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SALAMANDRES et IDEES RECUES

Posté par othoharmonie le 31 janvier 2015

 

téléchargement (1)Préjugés et idées reçues

On a attribué à ce petit lézard la plus merveilleuse de toutes les propriétés. Tandis que les corps les plus durs ne peuvent pas échapper à la force du feu, on a voulu qu’une salamandre non-seulement ne soit pas consumée par les flammes, mais parvint même à les éteindre… Des charlatans vendaient ce petit animal qui jeté dans le feu devait définitivement en arrêter les progrès (extraits de l’Histoire naturelle des serpents, Lacepède 1788).
On a prétendu, entre autres balivernes, qu’en cas d’attaque elle faisait jaillir de sa peau un lait urticant. Les anciens et même Pline ont affirmé qu’en infectant de son venin tous les végétaux d’une vaste contrée, elle pouvait donner la mort à des nations entières.
On a cru que les salamandres n’avaient pas de sexe et qu’un individu pouvait engendrer seul sa descendance.

Histoire des salamandres

Les salamandres (les amphibiens en général) sont un maillon important de l’évolution. C’est eux qui sont sortis de l’eau il y a 360 millions d’années (l’ichtyodega). Voir aussi la salamandre tachetée.
C’est le chainon qui mène des poissons vers les vertébrés terrestres en passant par les reptiles (les dinosaures).
Si les amphibiens ont conquis le milieu terrestre, ils ne se sont pourtant pas complètement coupés de leurs origines puisque leur reproduction est encore aquatique.

Les salamandres et l’histoire

La salamandre est le symbole de la royauté pour François 1er. Elle est celle qui a un pouvoir sur le feu donc un pouvoir sur les hommes et le monde. D’où sa devise : « J’y vis et je l’éteins ».

Il n’existe  Aucun Risque pour l’Homme

. La salamandre n’a ni mâchoires puissantes ni venin. Mais, attention, ne pas confondre avec la salamandre géante de Chine (adrias davidianus) qui peut mesurer deux mètres de long, qui est un animal fort sympathique aux mâchoires énormes et la gueule recouverte de verrues.

A noter : il existe une espèce japonaise légèrement plus petite (1,75 m) mais tout aussi sympathique. Elle est réputée pouvoir vivre jusqu’à 80 ans, si elle n’est pas victime avant de la pollution ou chassée pour sa chair.

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LA SALAMANDRE – Créature

Posté par othoharmonie le 31 janvier 2015

téléchargementVoilà un mot qui provient du grec et qui désigne un batracien urodèle, petit reptile noir taché de jaune, qui vit dans les lieux humides ou souterrains, dont la peau secrète un mucus très toxique et corrosif. Créature de feu, il symbolise la puissance solaire capable d’allumer et d’éteindre l’élément igné. Il établit un lien entre les éléments terre et eau, il évoque les souvenirs de l’âme reliés à la vie primitive sur la Terre et il révèle la faculté de changer d’apparence en présence d’un danger. On lui associe les notions d’aspiration, de changement, de motivation évolutive, d’amour de la vie, d’expression créatrice, de quête de Lumière et de Beauté. On l’associe aux âmes méritantes que rien ne peut anéantir parce que Dieu les protège tout au long de leur vie. Celles-ci ont acquis ces mérites en apprenant à maîtriser les feux de l’instinct. Il annonce souvent une inspiration spontanée, une ascension spirituelle. Il identifie la vivacité d’esprit ou des sentiments enflammés. Il confère le sens de la dignité et de la fierté.

La Tradition antique décrit la salamandre comme une espèce de triton qui vit dans le feu sans en être consumé. En fait, elle exprime l’image des flammes elles-mêmes, constituant la manifestation vivante du feu. Elle figure le Juste qui garde la paix de son âme, gardant sa confiance en Dieu au milieu des tribulations. En Alchimie, elle désigne la pierre fixée au rouge qui donne son nom au soufre incombustible. Le mot salamandre signifie homme de l’habitation, désignant un esprit du feu. Curieusement, on associe cet animal à l’hiver. À titre de génie du feu subtil, il engendre dans un être la sensibilité et le sentiment qui permettent la perception sensible et subjective. Il transmute un être en transformant ses désirs en aspiration et en amour pur, brûlant les scories du petit moi ou de la personnalité. Il instille l’ardeur, la force, le courage, la sagesse et l’ordre, amenant le mental à s’illuminer en se formant des buts élevés sur un idéal divin.

Qu’on l’appelle Esprit ou Génie de l’élémental Feu, la salamandre ne se laisse pas fréquenter ni apprivoiser facilement, mais elle devient l’amie des mages et des initiés. Elle produit le feu et la foudre. On la décrit comme l’élémental le moins perceptible et le plus éloigné de la forme de l’être humain en expérience d’incarnation. Pour le voyant, elle apparait comme un petit serpent noir qui engendre notamment les formes étranges de l’éclair et les effets particuliers de la foudre. Cet animal évoque l’aptitude à vivre en harmonie malgré le mépris et le dédain d’autrui, le discrédit, le malheur, les embarras, voire la honte personnelle. Il invite à s’insérer dans la réalité du moment présent en se liant aux mystères de la Terre. Il enseigne à faire bon usage du feu intérieur.

 

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Salamandre et emblème

Posté par othoharmonie le 30 janvier 2015

 

 La salamandre fut l’emblème royale que choisit François 1er à l’époque de la renaissance. A t-il donc été séduit par l’idée d’endurance et de tempérance au cœur de la souffrance si chère au thème de la salamandre ? 

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 Il a fait orner les châteaux de Chambord et Blois par des motifs de salamandres. En termes d’armoiries la salamandre symbolise la tempérance et la justice.

J’ai comme l’impression que la salamandre légendaire  s’avère assez récurrente dans la région des châteaux de la Loire. De nos jours le nom de ce reptile se retrouve assez souvent dans l’industrie hôtelière de cette région, sous diverses formes…

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la salamandre Animal de légende

Posté par othoharmonie le 30 janvier 2015

 

 

Je rends vrai le Phénix dans l’ardente
Flamme, où en renaissant je me rénove,
Et je prouve la virilité du feu,
Et qu’il est père, et qu’il a descendance.
La froide Salamandre, qui dément
La note docte, j’ose défendre,
Quand dans les incendies, que je bois assoiffé,
Habite mon cœur, et sans les sentir…

Eurycea_longica(1)

Ce poème tiré du Parnasse espagnol de Quevedo, auteur du dix-septième siècle, rapproche les deux animaux légendaires, phénix et salamandre, dans leur affinité avec le feu. La familiarité de ces êtres fabuleux avec les flammes leur donne ainsi une parenté, mais la comparaison s’arrête là, le phénix étant proche des oiseaux, tandis que la salamandre mythique est semblable aux amphibiens, tout en possédant des écailles de lézard. Une autre différence importante sépare ces créatures : aucune espèce animale ne s’apparente au phénix, à l’inverse des salamandres qui regroupent un certain nombre d’espèces bien réelles dont nous avons déjà eu l’occasion de parler dans ce blog. Est-ce la toxicité connue de certains amphibiens qui a alimenté l’idée du pouvoir de la salamandre d’empoisonner les eaux où elle vient boire ? Peut-être, mais en ce qui concerne la singulière relation entre cet animal fantastique et le feu, la légende seule a entretenu ce mythe et, en faisant de la salamandre son emblème, l’alchimie a assuré la réputation de son invulnérabilité au feu et même de sa capacité à l’éteindre.
Ainsi est née la fascination pour un animal d’exception aux propriétés singulières. Le roi François 1er prit la salamandre pour emblème avec la devise Nutrisco et extinguo, ce qui signifie « J’entretiens et j’éteins », excellente symbolique de la puissance royale, dont on peut encore admirer les représentations à Azay-le-Rideau, Chambord, Blois ou Fontainebleau. Ce flamboyant animal se retrouve aussi dans les armes de plusieurs villes comme par exemple Le Havre ou Sarlat-la-Canéda.

De façon plus contemporaine, la symbolique de la salamandre a été utilisée pour des appareils de chauffage, poêles en fonte ou dispositifs de récupération de chaleur qui portaient le nom de l’animal légendaire et dont la représentation évoquait clairement ses origines lointaines. Tout comme pour le dragon, la sirène, la licorne ou le phénix, la force du symbole a traversé les siècles. De Pline l’ancien à Jean-Christophe Rufin en passant par Ray Bradbury qui, dans Fahrenheit 451, utilise la salamandre comme engin de destruction des livres, cette image légendaire a gardé la puissance que les hommes du passé lui attribuaient.

Le Limier robot n’était pas là. Sa niche était vide, la caserne figée dans un silence de plâtre, et la salamandre orange dormait, le ventre plein de pétrole, les lance-flammes en croix sur ses flancs. Montag s’avança, toucha le mât de cuivre et s’éleva dans l’obscurité, jetant un dernier regard vers la niche déserte, le cœur battant, s’arrêtant, repartant.

