Le Lion : la Force, le Courage

Posté par othoharmonie le 4 décembre 2016

 

Le Lion, souverain roi des animaux, est symbole solaire lumineux à l’extrême. Force, affirmation de soi ; courage, faire face aux défis de la vie avec assurance ; des émotions fortes comme la colère, l’agressivité dirigée contre quelqu’un d’autre ou vers vous ; la tension ressentie pour faire face à ces sentiments…

Le Lion a les qualités et les défauts d’un roi. Incarnation du pouvoir, de la sagesse et de la justice, son excès d’orgueil et son assurance en font le symbole du père, du maître, du souverain, ébloui par sa propre puissance et aveuglé par sa propre lumière. Il devient tyran en se croyant protecteur. Lion, symbole de justice, est garant du pouvoir matériel ou spirituel et sert de monture ou de trône à de nombreuses divinités. Il orne le trône de Salomon tout comme il orne le trône des rois de France et des évêques médiévaux. Il sert de trône au Bouddha. Lion est aussi symbole du Christ-Docteur et l’emblème de l’évangéliste Marc.

le lion force et courage

Il est symbole d’une volonté impérieuse et de la force incontrôlée et un symbole de résurrection. Les Bambaras en ont fait une allégorie du savoir divin. Aujourd’hui dans nos sociétés, le Lion superbe et généreux est devenu un macho phallocrate. Le Lion ventru est symbole d’avidité aveugle. Son rugissement profond et sa gueule grande ouverte sont un symbole sombre et chthonien. Il est ici apparenté aux divinités infernales qui happent le jour au crépuscule et le rejettent à l’aube.

 L’animal totem Lion remporte le prix du combattant le plus implacable face aux défis de la vie. Avoir Lion comme totem, c’est bénéficier d’une abondance de courage et de force pour surmonter les difficultés qui se présentent à vous. Cet animal pouvoir peut également être un indicateur de la présence d’une situation d’agression, ou d’une personne menaçante ou difficile à maîtriser, ou encore des émotions brutes comme la colère ou la peur. L’esprit du Lion est généralement associé à la force intérieure. Si Lion apparaît comme un totem puissant pour vous, sa présence peut être interprétée comme une représentation positive de votre confiance ou de pouvoir personnel. Cet animal protecteur invite à compter sur les qualités de force, de courage et de confiance en soi. Les Lion sont des félins qui dominent les autres animaux dans la nature. Rappelez-vous par exemple l’expression « le Lion, roi de la jungle ».

Quand vous avez cet animal totem, cela peut refléter votre capacité à conduire et diriger les autres ou une tendance à dominer dans les relations ou au travail. Cet animal totem pourrait mettre en lumière un de vos points faibles ou une situation difficile à gérer. Il cherche peut-être à vous montrer la façon de traiter le problème et de continuer à résoudre vos problèmes avec courage. Aussi, Lion peut-t-il représenter une figure d’autorité imposante qui a un impact dans votre vie. Cet animal peut aussi indiquer une relation conflictuelle avec certaines formes de pouvoir ou d’autorité en général. Il peut symboliser le pouvoir, l’autorité, les règles ou les forces dominantes dans votre vie. Par exemple, le rêve d’un lion menaçant peut symboliser l’influence d’un patron dominateur ou exploiteur, celle d’un professeur trop exigeant ou d’un partenaire qui vous tyrannise dans votre vie quotidienne.

Si vous rêvez d’être poursuivi par Lion, cela peut représenter une tension intérieure dans votre vie éveillée. Un scénario de rêve commun consiste à se sentir menacé ou pourchassé par cet animal sauvage connu pour dévorer sa proie sans pitié. Vous êtes sa proie. Vous essayez d’échapper, mais il reste derrière vous. Rêver d’être poursuivi par Lion est l’un des thèmes les plus communs lié à cet animal. Ce rêve pourrait pointer vers la colère que vous ressentez envers une personne, ou des élans d’agressivité dont vous faites l’objet. Il s’agit peut-être aussi d’un avertissement de votre animal totem qui tente de mettre en lumière le fait que vous êtes en prises avec des émotions difficiles.

Puissance de l’énergie féminine, Lion nous permet de diriger un groupe de façon positive et sans une soif immodérée de pouvoir. Son courage est souvent un atout lors d’événements difficiles. Apprenez à vous détendre ; ne transposez pas le stress d’une situation à l’autre. Renforcez les liens familiaux. Force, courage, énergie. Évacuez stress et tension.

La femelle Lion chasse et tue les proies, nourrit le groupe et prend soin des jeunes. Elle est la force nourrissante dans tous les sens du terme. Le mâle rugit pour effrayer les proies et pour les forcer à aller vers la Lionne, qui attend patiemment le bon moment d’attaquer. Bien que le mâle soit le protecteur du groupe, il ne recherche pas la confrontation ni les attaques inutiles. Il agit seulement lorsqu’il est défié et combattra jusqu’à la mort pour protéger, mais en réalité il préfère la vie facile, paisible. Lion, en tant qu’animal guide, nous enseigne la magie de l’interaction dans le groupe, l’énergie du groupe. Il nous apprend également les secrets du silence et de la patience. La patience permet de prêter attention aux détails. Lion nous suggère de nous analyser avec attention afin de comprendre quelles sont nos forces et nos faiblesses, et d’attendre le bon moment pour agir et prendre plein avantage d’une situation donnée. Apprenez du Lion le bon moyen d’utiliser le pouvoir et la force.

Le lion

Restez calme, tranquille, sûr de votre pouvoir. Mais si c’est nécessaire, n’hésitez à vous battre pour les choses qui vous sont importantes. Cet animal a un bon karma ! Il est le symbole du pouvoir impérial et de la sagesse royale. Il est aussi directement lié à l’histoire séculière et religieuse des peuples et des états. Pensez au « Cœur de Lion », la qualité que cela induit : le courage, la bravoure, l’enthousiasme. On associe au Lion : la capacité à vite récupérer, la capacité à guérir les émotions négatives, la force sexuelle. C’est en quelque sorte la vie de roi. Notez tout de même, pour être tout à fait honnête aussi, que le Lion ne fait pas grand chose dans la savane, sinon se pavaner.

C’est la Lionne qui chasse et ramène « au foyer » la pitance de chaque jour pour les Lionceaux. Méditons, méditons sur les légendes touchant aux mâles souvent bien lotis par les mythes quand c’est la femelle qui fait tout… À monde d’hommes, légendes d’hommes. Votre connexion avec le totem Lion est une invitation à apprendre à mieux contrôler votre humeur et à modérer vos pulsions agressives. Par exemple, vous pourriez prendre le temps de vraiment écouter ce que les gens ont à dire avant de réagir et vous en prendre a eux. Ou vous pourriez développez votre capacité à exprimer vos besoins ou votre colère plus ouvertement et de façon constructive, pour réduire votre niveau de frustration et celui des autres.

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Les hommages du lion

Posté par othoharmonie le 18 octobre 2014

 

La première chose que fait un lion avec sa nouvelle conquête, c’est d’égorger ses lionceaux pour que celle-ci accepte plus vite ses hommages.

http://www.dailymotion.com/video/x22aevv

 

La scène est atroce. À grandes foulées, le lion fond sur sa minuscule proie. Ses yeux brillent d’une lueur assassine, ses babines se retroussent sur de monstrueux crocs. Il gagne du terrain. Les crochets du lionceau affolé ne servent à rien. La lionne tente de s’interposer, mais un coup de patte dans sa direction accompagné d’un terrible rugissement l’incite à battre en retraite. Elle n’est pas de taille. Le fauve finit par saisir dans sa gueule la minuscule boule de poils qui laisse échapper des cris déchirants. Mais l’assassin est sans pitié. Il resserre sa prise. Les griffes déchirent les entrailles. Le sang jaillit, le petit corps se tord dans tous les sens. La mère pleure de rage, mais bientôt le meurtre est consommé. La victime s’affaisse sans vie. Le nouveau maître de la troupe, celui qui vient de déposer l’ancien roi, a tué le dernier enfant de son prédécesseur. C’est la façon d’opérer pour que les lionnes soient fécondables le plus rapidement possible, car lui-même est toujours à la merci d’être détrôné par un rival plus fort. C’est la dure loi de la jungle !

 

Le lion est le plus social des félidés. Chaque femelle reste dans son clan natal tout au long de sa vie. Elle vit en parfaite intelligence avec ses mère, grands-mères, tantes, cousines et filles, partageant les faveurs des mâles régnant sur le clan. En revanche, les jeunes mâles quittent leur groupe natal, à l’adolescence, attirés par l’aventure. Mais ils partent rarement seuls, préférant s’acoquiner avec plusieurs compagnons de jeux et de sang (entre deux et sept). Pendant quelques années, le gang rôde dans la savane, chassant ensemble et faisant mille conneries. Au bout d’un certain temps, les jeunes lions se sentent assez forts pour fonder une famille en restant unis. La seule solution qui s’offre à eux est de voler le harem d’une autre bande.

