieu public.  On hésita pour Eugène Pottier (membre de la commune de Paris et auteur des paroles de l’Internationale) et finalement, la ruelle devint celle de Gracchus Babeuf, révolutionnaire et inspirateur du communisme. En 1957, la rue reprit son nom initial, restituant à la chouette un rôle patronymique qu’elle mérite bien. Qui ne l’a caressée un jour ou l’autre de la main gauche en faisant un voeu, riant peut-être de ce rituel d’un autre âge, mais espérant au fond de lui-même qu’il se réalise ?

Porte-bonheur chéri des Dijonnais, la chouette garde son secret d’inconnue familière. Diverses hypothèses ont été avancées pour expliquer son origine, mais aucune n’a de fondement historique exact. Les uns ont vu dans la chouette la personnification du Christ, parce qu’il aimait les hommes « qui ne sont que ténèbres ». D’autres en ont fait le symbole des juifs « vivant dans les ténèbres » aux yeux des chrétiens. Elle aurait rappelé par ailleurs, en signe d’opprobre, leur occupation mercantile dans le voisinage de l’église. D’autres encore y voyaient le symbole fétiche d’ Athéna, déesse grecque de la sagesse qui aurait accompagné l’édification de Notre-Dame et guidé les compagnons sur le chantier.

Notre-Dame de Dijon. Façade occidentale.L’ historien dijonnais Eugène Fyot, au siècle dernier, pensait plus simplement que l’un des maîtres d’oeuvre de Notre-Dame s’appelait peut-être Chouet et qu’il s’agissait de sa signature. Ainsi, à Vienne, en Dauphiné, un certain Glaucus, sculpteur, avait signé son oeuvre d’une chouette sculptée sur une corniche par analogie avec son nom . Quoi qu’ il en soit, la petite chouette de Notre-Dame, toute patinée par les milliers de mains qui la caressent depuis des siècles, reste la preuve émouvante de la vivacité des rites et de attachement des habitants d’une ville et d’ un quartier à ses symboles. 

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La Symbolique de la chouette

Posté par othoharmonie le 17 février 2015

La symbolique de la chouette est multiple, et a beaucoup varié :

290px-Aegolius-funereus-001La chouette chevêche est le symbole de la sagesse dans le monde antique. Elle est liée à la déesse grecque Athéna, à laquelle Homère attache déjà l’épithète de glaukopis (« aux-yeux-de-chevêche »), peut-être pour sa perspicacité dans les ténèbres (de la nuit pour l’oiseau et de l’ignorance pour la déesse). Déesse des Arts et de la sagesse, de la guerre défensive et de l’activité intelligente, elle prête son symbole ailé à la ville d’Athènes, qui frappe monnaie à l’effigie de l’animal qui se retrouve actuellement sur la pièce grecque de un euro. Dans de nombreuses institutions (écoles, universités), la chouette fait partie des armes héraldiques.

Dans le monde romain, les termes striga (sorcière) et strix (chouette/stryge) sont utilisés en parallèle. On accuse les oiseaux nocturnes de boire le sang des enfants pendant la nuit (d’où le mythe des stryges). Les Romains empruntent aux Grecs leur vision des chouettes. Ils y voient aussi un symbole de mort, car elles volent de nuit et nichent en des lieux difficiles d’accès. Voir une chouette de jour devient alors un mauvais présage.

Au Moyen Âge, elle est associée à la rouerie et à la tromperie : elle profite de la nuit pour chasser, moment où ses proies sont souvent « aveugles » tandis qu’elle voit clair. On la cloue donc devant sa porte pour conjurer le mauvais sort.

Dans l’armée française, elle est le symbole de la Brigade de Renseignement. L’ANAJ-IHEDN édite également une revue baptisé « La Chouette » en référence à Athéna.

Pour les Roumains, le cri de la chouette annonce le décès proche de quelqu’un vivant dans le voisinage. Cette croyance se retrouve dans certaines régions françaises mais ici associée au décès d’un être proche au niveau familial.

Son caractère nocturne lui vaut aussi une connotation démoniaque : elle se retrouve être l’animal de compagnie des sorcières (voir les familiers dans Harry Potter).

Sa capacité à voler en silence, sa couleur blanche et son cri strident, expliquent le nom de la chouette effraie (dite aussi Dame Blanche), et sa présence dans de nombreuses histoires de fantômes.

