Les pingouins volants

Posté par othoharmonie le 5 novembre 2014

 

images (5)Oui, le pingouin vole bel et bien. Tout d’abord, il est crucial de faire une différence entre le bel oiseau qu’est le pingouin, et le clown pathétique qu’est le manchot. Le manchot, c’est quoi ? C’est ce que tu vois sur l’image un peu plus haut. 

Le manchot est gros, moins beau, il vit sur la banquise, se nourrit de poissons, et se déplace en boitillant ou en se laissant glisser sur la glace. On le voit souvent se lancer puis s’éclater la gueule contre la glace en faisant croire que c’est sa vrai façon de se déplacer. Evidemment, c’est faux, c’est juste pour faire l’intéressant. Le manchot, lui, ne vole pas. C’est un oiseau, il a des ailes, mais ne vole pas. Pathétique. 

 

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http://www.youtube.com/watch?v=HCb1bxIPG1s

 

Maintenant, qu’est ce qu’un pingouin ? C’est ce que tu vois sur l’image juste sous tes yeux. 

Tout de suite, ça fait classe. Le pingouin est tout de noir vêtu, avec cette belle tâche blanche sur sa partie ventrale qui contraste magnifiquement avec la profondeur sans fin de son regard. Son vrai nom est « Pingouin torda », ou « petit pingouin ». « Petit » parce qu’il existait en quelque temps obscurs avant l’arrivée de la télévision, un « Grand Pingouin ». Il ressemblait étrangement au dodo (disparu lui aussi, c’est pour ça que je dis que c’est étrange, suis un peu). Bon bref on s’égare. Tout ça pour dire que le grand pingouin ne volait pas. Il a disparu depuis 1844. 

Et oui le pingouin est un véritable oiseau, avec de véritables ailes, et capable de voler. 

Maintenant que tu sais, je te suppose aussi choqué que je l’ai été moi même, à cette époque où j’étais naïf. Tu te dis mais pourquoi ? Pourquoi m’avoir toujours caché ça ? Pourquoi tout le monde autour de moi m’aurait il toujours menti ? Qu’est je fait pour mériter ça ? Ne t’en fais pas, tes proches ne t’ont pas caché la vérité. En réalité, seul un très faible nombre de personnes sont au courant. Nous faisons partie de l’élite. 

Mais d’où vient cette ignorance vis-à-vis du pingouin ? De plusieurs choses. Premièrement, le manchot, en anglais, se dit « penguin ». Deuxièmement, le grand pingouin ressemblait réellement au manchot, et il s’en est suivi un abus de langage. Puis des films comme happy feet, et surtout des chansons comme « papa pingouin » de pigloo mettent en scène des manchots tout en les faisant passer pour des pingouins. Quelle honte. 

Ca y est, tu sais. Ca y est, tu n’es plus ignorant. Maintenant tu as compris à quel point la société s’est toujours moqué de toi. Tu souhaiterais te venger ? C’est normal, cette histoire t’as fait souffrir. Mais tu comprendras que ça n’en veut pas la peine, et que la seule façon de soulager ta peine, c’est d’informer les autres, de transmettre le savoir aux autre générations.

 

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N’est pas pingouin qui veut

Posté par othoharmonie le 5 novembre 2014

téléchargement (1)Quel est cet oiseau noir et blanc qui ne vole pas et vit sur la banquise ?

Et non. Ce n’est pas un pingouin, mais bien un manchot. 
En réalité, la plupart des animaux que les gens appellent par habitude « pingouins » n’en sont pas. Il s’agit de l’erreur d’identification la plus fréquente ! 

Mais comment savoir si un oiseau est un pingouin ou un manchot ?

Déjà, il faut savoir qu’il n’existe plus qu’une seule espèce nommée « pingouin » en français. Il s’agit du petit pingouin ou pingouin torda, un oiseau marin qu’on trouve fréquemment en France, notamment en Bretagne. Le pingouin torda est capable de voler -il possède de vraies ailes- mais il ne marche pas très bien et s’avère surtout bon plongeur.  

A l’inverse, quasiment tous les autres oiseaux appelés « pingouins » par abus de langage sont des manchots. Ils portent d’ailleurs plutôt bien leur nom : on les dit « manchots » pour la simple et bonne raison qu’ils ont des ailes adaptées à la nage et ne peuvent absolument pas voler.  

Pourquoi dit-on « pingouin » ? 

Le mot français « pingouin » ressemble beaucoup au terme anglo-saxon « penguin » qui désigne la famille des manchots. On a donc calqué ce terme, mais il reste inexact. Ainsi, le symbole de Linux « Tux » n’est pas un pingouin mais un manchot, de même que le Pingouin de Batman, que Pingu de la série d’animation pour enfant, ou que les animaux du récent « M. Popper et ses pingouins ». 

En conclusion 

Quand quelqu’un vous parle d’un pingouin, vous pouvez être sûr qu’il parle d’un manchot.

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Les bandits manchot

Posté par othoharmonie le 5 novembre 2014

 

800px-Slot_machines_at_Wookey_Hole_CavesLe terme bandit-manchot désigne ce que l’on appelle plus communément une machine à sous. C’est un nom de moins en moins usité, et fait référence au levier (par analogie au bras unique) de la machine qui devait être tiré pour que les rouleaux commencent à tourner.

Passionné de mécanique, Charles August Fey se passionna pour les machines telles que la roulette automatique. Il en fabriqua son propre exemplaire en 1894 sous le nom de Horseshoe (« Fer à cheval »), ressemblante aux produits d’un des leaders du secteur, Gustav Shultze. La même année, il quitte son employeur (La California Electric Works Company, qui fabrique des téléphones, des télégraphes, etc.) pour créer une société concurrente. Il s’installera à côté des ateliers de Shultze, devenant même l’un de ses fournisseurs1, il perfectionne ses modèles en créant la « 4-11-44 » en 1895, à 3 roulettes concentriques. Diffusé avec succès dans des bars, plusieurs exemplaires de la machine furent fabriqués et Charles August Fey vend sa société d’équipements de communications à un associé et créa une société de machines à sous sur Market street à San Francisco.

Charles August Fey créa la première machine à sous à rouleaux, la Card Bell en 1898, puis la perfectionna en 1899 pour créer le modèle Liberty Bell, plus compacte et en métal.

Elle remplace des roues par des rouleaux sur lesquels figurent des symboles comme le carreau, l’as de pique, le cœur, le fer à cheval et la fameuse cloche de la liberté.

L’atout de ses machines tient surtout dans la combinatoire : un millier de combinaisons sont possibles alors qu’une centaine seulement était obtenue auparavant.

Devant le succès fulgurant de la machine, une concurrence s’organise. Puisque Charles Auguste Fey refuse de commercialiser son brevet, les autres compagnies sont obligées de construire leurs propres appareils. Après le vol d’un exemplaire de Liberty Bell, Mills lance une machine très proche. D’autres entreprises, comme Caille notamment, font de même.

Au cours de la prohibition, le jeu d’argent est interdit aux États-Unis. L’industrie de la machine à sous est donc menacée. Toutefois, Mills trouve une parade en convertissant ses bandits manchots en distributeur de bonbons. Pour l’occasion, les symboles sont changés en fruit avec, par exemple, une prune, une orange, un citron, une cerise et de la menthe. Le client achète des friandises avec son argent. Les rouleaux se mettent à tourner puis s’arrêtent. S’il obtient une combinaison gagnante, il remporte des jetons qui peuvent être échangés contre des boissons ou d’autres lots.

Les machines à sous mécaniques sont la norme jusqu’au moment au Bally lance les appareils électromécaniques, au cours de l’année 1963.


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L’ironie du salon des Dames

Posté par othoharmonie le 2 novembre 2014

 

images (11)La question du bras droit ou du bras gauche divise et déchire tout ce grand pays qu’on appelle « le Monde », ironise l’Académicien Emile Faguet au début du XXe siècle. Doit-on, conduisant du salon à la salle à manger, et reconduisant de la salle à manger au salon la demoiselle ou la dame qui a été confiée à votre sollicitude et à votre galanterie par le maître de la maison, lui offrir le bras gauche ou le bras droit ?

Il y a là-dessus des discussions sans fin et qui commencent à devenir aigres, fait observer notre Académicien. La tradition est que l’on doit offrir le bras gauche, et les hommes de mon âge continueront d’offrir le bras gauche tant que la solution contraire n’aura pas pris force de loi.

La raison de cette tradition est qu’offrir son bras est un symbole qui signifie qu’on offre son cœur et qu’il est assez naturel qu’on offre son cœur du côté où il est. Or, sauf dans la théorie du médecin de Molière, qui avait « changé tout cela », le cœur est à gauche. La raison encore est, ou était, qu’il faut réserver la main droite pour saluer, le salut de la main gauche étant incorrect.

Seulement, cette raison est périmée. Elle n’existait que du temps où l’on donnait le bras à une femme à la promenade. Elle n’existe plus depuis que l’on ne donne le bras à une femme que du salon à la salle à manger et vice versa. Il est évident que du salon à la salle à manger on n’aura pas à saluer un tableau ou un buste. Et du reste, on est tête nue. Cependant, ceci explique très bien la tradition. On donnait le bras gauche à une femme dans les appartements parce qu’on avait l’habitude de le lui donner dans la rue pour conserver sa dextre libre à dessein de saluer.

Il y a toujours eu une exception. Les officiers ont toujours donné le bras droit, par la très bonne raison qu’ils ont un glaive au côté gauche, et qu’il était bon qu’ils n’en heurtassent point la hanche délicate de leur compagne. Mais ceci même remonte au temps où l’on donnait le bras aux femmes dans la rue. Car la correction — du moins de mon temps, précise Faguet — voulait que l’officier, en entrant dans le salon d’une maison où il devait passer un long temps, dîner, par exemple, demandât à la maîtresse de maison la permission de déposer son sabre ou son épée, obtînt cette permission, et se débarrassât de son acier ; après quoi, il n’y avait plus de raison pour qu’il n’offrît pas le bras gauche, comme un autre, pour se rendre à l’endroit où l’on dîne.