Elle rugit langoureusement

images (16)Depuis le temps que les lionnes sont victimes de leurs tueurs d’époux royaux, elles ont mis au point une stratégie pour protéger leurs enfants. Avant même qu’ils ne naissent, quand elles se sentent l’humeur de batifoler, elles testent la force de leurs époux en organisant une joute entre eux et les bandes rivales du coin. L’une d’entre elles, la plus sexy, s’éloigne du groupe pour draguer un de ces étrangers. La jeune lionne joue à merveille l’aguicheuse. Elle rugit langoureusement, fait rouler ses muscles, frissonne de plaisir, émet un fumet aphrodisiaque. Elle lui raconte combien elle et ses soeurs sont malheureuses avec leurs vieux maris. Le pauvre puceau tombe forcément amoureux de la belle inconnue qui n’hésite pas à se donner à lui. Ce qu’il ne sait pas, c’est qu’une lionne n’est pas fécondable par un mâle étranger qui lui fait une seule fois l’amour. Se croyant futur père, le malheureux convainc ses potes d’attaquer les maris en place. Au cours des semaines suivantes, les escarmouches se multiplient. Puis la grande bagarre se produit. Souvent, le jeune gang est chassé ; parfois, il s’empare du trône et du harem. Dans les deux cas, les femelles sont les grandes gagnantes, car elles sont assurées d’avoir maintenant pour maris de rudes combattants qui les protégeront jusqu’à l’adolescence de leurs lionceaux. 

À lire : Passions animales de Frédéric Lewino, éditions Grasset

 

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Lion d’Esope 1

Posté par othoharmonie le 6 mai 2012

Lion d'Esope 1 dans LION du-lion-de-l-ours-et-du-renardDu Lion et de la Mouche.
Une Mouche défia un Lion au combat, et le vainquit : elle le piqua à l’échine, puis aux flancs, puis en cent endroits ; entra dans ses oreilles, ensuite au fond de ses naseaux ; en un mot, le harcela tant, que de rage de ne pouvoir se mettre à couvert des insultes d’un insecte, il se déchira lui-même. Voilà donc la Mouche qui triomphe, bourdonne, et s’élève en l’air. Mais comme elle vole de côté et d’autre pour annoncer sa victoire, l’étourdie va se jeter dans une toile d’Araignée et y reste.  » Hélas ! disait-elle, en voyant accourir son ennemie, faut-il que je périsse sous les pattes d’une Araignée, moi qui viens de me tirer des griffes d’un Lion ? « 

Analyse des Fables d’Esope

BARSEPA - feuilles d'automne

De l’Homme et du Lion.

Un Homme et un Lion voyageaient ensemble, et disputaient, chemin faisant, sur les avantages de leur espèce. Au fort de la dispute, il aperçurent un bas-relief qui représentait Hercule étouffant un Lion.  » Cette figure, dit l’Homme, en se tournant vers le Lion, peut t’apprendre que les Hommes sont plus forts que les Lions. – Votre raisonnement porte à faux, répliqua le Lion ; car si nous avions parmi nous des Lions Sculpteurs, on verrait beaucoup plus d’Hommes terrassés et étouffés par les Lions, que de Lions par les Hommes.  » Cette raison ne convainquit point l’Homme, qui s’opiniâtra toujours de plus en plus à défendre son opinion. Le Lion fatigué de cette dispute, se jeta sur l’Homme et le mit en pièces.  » Tu vois bien maintenant, lui dit-il, lequel est le plus fort de l’Homme ou du Lion. « 

Analyse des Fables d’Esope

 BARSEPA - feuilles d'automne

Du Lion, du Sanglier et des Vautours.
    Le Lion et le Sanglier acharnés l’un sur l’autre s’entre-déchiraient. Cependant des Vautours regardaient attentivement le combat, et se disaient les uns aux autres :  » Camarades, à bien juger des choses, il n’y a ici qu’à gagner pour nous. Ces Animaux-ci ne quitteront point prise, que l’un des deux ne soit par terre. Ainsi, ou Lion, ou Sanglier, voici la proie qui ne peut nous manquer.  » Ils n’y comptaient pas à tort ; car ils l’eurent en effet et même plus grosse qu’ils ne pensaient. Le Sanglier fut étranglé sur l’heure par le Lion, et celui-ci que l’autre avait percé d’un coup de ses défenses, mourut quelques jours après de sa blessure, de sorte que les Vautours profitèrent de l’un et de l’autre.

 Analyse des Fables d’Esope

cerfeau dans LION

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Lion des neiges

Posté par othoharmonie le 6 mai 2012

Le lion des neiges (peut s’écrire Gang Seng en utilisant la Translittération Wylie) est un animal légendaire du Tibet. Il incarne les valeurs de courage et de gaité et symbolise la vivacité, une des quatre dignités de la voie de Shambhala et un des quatre éléments (on lui associe la Terre) avec le dragon, le tigre et le garuda.

« Le lion des neiges réside à l’Est et représente la joie inconditionnelle, la tranquillité de l’esprit, la sérénité. Il a la beauté et la dignité qui découlent d’un corps et d’un esprit en parfaite symbiose. Le lion des neiges possède la jeunesse, l’énergie vibrante de la bonté et un sens inné du plaisir. Parfois, le trône de Bouddha est dépeint accompagné de huit lions des neiges, représentant dans ce cas les huit disciples-Bodhisattva de Gautama Bouddha, le bouddha historique. Le lion est associé au courage, à la domination des montagnes et à la Terre »

— Les quatre Dignités, Rudy Harderwijk

 

Dans le rugissement du lion des neiges figurent le grand vide (Sanskrit: Śūnyatā), le courage et la vérité, et parce qu’il est synonyme du Buddhadharma, les enseignements de Bouddha tout comme la liberté du karma ou l’Éveil.

Le cri du lion est si puissant qu’il peut vaincre jusqu’à sept dragons.

Lion des neiges dans LION 220px-Snow_Lions_protect_the_entrance_to_the_Potala_PallaceLe lion dans l’art Bouddhique

Le lion est un animal sacré, symbole du pouvoir royal, dans beaucoup de cultures, de l’ancienne Égypte aux empires grec et romain ainsi que, plus à l’Est, la Perse et l’Inde. Le lion des neiges est le protecteur de Bouddha et il est souvent présent dans les représentations artistiques de chaque côté du trône. Le corps de l’animal est blanc comme la neige alors que la crinière, la queue et les boucles sur ses pattes sont bleues ou vertes. Si la plupart des lions des neiges sont asexués dans l’art bouddhiste, quand ils sont représentés sous la forme de deux lions affrontés, le lion de droite est le mâle et celui de gauche la femelle.

Deux lions des neiges affrontés sont représentés au centre de l’ancien drapeau du Tibet. Ils tiennent entre leurs pattes deux « joyaux ». Celui du haut, tricolore, symbolise les Trois joyaux du bouddhisme : le Bouddha, le Dharma et le Sangha ; celui du bas, bicolore, représente selon le gouvernement du Tibet en exil l’attachement manifesté par les peuples à la discipline personnelle et la bonne conduite morale (selon l’optique bouddhiste, les dix vertus élevées et les seize façons de se comporter avec humanité).

 

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Le lion de Richard

Posté par othoharmonie le 6 mai 2012

Le lion de Richard dans LION Richard-Coeur-Lion-CroisadeCe majestueux et imposant mammifère, qu’on appelle « le roi des animaux », vit dans la brousse et la SAVANE. Le soir, il guette, près des points d’EAU où ils viennent se désaltérer, les GAZELLES et les ZÈBRES qu’il tue d’un seul coup de ses pattes puissantes et dont il nourrit sa lionne et ses lionceaux. Le JOUR, il se repose de sa CHASSE nocturne et DIGÈRE son festin de chair fraîche à l’ombre ou joue avec ses petits. Il n’attaque l’homme que s’il est blessé. « C’est un lion » : se dit d’une personne intelligente et courageuse.

Le roi d’Angleterre Richard 1er, né à Oxford en 1157, avait choisi cet ANIMAL comme emblème et est entré dans l’Histoire sous le nom de Richard Coeur de Lion. Ce prince fut un guerrier valeureux, mais un médiocre homme d’État. Duc d’Aquitaine, possession anglaise en France, il participa avec le roi Philippe Auguste à la troisième CROISADE pour délivrer Jérusalem, en 1190. Mais en Terre Sainte il se fâcha avec son allié. Au retour, il fut retenu prisonnier par l’Empereur d’Autriche avec qui il était en conflit et dut payer une forte rançon pour être libéré. En 1199, luttant contre la France, il fut tué devant le château de Chalus, en Limousin, qu’il assiégeait avec son armée.

