PROCÈS CONTRE LES INSECTES

Posté par othoharmonie le 2 juin 2017

Occupons-nous maintenant des procès intentés pendant le moyen âge contre les insectes et autres animaux nuisibles aux productions du sol, tels que mouches, chenilles, vers, charençons, limaces, rats, taupes et mulots.

Souvent les récoltes sont dévorées par des quantités innombrables d’insectes qui font invasion sur le territoire d’un canton, d’une commune.

Au moyen âge l’histoire mentionne fréquemment des calamités de ce genre. Ces fléaux produisaient d’autant plus de ravages, que la science agronomique, presque dans l’enfance à cette époque, offrait moins de moyens pour combattre ces désastreuses invasions.

Afin de conjurer ces maux sans remèdes humains, les populations désolées s’adressaient aux ministres de la religion. L’Église écoutait leurs plaintes; leur accordant sa sainte intervention, elle fulminait l’anathème contre ces ennemis de l’homme, qu’elle considérait comme envoyés par le démon.

Chez francesca1

Alors l’affaire était portée devant le tribunal ecclésiastique, et elle y prenait le caractère d’un véritable procès, ayant d’un côté pour demandeurs les paroissiens de la localité, et de l’autre pour défendeurs les insectes qui dévastaient la contrée. L’official, c’est-à-dire le juge ecclésiastique, décidait la contestation. On suivait avec soin dans la poursuite du procès toutes les formes des actions intentées en justice. Pour donner une idée exacte de ce genre de procédure et de l’importance qu’on attachait à en observer les formes, nous extrairons quelques détails d’une consultation qui fut faite sur cette matière par un célèbre jurisconsulte du seizième siècle. L’auteur de cette consultation, ou plutôt de ce traité ex professo, était Barthélemi de Chasseneuz ou Chassanée, successivement avocat à Autun, conseiller au parlement de Paris et premier président du parlement d’Aix.

Après avoir parlé dès le début de l’usage où sont les habitants du territoire de Beaune de demander à l’officialité d’Autun l’excommunication de certains insectes plus gros que des mouches, et appelés vulgairement hurebers (huberes)1 , ce qui leur est toujours accordé, Chasseneuz traite la question de savoir si une telle procédure est convenable. Il divise son sujet en cinq parties, dans chacune desquelles il saisit l’occasion d’étaler l’érudition la plus vaste et souvent la plus déplacée; mais cette habitude, comme on le sait, était ordinaire aux écrivains de cette époque.

Chasseneuz, pour consoler les Beaunois du fléau qui les afflige, leur apprend que les hurebers dont ils se plaignent ne sont rien en comparaison de ceux que l’on rencontre dans les Indes. Ces derniers n’ont pas moins de trois pieds de long; leur jambes sont armées de dents, dont on fait des scies dans le pays. Souvent on les voit combattre entre eux avec les cornes qui surmontent leurs têtes. Le meilleur moyen de se délivrer de ce fléau de Dieu, c’est de payer exactement les dîmes et les redevances ecclésiastiques, et de faire promener autour du canton une femme les pieds nus et dans l’état que Chasseneuz désigne en ces termes: Accessu mulieris, menstrualis, omnia animalia fructibus terræ officientia flavescunt et sic ex his apparet unum bonum ex muliere menstrua resultare.

Indiquant le nom latin qui convient le mieux aux terribles hurebers, notre jurisconsulte prouve qu’ils doivent être appelés locustæ; il fortifie son opinion par des citations qu’il emprunte encore à tous les auteurs de l’antiquité sacrée et profane.

L’auteur discute le point de savoir s’il est permis d’assigner les animaux dont il s’agit devant un tribunal, et finit après de longues digressions par décider que les insectes peuvent être cités en justice.

Chasseneuz examine ensuite si les animaux doivent être cités personnellement, ou s’il suffit qu’ils comparaissent par un fondé de pouvoir. « Tout délinquant, dit-il, doit être cité personnellement. En principe, il ne peut pas non plus se faire représenter par un fondé de pouvoir; mais est-ce un délit que le fait imputé aux insectes du pays de Beaune ? Oui, puisque le peuple en reçoit des scandales, étant privé de boire du vin, qui, d’après David, réjouit le cœur de Dieu et celui de l’homme, et dont l’excellence est démontrée par les dispositions du droit canon, portant défense de promouvoir aux ordres sacrés celui qui n’aime pas le vin. »

Cependant Chasseneuz conclut qu’un défenseur nommé d’office par le juge peut également se présenter pour les animaux assignés, provoquer en leur nom des excuses pour leur non-comparution et des moyens pour établir leur innocence, et même des exceptions d’incompétence ou déclinatoires; en un mot, proposer toutes sortes de moyens en la forme et au fond.

Après avoir discuté fort longuement la question de savoir devant quel tribunal les animaux doivent être traduits, il décide que la connaissance du délit appartient au juge ecclésiastique, en d’autres termes, à l’official.

insectes chez francesca

Enfin, dans la dernière partie de son traité, Chasseneuz se livre à de longues recherches sur l’anathème ou excommunication. Il développe de nombreux arguments au moyen desquels il arrive à conclure que les animaux peuvent être excommuniés et maudits. Parmi ces arguments, qui sont au nombre de douze, nous ferons remarquer ceux-ci:

« Il est permis d’abattre et de brûler l’arbre qui ne porte pas de fruit; à plus forte raison peut-on détruire ce qui ne cause que du dommage. Dieu veut que chacun jouisse du produit de son labeur.

« Toutes les créatures sont soumises à Dieu, auteur du droit canon; les animaux sont donc soumis aux dispositions de ce droit.

« Tout ce qui existe a été créé pour l’homme; ce serait méconnaître l’esprit de la création que de tolérer des animaux qui lui soient nuisibles.

