LA PERLE, SYMBOLE MYSTIQUE DE LA CONNAISSANCE

Posté par othoharmonie le 30 mai 2016

 

 

Selon les anciennes croyances orientales, les pierres précieuses étaient animées d’une vie propre, et leur correspondance directe avec les astres et les plantes attestait d’une harmonie générale dont l’homme, connaissant  les pouvoirs de  chacune pouvait bénéficier. Pour les alchimistes, la perle, principe féminin, est dotée d’une puissance comparable à celle de  la pierre philosophale ; et selon Zosime : « L’accomplissement de la (transformation) matérielle a lieu au moyen de la perle. » Si la perle permet donc la réalisation du grand-œuvre des alchimistes, elle est aussi, dans certains milieux gnostiques, le symbole de la rencontre avec soi-même et donc, avec Dieu. 

perles1

Pour, conclure,- nous: souhaiterions; évoquer à travers l’exemple de la perle, l’expression spécifique de la foi et des mystères, chez deux auteurs chrétiens » de langue  syriaque; En effet, par la description qu’ils donnent de la perle, Ephremde : Nisibe (IVe siècle) et Jacques de Saroug (Ve- siècles) apparaissent comme les héritiers naturels des croyances sur les origines et les vertus de la  perle, et peut-être aussi – mais comment ? mesurer exactement l’impact d’une pareille : influence ? – des croyances gnostiques, qui ont pris naissance sur un sol qui ne leur était pas étranger. 

Cette dimension « gnostique » de la perle, trouve une expression particulière dans les croyances et la liturgie mandéennes et dans certains écrits manichéens9.0. Dans ces religions gnostiques à caractère dualiste, la perle représente en effet la lumière qui, dans le drame cosmique et anthropologique, est retenue prisonnière des ténèbres. . Le salut, qui doit’ ramener l’ordre premier par le triomphe de la lumière, passe par la « libération » de la  perle. Une partie de ces enseignements gnostiques  apparaît, dans l’hymne de la perle des Actes de Thomas récit initiatique où dominent des symboles tels que la lumière, la gnose salvatrice, le vêtement royal : et l’accès au royaume des deux. Dans quelle, mesure retrouve- t-on ces motifs chez Ephrem de Nisibe et Jacques de Saroug. 

Partant de thèmes communs à ces écrits, nous essayerons de montrer qu’ils présentent certes avec des nuances, mais dans le même esprit, nous semble-t-il, une nouvelle dimension, du mythe de la perle. Depuis les plus anciennes croyances, la perle est restée une

«puissance» féminine et lumineuse. Et si elle demeure, un symbole de vie; elle est devenue dans les religions du salut, l’enjeu et le symbole du triomphe du royaume de lumière et de la vie éternelle. Sur е plan cosmique cette  parcelle lumineuse est prisonnière des  ténèbres et  sur le plan anthropologique le plus précieux des joyaux est  aussi la partie  la plus  noble  et la plus lumineuse de l’homme ? l’âme Le salut universel et individuel exige donc la libération de cette lumière tombée dans l’abîme, ou captive d’une «maison obscure» le corps humain 

Dans la- littérature mandéenne; la perle apparaît  à la fois dans les écrits en prose mais la complexité de ces récits relatant les étapes du salut n’a pas encore livré tous ses arcanes – et dans les textes liturgiques Ainsi, la perle est-elle un élément « magique » que  le  héros doit arracher de : l’abîme, avec la: couronne on retrouve le symbole royal  et le miroir, emblème de la connaissance. La liturgie des morts, une des cérémonies principales de  la religion mandéenne doit accompagner l’ascension de l’âme vers le monde des lumières. Or cette âme  la perle  est invoquée comme une jeune fille de noble condition tombée dans une mauvaise maison où elle est – humiliée et ravalée : au rang de servante :

 

Va en paix, toi qui répands le parfum

Toi qui as rendu le corps puant parfumé

Va en paix, toi, dispensatrice de lumière

Toi qui as éclairé la maison obscure

Va en paix, toi qui es élue, pure,

Sans péché, sans tache

 

II  convient de s’arrêter un  instant sur cette personnification de l’âme. En effet les Caractéristiques de la perle – jeune fille lumineuse, parfumée,  pure : rappellent  le motif : iranien de la Daena, celle qui apparaît à chacun à la fin de sa vie. Elle représente la somme des actions la « religion » de tout homme. Pour le juste elle est jeune belle et parfumée et pour le pécheur elle est vieille laide et puante. Dans les deux cas, cette jeune fille se présente à un moment bien précis, le terme de l’existence. Et si la Daena, par les différentes formes qu’elle revêt, est distincte de l’âme elle est; pour, les: homme justes lumineuse ; et selon certains savants; l’étymologie même de son nom évoque la lumière. . Or n’est-ce  pas la spécificité première de : la perle ? » On pourrait aussi  se demander pourquoi,  dans la  tradition iranienne, cette Daena, qui est une forme de « double » représentant la véritable apparence des actions du défunt, est féminine et – dans certains cas  séduisante. La  recherche d’une réponse à ce problème nous éloignerait trop de notre propos, mais mériterait d’être  approfondie à un autre moment. 

Perle blog

Dans le  vaste  ensemble que représente la littérature manichéenne  il faudrait presque dire, les littératures  manichéennes, étant  donné l’importance géographique  de la diffusion de la

secte  la, perle est un symbole  de lumière sacrée. Comme  les mandéens, les manichéens accordent une place  de premier plan au  symbolisme royal… Ainsi,  la perle  y  est – elle associée. Elle représente en effet la piété du roi : « La perle précieuse dite lune claire, qui est le premier entre tous  les joyaux » passage que l’on  peut rapprocher d’un extrait du : poète persan ; Firdousi qui rapporte que lors du couronnement de Xosran, un des joyaux était une perle issue de la Fan (gloire) divine. La perle est aussi  au cœur des spéculations  dualistes de la secte et selon, les Kephalaiw du Maître, l’esprit vivant a accompli sept travaux ; il- a notamment « ramené  le premier homme comme la perle remontée de la mer ». Ce « plongeon », qui rappelle le baptême, rite central de la religion mandéenne, évoque aussi le baptême chrétien notamment dans la description qu’en donne Ephrem de Nisibe dans ses hymnes. 

Les symboles que l’on «vient d’évoquer se retrouvent dans le récit gnostique de l’hymne de  la perle et, c’est ce  qu’on va s’efforcer de montrer, dans les écrits d’Ephrem de Nisibe et Jacques de Saroug, qui placent la perle au cœur de leurs hymnes à la foi au Christ. Ainsi le salut est-il lumière celle de la perle ; et dans cette lumière, on, retrouve la figure royale, la connaissance et le royaume des cieux. Mais tandis que dans l’hymne de l’âme ces « vertus » sont celles du vêtement de  splendeur le double lumineux que l’enfant victorieux dans  sa  quête de  la  perle, va revêtir chez  les  auteurs chrétiens syriaques, elles  sont tout entières contenues dans l’éclat de la perle. 

Pour Ephrem, la perle, « fille du luminaire » évoque la naissance  virginale le Christ : « Tu es – la seule parmi toutes  les pierres qui en son origine ressemble au verbe du :Très-Haut » et les mystères de la- foi. Elle recèle en outre des enseignements mystérieux : le poète y voit ; « des  figures  évoquées sans langue  et des symboles  exprimés  sans lèvres.  Chez Jacques

de Saroug, la lumière qui émane de lа perle est l’expression du symbole royal :  En ton être tu es le plus riche des symboles de lumière. C’est pourquoi ta splendeur te sert de manteau.  L’image du fils du roi est marquée en toi. Or, dans l’Hymne de la perle, le héros victorieux voit venir à sa rencontre un vêtement lumineux fait de pierres  précieuses :  L’image du  roi  des rois tout entière sur lui tout entier, en relief, était peinte. 

La perle, comme le vêtement de splendeur, est source merveilleuse de connaissance. Le poète en bénéficie  sans ; aucun autre recours que la : perle :  Elle : m’a rassasié, cette perle me tenant lieu de livres de lectures et même de commentaires.

 

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HUITRE : Origines et évolution d’un symbole chrétien

Posté par othoharmonie le 30 mai 2016

 

 

HuitreSymbole fascinant par sa beauté, et doté d’une puissance mystérieuse et créatrice, la perle est l’attribut des grandes divinités antiques de la fertilité. Dans la symbolique chrétienne, elle est devenue l’emblème du Christ et de sa naissance virginale, et la plus parfaite évocation du royaume des deux. À cette nouvelle symbolique va s’ajouter une dimension gnostique, perceptible chez des auteurs chrétiens de langue syriaque, sans doute influencés par les croyances mandéennes et manichéennes qui ont aussi élevé ce symbole au plus haut rang dans leurs doctrines du salut. 

Parmi les symboles  universels   que   l’historien des religions est amené à étudier, la perle est certainement l’un  des plus récurrents, mais  aussi  par l’évolution qu’il- a  connue entre l’Antiquité et les  débuts du christianisme, l’un  des plus complexes. Par son origine marine, sa forme ronde, et la douceur de son éclat, la perle née de l’huître est considérée, dans de nombreuses croyances antiques, comme le fruit d’une intervention divine ou céleste.  Doublement celée entre les coquilles de l’huître et la profondeur de l’océan, la perle apparaît comme l’archétype mystérieux de la vie à son commencement. À ce titre, la perle est généralement associée à la puissance créatrice féminine gouvernée par la lune, ou une déesse lunaire de la fertilité et des eaux. Avec la diffusion du christianisme, la perle devient, dans la nouvelle religion, symbole de la naissance virginale du Christ, de son Évangile et du royaume des deux.. 

Mais la mer est» aussi, un monde inconnu, donc dangereux, par ses tempêtes et les créatures   monstrueuses qu’elle : recèle. À l’époque de Marco Polo, les pécheurs de perles du golfe Persique observaient des rites à caractère magique censés les protéger des monstres marins, et leur permettre de remonter sains et saufs de leurs plongées. Ces  croyances sans   doute  très   anciennes nous ramènent  sur le plan mythologique  au   motif de la perle et du dragon, très courant en Chine  et que l’on retrouve au cœur du récit gnostique de la quête de la perle dans les Actes de Thomas. C’est en  effet dans les  milieux gnostiques à caractère dualistes nés en Orient, et dont l’influence est sensible chez certains auteurs chrétiens de langue syriaque, que le symbole de la perle atteint son  plus haut niveau d’expression poétique, mais aussi de complexité. 

DE LA – « DAME AUX PERLES » – SYRIENNE AUX JOYAUX DE L’EMPIRE : ROMAIN

L’univers symbolique associé à la ; perle évoque donc la vie dans  ses différentes  phases et son renouvellement  on  pense donc tout naturellement à l’eau, mais l’eau seule ne suffît pas : il faut aussi de la lumière. C’est ainsi que selon certaines croyances antiques, l’huître, pour enfanter la perle, remonte à la surface de l’océan et reçoit du ciel une rosée fécondante, ou la lumière venue du ciel qui permettra la « conception. D’après les auteurs anciens, c’est de l’Orient que viennent les plus belles perles et c’est aussi sous sa forme orientale que la déesse grecque Aphrodite apparaît à la fois comme maîtresse des eaux et reine du ciel, les deux domaines qui évoquent l’origine de la perle. Déesse grecque de l’amour et de la beauté, Aphrodite orientale a des fonctions complexes. Apparentée à une divinité lunaire protectrice des eaux; de la végétation et de la vie, elle est vénérée par les femmes, car elle est  aussi la déesse de l’amour et de la fécondité. De cet héritage oriental, il ne reste pas grand-chose à la déesse Aphrodite grecque  mais son affinité  avec le monde marin est symbolisée par son attribut :  la coquille qui a porté sur la rive la déesse « née de l’écume ». 

huitre perle

Pourtant, selon une variante de ce récit, Aphrodite serait née dans un coquillage ; ce que tendrait à  confirmer l’étude  des  représentations de la: déesse ; agenouillée dans sa coquille dont elle s’apprête à sortir comme une perle. On  se  rapproche d’une légende phénicienne  selon laquelle la divinité locale assimilée à Aphrodite, est née d’un œuf ramené par les pécheurs sur les rives de l’Euphrate, et couvé par une colombe. Ces deux représentations montrent donc une divinité née de la mer, soit dans un œuf- dont la forme et le symbolisme rappellent la perle – soit entre deux coquilles qui s’ouvrent pour la laisser, sortir. La proximité avec la perle est encore plus évidente si  l’on se reporte au  nom donné à Aphrodite syrienne dans le culte qui lui était rendu à Antioche : elle est appelée Margarito (perle), ou « la dame aux perles ». 