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Le Lion d’Esope

Posté par othoharmonie le 6 mai 2012

Le Lion d'Esope dans LION Les-Fables-d-Esope1_carre_192       Du Lion irrité contre le Cerf qui se réjouissait de la mort de la Lionne.
Un Lion avait invité tous les quadrupèdes à honorer les obsèques de sa Femme qui venait de mourir. Pendant que tous les Animaux ressentaient à la mort de la Reine une douleur inexprimable, seul, le Cerf, à qui elle avait enlevé ses fils, étranger au chagrin, ne versait pas une larme. Le Roi s’en aperçut. Il fait venir le Cerf pour le mettre à mort. Il lui demande pourquoi il ne pleure pas avec les autres la mort de la Reine.  » C’est ce que j’aurais fait, dit celui-ci, si elle ne me l’avait pas défendu. Quand j’approchai, son âme bienheureuse m’apparut. Elle se rendait aux demeures Élyséennes, ajoutant qu’il ne fallait pas pleurer son départ, puisqu’elle se rendait vers les parcs riants et les bois, séjour enchanté du bonheur.  » À ces mots, le Lion plein de joie accorda au Cerf sa grâce. Cette fable signifie que c’est parfois le devoir d’un Homme prudent de feindre et de s’abriter de la fureur des puissants derrière une honorable excuse.

analyse d’Esope

 

 BARSEPA - feuilles d'automne

 

Du Lion et du Rat.

 Un Lion fatigué de la chaleur, et abattu de lassitude, dormait à l’ombre d’un arbre. Une troupe de Rats passa par le lieu où le Lion reposait ; ils lui montèrent sur le corps pour se divertir. Le Lion se réveilla, étendit la patte, et se saisit d’un Rat, qui se voyant pris sans espérance d’échapper, se mit à demander pardon au Lion de son incivilité et de son audace, lui représentant qu’il n’était pas digne de sa colère. Le Lion touché de cette humble remontrance, lâcha son prisonnier, croyant que c’eût été une action indigne de son courage de tuer un animal si méprisable et si peu en état de se défendre. Il arriva que le Lion courant par la forêt, tomba dans les filets des chasseurs ; il se mit à rugir de toute sa force, mais il lui fut impossible de se débarrasser. Le Rat reconnut aux rugissements du Lion qu’il était pris. Il accourut pour le secourir, en reconnaissance de ce qu’il lui avait sauvé la vie. En effet, il se mit à ronger les filets, et donna moyen au Lion de se développer et de se sauver.

analyse d’Esope

 BARSEPA - feuilles d'automne

Du Lion et du Renard.

 Le Lion affaibli par la vieillesse, ne pouvait plus prendre les autres animaux à la course. Il résolut de se servir d’artifice pour les surprendre et pour en faire curée. Il se retira dans le fond de sa caverne pour mieux exécuter ce dessein, et fit savoir partout qu’il était malade. Les autres animaux accoururent pour le visiter, mais il les étranglait et les dévorait à mesure qu’ils entraient dans sa caverne. Le Renard se douta de la ruse du Lion, et du mauvais tour qu’il avait joué à ceux qui étaient venus le visiter. Il se contenta donc de demander de loin au Lion, et sans entrer dans sa caverne, comment il se portait.  » Je me porte fort mal, dit le Lion ; pourquoi n’entrez-vous pas, ajouta-t-il ? – C’est, lui répliqua le Renard, que je vois fort bien les vestiges de ceux qui sont entrés dans cette caverne, mais je n’aperçois point les traces de ceux qui en sont sortis. « 

Analyse des Fables d’Esope

 BARSEPA - feuilles d'automne

Du Lion amoureux.
Un Lion devint amoureux de la Fille d’un Chasseur, et ce fut si éperdument, qu’il courut chez le Père, et la lui demanda en mariage. Celui-ci, qui ne pouvait s’accommoder d’un gendre si terrible, la lui eût refusée net, s’il eût osé ; mais comme il le craignait, il eut recours à la ruse.  » Comptez sur ma Fille, dit-il au Lion, je vous l’accorde ; mais avant que d’en approcher, songez que vous ne sauriez lui marquer votre tendresse, qu’elle ne soit en danger d’être blessée, ou par vos dents, ou par vos ongles. Ainsi, Seigneur Lion, trouvez bon, s’il vous plaît, qu’après vous avoir limé les unes, on vous rogne encore les autres. Vos caresses en seront moins dangereuses, et par conséquent plus agréables.  » Le Lion, que l’amour aveuglait, consentit à tout, et sans penser qu’il allait se mettre à la merci de son ennemi, se laissa désarmer. Dès qu’il le fut, les Chiens, le Chasseur et la Fille même se jetèrent sur lui, et le mirent en pièces.

Analyse des Fables d’Esope

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Le lion 1

Posté par othoharmonie le 4 décembre 2011

Par H. Demesse

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Le lion 1 dans LION lion-atlasL’une des merveilles de la création parmi les animaux, c’est le Lion, dont la royauté est fort dûment établie, bien que nombre de naturalistes aient entrepris de la lui discuter. Ce fauve a reçu en partage la force et la beauté. Rien de plus majestueux que sa démarche, rien de plus absolument beau que sa forme, rien de plus terrible que son rugissement…..

Les naturalistes ont classé le Lion parmi les onguiculés, ordre des carnassiers, famille des félins.

Les Lions étaient autrefois plus répandus qu’ils ne le sont aujourd’hui. On en trouvait d’une très grande taille dans les contrées qui sont actuellement connues sous le nom de Turquie d’Europe et ils étaient fort communs dans l’Asie Mineure. On n’en rencontre plus guère que dans quelques parties de la Perse et de l’Inde et dans l’Arabie.

Leur véritable patrie est aujourd’hui l’Afrique. Ils y sont abondamment répandus depuis l’Atlas jusqu’au cap de Bonne-Espérance, et depuis le Sénégal et la Guinée jusqu’aux côtes de l’Abyssinie et du Mozambique.

Les différences que l’on a cru reconnaître dans les Lions des diverses contrées ont fait admettre plusieurs races ou variétés locales dont le Lion de Barbarie serait la souche.

Le Lion de Barbarie a la taille forte et ramassée, la poitrine large et les reins faibles. Sa grosse tête, presque carrée, s’allonge en un museau large et camus ; il a les oreilles rondes, les yeux de grosseur moyenne, mais vifs et étincelants ; la queue longue et zoom-lion dans LIONterminée par une pointe courte, entourée d’un gros flocon de poils ; des membres trapus d’une force extraordinaire et des pattes plus grandes que celles des autres animaux, même comparativement aux membres.

La tête et le cou sont entourés d’une crinière longue et touffue, composée de longs poils tombant par tresses jusque sur les pattes de devant et se prolongeant jusqu’à moitié du dos et des flancs. La partie inférieure du corps sur toute sa longueur, les coudes et la partie antérieure des cuisses sont aussi garnis de touffes de poils.

On le rencontre encore en Algérie et au Maroc, et il n’est pas rare dans la régence de Tunis et dans le Fezzan. En Algérie, il est beaucoup moins commun depuis nos guerres avec les Arabes, et nos chasseurs de Lions, Jules Gérard en tête, ont considérablement contribué à en diminuer le nombre. C’est cette race à crinière crépue que les anciens représentaient de préférence dans leurs statues et leurs bas-reliefs, qu’on peut voir au musée du Louvre. (A SUIVRE…) 

 

HENRI DEMESSE. 



Saisie du texte : S. Pestel pour la collection électronique de la Médiathèque André Malraux de Lisieux (30.I.2009) Texte relu par : A. Guézou
Adresse : Médiathèque André Malraux, B.P. 27216, 14107 Lisieux cedex
-Tél. : 02.31.48.41.00.- Fax : 02.31.48.41.01
Mél : mediatheque@ville-lisieux.fr, [Olivier Bogros] 100346.471@compuserve.com

http://www.bmlisieux.com/ 



Diffusion libre et gratuite (freeware) 



Texte établi sur un exemplaire (BmLx : nc) de l’ouvrage Les Animaux chez eux illustré par Auguste Lançon (1836-1887) paru chez L. Baschet à Paris en 1882. 

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Lion 2

Posté par othoharmonie le 4 décembre 2011

Par H. Demesse

Lion 2 dans LION LionImageParmi les variétés issues de cette souche, on distingue : le Lion du Sénégal, dont la crinière est épaisse et de teinte claire ; le Lion du Cap, dont la crinière est très forte et foncée en couleur ; le Lion de Perse, à taille plus petite et à crinière mélangée de poils bruns et noirs, et enfin le Lion du Guzerat, dont la crinière, faiblement indiquée, mérite à peine d’être mentionnée ; aussi l’a-t-on nommé quelquefois Lion sans crinière. C’est sans doute de cette espèce que parlent Solin et Oppien, qui croyaient que cet animal provenait de l’accouplement du Lion et du Léopard.

La taille du Lion du Guzerat est un peu moins grande que celle du Lion d’Afrique, et sa couleur est uniformément d’un jaune roux fauve sur tout le corps ; la touffe épaisse qui termine la queue est seule blanche.

