Serpent animal TOTEM : la Transformation, l’Énergie vitale, la Fécondation

Posté par othoharmonie le 16 mars 2017

 

Son clan : Grenouille.

Son élément : Eau.

Son allié : Ours.

Avant-gardiste et débordant d’idées, Serpent ne doit pas avoir peur des obstacles pour progresser. Il symbolise aussi la transmutation du cycle vie-mort-renaissance, ainsi que l’énergie sexuelle. Avec lui, votre vie sera empreinte de grâce et de magie. C’est l’énergie de l’intégrité, l’habileté de tout expérimenter volontairement et sans résistance, afin de parvenir à la sagesse. Serpent montre bien le mouvement de la naissance, de la vie et de la mort, lui qui change de peau. Les force qu’il détient, sont la transformation, l’immortalité, la création.

serpent

Les personnes qui possèdent l’énergie de Serpent sont rares. Ils aiment jouer avec le poison : cette épreuve montre leur capacité à pouvoir en absorber sans mourir. Serpent appartient à l’élément Eau ; il déclenche passion et désir. Si vous rêvez de Serpent, c’est qu’une grande transformation est entrain de se produire en vous, et vous allez vous rapprocher de la perfection. On vous surnomme le maître de l’évolution, et vous appartenez à la période du gel.

Comme Serpent, vous êtes amené à provoquer des changements dans votre vie, aussi bien sur le plan sentimental que professionnel. Vous êtes trop avant-gardiste et, parfois, vous bousculez les autres au lieu de les rassurer. Séduisant, vous faites souvent peur à ceux qui s’intéressent à vous. En fait, ne vous reprocheraient-ils pas d’être un peu trop autoritaire ? Vous êtes membre du clan de Grenouille, qui vous unit à l’élément Eau. Grâce à cette force, vous n’avez pas peur des obstacles : c’est même devant eux que vous réagissez le mieux.

Écoutez les conseils de votre allié, Ours Brun, qui sait jouer avec la force et la douceur. De plus, lorsque vous déciderez de tout bousculer dans votre vie, prenez garde de ne pas blesser ceux qui vous aiment. Les Amérindiens disent d’ailleurs que vous avez un caractère très fort. Il paraît que l’on ne peut ni vous oublier ni s’empêcher de vous aimer. La signification principale du totem Serpent est fortement liée à la force de vie et à l’énergie primale.

Dans de nombreuses cultures, cet animal est vénéré comme un totem puissant qui représente la source de la vie. Quand Serpent apparaît dans votre vie, cela signifie probablement que des possibilités de changement se profilent à l’horizon. Soyez prêt à faire l’expérience d’un moment de transition important et d’une augmentation de votre niveau d’énergie. Quand Serpent se présente comme votre animal totem, cela signifie généralement une opportunité de guérison, une transformation, des changements dans votre vie.

Serpent peut fournir des indications utiles sur les changements de vie et les moments de transition, qu’ils soient au niveau physique, émotionnel ou spirituel. Il est proche des énergies de la terre et représente la force de vie. Comme il s’agit d’un reptile, ce totem a une relation avec les pulsions inconscientes et les instincts primaires. Si Serpent est votre totem ou animal pouvoir, vous êtes sans doute sensible à vos capacités de guérison, envers vous-même ou autrui. Cultivez vos sources d’énergie et de soutien, en particulier en ce qui concerne la terre et la nature.

Serpent est le huitième esprit totem de la roue de médecine des chamanes amérindiens. Il correspond au milieu de l’automne et à notre signe astrologique du Scorpion. Serpent est le symbole même de la mutation et de la régénération : sans cesse différent mais toujours le même, il a régulièrement besoin de changer de peau pour poursuivre sa vie et, rien qu’en cela, il est en parfaire correspondance avec la maison VIII (reliée elle-même au Scorpion) qui nous parle des grandes transformations personnelles et des grandes crises existentielles. Serpent, présent partout dans le monde sous des formes très différentes, peuplant la terre comme les plans d’eau, a toujours fasciné l’humanité.

Car il a en lui le pouvoir de subjuguer les autres grâce à son charisme inquiétant, son regard impénétrable et mystérieux, cette impression de ne pas tout à fait appartenir à notre monde. En Égypte antique, le serpent était intimement associé à la religion et aux grands mystères de la vie. Serpent fut vénéré sous différents avatars divins. Dans le mythe de la création héliopolitain, Serpent (le cobra) protège les dieux et les rois contre les puissances des ténèbres et du chaos : étant lui-même relié aux ténèbres, il est un intermédiaire privilégié. D’un autre côté, Apophis est l’ennemi serpentin du dieu solaire Râ, et incarne la menace continue de désordre pour le monde organisé. Les deux idées se complètent donc pour faire du Serpent l’animal totémique « entre les mondes » et, de fait, celui étant le plus apte à maintenir l’équilibre entre destruction et construction, entre vie et mort (cette analogie rejoignant à nouveau la maison VIII).

D’ailleurs, la figure de l’Ouroboros (le serpent avalant sa propre queue) est l’emblème du monde, du perpétuel renouvellement de la nature qui meurt et renaît en un système clos autant que parfait, où la pourriture et la mort permettent les nouvelles germinations et la vie. Un passage du Livre des Morts enseigne : « L’âme pénétrera dans le corps du serpent par la queue, qui est dirigée du côté des ténèbres et sortira par sa gueule, qui est toujours du côté de la lumière ». C’est ici une allusion à peine voilée à la réincarnation et au cycle vie/mort, nuit/jour. En Inde comme dans les croyances celtes, Serpent est un animal chtonien, souterrain et il est protecteur des trésors et des richesses de la terre. Ce rôle matérialiste, notons-le, est aussi échu au Scorpion de notre astrologie, auquel sourit souvent la richesse à condition qu’il sache la redistribuer.

Cela souligne aussi le rôle fécondateur qui échoit à ces deux animaux totémiques, car la terre et les animaux qui la fouissent, la creusent, la travaillent, sont universellement le symbole de la matrice dans laquelle la vie (encore brute) évolue. La figure de Serpent, de tout temps et dans toutes les cultures jusqu’à l’interprétation des rêves modernes, est d’ailleurs extrêmement phallique.

Le Serpent représente le pénis, et donc l’énergie sexuelle, à travers la sexualité elle-même, mais aussi le pouvoir sexuel, qui peut se traduire par un fort magnétisme (ascendance et subjugation) ou une puissance créatrice hors norme, à condition qu’elle soit détachée de son rôle purement charnel. Le Serpent monte alors « dans la tête » et la procréation se fait au niveau spirituel (ainsi les Nagas indiens, ou Hommes à tête de Cobra, qui sont par ailleurs d’excellents poètes et d’excellents mathématiciens).

 En Amérique du Nord, c’est sans doute la tribu des Shoshones (ou Snake) qui voua le culte le plus important à Serpent, bien que cet animal fût respecté par l’ensemble des Amérindiens en tant que détenteur de grands secrets et initiateurs à la magie (l’ésotérisme est aussi l’apanage du Scorpion et la Maison VIII concerne tout ce qui est caché, dissimulé, occulte). Voici le mythe fondateur des Shoshones : « Il y a très longtemps existait un Serpent très différent des autres Serpents, puisqu’il était muni de grandes pattes. Aussi, les autres Serpents le chassèrent de leur village. Il erra plusieurs mois, et finit par échouer sur le bord d’une rivière pour y mourir.

Esekotoye aperçut le pauvre Serpent. Il en eut pitié et l’invita chez lui. Il lui donna à manger et soigna ses pauvres pieds meurtris. Puis il expliqua à Serpent qu’il y avait ailleurs des créatures avec de grandes pattes, tout comme lui. Le jours suivant, Serpent quitta son ami et rencontra sur la route Kaiskap, le Porc-Épic.

Celui-ci avait froid et lui demanda de l’aide. Serpent ne possédait pas grand-chose, mais il partagea néanmoins le peu qu’il avait avec le pauvre Porc-Épic. Ensuite, Serpent poursuivit sa route, et rencontra cette fois un chef Indien et, bien que ne possédant que ses mocassins comme seule richesse, il lui en fit cadeau en signe de paix. Il fut alors invité par le chef à séjourner parmi les siens. Dès lors, il fut bien traité et eut une vie heureuse. » Ce conte est une allégorie recommandant à ceux qui sont marqués du signe du Serpent d’être toujours généreux, même si on ne l’est pas avec eux : c’est ainsi que la vie leur sourira. Mais la légende ne s’arrête pas là.

Car le chef Indien avait une fille, dont Serpent tomba follement amoureux. Il savait toutefois que c’était sans espoir, et il commença à dépérir. Mo’kiya, le sorcier de la tribu décida d’intercéder pour le serpent ; il alla donc trouver Nato’Se le Soleil. Transformer Serpent en Homme n’était vraiment pas difficile à faire, et le dieu solaire en expliqua le rituel au sorcier, ému par l’histoire de Serpent. De retour, le sorcier murmura des prières et Serpent se transforma bel et bien en un beau jeune homme, qui put épouser la fille du chef et donner naissance à une nombreuse descendance. L’allégorie est ici plus subtile.

Elle met l’accent sur le potentiel de transformation de Serpent, sa capacité à radicalement changer au cours de sa vie, et souligne que cela sera fait par amour et en fonction des sympathies que le Serpent aura su, ou non, créer autour de lui.

amérindien

LES AMERINDIENS RESPECTENT LE SERPENT

Cycle : la Lune du Gel.

Animal totem complémentaire : le Castor.

Couleur : cuivré.

Forces : imaginatif, flexible, passionné, puissant, volontaire, charismatique, esprit critique, magnétique, tendre, sensuel. Faiblesses : têtu, jaloux, secret, très critique, compulsif, rancunier, énigmatique.

Les Amérindiens respectent Serpent pour son pouvoir de transformation. Votre forte vitalité teinte vos relations de passion et d’agressivité. Votre énergie sexuelle est importante. Selon la tradition amérindienne, vous avez le pouvoir de donner et de retirer l’âme des vivants.

L’élément Eau auquel vous appartenez accentue votre mobilité et votre vélocité intellectuelle. Vous êtes le gardien des forces cachées, sans lesquelles l’équilibre de l’univers serait impossible. Votre sensualité est forte et, si elle ne trouve pas son point d’équilibre et d’assouvissement, elle peut s’avérer problématique.

Au sein de la collectivité, vous êtes celui que l’on consulte pour apaiser les troubles existentiels. Vous évoluez certes au ras du sol, mais ce n’est pas une raison pour ne pas projeter vos pensées très haut dans les cieux. C’est en quittant en partie le monde matériel et en sondant les mystères de la vie et de la mort que vous trouverez votre place dans le monde. Débarrassez-vous de votre vieille peau, ne conservez rien trop longtemps, cela ne servirait qu’à rendre votre reptation plus pesante. Vous êtes amené à provoquer des changements dans votre vie aussi bien sur le plan sentimental que professionnel. Votre totem minéral : le Cuivre.