« La religion permet de tendre des piéges aux oiseaux ou autres animaux qui détruisent les fruits de la terre. C’est ce que constate Virgile, dans ces vers du premier livre des Géorgiques :

Rivas deducere nulla
Relligio vetuit, segeti prætendere sepem,
Incidias avibus moliri.

« Or le meilleur de tous les piéges est sans contredit le foudre de l’anathème.

« On peut faire pour la conservation des récoltes même ce qui est défendu par les lois: ainsi les enchantements, les sortiléges prohibés par le droit, sont permis toutes les fois qu’ils ont pour objet la conservation des fruits de la terre; on doit, à plus forte raison, permettre d’anathématiser les insectes qui dévorent les fruits, puisque, loin d’être défendu comme le sont les sortiléges, l’anathème est au contraire une arme autorisée et employée par l’Église.»

À l’appui de ces assertions, l’auteur cite des exemples de semblables anathèmes, tels que ceux de Dieu envers le serpent et le figuier; il en rapporte plusieurs comme ayant eu lieu à des époques récentes.

Il parle d’une excommunication prononcée par un prêtre contre un verger où des enfants venaient cueillir des fruits, au lieu de se rendre au service divin. Ce verger demeura stérile jusqu’au moment où l’excommunication fut levée à la demande de la mère du duc de Bourgogne.

Chasseneuz signale aussi l’excommunication fulminée par un évêque contre des moineaux qui auparavant souillaient de leurs ordures l’église de Saint-Vincent et venaient troubler les fidèles .

Mais, ajoute notre auteur, nous avons dans ces derniers temps des exemples encore plus décisifs. Il raconte alors qu’il a vu à Autun des sentences d’anathème ou d’excommunication prononcées contre les rats et les limaces par l’official de ce diocèse et par ceux de Lyon et de Mâcon; il entre dans le détail de cette procédure; il donne d’abord le modèle de la requête des paroissiens qui ont éprouvé le dommage occasionné par les animaux dévastateurs. Il fait observer que sur cette plainte on nomme d’office un avocat, qui fait valoir au nom des animaux, ses clients, les moyens qu’il croit convenable à leur défense; l’auteur rapporte la formule ordinaire d’anathème. Cette formule est conçue en ces termes: « Rats, limaces, chenilles et vous tous animaux immondes qui détruisez les récoltes de nos frères, sortez des cantons que vous désolez et réfugiez-vous dans ceux où vous ne pouvez nuire à personne. Au nom du Père, etc. »

Enfin Chasseneuz transcrit textuellement les sentences fulminées par les officiaux d’Autun et de Lyon; on en remarque contre les rats, les souris, les limaces, les vers, etc.

Ces sentences sont presque toutes semblables; la différence qui existe entre elles n’est relative qu’au délai accordé aux animaux pour déguerpir; il y en a qui les condamnent à partir de suite; d’autres leur accordent trois heures, trois jours ou plus; toutes sont suivies des formules ordinaires d’anathème et d’excommunication.

Tel était le mode de procédure observé devant le tribunal ecclésiastique dans les poursuites contre les insectes ou autres animaux nuisibles à la terre.

La consultation de Chasseneuz, dont nous venons de donner une courte analyse, acquit à son auteur, qui n’était alors qu’avocat à Autun, une grande réputation comme jurisconsulte; elle lui valut, vers 1510, d’être désigné par l’officialité d’Autun, comme avocat des rats et de plaider leur cause dans les procès qu’on intenta à ces animaux par suite des dévastations qu’ils avaient commises en dévorant les blés d’une partie du territoire bourguignon.

Dans la défense qu’il présenta, dit le président de Thou, qui rapporte ce fait, Chasseneuz fit sentir aux juges, par d’excellentes raisons, que les rats n’avaient pas été ajournés dans les formes; il obtint que les curés de chaque paroisse leur feraient signifier un nouvel ajournement, attendu que dans cette affaire il s’agissait du salut ou de la ruine de tous les rats. Il démontra que le délai qu’on leur avait donné était trop court pour pouvoir tous comparaître au jour de l’assignation; d’autant plus qu’il n’y avait point de chemin où les chats ne fussent en embuscade pour les prendre. Il employa ensuite plusieurs passages de l’Écriture sainte pour défendre ses clients, et enfin il obtint qu’on leur accorderait un plus long délai pour comparaître.

Le théologien Félix Malléolus, vulgairement appelé Hemmerlin, qui vivait un siècle avant Chasseneuz et qui avait publié un traité des exorcismes, s’était également occupé, dans la seconde partie de cet ouvrage, de la procédure dirigée contre les animaux. Il parle d’une ordonnance rendue par Guillaume de Saluces, évêque de Lausanne, au sujet d’un procès à intenter contre les sangsues, qui corrompaient les eaux du lac Léman et en faisaient mourir les poissons. Un des articles de cette ordonnance prescrit qu’un prêtre, tel qu’un curé, chargé de prononcer les malédictions, nomme un procureur pour le peuple; que ce procureur cite, par le ministère d’un huissier, en présence de témoins, les animaux à comparaître, sous peine d’excommunication, devant le curé à jour fixe. Après de longs débats cette ordonnance fut exécutée le 24 mars 1451, en vertu d’une sentence que l’official de Lausanne prononça, sur la demande des habitants de ce pays, contre les criminelles sangsues, qui se retirèrent dans un certain endroit qu’on leur avait assigné, et qui n’osèrent plus en sortir.

Le même auteur rend compte aussi d’un procès intenté dans le treizième siècle contre les mouches cantharides de certains cantons de l’électorat de Mayence, et où le juge du lieu, devant lequel les cultivateurs les avaient citées, leur accorda, attendu, dit-il, l’exiguïté de leur corps et en considération de leur jeune âge, un curateur et orateur, qui les défendit très dignement et obtint qu’en les chassant du pays on leur assignât un terrain où elles pussent se retirer et vivre convenablement. «Et aujourd’hui encore, ajoute Félix Malléolus, les habitants de ces contrées passent chaque année un contrat avec les cantharides susdites et abandonnent à ces insectes une certaine quantité de terrain, si bien que ces scarabées s’en contentent et ne cherchent point à franchir les limites convenues.»

