LES CARACTERISTIQUES DU SINGE SACRE

Posté par othoharmonie le 30 avril 2015

 

 

 

1_txdam30243_9dd4e4L’entelle, ou singe sacré, a deux traits caractéristiques : des formes fines et élancées qui le différencient du macaque, nettement plus lourd, et une face noire aux yeux curieux entourée de poils blancs formant une sorte de cagoule à visière.

La longueur de ses membres montre sa parfaite adaptation à la vie arboricole. Il présente les caractéristiques du groupe des colobinés, à savoir des mains et des pieds relativement longs du fait d’un développement important des phalanges, et des pouces courts, surtout ceux de la main. Cette longue main permet de bonnes prises lors des déplacements dans les arbres.

Sur les grosses branches, les entelles se déplacent à quatre pattes, mais sur les rameaux plus fins, ils grimpent et font de l’escalade. Quand ils ne sautent ni ne courent, les entelles se reposent, assis. Il leur arrive de s’allonger sur le ventre ou sur le flanc, mais leur position habituelle est d’être assis sur les fesses, aussi bien pour manger que pour dormir. L’entelle a une callosité ischiale sur chaque fesse. Ces callosités sont contiguës chez le mâle, mais nettement séparées chez la femelle, contrairement à ce que l’on observe chez les babouins ou les macaques.

Les sens de l’entelle sont probablement proches de ceux de l’espèce humaine. La vision binoculaire bien développée permet une juste perception des distances, ce qui est essentiel lors des sauts d’arbre en arbre. L’ouïe est comparable à la nôtre. L’odorat n’est peut-être pas très utilisé, étant donné que la plupart des communications sont auditives et visuelles. Ce sens est néanmoins important à courte distance pour sélectionner l’alimentation, et dans les relations interindividuelles (mère-jeune et adultes entre eux).

Comme tous les colobinés, le singe sacré a un thorax assez large, mais, à la différence des autres membres de sa sous-famille, il n’a pas un très gros ventre et ce, malgré le fort développement de son estomac.

La longue queue de l’entelle a un diamètre quasi constant à tout âge et ne présente pas de touffe terminale, comme chez d’autres colobinés. Pendant les courses et les sauts, à terre comme dans les branches, elle lui sert de balancier ou de contrepoids. Quand il est assis sur une branche, sa queue, pendante, joue un rôle de stabilisateur en abaissant son centre de gravité. Chez les jeunes animaux, elle est, aussi, l’objet de nombreux jeux.

Si les paumes des mains et des pieds sont nues, le dessus est recouvert de fourrure nettement plus foncée que le reste du corps.

Sur le visage, de face, l’encadrement bien net des poils laisse le museau noir très dégagé. Comme chez tous les singes de l’Ancien Monde, les narines sont rapprochées. L’écartement des yeux, relativement grand, contribue à améliorer la vision binoculaire. La vision stéréoscopique est une acquisition des primates, liée à la vie arboricole. Comme chez tous les singes – à l’exception des espèces nocturnes (les douroucoulis d’Amérique du Sud, genre Aotus) –, la rétine est composée de cônes et de bâtonnets. Les cônes donnent une bonne acuité visuelle et la vision des couleurs. Les bâtonnets, plutôt situés en périphérie de la rétine, permettent une certaine vision dans la pénombre. Chez le singe sacré, la zone centrale de la rétine est ainsi composée de cellules en cônes avec la fovéa (point d’acuité visuelle maximum) placée en son centre.

 

Comme celle de l’homme, la dentition du singe sacré comporte 32 dents. Les canines des mâles sont nettement plus développées que celles des femelles et leur servent probablement lors des luttes ayant pour enjeu la domination des groupes de femelles et de jeunes. Les molaires et les prémolaires sont munies de pointes, ou cuspides. L’intérieur des molaires du haut et l’extérieur de celles du bas sont moins renforcés et moins convexes que chez les cercopithécinés (macaques, babouins…). Cette différence caractéristique est importante, surtout, pour reconnaître les primates fossiles. N’ayant pas à stocker de nourriture dans ses joues, le singe sacré n’a pas de poche jugale.

 

Les entelles, se rencontrent au Pakistan, en Inde, au Sri Lanka et au Bangladesh. Ils habitent aussi bien à près de 4 000 m d’altitude, dans les hautes vallées himalayennes du Cachemire, que dans les forêts tropicales côtières, en passant par des paysages relativement secs et ouverts du centre de l’Inde. Sur ce vaste domaine, ils côtoient nombre d’autres singes, tels que le macaque rhésus, Macaca mulatta, dans tout le nord de la péninsule indienne, le macaque bonnet, Macaca radiata, au sud de la rivière Godavari, le macaque à toque,Macaca sinica, au Sri Lanka, et le rare macaque à queue de lion, Macaca silenus, dans les forêts des Ghats occidentaux du sud de l’Inde. Mais, où qu’ils se trouvent, les entelles ne cohabitent généralement qu’avec une seule espèce de macaque. La concurrence entre eux est limitée du fait que les macaques sont nettement plus terrestres et plus omnivores que les entelles. Le menu du macaque rhésus, par exemple, contient 19 % de feuilles contre 54 % pour les entelles ; et 72 % de fruits et de graines contre 37 % pour les entelles. Les fleurs représentent respectivement 4 et 5 % dans le menu de l’une et l’autre espèces et les petites proies 2 % et 0 %. Leurs spectres alimentaires sont donc suffisamment différents pour que ces singes puissent cohabiter sans difficulté. On les voit même parfois se nourrir ensemble sur un arbre en pleine fructification.

imagesLe sud de l’Inde, montagneux et couvert de forêts humides, principalement sur la face occidentale des Ghats, héberge à la fois l’entelle Semnopithecus dussumieri, le langur du Nilgiri, Trachypithecus johnii, le macaque bonnet et le macaque à queue de lion. Ce dernier, plus arboricole que le macaque bonnet, consomme régulièrement des fruits (il laisse d’ailleurs la moitié des graines, favorisant ainsi la reproduction des arbres), mais il ne constitue pas une dangereuse concurrence car il reste à peine 1000 représentants de cette espèce. Le langur du Nilgiri, au pelage foncé, habite surtout les forêts d’altitude entre 900 et 2 000 m. Plus arboricole que le singe sacré, il affectionne les massifs forestiers humides ouverts aux vents de l’ouest, qui apportent la mousson, en juillet. Il mange beaucoup plus de feuilles (71 % de son régime) mais moins de fruits (17 %) et de graines (10 %) que celui-ci. Ce sont ces différences de régime alimentaire qui permettent à toutes ces espèces de cohabiter.

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LA VIE DU BEBE SINGE

Posté par othoharmonie le 30 avril 2015

 

txdam30239_9dd4e4Un petit tout rose et très convoité

Bien que l’espèce vive, dans l’ensemble, sous un climat tropical, il existe chez l’Entelle des Indes (ou SINGE SACRE)  une saison de reproduction où se concentre l’essentiel des naissances. Dans le nord de l’Inde, les naissances ont surtout lieu entre avril et mai, même si l’on peut rencontrer des jeunes dès le mois de février. Dans le sud, les mises-bas se situent de décembre à mars, et surtout en janvier-février. En Inde occidentale, les petits viennent au monde entre novembre et mars, alors qu’à Sri Lanka on observe deux pics de naissance, le premier entre mars et mai et le second en septembre.

À l’époque des chaleurs, les femelles ne présentent aucun signe particulier. Le mâle dominant assure l’essentiel de la reproduction. Après un peu plus de six mois de gestation naît un petit singe (rarement des jumeaux) au pelage foncé, mais sa face, les paumes de ses mains et de ses pieds et la peau du corps sont rose clair.

Cette coloration rend le bébé très attractif et tous veulent le renifler et le manipuler. Une certaine forme de « baby-sitting sauvage » s’instaure, qui permet à la mère d’aller se nourrir tranquillement pendant que ses congénères gardent son petit et, parfois, l’allaitent. Il arrive que la mère ait du mal à récupérer son rejeton tant les autres femelles s’y intéressent. Les disputes ne sont pas rares, et le jeune singe, ballotté de l’une à l’autre, en fait parfois les frais. Certaines situations ressemblent même à des rapts !

Vers trois mois, le pelage du jeune singe sacré s’éclaircit, progressivement, de la tête jusqu’aux pieds. De beige, il devient blanc crème à six mois, et argenté à l’adolescence, tandis que la peau noircit.

family_txdam30241_9dd4e4Après le sevrage définitif, qui a lieu vers dix à douze mois, les femelles restent dans leur groupe de naissance, mais, à leur maturité, les mâles sont chassés par le dominant et rejoignent les troupes de célibataires.

Lors des changements de chef, il arrive que le nouveau mâle dominant pourchasse des femelles pour leur ravir leurs petits et tuer ces derniers à coups de dent. Le nouveau dominant provoque ainsi un retour en chaleur des femelles, qui lui permet d’engendrer sa propre descendance. Mais on a aussi observé des infanticides sans changement de mâle dominant, et des mâles qui tuaient leurs propres petits, signe de très forte tension dans la troupe. Souvent, les femelles font bloc pour s’opposer au rapt.

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LE SINGE ET LA MYTHOLOGIE INDIENNE

Posté par othoharmonie le 28 avril 2015

 

 

 

La mythologie indienne fait des « entelles » (SINGE SACRE) les descendants du dieu-singe Hanuman. Bouddhistes et hindous les vénèrent et leur ouvrent leurs temples. Habitants du sous-continent indien, les entelles, singes sacrés, souffrent pourtant aujourd’hui des activités humaines.

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Les primates forment un groupe ancien de mammifères qui partagent leurs plus lointains ancêtres avec les insectivores. Les premiers primates vivaient sans doute à la fin de l’ère secondaire, il y a 70 millions d’années. Le plus ancien fossile connu présentant des caractères associés aux primates est Purgatorius unio,d’Amérique du Nord. C’était un petit animal arboricole et végétarien de la taille d’un rat. Après lui, on trouve des primates de la taille d’un écureuil ; ils ont une longue queue, et leurs quatre membres se terminent par cinq doigts dont un pouce opposable. À la fin de l’éocène, il y a environ 36 millions d’années, leurs descendants, les simiiformes (singes) sont déjà des primates modernes (leur crâne est mieux développé).

Les singes regroupent les singes du Nouveau Monde (platyrhiniens) et ceux de l’Ancien Monde (catarhiniens). Parmi ces derniers, la famille des cercopithécidés, à laquelle appartiennent les entelles, était déjà présente en Afrique au début du miocène, il y a une vingtaine de millions d’années, avec Prohylobates etVictoriapithecus, qui pesaient entre 5 et 25 kg selon les espèces et étaient probablement arboricoles.

La diversification de la famille des cercopithécidés en deux sous-familles bien différenciées est plus récente, puisqu’elle remonterait seulement à quelque 7 à 8 millions d’années. D’un côté, les cercopithécinés avec, entre autres, les cercopithèques, les macaques et les babouins actuels, tous relativement omnivores, qui sont restés très proches de leurs ancêtres de la fin du tertiaire ; de l’autre, les colobinés, qui regroupent les doucs, les nasiques, les entelles et les colobes africains. Ces derniers, tous presque exclusivement végétariens, sont très différents des premiers animaux de ce groupe qui comptait, au pliocène, Mesopithecusen Europe et au Moyen-Orient et Dolichopithecus en Europe.

Aujourd’hui, sur le sous-continent indien, des pentes de l’Himalaya à Sri Lanka, les entelles, ou singes sacrés (genre Semnopithecus), sont, comme les autres colobinés, menacés par la régression de la forêt tropicale.

 

Les entelles, dans l’ensemble, vivent plutôt en groupes mixtes ou en harems. Tout dépend, notamment, de leur densité, très variable, et de la richesse du milieu. Ainsi, dans des zones de prairies et de cultures, il arrive que l’on compte seulement trois animaux au km2, tandis que les forêts tropicales peuvent en héberger jusqu’à 130 au km2.

Si la densité d’entelles est relativement faible par rapport à la richesse de la forêt, les animaux vivent plutôt en groupes mixtes : plusieurs mâles cohabitent avec les femelles adultes accompagnées de leurs jeunes. Si la densité est proche du maximum possible, la structure sociale se modifie : certains mâles vivent seuls avec leur harem de femelles adultes et les jeunes de celles-ci, tandis que les autres mâles célibataires se regroupent en bandes.

Le domaine vital d’un groupe mixte peut varier de 0,05 à 13 km2, et celui d’une troupe de mâles de 7 à 22 km2.

Les entelles communs sont, de façon générale, paisibles et peu agressifs, par comparaison aux macaques habitant les mêmes forêts, surtout quand les densités ne sont pas trop élevées et les ressources, abondantes. Les troupes voisines ont alors souvent des domaines vitaux qui se chevauchent, et chacune n’en défend vraiment que le centre. Les disputes sont vocales, et des aboiements, brefs et sonores, permettent aux animaux de chaque groupe de se repérer et de respecter des distances raisonnables entre eux.


singe-et-la-demoneLorsque le chef d’une troupe est remplacé par un autre mâle issu de la communauté, le changement s’opère sans violence et le nouveau dominant ne chasse pas son prédécesseur du groupe.

