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Message du peuple Chevaux 4

Posté par othoharmonie le 26 octobre 2012

 

Message du peuple Chevaux 4 dans CHEVAL 320px-fjording_mother_and_daughter-300x225Nous, le peuple des Chevaux, sommes des Êtres de grande liberté tant dans notre amour des grands espaces que dans notre capacité à accepter la « domestication » telle que vous l’appelez. Ce vous ne réalisez point c’est que pour nous, d’accepter votre présence sur notre dos et dans nos vies, est un choix emprunt d’une grande liberté! Nous avons choisi de vous servir de cette façon et de partager nos dons psychiques, notre force de vie ainsi que notre liberté avec vous. Nous avons fait ce choix il y fort longtemps et dans son ignorance, l’humain a maintes et maintes fois abusé de ce choix. Parfois, nous sommes véritablement appréciés, aimés et compris; souvent nous sommes pris pour acquis, maltraités, utilisés. Nous comprenons que les Êtres humains soient bien souvent aveugles à l’essentiel dans leur propre vie et nous pardonnons mais notre souffrance est très réelle, sur le plan matériel…

Avez-vous déjà remarqués que rare sont les animaux qui vous autorisent à monter sur leur dos! Il y a mes frères les chameaux/dromadaires ainsi que les éléphants, par moments mais ce n’est certes pas répandu ou commun comme le cheval! Il y a une raison à cela et de grandes révélations sont cachées dans l’apparente innocence de la relation humains/chevaux. C’est pour nous une grande joie quand nous parvenons à établir un contact réel avec la personne qui monte sur notre dos ou qui nous approche avec sincérité et ouverture. Nous, les chevaux, avons aussi pour mission d’être les ponts, les messagers entre deux mondes.

 Nous « enseignons » très bien la télépathie à ceux et celles qui sont prêts, ouverts. Nous sommes des maîtres à ce niveau et un des endroits privilégiés pour apprendre ce « langage universel » se trouve justement sur notre dos! En effet, le système chakrique* des chevaux facilite la re-connexion au don de télépathie inhérent à tous ainsi que la transmission subséquente de messages. Bien sûr, nous pouvons faire tout ceci même si vous n’êtes pas sur notre dos mais disons que cela facilite d’avantage les choses lorsque vous y êtes installés… Nous avons un très large chakra sur le poitrail et un autre sur le dos, là où vous placez la selle.

 Lorsque, activés, ces deux chakras se connectent par l’intérieur et agissent comme des amplificateurs. Nous captons l’énergie ambiante et nous transmettons à la personne assise sur notre dos ce que nous percevons afin que cette dernière puisse faire UN avec nous, capter l’information et nous guider dans un partenariat. De faire un avec nous consciemment, voilà le véritable rôle du cavalier. L’être sur notre dos ne comprend pas toujours ceci, mais ressens généralement une sensation d’euphorie, de force et d’union lorsqu’il arrive à s’y ouvrir.

Par ailleurs, les 2 chakras que nous avons mentionnés précédemment nous permettent aussi de sentir très précisément l’état d’âme et les émotions des gens qui nous approchent ou qui nous montent. Les personnes qui vivent des émotions à basses fréquences, des émotions reliées à la peur, nous rendent inconfortables puisque, de par notre nature, nous allons capter ces émotions et tenter de les transmuter. Parfois, lorsqu’un humain est figé dans ses peurs et surtout, lorsqu’il en est inconscient, notre système chakrique se ferme car nous somme nous-mêmes submergés par des émotions à basses fréquences! C’est alors que nous réagissons avec nos instincts primaires de survie et nous fuyons ou tentons de faire chuter la personne sur notre dos! Nous sommes très sensibles.

 La panique, les peurs inconscientes des gens nous amènent à paniquer nous-mêmes! C’est pour cette raison qu’il est important d’approcher un cheval en toute conscience, avec honnêteté et, si possible, avec ouverture et paix.

  dans CHEVALIl est important que vous sachiez que tous les animaux qui vivent ici sur terre sont confrontés à une double nature : leurs instincts physiques ou, si vous préférez, leurs programmations génétiques versus leur conscience, leurs attributs divins. Les personnes qui nous étudient scientifiquement ne voient souvent que l’aspect instinctuel, génétique de notre être. Puisqu’ils ne sont ouverts qu’à cet aspect, ils sont par conséquent aveugles à notre dimension spirituelle et souvent incapable de voir que nous avons une conscience.

N’est-ce pas là de toute façon, un miroir de l’humanité tout entière?

 Les animaux incarnent différents attributs divins, différentes énergies nécessaires à l’équilibre terrestre et nécessaires pour effectuer notre retour vers nous-mêmes. Contrairement à la majorité d’entre vous, nous vivons consciemment la dualité de notre être. Nous avons accepté, quelle que soit l’espèce, d’êtres les gardiens de vos mémoires ancestrales et des attributs divins que vous avez jadis choisis d’oublier! Nous, les animaux, sommes des miroirs de ces qualités et des guides qui cherchent à vous faire re-connecter consciemment à votre dualité afin que vous puissiez faire le choix d’aller au-delà de cette dualité. C’est ce que vous êtes venus faire sur terre; vous êtes venus chevaucher les mondes physiques et les mondes subtils qui vous entourent, vous nourrissent et vous animent! Ces mondes sont égaux dans leur valeur intrinsèque, et la hiérarchie qui y existe est appelée à disparaître. (à suivre…)

 

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Cheval passeur de Morts

Posté par othoharmonie le 22 octobre 2012

 

Cheval passeur de Morts dans CHEVAL 220px-Wodan%27s_wilde_Jagd_by_F._W._HeineLe cheval a toujours suscité un respect mêlé d’angoisse et de peur, perception que l’on retrouve dans les histoires de chevaux de la mort, des enfers, du cauchemar, de l’orage et autres chasses maudites mettant en scène des animaux carnassiers ou maléfiques. Le cheval chtonien appartient « aux structures fondamentales de l’imaginaire ». Les harpies sont parfois représentées sous forme de juments, l’une d’elles enfante Xanthe et Balios, les chevaux d’Achille, dont l’un prophétise la mort de son maître dans l’Iliade.

Association à la mort

 « Les chevaux de la mort ou présages de mort sont très fréquents, du monde grec ancien au Moyen Âge, et ce avec de nombreux aspects linguistiques intéressants ». Ils incarnent successivement un messager de la mort, un démon apportant la mort, et un guide vers l’au-delà, représentant une réalité psychique et spirituelle. La couleur noire leur est fortement liée dans les traditions occidentales. Le cheval mortuaire est associé à Déméter, et au dieu chtonien Hadès. Parmi les cavaliers messagers de mort figurent les Valkyries, le Schimmel Reiter et le Helhest. Historiquement, le cheval a été plus d’une fois sollicité pour donner la mort par écartèlement, ce qui a pu marquer l’association mort-cheval, mais n’en est pas l’unique explication. Le cheval est également l’un des rares animaux que l’homme enterre, dès sa domestication.

Passeur des morts

Le rôle de « psychopompe », soit d’animal chargé de porter les âmes des défunts entre la Terre et le ciel, est attesté pour le cheval dans de multiples civilisations, notamment chez les grecs et les étrusques, où il fait partie du statuaire mortuaire, mais aussi les Germains et les Asiatiques du centre. Sur la plupart des stèles funéraires antiques, il devient un idéogramme de la mort. Il semblerait que l’association mort-cheval découle de ce rôle. Selon Franz Cumont, son origine remonte à l’habitude d’enterrer ou de brûler chiens et chevaux avec leur maître, afin que ceux-ci aient plaisir à se retrouver ensembles.

La mythologie nordique donne de nombreux exemples où le cheval devient l’intermédiaire entre le monde des mortels et le monde souterrain, ce qui en fait le meilleur animal pour guider les morts durant leur dernier voyage, grâce à sa mobilité. Le cheval psychopompe de la mythologie grecque a un profond lien avec l’eau, vue comme frontière entre le monde des vivants et l’au-delà : le cheval concurrence alors la barque du passeur (tel que Charon) dans ce rôle, tout comme il permet au chaman de réaliser son voyage extatique. Cette fonction survit au cours des siècles puisqu’au Moyen Âge, la civière est nommée « cheval de Saint-Michel ». On retrouve cette fonction en Chine, où un génie à tête de cheval assiste le juge des enfers et transporte les âmes. De même, les âmes des bébés masculins morts en bas âge étaient représentés à cheval par les bateliers, et placés sur l’autel des ancêtres.

La légende de Théodoric de Vérone rapporte que le roi se fait emporter sur un cheval noir « diabolique » et devient par la suite un fantôme. Parfois interprétée comme une preuve de diabolisation du cheval en Germanie, il semblerait qu’elle renvoie plutôt à la croyance d’atteinte de l’immortalité à dos de cheval.

Offrande funéraire

260px-Charon_by_Patenier dans CHEVALLe cheval est enterré, sellé et bridé, aux côtés de son maître, afin d’assurer ce rôle de psychopompe dans les régions de l’Altaï, chez les Avars, les Lombards, les Sarmates, les Huns, les Scythes, les Germains, et bon nombre de civilisations asiatiques primitives, où cet enterrement est précédé d’un sacrifice rituel. La mythologie grecque rapporte, dans L’Iliade, qu’Achille sacrifie quatre chevaux sur le bûcher funéraire où son ami Patrocle se consume, afin qu’ils puissent le guider vers le royaume d’Hadès. Les Francs, qui voient surtout le cheval comme un animal guerrier, sacrifient aussi celui du roi pour l’enterrer à ses côtés. Ces sacrifices rituels sont parfois précédés d’une course de chevaux.

La pratique païenne consistant à enterrer un cheval vivant lorsqu’un homme prestigieux meurt est connue des danois, elle donne le Helhest, ou « cheval des morts », qui dit-on était sacrifié et enterré dans un cimetière, puis revenait sous une nouvelle forme afin de guider les humains morts. La simple vision d’un Helhest serait mortelle. La plupart de ces rites sont combattus lors des christianisations successives, en Europe occidentale, ils disparaissent à l’époque carolingienne.