Seulement, comme il avait l’habitude d’offrir le bras droit dans la rue, il conservait cette habitude dans le salon, et c’était comme une règle qu’un officier tendît toujours son bras droit. Mais encore, il est bien évident que cette exception, qui avait sa raison toute particulière, confirmait, et très nettement, la règle générale.

Aujourd’hui, il y a une tendance pour le bras droit, ou, tout au moins, le bras droit a beaucoup de partisans. Pourquoi ? Il y a une raison. Il y a toujours une raison. La raison, s’il vous plaît, et j’en sens, n’en doutez point, toute l’importance, est que la droite est la place d’honneur. La place d’honneur dans les cérémonies publiques est à droite, la place d’honneur à table est à droite de la maîtresse de maison. Il est donc assez naturel qu’on offre à une dame la place d’honneur à son côté pour les trop courts moments où l’on a le plaisir de la mener d’un endroit à un autre.

Voilà une bonne raison. Il faut bien, du reste, que je la déclare bonne, pour peu que j’aie d’impartialité, parce que c’est absolument la seule. Elle n’est pas mauvaise, certes, et peut se défendre. Je ferai remarquer cependant qu’elle est plus spécieuse que réelle. La place droite est la place d’honneur, s’il vous plaît, à la condition qu’il y en ait deux. Le chef d’un Etat met un roi à sa droite et un prince à sa gauche ; une maîtresse de maison met un sénateur à sa droite et un député à sa gauche, parce qu’elle a une droite et une gauche, une place à sa gauche et une place à sa droite.

S’il était d’usage, ce qui, du reste, serait grotesque, de conduire deux dames et de faire ce que le peuple appelle plaisamment le panier à deux anses, il est bien certain qu’il faudrait offrir son bras droit à la dame âgée et son bras gauche à la petite demoiselle. Mais du moment qu’il n’y a point deux places, qu’il n’y en a qu’une et qu’il ne peut y en avoir qu’une, le bras droit n’est pas une place.

Vous conduisez une dame et voilà tout ; et vous la conduisez de la manière qui est la plus commode — pour elle — et la plus honnête. Or, ici revient cette considération que c’est le côté du cœur que vous lui offrez en lui offrant le bras gauche, ce qui est honnête. Et ici vient cette considération, enfin, qu’en conduisant une dame vous êtes censé devoir écarter devant elle tous les obstacles qui peuvent se présenter : porte à pousser, chaise à déplacer, etc. Cela n’arrive jamais dans les maisons bien tenues. Autant dire, cela n’arrive jamais.

Mais cela est censé pouvoir arriver. C’est le sens même, le sens secret, le sens profond, le sens mystique du fait même de conduire une dame : on la conduit pour la protéger dans son voyage. Dès lors, étant admis qu’il peut y avoir obstacle à écarter, c’est le bras faible qu’il faut donner ; c’est le bras fort qu’il faut se réserver. Je crois que cet argument est décisif pour le bras gauche.

Tous ces usages mondains, il faut toujours chercher l’origine utile de ce qui est devenu un simple geste conventionnel. Cette origine utile vous donnera la clé de toute la cérémonie et vous enseignera très nettement ce qu’il en faut conserver et dans quelles conditions il faut la maintenir. Si la politesse, en quêtant dans une église, est de passer devant la quêteuse, c’est, la chose ici est lumineuse, qu’il s’agit de lui frayer le passage entre les chaises, un peu pressées quelquefois les unes contre les autres.

Si la place à droite, cette fameuse place à droite, elle-même, est la place d’honneur, c’a été parce que vous placez à votre droite, en quelque sorte sous votre bras droit, qui est le plus fort, la personne que vous tenez le plus à protéger. La place droite, place d’honneur, n’a pas d’autre sens.

Par conséquent, lorsqu’il s’agit de conduire une dame, encore que vous soyez dans un salon, vous faites comme vous feriez dans une forêt, vous vous réservez le bras qui peut vous servir le mieux à renverser les obstacles devant l’être faible que vous avec sous votre haute protection. Je crois que nous sommes au point.

En attendant, tout le monde discute. Les plaisants s’en mêlent :

— Je suis pour le bras droit.
— Pourquoi ?
— Parce que, en offrant le bras gauche à une jeune dame, je lui fais sentir les battements de mon cœur.
— Eh bien ?
— Tandis qu’en lui offrant le bras droit, je sens battre le sien.

Très gentil. Un poète du XVIIIe siècle aurait fait de cela un madrigal, s’amuse Emile Faguet.

— Je suis pour le bras gauche.
— Pourquoi ?
— Parce que je suis gauche moi-même. Alors, en offrant le bras gauche, il me semble que je m’offre tout entier.

Douce modestie.

— Moi, ça m’est égal. Je n’ai pas même à écouter ces discussions.
— Comment donc ! Des discussions si importantes !
— Ça ne me regarde pas. Je suis manchot.

Il n’y a rien à dire.

images (13)En tout cas, cette querelle même est d’une utilité immense. Pourquoi ? Mais parce qu’il y a toujours, au commencement des dîners, un instant, sinon de gêne, du moins d’indécision. On ne sait pas de quoi l’on va bien pouvoir parler, et par conséquent on ne parle pas. Maintenant, comme il y a toujours quelqu’un, familier dans la maison, qui, au salon, au moment de prendre la file, a dit en riant à sa compagne désignée : « Bras droit ou bras gauche ? », on cause bras droit et bras gauche dès qu’on est assis à table, jusqu’aux entrées.

C’est d’une utilité incontestable. Ce sont les maîtresses de maison qui ont soulevé cette question pour vivifier le moment du potage.

source : (D’après « Le Mois littéraire et pittoresque », paru en 1904)

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les manchots de Punta Tombo

Posté par othoharmonie le 2 novembre 2014

 

Plus d’un million de manchots de Magellan vivent sur la pointe rocheuse de Punta Tombo, à 100 km de Trelew dans la province de Chubut en Argentine.

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http://www.youtube.com/watch?v=JyajUD3fKng

Lorsque nous avons entendu parler de cette incroyable opportunité de rencontrer ces oiseaux, nous avons immédiatement ajouté cette étape à notre itinéraire. Il s’agit en effet d’une formidable occasion d’approcher au plus près une espèce fascinante, de découvrir leur habitat et d’observer leurs habitudes. Et puis, j’avoue, je suis fan de cette bestiole au déhanché si sympathique et la tête de clown triste.

En arrivant à la réserve, on emprunte une longue passerelle qui fait apercevoir les premiers spécimens. À gauche un manchot en train de dormir, à droite un autre en train de « trottiner ». On s’arrête pour les premières photos sachant pertinemment qu’ils sont encore 999 998 à nous attendre juste derrière la colline. 

Même en ayant conscience de cela, il est impossible de ne pas pousser un cri de surprise à la vue du panorama qui se déroule sur plusieurs centaines de mètres depuis la mer jusque dans les collines sèches qui bordent le champ de vision. Les manchots sont partout !

Certains font trempette pendant que les autres couvent, d’autres poussent de drôles de cris pendant que leurs voisins roupillent, et des dizaines marchent en tout sens ! On se promène littéralement au milieu des nids. On s’arrête parfois pour laisser passer un petit groupe d’énergumènes de retour de la plage. On cherche les bébés qui se cachent sous le plumage des mamans.

Le chemin tracé avance jusqu’à l’océan en alternant allées et petites passerelles qui offrent différents points de vue. Une fois arrivé aux rochers rouges qui bordent les criques, le visiteur peut alors marcher librement en faisant attention de ne pas écraser un manchot pendant qu’il est en train de s’extasier sur un autre. L’expérience est incroyable : je regarde autour de moi, je suis encerclée de manchots, je regarde au loin, les plaines sont remplies de manchots. Impossible de rendre cette impression en vidéo ni même en photo. Il y a des manchots VRAIMENT PARTOUT en train de faire des milliards de trucs dont pousser des cris complètement ahurissants.

Plusieurs fois par jour, ces oiseaux font l’aller-retour de leur nid (un trou creusé dans le sol sablonneux et compact) à la mer pour se nourrir, une activité permanente règne donc sur ce territoire qui accueille aussi de très nombreux touristes chaque année, même si ces derniers restent toujours en infériorité.

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Comment aller voir les manchots de Punta Tombo :

La réserve est ouverte de mi-septembre à mi-mars.

– Excursions organisées par différentes agences au départ de Trelew ou Rawson (100 km) et Puerto Madryn (167 km) pour environ 250 pesos.

– Si vous avez un véhicule, empruntez la Route 3 vers le sud depuis Puerto Madryn. À Trelew, suivez la route provinciale 25 qui va vers Rawson ou la 75. Vous croiserez ensuite la Route 1 qui mène à Punta Tombo. En tout, il doit y avoir 1 h 30 -2 h de trajet. Attention, si une grande majorité de la route est asphaltée, la dernière partie du trajet est un chemin de terre et de graviers. Pensez à faire le plein, car il n’y a pas de pompe à essence à Punta Tombo.

source : http://www.tripteaser.fr/

 

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Belle histoire de pingouin

Posté par othoharmonie le 2 novembre 2014

 

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Les pingouins sont des animaux bien sympathiques. Ils adorent se lancer des boules de neige dessus et glisser sur la glace. D’ailleurs, leurs jeux favoris c’est de faire glisser leurs petits camarades ou de les bombarder de boules de neiges jusqu’à plus soif. C’est le jeu des pingouins. Ils ne peuvent s’épanouir qu’en milieu glacial et au milieu de la neige.

Un jour, un petit pingouin qui découvrait la banquise réalisa brusquement que ces jeux ne lui plaisaient pas. Il avait beau être petit, ce pingouin écoutait le silence, et à force d’écouter les histoires du silence, très jeune il savait pleins de choses que les vieux pingouins ne savent pas. Et il se sentait vieux ce pingouin. Déjà tout petit il trouvait les très vieux pingouins pourtant réputés très sages et savants, jeunes et ignorants.