En revanche, quand les densités sont plus fortes, les mâles qui vivent en harems sont régulièrement harcelés par des mâles célibataires désireux de prendre leur place. Les combats sont alors fréquents et, souvent, assez violents. Les célibataires peuvent se mettre à plusieurs pour évincer un chef de harem, puis ils poursuivent le combat entre eux jusqu’à ce que l’un d’eux s’impose comme dominant et s’approprie les femelles.

Celles-ci restent habituellement en dehors de ces conflits, mais, souvent, dans ces périodes de grand désordre, les jeunes se trouvent séparés de leur mère et en pâtissent. Quand les disputes se succèdent, le nombre des naissances décroît. Si les effectifs sont très denses, les comportements agressifs des mâles auront tendance à réduire la survie des jeunes, et donc à ralentir, voire à stopper la croissance de la population, ce qui, en retour, entraîne une diminution de l’agressivité.

 

L’entelle commun se nourrit, aussi bien à terre que dans les arbres, essentiellement de feuilles, qu’il trouve en abondance dans la forêt tropicale. Il doit avaler d’immenses quantités de ces feuilles difficiles à digérer pour compenser leur faible rendement énergétique. Grâce à son système digestif bien particulier, il peut même consommer des espèces végétales dangereuses, voire mortelles, pour d’autres singes. Ainsi, il mange en toute impunité les fruits de la noix vomique, Strychnos nusvomica, qui tueraient certainement un macaque rhésus. Il ne dédaigne pas non plus le calotropis, au latex tellement repoussant que même les insectes ne s’y attaquent pas. L’abondante sécrétion de ses glandes salivaires facilite la fermentation des aliments, dans la première partie de son estomac.

Outre des feuilles d’arbre – il choisit les plus tendres –, l’entelle se nourrit aussi de bourgeons, de petits rameaux, de fleurs et de fruits. On l’a vu également manger de la terre argileuse, des insectes, des galles d’insectes, des champignons, des gommes végétales, des racines et le cœur de certaines tiges. Pour ce qui est de l’eau, il en absorbe déjà une grande quantité dans ses aliments et boit, à l’occasion, dans des cavités naturelles sur les arbres où il se déplace.

Le groupe cherche surtout sa nourriture aux heures fraîches de la journée, tôt le matin ou tard l’après-midi. Au milieu du jour, les singes se reposent à l’ombre d’un arbre ou de rochers.

Tout au nord-ouest de l’aire de répartition de l’espèce, dans les hautes vallées du Cachemire, entre l’Inde et le Pakistan, les entelles communs vivent autour de 3 600 m d’altitude en été et ne descendent pas au-dessous de 2 000 m en hiver. Ils adaptent alors leur régime à une végétation qui n’est plus tellement tropicale. Ils se nourrissent des fruits et des feuilles du marronnier de l’Himalaya, de l’érable, du pin bleu et de l’if. En hiver, leur consommation de conifères augmente, sans doute plus par nécessité que par goût, et ils sont, alors, souvent obligés de passer pratiquement la journée entière à s’alimenter. Il n’y a que l’été, quand les journées sont plus chaudes, qu’ils peuvent se reposer en milieu de journée.

Là aussi, les singes descendent volontiers à terre et savent profiter de toutes les plantes disponibles, même s’ils apprécient surtout, au début de l’été, les fruits des ronces et des arbustes comme les viornes. Dans ces zones de montagne où les sources ne manquent pas, ils peuvent boire autant qu’ils le souhaitent, même s’ils supportent fort bien la sécheresse.

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LES SINGES DE L’INDE

Posté par othoharmonie le 28 avril 2015

 

 

Langur_in_NandankananLes langurs sacrés sont organisés en bandes qui peuvent parfois vivre en ville (l’animal étant considéré comme sacré en Inde, il n’est jamais inquiété par la présence humaine). Le mode de vie de ces singes reflète leur statut privilégié. Dans la ville de Jodhpur, quelque 2 100 langurs sauvages s’invitent régulièrement dans la société des hommes pour goûter leur denrées. Certains Hindous laissent ces animaux sacrés partager leur pique-nique ou se servir dans leurs jardins.

Cependant, le langur étant un compétiteur naturel du macaque rhésus, des langurs dressés sont aussi utilisés pour éloigner ces derniers des centres-villes de certaines régions d’Inde où leur surpopulation est problématique.

Dans la nature, il affectionne les habitats escarpés et couverts de végétation.

Le régime alimentaires des entelles est essentiellement composé de feuilles, de fleurs et de fruits. Leur estomac est pourvu de saccules permettant de détoxifier ce type de nourriture, contenant notamment des strychnines, des tanins et des alcaloïdes.

La femelle met bas un petit à la fois.

Le Semnopithèque entelle est une espèce de primate de la famille des Cercopithecidae qui vit dans le sous-continent indien. On l’appelle également Entelle d’HanumanEntelle des Indes (ou Entelle de l’Inde), Langur sacréLangur gris ou encore Houleman

 

Le corps peut atteindre 70 cm de long avec une queue de 100 cm.
Les petits naissent avec une fine fourrure foncée qui épaissit et revêt une couleur dorée tirant sur le gris.
Plus de la moitié de ces singes sont tués par des maladies, des prédateurs, ou lors d’infanticides – pratique courante lorsqu’un nouveau mâle prend la tête d’un groupe. Mais les survivants peuvent vivre près de quarante ans. L’espèce a été décrite pour la première fois en 1797 par le naturaliste français Louis Dufresne sous le nom de Simia entellus. Il s’agit d’un des spécimens ramené en France par l’expédition de La Pérouse.

C’est l’espèce type du genre Semnopithecus, créé en 1822 par Anselme Desmarest. Par la suite, ce genre a longtemps été inclus dans le genre Presbytis et l’entelle est également connu sous le synonyme Presbytis entellus.

Semnopithecus entellus comprenait sept sous-espèces avant que Colin Groves ne les élève au rang d’espèces à part entière en 2001

Des milliers de singes venus des forêts voisines ont envahi les rues de la ville d’Agra, dans l’Uttar Pradesh (nord-est de l’Inde). Les animaux s’introduisent dans les maisons à la recherche de nourriture, obligeant les habitants à se protéger avec des grilles. « Les gens sont retenus prisonniers dans leurs propres maisons », déplore ainsi un habitant. L’extension continue de la ville et la diminution des zones forestières expliquent cette cohabitation forcée.

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UNE VIE DE SINGE

Posté par othoharmonie le 26 avril 2015

 

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« Au premier coup d’œil, on pourrait penser que les singes ont à peu près tous les mêmes habitudes, les mêmes occupations : manger, dormir, s’épouiller, se quereller à tout propos. Mais à y regarder de plus près, on découvre de subtiles différences entre les espèces, fussent-elles a priori très proches. Différences de mode de vie, différences de relations sociales, différences dans les habitudes alimentaires aussi bien que dans la vie sexuelle. C’est le propos de  ce documentaire qui suit, dans leurs activités ordinaires, quatre familles de primates : les babouins du Kenya, les magots au Maroc, les macaques du Japon et les orangs-outans de Bornéo. Il se propose de nous raconter leurs vies par le truchements de petites histoires enchâssées dans la grande histoire des singes. » ( SOURCE ARTE)

 

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Documentaire animaux sauvages en entier

Dans les mythologies et les cosmogonies, le Singe occupe une place toute particulière et nombre de ses aspects symboliques sont récurrents d’une culture à l’autre. Dans la Roue de l’existence tibétaine, il symbolise la Conscience versatile, celle qui, liée au monde sensible, se disperse d’un objet à l’autre. Réputé être l’ancêtre des Tibétains, qui le considèrent comme un Bodhisattva, il est selon Si-Yeou-Ki, le fils du Ciel et de la Terre. Il accompagne donc Hiun-Tsang dans son voyage à la recherche des Livres saints du Bouddhisme. Il y apparaît comme le compagnon facétieux, magicien taoïste de grande envergure. Le Roi-Singe dans l’art extrême oriental évoque la sagesse, le détachement. C’est pourquoi les célèbres Singes du Jingoro, au temple de Nikko, sont représentés l’un se bouchant les oreilles, le second se cachant les yeux, le troisième se fermant la bouche. Une interprétation occulte plus ancienne tend à lire dans les trois sages de Jingoro la représentation d’un Singe créateur de toutes choses ici bas, conscient de l’illusion et de l’impermanence de la réalité. Singulièrement, cette croyance se retrouve dans le panthéon égyptien où le singe est le scribe savant, celui qui possède la connaissance de la réalité.

Il note la parole de Ptah, le dieu créateur, comme celle d’Anubis, qui pèse l’âme des morts. Il apparaît en Égypte comme la magicien suprême, artiste, ami des fleurs, des jardins, des fêtes, prestidigitateur puissant capable de lire les plus mystérieux hiéroglyphes. Il est donc l’animal psychopompe par excellence, reliant la Terre et le Ciel. Il y est représenté comme celui qui gouverne les heures, le maître du temps privilégié. Lors du voyage des morts de vie en vie, Champollion mentionne un singe vert accompagnant le Dieu Pooh, dans une portion de l’espace située entre la Terre et la Lune, lieu du séjour des âmes. Pooh y est représenté « accompagné du cynocéphale dont la posture indique le lever de la lune » (Champollion, Panthéon égyptien). Chez Fali du Nord Cameroun, le singe noir est un avatar du forgeron voleur de feu, devant ainsi par extension le magicien et maître de la technique. Indéniablement, le Singe est un initié. Chez les indiens Bororo, Levi-Strauss rapporte qu’il est le héros civilisateur, l’inventeur de la technique, le malin magicien qui masque ses pouvoirs et son intelligence rusée. Il convient de ne pas rire de lui car le Singe aura le dessus. Dionysiaque et priapique cache sa science et mesure son empire sur lui-même en permanence. Pour les Égyptiens de nouveau, le singe est un grand initié qui doit être évité dans l’autre monde où il pêche les âmes dans le réseau de ses filets. Un singulier singe vert apparaît dans de nombreux contes traditionnels africains, du Sénégal jusqu’en Afrique du Sud, et recueille les caractéristiques symboliques du magicien rusé : celui qui vit en lisière des forêts et connaît les secrets de la création du monde. Dans la mythologie hindoue, l’épopée de Râmayana fait du singe le sauveur de Dieu au moment du passage du « grand pont ». Rêver d’un singe est un appel en faveur d’un développement de la personne lié au mystère de la création à la puissance de la Nature.

UNE VIE DE SINGE dans SINGELe singe est un des 12 animaux illustrant les cycles du zodiaque chinois lié au calendrier chinois. On associe chacun des animaux de ce zodiaque à certains traits de personnalité.

L’art martial du singe prend exemple sur l’animal comme incarnant les qualités suivantes : adresse, agilité, ruse, souplesse. Ses techniques sont imprévisibles. Ses parades sont acrobatiques. Ses frappes sont très courtes et très rapides, dans les points vitaux. Les grimaces du singe y sont imitées. Aussi, il est utilisé pour stimuler le cœur, en travaillant sur l’amplitude et la vitesse.

Deux singes sont particulièrement importants dans la littérature asiatique :
Hanuman, l’allié de Rama dans le Ramayana, épopée indienne qui a de nombreuses variantes en Asie du Sud-Est ;
Sun Wukong, qui accompagne le moine chinois Xuanzang dans Le Voyage en Occident (Xiyouji) et a pu être influencé par le précédent. Le secret de la matière

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Les Menaces pour les Orang-outan

Posté par othoharmonie le 26 avril 2015

Dans la littérature :

  • 220px-Druide_orang-outanDans la nouvelle  »Double assassinat dans la rue Morgue«  d’Edgar Allan Poe (1841), l’auteur d’un double meurtre apparemment inexplicable est en fait un orang-outan.
  • Dans  »La Planète des singes  » de Pierre Boulle (1963), ainsi que dans plusieurs de ses adaptations au cinéma, Zaïus est l’orang-outan ministre de la science et gardien de la foi.
  • Le bibliothécaire de l’Université de l’Invisible est un mage transformé en orang-outan par un sortilège, dans  »Les Annales du Disque-Monde  » de Terry Pratchett (1983-2009).
  • Dans le manga de Hirohiko Araki « Jojo’s Bizarre Adventure – Stardust Crusaders » tome 2, un Orang-Outan mets des bâtons dans les roues des personnages principaux grâce à son stand « Strenght ».

Dans les arts plastiques :

  • À la fin du xixe siècle, un thème à la mode inspire les artistes : celui de l’affrontement entre l’Homme et la Bête. La relation par The Times des expéditions de l’explorateur britannique Alfred Russel Wallace en Insulinde signale l’attaque d’un pisteur malais par un orang-outang furieux. Traduite avec beaucoup d’exagérations dans la presse continentale, cette anecdote inspire au sculpteur Emmanuel Frémiet son Orang-outang étranglant un sauvage de Bornéo réalisé en 1895 sur commande du Muséum national d’histoire naturelle. Il s’agit bien d’art et non de science : l’animal est un mâle, comme le signalent ses excroissances faciales, et pourtant accompagné d’un petit (ce qui est l’apanage des femelles en réalité) ; en étranglant le « sauvage » il accomplit un acte aussi impossible (physiquement et éthologiquement) que l’enlèvement d’une femme par un gorille, autre thème de l’époque et sujet d’une autre sculpture de Frémiet. Mais l’art opère, et des générations de visiteurs de la galerie du Muséum où elle est exposée, ont été horrifiés par la force émanant de cette œuvre.