De façon plus anecdotique, la double symbolique « oiseau de la sagesse »/« oiseau à lunettes qui veille tard » en fait le symbole tout trouvé de certains khagneux (préparationnaires littéraires) qui la nomment Vara(cagneuse, en latin).

De façon encore plus anecdotique, l’expression idiomatique « c’est chouette », quoiqu’un peu moins en vogue de nos jours, reste une expression courante pour exprimer un état de liesse ou de ravissement spontané. Cette expression peut aussi faire référence à la devise d’A.G.

Au Japon, les chouettes sont des symboles positifs ou négatifs en fonction de leur espèce. Les chouettes effraies sont démoniaques alors que les chouettes hulottes sont des messagères des dieux.

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Symbolisme du Hibou

Posté par othoharmonie le 17 février 2015

 Le hibou, de par son cri nocturne inquiétant, ses grands yeux scrutateurs et son mode de vie « en retraite », fut vecteur de nombreuses superstitions. Il reste toujours très lié au domaine du surnaturel, de la magie et de la spiritualité. Selon les 250px-Asio_otusépoques et les cultures, le hibou a pris une image tantôt négative, tantôt positive.

 

Dans la mythologie grecque également l’interprète d’Atropos, celle des Parques qui coupe le fil de la destinée.

Pour les Romains, le cri du hibou présageait une mort prochaine. Il était également associé à la sorcellerie et à la magie noire.

Parce qu’il n’affronte pas la lumière du jour, le hibou fut également symbole de tristesse, d’obscurité, de retraite solitaire et mélancolique. Comme le chat et parfois le chien, on l’associe à l’occultisme, et on lui prête la faculté de pouvoir voir les défunts dans l’au-delà.

En Amérique du Nord, pour les Indiens de la prairie, le hibou a le pouvoir de donner aide et protection la nuit. De là, l’emploi des plumes du hibou dans les cérémonies rituelles.
Dans les rites initiatiques de certaines sociétés algonquines, figure, perché dans la loge cérémonielle, un homme-hibou qui montre le chemin de la terre du soleil couchant, royaume des morts. Il remplirait ici une fonction de psychopompe. Il peut aussi être considéré comme annonçant la mort : quand le hibou chante, l’Indien meurt.

Dans le récit médiéval Mabinogi de Math, Blodeuwedd, la femme infidèle de Llew, est transformée en hibou en punition de son adultère avec un seigneur voisin.

Le hibou symboliserait l’intelligence et la réflexion.
Dans son poème « Les hiboux », Charles Baudelaire célèbre aussi cette sagesse :

Leur attitude au sage enseigne
Qu’il faut en ce monde qu’il craigne
Le tumulte et le mouvement.

En Égypte, il exprime le froid, la nuit, et également la mort. Mais paradoxalement, le hibou est aussi un grand symbole de sagesse et de connaissance.

- « J’ai parcouru la moitié de la terre et je me suis enrichie de plus d’expérience que tout autre oiseau » , dit le hibou à l’hirondelle.
– « Comment est-il possible que l’on vénère ta sagesse, alors que tu vis la nuit et ne quittes pas tes falaises ? »
– « C’est les yeux fermés que je vois le mieux et mes pensées voyagent bien plus loin que tes ailes ! », lui répondit le hibou.

 

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Le Serpent et tous ses symboles

Posté par othoharmonie le 14 février 2015

 

 

800px-Bothriechis_schlegelii_La taille des serpents est très variable selon les espèces, de 10 cm à 10 m. Ils une croissance continue tout au long de leur vie, même si cette croissance ralentit avec l’âge. Contrairement à de nombreux autres animaux, ils ne renouvellent pas leur peau en continu. Lorsque cette peau devient trop exiguë, elle se déchire et se détache de l’animal, remplacée en dessous par une autre nouvellement formée. 

Le corps des serpents est recouvert d’écailles, qui peuvent avoir toutes sortes de tailles, de formes, de textures et de dispositions, y compris au sein d’une même espèce. Ils peuvent présenter à peu près toutes les couleurs existantes. La couleur des serpents peut varier au cours de la vie chez un même individu. Ainsi, certaines espèces peuvent changer de couleur au cours d’une même journée, à la manière des caméléons, mais d’autres changent de couleur sur le plus long terme[1]. Ainsi, la couleur des jeunes individus peut être très différente de la couleur des adultes[2]. La couleur des serpents joue un rôle important puisqu’elle leur permet de se camoufler aux yeux des prédateurs et des proies potentielles. 

