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Les Vocalisations de la Panthère

Posté par othoharmonie le 30 juillet 2015

NashvilleZooEn Thaïlande, la Panthère nébuleuse crierait sur un site élevé appelé la « colline du tigre ». Le système de vocalisation principal est le miaulement. Le cri de la Panthère nébuleuse ressemble à celui d’une tigresse en chaleur : c’est une plainte hululante durant d’une à cinq secondes. Elle peut être accompagnée de grognements rappelant le rugissement du tigre, bien que moins puissants. L’utilité de cette vocalisation à longue distance est encore mal connue : elle sert soit à appeler un congénère lors de la période de reproduction, soit à prévenir que le territoire est occupé, soit les deux.

La femelle appelle ses petits avec une vocalisation ressemblant à l’onomatopée « ma-ma » et les petits y répondent par un « me-me » moins sonore. La Panthère nébuleuse fait partie des cinq félins émettant le prusten. Cette vocalisation de courte durée (moins d’une seconde) a une sonorité similaire à l’ébrouement ou au renâclement du cheval et est utilisée pour des contacts amicaux à courte distance.

En situation d’attaque ou de défense, la Panthère nébuleuse peut siffler, cracher, grogner et gronder. Elle n’est pas capable de rugir. L’aptitude au ronronnement est toujours indéterminée.

La vie crépusculaire de ce félin rend son observation délicate et les informations sur la biologie reproductive proviennent de spécimens détenus en captivité. Les accouplements peuvent avoir lieu toute l’année, même si un pic d’activité est observé de décembre à mars en captivité. La Panthère nébuleuse vivant en zone tropicale, il est probable qu’il n’y ait aucune saison de reproduction dans la nature.

Comme tous les félins, la copulation est rapide (de 15 à 63 secondes, 25 secondes en moyenne) mais fréquente lorsque la femelle est réceptive, jusqu’à douze copulations en huit heures. L’accouplement est typique des félins : le mâle couvre la femelle et lui saisit la peau du cou lors de l’intromission. La femelle se retourne vivement contre le mâle à la fin de la copulation, prête à frapper. En moyenne, l’œstrus dure six jours et se répète tous les trente jours en l’absence de fécondation. La gestation dure de 88 à 95 jours. La grossesse n’est physiquement visible qu’à partir du troisième mois, lorsque le ventre s’arrondit et les mamelles gonflent.

La femelle donne naissance à entre un et quatre ou cinq petits (le plus souvent deux ou trois) probablement dans un nid de feuillage, un arbre creux ou cachés dans la végétation. En captivité, la plupart des naissances ont lieu entre le milieu de la nuit et le petit matin, l’accouchement dure entre une et deux heures et l’intervalle entre chaque naissance est d’environ vingt minutes. Pesant entre 140 et 280 grammes, les jeunes naissent aveugles : les yeux s’ouvrent entre 2 et 11 jours plus tard. La mère maintient la tanière et ses petits propres, jusqu’à ce qu’ils soient capables de le faire seuls. Les premiers pas ont lieu vers vingt jours, les premiers jeux dans les arbres à partir de six semaines. Ils commencent à manger de la viande entre sept et dix semaines et sont sevrés entre 80 et 100 jours. Ils sont capables de tuer un poulet dès 80 jours et s’éloignent du territoire de leur mère vers dix mois. Les données en captivité sont assez rares, car il est parfois nécessaire de retirer les petits à la mère pour les nourrir au biberon, mais en moyenne, la Panthère nébuleuse donne naissance à une portée par an. La maturité sexuelle est atteinte entre 21 et 30 mois.

La longévité dans la nature est inconnue mais elle est estimée à environ onze ans. Le tigre et le léopard sont de plus grands carnivores et sont assez grands pour tuer une Panthère nébuleuse. Il a été observé que les Panthères nébuleuses sont moins nombreuses lorsque ces deux félins sont présents. En captivité, la Panthère nébuleuse vit entre 13 et 15 ans en moyenne ; le record est de 19 ans et 6 mois pour un spécimen du zoo de Philadelphie.

 

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Panthère nébuleuse

Posté par othoharmonie le 30 juillet 2015

 

Neofelis_nebulosaLa Panthère nébuleuse  ou Panthère longibande est une espèce de félin de taille moyenne, avec des pattes courtes et une très longue queue. Le pelage est fauve distinctement marqué de larges taches rectangulaires aux rebords sombres évoquant des nuages, ce qui est à l’origine de son nom. Il s’agit du félin actuel qui a les canines les plus longues proportionnellement à sa taille.

La Panthère nébuleuse est difficile à observer dans la nature en raison de son caractère discret. Elle est réputée pour ses talents arboricoles, cependant elle se déplace essentiellement au sol, et utilise les arbres pour se mettre à l’abri des prédateurs comme le tigre et le léopard. Territoriale et solitaire, elle chasse des proies tant nocturnes que diurnes, dont la taille varie de celle de l’Écureuil terrestre des palmiers au Cerf cochon .

L’aire de répartition s’étend dans toute l’Asie du Sud-Est du Népal jusqu’à la Chine. Son habitat de prédilection est la forêt primaire tropicale humide, bien qu’elle puisse s’accommoder d’autres biotopes. La Panthère nébuleuse est placée en annexe I de la CITES et est protégée par les législations nationales de la quasi-totalité des pays où elle vit. Toutefois, la déforestation et le braconnage sont des menaces sérieuses pour l’avenir de l’espèce, et l’Union internationale pour la conservation de la nature estime que ce félin est « Vulnérable ». Par ailleurs, c’est un félin rare dans les espaces zoologiques, la formation de couples reproducteurs est difficile et rend l’élevage conservatoire délicat.

Les caractéristiques morphologiques et comportementales de la Panthère nébuleuse sont à mi-chemin entre celles des grands félins (Pantherinae) et des petits félins. En conséquence, son classement taxonomique a été fortement débattu. En 2006, des analyses génétiques et morphologiques ont conduit à la création d’une nouvelle espèce : Neofelis diardi. La Panthère nébuleuse de Taïwan est probablement une sous-espèce invalide, ce qui ouvre des possibilités de réintroduction à Taïwan.

La Panthère nébuleuse est un félin important dans le folklore des Aborigènes de Taïwan. Elle est également assez présente en philatélie.

La robe de la Panthère nébuleuse est marquée de larges taches de couleur plus sombre que le fond uni, de forme elliptique à rectangulaire et bordées sur l’arrière d’une ligne noire épaisse. Des petits points noirs peuvent éventuellement se trouver à l’intérieur des taches. Les marques sur les épaules sont de la largeur du flanc. Une double rayure partielle parcourt la colonne vertébrale. Le fond uni de la robe est dans les tons fauve clair.

Le museau est de couleur blanche, la face intérieure des membres et le ventre sont couleur crème. De petites taches noires unies marquent le front et les joues. Le nez est rose, avec parfois de petites taches noires. Les pattes et le ventre sont tachetés de marques oblongues entièrement noires. Deux barres noires horizontales courent sur la nuque. À l’extrémité de la queue, les taches se muent en rayures noires épaisses. Les marques des jeunes sont pleines sur les flancs et deviennent « nébuleuses » vers l’âge de six mois. La disposition des taches est unique à chaque individu.

 

La Panthère nébuleuse est le félin dont les canines sont de nos jours les plus longues proportionnellement à sa taille : elles peuvent atteindre 3,8 à 4,5 cm de long12. Afin de laisser la place aux canines, le diastème entre les canines et les molaires est large ; de plus, la première prémolaire est souvent absente de la denture ou de taille réduite. L’ouverture de la mâchoire atteint 100. En raison de la longueur des canines et des adaptations morphologiques associées, la Panthère nébuleuse est souvent comparée au Tigre à dents de sabre, bien qu’elle n’y soit absolument pas apparentée.

Le crâne est plus allongé et étroit que celui des autres petits félins, avec une crête sagittale bien développée pour supporter les muscles des mâchoires. La forme du crâne et des canines est similaire aux Panthera, mais la taille est trop petite pour y correspondre. L’os hyoïde est complètement ossifié.

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La Panthère nébuleuse est un animal très habile dans les arbres. Sa longue queue qui sert de balancier, ses pattes courtes et ses larges pieds qui lui confèrent un centre de gravité très bas ainsi que sa puissance musculaire et la souplesse de ses articulations en font un animal extrêmement habile dans les arbres. La Panthère nébuleuse peut bondir de branches en branches, descendre un tronc la tête en bas ou se suspendre sur une branche avec ses pattes postérieures. Parmi les félins, seul le Margay en Amérique du Sud a des capacités de grimpeur similaires.

Ces capacités pour l’escalade ont dans un premier temps conduit à l’hypothèse que la Panthère nébuleuse était arboricole. Cependant les observations réalisées dans la nature ont montré qu’elle est plus souvent au sol que dans les arbres. Par exemple, en 1987, un subadulte, capturé dans un poulailler au Népal puis relâché dans le parc national de Chitawan après avoir été muni d’un collier émetteur, se déplaçait systématiquement au sol et se reposait dans les denses prairies d’un lit de rivière. De même, une étude réalisée à la fin des années 1990 montre que la distance moyenne parcourue par ce félin est supérieure à un kilomètre par jour, ce qui serait difficile pour des déplacements uniquement arboricoles.

L’utilisation des aptitudes arboricoles pour trouver un refuge ou de la nourriture est sans doute influencée par les prédateurs et les proies présentes sur le territoire. Par exemple, en présence du tigre ou du léopard, la Panthère nébuleuse adopte une stratégie d’évitement en ayant un comportement plus arboricole et plus nocturne

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LE LEOPARD DES NEIGES

Posté par othoharmonie le 28 juillet 2015

 

 

L’once , aussi appelée irbispanthère des neiges ou léopard des neiges est une espèce de félins des hautes montagnes. On la rencontre dans les vallées isolées des montagnes d’Asie centrale, de Sibérie centrale (dans la réserve naturelle de Saïano-Chouchensk) et de l’Altaï (notamment dans la réserve naturelle de Katoun), où elle monte jusqu’à 5 500 m. On l’appelle le « fantôme des montagnes ».

Auparavant cette espèce était classée dans le genre Uncia, dont elle était la seule représentante (espèce Uncia uncia). Elle fait à présent partie du genre Panthera.