Pour tous ceux qui aiment les livres, l’identification de la salamandre avec un instrument de dévastation pourrait nous faire abhorrer cet être légendaire. Ce serait oublier que la passion des livres ne va pas sans leur étude et ce que la zoologie nous apprend de l’animal bien réel qu’est la salamandre nous pousse à la curiosité plus qu’à la détestation…

 Sources : 

  »animaux mythiques et réels du moyen âge » ( par Josy Marty Dufaut)

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La salamandre de feu

Posté par othoharmonie le 30 janvier 2015

 

ssf6_smallTout le monde connaît la salamandre ou du moins tout le monde croit le savoir. Elle est tantôt confondue avec le lézard, tantôt avec le triton, et chacun s’accorde à dire qu’elle possède un corps allongé, des pattes, une queue, qu’elle vit dans l’eau ou sur terre, qu’elle possède en général des taches jaunes ou oranges, mais surtout sous le ventre; elle peut être brune, noire, en général foncée quand elle n’est pas verte et court dans les buissons. 

La salamandre terrestre, ou de feu, ou encore tachetée, est un batracien (amphibien) urodèle, qui possède une queue, à l’opposé des grenouilles et crapauds, qui sont des anoures et donc n’en possèdent pas. Elle est décrite comme étant terrestre car elle ne se rend à l’eau que pour déposer ses larves. Elle est appelée salamandre de feu car des représentations historiques l’ont voulu ainsi: Pline l’ancien relate que « la salamandre, est un animal si froid que rien qu’à toucher le feu, elle l’éteint comme le ferait de la glace »; Aristote nous transmet à peu près la même chose, mais avec plus de distance : « cet animal,  à ce que l’on prétend, éteint le feu lorsqu’il y entre ». 

De ces citations et légendes ne se conserve qu’une réalité bien plus physique : la salamandre est un amphibien dont les échanges gazeux permettant  la respiration sont dépendants de la teneur en eau de la peau; si celle-ci vient à dessécher, l’animal meurt, et un corps mouillé au contact d’une source de chaleur à tout de même tendance à la réduire. La salamandre possède aussi une substance laiteuse et vénéneuse (pas venimeuse car elle est incapable d’inoculation) qu’elle sécrète pour se protéger des prédateurs que sont certains oiseaux, la couleuvre à collier, peut-être le hérisson ou le blaireau. Cette substance laiteuse ainsi que son contenu en eau ont nourri sa légende concernant le feu: en effet, si un batracien est proche de la mort (ce qui est évidemment le cas lorsqu’on jette une salamandre au feu ou si on brûle une bûche dans laquelle une salamandre s’est réfugiée), des réactions physiologiques contracteront les glandes à venin et l’on verra l’animal agonisant, recouvert d’une sorte de lait exsudé pouvant effectivement diminuer la combustion des braises. Au Moyen-Âge, la salamandre avait la réputation d’empoisonner les eaux courantes et d’avoir la capacité de tuer plusieurs hommes et devenait un des animaux les plus dangereux sur terre. 

Ma foi, je n’ai guère rencontré d’animal aussi indolent, placide et inoffensif : incapable de fuir, elle se fie à ses couleurs aposématiques (qui signifient un danger ou un mode de protection reposant sur les couleurs) et reste souvent immobile lorsqu’elle est surprise dans son environnement habituel. Ne la croyez pas incapable de vélocité, car elle peut fuir aussi rapidement qu’elle le peut, c’est-à-dire à une vitesse ne dépassant guère une mètre par dix secondes, très souvent interrompu par quelques pauses ! J’ai eu la chance de pouvoir observer et manipuler plusieurs centaines de salamandres et, croyez-moi, je suis toujours de ce monde pour vous le raconter. Malgré la toxicité avérée de son venin qui n’aura d’efficacité que si il est absorbé ou injecté, celui-ci est sans danger pour l’homme ; vous pouvez donc manipuler une salamandre en prenant toutefois la précaution élémentaire de vous laver les mains après et de ne surtout jamais vous frotter les yeux sous peine de larmoiements intenses durant plus d’une heure. Je connais quelqu’un qui en a fait l’expérience malheureuse.

1024px-Ambystoma_maculatum_(2)Passons maintenant aux données techniques: le biotope de la salamandre se situe en moyenne altitude, dans des vallons frais et ombragés, plantés de feuillus, avec une prédilection pour le hêtre. Elle se réfugie sous des pierres ou des souches, dans des terriers de rongeurs ou dans des excavations naturelles pour n’en sortir qu’à la nuit tombée, de préférence après 23 heures ou alors rarement en plein jour lorsque le temps est doux et pluvieux. Dans les Hautes-Pyrénées, j’ai pu en observer plus de 300 en une nuit. En Haute-Savoie, elle est beaucoup moins fréquente et se cantonne, dans notre région, aux contreforts des massifs du Chablais. Sa longévité porte à douter tant elle est étonnante pour un si petit animal mesurant entre 17 et 22 centimètres: la plus âgée des salamandres répertoriée a vécu une cinquantaine d’années en captivité après avoir été prise adulte dans la nature. Son régime alimentaire est essentiellement composé de lombrics, de limaces, de mille-pattes, d’araignées ou encore de tout autre invertébré pouvant passer à proximité. Elle se révèle toutefois assez rapide pour la capture de ses proies : bon, vous me direz, capturer un ver de terre… 

La salamandre fait preuve d’une tolérance intraspécifique étonnante et peut se retrouver en groupe de plusieurs dizaines d’individus si les circonstances (reproduction, hibernation) l’exigent. Sa période de repos n’a d’absolu que la température, inférieure à 5° de novembre à mars. Elle se reproduit un peu toute l’année et la femelle donne naissance à plusieurs dizaines de larves déposées dans les parties calmes des cours d’eau bien oxygénés et non pollués à faible débit : celles-ci se développeront et sortiront de l’eau, dans laquelle elles s’oxygènent à l’aide de branchies et capturent des larves d’insectes, au bout de 3 à 4 mois. La maturité sexuelle intervient vers la quatrième année. 

Ce batracien possède quelques facultés étonnantes: lors de la reproduction, le mâle dépose un petit cône gélatineux nommé le spermatophore dont l’extrémité est formée d’une capsule contenant les spermatozoïdes ; la femelle récolte cette capsule à l’aide de son cloaque et les spermatozoïdes sont emmagasinés dans un organe nommé la spermathèque où ils peuvent rester vivant 1-2 ans. Les mâles ? Plus besoin n’en est, l’année de la femelle est fêtée chaque deux ans ! Notre magnifique urodèle possède en outre une capacité de régénération étonnante dans le monde animal, surtout pour un vertébré : elle est capable de régénérer totalement et rapidement des membres amputés.  La salamandre est mauvaise nageuse et risque de se noyer si elle vient à tomber à l’eau et n’arrive pas à trouver une pente douce pour s’en sortir. Par contre, elle peut se montrer habile grimpeuse, même sur des surfaces lisses. Ses doigts, au nombre de 4 sur les pattes avant et cinq sur les pattes arrières ne sont pas reliés par une palmure et donc plus adaptés aux déplacements terrestres.

 

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La Salamandre et l’Homme

Posté par othoharmonie le 27 janvier 2015

téléchargementLa salamandre tachetée a depuis longtemps gagné la confiance de l’Homme, du fait de son apparence extérieure plutôt frappante. Sa forte notoriété n’a cependant pas toujours été à son avantage. La salamandre a été longtemps considérée comme engendrée par le feu ou capable d’y survivre. Il est en tout cas probable que des salamandres cachées ou hivernant dans des bois morts, aient autrefois été vues s’échappant d’un foyer de cheminée laissant penser qu’elles aient été engendrées par le feu ou y résistant. Le nom commun de « salamandre de feu » dérive de cette croyance.

Cette croyance apparait déjà en 1590, dans le travail de Joachim Camerarius de Nuremberg « Symbolorum et Emblematum ex Aquatilibus et Reptilibus » où il mentionne :

« Voyez la salamandre qui traverse les flammes. C’est aussi toujours le propre de la pureté de rester indemne. »

Par la suite, les différentes représentations de la salamandre tachetée, par exemple dans les livres d’emblêmes du Moyen Âge tardif, lui donnent plus de similitudes avec un reptile, rappelant plutôt « une créature draconique ». La salamandre tachetée n’échappe à cette convention de représentation qu’au milieu du xviie siècle par un vernis du peintre anversois Jan van Kessel (1626 – 1679), une représentation naturaliste où la salamandre tachetée figure au milieu d’un ensemble de 39 insectes et reptiles différents. Malgré une classification systématique erronée (même Carl von Linné se pliait également au départ au consensus de son époque et désignait l’espèce comme Lacerta salamandra - Lacerta signifiant lézard en latin), ce vernis rappelle déjà un panneau d’instruction orienté didactiquement sur la biologie.

Certains Rois de France, tel François Ier firent de la salamandre un emblème royal, comme en témoigne notamment la salamandre sculptée en bas-relief au-dessus de la porte d’honneur du château d’Amboise.

Une des plus décoratives et en même temps des plus exactes salamandres tachetée a été fournie par l’aquarelliste et graveur sur cuivre de Nuremberg August Johann Rösel von Rosenhof (1705 – 1759) dans son panneau enluminé de 1758 « Historia naturalis ranarum nostratium ». Avec la parution de ce travail s’est développée dans le même temps les premières étapes d’une herpétologie plus scientifique. Amphibiens et reptiles furent alors libérés de leur symbolique négative, de la magie et la superstition.