A l’extrémité de la queue du Lion se trouve dissimulé par une touffe de poils qui termine cet organe, un ongle corné déjà observé par Aristote, mais dont beaucoup de naturalistes ont nié l’existence. La découverte de cette particularité était réservée à Didyme, d’Alexandrie. Il trouva, à l’extrémité de la queue et caché au milieu des poils, un ergot corné, une sorte d’ongle pointu, et il supposa que c’était là l’organe qui, lorsque le Lion, au moment du danger, agitait violemment sa queue, lui piquait les flancs à la manière d’un éperon et l’excitait à se jeter sur ses ennemis.

Cette observation fut traitée avec le plus profond mépris par les naturalistes modernes et ils ne la jugèrent même pas digne d’une réfutation. Personne n’y songeait plus, lorsque Blumembach fut conduit, par hasard, à reconnaître l’exactitude de ce fait. A une époque postérieure, M. Deshayes a retrouvé l’ergot sur un Lion et une Lionne, morts tous deux à la ménagerie du Muséum de Paris. Cet ongle est fort petit, ayant à peine 3 lignes de hauteur ; il est adhérent seulement à la peau, et il s’en détache sans beaucoup d’efforts ; aussi on ne le trouve pas d’ordinaire sur les Lions empaillés que l’on conserve dans les Muséums.

le-lion-canevas dans LIONUn des traits caractéristiques du Lion est la manière dont il porte la tête ; il la tient généralement élevée ; ce qui donne à sa physionomie quelque chose d’ouvert, de franc, qu’on ne remarque point sur la physionomie des autres chats. Mais ce port de tête particulier n’a pas d’autre cause que l’épaisse crinière de son cou. La femelle, qui a le cou nu, tient la tête presque au niveau de son dos, et le jeune Lion ressemble en ce point tout à fait à sa mère.

Les anciens parlent de Lions noirs et de Lions de plusieurs couleurs….

Selon Elien, il y aurait eu des Lions noirs aux Indes ; en Syrie, selon Pline ; en Éthiopie, selon Oppien…. « Il nous paraît, dit Lacépède, qu’il y a dans tous les pays des Lions beaucoup plus bruns les uns que les autres, et dont plusieurs peuvent tirer sur le noirâtre…. »

Le nombre des Lions est supérieur à celui des Lionnes. Cela tient à ce que beaucoup de femelles périssent pendant la dentition, période critique que supportent mieux les jeunes mâles. Lacépède croit que le Lion vit en monogamie. C’est au printemps que Lion et Lionne s’accouplent. Plusieurs mâles recherchent à la fois la même femelle et se livrent entre eux de formidables combats. D’après le commandant Garnier, le résultat de ces combats serait que, contrairement à ce que nous disons plus haut, le nombre des lionnes est supérieur à celui des Lions. Quand la femelle a choisi son mâle, les autres s’éloignent et désormais le couple vit fidèlement uni. (A SUIVRE…) 

 

HENRI DEMESSE. 



Saisie du texte : S. Pestel pour la collection électronique de la Médiathèque André Malraux de Lisieux (30.I.2009) Texte relu par : A. Guézou
Adresse : Médiathèque André Malraux, B.P. 27216, 14107 Lisieux cedex
-Tél. : 02.31.48.41.00.- Fax : 02.31.48.41.01
Mél : mediatheque@ville-lisieux.fr, [Olivier Bogros] 100346.471@compuserve.com

http://www.bmlisieux.com/ 



Diffusion libre et gratuite (freeware) 



Texte établi sur un exemplaire (BmLx : nc) de l’ouvrage Les Animaux chez eux illustré par Auguste Lançon (1836-1887) paru chez L. Baschet à Paris en 1882. 

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Lion 3

Posté par othoharmonie le 4 décembre 2011

Par H. Demesse

Lion  3 dans LION lionLorsque les Lionceaux viennent au monde après une gestation de cent huit à cent dix jours, leur taille est celle d’un chat qui aurait atteint la moitié de son développement. Seuls de tous les carnassiers, les Lions naissent les yeux ouverts. Comme la Lionne pendant l’allaitement ne quitte guère ses petits, si ce n’est pour aller se désaltérer, elle établit son repaire près d’une source ou d’une rivière. Elle s’assure ainsi une proie abondante et facile lorsque les animaux de la contrée sont attirés par le besoin de l’eau.

Après les fortes chaleurs du jour, aux premières fraîcheurs de la nuit, l’Antilope et la Girafe, le Zèbre et le Buffle recherchent les sources…. Le guide de la troupe d’Antilopes s’avance lentement, en flairant et en écoutant sans cesse ; il cherche à percer de ses yeux les ténèbres de la nuit. Après chaque pas, il s’assure que tout est calme et silencieux. Les Antilopes sont assez intelligentes pour avancer contre le vent, et presque toujours le guide du troupeau perçoit à temps le danger. Il s’arrête, écoute, regarde, flaire, et aussitôt, rebroussant chemin, se livre à une fuite rapide, qui entraîne toute la troupe et la dérobe au danger.

Le Zèbre s’approche avec la même prudence ainsi que la Girafe, mais soudain le Lion fait un bond, saute sur le cou de sa victime et lui enfonce les dents dans la nuque.

lion-blanc-245599 dans LIONC’est cette façon de chasser indigne du grand carnassier qui a fait dire à Barrow : « Cet animal est traître, il est rare qu’il attaque ouvertement, il s’embusque jusqu’à ce qu’il puisse sauter sur sa proie. » Nous lisons dans le Dictionnaire pittoresque d’histoire naturelle ce détail que nous n’avons trouvé reproduit nulle part : on croit que pour cette chasse où sa force est le plus souvent inutile, mais où la ruse devient nécessaire, le Lion sait s’associer le Caracal, petit Lynx qui, d’une taille plus semblable à la leur, peut facilement approcher ses victimes sans leur inspirer d’épouvante et sans déterminer leur fuite. On dit qu’il s’en sert comme d’un pourvoyeur et qu’il partage ensuite avec lui sa proie. Il est peut-être plus probable que si le Caracal suit le Lion, c’est afin de profiter des restes de ce puissant carnassier. Il ne serait cependant pas impossible qu’il y eût du vrai dans ce récit.

Lorsque les animaux se sont accouplés, le pays qu’ils habitent est dans la désolation. Le Lion consomme énormément ; on en jugera par ces chiffres donnés par Jules Gérard. En 1855, dit-il, les trente Lions qui se trouvaient dans la province de disney-roi-lion-00012Constantine coûtaient annuellement 180000 francs.

« Dans les contrées où je chasse d’habitude, écrit-il, l’Arabe qui paye 5 francs d’impôt à l’État paye 50 francs au Lion. Un seul Lion tue ou consomme une valeur annuelle de 6000 francs en chevaux, mulets, boeufs, chameaux et moutons ; en prenant la moyenne de sa vie, qui est de trente-cinq ans, chaque Lion coûte donc aux Arabes 210000 francs. »

De 1856 à 1857, toujours d’après Jules Gérard, 60 Lions ont enlevé dans la seule province de Bône 10000 pièces de bétail, grandes et petites…. En captivité le Lion absorbe par jour, en moyenne, de 6 à 7 kilos de viande. (A SUIVRE…) 

 

HENRI DEMESSE. 



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Lion 4

Posté par othoharmonie le 4 décembre 2011

Par H. Demesse

Lion 4 dans LION 12811933_6690_galerie_membre_lion_lion_blanc_beauval_H140949_LEn général, le Lion ne mange que des animaux tués par lui ; ce n’est que si la faim le presse qu’il se contente des cadavres qu’il rencontre ; encore choisit-il le plus souvent la proie que repu l’animal a délaissée la veille. Il préfère les grands animaux aux petits ; cependant il ne dédaigne pas ceux-ci lorsqu’ils se présentent sur son passage. On affirme que parfois même il se contente de sauterelles ; mais ce fait est douteux.

La force du Lion est telle que lorsque sa proie est abattue, il peut sans effort l’emporter dans sa gueule et sauter sans inconvénient un fossé de 2m,60 et 3m,25 de hauteur.

Le Lion n’est pas toujours le plus fort si l’on en croit Livingstone. Dans son Voyage dans l’Afrique australe, le célèbre explorateur dit qu’il a vu « un troupeau de Buffles se défendre contre un certain nombre de Lions en leur présentant les cornes. Les mâles étaient en avant, les femelles et les jeunes formaient l’arrière-garde ».

« Je tiens de bonne source, dit Sparrmann, qu’un Lion a été heurté, blessé et foulé aux pieds jusqu’à la mort par un troupeau de bétail que, pressé par la faim, il avait osé attaquer en plein jour. »

La vie du Lion est nocturne ; pendant le jour il ne quitte son repaire que s’il est forcé par les chasseurs.