Les Amérindiens extrayaient le cuivre pour fabriquer des bracelets qui renforçaient la force de leurs bras : il garantit contre les rhumatismes et contre l’arthrite, et transmet également de la chaleur au corps, ce qui, pour les Serpents ayant tendance à l’hypothermie, est important. Votre totem végétal : le Chardon. Les chamanes utilisaient le Chardon pour lutter contre la fièvre et les problèmes d’estomac. Il permettait de renforcer tous les organes.

Le Chardon purifie le système sanguin des natifs du serpent et les protège contre les angoisses. Serpent recherche la sécurité émotionnelle et financière. Il est capable de travailler dur et patiemment dans l’ombre pour atteindre ses objectifs. Il recherche toujours à améliorer son niveau de vie et investit une énergie prodigieuse pour augmenter ses revenus. S’il n’a pas ce moteur financier, il lui en faut un autre, d’ordre émotionnel. Il peut être passionné et sensuel à un moment et, tout de suite après, se montrer froid et distant. De nature très intuitive, il adore utiliser son sixième sens pour découvrir les secrets, les motivations profondes de ses collègues, ou bien s’appliquer à trouver des solutions.

Ainsi, il a besoin de travailler dans un environnement qui lui permet de tester ses capacités mentales. Il est attiré par les domaines scientifiques et médicaux ainsi que les technologies modernes. C’est un investigateur, que ce soit dans la recherche, l’espionnage, la chimie ou la médecine. Si Serpent se retrouve dans une situation où il ne peut pas exprimer son énergie débordante, par exemple s’il se retrouve au chômage ou à mi-temps, il lui faut trouver d’autres activités annexes. En tant que chef, Serpent est intuitif et vif d’esprit. Il est très bon dirigeant dans tous les domaines. Il demande à ses employés une compétence extrême et une loyauté absolue, il est capable de les licencier s’ils n’atteignent pas le niveau élevé attendu d’eux.

Dans les traditions anciennes et encore de nos jours, les Serpents sont de puissants symboles du pouvoir de guérison. Dans la mythologie grecque, Asclépios, le dieu de la médecine, est montré avec deux Serpents qui montent sur un bâton, un symbole connu aujourd’hui sous le nom de Caducée. Serpent peut symboliser la direction spirituelle. La présence de ce totem dans votre vie signifie souvent que vous êtes dans une période de transition et que vous possédez les moyens de promouvoir votre développement personnel.

Quand Serpent apparaît dans vos rêves, il peut s’agir d’une visite de l’animal protecteur qui vous invite à regarder des faits importants ou des dynamiques interpersonnelles qui ont un impact sur votre vie. Serpent mis en avant dans les rêves laisse souvent une impression forte sur le rêveur : ces rêves ont tendance à être effrayants ou inquiétants, car ils font appel à une forte énergie généralement inconsciente. Que la présence de cet animal totem dans votre rêve laisse une impression positive ou négative, il vous appartient de considérer ceci comme une invitation à regarder les changements qui sont à l’œuvre autour de vous et en vous, ainsi que les opportunités d’évolution et de transformation qui se présentent. Le symbolisme du Serpent est lié à l’idée de la vie. Les Chaldéens avaient le même mot pour la Vie et pour le Serpent.

Si l’Homme est l’aboutissement du long effort génétique, le Serpent sans queue, ni pattes, ni poils, ni plumes, et froid de surcroît, se place au commencement du même effort. Homme et Serpent sont ici opposés, complémentaires, rivaux. Le Serpent est un symbole phallique. Il est symbole de l’âme et de la libido. Les Pygmées, dans leur langage de chasse, représentent le Serpent d’un trait sur le sol. Il est une ligne vivante. La ligne n’a ni commencement ni fin. Animée, elle devient susceptible de toutes les représentations, toutes les métamorphoses. Le Serpent est une hiérophanie du sacré naturel, matériel. Serpent est rapide comme l’éclair et surgit toujours de l’ombre pour cracher la mort ou la vie avant de retourner à l’invisible.

Il love, il étreint, il étouffe, il déglutit, digère et dort. Énigmatique et secret, on ne peut prévoir ses décisions soudaines. Serpent est un vieux dieu premier, qui figure au commencement de toutes les cosmogénèses, avant les religions de l’esprit. La forme la plus connue est le Quetzalcoatl des Toltèques, repris par les Aztèques. Il est force de vie, ce qui anime et maintient. L’universalité des traditions fait du Serpent le maître des femmes, parce qu’il est celui de la fécondité. Il est souvent considéré comme responsable des menstruations qu’on dit résulter de sa morsure. Chez les Tchokwé de l’Angola, on place un Serpent de bois sous la couche nuptiale pour assurer la fécondation de la femme. En Inde, les femmes qui veulent un enfant adoptent un Cobra.

serpent

Chez les Tupi-Guarani du Brésil, on en frappait les hanches des femmes stériles pour les rendre fécondes. Dans certaines régions d’Europe, les femmes ont peur qu’un Serpent n’entre dans leur bouche pendant leur sommeil, et ainsi les féconde. Le Serpent recouvre bien des aspects, et on le retrouve sous diverses formes dans bien des traditions. Il est le symbole de la nature profonde des choses, il est le symbole des cycles de la vie et de la mort. Il aide à comprendre et à intégrer les processus de transmutation (c’est un animal qui mue). Serpent peut être charmeur et éloquent, il est sage et rusé. Son venin peut tuer, mais il est aussi antidote : rien n’est mauvais rien n’est bon. Les choses sont neutres à la base, c’est l’utilisation que l’on en fait qui détermine sa polarité. Serpent dit encore : il faut expérimenter pour arriver à la sagesse.

Le Serpent aime jouer avec le poison ; cette hardiesse démontre sa capacité à pouvoir en absorber sans mourir. Serpent représente la Transformation, l’Énergie Vitale. Il symbolise nos morts et nos renaissances successives, ainsi que l’énergie sexuelle. Avec lui, votre vie sera empreinte de grâce et de magie. Serpent est une créature malheureusement méconnue, qui détient une place importante dans le monde chamanique.

Les personnes ayant ce guide sont très rares, car les connaissances du Serpent sont mystérieuses : elles sont en rapport avec l’immortalité et l’énergie psychique. Son savoir est le Savoir Ancien, celui d’avant l’histoire, et son don est celui de la Connaissance. Le Serpent montre bien le cycle de la naissance, de la vie et de la mort, en ce qu’il change de peau. Les force qu’il détient sont la transformation, l’immortalité, la création. Le Serpent est aussi maître des énergies primordiales, du feu et de la sexualité. Ces énergies, une fois transformées, mènent à l’éveil de la Kundalini, et aussi à la quête alchimique.

Le Serpent apparaît dans toutes les civilisations antiques, porteur de diverses significations : symboles de vie, de vigueur, de mort, de la Terre, de la fécondation, de l’immortalité, de la force universelle (Caducée)… C’est l’énergie de l’intégrité, de la conscience cosmique. C’est aussi l’union des énergies masculine et féminine. Pour permettre cette union, il faut comprendre et accepter que ces deux énergies soient au cœur de chaque entité. Serpent, comme animal allié, vous enseigne que vous êtes un être universel. En acceptant tous les aspects de votre vie, vous pouvez susciter cette transmutation propre à la Médecine du Feu. Sur le plan matériel, cette énergie du Feu crée la passion, le désir, la procréation et la vitalité physique. Sur le plan émotif, elle devient ambition, création, esprit de décision et rêve.

Sur le plan mental, c’est l’intellect, le pouvoir, le charisme et le leadership. Quand cette énergie parvient au plan spirituel, elle devient sagesse, compréhension, intégrité et lien avec le Grand Esprit. Si Serpent est votre animal allié, il se trouve, en votre for intérieur, un besoin de transmuer une pensée, une action ou un désir, afin d’accéder à l’intégrité.

C’est une magie très puissante ; cette magie n’est rien de plus qu’un changement au plan de la conscience. En tant qu’animal allié, Serpent vous demande de relever un défi : « Devenez le magicien, transmutez l’énergie. Abandonnez la vieille peau de votre identité actuelle. Traversez cette illusion trompeuse qui veut vous maintenir dans une continuité statique. Suivez le rythme du Serpent et vous danserez librement, faisant vôtres ces forces transformatrices de l’univers. » Serpent est ardent, passionné, désintéressé, énigmatique, sensuel, secret, curieux, entêté, fascinant, dangereux, obsessionnel, hésitant entre destruction et création. Il peut apparaître comme votre animal totem lorsque vous vous apprêtez à explorer un terrain peu familier et avez besoin de soutien pour aller de l’avant. Cet animal vit au ras du sol et peut vous rappeler de garder les pieds sur terre et de renforcer vos fondations, alors que vous traversez des périodes de changement.

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Le Serpent et tous ses symboles

Posté par othoharmonie le 14 février 2015

 

 

800px-Bothriechis_schlegelii_La taille des serpents est très variable selon les espèces, de 10 cm à 10 m. Ils une croissance continue tout au long de leur vie, même si cette croissance ralentit avec l’âge. Contrairement à de nombreux autres animaux, ils ne renouvellent pas leur peau en continu. Lorsque cette peau devient trop exiguë, elle se déchire et se détache de l’animal, remplacée en dessous par une autre nouvellement formée. 

Le corps des serpents est recouvert d’écailles, qui peuvent avoir toutes sortes de tailles, de formes, de textures et de dispositions, y compris au sein d’une même espèce. Ils peuvent présenter à peu près toutes les couleurs existantes. La couleur des serpents peut varier au cours de la vie chez un même individu. Ainsi, certaines espèces peuvent changer de couleur au cours d’une même journée, à la manière des caméléons, mais d’autres changent de couleur sur le plus long terme[1]. Ainsi, la couleur des jeunes individus peut être très différente de la couleur des adultes[2]. La couleur des serpents joue un rôle important puisqu’elle leur permet de se camoufler aux yeux des prédateurs et des proies potentielles. 

La colonne vertébrale est constituée d’un grand nombre de vertèbres (160 à 400) très bien articulées les unes par rapport aux autres, permettant aux serpents de se déplacer par ondulation. La bouche peut se distendre au passage des proies qu’ils capturent. De ce fait, les serpents sont capables d’avaler des proies énormes : dans l’estomac d’un  python de cinq mètres on a trouvé un léopard (préalablement étouffé). Les serpents sont tous carnivores. Ils  peuvent avaler une grande quantité de nourriture en une seule fois et sont capables de jeûner pendant de nombreux jours suite à cela. 

Les serpents ont une très mauvaise vue. Ils se repèrent dans leur milieu en sentant les odeurs et les déplacements  d’air grâce à leur langue bifide. Certains serpents ont une image thermique de la  proie. Ils sont sensibles aux  radiations infrarouges et peuvent percevoir les plus infimes changements de température. Les serpents se  rencontrent dans la plupart des régions du globe excepté les plus froides.

 

SYMBOLISME

La symbolique des dragons est à rapprocher de celle des serpents.

