Caméléon casqué du Yémen

Posté par othoharmonie le 31 mai 2015

 

 

Chamaeleo_calyptratus_femaleCe caméléon est considéré comme « solitaire », car il supporte très mal d’avoir un autre caméléon en face de lui. Lors d’une intimidation, il est possible que le caméléon ait un changement de comportement. Il gonfle les flancs et change de couleurs avec des couleurs assez vives. Il ouvre la gueule et souffle jusqu’à ce que l’un des deux soit dominé et parte. Le mâle peut atteindre 50 à 60 cm de long, est de couleur verte avec des rayures jaunes et orange contrairement aux femelles qui sont uniformément bleues ou vertes. Il possède sur la tête un casque imposant caractéristique.

Le caméléon casqué fréquente les zones humides avec une forte amplitude thermique (25-30 °C le jour et 20 °C la nuit). On peut l’observer dans les zones cultivées, ou au sommet des arbres.

Le plus couramment élevé en terrarium. Il est aussi l’un des plus spectaculaires et un des plus productifs puisqu’il peut pondre plusieurs dizaines d’œufs par an. (max. de 250.).
C’est un lézard long d’une cinquantaine de centimètres pour le mâle et 35 centimètres pour la femelle qui provient des plateaux de l’Arabie ainsi que de ceux du Yémen.
Il s’élève assez facilement en captivité à condition de respecter certains paramètres.
S’agissant d’une grande espèce arboricole, le terrarium se doit d’être construit en hauteur. Les caméléons ont une croissance extrêmement rapide (ils passent de 8 cm à la naissance à 30 cm en 4 mois !)

C’est l’un des caméléons les plus agressifs aussi bien a l’égard des autres caméléons (de même espèces ou pas), qu’envers son éleveur. Il peut arriver aussi qu’un sujet soit plus doux et se laisse manipuler, mais en général, ce n’est pas le cas. Le calyptratus mérite d’être élevé pour ses couleurs vives et parce qu’il s’adapte en captivité, mais il ne faut pas oublier que c’est loin d’être le caméléon le plus pacifique. Contrairement à beaucoup d’idées reçues, les caméléons casqués doivent vivre en volière et non en terrarium. Ce choix de cage est dicté pour deux raisons : premièrement l’hygrométrie étant assez élevée pour sa maintenance, la cage doit obligatoirement être très bien ventilée et deuxièmement les caméléons sont assez sensibles au stress. Ils ne doivent en aucun cas voir leur propre reflet dans une vitre car ils prendraient cette image pour un congénère voulant empiéter sur leur territoire. La dimension de la volière pour un caméléon adulte doit être au minimum de 60 centimètres de base pour 120 centimètres de hauteur. Ces animaux ne sont pas conseillés si la «manipulation» est votre priorité et doivent impérativement être logés individuellement.

Il faudra installer dans votre volière un certain nombre d’équipements indispensables à la maintenance de ces animaux. Tout d’abord il faudra leur fournir de la chaleur et des ultra-violets. Pour cela deux solutions s’offrent à vous : soit en plaçant une lampe à vapeur de mercure qui vous fournira ces deux éléments soit en installant une lampe chauffante complétée par un néon UV 5.0. Les ultra-violets permettent de synthétiser la vitamine D3 qui sert à fixer le calcium dans leur organisme. La première solution est la plus conseillée car les lampes à vapeur de mercure émettent un rayonnement ultra-violets beaucoup plus efficace, ont une durée de vie nettement plus longue et permettent d’avoir des cages sans trop de fils électriques. La température au point chaud devra être de 32°C, le point froid à 24°C et il faudra garder un point chaud nocturne aux Caméléon casqué du Yémen dans CAMELEON 220px-Jemencham%C3%A4leon_Chamaeleo_calyptratusalentours de 24°C. Quant à l’éclairage, vos lampes et néons devront être allumés 12 heures par jour; il faudra obligatoirement respecter le cycle jour/nuit sous peine de perturber le rythme biologique de votre lézard.

Les caméléons sont matures vers l’âge de 6 mois mais il est fortement recommandé de ne pas accoupler les femelles avant 12 mois afin de ne pas freiner leur croissance et surtout éviter tout risque de rétention d’œufs. La ponte se produit environ 1 mois après les accouplements. Peu de temps avant la ponte, les femelles creusent un terrier et y déposent leurs œufs. Généralement une ponte de caméléon casqué comprend une cinquantaine d’œufs mais certaines femelles peuvent produire jusqu’à 70 œufs.

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REVER DE CAMELEON

Posté par othoharmonie le 31 mai 2015

 

290px-FurciferLabordiLes rêves nous indiquent dans un langage symbolique ce qu’il y a derrière une image, la représentation d’un souvenir auquel s’est attachée une interprétation personnelle.

Il est donc important de lire les définitions des symboles (objet ou personnes de votre rêve de 2 façons différentes : en fonction de votre vécu et dans le sens universel.

Votre rêve est en relation avec le symbole caméléon, n’oubliez pas de rapprocher votre rêve de caméléon à votre expérience de vie. La signification de votre rêve de caméléon sera plus facile à analyser.

La Caméléon symbolise l’adaptation sociale. Vous avez le pouvoir de vous inté­grer facilement dans différents groupes selon vos besoins. Repré­sente un être qui sait tromper ses ennemis d’une façon discrète. Rêve négatif : invitation à ne pas offrir votre amitié à n’importe qui : on pourrait profiter égoïstement de vos connaissances ou de vos talents. Vérifier s’il n’y a pas des personnes mal intentionnées dans votre entourage.

Le caméléon ne vous annoncera pas une bonne nouvelle malheureusement et il faudra donc y prêter attention. Ainsi, si vous rêvez d’un caméléon, il vous faudra vous tenir sur vos gardes. Une personne que vous connaissez pourrait chercher à vous nuire et cela, souvent, par envie ou jalousie. Vous ne vous méfierez, malheureusement, pas tout de suite de cette personne et il est même probable que vous fassiez, vous même, entrer le loup dans la bergerie sans vous douter des dégâts qu’il pourrait causer. Les soucis que cette personne pourra vous causer pourront toucher à l’un des domaines de votre vie. Cela pourra donc altérer votre vie sentimentale, votre vie professionnelle ou encore votre situation financière. Montrez vous donc particulièrement méfiant car cette personne mal intentionnée ne le paraitra pas mais vous pourriez beaucoup souffrir de ces agissements. Soyez donc très attentif aux personnes que vous fréquentez mais aussi aux personnes que vous retrouverez après une certaine absence de relation car cela pourrait être très mauvais pour vous. Autant donc revêtir votre bouclier quelques temps.

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Caméléon animal totem

Posté par othoharmonie le 29 mai 2015

 

Chamaeleo_montiumUn pas après l’autre douce vous rendre où vous voulez être en ce moment.

-Chameleon

Si Chameleon rampé dans votre vie:

Une nouvelle prise de conscience de votre propre capacité psychique et l’intuition se éveille en vous. Prenez le temps de vous permettre d’explorer ces nouvelles capacités et d’apprendre à utiliser et à leur faire confiance. Chameleon peut aussi être vous apporter des nouvelles des environnements changeants. Alternativement Chameleon peut être pour vous rappeler que le monde et les gens autour de vous ne seront percevoir ce que vous mettez pour les autres à voir et croire. Prenez le temps d’analyser ce que vous projetez.

Si Chameleon est ton Esprit Totem animal:

Vous êtes extrêmement adaptable à toutes les situations et environs. Vous savez quand de grève si nécessaire et êtes un maître en combinant patience avec l’intuition. Vous êtes également très sensible à l’énergie des autres et souvent peut utiliser à votre avantage dans les affaires. Vous connaissez un bon bluff quand vous voyez un. Vous avez également une tendance à se concentrer un peu trop sur le passé ou l’avenir quand vous devriez vous la terre dans le présent.

Si Chameleon est venu dans vos rêves:

Pour voir un caméléon dans votre rêve représente votre capacité à se adapter à toute situation. Vous êtes polyvalent et sont bien arrondis. Alternativement, vous sentez que vous sont négligés.

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La Caméléon Zoologique

Posté par othoharmonie le 29 mai 2015

290px-Usambara-Dreihornchamäleon_Chamaeleo_deremensisLes caméléons ont les jambes plus longues que le crocodile et le lézard, cependant ils ne marchent aisément que sur les arbres. On en a observé de vivants, qui avoient été apportés d’Egypte. Le plus grand avait la tête de la longueur d’un pouce et dix lignes. Il y avait quatre pouces et demi depuis la tête jusqu’au commencement de la queue. Les pieds avoient chacun deux pouces et demi de long, et la queue était de cinq pouces. La grosseur du corps se trouvait différente en différents temps ; il avait quelquefois deux pouces depuis le dos jusqu’au-dessous du ventre ; d’autres fois il n’avait guère plus d’un pouce, parce que le corps de l’animal se contractait et se dilatait. Ces mouvements étaient non-seulement dans le thorax et le ventre, mais encore dans les bras, les jambes, & la queue ; ils ne suivaient pas ceux de la respiration, car ils étaient irréguliers, comme dans les tortues, les grenouilles, et les lézards. On a vu ici des caméléons rester enflés pendant plus de deux heures, et demeurer désenflés pendant un plus long-temps ; dans cet état ils paraissent si maigres, qu’on croirait qu’ils n’auraient que la peau appliquée sur leurs squelettes. On ne peut attribuer ces sortes de contractions et de dilatations qu’à l’air que respire l’animal : mais on ne sait pas comment il peut se répandre dans tout le corps, entre la peau et les muscles ; car il y a toute apparence que l’air forme l’enflure, comme dans la grenouille.

