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PANTHERE : animal Totem

Posté par othoharmonie le 14 août 2015

 

 Blackleopard

 

Notre animal totem est, en chamanisme, l’esprit animal qui représente notre nature profonde. Il ne s’agit pas d’un être individuel précis, comme dans le cas de notre ange gardien, mais d’une vibration : l’esprit de l’animal dans son aspect global et universel, qui se manifeste par exemple dans l’animal physique.

Contrairement à certaines idées répandues, on ne choisit pas son animal totem (parce qu’on le trouve sympathique, fascinant…) mais c’est lui qui nous choisit. De tous les esprits animaux qui peuvent aider le pratiquant sur son chemin, le totem est souvent celui qu’il rencontre en dernier. Rappelons-nous par exemple les épreuves initiatiques demandées aux Amérindiens pour qu’ils obtiennent, après plusieurs jours de jeun et de méditation, la vision de leur totem. La connaissance de son animal totem est une découverte qui se mérite et qui ne se produit que lorsque nous sommes prêts à nous voir et nous accepter tels que nous sommes, sans orgueil ni dévalorisation.

Votre totem pourra se manifester à vous de diverses manières, que ce soit dans des rêves, des visions, des méditations… Pour le connaître, je vous conseille de lui demander ardemment de se manifester à vous, que ce soit en rêve ou dans des états de conscience modifiés. Parallèlement à cet appel que vous lui adressez, il est important d’apprendre à vous connaître de mieux en mieux par l’introspection et de travailler sur vous-même pour apprendre à développer vos qualités et maîtriser vos défauts.

Dans cet article, je vous fais part de ma rencontre avec mon animal totem. Elle s’insère dans tout un processus de découverte de moi-même et d’alchimie intérieure, que j’ai entamé depuis plusieurs années, ainsi que dans le cadre de pratiques de méditation et d’identification aux esprits de la nature et en particulier aux esprits animaux. La rencontre avec mon animal totem a été l’aboutissement de plusieurs années de pratiques et de travail sur moi, et le début d’une plus grande intégration de mon être véritable dans ma vie et mon occultisme.

A cette époque, je connaissais déjà les esprits animaux qui sont mon ombre et mon gardien. Tous deux s’étaient imposés à moi de manière très manifeste. Je pressentais que mon totem était un félin. Je savais que, bien que je sois très proche des chats, mon totem n’était pas un chat mais un grand félin. J’avais pensé à la panthère sans y croire, cet animal me paraissant trop fascinant pour m’être relié. J’avais conclu, dans mes réflexions, qu’il devait s’agir du tigre.

J’ai donc évoqué cet animal, persuadée qu’il s’agissait de mon totem. L’évocation fut très agréable, le tigre étant un animal empli d’amour qui m’accueillit très bien dans sa sphère. Néanmoins, malgré la chaleur de son accueil, je perçus que quelque chose clochait car je n’avais pas ressenti dans la sphère de cet esprit animal l’intensité émotionnelle que j’avais éprouvée à la rencontre de mon ombre et de mon gardien. L’appel du tigre était pour moi une belle pratique sur un esprit animal mais qui ne se distinguait pas d’autres pratiques intéressantes que j’avais pu faire avec des esprits animaux en tous genres. Alors que le contact avec mon ombre et mon gardien avaient été marquants : j’avais ressenti dans leur sphère l’intimité qui existait entre nous.

L’animal totem est un guide choisi pour nous aider, dont les qualités correspondent à nos besoins en matière d’initiation chamanique. C’est un allié et c’est le premier pas sur la voie du chaman.

La panthère noire : transformation 

Le rêve affirme que cet instinct a été blessé: gêné dans son épanouissement par un manque de liberté, submergé par d’autres activités,  détourné de sa réalisation naturelle.
Elle est rapide, instinctive, discrète, calme et peut rapidement être féroce.
Les totémiques de la panthère sont des personnes à tendance « guerrière » très endurantes face aux épreuves et aux obstacles, leurs réactions sont très rapides et instinctives et leurs sens toujours en alerte. Ils perçoivent énormément de choses, comme s’ils avaient des antennes