 

Terre

Le serpent, dépourvu de pattes, le corps tout entier collé au sol, s’abritant sous terre, est considéré assez  universellement comme le symbole de la Terre-mère. C’est un symbole chtonien des forces de la nature, du territoire et des forces souterraines. Dans la tradition celtique, les énergies souterraines se manifestent parfois sous la forme de « femmes serpent », comme la Vouivre. 

Le serpent est relié aux divinités proche-orientales du monde souterrain : la déesse de l’amour et de la fertilité  assyrienne, Ishtar, ou Qadesh en Palestine. Quetzalcoatl, «Serpent à plumes» aztèque, serait allé dans le monde souterrain pour y créer le cinquième monde de l’humanité. 

Eau

Le serpent, créature parfois aquatique, peut représenter l’Esprit de l’Eau. La Vouivre est une femme-serpent  aquatique dans la mythologie celte. Mélusine est une femme dont le bas du corps se transforme en serpent tous les  samedis lorsqu’elle prend son bain. De nombreux dragons processionnels sont liés aux crues de fleuves. 

Feu

En Gaule, le serpent apparaît parfois associé au bélier. Cette combinaison pourrait être en rapport avec le culte du  foyer, car le bélier est souvent associé au feu.[3] 

Protection

Dans la Grèce mycénienne, Athéna était une déesse du foyer et des greniers, également protégés par le serpent qui  apparaît sur son bouclier, l’égide. Le serpent est donc gardien des lieux. Dans la mythologie nordique  Midgardsormr, le Grand Serpent qui vit dans la « Grande Mer » primordiale, entoure le monde du milieu  (Midgard), la terre des hommes au centre de laquelle se trouve la terre des dieux, Asgard. Au-delà de la Mer et des  anneaux protecteurs de Midgardsormr se trouve Utgard où sont les puissances mauvaises et destructrices, les  Géants et les Forces du Chaos ; en mordant sa queue il assure au monde humain sa cohésion et sa solidité. En  Egypte, l’Uréus, déesse féminine qui représente l’oeil de Ré, flamme devenue serpent, symbole de la vigilance en  éveil, protège le front du Pharaon. La Montagne de l’Occident est gardée par Oudjat, la déesse serpent, dame du  Silence ; elle remplit aussi les fonctions de protectrice du grenier. 

Guérison

Dans l’Antiquité grecque, le dieu de la médecine, Asclépios (Esculape pour les romains), avait le serpent pour attribut. Dans les temples qui lui étaient dédiés, à Epidaure notamment, l’oracle était rendu par l’intermédiaire de serpents, serpents que l’on retrouve d’ailleurs enroulés autour du caducée. Sa fille, la déesse de la santé Hygie est également représentée avec un serpent.

 

Snakes_DiversityImmortalité, mort et Renaissance

Comme d’autres animaux, qui entrent sous terre comme on enterre les morts, et en ressortent, les serpents sont symboles de renaissance et d’immortalité. Puisqu’ils sont carnivores et qu’ils tuent leurs proies en utilisant leur venin, on les a associés à la mort. 

Le serpent change de peau, ce qui donne l’impression qu’il quitte un vieux corps pour renaître. L’« Ouroboros », serpent qui se mord la queue, symbolise le cycle infini de la vie et de la mort. On retrouve ce symbole dans de nombreuses civilisations Méduse est une femme à la chevelure de serpents, pétrifiant les hommes de son regard. Le sang coulant de sa veine gauche est un poison, tandis que celui de sa veine droite est un remède capable de ressusciter un mort[4]. 

Quetzalcoatl, ou «Serpent à plumes», chez les Aztèques, était un dieu de la mort, mais aussi de la renaissance.

Les Romains associaient aux serpents les âmes des défunts : Virgile raconte, dans L’Enéide, comment Enée voit un serpent se glisser près de la sépulture de son père et goûter les mets sacrés qu’il y a déposés avant de regagner le fond du tombeau, augure d’un message des ancêtres signifiant qu’ils en acceptent l’offrande. 

Transe et divination

Delphes possédait, depuis des temps reculés, un oracle gardé par le Python, serpent dragon, génie serviteur de la déesse Gaïa. Vaincu par le dieu solaire Apollon, il resta sur place et transmit le pouvoir oraculaire. La figure serpentine est souvent présente dans les « hallucinations », chamaniques ou non, provoquées par des plantes psychotropes. 

Autres figures mythiques

Dans la Gaule orientale et dans le pays du Rhin le serpent apparaît sur un cheval galopant, renversant un monstre – que l’on appelle couramment l’anguipède – semi-zoomorphe, semi-anthropomorphe. Dans la cosmogonie nordique, Yggdrasil – l’Arbre du monde, a ses racines rongées en permanence par un serpent, Nidhögg. 

La Kundalini est représentée comme un serpent endormi, lové au niveau du premier chakra (l’éveil de cette énergie vitale permet à l’initié d’atteindre la Sagesse). Hermès, dieu de la sagesse et maître des chemins et des carrefours, trouva un jour deux serpents en train de se battre et, leur tapant sur la tête avec son bâton de pèlerin, parvint à les concilier ; tous deux s’enroulèrent autour de ce bâton qui deviendra le caducée, symbole de la capacité à relier les contraires – les énergies solaires et lunaires – autour d’un axe vertical. 

Rhéa aurait pris la forme d’une couleuvre pour échapper aux ardeurs amoureuses de Zeus. Mais celui-ci se changea en serpent. Hermès les réconcilia en plaçant le bâton entre les deux.[5] Chez les Romains, Juno Sospita, la « protectrice », est la patronne de Lanuvium, près de Rome, où l’on pratiquait un rite annuel pour savoir si l’année  serait fertile. Une jeune fille allait nourrir un serpent qui habitait au coeur d’une grotte. Si le serpent acceptait les gâteaux, l’année serait bonne ; dans le cas contraire, elle serait stérile. Dans la tradition babylonienne, le serpent dragon femelle, Tiamat, est vaincu par le dieu héros Marduk, et dépecée, faisant ainsi naître le Ciel, la Terre et tous les êtres vivants. 

En Egypte, dans certaines cosmogonies, le Noun, océan indifférencié des potentialités, est associé au dragon serpent Apap (Apophis pour les Grecs) qui, chaque nuit, menace de dissolution le soleil et toute la création. 

Chez les Mongols, inspirés par les Chinois, le serpent dragon est un des douze animaux célestes. Il tourne sur lui-même et autour de l’univers. Il passe l’hiver sous terre d’où il sort au printemps pour monter au ciel. Il est ambivalent et soutient l’arbre de vie. En Inde, les rois serpents Nagas sont des divinités protectrices des fleuves, porteurs de vie et de fécondité mais aussi de sagesse ancestrale. En tant que faiseur de pluie, tel le serpent arc-en-ciel de la mythologie des aborigènes d’Australie, il représente la fertilité et les ressources abondantes de la terre.

Le Serpent et tous ses symboles  dans SERPENT 289px-Ecc2PRATIQUES

En Egypte, lors de la fondation d’un temple, on doit clouer au sol le serpent des puissances de la terre pour pouvoir entreprendre la construction. Les mêmes rites magiques propitiatoires se retrouvent en Chine dans la science de la géomancie. 

En Bulgarie le 25 mars se tenait la fête appelée « Blagovetz » ou encore « Blagovechtenie ». Les garçons sautaient par-dessus un grand feu pour se préserver en été des piqûres et morsures des serpents et des lézards. Les femmes faisaient du bruit avec une pince à feu, un tisonnier ou d’autres objets de ferraille, en tournant dans tous les coins du jardin, pour que les serpents et les lézards qui, selon la croyance, sortaient ce jour de leur cachette d’hiver, se sauvent de la maison. Elles disaient : »Courez les serpents et les lézards, parce que les cigognes arrivent ».

Le culte romain de Bona Dea a pu impliquer des serpents. 

Sources

1. Chris Mattison, Tous les serpents du monde, Delachaux et Niestlé, 2008, p.30

2. Chris Mattison, Tous les serpents du monde, Delachaux et Niestlé, 2008, p.31

3. Dimitri Nikolai BOEKHOORN, Bestiaire mythique, légendaire et merveilleux dans la tradition celtique : de la

littérature orale à la littérature

4. Piere Grimal, Dictionnaire de la mythologie grecque et romaine, Paris, Presses universitaires de France, 1999

[1951], p.168

5. Belfiore, Jean-Claude, Croyances et symboles de l’Antiquité, Larousse, Paris, 2010. p.195.

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LE SERPENT SACRE

Posté par othoharmonie le 14 février 2015

 

 

images (2)Dans l’antiquité, l’Egypte était peuplée d’une quarantaine de races de serpents, dont trente-quatre subsistent encore sur son territoire. Elles appartiennent à six familles, mais seul les représentants de celle des elapidae, comprenant les cobras, étaient sacrés.

L’Uraeus est en général identifié au naja haje, mais il faudrait plutôt l’assimiler au naja nigricollis ou au naja mossambica. En effet, ces deux derniers ont la faculté non seulement d’inoculer, mais aussi de cracher leur venin, ainsi que le rapportent les anciens textes pour l’uraeus.

Le cobra était principalement consacré à des déesses (d’ailleurs, son nom est de féminin en ancien égyptien), à savoir : Ouadjet,  » la Verte « , tutélaire de la couronne rouge ( !) de Basse-Egypte ; l’Uraeus, incarnation de l’œil de Rê, protectrice des dieux et du roi, celle qui se dresse pour leur défense ; Oupset, la  » la Brûlante « , déesse flamme vénérée à Philae, forme particulière de Tefnout ; Renoutet, serpent nourricier, déesse des moissons ; Meresger,  » Celle qui aime le silence « , maîtresse de la nécropole thébaine.

Certains dieux pouvaient aussi prendre l’aspect d’un serpent autre que celui du cobra : Atoum, également anguille (cf. Poissons) ; Nehebkaou, le  » Maitre des Kaou « , le serpent mythique et nourricier des morts, démon chtonien, parfois figuré avec deux têtes de serpents ; Chaï, dieu du destin.

Le mode de vie des serpents, grouillant dans l’eau ou se glissant dans des grottes terrestres, ondulant sur le sable et le cailloutis désertique, correspond à l’idée que les Anciens se faisaient de l’existence des être primordiaux. Aussi, les femelles des quatre couples préexistants d’Hermopolis sont-elles des serpents (d’espèce non identifiée) ?

La mue des serpents était interprétée comme un signe de renouveau, de renaissance, d’où l’importance de ces reptiles dans les textes funéraires. En revanche, on craignait leur venin mortel, duquel même les dieux n’étaient pas protégés (Rê mordu par un serpent et sauvé par Isis ; Gheb victime du venin craché par l’Uraeus, etc.).