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L’once possède un pelage très long et épais (jusqu’à 12 cm sur le ventre), qui se renouvelle deux fois par an. Les couleurs vont du gris pâle au gris crème, le ventre et le cou étant blanc cassé tandis que la face dorsale est parsemée de taches foncées en formes de rosette, se fondant dans le paysage. L’once a de grosses pattes aux coussinets couverts de poils qui la protègent du froid et des oreilles courtes et arrondies. Le poids d’une once adulte se situe entre 35 et 55 kg. Son corps mesure de 90 cm à 1,30 m. Sa queue mesure au moins 75 % de la longueur de son corps, généralement de 90 cm à 1 m. Elle l’aide à garder l’équilibre sur des corniches dangereuses.

 

On connaît mal les mœurs de ces félins qui vivent reclus dans l’Himalaya, dans l’Altaï et en Sibérie. On sait que l’once est un animal très solitaire qui occupe un territoire immense. On dit qu’un couple d’onces habite une vallée entière. C’est un félin excessivement rare et difficile à observer dans la nature en raison de l’inaccessibilité de son habitat. Pour se nourrir, elle chasse des ongulés; mouflons, bouquetins, tahrs, markhors sur les hautes montagnes durant l’été. En saison hivernale, plus bas dans les vallées et forêts, elle chasse des cerfs et des sangliers. Elle s’attaque également à de plus petites proies telles que les marmottes, les lièvres et les pikas. Chaque jour, l’once parcourt de grandes distances pour rechercher ses proies et suit les déplacements saisonniers des troupeaux ruminants. Elle fait son gîte dans une anfractuosité de rocher et paraît demeurer fidèle à ses abris habituels.

Contrairement au léopard, l’once a des mœurs plutôt diurnes et chasse à vue, comme le guépard ; cependant ses grands yeux sont si bien adaptés à une faible luminosité qu’elle peut chasser dans une quasi-obscurité. En dépit de sa grande taille et du fait que les zoologues rattachent l’once aux panthérinés, elle ronronne à la manière des petits félins, ce qui en fait une exception. Certains spécialistes sont d’avis que le guépard et l’once auraient une souche lointaine commune et seraient tous deux originaires d’Asie occidentale.

Grâce à ses pattes postérieures longues et ses muscles en forme de ressorts (particularité de l’espèce), l’once est le meilleur sauteur parmi les félidés. Elle peut sauter jusqu’à 15 mètres de longueur et 6 mètres de hauteur4. Elle chasse à l’affût puis se précipite d’un seul bond sur sa proie. Quand les léopards des neiges sont jeunes, ils jouent ensemble et font des sauts jusqu’à 3 m de long.

La reproduction a lieu entre fin janvier et milieu mars, et la mère reste avec ses petits jusqu’à l’hiver suivant. Les femelles peuvent mettre au monde un à cinq petits par portée et parfois 6 (mais cela est très rare et se produit uniquement en captivité, où souvent seuls un ou deux petits survivent), au bout d’une durée de gestation de 90 à 104 jours, dans une tanière camouflée. Les petits naissent aveugles, ils ouvrent leurs yeux dès 7 à 9 jours. À la naissance, ils pèsent entre 430 et 573 g. Ils sont allaités, mais peuvent se nourrir de viande dès leurs 2 mois. L’once atteint sa maturité sexuelle à l’âge de 2 ans. Elle peut vivre jusqu’à 15 ans en liberté et 21 ans en captivité. 

Description de cette image, également commentée ci-après

Selon le Snow Leopard Trust, la panthère des neiges est chassée illégalement pour sa fourrure, très prisée en Asie Centrale, en Europe de l’Est et en Russie sous forme de manteau et autres vêtements. Les os et d’autres parties du corps du léopard des neiges sont également très demandés dans la médecine chinoise traditionnelle. Enfin, les félins sont souvent capturés à l’état sauvage pour aller rejoindre des collections animalières privées en Asie Centrale

Protection

L’once est répertoriée sur la liste rouge de l’UICN comme faisant partie des espèces en danger, il ne resterait plus que 4 080 à 6 590 individus survivant à l’état sauvage. Elle est encore braconnée pour sa fourrure et parce qu’il lui arrive d’attaquer des animaux domestiques car ses proies sont de plus en plus rares. Des associations de sauvegarde aident les bergers à construire des enclos protecteurs s’ils s’engagent à ne pas tuer les prédateurs. Cette espèce figure sur la liste des espèces de l’Annexe I du CITES.

 

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LA PANTHERE, UN ANIMAL DIVIN

Posté par othoharmonie le 28 juillet 2015

 

290px-Clouded_Leopard_SanDiegoZooDans les bestiaires antiques et médiévaux, trois animaux fabuleux, considérés comme « réels » peuvent être reliés au léopard réel : le pard, la panthère et le léopard. L’étymologie des termes « léopard » et « panthère » a servi de base à ces descriptions.

Le terme « panthère », du grec pan « tout » et thérion « animal sauvage » désigne l’ensemble des bêtes sauvages. Dans les bestiaires, la panthère est une bête au pelage multicolore, tacheté de cercles blancs ou noirs ressemblants à des yeux. Après un festin, la panthère dort pendant trois jours dans sa caverne. À son réveil, elle pousse un lourd rugissement dont l’haleine parfumée attire tous les animaux, sauf le dragon terrifié qui se cache dans un trou dans le sol. La panthère a un visage terrifiant et pour attraper ses proies, il lui suffit de se couvrir le visage et de laisser son haleine attirer les autres animaux. La panthère se trouve en Afrique et en Syrie ; la femelle ne peut mettre bas qu’une seule fois, car lors de son premier accouchement, son petit déchire son utérus de ses griffes.

Les descriptions de la panthère sont reprises de l’Antiquité jusqu’au début de la Renaissance par des auteurs comme Pline l’Ancien (ier siècle), Isidore de Séville (viie siècle), Philippe de Thaon (xiie siècle) ou Barthélémy l’Anglais (xiiie siècle). Les illustrations des bestiaires médiévaux sont très similaires : la panthère est montrée entourée par de multiples animaux, sa bouche est le plus souvent ouverte. Un dragon est très souvent représenté sur la même enluminure, en train de se cacher dans le sol. Les dessinateurs ne savaient pas toujours à quoi ressemblait une panthère, et des cas de panthères en forme de singe ou de cheval sont relevés

L’haleine fabuleuse est comparée à la parole divine par les Chrétiens, elle personnifie Jésus-Christ qui ôte son pouvoir au dragon et attire l’humanité jusqu’à lui, trois jours après sa crucifixion. Les nombreuses taches sur son pelage représentent les vertus de Dieu.

Le léopard et le pard

Selon les bestiaires, le pard est une bête tachetée, très rapide, qui tue ses proies en un seul bond. Isidore de Séville ajoute que le pard aime le sang.

Le léopard est le fruit du croisement adultère entre une lionne (leo en latin) et un pard. Selon Barthélemy l’Anglais, le léopard abandonne sa chasse s’il n’arrive pas à la capturer en moins de trois bonds, l’animal ne court jamais et se contente de bondir sur ses proies. La grotte du léopard a deux ouvertures, l’une pour entrer, l’autre pour sortir ; le centre de la grotte est très étroit. La forme de sa tanière lui permet de s’attaquer au plus noble des animaux, le lion : lorsque ce dernier poursuit un léopard, il peut entrer dans la tanière mais reste coincé au centre. Le léopard peut alors sortir par la deuxième ouverture et attaquer le lion par derrière.

220px-Rama_head_shotLes descriptions de l’Antiquité ont servi de base à l’ensemble des travaux des biologistes pendant de siècles. Le léopard est dépeint comme détestant les hommes, les coqs et les serpents jusqu’à détruire leur effigie. Ils sont terrorisés par les hyènes, Pline l’Ancien raconte même qu’une peau de léopard assemblée à celle d’une hyène perd ses poils. Ainsi, au xvie siècle, on pense que le léopard, cruel et vicieux, manifeste un ardent désir de tuer ses proies et de leur sucer le sang. Vivant en groupe, ils s’enivrent de vin et s’entre-dévorent. S’ils mangent des plantes venimeuses, ils utilisent des excréments humains comme antipoison. Des descriptions similaires sont réalisées par Conrad Gessner (xvie siècle), qui s’appuie sur un ouvrage du IIIe siècle pour décrire la technique de chasse du léopard sur les singes : il fait le mort en stoppant sa respiration, attends que tous les singes descendent des arbres puis les tue tous. De même, selon Gessner, le léopard met rarement bas, et toujours dans de grandes souffrances et un seul petit à la fois. Le léopard symbolise la femme rusée et méchante, proche de sa progéniture.

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Le léopard et l’Homme

Posté par othoharmonie le 26 juillet 2015

 

Étymologie et sémantique

L’étymologie des termes « léopard » et « panthère » revêt une importance particulière parce qu’elle a servi de base aux descriptions des bestiaires médiévaux.

Le mot léopard descend du bas latin leopardus, lui-même composé du terme leo (lion) et pardus (panthère). Le mot évolue de leupart au xiie siècle à leopart au xiiie siècle. Aux xiie et xive siècles, la forme liepart est également utilisée.

Le mot « léopard » est utilisé par métonymie pour désigner la peau du léopard utilisée en pelleterie. Il désigne également l’Angleterre, du fait de la présence de léopards sur son blason. L’adjectif « léopardé », issu du mot« léopard » désigne une peau parsemée de taches, rappelant celle du Léopard ; le terme est cependant plus utilisé pour désigner le « lion léopardé », c’est-à-dire un lion passant, la tête de profil.

Le mot « panthère » vient du latin panthera lui-même issu du grec ancien  pánthêr, se composant de / pân (« tout ») et  / thếr (« animal sauvage ») désigne l’ensemble des bêtes sauvages. Une forme écrite« pantere » se trouve dans un bestiaire du xiie siècle. Le terme « panthère » peut également désigner par analogie une courtisane, une amante, voire tout simplement une femme jalouse et violente. Une panthère représente parfois un anarchiste.

Par analogie d’aspect, de nombreux animaux ou plantes portent des noms contenant le terme léopard ou panthère : requin-léopard, amanite panthère, Panthère des neiges, etc.