Le petit pingouin se demandait vraiment ce qui clochait chez lui. Parce que ce n’est pas normal pour un petit pingouin de trouver les vieux sages, jeunes et immatures. L’âge avançant il réalisa que ça clochait vraiment. Ses parents ne comprenaient pas pourquoi il n’aimait pas bombarder les autres de boules de neige et faire glisser les autres pingouins sur la glace, comme tout bon pingouin doit faire. Que va t-on faire de lui?

Un jour petit pingouin, décida de se réfugier dans le silence pour trouver la réponse. Il attendit longtemps dans le silence et un jour apparût la lumière. Et le pingouin compris que depuis tout ce temps il avait été enseigné et éduqué par le même silence. Et que chacun de ces actes l’avait mené jusque là.

Il apprir donc beaucoup de choses ce pingouin là. Et il comprit que ce corps de pingouin n’était qu’un déguisement. Il entreprit de s’en débarrasser progressivement, ce qui dura très longtemps et l’emmena sur des voies bien étranges. Un jour sous ce déguisement de pingouin il vit même un déguisement d’écureuil.

Les écureuils sont des animaux différents. Ils aiment s’épanouir dans la chaleur et les forêts. Le froid désertique des glaciers ne leur plait pas. Et ils n’aiment pas les pingouins, les accusant d’apporter l’hiver qui détruit la forêt avec eux. Les pingouins quant à eux méprisent les écureuils. Qui ne comprennent rien à la vie et ne pensent pas à amasser tout le temps de la neige pour faire de belles boules et qui ne savent pas faire glisser leurs camarades comme il faut.

A cette époque un drame est en cours : le glacier fond. C’est la faute aux pingouins disent les écureuils, c’est à force d’amasser de la neige pour la lancer sur leurs camarades.
A cette même période se passe un autre phénomène étrange. Dans les nids des pingouins apparaissent de plus en plus d’écureuils. Les pingouins sont bien embêtés devant cette progéniture qui ne comprend pas pourquoi il faut amasser de la neige pour lancer sur ses voisins. Les petit écureuils sont un peu perdus dans ce monde de pingouins alors ils tournent un peu en rond…

Le petit pingouin sait ce que la plupart des écureuils et même certain pingouins commencent à comprendre. L’hiver est simplement en train de finir et le printemps arrive.

Mais le petit pingouin n’a pas plus envie d’être un écureuil car il sait aussi qu’après l’été et l’automne reviendra l’hiver et le jeu des pingouins.. Il continue à gratter son déguisement et s’aperçoit avec ravissement que dessous il y a … rien. Quand moi aussi je serai rien, alors peu importent les déguisements et les saisons se dit le jeune/vieux petit pingouin.

Les périodes d’obscurantisme sont comme l’hiver. La lumière semble partie mais elle est en nous.. et ces périodes servent à nous retourner vers l’intérieur et à briller. La lumière reviendra aussi sûrement que le printemps.. Les écureuils peuvent dire que l’hiver est là à cause des pingouins.. ils se leurrent.. les pingouins sont là à cause de l’hiver.
Et leur rôle est parfait et adapté. Les pingouins peuvent croire que l’hiver durera indéfiniment.. en fin de compte le printemps sera là, même si’l reste des gels tardifs..
ainsi fonctionne le monde en cycles infinis.. en résumé lâche tous ces blas blas new age.. le printemps viendra que tu luttes ou non.. petit écureuil.. cesse donc de maudire les pingouins et l’hiver.. Peut etre qu’un jour en été tu maudiras la chaleur excessive en disant que ta propre lumière ne s’y voit plus.. et en attendant l’hiver..

L’obscurité est comme la neige.. si on oublie la fraicheur et qu’on regarde mieux on voit une sublime construction de lumière..

J’ai proposé ce texte à des forums animaliers, mais ils disent que je suis stupide et que je ne comprends rien aux pingouins et aux écureuils. Étrange pourtant je les observe depuis plus de 35 ans.. peut être que j’ai mal observé. Alors je post ici à tout hasard…

Bon je retourne bosser.. il faut bien amasser de la neige tant que c’est encore la saison… 

Dieu à le sens de l’humour se dit petit pingouin en se regardant dans un miroir .. non ! le sens de l’amour répliqua le miroir !

 
Un petit pingouin.

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Tux a pour mascotte un manchot

Posté par othoharmonie le 31 octobre 2014

200px-Tux.svgBeaucoup pensent à tort que la mascotte de Linux est un pingouin, notamment parce qu’en anglais, le mot manchot se dit penguin. Ce que l’on désigne en français comme un pingouin est un oiseau de l’hémisphère nord de la famille des alcidés, qui peut voler, alors que le manchot est un oiseau qui ne vit que dans l’hémisphère sud et qui est incapable de voler. Dans le langage courant, utiliser le mot « pingouin » à la place de « manchot » est un abus de langage très fréquent.

Tux ne représente précisément aucune des 19 espèces de manchots, bien qu’il ressemble un peu à un manchot Adélie et que Linus Torvalds ait trouvé des affinités avec un manchot pygmée. Il dit d’ailleurs qu’il a été mordu par un manchot pygmée lors d’un de ses voyages.

Beaucoup d’artistes ont élaboré des variantes. Il en résulte de nombreuses créations burlesques, au point que l’image de Tux est de moins en moins associée à Linux…

La mascotte de Linux est employée par de nombreuses applications en tant que logo, mais a aussi été modifiée par de nombreux particuliers et développeurs. On découvrira ainsi, parmi de nombreux autres, Tux en Sherlock Holmes, en Dracula, ou encore en Charlie Chaplin ou habillé avec des maillots de football.

Des petits robots animés reliés par USB ou par Wi-Fi à un ordinateur ont aussi été développés. Par exemple, le Tux Droid12 est programmable (lecture d’email, de musique, mouvements, etc).

De nombreux logiciels libres, comme TuxGuitar, Tux Paint ou les jeux Tux Racer, Tux Kart et SuperTux reprennent le nom de Tux dans leur intitulé. Parmi ceux-ci, plusieurs utilisent Tux comme personnage principal.

Le dessin du personnage a été choisi à l’issue d’un concours organisé en 1996 remporté par Larry Ewing. Il utilisa GIMP, le logiciel de traitement d’image phare sur GNU/Linux. Il s’agit d’un personnage fictif représentant très approximativement un manchot pygmée dont l’idée a été suggérée par Alan Cox puis affinée par Linus Torvalds, le créateur du noyau Linux.

Linus s’est inspiré d’une photo qu’il a trouvée sur un site FTP, montrant une figurine de manchot ressemblant aux personnages des Creature Comforts de Nick Park.

Le nom a été suggéré par James Hughes. Il s’agit de l’apocope du terme américain tuxedo signifiant « smoking ». James Hugues, dans un courriel envoyé le 10 juin 1996, proposa un rétro-acronyme composé à partir des mots Torvalds et UNIX.

Certains déclarèrent de prime abord que cette mascotte était inappropriée car elle n’évoquait guère la puissance. Linus Torvalds répondit que nulle personne poursuivie par un manchot pygmée, qui court vite et dispose d’un bec très dur, ne penserait cela. Les contradictions s’éteignirent.

Il a été remplacé temporairement par Tuz comme logo de la version 2.6.29 du noyau Linux afin de soutenir la campagne pour sauver le diable de Tasmanie de l’extinction. Dès la version 2.6.30 RC-4, Tux était de retour.

 

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REVER DE MANCHOT

Posté par othoharmonie le 31 octobre 2014

 

images (7)Un oiseau marin survient dans un de nos rêves ; on se demande s’il peut nous apporter des bonnes nouvelles dans la vie réelle. Sa présence est synonyme de travail hardi. Il est évident que vous vous fixez des objectifs dans la vie, des rêves que vous voulez concrétiser. Rêver de manchot vous encourage. Même si vous commencez à vous décourager, et que vous perdez tout espoir sur la réalisation de ce rêve, l’intervention du manchot est capitale. Oui, il vous transmet un message du destin disant que vous allez réussir à mener à terme vos projets. Cela demandera beaucoup de travails et d’engagements de votre part parce que si vos persévérez, vous parviendrez à être récompensé. La relation entre le manchot et le message est subtile mais perceptible. Si vous en observez un, vous vous rendrez compte qu’il a quelques difficultés à se déplacer, mais il arrive à parcourir beaucoup de pays. Les efforts du manchot symbolisent les efforts que vous devez fournir pour arriver à vos fins.

Un MANCHOT: Il est en relation avec son propre développement spirituel. Les talents laissés sommeil se révèlent petit à petit. Symboliquement, le manchot signifie l’engagement de la parole donnée. Et le meilleur exemple est le Dieu romain, Tyr qui sacrifia son bras pour sauver tous les autres dieux. Cela étant, voir un manchot, ou perdre soi-même un bras, annonce une période de difficultés relativement longue et qui commence par un perte cruelle de pouvoir à tous les niveaux, avant de retrouver son intégrité et d’évoluer dans un autre champ d’activités et de conscience… supérieur, bien sûr.

 

REVER D’UN PINGOUIN

Faire un rêve qui est en rapport avec pingouin peut avoir plusieurs sens, et ceux-ci peuvent toucher plusieurs domaines de la vie de la personne qui fait le songe. En effet, l’interprétation des songes qui sont relatifs à pingouin peuvent toucher la vie sentimentale ou la vie professionnelle de celui ou de celle qui fait le songe, mais aussi le coté social. Il faut noter toutefois, que ce rêve est rarement interprété comme étant de mauvais augure pour l’avenir. Aussi, dans un premier temps, on peut interprété ce genre de rêve comme étant le signe ou le reflet d’une relation amicale ou amoureuse qui vous parait réellement envahissante. Dans ce cas là, vous devriez vous fixer, car cette situation vous empêche d’avancer. Par ailleurs, il se peut aussi que dans le domaine du travail vous ne disposer que de peu de ressources, mais quoi qu’il en soit dites-vous que ce n’est pas ça qui vous arrêtera, car vous arriverez à atteindre vos buts.