Beaucoup plus toxique que le cobra royal sont les petites vipères d’Egypte qui vivent à la frange du désert, dans les grottes et les tombes (les archéologues en savent quelque chose…).La plus célèbre en est la vipère cornue, cerastes cerastes ou aspis cerastes cornutus, qui a prêté sa silhouette caractéristique à l’unilitère  » f « , dentale sifflante comme son modèle ! Ses proches parents sont cerastes vipera et le terrible echis carnatus au venin foudroyant. Tous ces petits ophidiens, tueurs redoutables on inoffensifs colubridés (couleuvres et autres), étaient indistinctement considérés comme des démons malfaisants et leur image hiéroglyphique, depuis les Textes des Pyramides, est souvent percée de couteaux symboliques afin de les neutraliser.

Apophis, enfin, énorme serpent divin, incarnat les forces primitives et chaotiques, appartient à une espèce non identifiée. Autant que l’on puisse en juger par les figurations dans les textes anciens, il n’était pas venimeux et sa grande taille fait penser au boa d’Egypte, l’eryx colubrinus, qui vit dans le sable, ou au python sebae, habitant les anfractuosité rocheuses et qui atteint une longueur de 4 à 6 mètres. Il a disparu d’Egypte, mais peuple encore l’Afrique au sud du Sahara. Les serpents, qui appartiennent à une des plus vielles espèces encore vivantes (cf. Crocodile, Grenouille, Tortue), occupaient une place éminente dans la pensée métaphysique des anciens Egyptiens

  • Apophis
  • Ouadjet (Cobra)
  • Mérétséger
  • images (3)Hetepes-sekhus (Cobra)
  • Qerehèt (Cobra)
  • Amon (dans son rôle de fertilisateur de l’œuf primordial)
  • Apep
  • Buto
  • Icheneumon
  • Khensit
  • Mehen
  • Nehebkaou (Nehet-kaou)
  • Ouadjet
  • Renenoutet
  • Somtous

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Serpent des Pyrénées

Posté par othoharmonie le 15 décembre 2012

Conte

(D’après « Les Légendes des Hautes-Pyrénées » paru en 1855
et « Revue de l’Agenais » paru en 1882)

 

 

LE SERPENT

Serpent des Pyrénées dans SERPENT viperaaspis_1469aeUne légende gasconne affirme qu’il y avait autrefois, dans la Montagne (les Pyrénées), un Serpent long de cent toises, plus gros que les troncs des vieux chênes, avec des yeux rouges, et une langue en forme de grande épée. Ce Serpent comprenait et parlait les langues de tous les pays ; et il raisonnait mieux que nul chrétien n’était en état de le faire. Mais il était plus méchant que tous les diables de l’enfer, et si goulu que rien ne pouvait le rassasier.

 Nuit et jour, le Serpent vivait au haut d’un rocher, la bouche grande ouverte comme une porte d’église. Par la force de ses yeux et de son haleine, les troupeaux, les chiens et les pâtres, étaient enlevés de terre comme des plumes, et venaient plonger dans sa gueule. Cela fut au point que nul n’osait aller garder son bétail à moins de trois lieues de la demeure du Serpent. Alors, les gens du pays s’assemblèrent, et firent tambouriner dans tous les villages : « Ran tan plan, ran tan plan, ran tan plan. Celui qui tuera le Serpent, sera libre de toucher, pour rien, sur la Montagne, cent vaches avec leurs veaux, cent juments avec leurs poulains, cinq cents brebis et cinq cents chèvres. »

En ce temps-là vivait un jeune forgeron, fort et hardi comme Samson, avisé comme pas un. « C’est moi, dit-il, qui me charge de tuer le Serpent, et de gagner la récompense promise. » Sans être vu du Serpent, il installa sa forge dans une grotte, juste au-dessous du rocher où demeurait la male bête. Cela fait, il se lia, par la ceinture, avec une longue chaîne de fer, et plomba solidement l’autre bout dans la pierre de la grotte. « Maintenant, dit-il, nous allons rire. »

Alors, le forgeron plongea dans le feu sept barres de fer grosses comme la cuisse, et souffla ferme. Quand elles furent rouges, il les jeta dehors. Par la force des yeux et de l’haleine du Serpent, les sept barres de fer rouges s’enlevèrent de terre comme des plumes et vinrent plonger dans sa gueule. Mais le forgeron fut retenu par sa chaîne, et il rentra dans la grotte. Une heure après, sept autres barres de fer rouge, grosses comme la cuisse, s’enlevèrent de terre comme des plumes et vinrent plonger dans la gueule du Serpent. Mais le forgeron fut retenu par sa chaîne, et il rentra dans la grotte.

Ce travail dura sept ans. Les barres de fer rouge avaient mis le feu dans les tripes du Serpent. Pour éteindre sa soif, il avalait la neige par charretées ; il mettait à sec les fontaines et les gaves. Mais le feu reprenait dans ses tripes, chaque fois qu’il avalait sept nouvelles barres de fer rouge. Enfin, la male bête creva. De l’eau qu’elle vomit en mourant, il se forma un grand lac. Alors, les gens du pays s’assemblèrent, et dirent au forgeron : « Ce qui est promis sera fait. Tu es libre de toucher, pour rien, sur la Montagne, cent vaches avec leurs veaux, cent juments avec leurs poulains, cinq cents brebis et cinq cents chèvres. »

Un an plus tard, il ne restait plus que les os du Serpent sur le rocher dont il avait fait sa demeure. Avec ces os, les gens du pays firent bâtir une église. Mais l’église n’était pas encore couverte, que la contrée fut éprouvée, bien souvent, par des tempêtes et des grêles comme on n’en avait jamais vu. Alors, les gens comprirent que le Bon Dieu n’était pas content de ce qu’ils avaient fait, et ils mirent le feu à l’église.

 

 

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Vipères trépassant

Posté par othoharmonie le 15 décembre 2012

Vipères trépassant au seul contact
de la salive humaine ?

Conte

(D’après « Des erreurs et des préjugés répandus
dans la société » paru en 1810)

Enracinée depuis plus de deux millénaires et relayée plus récemment par Voltaire, une opinion populaire répandue voulait que la salive humaine fît mourir les vipères…

Vipères trépassant dans SERPENT vipera_aspis_pyrenees_orientalesSi vous avez des serpents ou des vipères dans votre jardin, consultez Aristote et Claude Galien, ils vous diront que rien n’est plus facile que de vous en délivrer. Il suffit de cracher dessus avant déjeuner ; Galien prétend en avoir fait l’expérience à la satisfaction d’un grand nombre de personnes qui en furent témoins. Suivant Avicenne, la salive de l’homme tue non seulement les reptiles mais tous les animaux qui portent aiguillon.

Varron et Pline attestent que de leur temps on a vu des hommes qui faisaient mourir des vipères avec leur salive ; plus proche de nous, Voltaire rapporte un certificat de son chirurgien Figuier, lequel dit : « Je certifie que j’ai tué, en diverses fois, plusieurs serpents, en mouillant un peu avec ma salive un bâton ou une pierre, et en donnant sur le milieu du corps du serpent, un petit coup qui pouvait à peine occasionner une légère contusion. »

Le poète Lucrèce est du même avis que le chirurgien Figuier ; il affirme dans on quatrième livre : « Crachez sur un serpent ; en sa douleur extrême / Il se roule, s’agite et se mange lui-même. » Personne avant Lucrèce n’avait dit que les serpents se mangeassent eux-mêmes ; mais tout est permis aux poètes.

Voltaire observe à ce sujet qu’il est triste que notre mère Eve n’eût pas au connaissance de ce secret ; que de peines elle aurait épargné au pauvre genre humain, si au lieu d’écouter le mauvais propos du serpent, elle lui eût craché au nez.

La tradition affirme que le consul romain Marcus Atilius Regulus fut obligé de faire en règle le siège d’un gros serpent long de 37 mètres, qui menaçait son armée se dirigeant vers Carthage lors de la Première Guerre punique (qui se déroula de 264 à 241 avant J.-C.). Si Regulus eût seulement ordonné à ses soldats de cracher dessus, il n’aurait eu besoin ni de balistes, ni de catapultes, ni de toutes les machines de guerre qu’il employa pour le réduire.

Le savant Redi a voulu vérifier les expériences d’Aristote, de Galien et du chirurgien Figuier. Il a craché à jeun et dans un temps de rhume, sur une multitude de vipères que le grand duc de Toscane avait fait rassembler pour composer la thériaque ; mais à la grande confusion de ce savant, toutes les vipères se sont moquées de ses crachats, et pas une seule n’a fait semblant de s’en apercevoir. Il semble qu’on puisse tuer les vipères avec un peu de salive, pourvu qu’on ait soin d’y ajouter… un bon coup de bâton.

Ce qu’on a prétendu de la salive de l’homme, on l’a également dit de sa transpiration. C’était une opinion populaire qu’un morceau de pain placé sous l’aisselle d’une personne en sueur devenait un poison mortel et qu’il suffisait de le donner à manger à un chien pour que celui-ci devînt aussitôt enragé. Mais la sueur de l’homme ne tue personne, pas plus que sa salive.

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Phobies des serpents

Posté par othoharmonie le 13 décembre 2012

 

15 cas de phobie des serpents étudiés.
15 guérisons : 14 après une séance, 1 après deux séances.
Temps moyen total pour atteindre la guérison : entre 30 minutes et 1 heure.
(1 personnes n’a pas été prise en compte après avoir renoncé à la suite d’une première séance sans résultat).

Pour en savoir plus sur les modalités de cette étude, consultez le site www.tipi.fr

Phobies des serpents dans SERPENT images-3Ce qui est redouté dans une éventuelle rencontre avec un serpent, ce n’est pas, comme l’on pourrait s’y attendre, qu’il pique et que mort s’en suive mais qu’il vienne s’entortiller dans les jambes, éventuellement dans les bras, et qu’il entrave les mouvements jusqu’à entraîner une immobilité complète. Ce ressenti forme systématiquement la base de toutes les phobies des serpents. 

Cette peur de l’immobilisation par entrave, aussi désagréable qu’elle puisse être, ne constitue jamais une menace décisive pour la survie. Pourtant, et cette phrase revient dans tous les récits, les phobiques ont peur de mourir. Selon son mécanisme fondamental, la peur fait toujours référence à une expérience qui s’est déroulée antérieurement. Dans le cas de la phobie des serpents, cette expérience se rapporte à la mort d’un jumeau partageant la même poche amniotique et doté d’un cordon ombilical plutôt long. À tort ou à raison, l’emmêlement dans le cordon semble, pour le fœtus vivant, à l’origine du décès de son jumeau. À partir de là, la peur de disparaître de façon identique s’installe et la vigilance par rapport au cordon ombilical prend des proportions souvent obsessionnelles. Par la suite, pour le fœtus, tout incident avec le cordon, celui du jumeau mort ou le sien, provoque un état de panique incontrôlable qui se renforce à chaque nouvelle situation. 