Quoique le caméléon qui a été observé, parût fort maigre lorsqu’il était désenflé, on ne pouvait cependant pas sentir le battement du coeur. La peau était froide au toucher, inégale, relevée par de petites bosses comme le chagrin, et cependant assez douce, parce que les grains étaient polis : ceux qui couvraient les bras, les jambes, le ventre, et la queue, avoient la grosseur de la tête d’une épingle ; ceux qui se trouvaient sur les épaules et sur la tête étaient un peu plus gros et de figure ovale. Il y en avait sous la gorge de plus élevés et de pointus ; ils étaient rangés en forme de chapelet, depuis la lèvre inférieure jusqu’à la poitrine. Les grains du dos et de la tête étaient rassemblés au nombre de deux, trois, quatre, cinq, six, et sept ; les intervalles qui se trouvaient entre ces petits amas, étaient parsemés de grains presqu’imperceptibles.

Lorsque le caméléon avait été à l’ombre et en repos depuis longtemps, la couleur de tous les grains de sa peau était d’un gris bleuâtre, excepté le dessous des pattes qui était d’un blanc un peu jaunâtre ; et les intervalles entre les amas de grains du dos et de la tête étaient d’un rouge pâle et jaunâtre, de même que le fond de la peau.

La couleur grise du caméléon changeait lorsqu’il était exposé au soleil. Tous les endroits qui en étaient éclairés prenaient, au lieu de leur gris bleuâtre, un gris plus brun et tirant sur la minime ; le reste de la peau changeait son gris en plusieurs couleurs éclatantes, qui formaient des taches de la grandeur de la moitié du doigt ; quelques-unes descendaient depuis la crête de l’épine jusqu’à la moitié du dos ; il y en avait d’autres sur les côtés, sur les bras : et sur la queue ; leur couleur était isabelle, par le mélange d’un jaune pâle dont les grains se coloraient, et d’un rouge clair qui était la couleur du fond de la peau entre les grains. Le reste de cette peau, qui n’était pas exposée au soleil et qui était demeurée d’un gris plus pâle qu’à l’ordinaire, ressemblait aux draps mêlés de laines de plusieurs couleurs ; car on voyait quelques-uns des grains d’un gris un peu verdâtre, d’autres d’un gris minime, d’autres d’un gris bleuâtre qu’ils ont d’ordinaire ; le fond demeurait rouge comme auparavant. Lorsque le caméléon ne fut plus exposé au soleil, la première couleur grise revint peu-à-peu sur tout le corps, excepté le dessous des pieds qui conserva sa première couleur, avec quelque teinte de brun de plus. Lorsqu’on le toucha, il parut incontinent sur les épaules et sur les jambes de devant plusieurs taches fort noires de la grandeur de l’ongle ; quelquefois il devenait tout marqueté de taches brunes qui tiraient sur le vert. Après avoir été enveloppé dans un linge pendant deux ou trois minutes, il devint blanchâtre, ou plutôt d’une couleur grise fort pâle, qu’il perdit insensiblement quelque temps après. Cette expérience ne réussit qu’une seule fois, quoiqu’elle fût répétée plusieurs fois en différents jours, on la tenta aussi sur d’autres couleurs, mais l’animal ne les prit pas. On pourrait croire qu’il ne pâlit dans le linge blanc, que parce qu’il s’y trouva dans l’obscurité, & parce que le linge était froid de même que l’air, qui se trouva plus froid le jour de cette expérience, qu’il ne le fut les autres jours où on la répéta.

La tête de ce caméléon était assez semblable à celle d’un poisson, parce qu’il avait le cou fort court, et recouvert par les côtés, de deux avances cartilagineuses assez ressemblantes aux ouïes des poissons. Il y avait sur le sommet de la tête une crête élevée et droite ; deux autres au-dessus des yeux, contournées comme une S couchée ; et entre ces trois crêtes deux cavités le long du dessus de la tête. Le museau formait une pointe obtuse, et la mâchoire de dessous était plus avancée que celle de dessus. On voyait sur le bout du museau, un trou de chaque côté pour les narines, et il y a apparence que ces trous servent aussi pour l’ouïe. Les mâchoires étaient garnies de dents, ou plutôt c’était un os dentelé, qui n’a pas paru servir à aucune mastication ; parce que l’animal avalait les mouches et les autres insectes qu’il prenait, sans les mâcher. La bouche était fendue de deux lignes au-delà de l’ouverture des mâchoires, et cette continuation de fente descendait obliquement en-bas.

Le thorax était fort étendu en comparaison du ventre. Les quatre pieds étaient pareils, ou s’il y avait quelque différence, c’est que ceux de devant étaient pliés en-arrière, et ceux de derrière en-devant ; de sorte que l’on pourrait dire que ce sont quatre bras qui ont leur coude en-dedans, y ayant dans chacun l’os du bras & les deux os de l’avant-bras. Les quatre pattes étaient composées chacune de cinq doigts, et ressemblaient plutôt à des mains qu’à des pieds. Elles étaient néanmoins aussi larges l’une que l’autre ; les doigts, qui étaient deux à deux, étant plus gros que ceux qui étaient trois à trois. Ces doigts étaient enfermés ensemble sous une même peau, comme dans une mitaine, et n’étaient point séparés l’un de l’autre, mais paraissaient seulement à travers la peau. La disposition de ces pattes était différente, en ce que celles de devant avoient deux doigts en-dehors & trois en-dedans ; au contraire de celles de derrière, qui en avoient trois en-dehors et deux en-dedans.

Avec ces pattes il empoignait les petites branches des arbres, de même que le perroquet, qui pour se percher partage ses doigts autrement que la plupart des autres oiseaux, qui en mettent toujours trois devant et un derrière ; au lieu que le perroquet en met deux derrière de même que devant.

Les ongles étaient un peu crochus, fort pointus, et d’un jaune pâle, et ils ne sortaient que de la moitié hors la peau ; l’autre moitié était cachée et enfermée dessous : ils avoient en tout deux lignes et demie de long.

Description de cette image, également commentée ci-aprèsLe caméléon marchait plus lentement qu’une tortue, quoique ses jambes fussent plus longues et moins embarrassées. On a crû que les animaux de cette espèce pourraient aller plus vite, et on a soupçonné que c’est la timidité qui les arrête. La queue de celui qui a été observé, ressemblait assez à une vipère ou à la queue d’un grand rat, lorsqu’elle était gonflée ; autrement elle prenait la forme des vertèbres sur lesquelles la peau est appliquée. Lorsque l’animal était sur des arbres, il entortillait sa queue autour des branches ; & lorsqu’il marchait, il la tenait parallèle au plan sur lequel il était posé, et il ne la laissait traîner par terre que rarement.

On l’a vu prendre des mouches & autres insectes avec sa longue langue. On a trouvé ces mêmes mouches et des vers dans l’estomac et les intestins : il est vrai qu’il les rendait presqu’aussi entiers qu’il les avait pris ; mais on sait que cela arrive à d’autres animaux qui n’ont jamais été soupçonnés de vivre d’air, comme le caméléon. Ce préjugé n’est pas mieux fondé que celui qui a rapport au changement de couleurs, qu’on a dit lui arriver par l’attouchement des différentes choses dont il approche.

Mém. de l’acad. royale des Sciences, tome III. part. j. pag. 35. & suiv.

Issu des Écrits :  par Louis-Jean-Marie Daubenton  de L’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert 

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LEGENDES DU CAMELEON

Posté par othoharmonie le 29 mai 2015

 

 

cameleon-Tout le monde connaît la célébrité de cet animal, et l’on sait qu’il sert d’emblème pour désigner l’homme méprisable qui change d’opinion, de partie, de drapeau, suivant qu’il trouve un intérêt personnel plus grand à suivre une nouvelle ligne de conduite. La peau du caméléon a la propriété, en effet, de changer plusieurs fois de couleur en quelques instants, et jadis on attribuait ces sortes de métamorphoses aux objets sur lesquelles se trouvait l’animal, ou qui l’environnaient, et dont il réfléchissait alors les couleurs. Aujourd’hui même on n’est pas exactement fixé sur la cause de ce phénomène. Les uns trouvent cette cause dans les sentiments qu’éprouve le caméléon, dans la température ambiante ou dans une action locomotrice quelconque ; les autres pensent qu’elle provient du passage du sang violet de ce reptile à travers des vaisseaux de la peau qui sont jaunes et plus ou moins transparents. Quoi qu’il en soit de la véritable cause, la peau du caméléon, d’une teinte vert grisâtre, passe ensuite, selon les circonstances, au vert plus ou moins foncé, au jaune plus ou moins clair, au pourpre, au violacé, au brun et même au noir. La couleur blanche ne se présente que lorsqu’il y a la maladie.

Autrefois, on attribuait aussi au caméléon, la faculté de vivre sans prendre d’aliments, et l’on prétendait enfin que lorsqu’un serpent tentait de le fasciner par son regard, il faisait jaillir sur la tête de son ennemi une salive qui le faisait périr à l’instant ; ou bien qu’il avait recours à un long fétu qu’il tenait en travers de sa gueule, lequel fétu devenait alors une barrière insurmontable pour le serpent.

Extrait du Dictionnaire des superstitions, erreurs, préjugés et traditions populaires, 1856.

La mauvaise langue du caméléon Il était une fois un caméléon qui organisait tous les ans le même concours de langue. Il aimait ce jeu car il avait une longue langue et il gagnait tout le temps. Le concours avait lieu un mercredi et le caméléon y participait. Il y avait plein de concurrents et concurrentes qui jouaient à ce concours. Tous les participants étaient là. Le caméléon dit : 
« Les règles sont simples. Celui qui tire sa langue le plus loin possible à gagner. » L’arbitre sonna le coup d’envoi et le concours commença. Tous les participants tiraient leur langue le plus loin possible et le caméléon tira la sienne. Mais elle s’emmêla avec les autres concurrents et fit un énorme nœud. Tout le monde autour s’empressa de démêler les concurrents et le nœud resta sur la langue du caméléon. Et c’est ainsi que tous les caméléons de la jungle ont la langue qui s’enroule dans leur bouche.