La colonne vertébrale est constituée d’un grand nombre de vertèbres (160 à 400) très bien articulées les unes par rapport aux autres, permettant aux serpents de se déplacer par ondulation. La bouche peut se distendre au passage des proies qu’ils capturent. De ce fait, les serpents sont capables d’avaler des proies énormes : dans l’estomac d’un  python de cinq mètres on a trouvé un léopard (préalablement étouffé). Les serpents sont tous carnivores. Ils  peuvent avaler une grande quantité de nourriture en une seule fois et sont capables de jeûner pendant de nombreux jours suite à cela. 

Les serpents ont une très mauvaise vue. Ils se repèrent dans leur milieu en sentant les odeurs et les déplacements  d’air grâce à leur langue bifide. Certains serpents ont une image thermique de la  proie. Ils sont sensibles aux  radiations infrarouges et peuvent percevoir les plus infimes changements de température. Les serpents se  rencontrent dans la plupart des régions du globe excepté les plus froides.

 

SYMBOLISME

La symbolique des dragons est à rapprocher de celle des serpents.

 

Terre

Le serpent, dépourvu de pattes, le corps tout entier collé au sol, s’abritant sous terre, est considéré assez  universellement comme le symbole de la Terre-mère. C’est un symbole chtonien des forces de la nature, du territoire et des forces souterraines. Dans la tradition celtique, les énergies souterraines se manifestent parfois sous la forme de « femmes serpent », comme la Vouivre. 

Le serpent est relié aux divinités proche-orientales du monde souterrain : la déesse de l’amour et de la fertilité  assyrienne, Ishtar, ou Qadesh en Palestine. Quetzalcoatl, «Serpent à plumes» aztèque, serait allé dans le monde souterrain pour y créer le cinquième monde de l’humanité. 

Eau

Le serpent, créature parfois aquatique, peut représenter l’Esprit de l’Eau. La Vouivre est une femme-serpent  aquatique dans la mythologie celte. Mélusine est une femme dont le bas du corps se transforme en serpent tous les  samedis lorsqu’elle prend son bain. De nombreux dragons processionnels sont liés aux crues de fleuves. 

Feu

En Gaule, le serpent apparaît parfois associé au bélier. Cette combinaison pourrait être en rapport avec le culte du  foyer, car le bélier est souvent associé au feu.[3] 

Protection

Dans la Grèce mycénienne, Athéna était une déesse du foyer et des greniers, également protégés par le serpent qui  apparaît sur son bouclier, l’égide. Le serpent est donc gardien des lieux. Dans la mythologie nordique  Midgardsormr, le Grand Serpent qui vit dans la « Grande Mer » primordiale, entoure le monde du milieu  (Midgard), la terre des hommes au centre de laquelle se trouve la terre des dieux, Asgard. Au-delà de la Mer et des  anneaux protecteurs de Midgardsormr se trouve Utgard où sont les puissances mauvaises et destructrices, les  Géants et les Forces du Chaos ; en mordant sa queue il assure au monde humain sa cohésion et sa solidité. En  Egypte, l’Uréus, déesse féminine qui représente l’oeil de Ré, flamme devenue serpent, symbole de la vigilance en  éveil, protège le front du Pharaon. La Montagne de l’Occident est gardée par Oudjat, la déesse serpent, dame du  Silence ; elle remplit aussi les fonctions de protectrice du grenier. 

Guérison

Dans l’Antiquité grecque, le dieu de la médecine, Asclépios (Esculape pour les romains), avait le serpent pour attribut. Dans les temples qui lui étaient dédiés, à Epidaure notamment, l’oracle était rendu par l’intermédiaire de serpents, serpents que l’on retrouve d’ailleurs enroulés autour du caducée. Sa fille, la déesse de la santé Hygie est également représentée avec un serpent.

 

Snakes_DiversityImmortalité, mort et Renaissance

Comme d’autres animaux, qui entrent sous terre comme on enterre les morts, et en ressortent, les serpents sont symboles de renaissance et d’immortalité. Puisqu’ils sont carnivores et qu’ils tuent leurs proies en utilisant leur venin, on les a associés à la mort. 