Salamandra salamandra est protégée dans la plupart des pays d’Europe via son inscription à l’annexe III de la Convention de Berne. Des pays, n’ayant pas adhéré à la Convention de Berne, la protègent également (comme l’Ukraine à partir de 2000). Elle est inscrite sur la liste rouge des espèces de faune menacées dans plusieurs pays de son aire de répartition, comme la France, l’Allemagne, la Suisse et l’Autriche. En France elle est protégée nationalement au même titre que tous les amphibiens. C’est une espèce menacée au sens où ses populations se sont fortement réduites, alors que son habitat naturel se réduit et se fragmente.

En dépit de sa protection légale dans nombre de pays, la salamandre est en Europe en régression constante depuis au moins un siècle. Plusieurs causes semblent expliquer cette régression, dont principalement : le recul des zones humides intra et périforestière par comblement ou drainage, la contamination de son environnement par les pesticides (elle est notamment sensible aux insecticides qui peuvent tuer l’adulte, ou les larves, à faible dose), et la fragmentation écopaysagère en général et la fragmentation des forêts par les routes en particulier.

La salamandre semble attirée par le macadam chaud et humide après les pluies d’été. De nombreux cadavres de salamandres sont trouvés sur ces routes lorsqu’elles sont fréquentées (phénomène de roadkill). Deux grands moyens ont commencé à être mis en place essentiellement à partir des les années 1980-1990 pour tenter de protéger l’espèce ; la protection de ses habitats (bois, mares, cours d’eau lents) par exemple par des réserves naturelles, et la restauration ou protection de corridors biologiques, avec le cas échéant des écoducs lui permettant de passer sous une route. Néanmoins, les rassemblements de centaines ou de milliers de salamandres évoqués il y a plus de 100 ans, en Europe centrale notamment semblent révolus. Cependant on peut toujours observer ce phénomène rare dans le Sud-Ouest de la France où plusieurs milliers d’individus se rassemblent sur les routes à proximité des forêts, mais plus de la moitié meurent écrasés sous les pneus des voitures. De images (10)nombreuses salamandres meurent aussi, piégées, dans des trous, citernes, égouts, fosses septiques, arrosoirs, etc. dont elles ne savent pas ressortir. À la différence des tritons, les salamandres adultes ne peuvent escalader une paroi lisse ou verticale. Il n’est pas exclu que l’adulte ou la larve puisse être affecté par l’éclairage artificiel de leurs milieux. (c’est le cas pour de nombreux autres amphibiens, qui se montrent expérimentalement perturbés par l’éclairage nocturne).

La fragmentation des habitats naturels d’un nombre croissant de forêts, bosquets et petits bois induit probablement un appauvrissement génétique des populations de salamandres.

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Une Faune accompagnatrice de la Salamandre

Posté par othoharmonie le 27 janvier 2015

 

220px-Salamandre-monteaperta-07-10-10Du fait de leurs exigences en matière d’habitat naturel, les salamandres tachetées adultes sont assez isolées des autres espèces d’amphibiens. On attribue même une certaine tendance aux salamandres mâles à un comportement territorial, ce qui n’est toutefois pas encore clairement mis en évidence. Des relations de dominance sont prouvées ainsi que des « combats » entre mâles, surtout pendant la période d’accouplement. Dans les biotopes de salamandres on trouve parfois la grenouille rousse, le crapaud commun et le triton alpestre. D’autres espèces peuvent aussi être rencontrées dans la même région, comme l’alyte accoucheur dans le sud de la Forêt-Noire en Allemagne, ainsi que le triton palmé. Les larves de salamandres quant à elles sont fréquemment accompagnées des planaires Crenobia alpina et Polycelis felina ainsi que de la limace Bythinella dunkeri à proximité des sources (son biotope).

La meilleure protection de la salamandre tachetée contre ses prédateurs potentiels est sa remarquable coloration cutanée, sa « parure d’alerte » ainsi que les sécrétions des glandes cutanées, employées en fonction de la violence de l’attaque et/ou de la situation dangereuse pour l’animal. Si l’agresseur montre toujours une attitude hostile, la salamandre libère une sécrétion mousseuse blanchâtre grâce à ses glandes parotoïdes et dorsales. La forme de réaction de défense la plus violente s’exprime par un jet de cette sécrétion cutanée. Il a été observé que des adultes complètement développés de salamandre peuvent, dans cette situation, envoyer le jet de toxines jusqu’à un mètre de distance. Dans la littérature scientifique on ne trouve aucune indication selon laquelle une salamandre adulte aurait été dévorée par un prédateur. Jusqu’ici ont été seulement rapportées des attaques de rats, de poules, de canards, de chiens, de chats et parfois aussi de serpents (comme la couleuvre à collier), qui ont cependant toutes été déjouées, le prédateur prenant rapidement ses distances.

De ce fait on considère que la salamandre n’a pas d’ennemis naturels, hormis l’homme, qui ne compte cependant pas parmi les prédateurs de l’espèce. La situation est différente pour les larves et les juvéniles, qui sont ainsi attaqués par certaines espèces de carabes forestiers comme Carabus problematicus et Carabus violaceus. Les carabes dévorent fréquemment la partie ventrale des larves – généralement la partie dorsale reste ainsi que certaines parties de la tête et de la queue. Les larves sont plus fréquemment en danger, puisqu’elles ne sont pas capables de produire de toxines empoisonnées. Parmi leurs prédateurs on trouve les larves d’odonates (notamment Cordulegaster boltonii et Cordulegaster bidentata). D’autres prédateurs importants sont les poissons déjà cités comme la truite fario, le saumon de fontaine et le chabot commun, en particulier lorsque les larves de salamandres se retrouvent plus bas en plaine dans des zones poissonneuses. Également la rare musaraigne aquatique (Neomys fodiens) chasse de temps à autre les larves de salamandre.

L’infestation de salamandres tachetées adultes par des parasites externes, également appelés ectoparasites, n’a jusqu’ici pas été observée du fait de la forte teneur en poison cutané de la salamandre. Les parasites vivant à l’intérieur du corps, ou endoparasites, sont présents chez la salamandre tachetée. On a ainsi observé une population de salamandres dans le Taunus(montagne moyenne dans le Land de Hesse en Allemagne) porteuses du ver à tête épineuse (famille des acanthocéphales) Pomphorhynchus laevis. Le parasite était localisé dans le foie des larves de salamandre, où on en a trouvé jusqu’à cinq exemplaires. Une atteinte directe aux amphibiens n’a pourtant pas pu être déterminée malgré ce taux d’infestation. De façon isolée, ont été observées des infections de nématodes dans l’intestin et la muqueuse de la bouche.

La salamandre tachetée se trouve seulement dans les collines boisées et les régions montagneuses, en particulier dans l’ouest, le centre et le sud-ouest du pays. S’y ajoute une série de régions interconnectées comme les monts Métallifères, le nord et l’est de la Bavière.

Au nord-est de l’Allemagne se trouvent quelques populations isolées, en particulier dans la région des landes de Lunebourg. L’espèce est absente du nord-est du pays, (elle ne traverse pas l’Elbe vers l’est). Au sud-est de la Bavière, au sud du Danube, une importante région non peuplée existe également. La limite de répartition altitudinale est approximativement de 200 à 450 mètres au-dessus du niveau de la mer ; quelques populations sont connues au-delà de cette limite, par exemple à 650 mètres d’altitude dans le massif montagneux du Harz et à 1 000 mètres dans la Forêt-Noire et les Alpes. Il existe quelques observations isolées en Basse-Saxe en dessous de 100 mètres d’altitude, par exemple dans la réserve naturelle de la forêt de Hasbruch dans le district de Oldenburg (25 mètres d’altitude).

Quelques individus adultes ont été également découverts au nord, dans la plaine du Rhin supérieur, dans des secteurs topographiquement bas. On ne dispose cependant pas encore de preuves certaines de reproduction de la salamandre tachetée en plaine. La plupart de celles-ci auraient été entraînées, au stade larvaire voire au stade adulte, des avants-monts ainsi que des stations de la Forêt noire limitrophes vers la plaine lors d’épisodes de crue.

Pour illustrer cela, un exemple de la région naturelle du « Vorderer dans l’Odenwald« , dans le secteur autour d’Heidelberg, où la salamandre tachetée est encore très commune : latopographie dans ce secteur est très variée ; les pentes boisées voisines du massif du Königstuhl (jusqu’à 566 mètres d’altitude), très abruptes, présentent de nombreux petits ravins et plusieurs vallées annexes dans la vallée du Neckar et la plaine du Rhin. Les ravins riches en végétation sont accompagnés de ruisseaux clairs et d’innombrables « lames », qui satisfont idéalement aux exigences de la salamandre tachetée, grâce à une humidité de l’air supérieur à la moyenne.

220px-Feuersalamander_FehlpaarungAinsi, comme peut le comprendre le connaisseur d’amphibiens, il n’est pas anormal de voir émerger des salamandres, après de fortes pluies ou de violents orages, en pleine ville et dans les mares de jardin, les accès de cave ou les installations de canalisation, qui explorent leur nouvel environnement. À partir d’ici les animaux migrent contraints et forcés vers de nouveaux habitats plutôt atypiques, puisque leur retour est interdit par plusieurs obstacles insurmontables vers leur habitat naturel d’origine. On retrouve ainsi des salamandres tachetées dans des situations de très basses en altitude autour de Heidelberg, près des maisons, dans des jardins, des pépinières, des champs de vignes, etc.