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Climat, attention aux Manchots

Posté par othoharmonie le 31 octobre 2014

 

Deux études s’inquiètent des conséquences du changement climatique  sur deux espèces de manchots, en Amérique du Sud et dans la mer de Ross.

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Tous les bébés du monde veulent avoir chaud et manger à leur faim. Les manchots ont beau peupler les plus froides contrées, ils n’échappent pas à la règle. Hélas, deux études publiées fin janvier dans PlosOne montrent que, quand le climat se dérègle, leurs poussins meurent glacés et le ventre creux.

Une équipe américaine s’est penchée sur le sort de 3496 jeunes manchots de Magellan, nés entre 1983 et 2010 à Punta Tombo, sur la côte atlantique de l’Argentine. «C’est la première étude de long terme qui montre que le changement climatique a un impact majeur sur la survie des poussins», explique la professeur de biologie de l’Université de Washington qui a dirigé l’étude. Dee Boersma avait déjà montré en 2009 que surpêche et pollution forçaient Spheniscus magellanicus à nager de plus en plus loin pour manger. Et lorsqu’un des parents traîne en mer, l’autre resté au nid et les petits ont faim.

Mais le froid aussi fait œuvre macabre. Car les poussins, trop gros pour s’abriter dans le giron de leurs parents mais encore dépourvus de plumes imperméables, sont trempés jusqu’aux os lorsque tombent des pluies glaciales. Quand il fait trop chaud, la même absence de plumes waterproof les empêche de piquer une tête pour se rafraîchir. Les tempêtes, calcule Dee Boersma, tuent chaque année 7 à 8 % des petits ; mais à deux reprises lors de l’étude (1991 et 1999), les pluies en ont décimé près de la moitié. C’est, insiste la chercheuse, une cause de mortalité qui s’ajoute aux autres (faim, prédateurs…). Et plus les poussins ont faim, plus ils peinent à réguler leur température interne.

Les poussins, dépourvus de plumes imperméables, sont trempés jusqu’aux os lorsque tombent des pluies glaciales

Les climatologues prévoient que des pluies diluviennes pourraient frapper la région tous les sept à quinze ans à la fin du XXIe siècle, quand elles tombaient tous les vingt ans à la fin du XXe siècle. «Nous allons voir des années durant lesquelles quasiment aucun oisillon ne survivra», s’inquiète la biologiste. Or le nombre de manchots se reproduisant à Punta Tombo, insiste-t-elle, a déjà chuté de près de 20 % depuis 1987, notamment à cause de la pollution. Et de plaider pour la création d’une réserve marine, «pour être sûr que la plus grande colonie de manchots de Magellan au monde ait assez à manger».

Icebergs géants

En mer de Ross, à l’extrême sud du globe, leurs cousins d’Adélie s’adaptent mal aux événements extrêmes. Des chercheurs du centre d’écologie fonctionnelle et évolutive (CNRS) suivent, avec une équipe américaine, trois populations de manchots d’Adélie depuis le milieu des années 1990. «Nous avons voulu savoir comment la fluctuation de la glace influait sur la pêche des manchots », explique Amélie Lescroël, premier auteur d’une étude publiée dans PlosOne. «Nous avons pu montrer qu’ils étaient plus efficaces quand il y avait moins de glace : les manchots doivent plonger pour trouver leur nourriture. Si l’accès à l’eau est bouché, c’est plus compliqué», explique-t-elle.

Les icebergs prennent de la place, obscurcissent l’océan et empêchent l’écoulement normal de la glace en été

images (5)Cinq ans durant, deux icebergs géants, dont l’un de plus de 3 000 m² de surface, sont restés coincés dans une baie, bloquant l’accès à la mer. «L’efficacité de la pêche des manchots était nettement moindre. Les icebergs prenaient de la place, gênant la production de la chaîne alimentaire en obscurcissant l’océan, et empêchaient l’écoulement normal de la glace en été, donc l’accès à la nourriture.» Les manchots durent multiplier les kilomètres à pattes pour atteindre la mer, puis revenir au nid pour nourrir leur famille… Or ils préfèrent de loin la nage! Les climatologues ne sont pas unanimes quant à l’impact du changement climatique sur le vêlage d’icebergs, mais «on pense que ce genre d’événement extrême va s’accélérer, et qu’on aura de plus en plus de gros icebergs», affirme Amélie Lescroël.

Peut-être faudra-t-il alors imiter les responsables du sanctuaire marin de Scarborough, dans le nord-est de l’Angleterre: 12 manchots de Humboldt y déprimaient à cause d’une météo exécrable, et se terraient dans leur abri. Les manchots de Sa Majesté ont donc été placés… sous antidépresseurs.

 

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Le pingouin torda et notre culture

Posté par othoharmonie le 29 octobre 2014

 

téléchargement (3)Histoire du pingouin
Le pingouin torda n’est pas chassé, et n’a que peu de relations avec l’homme.
C’est surtout un sujet d’observation pour les passionnés d’ornithologie, une célébrité en quelque sorte, car c’est le seul pingouin restant, depuis la disparition de son cousin, le grand pingouin.

Ce dernier n’a pas eu de chance. Ce grand oiseau (il mesurait 80 centimètres), ne pouvait pas voler, son corps étant intégralement dévoué à la nage. Du coup, il fut une proie facile pour l’homme, qui l’extermina. Le pingouin torda, lui est plus petit, vole bien et niche sur des falaises inaccessibles. C’est plus approprié pour éviter l’extinction…

En Islande en particulier, les cousins macareux, guillemots et mergules font encore l’objet de chasse on de ramassage des oeufs. Les macareux sont chassés à l’à-pic des falaises où ils se reproduisent dans des terriers (ces terriers sont infestés de poux qui quittent volontiers les oiseaux pour venir se régaler du sang du premier rare humain qui s’aventure à proximité). Ils sont débusqués à l’aide de petits chiens à la morphologie spéciale (ces chiens sont capables de se luxer momentanément et volontairement les clavicules pout mieux adhérer aux parois verticales). Ils effraient ainsi les oiseaux et les obligent à voler. Les hommes cachés dans la falaise les capturent ensuite à l’aide d’épuisettes.

Les oeufs des guillemots sont collectés au prix d’ascension ou de descentes périlleuses sur les vires à 50 m au dessus de la mer. Le fruit de la récolte, qui marque l’arrivée tant attendue des beaux jours, est vendu de maison en maison par les jeunes de l’île. Seuls ceux qui s’investissent dans le sauvetage en mer jouissent du privilège de pouvoir récolter et vendre les oeufs de guillemots.

Finalement, le lien principal avec l’homme est la mauvaise utilisation de son nom. Lorsqu’une personne parle des pingouins, il y a fort à parier qu’elle pense en fait aux manchots, car la majorité des gens font une confusion sur le terme. Les oiseaux de l’Antarctique, qui ne peuvent pas voler, et sont connus pour vivre dans des conditions de froid extrême, sont les manchots, pas des pingouins.

Cette confusion vient de plusieurs sources : d’abord, le grand pingouin, l’espèce disparue, ressemblait vraiment à un manchot, puisqu’il était de bonne taille et ne pouvait pas voler. Deuxièmement, le mot anglais pour manchot est « penguin », ce qui évidemment n’arrange rien. Enfin, l’erreur existe depuis si longtemps qu’elle a même été reprise dans certains documentaires animaliers. On a ainsi entendu le commandant Cousteau parler des années durant des « pingouins » tout en montrant des images de manchots.

Il faudra encore du temps avant que tout le monde sache que le pingouin est un petit oiseau de l’hémisphère nord qui vole sans problème et que le manchot vit dans l’hémisphère sud et est incapable ne serait-ce même de décoller.

Attention ! Les macareux sont appelés « puffins » en anglais, alors qu’en français les puffins sont des oiseaux de mer pélagiques de la famille des procellaridae. Ils sont représentés par 22 espèces de par le monde dont en France le puffin des anglais et le puffin yelkoauan.

Où rencontrer des pingouins ?

Il faut être un peu observateur et savoir regarder les bords de mer pour voir cet oiseau, qui vient se nourrir sur nos côtes surtout à partir de l’automne.
On le rencontre dans la partie nord de la France, y compris sur les côtes bretonnes mais également en Espagne jusqu’à Gibraltar. C’est d’ailleurs une rencontre agréable et intéressante, car voir cet oiseau nager juste sous la surface est toujours un spectacle. Lorsqu’on se promène sur les ouvrages portuaires les digues ou les jetés, il n’est pas rare de voir un ou deux pingouins torda longer la côte, et explorer les eaux grâce à leur nage battue très caractéristique.

Le pingouin avance vite dans l’eau, et ne prend sa respiration qu’après avoir parcouru une longue distance. La rencontre est en général furtive, car le pingouin torda est toujours en mouvement, il est difficile à suivre depuis la côte. En bateau, il n’appréciera guère non plus d’être suivi, et préférera plonger à répétition ou s’envoler, présentant alors son vol particulier, avec ses courtes ailes qui battent très rapidement. Quand il est sur l’eau le pingouin torda tient sa queue redressée.

images (9)Pour observer les colonies, il faut se rendre sur des falaises isolées, la plupart du temps en bateau. En ce qui concerne les pingouins torda de l’Atlantique Est, la majorité des spécimens semblent nicher en Islande, ce qui fait un peu loin pour l’observateur français. Il n’en reste pas moins que la rencontre furtive du pingouin torda est un excellent moment. Ayez donc l’oeil lors de vos sorties d’automne.