L’usage de ces mêmes formes judiciaires nous est encore révélé dans un procès intenté, vers 1587, à une espèce de charançon (le Rynchites auratus) qui désolait les vignobles de Saint-Julien, près Saint-Julien de Maurienne. Sur une plainte adressée par les habitants à l’official de l’évêché de Maurienne, celui-ci nomma un procureur aux habitants et un avocat aux insectes, et rendit une ordonnance prescrivant des processions et des prières, et recommandant surtout le payement exact des dîmes. Après plusieurs plaidoiries, les habitants, par l’organe de leur procureur, firent offrir aux insectes un terrain dans lequel ils devraient se retirer sous les peines de droit. Le défenseur des insectes demanda un délai pour délibérer, et les débats ayant été repris au bout de quelques jours, il déclara, au nom de ses clients, ne pouvoir accepter l’offre qui leur avait été faite, attendu que la localité en question était stérile et ne produisait absolument rien; ce que nia la partie adverse. Des experts furent nommés. Là s’arrêtent malheureusement les pièces connues du procès, et l’on ignore si l’instance fut reprise et quelle décision prononça l’official. Mais ces détails, réunis à ceux que nous avons donnés précédemment, suffisent pour montrer quelles étaient, il y a trois siècles, les formes suivies dans ces singulières procédures.

Nous n’avons pas besoin de nous étendre sur les motifs qui avaient déterminé l’Église à employer l’excommunication contre les animaux. On comprend quel avantage ce moyen pouvait offrir au clergé, d’un côté par l’influence qu’il exerçait sur l’esprit timide et crédule des populations alors ignorantes et superstitieuses; d’un autre côté par le résultat pécuniaire, qui était toujours le but occulte de ses persévérants efforts. Toutefois, après plusieurs siècles, et grâce à la diffusion des lumières, ces pratiques vicieuses cessèrent, et on vit enfin disparaître ces abus de l’excommunication également contraires à la sublime morale de l’Évangile et aux vrais principes de la foi catholique.

Extrait de Curiosités judiciaires et historiques du moyen âge. Procès contre les animaux, par Émile Agnel. J.B. Dumoulin, Paris, 1858.

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Les Insectes ressentent-ils de la douleur

Posté par othoharmonie le 24 mai 2017

 

 

Chez les humains, la douleur est une expérience subjective incluant une série de sensations dont les deux dimensions caractéristiques sont une émotion négative et une pulsion d’élimination du facteur causant. Sa qualité et son intensité peuvent être profondément modifiées par divers éléments : les expériences antérieures du sujet, ce sur quoi il concentre son attention, la façon dont il interprète ce qu’il éprouve, et des informations sensorielles non liées aux nocicepteurs. Concernant les insectes, il est impossible de se prononcer avec certitude sur la question de leur capacité à éprouver la douleur. On peut cependant se forger une opinion raisonnée en comparant les insectes aux mammifères sous trois angles : la fonction adaptative de la douleur, la physiologie et le comportement.

La douleur chez les mammifères semble être un « programme » qui alerte des dommages corporels et incorpore une motivation à répondre avec une flexibilité comportementale considérable, car influencée par l’expérience passée et la nature de la douleur ressentie.

insectes

Il existe aussi une capacité d’apprentissage chez les insectes (y compris de la réponse d’évitement) mais elle est limitée. L’apprentissage chez eux est très spécifique à une situation donnée, ce qui est un facteur supplémentaire réduisant la possible valeur adaptative d’un hypothétique apprentissage activé par la douleur.

À la différence des mammifères, la plupart des modèles de comportement des insectes sont « pré-câblés ». La majorité des organismes mobiles (bactéries incluses) possèdent des mécanismes d’évitement rigides et programmés face à des stimuli traumatisants tels que la chaleur, les produits chimiques nocifs, les chocs électriques ou la compression mécanique. Les réponses des insectes à de tels stimuli semblent être de cet ordre. Des réactions plus complexes, telles que celles d’un insecte se toilettant vigoureusement ou se débattant dans une toile d’araignée, peuvent également être interprétées comme des réponses stéréotypées n’impliquant pas une quelconque expérience douloureuse. On peut avancer une explication suffisante en termes d’input sensoriel non nociceptif, de caractère excessif ou anormal, activant des programmes du système nerveux central qui produisent un output d’évitement ou de fuite. Chez les humains, les réflexes de flexion persistent alors que la conscience et la perception de la douleur sont bloquées par des actes chirurgicaux ou des produits pharmaceutiques. On peut donc en conclure que les réponses de retrait ou d’évitement, bien qu’elles accompagnent souvent une sensation douloureuse chez les humains, ne sont pas des indicateurs fiables d’existence de la douleur.

 

- Les insectes ne possèdent pas de nocicepteurs. On pourrait soutenir que la capacité à éprouver la douleur s’accompagne au cours de l’évolution de l’apparition des récepteurs sensoriels spécialisés dans la nociception*, et considérer leur absence chez les insectes comme un indice de leur insensibilité à la douleur. Mais on pourrait arguer en sens inverse que les récepteurs sensoriels* non nociceptifs présents chez les insectes pourraient assurer un rôle similaire. L’information nociceptive pourrait par exemple être décodée par le système nerveux central à partir de décharges anormales des mécanorécepteurs* ou des chimiorécepteurs*. (Inversement, la présence et l’excitation de récepteurs spécialisés dans la perception d’une stimulation nocive – les nocicepteurs – ne suffit pas à démontrer l’existence d’une sensation de douleur.)

- De même, l’absence chez les invertébrés de voies centrales analogues à celles impliquées dans l’expérience de la douleur chez les mammifères n’est pas concluante, car il reste possible qu’une expérience comparable soit produite par des supports biologiques différents.