Quelques stations de salamandre tachetée sont encore très certainement inconnues. Du fait de leur mode de vie caché et leur activité nocturne, particulièrement durant les épisodes de mauvais temps, ces amphibiens peuvent s’établir dans un habitat durant plusieurs décennies, sans qu’aucun humain ne les aperçoive jamais, en dépit de leurs couleurs remarquables.

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A la rencontre de la SALAMANDRE TACHETEE

Posté par othoharmonie le 24 janvier 2015

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salamandre terrestresalamandre commune ou salamandre de feu.

Le nom  salamandre tachetée généralement attribué à l’espèce Salamandra salamandra peut également s’appliquer à d’autres espèces ou sous-espèces du genreSalamandra présentant un motif tacheté, comme la salamandre nord-africaine Salamandra algira, ou à d’autres salamandres, comme la salamandre Ambystoma maculatum.

Il s’agit de l’un des urodèles les plus répandus et les plus reconnaissables d’Europe.

Son aspect très particulier et très visible la rend difficile à confondre avec une autre espèce : un long corps noir mesurant dans les 20 cm, tacheté de jaune (parfois d’orange) à la peau luisante semblant huileuse. Elle se déplace lentement, d’une démarche pataude et a la particularité de pouvoir régénérer des parties perdues ou blessées de son corps très rapidement et de se défendre par la sécrétion d’une neurotoxine, le samandarin.

Les salamandres adultes d’Europe centrale peuvent atteindre une taille maximale de 23-30 centimètres et une masse corporelle d’environ 40 grammes. Le poids peut cependant varier selon le nombre de proies avalées et d’autre part parce que les femelles adultes contiennent des larves en développement dans leur ventre au printemps. Un individu de 19 centimètres bien nourri peut aisément atteindre 55 grammes ou plus, notamment pour les femelles fécondées.

Des études dans le cadre d’une cartographie des forêts autour de Heidelberg en Allemagne ont montré que la taille de 20 centimètres n’était atteinte que par la sous-espèce à bandes (S. s. terrestris). La salamandre tachetée méridionale (S. s. salamandra) atteint en comparaison seulement 16 centimètres de long, rarement 20. Les femelles deviennent en moyenne plus grandes que les mâles et avec un poids souvent supérieur à 50 grammes.

C’est un animal nocturne, muni de grands yeux noirs adaptés à la vision nocturne et crépusculaire. La peau lisse et noire de la salamandre tachetée est interrompue sur le dos par un motif jaune, occasionnellement orange à rouge, de points et/ou de lignes. Par la variabilité de ce motif, on peut identifier les individus séparément. À cet égard la documentation photographique du dessin dorsal a fonctionné de façon satisfaisante comme méthode fiable. Néanmoins, dans les régions où les deux aires de répartition se chevauchent (essentiellement dans certaines régions d’Allemagne), ce niveau élevé de variation du motif dorsal rend difficile le classement des individus dans l’une ou l’autre des deux sous-espèces les plus communes terrestris etsalamandra).

De plus, il semble que pour la sous-espèce terrestris le dessin des taches change encore clairement durant les deux premières années. Dans certains cas exceptionnels on peut trouver des salamandres tachetées sans taches, entièrement noires. Parfois des salamandres blanchâtres, albinos, sont observées.

Les larves de salamandres présentent des marques jaunâtres et/ou brillantes à la base des pattes, dans leur partie proximale. Ces marques permettent de faire la différence avec les larves de tritons dans les biotopes où ils sont tous les deux présents.

À l’instar d’autres espèces d’amphibiens, certains facteurs écologiques prédominants peuvent affecter l’intensité de la coloration des salamandres. sur des sols jaunâtres, par exemple duLœss, les salamandres apparaissent souvent colorées d’un jaune plus intense. Sur un sous-sol foncé, par exemple sur des sols de type Mor ou de tourbe brune, la coloration a une teinte plus sombre. Sous l’influence d’une sécheresse et de la chaleur, les couleurs du corps se ternissent, et lors d’une plus longue exposition à ces deux facteurs toute la surface de la peau apparaît fragile et plissée. Ces modifications extérieures reflètent en même temps sûrement la mauvaise condition générale de l’animal, puisque toute la surface de la peau remplit un rôle respiratoire chez les salamandres adultes, ne fonctionnant de façon optimale que dans un environnement humide. En soulevant et en abaissant le fond de la bouche, la salamandre peut respectivement inspirer et expirer, tout en coordonnant simultanément la fermeture et (respectivement) l’ouverture des narines. C’est le principe respiratoire de la pompe refoulante, commun chez les batraciens et les poissons à poumon (voir dipneuste).

Les salamandres disposent d’un organe olfactif supplémentaire à côté du nez : c’est l’organe voméro-nasal. Il s’agit d’une longue bosse à terminaison aveugle située sur la face externe des conduits nasaux, dont l’épithélium contient des cellules olfactives reliées aux nerfs olfactifs du nez.

Cet organe facilite probablement l’union avec le partenaire sexuel et/ou aide l’animal à s’orienter sur le terrain. Il est possible que l’étonnante fidélité de la salamandre aux zones de frai ainsi qu’à ses quartiers d’hiver et d’été soit en relation étroite avec cet organe olfactif.

Situées juste derrière les yeux, les très surprenantes glandes parotoïdes (ou parotides) sont caractéristiques de l’espèce, et sont par exemple absentes chez les tritons. Toutefois on les trouve également chez la salamandre noire ou les crapauds (au sens strict, c’est-à-dire le genre Bufo). Pour la protection contre les ennemis, les glandes parotoïdes ainsi que des rangées de glandes dorsales peuvent excréter une sécrétion empoisonnée. Soumise à un stress important, une salamandre est même en mesure de décharger le poison jusqu’à un mètre de distance. Cette capacité à cracher arbitrairement un liquide empoisonné au moyen de glandes particulières a valu à la salamandre tachetée d’être considérée dans les croyances populaires comme un animal démoniaque pourvu de capacités surnaturelles.

La peau épaisse et brillante de la salamandre tachetée est munie de nombreuses glandes qui sécrètent une fine couche de mucus empoisonné par une neurotoxine qui agit par contact avec les muqueuses. Les sécrétions produites par les glandes des salamandres tachetées sont classées parmi les alcaloïdes. Jusqu’ici les composés organiques Samandarin (C19H31NO), Samandaridin (C21H31NO) et Samanderon (C22H31N02) ont été identifiés.

Normalement, ces sécrétions provoquent seulement une légère brûlure – si réaction il y a – sur la peau humaine. Sur des personnes très sensibles et/ou des enfants, ces sécrétions peuvent également provoquer des nausées, troubles respiratoires et des vomissements. On trouve parfois dans les nouvelles locales des symptômes d’intoxication par une salamandre tachetée. En particulier, un animal non alerté par les couleurs noires et jaunes ou inexpérimenté (comme un chiot ou un chat) qui tente de mordre ou manger une salamandre la rejette généralement immédiatement, et peut être affecté de troubles comme la contraction involontaire des muscles des mâchoires, la rigidité du cou et/ou une forte production de salive, et dans certains cas isolés la mort.

À part la protection contre les prédateurs, les sécrétions cutanées servent principalement à inhiber la croissance de bactéries et de champignons à la surface de la peau humide de l’animal (propriétés bactéricides et antifongiques).

Les salamandres tachetées, comme les autres membres de la famille des Salamandridae, ne possèdent pas de sacs vocaux comme les Anoures (grenouilles, crapauds, rainettes, etc.). Elles sont néanmoins capables d’émissions sonores, caractérisées tour à tour comme des grognements légers, des grognements ou des piaulements. Quelques spécialistes pensent que les phénomènes bioacoustiques chez la salamandre tachetée sont de « nature coïncidentale » et résultent de mécanismes de pression mécanique de l’air lorsque les animaux sont effrayés. Dans ce cas, ils ne représenteraient pas de vraie communication sonore, étayé par le fait que les urodèles ne possèdent pas d’oreille moyenne ni de tympan.

Le fait que les salamandres tachetées adultes puissent très bien s’orienter visuellement est prouvé par leur étonnante capacité à retrouver leurs différents lieux de vie (lieu d’hibernation, de reproduction, d’alimentation). Puisque l’orientation visuelle de la salamandre doit se faire essentiellement à l’aube et/ou durant la nuit, on s’est demandé jusqu’à quelle intensité lumineuse la salamandre tachetée pouvait encore discerner son environnement. Pour répondre à cette question, un dispositif de visualisation infrarouge a permis de déterminer que la salamandre pouvait encore reconnaître et attraper avec succès ses proies avec une intensité lumineuse de 10−4 lux. Avec une intensité lumineuse aussi faible, l’œil humain ne distingue plus rien.