Au cinéma :

  • Le roi Louie du  »Livre de la jungle«  de Walt Disney (1967), doublé par Louis Prima (ce personnage est absent du livre de Rudyard Kipling).
  • Dans  »Doux, dur et dingue«  (1978) et Ça va cogner (1980), Philo (Clint Eastwood) a pour compagnon d’aventures un orang-outan.
  • Dans L’Odyssée de Pi (2012), le jeune héros partage au début du film son radeau de sauvetage avec plusieurs animaux dont un orang-outan.

À la télévision :

  • Dans  »La Petite Maison dans la prairie », de l’épisode 20 à 22 de la saison 9, M. Edwards s’occupe d’un orang-outan femelle appelé Blanche (VF).

 

Pongo abelii est sur la liste rouge de l’IUCN, dans la catégorie en danger critique. En 2011, le déclin démographique évalué de ces orangs-outans dépasse les 80 % au cours des 75 dernières années.

Pongo pygmaeus est sur la liste rouge de l’IUCN, dans la catégorie en danger. En 2011, le déclin démographique évalué de ces orangs-outans dépasse nettement les 50 % au cours des 60 dernières années.

La survie des orangs-outans dans la nature est grandement menacée par le développement des activités humaines et en particulier la déforestation, récemment encouragée par les sylvicultures industrielles (exploitation ou surexploitation du bois), le développement de mines et de cultures destinées à produire des biocarburants, et l’agriculture (en particulier pour la production d’huile de palme transformée ensuite en biodiésel).

Description de cette image, également commentée ci-aprèsLa plupart de ces activités responsables de l’accélération de la destruction de leur habitat, sont illégales. Cela touche également les parcs nationaux officiellement hors d’atteinte des bûcherons, des mineurs et du développement des cultures. Certains jeunes orangs-outans sont également capturés pour être illégalement vendus, les braconniers tuent souvent la mère pour voler son bébé. Taipei, la capitale de Taïwan, compte beaucoup d’orangs-outans. Au marché noir, un petit singe se vend aisément. En dix ans, un millier de singes sont ainsi devenus des bêtes de cirque ou de compagnie. Or, sur six à huit petits capturés, un seul survit au choc et au voyage après que sa mère a été abattue par les braconniers.

L’espèce est également menacée par le braconnage, alimentant le marché de la viande sauvage et des animaux de compagnie, et les incendies de forêts, souvent volontaires. Seul un tiers de la population de l’État de Sabah se trouve dans des zones protégées telles que des parcs nationaux et réserves naturelles, ce qui laisse deux tiers des animaux sans protection et donc plus vulnérables encore.

Environ 80 pour cent de l’habitat des orang-outangs a été déboisé ces 20 dernières années. Les chercheurs de la « Wildlife Conservation Society » (Société de préservation de la faune) prévoient que la majeure partie de la population d’orang-outangs sauvages mondiale sera éteinte d’ici dix ans à moins que le braconnage et la destruction de son habitat puissent être arrêtés. Avec des pertes se montant à 1 000 individus chaque année, leur nombre est tombé de 12 000 en 1993 à 6 000 individus à peine aujourd’hui. Il y a onze ans, le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) avançait le chiffre de 800 orangs-outans au Sabah et de 5 000 dans le monde, sans avoir fait de recensement.

Le WWF travaille en collaboration avec les autorités et d’autres organisations pour la conservation de la nature : son but est d’étendre la superficie des aires protégées et d’en créer de nouvelles, où la chasse et l’exploitation forestière seront interdites. Le WWF a également aidé les autorités à faire appliquer les lois qui limitent sévèrement le commerce des orang-outangs vivants et des produits dérivés de ces primates. Lorsqu’un orang-outang est confisqué à un trafiquant, il est confié à un centre où il est réhabitué à la vie sauvage avant d’être relâché dans un site protégé.

Les principaux centres de conservation se trouvent :

  • En Indonésie :
    • Parc national de Kutai et parc national de Tanjung Puting dans l’ile de Bornéo.
    • Sanctuaire de Bukit Lawang, à l’intérieur du parc national de Gunung Leuser dans le nord de l’ile de Sumatra.
  • En Malaisie (tous deux sur l’ile de Bornéo) :
    • Semenggok à Sarawak.
    • Sepilok près de Sandakan à Sabah : c’est un centre de réhabilitation où les orangs-outans vivent en semi-liberté, ouvert aux touristes : il est possible d’y observer les orangs-outans lors de leurs 2 repas quotidiens.

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Origine du singe Magot

Posté par othoharmonie le 26 avril 2015

240px-Portrait_of_a_fatherLes magots de Gibraltar descendent tous des populations nord-africaines. D’après les preuves génétiques, nul doute que la population actuelle est d’origine algérienne et marocaine et que cette origine est relativement récente. Dans son bagage génétique, il n’y a aucune trace d’une troisième source, c’est-à-dire d’une ancienne population ibérique qui n’aurait pas survécu. On a généralement pensé que la population actuelle descendait d’une douzaine de fondateurs importés pendant la Seconde Guerre mondiale, mais l’analyse génétique a révélé une origine double des femelles fondatrices, algérienne et marocaine. Selon une théorie précédente, réfutée par les preuves génétiques, les premiers magots de Gibraltar étaient les vestiges de populations qui s’étaient répandues dans tout le sud de l’Europe pendant le Pliocène. L’espèce habitait alors les côtes méditerranéennes et se retrouvait, au nord, jusqu’en Allemagne et aux îles britanniques. La population a diminué à l’âge glaciaire et s’est éteinte sur la péninsule Ibérique il y a 30 000 ans.

La présence de magots sur le Rocher est consignée avant que les Britanniques n’en capturent en 1704. La première réintroduction de macaques a fort probablement été orchestrée par les Maures, qui ont occupé le sud de la péninsule Ibérique de 711 à 1492 et qui les gardaient comme animaux de compagnie.

La population de macaques existait sur le Rocher de Gibraltar bien avant qu’il ne devienne une terre de souveraineté anglaise, puis britannique, au xviiie siècle. Dans son Historia de la Muy Noble y Más Leal Ciudad de Gibraltar (Histoire de la ville très noble et très loyale de Gibraltar), écrite de 1605 à 1610, Alonso Hernández del Portillo, premier chroniqueur de Gibraltar, écrit :

« Mais passons à d’autres productions vivantes qui, malgré l’aspérité du Rocher et les propriétaires de ce dernier, restent encore dans la montagne. Il s’agit des singes, que l’on peut appeler les vrais propriétaires, qui le sont depuis un temps immémorial […] vivant pour la plupart sur le côté est, sur des falaises hautes et inaccessibles. »

En 1782, dans son Historia de Gibraltar, Ignacio López de Ayala, historien espagnol comme Portillo, parle des singes en ces termes :

« Ni les incursions des Maures, des Espagnols ou des Anglais, ni leurs coups de canon, ni leurs bombes n’ont suffi à les déloger

 

De 1915 à 1991, la population des magots de Gibraltar, composée à l’origine d’une seule troupe, fut sous la garde de l’armée de terre britannique, puis du régiment royal de Gibraltar, qui la gérèrent avec soin. Un officier était nommé pour superviser son bien-être, et une allocation de légumes et de fruits frais et secs figurait au budget. Les naissances étaient enregistrées avec une rigueur toute militaire, et chaque nouveau-né était baptisé du nom d’un gouverneur, d’un brigadier ou d’un haut gradé. Tout singe malade ou blessé était transporté à l’Hôpital naval royal et avait droit au même traitement que les sous-officiers et hommes de troupe. Les officiers responsables du régiment de Gibraltar furent le sergent Alfred Holmes  (de 1958 à 1986 environ) et Ernest Asquez (de 1986 environ à une date inconnue). Après le retrait de la garnison britannique, le gouvernement de Gibraltar prit le relais auprès des singes.

Origine du singe Magot dans SINGE 220px-Singe_Magot%2C_Ifrane%2C_MarocLégende et culture populaire

Selon la croyance populaire, Gibraltar allait demeurer sous l’autorité britannique tant que des magots existeraient sur ce territoire. C’est pourquoi, en 1942, la population de magots étant tombée à quatre individus à cause d’une maladie, le premier ministre du Royaume-Uni, Winston Churchill, ordonna de la reconstituer sur-le-champ en puisant dans les fragments de forêt du Maroc et de l’Algérie.

Le magot de Gibraltar figure sur la pièce de cinq pence de Gibraltar depuis 1988 et la pièce de un penny  frappée en 2004 pour célébrer le tricentenaire. Il apparaît aussi dans le roman La Reine dans le palais des courants d’air de Stieg Larsson, publié en 2007 ainsi que dans la nouvelle de Jules Verne Gil Braltar.

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La juste place des Animaux

Posté par othoharmonie le 25 avril 2015

DSC_0048-2Ainsi, dans certaines traditions, notamment dites occidentales, on complaît l’animal ou dans un rôle de bourreau (comme les requins…) ou comme la victime des Hommes (comme le font penser parfois les défenseurs de la protection animale) ou comme l’ami qui seul peut nous comprendre face au monde insensible des humains. Qu’en est-il LUI de l’ANIMAL ? Peut-on lui accorder simplement sa juste place, son juste droit à vivre, en toute simplicité, en étant à la fois, pourquoi pas, tout cela, mais aussi bien PLUS ? Un peu à notre image… Nous souffrons ainsi de notre rigueur à vouloir à tout prix nous définir, donc visiblement nous définir par rapport à l’autre, puisque notre être est impalpable, donc indéfinissable au sens « humain » du terme. Et ainsi, jugement bien évidemment oblige, et distanciation par rapport à ce que l’on croit être visiblement différent, et cela implique ordre et hiérarchie.

Les Animaux, eux, dans toute leur individualité et leurs sensibilités émotionnelles mosaïques, parlent d’une seule VOIX. Ils ne nient pas leur apparence singulière, qui réclame attention personnalisée, notamment sur leurs besoins spécifiques de nature (d’espèces), sur leurs échanges émotionnels, sociaux et spirituels, qui se tissent différemment en fonction de leur espèce, de leur lieu de vie, de leur mémoire et histoires de vie. Ils apportent aussi à travers ce prisme de lecture, et en prenant complètement en acceptation et respect leur diversité, une voix à l’unité et à la conscience d’être simplement identiques. Ils osent nous dire : la trame de toute vie peut être Une, et il est donc sans importance véritable de défendre tel ou tel positionnement. Point de dualité, de lutte dans la rencontre entre individus, entre espèces, car celle-ci est mue par un profond respect du Sacré de chacun.

La Rencontre et le JEU de la Vie

Et il n’a plus à avoir peur des réactions de l’autre, et surtout de ses motivations, car au fond il porte les mêmes motivations, propres au vivant : vivre, éprouver le maximum de bonheur et de saveur propre à alimenter l’âme, à travers le corps, et l’individu dans toutes ses dimensions, et faire vivre l’Âme de lumière à travers l’expérience de la matière grâce à la Rencontre et le JEU de la Vie.

Revenons au sujet stricto sensu de la maltraitance animale et voyons en quoi il peut nous toucher aussi gravement et fondamentalement. Si de notre méconnaissance profonde de l’Autre surgit un acte de maltraitance, par ignorance, par peur d’ouverture à l’Autre, à Soi, au Conscient Suprême en toute simplicité présent dans chacun, alors nous pouvons entendre la voix de notre plus grand inconfort dans nos rapports conflictuels qui se montrent irrespectueux, la voix de notre souffrance et de notre handicap à ne pas savoir vivre : comment vivre, qui suis-je ? comment me nomme-je ? Si je ne cherche pas à m’identifier pour me poser structure et ainsi m’édifier autour de cet axe…toujours par rapport à un concept, une idée, voire un autre, donc en réaction, si j’ai réussi à dépasser cela, alors j’EXISTE et ne me pose plus la question du positionnement donc du rapport à l’autre en terme de quantité : plus ou moins gentil, plus ou moins agréable, etc. Ainsi, chaque rencontre est vécue non de l’extérieur et par le conflit mais de l’intérieur : Un TERRE rieur. Je sens, je vois, je touche, je vibre et rayonne, je pose des choix mais toujours je sens l’autre pas par son aspect de personnalité mais dans une note globale qui se veut état, auquel je suis libre de me laisser en lui.

Et chaque être qui m’accompagne est… libre de le faire, en toute conscience, animal, humain, mari, femme. Ainsi, je ne le regarde plus dans sa posture de positionnement et d’identification, donc sous forme utilitaire (le « faire ») mais je perçois et sens l’autre comme un UN unique et entier, qui évolue en totale liberté sur sa route, sur sa Terre, et qui se construit à travers ses idées et concepts. Ainsi, je lui porte respect comme je peux me porter respect et me laisser apprendre à m’aimer. Ainsi, tout est vécu et vie et non réaction face à l’autre. Et par cette aventure, envers un ami animal ou humain, je gère mon cœur et je pose écoute au Cœur de l’autre qui saura me dire et me faire comprendre où commencent mes interactions et où se pose une limite à ma co-intervention pour laisser le champ libre à l’autre dans ses choix.