- La présence chez les insectes des peptides opioïdes endogènes et de leurs sites récepteurs peut porter à croire qu’ils ressentent la douleur, étant donné que ces mêmes substances ont un rôle analgésique chez les mammifères. Toutefois, on sait que chez ces derniers ils médiatisent également diverses fonctions non liées à la douleur. Par ailleurs, des composés de ce type sont également présents chez des protozoaires. On ne peut donc pas considérer que la présence d’opioïdes endogènes indique nécessairement une capacité à percevoir la douleur. Chez les insectes, ils pourraient avoir pour fonction de réguler des activités physiologiques ou comportementales sans rapport avec celle-ci.

Les insectes poursuivent leurs activités normales après avoir été gravement blessés ou après avoir perdu des parties de leur corps. Ils ne cessent pas de se nourrir ou de copuler suite à des blessures abdominales générales. Les auteurs rapportent n’avoir jamais observé chez eux le comportement de protection d’une partie endommagée du corps . Un insecte marchant avec un tarse* brisé par exemple l’appuiera sur le sol avec une force inchangée, alors qu’un mammifère souffrant d’une blessure à une patte se mettra à boiter.

Ces exemples suggèrent que si un sens de la douleur est présent chez les insectes, il n’a aucune influence adaptative sur leur comportement puisqu’il n’induit pas la réponse consistant à protéger la partie blessée jusqu’à ce qu’elle guérisse. Les auteurs penchent pour la conclusion que la neurobiologie des insectes n’inclut pas de « programme douleur » (tout en reconnaissant que les comportements cités n’en sont pas la preuve absolue). En effet, il est difficile d’envisager qu’il y ait eu sélection naturelle d’une capacité à souffrir sans qu’existe la capacité correspondante à apporter une réponse adaptative.

Certains comportements des insectes ressemblent superficiellement aux réponses d’animaux supérieurs confrontés à des stimuli douloureux : contorsions d’insectes pris au piège ou empoisonnés par des insecticides, production de sons ou sécrétions repoussantes chez des insectes victimes d’une attaque, production de phérormones* d’alarme… 

extrait de La revue Experientia  publiée dans son volume 40 (1984) un article intitulé « Do insects feel pain ? » thèse d’Eisemann et alii

 

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Pourquoi les insectes sont-ils indispensables à l’humanité

Posté par othoharmonie le 24 mai 2017

 

 

Les insectes ne sont pas toujours beaux, ils paraissent nuisibles, car certains peuvent piquer, transmettre des maladies, ou ravager des cultures. Pourtant, sans les insectes, notre monde s’écroulerait.

Sur le plan physique, les insectes sont des invertébrés à six pattes appartenant à l’embranchement des arthropodes, et leur corps est divisé en 3 parties (la tête, le thorax et l’abdomen). Autre fait important, les insectes sont la classe la plus représentée du règne animal, puisque l’on dénombre aujourd’hui près de 800 000 espèces d’insectes différents. Mais l’on pense qu’il y en a entre six et dix millions.

insectes

Bien sûr, on ne peut pas être en si grand nombre et ne pas jouer de rôle dans notre chaîne alimentaire. Sans eux, nos ressources alimentaires seraient en effet fortement réduites, puisque sans pollinisation, notre développement agricole aurait été très compromis et sans fruits et légumes frais à notre disposition, nous souffririons de nombreuses carences.

À titre d’exemple, les abeilles, les mouches et les papillons pollinisent nos cultures et assurent nos récoltes. Les guêpes et les coccinelles détruisent les chenilles et les pucerons qui s’attaquent aux plantes. Les coléoptères et les mouches nous débarrassent des matières en décomposition. Toutes ces espèces sont donc utiles, comme les abeilles qui fabriquent aussi du miel et de la cire, ou certaines chenilles qui produisent les fils dont on fait la soie.

Les fourmis ont également un rôle utile dans la forêt. Elles détruisent une grande quantité d’autres insectes qui abîment les arbres. Au cours de leurs allées et venues, les fourmis nettoient la terre et déplacent des graines, qui germeront. Elles traient les pucerons comme on trait une vache en leur caressant le dos pour qu’ils produisent un sirop sucré appelé miellat, qu’elles déposeront sur les plantes pour que les abeilles puissent faire du miel.

Autre chose, le monde serait littéralement couvert de matières organiques en décomposition. Il en résulterait une complète dégradation des sols et toute vie serait alors amenée à disparaître.

Nos insectes sont brillants. Malgré un cycle de vie généralement très court, les insectes s’adaptent, se structurent, établissent des relations complexes avec les plantes et leurs congénères. Et cette cohabitation dure depuis plus de 360 millions d’années, bien avant notre ère.

Source : Slate

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Pourquoi étudier les insectes

Posté par othoharmonie le 17 mai 2017

 

 

A peu près la moitié des espèces vivantes et les trois quarts de celles du monde animal sont des insectes. Ils occupent actuellement toutes les terres du globe allant des zones les plus arides (les déserts) aux zones les plus froides (la banquise). Ils sont apparus vers le Dévonien inférieur mais c’est au Carbonifère supérieur, il y a environ 320 millions d’années, qu’ils sont devenus omniprésents. Le Dévonien est également marqué par le début de la conquête des terres par les premiers pro-Gymnospermes (plantes fossiles, groupe – frère des Gymnospermes et des Angiospermes).

 étude d'insectes

Cette apparition des plantes terrestres, puis leur évolution a fortement influencé l’évolution des insectes, de même que les pressions exercées par les insectes sur les plantes ont pris une forte part dans la diversification des différentes lignées végétales. C’est à partir du néolithique, il y a 8 à 10 000 ans, dès l’invention de l’agriculture et de l’élevage, que l’homme agit de façon croissante sur l’environnement et les systèmes biologiques. En retour, ces systèmes vont répondre, via des mécanismes propres, et interférer sur les activités humaines. Environ une moitié des espèces d’insectes connues a un régime phytophage, c’est-à-dire qu’ils consomment différentes parties des plantes : feuilles, tiges, racines, fleurs, fruits ou graines. 