D’une façon générale, la faune d’automne et d’hiver des bords de mer est étonnamment riche, et je suis toujours étonné de voir les côtes totalement désertées hors de la belle saison, alors que c’est à ce moment que l’on voit le plus d’animaux, en particulier des oies, des canards, des macreuses des eiders et des milliers de bernaches.
Ni le petit pingouin, ni les autres oiseaux migrateurs, ne se plaindront de cette tranquillité (de plus en plus relative).

Article réalisé par Arnaud Filleul et Jean-Pierre Fleury. http://www.pratique.fr/pingouin-hommes.

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POUR L’amour des manchots

Posté par othoharmonie le 29 octobre 2014

 

White-flippered_Penguin_-standing_on_rocksChaque été, une grande colonie de manchots fait le trajet depuis les eaux chaudes du Brésil pour venir s’accoupler en Patagonie.

Avec ses milliers de cratères qui signalent la présence de nids, Punta Tombo [Argentine, Patagonie] donne l’impression d’un paysage lunaire. On y trouve en effet près d’un nid par mètre carré et des centaines de milliers de manchots. Chaque matin et chaque soir surgissent de ces terriers des légions de manchots de Magellan qui se dirigent vers la mer en procession ou en reviennent avec le produit de leur pêche pour nourrir leur progéniture. Puisqu’il leur faut parfois empiéter sur le territoire d’un autre pour atteindre la mer, les accrochages ne sont pas rares et s’accompagnent de violents échanges de coups de bec. 
 
Au bout du cap, une saillie de pierre rougeâtre permet aux manchots de plonger dans la mer. Comme les dauphins, les manchots nagent en faisant des bonds hors de l’eau pour respirer. Ils y vont généralement en groupe pour pêcher. A la nage, ils peuvent atteindre une vitesse de 24 km/h et plonger jusqu’à 80 m de profondeur. Les manchots sont des oiseaux primitifs qui ont perdu la capacité de voler : leurs “ailes” servent en réalité de nageoires. Il est tout simplement fascinant d’observer ces oiseaux qui marchent en se dandinant, nagent comme des poissons et, malgré leurs ailes, sont incapables de voler. 

Les plumes du manchot sont disposées les unes sur les autres comme des écailles et les pattes sont situées loin à l’arrière du corps pour faciliter la nage. Dans l’eau, la queue sert de gouvernail. A la base de celle-ci, une glande sécrète une huile que les manchots étalent sur leurs plumes pour se protéger des eaux froides du Sud. Bref, les manchots sont de véritables animaux marins : ils vivent dans l’eau et ne viennent sur la terre ferme que pour se reproduire. 

A l’extérieur, ils sont extrêmement maladroits. Il est particulièrement difficile pour eux de s’extraire de l’eau. Ils s’approchent de la côte en nageant comme des canards puis, comme les surfeurs, ils utilisent les vagues pour atteindre la plage, où ils échouent sur le gravier et tentent de se relever le plus rapidement possible. 

Dans la colonie, le bruit est assourdissant : les couples passent leur temps à crier pour ne pas se perdre lorsque l’un des deux – parfois le mâle, parfois la femelle – quitte le nid pour aller chercher de la nourriture. Les poussins contribuent au vacarme en réclamant à manger à grands cris. On les entend aussi “éternuer” pour expulser le sel accumulé par leur organisme grâce à des glandes situées au niveau de leur bec, qui leur permettent de boire de l’eau de mer. 

Les manchots sont des êtres très confiants. On peut les approcher, lentement, à près d’un mètre. Ils avertissent ceux qui tentent de s’approcher davantage en bougeant la tête de bas en haut et de droite à gauche. Le mouvement permet au manchot d’observer l’intrus d’un œil puis de l’autre pendant qu’il se prépare à attaquer. Est-il nécessaire de préciser qu’il ne faut jamais tenter de les toucher ? 

Des fossiles découverts dans la région permettent d’attester de la présence de manchots en Patagonie il y a 35 millions d’années. Antonio Pigafetta, l’un des membres de l’équipage de Magellan, les a décrits comme d’« étranges oies sauvages”. Les manchots ont par la suite été victimes des baleiniers, qui les chassaient pour extraire l’huile de leur graisse. A un moment, des navires anglais ont sacrifié quelque 1,3 million de manchots dans cet objectif… Si l’espèce semblait vouée à l’extinction, sa survie est désormais assurée grâce à la création de réserves protégées. Il n’existe aucun récit de voyage ou documentaire qui ne mentionne pas avec une certaine tendresse ces oiseaux pacifiques à la démarche chaplinesque qui se consacrent avec autant de zèle à l’élevage de leurs petits. 

Contrairement à la majorité des êtres humains, ces Lilliputiens ont une vie de couple qu’on pourrait qualifier d’exemplaire et d’harmonieuse. Dans l’univers des manchots, la monogamie est la règle. On a même observé des couples qui totalisaient Manchot_pygméequinze ans de vie commune – l’équivalent de toute une vie. S’ils se séparent pour traverser l’océan jusqu’aux côtes brésiliennes, où ils passent l’hiver à batifoler dans l’eau, ils se retrouvent l’été suivant en Patagonie, à l’endroit même où ils ont creusé leur nid l’année précédente. Il existe cependant des exceptions à la règle : certains manchots rompent pendant un instant leur pacte d’amour éternel. S’il semble que les femelles se permettent plus souvent cet écart de conduite, elles finissent malgré tout par revenir au nid.

Répère

Le manchot et le pingouin ont une morphologie similaire, mais ils sont différents. Les pingouins vivent dans l’hémisphère Nord – et même jusqu’en Bretagne – et peuvent voler, contrairement aux manchots, qui vivent dans l’hémisphère austral. La confusion courante entre ces deux oiseaux vient du fait que les manchots sont désignés en anglais ou en espagnol par le même mot, penguin ou pingüino. Le mot manchot dans notre langue vient du latin mancus, qui signifie “estropié”, attribué par un ornithologue à cette espèce en raison des ailes atrophiées de l’animal.
De nos jours, les nappes de pétrole sont le pire ennemi des manchots. Cette année encore, 200 d’entre eux ont atteint la réserve couverts de pétrole. Au contact des hydrocarbures, les plumes perdent leur fonction de protection thermique et les manchots sont contraints de rester au chaud sur la plage, où ils meurent d’inanition.

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Le Manchot de Magellan

Posté par othoharmonie le 29 octobre 2014

 

 

63453247La première référence à ce sympathique animal remonte à 1520 que nous devons au chroniqueur de Fernand de Magellan, Antonio Pigafetta le décrivant comme une oie sauvage !

Il semble que le manchot fut dans un passé lointain un oiseau terrestre volant, apparenté aux pétrels, qui par la suite s’approcha chaque fois plus à la mer pour trouver sa nourriture. Ainsi, il cessa de voler et s’adapta à la vie aquatique avec son corps en forme de fuseau; spheniscus, ses pattes aux membranes interdigitales et ses ailes, qui se transformèrent en nageoires, comme les poissons.

Il existe dans le monde 17 espèces de manchots, tous peuplent l’hémisphère Sud. Le plus septentrional est le manchot des Galápagos et le plus méridional est le manchot Empereur, qui vit sur le continent Antarctique.

Le manchot de Magellan peut s’observer de la Terre de Feu jusqu’au Brésil (pour l’Océan Atlantique) et jusqu’au Pérou (pour l’Océan Il atteint ces contrées éloignées après une migration de plus de 6000 kilomètres vers les eaux chaudes.

Ce manchot mesure entre 50 cm et 70 cm de hauteur, pèse jusqu’à 5 kilos et peut vivre 20 ans.

Le mâle est légèrement plus grand que la femelle et son bec est un peu plus développé. Ils passent une grande partie de leur vie dans l’eau, ils y dorment même, ils ont une vie pélagique. Ce sont d’extraordinaires nageurs : ils peuvent atteindre une vitesse dans l’eau de 8 km/h. Leur plumage est une sorte de duvet très épais enduit d’une huile imperméabilisante qu’ils extraient d’une glande appelée uropygiale. Sous leur peau, une épaisse couche de graisse les protège du froid.

Leur cri est très particulier et ressemble à un braiement. Ils éternuent souvent pour expulser un liquide salé produit par une glande qui régule le sel dans leur corps.

Chaque année, les manchots changent de plumage.

Durant cette période (janvier – février), ils évitent de pénétrer dans l’eau et de manger. À trois ans ils obtiennent leurs couleurs avec leur notoire collier autour des yeux et du cou. De plus, leurs plumes à la tonalité grise changent pour devenir entièrement noires.

Les petits poissons comme les anchois, les sardines ou les athérines constituent la base de leur alimentation. Leurs grands ennemis sont les lions de mer, les de pêche et la pollution des océans. Sous l’eau, ils peuvent plonger jusqu’à 80 mètres.

REPRODUCTION

Entre août et septembre les premiers mâles arrivent pour reconstruire le nid, généralement construit au même endroit que la saison antérieure, soit à l’air libre ou sous un arbuste. Arrivent ensuite les femelles et les couples se forment. Elles pondent deux oeufs (exceptionnellement3), lesquels sont couvés et gardés entre 30 et 40 jours par les deux manchots qui se relaient pour pouvoir aller chercher à manger. À leur naissance, les oisillons ne pèsent pas plus de 150 g et ne vont pas dans l’eau avant d’avoir atteint 250 g. Après la ponte du premier oeuf les mâles vont se nourrir dans la mer et veillent aussi à rapporter plus de végétation pour le nid. Les seconds oisillons sont généralement plus petits et ont moins de chance de survivre (30% de chance de survie). Cela est généralement dû au manque de nourriture causé par la pêche commerciale, qui rend plus la recherche de nourriture pour les parents.

Les oisillons dépendent de leurs parents pendant au moins deux mois et demi jusqu’à ce qu’ils imperméabilisent leurs nouvelles plumes et puissent  aller dans l’eau pour se nourrir. Depuis leur naissance jusqu’à ce moment, ils sont alimentés par les deux parents par régurgitation. À l’âge de 3 ou 4 ans les jeunes sont en âge de se reproduire.