Mais Aphrodite est aussi une divinité ouranienne et proche en cela, des divinités orientales régnant dans le ciel. À » Babylone les  destins de la communauté et de sa vie matérielle en a l’occurrence la santé, les saisons et leur influence sur la végétation -se jouent dans la marche des astres que les prêtres sont chargés d’interpréter. Or, dans ce panthéon céleste,. la divinité Innana Ishtar, «reine du ciel», est assimilée à l’étoile du matin et du  soir, Vénus- Aphrodite. Parmi les nombreux hymnes qui lui sont adressés, la grande déesse est célébrée comme « le joyau qui  brille dans le ciel ». Jastrow, qui présente ce texte, suggère que le terme employé désigne peut-être un diamant. Pourtant, certaines sources suggèrent qu’il pourrait s’agir d’une perle. En effet, d’après le récit de la descente d’ishtar aux enfers, la déesse doit passer par sept portes, et se dépouiller à chaque fois d’une de ses parures  à la quatrième porte, elle abandonne ses perles. 

Et si l’on se reporte aux spéculations associant à l’influence des gemmes  celles  des  astres développées  dans  les lapidaires  grecs Théophile d’Edesse associe, à la planète  Vénus l’améthyste, l’onyx et la perle (margaritès) ls. Si Ishtar, reine du ciel, est descendue aux enfers, il semblerait qu’Aphrodite ait aussi partie liée avec le monde des morts. Roscher signale une représentation de la déesse à Delphes, évoquée par, Plutarque sous la forme d’une « statuette d’Aphrodite tombale : vers laquelle on invite  les  défunts  à remonter pour qu’ils reçoivent les libations ». Cette fonction serait étroitement liée à son rôle de déesse de la végétation dont le rythme est  marqué par l’exubérance de la vie, et la saison passée, la mort, puis 1e renouveau. Deonna, lui, s’intéresse à la représentation du buste de la déesse à la coquille sur des monuments funéraires grecs et romains. Plus qu’un élément décoratif, il suggère que la coquille évoque la: naissance de la déesse, et rappelle qu’Aphrodite, protectrice des voyageurs sur la mer, est aussi présente auprès d’eux lors du voyage vers l’au-delà. Par la suite, les chrétiens auraient adopté роur leur, sépulture  le simple coquillage comme symbole de résurrection. 

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extrait LA PERLE ENTRE L’OCEAN ET LE CIEL  – La perle, entre l’océan et le ciel.

 

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L’usage médical des Perles

Posté par othoharmonie le 28 mai 2016

 

 

La régénération par les perles

La croyance la plus courante leur accordait le pouvoir de conférer une grande vitalité à ceux qui en possédaient. L’association des perles avec les forces fondamentales de la nature a aussi fait croire qu’elles étaient un indicateur de la santé de leur porteur. Elles pâlissaient s’il était malade et perdaient leur lustre s’il mourait.

En Babylonie, on attribuait aux perles et à la coquille qui les contenait des pouvoirs régénérateurs. Les Chinois leur ont attribué des pouvoirs vitaux et aussi celui d’empêcher les incendies de forêts.

huitre perlière médical

La valeur métaphorique et mythologique des perles a fait d’elles l’objet d’étude des alchimistes et des astrologues, ainsi que des interprètes de rêves. Associées dans la mythologie ancienne à la lune, au soleil et au ciel, les perles ont eu plusieurs significations pour les astrologues. Les alchimistes leur ont trouvé beaucoup d’usages médicaux. Les praticiens modernes de la MÉDECINE AYURVÉDIQUE continuent d’employer certaines vieilles formules des alchimistes pour promouvoir la longétivité, la virilité, la bonne vue et la digestion. Les PERLES étaient aussi connues comme les aphrodisiaques et elles étaient un produit de première classe pour la cosmétologie en Chine et en Égypte.

L’emploi médicinal des perles est très ancien. Il est mentionné dans le CHARAKA-SAMHITA, le plus ancien texte médical écrit en sanscrit qui date des débuts de l’ère chrétienne. C’est surtout en Orient que des vertus thérapeutiques ont été attribuées aux perles. Elles étaient employées pour soigner les fièvres, l’indigestion et les hémorragies et on leur attribuait des vertus stimulantes.

La littérature abonde en récits de méthodes pour les employer comme pilules, pommades, etc. Selon Narahari, médecin du Cachemire en 1240, la perle soignait les maladies oculaires. C’est un antidote contre les poisons. Elle soignait la tuberculose, fortifiait et améliorait la santé en général.

Pour les médécins arables, la POUDRE DE PERLE guérissait les yeux malades. Elle était efficace pour soigner les palpitations, les nerfs, la mélancolie et les hémorragies. Au Japon, même au XXe siècle, des qualités médicales étaient accordées aux perles. En Chine, elles étaient employées pour soigner les yeux et les oreilles. Au Japon, elles l’étaient contre l’insomnie, les troubles gynécologiques, la toux et d’autres maux. Dans toutes les civilisations orientales, les PERLES ENTIÈRES, en poudre ou brûlées, étaient employées pour soigner des maladies du coeur, l’indigestion et pour faire toute sorte de fortifiants. En Grêce, les perles ont été employées comme médicaments même après Aristote, Platon et Hippocrate qui ont développé les bases de la médecine moderne.

Beaucoup d’écrivains médiévaux citent les effets bénéfiques des perles. Leurs qualités étaient tellement puissantes qu’il suffisait de les porter pour qu’elles fissent leur effet croyait-on.

Les perles ont eu une place centrale dans la pharmacie mondiale jusqu’à l’avènement de la médecine scientifique au XIXe siècle. C’est seulement à ce moment-là que les médecins occidentaux ont considéré que les perles n’avaient pas plus de valeur médicale que la vulgaire craie. En Inde, les guérisseurs emploient de nombreuses prescriptions ancienne et, en Chine, elles sont utilisées dans les cures traditionnelles.

Comme les liens entre attributs surnaturels, les soins médicaux et les superstitions étant difficilement discernables, il n’est pas surprenant que les usages superstitieux des perles aient proliféré. Dans l’Atharveda qui date au moins de 2400 av. J.-C, on fait allusion à une amulette de perle et de nacre employée par les Hindois pour donner longue vie et prospérité aux jeunes disciples brahmanes. Pour les mystiques taoïstes qui recherchaient l’immortalité, les perles étaient un ingrédient important dans une formule pour perpétuer l’éternelle jeunesse. Dans le livre de Han, ancien texte chinois, on dit que la perle est l’âme occulte de l’huître. Au Moyen-Âge, les dames offraient des perles à leurs chevaliers pour qu’ils les portent dans les tournois.

perle

La perle comme cadeau de mariage

De bonne ou de mauvaise augure

Finalement, grâce au lien des perles avec les notions de pureté et de douceur, depuis l’Antiquité, elles ont été un cadeau de mariage convenable. Selon une ancienne tradition hindoue, il est courant dans les mariages que l’on présente et perce une perle vierge.

Dans les mariages en Occident, les perles sont aussi courantes. Mais dans plusieurs pays occidentaux, on considère de mauvais augure que la mariée porte des perles le jour de son mariage car elles représentent les larmes quelle versera dans sa vie matrimoniale.

Extrait du site : http://www.gemperles.com/

 

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Symbolisme de l’HUITRE PERLIERE

Posté par othoharmonie le 27 mai 2016

 

 

Symbolisme moral et spirituel des perles

Les perles étaient des symboles mystiques et moraux dans les différentes sociétés du fait de leur origine mysthique et spirituelle. Quelquefois, elles incarnaient des êtres ou des principes sacrés ou encore des idées abstraites. De la préhistoire à l’époque moderne, la perle a toujours été le symbole de la beauté parfaite et pure, de l’amour en plénitude, de l’innocence, de l’humilité et du sens de la gratitude ou de la reconnaissance.

L’hindouisme a employé l’image des perles sans ses textes sacrés dès l’an 1000 av. J.-C. Le bouddhisme chinois inclut les perles parmi les huit bijoux, aussi connus comme les huit objets précieux dans son iconographie. Les cultes mystérieux des temps gréco-romains, qui ont atteint leur zénith au IIIe siècle, ont aussi trouvé une signification spéciale aux perles. Les premiers chrétiens considéraient ces gemmes comme un puissant symbole de pureté, de foi et de la naissance sacrée du Christ.

La richesse perlière de L’Inde et de la Perse a permis à leurs habitants d’apprécier et de collectionner de grandes quantités de perles. En Orient, elles apparaissent dans les cultes religieux et dans la poésie. Dans les Veda (1000 av. J.-C), le Ramayana et le Mahabharata, il y a plusieurs allusions aux perles. Un ancien mythe hindou rapporte que ce sont les éléments qui ont fait ces offrandes à la divinité. L’air lui a offert l’arc-en-ciel, le feu l’éclair, la terre un rubis, et la mer une perle. L’arc-en-ciel a formé une auréole autour du Dieu, l’éclair lui a servi de lampe, le rubis a orné son front et il a mis la perle sur son coeur.

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En Occident, la NAISSANCE DE LA PERLE est associée à celle de Vénus. Cette légende a été représentée par Botticelli (1486) dans son tableau LA NAISSANCE DE VÉNUS qui se trouve à la galerie des Offices à Florence et sur lequel Vénus est représentée sortant d’un grand coquillage. Les perles sont aussi associées aux larmes. Les perles blanches sont des larmes de femmes, les perles noires sont des larmes d’hommes.

Dans le monde religieux, on a toujours loué la perle comme un symbole de pureté, d’humilité et de crainte de Dieu. Les premiers chrétiens ont transformée un mythe ancien de l’origine divine dans une métaphore de la naissance du Christ, faisant de la perle un emblème tant du Christ que de la Vierge. La perle a aussi représenté l’âme incarnée dans un corps terrestre. L’ÂME PERLE était innocente, pure et pleine de foi et de sagesse, quoique entourée par la corruption du monde. Puis l’imagerie sacrée de la perle s’est concentrée sur sainte Marguerite d’Antioche, dont le nom vient du mot grec signifiant perle. Les portes de perlespearly gate, ont aussi symbolisé l’entré dans le royaume des cieux, rappelant la porte de perles qu’avait Aphrodite. Cette porte représentait l’entrée dans son paradis sexuel.

 

L’association des perles avec le plaisir sexuel au paradis s’est étendue à l’islam. L’iconographie islamique utilisait la perle comme symbole de la divine plénitude sexuelle. Lorsque le croyant mourait, il était enchâssé dans une perle ou entouré de perles parmi lesquelles il vivrait éternellement accompagné d’une belle femme.

Jusqu’au XVIIe siècle et même longtemps après, les Européens ont accepté l’origine divine des perles. À l’époque victorienne, comme représentation de l’amour, la perle était un symbole du clitoris, rappelant la porte perlière d’Aphrodite. Son emploi dans l’imagerie religieuse en a fait un symbole de salut, tandis que sa valeur monétaire en faisait un symbole de richesse. Encore aujourd’hui, en psychologie, on emploie la perle dans l’interprétation des rêves. Elle symbolise le centre mystique ou l’âme ou encore la sublimation de pulsions anormales.

Les perles ayant joui pendant tant de siècles du statut de création mystique et de porteuses de pouvoirs surnaturels, l’obsession des hommes à leur égard n’a pas été due seulement à la luxure et à la richesse, mais plutôt à des motivations spirituelles ou superstitieuses.

 

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HUITRE et mythologie

Posté par othoharmonie le 27 mai 2016

 

Dans la mythologie grecque, Téthys (en grec ancien Τηθύς / Têthús) est une déesse marine archaïque (on rencontre parfois la graphie incorrecte Thétys). Elle ne doit pas être confondue avec son homophone Thétis, uneNéréide, mère d’Achille.

Elle était la benjamine des Titanides, fille d’Ouranos (le Ciel) et de Gaïa (la Terre), sœur et épouse d’Océan, de qui elle eut de nombreux enfants, les dieux fleuves et les Océanides (6000 en tout). Elle personnifiait la fécondité marine. On la voit intervenir dans plusieurs légendes où elle joue un rôle bénéfique.

Chaque soir, elle recevait le Soleil qui venait se coucher au terme de son voyage céleste

mythe de l'huitre

Mythes liés aux perles

Dans toutes les régions du monde où elles ont été connues, sont apparus des légendes sur leur origine et des mythes sur leur attributs. la popularité de ces mythes et légende explique partiellement le retard de la connaissance scientifique sur l’origine et la formation des perles. Ces mythes ont aussi été la cause de la convoitise des hommes pour acquérir ces précieuses et magiques gemmes, encourageant la pêche des perles jusqu’à la quasi extinction des bancs naturels dans toutes les mers où celles-ci se trouvaient.