Il n’est donc pas étonnant qu’ils interfèrent fréquemment avec l’homme en tant que vecteurs de maladies ou ravageurs. Ces interférences se concrétisent le plus souvent par des pertes de rendement. La phytophagie est répandue dans les principaux ordres d’insectes, mais, parmi les ordres les plus riches en espèces phytophages, on compte les Sternorrhynques (anciennement Homoptères, incluant les pucerons, les cochenilles, les aleurodes, etc.) et les Lépidoptères. 

Si ces insectes phytophages se sont diversifiés en exploitant la diversité des espèces végétales, la compréhension de leur histoire évolutive implique aussi la prise en compte des organismes qui les accompagnent et qui régulent leurs populations, comme les insectes parasitoïdes. Les insectes phytophages sont engagés dans des processus co-évolutifs avec leurs antagonistes, processus où les facteurs de l’environnement, la plante hôte et les autres espèces hôtes potentielles des antagonistes jouent un rôle prépondérant. Une meilleure connaissance de ces processus évolutifs et de leur action sur la démographie des hôtes doit permettre une meilleure gestion et utilisation de ces antagonistes pour le contrôle des populations de ces insectes phytophages ravageurs de culture.  

Dossier à consulter : http://www.egce.cnrs-gif.fr/wp-content/uploads/2014/03/Calatayud-HDR.pdf

 

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Les insectes captent les messages de leurs ancêtres

Posté par othoharmonie le 16 mai 2017

 

Des chercheurs de l’Institut Néerlandais d’Ecologie [INE] et de l’Université de Wageningen ont découvert un service unique de «messagerie » dans la nature : les insectes vivant dans le sol et ceux vivant à la surface peuvent communiquer entre eux en se servant de la plante «comme d’un téléphone» ! Les insectes qui mangent les racines changent la composition chimique des feuilles, obligeant la plante à libérer des signaux volatils dans l’air. Ceci permet de communiquer l’information aux autres insectes pour éviter une compétition et pour qu’ils échappent aux composants de défense empoisonnés de la plante. 

 L’étude montre que les insectes laissent également un «message spécial» dans le sol après qu’ils se soient nourris d’une plante. Ce qui permet aux plantes qui vont pousser au même endroit de récupérer ces signaux du sol et de les faire passer à d’autres insectes ! Ces «messages du passé» influencent fortement la croissance et le comportement de tous les insectes. En ce sens, une communauté d’insectes est toujours influencée dans son présent par les messages des insectes des saisons passées… 

Vision essénienne : Nous les esséniens nous faisons pareil en marchant sur les pas de nos ancêtres par l’intelligence éveillée de nos pieds et laissons des traces sur la mère pour les générations futurs

méliponia

L’histoire de la Melipona au Mexique

Dès 1549, l’évêque Diego de Landa, rapporte que la Meliponiculture est une des principales activités agricole des Mayas. Lorsque Cortes arriva au Mexique, il constata que le cérumen de Melipone faisait l’objet d’un grand négoce sur le marché de Tenochtitlan (nom ancien de la ville de Mexico).

Les Aztèques l’utilisaient en orfèvrerie. Les civilisations précolombiennes comme les Mayas pratiquaient déjà la « Meliponiculture ». Des ruchers de plusieurs dizaines de ruches traditionnelles sont décrits par les premiers conquistadors espagnols au XVI ème siècle.

Aujourd’hui, le « cérumen » a plusieurs applications. A Cuba, on l’emploie en lithographie et il rentre dans la composition des encres. Dans certaines régions Catholiques, on en fait des bougies pour les grandes cérémonies.

L’abeille, symbole de la lumière solaire pour ces civilisations, est souvent représentée dans les nombreuses fresques d’Amérique centrale. La reproduction de 90% des plantes de ces zones tropicales dépendent de ces insectes. Rappelons que la vanille dépend de la pollinisation d’une Trigona, seul insecte pouvant féconder la célèbre orchidée.

Dans certaines régions, la tradition de l’écobuage et des cultures sur brûlis a malheureusement entraînée la disparition de plusieurs espèces.

Poterie Maya représentant le Dieu du miel « Ah Mucan Cab » (Musée de Mérida, Mexique)

Ces abeilles sans dard nichent parfois dans des trous de rongeurs désaffectés, se trouvant dans le sol, mais plus souvent dans les branches d’arbres creux. Elles n’emmagasinent pas le miel et le pollen dans des cellules comparables aux abeilles européennes, mais dans des pots de formes irrégulières fait d’un mélange de cire et de propolis appelé cérumen.

Présentes dans toute la zone tropicale et subtropicale de tous les continents sauf l’Europe, ces abeilles extrêmement sensibles au froid ne s’adaptent pas au climat tempéré. Avec pour objectif d’améliorer la pollinisation des cultures, quelques tentatives d’introduction de trigones et de melipones ont eu lieu en Californie et en Louisiane. L’acclimatation est laborieuse, et les meilleurs résultats de survie n’excèdent pas 4 à 5 ans même dans les zones les plus méridionales du pays.

ABEILLEActuellement, du Mexique jusqu’au Brésil, les abeilles sans dard le plus couramment élevées sont les Melipones. On dénombre 66 espèces et sous espèces de Melipones principalement regroupées au Mexique, Amérique-centrale et aux Antilles (Lutz et Cockerell). Suivant les espèces, la population varie de 500 à 80 000 individus.

La couleur va du noir au gris clair en passant par le jaune. La taille varie de 2 mm pour les plus petites à 13,5 mm pour les plus grandes. Les Melipones du Mexique et d’Amérique centrale (Melipona Beecheii) les plus connues et les plus exploitées, sont sensiblement de la même taille que les abeilles Européennes. Localement, on les nomme « abeilles maya » ou « abeilles royales » La reine est d’une taille nettement plus importante que les ouvrières.