 Issu du site Noël chez mathusa

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HISTOIRE DU DIEU PANTHERE

Posté par othoharmonie le 10 août 2015

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: L’une des plus anciennes membres de l’Ennéade, existant déjà il y a plus de 10 000 ans, Bastet était vénérée comme le dieu ou la déesse panthère, accordant pouvoirs à ses adorateurs et ses descendants. Durant l’ère hyborienne, les Enfants de Bast (l’un de ses autres noms) vivaient dans la cité montagnarde de Bastet, existant comme panthères mais pouvant adopter forme humaine grâce à la gemme mystique de l’Œil de Bast, jusqu’à ce qu’elle leur soit volée. Des millénaires plus tard, alors que les pharaons régnaient sur l’Egypte, de nombreux dieux de l’Ennéade s’installèrent dans une cité céleste, Héliopolis, alors que Bastet installait son domaine à la frontière d’Héliopolis et d’Ala (le domaine des dieux africains, les Orishas), qu’elle baptisa le Pavillon de la Panthère.

Bastet hérita de la chaleur solaire, source de vie, de son père Râ, alors que sa jumelle/jumeau Sekhmet héritait de sa furie destructrice et enflammée ; les deux dieux étaient androgynes, possédant à la fois une forme masculine et une forme féminine. En Egypte, Bastet fut principalement vénérée dans la cité de Bubastis, comme déesse du plaisir, de la danse et de la musique. Bientôt, une coutume pieuse amena à entrer des chats momifiés dans les sanctuaires de Bastet. Celle-ci protégeait les hommes contre les maladies et les esprits maléfiques, et engendra finalement un fils à tête de lion, le dieu de la guerre Mahès. Un sorcier non identifié créa vers cette époque la Griffe de Bastet, une puissante relique utilisant la puissance de la déesse pour soigner les malades ou ressusciter les morts, ou encore accroître la puissance de son détenteur. La Griffe fut utilisée à sept reprises avant que le souverain Egyptien Khafre la casser en plusieurs fragments vers 200 avant Jésus-Christ. Ce n’est qu’à l’ère moderne que la Griffe fut enfin reconstituée par Red Richards, Francesca Fisher et Victor von Fatalis – peu de temps avant la naissance des Quatre Fantastiques – mais la Griffe tomba en poussière après avoir servi à vaincre un Sphinx possédé par l’esprit de Khafre et soigner le mentor malade de Richards, le professeur van Nuys. L’apogée du culte de Bastet eut lieu vers 952 avant Jésus-Christ quand le Pharaon Sheshonk fit de Bubastis l’une des principales cités de son royaume. 

Avec la fin de l’indépendance de l’Egypte et le syncrétisme des divinités romaines et égyptiennes, Bastet tourna son attention principale vers une tribu africaine qui la vénérait depuis des siècles : les Wakandais. Un culte de la Panthère commença à s’y développer, dont les représentants successifs devaient se soumettre à une série de rituels initiatiques (dont la consommation d’une herbe rare, en forme de cœur), les liant individuellement à Bastet et devenant les chefs religieux et politiques des Wakandais, auquel le titre de Panthère noire était décerné. Au Wakanda, le culte du Dieu-Panthère – Bastet y étant principalement connue sous sa forme masculine – ne connaissait de rivaux que dans les adorateurs du Dieu-Lion – son frère Sekhmet – et ceux du Gorille Blanc, ou Dieu-Gorille – peut-être son parent le dieu Thoth sous une identité plus ancienne de Gullah – divinité tutélaire de la tribu des Jabari du Wakanda. La prospérité et la puissance sans précédents du Wakanda en Afrique ont accru encore le respect des nations voisines pour le Dieu-Panthère.

Ces dernières années, Bastet s’impatienta en observant les agissements de la Panthère noire régnante – T’Challa, le fils de T’Chaka – et de sa politique diplomate et patiente vis à vis de l’oppression et de l’apartheid régnant dans la nation voisine de l’Azanie. Bastet prit ainsi possession physiquement de Sekhem Naville, un Azanien torturé par les dirigeants blancs et qui avait le dieu à l’aide. Bastet retira même son soutien et ses pouvoirs à T’Challa, provoquant un début de contestation au Wakanda, alors même qu’un Naville doté des pouvoirs du Dieu-Panthère attaquait les soldats et dirigeants azaniens, poussant le peuple à se révolter, avant d’être massacré par des soldats mieux armés. Alors que Naville finit par défier T’Challa directement, celui-ci se montra plus habile et malin, réussissant à le maîtriser, regagnant dès lors la faveur et les pouvoirs de Bastet. T’Challa continua sa politique de soutien non-violent à la majorité noire opprimée de l’Azanie, jusqu’à ce que celle-ci obtienne finalement accès aux fonctions gouvernementales.