Le serpent change de peau, ce qui donne l’impression qu’il quitte un vieux corps pour renaître. L’« Ouroboros », serpent qui se mord la queue, symbolise le cycle infini de la vie et de la mort. On retrouve ce symbole dans de nombreuses civilisations Méduse est une femme à la chevelure de serpents, pétrifiant les hommes de son regard. Le sang coulant de sa veine gauche est un poison, tandis que celui de sa veine droite est un remède capable de ressusciter un mort[4]. 

Quetzalcoatl, ou «Serpent à plumes», chez les Aztèques, était un dieu de la mort, mais aussi de la renaissance.

Les Romains associaient aux serpents les âmes des défunts : Virgile raconte, dans L’Enéide, comment Enée voit un serpent se glisser près de la sépulture de son père et goûter les mets sacrés qu’il y a déposés avant de regagner le fond du tombeau, augure d’un message des ancêtres signifiant qu’ils en acceptent l’offrande. 

Transe et divination

Delphes possédait, depuis des temps reculés, un oracle gardé par le Python, serpent dragon, génie serviteur de la déesse Gaïa. Vaincu par le dieu solaire Apollon, il resta sur place et transmit le pouvoir oraculaire. La figure serpentine est souvent présente dans les « hallucinations », chamaniques ou non, provoquées par des plantes psychotropes. 

Autres figures mythiques

Dans la Gaule orientale et dans le pays du Rhin le serpent apparaît sur un cheval galopant, renversant un monstre – que l’on appelle couramment l’anguipède – semi-zoomorphe, semi-anthropomorphe. Dans la cosmogonie nordique, Yggdrasil – l’Arbre du monde, a ses racines rongées en permanence par un serpent, Nidhögg. 

La Kundalini est représentée comme un serpent endormi, lové au niveau du premier chakra (l’éveil de cette énergie vitale permet à l’initié d’atteindre la Sagesse). Hermès, dieu de la sagesse et maître des chemins et des carrefours, trouva un jour deux serpents en train de se battre et, leur tapant sur la tête avec son bâton de pèlerin, parvint à les concilier ; tous deux s’enroulèrent autour de ce bâton qui deviendra le caducée, symbole de la capacité à relier les contraires – les énergies solaires et lunaires – autour d’un axe vertical. 

Rhéa aurait pris la forme d’une couleuvre pour échapper aux ardeurs amoureuses de Zeus. Mais celui-ci se changea en serpent. Hermès les réconcilia en plaçant le bâton entre les deux.[5] Chez les Romains, Juno Sospita, la « protectrice », est la patronne de Lanuvium, près de Rome, où l’on pratiquait un rite annuel pour savoir si l’année  serait fertile. Une jeune fille allait nourrir un serpent qui habitait au coeur d’une grotte. Si le serpent acceptait les gâteaux, l’année serait bonne ; dans le cas contraire, elle serait stérile. Dans la tradition babylonienne, le serpent dragon femelle, Tiamat, est vaincu par le dieu héros Marduk, et dépecée, faisant ainsi naître le Ciel, la Terre et tous les êtres vivants. 

En Egypte, dans certaines cosmogonies, le Noun, océan indifférencié des potentialités, est associé au dragon serpent Apap (Apophis pour les Grecs) qui, chaque nuit, menace de dissolution le soleil et toute la création. 

Chez les Mongols, inspirés par les Chinois, le serpent dragon est un des douze animaux célestes. Il tourne sur lui-même et autour de l’univers. Il passe l’hiver sous terre d’où il sort au printemps pour monter au ciel. Il est ambivalent et soutient l’arbre de vie. En Inde, les rois serpents Nagas sont des divinités protectrices des fleuves, porteurs de vie et de fécondité mais aussi de sagesse ancestrale. En tant que faiseur de pluie, tel le serpent arc-en-ciel de la mythologie des aborigènes d’Australie, il représente la fertilité et les ressources abondantes de la terre.

Le Serpent et tous ses symboles  dans SERPENT 289px-Ecc2PRATIQUES

En Egypte, lors de la fondation d’un temple, on doit clouer au sol le serpent des puissances de la terre pour pouvoir entreprendre la construction. Les mêmes rites magiques propitiatoires se retrouvent en Chine dans la science de la géomancie. 

