Les ailes de Libellules
Posté par othoharmonie le 12 mars 2013
Les ailes des libellules, comme celles de tous les insectes qui sont ailés (les Ptérygotes) semblent être formées à partir d’expansions latérales du corps de l’embryon, donnant les bourgeons alaires qui se déplieront au cours du développement larvaire. Chaque aile se compose donc d’une membrane repliée. Chez les libellules et tous les insectes à ailes transparentes (Ephémères, Diptères, Hyménoptères …) elle forme deux feuillets très minces plus ou moins collés l’un contre l’autre (au contraire des Coléoptères chez qui les ailes antérieures sont très épaissies (en étui) et dont seules les ailes postérieures sont transparentes. Autre cas, chez les Lépidoptères (papillons) les membranes formant les ailes sont minces mais recouvertes d’écailles (poils transformés)).
Les ailes transparentes des libellules ne portent aucun poil et ne se replient pas. Elles enferment entre leurs deux plans des sortes de tubes remplis d’air, les trachées. Ces trachées sont des ramifications du système de trachées du corps entier de l’insecte et transportent l’air dans chaque aile.
Les nervures principales, dont les parois sont des épaississements sclérifiés des membranes, soutenant et consolidant les ailes, semblent chez les libellules se confondre plus ou moins avec le réseau des trachées et des nerfs qu’elles enferment. Le sang irrigue toutes ces nervures et maintient les ailes en état de fonctionner correctement.
Les nervures intercalaires, entre les nervures principales, et les nervures transverses, perpendiculaires aux nervures principales et intercalaires, sont de simples épaississements sans trachée ni nerfs.
Ce réseau dense de nervures dessine des cellules nombreuses et forme une nervation très complète qui se rapproche de la nervation des plus lointains ancêtres des insectes ailés. Ces insectes d’origine très ancienne sont de très bons voiliers, avec leurs ailes rigides mais très légères.
Si les Libellules ont pu exister depuis le Carbonifère et sont bien représentées encore actuellement, on peut penser que c’est en partie grâce à leurs ailes : leur vol rapide leur permet à la fois de se nourrir en attrapant au vol d’autres insectes et d’échapper à leurs prédateurs.
Janine Casevitz-Weulersse
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