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Une peinture rupestre d’un léopard a été découverte en 1993 et datée d’il y a 31 000 ans dans une grotte ardéchoise. Le Léopard est présent sur des mosaïques romaines. Le léopard est l’un des attributs de Dionysos(Bacchus dans sa version latine), il est représenté à de multiples reprises comme sa monture ou tirant son char lors des triomphes du Dieu. Philostrate l’Ancien (iiie siècle) déclare que Bacchus aime le Léopard car c’est un animal excité, bondissant comme une bacchante. Ainsi, le Léopard figure dans de nombreuses sculptures, peintures, mosaïques en compagnie de Bacchus, comme dans le temple de Liber Pater en Libye, ou encore dans Ariane et Bacchus de Titien.

Au xviiie siècle, le peintre travaille sur une exactitude anatomique, notamment en s’exerçant à la représentation de sujets réels détenus dans les zoos54. Au xixe siècle, les léopards figurèrent parmi les sujets favoris des peintres, tels le couple de léopards de Jacques-Laurent Agasse.

Le peintre japonais Kawanabe Kyōsai dépeint un léopard au xixe siècle, et titre « Tigre sauvage jusqu’à présent inconnu ».

En Afrique, les chefs portent des coiffes ou des capes en fourrure de léopard, ou parent leur trône d’une peau de léopard. En raison de sa discrétion, le léopard est une figure rusée dans les légendes africaines : il a la réputation d’effacer ses traces de pas avec sa queue lorsqu’il avance.

Dans certaines tribus bantoues et particulièrement au Congo-Kinshasa, le léopard était considéré comme un animal rusé, puissant et résistant. C’est la raison pour laquelle le président Mobutu Sese Seko portait la toque et certains attributs de léopard qui le rendaient puissant aux yeux de la population. Mobutu Sese Seko était d’ailleurs surnommé « Le léopard de Kinshasa ». Un léopard fait maintenant partie des armoiries du pays.

Le léopard est préféré au lion comme le roi des animaux par les tribus africaines. Comme le lion, il est ridiculisé dans les légendes par des animaux plus faibles, comme la tortue, le lièvre ou la gazelle.

Dans le royaume de Dahomey, le souverain était nommé « le léopard » et portait des peaux de léopards. Le commerce de ces peaux était très actif. D’autres chefs de tribus gardaient des léopards captifs auprès d’eux et pouvaient en apprivoiser pour les garder auprès d’eux lors des séances publiques.

Le léopard est considéré comme le grand félin le plus sauvage par les tribus africaines et avait la réputation d’être mangeur d’hommes. La légende des hommes-léopards est similaire à celles des loups-garous : un homme prend l’apparence d’un léopard par magie pour tuer des hommes. La secte des hommes-léopards Aniota est une société secrète africaine dont les membres portaient des vêtements et des armes en léopard.

 

Royal Arms of England (1198-1340).svgLe léopard est en héraldique un symbole de pouvoir et d’autorité. Le léopard est un lion passant : le corps est de profil sur ses quatre pattes au visage de face, la queue est retournée sur le dos et le panache pointe l’extérieur du blason. Un léopard-lionné est un léopard rampant, c’est-à-dire dressé sur ses pattes arrières, le visage de face. Un autre meuble héraldique est la tête de léopard, qui est une tête de lion de face. En France, le léopard est porté sur les armoiries des guerriers ayant remporté des victoires sur l’Angleterre, dont le léopard est le symbole.

La panthère héraldique est par contre très différente de l’originale : c’est un animal fabuleux composé d’une tête de taureau ou de cheval, d’un corps de lion avec des pattes avant de l’aigle. Elle crache des flammes par sa gueule. Elle ne se trouve que dans les armoiries autrichiennes.

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Protection du Léopard

Posté par othoharmonie le 26 juillet 2015

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Les principales menaces pesant sur l’espèce sont le braconnage pour sa peau et ses os, utilisé en pharmacopée traditionnelle asiatique ainsi que les conflits avec les propriétaires de bétail et la raréfaction de ses proies.

Le léopard est protégé au titre de l’annexe I de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) depuis juillet 1975, c’est-à-dire que l’exportation d’un spécimen nécessite la délivrance et la présentation préalables d’un permis d’exportation. La CITES a défini des quotas qui permettent d’exporter environ 2 600 trophées de léopards par an. L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) classe l’espèce comme quasi menacée (NT) depuis 2008, avec un statut différent pour cinq sous-espèces : en danger pour les sous-espèces du Sri Lanka et de Perse, en danger critique d’extinction pour les sous-espèces de Java, d’Arabie et de l’Amour.

Difficile à observer, le léopard vit caché, au point que personne ne peut avancer de statistiques fiables sur le niveau réel des populations. Dans les années 1990, on estimait sa population à environ 700 000 individus. Les scientifiques s’accordent pour dire que ce carnivore nocturne, assez puissant pour hisser sur un arbre une carcasse d’antilope afin de la mettre à l’abri des autres prédateurs, n’est pas en danger. Sa chasse est interdite dans la plupart des pays d’Afrique (Angola, République démocratique du Congo, Rwanda, etc.) voire très réglementée (Afrique du Sud, Kenya, Namibie,Tanzanie). Les permis d’exportation du léopard, réglementés par la CITES, sont d’environ 2 600 trophées et peaux par an, provenant de pays d’Afrique. En Tanzanie, le tarif d’un trophée est passé de 2 500 à 12 000 dollars depuis juillet 2007 sur décision gouvernementale.

Afin d’assurer la pérennité de la population captive, certaines sous-espèces font l’objet de programme d’élevage conservatoire. Un Programme européen pour les espèces menacées (EEP) est en cours pour le Léopard de Perse, le Léopard de Chine du Nord, le Léopard du Sri Lanka et le Léopard de l’Amour . Par ailleurs, cette dernière sous-espèce fait également l’objet d’un programme américain pour les espèces menacées (SSP).

 

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CARACTERISTIQUES DU LEOPARD

Posté par othoharmonie le 25 juillet 2015

 

Leopard AfricaLe léopard est un prédateur généralement crépusculaire qui se repose à l’ombre en journée et chasse la nuit. Dans les forêts pluviales, il peut chasser le jour s’il n’y a aucune source de dérangement à proximité. La chasse est menée à la vue et à l’ouïe. Le léopard est un prédateur furtif qui s’approche au plus près de sa proie en rampant à couvert avant de lui sauter dessus et de la tuer d’une morsure à la nuque ou par strangulation. Il peut également surprendre sa proie en lui sautant dessus du haut d’un arbre. En cas de fuite de sa proie, le léopard abandonne rapidement la poursuite. Excellent grimpeur, le léopard a la particularité de hisser sa prise dans un arbre, à l’abri des autres prédateurs. Il peut soulever ainsi des proies beaucoup plus lourdes que lui comme la carcasse d’un girafon, dont la masse peut atteindre 150 kg, à une hauteur de 6 m.

Un adulte mange de 1,5 à 2,5 kg de viande par jour. Il se nourrit des grosses proies pendant plusieurs jours. Pour les singes, le léopard a développé une technique de chasse particulière : il feint de grimper dans l’arbre, attend que le singe descende au sol et l’attrape.

Opportuniste, il s’attaquera à tout animal de taille petite à moyenne qu’il peut attraper (singes, rongeurs, daman, poissons) ainsi qu’aux charognes. Ses proies de prédilection en Afrique sont la Gazelle de Thomson , la Gazelle de Grant , l’impala , le Cobe des roseaux , les jeunes gnous et topis . En Israël, il se nourrit de Daman des rochers , de bouquetin  et de porc-épic et ajoute des sangliers au menu en Iran. La proie principale est le chital en Inde et au Népal, le muntjac  dans la péninsule indonésienne, le Cerf huppé  en Chine. Les singes constituent les proies les plus fréquentes dans les forêts ombrophiles. Le poids des proies varie de 5 à 70 kg en moyenne, et de 30 à 175 kg en Inde.

Dans les milieux urbains, le léopard s’attaque aux chiens et au bétail, parfois aux enfants. Les animaux domestiques et d’élevage constituent 25 % de son alimentation en milieux urbanisés.

Il existe plusieurs cas de léopards mangeurs d’homme. Deux mangeurs d’hommes célèbres ont sévi en Inde avant d’être abattus par Jim Corbett : un premier léopard ayant attaqué près de 400 personnes tué en 1910 et le léopard de Rudraprayag a tué plus de 125 personnes entre 1918 et 1925. Entre 1876 et 1886, 194 à 300 personnes furent tuées annuellement par des léopards en Inde. Entre 1982 et 1989, 170 personnes sont mortes en Inde à la suite d’une attaque de léopard. Sa réputation de mangeur d’hommes est plus forte en Asie qu’en Afrique, bien que des cas d’anthropophagie existent également en Afrique.

La vocalisation la plus caractéristique est un cri évoquant le bruit d’une scie, composé en moyenne d’une série d’une douzaine d’appels rauques et grinçants, poussés tant à l’inspiration qu’à l’expiration. Cet appel peut être précédé d’un ou plusieurs rugissements.

Le léopard pousse également de brefs appels plaintifs et aigus ; il peut siffler, grogner et gronder lorsqu’il est en colère ou a peur. Il tousse lorsqu’il charge. Les jeunes léopards miaulent et gazouillent.

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Léopard ou Panthère

Posté par othoharmonie le 25 juillet 2015

Leopard-001Le léopard ou panthère est une espèce de félins de la sous-famille des panthérinés. Ce félin présente un pelage fauve tacheté de rosettes ; une forme mélanique existe également. Excellent grimpeur et sauteur, le léopard a la particularité de hisser ses proies à la fourche d’un arbre pour les mettre hors de portée des autres prédateurs.

Félin solitaire et opportuniste, le léopard est largement distribué en Afrique et en Asie du Sud-Est sur de nombreux types d’habitats. La taille de la population est toutefois considérée comme en baisse par l’Union internationale pour la conservation de la nature, qui classe l’espèce comme quasi menacée. Cinq sous-espèces sont considérées comme en danger ou en danger critique d’extinction : le léopard d’Arabie, le léopard de l’Amour, le léopard de Java, le léopard de Ceylan et le léopard de Perse.