La création divine

Les PERLES, en tant qu’emblèmes de la beauté naturelle pérenne, ont été liées dans toutes les cultures des RÉGIONS PERLIÈRES à la création divine. Les mythes qui ont essayé de discuter leur origine ont toujours considéré ces gemmes comme un produit directement ou indirectement divin, ce qui explique l’origine des croyances qui les considéraient comme porteuses des pouvoirs surnaturels et magiques des divinités dont elles provenaient.

Ainsi l’homme les a aussi recherchées pour s’approprier et employer leurs dons. Les perles ont donc été des objets chéris et vénérés, et non pas simplement de belles gemmes convoitées. Dès leurs premiers usages, elles ont été des symboles portés en bijoux ou en amulettes. Néanmoins, le bénéfice tiré de leurs pouvoirs surnaturels ne s’arrêtait ps là. Il a été couramment étendu aux usages médicaux et surperstitieux.

Symbolisme des perles

Croyances diverses liées aux perles

Le pouvoir symbolique des PERLES était tellement grand dans l’Antiquité qu’il pouvait atteindre des régions extrêmement éloignées des GISEMENTS PERLIERS. Nées en Inde ou en Perse, les croyances mystiques, religieuses et superstitieuses sur les perles se sont répandues dans toutes les directions de l’Ancien Monde. Depuis l’Antiquité, les perles arrivaient de l’Orient en Occident accompagnées de leur symbolisme, qui, adapté à chaque culture, a donné naissance à de nouvelles légendes, depuis la Chine jusqu’en Grèce. Malgré ces adaptations, l’essence de leur pureté restait inchangée.

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HUITRES PERLIERES

Posté par othoharmonie le 25 mai 2016

 

Bien que toutes les huîtres puissent sécréter des perles, les huîtres comestibles ne sont pas utilisées à ces fins. L’huître perlière appartient à une famille différente, les Pteriidae. Les perles produites naturellement ou en culture proviennent de cette famille d’huîtres.

Huitre perlière

Production de perles

La perle de nacre est fabriquée par l’huître quand un corps étranger (sable, larve…) s’immisce entre sa coquille et son manteau. Au fil des ans, ce corps étranger est recouvert de couches concentriques de carbonate de calcium qui cristallise sous forme d’aragonite, phénomène désigné sous le nom d’accrétion ; ceci finit par donner une perle. Seules l’huître perlière des mers chaudes (appelée aussi « pintadine ») et la moule perlière d’eau douce peuvent en fabriquer.

 

La perliculture désigne l’activité humaine qui consiste à cultiver les huîtres perlières, soit à les élever, à les greffer et à les entretenir pour en obtenir des perles de qualité.

Les premiers essais de culture des perles sont anciens : les Chinois introduisaient des statuettes de Bouddha dans les huîtres en guise de nucléus, les Araméens de petites figurines en terre cuite représentant des animaux. Le Suédois Carl von Linné et un Français font des essais, mais ce sont les Japonais To Kichi Nishikawa, Tatsuhei Mise et surtout Kokichi Mikimoto (1858-1954) qui réussissent à mettre la technique au point, et en font une industrie.

Beaucoup d’huîtres meurent après la greffe : environ dix pour cent immédiatement, et dix pour cent dans les deux ans. Un tiers des huîtres rejettent le nucléus et la nacre sécrétée par le greffon forme alors un keshi (graine de pavot en japonais), une sorte de perle manquée. Un cinquième des huîtres greffées produisent une perle inutilisable. Sur les trente pour cent de greffons donnant une perle utilisable, seul un pour cent font des perles parfaites.

Dans certaines variétés d’huîtres, on pose un noyau contre la coquille : c’est le mabé, une demi-perle enchâssée dans de la nacre. C’est Coco Chanel qui rendit ces mabés « populaires », montés en boucles d’oreille. Des recherches récentes ont permis de mettre au point une variété de mabés dont le noyau est scupté connus sous le nom d’Icônes de Tahiti. Ces gemmes sont cultivés en un temps record de 3 à 4 mois avec un taux de réussite allant jusqu’à 80 %.

 Perle-tahiti-

Perles d’Akoya

Ce sont les perles de culture de tradition japonaise (mais il commence à s’en produire plus en Chine). Elles sont obtenues depuis plus d’un siècle par introduction d’un greffon dans des huîtres de mer (Pinctada fucata et Pinctada martensi), et font entre 2 et 9 mmde diamètre. Elles sont naturellement jaunes, vertes et crèmes, mais sont retraitées pour devenir champagne, blanches ou argentées.

Perles d’Australie (ou des Mers du Sud)

Produite par l’espèce Pinctada maxima. Elles sont parmi les plus solides et les plus grosses (le record est détenu par une perle de près de 3 centimètres de diamètre). Elles sont aussi obtenues selon la technique japonaise, et ont une grande variété de teintes (plus foncées en Australie et dans le Pacifique).

Perle de Tahiti, Mabé, Keshi et Icônes de Tahiti

La culture des perles produites par l’espèce Pinctada margaritifera de Polynésie a fait l’objet d’essais depuis les années 1920, mais c’est à partir de 1965, et grâce à l’aide de spécialistes japonais, qu’elle s’est vraiment développée. La perliculture constitue aujourd’hui une activité importante en Polynésie française, pratiquée dans les fermes perlières.

Les huîtres de Polynésie, variété Pinctada margaritifera, forment des perles dites « perles noires de Tahiti », qui est une AOC, dont les tons nacrés varient du vert à des coloris plus sombres ou plus clairs, en passant par des teintes tirant vers le violet. Le Japon en est le principal marché de consommateurs.

Lors de la greffe, la poche reproductrice de l’huître est incisée pour y déposer un petit morceau du manteau d’une autre huître. Les cellules issues de ce greffon de manteau se développent ensuite et tapissent la poche reproductrice. Ce sont ces cellules qui sécrètent la nacre qui forme habituellement la coquille. En même temps que ce greffon, un petit nucléus sphérique est introduit, généralement un morceau de coquillage, qui sert de noyau aux sécrétions du greffon qui forme plus tard une perle. Certains barèmes de qualités fixent que le nucléus devrait être recouvert d’une couche de nacre d’un minimum de 0,8 mm. Les taux de mortalité après greffes varient en fonction des exploitations et de l’expérience du greffeur, mais des taux de réussite habituels tournent aux alentours de 25 à 30 %.

Historiquement, des greffeurs Japonais étaient engagés lors des courtes périodes de greffe. Protégeant le secret de leurs techniques, ils entouraient leur travail de précautions, mais ces techniques furent néanmoins apprises par des Polynésiens. Il existe maintenant de nombreux greffeurs autochtones, et une école de greffe forme aujourd’hui de jeunes Polynésiens. Des greffeurs originaires de Chine, moins chers que leur confrères japonais, sont également régulièrement engagés.

Le Mabé se différencie de la perle par le procédé de fabrication. Au lieu de greffer l’huitre en y insérant un nucleus dans la poche reproductrice, un implant est collé à l’intérieur de la coquille de la nacre. Ainsi, le Mabé est récolté après qu’une couche de nacre l’ai recouvert. Contrairement à la perle qui, une fois récoltée laisse la possibilité de refaire une deuxième greffe, l’extraction du Mabé ne peut être faite qu’en le découpant de la nacre donc en sacrifiant l’animal.

À l’origine, les mabés n’étaient réalisés que sous des formes simples (larmes, cœurs, …) comme le montre l’illustration. Mais récemment, grâce à de nouvelles technologies mises au point par Paul Cross1, un spécialiste californien de la perle de Tahiti, on voit apparaitre toute une variété de motifs défiants l’imagination. Le premier né de cette nouvelle génération de mabés, connus aussi sous le nom d’Icônes de Tahiti, fut un mabé en forme du caractère de Disney, Mickey produit en 19982. Mais très rapidement, une diversité d’autres présentations ont vu le jour. On peut trouver ainsi des mabés en forme de dent de requins, de coquillages et même l’Oscar de Hollywood y a vu le jour.

 PECHE

Perles d’eau douce (ou de Chine)

Elles sont cultivées depuis le xiiie siècle en Chine, par l’introduction d’un morceau de manteau d’une moule, c’est-à-dire l’extrémité du corps de la moule qui fabrique la nacre, dans une autre moule d’eau douce. Les qualités sont variables, de laiteuse ou même sans éclat à brillante. Les tailles obtenues varient entre 2 et 13 mm de diamètre. La production annuelle atteint 800 tonnes.

Les perles d’eau douce ont connu une grande popularité grâce à leur variété de couleur et de forme, à leur abondance et à leur prix très intéressant. Leur taille varie en général de 2 à 13 mm. On en trouve des ternes, des laiteuses, d’autres qui ont un poli soyeux d’autres encore qui sont brillantes.

C’ est la moule d’eau douce Margaritifera margaritifera qui est élevée pour produire les perles d’eau douce. Il existe, pour ce type de perles, une très grande variété de formes, de couleurs, de tailles et de lustre. La grande variété de formes est due au fait que, contrairement aux autres coquillages perliers, les moules ne sont pas nucléonées. Nucléoner signifie que l’on introduit dans le coquillage un noyau appelé nucléon, sur lequel, suivant les variétés, le coquillage dépose de quelques dixièmes à quelques millimètres de nacre. Dans le cas des perles d’eau douce, ce sont des morceaux de manteau d’une autre moule d’eau douce que l’on glisse dans le manteau après incision. Jusqu’à cinquante par coquillage. De ce fait, la perle est totalement en nacre et beaucoup plus solide que les autres perles de culture, mais sa forme est très variable car elle n’est pas guidée dans son processus de croissance par une sphère.

Les moules sont remises en eau pour une période de deux à six ans. Plus on laissera de temps au mollusque, plus la taille des perles sera importante. Elle peut aller jusqu’à 16 mm. La capacité de ces coquillages à produire jusqu’à cinquante perles à la fois, combiné aux nombreuses fermes perlières qui se sont développées en Chine, explique les quantités importantes qui sont produites : 1 500 tonnes en 2007. D’où le coût bien moindre de ces perles, même si les plus belles atteignent désormais la qualité de leurs cousines d’eau de mer.

La qualité des perles dépend de la taille, de la sphéricité, du peu de défauts de surface et du lustre. Les perles d’eau douce ont un lustre très variable, de terne, voire laiteux, jusqu’à très beau et même éclatant. Il peut, pour les plus belles, égaler le lustre des perles d’Akoya. La technicité des Chinois a tellement évolué ces dernières années qu’il faut être spécialiste pour distinguer désormais à l’œil nu les plus belles perles d’eau douce de leurs voisines d’eau de mer.

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VALORISATION DES COQUILLES D’HUITRES

Posté par othoharmonie le 25 mai 2016

Les coquilles d’huître étaient autrefois broyées et valorisées comme source de calcium notamment à destination des élevages de volailles, pour améliorer la production d’œufs et la croissance des poulets. Le calcium de coquille d’huître était considéré comme hautement bioassimilable, autrement dit présentant une excellente biodisponibilité (assimilé à 76 % réputée être une des meilleurs sources de calcium biodisponible.), mais elles peuvent aussi avoir accumulé divers métaux lourds.

coquilleEn tant que sous-produit aquacole et pour leur structure naturellement « feuilletée », après avoir été imprégnées d’aluminium, puis carbonisées, elles ont été testées comme « catalyseur solide » industriel pour la transestérification d’huile de soja

Biodégradation des coquilles : Elle permet l’intégration dans le sol puis l’assimilation par les plantes, les champignons ou la microflore et microfaune du sol des nutriments (calcium notamment) continue par la coquille.
Ces coquilles sont aussi utilisées comme source d’amendement minéral du sol (plus efficacement si préalablement compostées).

Une analyse métagénomique de coquilles d’huître, visant à évaluer la diversité des populations bactériennes trouvées sur ou dans la coquille d’huître selon ses modalités de stockage (température), a montré une forte prédominance (jusqu’à près de 70 %) de bactéries firmicutes (qui pourraient donc être le groupe responsable de la biodégradation des coquilles

 

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POURQUOI CONSOMMER DES HUITRES

Posté par othoharmonie le 24 mai 2016

 

 

L’huître, qui est un mollusque bivalve (on nomme valve, chacune des deux parties de leur coquille), est une excellente source de vitamine B12, de cuivre, de fer, de zinc, ainsi que de plusieurs autres nutriments. De plus, le contenu en lipides de l’huître, légèrement supérieur à celui des autres fruits de mer, lui donne l’avantage d’être une bonne source de vitamines A et D, ces vitamines n’étant solubles que dans l’huile.