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SALAMANDRES et tout ce que l’on dit

Posté par othoharmonie le 24 janvier 2015

 

Salamandra_salamandra_MHNT_1Se cachant dans les flammes, l’animal est le symbole de la pudeur, de la chasteté et de la virginité de Marie. Dans les allégories chrétiennes, il représente l’homme vertueux qui ne se laisse pas consumer par le feu de la cupidité et de la luxure. Incombustible, il symbolise encore l’éternité.

Pour les alchimistes, la salamandre est « le symbole de la pierre fixée au rouge (…) ils ont donné son nom à leur soufre incombustible. La salamandre qui se nourrit du feu et le phénix qui renaît de ses cendres sont les deux symboles les plus communs de ce soufre. »

Elle habite le feu d’où elle puise vie et protection. Ce n’est pas un démon mais un gardien désigné par Dieu.
Les Alchimistes l’assicient au Mercure, le vif-argent, c’est à dire l’esprit créateur.

A la renaissance la salamandre prend pour nom Vulcanales (Vénus de Vulcain, le dieu forgeron de Rome qui vivait dans les flammes de sa forge). Le Roi François 1er, prend la Salamandre pour emblème avec la devise « Nutrico et Extinguo » (j’entretiens et j’éteins)

La Salamandre est également utilisée symboliquement comme marquant l’emplacement du trésor qu’elle a en garde.

L’animal était réputé habiter dans le feu et ne mourir que lorsque les flammes qui l’ont vu naître s’éteignaient. Certaines légendes ajoutent que de tous les poisons, c’est la salamandre qui est le plus puissant car elle peut tuer beaucoup d’individus en grimpant dans un arbre et en empoisonnant ses fruits ou bien l’eau d’un puits. Elle souffre de ce statut de reptile maudit, sa morsure rendrait un homme chauve ou pire… le tuerait. On pensait s’éviter cent jours de purgatoire en tuant cet amphibien.
La salamandre eut longtemps la réputation d’être totalement insensible aux effets du feu. On lui prêtait le pouvoir de traverser un brasier ou d’être jetée dans les flammes sans subir aucun dommage. Certains affirmaient même que son sang était tellement froid qu’elle pouvait éteindre le feu. D’ailleurs chez les anciens Égyptiens, le hiéroglyphe « salamandre » signifiait « homme mort de froid ».La salamandre, ce petit dragon miniature, désignait aussi l’être élémentaire associé à l’élément Feu des Anciens. L’animal du même nom n’était en fait qu’une représentation symbolique de l’esprit élémentaire du Feu. La salamandre est un esprit du feu, comme l’ondine est un esprit élémentaire de l’Eau, le gnome un esprit élémentaire de la Terre, et le sylphe un esprit élémentaire de l’Air.

Romulus est le fruit des amour d’une Salamandre et de Sylvia.

Dans l’Antiquité Pline la décrit comme « un animal si froid que rien qu’à toucher le feu il l’éteint comme le ferait de la glace. »

Aristote en parle également  : « Cet animal, à ce que l’on prétend, éteint le feu lorsqu’il y entre. »

L‘Abbé Montfaucon de Villars les décrit comme 
« composées des plus subtiles parties de la sphère du feu, conglogées et organisées par l’action du feu universel« .

220px-Salamandre-monteaperta-07-10-10La salamandre fût aussi appelée : mouron, sourde-chaude ou sourde puisqu’elle semble ne pas avoir d’ouïe.
En Bretagne on ne la nommait pas afin d’être certain qu’elle n’interprète ces paroles comme un appel.

Les croyances précisent qu’elle est capable de tuer d’un seul regard, pour les soumettre il faut utiliser un miroir afin de concentrer les rayons du soleil vers la Salamandre.

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SALAMANDRE ET SES ATTRIBUTIONS

Posté par othoharmonie le 24 janvier 2015

 

220px-Salamandre_galerie_françois_premier_chateau_fontainebleau3L’attribut principal de la salamandre est sa capacité à se baigner dans le feu et l’éteindre, cet animal eut longtemps la réputation d’être totalement insensible aux effets du feu. On lui prêtait aussi le pouvoir de traverser un brasier ou d’être jetée dans les flammes sans subir aucun dommage. Certains affirmaient même que son sang était tellement froid qu’elle pouvait éteindre le feu. Dans le Dictionnaire raisonné et universel des animaux ou le règne animal de 1759, il est expliqué que le hiéroglyphe en forme de salamandre signifie « homme mort de froid », toutefois, ce dictionnaire est antérieur à la découverte de la pierre de Rosette qui permit à Jean-François Champollion de déchiffrer les hiéroglyphes.

Selon Édouard Brasey, la salamandre se présente sous la forme d’un lézard dont le dos est couvert de taches jaunes et noires. Il possède des griffes et sa tête tient du singe et du cochon. Du point de vue de la zoologie, la salamandre n’est toutefois pas un lézard mais bien un amphibien, un batracien. La salamandre est aussi réputée pour deux attributs principaux : sa peau incorruptible et son venin extrêmement puissant.

Une fausse missive rédigée au xiie siècle mentionne qu’un pays lointain produit des vers appelés salamandres : « Les salamandres vivent dans le feu et font des cocons, que les dames des palais dévident et utilisent pour tisser des étoffes et des habits. Pour laver et nettoyer ces étoffes, elles les jettent au feu. ». Cette thématique se retrouve chez d’autres auteurs,Gossuin de Metz ajoutant qu’un tissu fait en poils de salamandre ne peut se consumer, et Guillaume de Tilbury qui explique que même la peau de l’animal ne peut brûler. Ce tissu en soie ou en poils de salamandre pourrait en fait être un textile d’amiante, ils se vendaient comme peaux de salamandres et formaient ainsi un témoignage irréfutable de l’existence de l’animal légendaire. Pline l’Ancien mentionnait déjà des étoffes incorruptibles qui se nettoient dans le feu, de même que Marco Polo, qui précise que « la salamandre est une étoffe, non un animal ».

Certaines légendes ajoutent que la salamandre sécrète le plus puissant de tous les poisons, celui-ci fonctionnant par simple contact : en tombant dans un puits, elle peut empoisonner toute l’eau qui s’y trouve et en grimpant dans un arbre fruitier, la salamandre peut aussi empoisonner tous ses fruits. Dans le Rosarius, écrit du Xve siècle, le venin est décrit comme une humeur laiteuse que l’animal répand pour se défendre. La salamandre est réputée pour la puissance de son venin : dans le folklore français, sa respiration suffit pour faire enfler une personne jusqu’à ce que sa peau éclate. En Auvergne, où elle est connue sous le nom de souffletsouffle ou enfleboeuf, elle tue les troupeaux de bovins, et dans le Berry, sa présence suffit à les faire enfler. En Auvergne, la lebraude est un lézard noir et jaune dont la symbolique est proche de celle de la salamandre, réputé pour ne respirer qu’une fois par jour. Son souffle est empoisonné et pour s’en débarrasser, il faut l’enfermer pendant vingt-quatre heures dans un espace confiné afin qu’il soit obligé de respirer et qu’il s’empoisonne lui-même. Selon Paul Sébillot, au XVIIIe, les bretons n’osaient pas nommer la salamandre par son nom véritable, craignant que, l’entendant, elle ne vienne leur faire du mal.

La salamandre symbolise la foi qui ne peut être détruite. Elle a été comparée au prophète Daniel qui survécu au supplice des lions, mais aussi aux Hébreux qui furent jetés au feu sur ordre de Nabuchodonosor mais demeurèrent intouchés par les flammes ou encore à l’apôtre Paul.

L’alchimiste Paracelse comptait sept races de créatures sans âme : les génies des Éléments à forme humaine mais sans âme ni esprit (inanimata), les géants et les nains sur la terre. Il croit aux génies des quatre Éléments. La Terre, par génération spontanée, produit des nains qui gardent les trésors sous la montagne ; l’Eau produit les ondines ; le Feu, les salamandres ; l’Air, les elfes. Ensuite viennent les géants et les nains issus de l’air, mais qui vivent sur la terre.

La salamandre était l’être élémentaire associé à l’élément Feu des Anciens. L’animal du même nom n’était en fait qu’une représentation symbolique de l’esprit élémentaire du Feu. La salamandre est un esprit du feu, comme l’Ondine est un esprit élémentaire de l’Eau, le Gnome un esprit élémentaire de la Terre, et le Sylphe un esprit élémentaire de l’Air.

En 1892, dans le roman d’Anatole France La Rôtisserie de la reine Pédauque, un alchimiste affirme avoir établi une relation avec les salamandres.

La guivre et les boutefeux milanais, inspiration de François Ier

220px-Nutrisco_et_extinguo_Salamandre_de_François_I_AzayLa salamandre va connaître un succès sans précédent sous François Ier, qui l’adopte comme corps de devise avant même son accession au trône. La salamandre est représentée assise dans les flammes et crachant des gouttes d’eau. Le mot qui accompagne cette figure, « Nutrisco et extinguo » (« je nourris le bon feu et j’éteins le mauvais » ou « je me nourris du bon feu et j’éteins le mauvais »), est en accord avec cette image. Si le sens global est cohérent, il reste néanmoins assez mal élucidé, aucune interprétation ne faisant à ce jour l’unanimité. Il est possible de voir dans le « bon feu » de la foi et de l’amour chrétien qui « nourrissent » le souverain, et dans le « mauvais » l’impiété et la sédition qu’il combat sans relâche. Le corps de la devise est probablement une combinaison d’éléments de l’emblématique milanaise, François Ier prétendant à la succession du duché de Milan : la salamandre rappelle la guivre des Viscontis et la cohabitation des flammes et de l’eau rappelle les boutefeux munis de seaux d’eau des Sforzas.