L’incident le plus courant est formé par le cordon ombilical du jumeau mort qui se dégrade au fond de la poche amniotique et qui, en se déplaçant ponctuellement, plus ou moins vivement, au gré des mouvements maternels, vient entraver les membres du fœtus vivant. L’emmêlement du fœtus dans son propre cordon, notamment lors de son retournement précédant la naissance, semble également courant. De même, à la naissance, un cordon ombilical plutôt long peut s’être entassé en bas de la poche et gêner la sortie du bébé. 

Le revécu d’une phobie des serpents passe généralement par ces incidents secondaires avant d’atteindre la mort du jumeau qui en constitue l’origine. Bien que le revécu des événements secondaires suffisent assez souvent à désactiver durablement la phobie, comme pour tous les revécus par couches successives, la guérison définitive n’intervient qu’après avoir atteint la « racine ».

Pour accéder à l’étude complète sur la phobie des serpents, commandez le livre de Luc Nicon « Tipi : technique d’identification des peurs inconscientes » aux éditions « Emotion Forte« . 

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Les Reptiles

Posté par othoharmonie le 30 octobre 2012

 

Les Reptiles dans SERPENT 220px-Snake_in_basketEn raison de sa position géographique et de son allongement nord-sud, la Champagne-Ardenne possède un peuplement intéressant de reptiles même si elle n’abrite que 12 espèces sur les 38 répertoriées en France (SHF, 1989). 

Elle constitue une limite septentrionale pour 4 espèces : Lézard vert, Couleuvre verte et jaune, Couleuvre d’Esculape et Vipère aspic. 

Sur les 12 espèces de reptiles de notre région, 10 peuvent être rencontrées sur les pelouses sèches et parmi elles, 6 y sont étroitement liées : Lézard des souches, Lézard vert, Couleuvre verte et jaune, Coronelle lisse, Couleuvre d’Esculape et Vipère aspic ; soit la presque totalité des espèces considérées comme prioritaires dans le cadre des ORGFH (seule la Vipère péliade n’est pas inféodée à ces milieux). 

Les pelouses sèches de Champagne-Ardenne n’ont pas toutes la même valeur herpétologique. En l’occurrence, celles de Champagne-Crayeuse (Lézard des souches, Coronelle), celles du Tardenois (Coronelle) et surtout celles de l’Aube et de la Haute-Marne (toutes espèces) sont les plus patrimoniales.

En effet, les reptiles sont, pour la plupart, fortement limités par les conditions climatiques et ne sont répartis que dans les zones les plus méridionales de la région.

Couvrant plusieurs centaines d’hectares il y a quelques décennies, les pelouses ont été progressivement reboisées ou mises en culture, ou se sont reboisées naturellement. Elles font aujourd’hui figure de reliques, réduites le plus souvent à quelques ares de terrains accidentés, talus ou lisières forestières. Actuellement laissées à l’abandon, l’évolution naturelle de la végétation (envahissement par les ligneux) les rend extrêmement vulnérables.  

La forte valeur patrimoniale de ces espaces a suscité l’intérêt des botanistes et des entomologistes, qui conscients du danger de les voir disparaître, ont engagé des opérations de protection. Celles-ci passent principalement par l’acquisition, ou la gestion conservatoire, de terrains par le Conservatoire du Patrimoine Régional de Champagne-Ardenne ainsi que par l’inscription des sites dans le réseau Natura 2000.

Toutefois ces mesures n’empêchent pas la fragmentation des habitats et donc des populations. Ce phénomène est lié en partie à l’intensification de l’agriculture et à la création d’infrastructures routières qui entraînent à la fois la raréfaction des sites favorables et la création d’espaces difficilement franchissables pour ces animaux. 

Pour palier à la fragmentation des habitats qui fragilise, à terme, la conservation des populations, la conservation ou le renforcement du maillage bocager est une première mesure qui aurait un impact tout à fait favorable. Par ailleurs, il pourrait être envisagé de développer d’autres corridors spécifiques en s’appuyant, de préférence, sur des éléments existants comme les bords de route, les murs de pierre, les voies ferrées désaffectées ou les ourlets forestiers. La rupture du paysage des grandes plaines agricoles par implantation de haies et de bandes enherbées serait bien entendu favorable aux reptiles. Orientations Régionales de Gestion de la Faune sauvage et de l’amélioration de la qualité de ses Habitats

Les carrières s’avèrent répondre bien souvent aux conditions écologiques recherchées par les reptiles et pourraient constituer un milieu de substitution dans la mesure où elles font l’objet d’une gestion durable appropriée. 

Les zones humides de Champagne-Ardenne sont beaucoup moins propices que les pelouses pour les reptiles. La Vipère péliade est la seule espèce prioritaire liée à ce type de milieu. Sa conservation passe par le maintien des derniers marais tourbeux du Plateau Ardennais, des crêtes préardennaises et de l’ouest marnais menacés par le reboisement (plantation de peupliers surtout) et la transformation en terres arables. Comme pour les pelouses, l’embroussaillement et l’isolement des derniers sites favorables sont également préoccupants. 

Description de cette image, également commentée ci-aprèsOutre la disparition et l’altération de l’habitat, les reptiles sont confrontés à certaines pratiques qui leur sont préjudiciables : girobroyage des jachères et milieux incultes, utilisation d’insecticides à proximité des sites occupés (diminution des espèces proies) et destruction directe par méconnaissance et crainte.

Espèce exogène Importée d’Amérique comme animal de compagnie, la Tortue de Floride a été introduite dans de nombreux plans d’eau et s’y est fort bien acclimatée. Cette espèce indésirable est recensée dans les quatre départements.

Etant donné que notre région n’abrite pas de Cistude d’Europe, le problème de compétition interspécifique ne se pose pas. Néanmoins, cette espèce ayant une forte activité prédatrice sur les larves de batraciens et d’insectes, sa répartition, son impact sur les écosystèmes et les méthodes de luttes à son encontre méritent d’être étudiés de manière plus précise. 

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Phobie des serpents

Posté par othoharmonie le 2 septembre 2012

15 cas de phobie des serpents étudiés.

15 guérisons : 14 après une séance, 1 après deux séances.
Temps moyen total pour atteindre la guérison : entre 30 minutes et 1 heure.
(1 personnes n’a pas été prise en compte après avoir renoncé à la suite d’une première séance sans résultat).

Pour en savoir plus sur les modalités de cette étude, consultez le site www.tipi.fr

Phobie des serpents dans SERPENT images-2

Ce qui est redouté dans une éventuelle rencontre avec un serpent, ce n’est pas, comme l’on pourrait s’y attendre, qu’il pique et que mort s’en suive mais qu’il vienne s’entortiller dans les jambes, éventuellement dans les bras, et qu’il entrave les mouvements jusqu’à entraîner une immobilité complète. Ce ressenti forme systématiquement la base de toutes les phobies des serpents. 

Cette peur de l’immobilisation par entrave, aussi désagréable qu’elle puisse être, ne constitue jamais une menace décisive pour la survie. Pourtant, et cette phrase revient dans tous les récits, les phobiques ont peur de mourir. Selon son mécanisme fondamental, la peur fait toujours référence à une expérience qui s’est déroulée antérieurement. Dans le cas de la phobie des serpents, cette expérience se rapporte à la mort d’un jumeau partageant la même poche amniotique et doté d’un cordon ombilical plutôt long. À tort ou à raison, l’emmêlement dans le cordon semble, pour le fœtus vivant, à l’origine du décès de son jumeau. À partir de là, la peur de disparaître de façon identique s’installe et la vigilance par rapport au cordon ombilical prend des proportions souvent obsessionnelles. Par la suite, pour le fœtus, tout incident avec le cordon, celui du jumeau mort ou le sien, provoque un état de panique incontrôlable qui se renforce à chaque nouvelle situation. 

L’incident le plus courant est formé par le cordon ombilical du jumeau mort qui se dégrade au fond de la poche amniotique et qui, en se déplaçant ponctuellement, plus ou moins vivement, au gré des mouvements maternels, vient entraver les membres du fœtus vivant. L’emmêlement du fœtus dans son propre cordon, notamment lors de son retournement précédant la naissance, semble également courant. De même, à la naissance, un cordon ombilical plutôt long peut s’être entassé en bas de la poche et gêner la sortie du bébé. 

Le revécu d’une phobie des serpents passe généralement par ces incidents secondaires avant d’atteindre la mort du jumeau qui en constitue l’origine. Bien que le revécu des événements secondaires suffisent assez souvent à désactiver durablement la phobie, comme pour tous les revécus par couches successives, la guérison définitive n’intervient qu’après avoir atteint la « racine ».

Pour accéder à l’étude complète sur la phobie des serpents, commandez le livre de Luc Nicon « Tipi : technique d’identification des peurs inconscientes » aux éditions « Emotion Forte« . 

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Rêver de Serpent

Posté par othoharmonie le 17 mai 2012

 

Le serpent est le premier animal identifié de la Bible. C’est lui qui pousse Eve à mordre dans le fruit défendu et , ainsi à transgresser la Loi de Dieu le Père puis à faire l’amour avec Adam. Le serpent représente l’instinct qui pousse à connaître. Il symbolise l’éveil et la curiosité. Il est également lié à l’instinct sexuel. Le serpent a une double nature. D’une part il élève l’esprit vers le monde spirituel en développant la connaissance, d’autre part il stimule les instincts des profondeurs en développant la sexualité. Sa nature ambiguë lui confère la capacité de faire mourir comme de guérir. C’est un animal paradoxal.

 Couleuvre à ventre rougeSerpent menaçant
Un serpent menaçant est un désir qui vient mettre l’équilibre de la rêveuse en péril. Ce désir est en général d’ordre sexuel, mais pas toujours. Il peut s’agir d’un désir de la rêveuse ou d’une autre personne à son égard. Le contexte du rêve l’exprime. Dans tous les cas, ce désir n’est pas accepté ou jugé acceptable par la rêveuse, d’où l’aspect menaçant du serpent.

Serpents lovés sur eux-mêmes
Des serpents enroulés sur eux-mêmes symbolisent le cercle de la vie ou le cycle vital. Ils représentent un moment de ressourcement ou le besoin impérieux de celui-ci, si la rêveuse traverse une période de fatigue. Cette image est puissante et peut constituer une sorte de reconstituant psychique suite à des bouleversements. La rêveuse doit se protéger mieux des difficultés de son existence.

Serpent qui parle
Un serpent qui parle représente l’univers de la connaissance et de la sagesse. Ses paroles sont des messages de la part profonde de la rêveuse, celle qui sait ce qui est bon de faire ou de ne pas faire. Il est souhaitable d’écouter de telles paroles. Si ces dernières ne sont pas distinctes, il s’agit de rechercher la sagesse en soi-même, car la situation de la rêveuse l’appelle.

Serpent qui s’éveille
Un serpent endormi qui s’éveille symbolise un désir longtemps refoulé qui vient à la conscience de la rêveuse. Cette énergie vitale comporte une part liée à la sexualité et à la créativité. Il est essentiel de tenir compte de cet éveil car il vient des fondements de l’être de la rêveuse. Il ne faut pas en avoir peur mais chercher à mieux le connaître et le comprendre.