Titouan

AUTRES LEGENDE : Le singe et le caméléon étaient des amis inséparables.

images (1)Un jour , en pleine promenade , le singe but le vin de palme d’un tireur du village . Surpris et interrogés par ce tireur , le singe et le caméléon se soupçonnaient pour échapper à la colère du tireur .Le singe trompa ce tireur en lui disant que celui qui a bu ton vin marche déjà en titubant . De nous deux , c’est le caméléon qui titube à cause de ta boisson . Le caméléon a été tabassé à mort par ce tireur qui jeta sur sa peau une saleté qui n’a plus rendu sa peau propre jusqu’aujourd’hui. Touché , le caméléon a promis une revanche sévère à son ami le singe .

Quelques jours plus tard , en pleine promenade avec son ami le singe , le caméléon alluma en coulisse un feu de brousse entraînant l’incendie de savanes , de vergers , de forêts et de champs des villageois .Tous les villageois très révoltés soupçonnaient le singe et le caméléon qui se rendaient régulièrement à cet endroit .Interrogés et menacés par des villageois fâcheux , le caméléon calomnia le singe en disant que celui qui a allumé ce feu de brousse doit avoir des mains noires pour avoir touché le tison du bois noir .Regardez mes mains sont très propres ,ajouta-t-il .Les villageois s’aperçurent que les mains du singe furent toutes noires et le condamnèrent en le fouettant à mort . Fâché, le singe s’est décidé de ne plus vivre à côté du caméléon. Voilà pourquoi le singe et le caméléon ne vivent plus ensemble .La légende africaine nous donne toujours une leçon morale : chacun doit assumer ses responsabilités et doit éviter de calomnier l’autre quand on est des amis sinon vous vous séparerez un jour .

José KIANGEBENI NZOLANI

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CAMÉLEON HISTORIQUE

Posté par othoharmonie le 27 mai 2015

 

Caméléon : petit animal du genre des animaux à quatre pieds qui font des oeufs, comme le crocodile et le lézard, avec lesquels il a beaucoup de ressemblance. Voyez Planche XV. . Nous ne pouvons mieux faire, pour l’histoire du caméléon, que de rapporter ici ce qu’en a écrit M. Formey, secrétaire de l’académie royale des Sciences et Belles-Lettres de Prusse, dans un manuscrit qui nous a été remis.

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 » Le caméléon est fait comme le lézard, si ce n’est qu’il a la tête plus grosse et plus large : il a quatre pied, à chacun trois doigts ; la queue longue, avec laquelle il s’attache aux arbres, aussi-bien qu’avec les pieds ; elle lui sert à grimper, et lorsqu’il ne peut atteindre de ses pied quelque lieu où il veut aller, pourvu qu’il y puisse toucher de l’extrémité de la queue, il y monte facilement. Il a le mouvement tardif comme la tortue, mais fort grave. Sa queue est plate, le museau long : il a le dos aigu, la peau plissée et hérissée comme une scie, depuis le cou jusqu’au dernier noeud de la queue, et une forme de crête sur la tête. Il a la tête sans cou, comme les poissons ; il fait des oeufs comme les lézards ; son museau est en pointe obtuse ; il a deux petites ouvertures dans la tête qui lui servent de narines ; ses yeux sont gros, et ont plus de cinq lignes de diamètre, dont l’iris est isabelle, bordée d’un cercle d’or ; et comme il a la tête presqu’immobile, et qu’il ne peut la tourner qu’avec tout le corps, la nature l’a dédommagé de cette incommodité en donnant à ses yeux toutes sortes de mouvements ; car il peut non-seulement regarder de l’un devant lui, et de l’autre derrière, de l’un en-haut et de l’autre en-bas : mais il les remue indépendamment l’un de l’autre avec tous les changements imaginables. Sa langue est longue de dix lignes et large de trois, faite de chair blanche, ronde, et aplatie par le bout, où elle est creuse & ouverte, semblable en quelque façon à la trompe d’un éléphant. Il la darde et retire promptement sur les mouches, qui s’y trouvent attrapées comme sur de la glu ; il s’en nourri , et il lui en faut très-peu pour se repaître, quoiqu’il rende beaucoup d’excréments. On dit même qu’il vit long-tems sans autre nourriture que l’air dont il se remplit au soleil jusqu’à ce qu’il en soit enflé. Il n’a point d’oreilles, et ne reçoit ni ne produit aucun son. Il a dix-huit côtes, et son épine a soixante et quatorze vertèbres, y compris les cinquante de sa queue. Il devient quelquefois si maigre qu’on lui compte les côtes, de sorte que Tertullien l’appelle une peau vivante. Lorsqu’il se voit en danger d’être pris, il ouvre la gueule et siffle comme une couleuvre. Gesner et Aldrovande disent qu’il se défend du serpent, par un fétu qu’il tient dans sa gueule.

Le caméléon habite dans les rochers : ce qu’il a de plus merveilleux, c’est le changement de couleur qu’il éprouve à l’approche de certains objets. Il est ordinairement vert, tirant sur le brun vers les deux épaules, et d’un vert jaune sous le ventre, avec des taches quelquefois rouges quelquefois blanches. Sa couleur verte se change souvent en un brun foncé, sans qu’il reste rien de la première couleur : les taches blanches disparaissent aussi quelquefois, ou changent seulement en une couleur plus obscure qui tire sur le violet, ce qui arrive ordinairement lorsqu’il est épouvanté. Lorsqu’il dort sous une couverture blanche, il devient blanc, mais jamais ni rouge ni bleu ; il devient aussi vert, brun ou noir, si on le couvre de ces couleurs : telles sont au moins les relations ordinaires qu’on a données de ce phénomène. Mais il me parait exagéré ; et avant que d’en entreprendre l’explication, il faudrait bien constater le fait. Le P. Feuillée, minime, par exemple, prétend dans son Journal d’observations physiques, mathématiques & botaniques, que le changement de couleurs de cet animal vient des divers points de vûe où l’on le regarde ; ce qui n’est point aussi merveilleux que ce qu’en avoient publié les anciens. Mém. de Trévoux, Août 1727, pag. 1419.

 

M. Souchu de Rennefort assure dans son Histoire des Indes orientales, que les caméléons prennent par les yeux les couleurs des objets sur lesquels ils s’arrêtent. Hist. des ouvr. des Sav. Mars 1688. tom. II. p. 308. Un autre auteur avance qu’il n’est pas vrai que le caméléon change de couleur, suivant les choses sur lesquelles il se trouve ; mais ce changement arrive, selon lui, suivant les différentes qualités de l’air froid ou chaud qui l’environne. Rec. d’Hist. et de Littérat. tom. III. p. 73. Mlle de Scudéry, dans une relation qu’elle a publiée de deux caméléons qui lui furent apportés d’Afrique, assure qu’elle les conserva dix mois, et que pendant ce temps-là ils ne prirent rien du tout. On les nettoie au soleil et à l’air, qui paraissait être leur unique aliment : ils changeaient souvent de couleur, sans prendre celles des choses sur quoi on les mettait. On remarquait seulement, quand ils étaient variés, que la couleur sur laquelle ils étaient se mêlait avec les autres, qui par leurs fréquens changemens faisaient un effet agréable. Furetiere, article Caméléon.

 

Toutes ces diversités demanderaient un examen plus circonspect ; qui épargnât la peine de chercher des explications pour ce qui n’existe peut-être point : cependant l’on en a proposé plusieurs : les uns disent que ce changement de couleurs se fait par suffusion, les autres par réflexion, d’autres par la disposition des particules qui composent sa peau. Elle est transparente, dit le P. Regnault (Entr. de Phys. tom. IV. p. 182.),et renferme une humeur transparente qui renvoie les rayons colorés, à-peu-près comme une lame mince de corne ou de verre.

 Description de l'image Namaqua_Chamäleon-01.jpg.

Mathiole rapporte plusieurs superstitions des anciens touchant le caméléon. Ils ont dit que sa langue, qu’on lui avait arrachée étant en vie, servait à faire gagner le procès de celui qui la portait ; qu’on faisait tonner et pleuvoir si l’on brûlait sa tête & son gosier avec du bois de chêne, ou si on rôtissait son foie sur une tuile rouge ; que si on lui arrachait l’oeil droit étant en vie, cet oeil mis dans du lait de chèvre ôtait les taies ; que sa langue liée sur une femme enceinte la faisait accoucher sans danger ; que sa mâchoire droite ôtait toute sa frayeur à ceux qui la portaient sur eux, & que sa queue arrêtait des rivières. Ce qui montre que les Naturalistes ont débité des choses aussi fabuleuses que les Poètes.

Il y a en Egypte des caméléons qui ont onze à douze pouces, y compris la queue ; ceux d’Arabie & du Mexique ont six pouces seulement « .

On ne sait pourquoi les Grecs ont donné à une bête aussi vile et aussi laide, d’aussi beaux noms que ceux de petit-lion ou de chameau-lion. Cependant on a soupçonné que c’était parce qu’elle a une crête sur la tête comme le lion : mais cette crête ne parait à la tête du lion, qu’après que les muscles des tempes ont été enlevés. On a aussi prétendu que c’est parce que le caméléon prend les mouches, comme le lion chasse et dévore les autres animaux, qu’il a été comparé au lion…

 

Issu des Écrits :  par Louis-Jean-Marie Daubenton  de L’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert

 

 

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Caméléon et mythe Africain

Posté par othoharmonie le 27 mai 2015

 

Rieppeleon_kersteniiL’IMMORTALITE

D’un bout à l’autre du continent africain, l’homme est convaincu de la supériorité de l’humain vis à vis de ce qui existe. Et pourtant il connait la mort. Beaucoup de mythes expliquent comment ce malheur lui est arrivé: un accident le plus souvent, un oubli, une négligence mais rarement une désobéissance. Les Wafipa du Zaïre racontent que le jour où Dieu descendit sur terre, le serpent salua sa venue, c’est pour cela que le serpent ne meurt pas mais mue chaque année. 