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Le Cheval avec Aigle Bleu

Posté par othoharmonie le 20 octobre 2012

 

Le cheval, dans les communautés amérindiennes, était un symbole de pouvoir.

Photo d'une tête d'un cheval boulonnaisLes jeunes guerriers, les jeunes braves, avaient coutume d’essayer de voler des chevaux aux tribus voisines afin de prouver qu’ils étaient de bons partis pour la femme qu’ils voulaient épouser, démontrant ainsi qu’ils avaient du pouvoir. En particulier chez les grandes tribus de chasseurs des plaines du centre de l’Amérique dont la vie était centré autour du bison, le cheval était un atout extraordinaire pour se déplacer et pour chasser.

 Avant la découverte du cheval domestiqué, les Premières Nations des plaines étaient très proches de la terre; leurs déplacements étaient alourdis par leurs possessions, et donc très lents. Dès lors qu’ils montèrent sur le dos des chevaux, ils furent libres comme le vent. Cette découverte fut aussi importante pour eux que celle du feu. C’est entré dans les coutumes de toute la société actuellement; en effet, on mesure encore la puissance des vehicules-moteurs en chevaux-vapeur. C’est un souvenir de cette époque où le cheval était un partenaire honoré et de grande valeur parmi les hommes.

 Voici une histoire sur l’homme-médecine Dream Walker qui nous parle du pouvoir du cheval.

 « Dream Walker était en chemin sur les plaines pour aller rendre visite à la nation Arapaho. Il portait avec lui sa pipe. Il avait dans sa tresse une plume qui pointait vers la terre, le désignant comme un homme de paix.

 Du haut d’une colline, il vit une horde de mustangs sauvages qui venait à lui. Un étalon noir s’approcha, et il lui demanda ce qu’il cherchait. Le cheval lui dit: « Je suis le vide d’où les réponses arrivent. Grimpe sur mon dos et apprends à entrer dans le vide, dans la noirceur. ». Dream Walker le remercia, lui disant qu’il viendrait lui rendre visite dans le temps du rêve lorsqu’il aurait besoin de cette médecine.

 Puis s’approcha l’étalon doré venant de l’Est où réside l’illumination. « Tu pourras venir me voir pour trouver les enseignements qui permettront d’illuminer la sagesse et la connaissance des autres », lui dit-il. Dream Walker remercia et répondit qu’il utiliserait ces dons durant son voyage.

 S’en vint l’étalon ocre venant du sud. Se cabrant joyeusement et fougueusement, il lui parla des joies d’équilibrer le travail et la médecine pesante avec le jeu. « Tu pourras retenir davantage l’attention des autres si tu utilises l’humour », lui expliqua-t-il. Dream Walker le remercia, disant qu’il emploierait cette médecine au cours de son voyage.

 Dream Walker se rapprochait de sa destination, qui était la nation Arapaho.

Alors, vint à lui l’étalon blanc du nord. Dream Walker monta sur son dos. Il était le porte-parole des autres chevaux et représentait la sagesse. Il était l’incarnation d’un bouclier de médecine équilibrée: « Aucun abus de pouvoir ne mène à la sagesse. Tu as fait ce voyage pour guérir un frère dans le besoin, pour partager la pipe sacrée et communier avec la terre mère. Tu as maintenant la connaissance du Grand Esprit. Je te porte sur mon dos. La sagesse n’est pas accordée aisément, mais elle l’est à ceux qui sont prêts à la porter de manière utile. »

Dream Walker fut guéri par les chevaux sauvages, et il savait que son but en rendant visite aux Arapaho était de partager cette sagesse avec eux. »

 Il faut équilibrer votre médecine, vous souvenir de tous les aspects de votre sentier sur la terre, chaque aspect de votre personnalité. C’est un des messages de cette petite histoire. Chaque direction, chaque point cardinal, les grands-pères des quatre vents, représentent des aspects de notre sagesse inné, de notre potentiel et les dimensions de notre manifestation: le physique, l’émotionnel, le mental et le spirituel. Ces aspects de notre être doivent être en équilibre pour que notre pouvoir puisse être juste et vrai, puissant et bénéfique. Ainsi par exemple, trop de spirituel et pas suffisamment de physique conduit aux illusions et à l’orgueil.

Photo d'un cheval boulonnais en pâtureLa compassion, l’ouverture aux enseignements, une attitude aimante, avoir une vie équilibré, rester centré et le partage de nos dons et de nos capacités sont les portes du véritable pouvoir.

Cette histoire nous illustre bien l’importance du pouvoir dans notre vie personnelle. Le pouvoir ne sait pas grandir en nous de manière équilibrée si ne viennent pas conjointement l’humilité et le sens des responsabilités. Avec chaque pouvoir vient une responsabilité. C’est pourquoi la recherche de pouvoir spirituelle dans les Premières Nations est toujours tempérée d’une réflexion profonde et d’une mise à l’épreuve par les aînés avant d’être autorisé et célébré.

Il est bon et il est bien d’acquérir du pouvoir, mais il est nécessaire de comprendre qu’il doit être utilisé avec sagesse, discernement et compassion, pour le bien de tous et toutes, sans quoi les pièges du pouvoir nous conduiront dans une spirale descendante qui mène à la ruine et à la solitude.

 

Aigle Bleu du site : http://www.aiglebleu.net/16-index.html

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Cheval Mallet et sa légende

Posté par othoharmonie le 20 octobre 2012

 

Cheval Mallet et sa légende dans CHEVAL 220px-ChevalMalletCheval Mallet ou cheval Malet désigne un cheval fabuleux et maléfique mentionné dans le folklore français autour de la Vendée, du Poitou, et plus fréquemment dans le pays de Retz, près du lac de Grand-Lieu. Cet animal était censé apparaître le soir ou au milieu de la nuit sous la forme d’un magnifique cheval blanc ou noir, proprement sellé et bridé, et tenter les voyageurs épuisés par un long voyage. Plusieurs légendes très semblables circulent à propos des imprudents qui chevauchèrent cette monture, et n’en revinrent jamais à moins de posséder sur eux la rançon du voyage ou un charme de protection tel qu’une médaille de saint Benoît. Le cheval Mallet est vu comme un instrument du Diable voire comme une forme de Satan lui-même. Peut-être issu de Sleipnir et de la chasse sauvage, sa légende est très semblable à celle d’autres chevaux fabuleux tels que lou drapé ou la blanque jument.

Une fête folklorique fut également connue sous le nom de cheval Merlette, Merlet ou Mallet dans la commune de Saint-Lumine-de-Coutais, elle avait une fonction militaire, cathartique, de célébration du renouveau ou de carnaval. Bien que ses liens avec la légende du cheval Mallet demeurent peu connus, elle mettait en scène plusieurs acteurs autour d’un chêne, dont un déguisé en cheval. Elle fut combattue par les autorités ecclésiastiques et interdite en 1791.

Légende du cheval Mallet

Le cheval Mallet se présente comme un magnifique cheval, généralement blanc, plus rarement noir (il serait blanc comme le brouillard en Vendée et noir en Saintonge), il est parfois décrit comme un cheval-fantôme, toujours mauvais ou maudit, qui apparaît soigneusement sellé et bridé, parfois le soir, et le plus souvent au milieu de la nuit, face à un voyageur fatigué par une longue route, il représente alors une tentation pour celui-ci. Si le voyageur enfourche cette monture, sa chevauchée se termine toujours au matin par sa mort, le cavalier est jeté à terre et meurt généralement sur le coup ou alors est piétiné à mort par sa monture, jeté dans un précipice ou dans une fontaine, voire dans tout type de point d’eau. Des traces de sabot « à la forme étrange » pouvaient être retrouvées à côté du corps.

Selon Claude Seignolle et Édouard Brasey, les yeux du cheval Mallet émettraient une lueur qui éclaire son chemin lorsqu’il galope, et il n’y aurait qu’un moyen d’arrêter cet animal, « c’est d’avoir sur soi la rançon du voyage ». Jeter six pièces de monnaie marquées d’une croix devant lui pourrait aussi le stopper tout comme effectuer un signe de croix, et utiliser de l’eau bénite ou un sou marqué. Une médaille de saint Benoît (dite « croix des sorciers ») serait la seule protection efficace qui permet d’en prendre le contrôle pendant une nuit. Cet animal fantastique et maléfique des légendes « faisait trembler de peur les petits-enfants quand les vieilles femmes l’évoquaient ».

220px-Auf_dem_Gehrenberg_7 dans CHEVALLes origines du cheval Mallet restent floues et « se perdent dans la nuit des temps », mais il est clairement assimilé à un instrument de Satan, une forme du Diable lui-même, un damné ou une âme en peine. Dans son ouvrage consacré aux structures anthropologiques de l’imaginaire, Gilbert Durand dit que le galop du cheval est isomorphe du rugissement léonin et du claquement du tonnerre. Il s’agit d’un son effrayant, comme cela est mis en avant dans la légende du cheval Mallet et du cheval Gauvin. Dans un recueil de contes de Jean-François Bladé, Pierre Lafforgue mentionne en introduction qu’une monture avec trois cavaliers et plus sur son dos qui s’allonge est un cheval Mallet, forme du diable qui ne peut être combattue qu’avec un signe de croix et en refusant d’y monter. Ce dos qui s’allonge, que l’on retrouve chez bon nombre d’autres chevaux-fées serait selon Henri Dontenville une caractéristique serpentine, ou du moins reptilienne. En effet, « il n’y a qu’à regarder se dérouler un serpent ou plus simplement un ver de terre pour comprendre d’où vient ce mythe ».

Selon un recueil de 1862, le cheval Malet se présente quelquefois au voyageur en n’ayant « ni queue, ni tête », ce qui ne l’empêche pas de partir au galop quand il sent ce dernier monté sur son dos, il rejoint ici le cheval qui porte la Guillaneu à la nouvelle année, si l’on en croit les habitants de Saint-Benoist-sur-Mer.