Marennes_Principes actifs et propriétés

Les principes actifs de l’huître n’ont pas fait l’objet d’études précises. Notons tout de même quelques études démontrant des résultats intéressants sur les bénéfices à consommer des poissons et des fruits de mer. Tout d’abord, une étude réalisée auprès de plus de 14 000 femmes a démontré que plus elles consommaient de poissons et de fruits de mer, moins leur risque de cancer colorectal était élevé1. Une autre étude, réalisée auprès de Chinois, a démontré que la consommation hebdomadaire d’au moins un repas de poissons ou de fruits de mer serait associée à un risque moindre d’infarctus fatal du myocarde, comparativement à une consommation inférieure2. À l’heure actuelle, les effets bénéfiques de la consommation de ces produits marins ne peuvent être associés à un principe actif en particulier; des études cliniques sont nécessaires afin d’identifier les composantes impliquées. Par contre, la présence d’acides gras oméga-3 dans les poissons et les fruits de mer pourrait avoir un rôle important à jouer.

Acides gras oméga-3. L’huître contient de l’acide eicosapentaénoïque (AEP) et de l’acide docosahexaénoïque (ADH), deux acides gras de la famille des oméga-3. L’huître est une très bonne source de ces deux acides gras, fournissant une quantité comparable à certains poissons gras tels le maquereau et la sardine. Les acides gras oméga-3 agissent comme précurseurs de messagers chimiques favorisant un bon fonctionnement des systèmes immunitaires, circulatoires et hormonaux. Plusieurs études épidémiologiques et cliniques ont mis en évidence que la consommation d’acides gras oméga-3 (provenant majoritairement de poissons gras) pourrait exercer des effets favorables sur la santé cardiovasculaire, dont la diminution de la mortalité par maladie cardiovasculaire3. Ces acides gras sont reconnus pour réduire la tension artérielle, lestriglycérides sanguins et la formation de caillots sanguins.

Le contenu en matières grasses de l’huître est quelque peu supérieur à celui de la plupart des autres fruits de mer, d’où la quantité particulièrement élevée d’acides gras oméga-3 qu’elle contient. Même si les quantités optimales d’acides gras oméga-3 à consommer ne sont pas fermement établies, les preuves scientifiques démontrent que la consommation quotidienne de 500 mg à 1 800 mg d’AEP et de ADH permettrait de profiter des bienfaits qui y sont reliés. La consommation de 100 g d’huîtres (environ deux huîtres crues moyennes) en fournit près de 1 400 mg. À titre de comparaison, l’huître contient 1,5 fois moins d’AEP et de ADH que le saumon, un poisson gras.

Phosphore. L’huître est une excellente source de phosphore, le deuxième minéral le plus abondant de l’organisme après le calcium. Mis à part son rôle essentiel dans la formation des os et des dents, il participe, entre autres, à la croissance et à la régénérescence des tissus. Il aide à maintenir à la normale le pH du sang. Il est aussi l’un des constituants des membranes cellulaires.

 Fer. L’huître est une excellente source de fer. Une portion de quatre huîtres cuites fournit respectivement 50 % et 100 % des besoins quotidiens en fer des femmes et des hommes, ceux-ci ayant des besoins différents en ce minéral. Le fer contribue au transport de l’oxygène dans le sang et à la formation de globules rouges. Il joue aussi un rôle dans la fabrication de nouvelles cellules, hormones et neurotransmetteurs. Une carence en fer entraîne l’anémie, provoquant de la faiblesse, de la fatigue et parfois de la dépression.

 Zinc. L’huître est une excellente source de zinc. Le zinc participe notamment aux réactions immunitaires, à la fabrication du matériel génétique, à la perception du goût, à la cicatrisation des plaies et au développement du foetus. Le zinc interagit également avec les hormones sexuelles et thyroïdiennes. Dans le pancréas, il participe à la synthèse (fabrication), à la mise en réserve et à la libération de l’insuline.

 Cuivre. L’huître est une excellente source de cuivre. En tant que constituant de plusieurs enzymes, le cuivre est nécessaire à la formation de l’hémoglobine et du collagène (protéine servant à la structure et à la réparation des tissus) dans l’organisme. Plusieurs enzymes contenant du cuivre contribuent également à la défense du corps contre les radicaux libres.

 Sélénium. L’huître est une excellente source de sélénium. Le sélénium travaille de concert avec l’une des principales enzymes antioxydantes, prévenant ainsi la formation de radicaux libres dans l’organisme. Il contribue aussi à convertir les hormones thyroïdiennes en leur forme active.

 Vitamine B2. L’huître est une excellente source de vitamine B2, aussi connue sous le nom de riboflavine. Cette vitamine joue un rôle dans le métabolisme de l’énergie de toutes les cellules, en plus de contribuer à la croissance et à la réparation des tissus, à la production d’hormones et à la formation des globules rouges.

 Vitamine B12. L’huître est une excellente source de vitamine B12; une seule huître cuite fournit trois fois les apports nutritionnels recommandés. Appelée aussi cobalamine, la vitamine B12 aide à la fabrication de nouvelles cellules, contribue à l’entretien des cellules nerveuses, rend l’acide folique actif et participe au métabolisme de certains acides gras et acides aminés.

 Open_Oyster_Lyon_marketVitamine B3. L’huître est une bonne source de vitamine B3, aussi appelée niacine. Elle participe à de nombreuses réactions métaboliques et contribue spécialement à la production d’énergie à partir des glucides, des lipides, des protéines et de l’alcool que nous ingérons. La niacine participe aussi au processus de formation de l’ADN.

 Vitamine A. L’huître est une bonne source de vitamine A. Cette vitamine est l’une des plus polyvalentes, jouant un rôle dans plusieurs fonctions de l’organisme. Entre autres, elle favorise la croissance des os et des dents, maintient la peau en santé et protège contre les infections. De plus, elle joue un rôle antioxydant et favorise une bonne vision.

Manganèse. L’huître contient du manganèse. Le manganèse aide plusieurs enzymes dans leurs fonctions, facilitant ainsi une douzaine de différents processus métaboliques. Il participe également à la prévention des dommages causés par les radicaux libres. Il n’existe pas d’apport nutritionnel recommandé pour le manganèse, mais des apports suffisants.

Iode. L’huître contient de l’iode. Celle-ci entre dans la composition des hormones thyroïdiennes, nécessaires à la régulation de la croissance, du développement et du métabolisme. La valeur exacte du contenu en iode de l’huître n’est pas disponible dans le Fichier canadien sur les éléments nutritifs.

Acide pantothénique. L’huître contient de l’acide pantothénique, aussi appelé vitamine B5. Cet acide joue un rôle clé dans l’utilisation de l’énergie des aliments que nous consommons. Il participe aussi à plusieurs étapes de la synthèse des hormones stéroïdiennes, des neurotransmetteurs et de l’hémoglobine. Il n’existe pas d’apport nutritionnel recommandé pour l’acide pantothénique (vitamine B5), mais des apports suffisants.

Vitamine D. L’huître contient de la vitamine D. Une seule huître comble à elle seule 40 % des apports suffisants en cette vitamine. La vitamine D est étroitement liée à la santé des os, rendant disponible le calcium et le phosphore dans le sang. Elle joue aussi un rôle dans la maturation des cellules, entre autres les cellules du système immunitaire. Il n’existe pas d’apport nutritionnel recommandé pour la vitamine D, mais des apports suffisants.

 

Se référer au site : http://www.passeportsante.net/

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LA CONSOMMATION DES HUITRES

Posté par othoharmonie le 24 mai 2016

 

Les huîtres sont très prisées sur le plan gastronomique, surtout depuis le xviiie siècle en France et en Italie. En France, la plus grande partie de la production annuelle est écoulée durant la période des fêtes de fin d’année.

Les huîtres peuvent être dégustées crues ou cuisinées. Elles doivent être conservées au frais, stockées à plat, et consommées dans les dix jours suivant leur sortie de l’eau. Au-delà, elles peuvent provoquer de sérieuses intoxications alimentaires.

les huitres

Les huîtres peuvent donner lieu à des troubles digestifs pour plusieurs raisons:

  • elles peuvent contenir trop de bactéries, dont éventuellement E. coli.
  • elles peuvent contenir des virus entériques.
  • elles peuvent avoir filtré de l’eau contenant des micro-algues toxiques, dont l’origine est souvent la pollution de l’eau des bassins d’élevage par un excès de nitrates, particulièrement en période estivale près des embouchures des fleuves et rivières, et avec un marnage plus faible des marées. Les huîtres ont alors concentré ces toxines – appelées phycotoxines – mais ne sont pas en mauvaise santé.

Un contrôle sanitaire est exercé sur leur production, et les zones d’élevage font l’objet d’une constante surveillance de la qualité de leurs eaux par l’Ifremer. Les zones sont classées selon leur qualité (A, B, C et D), les huîtres pouvant être élevées dans les zones A et B, mais finies et expédiées seulement des zones classées A.

Cette pollution « naturelle » des zones d’élevage est réversible si la qualité des eaux s’améliore, car l’huître filtre en permanence cette eau et rejettera les toxines produites par ces algues, qui se dégradent aussi avec le temps. En revanche, les pollutions par les métaux lourds ou polluants pétroliers sont irréversibles (et parfois mortelles sur le naissain), et les coquillages ainsi contaminés doivent être détruits. En France, ce contrôle est dévolu aux services vétérinaires, il est particulièrement strict au plan phytosanitaire sur les bassins d’affinage, qui sont très protégés et surveillés.

Crue, l’huître est souvent dégustée nature. Un usage consiste à l’arroser de quelques gouttes de jus de citron ou de vinaigre d’échalote. Elle fait très souvent partie des plateaux de fruits de mer.

Dans la gastronomie chinoise, l’huître est l’ingrédient principal de la sauce d’huître condiment couramment utilisé, surtout dans la cuisine du sud de la Chine.

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Apports alimentaires

L’huître est très riche en protéines et pauvre en calories (70 kcal/100 g), en graisses, en cholestérol. C’est un aliment de choix en raison de ses apports nutritifs exceptionnels mais rares dans le reste de l’alimentation.

Elle est connue pour sa teneur record en zinc (6,5 mg/100 g) et en iode (0,06 mg/100 g), mais contient aussi un intéressant taux de sélénium (0,06 mg/100 g), de manganèse (1 mg/100 g) et de fer (5,8 mg/100 g). Il faut ajouter à cette liste d’autres oligo-éléments et minéraux tels que le calcium, le magnésium, le potassium, le fluor et le cuivre.

L’huître est naturellement riche en vitamines E, B, D, et dans une moindre mesure en vitamine C (l’apport en vitamine C du jus de citron qui l’accompagne souvent est négligeable). La consommation de l’huître avec le jus de citron a aussi le défaut de détruire presque immédiatement l’essentiel des ressources en vitamine E, contrairement à la consommation nature ou avec le vinaigre souvent préféré au citron par les gourmets (et les nutritionnistes) en raison de son acidité plus faible. Contrairement aux idées reçues, le citron n’a aucun effet sur le niveau sanitaire (il est sans effet sur les éventuelles toxines présentes).

Il est souvent conseillé de ne pas consommer la « première eau » présente dans la coquille à l’ouverture, qui est de toute façon présente en trop grande quantité et contient l’eau d’affinage, parfois un peu de sable désagréable, ou peut être trop salée (dans le cas des huîtres insuffisamment affinées), ou encore contenir un peu de leur eau de lavage (réalisé préalablement à la vente dans une eau légèrement chlorée), ce qui en masque ou dégrade le goût (de plus cette eau a plus de chance de contenir encore les micro-algues vivantes, si leur lavage n’a pas suffi, les toxines produites par ces algues étant à l’origine des désordres digestifs) : une fois ouverte, et vidée de cette eau, l’huître encore vivante exfiltre en une ou deux minutes une eau purifiée suffisante pour apprécier sa consommation et très riche en éléments nutritifs et sels minéraux facilement assimilables.

Les huîtres dites « laiteuses » correspondent à leur période de reproduction (mai à août) et contiennent davantage de glucides. Elles sont tout à fait comestibles, même si leur valeur gustative n’est pas autant appréciée de tous.

Aspects sanitaires

La plupart des coquillages, et en particulier les mollusques bivalves, captent leur nourriture (phytoplancton, débris microscopiques, bactéries…) en filtrant l’eau. Ceci se fait avec une certaine sélectivité : si les nutriments présents dans le milieu ne leur conviennent pas, ils peuvent s’arrêter momentanément de filtrer, ou les rejeter avant absorption sous forme de pseudo-fèces. Après absorption, les éléments indésirables sont soit rejetés avec les fèces, soit assimilés, soit comme pour certains métaux lourds en grande partie fixés dans la coquille où ils sont ainsi provisoirement inertés.