Quand l’archidémon Méphisto chercha à s’emparer de l’âme de T’Challa, il fut obligé d’absorber également celles de Bastet et des précédentes Panthères noires du Wakanda. Incapable de contenir en lui cette masse d’esprits purs et nobles, Méphisto les rejeta toutes et jura d’éviter désormais le Wakanda. Le lien entre T’Challa et le Dieu-Panthère fut une nouvelle fois rompu un peu plus tard par Erik Killmonger ; une tentative de restaurer ce lien poussa un autre démon, Cauchemar, à attaquer la base mystique de Bastet et les esprits des Panthères noires présents. Finalement, T’Challa put une nouvelle fois restaurer son lien avec sa divinité et obligea Cauchemar à libérer les esprits de ses prédécesseurs, sous peine d’être emprisonné à jamais dans le domaine des morts. Tout dernièrement, lors du mariage de T’Challa et d’Ororo Munroe (alias Tornade), Bastet donna son assentiment à cette union, jugeant la mutante digne d’épouser le souverain des Wakandais. Peu après, quand Tornade triompha du Roi d’ombre – qui venait de prendre possession de T’Challa, le Dieu Panthère fut contacté par la mutante ; d’abord furieux de l’arrogance de celle-ci, le dieu accepta de lui venir en aide contre son ennemi en envoyant un groupe de panthères l’assister et qui permirent à Tornade d’obtenir la confiance des Wakandais. Tornade réussit alors à chasser une nouvelle fois le Roi d’ombre, qui avait pris possession de Cyclope, et le mutant posséda alors la reine du Wakanda. Du coup, lui et l’esprit de Tornade se retrouvèrent face à face sur le plan astral où le Dieu Panthère se manifesta à son tour, dévorant le Roi d’ombre et mettant un terme à sa menace.

Après l’attentat contre le Roi T’Challa, le Wakanda fut plongé dans les troubles. Shuri, la sœur de T’Challa et princesse de la nation, fut choisie pour subir le jugement du Dieu Panthère, dans l’espoir qu’elle soit jugée digne de reprendre le manteau de la Panthère noire. Mais Shuri fut rejetée par le Dieu Panthère, principalement à cause de son ambition et désir de devenir la Panthère noire. Rejetée, Shuri se révéla cependant capable de faire face à Morlun, révélant ainsi que le jugement du dieu avait peut-être pour objectif de l’amener à surpasser ses défauts afin de mieux se réaliser. Peu après, quand le Dr Fatalis envahit le Wakanda et chercha à atteindre la réserve de vibranium du pays, il eut à faire face au Dieu Panthère, chargé d’empêcher les personnes indignes d’y accéder. Bien que désapprouvant les méthodes et le caractère du Latvérien, le Dieu Panthère reconnut que les ambitions de Fatalis avaient une certaine dignité et qu’il avait la force de caractère d’un vrai souverain, le laissant ainsi accéder à la réserve. Récemment, quand l’Escadron divin fut reformé pour faire face à la menace du Roi Chaos, le Dieu Panthère intégra le groupe d’Hercule, sacrifiant sa vie afin de retenir les hordes de démons japonais issus du Yomi, afin de permettre aux autres dieux de fuir cette dimension pour pouvoir continuer le combat. 

Pouvoirs : Bastet est un dieu, ou une déesse, et possède à ce titre tous les attributs surhumains des divinités : force, endurance, longévité, vitesse, résistance d’un niveau largement supérieur à celui des mortels. Le Dieu-Panthère apparaît en général sous la forme d’une immense panthère noire ou alors sous la forme d’une panthère semi-humanoïde. A la fois dieu et déesse, Bastet est capable de transférer une partie de ses pouvoirs à des mortels, traditionnellement le souverain du Wakanda. Tirant sa puissance directement du soleil, Bastet est l’une des plus puissantes divinités de l’Ennéade. 

Commentaires : Bastet est parfois considérée, à tort, comme la fille d’Osiris.