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Cheval, compagnon d’aventures

Posté par othoharmonie le 19 octobre 2012

 

Enfourcher sa monture, tant dans la littérature qu’au cinéma, est souvent vu comme le point de départ pour l’aventure. C’est le cas dans les romans de Chrétien de Troyes : Erec, par exemple, choisit un cheval et une épée en « suivant un élan créatif qui le mène vers sa propre réalisation » et entame ainsi sa quête initiatique vers le pouvoir et la pureté. L’image du chevalier errant, recherchant l’aventure et les hauts faits en parcourant le monde à cheval, y est étroitement liée.

La plupart des épopées font du cheval l’allié fidèle et dévoué du héros qu’il assiste quels que soient les dangers. Bayard, cheval-fée donné à Renaud de Montauban, demeure ainsi son fidèle protecteur et allié même lorsque Renaud le trahit en le livrant à Charlemagne, qui ordonne ensuite de le noyer.

Cheval, compagnon d'aventures dans CHEVAL 220px-Stanley_L._Wood00Dans les contes, le cheval n’est jamais le héros de l’histoire, même lorsqu’il donne son nom au conte comme cela peut être le cas avec Le petit cheval bossu. À l’inverse d’autres animaux des contes qui ne sont que des « masques des faiblesses humaines », les pouvoirs du cheval paraissent illimités et sa loyauté envers son maître est toujours sans failles.

Dans les westerns, le cheval est omniprésent, permettant au cow-boy de rêver durant les longues heures qu’il passe en selle. Le symbolisme du cheval merveilleux des mythologies s’y retrouve largement : bien souvent, le cheval de l’ouest sauvage est capable de galoper des heures durant sans jamais se fatiguer, n’obéit qu’à son maître voire a de l’affection pour lui, et se révèle extraordinairement intelligent. Henri Gougaud dit à ce propos qu’« un cow-boy sans sa monture n’est qu’un centaure brisé en deux, une âme séparée d’un corps, un être sans existence profonde, trop seul, trop maladroit pour tenir à notre inconscient le discours que nourrit un rêve millénaire. Le véritable héros de western, c’est le cheval, la plus noble conquête du cinéma ».

Fécondité et sexualité

Il existe d’autres récits, notamment dans le Rig-Veda, où l’animal est associé à la force, la fertilité, la puissance créatrice et la jeunesse, dans le sens sexuel et spirituel du terme. La tête de cheval de Déméter renvoie à un rôle de déesse mère pour la jument. Les déesses-juments celtiques, telles Épona, Rhiannon et Macha, semblent être issues d’une divinité de la terre mère préhistorique « avec laquelle les rois s’accouplaient à date fixe afin d’assurer au peuple une nouvelle année de prospérité », et Marc-André Wagner postule l’existence d’« une grande déesse celtique, cavalière ou partiellement hippomorphe, liée à la terre et dispensatrice de souveraineté et de prospérité ». Ce mythe s’affaiblit toutefois avec le temps

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Cheval solaire et ouranien

Posté par othoharmonie le 18 octobre 2012


L’association du cheval au soleil est connue dès l’âge du bronze : il semblerait que plusieurs peuples aient imaginé puis représenté le soleil sur un char afin de signifier son déplacement. L’ajout du cheval devant ce char pourrait aussi découler, selon Ernest Jones, de la perception première du cheval par l’homme comme celle d’un animal « brillant » : la racine linguistique indo-européenne pour signifier la brillance, MAR, aurait donné le mot anglais pour la jument, « mare ». La plupart des récits mythologiques témoignent d’une évolution dans cette association. D’abord assimilé lui-même à un cheval, souvent blanc, le soleil est anthropomorphisé pour devenir une divinité dont le cheval est un attribut. Ce cheval solaire est l’animal du culte phallique, de la fécondité et de la reproduction. En Chine, le cheval est typiquement yang.

Cheval solaire et ouranien dans CHEVAL 220px-Dagr_by_Arbo Kruta explique de nombreuses représentations artistiques chevalines de la période de Hallstatt par un lien avec une divinité solaire. Plusieurs auteurs supposent même que les premiers peuples celtes connaissaient un cheval solaire divin ou une divinité cavalière sidérale à la course rapide, et que le cheval était symbole du dieu solaire, ou du moins d’Eochaid Ollathair dans ses fonctions de maître du ciel.

La plus ancienne attestation du cheval solaire figure dans le rituel sacrificiel de l’Ashvamedha, en Inde, qui comporte un hymne issu du Rig-Veda, disant que les dieux ont « façonné le cheval de la substance du soleil ». De plus, le soleil y apparaît sous les traits d’un cheval ou d’un oiseau. Le védisme connaît aussi un char solaire tiré par un ou sept animaux, les coursiers d’Indra ont « des yeux brillants comme le soleil ». Ils s’attèlent d’eux-mêmes à leur char au joug d’or, leur rapidité dépasse la pensée. Le nom du cheval indien, asha, a un rapport étroit avec la lumière pénétrante, incarnant le dharma et la connaissance. Les ashvins, jumeaux divins à tête de cheval nés de ces animaux, sont liés au cycle du jour et de la nuit. Ratnasambhava, symbole solaire, est représenté à cheval.

Chez les anciens scandinaves, cette association apparaît sur des dessins rupestres et de nombreux objets, le plus connu étant le Char solaire de Trundholm. Chez les germains, les mythes de Skinfaxi et d’Árvak et Alsvid renvoient à une monture cosmique dont la crinière créé le jour, et à un char solaire hippomobile, mais peu de liens pertinents sont connus quant à d’éventuels cultes solaires équins. Les peuples de l’Oural et de l’Altaï associent la terre au bœuf et le ciel au cheval mâle solaire.

Dans la mythologie grecque, Apollon remplace Hélios et son char attelé aux chevaux du soleil, mais conserve le cheval comme attribut. Le mythologie romaine popularise les coursiers du char d’Hélios en les nommant et en rapportant le mythe de Phaéton. Des cultes solaires et des courses en l’honneur de cet astre témoignent de cette association durant l’Antiquité, tant chez les romains à travers les courses de chars, que chez les Perses, à Salente, ou encore chez les grecs en Laconie et à Rhodes.

Un char solaire est attesté dans la Bible, (Deuxième livre des Rois, II), attelé de chevaux de feu, il emporte Élie dans le ciel. Verticaux et aériens, les chevaux marquent ici une rupture entre le monde céleste et le monde terrestre. L’Hortus Deliciarum, encyclopédie chrétienne médiévale, présente une miniature où un char solaire est traîné par des chevaux, probablement une reprise d’un thème antique.

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Un fidèle destrier

Posté par othoharmonie le 14 octobre 2012

 

Alors que retentissent du fin fond des âges les noms de ces glorieux combattants, je mettrai à l’honneur ceux qui les ont porté jusqu’au champ de bataille, ceux qui les ont supporté, ceux qui les ont écouté et aidé à faire de leur nom ce qu’il est aujourd’hui, j’ai nommé : la monture de guerre, le fidèle ami du chevalier : son cheval.

Qu’auraient été ces hommes sans de bonnes montures pour foncer contre l’ennemi? Car en effet, peu de chevaux ont été mis en avant durant l’histoire. Hormis quelques exceptions telles que Bucéphale, compagnon d’Alexandre le Grand, dont l’histoire retiendra le nom. Le cheval pouvait représenter une ruine pour son propriétaire. Disons plutôt que les riches seigneurs se disputaient les meilleures races et que cela faisait l’objet de beaucoup de convoitise. Etre vendeur de chevaux rimait avec homme riche, à cette époque. Et pour nourrir ces bestioles, il fallait trimer dur pour apporter suffisamment d’avoine pour remplir parfois plus de 100 estomacs.

Un fidèle destrier dans CHEVAL 330px-Apocalypse_vasnetsov

•. Quel cheval ? .•

Un bon chevalier devait posséder 5 à 6 chevaux. Il fallait vite remplacer un cheval blessé lors d’un combat. Car si on a en tête un cheval protégé d’une armure, il n’en fut le cas qu’à partir du XIIIè. Bien qu’on puisse voir des ferrures à clous sur leurs sabots, dès le IVè siècle. Si les meilleurs étalons; nommés des « destriers »(°), étaient principalement achetés en Allemagne, en Angleterre ou encore en Andalousie, dans les élevages arabes (fort prisés) pour accompagner l’homme au combat, tous les chevaux ne vont pas au front. Ainsi leurs fonctions sont attribuées selon leur race.
On trouvera alors les « roncins » et les juments du côté du transport de personnes et de bagages. D’ailleurs les roncins amenaient souvent les chevaliers à la bataille avant de se faire remplacer par les destriers, au combat.

(°) Destrier s: nommés ainsi car on les tenaient de la main droite (dextre).

Si l’homme de guerre aime les chevaux robustes c’est qu’on imagine mal un petit poney portant sur le dos un homme en armure et courant à travers le plaine… enfin ça serait drôle mais peut-être peu efficace :D Quand on sait qu’une armure moyenne était de 30kg + poids de l’homme + armure du cheval, on se dit que ces bestioles avaient une sacrée force.
D’ailleurs, les chevaux choisis se rapprochaient plus des chevaux de traits actuels, plutôt que de jolis dada aux jambes fines et à la croupe bien ferme.

Pour exemple, voici l’un des fameux cheval anglais : http://equilove.ch/equus_shire/shire_equilove.jpg

Le Shire pouvait atteindre les 175 centimètres et peser entre 900 et 1’000 kilos.
Si je vous dis que sa puissance de traction, au démarrage est de 50 tonnes !

Sources
http://www.linternaute.com/histoire/magazine/diaporama/06/musee-armee/armures/3.shtml
http://equilove.ch/le_monde_equus_shire.htm

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La Légende du cheval noir de l’Islet

Posté par othoharmonie le 12 octobre 2012

 

Il n’y a pas toujours eu d’église ici, à l’Islet, vous le savez; il n’y avait qu’une petite chapelle de bois rond. Les paroissiens se rendaient au Cap Saint-Ignace pour faire leurs Pâques, se marier, pour faire baptiser leurs enfants ou se faire enterrer.