Les Massaï de Tanzanie racontent que Dieu veut réserver aux hommes un destin trés doux. Il choisit alors Le-Eyo, un homme à qui il donne ce conseil: 

« Lorsque ton premier enfant sera pris par la mort, il faudra que tu lui dise cette formule: L’homme meurt et revient; la lune meurt et ne revient pas. Ainsi il sera rappelé à la vie ». 
Mais Le-Eyo oublie la consigne pour le premier enfant et, pour le deuxième la formule n’a plus d’efficacité. En côte d’ivoire, les Bété racontent une autre histoire. Quand Dieu a crée les hommes, il leur a recommandé: « Ne vous éloignez pas de moi, sinon vous risquez de mourir ». Mais les hommes se sont établis loin de dieu. Dieux décide un jour de leur adresser deux messages. Seuls le premier se réalisera. Il charge un lézard d’aller dire aux hommes: « L’homme mourra et ce sera pour toujours », et un caméléon de déclarer: « Désormais l’homme mourra, mais il reviendra à la vie ». Le lent caméléon arrive bien après le lézard. Les hommes seront donc mortels. 
… 

Il me paraissait important de faire une parenthèse et d’explorer la mythologie Africaine, quand ont sais que cette dernière est à l’origine de nombreux syncrétismes d’Amérique du sud et des îles d’outre mer. 

Considérons que ce post n’est pas terminé, car je viens de décrire seulement un dixième des mythes du continent Africain. 

Je développerai les fondements de ses croyance en tentant d’établir le comparatif avec les syncrétismes issus de ces dernières. 

L’origine de la Mort
 

De nombreuses cultures africaines incluent un mythe qui donne une explication de la mort. 

Les Zoulous racontent que le Créateur a envoyé Unwabu le caméléon dire aux humains qu’ils ne mourraient pas, tandis qu’Intulu, le lézard, était chargé de leur dire le contraire. Le caméléon traînassa en route, mais le lézard fonça tout droit et transmit son message en premier.

Pour les Hottentots, c’est la Lune qui aurait envoyé un insecte annoncer :  » … comme je meurs, et mourant je revis, ainsi en sera-t-il pour vous « . En chemin, le messager rencontre le lièvre. Celui-ci lui dit qu’il est meilleur à la course et qu’il se charge du message. En arrivant sur terre, il traduit en ces termes le message de la Lune :  » … comme Je meurs, et en mourant disparais, ainsi mourrez-vous et disparaîtrez-vous entièrement.  » À son retour, le lièvre fait son rapport à la Lune. Dans sa colère, celle-ci le frappe sur le nez. C’est depuis que les lièvres ont le museau fendu, mais les gens croient toujours ce que le lièvre leur a dit.

 EXTRAIT du Site http://www.wikistrike.com/

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LA LEGENDE DU CAMELEON

Posté par othoharmonie le 25 mai 2015

 

 

BradypodionLe caméléon amoureux Dans un pays loin, très loin vers l’Amazonie par-là bas, Existait un endroit où les enfants étaient rois et les parents des sorciers savants. On dit qu’un jour une femme d’une grande beauté aux longs cheveux noirs, une sorte de fée qui s’appelait Amazone, fût noyée par des conquistadors espagnols dans le fleuve…On donna alors son nom d’Amazone au fleuve et d’Amazonie au pays qui le traverse. 

On dit que depuis qu’elle est devenue sirène et qu’elle hante les eaux du fleuve par un chant d’attirance irrésistible pour les hommes. Ce pays regorgeait d’animaux de toutes sortes, au milieu d’eux s’en trouvait un merveilleux…On ne laisse jamais assez de place aux animaux… c’est pourquoi je vous raconte celle aujourd’hui d’un caméléon que la nature par surprise rendit amoureux d’une fée. Ce n’est déjà pas simple pour un humain homme d’être amoureux d’une femme, encore moins d’une fée, mais pour un caméléon, autant vous dire que c’est encore moins simple ! Notre caméléon vivait dans une forêt amazonienne peuplée de multiples variétés de vies que même nous, être humains ne pourrions imaginer. 

Des arbres plantes qui touchaient les nuages, des fleurs comme des pluies colorées d’arc-en-ciel… Il y avait des singes graciles, des oiseaux de paradis, des mouches qui donnent le sommeil éternel, des panthères élégantes aux aguets, et la nuit, des chauves-souris grandes comme des avions, ainsi que tous les monstres des placards venus ici se faire oublier… Bons comme mauvais, toute la création vivait ici et bien sûr, les fées ! C’est là que notre caméléon paisible, une nuit d’été où les grillons avaient des voix de ténors, alors qu’il était appliqué à se redessiner un corps sur une feuille aux multiples couleurs, il l’a vit. Comme elle était belle se dit il… 

Il resta là, toute la nuit sur sa feuille sans bouger, la regardant dormir, ignorant même son passage à d’autres couleurs, à se demander comment la séduire, car c’était évident ! Ils se marieraient un jour ou l’autre, vivraient heureux et auraient beaucoup d’enfants ! Le caméléon est confiant par nature, il ne doute de rien ! Le caméléon est un être paisible, il n’aime pas les conflits, surtout quand il aime. Etre caméléon, c’est être en sois philosophe, avoir une intelligence intérieure, quelque chose qui dit : » chantes beau merles ! Fanfaronnes devant moi ! Moi je suis caméléon, je saurais et attendre et te surprendre… Etre caméléon et voir une fée gracile, c’est comme être une chaussette de garçon à sécher à côté de culottes de filles ! Notre caméléon se dit : 

 » comment l’approcher ? Comment la séduire, avoir une chance de lui plaire ? Je sais que je suis fait pour elle et elle pour moi ! Comment l’en convaincre ? » En même temps… se disait-il, les fées connaissent-elles l’histoire passée des caméléons ? 

Le passé de quelqu’un c’est difficile des fois de le comprendre… Quelques fois on fait des choses pas bien, puis l’on grandit dans son corps ou dans sa tête, on change, on est plus l’animal que les autres ont connu avant, et pourtant souvent, les singes graciles, les mouches du sommeil éternel, les oiseaux de paradis, ne croient pas que le caméléon puisse changer. Alors la fée elle ? Le croirait-elle ? Que de questions, que de difficultés à dépasser, que de patience et d’observation il allait lui falloir. Aimer une fée quand on est caméléon c’est comme être Dieu en enfer… 

Toutefois, il s’avéra que la fée de verre, car c’était comme cela qu’elle s’appelait, la fée de verre transparente comme l’eau limpide du torrent, à la fois fragile mais blindées comme les portes des banques, transparente comme l’air libre des montagnes, vint chanter chaque jour au bord du ruisseau ou vaquait caméléon… 

Caméléon aime se dessiner au bord des ruisseaux qui murmurent. Il se pose sur une feuille colorée, tourne son œil mobile dans tous les sens, observe s’il n’y a pas d’ennemis autour, puis s’applique à prendre ses plus jolies couleurs et remplir sa feuille de dessin de lui-même. C’est sa vie à lui, se dessiner, mettre des couleurs dans le paysage que l’on attend pas. 

Il a même essayé le bleu du ciel une fois… Si, si ! Il y est arrivé ! Il est très doué ! Caméléon se dit alors… Je n’ai pas de jambes, ni de bras pour l’enlacer… Mais je peux peut être lui faire croire que je suis quelqu’un d’autre ? Changeons de couleurs, prenons une couleur d’oiseaux de paradis pour plaire à la transparence de la fée et racontons-lui une histoire d’oiseaux de paradis. C’est ainsi qu’il osa lui dire bonjour, persuadé qu’il était un oiseau de paradis et à vrai dire la fée le crût. D’ailleurs il était très convaincant avec son déguisement et aussi très intéressant. Les fées aiment les gens qui ont des choses à dire de toutes les façons ! Ça tombait bien ! Elle tomba amoureuse de l’oiseau de paradis… Mais très vite caméléon fut ennuyé… Il n’avait toujours ni bouche pour l’embrasser ni bras pour l’enlacer… Mais il n’en savait pas encore assez sur elle, et voulait être sûr de lui plaire. Il se dit qu’un singe malicieux, connaissait toutes les ruses de cow-boys ! Tout ce qu’il faut pour faire parler les femmes et les fées et leur faire du « bla bla » comme elles aiment. Il se déguisa donc en singe malicieux. 

 La fée de verre une fois de plus se confia à lui, aimant ce singe malicieux, mais se demandant en même temps ou avait bien pu passer son oiseau de paradis… La fée elle était amoureuse un peu quand même de l’oiseau de paradis ! Cette fois si, il avait des bras pour l’enlacer une bouche pour lui faire des bisous… Mais il était velu comme un singe !!!!Et c’est bien connu ! Les fées n’aiment pas les poils ! Flûte ! Se dit-il. Comment faire ? Or il se passa une chose imprévue dans la forêt un jour… Une star hollywoodienne qui cherchait la solitude vint camper sur les bords de l’Amazone… 

Description de l'image KwaZulu Dwarf Chameleon 30 10 2010.JPG. Il était fatigué de la ville, fatigué des femmes, fatigué du cinéma et de la célébrité, fatigué de signer des autographes…Fatigué quoi !Une nuit ou il avait trop bu pour oublier sa vie nulle, il se mit tout nu, cria, pleura, déchira tous ses vêtements, jeta tout son argent dans le feu de camps et les photos prévues pour les autographes ! Tout ! Il devint fou en quelque sorte le temps d’une nuit… Les animaux présents s’en souviennent encore, ils étaient navrés de voir ça ! Les animaux se dirent :  » Quand on ne sait pas boire monsieur ! On ne boit pas ! » Au matin, une pirogue vint le chercher et la forêt retrouva son calme… Toutefois… Caméléon regarda du haut de sa feuille les restes du feu de camps de la veille et vit qu’une des photos prévue pour les dédicaces n’avait pas brûlée… 