En Bulgarie le 25 mars se tenait la fête appelée « Blagovetz » ou encore « Blagovechtenie ». Les garçons sautaient par-dessus un grand feu pour se préserver en été des piqûres et morsures des serpents et des lézards. Les femmes faisaient du bruit avec une pince à feu, un tisonnier ou d’autres objets de ferraille, en tournant dans tous les coins du jardin, pour que les serpents et les lézards qui, selon la croyance, sortaient ce jour de leur cachette d’hiver, se sauvent de la maison. Elles disaient : »Courez les serpents et les lézards, parce que les cigognes arrivent ».

Le culte romain de Bona Dea a pu impliquer des serpents. 

Sources

1. Chris Mattison, Tous les serpents du monde, Delachaux et Niestlé, 2008, p.30

2. Chris Mattison, Tous les serpents du monde, Delachaux et Niestlé, 2008, p.31

3. Dimitri Nikolai BOEKHOORN, Bestiaire mythique, légendaire et merveilleux dans la tradition celtique : de la

littérature orale à la littérature

4. Piere Grimal, Dictionnaire de la mythologie grecque et romaine, Paris, Presses universitaires de France, 1999

[1951], p.168

5. Belfiore, Jean-Claude, Croyances et symboles de l’Antiquité, Larousse, Paris, 2010. p.195.

Retrouvez l’encyclopédie collaborative Wiccapedia : http://www.wiccapedia.fr

 

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LE SERPENT SACRE

Posté par othoharmonie le 14 février 2015

 

 

images (2)Dans l’antiquité, l’Egypte était peuplée d’une quarantaine de races de serpents, dont trente-quatre subsistent encore sur son territoire. Elles appartiennent à six familles, mais seul les représentants de celle des elapidae, comprenant les cobras, étaient sacrés.

L’Uraeus est en général identifié au naja haje, mais il faudrait plutôt l’assimiler au naja nigricollis ou au naja mossambica. En effet, ces deux derniers ont la faculté non seulement d’inoculer, mais aussi de cracher leur venin, ainsi que le rapportent les anciens textes pour l’uraeus.

Le cobra était principalement consacré à des déesses (d’ailleurs, son nom est de féminin en ancien égyptien), à savoir : Ouadjet,  » la Verte « , tutélaire de la couronne rouge ( !) de Basse-Egypte ; l’Uraeus, incarnation de l’œil de Rê, protectrice des dieux et du roi, celle qui se dresse pour leur défense ; Oupset, la  » la Brûlante « , déesse flamme vénérée à Philae, forme particulière de Tefnout ; Renoutet, serpent nourricier, déesse des moissons ; Meresger,  » Celle qui aime le silence « , maîtresse de la nécropole thébaine.

Certains dieux pouvaient aussi prendre l’aspect d’un serpent autre que celui du cobra : Atoum, également anguille (cf. Poissons) ; Nehebkaou, le  » Maitre des Kaou « , le serpent mythique et nourricier des morts, démon chtonien, parfois figuré avec deux têtes de serpents ; Chaï, dieu du destin.

Le mode de vie des serpents, grouillant dans l’eau ou se glissant dans des grottes terrestres, ondulant sur le sable et le cailloutis désertique, correspond à l’idée que les Anciens se faisaient de l’existence des être primordiaux. Aussi, les femelles des quatre couples préexistants d’Hermopolis sont-elles des serpents (d’espèce non identifiée) ?

La mue des serpents était interprétée comme un signe de renouveau, de renaissance, d’où l’importance de ces reptiles dans les textes funéraires. En revanche, on craignait leur venin mortel, duquel même les dieux n’étaient pas protégés (Rê mordu par un serpent et sauvé par Isis ; Gheb victime du venin craché par l’Uraeus, etc.).

Beaucoup plus toxique que le cobra royal sont les petites vipères d’Egypte qui vivent à la frange du désert, dans les grottes et les tombes (les archéologues en savent quelque chose…).La plus célèbre en est la vipère cornue, cerastes cerastes ou aspis cerastes cornutus, qui a prêté sa silhouette caractéristique à l’unilitère  » f « , dentale sifflante comme son modèle ! Ses proches parents sont cerastes vipera et le terrible echis carnatus au venin foudroyant. Tous ces petits ophidiens, tueurs redoutables on inoffensifs colubridés (couleuvres et autres), étaient indistinctement considérés comme des démons malfaisants et leur image hiéroglyphique, depuis les Textes des Pyramides, est souvent percée de couteaux symboliques afin de les neutraliser.