La Légende du cheval noir de l'Islet dans CHEVAL 220px-Merens_calinLa nouvelle courut, un bon jour, que les résidents auraient leur curé. Grande joie dans toute la paroisse! Mais, mon Dieu comme il fallait que le nouveau curé soit étoffé! Pas d’église, pas de maison pour lui. Mais il était l’humilité même, sans vanité et quel bon coeur, ce M. Panet, le premier curé. M. Panet était un saint homme, mais un vrai saint celui-là.

On avait décidé de bâtir l’église, et M. Panet se demandait comment faire charroyer la pierre nécessaire. Il veillait une nuit et pensait: « Les chevaux sont si rares et il n’y a pas de morte saison dans les travaux de la terre. Où en trouver? Cela l’empêchait de dormir. Tout à coup son nom fut prononcé dans la nuit. Ai-je la berlue? se demanda-t-il.

La même voix l’appela une seconde fois, une voix de femme, très doucement: François, François!

Effrayé, mais il se dit en lui-même, je suis en état de grâce. Je n,ai donc rien à craindre. Se redressant, il répondit: Au nom de Dieu, que me voulez-vous?

Une belle dame lui apparut, blanche et rayonnante: “Je suis Notre-Dame du Bon Secours, dit-elle. Ne crains rien et sois confiant! Demain, à ton réveil, tu trouveras un cheval devant ta porte. Tu t’en serviras pour charroyer la pierre de ton église. La seule précaution, c’est qu’il ne faut jamais le débrider. N’oublie pas!

La dame disparut, et le bon curé tomba endormi dans sa chaise. Il se réveilla en sursaut à l’aurore. C’était en mai 1768. Le soleil éclairait déjà sa chambre. L’apparition revint à sa mémoire, mais il crût qu’elle était rêve. S’agenouillant pour faire sa prière, le curé entendit le piaffement d’un cheval dehors. Regardant par la fenêtre, il vit attaché à l’épinette rouge devant sa porte, un magnifique cheval noir dont le poil luisait au soleil. Quelle surprise! Il se passa la main sur les yeux. Mais le cheval était encore là. Il sortit sur le pas de la porte et mit la main sur la crinière du cheval pour s’assurer. Le cheval frémit de la tête aux pieds.

Les ouvriers arrivèrent à cinq heures.

- “Mes amis , dit M. Panet, j’ai emprunté un cheval pour vous. Il paraît que c’est une bête peu commune. Il vous aidera à charroyer la pierre. On le dit chatouilleux. Faites-y attention! Il ne faut pas le débrider, jamais, vous entendez? Autrement, il vous échapperait.”

- Comment s’appelle-t-il votre cheval, M. le Curé, demande Germain-à-Fabien? Après un moment de réflexion, le curé répondit: Il s’appelle Charlot. Je te le confie, mon Germain!

- N’en soyez pas inquiet, M. le Curé.

On attela Charlot à un petit chariot à roues très basses, et l’ouvrage commença. Bien que le premier voyage de pierres fut assez gros, Charlot s’en allait comme s’il n’avait eu qu’une plume derrière lui. Le curé, les voyant arriver, leur cria de ne pas se gêner, de mettre lourde la charge. Le deuxième fut deux fois plus lourd; le troisième, trois fois. Ça n’était rien du tout pour Charlot. Mais le chariot n’était pas assez fort. Les hommes en firent un deux fois plus grand, et ils y entassèrent les pierres comme si elles avaient été du foin. Les roues craquaient. Mais Charlot semblait se moquer d’eux; il touchait à peine à terre en marchant.

- Quel cheval, mes enfants, que ce Charlot! Noir comme geai, pas un poil blanc, quatre pattes parfaites, et membré de fer, donc! Et une queue qu’il portait, une croupe superbe.

- Mais il y a donc toujours un mais – de mauvaise humeur, méchant de gueule. Il fallait y faire attention. Peu importe, puisqu’on n’avait pas à le débrider.

Germain ne laissait pas les autres approcher de son cheval. Mais un beau jour, il ne put pas venir. Il faisait baptiser. Charlot passa aux mains de Rigaud-à-Baptiste.

Rigaud était un fort travailleur, mais entêté et se croyant plus futé que les autres. Puis vantard! À l’entendre, il savait tout. Son cheval, il ne lui manquait que la parole; sa vache c’était une fontaine intarissable – le lait en était de la crème pure; ses cochons engraissaient seulement à se chauffer au soleil; son chien était plus fin que bien du monde; ses poules pondaient deux oeufs chaque jour, les dimanches comme la semaine; sa terre était si fertile que le seul soin nécessaire était pour la retenir; sa femme faisait les meilleurs crêpes; sa fille avait refusé tous les farauds des alentours; elle attendait un avocat de la ville, qui devait toujours venir, mais n’arrivait jamais. Et dame! quel maquignon lui-même il était! La moitié d’un cheval, quoi!

Aujourd’hui, il avait sa chance. Charlot était à lui, son cheval. On l’entendait partout: “Hue donc par ici! Mon cheval! par là.”

Germain l’avait bien avertit: “Surtout, ne vas pas le débrider.” Mais Rigaud de répondre: “Ne t’inquiète pas, mon Germain! les chevaux, ça me connaît! Donc, Rigaud jubilait en charroyant de la pierre.

C’était en août: il faisait chaud. En traversant la rivière La Tortue, il arrête son cheval au milieu, et but deux fois dans le creux de sa main. Il siffla, mais Charlot ne voulait pas toucher à l’eau. – C’est curieux! qu’il pensa. Peut-être est-ce à cause de sa bride. Si je la lui ôtais. Qui a jamais vu un cheval boire avec sa bride! Ça prend un curé pour ne pas connaître les chevaux!”

Il lui passa la main dans la crinière, pour l’amadouer. Charlot en frémit. Et voilà la bride débouclée.

Pou…i-i-che…! Le cheval, flambant nu, partit à l’épouvante. Rigaud, lancé à quinze pieds en l’air, se ramassait dans le lit de la rivière. Revenant à lui, il aperçut le cheval qui filait comme le vent le long du chemin du roi.

220px-Friesian_Stallion dans CHEVALM. Panet, le Curé, s’en revenait à ce moment chez lui, tête nue. comme c’était son habitude, quand il portait le bon Dieu à un malade. Il vit venir le cheval échappé, près du rocher où se dresse aujourd’hui le “monument” et tôt le reconnut. – Charlot lui-même! Mais allons donc, qu’est-ce qu’il est arrivé? Il fait un grand signe de croix pour l’arrêter.

Charlot se cabra, et, quittant le chemin, piqua droit au nord, vers le rocher qui surplombe le fleuve. Le rocher se fendit avec un coup de tonnerre. Des flammes lèchent le bord de la fissure, large de plusieurs pieds. Et le diable – car c’était lui – s’engouffra tout droit dans l’enfer, laissant derrière une odeur de souffre.

Depuis ce jour, il y a là une caverne, dans le rocher – “le trou du Diable” ou encore “la porte de l’enfer”. Elle est taillée comme à la hache, dans le roc. Sa gueule noire, tournée au nord, défie les gros nordès qui sifflent sans fin, les nuits d’hiver.

Charlot était loin d’être fier de lui, après cette tâche imposée de force. Charroyer la pierre des églises n’a jamais été un plaisir pour lui. Il paraît qu’il en était à la dixième. Ce que les contribuables de Québec lui doivent une dette. Dame aussi! Il prit sa revanche contre les paroissiens de l‘Islet.

Pendant des années, on ne put passer sans accident près de la caverne du rocher, surtout la nuit. Des chevaux de passage renâclaient d’épouvante. D’autres butaient et commençaient à boiter. Une “ménoire” de la voiture se cassait, ou le “bacul” ou le “porte-faix”; ou une roue s’enfonçait jusqu’au moyeu dans l’ornière. On y entendait quelquefois des hurlements, ou le cliquetis de chaînes en mouvement. Un animal sauvage – comme un loup – sortait de la caverne en vomissant des flammes. Les jeunes gens n’osaient plus se rendre de ce côté chez leurs blondes, le dimanche soir. Tout celà c’était la faute du beau Rigaud, qui avait débridé son cheval noir. Comme on lui en voulut! Tant et tant, qu’il ne put de ce jour jamais regarder un cheval noir en pleine face.

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Relations du Petit Cheval Cyprès

Posté par othoharmonie le 6 octobre 2012

Caractère du Petit Cheval-Cyprès

Extrêmement intuitif, le Petit Cheval-Cyprès connaît toujours tout ce qui est en mouvement sur les plans subtils. Les phénomènes de prémonition et la capacité de savoir le destin des autres constituent ses dons de naissance. Pour lui-même toutefois, le Petit Cheval-Cyprès est plutôt aveugle – ou du moins non-clairvoyant – et il mène fréquemment une vie difficile sur le plan matériel, habité par toutes sortes de peurs, soumis à la volonté des forces supérieures, qui ne sont pas souvent bien cohérentes dans leur action. Les naissances imprévues figurent souvent dans le lot qui échoit au Petit Cheval-Cyprès au cours de sa vie. Très endurant, il traverse l’existence sans jamais se plaindre, en traînant derrière lui des fardeaux souvent bien lourds. Ces tâches ardues tendent à durcir son caractère, à le rendre plutôt endurant et quelque peu entêté. Il aime aider les autres et leur rendre service, mais il n’accepte pas facilement d’être aidé, tellement il semble affligé d’œillères pour tout ce qui le concerne en propre. Sa vie est souvent parsemée d’embûches; de profonds bouleversements secouent sans cesse ses habitudes et peuvent lui aigrir le caractère et lui faire perdre confiance dans « sa bonne étoile ». Il arrive que le Petit Cheval-Cyprès s’épuise à servir son entourage sans jamais refuser aucune tâche; si pénible soit-elle, il s’en acquitte consciencieusement, scrupuleusement.