Fin janvier – février les jeunes groupes, nés pendant les saisons antérieures, retournent sur leur lieu de naissance, passant presque deux semaines à terre, sur la côte, où ils perdent leur plumage originel. Tous les manchots changent de plumage chaque année; durant cette période ils ne se nourrissent pas car ils évitent d’aller à l’eau. En effet, tant qu’ils ne terminent pas leur mue ils ne peuvent réguler leur température À partir de mars, ils abandonnent la terre ferme et restent dans l’eau. Une grande partie de la population, particulièrement les jeunes, migre vers le nord, atteignant le Pérou et le Brésil. Beaucoup de manchots disparaissent lors de leur migration vers le nord, à cause de la pollution pétrolière ou emprisonnés dans les de pêche.

Il existe de nombreuses colonies de manchots de Magellan dans la région. Les plus accessibles sont les colonies de manchots de Seno Otway, avec environ 5 000 individus et celles du Détroit de Magellan et de l’île Magdalena où se regroupent plus de 130 000 individus. C’est pourquoi, cette île est protégée et administrée par la CONAF, la Corporation Nationale Forestière sous le nom de « Monument National des Pingouins ».

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Un manchot géant vivait près de l’équateur à l’Eocène

Posté par othoharmonie le 27 octobre 2014

 

170px-Penguin,_Strait_of_MagellanLa découverte avait de quoi surprendre : non seulement les manchots sont plutôt adaptés aux climats froids, mais en plus, leur taille tend à s’accroître à proximité du pôle sud. Le plus grand d’entre eux est le manchot empereur, popularisé par un fameux film français récent, et qui présente la particularité unique de pondre en plein hiver antarctique, ce qui oblige ses parents (le père en particulier) à jeûner des semaines durant.

Or, voici que deux espèces fossiles de manchots, l’un d’assez grande taille (Perudyptes devriesi) et l’autre encore plus grand que l’empereur (Icadyptes salasi) avec une hauteur d’1,5 m viennent d’être exhumés des dépôts de la fin de l’Eocène du Pérou, qui plus est une période au cours de laquelle le climat était particulièrement chaud et humide. Pour couper court aux assertions selon lesquelles le réchauffement climatique actuel ne serait pas préjudiciable aux manchots, empressons-nous de dire que les espèces actuelles ne sont que lointaines parentes de ces fossiles et sont adaptées aux climats ou aux courants froids : la plus septentrionale d’entre elles, le manchot des Galapagos, bénéficie de la présence d’un courant marin froid, le courant de Humboldt, qui lui assure les conditions écologiques nécessaires à sa survie, et refermons la parenthèse.

Donc, le mode de vie de ces manchots fossiles était sans doute relativement différent des actuels. Icadyptes, en particulier, se caractérisait par un bec d’une longueur étonnante, très éloigné de celui des espèces actuelles. Non pourvu d’un crochet à son extrémité, ce bec était peut-être (spéculation personnelle) utilisé pour embrocher les poissons dont il se nourrissait, à l’instar de l’anhinga (une sorte de cormoran avec un long cou de héron en « S » et un long bec pointu, dont il existe deux espèces actuelles). On a écrit que la grande taille de Icadyptesremettait en cause la loi selon laquelle la taille des animaux à sang chaud augmente à l’approche des pôles, comme un moyen de lutte contre le froid (la surface d’un individu, dont dépend la déperdition de chaleur, diminue en proportion de sa masse totale à mesure que la taille augmente). Mais outre que cette loi n’est pas une règle absolue en soi (bien que très souvent vérifiée, par exemple avec les ours, les loups, etc.), il faut remarquer qu’il n’est pas pertinent de l’appliquer à des organismes éloignés de plusieurs dizaines de millions d’années d’évolution que sont Icadyptes (le manchot géant fossile) et Aptenodytes (les manchots royal et empereur actuels).

Ces considérations mises à part, il faut rappeler que les manchots font partie des oiseaux les plus étonnants du monde. Outre son mode de reproduction unique, on oublie souvent qu’avec un poids atteignant 45 kg, le manchot empereur est l’un des plus gros oiseaux actuels -il est même le plus gros des carinates, les oiseaux qui le surpassent en taille, actuels (autruche, émeu) ou récemment exterminés par l’homme (moas zéo-zélandais, oiseaux-éléphants malgaches) font tous partie du groupe primitif des ratites. La technique de nage des manchots, qui consiste en un « vol » sub-aquatique, ne se retrouve que chez les tortues marines ainsi que certains poissons tels que l’opah (Lampris) et, dans une moindre mesure, chez les otaries (et les plésiosaures fossiles). Mais aussi, bien sûr, chez quelques autres oiseaux dont les pingouins, avec lesquels ils sont si souvent confondus, et qui ne leur sont pas apparentés. Il s’agit d’un de ces exemples étonnants de convergence évolutive, les pingouins, guillemots, macareux et mergules occupant l’hémisphère nord, tandis que la moitié australe du globe est occupée par les manchots. Les premiers, ou alques (alcidés), sont apparentés aux mouettes et goélands, tandis que les seconds (sphéniscidés) sont apparentés aux pétrels et albatros, qui, chose remarquable, sont, de leur côté, d’un aspect et d’un mode de vie tout à fait convergents avec ceux des goélands. Manchots, albatros et pétrels font partie du groupe des tubinares : un tube recouvre les narines du bec chez les pétrels, et des vestiges de ce tube sont visibles sur le bec du manchot nain (Eudyptula).

Il peut paraître extraordinaire que les manchots, qui ont renoncé depuis longtemps au vol, puissent être apparentés aux albatros, ces extraordinaires et majestueux voiliers, et pourtant… Le groupe des pétrels nous réserve encore une surprise : comme le font souvent remarquer les connaisseurs, les vrais pingouins sont capables d’utiliser leurs ailes à la fois pour voler et pour nager sous l’eau (excepté le grand pingouin, exterminé par l’homme au XIXème siècle, et qui était trop gros pour voler). Or, il existe une famille très méconnue de pétrels qui présente cette caractéristique : les pétrels-plongeurs (pélécanoïdidés). De petite taille comme les pingouins et guillemots, ils hantent l’hémisphère sud, dans lequel ils n’entrent pas en concurrence avec leur homologues, auxquels ils ressemblent en réalité bien plus que les manchots. Les pétrels-plongeurs maîtrisent même si bien l’alternance de vol aérien et de vol aquatique qu’il n’est pas rare, lors de leur vol au ras des flots battus par les tempêtes australes, de les voir traverser de part en part les hautes vagues sans dévier de leur trajectoire.

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Un manchot préhistorique

Posté par othoharmonie le 27 octobre 2014

 

Après 35 ans, un fossile de manchot géant a pu être entièrement reconstitué, il offre aux chercheurs de nouvelles perspectives sur la diversité des manchots préhistoriques.

 

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Recueillis en 1977, les os fossilisés de ce manchot Kairuku waitaki ont attendu près de vingt-cinq ans avant de reprendre une position anatomique. Les chercheurs ont en fait reconstitué deux fossiles de Kairuku distincts, en utilisant le squelette d’un manchot royal comme modèle. Le résultat donne un grand oiseau avec un bec allongé et de longs pieds palmés.

Les os proviennent de Nouvelle-Zélande, ils ont été déterrés en 1977 par un paléontologue local dans une couche sédimentaire contenant des fossiles vieux de 25 millions d’années. A cette période, l’Oligocène, au moins cinq espèces de manchots vivaient dans cette région. Le Kairuku (son nom vient d’un mot maori qui signifie plongeur qui revient avec de la nourriture) représente la plus grande des cinq espèces de manchots.

A l’époque, l’emplacement était particulièrement attractif pour les manchots en termes de nourriture et de sécurité. La plupart de la Nouvelle-Zélande était sous les eaux avec quelques îles qui émergeaient procurant un abri pour les oiseaux explique Dan Ksepka dans le Journal of Vertebrate Paleontology. « Le Kairuku était un oiseau élégant par rapport aux autres manchots, avec un corps mince, des palmes longues mais des pattes courtes et épaisses. Cette espèce nous donne une image plus complète des manchots géants et peut nous aider à déterminer comment ils ont évolué au cours de l’Oligocène.

Sciences et Avenir.fr

 

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le pingouin voyageur

Posté par othoharmonie le 27 octobre 2014

 

Pingu-Corderie-1Depuis cinq mois, Pingu, volé dans la ville de Céret par des inconnus, voyage dans toute la France et en Italie. Le pingouin en résine synthétique pourrait réapparaître en fin de semaine.

À quelques jours de la fête de la cerise, qui se tiendra le week-end prochain à Céret, la tension est montée d’un cran dans l’épineux dossier de la disparition de Pingu. Ce pingouin décoratif des fêtes de Noël, volé en décembre, qui a depuis pris la route à la manière du nain de jardin d’« Amélie Poulain », et qui poste des reportages facétieux sur les différentes étapes de son périple. Dans plusieurs communications, le pingouin a laissé entendre qu’il rentrerait dans sa famille à l’occasion de la grande fête de la cerise. Alors, depuis plusieurs jours les enquêteurs de JPP, alias Jean-Pierre Piquemal l’adjoint chargé de la sécurité qui dirige le pool des détectives privés, sont sur les dents. Ils veulent anticiper sur le processus de ce retour. « Y-a-t-il des ravisseurs dans cette affaire ? Vont-ils vouloir se dévoiler ? Si Pingu est restitué pendant la fête, forcément nous serons indulgents », estime JPP qui tenait hier une réunion secrète stratégique pour lister les sites possibles de sa réapparition. « Les recherches pour identifier les ravisseurs qui sont forcément de Céret n’ont pas abouti. En croisant les informations nous avons pu établir que c’était un groupe de quatre personnes dont au moins une femme. Je ne suis pas sûre qu’il éprouve l’envie de rentrer alors qu’il a goûté à la liberté » résume encore Florence Normand la tutrice légale du pingouin et ancienne présidente de l’association des commerçants dont le bureau a volé en éclat dans le sillage de l’aventure Pingu. « S’il revient après ce long voyage, il faudra forcément lui trouver une place de premier choix pour l’exposer. Pourquoi pas le hall d’entrée du musée d’art moderne » s’exclame Thierry sur un ton provocateur. « C’est très drôle. C’est une blague de potaches que je trouve géniale » poursuit Sandrine ergothérapeute installée à la terrasse du Pablo. Pendant que Céret s’interroge, Pingu vit sa très belle vie. Après Marseille, Toulouse, Biarritz, le pays des Chti le pingouin volant a rejoint l’Italie. Aux dernières nouvelles, il testait les voitures de sport des gentlemen drivers : Ferrari, ou Maserati. Pingu ne se refuse rien.