Le léopard a une place importante dans la culture africaine où l’animal, considéré comme le roi des animaux, est l’attribut des chefs. La société secrète Aniota peut être considérée comme l’origine de légendes sur les hommes-léopards, équivalents des loups-garous occidentaux. En Europe, le léopard est décrit pour la première fois dans lesbestiaires comme un animal vil issu d’un croisement adultère entre le lion (leo) et un félin légendaire, le pard . Cette réputation d’animal cruel et sanguinaire perdurera au moins jusqu’au xvie siècle. L’image du félin est souvent utilisée dans la publicité (Dulux Valentine par exemple) ou dans les arts, comme la célèbre panthère rose.

Le pelage est marqué de taches sur fond jaune pâle à marron chamois. La gorge, la poitrine, le ventre, la face interne des pattes et de la queue sont blancs. Les oreilles arrondies ont le revers noir avec un point blanc à l’intérieur. Sur les flancs, le dos et la partie supérieure des pattes, les taches forment des rosettes dont le cœur est brun et comporte parfois un point noir, comme celles du jaguar. La tête, les membres et la queue comportent des taches pleines noires. Sur la queue, les taches peuvent former des anneaux. La disposition et la forme des taches sont très variables d’un individu à l’autre. Dans les régions tropicales, le poil tend à être court et brillant de couleur sombre tandis que dans les régions froides, il est plus long, soyeux et clair. Le léopard de l’Amour est la sous-espèce aux rosettes les plus espacées et au pelage le plus clair. Le léopard d’Arabie a une robe claire et est caractérisé par sa petite taille.

Le léopard noir, plus connu sous le nom de « panthère noire » est une variation de coloration liée à une mutation génétique appelée mélanisme : la fourrure conserve ses taches, mais celles-ci ne sont visibles que sous certains angles de lumière. Cette mutation, qui n’est pas caractéristique d’une sous-espèce, est plus fréquente dans les forêts humides et denses du Bengale et de Java, où la robe constitue un camouflage efficace.

Lors d’un sprint, la vitesse du léopard atteint 58 km/h. Excellent grimpeur, ce félin est capable de soulever ainsi des proies beaucoup plus lourdes que lui comme la carcasse d’un girafon, dont la masse peut atteindre 150 kg, à une hauteur de 6 m. Le léopard peut sauter sans élan sur six mètres de long et trois mètres de haut.

Le léopard peut être confondu avec le jaguar (Panthera onca), félin vivant en Amérique. La tête du léopard est cependant plus petite, la queue plus longue ; l’allure générale est moins trapue que celle du jaguar. Le guépard (Acinonyx jubatus) est également confondu par le grand public avec le léopard. Plus grand que ce dernier, le guépard est également d’allure plus élancée ; la robe ne comporte pas de rosettes, seulement des points noirs pleins. La face du guépard, plus courte et ronde, est également marquée de larmiers caractéristiques, que le léopard n’a pas.

En raison de leur pelage plus clair, les léopards d’Asie centrale et d’Iran sont parfois confondus avec l’once (appelé aussi panthère des neiges ou léopard des neiges)

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BIBLIOGRAPHIE de la PANTHERE et du LEOPARD

Posté par othoharmonie le 25 juillet 2015

 

 

Le léopard des neiges sur Tibet-info.nettéléchargement

  Texte de la Convention » , sur http://www.cites.org , CITES 

.

Référence UICN : espèce Panthera pardus ssp. kotiya (Deraniyagala, 1956) 

 Référence UICN : espèce Panthera pardus ssp. saxicolor (Pocock, 1927) 

 Référence UICN : espèce Panthera pardus ssp. melas (G. Cuvier, 1809) 

 Référence UICN : espèce Panthera pardus ssp. nimr (Hemprich & Ehrenberg, 1833) 

 Référence UICN : espèce Panthera pardus ssp. orientalis (Schlegel, 1857) 

« Persian Leopard » , sur quantum-conservation.org ,‎ 2008 

 « North Chinese Leopard »  , sur quantum-conservation.org ,‎ 2008  

« Sri Lanka Leopard » , sur quantum-conservation.org 2008 

« Amur Leopard » , sur quantum-conservation.org 2008  

Association des Zoos et des Aquariums« Animal Program – Leopard, Amur SSP » , sur aza.org   

 

 Règlement  no 2724/2000 du Commission modifiant le règlement (CE) no 338/97 du Conseil relatif à la protection des espèces de faune et de flore sauvages par la réglementation de leur commerce, 32000R2724, adopté le 30 novembre 2000, JO du 18 décembre 2000, p. 1–60, entré en vigueur le 18 décembre 2000, abrogé le 29 août 2003 par 32003R1497 

 « La panthère des neiges »   

imagesJackson, R., Mallon, D., McCarthy, T., Chundaway, R.A. & Habib, B. 2008. Panthera uncia. In: IUCN 2013. IUCN Red List of Threatened Species. Version 2013.1. Panthera uncia Consulté le 31/08/2013 

Peter Jackson et Adrienne Farrel Jackson (trad. Danièle Devitre, préf. Dr Claude Martin, ill. Robert Dallet et Johan de Crem), Les Félins : Toutes les espèces du monde, Turin, Delachaux et Niestlé, coll. « La bibliothèque du naturaliste »,‎ 15 octobre 1996, relié, 272 p. 

Rémy Marion (dir.), Cécile Callou, Julie Delfour, Andy Jennings, Catherine Marion et Géraldine Véron, Larousse des félins, Paris, Larousse,‎ septembre 2005, 224 p

Mel Sunquist et Fiona Sunquist (photogr. Terry Whittaker et autres), Wild Cats of the World, Chicago, The University of Chicago Press,‎ 12 novembre 2002, Relié, 416 p. 

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Rendre hommage à un animal de compagnie

Posté par othoharmonie le 23 juillet 2015

 

Faire-le-deuil-Après la perte de mon chien après près de treize années de compagnie, j’ai longuement réfléchi sur la façon de rendre hommage à cet ami proche, ce confident, cet enfant de substitution. J’ai décidé de le traiter comme s’il était humain en ce qui concerne son enterrement ou son service funéraire. Je pensais à l’époque qu’il était excentrique et inhabituel d’avoir ces sensations pour mon chien, mais je n’oublierai jamais ce que j’ai découvert. Je suis allée au cimetière près de la maison de mon enfance et j’ai été étonnée de ce que j’ai vu.

Contrairement à tout cimetière humain que j’avais visité, il y avait un très grand nombre de tombes avec des fleurs, des jouets pour animaux de compagnie et de nombreuses autres décorations. Dans ma courte visite, j’ai assisté à l’hommage de ces compagnons animaux à jamais mémorisés et chers.

Dans un cimetière humain, on aurait pensé que c’était une fête spéciale pour attirer les visiteurs. L’effusion d’amour des gens pour leurs animaux de compagnie a été imprimée dans mon esprit et mon cœur. Le soin apporté à ces sites graves était largement dépassé comparativement à tout cimetière humain dont j’avais fait l’expérience et cela m’a vraiment laissé le sentiment que je n’étais pas seule. Ce que j’ai appris de cette expérience est que le choix de la façon d’honorer un animal de compagnie et de célébrer la relation unique entre les humains et les animaux de compagnie est une décision individuelle.

Les gens mémorisent en écrivant un poème, en plantant des fleurs, en écrivant une épitaphe, en contribuant à la charité, ou en enterrant un animal de compagnie en apportant un service commémoratif. La mort de notre animal de compagnie nous apprend à accepter la mort comme faisant partie de la vie, et de chérir la vie comme l’un de ses plus précieux cadeaux ; la relation entre les gens et leurs animaux de compagnie.

Même Lord Byron, a écrit une épitaphe pour son compagnon chéri :

« Près de cet endroit sont déposés les restes de celui qui possédait la beauté sans vanité, la force sans insolence, le courage sans férocité, et toutes les vertus de l’homme sans ses vices. Cet éloge qui serait une flatterie insignifiante s’il était inscrit sur des cendres humaines, n’est qu’un juste hommage à la mémoire du maître d’équipage, un CHIEN ».

Cet article est une gracieuseté du groupe de soutien de la Société Médicale Vétérinaire Pet Loss de la zone Denver, et peut ne pas refléter les vues de tout membre de la DAVMS.

Article rédigé par Carol Loveman, ph.D.

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METTRE FIN A LA VIE DE SON ANIMAL DE COMPAGNIE

Posté par othoharmonie le 23 juillet 2015

 

AU DELA Décider de mettre fin à la vie d’un animal malade est l’une des décisions les plus difficiles qu’un propriétaire d’animal puisse avoir à faire face.

Les vétérinaires peuvent évaluer l’état de santé de l’animal, mais la décision appartient aux propriétaires d’animaux. Voici des questions pour aider les propriétaires d’animaux à décider su sort d’un animal âgé ou malade. Si vos réponses indiquent que le problème réside moins avec la santé de votre animal et plus avec votre ambivalence de garder un animal de compagnie plus longtemps, envisager de trouver un foyer adoptif pour lui, plutôt que l’euthanasie.

-       Est-ce que votre animal mange et boit normalement ? Si ces besoins les plus élémentaires sont anormaux, votre animal souffre. 

-       Votre animal de compagnie est-il en interaction avec la famille comme d’habitude ? Si votre animal ne reconnaît pas votre présence, cela pourrait être un signe qu’l est trop vieux ou trop malade pour s’occuper plus. 

-       Est-ce que le niveau d’activité de votre animal de compagnie indique qu’il a « emprunté » le chemin vers l’autre monde ? Si un chien qui aimait jouer à la balle ne lève plus la tête quand il voit un ballon, cela pourrait être le signe que sa volonté de vivre soit perdue. 

-       Etes-vous prêt à fournir les soins dont un animal âgé ou malade exige ? Si nettoyer les dégâts des animaux et veiller constamment sur leurs besoins physiques et mentaux est trop lourd, alors il est peut-être temps de le laisser partir. 

-       Votre animal est-il dans la douleur ? Garder un animal de compagnie vivant dans la douleur constante n’est pas dans le meilleur intérêt de l’animal. 

-       La prise en charge d’un animal malade ou âgé est-elle un fardeau financier déraisonnable sur vous ? Il n’existe aucune loi qui dit que vous devez vous ruiner financièrement pour vous occuper d’un animal de compagnie. 