Relations du Petit Cheval-Cyprès:

Extrêmement sociable, le Petit Cheval-Cyprès s’entoure de beaucoup d’amis et, plus proche de lui, d’un petit cercle d’intimes, qu’il garde souvent toute sa vie. Son bien-être dépend du choix judicieux des personnes qui composent ce petit cercle. S’il s’agit de personnes très demandeuses, le pauvre Petit Cheval-Cyprès, qui ne sait rien refuser à personne – encore moins à ses amis – deviendra rapidement leur serviteur, leur esclave. En revanche, il se peut qu’il ait sélectionné des personnes responsables et respectueuses; alors il pourra mieux s’épanouir tout en les aidant considérablement à évoluer, en se servant de son intuition et de ses prémonitions.
Les amis les plus positifs pour lui sont souvent du signe du Bouvier-Micocoulier. Ils s’entraident admirablement et se facilitent ainsi considérablement leur vie, pas toujours agréable. Ensemble, ils parlent peu, ils agissent. Leur amitié est fondée sur cette complicité, qui peut se développer jusqu’à devenir une fraternité de jumeaux!

Relations du Petit Cheval Cyprès dans CHEVAL 220px-Vincent_Willem_van_Gogh_065Avec un natif du signe astrologique de la Petite Ourse-Sapin, le Petit Cheval-Cyprès se sent bien, car il peut remplir son rôle de voyant et de prophète. La Petite Ourse-Sapin, point de repère de tous les autres, est souvent plutôt elle-même perdue et indécise. Le Petit Cheval-Cyprès la guide et lui permet de ne pas trop s’apitoyer sur son sort. Il la secoue; elle ouvre les yeux et poursuit son évolution.

Les relations amicales avec le Serpent-Bouleau sont plus complexes. Le Petit Cheval-Cyprès aime sa fougue, sa détermination et le fait qu’il sache toujours où il faut aller. Au lieu de jouer les esclavagistes comme les natifs de beaucoup d’autres signes, le Serpent-Bouleau se montre plutôt respectueux à l’égard du Petit Cheval-Cyprès et ils peuvent s’apporter beaucoup, mutuellement.

En revanche, auprès d’un Poisson austral-Érable, le Petit Cheval-Cyprès dépérit très vite car celui-là exige tant de lui qu’il ne peut bientôt plus faire face sans avoir la tête qui tourne et le corps épuisé. Le Petit Cheval-Cyprès ne sait pas lui dire non et le Poisson austral-Érable en profite sans vergogne.
Quant au Petit Chien-Noyer, non seulement il fait tomber sur le Petit Cheval-Cyprès son ombre néfaste, mais encore il le transforme en cheval de manège, le faisant tourner en rond et le poussant à bout à force d’exiger de lui toutes sortes de travaux et de l’accabler de remontrances et de mépris.
Le Chaudron-Sorbier, se trouvant au-delà de la dualité vie-mort, prend un certain plaisir à maltraiter le Petit Cheval-Cyprès. Il le pousse si loin dans l’effort qu’il l’amène à des degrés extrêmes de fatigue. Il agit ainsi seulement pour que le Petit Cheval-Cyprès cesse de toujours s’inquiéter, mais ses bonnes intentions ont des effets plutôt néfastes pour le Petit Cheval-Cyprès, si celui-ci ne réussit pas à s’éloigner au plus vite de ce « maître » tyrannique)

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Légende du Cheval ailé-Néflier

Posté par othoharmonie le 6 octobre 2012

Le Cheval ailé-Néflier

 

Légende :

Légende du Cheval ailé-Néflier dans CHEVAL 220px-Ring31Le dieu de l’Océan, Llyr, par une nuit sans lune, au milieu d’une effroyable tempête qui soulevait des vagues aussi hautes que des montagnes, s’unit avec une femme au corps magnifique mais dont la tête, et surtout le regard, était horrible et pétrifiait de terreur ceux qui s’aventuraient à la regarder. Enceinte de Llyr, Keridwen la monstrueuse ne parvenait pas à donner naissance à son enfant, tellement sa haine pour elle-même était grande. C’est le Héros solaire qui la décapita et mit au monde le formidable Cheval ailé. Il le chevaucha quelque temps, pour accomplir certaines de ses missions, puis l’abandonna sur la Montagne des Brumes. Un Héros terrestre trouve là le Cheval ailé. Il lui passa une bride d’or et lui mit un mors d’argent, puis le monta pour réaliser ses nombreuses prouesses. Le Héros terrestre, stimulé par sa gloire, développa un orgueil démesuré qui lui donna l’idée de devenir un dieu – et, pourquoi pas, le plus grand dieu ! Après avoir éperonné le Cheval ailé, le Héros terrestre parvint dans le domaine réservé aux dieux. Lorsque Dagda l’aperçut, bien qu’il fût la bonté même, il le frappa d’un coup de sa massue et le réexpédia, à moitié mort, sur la Terre.

Dagda, voyant le Cheval ailé qui piétinait l’univers divin de ses larges sabots d’airain, décida de l’immortaliser et le garder auprès de lui, pour qu’il porte sur son large dos, entre ses ailes, la massue et le chaudron d’immortalité. Ainsi calmé, discipliné – refroidi !-, le Cheval ailé coule aujourd’hui des jours heureux au service du dieu Dagda.

L’astrologie celtique attribue à ce signe, qui correspond aujourd’hui à la constellation de Pégase, du nom grec du Cheval ailé, le Néflier, dont le fruit mûrit tardivement dans l’année et devient comestible seulement lorsqu’il a subi le gel, qui l’adoucit et lui donne toute sa délicieuse saveur.

Caractère du Cheval ailé-Néflier
 Eriobotrya japonica
Le caractère du natif du Cheval ailé-Néflier varie considérablement au cours des trois âges de sa vie (trente années environ constituent un « âge »). Dans son premier âge, l’âge du corps, le Cheval ailé-Néflier est tout entier dépendant du Héros solaire. Celui-ci le met au monde et se sert de lui comme monture. Le Cheval ailé-Néflier est alors brillant en société, dévoué, très intelligent et toujours au faîte de la gloire. Le Cheval ailé-Néflier n’existe pas par lui-même mais par ce qu’il accomplit. Très solitaire de nature, il peut rester inoccupé, uniquement soucieux de se nourrir et de dormir. S’il a un compagnon-maître, il donne le meilleur de lui-même, sur terre, dans les eaux et dans le ciel. Il fait parler de lui en raison de ses pouvoirs « magiques » et de ses étonnantes performances physiques. Dans son second âge, ce Cheval ailé-Néflier entre dans l’univers du Héros terrestre et son métier l’accapare complètement, au point qu’il ne s’engage dans aucune relation amicale ou amoureuse. C’est une époque moins brillante durant laquelle on le critique passablement; il s’ennuie aussi beaucoup et le sens de sa vie lui échappe le plus souvent. Il « perd le fil » et devient dépressif. L’heure de gloire lui semble passée et il se sent devenir un « canasson », un cheval « de retour ».

Au cours de son troisième âge, celui de l’esprit, il se réveille vraiment et accomplit sa mission, spirituelle. Il apparaît alors rayonnant, très sage et prodigue de soins et de conseils éclairés autour de lui. Devenu une personnalité riche de connaissances et d’expériences vécues, il se montre d’une générosité exemplaire, il remplit de bienfaits inouïs la corbeille de tous ceux qui l’approchent. Sa dimension spirituelle ne lui tourne pas la tête et, humblement, il continue à porter sur son dos ce que désormais lui confient les dieux !

Ces caractères successifs l’amènent à avoir des relations bien différentes au cours de sa vie.

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Constellation du Petit Cheval

Posté par othoharmonie le 5 octobre 2012

Le Petit Cheval est une constellation de l’hémisphère nord, la plus petite de cet hémisphère. Seule la Croix du Sud dans l’hémisphère sud est moins étendue.

 Malgré sa taille et son absence d’étoile significative, le Petit Cheval est bien l’une des 48 constellations considérées par Ptolémée dans son « Almageste ».

 La constellation représenterait — dans la mythologie grecque — Céléris, le frère de Pégase, qu’Hermès donna à Castor, ou Cyllarus qu’Héra confia à Pollux.

 Constellation du Petit Cheval dans CHEVAL Delphinus_%26_Equuleus

Observation des étoiles

 La constellation est faible, et est entourée de voisins peu visibles. Le repérage le plus simple consiste à partir du Dauphin (que l’on devine à la limite Nord de la figure), la constellation la plus facilement reconnaissable de la zone. Les étoiles du petit cheval sont à une dizaine de degrés au Sud-Est du Dauphin.

 On peut la repérer à partir du Verseau : les deux étoiles γ et α Aqr, les deux plus brillantes de la « tête », pointe après ~15° sur α Equ (Kitalpha), au Sud du petit groupe.

On peut repérer la petite paire d’étoiles δ (Est) et γ (ouest) Equ, au nord du groupe, par l’alignement qu’elles forment en pointant vers le pied de Pégase (ε Peg), situé ~7° plus à l’Est.

Le reste de la constellation est à peine visible et sans forme particulière.

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Signe du Zodiaque du Cheval

Posté par othoharmonie le 5 octobre 2012


Le cheval est rapide mais il n’a guère de patience, il est charmeur mais son intelligence est superficielle. Ainsi fait de défauts et de qualités un peu contradictoires, il est un personnage difficile à saisir.

Il ne se laisse pas comprendre en un seul coup d’œil, au contraire il aime laisser planer un certain mystère autour de lui, ce qui accentue son charme.

Signe du Zodiaque du Cheval dans CHEVAL 220px-Loki_and_Svadilfari_by_HardyIl est passionné et sait se faire entendre. Il a le don de se mettre au diapason de celui qui lui fait face et cela marche que ce soit en amours ou en affaires, il est capable du baratin le plus efficace de la terre.

Dans le domaine professionnel , il fera un excellent commercial mais pas trop longtemps, car il lui faut souvent changer de rôle.

Comme acteur il fait merveille, les rôles de composition sont pour lui et il y réussit à condition d’avoir eu la patience d’apprendre ses répliques.

Indépendant, il se passe des conseils qui pourraient lui être utiles et n’en fait qu’a sa tête dans tous les secteurs de l’existence. Cela le conduit à de multiples expériences plus riches les unes que les autres, mais aussi parfois à des échecs retentissants dont il n’est jamais long à se remettre.

Opportuniste, il peut arriver à un degré très élevé de réussite simplement en sautant de branches en branches. Ses succès se construiront comme avance le cheval sur le jeu d’échecs :

Non en avançant tout droit mais plutôt avec quelques pas sur le coté, toujours surprenant pour ceux qui l’attendent au tournant.