Quand le Lion rugit, tous les animaux de la création frissonnent.

lion1110 dans LIONLe rugissement du Lion est le cri le plus puissant qui jaillisse de la poitrine d’un animal. C’est d’abord un roulement sourd, entrecoupé. Il ressemble à un tonnerre lointain dont le ton s’élève, s’enfle, roule et arrive à un éclat formidable ; voix menaçante et solennelle qui impose le respect, fait courir des frissons sous la peau des plus braves et sème la terreur dans l’espace. Le Lion rugit ordinairement au lever de l’aurore, après avoir mangé et lorsque le temps est à l’orage.

On ne peut se faire une idée de la tendresse de la Lionne pour ses petits. Elle passe ses journées à les caresser, à les lécher ; elle se prête à leurs jeux, joue même avec eux et ne les quitte jamais sans les laisser sous la garde du mâle qui lutte au besoin pour eux jusqu’à la mort.

Très maladroits, très lourds dans leurs mouvements, les Lionceaux ne marchent guère que le deuxième mois ; après quoi ils commencent à suivre leurs parents à la chasse. Le sixième mois la Lionne les sèvre, et vers le dixième mois ils sont presque de la taille d’un petit âne.

Jusqu’à quinze à dix-huit mois, Lion et Lionne se distinguent peu par leur forme extérieure. Alors qu’ils ont atteint cet âge, les formes du mâle s’affirment, deviennent plus fortes et plus puissantes et la crinière apparaît.

Ces animaux n’atteignent leur complet développement que vers la septième année. Nous avons vu plus haut que Jules Gérard écrit que la moyenne ordinaire de la vie des Lions est de trente-cinq ans. Il doit être dans le vrai, bien que Buffon pense que cet animal ne peut vivre plus de vingt-cinq ans. D’autres fixent le terme de sa vie à quarante ou cinquante ans, et Shaw parle de deux Lions qui auraient vécu à la Tour de Londres, l’un soixante-trois et l’autre soixante-dix ans, ce qui absolument est invraisemblable, surtout puisqu’il s’agit de Lions en captivité.

Le Lion, dit Scheitlin, s’apprivoise comme le chien, dont il a la mémoire. Après de longues années, il reconnaît instantanément son ancien gardien ; s’il a perdu le souvenir de sa physionomie, il reconnaît toujours le son de sa voix aimée, de même que l’homme reconnaît plus longtemps les personnes par leur voix que par leurs traits. Sa mémoire conserve précieusement le souvenir des bienfaits. L’histoire d’Androclès et de son Lion, que raconte Célius, n’a rien d’invraisemblable, quoi qu’on en ait dit.

il-elevait-des-lions-dans-son-jardin_39901_w250C’est surtout lorsqu’ils sont pris jeunes que les Lions s’apprivoisent parfaitement à l’aide de bons soins. Ils reconnaissent dans l’homme leur bienfaiteur, et l’aiment d’autant plus qu’il s’occupe davantage d’eux. Il est impossible de se figurer rien de plus aimable qu’un Lion ainsi dompté et qui, au bout de quelque temps a oublié sa liberté, et presque sa nature de Lion, pour se donner corps et âme à son maître. « J’ai soigné pendant deux ans une lionne, dit Brehm. Bachida avait autrefois appartenu à Latif-Pacha, gouverneur égyptien de la partie orientale du Soudan, et avait été donnée en présent à l’un de mes amis. Elle s’habitua rapidement à notre ferme, où on la laissa circuler librement. Bientôt elle me suivit comme un chien, me caressa à chaque occasion et se rendit même importune, parce que l’envie lui prenait parfois de me rechercher la nuit jusque dans mon lit et de me réveiller par ses cajoleries. Au bout de peu de semaines elle s’était arrogé un droit absolu sur tout ce qui vivait dans la ferme ; néanmoins c’était plutôt pour jouer avec les animaux que pour leur faire du mal. Sa façon d’agir à notre égard était toujours aimable et loyale. La fausseté lui était inconnue ; même après une correction, je l’ai vue revenir quelques minutes après et me caresser avec la même confiance que par le passé. Sa colère s’en allait instantanément et la moindre cajolerie suffisait pour l’adoucir. Pendant le voyage de Charthum au Caire, que nous fîmes en descendant le Nil, on la tenait enfermée dans une cage aussi longtemps que le bateau était en mouvement ; mais dès que nous jetions l’ancre on lui donnait sa liberté. C’étaient alors des gambades à n’en pas finir ; elle en profitait chaque fois pour satisfaire ses besoins, car elle aimait tellement la propreté que pendant tout le trajet elle n’a jamais sali sa cage…. On la conduisit à Berlin et je ne la revis plus pendant deux ans. Lorsque j’allai la visiter elle me reconnut immédiatement. » (A SUIVRE…) 

HENRI DEMESSE. 



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Lion 5

Posté par othoharmonie le 4 décembre 2011

Par H. Demesse

Lion 5 dans LION cjlhzcxxUn de nos amis nous contait le fait suivant, qui est une preuve nouvelle à l’appui de tout ce que racontent divers écrivains, au sujet de la mémoire du Lion et de sa reconnaissance.

Des spahis en garnison au Sénégal avaient apprivoisé un jeune Lion qu’ils nommaient Pataud…. Pataud se promenait en liberté dans les cours et dans les écuries, voire dans la campagne. Jamais le Lion n’avait fait de mal à aucun des animaux qui foisonnaient dans la caserne, chevaux, mulets, ânes, bêtes à cornes, etc. Au contraire, il les connaissait tous, et, très connu d’eux, il circulait librement partout et jouait même avec quelques-uns de ces animaux.

Dans les écuries, les chevaux accoutumés à le voir, ne ressentaient pas ce sentiment d’effroi que tous les animaux éprouvent en présence du Lion. Un jour, le colonel ayant acheté un cheval qu’il avait fait mettre à l’écurie, Pataud, surpris de voir une nouvelle bête, s’approche pour faire connaissance avec elle ; mais le cheval, fou de terreur, se cabre, son oeil étincelle, ses poils se hérissent, il hennit de frayeur, et comme Pataud s’avançait plus près, le cheval lui envoie une ruade qui atteint le Lion en plein mufle. Pataud n’hésite pas, il bondit sur la bête et l’étrangle net…

Le colonel prit alors la résolution d’envoyer Pataud à Paris, au Jardin des Plantes. Un spahis, vieux grognard, fut chargé de conduire la bête. Pendant la traversée, le spahis et Pataud faisaient très bon ménage. Le spahis avait toujours en poche quelque friandise pour le Lion, il lui prodiguait des caresses, le Lion y répondait. Bref, en arrivant à Paris, homme et bête étaient les meilleurs amis du monde.

Pataud fut mis en cage, le spahis regagna le Sénégal. Ce fut un grand chagrin pour ces deux camarades.

gifs9 dans LIONDeux ans après, le Lion dans sa cage reposait, son gardien causait avec notre ami devant la loge du fauve. Tout à coup l’animal s’éveilla, se leva, secoua sa crinière, rugit, fit mille bonds et se dressa sur ses pattes contre les barreaux. Que se passait-il donc ?

Soudain un homme arriva comme un fou devant la cage, et passa ses deux bras à travers les barreaux, et le Lion le léchait, ronronnait, se dressait et bondissait de plus belle.

C’était le spahis. De retour en France, sa première visite avait été pour son ami, pour Pataud.

Et ce n’est pas seulement à l’homme que le Lion s’attache avec constance. Toscan nous cite ce cas d’un Lion du Muséum, qui s’était si bien habitué à un jeune chien vivant dans cage, qu’il parut souffrir beaucoup lorsque son compagnon mourut. (A SUIVRE…) 

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Lion 6

Posté par othoharmonie le 4 décembre 2011

Par H. Demesse

Lion 6 dans LION arton756Lacépède, Cuvier et Geoffroy Saint-Hilaire ont été témoins de l’affection d’une Lionne pour un chien. « Elle se plaît à ses jeux, disent-ils, s’amuse de ses caprices, est sensible à ses caresses, attentive à ses besoins, satisfaite quand elle le voit auprès d’elle, triste lorsqu’on le lui ôte pendant quelques moments ; c’est bien plus au sentiment mutuel que les deux prisonniers se sont inspiré qu’à sa douceur particulière qu’elle doit la tranquillité avec laquelle elle supporte la perte de son indépendance. »

Élien parle, d’après Eudemius, d’une amitié semblable entre Lion et Chien. « Un Lion, dit-il, un Chien et un Ours vivaient ensemble dans l’union la plus intime, chez un homme qui apprivoisait des animaux. Les deux premiers surtout avaient l’un pour l’autre l’attachement le plus tendre ; mais le Chien ayant blessé l’Ours en jouant, celui-ci reprit subitement son naturel féroce et déchira son faible compagnon. Le Lion irrité se hâta de venger son ami, et fit périr l’Ours par des blessures semblables à celles qu’avaient reçues le Chien. »

Aujourd’hui encore, on peut voir à la ménagerie du Muséum, un Chien vivant dans la cage d’une Lionne, et les gardiens affirment que si l’on retirait ce Chien, la Lionne en éprouverait un véritable chagrin.