-       Quelle est la qualité de vie de votre animal de compagnie ? Si votre animal a perdu sa dignité suite à une maladie débilitante ou à l’âge, il ne jouira pas toujours d’une bonne qualité de vie. 

-       Votre animal est-il devenu agressif et menaçant pour vous ou d’autres ? Il pourrait être dangereux de garder un animal agressif. 

-       Gardez-vous votre animal de compagnie en vie simplement parce que vous ne pouvez pas supporter l’idée de le laisser partir ? Le temps finira par poursuivre le processus. N’est-il pas préférable de le laisser aller en paix ? Il pourrait être utile de travailler sur les détails bien avant le jour où un animal sera euthanasié. Il est plus facile de prendre des décisions quand vous n’êtes pas dans les affres émotionnels d’une mort imminente.

Tenez compte de ces questions :

-       Voulez-vous être dans la salle lorsque le vétérinaire pratiquera l’injection ?

-       Si non, voulez-vous dire au revoir au bureau du vétérinaire ou à la maison ?

-       Qui va aller avec vous pour vous conduire et vous offrir un soutien émotionnel ?

-       Qu’allez-vous faire avec le corps de votre animal de compagnie ? Les options incluent que le vétérinaire s’en occupe, une crémation privée, un enterrement privé à la maison ou un enterrement dans un cimetière pour animaux de compagnie.

Source : http://www.humananimalbondtrust.org/present.html

par Catherine Keefe écrivain au Orange County Register

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Le rôle spirituel de nos animaux de compagnie

Posté par othoharmonie le 22 juillet 2015

 

chien-handicapSi chaque espèce s’incarne dans le but d’expérimenter une certaine perspective sur la vie, les animaux de « compagnie » tels que le chien et le chat par exemple, s’incarnent, eux, dans le but de partager une expérience avec l’Homme. Ils sont là pour apporter quelque chose à l’Humain et pour vivre cette expérience du lien avec l’Humain (cela sert les deux perspectives).

La raison pour laquelle il est si facile d’aimer les animaux, c’est qu’ils sont naturellement en alignement avec eux-mêmes (sauf dans le cas d’animaux qui ont trop été influencés et contrôlés par l’Homme, par exemple un chien maltraité qui vivra dans la peur d’être lui-même et s’alignera sur la volonté de son maître en s’oubliant lui-même).

Ce que nous appelons vulgairement « l’instinct », est un en fait un haut état d’alignement avec soi-même. Que veut dire être aligné avec soi-même ? Cela veut dire être aligné avec qui nous sommes réellement et ce que nous désirons et ne désirons pas à chaque instant. Cela veut dire être parfaitement aligné à nos émotions. Cela veut dire avoir suffisamment d’amour pour soi pour ne pas avoir besoin d’être sans cesse à la recherche de reconnaissance et d’amour de la part des autres, comme c’est le cas pour l’Humain.

L’humain, incapable d’écouter ses émotions, d’être lui-même, de s’aimer (car la société lui a fait croire que c’était « égocentrique » et « égoïste » de s’aimer), aura donc toute sa vie des difficultés à aimer les autres, en rejetant toujours la faute sur les autres au lieu de se demander si son incapacité à aimer ne vient pas de lui-même.

Pourquoi les animaux sont-ils capables d’aimer « inconditionnellement » ?

L’amour inconditionnel c’est l’amour qui s’exerce sans conditions. L’amour inconditionnel c’est l’amour qui se donne sans rien n’attendre en retour si sans exiger que la personne fasse, dise ou soit quelque chose de différent de ce qu’elle est sur le moment présent. Jamais un animal ne se dit « J’aimerai que mon maître soit plus jeune / plus riche / moins ci ou ça… qu’on habite dans une maison plus grande / qu’on habite dans un autre pays… » ou alors faire la tête car il a trop donné d’amour comparé à ce qu’il a reçu… se vexer car il n’aura pas reçu en retour la caresse qu’il aura donné… L’Animal est toujours en parfait accord avec « ce qui est ». Il ne cherche jamais à changer les choses, comme le fait l’humain, ou à toujours vouloir que les choses soient différentes et se plaindre.

Certains diront que c’est justement la preuve qu’ils ne sont pas intelligents. Mais de l’autre côté les plus grands enseignements spirituels prônent la même chose : le plus haut état d’avancement spirituel est la capacité de vivre dans le moment présent et d’accepter tout ce qui est. Alors, qui fait preuve du plus haut état d’alignement et d’avancement spirituel ? L’animal qui lorsqu’il n’est pas avec l’Homme ne se développe pas de maladies, qui est en parfait alignement avec lui-même et qui vit dans le moment présent sans jamais se soucier du futur, en étant dans le lâcher prise et dans la confiance en ses propres capacités (même malgré des conditions de vie souvent bien pires que celles de l’Homme) ?

Ou alors, l’humain (supposé « plus intelligent »), qui ne vit jamais dans le moment présent, qui vit dans un état de manque, de stress, d’inquiétude, de colère, de frustration, d’attente, d’autodestruction, et souvent de désir également de nuire aux autres ? Lequel des deux est le plus « avancé » et a à apprendre de l’autre ?

Les animaux sont un reflet très puissant de ce que l’Homme est loin d’arriver à faire et à être. Pourtant, c’est véritablement ce qui sauverait l’humanité et nous permettrait de nous reconnecter à notre vraie nature : consciente, connectée à nous-même, à nos émotions, à nos désirs, à nos besoins, et capables de nous aimer, afin de pouvoir être capable de donner sans rien n’attendre en retour (étant « pleins » d’amour pour nous-mêmes, le reste étant du « surplus » que nous pourrions donner sans mesurer).

Un animal ne se regardera jamais dans la glace en se disant : « Mais qu’est ce que tu es moche, regardes tes cuisses, regardes ton gros nez, regardes tes poils, regardes la couleur que tu as ».
Encore une fois, est-ce un signe de bêtise ou au contraire de profonde intelligence ?
Est-ce une preuve d’intelligence de la part de l’être humain que de se détester à ce point ? Combien d’êtres humains sur Terre s’aiment tels qu’ils sont ?

Un animal se compare-t-il aux autres de son espèce ? Se compare-t-il aux autres espèces ? Un singe se demande-t-il pourquoi lui, il n’a pas une trompe comme l’éléphant ? Le chat se demande-t-il pourquoi lui, il doit se laver alors que les chiens non, passant ses journées à ruminer sur le fait que la vie n’est pas juste ? Se demande-t-il pourquoi le chat du voisin a plus de nourriture, ou plus de câlins, ou un panier plus douillet ?

Pourtant l’humain, lui, passe sa vie à se comparer aux autres, à son voisin, aux autres races, aux autres pays, se détruisant intérieurement en pensant à ce qu’il estime « juste » ou « pas juste » (selon ses propres critères bien souvent en plus erronés car incapable de voir « le plus grand plan » des choses, et ne jugeant bien souvent que par rapport à sa propre petite personne), au lieu de tout simplement vivre sa vie avec les moyens qu’il a et ce qu’il est et en devenir la meilleure version.

C’est donc cela que les animaux de compagnie, qui ont décidé de venir s’incarner pour aider les humains, viennent nous apporter et nous enseigner : l’Amour de soi et des autres, l’amour inconditionnel, le lâcher prise, la confiance en la vie et en ses propres capacités.

Le chat ou le chien ne se demandent pas, quand vous leur servez à manger, s’ils auront à manger demain. Ils mangent leur repas, et vont jouer ou dormir. Ils ne passent pas la nuit à se dire « Mais imagines si demain en partant au bureau mon maître a un accident ? et qu’il ne peut pas rentrer me donner à manger ? Qu’est ce que je vais devenir ? Je vais mourir de faim ! Oh non… vite, des antidépresseurs, un verre d’alcool, ou une cigarette pour me calmer ». L’animal a une parfaite confiance en la vie, et en ses aptitudes à faire face aux circonstances extérieures si jamais il en avait besoin, autrement dit en ses propres capacités.

L’animal ne va pas s’inquiéter en avance du fait de manquer de nourriture ou de quoi que ce soit dans le futur, il vit au jour le jour. Par contre, si jamais un jour il manque de nourriture, il aura encore une fois parfaitement confiance en ses propres aptitudes à trouver de la nourriture, et à se sortir de ce pétrin, jusqu’à la prochaine étape de sa vie. Et bien sûr, tout cela, sans ne jamais avoir à blâmer qui que ce soit, ni la vie, ni les humains, ni les autres chiens, ni les autres espèces, ni le gouvernement ! Il sera toujours en alignement avec lui-même et continuera simplement sa vie chaque jour, dans la joie de découvrir ce que chaque journée va lui apporter et lui faire vivre. Également, l’animal, recevant une caresse de son maître, ne va jamais se demander « Et si un jour il ne m’aime plus ? et si un jour il aime un autre animal ? » Il profite simplement du moment présent et du bonheur de recevoir de l’amour à ce moment-là, sans exiger que cela dure toute la vie, ou que cela soit fait de telle manière ou telle manière plutôt qu’une autre.

Autrement dit, l’Animal, au contraire de l’Homme, ne se place JAMAIS en tant que victime. Il est le créateur de sa réalité et ne blâmera jamais les autres de ce qu’il a ou n’a pas, il prend l’entière responsabilité de sa vie, et ça, n’est-ce pas le plus haut degré d’avancement spirituel ? N’est ce pas tout ce que tous les livres d’enseignants de développement personnel ou spirituel tentent de transmettre ?

Extrait de  Laura Marie sur www.lauramarietv.com

 

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TÉLÉPATHIE, SENS DE L’ORIENTATION ET SENS PRÉMONITOIRE

Posté par othoharmonie le 22 juillet 2015

 

Trois grands types de perceptions inexpliquées rencontrées chez les animaux ont retenu l’attention de R. Sheldrake : la télépathie, le sens de l’orientation et le sens prémonitoire.