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Plusieurs types d’éléments indésirables peuvent être présents dans la chair du coquillage au moment de sa consommation par l’homme :

  • des métaux lourds (mercure, plomb et cadmium) : une partie est stockée dans la coquille, mais le reste est difficilement éliminé par le coquillage une fois absorbés à partir de l’eau. Les normes actuelles à respecter sont : 0,5 mg/kg de chair humide pour le mercure, 1 mg/kg pour le cadmium, 1,5 mg/kg pour le plomb (Règlement (CE) 1881/2006). Si la zone d’élevage ou de pêche est trop contaminée et ne permet de respecter ces critères, elle est interdite pour cette production. En France, Ifremer publie une cartographie interactive des données de surveillance obligatoire pour les métaux, HAP, PCB, DDT, lindane dans la chair des huitres et moules.
  • des bactéries et virus provenant d’une contamination fécale du lieu de pêche ou de production. On peut trouver à la sortie des émissaires des stations d’épuration des villes côtières différents germes susceptibles d’être nuisibles à la santé (Salmonella, virus entérotoxiques…). Pour des raisons pratiques, la bactérie Escherichia coli est recherchée comme germe témoin de cette contamination. La norme à respecter est de 230 E. coli/100 g de chair. Le coquillage a la faculté de se décontaminer naturellement s’il est placé quelques jours dans une eau de mer propre. On met à profit cette faculté par le procédé de purification en bassin, dans les centres d’expédition de coquillages.
  • du phytoplancton toxique. Certaines espèces d’algues planctoniques, faisant partie du régime habituel des mollusques, peuvent produire des toxines (phycotoxines) : les plus fréquentes sont des Dinoflagellés :

Une surveillance régulière des eaux marines, des blooms planctoniques et des coquillages permet de contrôler l’absence de ces espèces dans le milieu et des toxines dans les denrées. La fermeture préventive des zones de production est la seule possibilité de se garantir de ces intoxications alimentaires.

De plus, les mollusques bivalves vivants sont considérés comme propres à la consommation humaine lorsqu’ils possèdent les caractéristiques organoleptiques liés à la fraîcheur et à la vitalité, en particulier l’absence de souillure de la coquille, la réponse adéquate à la percussion et une quantité normale de liquide intervalvaire.

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L’HUITRE CREUSE

Posté par othoharmonie le 21 mai 2016

 

 HUITRE CREUSE

 – aussi appelée huître japonaise – est une huître creuse originaire du Pacifique du nord-ouest. Elle a été introduite dans de nombreuses régions du monde à des fins commerciales. Il s’agit aujourd’hui de l’espèce d’huître la plus cultivée au monde. Elle est devenue invasive dans plusieurs régions où des populations sauvages issues des installations ostréicoles se sont constituées, posant de multiples problèmes écologiques et économiques.

L’huître creuse est ovipare et l’huître plate est vivipare. Au soleil de l’été, l’huître creuse pleine de son lait va répandre dans l’eau ses gamètes. L’union d’un gamète mâle et d’un gamète femelle forme un œuf microscopique qui va dériver au gré des flots. Chaque huître mère donne naissance à plus d’un million d’œufs par an. Pour que la naissance se passe bien, plusieurs conditions doivent être réunies. Conditions climatiques favorables, une eau à bonne température, 21 degrés, une eau pas trop salée d’où la nécessité de la proximité des rivières. Au bout de vingt jours environ, l’invisible œuf va se fixer sur un support solide et propre.

Plusieurs analyses de phylogénie moléculaire ont permis de constater que l’huître portugaise (Crassostrea angulata), longtemps considérée comme une espèce distincte, ne serait en fait qu’une forme de l’huître creuse japonaise, Crassostrea gigas.

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LES HUITRES FOSSILES

Posté par othoharmonie le 21 mai 2016

 

 

L’étude des huîtres fossiles montre que de nombreuses espèces ont existé dans le passé et ont, comme leurs ancêtres, joué un rôle écologique et trophique important sur les plateaux continentaux, contribuant notamment au cycle du carbone et aux puits de carbone. Les paléontologues retrouvent des accumulations massives de coquilles d’ostréidés, très épaisses (« intérieur » d’un banc ou récif constitué d’huîtres) ou en couches bidimensionnelles lorsqu’elles couvraient le sédiment. Diverses espèces ont occupé une large gamme de niches écologiques, avec des morphotypes adaptés à différents substrats et à des conditions environnementales, climatiques et édaphiques variant selon la salinité, la turbidité, l’oxygénation, le courant, la saison, la bathymétrie, etc.

huitres fossiles

La croissance accrétionnaire et saisonnière des coquilles (via les stries de croissance) est une mémoire des fluctuations environnementales. Elle permet des études sclérochronologiques, qu’on peut affiner par l’analyse des teneurs en isotopes stables (C et O), ce qui permet de rétrospectivement évaluer l’âge absolu des huîtres fossiles et reconstituer leurs dynamiques de populations. On a ainsi pu évaluer le temps représenté par certaines couches sédimentaires (cycles annuels à pluriséculaires).

Leur comportement (mouvements des valves, rythmes biologiques, croissance, date et heure de ponte) est utilisé pour suivre en temps quasi réel, et à distance, l’évolution de la qualité de l’eau sur les côtes.

La coquille se compose d’aragonite et de protéines comme la conchyoline.

Le manteau constitue la structure la plus externe du corps mou de l’huître. Il correspond à la membrane qui se rétracte lorsqu’on la pique ou qu’on l’asperge de citron. Une grande partie de l’intérieur de l’huître est occupée par les branchies. Elles ont un rôle respiratoire, mais également nutritionnel. En effet, les cils présents sur les axes des branchies créent un courant d’eau qui permet l’acheminement vers la bouche des particules nutritives dont se nourrit l’animal. Comme les autres lamellibranches, l’huître ne possède pas de tête. Un muscle adducteur important permet de contrôler l’ouverture de la coquille. C’est ce muscle qui maintient l’huître fermée et que l’on doit couper lors de l’ouverture de l’animal.

Un certain nombre d’autres mollusques n’appartenant pourtant pas à cette famille, contiennent dans leur désignation le terme « huître » tout simplement parce que leur apparence est proche de celles des vraies huîtres ou parce qu’ils produisent également des perles.

Par exemple : la famille Spondylidae, les huîtres épineuses

 

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Les HUITRES et des MOULES

Posté par othoharmonie le 19 mai 2016

 

 

La consommation des huîtres n’est pas réservée à la fin de l’année et aux fameux mois en « R », mais concerne aussi les mois en « BRE ». Alors est-ce une histoire de saison ou simplement de culture française ? Nous allons voir que cette croyance correspond à une règle ancienne… Reportage au milieu des coquillages et crustacés.

Dès 1759, un édit royal interdit la pêche, le colportage et la vente des huîtres du 1er avril au 31 octobre, suite à de nombreuses intoxications mortelles à la cour. Les transports sont lents et la conservation par le froid inexistante. Cet édit avait également pour objectif d’éviter les prélèvements sur les bancs d’huîtres mères pendant la période de reproduction, afin de préserver la ressource et de laisser le temps au précieux coquillage de se reproduire. D’où la légende des mois sans « R » adoptée pour les coquillages.

Aujourd’hui, les huîtres sont consommées toute l’année car les méthodes de transport et de conservation ont bien évolué. La cueillette est remplacée par la culture ou l’ostréiculture, qui demande patience et savoir-faire pour obtenir une production quasi permanente.

Pour ce qui est des mois en « R », sans « R », ou en « BRE », tout est une question de goût. Entre mai et août, les huîtres sont simplement plus grasses et laiteuses, ce qui peut déplaire à certains. Actuellement, deux types d’huîtres sont élevés sur le littoral français : l’huître plate (Ostrea edulis) et l’huître creuse (Crassostrea gigas). Selon la région et le mode d’élevage, elles sont qualifiées de Belon, Gravette, Fines de Claires…

HUITE ET MOULE

Vous l’aurez donc compris, si la consommation des coquillages est déconseillée pendant les mois sans « R », ce n’est pas parce qu’ils sont moins bons, c’est seulement pour éviter de perturber la saison de reproduction. Cette notion des mois en « R » a d’ailleurs été étendue à d’autre espèces marines, comme l’araignée de mer, l’encornet, le blanc de seiche, les bulots, les palourdes, les coquilles saint-jacques, ou encore les oursins.

L’oursin, ou paracentrotus lividus, est présent sur le littoral méditerranéen. A la différence des huîtres, le choix de la période d’interdiction de la pêche correspond à une période de repos sexuel et de protection sanitaire des consommateurs, plutôt qu’à une période de reproduction. Nous consommons les oursins lorsqu’ils sont pleins, et uniquement le « corail », autrement dit leurs organes reproducteurs.

De juin à septembre, un autre oursin, beaucoup plus volumineux cette fois-ci, est consommable mais possède un fort goût iodé. On l’appelle le sphaerechinus granularis, dont la coloration varie du blanc au bleu. Il est assez rare et donc rarement dégusté. La collecte est permise entre le 1er novembre et le 15 avril sur le littoral de la Méditerranée continentale et du 1er décembre au 30 mars sur le littoral de la Corse.

Si vous voulez déguster des coquillages délicieux, mieux vaut donc suivre la saison des fruits de mer et des poissons et apprendre, une fois de plus, à respecter la nature!

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Bibliographie de l’huitre et de la moule

Posté par othoharmonie le 19 mai 2016

 

 

 

 

  1.  Comité National de la Conchyliculture 
  2.  [PDF] Revue Cultures Marines de juin 2006 
  3.  Section Régionale Conchylicole Méditerranée 
  4.  DGCCRF sur les dénominations des produits de la mer 
  5.  [PDF] Accord interprofessionnel sur les dénominations des huîtres creuses 
  6.  [PDF] Étude comparative CREAA – IFREMER mai 2006
  7.  Avis de l’AFSSA-ANSES sur les huîtres triploïdes 
  8.  Infos-OGM ]
  9.  Photos comparatives sur un site personnel 
  10.  Étude Ifremer]
  11.  Camporesi P, Le Siècle épuré, dans Le Goût du chocolat, l’art de vivre au xviiie siècle, éditions Taillandier, collection Texto, pp. 65-80
  12. Rapport de l’ANSES sur les contaminations des coquillages MOULEµ
  13.  Étude de l’OMS sur les virus dans les eaux 
  14.  Programme Rephy de surveillance des phycotoxines 
  15.  [PDF] Principes de classement, document Ifremer 
  16.  Présentation de la sauce d’huître dans la cuisine chinoise 
  17.  Règlement 1881/2006 consolidé de l’Union Européenne sur les teneurs autorisées en contaminants 

 

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LES PRODUITS DE LA RUCHE

Posté par othoharmonie le 18 mai 2016

 

LE MIEL – Composition commune à toutes les sortes de miel : 75 % de glucides – 20 % d’eau – protides, acides organiques – sels minéraux et oligo-éléments – soufres, phosphore – sodium, potassium, calcium, magnésium, fer, cuivre, manganèse… Toutes les VITAMINES, sauf la vitamine A. Diverses substances telles que pollen, enzymes digestifs, substances antibiotique…

Produits de la ruche

Le miel est un excellent situant de la vitalité, ainsi qu’un aliment de régénération. Le miel aide à l’effort, entretien une meilleur résistance à la fatigue, tant physique qu’intellectuelle, et apporte à l’organisme un éventail d‘éléments indispensables à notre équilibre. Le miel est particulièrement recommandé dans certaines affections telles que : Les affections respiratoires. Irritations de la gorge. Angines. Sinusite. Les difficultés de digestion. Les affections de foie : Gagnez 20 ans de vie grâce aux abeilles, nous rappelle les travaux effectués à l’université de médecin de Bologne, selon lesquels le miel exercerait sur le foie une action protectrice efficace.

En cas d’insuffisance hépatique, il est recommandé de consommer une cuillerée à soupe de miel de romarin, le matin à jeun de préférence… Il est d’ailleurs reconnu que l’absorption de miel active de façon très sensible l’élimination de l’alcool dans le sang. Les brûlures : faire fondre 30 grammes de miel, 15 grammes de camphre et un petit morceau de cire pure d’abeille (au bain marie). Etendre cet onguent sur les brûlures.

 Il existe différentes sortes de miel, chacun ayant ses qualités propres, tout en gardant les qualités communes à tous les miels. Voyons donc leurs caractéristiques propres.