Cette formule emblématique sature littéralement le décor des palais de François Ier. À Chambord, la salamandre est le plus présent de tous les éléments du répertoire monarchique, devant les lys et les couronnes. Elle est largement associée à l’hermine, animal qui représente Claude de France, épouse de François Ier, reine de France et duchesse souveraine de Bretagne.

François Ier n’a pas l’exclusivité de la salamandre, on la trouve aussi dans les armes de Jobelot de Montureux, en Franche-Comté (de sable, à la salamandre couronnée d’or), Despierres de Brécourt, de Rochepot, en Berry (d’or, à la salamandre de gueules, accompagnée de trois croisettes de sinople). Néanmoins la plupart des blasons comportant une salamandre couronnée, surtout celles de communes, sont une allusion à un rapport avec François Ier.

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La Salamandre tachetée et l’Homme

Posté par othoharmonie le 22 janvier 2015

téléchargementLa salamandre tachetée a depuis longtemps gagné la confiance de l’Homme, du fait de son apparence extérieure plutôt frappante. Sa forte notoriété n’a cependant pas toujours été à son avantage. La salamandre a été longtemps considérée comme engendrée par le feu ou capable d’y survivre. Il est en tout cas probable que des salamandres cachées ou hivernant dans des bois morts, aient autrefois été vues s’échappant d’un foyer de cheminée laissant penser qu’elles aient été engendrées par le feu ou y résistant. Le nom commun de « salamandre de feu » dérive de cette croyance.

Cette croyance apparait déjà en 1590, dans le travail de Joachim Camerarius de Nuremberg « Symbolorum et Emblematum ex Aquatilibus et Reptilibus » où il mentionne :

« Voyez la salamandre qui traverse les flammes. C’est aussi toujours le propre de la pureté de rester indemne. »

Par la suite, les différentes représentations de la salamandre tachetée, par exemple dans les livres d’emblêmes du Moyen Âge tardif, lui donnent plus de similitudes avec un reptile, rappelant plutôt « une créature draconique ». La salamandre tachetée n’échappe à cette convention de représentation qu’au milieu du xviie siècle par un vernis du peintre anversois Jan van Kessel (1626 – 1679), une représentation naturaliste où la salamandre tachetée figure au milieu d’un ensemble de 39 insectes et reptiles différents. Malgré une classification systématique erronée (même Carl von Linné se pliait également au départ au consensus de son époque et désignait l’espèce comme Lacerta salamandra - Lacerta signifiant lézard en latin), ce vernis rappelle déjà un panneau d’instruction orienté didactiquement sur la biologie.

Certains Rois de France, tel François Ier firent de la salamandre un emblème royal, comme en témoigne notamment la salamandre sculptée en bas-relief au-dessus de la porte d’honneur du château d’Amboise.

Une des plus décoratives et en même temps des plus exactes salamandres tachetée a été fournie par l’aquarelliste et graveur sur cuivre de Nuremberg August Johann Rösel von Rosenhof (1705 – 1759) dans son panneau enluminé de 1758 « Historia naturalis ranarum nostratium ». Avec la parution de ce travail s’est développée dans le même temps les premières étapes d’une herpétologie plus scientifique. Amphibiens et reptiles furent alors libérés de leur symbolique négative, de la magie et la superstition.

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MODE DE REPRODUCTION DE LA SALAMANDRE

Posté par othoharmonie le 22 janvier 2015

 

ЛягушкозубLa reproduction de la salamandre tachetée est un cas particulier parmi les amphibiens autochtones d’Europe Centrale. Alors que la plupart des amphibiens se rendent dans des étangs et des mares au printemps durant une certaine période, afin de s’accoupler et d’y déposer leurs œufs, les salamandres tachetées s’accouplent exclusivement hors de l’eau. La période d’accouplement dure d’avril à septembre avec un pic d’activité en juillet. La femelle ne se rend jusqu’à une zone d’eau qu’à la fin de la période embryonnaire, au printemps, afin de déposer les larves.

La salamandre tachetée atteint la maturité sexuelle en 2 à 4 ans. Les partenaires sexuels sont en dehors de la période d’accouplement – par exemple dans leur lieu d’hibernation – difficilement différentiables. Durant l’été cependant le cloaque gonfle et présente une fente longitudinale bien visible chez le mâle. Chez la femelle, la région du cloaque reste plate même durant la période de reproduction. Les partenaires sexuels se rencontrent probablement grâce aux phéromones sécrétées puis au contact physique.

Pour l’accouplement, le mâle se glisse sous la femelle et l’entoure avec ses pattes avant. La femelle absorbe avec son cloaque un petit emballage de sperme, dénommé spermatophore, déposé sur le sol par le cloaque du mâle. Après l’accouplement, la femelle porte les embryons pendant environ huit à neuf mois (on parle de développement intra-utérin). Durant cette phase de développement, les larves sont entourées par des membranes contenant un liquide très fortement concentré en urée. On suppose que cette très forte concentration d’urée contribue à augmenter la vitesse de développement des larves dans la femelle. Pour la naissance des larves la femelle se rend dans l’eau et dépose la nouvelle génération dans un endroit approprié des berges ; cela se passe essentiellement la nuit. Selon l’âge, la taille corporelle et les conditions d’alimentation de la femelle, des portées de seulement quelques salamandres jusqu’à 70 individus sont ainsi mis au monde, avec une moyenne de 30 larves. Ce nombre est très faible en comparaison de certains amphibiens (les grenouilles en pondent des milliers) mais comme les embryons se développent dans le corps de leur mère, les larves résultantes sont mieux formées et ont un meilleur taux de survie). Les membranes éclatent au moment du dépôt des larves dans l’eau. C’est ainsi que la salamandre tachetée met bas : on parle d’ovoviviparitéou larviparité. Après un accouplement réussi, la femelle garde en elle la semence du mâle durant plusieurs années. Cette stratégie de reproduction permet à la salamandre de donner de nouvelles générations sur de longues périodes sans forcément avoir de partenaire sexuel.

 

Les larves de salamandres tachetées, de 25 à 35 millimètres, discrètement colorées, sont mises au monde généralement dans les flaques et les petits cours d’eau forestiers mais aussi dans le secteur supérieur des rivières, de préférence dans des endroits avec une vitesse de courant faible, près des sources, ou dans les zones calmes de cours d’eau plus grands. Les salamandres tachetées apprécient aussi les fontaines peu profondes des sources calmes. Des eaux fraîches, pauvres en nutriments (oligotrophes), riches en oxygène sont communément utilisées comme lieux de reproduction. Chez les populations de salamandres tachetées situées en altitude, on n’observe parfois qu’une nouvelle génération tous les deux ans, ce qui constitue un parallèle intéressant avec la stratégie de reproduction de la salamandre noire.

Certaines populations de salamandres tachetées du sud de l’Europe sont capables de donner naissance à des jeunes salamandres complètement formées, vivant tout de suite sur terre – comme la salamandre noire - on parle de Viviparité. En 1928, l’herpétologue Magdebourgeois Willy George Wolterstorff (1864-1943) rapportait ainsi des observations de naissances de jeunes salamandres complètes (respirant grâce à des poumons) à Oviedo dans le nord de l’Espagne qu’il décrivit avec quelque réserve comme la sous-espèce Salamandra maculosa taeniata forme bernardezi (S. maculosa étant un des synonymes taxonomique de S. salamandra). Cette découverte n’a tout d’abord pas attiré l’attention de la communauté scientifique, et ce n’est que dans les années 1970 que la découverte a été confirmée par d’autres collègues. Il est relativement facile de comprendre que cette évolution visant à mettre au monde des individus complètement formés, que ce soit chez la salamandre tachetée ou la salamandre noire, est une adaptation à des conditions de vie modifiées et parfois extrêmes.Salamandra atra, soumise a un climat glacial dans les Alpes, a peut-être survécu seulement parce que le développement des larves s’effectuait progressivement dans le ventre de la femelle. De la même façon, la viviparité peut être interprétée avec la salamandre tachetée en Espagne comme une adaptation aux conditions climatiques de sécheresse (xérothermie) et à la raréfaction de l’eau associée.

La durée de développement des larves de salamandres est plus longue lorsque le climat est plus froid. Ainsi la métamorphose qui donne finalement l’individu terrestre a lieu en général de trois à six mois après la ponte – la durée la plus longue correspondant particulièrement aux eaux froides des stations montagnardes. Dans des conditions très favorables, donc avec une température d’eau plus chaude et une nourriture disponible en quantité suffisante, la métamorphose peut être complète après seulement deux mois. À cette étape les animaux sont longs d’environ 50 à 70 millimètres. Des larves de salamandre mises au monde plus tard dans l’année, par exemple durant l’été, sont tout à fait Salamandra_atra_accouplement_MHNTcapables, si les conditions de vie sont suffisamment bonnes, d’hiverner à l’état larvaire. Dans de très rares cas sont produits des individus gardant certaines caractéristiques larvaires même à l’état adulte (phénomène de néoténie).Elle est ovovivipares.