La télépathie : certains chiens ainsi que d’autres animaux de compagnie sont en mesure de «connaître» le moment du retour de leur maître à la maison. Des vidéos l’ont prouvé en utilisant des heures choisies de manière aléatoire et par des moyens de transport différents. Certains animaux répondent également par le moyen de la télépathie, à des appels ou à des ordres silencieux. Certains «savent» qui téléphone, d’autres réagissent quand leur maître se trouve en danger. Nous supposons que ces communications télépathiques reposent sur des liens – qui ne sont pas des métaphores mais des connexions réelles – existant entre humains et animaux. Formé à partir d’une double racine grecque, le mot télépathie signifie littéralement «sentiment à distance». Si les chiens répondent télépathiquement à leur maître, c’est bien qu’ils captent, d’une manière ou d’une autre, les pensées ou les sentiments de celui-ci.

HirondelleLe sens de l’orientation : Les pigeons voyageurs et les hirondelles sont parfaitement capables de retrouver le lieu d’où ils sont partis après avoir survolé d’immenses territoires inconnus, alors qu’aucun sens olfactif ne peut rendre compte de cette capacité. Les chats, les chiens et les chevaux sont aussi capables de retrouver le chemin de leur domicile depuis des lieux non familiers très éloignés. Tout se passe comme si un cordon élastique les attachait à ce lieu. Il arrive aussi que ce lien relie l’animal à un être humain, certains animaux étant capables de retrouver leur compagnon dans un lieu qui leur est inconnu.

Le sens prémonitoire : Certaines prémonitions peuvent s’expliquer en termes de stimuli physiques. Il en est ainsi probablement pour la survenue des tremblements de terre ou pour l’imminence d’une crise d’épilepsie pour le maître d’un chien, mais il en existe d’autres qui sont plus mystérieuses. Tout cela relève de perceptions extrasensorielles, c’est-à-dire qui s’établissent au-delà ou en dehors des sens connus. La science ne peut progresser qu’en dépassant les limites courantes. R. Sheldrake espère démontrer avec cet ouvrage qu’il est possible d’enquêter scientifiquement sur les pouvoirs encore inexpliqués des animaux. Nous avons beaucoup à apprendre de nos compagnons animaux. Ils ont également beaucoup à apprendre de nous.

article source SACREE PLANETE

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ELEPHANTS SANS DEFENSE

Posté par othoharmonie le 21 juillet 2015

 

 

Elephant d´AfriqueSymbole de l’Afrique, l’éléphant risque de disparaître d’ici à vingt ans. L’ivoire se raréfie et sa valeur marchande augmente. Une aubaine pour les braconniers et les organisations criminelles…

Février 2012, quelque part près de la ville centrafricaine de Birao. Une colonne de cavaliers pénètre au pas en territoire soudanais. En uniformes dépareillés, fusils-mitrailleurs en bandoulière, cette centaine d’hommes rentre au pays après six semaines d’expédition et plus de 2 000 km parcourus entre le Darfour et le nord du Cameroun. Dans leur sillage pourrissent des carcasses d’éléphants, défenses coupées à la hache, comme les trois cents et quelques pachydermes retrouvés les semaines précédentes dans le parc national camerounais de Bouba Ndjida.  À voir dromadaires et mulets ployer sous la charge, la chasse a été bonne pour les miliciens Djanjawid qui, comme à chaque fin de saison sèche, vont empocher un bon paquet de dollars une fois que l’ivoire revendu aura pris la direction de Khartoum.

Avril 2012, dans le nord-est de la RDC, les gardiens du parc national de la Garamba s’affairent, perplexes, autour de l’un des vingt-deux cadavres d’éléphants édentés et exécutés d’une balle de gros calibre dans la tête. Aucune trace dans l’herbe haute, pas de viande prélevée… Puis l’un des gardes se souvient avoir aperçu un hélicoptère de l’armée ougandaise survoler la zone quelques jours plus tôt, à la recherche du rebelle Joseph Kony – du moins officiellement. Deux mois plus tard, trente-six défenses sont saisies à l’aéroport d’Entebbe (Ouganda), en partance pour l’Asie via le port de Mombasa (Kenya), où elles devaient être chargées dans un conteneur de piments pour échapper aux douaniers. L’armée ougandaise expédierait chaque année sous le manteau pour près de 1 million de dollars (763 000 euros) d’ivoire.

Plus de 500 éléphants massacrés en deux ans

Septembre 2012, des agents du Kenya Wildlife Service (KWS) encerclent une douzaine de Shebab, près du village de Garsen, à 200 km au sud de la frontière somalienne. Depuis que les cheikhs leur ont ordonné de trouver de l’ivoire pour remplir les caisses, les islamistes s’enfoncent de plus en plus loin au sud, jusqu’au Mozambique parfois. Les rangers kényans osent quelques tirs de sommation avant de se faire accueillir à coup de grenades. Ils laissent quatre des leurs sur le terrain pendant que les Shebab repartent avec leur butin vers Kismayo (Somalie) et son port de contrebandiers. Après avoir vu ses effectifs se stabiliser pendant plus de vingt ans, le troupeau kényan subit une nouvelle saignée. Selon le KWS, 384 éléphants ont été abattus illégalement en 2012, en plus des 289 massacrés un an plus tôt. Comme le coltan et le diamant, l’ivoire fait couler le sang en Afrique. Certes, forces armées régulières et mouvements rebelles ont déjà été accusés de braconner l’or blanc – l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (Unita) et la Résistance nationale mozambicaine (Renamo) ont su, dans les années 1980, profiter de la complicité d’officiers sud-africains pour alimenter la demande, essentiellement japonaise à l’époque.

Mais « ce qui frappe aujourd’hui, c’est l’échelle quasi industrielle à laquelle les massacres sont perpétrés, et la débauche de moyens militaires et logistiques utilisés à travers le continent », s’alarme Bas Huijbregts, responsable du World Wildlife Fund (WWF) pour l’Afrique centrale. Depuis 2007 et l’explosion de la consommation asiatique, dopée par l’émergence d’une classe moyenne chinoise avide de signes extérieurs de richesse, les volumes de contrebande atteignent des proportions inégalées, même dans les années 1980. À l’époque, la situation était pourtant si désespérée que la communauté internationale avait été contrainte d’imposer un moratoire interdisant toute forme de commercialisation de l’ivoire africain, en 1989. Avec plus de 24 tonnes d’ivoire illégal saisies aux quatre coins du monde, 2011 a battu un triste record. « Sachant que les douanes estiment mettre la main sur 10 % à peine de l’ivoire trafiqué, près de 250 tonnes sont sans doute illégalement vendues chaque année », calcule Céline Sissler-Bienvenu, directrice France et Afrique francophone du Fonds international pour la protection des animaux (IFAW). Comme les autres ONG, ce fonds évalue à entre 25 000 et 35 000 le nombre de pachydermes abattus annuellement. « Toutes les quinze minutes, un éléphant est tué en Afrique », poursuit la responsable de l’IFAW.

Et ce rythme n’est pas près de ralentir, car à mesure que diminue la population – estimée à un demi-million d’individus sur le continent -, les prix flambent. Négocié autour de 2 000 dollars à Pékin, le kilo d’ivoire s’échange à plus de 250 dollars en Afrique, contre à peine une trentaine dix ans plus tôt. « De quoi faire naître les vocations », confirme Bas Huijbregts. Aussi bien chez les paysans installés près des parcs nationaux et qui, fatigués de voir leurs champs piétinés, guident les braconniers en échange d’un peu de viande ou de quelques billets, que chez les fonctionnaires désireux d’arrondir leurs fins de mois. Sans oublier les mafias asiatiques, bien décidées à profiter d’un trafic orienté à 90 % vers la Chine ou la Thaïlande, et qui représenterait chaque année entre 500 et 900 millions de dollars. « L’augmentation impressionnante du nombre de saisies massives [supérieures à 800 kg] témoigne de l’implication des grands réseaux criminels, seuls capables d’organiser et de financer de telles expéditions », affirme Tom Milliken, directeur du Système d’information sur le commerce des éléphants (Etis).

1024px-ElephantTrainingCampExploitant au mieux l’instabilité politique de certains États, la porosité des frontières et la faiblesse, voire l’inexistence, des peines encourues, les syndicats du crime peuvent aussi s’appuyer sur la diaspora chinoise pour jouer les intermédiaires ou les passeurs. Avec leur importante communauté asiatique, des pays comme le Nigeria, l’Angola ou le Soudan occupent une place centrale dans le transit de l’ivoire illégal, alors que leurs éléphants ont disparu depuis longtemps. « Les organisations mafieuses en profitent pour complexifier les voies de sortie », observe Bas Huijbregts. Elles utilisent des bateaux de pêche immatriculés en République populaire de Chine dans le golfe de Guinée, ou multiplient les points de passage.

>> Lire aussi : Kenya : le gouvernement hausse le ton contre les braconniers d’éléphants

 

 


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L’aigle des basses-cours

Posté par othoharmonie le 21 juillet 2015

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Un homme trouva un œuf d’aigle et le plaça dans un poulailler.
L’aiglon vint au monde avec une couvée de poussins et poursuivit sa croissance avec eux.
Se prenant pour un poulet, l’aigle ne cessa d’imiter le comportement des gallinacés qui l’entouraient.
Il grattait la terre afin d’y trouver des vers et des insectes.
Il gloussait et caquetait.
Il battait des ailes ne s’élevant qu’à quelques centimètres du sol.
Les années passèrent et l’aigle devint très vieux.
Un jour il aperçut, volant dans le ciel sans nuages, un magnifique oiseau.
Avec une grâce majestueuse, ce dernier se laissait porter par les courants, agitant à peine ses puissantes ailes dorées.
Le vieil aigle le regardait, émerveillé :
Quel est cet oiseau ? demanda-t-il.
C’est l’aigle, le roi des oiseaux, lui répondit un de ses compagnons.
Il appartient au ciel.
Nous, nous appartenons à la terre – nous sommes des poulets.
C’est ainsi que l’aigle, dans la certitude qu’il avait d’appartenir à la basse-cour, vécut et mourut en poulet.