Le miel d’acacia : très bien assimilé par les enfants, sa consommation peut être courante, mais n’intervient pas dans des affections particulières.

Le miel d’aubépine ; est recommandé en cas d’hypertension et de nervosité. Il est calmant. A prendre dans une tasse de tilleul.

Le miel de bruyère ; recommandé dans les cas de surmenage ou d’anémie et dans les affections des voies urinaires.

Le miel de Châtaigner ; il fait merveille dans tous les cas de mauvaise circulation sanguine ;

Le miel d’eucalyptus ; pour les affections des voies respiratoires, intestinales ou urinaire.

Le miel de lavande ; son action est importante dans les cas de coqueluche. Il est antiseptique et peut être appliqué sur certaines brûles ou plaies légères.

Le miel de romaine : recommandé dans tous les cas d’insuffisance hépatique. Il calme le foie et apporte une action stimulant pour l’estomac.

Le miel de sapin ; particulièrement efficace dans les as de bronchite, de rhume ou de grippe.

Le miel de sarrasin : recommandé aux enfants, aux adolescents et convalescents. Sa teneur en minéraux et en vitamine P en fait un aliment parfait dans les cas d’anémie ou de fatigue nerveuse.

Les miels de thym ; à employer dans les cas de maladie infectieuses (bronchites par exemple) à cause de sa teneur en vitamine C.

Le miel de tilleul : recommandé en cas de trouble de sommeil. Le miel de tilleul permet de récupérer rapidement un sommeil profond et réparateur.

LE MIEL

LA GELEE ROYALE

Elle est produite par les ouvrières de la ruche grâce à l’action de leurs glandes pharyngiennes. Les propriétés fantastiques de la gelée royale peuvent se concevoir uniquement en prenant connaissance du fait suivant : une abeille normale, nourrie de pollen, de miel et d’eau vit environ six semaines. La reine, nourrie exclusivement de gelée royale, vit cinq ans environ. Sans prétendre que la gelée royale est un aliment miracle, et en restant dans des dispositions raisonnables, on peut en escompter les plus grands bienfaits par une consommation régulière et intelligente.

La gelée royale agit comme un stimulant biologique énergétique des différentes fonctions organiques. Sur l’organisme humain, la gelée royale agit comme un stimulant. L’état s’améliore, une certaine vigueur apparaît, al capacité de travail physique et intellectuel augmente, l’humeur devient bonne et optimiste… Chez les gens âgés, la mémoire et la vue s’améliorent. Elle agit favorablement sur l’artériosclérose, l’angine de poitrine, les ulcères, l’anémie, les états de dépression et l’asthénie. Amélioration du tonus global, sensation d’euphorie et de plaisir à vivre, reprise éventuelle de l’appétit, voilà ce que nous décrivent les malades qui bénéficient d’une crue de gelée royale.

Prendre tous les matins à jeun, pendant 6 semaines, la valeur de 500 mg de gelée royale fraîche que l’on laissera fondre sous la langue, a raison de deux à quatre cures par an.

EXTRAIT du livre : LES VERITES INTERDITES

 

La bibliothèque de Francesca http://devantsoi.forumgratuit.org/

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Une truffe du chien à 220 millions de cellules sensorielles

Posté par othoharmonie le 18 mai 2016

 

Le chien depuis la plus haute antiquité a toujours, de par ses qualités d’attention et ses facultés olfactives, joué un rôle complémentaire à côté de l’homme. Dressé pour le combat, mais aussi pour sa vigilance, ses facultés olfactives ont toujours été mises en évidence pour aider, secourir, assister, découvrir. Chiens d’avalanches, d’aveugles, sauveteurs, policiers, de recherche d’êtres humains, de drogues, d’explosifs de catastrophes, de pistages… Depuis les temps anciens les qualités olfactives du chien ont toujours été mises au service de l’homme. Pourquoi ? Simplement du fait que ses aptitudes olfactives sont nettement supérieures à celles de l’homme. En effet, le chien peut percevoir 500.000 odeurs contre 4.000 pour l’homme. La truffe du chien recèle un labyrinthe dans lequel se niche 120 à 220 millions de cellules sensorielles, alors que l’être humain n’en possède que 5 millions. 

 chien et sa truffe

L’odorat du chien est un million de fois plus sensible que celui de l’homme. La reconnaissance des aptitudes sanitaires du chien remonte aux Egyptiens qui utilisèrent les chiens de Numidie pour aller chercher, de nuit, les blessés sur les camps de bataille après les combats. Les chiens possèderaient donc la faculté de distinguer la vie dans un corps inerte et peuvent ainsi signaler les blessés pouvant être secourus. C’est pourquoi l’utilisation du chien et de son flair comme source d’information et d’aide au diagnostic, n’est contestée par personne. Force est alors de reconnaître que l’odeur est porteuse de sens et d’informations qu’il convient de décoder. Si on accepte que la maladie puisse se traduire par une odeur particulière et que l’olfaction humaine soit insuffisante pour l’identifier, par contre, les capacités olfactives du chien peuvent y pallier. Dès lors il pourrait devenir un excellent prédicateur et une aide précieuse à l’identification d’une pathologie dont celle du cancer. 

Les découvertes ont toujours pour origine l’ouverture et la capacité de mettre en corrélation des choses qui semblent très éloignées les unes des autres. Si Archimède n’avait pas pris la liberté de se rendre au bain et d’observer un objet flottant aurait-il trouvé la réponse à sa problématique ? Ceci met en évidence la nécessité de sortir d’un cadre étroit pour apporter un autre regard et trouver une réponse, en apparence, éloignée de la question d’origine. 

Dogue_de_Bordeaux

Des comportements inhabituels

C’est le comportement de certains animaux de compagnie qui ont attiré l’attention de leur propriétaire, et permis de mettre en corrélation ces comportements avec ce que la médecine a confirmé ultérieurement. Dès 1989, la revue médicale, The Lancet, rapporte que le dalmatien d’une femme n’arrêtait pas de renifler une tâche qu’elle avait sur la jambe. Il s’avéra que celle-ci était un mélanome malin. « Il me sautait dessus, sentait mon haleine, grattait ma poitrine » explique une sexagénaire originaire du Royaume-Uni. Ce comportement de son labrador attire son attention et l’invite à consulter son médecin. Une mammographie suivie d’une biopsie confirme la présence d’un cancer du sein à un stade précoce. J’ai personnellement vécu quelque chose de semblable. Le chien d’une amie dès que j’étais nu-pieds ne cessait de me lécher les pieds. Je n’y ai apporté aucune attention particulière si ce n’est que je l’exhortais d’arrêter. On me découvre alors un cancer du sein. Je constate qu’une fois ce dernier traité le chien arrête ce comportement ce qui m’interpelle. L’été dernier le même manège se répète et suscite bien sûr mon attention. Cependant je me vois mal aller faire part au corps médical de mon observation et des craintes qu’elle génère en moi. Dès le mois d’octobre alors que peu d’indices permettaient de suspecter une récidive, on me découvre des métastases hépatiques. 

Observations constats, mises en relation de situations, d’indices, d’observations qui semblent n’avoir aucun lien plausible. Voilà ce qui ouvre des portes à d’autres champs de recherche ! C’est l’article publié par The Lancet qui a retenu l’attention du Docteur McCulloch, médecin, chercheur et épidémiologiste, qui a étudié la médecine chinoise. Il a lancé sa première étude sur ce sujet à l’installation de sa clinique de médecine intégrative de Pine Street à San Anselmo en Californie. Il désirait faire la preuve de cette anecdotique découverte sur une grande échelle. Pour ce faire il a dressé cinq chiens issus de programme de chien-guides pour les aveugles et de chiens ordinaires de voisinage. Leur formation est basée sur des mesures incitatives et de récompenses pour identifier les échantillons d’haleine d’hommes et de femmes diagnostiqués avec un cancer du sein ou du poumon. Le but : voir si les chiens pouvaient repérer, parmi un groupe d’échantillons sains, les échantillons cancéreux. 

Catala3Le principe volatile était l’haleine retenue dans une sorte de « laine » de synthèse. Les résultats publiés en 2006 dans Integrative Cancer Therapies sont surprenants. Les chiens obtenaient un taux de réussite exceptionnel dans l’identification des échantillons d’haleines de patients atteints du cancer. Une exactitude de 99% pour le cancer du poumon et de 95% pour le cancer du sein. La précision peut aller bien au-delà. En effet, les chiens ont détecté un cancer dans 24 des 25 échantillons d’haleine d’une femme qui était, à tort, inscrite comme sujet témoin sain ! Les études dans ce sens se sont poursuivies avec la volonté d’aller de plus en plus loin pour établir un diagnostic fiable le plus en amont possible de l’apparition de la pathologie. L’un des derniers exemples en date a été présenté en mars 2015 à l’occasion du congrès annuel de la Société Américaine d’Endocrinologie. Frankie, un chien renifleur dressé a été en mesure de détecter le cancer de la thyroïde avec une précision de 90%. Encore mieux le chien a été en mesure de détecter les nodules bénins des cancéreux. Une étude menée en 2014 et conduite par le Docteur Gianluigi Taverna de l’Humanitas Research de l’Hôpital de Milan (Italie) a inclus 902 participants dont 362 hommes atteints d’un cancer de la prostate. Dans ce cas des chiens renifleurs, anciennement spécialisés en détection d’explosifs, ont détecté les patients malades dans 98 % des cas. Ces résultats sont corroborés par une étude menée à l’Hôpital Tenon de Paris. Un berger belge a réussi à identifier 30 des 33 échantillons d’urine de patients atteints de cancer de la prostate. Résultats encourageants quant on sait que les tests actuels ont un taux élevé de faux positifs conduisant à des interventions et des traitements inutiles. 

C’est bien là tout l’enjeu et la question. Le Docteur Arny Ferrando affirme « Nous sommes passés à l’étape suivante en demandant au chien de nous dire si le cancer existait avant même que le système de diagnostic médical ne le fasse. Nous avons voulu savoir : le docteur peut-il utiliser le chien pour aider au diagnostic ? » Jusqu’ici, les résultats conduisent les chercheurs à croire que la réponse est oui. « Nous avons examiné cela avec scepticisme, d’un point de vue scientifique, mais les données recueillies n’ont fait que valider le fait que les chiens présentent un potentiel clinique remarquable. » 

Un outil de diagnostic ?

La question se pose de comment faire entrer les remarquables performances olfactives du chien comme outil diagnostic plus souple et aussi plus efficace. L’idée de concevoir un « nez électronique » aux capacités identiques à celui de la truffe canine est un nouvel axe de recherche économiquement plus adapté et plus souple dans l’utilisation. 

Il s’agit donc de déterminer les bio-marqueurs des composés organiques volatiles (COV) présents dans les échantillons d’haleine ou d’urine. Une étude préliminaire récemment publiée dans le British Journal of Cancer, a révélé que des chercheurs, au Technion-Israël Institut of Technology de Haïfa, ont développé un capteur utilisant des nanoparticules qui distinguent avec succès une haleine saine d’une haleine cancéreuse. Il mesure en effet les niveaux de COV dans les échantillons en provenance de patients atteints de cancer du poumon, du sein, du côlon ou de la prostate, permettant de distinguer les différents types de cancer. La recherche se poursuit en espérant la mise au point d’un « Na-Nose » dans le cadre d’une étude plus vaste et de parvenir à mettre au point un capteur en vue d’une utilisation clinique.

LabradoodleExpériences et constats intéressants qui, de mon point de vue, ouvrent des portes au-delà de la problématique du diagnostic précoce et de la pathologie cancéreuse. L’observation qui reste la base de toute clinique et de tout progrès permet à un esprit ouvert, souple, de réaliser des associations dont on pourrait dire qu’elles sont contre-nature : je dirais plus volontiers contre logique, du moins la nôtre. 

Notre attitude est trop souvent celle de la fermeture et de l’impossible. Grande leçon de modestie ! L’animal serait-il plus fort que nous ? Ajoutons le scepticisme scientifique qui veut tout expliquer, reproduire, comprendre et qui a pour penchant naturel de jeter le bébé avec l’eau du bain. Force est de constater que les grandes découvertes ont pour base l’ouverture, la capacité à sortir d’un cadre de pensée trop restreint, d’oser porter un autre regard, d’établir des liens, d’être dans l’ouverture et d’observer ce que nous donne la nature qui à certains égards a réponse à tout. Il semble que notre défit d’homme est d’accepter ce qui est plus fort que nous et que seule notre réceptivité et notre ouverture, l’écoute de nos sensations, de nos intuitions augurera d’une progression. Sans cette ouverture et cette souplesse nous resterons dans le piétinement, englués dans nos certitudes sans pouvoir avancer. Il est donc nécessaire de se mettre à l’écoute de l’impalpable, d’accepter de ne pas comprendre, pour accéder à une autre dimension plus subtile, plus riche et plus généreuse qui ouvre des portes à celui qui accepte de lâcher ses certitudes pour trouver son chemin. Eloge à la souplesse.