Ah, ah… se dit-il. Voilà ma chance !Comme il ne savait plus qu’elle enveloppe adopter, il se posa sur la photo de la star et pris sa couleur et sa forme… Là se dit-il… c’est gagné ! Ma fée va m’aimer… Mais ! Car il y a toujours un mais dans les histoires, la pie narquoise blanche et noire depuis le début suivait cette passionnante aventure ! Elle n’avait pas lu le journal « Voili » depuis qu’elle avait quitté la France pour ses vacances ici et s’ennuyait un peu. L’histoire du caméléon et de la fée de verre était tombée à pic ! Elle les suivait de branche en branche, notant de sa plus belle plume les mots d’amour pour s’en souvenir si un jour elle se décidait à faire un nid. Donc notre caméléon en couleur de star séduisit à nouveau la fée… Et la fée tomba très amoureuse… 

Son cœur était un peu en mille morceaux à cause de l’oiseau de paradis et du singe malicieux dont elle ne comprenait pas qu’elle n’en eut aucune nouvelles. Mais le caméléon star lui plaisait ça c’est sur ! Un jour il ne voulut plus lui mentir et il lui dit : »Je ne suis pas une star, je suis juste caméléon tu sais… » Mais la fée de verre elle, elle s’enfichait, quand on voit avec les yeux de l’amour, que l’on soit caméléon, oiseau de paradis, ou singe malicieux peu importe, le tout n’est-il pas d’être honnête avec ceux qu’on aime ? Alors ils se marièrent effectivement, furent heureux aussi, n’eurent pas beaucoup d’enfants parce que mettre plein d’enfants sur une seule feuille d’arbre c’est pas commode mais…

 Isl s’aimèrent tant que cela remplaça le manque. Aujourd’hui, quelque part en Amazonie un caméléon par sa ténacité et un peu de ruse il faut dire est marié à la plus belle des fées… C’est la pie narquoise qui me l’a raconté sur ma fenêtre ce matin à son retour de vacances. Depuis le caméléon change un peu de forme et un peu de couleur encore elle m’a dit, mais juste pour s’amuser… Alors la fée ferme les yeux il faut bien que chacun ait un petit jardin secret…Un petit jardin qui, quand on ferme les yeux, peut être aussi long que le fleuve Amazone…

ISSU du site de référence http://mythesetlegendes.blogspot.fr/2009/02/le-cameleon-amoureux.html

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Mythes et croyances autour du Caméléon

Posté par othoharmonie le 25 mai 2015

ChamaeleoDans la mythologie zouloue, le caméléon est présenté comme le messager de l’immortalité. Il est ainsi dit qu’un caméléon nommé Unwabu aurait été envoyé par les Dieux pour apporter l’immortalité aux hommes mais que, prenant tout son temps lors de son voyage, il se fait dépasser par Intulu le lézard qui leur apporte la mortalité à jamais.

Proverbes et légendes de Madagascar

Le caméléon, avec sa maigreur, ses étranges excroissances, ses curieuses réactions de défense, ses yeux qui peuvent regarder dans des directions différentes, sa marche lente et ses possibilités de changement de couleur, a toujours frappé les imaginations et inspiré de nombreux proverbes tels que ceux cités par Raymond Decary dans son ouvrage Faune malgache (1950) : « N’imite pas le caméléon qui se gonfle d’autant plus que les amis qu’il rencontre sont faibles et malheureux » ; « Le destin est comme le caméléon sur un arbre, il suffit quelquefois qu’on siffle pour qu’il change de couleur » ; « Fais comme le caméléon en marche : regarde en avant et, en même temps, observe ce qui est derrière »…

L’origine des caméléons fait également l’objet de récits fabuleux. Ainsi, des légendes malgaches veulent que les caméléons soient le résultat de la transformation d’escargots de la forêt, ou encore qu’ils naissent de certains œufs de crocodiles.

 

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Les caméléons et l’homme

Posté par othoharmonie le 23 mai 2015

 

Dwarf_ChameleonLes rapports entre l’homme et le caméléon sont rarement agréables pour ce dernier ; et les légendes selon lesquelles le caméléon porte malheur ne suffisent pas à décourager certains de le capturer, provoquant ainsi la mort de cet animal inoffensif.

La pire menace que l’homme fasse peser sur le caméléon est la destruction de son biotope, notamment à cause de la déforestation. Le problème est particulièrement patent à Madagascar. Les deux autres causes principales de raréfaction des caméléons sont l’extermination de ses proies par des produits chimiques (pesticides) et le trafic pour le marché des animaux de compagnie. Pourtant, conserver un caméléon captif en bonne santé tient de l’exploit, et sa mise en terrarium est souvent suivie d’une mort rapide. Un trafic des espèces les plus rares, même protégées par la Cites (Convention sur le commerce international des espèces menacées d’extinction), persiste. Le caméléon commun, capturé et vendu aux touristes sur les marchés en Afrique du Nord, meurt le plus souvent rapidement, parfois après quelques jours seulement, faute d’insectes à se mettre sur la langue ou d’un environnement adapté.

Un animal sacré au rôle purificateur

Chez les Dogons du Mali, le caméléon figure dans les sanctuaires et apparaît dans les rituels comme l’animal purificateur, protecteur de la Terre et des hommes.

Pour les Pygmées Mbuti, le caméléon Aruméi aurait aidé le dieu Aribati dans sa création du monde. Cet animal sacré est aussi pour eux un objet de crainte, car ils le croient capable de manipuler l’éclair et lui attribuent la responsabilité du déluge : au temps où la Terre était vide de toute eau, Aruméi était grimpé sur le grand arbre Tii, qu’il avait fait pousser pour se rapprocher d’Aribati. Entendant des murmures à l’intérieur du tronc, il fendit l’arbre. Aussitôt, un fleuve d’eau en sortit et submergea la Terre.

Porte-malheur ou porte-bonheur

Description de l'image Bradypodion ventrale.jpg.À Madagascar, le caméléon n’est pas vraiment fâdy (tabou), mais, chez certaines ethnies, rencontrer l’animal annonce un malheur à venir dans la famille, surtout si le promeneur marche dessus (le premier malheur est donc pour le caméléon !). Les auteurs anciens racontent que, sur la côte orientale de la Grande Île (aujourd’hui Madagascar), le caméléon était autrefois redouté des femmes célibataires, qui l’accusaient de pouvoir leur crever les yeux d’un coup de langue et de les empêcher ainsi de trouver un mari. En République centrafricaine aussi, on prétend qu’il peut attaquer en crachant dans les yeux une salive qui rend aveugle. Afin de se protéger contre ces dangers imaginaires, l’homme a tué l’animal pour lui prélever un fragment de peau ensuite porté au cou, séché dans un sachet, comme gri-gri.

En Afrique du Nord et en Espagne, au contraire, le caméléon est perçu comme un porte-bonheur. Mais, là encore, il s’est trouvé transformé en gri-gri .Dans certaines régions cependant, sa présence près de la maison est considérée comme bénéfique.

 

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Le Caméléon sensible à la Lumière

Posté par othoharmonie le 23 mai 2015

 

En Europe, le caméléon commun habite les régions littorales dans les dunes et les forêts de pins ou d’eucalyptus. Très exposées au vent comme au soleil, les dunes subissent au cours de l’année des écarts de température allant de 10 à 30 °C. L’espèce ne semble pas souffrir du froid et vit jusqu’à 1 750 m dans l’Atlas, en Afrique du Nord, et jusqu’à 1 000 m dans les montagnes du Taurus, en Turquie. Selon le Français Robert Bourgat, l’amplitude, c’est-à-dire la variation de température au cours d’une journée, en Afrique du Nord atteint fréquemment 40 °C. On imagine par quelles couleurs de l’arc-en-ciel passe la robe du caméléon du matin jusqu’au soir avec de telles variations thermiques.

Tous les caméléons sont arboricoles, mais pas pour autant forestiers. Certains caméléons peuvent habiter, en Afrique du Nord, au Proche-Orient ou en Europe méridionale, des zones arides, voire désertiques, à végétation arbustive très espacée, comme c’est le cas par exemple de Chamaeleo chamaeleon ou deChamaeleo calytratus. À Madagascar, les nombreuses espèces présentes se répartissent dans des biotopes très variés allant du jardin urbain aux forêts caducifoliées (arbres à feuilles caduques) de l’Ouest, en passant par les étendues forestières d’altitude et celles des zones tropicales ou équatoriales humides. La place des caméléons dans ces écosystèmes est aussi variable que ces écosystèmes eux-mêmes, représentant des extrêmes, du désert brûlant et sec à la forêt humide et froide.

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Les variations des teintes des caméléons ne relèvent pas du mimétisme comme on l’a cru longtemps.  Elles dépendent des réactions de l’animal, mais surtout des changements thermiques de son environnement et de l’intensité lumineuse qui influent sur le fonctionnement des chromatophores. Ainsi, dans l’obscurité ou la nuit, le caméléon commun « perd » toutes ses couleurs : lorsqu’il est au repos, il devient blanchâtre, livide. On connaît certains des facteurs intervenant dans ce phénomène spectaculaire de changement de couleur, et notamment la lumière. Par exemple, si l’on place l’une des faces du tronc d’un caméléon commun sous les rayons directs du soleil et que l’on cache l’autre face, on constate, après un quart d’heure, que la face ensoleillée a viré au brun sombre, alors que la face restée à l’ombre est devenue très pâle et tachetée de vert (cependant, si l’animal a froid, il devient entièrement sombre pour mieux capter les radiations solaires). Si l’ensemble du corps est soumis à la lumière, il devient uniformément brun sombre. Une autre expérience a montré que si l’on intercale un grillage entre l’animal et le soleil, l’ombre portée par les mailles va s’imprimer en jaune vif sur les flancs sombres ! Enfermé dans une boîte noire à une température de 25 °C, le caméléon prend une teinte vert brillant. Dans les mêmes conditions, mais à une température de 10 °C, sa peau tourne au gris terne.

Les caméléons ont des relations un peu particulières avec les autres lézards, eux aussi insectivores. Dans certaines régions, comme en Afrique du Nord, seuls les caméléons sont arboricoles, ils n’entrent donc pas en compétition avec les lézards dans la recherche de leur alimentation. Mais ces derniers sont parfois la proie de certains grands caméléons qui n’hésitent pas à s’en nourrir, à l’occasion.