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Serpent des Pyrénées

Posté par othoharmonie le 13 mai 2012


messe de Saint-Sécaire (Gascogne) (D’après « Les Légendes des Hautes-Pyrénées » paru en 1855

et « Revue de l’Agenais » paru en 1882)

 

LE SERPENT
Serpent des Pyrénées dans SERPENT 451px-Dendroaspis_polylepis_01Une légende gasconne affirme qu’il y avait autrefois, dans la Montagne (les Pyrénées), un Serpent long de cent toises, plus gros que les troncs des vieux chênes, avec des yeux rouges, et une langue en forme de grande épée. Ce Serpent comprenait et parlait les langues de tous les pays ; et il raisonnait mieux que nul chrétien n’était en état de le faire. Mais il était plus méchant que tous les diables de l’enfer, et si goulu que rien ne pouvait le rassasier.

Nuit et jour, le Serpent vivait au haut d’un rocher, la bouche grande ouverte comme une porte d’église. Par la force de ses yeux et de son haleine, les troupeaux, les chiens et les pâtres, étaient enlevés de terre comme des plumes, et venaient plonger dans sa gueule. Cela fut au point que nul n’osait aller garder son bétail à moins de trois lieues de la demeure du Serpent. Alors, les gens du pays s’assemblèrent, et firent tambouriner dans tous les villages : « Ran tan plan, ran tan plan, ran tan plan. Celui qui tuera le Serpent, sera libre de toucher, pour rien, sur la Montagne, cent vaches avec leurs veaux, cent juments avec leurs poulains, cinq cents brebis et cinq cents chèvres. »

En ce temps-là vivait un jeune forgeron, fort et hardi comme Samson, avisé comme pas un. « C’est moi, dit-il, qui me charge de tuer le Serpent, et de gagner la récompense promise. » Sans être vu du Serpent, il installa sa forge dans une grotte, juste au-dessous du rocher où demeurait la male bête. Cela fait, il se lia, par la ceinture, avec une longue chaîne de fer, et plomba solidement l’autre bout dans la pierre de la grotte. « Maintenant, dit-il, nous allons rire. »

Alors, le forgeron plongea dans le feu sept barres de fer grosses comme la cuisse, et souffla ferme. Quand elles furent rouges, il les jeta dehors. Par la force des yeux et de l’haleine du Serpent, les sept barres de fer rouges s’enlevèrent de terre comme des plumes et vinrent plonger dans sa gueule. Mais le forgeron fut retenu par sa chaîne, et il rentra dans la grotte. Une heure après, sept autres barres de fer rouge, grosses comme la cuisse, s’enlevèrent de terre comme des plumes et vinrent plonger dans la gueule du Serpent. Mais le forgeron fut retenu par sa chaîne, et il rentra dans la grotte.

Ce travail dura sept ans. Les barres de fer rouge avaient mis le feu dans les tripes du Serpent. Pour éteindre sa soif, il avalait la neige par charretées ; il mettait à sec les fontaines et les gaves. Mais le feu reprenait dans ses tripes, chaque fois qu’il avalait sept nouvelles barres de fer rouge. Enfin, la male bête creva. De l’eau qu’elle vomit en mourant, il se forma un grand lac. Alors, les gens du pays s’assemblèrent, et dirent au forgeron : « Ce qui est promis sera fait. Tu es libre de toucher, pour rien, sur la Montagne, cent vaches avec leurs veaux, cent juments avec leurs poulains, cinq cents brebis et cinq cents chèvres. »

Un an plus tard, il ne restait plus que les os du Serpent sur le rocher dont il avait fait sa demeure. Avec ces os, les gens du pays firent bâtir une église. Mais l’église n’était pas encore couverte, que la contrée fut éprouvée, bien souvent, par des tempêtes et des grêles comme on n’en avait jamais vu. Alors, les gens comprirent que le Bon Dieu n’était pas content de ce qu’ils avaient fait, et ils mirent le feu à l’église.

LA MESSE DE SAINT SÉCAIRE
Pour se garder d’une sorcière sans être passible de châtiment, on affirmait encore au XIXe siècle qu’il fallait bien surveiller celle qui voulait vous donner du mal. Quand elle passe près de vous et quand elle étend le bras pour faire sa mauvaise œuvre, dites en vous-même : « Que le Diable te souffle au derrière. ». Aussitôt, la sorcière pâtit cent fois plus que vous n’auriez pâti, et vous n’aurez plus rien à craindre d’elle. Pareille chose arrive, quand vous la voyez venir de loin, si vous dites, toujours en vous-même : « Je te doute. Je te redoute. Pet sans feuille. Monte en haut de la cheminée. »

2855658832_small_1 dans SERPENTIl y a toutefois quelque chose de bien plus rare et de pire que le mal donné par les sorcières. C’est la messe de saint Sécaire. L’homme à qui elle est adressée sèche peu à peu, et meurt sans qu’on sache pourquoi ni comment, et sans que les médecins y voient goutte. Bien peu de curés savent la messe de saint Sécaire, et les trois quarts de ceux qui la savent ne la diront jamais, ni pour or, ni pour argent. Il n’y a que les mauvais prêtres qui se chargent d’un pareil travail. Ces prêtres ne demeurent jamais deux jours de suite dans le même endroit. Ils marchent toujours la nuit, pour s’en aller, aujourd’hui dans la Montagne, demain dans les Grandes Landes de Bordeaux ou de Bayonne.

La messe de saint Sécaire ne peut être dite que dans une église où il est défendu de s’assembler, parce qu’elle est à moitié démolie, ou parce qu’il s’y est passé des choses que les chrétiens ne doivent pas faire. De ces églises, les hiboux, les chouettes et les chauves-souris font leurs paradis. Les Bohèmes y viennent loger. Sous l’autel, il y a tout plein de crapauds qui chantent.

Le mauvais prêtre amène avec lui sa maîtresse, pour lui servir de clerc. Il doit être seul dans l’église avec elle, et avoir fait un bon souper. Sur le premier coup de onze heures, la messe commence par la fin, et tout à rebours, pour finir juste à minuit. L’hostie est noire et à trois pointes. Le mauvais prêtre ne consacre pas de vin. Il boit l’eau d’une fontaine où on a jeté un enfant mort sans baptême. Le signe de la croix se fait toujours par terre, et avec le pied gauche. Il se passe encore, à la messe de saint Sécaire, beaucoup d’autres choses que personne ne sait, et qu’un bon chrétien ne pourrait voir sans devenir aussitôt aveugle et sourd-muet pour toujours.

Voilà comment certaines gens s’y prenaient pour faire sécher peu à peu leurs ennemis, pour les faire mourir mystérieusement. On pensait que les mauvais prêtres et les gens les payant pour ce travail auraient un grand compte à rendre, le jour du dernier jugement. Aucun curé ni évêque, pas même l’archevêque d’Auch, n’avait le droit de leur pardonner.

Il y aurait une contre-messe permettant de se garder contre la messe de saint Sécaire. Elle aurait le pouvoir de faire sécher peu à peu le mauvais prêtre et les gens qui l’ont payé. Ils sèchent peu à peu, et meurent sans savoir ni pourquoi ni comment, et sans que les médecins y voient goutte.

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Boa arc-en-ciel ou Epicrates

Posté par othoharmonie le 13 mai 2012

 

 

un genre de serpents de la famille des Boidae. Ils sont appelés Boa arc-en-ciel ou serpent foulard

Les espèces de ce genre se rencontrent aux Antilles, en Amérique du Sud et en Amérique centrale.

 Epicrates cenchriaIl existe un dizaine de sous-espèces de boa arc-en-ciel, mais le boa arc-en-ciel Brésilien est celui le plus souvent gardé en captivité. On en retrouve quand même d’autres sous-espèces sur le marché et les plus fréquentes après le Brésilien sont le boa arc-en-ciel Colombien et le boa arc-en-ciel d’Argentine. Le boa arc-en-ciel doit son nom à ses écailles luisantes qui lui donne un aspect mouillé et multicolore. Il est de couleur orange rougeâtre parfois, avec de multiples cercles vides sur le dos et des taches rodes noires sur les blancs.

 

Le boa arc-en-ciel n’est pas un serpent de débutant. Cependant, quelqu’un avec de l’expérience en boa/python n’aura aucune difficulté à garder ce serpent en captivité. Il demande un grand taux d’humidité qu’il est impérial de respecter si on veut qu’il soit en santé. On doit lui fournir un terrarium d’au moins 40 gallons, quoique plus grand est vraiment l’idéal.

Relativement calme comme serpent. Les bébés sont souvent nerveux et mordent tout ce qui bouge, mais avec des manipulations régulières, ils peuvent devenir assez faciles à prendre. On les trouve au sud du Venezuela, au Guyana jusqu’à la forêt amazonienne au Brésil. Il peut vivre jusqu’à 20 ans.

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Boomslang, Serpent des arbres

Posté par othoharmonie le 13 mai 2012

 

Dispholidus typus, unique représentant du genre Dispholidus, est une espèce de serpent venimeux de la famille des Colubridae.

Son nom français est Serpent des arbres ou Boomslang. Son nom signifie serpent arboricole en afrikaans et en néerlandais (boom, signifiant arbre, et slang, serpent).

Dispholidus typusCette espèce se rencontre sur un large territoire couvrant tout ou partie de l’Afrique de l’Ouest, de l’Afrique de l’Est, de l’Afrique centrale et de l’Afrique australe.

Dispholidus typus mesure entre 100 à 160 cm à l’âge adulte mais peut, parfois, dépasser les 180 cm. Ses yeux sont très grands et ont une pupille ronde. Sa couleur est très variable, les mâles adultes sont vert clair avec des écailles bordées de noir ou de bleu, les femelles adultes sont brunes. Les juvéniles sont gris-bleu et ne prennent leur coloration adulte qu’après plusieurs années.

Dispholidus typus est ovipare. Les œufs ont une assez longue période d’incubation.

Dispholidus typus est un serpent diurne, principalement arboricole. Son régime alimentaire comprend des caméléons, des lézards arboricoles, des grenouilles et occasionnellement de petits mammifères, des oiseaux et des œufs qu’il avale entier. Pendant les périodes froides, il hiberne pour de courtes périodes, souvent enroulé à l’intérieur de nids fermés d’oiseaux comme ceux des tisserins.

Alors que la plupart des membres de la famille des Colubridae qui sont considérés comme venimeux sont pratiquement inoffensifs pour les humains, car ils ont de petites glandes à venin, relativement peu de venin, ou que leur venin est inefficace chez l’Homme, Dispholidus typus dispose d’un venin très puissant qu’il inocule par l’intermédiaire de grands crocs situés à l’arrière de la mâchoire. Le venin de Dispholidus typus est essentiellement une hémotoxine. Celle-ci inhibe le processus de coagulation du sang et la victime meurt à la suite de saignements internes et externes. D’autres signes et symptômes sont les Boomslang, Serpent des arbres dans SERPENT 320px-Black_mambasuivants : maux de tête, nausées, somnolence et troubles mentaux. Parce que le venin est lent à agir, les symptômes peuvent ne se manifester que plusieurs heures après la morsure. Cela donne le temps de se procurer le sérum mais cela peut conduire les victimes à sous-estimer la gravité de la morsure. La victime peut aussi se sentir mieux quelques heures après et immédiatement avant le décès va perdre du sang par tous les orifices de son corps.