SOURCE INREES

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Le cochon dans la littérature

Posté par othoharmonie le 16 mai 2016

Grognon, mais familier comme si nous t’avions gardé ensemble, tu fourres le nez partout et tu marches autant avec lui qu’avec les pattes.
Tu caches sous des oreilles en feuilles de betterave
tes petits yeux cassis.
Tu es ventru comme une groseille à maquereau.
Tu as de longs poils comme elle, comme elle la peau claire et une courte queue bouclée.
Et les méchants t’appellent : « Sale cochon ! » Ils disent que, si rien ne te dégoûte, tu dégoûtes tout le monde et que tu n’aimes que l’eau de vaisselle grasse.
Mais ils te calomnient.
Qu’ils te débarbouillent et tu auras bonne mine.
Tu te négliges par leur faute.
Comme on fait ton lit, tu te couches, et la malpropreté n’est que ta seconde nature.

Par Jules Renard 

images

Les trois petits cochons

Cependant, lorsqu’on évoque le cochon dans le récit d’enfance, les premiers héros qui viennent à l‘esprit sont Les trois petits cochons. Ce conte de la tradition orale anglaise fut analysé en son temps par Bruno Bettelheim qui a mis en lumière, dans la version originale du récit où les deux premiers cochons sont dévorés par le loup, la victoire du principe de réalité sur le principe de plaisir et valorisé l’effort, le travail et le renoncement qui aident l’enfant à grandir. C’est le film de Walt Disney, plus édulcoré, moins moralisateur  et délibérément optimiste, qui leur assura, dès les Silly Symphonies de 1933 et l’album paru chez Hachette en 1934, un succès qui ne se dément pas, conforté encore par les parodies inspirées qu’en fit, quelques années plus tard, le génial Tex Avery. Blitz Wolf , en 1942, se moque d’un Hitler à la fois ridicule et inquiétant et fait de nos trois compères de courageux soldats yankees. (Dans le célèbre La Bête est morte de Dancette et Calvo, on retrouvera, en 1945, le loup-Hitler mais on y découvre aussi un très subversif cochon-Mussolini .)

Pour One Ham’s family ou Three Little Pups,  Tex Avery mélange les mythes et contes en un joyeux désordre en continuant à opposer les trois petits héros à leur prédateur légendaire, le loup.

L’érotisme canaille de certaines scènes fait entrer délibérément ces dessins animés dans le spectacle pour adultes.

Nombreux sont les artistes qui se sont inspirés de ce conte des Three Little Pigs , qu’ils soient , au moins en partie, fidèles au schéma initial, comme dans les versions illustrées par les talents divers de Gerda, Eriko Kishida, Kimiko, Charlotte Voake, James Marshall ou Jean Claverie ou qu’ils transforment avec plus au moins de désinvolture le conte de la tradition. Ainsi de Frédéric Stehr qui, après une première parodie,  Un cochon chez les loups,  où un cochon séduit  une « loupiotte » grâce à ses talents pâtissiers,  s’essaie à une version féministe, Les trois petites cochonnes. Mitsumasa Anno nous étonne d’un exercice mathématique ardu comme il en a le secret, tandis que Quentin Blake et son compère Roald Dahl brassent les diverses histoires de loups, de fillettes et de cochon pour en donner une mouture hilarante audacieusement anachronique. Rascal et Peter Elliott introduisent de façon jouissive le narrateur dans l’histoire faisant participer le lecteur à l’élaboration du livre. Affaire de complicité encore entre un auteur et un illustrateur, le duo Smith- Scieszka, incriminant le sensationnalisme de la presse à scandale qui aurait faussé la vérité,  narre l’histoire du point de vue du loup,  lequel donne libre cours à une mauvaise foi que Tex Avery n’eût pas reniée.

images (1)L’étonnant album de David Wiesner, héritier de Chris Van Allsburg et auteur-illustrateur du superbe Mardi, joue lui aussi avec aisance des stéréotypes littéraires, des modes de narration écrite et graphique, et  rajeunit ce sujet éculé en le balançant dans des univers fantastiques parallèles dont l’atmosphère onirique n’est pas sans parenté avec le monde insolite du Bestiaire de Sowa.

Mais la référence la plus subtile à ce conte est sans conteste Mina, je t’aime qui met en scène les approches amoureuses de trois adolescents dont la puberté est mise en effervescence par la sensualité candidement carnassière d’une fillette à la troublante animalité.

Article de Janine Kotwica http://www.janinekotwica.com/expositions/le-cochon-portraits-d%E2%80%99un-s%C3%A9ducteur

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Les Cochons du Carnaval de Paris

Posté par othoharmonie le 16 mai 2016

La Société des Cochons était une société festive et carnavalesque qui participait jadis à l’organisation du très grand Carnaval de Paris.

L’existence de ce carnaval reposait sur des organisations festives et carnavalesques à l’image des sociétés de Cologne, Binche ou Dunkerque qui assurent toujours aujourd’hui l’existence de très grands carnavals.

La perte des associations festives parisiennes a entrainé le recul du Carnaval de Paris à partir des années 1920. Sa disparition au bout de plusieurs dizaines d’années.

Ces organisations festives parisiennes dont le rôle est fondamental dans l’existence du Carnaval de Paris durant plusieurs siècles sont très mal connues.

La Société des Cochons dont on sait très peu de choses est l’ancêtre d’une société mieux connue dont le rôle était important : les Badouillards.

Les seuls éléments que nous connaissions sur la Société des Cochons nous sont donnés par le Catéchisme du Carnaval ou l’art de se dire de gros mots sans se fâcher ni fâcher personne ; répertoire de gaité à l’usage des amis de la joie ; par le secrétaire perpétuel de l’Académie des Badouillards, Flambards, Chicards, Braillards et autres Sociétés buvantes, ouvrage paru à Paris en 1844.

Notes et anecdote sur les Cochons

Les badouillards ont détrôné la société des cochons qui s’était formé à l’orient de la poudrette, sous le vent de Mont-Faucon et les auspices de la direction suprême des fosses mobiles et inodores. Les cochons ne règnent plus dans l’empire des plaisirs sans proprété ; mais leurs successeurs se montrent dignes de marcher sur leurs traces : vous les verrez quand auront commencé les promenades du bœuf gras, et même auparavant et après ; si Dieu leur prête vie, vous les verrez sur les quais, sur les places, dans la rue St-Honoré et principalement sur les boulevards, remplir des calèches de louage, des fiacres, des tapissières, des charrettes, et circuler en vomissant l’injure et l’obscénité, sous toutes ses formes, aux oreilles des enfants de bonne famille envoyés dans de brillants équipages pour entendre les leçons de tous ces professeurs de saturnales : c’est là que les petits et les grands apprennent à estimer le peuple ; ils se figurent que le peuple est une innombrable collection de badouillards et badouillardes, et ne s’imaginent pas que tout le personnel de ce dévergondage n’est qu’une troupe d’élite.

carnaval de paris

Avant de terminer cet intéressant chapitre, permettez, cher lecteur, que je vous conte une petite anecdote d’après laquelle vous pourrez vous faire une idée de la société des cochons : Un artiste distingué qui souhaitait faire partie de cette vénérable association, avait subi les plus décisives épreuves ; il s’en était tiré à la satisfaction générale : il avait rebu le vin du vigneron faiblement déteint par une courte incubation comme un membre des plus altérés de quelque société de tempérance aurait avalé une limonade, il se croyait en droit de réclamer son admission dans la société des cochons : en conséquence il adressa le billet suivant au président qui était alors le dessinateur Char…t…

Cochon de président des cochons, lui écrivit-il, j’ai l’honneur de prévenir votre cochonnerie que j’ai rempli toutes les conditions exigées de la part de quiconque éprouve le besoin de vivre à la même auge que vous ; je vous prie donc de vouloir bien m’expédier mon diplôme de porcherie.

Avant de fermer cette missive, le néophyte crut bien faire de s’en torcher le ….; c’était, selon lui, la vraie manière de la parapher ; et il s’applaudit de cette découverte dont il supposait que le président lui saurait un gré infini… Mais quel ne fut pas son étonnement lorsqu’il reçut cette réponse foudroyante ?

Sachez, monsieur, que les cochons ne se torchent jamais, et que pour le seul fait d’une habitude qu’ils ont en horreur vous vous êtes à jamais rendu indigne de fraterniser avec eux : puisse l’affront que vous éprouvez en ce jour retentir, comme un des plus grands exemples historiques, dans la postérité la plus reculée !

 

Le Président Ch…… 

Source : Catéchisme ; répertoire de gaité à l’usage des amis de la joie ; par le secrétaire perpétuel de l’Académie des Badouillards, Flambards, Chicards, Braillards et autres Sociétés buvantes., B. Renaud, éditeur, Paris 1844, pages 29 à 31.

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Le Sanglier « ennemi du peuple » et « Bête noire »

Posté par othoharmonie le 14 mai 2016

sanglier ennemi

 « Autrefois, était un temps où le gibier avait sa chance. Depuis, hélas ! Les choses ont bien changées. Il y a eu le catalogue de Manufrance, les boulettes de viande au cyanure et toute la gamme des fusils « Le Robust ». Au fil des ans, (…) l’homme a mis au point la chasse à courre, la battue administrative, la campagne de destruction des nuisibles… (…) Loup, Ours, Lynx, se mirent à disparaître… »  

Notable exception, le Sanglier a survécu à l’hécatombe. Autrefois appelé « Bête Noire », certainement du fait de la teinte sombre de sa livrée ; il est devenu véritablement aujourd’hui « La Bête Noire », au sens politico-économique « d’ennemi de peuple ».

Désigné comme tel, il est pourchassé par l’état-major technocratique. Cette traque est pilotée au plus haut niveau par le nouveau et tentaculaire ministère de l’écologie.

Le Sanglier fait de la résistance. Assiégé de toute part, confronté aux « impératifs de la modernisation de l’économie », menacé par les « aménageurs du territoire », les avancées des monocultures intensives de maïs et les promoteurs immobiliers, le Sanglier est livré à la vindicte professionnelle. Il est devenu « La Bête Noire » officielle d’une Nation toute entière et, à ce titre, fait l’objet de « lois d’exception ».

Un « Plan National de Maîtrise du Sanglier »  émanant du ministère de l’écologie définit les modalités de la guerre à mener contre l’animal forestier. Dans cette entreprise de protection d’un peuple travailleur, « usager de la route » en péril, les chasseurs sont en première ligne. Ils recueillent le rôle valorisant de « bras armé » de la Nation…

Entré en résistance, le sanglier téméraire, ou inconscient de ce qui l’attend, revendique encore la préservation de son espace naturel originel. Avec un courage incompréhensible, il défend sa liberté d’aller et de venir sur la totalité d’un territoire qui est le sien depuis des millénaires.

Aucune agressivité spontanée envers les hommes ne lui était connue depuis le néolithique européen. « Dans la nature le Sanglier n’attaque jamais l’homme » affirme la Hulotte en accord avec l’ensemble des naturalistes…
Que s’est-il donc passé pour qu’un « Plan National » organise une traque à « La Bête Noire » ?

La France en « état de siège », encerclée par un million de Sangliers

Depuis quelques années dans la Presse nationale, les articles qui parlent du Sanglier sont des appels à la Mobilisation Générale. Quelle que soit la couleur politique ou obédience religieuse du journal, le discours stéréotypé est unanime : la nation est menacée, c’est « l’état de siège, « le Peuple est en danger » et c’est « l’appel à la Guerre » : « Le sanglier est une menace permanente ! » « Un danger public ! » « Les dégâts aux cultures sont énormes » et « les forêts souffrent du Sanglier ».

« Ses vagabondages font régner l’insécurité sur les routes ! » »La sécurité des automobilistes est menacée ! » Les sommes dépensées en indemnités sont « colossales », « prolifération incontrôlée du Sanglier ». Tels sont les messages régulièrement et inlassablement martelés, tous les ans, dans les journaux les plus divers, généralistes  ou spécialistes .