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Véritable nom : Bastet
Profession : Dieu protecteur du Wakanda, dieu du plaisir, de la danse et de la musique
Statut légal : Citoyen de l’Héliopolis céleste
Identité : Connue des Wakandais ; son existence est inconnue du grand public, qui la considère comme un personnage mythique
Autre identité : The Panther God (VO) ; Baast-Hathor, Bast, Bubastis, la Dame de l’Est, le Dieu-Chat, la Déesse-Chat, la Déesse-Panthère
Lieu de naissance : Bubastis (près de la ville moderne de Zagazig, Egypte)
Situation de famille :Célibataire
Parents connus : Neith (Gaea, grand-mère), Noun (le Démiurge, grand-père), Ammon-Râ (Atûm, père), Thoth (oncle), Sekhmet (le Dieu-Lion, frère/sœur), Shou (frère, Tefnut (sœur), Khonshu (Chons, demi-frère), Hathor (demi-sœur), Mahès (Apedemak, fils), Geb (neveu), Nout (nièce), Osiris (petit-neveu), Seth (petit-neveu), Isis (petite-nièce), Nepththys (petite-nièce), Anubis (arrière-petit-neveu), Horus (arrière-petit-neveu), d’autres membres du panthéon d’Héliopolis

Appartenance à un groupe : Membre de l’Ennéade (le panthéon des dieux de l’ancienne Egypte)
Base d’opérations : le Pavillon de la Panthère (probablement près de l’Héliopolis céleste)
Première apparition : VO : (totem) Fantastic Four (vol.1) # 52 (juillet 1966, par Stan Lee & Jack Kirby), (forme complète) Black Panther (vol.3) # 5 (mars 1999, par Christopher Priest & Vincent Evans) – VF : (totem) Album Les Fantastiques (Lug) n°3 (2ème trimestre 1974), (forme complète) Marvel Knights n°5 (janvier 2000)

Taille : Variable
Poids : Variable
Yeux : Verts (variables)
Cheveux : Noirs (pelage)

 Par ThierryM du Site http://www.marvel-world.com

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LEOPARD OU PANTHERE NOIRE

Posté par othoharmonie le 3 août 2015

Léo-panthère

La Panthère noire n’est pas une sous-espèce à part entière mais une variante mélanique. En effet, chez la panthère noire, le fond de la fourrure devient très foncé, presque noir, car le poil accumule un pigment : la mélanine.

Après de nombreuses hésitations, panthère et léopard sont aujourd’hui considérés comme une seule espèce. On peut donc indifféremment dire « panthère noire » ou « léopard noir ».

En fait, la robe de la panthère noire porte aussi des tâches, mais celles-ci, sur le fond sombre de la fourrure, ne peuvent être distinguées.

Cette anomalie de pigmentation est plus fréquente chez les panthères des forêts humides du Sud-Est asiatique.

Dans ces pays, la panthère noire a d’ailleurs la réputation injustifiée d’être plus féroce alors qu’elle ne diffère en rien de ses congénères à la robe plus claire.

Dans une même portée, des petits peuvent naître entièrement noirs à côté de leurs frères tachetés.

On retrouve cette combinaison de gènes chez d’autres espèces de félins comme le jaguar et le chat domestique.

La panthère noire, comme toutes les panthères, nage et grimpe très bien aux arbres. Son mode de vie est tout à fait semblable à celui des autres panthères.

Elle vit dans la région de l’Asie appelée Insulinde, qui comprend l’Indonésie et les Philippines.

Elle est considérée comme le plus intelligent des félins sauvages.

Les panthères sont des animaux vivant seules et sont timides, sauf lors des périodes d’accouplement. Elles possèdent aussi une facilité à s’adapter à un nouvel environnement ou à un nouveau territoire. En effet, elles peuvent vivre dans des régions boisées, de grandes forêts, des déserts ou même dans des régions enneigées. Évidemment leur type de territoire varie selon la sous-espèce. C’est un grand avantage pour elles, car la taille de leur habitat peut varier d’une fois à l’autre. Elles identifient leur territoire par leur urine et par de profondes traces de griffes sur les arbres.

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LE CARACTERE DE LA PANTHERE NEBULEUSE

Posté par othoharmonie le 1 août 2015

ZOO_Praha_(67)La Panthère nébuleuse est un félin considéré comme joueur et de bon caractère par les gardiens de zoos, facile à apprivoiser. C’est toutefois l’un des félins les plus difficiles à faire reproduire, les couples ayant un comportement agressif l’un envers l’autre. Il arrive notamment que le mâle tue la femelle durant la phase d’accouplement : lors de la morsure dans le cou, ces canines peuvent transpercer la colonne vertébrale ou le cou. Afin d’accroître les chances de reproduction, il est nécessaire de trouver un couple compatible. La méthode la plus efficace pour former un couple reproducteur est d’élever le mâle et la femelle ensemble dès leur plus jeune âge (avant leur première année, de préférence entre quatre et six mois).