À terme et dès le milieu de l’hiver parfois lorsque les conditions sont favorables, les larves sont expulsées dans l’eau où elles poursuivent leur développement en étant déjà pourvues de branchies externes et de leur quatre membres. Ce n’est que peu de temps avant leur sortie de l’eau qu’apparaitront les taches colorées typiques de cette espèce. Elles sont ovovivipares.

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BIOGRAPHIE DE LA SALAMANDRE

Posté par othoharmonie le 22 janvier 2015

 

Claire Peltier, « Une salamandre photosynthétique : du jamais vu ! » [archive], sur Futura-sciences,‎ 3 août 2010

 

  • Eiselt & Lanza, 1956 : Salamandra salamandra gigliolii subsp. nov. aus Italien. Abhandlungen und Berichte für Naturkunde. Musem für Naturkunde, Magdeburg, vol. 9, p. 3-11.
  • Joger & Steinfartz, 1994 : Zur subspezifischen Gleiderung der südiberischen Feuersalamander (Salamandra salamandra-complex). Abhandlungen und Berichte für Naturkunde. Musem für Naturkunde, Magdeburg, vol. 17,p. 83-98.
  • Köhler & Steinfartz, 2006 : A new subspecies of the fire salamander, Salamandra salamandra (Linnaeus, 1758) from the Tendi valley, Asturias; Spain. – Salamandra, vol. 42, no 1, p. 13-20 (texte intégral).
  • Malkmus, 1983 : Beschreibung einer neuen form des Feuersalamanders der Serra de Monchique (Portugal): Salamanadra salamandra (gallaica) crespoi n. subsp. (Amphibia, Urodela, Salamandridae). Faunistische Abhandlungen. Staatliches Museum für Tierkunde in Dresden, vol. 10, p. 169-174.
  • Lacépède, 1788 : Histoire Naturelle des Quadrupèdes Ovipares et des Serpens, des Poisson et des Cetaces, vol. 2, p. 1-462 (texte intégral).
  • Linnaeus, 1758 : Systema naturae. 10th edition. vol. 1, L. Salvii Holmiae (texte intégral).
  • Obst, 1981 : Der Feuersalamander des Pirin-Gebirge in Bulgarien als Salamandra salamandra beschkovi subsp. n. eine vorlaufige Mitteilung (Amphibia, Urodela, Salamandridae). Faunistische Abhandlungen. Staatliches Museum für Tierkunde in Dresden, vol. 8, p. 197-201.
  • 250px-Salamandra_salamandra_(Marek_Szczepanek)Sochurek & Gayda, 1941 : Ueber die Lurche und Kriechtiere bei Wien, mit Untersuchungen über den Rassenkreis des Feuersalamanders. Das Aquarium. Die Fachzeitschrift des Naturfreundes. Berlin, vol. 15, p. 43-44.
  • Schreiber, 1912 : Herpetologia Europaea. Eine systematische Bearbeitung der Amphibien und Reptilien, welche bisher in Europe aufgefunden sind. Second Edition [Jena]: Gustav Fischer, p. 1-960 (texte intégral).
  • Seoane, 1885 1884 : Identidad de Lacerta schreiberi (Bedriaga) y Lacerta viridis var. Gadovii (BOULENGER), é investigaciones herpetologicas de Galicia. La Coruña, p. 1-19 (texte intégral).
  • Wolterstorff, 1928 : Bollmolche-gebärende Feuersalamander aus Oviedo. Blätter für Aquarien- und Terrarien-Kunde. Stuttgart, vol. 39, p. 132-133.
  • Wolterstorff, 1934 : Über Salamandra maculosa Laur. (= salamandra L.) molleri und eine neue Form, subsp. bezarae. Blätter für Aquarien- und Terrarien-Kunde. Stuttgart, vol. 45, p. 147-149.

 

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Les soigneurs d’otaries

Posté par othoharmonie le 20 janvier 2015

220px-Kobe_oji_zoo_2009_April_22Le métier de soigneur

La réalité du métier de soigneur ne correspond pas seulement à l’idée que l’on peut s’en faire au vu des spectacles. L’entretien des bassins et la préparation de la nourriture pour les animaux font partie de sa responsabilité, de même que tout ce qui touche à la bonne santé physique et morale de l’animal.

Le soigneur met en œuvre des mécanismes d’apprentissage qui n’ont rien à voir avec le dressage ou le domptage. Il s’agit d’un travail intellectuellement intense, avec des contraintes physiques dues aux interventions quotidiennes dans l’eau. Concrètement, le soigneur ne domine pas l’animal avec lequel il travaille. Il fait partie de son monde, mais jamais de sa hiérarchie. Les animaux considèrent le soigneur comme une source de stimulation intellectuelle.

Vous comprendrez donc que nous préparons nos apprentis soigneurs non pas à dresser les animaux, mais à appliquer les lois naturelles de l’apprentissage telles qu’elles sont enseignées dans les cours de psychologie à l’Université. C’est donc ce cursus qui est privilégié pour le recrutement d’un nouveau soigneur.

Vous trouverez tous les renseignements concernant ces activités dans les bureaux de l’ANPE de votre ville, à l’ONISEP (Office National d’Information sur les Enseignements et les Professions : www.onisep.fr ), et auprès du SUIO (Services Universitaires d’Information et d’Orientation) des différentes universités. Vous pouvez également vous adresser plus précisément aux Universités qui proposent des formations.

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DRESSEUR D’Otarie

Posté par othoharmonie le 20 janvier 2015

Interview d’un dresseur d’Otaries..

Pablo Joury, dresseur et soigneur d’otaries au zoo d’Amnéville en Moselle nous parle de son métier.

 

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L’Otarie aurait bonne mémoire

Posté par othoharmonie le 20 janvier 2015

 

220px-Seals_at_Cape_Cross,_Namibia_(3045707919)Depuis janvier 2013 des jeunes otaries échouent, de plus en plus nombreuses sur les côtes de l’Etat de Californie(ouest des Etats-Unis). Devant le nombre croissant de ces animaux affamés, Peter Wallerstein s’est dit qu’il se passait quelque chose de grave. (c) Afp.  [...] SAN PEDRO (Etats-Unis) (AFP) – Depuis janvier des jeunes otaries échouent, de plus en plus nombreuses sur les côtes de l’Etat de Californie (ouest des Etats-Unis ). Devant le nombre croissant de ces animaux affamés, Peter Wallerstein s’est dit qu’il se passait quelque chose de grave.  [...] Après avoir recueilli les otaries abandonnées, M. Wallerstein les a emmenées au centre de soins pour mammifères marins de San Pedro, où son directeur David Bard affirme que les bébés pesaient la moitié de leur poids normal – qui est de 20 à 25 kilogrammes. 

Les otaries seraient capables de garder en mémoire l’image de leurs proies les plus rares, selon deux biologistes marins de l’université de Californie. Colleen Kastak et Ronald Schusterman ont été très surpris par la mémoire à long terme de Rio, une femelle otarie avec laquelle ils travaillent depuis plus de 10 ans.

Lors d’un premier test, en 1991, ils l’ont entraîné à reconnaître le même symbole, lettre ou chiffre, sur une pancarte. Quand l’otarie reconnaissait le symbole, elle recevait un poisson en récompense. En 2001, Kastak et Schusterman ont renouvelé le test avec de nouveaux symboles. Rio a déployé les mêmes aptitudes pour identifier les semblables. Elle a ensuite appris à différencier les chiffres des lettres. 

Après un an sans exercice, Rio a de nouveau été testée et se souvenait de la différence entre les deux types de symboles. Les deux biologistes ont été surpris par cette mémoire à long terme de l’otarie. Ils publient ces observations dans la revue Animal Cognition.

Autrefois, l’otarie à fourrure dorlotait elle aussi ses petits, a découvert l’équipe de Newsome. Cette otarie avait alors plusieurs sites principaux de reproduction, sous des latitudes plus tempérées, en Californie, dans le nord-ouest de Pacifique ou dans les îles Aléoutiennes, où elles ne subissaient pas les rigueurs du climat.  [...] Les chercheurs ont ainsi pu démontrer que les otaries à fourrure du nord retrouvées en Californie n’étaient pas des animaux de passage mais bien des résidents.  [...] Les populations d’otaries à fourrure ont été modifiées par la main de l’homme bien avant que les scientifiques aient étudié leurs comportements en détail, souligne Seth Newsome, doctorant à l’Université deCalifornie pendant l’étude. Dans beaucoup de cas, ce que nous considérons comme naturel chez une espèce ne l’était peut-être pas avant que l’homme perturbe son mode de vie commente le chercheur sur le site de l’Université de Santa Cruz.  [...]

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Message de l’Otarie à crinière

Posté par othoharmonie le 18 janvier 2015

 

téléchargement (1)L’otarie à crinière, Otaria flavescens, appelée « lion de mer », n’est pas un poisson, mais un mammifère. Elle possède des poumons et ne respire pas sous l’eau. Très à l’aise en milieu aquatique, elle plonge en retenant sa respiration.