Adulte, Dispholidus typus a de 4 à 8 mg de venin. Cinq milligrammes suffisent à tuer un homme.

En 1957, l’herpétologiste Karl Schmidt est mort après avoir été mordu par un Dispholidus typus. D.S. Chapman affirme que, entre 1919 et 1962, il y a eu huit graves morsures de Dispholidus typus, dont deux ont été mortelles. La société South African Vaccine Producers (l’ancien Institut sud-africain de recherche médicale) fabrique un sérum monovalent contre les morsures de Dispholidus typus.

Dispholidus typus est un serpent craintif qui ne mord généralement que lorsqu’on tente de le manipuler, le capturer ou le tuer.

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Le Cobra Royal

Posté par othoharmonie le 13 mai 2012

 

Le Cobra Royal dans SERPENT 220px-Ophiophagus_hannah2Le Cobra royal est le plus long serpent venimeux du monde. Il mesure en moyenne entre 3 et 5 mètres de long. Les plus grands spécimens peuvent atteindre une longueur de 5,5 m. Toutefois, un cobra royal élevé dans un zoo de Londres a atteint la taille record de 5,71 m. Quand ce serpent veut impressionner une proie ou bien quand il se sent menacé, à l’instar des cobras, il déploie sa « coiffe » et dresse verticalement sa tête ainsi une partie de son corps.

Les soldats grecs et macédoniens d’Alexandre le Grand mentionnent des rencontres avec un énorme serpent qui pouvait accomplir ces prouesses, et seul le Cobra royal correspond à une telle description.

Son poids peut atteindre 10 kg. Sa peau est noire, verdâtre ou brune, souvent avec des barres blanches ou jaunes ; lorsque le serpent est encore jeune, ces lignes sont plus distinctes.

Le Cobra royal a une longévité de 20 ans. Il a également une acuité visuelle excellente qui en fait un chasseur hors pair. C’est l’un des rares serpents, avec le Mamba noir  à être territorial, ce qui leur vaut une réputation d’agressivité étant donné qu’a contrario des autres serpents, il fuit plus rarement devant le danger, l’affrontant parfois pour protéger son territoire.

Comme son nom scientifique (Ophiophagus) l’indique, cette espèce est ophiophage et se nourrit principalement d’autres serpents ; principalement les couleuvres (notamment les plus grandes espèces tels que les Ptyas. Il peut aussi s’attaquer à des espèces venimeuses comme les serpents coraux asiatiques ou les bungares ; ou plus grandes que lui tels que les pythons molure et réticulé. Cannibale, il n’hésite pas à attaquer d’autres cobras tels que le cobra à lunettes ou d’autres spécimens plus petits de la même espèce. Il est possible que la vipère de Russell fasse aussi partie de son régime alimentaire.

S’il n’a plus d’autres choix, il peut chasser d’autres petits vertébrés : lézards (varans, geckos…), souris, rats. Il chasse principalement de jour, à vue, et est donc classé comme diurne.

220px-King-Cobra2 dans SERPENTÀ dose équivalente, le venin du Cobra royal est moins toxique que celui du Mamba noir et du Taïpan, mais le volume (7 ml) par morsure est tellement important qu’il peut tuer même un éléphant en trois heures ou l’équivalent de vingt à trente êtres humains. La dose létale 50 (DL50) du Cobra royal est de 1,31 mg/kg en intraveineuse, celle du Mamba noir est de seulement 0,25 mg/kg en intraveineuse. Quant à celle du Taïpan, elle est de 0,013 mg/kg en intraveineuse. Néanmoins la grande quantité de venin injecté rend la morsure du Cobra royal extrêmement dangereuse. Cependant on impute à ce serpent bien moins d’accidents qu’au Cobra indien ou même aux vipéridés du genre Daboia et Echis qui sont responsables de la grande majorité des envenimations en Asie.

Son venin contient une neurotoxine qui attaque le système nerveux de la victime et induit rapidement une vision brouillée, des vertiges, et une paralysie faciale. Dans les minutes et les heures qui suivent, le système respiratoire cesse de fonctionner, et la victime tombe dans un coma hypoxique. La mort s’ensuit par asphyxie.

Deux types de sérum anti-venin sont réalisés spécifiquement pour traiter les morsures de cobra royal. La Croix-Rouge de Thaïlande en produit un, et le Central Research Institute en Inde produit l’autre. Les deux sont réalisés en faibles quantités, et ne sont pas distribués très largement. Dans les cas d’envenimations sévères une respiration artificielle doit être mise en œuvre.

Les cobras royaux n’ont pas de prédateurs naturels, bien que les mangoustes soient réputées pour attaquer les jeunes et voler les œufs. Cependant la plus grande menace est due à l’empiètement des hommes sur son territoire et à la perte de son habitat qui conduit à une chute du nombre de ces serpents.

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Le venin du Mamba noir

Posté par othoharmonie le 13 mai 2012

 

 Dendroaspis polylepisLe venin du mamba noir contient des neurotoxines et des cardiotoxines. Sa morsure inocule en général 100 à 120 mg de venin, mais cela peut aller jusqu’à 400 mg, 10 à 15 mg de son venin étant mortel pour un humain adulte qui succombe entre 10 et 20 minutes après l’injection.

La létalité de sa morsure dépend d’un certain nombre de facteurs, tels que la quantité de venin injecté et l’emplacement de la morsure. Cependant, si le venin atteint la circulation sanguine rapidement, les risques de mortalité augmentent drastiquement. Le premier symptôme d’une morsure est une douleur locale dans la zone de la morsure, cependant moins douloureuse que celle des serpents disposant d’un venin chargé d’hémotoxines. Puis la victime sent des fourmillements à ses extrémités, cligne des yeux, sa vision se rétrécit, elle se met à transpirer et à saliver de manière excessive, puis perd le contrôle de ses muscles (d’abord la bouche et la langue). Si la victime ne reçoit pas de soins appropriés très rapidement, les symptômes progressent, et elle éprouve alors des nausées, perd son souffle, est confuse, a des problèmes pour respirer et se paralyse. Elle peut éventuellement être prise de convulsions, d’un arrêt respiratoire, d’un coma, ou mourir de la suffocation résultant de la paralysie des muscles respiratoires.

Bien qu’avec un traitement il soit possible de soigner 99 % des victimes, si la morsure n’est pas traitée, le taux de mortalité est de 100 %. La paralysie causée par le venin n’est pas permanente, bien que la victime ait besoin de respirer artificiellement jusqu’à ce que son propre système immunitaire ait complètement nettoyé le sang de toute trace du venin.

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La Couleuvre obscure de l’Est

Posté par othoharmonie le 13 mai 2012

 

La Couleuvre obscure de l'Est dans SERPENT 398px-Natrix_natrix_0671La couleuvre obscure de l’Est est le plus long serpent au Canada. Ce reptile inoffensif pour les humains vit en Ontario. La principale cause de son déclin est la perte d’habitat au profit de l’agriculture et de l’urbanisation. Parcs Canada travaille avec ses partenaires pour protéger cette espèce.

Son corps est le plus souvent noir brillant avec le menton et la gorge blanchâtres. Les jeunes couleuvres ont des motifs tachetés. Elles sont plus pâles que les adultes et leur couleur s’obscurcit avec le temps.

La couleuvre obscure de l’Est grimpe bien aux arbres. Elle se nourrit surtout d’œufs d’oiseaux, d’oisillons, d’insectes et de petits mammifères : l’écureuil gris est le plus gros animal qu’elle est capable d’attraper.

Ses prédateurs naturels sont les visons, les buses, les coyotes et les ratons laveurs.

Au Canada, cette couleuvre peut vivre jusqu’à 25 ou 30 ans. Son rythme de reproduction est plutôt lent. En effet, elle a besoin de 10 à 12 ans pour devenir adulte et la femelle pond des oeufs seulement aux deux ans.

Son habitat préféré est l’orée des bois : là où la forêt de feuillus rencontre des espaces ouverts comme les champs, les clairières ou les étangs. Elle trouve aussi refuge et nourriture près des bâtiments abandonnés.

Les couleuvres, comme tous les serpents, sont des animaux à sang froid : beaucoup de leurs habitudes servent à trouver la bonne température pour vivre.

 

Voir le PDF en détailcouleuvre obscure de l’Est (Elaphe spiloides)

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Les Couleuvres

Posté par othoharmonie le 13 mai 2012

 

 Lampropeltis triangulum triangulumLa plupart des couleuvres appartiennent à la famille des Colubridae et des Lamprophiidae, mais on trouve également dans cette famille des serpents appelés ratiers (genre Boiga entre autres), serpents volants (genre Chrysopelea), coronelle (genre Coronella), serpents rois (genre Lampropeltis)… ainsi que de nombreuses espèces qui n’ont pas de nom vernaculaire français.

Le terme « couleuvre » est aussi utilisé en Guyane pour désigner certains Boidae (serpents qui utilisent leur venin).

Bien que considérées comme non venimeuses pour l’homme, certaines couleuvres possèdent malgré tout des crochets à venin même si ce venin est nettement moins puissant que chez la plupart des autres serpents venimeux. Ces crochets, peu mobiles, sont situés au fond de la mâchoire supérieure et sont cannelés. Ils sont utilisés sur les proies prises dans la gueule de l’animal, et non pour mordre (exemple : la couleuvre de Montpellier )

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Quelques couleuvres

Posté par othoharmonie le 13 mai 2012

 

La Couleuvre à collier, Natrix natrix, est une espèce de serpents de la famille des Colubridae.

Cette couleuvre est un serpent non venimeux d’Europe. Son collier clair, ses pupilles rondes, et ses larges écailles frontales la distingue des Vipères, dont elle contribue à limiter la population. Elle se distingue également par une allure plus fine, tandis qu’elle peut dépasser les 60 cm de longueur et atteindre 150 cm.

Lorsque la couleuvre à collier est dérangée, sa première défense est la fuite. Elle a tendance à se sauver en nageant à grande vitesse à la surface de l’eau. Sinon, elle peut siffler fortement, simuler une attaque en frappant sans ouvrir vraiment la gueule. Il est extrêmement rare qu’elle se défende en mordant. Si on la saisit, elle s’enroule autour de son agresseur, et sécrète une forte odeur en déversant le contenu malodorant de ses glandes cloacales. Elle peut aussi simuler la mort et de mettant inerte sur le dos, la bouche ouverte et la langue pendante.

La couleuvre à collier est une espèce protégée sur l’ensemble du territoire métropolitain français

Détail de la tête de Natrix natrix avec, en couleur, l'écaille temporale (en rouge), les écailles post-oculaires (en vert) et l'écaille préoculaire (en bleu).