Rapidement au fait des quelques éléments qui permettent de survoler un sujet, il fera un excellent journaliste. En outre ce métier lui permet sans cesse de passer d’un sujet à l’autre et il l’apprécie par-dessus tout. Mais il peut aussi bien faire un excellent homme d’affaires,

simplement parce qu’il est presque toujours là où il faut, quand il faut.

220px-Statue_Sleipnir dans CHEVALDans le domaine sentimental et amical, sa principale caractéristique est de se lier, il ne peut vivre qu’entouré de nombreuses personnes qui lui portent de l’affection. Séducteur en diable, il ne se passe pas de semaines sans qu’il provoque des rencontres intéressantes. Autant dire qu’il n’est pas un élément de stabilité dans un couple qu’il ne cesse de tirer vers l’extérieur.

Sa vie sentimentale est un répertoire, un carnet d’adresses. Il a oublié parfois à qui elles appartenaient, mais le plus souvent ses passions se superposent sans se gommer vraiment.

L’union sera heureuse avec le chien et bonne avec le tigre et la chèvre où ils ont beaucoup en commun. Elle sera fortement sexuelle avec le serpent. Avec le dragon se sera un coup de foudre qui ne durera pas. Avec le chat ils seront surtout amis. Avec un cochon c’est difficile mais possible, cette relation mérite l’essai. Elle est très difficile avec un autre cheval, ils sont tous les deux trop égoïstes pour s’entendre. Elle est à déconseiller avec le rat, le bœuf, le singe et le coq. 

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L’oracle et le cheval qui déambule

Posté par othoharmonie le 2 octobre 2012

L’oracle et le Cheval qui déambule

 Issu de l’Oracle des Couleurs Arc-en-Ciel

L'oracle et le cheval qui déambule dans CHEVAL 220px-Achille_Giroux_Percheron_dans_un_pâturage

Mots-clès:

  • Ralentissement, retard, délais, décélération.
  • Lenteur, temporisation, recul, accalmie..

Description de l’image: .

La carte de tarot montre un élégant cheval au pelage brun, lisse et brillant. Il déambule la tête basse et semble errer sans but. Le fond de l’image se compose d’un magnifique paysage tropical fait de plantes, de palmiers, d’une plage, d’une île et d’une jolie mer vue au soleil couchant.

Symbolique de l’image: .

Le cheval fut longtemps le moyen de locomotion privilégié de l’homme. Grâce à lui, à sa vélocité et à son endurance, l’homme pouvait se rendre rapidement et librement là où il le désirait. Cependant, l’image de ce cheval à la tête baissée semblant être à l’arrêt ou marchant d’un pas lourd et fatigué évoque la lenteur et le ralentissement.

Thèmes Abordés: .

  • La nécessité qu’il y a de ralentir la cadence ou de diminuer le rythme.
  • Les événements qui prennent du retard ou qui arrivent plus lentement que prévu.
  • Les choses ou les projets qui avancent « lentement mais sûrement ».

Pour en savoir plus sur la symbolique des couleurs et l’interprétation de cette carte Orange veuillez consulter la suite du texte dans le livre contenu dans le coffret de L’Oracle des Couleurs, vous le trouverez aussi dans le magasin en cliquant ici…

Auteur: Pierre Van Obberghen

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Le Cheval et les Esprits

Posté par othoharmonie le 29 septembre 2012

 

Le Cheval est le symbole de la chasse des animaux, mais aussi celui de la guerre.

 Il est aussi associé à la course du soleil et à la lune protectrice. C’est sans doute le bien le plus précieux d’un Celte.

 Le Cheval et les Esprits dans CHEVAL 220px-Kate_on_the_hilltop_in_the_rainEpona est la déesse celtique des chevaux ; les Romains l’adoptent et en font leur protectrice qu’ils représentent en amazone sur un cheval. Morvarc’h, le cheval marin (cheval de Marc’h) se déplace sur terre et sur mer sans laisser aucune trace. Son maître le tue malencontreusement en chassant à l’arc une biche blanche qui, poursuivie sous la mer, trouve refuge chez Dahud. Cette dernière lui fait pousser les oreilles et la crinière de Morvarc’h.

 La valorisation négative du symbole chthonien (relatif à la terre et au monde souterrain) fait du cheval une manifestation de la mort, analogue à la faucheuse de notre folklore. En Irlande, le héros Conal Cernach possède un cheval à tête de chien, le Rouge de Rosée, qui déchire le flanc de ses ennemis. Les chevaux de Cuchulainn, le Gris de Macha (c’est le roi des chevaux d’Irlande) et le Sabot Noir, ont une intelligence humaine ; le Gris refuse de sa laisser atteler au char du héros qui se prépare pour son dernier combat, et il verse des larmes de sang ; un peu plus tard, il guidera le vengeur Conal Cernach vers le corps de son maître ; le Noir, lui, va se noyer de désespoir.

 Les chevaux de mort ou de cauchemar hantent le folklore celtique : le March-Malaen (malaen : latin malignus) est un des trois fléaux de l’île de Bretagne ; les Kelpies d’Ecosse sont des chevaux-démons et le folklore breton est rempli d’anecdotes ou de contes relatifs à des chevaux diaboliques, qui égarent les voyageurs ou les précipitent dans des fondrières ou des marais. Les chevaux noirs, dans ces contes, sont le plus souvent soit le diable, soit un démon, soit un damné, soit une âme en peine, ou bien ils sont la monture d’un héros de ces chasses maudites, dont le plus célère est sans doute le roi Arthur, condamné à poursuivre dans une course sans fin, un gibier inaccessible. Il est significatif, au passage, de remarquer que dans ses plus anciennes versions, la chasse d’Arthur est accompagnée d’une meute de chiens blancs et poursuit un lièvre, animal typique lunaire. Du symbole chthonien au symbole agraire, il n’y a qu’un pas.

 En Irlande, selon le récit d’un témoin oculaire, rapporté par Frazer (GJ Fraze, The Golden Bough, London 1911 – 1915) au cours d’une cérémonie des feux de la Saint Jean, après que tous les paysans eurent sauté par-dessus les braises, on vit apparaître une grande construction en bois d’environ huit pieds de longueur, munie à l’une de ses extrémités d’une tête de cheval, et recouverte d’un grand drap blanc qui cachait l’homme qui la portait. On  l’accueilli pas de grands cris : Le Cheval Blanc ! Le Cheval Blanc ! Le masque sauta par-dessus le feu, puis se lança à la poursuite des spectateurs. Quand le témoin demanda ce que représentait le cheval, on lui répondit ; tout le détail. Le cheval est donc devenu le symbole de toute abondance, ce qu’expliquent son dynamisme t sa force impulsive et généreuse.

 arcenciel-daniel-bayers-300x138 dans CHEVALDans les rites d’intronisation des rois d’Irlande, au XIIè siècle, le futur roi, au cours d’une cérémonie solennelle, devait s’unir à une jument blanche. Celle-ci était ensuite sacrifiée et sa chair, bouillie, partagée dans un festin rituel, auquel le roi seul ne prenait pas part. Mais il lui fallait ensuite se baigner dans le chaudron contenant le bouillon de l’animal. L’analyse de ce rite est éloquente. Il apparaît en effet que, par leur accouplement, l’homme et la jument reproduisent le mariage ourano-chthonien ; le futur roi se substitue à la divinité céleste pour féconder la Terre, représentée par la bête.

 Mais, dans la dernière épreuve de ce rituel, celle du bain de bouillon, il opère un véritable regressus ad uterum ; le chaudron représente le vendre de la Terre-Mère et le bouillon les eaux placentaires. De ce bain, au caractère typiquement initiatique, le futur roi renaît, ayant reçu, comme au cours d’une seconde gestation, communication des pouvoirs le s plus subtils, les plus secrets, de la Terre-Mère qu’il avait éveillée sous la forme de la jument.  

 Il quitte par cette double opération la condition humaine pour se hisser au niveau du sacré, inséparable de la condition royale. Le cheval de guerre est omniprésent dans les épopées celtiques. Il est souvent caractérisé par sa robe alezane, couleur de feu. On a retrouvé dans un trésor celtique, à Neuvy en Sulias (Loiret), un cheval votif accompagné d’une inscription au dieu Rudiobus (Le Rouge) : c’est le cheval roux de l’Apocalypse, annonciateur de guerre et d’effusion de sang.

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Hyppocampe, cheval marin

Posté par othoharmonie le 26 septembre 2012

Hyppocampe, cheval marin dans CHEVAL 220px-William-Adolphe_BouguereauL’hippocampe ou « cheval marin » est, dans la mythologie grecque, une créature fantastique dont la partie antérieure est celle d’un cheval, soit la tête, l’encolure et les deux jambes antérieures, et la partie postérieure celle d’un poisson, d’un serpent, ou d’un monstre marin. Décrits comme les chevaux de la mer, où ils vivent habituellement, deux ou quatre d’entre eux tiraient le char de Poséidon et d’autres servaient de monture aux autres divinités marines, comme les tritons et les néréides. En premier lieu chez les Étrusques, ils sont assez souvent représentés sur les objets d’art de la période antique comme les mosaïques et les poteries en relation avec le milieu aquatique. Ils y ont généralement une longue queue couverte d’écailles vertes et des nageoires de poisson. Comme de nombreuses autres créatures mythologiques, la figure des hippocampes a été reprise en héraldique et dans quelques œuvres modernes.

Les hippocampes sont assez peu décrits dans les textes fondateurs mythologiques. Le Dieu Poséidon régnait sur les chevaux (Homère parle de Poseidon Hippios) mais également sur la mer. Ses coursiers sont donc naturellement décrits dans les textes comme étant des chevaux marins. Homère parle ainsi de ces chevaux « aux sabots d’airain » qui jaillirent de la mer en tirant le char de Poséidon, et Apollonios de Rhodes, décrit dans ses Argonautiques les mêmes chevaux émergeant de la mer pour galoper à travers les sables de la Libye, mais sans en faire de description précise.