Durée de vie : jusqu’à 20 ans – 29 ans en captivité

Taille & Poids : 1,5 à 2 m pour les femelles, 2,5 m pour les mâles. De 120 à 150 kg pour les femelles, de 250 à 400 kg pour les mâles

Gestation : 11 mois et demi, un petit par portée

Habitat naturel : côtes rocheuses

Un mâle otarie réunit un harem d’environ 9 femelles. Les naissances, synchronisées au sein du groupe, coïncident avec une nouvelle saison de reproduction. Alors que les mâles s’affrontent pour protéger leur territoire et séduire les femelles, il n’est pas rare qu’un nouveau-né succombe sous le poids d’un adulte agité. Pendant la saison des amours, ils gardent jalousement leur harem en le maintenant sur un territoire restreint, en bordure de mer.

Le mâle est pourvu d’une crinière imposante. Il est bien plus gros que la femelle. Il pèse environ 300 kg alors que la femelle pèse environ 3 fois moins.
L’otarie possède une protection naturelle qui l’isole du froid, qu’elle plonge dans les profondeurs océaniques ou qu’elle se prélasse sur les côtes battues par les vents glaciaux de Patagonie. Une couche de graisse sous sa peau sert d’isolant tandis que son épaisse fourrure, doublée d’un sous-poil imperméable grâce à des sécrétions huileuses, garde sa peau bien au sec… même dans l’eau.


ANECDOTE : Dans une colonie bruyante et animée de quelques milliers d’individus, difficile pour une mère de retrouver son petit. Or elle doit régulièrement le quitter pour pêcher en mer. Pour le localiser à son retour, elle aboie et attend qu’il lui réponde.

 source : http://www.parczoologiquedeparis.fr/

 

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L’OTARIE CONNAIT LA VOIX DE SON BÉBÉ

Posté par othoharmonie le 18 janvier 2015

téléchargementQuelques heures après son débarquement sur l’île, la femelle donne naissance à un petit phoque-otarie. La délivrance ne prend que deux à trois minutes. Aussitôt après, la mère coupe le cordon ombilical avec ses dents et dégage le bébé empêtré dans sa membrane. Penchée sur lui, elle le sent, le lèche. Puis, comme une chatte s ‘empare de son chaton, elle le saisit par la peau du cou et l’installe à côté d’elle poussant la tête du petit vers ses mamelles. Après un court laps de temps, le bébé a compris : il commence à téter maladroitement,  puis rapidement s’enhardit et prend de l’assurance.

Après quelques jours de soins constants, la maman otarie éprouve le besoin d’aller faire un brin de toilette et de remplir son estomac qui crie famine.

Sa toilette terminée, elle s’éloigne du rivage et met le cap sur un lieu de pêche. Les lieux de pêche pour otaries sont des espaces marins bien délimités. Les plus proches sont situés à une centaine de milles des îles, soit pour le mammifère amphibie un trajet d’une vingtaine d’heures aller et retour !

A son retour, la mère se précipite en bêlant vers le groupe des bébés otaries occupant l’endroit qu’elle avait quitté le jour précédent. Plusieurs dizaines de bêlements répondent à son appel, mais elle a reconnu instantanément celui de son  petit ! Ecartant les autres nourrissons, elle s’avance vers le sien pour le faire téter.

Quelques jours après, la mère se remet à l’eau et revient le lendemain pour nourrir son petit. Le manège se répète ainsi plusieurs fois encore.

Les femelles vont à l’eau de plus en plus souvent à mesure que leurs petits grandissent et qu’ils ont moins fréquemment besoin de leur lait. Quand elles reviennent, elles les reconnaissent à la voix entre mille bêlements !

Après vingt-quatre heurs d’absence, si une maman otarie ne retrouve pas son nourrisson dans le petit groupe où elle l’a laissé, elle le cherche alors dans une de ces bandes compactes – formées de plusieurs centaines d’unités – auxquelles son instinct grégaire l’a poussée à se joindre. Elle se met à bêler, écoute, reconnaît la réponse. Elle s’avance aussitôt vers son petit en écartant les autres. S’il est endormi au moment où elle bêle, elle n’entend rien et ne peut répondre. Elle recommence plusieurs fois, puis fait une pause, et poursuit sa recherche jusqu’à ce qu’elle l’ait retrouvé.

A l’image des bébés otaries, souvent nous sommes endormis . Spirituellement inattentifs. Accaparés par nos occupations multiples, nous vivons déconnectés de Dieu. Dans ces moments-là, Dieu nous parle. Il essaie d’attirer notre attention sur les incohérences de notre comportement, sur les dangers qui nous menacent. Mais nous n’entendons pas.

Comme Dieu est trop respectueux pour s’imposer à nous, il attend. Il marque une pause avant de frapper à nouveau à la porte de notre cœur en vue de renouer le dialogue, la relation interrompue.

Dieu agit ainsi une fois, dix fois, cent fois. Inlassablement.

Extrait du site : http://www.en-route-pour-le-ciel.fr/

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Pourquoi le massacre des otaries

Posté par othoharmonie le 17 janvier 2015

 

namibie_07h_201rComme les otaries ont du établir leurs colonies sur le continent, elles attirent chaque année l’attention des touristes du monde entier sur les plages de Cape Cross, Atlas Bay et Wolf Bay. Un rapport établi par Economists at Large  à l’initiative de plusieurs associations internationales de protection animale  compare les revenus provenant de l’observation des otaries par des touristes du monde entier à ceux générés par l’utilisation des fourrures de ces mêmes animaux. Le rapport met en évidence que les otaries rapportent bien plus lorsqu’elles sont vivantes ! Celui-ci indique que pour l’année 2008, la chasse n’a rapporté que 513 000 dollars contre 2 millions de dollars engendrés par l’observation des otaries. Il se base en outre sur une analyse très précise des deux industries et de leur fonctionnement pour déduire que la chasse représente une menace sérieuse pour l’avenir de l’observation des otaries. Cette dernière est une source bénéfique fiable et durable pour l’économie et son potentiel est impressionnant : en 2016, les revenus qu’elle génère devraient atteindre 3,2 millions de dollars. Ces revenus sont également bien mieux répartis dans la société namibienne en favorisant les établissements dédiés au tourisme. Ce développement bénéfique est directement menacé par la chasse qui se déroule le matin sur les plages entre juillet et novembre, quelques heures avant l’arrivée des premiers touristes. Malgré les efforts du gouvernement pour la dissimuler, une telle activité nuit de plus en plus à la réputation des compagnies Eco-tours namibiennes et menace donc l’économie du pays.

Une protection bafouée

En 1990, l’Afrique du Sud a mis fin à la chasse aux otaries. Malgré le fait que les otaries du Cape figurent sur l’annexe 2 de la CITES , ces animaux continuent d’être exportés à travers le monde. Le gouvernement namibien encourage chaque année le massacre des otaries sur ses plages.

La chasse aux otaries en Namibie est peu connue dans le monde pourtant tous les ans de juillet à novembre, des dizaines de milliers d’otaries sont massacrées sur les plages de Namibie presque dans l’indifférence. En effet, selon les ONG, le gouvernement interdit la présence d’observateurs, du public et encore moins des médias. Ainsi chaque année, l’état namibien autorise l’abattage de près de 90.000 bébés phoques à fourrures. Selon l’association IFAW (International Fund for Animal Welfare), le quota autorisé pour cette chasse serait de 86.000 bêtes, 6.000 phoques adultes et 80.000 jeunes. Plusieurs vidéos prises clandestinement montrent dans quelles conditions les otaries sont massacrées sur des plages habituellement fréquentées par les touristes. C’est justement avant leur arrivée que les bébés otaries y sont rassemblées puis tuées à l’aide d’un fusil et souvent frappées à mort par les chasseurs à l’aide de gourdins. Les plages sont ensuite nettoyées. Cape Cross, Atlas Bay ou encore Wolf Bay attirent des touristes du monde entier venus admirer les colonies d’otaries en Namibie.

source : http://www.chasse-aux-phoques.com/massacre-otaries-namibie.html

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REVER D’UNE OTARIE

Posté par othoharmonie le 17 janvier 2015

 

Un mammifère est parmi vos rêves ? Vous avez une otarie dans vos songes et vous êtes curieux de comprendre. Nous allons vous donner les significations possibles à ce rêve. Rêver d’otarie est un appel. Un ami ou un proche vous demande de l’aide. Sachez que cette personne vous estime et a beaucoup d’affection pour vous. Malgré cela, ce rêve peut aussi dire que vous avez offensé un ami. Inconsciemment, bien sûr. Prenez les précautions nécessaires pour ne pas aggraver la situation. Si dans le rêve, vous nourrissez l’animal, c’est la réapparition d’une amitié sincère. Il se peut aussi que vous rêviez d’une famille d’otaries, c’est un mauvais présage. Cette scène évoque une dépression ou une détresse. Et cette douleur morale n’est pas passagère mais permanente. Autrement dit, elle va durer un peu longtemps. Vous êtes prévenu alors essayez de ne pas trop être sensible ou vulnérable. Et si dans le rêve, vous attrapez une otarie, c’est que vous êtes préoccupé. Vous êtes rongé par la culpabilité d’avoir (ou de ne pas avoir) fait quelque chose. Soit c’est un regret soit c’est un remords. Mais le fait est que vous n’êtes pas tranquille.

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