Chaque colonie de Melipones possède une seule reine en ponte, mais parmi la population de 4000 ouvrières, on compte jusqu’à 50 reines vierges qui cohabitent. Ces reines ainsi que les mâles, sont élevées dans des cellules identiques aux cellules d’ouvrières. L’originalité de ces abeilles vient du fait que toutes les 3 à 7 naissances (suivant les espèces), naît une reine.

Les études se rapportant à ces abeilles sans dard ont mis en évidence qu’elles ne produisent pas de gelée royale, et que les reines sont déterminées au moment de la ponte. Le vol de fécondation a lieu à l’extérieur du nid. La reine peut vivre jusqu’à 5 ans.

Un miel plus parfumé

 Le miel récolté à partir de l’espèce Melipone a une composition différente du miel produit par l’abeille européenne située sur la même zone de production. Son pourcentage élevé en eau (de 27% à 34%) nécessite sa conservation au réfrigérateur afin d’éviter la fermentation. Sa qualité gustative n’en est nullement altérée, bien au contraire. Plus parfumé que le miel d’abeilles européennes il est également plus apprécié en médecine naturelle. Dans la pharmacopée précolombienne, le miel de Melipone « qui a un goût de ciel » rentrait souvent dans la composition des préparations.

Einstein avait dit un jour « si l’abeille venait à disparaitre, il ne resterait que 4 à 5 ans à l’humanité pour survivre ».
 

En savoir plus sur http://www.alliance-essenienne-de-sauvegarde-des-animaux.org

 

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REVER d’INSECTES

Posté par othoharmonie le 10 mai 2017

 

D’une manière générale les insectes représentent une forme de vie très élémentaire, une espèce très différente des autres animaux qui cohabitent sur le même territoire. Qu’elles soient à sang chaud ou à sang froid, les espèces plus évoluées qui vivent à la surface de la Terre sont toutes vertébrées et représentent tous les maillons de l’évolution qui aboutissent au genre humain, donc à l’individu.

Avec les insectes, la notion d’individu disparaît au profit de l’entité du groupe. Si l’évolution de cette espèce peut aboutir à une intelligence supérieure comme les fourmis, elle ne la dépasse pas. C’est uniquement dans la chaîne alimentaire que se produit un échange avec les vertébrés. Il y a donc un antagonisme fondamental entre les insectes et les hommes.

insectes

De nombreux romans de S.F. dépeignent les formes de vies extraterrestres hostiles aux terriens sous les traits d’insectes géants ou encore de mollusques céphalopodes tentaculaires. Cette vision évoque le sentiment de différence fondamentale entre les vertébrés et les espèces à exosquelette ou sans squelette du tout.

Dans la réalité, les insectes génèrent souvent un mouvement de recul. Ils sont plutôt repoussants et ils deviennent carrément indésirables s’ils pénètrent dans la maison. Très souvent, dans les rêves, ces insectes indistincts sont noirs. Ils représentent dans ce cas un sentiment de malaise, le fait de ne pas être bien dans sa peau, d’avoir le cafard, des idées noires.

Ceci est surtout vrai avec les insectes rampants, ceux qui grouillent sur le sol. Ce sont des parasites du psychisme (la maison). Ils symbolisent des idées noires et obsédantes qui envahissent la tête. Les insectes sont révélateurs d’un sentiment de malaise qui nous ronge.

Si ces rêves sont répétitifs, il est urgent de se débarrasser de ces hôtes indésirables, de chasser ces parasites psychiques, de faire un peu de nettoyage intérieur, d’assainir son esprit.

Les insectes volants ont un sens plus positif.

Idées noires, parasitages psychique.

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Le TOTEM des INSECTES

Posté par othoharmonie le 7 mai 2017

 

De tous les totems, les Totems d’Insecte sont peut-être les plus étranges et les moins compris. De toutes les créatures, dans notre monde seulement quelques-uns suivent les paroles d’Insecte et ceux-ci sont dispersés et éloignés entre eux.

    On dit la Tribu Garou des Marcheurs sur Verre tient le Cafard en haute estime, mais il est considéré comme le plus étrange de tous les totems. Il y a même les rumeurs de corrompus descendants de l’esprit de Cafard apparaissant en divers lieux. 

totem à insectes

Dans le passé antique, quand la Triade était une et le monde était en paix, chaque créature avait un totem d’esprit pour guider sa race au travers le cycle de vie et la mort. Avec le temps, les factions diverses de la Triade ont été dotées par Gaia de protecteurs pour ses enfants bien-aimés. 

On a donné au Sauvage les Garou, les Gurahl, les Nuwisha et les Bastet pour veiller sur les forêts et des plaines, le Lutran et Mokole, pour veiller les rivières, des flots et des lacs, le Corax observer les cieux, le Rokea, Selkies, Simo et Symbrani pour veiller sur les mers et le Pongida et Scrofak pour surveiller avec vigilance les jungles. 

Le Tisserand avait les Rats Garous, qui observeraient de l’intérieur les villes des hommes.

Le Ver avait Arkaroo, silencieux et mortel, qui observerait la brousse et des déserts et le Chiroptera, qui volerait en nuit protégeant le ciel, comme le Corax ferait pendant le jour. 

Une société entière s’est développée autour des créatures de la Triade, chacune accomplissant son devoir avec passion et amour. 

Gaïa a regardé en bas et a été heureuse de ses efforts et elle s’est donc reposée.

Mais parmi les nombreux célestes et incarnas de pouvoir qui ont servi de guides, enseignants ou mentors pour les diverses créatures, surgit un Céleste différent des autres. 