Le respect des besoins de l’Animal

Oui, au quotidien, cela engendre respect mutuel et donc attention auprès des besoins de « nos » animaux à la différence est que les besoins sont envoyés par l’animal lui-même et non par projection de son gardien ou allié humain. C’est une différence fondamentale, qui crée un espace qui inclue la liberté consciente de chacun, qui pose en fondement la reconnaissance de la souveraineté ÉGALE entre chaque être peu importe sa race, son espèce. C’est un champ d’action des libres qui reconnaissent le Sacré en tout vivant, c’est pour la science et les habitudes de peur occidentales, une redéfinition même de la vie et de ses vivants la sillonnant. Où cela mène ? cela appartient à chacun de s’en faire une idée puis de la suivre et de l’expérimenter, de la savourer. Une chose est sûre, cela mène au Confort de Vie, corporel, mental, émotionnel et spirituel, dans une globalité qui se veut simple et sans complexe tortueux. Et quoi a-t-on peur ? de s’ennuyer à ne pas se compliquer le quotidien ? c’est fort possible, nous offrent les Animaux en souriant !!

En attendant cet état d’être qui nous permet de poser de véritables actes de rencontre, nous pouvons nous faire aider, guider de la Parole des Animaux et de la Nature tout entière, de notre Nature et nous pouvons tendre la main, nous offrir confort de l’accueil. Peut-être serons-nous surpris d’être amenés à revisiter le lien de subordination que nous offrions inconsciemment et par habitude aux animaux qui peuplent notre entourage tout autant qu’aux animaux sauvages du monde entier. Certes, pour beaucoup, ce n’est pas maltraitance que de ne pas écouter les besoins fondamentaux et sacrés de chacun, mais c’est peut-être à partir de là que découlent ensuite des actes totalement fous inconscients de cruauté, de non-respect et d’abandon des besoins même les plus physiques comme l’alimentation ou le repos.

Et si, par notre vie nous offrions exemple et entraînions ensuite la Terre entière à entendre le chant de la Vie ? Nous y trouverions peut-être enfin notre Identité, bien loin de ce que nous essayons de (re)construire à chaque pas, en recherche et errance parfois. Nous serions bercés par les rythmes de la vie présente en chaque parcelle de Nature et enfin nous serions tout simplement prêts à écouter et prendre soin de Nous.

Autour de ce sujet qu’est la maltraitance animale, puissions-nous poser un regard plein d’amour pour entendre l’Animal, les Animaux nous exprimer une partie de leurs émotions et sensations face à la souffrance reçue tout autant qu’à l’espoir qu’ils mettent en la Vie et en NOUS.


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Puissent-ils nous offrir de voir clair, afin d’être des écoutants et des aidants pour la bienveillance et non pour la maltraitance.
Merci

Florence Emmeline Lombardini

Ostéopathe animalière de formation vétérinaire, communicante animale, claire-sentante

Courriel : contact@terres-d-emeraude.eu

Association Wakama Nagi – Esprit Animal : www.wakama-nagi.org

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Ouverture du sens, ouverture du devoir

Posté par othoharmonie le 25 avril 2015

« Laisse-toi absorber par la tâche apparente des obligations de ta vie, et tu y verras la Beauté des Mondes.
Un monde immatériel, berceau aussi de l’illusion (ce que nous appelons monde matériel et corps physique aussi du coup) et de toutes les illusions créées par le reste de ta tribu, tribu qui y croit si fermement et donc qui croît en elle, cette illusion.

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L’illusion apparente n’est pas un leurre, un piège pour tous ceux qui Voient en elle. En elle, séjourne tout un Arbre et ses réseaux. L’Arbre de Vie circule aussi dedans. Ne te méprends pas sur cela et ne jette pas pierre à l’illusion car elle est aussi le passage à offrir à ton regard et donc à ta tête, pour cueillir un Monde tout entier. Sans passage, tu nages et c’est le flou qui déroute et t’empêche d’aller toucher les étoiles à l’origine de ta vie et qui rassemble chaque vivant et constitue chaque parcelle de vie. Apprends à aimer ce passage, même s’il peut pour certains représenter faussement un leurre illusoire, car c’est grâce à cet état imparfait de matérialisation que tu peux COMPRENDRE tes fondements de vie. C’est ton verre pour le remplir d’eau. Le visible, l’illusion, est donc aussi parfait dans son imperfection apparente. C’est là un drame tout évident que l’Homme ne sache toucher, à travers le purement concret, le superbement immatériel, pour se libérer de ce qu’il conçoit être contrainte, qui pour lui le freinerait et le forcerait à devoir toujours se modifier, s’améliorer et entrer en lutte avec ce qu’il voit, pour poursuivre une quête, de victoire, mais sur quoi, sur qui ?


La Grâce est là. Déjà là, à portée de mains, lorsque d’un seul contact ta main touche et s’affranchit de la distance mue par les croyances apparentes, et qu’elle conçoit, parce qu’elle le sent, le simple contact qui unit et libère, sans pourtant y apposer de mots, trop souvent pris pour des maux.


La Grâce est là, toute pleine de sensibilité, de vie, si simple qu’elle arrive à se faire oublier à tes yeux parfois si malvoyants. Les ailes d’un papillon qui frôlent la peau de ton visage, ta main, qui ne cherche rien, posée amoureusement dans les poils d’un chien, et c’est tout un Monde Plein qui se crée. Abondance et Amour qui se vit mais ne se parle pas autrement qu’avec des mots, qui appartiennent à l’illusion…C’est incomplet mais suffisant pour suggérer le ton de cet état de grâce, et c’est déjà bien fabuleux ainsi. Aime, aime-toi, aime-nous, tous ici qui nous donnons à la vie infinie et indéfinissable.


Alors, cueillons l’essentiel à travers le concret, les yeux dans le fond du cœur, qui réunifient tout. Et remercions la Nature visible aussi pour toutes les portes qu’elle nous donne, notre Corps compris, voie possible de communication et d’échanges sur l’Infini.

Et aimons la fourmi tout autant que le ciel, le petit tout autant que l’immense, le visible matérialisé tout autant que l’invisible non encore manifesté.. » 

 

Florence Emmeline Lombardini Ostéopathe animalière de formation vétérinaire, communicante animale, claire-sentante Courriel : contact@terres-d-emeraude.eu

Association Wakama Nagi – Esprit Animal : www.wakama-nagi.org

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En présence des Macaques de Barbarie

Posté par othoharmonie le 23 avril 2015

 

 

220px-BerberäffinÀ l’état sauvage, les groupes comportent de 12 à 59 individus avec une valeur médiane de 24. Chaque membre du groupe tient une position hiérarchique particulière dans l’échelle de dominance sociale du groupe. Bien que les femelles magots étudiées en semi-liberté soient capables de dominer les femelles plus âgées de lignées maternelles de rang moins élevé (système matrilinéaire classique d’acquisition du rang de dominance), elles ne le font pas systématiquement, voire rarement, par rapport à leurs propres sœurs plus âgées comme c’est la cas chez les femelles macaque rhésus Macaca mulatta ou macaque japonais Macaca fuscata élevées dans des conditions similaires. Ceci est dû à une différence de soutien reçu lors des conflits pouvant opposer les jeunes sœurs à leurs aînées. En effets, les jeunes femelles macaques berbères, si elles reçoivent autant de soutien de la part des individus apparentés, en reçoivent beaucoup moins de la part des membres non apparentés dans de tels conflits que chez les macaques rhésus ou japonais. Il en résulte que chez le macaque berbère au sein d’une lignée maternelle, les femelles le plus âgées sont les plus dominantes alors que c’est le contraire chez les deux autres espèces de macaque mentionnées.

La migration des mâles a été bien documentée pour cette espèce. La plupart des migrations depuis le groupe natal vers un autre groupe ont lieu entre 5 et 8 ans, autour du moment de la puberté, mais, dans les groupes étudiés, seulement un tiers de l’ensemble des mâles effectuent cette migration. Le transfert a lieu principalement lors de la saison de reproduction d’octobre à décembre où ils cherchent d’emblée à interagir avec des femelles en œstrus. Une seconde migration dans la vie d’un individu est possible mais rare. Tous les mâles migrants rejoignent un autre groupe social et ne transitent pas par un groupe de mâles ni ne demeurent solitaires comme c’est parfois le cas chez d’autres macaques. Les taux de migration sont plus hauts lorsque le ratio des individus adultes par rapport à l’ensemble du groupe est élevé.

Les migrants ont une forte préférence pour les groupes sociaux où le nombre de mâles de leur âge est moins élevé que dans leur groupe natal, voire nul. Les études montrent que c’est plus l’évitement de la consanguinité que la compétition entre mâles qui est le moteur de ces migrations, car ce ne sont généralement pas des mâles dominés qui migrent ; par contre, les migrants ont souvent beaucoup de sœurs ou de femelles apparentées dans le groupe d’origine. Les mâles sans femelles apparentées n’émigrent quasiment jamais, et aucun indice ne prouve que les mâles migrants soient écartés du groupe par les autres membres. Le taux de mortalité n’est pas plus important parmi les migrants que chez les autres mâles. Le succès reproductif des migrants est similaire à celui des mâles natifs. La scission du groupe est une autre solution pour éviter la consanguinité, les mâles choisissant plus volontiers le sous-groupe comportant le moins de femelles apparentées.

Entre mâles, les pics de comportements agressifs (on dit aussi agonistiques) surviennent le plus souvent au moment du rut (période de fécondation des femelles en novembre). L’espèce se caractérise par un comportement social très particulier (inhabituel dans la majorité des autres espèces de singes de l’ancien monde) impliquant deux mâles adultes et un juvénile. Ces interactions sont initiées par un mâle adulte qui prend sur son dos ou sur ses épaules un petit et va à la rencontre d’un autre mâle adulte. Les deux mâles adultes adoptent alors un comportement pacifique et l’excitation suscitée par la proximité entre ces gros mâles reste focalisée sur le petit.

De nombreuses études ont été entreprises pour expliquer ces particularismes propres aux mâles macaques berbères. D’une part, il a été montré que tous les mâles adultes et presque tous les pré-adultes établissent des relations privilégiées fortes avec au moins un petit, sans manifestation de préférence pour les petits apparentés (même lignage maternel) ou ceux des femelles avec lesquelles ils se sont accouplés. Le critère de choix semble plutôt résider dans la naissance précoce du bébé au cours de la saison de reproduction, le rang hiérarchique élevé de la mère et le fait qu’il s’agisse d’un petit mâle (les associations avec les bébés femelles sont plus rares et ont principalement cours s’il s’agit du bébé d’une femelle très dominante).

En présence des Macaques de Barbarie dans SINGE 240px-Portrait_of_a_fatherCertaines mères restreignent l’accès à leur petit vis-à-vis de certains mâles ce qui indique que l’association entre un mâle et un petit donné résulte aussi de la facilité d’interaction précoce. D’autre part, presque deux tiers des tout jeunes petits (avant douze semaines de vie) ont des contacts fréquents avec un ou plusieurs mâles. L’association d’un petit avec un mâle adulte ne semble pas nécessaire à la survie du petit et même, au contraire, un « charriage » excessif d’un très jeune bébé peut être une cause de jeûne et conduire à une mortalité néonatale. Ceci montre que les mâles adultes interagissent avec des bébés tout d’abord dans leur propre intérêt et non celui du bébé. Ce n’est que plus tard que le jeune pourra tirer un bénéfice de cette relation privilégiée.

Les mâles adultes utilisent le bébé comme moyen de médiation avec un autre mâle adulte, l’immunité dont jouissent les nouveau-nés au sein du groupe abaissant le risque d’agression entre les deux adultes. Des mâles ont même été décrits interagissant avec des bébés déjà morts avant leur prise de contact et même des souches calcinées imitant grossièrement le gabarit d’un petit. La fonction d’inhibition ou de modification de l’agression a été démontrée car le mâle à l’initiative de l’interaction est le plus souvent de position hiérarchique inférieure, qu’il choisit plus spécifiquement le petit privilégié du mâle avec lequel il va interagir et que ces comportements triadiques sont plus fréquents en période d’accouplement, là où les tensions entre mâles sont maximales. En grandissant, les liens tissés entre le mâle adulte et le jeune peuvent bénéficier à ce dernier en tant que partenaire privilégié lors des coalitions. Cependant, la fonction de ces relations triadiques ne se limite pas à la seule atténuation du risque d’agression mais couvre aussi une grande variabilité de contextes dans leur expression.

Les relations entre groupes sociaux ont montré que deux troupes se trouvaient à une distance inférieure à 150 m environ une fois toutes les 50 heures d’observation. De telles rencontres inter-groupes se soldaient la moitié du temps par le déplacement d’un des groupes par l’autre ou par un conflit, ce qui prouve qu’il existe une réelle compétition pour les ressources entre les différents groupes. Cependant, dans la moitié des rencontres, les membres des différents groupes n’interagissaient pas du tout entre eux et seuls les mâles influents de chaque groupe exerçaient une surveillance plus poussée qu’en temps normal. Il n’a pas clairement été montré une quelconque forme d’unification ou de coordination des membres d’un groupe à l’encontre de l’autre groupe.

La scission d’un groupe social en plusieurs groupes fils a été documentée à la fois en milieu naturel et en semi-liberté. En milieu naturel, le processus de scission s’est étalé sur plusieurs mois après que le groupe eut atteint une taille de 76 animaux. Des séparations temporaires avaient eu lieu à 11 reprises lors des deux saisons de rut précédant la séparation définitive en trois sous-groupes de tailles inégales (respectivement de 50, 24 et 13 individus). À l’inverse, la saison des naissances a tendance à ressouder les liens sociaux dégradés pendant la période des accouplements, retardant d’autant la scission définitive. Les femelles adultes ont joué un rôle important dans la scission en initiant rapidement la formation de deux, puis de trois noyaux cohérents de femelles auxquelles se sont rapportés ensuite les autres individus pour constituer des sous-groupes multimâles-multifemelles. Les mâles adultes résidents ont émigré dans une proportion de 35 % dans les groupes avoisinants pendant les mois qu’a duré la scission, la majorité des autres demeurant dans le plus gros des sous-groupes. Un fort contingent de mâles étrangers a, quant à lui, intégré les différents sous-groupes pendant la période.