Extrait du livre Quand la conscience s’éveille de Anthony de Mello

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Les chiens – les chats et les Humains

Posté par othoharmonie le 21 juillet 2015

 

Dogue_de_BordeauxLES CHIENS  /

Lorsque Edward rentre à sa maison de Wickword, ses setters irlandais se trouvent toujours quasiment au portail pour l’accueillir. Sa femme raconte qu’ils commencent à l’attendre entre dix et vingt minutes avant son arrivée, et en tout cas bien avant qu’il n’engage sa voiture dans l’allée. Ceci l’intrigue d’autant plus que son mari travaille à Londres, selon des horaires irréguliers, et ne lui donne généralement aucune indication sur son heure de retour. La capacité des setters irlandais à percevoir le retour de leur maître est commune à bien des chiens. Au cours de ses recherches aux Etats-Unis et en Europe, R. Sheldrake rassembla sur le sujet, plus de 500 témoignages.

La première tentation fut d’attribuer ce comportement à des automatismes routiniers acquis par l’espèce ou au fait que le chien est équipé d’un odorat très performant et d’une ouïe très fi ne. Après étude, R. Sheldrake s’aperçut que ces éléments ne suffisaient pas à expliquer totalement le phénomène. Ce comportement routinier pouvait être évoqué si les maîtres rentraient tous les jours à la même heure. Mais dans nombre d’observations, ce n’était pas le cas, les allées et venues des maîtres étaient aléatoires.

La plupart des chiens possèdent un sens olfactif plus développé que le nô- tre ; ils sont donc probablement en mesure de flairer leur maître ou le véhicule à une distance bien supérieure à la nôtre. Mais jusqu’où au juste ? Pour flairer quelqu’un qui rentre chez lui, le chien doit humer l’air. À supposer que le vent souffle dans la bonne direction, que l’animal soit dehors, jusqu’à quelle distance est-il physiquement possible à l’animal de sentir l’approche d’une personne ? Les estimations les plus fi ables considèrent que cette distance est considérablement inférieure à un mille (soit 1,6 km) avec un chien saint hubert, le plus olfactivement sensible de toutes les races. Les spécialistes ont constaté que cette race, placée vent arrière, est capable de détecter la présence d’une personne cachée dans une haie jusqu’à 800 mètres de distance, à condition que le vent souffle dans la bonne direction et que la personne reste immobile…

Ceci peut expliquer pourquoi certains chiens réagissent une minute ou deux avant l’arrivée de leur maître, mais pas pourquoi certains le font dix ou vingt minutes avant, et indépendamment de l’ouverture de la fenêtre ou du sens du vent. On sait également que l’animal peut percevoir des sons émis à des distances bien supérieures aux possibilités humaines ainsi que des fréquences auditives inaudibles à l’oreille humaine. Des études scientifiques menées en Angleterre par Kevin Munro, selon la méthode du «Potentiel évoqué Auditif», ont établi que les différences de perceptions entre l’homme et le chien étaient quasiment identiques, excepté pour la perception des fréquences aiguës.

Ceci écarte l’explication par l’acuité auditive. Nombreux sont aussi les maîtres qui peuvent témoigner de la capacité de leur chien à anticiper leur retour en l’absence de tout bruit. Ainsi le mari de madame Gavitt, habitant Morrow en Géorgie a pu constater que leur chien commençait à réagir au moment où sa femme décidait de regagner son domicile et se dirigeait vers le véhicule qu’elle avait choisi de prendre. En fait, un certain nombre de témoignages attestent que le chien «perçoit», quel que soit le moyen de locomotion utilisé, le moment où la personne se met en route. Pendant plus d’une année, R. Sheldrake se livra alors à une série d’expériences qui furent filmées, avec un chien qui montrait cette faculté de pressentir le retour de sa maîtresse : tout fut soigneusement consigné par écrit. Aucun autre animal n’a encore été observé aussi minutieusement, mais plusieurs séries de vidéos ont été réalisées avec d’autres chiens. Les conclusions sont que les chiens semblent en effet réellement savoir quand leur compagnon humain rentre à la maison, même lorsque ce retour s’effectue à des heures choisies au hasard et dans des véhicules non habituels.

LES CHATS

800px-Chat_angora_noirBien des chats semblent également savoir quand leur maître va rentrer à la maison, mais dans une moindre proportion : 359 témoignages collectés contre 585 pour les chiens. Il est probable qu’une des raisons en est que les chats sont plus indépendants et éprouvent moins le besoin d’évoluer dans l’intimité de leur maître. Les chats ayant la possibilité de vagabonder librement à l’extérieur, ils adaptent généralement leur comportement aux conditions météorologiques. Ces fluctuations gênent la mise sur pied d’expériences filmées pour les chats, mais des observations écrites dé- taillées ont toutefois été réalisées. Elles ont amené à des conclusions semblables. À l’instar de celles des chiens, ces manifestations sont de nature télépathique et dépendent de la force des liens unissant le chat et l’homme. J’avance l’hypothèse que ces liens s’établissent par le truchement des champs morphiques et que ces derniers s’étirent mais ne se rompent pas lorsque l’homme part et laisse le chat derrière lui. Les réactions des chiens et des chats anticipant le retour de leur maître reposent sur de puissants liens sociaux noués entre les hommes et les animaux. Il existe toutefois suffisamment de matériau permettant de penser qu’au moins 17 autres espèces animales paraissent capables de prévoir le retour d’un compagnon humain. On y trouve des oiseaux et notamment des perroquets (Sur 33 témoignages reçus à propos des oiseaux, 20 concernent les perroquets) et bien sûr les chevaux.

ET CHEZ LES HUMAINS ?

Si les réactions anticipatives sont tellement répandues chez les animaux, tout donne à penser qu’il en va de même chez les humains. Ceux qui ont vécu ou voyagé en Afrique connaissent bien les capacités de certains indigènes à pressentir le retour des leurs en dehors de tout moyen de communication. Ainsi, Laurens van der Post découvrit que les Bushmen du Kalahari étaient en mesure de «savoir» que des membres de leur tribu regagnaient leur camp après avoir tué une antilope à 80 km de là. Ils entendaient la mélopée entonnée en de telles circonstances dès leur arrivée au camp.

Dès la mort de l’antilope, ils avaient été informés «subtilement». Il est probable que le terreau qui fonde les sociétés traditionnelles favorise davantage l’enracinement de telles facultés. Nous citerons encore le célèbre «don de double vue» des populations celtiques implantées dans les Highlands d’Écosse qui incluait, entre autres, la «perception» anticipative du retour de personnes provisoirement absentes. En Norvège, ce phénomène porte même le nom de «Vardoger» qui signifie littéralement «esprit avertisseur». Les personnes déclarent entendre celui qui arrive dans la maison alors qu’en réalité, il n’arrive que 10 à 30 minutes plus tard. Analysé dans le contexte du comportement anticipatif chez les animaux, ce type de réactions s’intègre dans une typologie beaucoup plus vaste. Le pressentiment de l’arrivée peut constituer un aspect important de l’histoire naturelle de la télépathie. Le fait que ce type de réactions peut affecter des bébés ou des personnes endormies montre qu’elles ne font pas appel aux sphères les plus élevées du mental mais cheminent à des niveaux plus fondamentaux.

article source SACREE PLANETE

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Le lombric, ce créateur de la Terre et des Paysages

Posté par othoharmonie le 19 juillet 2015

 

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C’est une belle mélodie qui se joue en sous-sol, juste sous nos pieds, et nous l’ignorons.

Les créateurs de la Terre et des paysages. 

Le biologiste Charles Darwin, en 1881, étaient déjà convaincu de l’importance du ver de terre. A l’époque, où les lombrics par leur apparence peu flatteuse, étaient considérés comme nuisibles, Darwin écrivait qu’il est permis de douter qu’il y ait beaucoup d’autres animaux qui aient joué dans l’histoire du globe un rôle aussi important. 

Les lombrics sont les agents de la bioturbation, la transformation des sols et des sédiments sous l’action des organismes vivants. Les vers fouisseurs créent les sols en concassant et en transportant les substrats rocheux et en y intégrant les matériaux d’origine organique. Ils sont les vrais créateurs de la terre et des paysages. Le ver de terre est probablement le premier animal vivant sur Terre. Il a plus de 500 millions d’années d’existence. Depuis ces temps reculés, les vers creusent toujours et se  sont modifiés en de nombreuses espèces. Les 140 variétés de lombriciens dénombrés en France et les quelques 5000 dans le monde, avec lesquelles nous cohabitons aujourd’hui, restent néanmoins des organismes plutôt simples. 

Dépourvus de squelette, les lombrics appartiennent à l’embranchement des annélides, vers segmentés dont le corps est couvert de petit anneaux. Il est possible de représenter un ver de terre comme un tube à l’intérieur d’un tube. Le tube extérieur est une mince peau couverte de poils tactiles. Ce duvet presque imperceptible aide le lombric aveugle à repérer sa nourriture et mener sa vie sensorielle. La peau est, sur tout le corps, enrobée d’un mucus qui, comme pour les grenouilles, va permettre la respiration cutanée. C’est la raison pour laquelle, le ver de terre suffoque si sa peau se desséche. C’est aussi pourquoi, il sort plutôt à la fraîcheur de la nuit et séjourne en profondeur durant l’été. 

A l’intérieur du ver, oesophage et intestin forment un tube digestif rectiligne qui fait toute la longueur du corps. Le système nerveux se trouve entre les deux tubes. Hermaphrodite, le lombric possède à la fois des organes reproducteurs mâles et des organes femelles. 

Chez eux, pas de trente-cinq heures !

Ces drôles de tubes qui ne dorment jamais, passent leur temps à manger et à forer. Aristode disait en 330 av J.C, que les vers sont les intestins de la Terre. Marcel Bouché, spécialiste des sols à l’INRA, a calculé qu’en un an et par hectare, une population de lombrics ingère 400 tonnes de terre et de matière organique. Il se nourrit de débris, feuilles mortes, bois en décomposition, restes de plantes ou cadavres d’animaux contenus dans la terre qu’il ingurgite. On dit du lombric qu’il est saprophage car il consomme de la matière organique en décomposition.

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Anatomie du ver de terre

Posté par othoharmonie le 19 juillet 2015

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        Les lombriciens trouvent toute leur place dans le vaste embranchement des Annélides qui regroupent les animaux dont le corps est divisé en anneaux ou segments. 

        Son anatomie curieuse commence par une bouche circulaire, le ver prend ainsi sa nourriture à la surface du sol ou dans le fumier. Cet organe est situé sur la face ventrale comme tout le réseau ganglionnaire nerveux, un jabot, un gésier et l’intestin complètent l’appareil digestif qui secrète un mucus et les enzymes indispensables à la transformation chimique de la nourriture absorbée. 