Il semble que le plus grand nombre de prédations aient lieu lorsque les caméléons se déplacent maladroitement à terre, et qu’elles soient le fait d’espèces très diverses. Dans les arbres et les arbustes, où l’animal est nettement plus à l’aise, ce sont surtout des oiseaux diurnes que les caméléons doivent se protéger. Les serpents arboricoles sont également parfois susceptibles de s’approcher et de capturer un caméléon sur sa branche. Ainsi, en Europe, les deux principaux ennemis du caméléon commun sont un rapace, le busard cendré (Circus pygargus) et un reptile, la couleuvre de Montpellier (Malpolon monspessulanus).

Description de cette image, également commentée ci-aprèsAu moment de la mue, le caméléon est moins alerte et devient une proie plus facile. La mue a lieu 3 ou 4 fois par an, toute sa vie, quand l’animal est en bonne santé. Lorsque les conditions sont mauvaises et que l’animal est dénutri ou malade, il devient gris terne et sa mue, laborieuse, peut durer plusieurs mois.

Pendant la phase qui précède la mue, l’animal perd l’appétit et ralentit ses déplacements. La cornée s’opacifie, devient bleutée. Tout le corps prend bientôt une teinte bleuâtre sous l’effet de la lymphe, qui s’infiltre entre l’ancien épiderme et la nouvelle peau, formée de cellules peu kératinisées. Puis le vieil épiderme se détache par plaques depuis la commissure des lèvres jusqu’au dessous des pattes. Le caméléon, gêné par ces lambeaux de peau, se frotte contre des branches pour s’en débarrasser.

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Caméléon, un chasseur à langue bien pendue

Posté par othoharmonie le 22 mai 2015

 

Chameleons_TongueToute la journée, le caméléon reste sans bouger (à l’exception des oscillations de son corps), à l’affût, profitant de la mobilité indépendante de ses yeux pour explorer tous les horizons. Dès qu’il a repéré sa proie, il la capture avec sa longue langue, sans s’aider de ses griffes.

À la différence d’un lézard des murailles qui, apercevant un insecte à quelques centimètres de lui, court brusquement pour l’attraper, le caméléon, lui, ne bouge pas. Sa technique, c’est l’affût. Pour guetter, il dispose d’un appareil oculaire sophistiqué permettant à chaque œil, par des mouvements dans tous les sens, de couvrir un champ d’environ 180° à l’horizontale et de 90° à la verticale. Dès que son œil droit a repéré un insecte, par exemple un criquet, le caméléon tourne la tête vers sa proie et fait converger ses deux yeux vers celle-ci, la vision binoculaire permettant une meilleure appréciation de la distance. S’il s’aperçoit qu’il est à plus d’une longueur de langue (une vingtaine de centimètres), il s’approche lentement et s’arc-boute sur ses pattes, prêt à l’attaque. Lorsque ses yeux lui indiquent qu’il est à bonne distance, il entrouvre la bouche et, avec une rapidité et une précision extrêmes, il détend sa langue et va frapper le criquet de sa massue terminale.

Le coup est foudroyant, la victime se trouve engluée dans le mucus collant qui permet au caméléon de la soulever, de la rapporter à sa bouche en repliant sa langue en accordéon, puis de l’avaler. Une proie de belle taille est d’abord maintenue entre les mâchoires et broyée.

Une langue en accordéon

Une langue en accordéon


La langue du caméléon, qu’il peut lancer à une distance égale à sa propre longueur, se présente comme un long tube terminé par un bulbe rendu visqueux par le mucus, sécrétion des glandes muqueuses. Au repos, le tube est replié en accordéon autour d’un os très pointu appelé processus entoglossus. Pour chasser, le caméléon propulse sa langue en relâchant les muscles longitudinaux qui fonctionnent comme une gâchette libérant un ressort. La vitesse de détente est de l’ordre de 1/25 de seconde, celle du retour d’environ une demi-seconde.

Caméléon, un chasseur  à langue bien pendue dans CAMELEONÀ chacun ses goûts

Le caméléon est insectivore, mais les goûts varient selon les individus : mouches, abeilles, papillons et même parfois araignées font partie du menu. Il ne s’attaque qu’aux petits insectes dont il ne fait qu’une seule bouchée, mais peut avaler une centaine de mouches en quelques minutes. Il assomme abeilles et guêpes avant qu’elles n’utilisent leur dard. Pour boire, le caméléon profite de la moindre goutte de rosée ou de pluie sur une feuille, qu’il « gobe », gueule entrouverte.

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L’émotion le fait changer de couleur

Posté par othoharmonie le 22 mai 2015

 

Panther_ChameleonLe caméléon ne possède ni mâchoire puissante ni venin pour se défendre contre les agressions. Ses armes, plus subtiles, sont l’immobilité et le camouflage. Les bandes, les marbrures, les épines, les cornes et autres protubérances diverses qui ornent son corps, ainsi que la forme de celui-ci, très aplati dans le sens vertical, contribuent à fondre le caméléon dans le feuillage. De plus, il oscille perpétuellement ; ces incessants balancements, propres à l’espèce, aident sans doute à dissimuler l’animal dans une végétation agitée par le vent.

Quant à sa faculté de changer de couleur, depuis les études de H. Parker en 1938, elle n’est plus considérée par les scientifiques comme un art du camouflage adapté au milieu, mais comme l’expression des émotions ou des variations de température du caméléon. Il est quasiment impossible de repérer dans un feuillage un caméléon « affichant » des tons verts. Mais ce même caméléon, s’il sent une menace, peut devenir pâle d’inquiétude ou noir de colère : c’est là une bien mauvaise manière de se dissimuler ! De même, sur la peau du caméléon commun effrayé apparaîtront des bandes brunes et jaunes qui trahiront sa peur. 

Chez le caméléon, sous l’effet d’excitations physiques ou émotionnelles, des cellules (ou chromatophores) de la peau, de nature huileuse ou riches en granulations de mélanine ou en pigments colorés, se rétractent ou bien étalent leurs ramifications. Ainsi, au repos, le caméléon est à dominante vert clair ou jaune ; lorsque la température est basse, il perd de ses couleurs et devient gris ; lorsqu’il s’apprête à combattre, il devient brun rougeâtre.

Le caméléon ne supporte aucun intrus sur son territoire, qu’il soit prédateur mal intentionné, simple « passant » ou individu de sa propre espèce, y compris du sexe opposé (en-dehors de la période de reproduction). Il tente aussitôt d’impressionner l’importun : il gonfle démesurément son corps, se dresse sur ses pattes et se balance de droite et de gauche, en ouvrant grande la gueule pour souffler et même parfois grogner !

C’est lors de leurs déplacements au sol que les caméléons semblent le plus vulnérables. Ils sont alors à découvert pendant une longue durée et ne peuvent s’accrocher à un support en cas de menace ; s’ils doivent traverser une portion de sable en plein soleil, ils deviennent brun foncé, presque noirs.

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Origines du Caméléon

Posté par othoharmonie le 20 mai 2015

 

FurciferPardalisMaleLes caméléons sont issus des lézards, dont les plus anciens fossiles connus datent d’il y a environ soixante-cinq millions d’années. Certains auteurs supposent que le genre Mimeosaurus(Gilmore, 1928) est l’ancêtre direct des caméléons actuels (Romer, 1966). Les fossiles anciens incontestables de caméléons sont assez rares. Le plus vieux date d’il y a vingt-six millions d’années et a été découvert en Europe centrale, et correspond à l’espèce Chamaeleo caroliquarti.

L’île de Madagascar est souvent considérée comme le berceau des caméléons, de par le fait que c’est là que se trouvent la majorité des espèces existantes ainsi que la plus forte variété de formes. Mais cette idée est actuellement contestée. De nombreux auteurs considèrent que les caméléons viendraient d’Afrique orientale, se basant sur le fait qu’on y trouve de nombreuses formes différentes et de par la présence de fossiles (Hillenius, 1959). Pour appuyer cette thèse des recherches génétiques (Matthey, 1957 ; Matthey & Van Brink, 1960) ont montré que les caméléons présentaient deux types de chromosomes, l’un « continental » et l’autre « insulaire ». Les caméléons de Madagascar et des îles voisines possèdent les deux types, les autres n’ayant que ceux de type continental. Ceci semble indiquer une diversification plus tardive pour les espèces malgaches.

Les caméléons ont autrefois eu une aire de répartition bien plus étendue qu’aujourd’hui. On les rencontrait en Afrique mais aussi en Chine (Anquingosaurus brevicephalis Hou, 1976) et en Europe Centrale (Chamaeleo bavaricus Scheich, 1983 et C. caroliquari Moddy & Rocek, 1980). Ils reculèrent vers le sud au quaternaire, durant la baisse des températures dans l’hémisphère nord, et on ne les rencontre plus qu’au sud de l’Espagne, au Portugal et en Grèce (Chamaeleo chamaeleon) pour la partie européenne. L’Arabie fut peuplée par trois séries de migrations successives, correspondant à des espèces ou sous-espèces distinctes (Chamaeleo arabicusC. calyptratus et C. chamaeleon orientalis) (Arnold, 1980, Hillenius & Gasperetti, 1984, Necas, 1995).

À l’heure actuelle certaines espèces ont été introduites par l’homme, à la suite de libération d’animaux dans la nature. C’est en particulier le cas de Hawaï (Chamaeleo jacksonii originaire du Kenya), et de quelques colonies en Californie, en Alabama et en Australie. C’est également le cas de Furcifer pardalis introduit à la Réunion où il s’est très bien acclimaté (et où il bénéficie du statut d’espèce protégée).

La classification des caméléons a évolué au cours du temps et continue d’évoluer, d’une part parce qu’on découvre encore de nouvelles espèces et parce que les études (en particulier génétiques) amènent parfois à des redécoupages des espèces et genres existants. La famille elle-même des Chamaeleonidae était autrefois nommée Rhiptoglossa (de Rhipto : jeter et de Glossa : la langue).