Après la scission, les individus issus de la même lignée maternelle sont restés ensemble dans les différents sous-groupes. Les données recueillies sur de nombreuses scissions en semi-liberté vont dans le même sens et apportent quelques précisions. Les processus de scission peuvent durer de quelques mois à presque deux ans pour aboutir, le plus souvent à deux sous-groupes. Les scissions sont précédées par des phases de création de sous-groupes périphériques de jeunes mâles adultes (âgés de 8 à 10 ans). Ainsi, la compétition entre mâles peut aussi agir comme une force génératrice de scissions, lorsqu’ils sont rejoints par des femelles. Les femelles qui se séparent du noyau principal sont le plus souvent de rang hiérarchique moyen à faible, mais pas les plus faibles. Le sex-ratio des adultes est généralement très comparable dans les différentes sous-unités créées.

220px-Singe_Magot%2C_Ifrane%2C_Maroc dans SINGEEn raison des contraintes imposées par le climat, et donc par la disponibilité alimentaire, la reproduction est fortement saisonnière chez cette espèce. La saison des accouplements ou rut a lieu principalement en novembre (avec un léger débord sur octobre et décembre) ce qui induit, après 5 mois et demi de gestation, une saison des naissances centrée sur mai (d’avril à mi-juillet). Cette forte saisonnalité des périodes d’accouplement est rare chez les macaques bien qu’il y ait pratiquement toujours des périodes où plus de femelles sont en œstrus au cours de l’année. Ceci n’est pas sans conséquence car quand les périodes de reproduction sont espacées sur toute l’année, un seul mâle peut quasiment monopoliser toutes les femelles à fertiliser tandis que, comme c’est le cas pour le macaque berbère, quand toutes les femelles sont fertiles en même temps de nombreux mâles peuvent prétendre à l’accouplement.

La relation entre le succès reproductif et le rang social a été bien étudiée chez le magot de Gibraltar. Les résultats montrent que les nombres de paternités et de maternités étaient équitablement répartis parmi tous les individus reproducteurs indépendamment du rang de dominance. De plus, les mâles sub-adultes se reproduisaient aussi souvent que les mâles adultes pleinement établis, ce qui en fait une particularité du macaque berbère parmi les macaques.

Les traits d’histoire de vie, notamment reproductive, des femelles macaques berbères ont été étudiés principalement en semi-liberté sur des périodes assez longues. Les résultats montrent une relation forte entre la fécondité et l’âge des femelles. La fertilité la plus élevée se rencontre chez les jeunes femelles (7 à 12 ans), puis chez celles d’âge moyen (13 à 19 ans) et enfin elle est la plus basse chez les femelles les plus âgées (20 à 25 ans). Ceci est surtout dû à un intervalle plus long entre les naissances à mesure que les femelles vieillissent. En revanche, les petits des femelles âgées ont le meilleur taux de survie. Les observations comportementales révèlent que les femelles âgées sèvrent leur petit plus tard que les jeunes mères ce qui peut aussi expliquer l’intervalle plus long entre les naissances tout autant que la détérioration de l’état physique des mères avec le temps. La reproduction cesse au milieu de la troisième décennie et le cycle œstrien continue d’avoir lieu de 3 à 4 ans après la naissance du dernier petit. Ces études en captivité permettent de montrer que la sénescence reproductive et la ménopause sont plus fréquentes chez les primates qu’il n’a longtemps été suggéré.

En milieu naturel, le sex ratio adulte atteint 0,725 et les individus immatures représentent 46,9 % de la population. Le taux de natalité des femelles adultes est de 0,58 petit par an. Le taux de mortalité apparaît relativement faible pour toutes les classes d’âge jusqu’à la vieillesse et ce même en habitat isolé et dégradé.

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LA COMMUNICATION DES MACAQUES

Posté par othoharmonie le 23 avril 2015

 

 

in_Nagano_Japan_001Les macaques possèdent un vaste répertoire de gestes, cris et mimiques. Ils peuvent ainsi exprimer une émotion, annoncer leurs intentions pacifiques, inciter un compagnon à s’approcher, montrer de la soumission ou au contraire menacer un adversaire.

En entendant les cris d’un compagnon, les macaques peuvent reconnaître sa voix et comprendre où il est. Mais ils font encore plus. Lorsque l’un d’entre eux découvre de la nourriture, les autres savent s’il y a beaucoup de nourriture d’après ses cris d’excitation. Et quand ils entendent deux compagnons qui se disputent, ils comprennent par ses cris que celui qui proteste est en position de force ou bien qu’il appelle à l’aide.

Les macaques s’expriment par de nombreuses mimiques. Ce qui compte avant tout pour comprendre leurs expressions, ce sont les yeux et la bouche qui peuvent être plus ou moins ouverts. La coloration des paupières souligne parfois l’expression. Il faut aussi faire attention aux mouvements de la tête et des oreilles, et bien sûr aux cris qui souvent les accompagnent.

Certains signaux ne sont pas les mêmes dans toutes les espèces de macaques. Chez le macaque de Tonkean, le mâle dominant pousse un cri spécial. Chez la même espèce, la mimique avec découvrement des dents est une mimique qui annonce les intentions pacifiques de celui qui l’émet, c’est l’équivalent d’un sourire. Chez le macaque crabier et le macaque rhésus, la même mimique est au contraire un signal de soumission par lequel le dominé reconnaît qu’il est plus faible.

L’une des principales caractéristiques des macaques est qu’ils ont, au cours de l’évolution, acquis la capacité à former des groupes sociaux pouvant compter jusqu’à plusieurs dizaines d’individus. Dans ces groupes, on trouve à la fois des mâles et des femelles adultes, des sub-adultes, des juvéniles et des petits de l’année. La vie collective est une réponse adaptative pour faire face aux milieux auxquels ils sont confrontés, qui leur permet, par exemple, d’être plus efficace dans la recherche alimentaire, de mieux se protéger des prédateurs ou de s’assurer la mainmise sur des ressources convoitées par d’autres groupes de la même espèce qui entrent en compétition. Toutefois, la vie sociale pose des problèmes cognitifs incomparablement plus complexes que ceux posés par le simple environnement physique où ils vivent.

Les macaques représentent le genre le plus géographiquement étalé et comportementalement diversifié de tous les genres de primates. Beaucoup de ces différences dans le comportement et l’organisation sociale ont été attribuées à des différences écologiques du milieu de vie. Cependant, certains aspects centraux du comportement social et de l’organisation apparaissent très conservés, suggérant un haut degré d’inertie phylogénétique.

La vie en groupe implique à la fois coopération et compétition. Pour vivre ensemble, il faut être capable d’établir des relations avec ses compagnons, s’accorder sur le chemin à prendre, participer à l’élevage des jeunes ou venir à l’aide d’un compagnon en danger. Mais quand deux membres du groupe désirent la même nourriture ou le même compagnon, cela provoque des conflits et chacun doit savoir se défendre et négocier.

Les membres d’un groupe doivent avoir de bonnes relations. Ils se toilettent régulièrement les uns les autres pour rester propres et éliminer les parasites, mais aussi pour entretenir leurs relations sociales. On va toiletter un compagnon parce que c’est un parent, ou parce qu’il s’agit d’un allié puissant, ou encore pour obtenir une faveur, avoir la permission de toucher un bébé par exemple. Chez le macaque de Barbarie, les grands mâles utilisent même les petits pour s’approcher et s’apaiser les uns des autres. Chez tous les macaques, le jeu est fréquent et il peut impliquer les adultes.

Lorsqu’une dispute survient, on crie beaucoup mais on évite généralement de se mordre. Les entraides sont fréquentes : deux compagnons s’associent pour en attaquer un troisième, les disputes deviennent vite assez compliquées. Une soumission ou un apaisement termine généralement le conflit. Il est important de maintenir les relations sociales malgré les désaccords et il n’est pas rare que les adversaires se réconcilient par une étreinte ou un toilettage. Dans certaines espèces, un individu peut arrêter la dispute en apaisant l’agresseur.

Pour que le comportement de chacun soit prévisible, les macaques suivent des règles qui respectent les rapports de force, c’est ce qu’on appelle les relations de dominance-subordination. On reconnaît les individus dominants à leur démarche assurée, ils ont la priorité dans les situations de compétition, par exemple lorsqu’il s’agit de s’alimenter. Quand un dominé rencontre un dominant, il s’écarte devant lui et fait preuve de soumission pour éviter une agression.

Attention, il ne suffit pas d’être le plus fort pour être dominant. Il faut aussi avoir des alliés prêts à vous soutenir dans les disputes. La fille d’une femelle dominante sera également dominante, elle vient juste après sa mère. Et un grand mâle qui n’a pas d’alliés restera très bas dans la hiérarchie. Les liens de parenté sont importants dans la vie des macaques. Comme ils ne connaissent pas leur père, c’est la parenté par la mère qui compte. On s’entraide entre mères, filles, fils, sœurs et frères, grand-mères et petits-enfants, on se toilette souvent, on forme des coalitions, le résultat est la formation de puissants clans d’individus apparentés. Il y des clans dominants et des clans dominés. Le rang de dominance d’un individu dépend de son clan de naissance, il vaut mieux être bien né…

Les femelles n’ont qu’un petit tous les un à deux ans. La gestation dure près de six mois. À la naissance, le nouveau-né ne pèse pas plus de 500 g. Il a souvent une coloration particulière qui le distingue des autres membres du groupe. Les autres femelles sont attirées par les bébés des autres et, si la mère le permet, elles peuvent le porter. Le jeune est sevré vers six mois, mais il continue de se réfugier contre sa mère jusqu’à l’âge d’un an environ.

Les jeunes grandissent lentement, à quatre ans ce sont des adolescents. Les femelles se reproduisent dès qu’elles sont matures, c’est-à-dire à peu près à partir de cet âge-là, entre quatre et six ans en moyenne. Elles ne seront pleinement adultes d’un point de vue anatomique que vers sept ans. Les mâles, quant à eux, doivent attendre huit ou neuf ans pour atteindre leur taille adulte. Les macaques peuvent vivre jusqu’à une trentaine d’années quand les conditions sont favorables. Lorsqu’ils deviennent vieux, leur poil grisonne ou même blanchit.

Les femelles restent toute leur vie dans leur groupe natal. Le destin des mâles est bien différent. La plupart d’entre eux quittent leur groupe d’origine vers quatre à sept ans, rompant tous leurs liens familiaux. On pense qu’ils agissent ainsi pour rencontrer d’autres femelles et s’accoupler avec elles. En effet, en matière sexuelle on préfère l’étranger au familier, c’est nécessaire pour éviter de se reproduire avec son frère ou sa sœur.

Les mâles qui émigrent peuvent rester seuls quelque temps, mais cette vie solitaire est dangereuse. Souvent les jeunes mâles s’associent pour former de petits groupes de célibataires qui voyagent ensemble. Quand ils aperçoivent des femelles en chaleur dans un groupe, ils tentent de les attirer vers eux. Toute l’affaire est de s’accoupler sans que les mâles dominants du groupe s’en rendent compte. Heureusement pour les jeunes étrangers, les arbres sont nombreux dans la forêt et la végétation souvent épaisse, les grands mâles ne peuvent pas tout surveiller.

Mais il vient un temps où le mâle décide d’entrer dans un groupe et de s’y installer. Il peut choisir entre deux stratégies. Il peut défier le mâle dominant du groupe et l’obliger à se soumettre, c’est une tactique dangereuse car les combats peuvent entraîner de graves blessures. Seuls les mâles entre dix et quinze ans choisissent cette solution car ils sont les plus forts. Les mâles plus jeunes doivent employer une autre stratégie. Il leur faut se montrer prudent et entrer dans le bas de la hiérarchie. Ils observent et apprennent à reconnaître les relations qui unissent les différents membres du groupe, ils se font des alliés en soutenant l’un ou l’autre dans les conflits. Avec les années, ils gagnent en force et en expérience, ils deviennent des mâles dominants.

LA COMMUNICATION DES MACAQUES dans SINGE 280px-Macaca_tonkeana_groupeDans les régions tempérées, toutes les femelles viennent en chaleur en même temps à la saison de reproduction. Aucun mâle ne peut monopoliser toutes les femelles et celles-ci peuvent faire des choix, refuser certains mâles et en préférer d’autres. Par conséquent, même les mâles dominés peuvent se reproduire, à condition de rester discrets.

Comme les femelles préfèrent les mâles non familiers, c’est-à-dire ceux qu’elles ne connaissent pas, les mâles peuvent choisir de quitter le groupe après quelques années. Une majorité d’entre eux va partir à nouveau, ils vont connaître une nouvelle période solitaire et entrer dans un nouveau groupe. C’est ainsi qu’un mâle peut changer de groupe plusieurs fois dans sa vie.