La femelle est généralement séparée du mâle deux à quatre semaines avant la fin du terme. Elle se montre nerveuse, arrête de manger et reste longtemps dans sa tanière : il est alors important de ne pas la déranger, et de nombreux zoos installent des caméras à l’intérieur du nid pour pouvoir surveiller l’accouchement. En captivité, la Panthère nébuleuse est considérée comme une mauvaise mère et les abandons ou un comportement agressif envers les petits sont fréquents. De nombreux zoos préfèrent nourrir les petits au biberon systématiquement plutôt que de surveiller le comportement de la mère ; par ailleurs, les jeunes élevés au biberon sont proches de l’homme et deviennent de meilleurs animaux d’exposition.

Comme les chats domestiques, les petits de la Panthère nébuleuse sont très vulnérables, aveugles, sans dent, incapables de se déplacer, d’uriner ou de déféquer. La régulation de la température est également mal maîtrisée. L’équipe du zoo doit donc activer le métabolisme du chaton en le massant avec une serviette humide et chaude, pour reproduire l’action de la mère qui lèche ses petits. Les jeunes sont ensuite placés dans une couveuse dans la nurserie. La première semaine, le nourrissage au biberon est réalisé toutes les trois heures. Il faut apprendre aux nouveau-nés à boire au biberon, puis à nouveau masser le corps du chaton pour activer la digestion. Le poids et la température sont notés chaque jour, pour suivre la croissance. La fréquence des tétées est réduite au fur et à mesure de la croissance, tandis que le volume des biberons est augmenté. Les jeunes tètent entre 10 et 20 % de leur masse corporelle chaque jour. À l’âge d’un mois, l’équipe donne quatre biberons par jour et commencent à rajouter de la nourriture pour bébé à la dinde dans le lait. La proportion de dinde est augmentée graduellement pour que les jeunes s’habituent à la viande. La nourriture solide est donnée à partir de six semaines et la nourriture lactée est réduite à un biberon par jour jusqu’au sevrage à l’âge de trois mois.

Le zoo de Howletts à Londres et le Rare feline breeding center en Floride s’illustrent par leur réussite à faire reproduire des Panthères nébuleuses. Toutefois, en moyenne, moins de 20 % des femelles adultes se reproduisent avec succès selon le studbook international.

 En Suisse, l’équipement minimum pour accueillir deux Panthères nébuleuses est un enclos intérieur d’au moins 20 m2 (50 m3) et un enclos extérieur d’au moins 30 m2 (75 m3). L’espace doit contenir des éléments lui permettant de grimper, des cachettes pour s’isoler des visiteurs, des postes de repos en hauteur, des tanières individuelles d’une surface d’au moins 1,5 m.

Un exemple d’enclos de Panthère nébuleuse récent est donné dans la base Zoolex, mise en place en collaboration avec l’association mondiale des zoos et des aquariums : il s’agit de l’Asia Trail du parc zoologique national de Washington. Construit en 2006, sept espèces asiatiques dont la Panthère nébuleuse y sont exposées. Ce félin n’avait plus été montré au zoo de Washington depuis 1980 et53 millions de dollars ont été dépensés afin de construire cet espace.

Afin de faciliter l’observation de la Panthère nébuleuse, un arbre artificiel dont les branches sont chauffées électriquement permet aux félins de se prélasser été comme hiver en offrant une belle vue aux visiteurs. Afin de réduire le stress, l’enclos de la Panthère nébuleuse est arboré de grands arbres. Les félins sont retirés dans la soirée pour être nourris et nettoyer l’enclos. Ils sont entraînés à répondre à un son de rappel, qui facilite le déplacement des félins dans l’enclos. Les panneaux pédagogiques ont été élaborés de façon à être engageants et amusants, bien illustrés. Ils mettent en avant les six espèces exposées ainsi que les efforts de recherche et de protection réalisés par le zoo. En face de l’enclos, un assemblage de branches fines vise à amuser les enfants et à les mettre au défi de rivaliser avec les performances de grimpeur du félin.

