Menaces et conservation des Libellules

Posté par othoharmonie le 12 mars 2013

 

Menaces et conservation des Libellules dans LIBELLULE libel-300x225Les libellules étant carnivores, leur disparition progressive est donc liée à la disparition de la microfaune, notamment aquatique et volante. L’eutrophisation des milieux et le remembrement agricole sont les principaux facteurs de la disparition des populations.

Paradoxe de la faune, les libellules bénéficient sous les latitudes moyennes des conditions favorables du réchauffement climatique. On peut rapidement distinguer deux groupes : les espèces méridionales qui progressent volontiers formant de nouvelles colonies désormais en Belgique, Angleterre ou dans le sud de la Scandinavie alors que leurs effectifs augmentent dans le sud et les espèces du centre continental, notamment en Europe qui voient leur aire de répartition reculer devant des conditions qui leur deviennent défavorables dans leurs stations les plus méridionales. Le déplacement de leur aire de répartition vers le nord de l’Europe est moins évidente et moins étudiée que celle des espèces méridionales. De manière générale, les libellules restent des espèces qui présentent actuellement sur la planète de conditions favorables et peu sont menacées, sauf à être très localisées et insulaires ou isolées au sein de montagnes dont les populations de plus en plus limitées ne peuvent trouver d’alternatives.

Néanmoins par devers cette dynamique généralement positive, les atteintes de l’environnement peuvent limiter au niveau « régional » les populations. En particulier les espèces de eaux courantes souffrent de la qualité des eaux et de la rectification du cours des rivières, les espèces des tourbières subissent la disparition de celles-ci devant le réchauffement planétaire, accéléré par une pénétration de plus en plus active de l’homme au sein des montagnes. Quant aux espèces de milieux stagnants, la principale menace réside dans l’évolution naturelle des étangs vers l’atterrissement, mais aussi la réforme des étangs naturels et sites de pêches, introduction de poissons et particulièrement de Carpes amours qui présentent la qualité de nettoyer les étangs de leur flore pièges à fils de pêches et autre cannes, mais l’inconvénient de souvent détruire toute la flore naturelle de l’étang. Par ailleurs les espèces les plus sensibles et en déclin tendant à se développer en métapopulations et nécessitent un réseau dense de sites de bonne qualité pour se maintenir à long terme : Leucorrhinia pectoralis pour les étangs, Coenagrion mercuriale pour les petites surfaces d’eaux courantes…

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