Apophis, enfin, énorme serpent divin, incarnat les forces primitives et chaotiques, appartient à une espèce non identifiée. Autant que l’on puisse en juger par les figurations dans les textes anciens, il n’était pas venimeux et sa grande taille fait penser au boa d’Egypte, l’eryx colubrinus, qui vit dans le sable, ou au python sebae, habitant les anfractuosité rocheuses et qui atteint une longueur de 4 à 6 mètres. Il a disparu d’Egypte, mais peuple encore l’Afrique au sud du Sahara. Les serpents, qui appartiennent à une des plus vielles espèces encore vivantes (cf. Crocodile, Grenouille, Tortue), occupaient une place éminente dans la pensée métaphysique des anciens Egyptiens

  • Apophis
  • Ouadjet (Cobra)
  • Mérétséger
  • images (3)Hetepes-sekhus (Cobra)
  • Qerehèt (Cobra)
  • Amon (dans son rôle de fertilisateur de l’œuf primordial)
  • Apep
  • Buto
  • Icheneumon
  • Khensit
  • Mehen
  • Nehebkaou (Nehet-kaou)
  • Ouadjet
  • Renenoutet
  • Somtous

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Comment le Chameau acquit sa bosse

Posté par othoharmonie le 14 février 2015

(How the Camel got his Hump)


20234Et voici l’histoire suivante qui raconte comment le Chameau acquit sa bosse. Au commencement des temps, quand le monde était tout neuf et tout et tout, et que les Animaux commençaient juste à travailler pour l’Homme, il y avait un Chameau qui vivait au milieu d’un Désert Hurlant car il ne voulait pas travailler ; d’ailleurs c’était un Hurleur lui-même. Alors il se nourrissait de bouts de bois, de tamaris, de plantes grasses et de piquants d’épine, avec une douloureuse paresse ; et lorsqu’on lui adressait la parole, il répondait : « Bof ! » Simplement « Bof ! » et rien d’autre. Alors, le Cheval vint le trouver le lundi matin avec une selle sur le dos et un mors dans la bouche, et il lui dit : 

— Chameau, ô Chameau, viens donc trotter comme nous tous ! 

— Bof ! dit le Chameau. 

Et le Cheval s’en fut le répéter à l’Homme. 

Alors le Chien vint le trouver avec un bâton dans la gueule et il lui dit : 

— Chameau, ô Chameau, viens donc chercher et rapporter comme nous tous. 

— Bof ! dit le Chameau. 

Et le Chien s’en fut le répéter à l’Homme. 

Alors le Bœuf vint le trouver avec un joug sur la nuque et il lui dit : 

— Chameau, ô Chameau, viens donc labourer comme nous tous. 

— Bof ! dit le Chameau. 

Et le Bœuf s’en fut le répéter à l’Homme. 

À la fin de la journée, l’Homme convoqua le Cheval, le Chien et le Bœuf, et il leur dit : 

— Vous Trois, ô Vous Trois, je suis navré pour vous (avec ce monde tout neuf et tout et tout), mais cette chose qui dit « Bof » est incapable de travailler, sinon elle serait déjà là. Je vais donc la laisser en paix et vous devrez travailler deux fois plus pour la remplacer. 

Cela mit les Trois très en colère (avec ce monde tout neuf et tout et tout) et aussitôt ils tinrent conseil, unindaba, un punchayet et un pow-wow, à la limite du Désert. Le Chameau arriva en mâchant ses plantes grasses avec une paresse encore plus douloureuse et il se moqua d’eux, puis il dit « Bof ! » et repartit. 

C’est alors qu’arriva le Djinn responsable de Tous les Déserts, enroulé dans un nuage de poussière (les Djinns voyagent toujours de cette manière car c’est Magique), et il s’arrêta pour palabrer et tenir un pow-wow avec les Trois. 

— Djinn de Tous les Déserts, dit le Cheval. Quelqu’un a-t-il le droit d’être paresseux dans ce monde tout neuf et tout et tout ? 

— Certainement pas, répondit le Djinn. 