Ce Céleste était bizarre dans sa manière de penser, différent du Triade et ses voies. Ses enfants avaient vécu sur la terre pendant des milliers d’années, même avant l’arrivée de ceux que Gaia avait créé. Pourquoi ses enfants n’ont pas été récompensés avec tels protecteurs ? Le  Céleste est monté aux cieux et a voyagé à Gaia elle-même. 

« Pourquoi, Mère ? Pourquoi avez-vous fait  don aux enfants du Triade de ces protecteurs et nous, vous nous ignorez encore ? Ne sommes-nous pas vos enfants aussi ? »

Gaia se tourna et regarda le Céleste qui s’est mis à genoux avant elle.

« Mon enfant, je ne savais pas que vous aviez besoin d’une telle protection. Vos enfants sont petits et peuvent facilement se cacher des voies dangereuses, s’adaptant vite au monde qui change lentement . Je n’ai pas vu le besoin. » 

Le Céleste est devenu agité.

« Le besoin ? Ne nous aime-t-on pas comme vos autres enfants ? Sommes-nous simplement  « les choses » qui sont regardés et ignorés par la suite ? » 

Gaïa sourit, réagit et toucha le Céleste et il sentit une montée de chaleur dans son être, signe de l’amour de Gaïa. 

« Non mon enfant, vous êtes aussi aimés que les autres et avez raison. S’il vous plaît, acceptez mon pardon et ce don. » 

Le Céleste se retourna et vit les enfants de l’Araignée, les Ananasi, se joindre au Tisserand, les enfants de la Fourmi, le Doryli, se joindre au Ver et les enfants de la Mante, le Mantidae se joindre au Sauvage. 

« Mon enfant, Araignée observera et tissera, liant ensemble ce qui est à part. La fourmi nettoiera et enlèvera ce qui est mort et qui est en train de mourir. La mante vengera, quand le besoin se fera sentir. » 

Le Céleste pleura dans la joie et retourna sur la Terre, tenant Gaïa haut dans son cœur.

A son retour il se sentit fatigué et dériva dans un profond sommeil. 

Le temps passa une fois encore. La Triade est devenue folle et le monde a succombé au chaos.

Le Tisserand était hors de contrôle, s’en prenant au Sauvage. Le Ver a désespérément essayé de rivaliser mais bientôt a perdu son esprit, convaincu que pour les sauver il devait tous les détruire. Le Sauvage a essayé de repousser les attaques des deux et serait mort si Gaia n’avait pas réagi et dota les protecteurs de Sauvage de grands pouvoirs pour aider le Sauvage dans la cause. 

araignée

Le Tisserand et Ver ont vu ces pouvoirs et ont de la même façon doué leurs protecteurs avec des pouvoirs et les guerres pour le contrôle ont commencé. 

Parmi tous, il semble que les insectes métamorphes ont souffert le plus. Les Ananasi ont été trahi par leur grand seigneur, le Tisserand et ‘vendus’ au Ver. Les Doryli ont été pris au Ver par les agents fous du Sauvage et les Mantidae a semblé disparaître, comme les Garou ont commencé leur Guerre de la Rage contre les autres métamorphes. 

Cela ne fait que 500 ans que l’Insecte a émergé de son long sommeil. Ce qu’il a vu l’a irrité et attristé. Ses enfants mouraient. Les agents du Tisserand, les hommes, les cherchaient pour les détruire avec produits chimiques. Les agents du Ver les corrompaient et les transformaient avec la magie et des poisons. Cela s’arrêterait. 

L’insecte réagit et parla à son dernier enfant libre, Mante.

« Mon enfant. Nous sommes défaits. Nous devons nous battre maintenant pour survivre. De tous mes enfants, seulement le Cafard a trouvé une place dans ce nouveau monde. Vous devez accomplir mes vœux. Les corrompus doivent périr et les confus rentrer dans le moule. Vous serez mon instrument. » 

La mante acquiesça et répondit.

« Votre volonté, Père. »                                                

Insecte regarda encore une fois dans le monde.

« Les autres métamorphes ont fait la guerre contre nous. Ils nous ont détruits. Nous devons chercher la vengeance. » 

La mante acquiesça de nouveau.  » Nous comprenons cela que trop bien. Nous étions les chasseurs du Sauvage, maintenant nous sommes vos chasseurs. Votre volonté est la nôtre. » 

Insecte répondit à son enfant. « Alors faîtes comme cela est dit. » L’Insecte quitta son servant et voyagea dans le monde, regardant et observant. Il a vu ses autres enfants souffrir et il cria.

« Cela s’arrêtera aussi . » Insecte hurla à l’aide et a attendu. La guêpe fut la première à répondre, apparaissant devant son seigneur. La mouche, la Puce et la Termite sont venus en second, suivis par le Scarabée et le Cafard. Finalement l’Araignée, la Libellule et la Fourmi sont arrivées.

Insecte regarda les Totems assemblés et a été attristé. De tous les Totems insectes seulement neuf avaient répondu son appel et parmi ceux qui étaient ici, il ne pourrait plus avoir confiance en deux. 

« Pourquoi nous avez-vous appelés, Insecte ? » demanda la Fourmi. 

Insecte ouvrit ses bras. « Le monde meurt. Le Ver se déplace dans son apex et le temps connu de l’Apocalypse arrivera bientôt . De tous les esprit, seulement nos enfants vont probable survivre. Nous avons l’obligation de rester ensemble et de nous préparer pendant les prochains temps. »

La fourmi a secoué la tête, rejointe par le cafard et l’Araignée. « Nos enfants ont des avenirs, Insecte. Nous n’avons pas besoin de l’aide de celui qui nous a abandonnés s’il y a longtemps. Nous n’avons que faire de tout cela. » 

fourmi marron

La fourmi partit. 

L’araignée regarda Insecte et lui adressa un sourire triste. 

« Je vous aiderai, mon seigneur, mais d’abord je dois libérer ma sœur et ses enfants du Ver. Seulement alors  je pourrai librement vous aider, mais vous avez tout l’appui que je peux donner. »

L’araignée a salué, a ensuite disparu. 