La Couleuvre vipérine (Natrix maura) est une espèce de serpent de la famille des colubridés

Elle se rencontre en Europe (France, Espagne, Portugal, Suisse, Italie) ainsi qu’en Afrique du Nord (Algérie, Tunisie, Maroc et Libye). On la rencontre également sur certaines îles alentours comme la Sardaigne.

Natrix maura fréquente généralement des sous-bois et milieux humides, vivant souvent non loin de points d’eau (mares, lacs ou cours d’eau n’ayant pas beaucoup de courant).

Elle est appelée « vipérine » car ses motifs ressemblent à ceux de certaines vipères. Contrairement à celles-ci, elle ne possède pas de venin et présente des pupilles rondes et non fendues verticalement. Elle est souvent confondue, de ce fait, avec Vipera aspis var. atra de couleur grise et Vipera aspic var. fransciredi (marron orangé) avec qui elle partage une partie de son aire de répartition. Cette stratégie adaptative lui permet de faire croire à de potentiels prédateurs qu’elle est venimeuse, à l’instar de la vipère aspic.

Cette confusion a par ailleurs donné naissance au mythe de « l’aspic d’eau » qui serait une vipère vivant dans les cours d’eau. Il s’agit en réalité de la couleuvre vipérine et non de la vipère aspic puisque cette dernière ne fréquente généralement pas les milieux humides.

Quelques couleuvres dans SERPENT 220px-Natrix_maura_02_by-dpc

 

Coronella est un genre de serpents de la famille des Colubridae. Les membres de ce genre sont couramment appelés coronelles.

Les espèces de ce genre se rencontrent en Afrique du Nord, sur une grande partie du continent eurasien, de la France à la Russie, et en Inde.

Les membres de ce genre dépassent rarement les 60 cm de longueur. Leur cou est peu marqué, de sorte que le tête s’inscrit dans le prolongement du corps. Leurs pupilles sont rondes. Les dents de la mâchoire supérieure sont plus grandes vers l’arrière de la gueule. Le corps est presque cylindrique et couvert d’écailles lisses. Les sous-caudales sont jumelées.

Un serpent grisâtre est lové sur des rochers

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Couleuvre à ventre rouge

Posté par othoharmonie le 13 mai 2012

Cette espèce se rencontre à l’est de l’Amérique du Nord, au sud du Québec, ainsi qu’.

  • au Canada dans le Sud-Est du Saskatchewan, dans le Manitoba, en Nouvelle-Écosse, en Ontario, au Québec et dans l’Île-du-Prince-Édouard ;
  • dans l’Est des États-Unis dans le Minnesota, dans l’Iowa, dans le Nebraska, dans l’Est du Kansas, dans l’Est de l’Oklahoma, dans le Dakota du Sud, dans le Dakota du Nord, dans l’Est du Texas, dans le Missouri, dans l’Arkansas, en Louisiane, dans le Wisconsin, dans l’Illinois, dans le Michigan, dans l’Indiana, dans l’Ohio, dans le Kentucky, dans le  Couleuvre à ventre rougeTennessee, dans le Mississippi, dans l’Alabama, en Géorgie, dans le Nord de la Floride, en Caroline du Sud, en Caroline du Nord, en Virginie, en Virginie-occidentale, en Pennsylvanie, dans le Delaware, dans le Maryland, dans le New Jersey, dans l’État de New York, dans le Connecticut, dans le Massachusetts, dans le Vermont, dans le Sud du New Hampshire et dans le Sud du Maine.
  • Elle mesure environ de 20 à 30 cm de longueur. La couleur de son corps est brun, gris ou noir et le ventre est rouge orangé vif. Son cou est orné de trois taches claires.
  • Cette espèce niche sous des troncs d’arbres, des tas de bois, des terrains boisés ou découverts. Contrairement aux autres couleuvres, celle-ci sort rarement se chauffer au soleil.
  • La Couleuvre à ventre rouge se nourrit presque exclusivement de vers de terre.
  • La Couleuvre à ventre rouge possède des écailles carénées et une plaque anale divisée. Cette espèce est ovovivipare et donne naissance à une portée de trois à douze petits.

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La Vipère

Posté par othoharmonie le 13 mai 2012

Ce serpent est somme toute très dur à confondre avec les colubridés de nos régions, et il n’y a guère qu’avec ses 3 cousines françaises que l’identification peut parfois être problématique (Vipère péliade, Vipère de Séoane et Vipère d’Orsini).

Fichier:ViperaAspis 1468AE1.jpgLa vipère dépasse rarement 60cm adulte, pouvant néanmoins atteindre exceptionnellement 90cm (les mâles le plus souvent). Sa robe peut aller du gris clair ou brun/rouille. Celle-ci est toujours bariolée de motifs sombres plus ou moins en zig zag sur le dos. A noter qu’il existe une exception à cette règle: des vipères complètement noires (forme mélanique). Celles-ci se trouvent en montagne dans l’est de la France, au nord de l’Italie et en Suisse.

Sa tête est très bien marquée par rapport au cou, d’aspect un peu « triangulaire » vu de dessus. La vipère aspic arbore une sorte de nez retroussé qui là aussi est très reconnaissable et ne prête à aucune forme de confusion avec une couleuvre. Ce museau est moins marqué chez les autres espèces de vipères françaises. Autre détail majeur: La pupille des vipères est verticale, tandis que celle-ci est ronde chez tous les colubridés français.

La vipère aspic est présente partout en France à l’exception de l’extrême nord du pays. Sa cousine péliade occupe quant à elle la moitié nord du pays. La vipère de Séoane est cantonnée à une petite région des Pyrénées tandis que la vipère d’Orsini se trouve dans les alpes maritimes. C’est un animal diurne, devenant nocturne dès que les températures lui permettent (à partir de mai/juin), par conséquent à moins de se trouver en montagne, il est très peu probable d’en croiser une active le jour en plaine en plein mois d’août…

Ce serpent est très peureux et bien moins agressif que la plupart des couleuvres, ne mordant que si ouvertement agressée, mise en danger ou blessée. La plupart des accidents (85% des envenimations recensées) sont le fruit de morsures aux mains, donc sur des personnes ayant voulu s’en saisir… Autre chiffre très parlant: il y a statistiquement plus de chance d’être frappé par la foudre en France que d’être mordu accidentellement par une vipère (sans l’avoir vu quoi…).

Sur les 4 espèces de vipères présentes en France, seules deux ont entrainé des décès humains: la vipère aspic et la péliade. Ces décès sont principalement dû à des morsures non traitées… Il faut savoir que la toxicité des venins est variable en fonction de l’espèce de vipère (l’aspic venant de loin en tête) mais aussi en fonction de la localité de l’animal, ainsi les vipères aspic du sud-ouest français (Vipera aspis zinnikeri, reconnaissable grâce à une ligne dorsale brune en plus des motifs en zig-zag) possèdent un venin 4 fois plus toxique que ses cousines du reste du pays.

La vipère est un animal discret, aux mouvements lents sauf quand dérangée. Elle reste immobile, misant sur son mimétisme pour ne pas attirer l’attention, puis s’enfuyant lentement quand le danger est passé. Elle fréquente des biotopes secs de broussailles, de friches, les abords de sous-bois ou les zones de roches (éboulis) où elle peut facilement trouver le gite et le couvert.

Jeune, elle se nourrit de lézards, de grenouilles, d’insectes… Adulte elle préfèrera les rongeurs qu’elle chasse à l’affut. Une fois la proie à proximité, elle lui inoculé son venin puis se met à sa recherche, pistant à l’odeur le chemin emprunté par le rongeur jusqu’au lieu où, mort, celui-ci git.

La Vipère dans SERPENT 265px-ViperaAspis_1469AEA noter que la vipère d’orsini est protégée par la convention de Berne (annexe 2), idem pour les 3 autres espèces (annexe 3). Mais seulement la vipère d’Orsini et la vipère de séoane eut égard à leur rareté (ainsi que l’ensemble des colubridés de France) sont protégés stricto sensu par la loi française (L415.3 du code de l’environnement: six mois de prison et 9000€ d’amende en cas de destruction, de maintenance, de transport ou de vente). Les deux autres espèces de vipère peuvent être tuées eut égard au danger qu’elles peuvent représenter MAIS ne peuvent être mutilées ou déplacées ou maintenues ou vendues (art2 de l’arrêté du 22 juillet 1993)…

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Vipère et pharmacie

Posté par othoharmonie le 13 mai 2012

 

 Vipère du GabonOutre leur utilisation dans la préparation de la thériaque, on considérait au XVIIe siècle que la chair de vipère était le meilleur antidote aux envenimations causée par cette espèce ou par d’autres. Les animaux, dans certaines régions étaient élevés dans des vipèreries, lieux qui survécurent jusqu’au XIXe siècle. L’ignorance autour de leur biologie en faisait de véritables panacées.

Certains médecins ou pharmaciens de cette époque, comme Moïse Charas qui publie une étude assez sérieuse à leur sujet en 1670, en avaient fait leur spécialité. Sa pratique est encore empreinte du poids des connaissances du Moyen Âge et d’un peu d’alchimie. Il se spécialise notamment sur les vipères. Outre leur utilisation dans la préparation de la thériaque, on considérait à son époque que la chair de ces animaux était le meilleur antidote aux envenimations causées par cette espèce ou par d’autres. L’ignorance autour de leur biologie en faisait de véritables panacées. Charas publie en 1669 les Nouvelles expériences sur la vipère, les effets de son venin, et les remèdes exquis que les artistes peuvent tirer du corps de cet animal où il étudie son anatomie, sa reproduction et ses mœurs et, même s’il continue à propager certaines croyances erronées, il établit notamment une meilleure connaissance de leurs vertus thérapeutiques. Charas fut d’ailleurs en opposition avec Francesco Redi au sujet de la formation du venin, Charas affirmant que la salive de l’animal devenait toxique seulement si celui-ci était en colère, tandis que Redi pensait qu’elle était constamment toxique.

C’est probablement Francesco Redi (1626-1697) qui fut l’un des premiers à démontrer comment le venin de la vipère était injecté et qu’il était sécrété par une glande située dans la tête de l’animal.

Le venin de vipère est quelquefois utilisé dans des préparations pharmaceutiques visant à dissoudre un éventuel bouchon de cérumen.

L’ancrod est un extrait de venin d’une vipère de Malaisie (Calloselasma rhodostoma) ayant une activité anticoagulante importante par destruction rapide du fibrinogène, protéine intervenant dans la formation des caillots. L’ancrod a été testé dans différentes maladies et semblent avoir une certaine efficacité dans les accidents vasculaires cérébraux pris très précocement.

La chair de vipère était réputée, au XVIIe siècle, avoir des vertus revigorantes permettant d’allonger la durée de vie. Elle n’était pas consommée comme telle, mais donnée à manger à de la volaille, cette dernière aboutissant sur la table des élites.

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