— Eh bien, dit le Cheval, il y a quelqu’un au milieu de ton Désert Hurlant (c’est un Hurleur lui-même), avec un long cou et de longues pattes, qui n’a absolument rien fichu depuis lundi matin. Il refuse de trotter. 

— Hou ! dit le Djinn en sifflant. C’est mon Chameau, par tout l’or de l’Arabie ! Et que dit-il ? 

— Il dit « Bof » dit le Chien, et il refuse d’aller chercher et de rapporter. 

— Ne dit-il rien d’autre ? 

— Seulement « Bof ! » et il refuse de labourer, dit le Bœuf. 

— Très bien, dit le Djinn, je vais le faire bosser, si vous voulez bien attendre une minute. 

Sur ce, le Djinn s’enroula dans son manteau de poussière, s’orienta dans le désert et trouva le Chameau, toujours aussi douloureusement paresseux, qui admirait son reflet dans une flaque d’eau. 

— Mon long et bouillonnant ami, dit le Djinn, il paraît que tu ne veux pas bosser, dans ce monde tout neuf et tout et tout ? 

— Bof ! dit le Chameau. 

Le Djinn s’assit, le menton dans la main, et se mit à réfléchir à une Grande Magie tandis que le Chameau continuait à s’admirer dans la flaque d’eau. 

— Tu donnes du travail supplémentaire aux Trois depuis lundi matin à cause de ta douloureuse paresse, dit le Djinn. Et il continua à réfléchir à des Magies, le menton dans la main. 

— Bof ! dit le Chameau. 

— Je ne répéterais pas ça si j’étais toi, dit le Djinn. Tu pourrais le dire une fois de trop. Je veux que tu bosses ! 

— Bof ! dit encore une fois le Chameau. Mais à peine eut-il prononcé ce mot qu’il vit son dos, dont il était si fier, s’enfler, s’enfler, jusqu’à devenir une grosse bosse ballottante. 

— Tu as vu ça ? dit le Djinn. Voilà ce que tu t’es mis sur le dos en refusant de bosser. Nous sommes aujourd’hui jeudi et tu n’as rien fait depuis que le travail a commencé lundi. Maintenant tu vas bosser. 

— Comment le pourrais-je ? dit le Chameau. Avec cette chose sur le dos. 

— C’est exprès, dit le Djinn, pour te punir d’avoir manqué ces trois jours. Désormais, tu pourras bosser trois jours sans manger en vivant sur ta bosse. Et ne dis pas que je n’ai jamais rien fait pour toi. Sors du Désert et va rejoindre les Trois ; et apprends à te conduire ! Allez, hop ! 

Et, hop ! le Chameau s’en fut rejoindre les Trois et depuis ce jour le Chameau bosse (nous disons maintenant qu’il « travaille » pour ne pas le vexer), mais il n’a jamais rattrapé les trois jours de travail qu’il avait manqués au commencement du monde, et il n’a jamais appris à se conduire. 

Laide est la bosse du chameau 
Que l’on veut voir au zoo, 
Mais plus laide encore est la cosse 
De celui qui point ne bosse. 
Gosse et adulte aussi, hi hi ! 
L’ennui nous saisit, hi hi ! 
Si nous n’avons rien à faire. 
Comme le chameau sa bosse, 
Traînant notre cosse, 
Nous en avons plein le dos. 
Au saut du lit, sourcils froncés, 
L’air maussade et renfrogné, 
Nous prenons, bougons, ronchons, 
Marmonnant et grognonnant, 
Notre bain, nos bottes et nos jouets. 
Nous voudrions un petit coin 
(Je sais que tu en as un), 
Un abri pour le jour où 
Nous en avons plein le dos. 
Or, ce mal point ne guérit 
En restant assis 
À lire en paix au coin du feu, 
Mais en prenant pelle et houe 
Pour creuser un trou 
Et suer un peu. 
Alors par enchantement, 
Grâce au soleil et au vent, 
Tu verras filer ta cosse, 
Cette horrible cosse 
Dont nous avons plein le dos. 
Car il m’arrive aussi, hi hi ! 
D’être saisi d’ennui, hi hi ! 
Lorsque je n’ai rien à faire. 
Nous traînons tous notre cosse 
Comme le chameau sa bosse 
Gosse et adulte aussi, hi hi !

 

SOURCE  / http://kiplinginfrench.free.fr/HCCtable.html

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