         Le travail consiste à avaler une grande quantité de terre et à la digérer. Une fois transformée dans son tube digestif, il rejette par l’anus une crotte de terre fine, en forme de tortillon

         Sa bouche (orifice mou sans dent) ne peut avaler qu’un sol ameubli et des végétaux en décomposition ; le ver de terre ne peut donc pas manger les racines des plantes. 

        Le corps du lombricien se compose d’anneaux successifs, dont chacun porte des soies courtes et raides, qui permettront à l’animal de ramper mais lui servent aussi d’organes sensoriels. Le lombricien ne possède ni yeux ni oreilles. Ce sont les soies latérales qui détectent les vibrations du sol. Cela permet au lombricien de se mettre à l’abri lorsqu’une taupe, un des ennemis naturels, est en train de creuser.

 

        Les anneaux sont les muscles de locomotion du ver de terre, ils en font un formidable perforateur du sous-sol. Mais à la différence de la taupe qui écarte la terre avec ses pattes pour creuser des galeries, le ver l’avale et la rejette. Pour avancer, il s’agrippe avec ses soies le long de parois et se gonfle pour élargir le trou. puis il contracte alternativement certains muscles du corps, et se déplie comme un accordéon, tout recouvert d’un liquide visqueux pour faciliter le glissement.        

        Le lombricien n’a ni poumons ni branchies. Sa peau, toujours humide, lui permet de respirer. En fait, l’air traverse l’épiderme, approvisionnant le système sanguin en oxygène.

 

        L’organe reproducteur s’appelle le « clitellum ». On le distingue parce qu’il forme un renflement chez les adultes reproducteurs. 

 (extrait de dossier du Laboratoire de Zooécologie du sol INRA – Novembre 2002) 

        Les lombriciens sont hermaphrodites, chaque individu est à la fois mâle et femelle, mais il faut qu’ils soient deux pour échanger leurs cellules mâles et ainsi féconder leurs ovules, ils ne sont sexuellement mûrs que 70 à 90 jours après leur naissance. Ils accouplent les parties supérieures collées l’une contre l’autre tête-bêche. 

        Après cet échange réciproque de semence le clitellum va fabriquer des cocons qui enfermeront les ovules et les spermatozoïdes : c’est à ce moment-là qu’a lieu la fécondation. 

         Après leur libération, l’incubation dure entre 15 à 20 jours, selon la température et l’humidité ambiantes. Des cocons sortent les jeunes vers de couleur blanche qui se mue en rose rapidement, avant qu’ils ne prennent leur couleur définitive au bout d’une vingtaine de jours.

 

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Oui, les lombrics respirent

Posté par othoharmonie le 17 juillet 2015

 

images (4)Comme ils n’ont pas de poumons, aucun mouvement de ventilation n’est évidemment discernable. Mais la respiration s’effectue on ne peut mieux au niveau des mitochondries de toutes les cellules de leur organisme. L’oxygène leur est apporté par le sang, qui contient une hémoglobine différente de la nôtre et qui, plus est, n’est pas véhiculée par des hématies mais est dissoute dans le plasma sanguin. La couleur rose ou rouge des vers de terre est due à cette hémoglobine. Les lombrics n’ayant pas de poumons, les échanges gazeux entre l’air et le sang se font au niveau de leur peau, tout simplement, qui a donc la même fonction que la surface des alvéoles pulmonaires.

La peau d’un lombric est constituée d’un épiderme mince (une seule couche de cellules) recouvert d’une fine cuticule transparente. Du mucus (sécrété par des cellules spéciales) maintient la surface de la peau toujours humide, la protège contre l’abrasion des particules du sol et la lubrifie, ce qui facilite la progression dans les galeries du sol. L’ensemble: épiderme + fine cuticule + mucus est perméable à l’oxygène et au dioxyde de carbone à condition qu’il soit humide.
Sous la peau, se trouvent des capillaires sanguins et les muscles périphériques dont les contractions permettent la reptation du ver, son enfouissement dans le sol, sa locomotion dans les galeries qu’il a creusées dans le sol.

Une organisation aussi simple du système respiratoire présente deux contraintes :

Le ver ne peut dépasser une certaine taille sinon la surface de la peau serait insuffisante pour assurer les échanges gazeux. En effet, la forme du ver étant assimilée à celle d’un cylindre, si le diamètre augmente d’un facteur 2, la surface de la peau est multipliée par 4 (2 au carré) mais le volume est augmenté d’un facteur 8 (2 au cube). Or, la consommation d’oxygène est proportionnelle au volume alors que les échanges gazeux au travers de la peau sont proportionnels à la surface. Il a été calculé que la taille maximale théorique d’un ver de terre correspond à un diamètre de 3 centimètres. Il est intéressant de constater que les plus gros vers de terre existants – qui vivent dans certaines régions de l’Australie – ont ce diamètre pour une longueur de 3 mètres. 

Le ver de terre peut être asphyxié s’il reste trop longtemps dans l’eau – par exemple s’il tombe dans une grande flaque d’eau de pluie et qu’il n’arrive pas à en sortir dans d’assez brefs délais. Bien sûr il ne s’agit pas d’une noyade par remplissage des poumons comme chez nous, mais d’une asphyxie due au fait que l’eau est bien moins riche en oxygène dissous que ne l’est l’air en oxygène libre: la surface de la peau est alors insuffisante pour assurer l’approvisionnement en oxygène aux tissus – en particulier aux muscles. Ou alors il lui faudrait des branchies. Ceci pour un ver de terre pendant la belle saison. En hiver, le ver est enfoui en profondeur dans le sol, son métabolisme est très ralenti par le froid (il consomme très peu d’oxygène et produit peu de dioxyde de carbone) : si la galerie du sol est inondée par l’eau de pluie ou de fonte des neiges, le ver n’est pas asphyxié. 

Réponse de l’équipe « La main à la pâte »

 

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Les dangers du Lombric

Posté par othoharmonie le 17 juillet 2015

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Malgré son utilité et son abondance, le lombric n’en est pas pour autant invulnérable. Il est très sensible aux différentes techniques utilisées en agriculture. Le labour mécanisé est peut-être son pire ennemi. Le travail du sol profond détruit ses galeries, incorpore dans le sol la matière organique de surface dont il se nourrit, voire le blesse directement. 

Notre copain le lombric est donc en danger face à l’agriculture intensive qui le méprise.

Une étude menée en Suisse, sur la biomasse du ver, a pu révéler les effets comparés entre dix ans de labour et dix ans de semis direct pour la culture de la pomme de terre. (semis direct = une terre non labourée). Dans le système avec labour, les chercheurs ont mesuré 94g/m2 présence de vers contre 190 gr/m2 en semis direct. Une diminution de moitié. 

Des kilomètres de galeries font respirer les sols.

Les vers de terre n’ont pas seulement un rôle de nourrice pour la terre et les micro-organismes, ils ont aussi une action mécanique. Ils participent à la structuration des sols en permettant la production d’un assemblage organo-minéraux stables, qui rendent les terrains moins sensibles à l’érosion par le vent, mais aussi, en creusant leurs galeries, ils empêchent leur tassement et imperméabilisation. 

Des kilomètres de petits tunnels souterrains, raccordés en réseaux, vont augmenter la porosité et ainsi faciliter la circulation de l’eau et de l’air. Pouvant atteindre une profondeur de cinq à six mètres, ces galeries ont une importance parfois bien sous-estimée. Aidant la pénétration des racines en offrant un sol plus meuble à l’expansion végétale, mais aussi avec un sol mieux oxygéné, les vers de terre font alliance avec les plantes. Mais ce n’est pas tout. D’après un chercheur à l’INRA, en région méditerranéenne, dans les galeries forées par une population de lombrics, 160 mm d’eau peuvent s’écouler par heure. Ainsi, en permettant un meilleur drainage, ces petits animaux limitent les effets des pluies torrentielles. 

Ne faut-il pas voir, par la disparition des vers de terre, un des facteurs responsables de l’aggravation des inondations ? 

En forant leurs galeries, les lombrics avalent sans distinction, terre et la matière organique, puis rejettent les éléments non assimilables sous la forme de curieux tortillons déposés en surface. Chaque année, les vers en produisent de 1 à 9 kg par mètre carré. Sur son passage, en digérant et en rejetant, le vaillant animal remonte jusqu’à la surface des éléments issus des profondeurs. Ces « crottes de ver de terre » comme disait Darwin, sont finalement l’équivalent d’un labour sur les vingt premiers centimètres du sol. Le ver laisse aussi des déjections en profondeur et, oeuvre ainsi à la circulation des matériaux entre les différentes couches du sol.

 En se déplaçant de haut en bas, il amène des éléments organiques qui, sans lui, pourriraient en surface, et remonte du sous-sol des oligo-éléments, des minéraux comme le fer ou le souffre. Mais pour le lombric, ce genre de travaux communs chez la faune du sol va beaucoup plus loin. Il a mis en place une véritable association mutualiste avec les micro-organismes. Des bactéries l’aident à digirer les débris organiques, en échange, elles se développent à leur aise grâce au riche mucus que le ver produit. 

Avec la terre et les résidus dont il se nourrit, le lombric avale aussi les bactéries. Alors au repos et inactifs, ces organismes unicellulaires vont trouver dans le mucus que le ver mélange à la terre, un substrat très favorable qui va stimuler leur multiplication et leur activité enzymatique. Cette association est rentable pour le ver mais s’avère également très bénéfique pour le fonctionnement des sols et le recyclage. En effet, la cohorte de bactéries que le lombric laisse derrière lui est activée ou réveillée par le prince, comme le décrit l’Institut de recherche pour le Développement (IRD). Tout l’espace souterrain fréquenté par le lombric, est remarquablement enrichi de communautés bactériennes, jusqu’à dix fois plus abondantes que dans le sol environnant dépourvu de vers. 

Par exemple, dans les galeries, on constate 40% de plus de bactéries fixatrices d’azote et 16% de bactéries dénitrifiantes (qui consomment les nitrates). Ces bactéries vont sans conteste contribuer à la vitalité du sol et, grâce à elles, la colonisation par d’autres êtres vivants sera beaucoup plus rapide.

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