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LA VIE DES GORILLES

Posté par othoharmonie le 22 avril 2015

 

 

800px-Cross-river-gorillaLes gorilles habitent les forêts et sont actifs le jour. Tandis que les gorilles des pays plats préfèrent les forêts tropicales humides, les gorilles des montagnes vivent plutôt dans les forêts secondaires. Les gorilles des montagnes se tiennent la plupart du temps au sol. Les gorilles des pays plats grimpent souvent dans les arbres à la recherche de nourriture, même les mâles lourds montent fréquemment dans des arbres dont la hauteur peut atteindre vingt mètres. À terre, les gorilles marchent à quatre pattes en s’appuyant sur les phalanges de leurs mains et non sur les paumes comme d’autres singes plus franchement quadrupèdes. Chaque nuit, pour se reposer, ils construisent un nid de feuilles en à peine cinq minutes. Les gorilles de montagne ont leurs nids à terre la plupart du temps, les gorilles des pays plats dans les arbres.

Les gorilles vivent en groupe avec à leur tête un mâle adulte appelé « dos argenté ». La composition des groupes varie de deux à trente individus, la moyenne se situant entre 10 et 15. En général chaque groupe se compose d’un mâle adulte (mâle à dos d’argent), d’un ou de plusieurs mâles plus jeunes (mâles à dos noirs), de plusieurs femelles adultes (cinq à six) et de quelques petits. Lorsqu’il y a plusieurs mâles dans un groupe, seul le mâle dominant peut s’accoupler.

Le comportement des groupes est variable, les séparations temporaires pour la recherche de nourriture sont fréquentes. Contrairement à beaucoup d’autres genres de primates ce sont le plus souvent les femelles qui quittent le groupe pour en trouver un autre. Les groupes durent généralement longtemps, parfois surviennent des luttes entre mâles pour savoir qui dirigera le groupe. Si un nouveau mâle gagne, il tue la descendance du vaincu. On peut voir dans cet infanticide un profit biologique du fait que les femelles qui allaitent ne peuvent pas concevoir et, après la mort de leur petit, sont rapidement prêtes à copuler de nouveau.

L’instinct territorial est peu développé, plusieurs groupes cherchent leur nourriture aux mêmes endroits et s’évitent les uns les autres. Comme leur nourriture se compose surtout de feuilles, ils n’ont pas à aller bien loin pour la trouver, d’abord parce que les feuilles abondent, ensuite parce qu’elles sont peu nutritives, ce qui les oblige à de longues périodes de repos. Les gorilles connaissent toute une série de sons, des cris et de grognements qu’ils utilisent pour reconnaître les membres de leur groupe et les étrangers et aussi comme moyen d’intimidation. On connaît bien leur façon de se frapper la poitrine. On croyait autrefois ce comportement réservé aux mâles plus âgés, on le retrouve en fait chez tous. Il sert probablement à signaler sa position, ou il s’agit d’un rituel de bienvenue. Début 2009, l’une des plus vastes études jamais faites sur les grands singes, menée par des scientifiques de l’Université de Saint-Andrews en Écosse, indique l’existence d’un langage commun chez tous les gorilles basé sur 102 signes.

Les gorilles comme les chimpanzés utilisent des feuilles épineuses, riches en tanin pour se débarrasser des parasites intestinaux qui les gênent. Ils en avalent une quantité assez grande sans les mâcher, si bien qu’elles grattent les parois intestinales et en délogent les vers

 

Le gorille est après le bonobo et le chimpanzé, du point de vue génétique, l’animal le plus proche de l’humain. Cette parenté a été confirmée par les similitudes entre les chromosomes et les groupes sanguins. Le génome humain ne diffère que de 2 % de celui du gorille.

Redressés, les gorilles atteignent une taille de 1,70 mètre, mais ils sont en fait un peu plus grands car ils ont les genoux fléchis. L’envergure des bras dépasse la longueur du corps et peut atteindre 2,75 mètres.

Il existe une grande différence de masse entre les sexes : les femelles pèsent de 90 à 150 kilogrammes et les mâles jusqu’à 275. En captivité, particulièrement bien nourris, ils atteignent 350 kilogrammes.

Le pelage dépend du sexe et de l’âge. Chez les mâles les plus âgés se développe sur le dos une fourrure gris argenté, d’où leur nom de « dos argentés ». Le pelage des gorilles de montagne est particulièrement long et soyeux.

Comme tous les anthropoïdes, les gorilles sont dépourvus de queue. Leur anatomie est puissante, le visage et les oreilles sont glabres et ils présentent des torus supra-orbitaires marqués.

Longévité : 30 ans en milieu naturel, jusqu’à 50 ans en captivité ;

Durée de gestation : 250 à 270 jours ;

Longueur moyenne du pénis en érection : 5 cm ;

les gorilles, comme d’autres singes proches de l’homme possèdent des dermatoglyphes (équivalent des empreintes digitales), y compris sur les phalanges des mains qui sont des zones de contacts avec le sol quand le gorille marche sur les poings fermés ou à demi ouverts.

Leur aire de répartition se partage sur deux massifs forestiers géographiquement distants de quelque mille kilomètres, l’un est situé à l’est de l’Afrique centrale, l’autre à l’ouest de celle-ci.

640px-Susa_group,_mountain_gorillaLe bloc forestier ouest-africain abrite la sous-espèce la plus abondante (Gorilla gorilla gorilla ou waren). Sa population est estimée entre 40 000 et 80 000 individus, répartis sur le Cameroun, la Guinée équatoriale, le Gabon, le Congo-Brazzaville et la République centrafricaine. Une population relique (Gorilla gorilla diehli) de quelque 250 individus subsiste dans la partie sud du Nigeria à la frontière avec le Cameroun.

Le bloc est-africain abrite les deux autres sous-espèces. Les quelque 12 000 gorilles des plaines orientales (Gorilla beringei graueri) se répartissent en plusieurs populations isolées à l’est de l’actuelle République démocratique du Congo, dans des habitats variables allant des plaines aux forêts de haute altitude (jusqu’à 3 300 mètres). Les gorilles de montagne (Gorilla beringei beringei), dont il subsiste environ 600 individus, vivent dans la forêt de Bwindi en Ouganda.

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La vie des Gibbons

Posté par othoharmonie le 22 avril 2015

 

Gibbon_à_mains_blanches_(Zoo_de_Lille_Nord)Les caractéristiques générales des gibbons sont celles des primates hylobatidés, avec des nuances pour chaque espèce : voir les articles détaillés pour plus d’informations sur leur comportement ou leur physiologie respective.

Les gibbons sont totalement arboricoles et ont développé des formes hautement spécialisées de locomotion. Le fort allongement de leurs bras et de leurs mains sont adaptés à la brachiation qui optimise l’accès aux fruits dans les branches terminales des arbres dans lesquels ils peuvent se déplacer à 50 km/h et faire des bonds de plus de 10 mètres, ce qui leur permettent de franchir les trouées dans la canopée. Leurs membres antérieurs, dont l’avant-bras dépasse en longueur le bras, sont très allongés, si bien que sans effort l’animal dressé est à même de toucher le sol de ses mains fermées. Ne pouvant rester debout immobile, ils pratiquent plus rarement la bipédie (environ 10 % de leur temps de locomotion) mais avec une démarche maladroite, devant fléchir l’articulation des hanches et des genoux. Ces caractéristiques expliquent qu’ils marchent en se balançant pour garder l’équilibre et les membres antérieurs souvent au-dessus de leur tête. 

a plus ancienne représentation de gibbon est une figurine datée du IIIe ou IVe siècle ap JC durant la dynastie des Zhou. Ils sont souvent représentés graphiquement, particulièrement pendant la dynastie des Song et au début de celle des Yuan. Les peintures de Yì Yuanji et Muqi Fǎcháng sont les plus connues.

En se basant sur la littérature – sous le nom de yuán - et leur représentation dans les peintures chinoises, le sinologue Robert van Gulik conclut que les gibbons sont très répandus au centre et au sud de la Chine au moins jusqu’aux Song c’est-à-dire au xive siècle. Les premiers écrivains chinois décrivent le gibbon comme un être se déplaçant gracieusement dans la canopée, comme le « gentlemen » des forêts, contrairement à l’avide macaque attiré par la nourriture de l’homme.

Les taoïstes attribuent des propriétés occultes aux gibbons, croyant qu’ils pourraient vivre mille ans et se transformer en êtres humains. Du fait de l’influence de la Chine sur le Japon, cet animal est souvent représenté dans l’art japonais, plus particulièrement dans le motif zen du gibbon cherchant à attraper le reflet de la lune dans l’eau, bien que n’ayant jamais été naturellement présent sur l’île.

Ce terme de yuán est devenu le terme générique en mandarin pour désigner les singes. Ils ont peut-être disparu de Chine du fait de la destruction de leur habitat.

Le Gibbon est le nom d’un super-vilain évoluant en costume de gibbon dans l’Univers Marvel.

Gibbon est le nom d’un Mangemort, l’un des personnages de l’univers de Harry Potter.

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Les singes capucins

Posté par othoharmonie le 22 avril 2015

 

290px-Macaco-prego_Manduri_151207_15Les sapajous et capucins vivent en groupes multimâles-multifemelles de 3 à 40 individus avec un ratio de femelles d’autant plus élevé que la troupe est nombreuse. Les relations de dominance se révèlent moins « caricaturales » que chez les singes de l’Ancien Monde. Les femelles forment des coalitions entre elles, souvent chez le capucin à front blanc et le capucin à face blanche, plus rarement chez le sapajou des Guyanes. Les coalitions entre mâles s’avèrent moins fréquentes et le dominant y joue un rôle déterminant. Les relations intermâles diffèrent selon les espèces. Ainsi, les interactions sont-elles presque toujours dyadiques (entre deux sujets) et agressives chez le sapajou des Guyanes, polyadiques (coalitions entre plusieurs sujets) et agressives chez le capucin à face blanche, franchement polyadiques et relativement tolérantes (sauf pendant la reproduction) chez le capucin à front blanc. Il existe d’importantes variations de tendance entre populations d’une même espèce et même entre groupes d’une même population. Cela appelle une réflexion : les généralisations comportementales, et même les généralités tout court, s’appliquent avec un « succès » modéré aux primates, êtres évolués dont l’histoire personnelle et la trajectoire psychologique ne peuvent se résumer dans des statistiques.

C’est la femelle qui fait des avances au mâle. Cette cour assidue peut se prolonger trois heures durant, sans interruption. On voit que la femelle, loin d’être passive, se montre particulièrement entreprenante, c’est pourquoi l’on parle aujourd’hui, pour un certain nombre de primates comme les capucins et l’orang-outan, non plus de réceptivité (terme classique) pour les femelles en chaleur mais de proceptivité (terme inventé par Franck Beach) afin de mettre en évidence leur attitude active et sélective.

Lors d’une expérience réalisée en captivité sur des sapajous, Frans B. M. de Waal et Michelle L. Berger, deux chercheurs de l’université d’Emory à Atlanta (Géorgie), sont parvenus à démontrer que ces primates ne rechignent pas à coopérer même s’ils savent qu’ils ne seront pas tous récompensés. En retour, la coordination mutuelle de leurs efforts débouche sur un partage spontané des ressources plus fréquent que lorsque le primate agit seul.

Dans cette expérience, un couple de sapajous est installé dans une boîte et les individus séparés par une cloison maillée. Devant chacun d’eux un bol transparent est disposé sur un plateau, un seul bol contenant des quartiers de pommes. Le plateau est suffisamment lourd pour ne pouvoir être ramené que grâce à la force conjointe de la paire. Après avoir uni leurs efforts pour tirer vers eux le plateau, l’unique primate récompensé partage volontiers ses bouts de pomme à travers la cloison alors qu’il aurait la possibilité physique de ne pas le faire. Lorsqu’un seul sapajou est mis à contribution pour ramener le plateau, il se montre moins enclin à partager. Ainsi, l’aide stimule-t-elle le partage et le partage stimule-t-il l’aide.

Dans la nature, les sapajous manient des outils (enclume, ramille, branche). Dorothy Fragaszy, dans le Nordeste brésilien, a observé des sapajous écalatant des noix sur des enclumes naturelles (pierres effleurantes) à l’aide de pierres (sélectionnées et préférées) pesant la moitié de leur poids et soulevées par-dessus tête. Ailleurs, un vieux mâle trop édenté pour casser des noix du Brésil, utilisa un gros os. Sue Boinski a observé un capucin à face blanche achever un serpent venimeux à l’aide d’une grosse branche, le reptile ayant été frappé une cinquantaine de fois ! Au sein d’une troupe de 21 capucins à face blanche du Panama (variété imitator) évoluant dans le parc national de Santa Rosa au Costa Rica, Suzanne Chevalier-Skolnikoff a observé que leur taux de recours à un outil est comparable à celui des grands singes, chimpanzé excepté. Ils utilisent des branches ou des bâtons pour se frapper mutuellement, atteindre d’autres espèces comme les pécaris, les coatis et les intrus (l’observatrice elle-même !) ou s’en servent comme sonde alimentaire. En captivité, le capucin apprend à se servir habilement d’un marteau, emploie un bâton pour récupérer des aliments hors de sa cage, monte sur une caisse et crée des empilements pour s’emparer d’un objet haut placé. Toujours en captivité, une femelle prénommée Alice a été surprise en train de nettoyer sa blessure à l’aide d’un petit morceau de bois : elle plongeait son outil dans une fiole remplie de sirop mise à sa disposition lors d’une expérience précédente et appliquait le liquide sur la plaie. Une autre fois, alors que son petit avait été blessé à la tête, Alice avait brisé un morceau de bois puis mâchonné son extrémité avant de gratter l’écorchure et de nettoyer la plaie.