On a de très fréquents exemples de reproduction de Lion en captivité et sous des climats différents. Des produits ont été obtenus à Naples, à Grenoble, à Paris, à Florence, en Angleterre. Brehm dit que ce n’est qu’exceptionnellement qu’on a pu élever de jeunes lionceaux nés en captivité, car ils meurent généralement à l’époque de la dentition. Nous avons pu nous convaincre du contraire. Presque dans toutes les ménageries ambulantes, les dompteurs exhibent des lions nés en captivité.

Gif lionsPlusieurs individus, tant Européens qu’indigènes, se sont fait une réputation comme chasseurs de Lions. Nous citerons Ahmed-Ben-Amar de Song Ahras (subdivision de Bone). Ce mulâtre musulman, surnommé le Nègre, aurait tué trente-neuf Lions en chassant seul d’abord et ensuite avec son kif-kif (en français, son semblable), Beglas-Ben-Kassem, appelé d’ordinaire Bel-Kassem tout court.

Nous citerons aussi Chassaing, qui aurait tué trente Lions, et Jules Gérard, vingt-cinq ; puis l’Écossais Gordon Cumming, qui a chassé le Lion pendant cinq ans, dans le sud de l’Afrique.

Dans l’Atlas, on chasse le Lion de différentes manières, soit à l’affût, sur un arbre, soit en creusant des fosses ou trappes sur le chemin que parcourt ordinairement l’animal. Les Arabes se réunissent parfois en troupes pour poursuivre un Lion qui a jeté la désolation dans la contrée. (A SUIVRE…) 

 

HENRI DEMESSE. 



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Lion 7

Posté par othoharmonie le 4 décembre 2011

Par H. Demesse

Lion 7 dans LION pt37837Les Cafres des frontières de la colonie du cap de Bonne-Espérance, vulgairement nommés Kaal-Kaffers (Cafres chauves), ont, d’après Delegorgue, une singulière manière d’attaquer le Lion, qu’ils chassent. « L’un d’eux, dit-il, porteur d’un vaste bouclier de buffle épais et dur, auquel a été donnée une forme concave, s’approche le premier de l’animal, et lui lance une assagaye. Le Lion bondit vers son agresseur ; mais l’homme s’est laissé tomber à plat sur la terre, et son bouclier le recouvre, de même que les cônes marins (patelles) qui adhèrent aux rochers. L’animal essaye alors ses griffes et ses dents sur la partie supérieure du bouclier, qui les voit glisser sans effet produit. Il redouble ; mais bientôt, cerné par la bande d’hommes armés, son corps est tour à tour percé de vingt, de cent coups d’assagaye qu’il s’imagine recevoir de l’homme qu’il tient sous lui. »

Nous extrayons du Voyage en Abyssinie exécuté pendant les années 1839, 1840, 1841, 1842, 1843, par MM. Théophile Lefebvre, lieutenant de vaisseau, H. Petit et Quantin Dellon, docteurs-médecins, naturalistes du Muséum, et Vignaud, dessinateur, le passage suivant, relatif à la chasse au Lion et qui semble débarrassé des exagérations ordinairement entassées dans leurs récits par des chasseurs moins sérieux.

« Lorsque le Lion est attaqué, il a pour habitude constante de s’élancer d’abord sur celui qui l’a touché le premier, soit avec le fusil, soit avec la lance.

 » Aussi considère-t-on comme l’ayant tué le chasseur qui l’a le premier tiré, quoique plusieurs autres l’aient ensuite abattu, parce que le premier il a eu le courage de s’exposer à sa fureur. Après avoir déchiré le premier assaillant, il passe au second, et ainsi de suite, avec une espèce d’instinct et de mémoire très remarquable. Si l’un des chasseurs, par ses gestes, sa contenance, son visage, laisse apercevoir la moindre frayeur, sa mort est sûre, car le Lion le reconnaît et s’élance aussitôt sur lui.»


Il s’avance vers les combattants en remuant la tête et la queue et en ouvrant la gueule d’une manière effroyable. Il ne fait qu’un bond de trente à trente-cinq pieds, puis se dresse à portée, et généralement brise, en se laissant tomber de son propre poids, l’épine dorsale de celui qu’il a choisi pour victime, en même temps qu’il lui déchire le corps avec ses griffes et lui broie la tête dans sa gueule.

lions dans LION Il est surtout terrible quand, étant tombé, il semble presque mort. Généralement son agonie coûte la vie à un homme ; car quoique sans mouvement apparent depuis assez longtemps, si l’on ne prend pas de grandes précautions pour l’approcher, il recueille tout ce qui lui reste de force pour achever ceux qui sont tombés près de lui ou celui qui vient lui porter un dernier coup.

Une question a souvent été posée : Le Lion attaque-t-il l’homme ? Et résolue négativement.

Ben-Amar affirme que jamais, sinon dans le cas de légitime défense, le Lion n’attaque l’homme. (A SUIVRE…) 
HENRI DEMESSE. 



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Lion 8

Posté par othoharmonie le 4 décembre 2011

Par H. Demesse

Henri Béchade, d’accord avec les récits de Vernet, Bombonnel et Chassaing, se prononce en ces termes : « Sur le caractère du Gif lionsLion on a émis les opinions les plus contradictoires. Les uns en ont fait un animal clément et magnanime ; les autres, une bête cruelle sans nécessité et possédée de la rage de la destruction. Pour réduire à leur juste valeur ces assertions exagérées, il suffit de se rappeler que le Lion, malgré sa royauté, n’est qu’un animal qui obéit comme les autres à ses instincts. S’il dédaigne une proie facile, ce n’est pas qu’il soit clément ; c’est qu’il n’a plus faim. S’il se jette sur l’homme, ce n’est pas que la destruction soit pour lui la condition de son existence ; le plus souvent, c’est qu’il se défend lui-même contre une agression. Je définis ainsi le Lion : un animal puissant, terrible quand on l’attaque ; mais qui, le jour comme la nuit, ne se jettera sur l’homme inoffensif et résolu qu’autant que la faim l’aura rendu fou de rage et que les autres proies lui manqueront. Et Dieu sait si les proies manquent à ce roi de l’Atlas ! »

Chassaing et le docteur Livingstone admettent qu’un Lion hors d’âge, devenu incapable de bondir, pourrait bien s’adonner à la chasse à l’homme, la trouvant plus facile que celle au quadrupède ; mais cela ne durerait guère, et l’animal sera bientôt tué ; et puis, en définitive, on ne devrait voir là qu’une exception à ce qui se passe d’ordinaire.

Une autre question a été posée également, mais elle n’est pas résolue encore : Le Lion peut-il grimper aux arbres ? Le commandant Garnier soutient que non, à cause de la grande pesanteur du corps de ce fauve. Lacépède croit que les Lions peuvent monter sur des tiges élevées, au moins aussi facilement que le Tigre et autres grands carnassiers.

Gif lionsMalgré les réfutations constantes des savants, une multitude de légendes plus ou moins extraordinaires courent le monde à propos de ce roi des mammifères. Des récits fabuleux ou tout au moins exagérés se sont répandus dans la foule. La science et le bon sens allié au raisonnement ont détruit bon nombre de ces contes. Cependant certaines croyances se sont si bien perpétuées à travers les âges, qu’elles subsistent toujours. Il se trouve encore des gens dont la conviction est que la Lionne ne met bas qu’un petit dans toute son existence ; car, disent-ils, de même que les petits de la Vipère, le Lionceau détruit l’organe qui le porte.

Gif lionsLa vérité est que le nombre des petits mis bas à chaque portée par la Lionne varie entre deux et six. Si parfois les félins ne font qu’un petit, c’est un cas tout à fait isolé. (A SUIVRE…) 

 

HENRI DEMESSE. 



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Lion 9

Posté par othoharmonie le 4 décembre 2011

Par H. Demesse

Lion 9 dans LION 0290017104240334-c2-photo-oYToyOntzOjE6InciO2k6NjU2O3M6NToiY29sb3IiO3M6NToid2hpdGUiO30%3D-sieste-collective-des-lions-du-masai-maraCertains naturalistes nous énoncent plusieurs de ces récits fabuleux qui se sont accrédités un peu partout à propos du Lion. Cet animal, dit-on, serait toujours dominé par la fièvre ; il dort les yeux ouverts ; telle ou telle partie de son corps a des vertus merveilleuses en médecine ; ses os sont tellement durs qu’ils donnent des étincelles au choc, etc.