La fracture du pingouin

Pingu ne compte pas que des amis à Céret. L’épopée médiatique cristallise les passions. « Mon père, alors maire, s’était fait photogaphier avec Dali. Celui-là va se faire immortaliser avec un pingouin. Le ridicule peut aussi tuer. Céret est une ville d’art on en a fait une cité de pingouins » s’emporte Yvette Le Stum la fille de l’ancien maire. « Cette pingouinification de la ville n’est pas glorieuse. C’était marrant au début. Aujourd’hui c’est lourd » explique Patrick Rossignol, élu d’opposition qui préconise le civet de pingouin aux cerises. Et la fête qui s’annonce sera une nouvelle opportunité de polémique en ville.

Pingu-de-ceret.overblog.com

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LES MANCHOTS ET LEURS SECRETS

Posté par othoharmonie le 25 octobre 2014

 

 

images (7)Après avoir passé plusieurs mois en mer pour la majorité des espèces, les manchots regagnent la terre, souvent dans la même colonie que les années précédentes.

Saison des amours

En général, ce sont les mâles qui retrouvent la terre ferme en premier et construisent un nid. Puis, les femelles arrivent et la parade nuptiale commence. La fidélité n’est pas toujours constante chez les manchots, les couples se reforment souvent d’une année sur l’autre. La parade nuptiale diffère selon les espèces mais commence souvent par des signaux visuels et des vocalises qui permettent aux partenaires de se reconnaître. La construction des nids varie en fonction de l’environnement. En Antarctique par exemple, les manchots Adélie utilisent de petites pierres. Ceux des zones tempérées (de Magellan, du Cap, de Humboldt) construisent un terrier. Les manchots empereurs ne construisent pas de nid, mais gardent leurs œufs sur leurs pieds pour éviter qu’ils n’entrent en contact avec la glace et gèlent.

Du poussin à l’adulte

La forme et la taille des œufs dépendent des espèces. Leur nombre varie de un à trois. Les parents se relaient pour couver, sauf chez le manchot empereur où seul le mâle tient ce rôle. Pour protéger l’œuf du froid environnant, les manchots le placent sous un repli de peau abdominal.

L’incubation peut durer de un à deux mois selon les espèces. Parfois, les parents ne se relayent pas à temps et l’œuf est abandonné. Après éclosion, les petits arborent un fin duvet qui ne les protège ni du froid ni de l’eau. Puis un plumage juvénile aux couleurs très différentes des adultes apparaît. Il leur donne un aspect ébouriffé.

Les parents se relaient ensuite pour nourrir leur jeune par régurgitation. Après quelques temps, chez les espèces des régions antarctiques et sub-antarctiques, les jeunes sont rassemblés en crèche et attendent le retour de leurs parents qui retrouvent leur poussin grâce à ses vocalises qui lui sont propres. Les jeunes partiront en mer pour la première fois quand le plumage adulte imperméable sera définitivement acquis. Ils reviendront se reproduire dans leur colonie lorsqu’ils auront atteint la maturité sexuelle entre 3 et 8 ans.

 

images (9)La mue chez les adultes

Quant aux adultes, la plupart des espèces ont une mue complète après la saison des amours. Cette étape est cruciale dans la vie des manchots, car les anciennes plumes n’assurent plus leur rôle d’isolant et de perméabilité. Sans cette mue, les manchots ne pourraient plus survivre dans leur milieu.

Toutes leurs plumes abîmées sont remplacées par de nouvelles. L’aspect de l’oiseau est alors très étrange. Pendant la mue, le plumage n’est plus isolant ni imperméable, ce qui oblige les manchots à jeûner tout la durée de la mue. Lorsque leur plumage aura à nouveau toutes ses qualités, ils repartiront en mer pour de longs mois.

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La vie sexuelle des Manchots

Posté par othoharmonie le 25 octobre 2014

 

Couvert par les hautes autorités pendant des années, l’oiseau est en réalité nécrophile et pédophile.

 images (5)

Sa démarche chaloupée lui confère un déhanché sans pareil et le climat glacial dans lequel il évolue ne calme pas ses ardeurs : le manchot n’a pas besoin de savoir déployer ses ailes pour s’envoler au septième ciel. Cette évidence n’a pas échappé à un explorateur britannique du siècle dernier… qui a préféré la taire, tant ses découvertes étaient inconvenantes pour l’époque.

Au péril de sa vie, George Murray Levick participe entre 1910 et 1913 à l’expédition Scott dans l’Antarctique. Manquant de peu de mourir de faim et de froid comme cinq autres de ses collègues, il passe le plus clair de son temps à décortiquer le comportement sexuel de ces drôles de volatiles. À son retour, le scientifique tente de pondre un article qui relate ses découvertes. Et quelles découvertes ! Les manchots, pour qui il a bien failli y passer, sont bel et bien adeptes de pratiques pour le moins… déviantes. Les mâles aiment en effet à copuler avec des femelles décédées, lorsqu’ils ne s’adonnent pas à des actes pédophiles sur des poussins, avant parfois même de les tuer. D’autres préfèrent laisser libre cours à leur libido en public. Shocking !

 

Orgie dépravée et inconvenante

Absolument scandalisé et horrifié, Levick écoute sa moralité rigide qui lui dicte de censurer ses trouvailles. Le scientifique décide dans un premier temps de rédiger son étude, intitulée Les habitudes sexuelles des manchots d’Adélie, en grec : le quidam ne pourra pas s’en emparer. Restant sur sa réserve, il écrit alors que « les mâles se rassemblent en gangs de hooligans d’une demi-douzaine d’individus ou plus et traînent aux alentours des tertres en incommodant les occupants par leurs actes de dépravation répétés ». Il choisit ainsi de taire l’essentiel des prouesses sexuelles de ces oiseaux marins. Puis Levick s’attaque à l’écriture d’un article de fond, qui sera relégué aux oubliettes pendant plus de 50 ans. 

Son texte refait aujourd’hui surface, comme l’a relaté samedi le Guardian. Douglas Russell, le conservateur du Muséum d’histoire naturelle de Londres qui a retrouvé l’article de Levick, tente d’expliquer les observations faites par le seul scientifique ayant à ce jour étudié un cycle complet de reproduction de ces manchots. Selon le conservateur, les moeurs sexuelles de ces oiseaux sont à imputer au climat extrême de la région : les manchots n’ont que quelques semaines pour se reproduire. Autant dire qu’ils n’ont guère le temps de réfléchir ! Pris de panique à l’idée de ne pas réussir à s’accoupler, ils sauteraient ainsi sur tout ce qui bouge, transformant la saison des amours en orgie dépravée et pour le moins inconvenante. Cachée par les hautes autorités pendant des années, voilà la vie sexuelle des manchots dévoilée au grand jour. Nul doute que le quidam ne les verra plus jamais comme de grosses peluches réconfortantes.

 

Article Le.Point fr

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Evolution des manchots

Posté par othoharmonie le 25 octobre 2014

 

images (4)Séparation des oiseaux volants

La séparation avec les oiseaux volants se serait effectuée il y a entre 30 et 50 millions d’années (2)(3) pour évoluer peu à peu vers les manchots actuels. 

On suppose qu’avec l’absence de prédateurs terrestre (à l’exception d’autres oiseaux) et avec l’évolution vers un régime alimentaire d’origine océanique, ils avaient de moins en moins besoin de voler et qu’ils ont donc progressivement perdu cette capacité pour acquérir celle de nager et de plonger: la principale modification morphologique est la transformation des ailes en nageoires. 

Les ordres les plus proches des manchots actuels sont les Procellariiformes (principalement les albatros, les pétrels et les puffins)(1) et les Gaviiformes (ordre comprenant uniquement les plongeons)(2). Des études de l’ADN pourraient suggérer un lien avec les frégates (ordre Pelecaniformes)(2). 

Les Eudyptula (le petit manchot bleu, le manchot à ailerons blancs ) sont considérés comme les plus primitifs car assez proche des puffins (trou tubulaire dans les narines).

Les manchots préhistoriques

Les scientifiques pensent que les manchots préhistoriques ont commencé à disparaître au même moment que l’augmentation du nombre de phoques et d’otaries (Pinnipedia) et de petites baleines, dauphins et orques (Odontoceti) préhistoriques dans les océans. 

Ces scientifiques ont émis l’hypothèse que deux facteurs ont contribué à l’extinction des manchots:(5)

  • les phoques, baleines et manchots étaient en concurrence pour la même source de nourriture
  • les manchots sont devenus les proies de certaines espèces de phoques et de baleines

Les espèces de manchots survivantes le doivent à leur petite taille (moyenne de 60cm pour les manchots actuels contre 90cm pour les manchots préhistoriques), à leur vitesse de nage sous l’eau et à leur régime alimentaire (nourriture plus petite que celles des prédateurs).

Les Fossiles

32 espèces de manchots éteintes sont actuellement reconnues.(1) 

Aujourd’hui, l’ensemble des fossiles de manchots n’ont été découverts que dans l’hémisphère Sud et uniquement dans des régions où les manchots actuels vivent.(3) 

Les premiers fragments de fossiles de manchots ont été découverts en Nouvelle-Zélande au milieu du XIXème siècle.