Le cafard considéra son créateur et marcha en avant.

« Je vous servirai, oh Père. Je dirai  à mes enfants et mes disciples ce que vous nous avez dit et leur demanderai de nous aider quand cela sera possible. Les Garou Marcheurs sur Verre m’ont pris pour leur propre totem et je verrai si je peux les intégrer dans notre lutte. » 

 » Ne fais pas confiance aux Garou, mon enfant. C’est leur famille qui nous a détruit. »

Le cafard a incliné la tête et partit.

Insecte se tourna vers ceux qui sont restés.

 » Me tournerez-vous aussi votre dos ? »

La mouche a secoué sa tête. « Pas nous, Père. Nous sommes avec vous. »

Insecte sourit. 

Source : http://malkav.is.free.fr/club/totem.htm

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L’ORIGINE DES INSECTES

Posté par othoharmonie le 7 mai 2017

(Tradition rabbinique).

Quand Dieu eut achevé la création, et au moment où il s’applaudissait de son œuvre, il entendit derrière lui un rire moqueur. C’était Satan, qui se trouvait, comme d’habitude, au milieu de l’armée du ciel. « Tu aurais peut- être mieux fait? lui dit Iahveh. – Peut-être, répondit l’Adversaire. – Eh bien, mets- toi à l’œuvre, nous verrons ce que tu produiras. »

LES INSECTES chez Francesca

Satan prit le reste du limon démiurgique d’où Dieu avait tiré les bêtes à quatre pieds, les poissons des eaux, les oiseaux du ciel et l’homme lui-même. Il le trouva presque entièrement sec, et lorsqu’il essaya de le modeler, tout se réduisit en poussière. « Cela pourra nuire aux dimensions de mes créatures, se dit-il ; cependant je n’ose puiser de l’eau génératrice, sur laquelle flotte encore l’esprit de Dieu. »

II prit un rayon de soleil et anima cette poussière, puis il présenta, comme échantillons de ses œuvres, une mouche, un scarabée, une fourmi, une abeille, une sauterelle et un papillon. Les anges se mirent à rire.

« Ce sont ces petits êtres, dit le Seigneur, que tu prétends opposer à ma création ?
– La grosseur ne signifie rien, dit le Diable tu es plus fier de l’homme que de la baleine. Ceux-ci sont petits parce qu’ils n’ont presque rien de terrestre, juste assez pour envelopper, sans l’appesantir, l’étincelle de flamme qui les fait vivre. Vois à quelles hauteurs ils s’élèvent, par le saut ou par le vol, tandis que l’homme reste enchaîné à la terre, d’où il est sorti reste enchaîné à la terre, d’où il est sorti. Permets qu’une nuée de sauterelles s’abatte sûr un champ, et elles montreront que le nombre supplée à la force. L’homme est nu et désarmé ; moi, j’ai protégé la vie de mes enfants. Ils ont de solides boucliers pour se défendre, de robustes mâchoires pour attaquer. Leurs os sont extérieurs et protégent les parties faibles, au lieu de les laisser exposées à toutes les menaces du dehors. S’ils tombent, à défaut de leurs ailes, leur cuirasse amortit la chute ; une feuille leur suffit pour s’abriter, leur rapidité les sauve de leurs ennemis. Ils ne sont pas difficiles à nourrir : les uns vivent de la pourriture et font sortir la vie de la mort, les autres boivent le suc des fleurs sans les souiller ni les flétrir.

« L’homme, à son entrée dans le monde, ne peut vivre que de la substance de sa mère, et que deviendrait-il, si elle le quittait un instant? Mes créatures ne connaissent pas leurs mères, mais ma providence leur en tient lieu. A chaque automne, des œufs sont déposés en lieu sûr, pour éclore au premier réveil du printemps. Pour l’homme, la jeunesse est le meilleur temps de la vie ; la seconde moitié de son existence se passe en stériles regrets. Moi j’ai placé le bonheur au terme de la vie, pour en faire le prix du travail ; quand la chenille est devenue papillon, elle s’envole dans un rayon de soleil, sans autre souci que de jouir et d’aimer. Et je n’ai pas borné le plaisir à un instant rapide, je ne l’ai pas mesuré d’une main avare comme tu l’as fait pour l’homme…

– N’insiste pas sur ce sujet, dit Dieu, tu pourrais offenser la chasteté des Anges.
– Je n’en suis pas bien sûr, répliqua Satan ; il me semble voir Azaziel sourire et Samiaza prêter l’oreille. Les filles des hommes feront bien de se voiler de leurs longs cheveux et de ne pas s’égarer dans les sentiers du mont Hermon.
– Assez, dit Dieu ; l’avenir ne te regarde pas : je me suis réservé la prescience.
– Alors tu sais, répondit le Prince de ce monde, quel usage fera l’homme de l’intelligence que tu lui as donnée. Peut-être un jour te repentiras-tu de l’avoir fait, quand les cris de mort monteront vers toi, quand la terre sera rouge du sang répandu, et que pour la laver il faudra déchaîner la mer et ouvrir les cataractes du ciel.

– J’ai donné à l’homme l’intelligence et la liberté, dit Dieu ; il récoltera ce qu’il aura semé.
– L’intelligence se trompe, la liberté s’égare, dit Satan ; moi, j’ai donné à mes créatures un instinct infaillible. La monarchie des abeilles et la république des fourmis pourront servir de modèles aux sociétés humaines, mais je ne crois pas que ces exemples trouvent beaucoup d’imitateurs. Tu le vois, maître, dans l’humble création que j’ai produite pour t’obéir, j’ai pris le contre-pied de ton œuvre. C’est à toi de décider si j’ai réussi. »

Iahveh se contenta de sourire et dit « Parlons d’autre chose. »

Louis Ménard : Rêveries d’un païen mystique. 2e éd., Alphonse Lemerre, 1886

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