Les Arabes, dont la nature est essentiellement incline à la superstition la plus exagérée, n’ont pas peu contribué à répandre ces croyances. Ils prétendent que, vers le milieu du jour, le Lion souffre horriblement de la fièvre froide, ce qui le rend paresseux ; ils allèguent encore que, si on veut le mettre en mouvement, il faut l’exciter à coups de pierre, car il ne se déplace pas de lui-même. En réalité, il n’en est pas tout à fait ainsi, quoiqu’on ne puisse nier qu’il soit très paresseux tant que le soleil est au-dessus de l’horizon. Dans mon dernier voyage en Abyssinie, dit Brehm, j’ai pu m’assurer qu’il se glisse quelquefois, pendant le jour, dans le fourré ou se tient tranquillement sur un point culminant pour observer les animaux du canton qu’il habite. Ainsi, l’un de mes domestiques a vu un Lion assis en plein midi, dans la vallée qui conduit de Mensa à Aïn-Saba. Ce Lion regarda avec beaucoup d’intérêt le chameau et son maître, mais les laissa tranquillement passer. On a considéré comme fausses les assertions de Le Vaillant et d’autres naturalistes, sur l’habitude qu’a le Lion d’examiner ainsi tout son domaine ; cependant j’ai eu occasion de vérifier le fait par moi-même. Nous avons vu un lion couché sur une colline aride et rocheuse, où il ne pouvait évidemment être qu’en explorateur, afin de s’assurer dans quelle partie des environs il trouverait le plus facilement du gibier, la nuit venue.

C’est en vain que, si loin que l’on puisse remonter, Aristote avait reconnu l’absurdité de ces fables ; qu’il en avait même expressément réfuté une partie ; le merveilleux a tellement de charmes pour l’esprit humain, qu’on ne peut se décider à abandonner la fantaisie pour la réalité ; les contes populaires étaient toujours acceptés et finissaient, à force d’être répétés, par se glisser non seulement dans les livres des poètes, mais même dans ceux des naturalistes.

1845.ThumbL dans LIONLe nombre des fables, légendes et récits merveilleux, auxquels le Lion s’est trouvé mêlé est considérable. Tout le monde connaît l’histoire du Lion d’Androclès, dont nous avons déjà parlé plus haut. Cette anecdote est attribuée presque dans les mêmes termes à Mentor de Syracuse, à Helpis de Samos, à l’abbé Sérasimos, à saint Gérôme et (avec cette variante qu’il s’agit d’un Lion aveugle à qui la vue a été rendue) à Macaire le confesseur. L’épine dans la patte du Lion est une forme zoologique, dit Angelo de Gubernatis (1) correspondant au héros vulnérable par les pieds.

On affirme que le roi des animaux est d’une galanterie à désespérer un petit maître : car s’il se montre cruel envers les hommes, il se garde bien, assure-t-on, de faire du mal aux femmes ; pas plus d’ailleurs qu’aux petits enfants, ce qui démontre suffisamment, disent les bonnes gens, sa générosité. (A SUIVRE…) 

 

HENRI DEMESSE. 



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Lion 10

Posté par othoharmonie le 4 décembre 2011

Par H. Demesse

Lion 10 dans LION pt5057Nous nous souvenons d’avoir lu dans un ouvrage ancien qu’une captive ayant été attaquée par des Lions, elle les apaisa en leur tenant le discours suivant : « O Lions, vous qui êtes beaux, nobles et forts, vous ne me ferez pas de mal quand vous saurez ce que je suis : une pauvre femme bien chétive et bien faible, une mère après laquelle attend son enfant. Ayez pitié de moi, ô Lions ; n’abusez pas de votre force contre moi… », etc. etc.

Et l’auteur de cette fable, que retiennent facilement et répètent les amis du merveilleux, ajoute que les Lions, vraisemblablement touchés par de si belles paroles, laissèrent partir sans lui faire de mal, cette femme si humble et si éplorée.

Dans le sixième des contes siciliens publiés par Mme Gonzenbach, le petit Giuseppe arrache une épine de la patte d’un Lion ; le Lion reconnaissant lui donne un de ses poils ; à l’aide de ce poil, le jeune homme peut, en cas de nécessité, devenir un Lion terrible, et sous cette forme il dévore la tête du roi des dragons.

Et c’est en partant de l’idée du Lion monstrueux que les anciens ont été unanimes à croire qu’entre tous les animaux, le Lion craint le Coq et particulièrement sa crête d’un rouge ardent. Dans une fable d’Achille Tatius, le Lion se plaint que Prométhée ait permis au Coq de l’effrayer ; mais il se console bientôt en apprenant que l’Éléphant est tourmenté par le Moucheron qui lui bourdonne dans les oreilles.

Les anciens attribuaient au Lion une antipathie particulière pour les odeurs fortes. Mais cette opinion doit être rangée avec celle qui considère la Lionne comme stérile.

Quand les femmes de l’antiquité rencontraient une Lionne, elles regardaient cette circonstance comme un présage de stérilité.

Dans la fable d’Ésope, les Renards se vantent de leur fécondité devant la Lionne, qu’ils tournent en ridicule parce qu’elle ne donne naissance qu’à un seul petit. « Oui, répond-elle ; mais c’est un lion. » Sous le signe du Lion, la terre aussi devient aride et par conséquent inféconde. Quand le soleil entre dans le signe du Lion, il atteint le maximum de sa puissance, et la couronne d’or que les Florentins déposaient le jour de la Saint-Jean sur le Lion érigé au milieu de la place publique était un symbole de l’approche de la saison qu’ils désignent sous un nom composé de deux mots sol lione, réunis en un seul.

NZEL06_187-lions dans LIONLa vue du Lion en songe était également un présage heureux chez les anciens ; quand Agariste et Philippe virent un Lion en rêve, ce rêve fut considéré comme un avertissement, pour le premier, de la naissance de Périclès, et pour le second, de celle d’Alexandre le Grand.

Le mythe du Lion et du Tigre est essentiellement asiatique ; néanmoins une grande partie de ce mythe se développa en Grèce, où le Lion et le Tigre finirent par être connus et durent inspirer, comme dans l’Inde, un sentiment analogue à la terreur religieuse causée par les rois orientaux.

Le narasinha de l’Inde fut appelé, au moyen âge, le roi par excellence ; de même, dans la Grèce, le roi reçut aussi le nom de Léôn.

Héraclès, Hector, Achille, parmi les héros grecs ; Wolfdieterich, et plusieurs autres héros de la tradition germanique, avaient l’usage du Lion pour signe distinctif ; le coursier du héros Hildebrand est un Lion.

On voit, par toutes ces légendes, combien le Lion était respecté dans l’antiquité. Le nombre de ces carnassiers devait être jadis considérable, si l’on en juge par l’incroyable consommation que les Romains faisaient jadis de ces animaux, pour leurs jeux. (A SUIVRE…) 

HENRI DEMESSE. 



Saisie du texte : S. Pestel pour la collection électronique de la Médiathèque André Malraux de Lisieux (30.I.2009) Texte relu par : A. Guézou
Adresse : Médiathèque André Malraux, B.P. 27216, 14107 Lisieux cedex
-Tél. : 02.31.48.41.00.- Fax : 02.31.48.41.01
Mél : mediatheque@ville-lisieux.fr, [Olivier Bogros] 100346.471@compuserve.com

http://www.bmlisieux.com/ 



Diffusion libre et gratuite (freeware) 



Texte établi sur un exemplaire (BmLx : nc) de l’ouvrage Les Animaux chez eux illustré par Auguste Lançon (1836-1887) paru chez L. Baschet à Paris en 1882. 

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Lion 11

Posté par othoharmonie le 4 décembre 2011

Par H. Demesse

Lion 11 dans LIOND’après Pline, l’édile Quintus Scævola fut le premier qui montra plusieurs Lions ensemble dans un cirque. Sylla, pendant sa préture, fit combattre à la fois cent mâles qui lui avaient été envoyés, nous dit Sénèque, par Bocchus, roi de Mauritanie. Pompée ouvrit le cirque à six cents, dont trois cent quinze mâles, et Jules César à quatre cents. Adrien sacrifiait souvent jusqu’à cent Lions à la fois dans les jeux du cirque, et Marc-Aurèle en fit tuer un pareil nombre à coups de flèche, lorsqu’il triompha des Marcomans.

Plus récemment, presque de nos jours, au dernier siècle, on put voir des Lions combattant dans certaines fêtes asiatiques. Nous trouvons le récit suivant dans le Voyage de M. le chevalier Chardin en Perse et autres lieux de l’Orient, publié en 1711, chez Jean Louis de Lorme, à Amsterdam.