Palaeeudyptes antarcticus

Ce manchot fossile vivait pendant la période éocène (il y a 38 à 42 millions d’années).(4) 
Sa hauteur est estimée entre 1,2 et 1,5m. 
Ce spécimen est aujourd’hui conservé au British Natural History Museum de Londres.(5)

Pachydyptes ponderosus

Ce fossile avait probablement une hauteur entre 1,40m et 1,70m pour un poids compris entre 90 et 135 kg. 
Il vivait pendant la période miocène (il y a 11 à 25 millions d’années). 
Il fut trouvé à Oamaru (Nouvelle-Zélande) en 1905.

Anthropomis nordenskjoldi

Ce fossile avait probablement une hauteur entre 1,50m et 1,70m pour un poids compris entre 90 et 135 kg. Il est considéré comme le plus grand manchot connu. 
Il vivait pendant la période miocène (il y a 11 à 25 millions d’années). 
Il a été trouvé sur l’île Seymour (Antarctique) en 1930.(3)

 Les mesures ne sont que des estimations effectuées sur les quelques fragments d’os retrouvés.

Sources:
(1)del Hoyo, et al., 1992
(2)Davis and Darby, 1990
(3)Sparks and Soper, 1987
(4)Carroll, 1988
(5)Simpson, 1976

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LA NAISSANCE du Manchot

Posté par othoharmonie le 23 octobre 2014

 

téléchargement (4)Œufs

Chaque espèce a sa forme et couleur d’œuf. 
Les oeufs ont des couleurs variant du blanc au blanc bleuté ou blanc tirant sur le vert. 
Chez les manchots Adélie et de Humboldt, l’œuf est plus ou moins rond. Pour les manchots empereurs et royaux, la forme est plus proche d’une poire. 

La taille et le poids de l’œuf varie selon les espèces.
Les programmes de reproduction de SeaWorld ont permis d’obtenir les chiffres suivants:

  • manchot empereur : taille de 11,1 à 12,7 cm ; poids de 345 à 515 g
  • manchot Adélie : taille de 5,5 à 8,6 cm ; poids de 61 à 153,5 g

Le nombre d’oeuf(s) dépend de chaque espèce:

  • manchots empereur et royal 
    Ils ne pondent qu’un unique œuf.
  • genres Pygoscelis, Spheniscus et Eudyptula (à l’exception du manchot à jugulaire) 
    Deux oeufs sont pondus. Le premier œuf est généralement plus grand que le second et il éclot le premier. Le premier a plus de chance de survivre que le second: il sera plus grand et robuste que le second à son éclosion. Ce second, généralement plus petit, peut difficilement rivaliser avec le premier pour la nourriture et il va périr.
  • genre Eudyptes (gorfous) 
    Deux oeufs sont pondus. Le second, et par conséquent, le poussin est généralement le plus gros des deux et celui qui survivra. Aucune explication scientifique n’a permis de comprendre cette différence avec les autres espèces.
  • manchot à jugulaire et manchot à oeil jaune. 
    Ils pondent généralement deux œufs. Les deux poussins sont élevés et il n’y a quasiment aucune différence de taille.

L’incubation

Pendant l’incubation, les deux parents alternent pour maintenir l’œuf au chaud. L’exception revient au manchot empereur où seul le mâle couve l’œuf. 
Comme tous les oiseaux qui couvent, les manchots protégent l’oeuf par un repli flasque de la peau abdominale. La partie intérieure de ce pli est une zone de peau sans plume fortement irriguée en veines et vaisseaux sanguins. Gorgée de sang, la chaleur du corps est transféré à l’oeuf. 
Le temps d’incubation varie d’une espèce à l’autre : cela va d’un mois (gorfou huppé) jusqu’à 62 à 67 jours (manchot empereur). 
La température d’incubation est d’environ 36°C. C’est un peu moins pour les grandes espèces. 
La raison principale d’un échec est la mauvaise synchronisation entre le mâle et la femelle lors de l’incubation. Le cas fréquent est celui où la femelle revient après le départ du mâle, laissant l’oeuf se refroidir et dépérir. Un mâle quittera spontanément le nid si la motivation de se nourrir est plus grande que celle de couver.

L’éclosion

Les poussins commencent par faire un petit trou dans l’oeuf. Ensuite, ils ébréchent la coquille jusqu’à ce qu’ils puissent détacher et faire tomber le sommet pour enfin sortir. Cela peut prendre jusqu’à trois jours. 
Pour la plupart des espèces, les poussins naissent avec un fin duvet. Dans le cas des manchots royaux, les poussins naissent nus et le duvet va pousser en quelques semaines. Les plumes du duvet ne protégent pas les poussins de l’eau; les poussins ne peuvent se rendre en mer qu’après l’apparition du plumage juvénile. Le plumage adulte n’apparait qu’au bout d’un an. 
Dans chaque espèce, les couleurs (blanc, gris, noir ou marron) et les marques des poussins sont complétement différentes de celles des adultes. Certains scientifiques avancent que les manchots adultes ne perçoivent pas les poussins comme étant des concurrents pour l’accouplement ou pour les sites de nidification. La coloration peut également faire ressortir le comportement parental chez les adultes.

Prise en charge par les parents

Pour survivre, les poussins demandent une grande attention de la part des parents. Les deux parents nourrissent le poussin en régurgitant. Les parents ne nourrissent que leurs poussins et ils les reconnaissent à leur cri ou vocalise (propre à chaque poussin). Les poussins sont maintenus au chaud par le repli flasque de la peau abdominale utilisé pour l’incubation. Dans certaines espèces, à partir d’un certain âge, les poussins peuvent être rassemblés dans des groupes appelés crèches. Les poussins sont alors mieux protégés des éléments et des prédateurs. Les espèces tempérées ou sub-tropicales (gorfous Eudyptes, Spheniscus) ne forment pas de crèche.

téléchargement (5)Développement du poussin

Un poussin dépend de ses parents pour survivre entre l’éclosion et l’âge où ses plumes (imperméables) apparaissent. Cette période va de sept semaines pour le manchot Adélie à 13 mois pour le manchot royal. Dès que le poussin a des plumes (remplaçant le duvet juvénile perméable), il peut aller en mer et il devient indépendant de ses parents.

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L’exploitation des manchots

Posté par othoharmonie le 23 octobre 2014

 

images (3)La rencontre hommes-manchots ne fut pas favorable à ces oiseaux. Les hommes tirèrent rapidement parti de cet oiseau gras, peu craintif et relativement facile à attraper. 

Les habitants du groupe d’îles Tristan da Cunha dépendent toujours des manchots pour les oeufs, les plumes, l’huile et la peau.(2)

Viande et oeufs

Certaines espèces de manchots étaient déjà connues par les habitants primitifs. On pense que leurs oeufs étaient consommés et qu’ils étaient certainement chassés. 

La première exploitation des manchots fut ponctuelle et exceptionnelle par les explorateurs pour leur viande et pour leurs oeufs. On peut citer Magellan qui fit réserve d’une grande quantité de manchots avant de traverser l’océan Pacifique. Sir Ernest Shackleton a écrit:

« Ce laps de temps est également mis à profit pour abattre une centaine de pingouins (sic) qui [...] vont avantageusement compléter notre provision de viande fraîche pour la saison. » 
Extrait de Au cœur de l’Antarctique. Vers le pôle Sud, 1908-1909. (p. 50 – Phébus)

« Quatre-vingt dix infortunés pingouins(sic) et un phoque ont du être tués pour nous fournir une provision de viande fraîche. » 
Extrait de Le Pourquoi-pas? dans l’Antarctique de Jean-Baptiste Charcot (p.264 – Ed. Arthaud)

Par contre, les pêcheurs, les chasseurs de baleines et de phoques ont souvent considéré les manchots comme étant une source facile et principale de nourriture:

  • Parfois, jusqu’à 300.000 oeufs étaient prélevés par an sur une île africaine.(1)
  • Certains exploreurs allaient jusqu’à tuer et saler 3.000 manchots en un jour pour les provisions de voyage.(2)

Même si le ramassage des oeufs a été officiellement interdit en 1969, le ramassage illégale existe toujours (par ex., les îles Malouines ou l’Afrique du Sud).

Peau et plumes

Pendant une grande partie du XIIIème siécle et du XIXème siècle, la peau des manchots fut utilisée pour fabriquer des chapeaux, des chaussures et des sacs à main. 
Les plumes étaient dédiées à la décoration de vêtements et le rembourrage de matelas.(1)(2)(3)

Huile

A l’instar de nombreuses espèces de mammifères marins des eaux antarctiques, l’extraction d’huile de la couche de graisse des manchots est devenue une industrie dans les années 1800 et au début des années 1900.
L’huile était utilisée pour l’éclairage, pour le tannage du cuir et comme fioul.
Dans les îles Malouines, on a estimé à 2 millions et demi de manchots tués sur une période de 16 ans.
L’industrie de l’huile s’est arrêtée en 1918 face aux protestations du grand public et face à l’apparition de produits chimiques moins chers et de meilleure qualité. (1)(3)

Guano

Le guano des manchots de Humboldt a une grande valeur commerciale pour ses principes fertilisants (haute teneur en azote). Les incas utilisaient déjà le guano des manchots et autres oiseaux marins pour améliorer les taux de productivité agricole. Mais, ils l’exploitaient intelligemment en n’extrayant que des quantités inférieures à celles produites par les oiseaux. Le guano est devenu l’une des principales valeurs marchandes au XIXème siècle et fut exploité sans restriction. Au début du XXème siècle, les stocks étaient sur le point d’être épuisés. L’extraction de guano est aujourd’hui mieux controlée mais son exploitation et la présence humaine reste une menace sérieuse pour les manchots.

Sources:
(1)Sparks and Soper, 1987
(2)Simpson, 1976
(3)del Hoyo, et al., 1992
(4)Araya and Todd, 1988

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