Les premières descriptions de caméléons furent l’œuvre de Laurenti en 1768, avec le genre Chamaeleo. Il fut suivi par Khul en 1820 puis Duméril et Bibron en 1834, ces derniers ayant commencé une ébauche de classification.

Ce furent les diverses explorations scientifiques en Afrique et à Madagascar au xixe siècle et au début du xxe siècle qui permirent de répertorier de nombreux spécimens et d’obtenir une classification plus fournie.

En 1843 Fitzinger définit le genre Bradypodion, en 1865 Gray créa le nouveau genre Brookesia et Günther créa le genre Rhampholeon en 1874.

Description de l'image Chamaeleon1a.jpg.Ce dernier, avec Boulenger, créa en 1887 la première classification reposant sur des critères morphologiques :

  • les caméléons ayant une queue plus longue que le corps ;
  • les caméléons avec une queue plus courte que le corps et dotés de griffes simples ;
  • les caméléons également avec une queue plus courte que le corps et des griffes bicuspides.

Dans les années 1960 à 1980, Hillenius et Klaver proposèrent une classification plus complexe, où les caméléons du genre Chamaeleo furent séparés selon leur répartition géographique et d’autres critères morphologiques. Ceci fut poursuivi par Klaver et Böhme en 1986 en incluant des données anatomiques plus précises (lobes pulmonaires, os, détails des hémipénis), conduisant à la création de deux sous-familles, les Caméléoninés et les Brookésiinés (faux caméléons).

De l’aveu même de ces zoologistes cette classification possède quelques failles, mais elle reste très utilisée par des chercheurs de terrain. Certains, surtout en Amérique (dont la CITES) continuent à utiliser une classification plus ancienne, ce qui est source de confusion entre les publications.

Plus récemment de nouveaux genres ont été décrits : Kinyongia (Tilbury, Tolley & Branch, 2006), Nadzikambia (Tilbury, Tolley & Branch, 2006) et Rieppeleon (Matthee, Tilbury & Townsend, 2004), sans qu’ils soient encore reconnus largement.

 

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Un habile acrobate dans les arbustes ou les buissons

Posté par othoharmonie le 20 mai 2015

 

Chamaeleo_elliotiLe caméléon est un reptile qui ne rampe pas, il marche ou grimpe dans les arbustes ou les buissons. À terre, il avance toujours très lentement et avec beaucoup de prudence, mais, dans les arbres, c’est un habile acrobate. Ses cinq doigts, soudés en deux groupes (l’un de deux doigts et l’autre de trois), opposables l’un à l’autre, forment comme une pince qui lui permet de s’agripper aux petites branches. Quand elles sont trop grosses et qu’il ne peut les enserrer entièrement avec ses mains ou avec ses pieds, il s’accroche aussi avec ses griffes.

Pour assurer encore mieux sa prise, le caméléon utilise sa queue comme cinquième main : il forme une véritable « clef de sécurité » en l’enroulant autour du support. Le « verrouillage » de l’ensemble est efficace et il est très rare de voir un caméléon tomber de son perchoir. Par les positions improbables  qu’il peut prendre parmi les feuillages, paraissant ignorer toute différence entre le haut et le bas, il semble ne connaître ni pesanteur ni peur du vide.

Quand le caméléon marche à terre (ce qu’il fait relativement bien sur les terrains meubles, mais moins facilement sur les surfaces lisses), son corps s’allonge, sa queue se relève et il se dresse sur ses pattes en s’appuyant sur le sol de toute la surface de ses doigts. Pendant que trois pattes restent en appui, une seule se déplace, même lorsqu’il fuit un danger.

Les caméléons mènent une vie solitaire et territoriale. En général, chaque caméléon adopte un arbuste ou un buisson dont il fait son gîte et où il se repose la nuit. Il le quitte parfois le matin, suivant les mêmes tracés routiniers chaque jour, pour aller se réchauffer au soleil avant de se poster pour la chasse. Les caméléons défendent leur territoire contre leurs congénères. Le seul moment où ils supportent un individu du sexe opposé est celui de la reproduction. En revanche, pendant cette période, les femelles sont très agressives entre elles, et les mâles se livrent à de violents combats qui peuvent entraîner la mort d’un des protagonistes.

En Espagne, le caméléon commun, après son repos hivernal, qui dure de décembre à mars, ne retrouve vraiment son activité normale qu’au milieu du printemps. Il est alors actif surtout tôt le matin et en fin de journée, évitant les heures les plus chaudes. Le matin, il se réchauffe très vite en dilatant ses muscles intercostaux pour exposer la plus grande surface possible de son corps au soleil ; ses flancs deviennent alors presque entièrement noirs. C’est ainsi qu’il semble réguler sa température.

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Caméléons et particularités

Posté par othoharmonie le 19 mai 2015

Chameleon02Les Caméléons sont une famille de sauriens. Elle a été créée par Constantine Samuel Rafinesque en 1815. Elle contient près de 200 espèces appelées caméléons. Cette famille est divisée en deux sous-familles : les Chamaeleoninae et les Brookesiinae.

Ce sont des animaux qui se caractérisent par la mobilité indépendante de leurs yeux, leur langue protractile qui leur permet d’attraper leurs proies à distance, les doigts groupés en deux blocs opposables assurant une bonne prise sur les branches et leur capacité à changer de couleur.

Les espèces de cette famille se rencontrent en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie du Sud et dans le sud de l’Europe.

Ces reptiles se rencontrent principalement en Afrique, à l’exception de la plupart des déserts, ainsi que dans les îles alentour : Madagascar,Seychelles, Comores, Canaries, Réunion, nombreuses îles de la Méditerranée. Une espèce se rencontre également dans le sud de l’Europe  : Chamaeleo chamaeleon. On rencontre également deux espèces dans la péninsule Arabique , et une dernière espèce  en Inde, au Pakistan et au Sri Lanka.
Plus du tiers des espèces de caméléons vivent à Madagascar.

Ils vivent principalement dans des zones forestières ou dans les plaines broussailleuses, humides à très humides, parfois jusqu’à plus de 2 000 m d’altitude.

Ce sont des lézards dotés d’une queue assez longue (entre un tiers et la moitié de la longueur totale chez la plupart des espèces). Cette queue peut s’enrouler sur elle-même, et est souvent utilisée pour assurer une meilleure prise dans les arbres.

Ceci n’est vrai que pour les caméléons arboricoles. Les caméléons nains (genres RhampholeonRieppeleon et Brookesia), de mœurs quasi-terrestres, présentent en général une queue bien plus petite et moins mobile.

Les doigts des pattes, griffus, sont rassemblés en deux groupes opposés qui forment une sorte de pince, utilisée pour agripper solidement les branches lors de leurs déplacements. Ils sont dits zygodactyles. Les doigts sont regroupés de sorte que la pince ait deux doigts en vis-à-vis des trois autres. Chez de nombreuses espèces les doigts adjacents sont plus ou moins soudés entre eux.

Les caméléons sont souvent dotés de casques, crêtes et cornes. Ce sont des téguments que l’on retrouve plus ou moins développés chez toutes les espèces.

Certaines espèces comme Trioceros jacksonii ou T. johnstoni présentent de grandes cornes (jusqu’à 3 cm) sur le rostre. D’autres espèces ont une ou deux cornes, plus ou moins longues. Certaines espèces n’en ont pas du tout.
D’autres (Chamaeleo calyptratus par exemple) présentent une crête rigide très proéminente sur le crâne.
D’autres encore ont une crête plus ou moins développée qui court sur le dos ou le ventre, parfois jusque sur la queue.
Quasiment toutes les espèces présentent une structure épaisse sur le dessus du crâne, un peu comme un casque.

Les mâles et femelles sont souvent très différents. Les mâles sont en général plus grands et gros bien qu’il existe quelques exceptions. De plus les crêtes, casques ou cornes sont en général moins développés, voire complètement absents chez les femelles.
La robe est généralement très différente. Les mâles ont la plupart du temps des couleurs plus vives et contrastées.

Les caméléons nains font encore exception, mâles et femelles ayant généralement les mêmes couleurs, et les femelles étant la plupart du temps plus grandes.

Les yeux des caméléons sont proéminents, et dotés de mouvements indépendants. Ceci permet à ces animaux de surveiller de tous cotés à la fois l’approche de prédateurs. Lorsqu’ils repèrent une proie les yeux convergent dessus pour obtenir une meilleure précision.
Quasiment dépourvus de bâtonnets, les caméléons ont une très mauvaise vue nocturne.

Pour chasser les insectes les caméléons utilisent leur langue protractile. Celle-ci est « rangée » dans la bouche sur l’os hyoïde, et est composée entre autres de muscles propulseurs et rétracteurs. L’animal projette avec une grande précision sa langue – dont l’extrémité est couverte d’un mucus gluant – sur ses proies, puis ramène le tout dans sa bouche.

Selon les espèces la langue peut atteindre la longueur du corps de l’animal, et être projetée à plus de 20 km/h.

Les caméléons sont également connus pour leurs couleurs variées et surtout la capacité chez certaines espèces à en changer rapidement. Cette capacité est due à la présence de chromatophores, cellules de peau dotées de pigments colorés. Il en existe de quatre types : noir, bleu, rouge et jaune.

Le philosophe péripatéticien Théophraste pensait que le phénomène de changement de couleur du caméléon – qu’il appelle métamorphose – vient de ce qu’il a le corps rempli d’air : comme les poumons occupent toute la place ou presque, l’air prédomine, et facilite son changement de couleur.

Caméléons et particularités dans CAMELEON 220px-Chamaeleo_namaquensis_%28Namib-Naukluft%2C_2011%29Ces différents pigments sont activés grâce à des hormones. Il s’agit principalement d’un mécanisme de communication sociale (les couleurs sombres marquent la colère, l’agressivité, avec des variations des rayures sur les flancs et des signaux visuels changeants qui se concentrent sur la face des combattants ; les mâles utilisent des couleurs claires et variées pour courtiser les femelles), et non d’une technique de camouflage (Alfred Edmund Brehm est le premier a avoir défendu cette thèse au xixe siècle) ; cependant la plupart des caméléons semblent utiliser le changement de couleur dans les deux buts. Le changement de couleur aurait d’abord été développé comme un moyen de communication, le camouflage n’intervenant que secondairement. Le Bradypodion taeniabronchum utilise cette technique de camouflage avec une efficacité remarquable.