Encore plus fort, Antonio Christian de A. Moura a observé en 2006 dans le PN de la Serra da Capivara une population sauvage de sapajous à barbe (C. (S.) libidinosus) frappant des pierres contre des substrats afin d’effrayer les prédateurs, un comportement unique à six groupes et transmis culturellement.

Sapajous et capucins sont omniprésents en Amérique centrale et du Sud sur environ 12 millions de km², depuis le Belize jusqu’au nord de l’Argentine et de la Bolivie, occupant l’ensemble des régions tropicales et subtropicales à leur disposition, du niveau de la mer à plus de 2 500 mètres d’altitude, aussi bien dans les forêts pluvieuses ou sèches, dans les marécages ou les mangroves. Seuls l’Uruguay et le Chili ont résisté aux envahisseurs. Avec les hurleurs, ils ont la distribution la plus étendue sur ce continent. Mais si les hurleurs se sont largement répandus grâce à un régime plus ou moins folivore, la réussite des sapajous et capucins tient à leur éclectisme alimentaire. Toutefois, grâce à sa mâchoire plus grande et plus épaisse et ses canines plus larges, seul le sapajou a accès aux fruits à péricarpe coriace, comme ceux de certains palmiers, que sont incapables d’éclater les capucins. Ce « plus » morphologique confère au sapajou la capacité d’explorer des régions inhospitalières et constitue l’un des points clés de son succès radiatif. Alors que les capucins sont restreints à la forêt amazonienne (et à une petite partie de l’Amérique centrale), les sapajous ont conquis tout le continent sud-américain jusqu’à 30°S.

290px-Tufted_CapuchinLe genre Cebus est l’unique représentant de la sous-famille des Cebinae, bien que certains auteurs aient proposé d’y inclure les saïmiris sous forme d’une tribu.

La taxinomie des différentes espèces est source de nombreux débats parmi les spécialistes, notamment en raison de la grande variabilité individuelle du pelage qui présente une « infinité » de nuances de marrons. La plupart des auteurs s’accordent pour différencier deux groupes d’espèce, les capucins « à touffes » et les capucins « sans touffes », d’après la division effectuée par le zoologue Daniel Giraud Elliot en 1913. Les premiers se distinguent des seconds par la présence d’une crête sommitale chez les mâles et de deux touffes latérales sur le haut de la tête, plus ou moins imposantes et qui prennent parfois l’apparence d’une houppe centrale. Comme certaines espèces du groupe des capucins « à touffes » en sont en réalité dépourvus (par exemple Cebus xanthosternos), on préfère parfois parler de « capucins robustes » (groupe « à touffes » ) et de « capucins graciles » (groupe « sans touffes » ). En 2001, le primatologue brésilien José de Sousa e Silva Jr. a révisé la classification des capucins à partir de l’étude de plus de trois mille spécimens morts ou vivants et a proposé de regrouper les capucins « à touffes » dans leur propre sous-genre : Cebus (Sapajus) - Kerr, 1792.

La division en espèces et en sous-espèces est par contre loin d’être consensuelle. Silva Jr. reconnaît ainsi sept espèces de « capucins robustes », alors que le primatologue Colin Groves n’en distingue que quatre. Ce dernier se base sur les variations de couleur du pelage et la forme de la houppe chez les mâles. De plus, le Sapajou fauve (Cebus flavius), qui avait été décrit au xviiie siècle, a été redécouvert en 2006 dans le Nord-Est du Brésil, au bord de l’extinction.

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Des babouins et des hommes

Posté par othoharmonie le 20 avril 2015

 

 

Baboons2Depuis toujours, le babouin inspire à l’homme un sentiment contradictoire, de peur mêlée de fascination, ou de complicité. Dans l’Égypte ancienne, cet animal sacré, sans doute à cause de sa ressemblance avec l’homme, est peint et momifié. Aujourd’hui, les chercheurs l’utilisent comme cobaye.

  Divinité populaire de l’Egypte ancienne

Les babouins hamadryas étaient considérés comme sacrés dans l’Égypte ancienne. À l’époque, ce singe semble avoir été perçu sous un double aspect : d’un côté, un être éminemment intelligent, de l’autre, un monstre grimaçant.

Ainsi ce singe prêtait-il sa forme au dieu cynocéphale Thot, qui, en Grèce, est devenu Hermès. Figuré aussi par l’ibis, Thot était le patron des savants et des hommes de lettres. C’était le scribe divin qu’on trouve aux côtés de Ptah, le dieu créateur, pour immortaliser ses messages, ou aux côtés d’Anubis dont il transcrivait le verdict lorsque ce divin juge pesait les âmes des morts.

« Il est, précisent Jean Chevalier et Alain Gherbrandt dans leur Dictionnaire des symboles, à la fois artiste, ami des fleurs, des jardins et des fêtes, magicien puissant capable de lire les plus mystérieux hiéroglyphes [...] Mais en tant que dieu Baba, le “mâle d’entre les babouins”, il est querelleur, lubrique et baveux. L’agressivité du cynocéphale avait frappé les Égyptiens : après le verbe “être furieux” on inscrivait un babouin montrant les dents, crispé sur ses quatre mains, et dressant coléreusement sa queue… »

L’animal est aussi associé au culte du dieu-soleil, association due, selon Henri Maspero, historien des religions orientales, à l’habitude de ces singes « de s’assembler en une sorte de cour plénière et de jaser bruyamment ensemble un peu avant le lever et le coucher du soleil… » D’une façon générale, le comportement des peuples africains à l’égard du babouin a toujours été ambivalent : tantôt ce singe suscite l’épouvante, tantôt il est considéré comme un ami.

  Craint et chassé mais pourtant pacifique

Tabou dans certaines régions d’Afrique, gibier dans d’autres, le babouin inspire la crainte. La colère du mandrill, écrit l’un des premiers naturalistes dans ses travaux, ressemble à un « ouragan des tropiques qui renverse tout sur son passage… »

Selon certains récits, l’armée d’Alexandre le Grand aurait confondu, dans le jour naissant, l’organisation quasi militaire d’une troupe de babouins avec une formation ennemie… Redoutés pour les razzias qu’ils effectuent dans les cultures, les babouins jaunes sont chassés en Zambie, au Malawi comme au Kenya. Pourtant, en détruisant les insectes, ils rendent aussi de grands services aux agriculteurs.

  Description de cette image, également commentée ci-aprèsUn cobaye pour les laboratoires

Le babouin est souvent chassé pour sa chair, comme en Côte d’Ivoire, ou pour la graisse de ses callosités fessières, comme en Éthiopie, où cette graisse est utilisée pour lutter contre les rhumatismes. Il est en outre un cobaye idéal pour la recherche médicale, puisqu’il a une taille, un comportement et une biochimie assez proches de ceux de l’homme. En chirurgie cardiovasculaire, par exemple, il est exploité pour les essais de prothèses (vaisseaux, régulateur cardiaque et autres). On l’utilise aussi pour des greffes, des expériences d’ablation ou de stimulation de nerfs, ainsi que pour la recherche sur le cancer, les troubles du métabolisme ou ceux liés aux divers parasites et virus. D’où la multiplication des captures de babouins destinés aux laboratoires.

 

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LA CLASSIFICATION DES BABOUINS

Posté par othoharmonie le 20 avril 2015

 

 

La classification des babouins ne fait pas l’objet d’un consensus. Le genre Papio est classiquement divisé en cinq espèces (Papio papio, Papio anubisPapio cynocephalusPapio ursinusPapio hamadryas). Pour plusieurs auteurs cependant, il n’existe qu’une espèce de babouin, Papio hamadryas, au sein de laquelle sont déterminées cinq sous-espèces ; pour d’autres encore, il convient de distinguer deux espèces : Papio hamadryas et Papio anubis. Nous suivons ici la répartition classique en cinq espèces.

Les mandrills sont représentés par deux espèces du genre Mandrillus, tandis que le gélada est la seule espèce du genre Theropithecus.

 Papio_anubis_(Serengeti,_2009)

Comme les colobes, les macaques et les entelles, le babouin appartient à la famille des cercopithécidés. Les plus anciens fossiles de cette famille de singes de l’Ancien Monde ont été mis au jour en Égypte et datent de la fin de l’oligocène (seconde partie du tertiaire), il y a environ 25 millions d’années. Toutefois, une étude parue en 2004 et fondée sur un modèle d’évolution moléculaire suggère que la lignée des cercopithécoïdes et celle des hominoïdes se seraient séparées plus tôt, il y a 29,2 à 34,5 millions d’années (à l’oligocène inférieur).

Tous les fossiles de cercopithécidés ont été trouvés dans l’Ancien Monde. Ces ancêtres des cercopithèques actuels étaient tous arboricoles, et la répartition de leurs fossiles est similaire à celle des cercopithécidés actuels. D’après des études moléculaires, la lignée des macaques et des babouins (tribu des papionines) se serait différenciée de celle des cercopithèques stricto sensu (tribu des cercopithécines) il y a environ 11,5 millions d’années. Les macaques et les babouins auraient quant à eux divergé il y a entre 7 et 8 millions d’années.

Au pliocène supérieur, en Afrique, on trouve des fossiles des genres ParapapioPapio (le genre auquel appartiennent les babouins actuels) et Theropithecus (le genre du gélada contemporain). L’ancêtre commun à l’ensemble des babouins actuels daterait de la transition entre le pliocène et le pléistocène, il y a environ 1,8 million d’années.

Moins largement répandues que par le passé, les cinq espèces actuelles de babouins vivent dans les forêts et les savanes d’Afrique, au sud du Sahara.

 

Composées à la fois de mâles, dont plusieurs adultes dominants, et de femelles accompagnées de leurs jeunes, les troupes de babouins sont plus ou moins nombreuses. Elles comptent en moyenne une cinquantaine d’animaux, mais certaines regroupent à peine huit membres, tandis que d’autres rassemblent plus de 200 babouins de tous âges.

Des jeux au réveil

Dès que le jour se lève, les frondaisons de l’arbre dans lequel la troupe tout entière a passé la nuit s’agitent. Les jeunes mâles s’éloignent des femelles pour se livrer à toutes sortes de jeux matinaux plutôt bruyants. Pendant ce temps, le reste de la troupe se contente de bâiller et de se gratter. Bientôt, tous – jeunes ou vieux – descendent de leurs perchoirs pour arpenter la savane.

LA CLASSIFICATION DES BABOUINS dans SINGE 300px-Hamadryas_Baboon

Une tolérance relative

Chaque bande possède son domaine vital, auquel elle reste longtemps attachée. L’extension de ce domaine varie de 2 à 40 km2 selon l’importance du groupe et la richesse du milieu. Il n’est pas réellement défendu par les singes, qui le partagent souvent avec plusieurs autres bandes. En règle générale, elles ont tendance à s’éviter, mais se côtoient parfois – sans pour autant se mélanger –, autour des trous d’eau par exemple. Ces contacts, habituellement pacifiques, sont toujours de courte durée.

Pendant la journée, les babouins progressent en groupe. Ils se déplacent en marchant sur leurs quatre pattes, d’un pas en général tranquille et assuré. Il est rare en effet de les voir courir. Ils parcourent en moyenne trois ou quatre kilomètres par jour et restent presque exclusivement au sol, à l’exception des jeunes, qui peuvent faire quelques mètres dans les arbres. Tout en marchant, ces animaux se nourrissent. Ils s’assoient pour se reposer. Ils ne s’éloignent jamais beaucoup de l’ensemble de la bande et restent à portée de voix, échangeant de temps à autre des cris aigus et brefs.

La quête de la nourriture est particulièrement intensive aux premières heures de la matinée. Lorsque le repas a été riche et varié, les babouins s’arrêtent un moment et se mettent à s’épouiller les uns les autres. La marche reprend en fin d’après-midi pour une nouvelle quête alimentaire, après quoi les animaux se dirigent vers le site de repos nocturne.

La nuit, le groupe entier se retire dans les branches d’un grand arbre protecteur. Les plus gros animaux occupent les branches les plus épaisses et les fourches les plus confortables, tandis que les sujets plus menus se dispersent dans toute la ramure.

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La vie des BABOUINS

Posté par othoharmonie le 18 avril 2015

 

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Le babouin jaune est le plus répandu des babouins de savane. Il se caractérise par la couleur de son pelage, son museau long et massif comme celui du chien, son corps relativement svelte, ses membres allongés, avec des mains dont le pouce est opposable aux autres doigts. La tête est ronde, avec une face noire et un menton qu’encadrent des sortes de favoris caractéristiques, d’un blanc argenté.

De loin, il se reconnaît à la façon dont il porte la queue : d’abord dressée en oblique, puis légèrement recourbée, les deux tiers tournés vers le bas.

Le mâle adulte est deux fois plus gros que la femelle et a un aspect léonin à cause de ses puissantes canines en forme de poignards et de sa crinière. Dense sur le crâne, les épaules et le dos, où il forme une sorte de cape de fourrure, le pelage est en revanche peu fourni sur le reste du corps.

Sur les fesses, les babouins des deux sexes ont des callosités nues et colorées. Chez la femelle, la peau située dans la région ano-génitale se gonfle et prend une couleur plus vive durant la période de l’œstrus, de sorte que toute cette partie du corps devient alors proéminente.