En lisant ces textes, on découvre un pays en « état de siège ». Dans le Plan national officiel, définissant les modalités opérationnelles de la guerre au Sanglier, et reprenant les propos alarmistes et « doléances » des journalistes et agents économiques, on peut lire : « La présence de populations importantes de sangliers peut avoir un impact négatif : dégâts agricoles, dégradation des propriétés privées et de friches industrielles dans les secteurs urbanisés, collisions avec des véhicules automobiles, dégâts aux peuplements forestiers, risques sanitaires… La fréquence et l’intensité de ces nuisances INTERDITSvarient selon les départements… »

« Population importante » de Sanglier, émanant d’un ministère de l’écologie on peut considérer sans rire qu’il s’agit d’un effort de quantification très précis…

Un million de Sangliers peuplent l’Hexagone et, dans ce grand « royaume des hommes en arme », 500.000 Sangliers sont abattus chaque année par les chasseurs. Ces derniers, au nombre impressionnant de « 1,4 million de pratiquants », sont encore en augmentation selon les chiffres « optimistes » de leur Fédération.

Suffisamment de Sangliers pour les chasseurs…

Article écrit par Jean-Marc Sérékian (2010) sur Carfree

A Lire sur le site d’Origine : http://naturjalles.over-blog.com/2015/01/le-sanglier-ennemi-du-peuple-et-bete-noire-du-btp.html

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Cochon et Superstitions

Posté par othoharmonie le 14 mai 2016

 

superstitionsOn disait autrefois que de tous les animaux, le cochon était celui dont l’organisation avait le plus d’analogie avec celle de l’homme. L’abbé Salgues combat cette opinion en ces termes : « Sur ce point on ne saurait mieux faire que de s’en rapporter à Cuvier. Or, voici ce que lui ont révélé ses recherches. L’estomac de l’homme et celui du cochon n’ont aucune ressemblance : dans l’homme ce viscère à la forme d’une cornemuse, dans le cochon il est globuleux ; dans l’homme le foie est divisé en trois lobes, dans le cochon il est divisé en quatre ; dans l’homme la rate est courte et ramassée, dans le cochon elle est longue et plate ; dans l’homme le canal intestinal égale sept à huit fois la longueur du corps, dans le cochon il égale quinze à dix-huit fois la même longueur. Son cœur présente des différences notables avec celui de l’homme, et j’ajouterai, pour la justification des savants et des beaux esprits, que le volume de son cerveau est aussi beaucoup moins considérable, ce qui prouve que ses facultés intellectuelles sont inférieures à celles de nos académiciens. »

En Normandie, on dit que lorsqu’un cochon meurt dans être tué, c’est un présage sinistre, et que toujours au même instant il trépasse un Chrétien.

Les Napolitains racontent que le diable apparaissait fréquemment autrefois dans leur ville sous la forme d’un cochon.

Camérarius rapporte aussi que, dans une ville d’Allemagne, un Juif malade étant entré un jour chez une vieille femme pour lui demander du lait, celle-ci s’avisa de lui apporter celui d’une truie qu’elle alla traire exprès. Ce lait ne tarda point à opérer et le Juif s’apercevant qu’il commençait à grogner comme un porc, rejeta le reste du lait sans le boire ; mais aussitôt tous les cochons du voisinage périrent.

Quelques auteurs pensent que les Lingones avaient consacré leur capitale, Langres, à Mercure-porc, et que plusieurs usages qui ont encore lieu dans l’élève des cochons, sont une tradition de l’ancien culte des habitants.

Les Germains immolaient aussi un cochon à Freya, la déesse des moissons, et cette offrande était appelée Bullingbseste. Le nom de Sparkelmonat, mois des porcs, donné encore par les Flamands au mois de février, date de cette antique coutume.

 

Extrait du Dictionnaire des superstitions, erreurs, préjugés et traditions populaires, 1856

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Le Sanglier pour les peuples Celtes

Posté par othoharmonie le 13 mai 2016

 

Le symbolisme du sanglier est d’origine très ancienne et couvre la plus grande partie du monde indo-européen. Le mythe est issu de la tradition hyperboréenne. Le sanglier y figure l’autorité spirituelle. Ce qui peut être en rapport avec la retraite solitaire en forêt du druide ou du brahmane, ou avec la propriété du sanglier de déterrer la truffe mystérieuse produit de la foudre, selon d’anciennes légendes, et de se nourrir des fruits du chêne, arbre sacré. A lui s’oppose l’ours, emblème du pouvoir temporel. En Gaule, aussi bien qu’en Grèce, on chasse le sanglier, et même on le met à mort. C’est l’image du spirituel traqué par le temporel.  

sangliers et peuple celte

Le quatrième des douze travaux d’Hercule consistait à capturer vivant le sanglier d’Erymanthe, animal malfaisant qui se terrait sur cette montagne d’Arcadie appelée Erymanthe. C’est également Homère qui nous rapporte dans un de ces récits comment Heleager, aidé de Thésée et d’Atlante, donne la chasse au sanglier monstrueux de Calydon, envoyé par Artémis pour punir l’impiété de son roi Oené. Il y a là, de toute évidence, un symbolisme d’ordre cyclique, par substitution d’un règne à un autre. Notre cycle est désigné par les Hindous comme étant celui du sanglier blanc.

En astrologie chinoise, le sanglier est considéré comme un signe particulièrement auspicieux et un gage de loyauté.

Au Japon, le sanglier est un animal zodiacal, associé au courage, voire à la témérité. Il sert de monture au Kami de la guerre. Inoshishi, porc sauvage-sanglier, est le dernier des douze animaux du Zodiaque. Au Japon, il est donc symbole de courage et de témérité. Devant les sanctuaires shintoïstes consacrés à Wakenokiyomaro se trouvent des statuettes de sangliers. Le dieu de la guerre, lui-même, Usa-Hachiman est parfois représenté sur un sanglier.

Si le sanglier apparaît au centre de la Roue de l’Existence bouddhique, c’est sous la forme d’un animal noir, symbole de l’ignorance et des passions. On le désigne parfois comme un porc et c’est bien sous cet aspect qu’il faut voir les significations obscures de l’animal, autant est vil celui du porc. Le porc sauvage est le symbole de la débauche effrénée et de la brutalité.

Pendant tous ces temps anciens, il est frappant de constater que le sanglier fut pour l’homme non seulement un concurrent mais aussi un adversaire réellement dangereux. A l’époque gauloise au moment où se sont développées les grandes forêts en Europe, l’animal est chassé autant par plaisir que par nécessité. C’est à cette même époque qu’il prend une valeur symbolique de plus en plus importante et l’allure d’un véritable symbole guerrier. Les représentations figurées qui attestent de ce caractère abondent. L’une des plus célèbres est la statuette retrouvée à Euffigneix en Haute-Marne. Le sanglier figure très fréquemment sur des enseignes militaires gauloises, en particulier sur celles de l’Arc de Triomphe d’Orange et sur des monnaies de l’indépendance. On possède un assez grand nombre de sangliers votifs en bronze et de nombreuses représentations sur des reliefs de pierre. L’animal n’a cependant rien à voir avec la classe guerrière, si ce n’est pour s’opposer à elle en tant que symbole de la classe sacerdotale.

Le sanglier est, comme le druide, en rapport étroit avec la forêt : il se nourrit du gland du chêne et la laie, symboliquement entourée de ses neuf marcassins, fouit la terre au pied du pommier, l’arbre de l’immortalité. Confondu avec le porc, dont il se distingue du reste très mal, les Celtes avaient des troupeaux de porcs vivant pratiquement à l’état sauvage, le sanglier constitue la nourriture sacrificielle de la fête de Samain et c’est l’animal consacré à Lug. Dans plusieurs récits mythiques, il est question du porc magique qui, dans les festins de l’Autre Monde, est toujours cuit à point et ne diminue jamais. Au grand festin de la fête de Samain, le premier novembre, la nourriture principale consiste en viande de porc.

Moccus « porc » est un surnom de Mercure dans une inscription gallo-romaine de Langres. Le twrch trwyth, en irlandais triath, le roi, qui s’oppose à Arthur, représente le Sacerdoce en lutte contre la royauté à une époque de décadence spirituelle. Le père de Lug, Cian, se transforme en porc druidique pour échapper à ses poursuivants. Il meurt toutefois sous forme humaine.

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En aucun cas, et pas même dans des textes irlandais d’inspiration chrétienne, le symbolisme du sanglier n’est pris en mauvaise part. Il y a là une contradiction entre le monde celtique et les tendances générales du christianisme. On pense par association d’idées à Dürer, remplaçant, près de la crèche de Noël, le bœuf et l’âne par le sanglier et le lion.

Cependant, bien avant les Gaulois, les hommes chassaient et vénéraient les sangliers. A l’époque néolithique, l’homme cherche à domestiquer l’animal et le porc domestique est né à cette époque et, pendant des siècles, il fournit la plus grande partie de la viande consommée par l’homme en Europe.

Durant la Préhistoire, la cohabitation, plus ou moins concurrentielle, plus ou moins prédatrice, de l’homme et du sanglier, connut sans doute des phases diverses principalement du fait de l’alternance de périodes glacières et de phases interglaciaires. A cette même époque, le sanglier est très présent dans le pourtour méditerranéen et apparaît fréquemment dans la mythologie et notamment celle des Grecs, comme évoqué précédemment.

Dans la tradition chrétienne, le sanglier symbolise le démon, soit qu’on le rapproche du cochon, goinfre et lubrique ; soit que l’on considère son impétuosité, qui rappelle la fougue des passions ; soit encore que l’on évoque son passage dévastateur dans les champs, les vergers et les vignobles.

Ce symbolisme du sanglier était très riche chez les Celtes, mais il était aussi présent de façon généralisée dans les mythes indo-européens comme dans la Grèce mycénienne, l’Inde védique, chez les Germains, laissant penser à une origine commune. Il représente la force et le courage ainsi que la Connaissance et a un rapport avec l’Au-delà. Les Celtes le considéraient comme un animal sacré. Des têtes de sanglier ornent les armes et sa viande accompagne les défunts dans leur dernier voyage.

Les pratiques funéraires de l’époque reflètent d’ailleurs l’importance accordée à l’animal. Dès l’âge de Bronze (2000 – 800 avant Jésus-Christ), on dépose dans les sépultures des défenses de sanglier. On y voit une promesse d’abondance dans l’au-delà, peut-être pour le guerrier la préfiguration du banquet divin qui attend les plus méritants. Son rôle est à rapprocher de celui du taureau dans les mythologies des origines de l’Europe. Certains druides, dont le sanglier était l’attribut, se faisaient appeler « sanglier ».

Le Moyen Age européen reprit cette symbolique dans l’Héraldique où le sanglier est très représenté, notamment dans les Ardennes, mais également dans le vocabulaire de l’escrime avec l’expression « dent du sanglier ». En règle générale, le sanglier apparaît dans les blasons, de profil et « passant » c’est-à-dire semblant avancer, trois pattes au sol, une patte avant levée. Il est dit « défendu » si ses défenses sont d’une couleur différente de celle du corps. Sa tête se dit « hure », son nez « boutoir » et sa couche « bauge ».

Le sanglier apparaît souvent dans la pharmacopée du passé. L’utérus de laie, après marinade, fournissait une poudre qui passait pour renforcer celui de la femme et de le rendre propre à la fécondation. L’urine de l’animal tué restant dans sa vessie était, après adjonction d’un peu d’huile, mise à sécher dans la cheminée. Lorsqu’elle avait pris la consistance du miel, c’était un remède contre les calculs biliaires et les vers chez l’enfant.

Les défenses des mâles furent également employées comme talisman pour la protection. Les Romains en fixaient aux harnais de leurs chevaux avant les batailles. Aujourd’hui, on les voit toujours comme pendentifs pour les ânes ou les mules dans certains pays.

Les soies de l’animal continuent pour leur part à fournir à la brosserie une matière première d’une qualité exceptionnelle et irremplaçable, d’une dureté qui les rend inusables, tout en étant d’une grande douceur.

Enfin, le sanglier joue un grand rôle sur la dissémination des truffes. En effet, le sanglier en mangeant vers de terre et insectes contribue à la dissémination des ascopores et du mycélium truffier dans la forêt. De plus par son action de remuage et d’aération du sol, le sanglier semble favoriser le développement de la truffe, tout en faisant des dégâts sur de jeunes truffières plantées en arrachant les arbres. La truffe c’est ce champignon souterrain de la taille d’une noix, que l’on appelle « le diamant noir » dans le Périgord et en Provence, bien dans la symbolique plutonienne ou Scorpion et de tout ce que recèle le monde souterrain.

Bibliographie : Dictionnaire des Symboles – Jean Chevalier et Alain Gheerbrant – Robert Laffont/Jupiter – Collection Bouquins – Vu sur le site http://www.sylvie-tribut-astrologue.com/tag/les-celtes-consideraient-le-sanglier-comme-un-animal-sacre/

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