« Encore aujourd’hui, dans les fêtes et dans les spectacles des Persans, on donne des combats au peuple. On met un jeune Taureau au milieu du cirque. On l’effarouche pour le mettre en fureur, et puis on lui détache le Lion ; mais parce que le Lion est l’emblème de la monarchie persane, en qualité de roi et du plus noble des animaux, le peuple, fort superstitieux et attaché aux présages, croirait que ce serait une chose de mauvais augure pour leur pays, si le Lion ne déchirait pas le Taureau : c’est pourquoi ils lâchent toujours le Lion lorsque le Taureau a le dos tourné et qu’il ne court pas. Le maître du Lion, le tenant par le collier, lui tourne la tête vers le Taureau, jusqu’à ce qu’il ait les yeux dessus. Dès que le Lion l’aperçoit, il fait un cri, et s’élance par sauts de huit à dix pas avec tant de vitesse, que l’oeil a de la peine à le suivre. Il se jette sur le dos du Taureau qu’il abat d’ordinaire ; et si, par hasard, il le manque au septième ou huitième saut, il s’arrête et se rebute, et alors on retient le Taureau. On ramène le Lion à sa vue, et, à cause de l’augure dont j’ai parlé, on fait toujours en sorte que le Lion remporte la victoire et qu’il renverse le Taureau, qu’on égorge sous lui afin qu’il en boive le sang. »

Le Lion est sans contredit l’un des plus beaux animaux de la création, et tout le monde est d’accord pour lui laisser son ancienne appellation de roi, qui lui sied si merveilleusement. C’est pour cette raison que nous nous sommes occupé d’abord de lui : à tout seigneur tout honneur.  (FIN)

 

HENRI DEMESSE. 



Saisie du texte : S. Pestel pour la collection électronique de la Médiathèque André Malraux de Lisieux (30.I.2009) Texte relu par : A. Guézou
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Le Lion

Posté par othoharmonie le 4 décembre 2011

Le lion (Panthera leo) est un mammifère carnivore de la famille des félidés du genre Panthera (félins). Il est surnommé « le roi Le Lion  dans LION 352px-Albrecht_D%C3%BCrer_012des animaux » car sa crinière lui donne un aspect semblable au Soleil, qui apparaît comme « le roi des astres ». Le mâle adulte, aisément reconnaissable à son importante crinière, peut atteindre une masse de 250 kg, la puissance de sa morsure peut atteindre jusqu’à 330 kg tandis que la femelle adulte, plus petite, atteint généralement 120 à 140 kg, ce qui en fait le deuxième plus gros félin sauvage après le Tigre de Sibérie. Un mâle adulte se nourrit de 7 kg de viande chaque jour contre 5 kg chez la femelle. Il vit en groupe, contrairement aux autres félins. Son espérance de vie, à l’état sauvage, est comprise entre 7 et 12 ans pour le mâle et 14 à 20 ans pour la femelle, mais il dépasse fréquemment les 30 ans en captivité.

 

La femelle du lion est la lionne, c’est elle qui va chasser, son petit est le lionceau. Le lion mâle ne chasse pas mais il est chargé de combattre les intrusions sur le territoire et les menaces contre la troupe. Le lion rugit. Il n’existe actuellement à l’état sauvage plus que 16 500 à 30 000 spécimens dans la savane africaine, répartis en une dizaine de sous-espèces et environ 300 au parc national de Gir Forest au nord-ouest de l’Inde.

Le lion est le deuxième plus grand félidé, après le tigre, et ainsi le plus grand carnivore d’Afrique. Un mâle mesure de 136 à 198 centimètres de long du bout du museau à la base de la queue et possède une queue d’en moyenne 90 centimètres. Les mâles atteignent une masse comprise entre 140 et 215 kilogrammes à l’âge adulte. La lionne adulte mesure de 150 à 210 centimètres sans la queue et possède une queue mesurant environ 85 centimètres. Elles pèsent entre 110 et 170 kilogrammes et ont une taille en moyenne 20 à 50 % moins importante que celle d’un mâle. En moyenne, les lions ont une taille à l’épaule plus importante que celle des tigres, mais sont moins longs. Les plus grands lions vivent au sud de l’Afrique, les plus petits en Asie. Le record du monde est détenu par un lion du Transvaal de 313 kg. 

Il est communément admis que les lionnes sont plus rapides que les mâles et peuvent atteindre des vitesses maximales proches de 60 km/h, mais cette vitesse ne peut être maintenue que sur de faibles distances.

Gif lions

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Symbolique du Lion

Posté par othoharmonie le 4 décembre 2011

Le lion est un animal récurrent en symbolique, qui se retrouve par conséquent en héraldique, en sculpture et en peinture dans la civilisation occidentale.

 

Brehms Het Leven der Dieren Zoogdieren Orde 4 Leeuw (Felis leo capensis).jpgIl évoque la majesté, la monarchie, la force, la suprématie. Dans plusieurs cultures, le lion apparaît comme le roi des animaux.

 

Dans les civilisations moyen-orientales, le lion garde le temple, certaines le représentent combattant l’homme ou s’entre combattant (sumérienne…).

 

Le lion est le symbole de la tribu de Juda, dont sont issus les rois de Juda et les rois d’Israël de lignée davidique. Selon la tradition juive, le messie doit descendre de la famille de David.

Le lion est également le symbole de la force dans l’énigme posée par Samson aux Philistins (Livre des Juges 14:12-14).

 

Le symbole du lion est également présent dans la prophétie d’Ézéchiel appelée les « quatre Vivants ».

 

Tradition chrétienne

Dans l’œuvre Le Cardinal de Brandebourg, le lion symbolise Saint Jérôme, traducteur de la Bible.

 

Le lion est un animal qui est polysémique ; il a plusieurs valences, plusieurs sens.

Tantôt il est le substitut positif. C’est le cas du lion de saint Marc, qui fait référence à la caractéristique particulière de l’évangile de saint Marc, emblème de la justice, qui fait lui allusion à la Résurrection, selon cette fameuse légende provenant des Physiologos et Bestiaires où le lion souffle dans les naseaux de trois lionceaux morts-nés qui ressuscitent trois jours après.

 

Tantôt le lion a une connotation négative et il est associé au démon. On fait référence à ce passage où l’on parle de Satan qui déambule tel un lion cherchant une proie à dévorer (1 P 5,8).

 

Dans le psaume 21 de la Vulgate,  salva me ex ore leonis et a cornibus unicornium humilitatem meam : « Sauve-moi de la bouche des lions et de la corne de la licorne qui m’humilie ».

 

À l’époque romaine, pendant les persécutions, les chrétiens sont jetés aux lions, ce qui a changé le sens de ce sujet.

 

Au Moyen Âge cependant, le lion garde une valeur positive, comme l’atteste par exemple le surnom de Richard « cœur de Lion ». Ce symbole est très souvent utilisé par les ordres de chevaliers. Ils signifient pour eux le courage et la vaillance.Chrétien de Troyes écrit d’ailleurs Yvain le chevalier au Lion parlant à un moment d’un combat entre un lion et un serpent. Il prit parti du Lion et le sauva. Le lion le suivit alors durant toute l’histoire.

Gif lions

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Lion de Némée

Posté par othoharmonie le 4 décembre 2011

Dans la mythologie grecque, le lion de Némée est une créature fantastique tuée par Héraclès au cours de ses travaux.

 

Lion de Némée  dans LION 220px-Herakles_Nemean_lion_Louvre_L31Le lion est le fils d’Orthos, le chien de Géryon, et de la Chimère ou d’Échidna, à l’instar du Sphinx de Thèbes. Une tradition minoritaire lui attribue pour père Typhon, sans que la mère ne soit précisée ; une autre encore mentionne Séléné, déesse de la lune, comme sa mère. Élevé par Héra, il fait régner la terreur dans la région de Némée, en Argolide. Il présente la particularité d’avoir une peau impénétrable.

 

Tuer ce monstre et le ramener à Eurysthée constitue le premier des douze travaux qu’Héraclès doit accomplir. À son arrivée à Cléones, le héros s’arrête dans la hutte d’un laboureur, nommé Molorchos, qui veut lui offrir un sacrifice, comme à un dieu. Refusant pareil honneur, Héraclès lui demande d’attendre un mois. Ce mois écoulé, ou bien il méritera un sacrifice au titre de héros mort, ou bien il aura tué la bête, auquel cas Molorchos pourra alors offrir le sacrifice à Zeus.

 

Un soir, Héraclès surprend le lion sur le versant d’une colline, après le repas de la bête. Dissimulé, il tire sur elle à coup de flèches. Mais il s’aperçoit rapidement que le monstre est invulnérable. Ses flèches, offertes pourtant par Apollon, rebondissent sur son cuir. Le lion charge, Héraclès évite l’assaut. Il combat armé seulement de sa massue en bois d’olivier. Il en frappe le lion, puis l’étouffe, brisant sa massue dans la mêlée. (Une autre version veut que Héraclès parvint à enfermer le lion dans son antre, et l’étrangla de ses deux mains.) Il l’écorche en utilisant les propres griffes du monstre pour entamer la peau coriace. Il nettoie la peau (que ni le feu, ni le fer ne peut entamer) et s’en revêt. Zeus met le lion dans le firmament, au nombre des constellations. Molorchos est en train de sacrifier au héros lorsque soudain Héraclès arrive à Cléonae. À son retour à Tirynthe, le héros lance la peau aux pieds d’Eurysthée, qui en est si terrifié qu’il saute dans une jarre pour s’y cacher. Il ordonne à Héraclès de déposer dorénavant ses trophées à l’extérieur de la ville et de ne communiquer avec lui que par l’intermédiaire de son héraut, Coprée.

Gif lions

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