Tous les sens des babouins sont assez développés. L’odorat est subtil, l’ouïe particulièrement fine, et la vue, excellente. Le babouin discerne bien les couleurs, ce qui lui permet notamment de faire son choix parmi les plantes à consommer. Ce singe a des capacités gutturales puissantes ; il est très criard et émet une grande variété de sons : grognements, aboiements, hurlements de fréquence et d’intensité variables. Sans être assimilables au langage humain, ses cris, associés à toutes sortes de gestes et de postures, expriment de multiples émotions. Contrairement aux autres primates, le cynocéphale ne réagit jamais par le silence à une quelconque situation. Le son émis le plus fréquemment est un doux grognement qui accompagne la recherche alimentaire, surtout quand le couvert est épais. Lorsqu’il se retrouve par hasard tout seul, le jeune émet une sorte de gazouillis, ou pousse de faibles gémissements. Quant aux plus vieux, en particulier les mâles, s’ils sont restés longtemps tout seuls, ils fêtent ensuite les retrouvailles avec la troupe par une sorte de sanglot ou de bref aboiement. Entre mâles, un grognement peut annoncer une menace et précéder l’aboiement ou le rugissement qui va accompagner un combat.

Le système de digestion du babouin, particulièrement évolué, est bien adapté à son régime omnivore. Il est très proche de celui de l’homme, si ce n’est que le cæcum n’est pas encore un appendice et que la cavité buccale est flanquée de grandes abajoues, poches internes situées dans la joue de l’animal et dans lesquelles les babouins peuvent stocker quelque nourriture pendant un petit moment.

Les babouins adultes sont très résistants, mais la mortalité infantile est importante, de l’ordre de 30 %.

Les sous-espèces

Trois sous-espèces ont été décrites : Papio cynocephalus cynocephalus, Papio cynocephalus ibeanus etPapio cynocephalus kindae. Cette dernière est nettement plus petite que les autres (les mâles ne dépassent pas la taille des femelles des deux autres sous-espèces).

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Caractéristiques du Singe

Posté par othoharmonie le 18 avril 2015

 

 

170px-Lémurien_2861aLes singes, ou simiens, vivent dans les régions chaudes non insulaires. Leur tête, à gros crâne et à museau souvent réduit, porte des yeux aptes à une vision binoculaire ainsi qu’une musculature peaucière permettant une mimique très expressive. Les bras, souvent très longs, permettent le grimper et la brachiation. Le pied porte un gros orteil opposable, les ongles sont plats, les fesses souvent pourvues de callosités, les mamelles pectorales. Les espèces mangeuses de feuilles ont un estomac compartimenté. 

On distingue deux infra ordres : les platyrhiniens, singes des Amériques, à narines écartées, 36 dents, à queue souvent préhensile (ouistiti, sapajou, atèle), et les catarhiniens, singes de l’Ancien Monde, à narines resserrées, 32 dents, queue absente ou non préhensile. Parmi ces derniers, les cynomorphes (cercopithécidés et colobidés : colobe, macaque, babouin) se distinguent des anthropomorphes,ou « grands singes » (apes des anglophones), plus proches de l’homme (hylobatidés et pongidés : gibbon, orang-outan, gorille, chimpanzé et formes fossiles). 

Leurs mains sont proches de celles de l’homme. Tout comme les pieds, elles comportent cinq doigts très minces, dont l’un est opposable aux autres, élargis à leur extrémité et munis d’ongles, sauf le deuxième, qui possède une griffe leur permettant de gratter leur fourrure ou celle de leurs congénères.

Leur nom vient des Lémures, car ils sont si farouches et peu visibles qu’ils ont fait penser à des fantômes. Les lémuridés sont endémiques de l’île de Madagascar. Deux espèces ont été vraisemblablement introduites par l’être humain dans les îles Comores : le Lémur mongoz (Eulemur mongoz) et une variété de Lémur fauve (Eulemur fulvus), connue sous le nom de Maki de Mayotte. 

La mythologie romaine assimile les lémures aux âmes damnées d’hommes et de femmes ne pouvant trouver le repos car ils ont connu une mort tragique ou particulièrement violente. Ils viennent souvent hanter les demeures des vivants. Pour les mettre en fuite (car leur révocation n’est pas possible), le peuple romain célébrait la fête dite de Lémuria les 9, 11 et 13 mai. Des fèves noires étaient ainsi jetées par-dessus l’épaule gauche de chaque père de famille dans chaque foyer. Les croyances rapportent que les fèves représentent la nourriture des morts. Cette pratique vise à apaiser d’éventuelles apparitions pour épargner les vivants.

Ensuite afin de précipiter leur déroute on frappait de grands vases d’airain toute la nuit durant.

Pendant la célébration, les mariages étaient interdits et tous les temples étaient condamnés.

 Paracelse compte sept races de créatures sans âme : les génies à forme humaine mais sans âme ni esprit (inanimata) des Éléments, les géants et les nains, les nains sur la terre. Il croit aux génies des quatre Éléments. La Terre, par génération spontanée, produit des nains qui gardent les trésors sous la montagne ; l’Eau produit les ondines ; le Feu, les salamandres ; l’Air, les elfes. Ensuite viennent les géants et les nains issus de l’air, mais qui vivent sur la terre. L’ouvrage de Paracelse a pour titre Le livre des nymphes, des sylphes, des pygmées, des salamandres et de tous les autres esprits (Liber de Nymphis, sylphis, pygmaeis et salamandris et de caeteris spiritibus), trad. de l’all., Nîmes, Lacour, 1998, 308 p. Mais sa doctrine hésite.

Caractéristiques du Singe dans SINGE 220px-Greater_Bamboo_lemur« Le mot inanimatum désigne six familles d’hommes sans âme… Ces hommes sans âme sont d’abord ceux des quatre familles qui habitent les quatre Éléments : les nymphes, nymphae, filles de l’eau ; les fils de la terre, lémures, qui habitent sous les montagnes ; les esprits de l’air, gnomi ; les génies du feu, vulcani. Les deux autres familles sont composées d’hommes qui sont également nés sans âme; mais qui, comme nous, respirent en dehors des Éléments. ce sont d’une part les géants et d’autre part les nains qui vivent dans l’ombre des forêts, umbragines… Il existe des êtres qui demeurent naturellement au sein d’un même Élément. Ainsi le phénix, qui se tient dans le feu comme la taupe dans ta terre. Ne soyez pas incrédules, je le prouverai ! Quant aux géants et aux nains de la forêt, ils ont notre monde pour séjour. Tous ces êtres sans âme sont produits à partir de semences qui proviennent du ciel et des Éléments, mais sans le limon de la terre… Ils viennent au monde comme les insectes formés dans la fange [par génération spontanée]. » (Paracelse, La grande astronomie. Astronomia magna (1537), trad., Dervy, 2000, p. 159-160).

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LES SINGES EN CAPTIVITE

Posté par othoharmonie le 16 avril 2015

 

 

chaft-ketteÀ partir de la fin des années 1960, le maintien en captivité ou l’utilisation à des fins de recherche médicale de jeunes chimpanzés devinrent de plus en plus en plus contestés et légalement encadrés, tandis que les propriétaires privés se trouvèrent également pris au dépourvu quand leur « animal de compagnie » atteignait un âge adulte. Avec les dons de chimpanzés à des zoos ou leur confiscation, se posa alors le problème de la très difficile réadaptation de ces chimpanzés. Des tentatives de réintroduction dans la nature furent ainsi entreprises. La réacclimatation des chimpanzés à la vie sauvage est un travail de longue haleine ; en Gambie, elle se déroule en deux étapes. Les singes sont d’abord maintenus par petits groupes dans des cages spacieuses. Ils sont conduits deux fois par jour en forêt, où on doit tout leur apprendre : comment se nourrir, se défendre, et, pour les mères, comment élever leurs petits. À l’issue de cette première étape, les pensionnaires sont relâchés par groupes. En Gambie, cela a lieu sur des petites îles dépourvues de chimpanzés sauvages, pour éviter que les résidents n’attaquent les nouveaux venus. Ainsi, les chimpanzés apprennent petit à petit à retrouver un comportement normal, au contact les uns des autres. Actuellement, le Chimpanzee Rehabilitation Trust , fondé en 1969 par la chercheuse Stella Brewer Marsden (1951-2008) en Gambie, héberge 76 chimpanzés. L’opération est un succès, car, après une première naissance en 1975, les animaux s’y reproduisent régulièrement. Le seul défaut, c’est que ces opérations coûtent très cher. Pour trouver d’autres fonds que ceux donnés par des sociétés scientifiques ou de protection de la nature (WWF), le centre fait appel au parrainage de particuliers, qui représente aujourd’hui sa première source de revenus.

Outre l’expérience gambienne, il y a des centres de réinsertion en Ouganda, au Gabon et au Liberia. Le premier d’entre eux fut créé dès 1966, quand 17 chimpanzés originaires du zoo de Francfort ont été relâchés sur une petite île ougandaise du lac Victoria.

Le bonobo ayant été relativement mieux « épargné » que son cousin, il n’y avait jusque dans les années 1970 aucune zone protégée pour l’aider à se défendre. En 1970, le Parc national de la Salonga a été créé dans le bassin central du Congo. D’une superficie de 36 560 km², cette « réserve naturelle intégrale » est la plus grande étendue de forêt dense humide protégée d’Afrique et la seconde au monde après le Parc de Tummucamaque au Brésil. Elle a dû cependant être déclarée patrimoine naturel en danger par l’Unesco dès 1999, à la suite de la guerre civile, tandis que la mission d’évaluation, dépêchée sur place en 2007, s’est inquiétée des insuffisances des institutions locales et de l’autorité de gestion, l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature, pour lutter contre le braconnage et surveiller un territoire d’une telle ampleur. Deux autres zones protégées ont été créées en 2006 : la Réserve de faune de Lomako-Yokolola et la Réserve naturelle de Tumba-Lediima, tandis que d’autres encore devraient voir le jour. Mais les espèces animales ne pourront y être protégées que si les populations sont sensibilisées à cette cause, ce que tente notamment de faire le sanctuaire Lola Ya Bonobo qui accueille 15 000 visiteurs par an, dont une moitié d’écoliers.

 

 

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LES SINGES BONOBO

Posté par othoharmonie le 16 avril 2015

 

 

220px-Bonobo_sexual_behavior_1La deuxième espèce est le chimpanzé pygmée, ou nain, dit bonobo (Pan paniscus). Les deux premiers noms lui conviennent mal, car il n’est pas plus petit que son cousin, seulement plus légèrement bâti. Son visage est plus longiligne, ses membres plus allongés. Son pelage et sa face sont complètement noirs. Le bonobo ressemble beaucoup au chimpanzé commun, à la fois par sa morphologie et par ses mœurs. Il n’a été érigé au rang d’espèce qu’au début du xxe siècle : en 1929, le zoologiste allemand Ernst Schwartz, examinant un crâne de chimpanzé au musée du Congo belge, lui trouva une forme inhabituelle et, un peu hâtivement peut-être, en conclut qu’il avait affaire à une nouvelle espèce. Cependant, ce n’est pas non plus une erreur, puisque son observation fut confirmée par la suite, après examen de spécimens qui appartenaient à des musées de nombreux pays. C’est une espèce rare. On ne la trouve qu’à l’ouest de la République démocratique du Congo, dans la grande boucle que forme le fleuve Congo. Les deux espèces de chimpanzés ne se mélangent donc pas. Le chimpanzé commun vit dans des habitats variés, humides et boisés dans le meilleur des cas, mais pas forcément. Le bonobo, lui, a un habitat plus spécialisé, puisqu’il n’occupe que la forêt dense humide de plaine. Ce qui, de fait, change sa façon de se nourrir : comme le bonobo vit dans un milieu plus riche, il ne passe que 30 % de son temps à manger, là où son cousin passe déjà 40 % du sien dans les régions les plus favorisées comme le parc de Gombe, en Tanzanie. Et le bonobo n’utilise pas d’outils, tant la nourriture est abondante.

 

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Les effectifs actuels sont estimés entre 29 500 (1997) et 50 000 (2001) individus, répartis sur environ 350 000 km2. On estime cependant que d’ici 2045 sa population aura diminué de plus de 50 % par rapport aux années 1970. Les bonobos – comme les autres chimpanzés – vivent en communautés qui se scindent en petits groupes ; cependant, comme ils vivent dans un milieu moins changeant, là aussi, les sous-groupes sont de taille et de composition moins variables. Les groupes unisexués (composés soit uniquement de mâles, soit uniquement de femelles) sont très rares.

Une vie sexuelle débridée

Les chercheurs expliquent ces différences en partie par le comportement sexuel : chez le bonobo, les femelles sont en œstrus, c’est-à-dire prêtes à s’accoupler, presque toute l’année, ce qui encourage les mâles à rester tout le temps près d’elles. Par rapport à son proche cousin, le bonobo a une activité sexuelle débridée : chez le chimpanzé commun, la période d’accouplement ne dure que quelques jours, au milieu de chaque cycle de la femelle, alors que les bonobos s’accouplent même quand la femelle n’est pas réceptive. Cette espèce s’accouple souvent face à face, ce qui – à part chez les baleines… et l’homme – est rare chez les mammifères. Le chimpanzé commun, lui, adopte la position dorso-ventrale.

D’une façon générale, les liens entre individus sont plus forts chez le bonobo.

Le bonobo se rencontre très rarement dans les zoos, où il se reproduit difficilement.

 

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