Posté par othoharmonie le 12 mars 2013
Comme les autres insectes, le corps des odonates est composé de trois parties : la tête, le thorax et l’abdomen, chacun étant formé de plusieurs segments.
La tête porte les antennes (très courtes par rapport à d’autres insectes comme les papillons), les yeux composés de très nombreuses facettes, trois ocelles ou yeux simples, et les pièces buccales de type broyeur.
En arrière de la tête se trouve le thorax. Classiquement composé de trois segments comme chez tous les insectes, ici les deuxième et troisième segments à savoir le mésothorax et le métathorax sont fusionnés et donnent le synthorax. Le premier segment, le prothorax, est très court, et porte la première paire de pattes. La partie dorsale du prothorax, appelée le pronotum, présente souvent des motifs colorés diagnostiques permettant de différencier des espèces proches, notamment pour les femelles de certaines espèces de zygoptères. Le synthorax porte quant à lui les deuxième et troisième paires de pattes, ainsi que les deux paires d’ailes.
L’abdomen est constitué de dix segments. Il peut être de forme variable, plus ou moins cylindrique ou aplati, épaissi ou rétréci à certains segments, et présente très souvent des motifs colorés permettant d’identifier les espèces d’odonates. Le dixième segment, assez court, porte des appendices anaux permettant au mâle de saisir la femelle derrière la tête lors de l’accouplement. C’est également en observant l’abdomen que l’on peut distinguer les individus mâles et femelles. Les mâles portent les pièces copulatrices sous le deuxième segment abdominal. Chez les femelles, l’organe permettant la fécondation et la ponte des œufs, appelé ovipositeur, est situé sous les huitième et neuvième segments.
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Posté par othoharmonie le 12 mars 2013
Le vol des libellules est très peu spécialisé, ce qui leur permet des prouesses interdites aux autres insectes. En effet, leurs ailes antérieures et postérieures sont indépendantes. De plus les nodus permettent la torsion de la partie distale (moitié extérieure) de l’aile, ce qui donne de nombreuse possibilités : les libellules peuvent ainsi voler sur place, et même en arrière. Elles peuvent faire des pointes à 36 km/h, alors qu’un frelon, par exemple, ne peut dépasser 22 km/h. Leur vitesse ascensionnelle atteint 1,5 m/s (soit 5,4 km/h) alors que les autres insectes volants sont limités à 0,4 m/s (soit 1,44 km/h). La tête, très mobile, bouge indépendamment du thorax, ce qui leur permet notamment de la garder immobile en vol.
Cet ordre a été traditionnellement regroupé avec les éphémères et plusieurs ordres éteints dans le groupe ancien des Paléoptères apparu dans les forêts des Carbonifère (des espèces du groupe des Protodonata de plus de 70 cm d’envergure, du type de Méganeura, ne pouvant pas replier ses ailes, elles devaient probablement voler au-dessus des lacs de ces forêts ; des espèces du groupe Protozygoptera s’éteignent au milieu du Crétacé, il y a 100 millions d’années, en raison du développement des Angiospermes dont les feuilles tombant dans les lacs provoquent leur eutrophisation), mais ce groupe pourrait être paraphylétique. Dans certaines descriptions, les Odonata sont entendus dans un sens élargi, celui du super-ordre des Odonatoptera mais qui ne comprend pas les Protodonata préhistoriques. Selon cette conception, on utilise le terme d’Odonatoidea. La systématique des Palaeoptera n’étant pas résolue, qu’on les appelle Odonatoidea ou Odonatoptera, l’ordre des Odonates et leurs parents disparus forment un groupe monophylétique.
source wikipedia
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Posté par othoharmonie le 12 mars 2013
Les libellules étant carnivores, leur disparition progressive est donc liée à la disparition de la microfaune, notamment aquatique et volante. L’eutrophisation des milieux et le remembrement agricole sont les principaux facteurs de la disparition des populations.
Paradoxe de la faune, les libellules bénéficient sous les latitudes moyennes des conditions favorables du réchauffement climatique. On peut rapidement distinguer deux groupes : les espèces méridionales qui progressent volontiers formant de nouvelles colonies désormais en Belgique, Angleterre ou dans le sud de la Scandinavie alors que leurs effectifs augmentent dans le sud et les espèces du centre continental, notamment en Europe qui voient leur aire de répartition reculer devant des conditions qui leur deviennent défavorables dans leurs stations les plus méridionales. Le déplacement de leur aire de répartition vers le nord de l’Europe est moins évidente et moins étudiée que celle des espèces méridionales. De manière générale, les libellules restent des espèces qui présentent actuellement sur la planète de conditions favorables et peu sont menacées, sauf à être très localisées et insulaires ou isolées au sein de montagnes dont les populations de plus en plus limitées ne peuvent trouver d’alternatives.