Les anciens croyaient que l’hippocampe zoologique était la première forme de l’hippocampe mythologique.

le cheval aquatique est un thème récurrent dans de nombreuses croyances. Ainsi, un épisode des Mille et Une Nuits évoque le premier voyage de Sindbad le marin, où il rencontra le roi Mahrajan. Celui-ci faisait conduire les meilleures pouliches de son haras royal au bord de la mer, où des chevaux marins venaient les saillir et tenter de les entraîner avec eux dans les flots. Les hommes du roi repoussaient alors les étalons marins et ramenaient les juments pleines au haras royal où, quelque temps plus tard, elles mettaient bas de « fabuleux poulains ».

220px-Pferdeauge dans CHEVALL’hippocampe est régulièrement mentionné dans les bestiaires modernes comme La Petite Encyclopédie du merveilleux, où il est décrit comme « un cheval marin avec la tête et le train avant du cheval, et une longue queue serpentine à l’arrière », des nageoires au lieu de sabots et un pelage constitué d’écailles. Édouard Brasey précise aussi qu’ils seraient vivipares et se reproduiraient comme les dauphins, et que lorsqu’ils galopent, on peut vois leur crinière blanche se confondre avec l’écume des vagues.

La figure des hippocampes tirant le char de Poséidon est à l’origine de l’allégorie souvent représentée sur les  timbres-postes britanniques, représentant des hippocampes tirant le char de Britannia, qui tient un trident. Cette allégorie symbolise la domination britannique sur les océans (autrefois, l’expression « posséder le trident de Neptune » signifiait « avoir la maîtrise des mers »).

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Mi-cheval, mi-aigle

Posté par othoharmonie le 26 septembre 2012

Mi-cheval, mi-aigle dans CHEVAL 260px-Vider_Beatrice_voltaUn hippogriffe est une créature imaginaire hybride, d’apparence mi-cheval et mi-aigle, qui ressemble à un cheval ailé avec la tête et les membres antérieurs d’un aigle. Sa figure est peut-être issue du bestiaire fabuleux des Perses et de leur Simorgh, au travers du griffon.

Son origine est évoquée par le poète latin Virgile dans ses Églogues. S’il est quelquefois représenté à l’époque antique et sous les Mérovingiens, il est clairement nommé et défini pour la première fois dans l’œuvre de l’Arioste, le Roland furieux (Orlando furioso), au début du XVIe siècle. Dans ce roman de chevalerie, inscrit dans la continuité du cycle carolingien, l’hippogriffe est une monture naturellement née de l’accouplement d’une jument et d’un griffon, extrêmement rapide et capable de voler autour du monde, chevauchée par les magiciens et de nobles héros, tel le paladin Roger qui délivre la belle Angélique sur son dos. Symbole des pulsions incontrôlées, l’hippogriffe emporte Alstophe jusque sur la lune. Le succès de ce roman fait que la figure et le nom de l’hippogriffe sont repris dans d’autres histoires du même type.

Parfois représenté sur des blasons en héraldique, l’hippogriffe devient un sujet artistique, largement illustré par Gustave Doré au XIXe siècle. Il est, comme de nombreuses créatures légendaires, de retour dans les œuvres modernes et notamment le jeu de rôle, les jeux vidéo, ainsi que des romans de fantasy. La saga Harry Potter l’a fortement popularisé à travers le personnage de Buck.

372px-Orlando_Furioso_1 dans CHEVALLa possible origine antique de l’hippogriffe ne fait pas l’unanimité parmi les spécialistes récents. En effet, cette créature n’est pas nommée, aucun mythe ni aucune légende ne lui sont rattachés (contrairement au griffon et au simurgh) avant la parution du Roland furieux. La position dominante chez les spécialistes (entre autres, celle de l’historien des croyances équestres Marc-André Wagner) est de voir dans l’hippogriffe une création de l’Arioste dans la continuité du cycle carolingien, au début du XVIe siècle et à la fin du Moyen Âge. Jorge Luis Borges cite par exemple sans ambiguïté l’Arioste comme l’inventeur de l’hippogriffe, tout comme les auteurs du Webster’s 1828 American Dictionary.

Des représentations artistiques proches de l’hippogriffe sont toutefois attestées dès l’antiquité.

On trouve dans la littérature latine une évocation de l’origine de l’hippogriffe, plus tard réutilisée par l’Arioste, sous la plume de Virgile dans ses Églogues :

« … les griffons s’accoupleront avec des juments, les cerfs timides et les chiens viendront boire ensemble… »

— Virgile, Églogues

Virgile considérait que l’union des griffons et des juments était un mauvais présage, et d’après Jorge Luis Borges, il signifie par là « l’impossibilité ou l’incongruité ».

Maurus Servius Honoratus, grammairien du IVe siècle dont le commentaire sur Virgile In tria Virgilii Opera Expositio est resté célèbre, ajoute que les griffons sont mi-aigles et mi-lion, habitent dans les Monts hyperboréens et sont les redoutables ennemis des chevaux (hoc genus ferarum in hyperboreis nascitur montibus [...] equis vehementer infesti), sans doute pour donner davantage de force à son texte. Jorge Luis Borges ajoute que la locution Jungentur jam grypes equis, soit « croiser des griffons avec des chevaux », est devenue proverbiale au fil du temps grâce à ce commentaire.

Parmi les thèmes de combats entre animaux figurant sur les parures en or des Scythes, on trouve des griffons attaquant des chevaux, ce qui laisse à supposer que l’appétit du griffon pour le cheval était déjà connu. L’hippogriffe lui-même est décrit (mais non nommé) par Pline l’Ancien, dans son Histoire naturelle.

Il n’existe pas d’étude permettant de savoir si l’hippogriffe fait (ou a fait) l’objet de croyances, à l’instar du dragon, des fées ou de la licorne. Selon une tradition rapportée par l’historien catalan Vidal, cet animal était censé vivre, au Moyen Âge, près de Ceret dans le Roussillon. On trouverait les traces de ses serres sur un rocher près du mas Carol. La possibilité d’une croyance en l’existence réelle de l’hippogriffe tel qu’Arioste le décrit est fermement attaquée dans un essai scientifique sur la religion en 1862, disant qu’un tel animal ne peut ni être une création divine, ni avoir d’existence réelle. L’hippogriffe y est vu comme l’amalgame de divers animaux et l’auteur ajoute que pour soutenir son poids, les ailes seraient elles-mêmes si lourdes qu’elles seraient impossibles à mettre en mouvement, ce qui prouve sans ambiguïté son inexistence.

Un très grand nombre d’auteurs lient l’hippogriffe à Pégase, monture des poètes mais aussi symbole de mort, dans lequel ils voient l’ancêtre de la monture de l’Arioste. Ce lien donne une dimension plus poétique à l’hippogriffe, et le lie au pouvoir de l’imagination humaine. Toutefois, d’autres auteurs font savoir que l’hippogriffe est clairement vu comme une monture de guerriers, contrairement à Pégase,.

L’auteur ésotériste D. J. Conway voit dans l’hippogriffe une créature du plan astral qui a pour fonction de mener ses cavaliers sur la voie spirituelle et de leur faire vivre de fortes expériences mystiques, notamment pour voyager entre les mondes durant les méditations. L’hippogriffe exprimerait également un certain refus de l’autorité.

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Cheval : le mythe du centaure

Posté par othoharmonie le 22 septembre 2012

 

Statue représentant un homme-cheval : tête et buste d'homme, corps, membres et queue de cheval, vu de dessous.Le « mythe du centaure » désigne « le couplage parfait entre l’instinct et la raison, entre l’intelligence et la force brute », tel qu’il est symbolisé par l’image d’un buste humain rattaché à un corps, une croupe et des membres de cheval. Le Dictionnaire des symboles affirme que tous les rites, mythes, poèmes et contes évoquant le cheval ne font que mettre en relief cette relation entre le cavalier et sa monture, considérée, en termes psychanalytiques, comme représentant celle du psychique et du mental : « s’il y a conflit entre eux deux, la course du cheval mène à la folie et la mort, mais s’il y a accord, la course se fait triomphale ». Pour le cavalier, il s’agit de contrôler l’instinct (la partie animale) grâce à l’esprit (la partie humaine). Carl Gustav Jung note une relation d’intimité entre le cavalier et sa monture, il soutient dans Métamorphoses de l’âme et ses symboles que « le cheval semble représenter l’idée de l’homme avec la sphère instinctuelle à lui soumise […] les légendes lui attribuent des caractères qui reviennent psychologiquement à l’inconscient de l’homme : [ils] sont doués de clairvoyance […] ils guident les égarés […] ils ont des facultés mantiques [… ils voient] aussi les fantômes ». Le cheval semble donc pour lui métaphoriser la libido, l’énergie psychique émanant de l’inconscient, et la part animale de l’homme. Selon Marie-Louise von Franz, le cheval représente l’énergie psychique animale, instinctuelle, considérée dans son essence la plus pure et souvent liée à l’ombre, notamment dans Le Cycle du Graal.

Dans sa Psychanalyse des contes de féesBruno Bettelheim explique l’attirance de nombreuses petites filles pour les chevaux-jouets qu’elles coiffent ou habillent, et plus tard la continuité de cette attirance à travers la pratique de l’équitation et les soins aux chevaux, par le besoin de compenser des désirs affectifs : « en contrôlant un animal aussi grand et puissant que le cheval, la jeune fille a le sentiment de contrôler l’animalité ou la part masculine qui est en elle ». Freud voit lui aussi le cheval comme un « symbole du psychisme inconscient ou de la psyché non-humaine », la bête en l’homme.

Selon l’écuyer du cadre noir Patrice Franchet d’Espèrey, le mythe du centaure contient « tout ce qui est lié au cheval dans l’imaginaire », la quête du cavalier étant d’obtenir l’accord parfait avec sa monture, pour « ne faire qu’un » avec elle. Il est rappelé dans tous les traités d’équitation, du xvie siècle au xxe siècle, traduisant la maîtrise de l’homme sur la nature.