Les robes des caméléons permettent de les identifier : chacun a un milieu favori. Les caméléons nains, plutôt terrestres, ont en général une robe plutôt marron, alors que les espèces arboricoles arborent souvent du vert, du jaune ou du bleu.

Les caméléons sont des reptiles de taille modérée : les plus petites espèces font près de 3 cm de longet les plus grandes atteignent les 70 cm . Ces tailles s’entendent queue comprise.

Février 2012 : annonce de la découverte à Madagascar du plus petit caméléon du monde, baptisé Brookesia micra, si petit qu’il pourrait tenir sur une allumette ; il ne peut changer de couleur comme ses cousins.

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SOUS LA SURVEILLANCE DU CAMELEON

Posté par othoharmonie le 19 mai 2015

 

Smaragdwaran06Un œil capable de surveiller le sol pendant que l’autre regarde en l’air, une langue qui jaillit comme un ressort pour capturer les insectes à distance, des pattes qui leur servent de pinces, une queue qui leur tient lieu de cinquième main et une proverbiale faculté de changer de couleur : avec tous ces atouts, les caméléons sont d’habiles acrobates et de bons chasseurs.

Dans la grande classe des reptiles, l’ordre des squamates regroupe les serpents, les amphisbènes (petits reptiles sans pattes et quasiment aveugles qui se nourrissent de termites) et les lézards lato sensu, dont font partie les caméléons. Leur plus ancien ancêtre commun connu, Prolacerta, a dû apparaître au début de l’ère secondaire, il y a entre 204 et 250 millions d’années. Mais on ignore à quelle époque ces trois grands groupes se sont différenciés. On sait seulement que les premiers vrais lézards dont on ait retrouvé la trace datent du jurassique supérieur, il y a quelque 180 à 140 millions d’années. C’est alors, en effet, qu’apparaît en Europe Bavarisaurus, sans doute annonciateur des premiers iguanes. À leur tour, ces iguanes (sous-ordres des Iguania), vont se diversifier ; seuls subsistent aujourd’hui les iguanes vrais, les agames et les caméléons. Avec son crâne étroit et haut se prolongeant en casque proéminent, son museau court, le genre Mimeosaurus, dont on a retrouvé, en Amérique du Nord, des fossiles datant du crétacé, est sans doute un des premiers caméléons.

De nos jours, les iguanes habitent surtout les régions chaudes. Les iguanes vrais (à l’exception de rares genres vivant dans les îles Fidji ou à Madagascar) se dispersent sur tout le continent américain, et aux Antilles. Les agames, leurs cousins, peuplent plutôt l’Ancien Monde : l’Asie, l’Australie et l’Afrique, à l’exception de Madagascar, terre privilégiée de la troisième famille, les caméléons.

C’est en effet dans cette île que ceux-ci sont aujourd’hui le mieux représentés, avec plus d’une soixantaine d’espèces. Mais ils occupent aussi l’Afrique, du nord au sud, les Seychelles, le Moyen-Orient, l’Inde et Sri Lanka. Le caméléon commun (Chamaeleo chamaeleon) est la seule espèce à avoir pénétré en Europe, par l’Espagne, le Portugal, par la Sicile ou encore par Malte et le Péloponnèse.

 

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BIBLIOGRAPHIE DU CAMELEON

Posté par othoharmonie le 19 mai 2015

 

 

 Tom Harris, « How Animal Camouflage Works »  , How Stuff Works 

Emma Young (2008). Chameleons fine-tune camouflage to predator’s vision. New Scientist 

 Le plus petit caméléon au monde découvert près de Madagascar   sur le site MaxiSciences   

Reptarium Reptile Database,  

 Définitions lexicographiques   et étymologiques   de « Caméléon » du Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales

 

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SINGER LE SINGE

Posté par othoharmonie le 17 mai 2015

 

 « Le problème n’est pas l’émotion mais la relation que l’on a avec elle. »

 

BO1,204,203,200_Thierry Vissac met en lumière la construction du personnage spirituel qu’engendre nécessairement une quête de Vérité : singer le sage. Illusions et fantasmes sont ainsi le lot des chercheurs spirituels. Et il est vrai que, bien souvent, « il suffit aujourd’hui à quelqu’un d’avoir compris quelque chose ou encore d’avoir perçu un mouvement d’énergie inhabituel en lui pour qu’il se juge illuminé ». Le chercheur spirituel, au travers de ses lectures, des conférences auxquelles il assiste, des « éveillés » qu’il suit un temps, adopte un langage, un corpus de croyance, somme toute un personnage qui a ses codes. L’auteur, de façon amusante, relève ainsi la façon dont des formulations non-duelles sont abondamment utilisées par des apprentis de la non-dualité (restés en pleine dualité). Ainsi en est-il de « l’effort appliqué à ne jamais utiliser le « Je » dans le but … de montrer aux autres « qu’il n’y a plus personne ». Au lieu de dire « je », simplement, ils diront : cette forme humaine va aux toilettes ». Et nous pouvons en effet témoigner, à la suite de Thierry Vissac, de tels égarements qui montrent la puissance d’un nouveau conditionnement sur lequel aucun recul n’est envisagé. Le seul fait d’utiliser une telle façon de parler n’est-il pas le signe de la compréhension ? Telle est la croyance partagée inconsciemment par certains chercheurs, fasciné par le miroir aux alouettes de l’éveil qui apporterait la fin de leurs tourments.

Au-delà de cet aspect anecdotique, mais parfois prégnant dans certains cercles, l’auteur invite à l’exploration de ce qui est, c’est-à-dire de ce qui se présente dans l’instant, sur le vif. « Le problème n’est pas l’émotion mais la relation que l’on a avec elle ». Mais le mécanisme de fuite est puissant : n’est-ce pas lui qui crée le personnage spirituel ? Ne croit-on pas être en train de gravir les marches menant au paradis, à l’éveil ? Une démarche de Connaissance de soi commence par mettre au jour les illusions dont nous nous nourrissons, dont celle de la démarche spirituelle ! Mais « les illusions qui s’effondrent ne nous laissent pas tout à fait dans le désert… s’ouvre un espace nouveau ». Et la compréhension qui en jaillit est réellement nôtre, vivante et vivifiante. Elle n’est plus de seconde main, et dépasse le cadre des mots. C’est elle, par son renouvellement, qui permettra de comprendre de plus en plus profondément ce que signifie « accueillir ce qui est ».  Un ouvrage direct et qui pointe juste.

 Vous pouvez trouver ce livre ici : http://www.amazon.fr/singe-sur-sentier-sage-spirituelle/dp/2914800118

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Le Roi des singes

Posté par othoharmonie le 17 mai 2015

Le roi des singes s’est empare d’une arme magique, « la règle a dompter les flots ». Un complot s’ourdit contre lui et il est fait prisonnier. Seulement, il est immortel et personne ne peut rien contre lui. Ce dessin anime fut interdit en Chine pendant la révolution culturelle car l’empereur céleste et despote ressemblait, d’après les gardes rouges, par trop au président Mao.

La Montagne des Fleurs et des Fruits est depuis longtemps régie par Sun Wu-Kong, le célèbre Roi des Singes. Alors qu’il assiste à l’entraînement intensif de ses soldats, il se prend à rêver de posséder l’arme la plus terrifiante qui puisse exister, lui conférant ainsi un pouvoir absolu, bien au-delà de son royaume. Mais ne trouvant pas cet instrument de combat sur ses terres, Sun Wu-Kong décide de se rendre chez le Roi Dragon. Commence alors pour le monarque audacieux un périple semé d’embûches mais aussi de surprenantes rencontres…

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LE ROI SINGE est une figure héroïque chinoise issue de la littérature. A la base, c’est l’histoire vraie d’un moine qui part chercher des écrits religieux et auquel la légende aura ajouté un grand nombre de péripéties fantaisistes, jusqu’à aboutir au seizième siècle à l’écriture du VOYAGE EN OCCIDENT. L’ouvrage fait la part belle au merveilleux puisqu’il ajoute des compagnons de route au moine, dont un singe condamné à le suivre pour réparer ses fautes. Bien vite, c’est le personnage du Roi Singe qui devient le plus populaire et il finit par devenir un héros d’opéra ou de dessin animé. Il existe même des séries télévisées, dont une japonaise, avec de véritables acteurs contant les aventures du Roi Singe. Dernièrement, Hallmark s’est même approprié la légende pour l’occidentaliser à sa façon dans une mini-série américaine du nom de MONKEY KING.

roi1Déjà bien déformée par rapport à la réalité historique, par l’ajout successif d’éléments fantastiques, LE ROI SINGE version cinéma réalisé par Jeff Lau va encore plus loin ! Film en deux parties diffusé dans les salles chinoises à quelques semaines d’intervalle, il est impossible de voir l’un sans regarder l’autre. Et pour cause, le premier film se termine de façon abrupte, laissant son personnage principal dans une situation non résolue alors qu’une poignée d’images du second film nous sont proposées. Heureusement, HK Vidéo n’a pas commercialisé les films à l’unité comme c’est le cas en Chine. Ils ont été ainsi tous les deux regroupés sous un titre commun : LE ROI SINGE. Un choix évident et salutaire !

Pas vraiment fidèle au livre d’origine, LE ROI SINGE est avant tout un véhicule pour Stephen Chow qui peut incarner un personnage mythique en Asie et déjà bien moins connu dans nos contrées. HK Vidéo exagère d’ailleurs un peu en exprimant l’idée que LE ROI SINGE a été créé par l’équipe de SHAOLIN SOCCER. En dehors du casting,Stephen Chow et Ng Man Tat, il n’y a pas de lien avéré avec ce dernier film. Une mention assez étonnante qui s’expliquera par des considérations marketing.

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