Néanmoins par devers cette dynamique généralement positive, les atteintes de l’environnement peuvent limiter au niveau « régional » les populations. En particulier les espèces de eaux courantes souffrent de la qualité des eaux et de la rectification du cours des rivières, les espèces des tourbières subissent la disparition de celles-ci devant le réchauffement planétaire, accéléré par une pénétration de plus en plus active de l’homme au sein des montagnes. Quant aux espèces de milieux stagnants, la principale menace réside dans l’évolution naturelle des étangs vers l’atterrissement, mais aussi la réforme des étangs naturels et sites de pêches, introduction de poissons et particulièrement de Carpes amours qui présentent la qualité de nettoyer les étangs de leur flore pièges à fils de pêches et autre cannes, mais l’inconvénient de souvent détruire toute la flore naturelle de l’étang. Par ailleurs les espèces les plus sensibles et en déclin tendant à se développer en métapopulations et nécessitent un réseau dense de sites de bonne qualité pour se maintenir à long terme : Leucorrhinia pectoralis pour les étangs, Coenagrion mercuriale pour les petites surfaces d’eaux courantes…
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Posté par othoharmonie le 12 mars 2013
Les ailes des libellules, comme celles de tous les insectes qui sont ailés (les Ptérygotes) semblent être formées à partir d’expansions latérales du corps de l’embryon, donnant les bourgeons alaires qui se déplieront au cours du développement larvaire. Chaque aile se compose donc d’une membrane repliée. Chez les libellules et tous les insectes à ailes transparentes (Ephémères, Diptères, Hyménoptères …) elle forme deux feuillets très minces plus ou moins collés l’un contre l’autre (au contraire des Coléoptères chez qui les ailes antérieures sont très épaissies (en étui) et dont seules les ailes postérieures sont transparentes. Autre cas, chez les Lépidoptères (papillons) les membranes formant les ailes sont minces mais recouvertes d’écailles (poils transformés)).
Les ailes transparentes des libellules ne portent aucun poil et ne se replient pas. Elles enferment entre leurs deux plans des sortes de tubes remplis d’air, les trachées. Ces trachées sont des ramifications du système de trachées du corps entier de l’insecte et transportent l’air dans chaque aile.
Les nervures principales, dont les parois sont des épaississements sclérifiés des membranes, soutenant et consolidant les ailes, semblent chez les libellules se confondre plus ou moins avec le réseau des trachées et des nerfs qu’elles enferment. Le sang irrigue toutes ces nervures et maintient les ailes en état de fonctionner correctement.
Les nervures intercalaires, entre les nervures principales, et les nervures transverses, perpendiculaires aux nervures principales et intercalaires, sont de simples épaississements sans trachée ni nerfs.
Ce réseau dense de nervures dessine des cellules nombreuses et forme une nervation très complète qui se rapproche de la nervation des plus lointains ancêtres des insectes ailés. Ces insectes d’origine très ancienne sont de très bons voiliers, avec leurs ailes rigides mais très légères.
Si les Libellules ont pu exister depuis le Carbonifère et sont bien représentées encore actuellement, on peut penser que c’est en partie grâce à leurs ailes : leur vol rapide leur permet à la fois de se nourrir en attrapant au vol d’autres insectes et d’échapper à leurs prédateurs.
Janine Casevitz-Weulersse
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Posté par othoharmonie le 12 mars 2013
- Needham, Westfall et May 2001
- Wildermuth 2008, Chercher la nourriture et attraper des proies, p. 86–99
- Wildermuth 2008, Maturation hors de l’eau, p.140–145
- Wildermuth 2008, Chasseur et chassé, p.150–157
- Wildermuth 2008, Saisons de vol et horaire d’activité, p. 145–149
- Wildermuth 2008, Rendez-vous des sexes : le lieu de rendez-vous, p.213–219
- Wildermuth 2008, Les corduliidés sont-ils territoriaux ? p.220–231
- Wildermuth 2008, Cour d’amour après une attaque éclair, p.231–239
- Sydney G. Cannings, Robert A. Cannings, « Dragonflies (Odonata) of the Yukon. », dans H.V. Danks and J.A. Downes, Insects of the Yukon. Biological Survey of Canada (Terrestrial Arthropods), Ottawa, 1997 [lire en ligne [archive] (page consultée le26/11/2011)], p. 169–200
- Wildermuth 2008, Pendant et après l’accouplement, p.239–245
- Wildermuth 2008, Ponte, si possible sans être dérangée par le mâle, p. 250–259
- Wildermuth 2008, Œufs isolés, boules et cordons de frai, p.51–55
Pour en savoir plus
- Libellules. Guide d’identification des libellules de France, d’Europe
septentrionale et centrale. A. Wendler & J.H. Nüss, Eds SFO, Bois d’Arcy – 1994.
- Les libellules, la vie secrète des filles de l’air. G. Martin & E. Thévenon,
Eds La Martinière, Paris – 1994.
- Guide des libellules d’Europe et d’Afrique du nord : l’identification et la
biologie de toutes les espèces. J. d’Aguilar & J.L. Dommanget, Eds. Delachaux &
Niestlé – 1998.
- Guide Vigot de la vie dans les étangs, les ruisseaux et les mares.
W. Engelhardt & Al., Eds. Vigot – 1998.
- A guide to the Dragonflies of Great Britain. D. Powell, Eds. Arlequin Press –
1999.
- Dragonflies on RSPB nature réserves. Fiche d’information RSPB, 2000.
- Invertébrés d’eau douce : systématique, biologie, écologie. H. Tachet & Al.,
Eds. CNRS – 2000.
- Field guide to the Dragonflies and Damselflies of Great Britain and
Ireland. S. Brooks & R. Lewington, Eds British Wildlife Publishing – 2002.
- A la rencontre des Libellules. Les cahiers techniques de la Gazette des
Terriers. Fédération des clubs CPN – 2003.
Sites WEB :
- Société Française d’Odonatologie (SFO) : http://perso.wanadoo.fr/sfo.jeanlouis.dommanget
- British Dragonfly Society : www.dragonflysoc.org.uk
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