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Du Cheval à la Sorcellerie

Posté par othoharmonie le 21 septembre 2012

Gif chevauxUne proximité entre la canne chamanique à tête de cheval et le balai de la sorcière du folklore a été relevée par plusieurs auteurs. Selon Marc-André Wagner, la fonction chamanique du cheval a survécu, ne serait-ce que symboliquement, dans le folklore germanique lié à la sorcellerie, la magicienne utilisant un bâton qui lui sert de monture. Il note également, grâce quelques indices étymologiques, que la généralisation du balai (après le xiiie siècle) comme moyen de transport des sorcières découle probablement de la figure précédente, et originellement du cheval chamanique avec lequel il ne garde pour lien que sa paille rappelant la queue de l’animal. Le balai de la sorcière est donc un équivalent du cheval chamanique, animal lui permettant de gagner l’Autre Monde, vu ici comme celui des puissances maléfiques.

Du Cheval à la Sorcellerie dans CHEVAL 150px-Balai_sorci%C3%A8re_adminLe vol nocturne de la sorcière (ou de son double) rappelle aussi celui du chaman, à cette différence près que la sorcière est supposée faire le mal en tourmentant les dormeurs et en se rendant au sabbat. Elle pourrait prendre elle-même forme de cheval, et transformer ainsi ses victimes afin de les enfourcher. Le Diable pourrait aussi prendre forme chevaline pour la porter. Les compte-rendus de procès pour sorcellerie regorgent d’anecdotes mentionnant le cheval : un « sorcier » d’Ensisheim avoue le15 mars 1616 « qu’après avoir assisté à un mariage du Diable, il se réveilla couché dans la carcasse d’un cheval crevé ». Dans les tours de sorcellerie, l’argent que le Diable donne aux sorcières se change souvent en crottin de cheval. Lorsque des membres nouvellement admis aux pratiques de la sorcellerie se réveillent après le sabbat, ils ont à la main, au lieu d’une coupe, un sabot de cheval ; au lieu d’un rôti, une tête de cheval.

 

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Cheval et/ou symbole sexuel

Posté par othoharmonie le 16 septembre 2012

Cheval et/ou symbole sexuel dans CHEVAL 170px-Dunstan_and_the_Devil_-_Project_Gutenberg_eText_13978Paul Diel parle du cheval comme d’un symbole de « l’impétuosité du désir », et de nombreux textes, notamment les épopées grecques, content comment des dieux se changent en chevaux pour s’accoupler. Dans l’épopée finlandaise KalevalaLemminkäinen interrompt une réunion de jeunes filles, monté sur son coursier, et enlève Kylliki. Pour Henri Gougaud, le cheval symbolise là « l’énergie sexuelle libérée sans contrainte ». Carl Jung lie le Diable dans son rôle de dieu jetant l’éclair (« le pied de cheval ») au rôle sexuel et fécondant de l’animal : l’orage féconde la terre et l’éclair revêt un sens phallique, faisant du pied de cheval « le dispensateur du liquide fécondant », et du cheval un animal priapique dont les empreintes de sabots « sont des idoles qui dispensent bénédiction et abondance, fondent la propriété et servent à établir les frontières ». Ce symbolisme se retrouve dans le fer à cheval porte-bonheur.

Le cheval est un animal phallique, ne serait-ce que par l’ambiguïté du mot chevaucher, largement partagée par plusieurs langues. Cette image est issue de la proximité entre le cavalier « qui a la bête entre les jambes » et se déplace par des mouvements cadencés, et le coït au cours duquel on retrouve la griserie, la sueur et les sensations d’une chevauchée équestre. Les satyres de la mythologie grecque, connus pour leur côté lubrique, étaient à l’origine partiellement hippomorphes, puisque dotés d’une queue, d’oreilles et de pieds de cheval.

Certains poètes utilisent le mot « pouliche » pour désigner une jeune femme fougueuse. D’après Jean-Paul Clébert, le cheval blanc joue un rôle érotique dans les mythes relatant des enlèvements, des rapts et des viols de femmes étrangères. L’hippomane, structure flottante trouvée dans le liquide amniotique des juments, s’est longtemps vu attribuer des vertus aphrodisiaques bien qu’il ne possède aucune propriété particulière.

Pédérastie

Une proximité entre le cheval et la pédérastie en Grèce antique a été relevée par Bernard Sergent. La conduite du char apparaît comme partie intégrante de l’initiation d’un éraste à son éromène. En Scandinavie médiévale, l’homosexuel passif était qualifié de « jument », ce qui équivaut à une insulte, tandis que l’homosexuel actif était valorisé dans son rôle d’étalon. Le cheval-jupon, masque de carnaval souvent animé par des confréries masculines et connu depuis le Moyen 220px-Wilhelm_Tr%C3%BCbner_Kentaurenpaar_im_Wald dans CHEVALÂge, pourrait avoir eu un lien avec des initiations (ou un bizutage) entre pédérastes.

Viol

Tout comme le satyre, le centaure est réputé pour son appétit sexuel insatiable, allant jusqu’à enlever des femmes pour les violer. En raison de sa proximité symbolique (érotisme, peur du piétinement et de la morsure) mais aussi étymologique avec le cauchemar, le cheval est considéré comme un animal incube dans bon nombre de pays, c’est-à-dire un violeur de femmes. Cette perception est évidente dans Le Cauchemar de Füssli, où « le cheval vient du dehors et force l’espace intérieur ». La simple présence de sa tête et de son cou entre les rideaux symbolise le viol, tandis que son corps demeure à l’extérieur, dans la nuit. Carl Jung rapporte le cas d’une femme que son mari avait très brutalement prise par derrière, et qui rêvait souvent « qu’un cheval furieux sautait sur elle, lui piétinant le ventre de ses pattes de derrière ».

Selon certaines versions de la naissance de Merlin, l’incube qui l’a enfanté possède des pieds de cheval.

 

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Le Cheval Ouranien

Posté par othoharmonie le 16 septembre 2012

Le Cheval Ouranien dans CHEVAL 220px-Dagr_by_ArboL’association du cheval au soleil est connue dès l’âge du bronze : il semblerait que plusieurs peuples aient imaginé puis représenté le soleil sur un char afin de signifier son déplacement. L’ajout du cheval devant ce char pourrait aussi découler, selon Ernest Jones, de la perception première du cheval par l’homme comme celle d’un animal « brillant » : la racine linguistique indo-européenne pour signifier la brillance, MAR, aurait donné le mot anglais pour la jument, « mare ». La plupart des récits mythologiques témoignent d’une évolution dans cette association. D’abord assimilé lui-même à un cheval, souvent blanc, le soleil est anthropomorphisé pour devenir une divinité dont le cheval est un attribut. Ce cheval solaire est l’animal du culte phallique, de la fécondité et de la reproduction. En Chine, le cheval est typiquement yang.

Venceslas Kruta explique de nombreuses représentations artistiques chevalines de la période de Hallstatt par un lien avec une divinité solaire. Plusieurs auteurs supposent même que les premiers peuples celtes connaissaient un cheval solaire divin ou une divinité cavalière sidérale à la course rapide, et que le cheval était symbole du dieu solaire, ou du moins d’Eochaid Ollathair dans ses fonctions de maître du ciel.

La plus ancienne attestation du cheval solaire figure dans le rituel sacrificiel de l’Ashvamedha, en Inde, qui comporte un hymne issu du Rig-Veda, disant que les dieux ont « façonné le cheval de la substance du soleil ». De plus, le soleil y apparaît sous les traits d’un cheval ou d’un oiseau. Le védisme connaît aussi un char solaire tiré par un ou sept animaux, les coursiers d’Indra ont « des yeux brillants comme le soleil ». Ils s’attèlent d’eux-mêmes à leur char au joug d’or, leur rapidité dépasse la pensée. Le nom du cheval indien, asha, a un rapport étroit avec la lumière pénétrante, incarnant le dharma et la connaissance. Les ashvins, jumeaux divins à tête de cheval nés de ces animaux, sont liés au cycle du jour et de la nuit. Ratnasambhava, symbole solaire, est représenté à cheval.

Chez les anciens scandinaves, cette association apparaît sur des dessins rupestres et de nombreux objets, le plus connu étant le Char solaire de Trundholm. Chez les germains, les mythes de Skinfaxi et d’Árvak et Alsvid renvoient à une monture cosmique dont la crinière créé le jour, et à un char solaire hippomobile, mais peu de liens pertinents sont connus quant à d’éventuels cultes solaires équins. Les peuples de l’Oural et de l’Altaï associent la terre au bœuf et le ciel au cheval mâle solaire.

Dans la mythologie grecque, Apollon remplace Hélios et son char attelé aux chevaux du soleil, mais conserve le cheval comme attribut. Le mythologie romaine popularise les coursiers du char d’Hélios en les nommant et en rapportant le mythe de Phaéton199. Des cultes solaires et des courses en l’honneur de cet astre témoignent de cette association durant l’Antiquité, tant chez les romains à travers les courses de chars, que chez les Perses, à Salente, ou encore chez les grecs en Laconie et à Rhodes.

Un char solaire est attesté dans la Bible, (Deuxième livre des Rois, II), attelé de chevaux de feu, il emporte Élie dans le ciel. Verticaux et aériens, les chevaux marquent ici une rupture entre le monde céleste et le monde terrestre. L’Hortus Deliciarum, encyclopédie chrétienne médiévale, présente une miniature où un char solaire est traîné par des chevaux, probablement une reprise d’un thème antique.

220px-Muybridge_race_horse_animated dans CHEVALLe tonnerre et l’éclair

Gilbert Durand note que l’animal s’associe à « l’effroi devant la fuite du temps symbolisée par le changement et par le bruit », le plus souvent en lien avec les constellations aquatiques, le tonnerre et les enfers. Les « chevaux du tonnerre » sont caractérisés par leur galop bruyant, un son « isomorphe du rugissement léonin ». Carl Jung relève aussi cette analogie entre le cheval et l’éclair, et cite le cas d’une hystérique terrorisée par l’orage, qui voyait un cheval noir immense voler jusqu’au ciel à chaque fois que la foudre frappait. Les mythologies connaissent aussi des associations éclair-cheval, notamment avec le dieu hindou Yama. Enfin la cuisse du cheval était réputée détourner les éclairs « selon le principe similia similibus ».

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