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Les chiens – les chats et les Humains

Posté par othoharmonie le 21 juillet 2015

 

Dogue_de_BordeauxLES CHIENS  /

Lorsque Edward rentre à sa maison de Wickword, ses setters irlandais se trouvent toujours quasiment au portail pour l’accueillir. Sa femme raconte qu’ils commencent à l’attendre entre dix et vingt minutes avant son arrivée, et en tout cas bien avant qu’il n’engage sa voiture dans l’allée. Ceci l’intrigue d’autant plus que son mari travaille à Londres, selon des horaires irréguliers, et ne lui donne généralement aucune indication sur son heure de retour. La capacité des setters irlandais à percevoir le retour de leur maître est commune à bien des chiens. Au cours de ses recherches aux Etats-Unis et en Europe, R. Sheldrake rassembla sur le sujet, plus de 500 témoignages.

La première tentation fut d’attribuer ce comportement à des automatismes routiniers acquis par l’espèce ou au fait que le chien est équipé d’un odorat très performant et d’une ouïe très fi ne. Après étude, R. Sheldrake s’aperçut que ces éléments ne suffisaient pas à expliquer totalement le phénomène. Ce comportement routinier pouvait être évoqué si les maîtres rentraient tous les jours à la même heure. Mais dans nombre d’observations, ce n’était pas le cas, les allées et venues des maîtres étaient aléatoires.

La plupart des chiens possèdent un sens olfactif plus développé que le nô- tre ; ils sont donc probablement en mesure de flairer leur maître ou le véhicule à une distance bien supérieure à la nôtre. Mais jusqu’où au juste ? Pour flairer quelqu’un qui rentre chez lui, le chien doit humer l’air. À supposer que le vent souffle dans la bonne direction, que l’animal soit dehors, jusqu’à quelle distance est-il physiquement possible à l’animal de sentir l’approche d’une personne ? Les estimations les plus fi ables considèrent que cette distance est considérablement inférieure à un mille (soit 1,6 km) avec un chien saint hubert, le plus olfactivement sensible de toutes les races. Les spécialistes ont constaté que cette race, placée vent arrière, est capable de détecter la présence d’une personne cachée dans une haie jusqu’à 800 mètres de distance, à condition que le vent souffle dans la bonne direction et que la personne reste immobile…

Ceci peut expliquer pourquoi certains chiens réagissent une minute ou deux avant l’arrivée de leur maître, mais pas pourquoi certains le font dix ou vingt minutes avant, et indépendamment de l’ouverture de la fenêtre ou du sens du vent. On sait également que l’animal peut percevoir des sons émis à des distances bien supérieures aux possibilités humaines ainsi que des fréquences auditives inaudibles à l’oreille humaine. Des études scientifiques menées en Angleterre par Kevin Munro, selon la méthode du «Potentiel évoqué Auditif», ont établi que les différences de perceptions entre l’homme et le chien étaient quasiment identiques, excepté pour la perception des fréquences aiguës.

Ceci écarte l’explication par l’acuité auditive. Nombreux sont aussi les maîtres qui peuvent témoigner de la capacité de leur chien à anticiper leur retour en l’absence de tout bruit. Ainsi le mari de madame Gavitt, habitant Morrow en Géorgie a pu constater que leur chien commençait à réagir au moment où sa femme décidait de regagner son domicile et se dirigeait vers le véhicule qu’elle avait choisi de prendre. En fait, un certain nombre de témoignages attestent que le chien «perçoit», quel que soit le moyen de locomotion utilisé, le moment où la personne se met en route. Pendant plus d’une année, R. Sheldrake se livra alors à une série d’expériences qui furent filmées, avec un chien qui montrait cette faculté de pressentir le retour de sa maîtresse : tout fut soigneusement consigné par écrit. Aucun autre animal n’a encore été observé aussi minutieusement, mais plusieurs séries de vidéos ont été réalisées avec d’autres chiens. Les conclusions sont que les chiens semblent en effet réellement savoir quand leur compagnon humain rentre à la maison, même lorsque ce retour s’effectue à des heures choisies au hasard et dans des véhicules non habituels.

LES CHATS

800px-Chat_angora_noirBien des chats semblent également savoir quand leur maître va rentrer à la maison, mais dans une moindre proportion : 359 témoignages collectés contre 585 pour les chiens. Il est probable qu’une des raisons en est que les chats sont plus indépendants et éprouvent moins le besoin d’évoluer dans l’intimité de leur maître. Les chats ayant la possibilité de vagabonder librement à l’extérieur, ils adaptent généralement leur comportement aux conditions météorologiques. Ces fluctuations gênent la mise sur pied d’expériences filmées pour les chats, mais des observations écrites dé- taillées ont toutefois été réalisées. Elles ont amené à des conclusions semblables. À l’instar de celles des chiens, ces manifestations sont de nature télépathique et dépendent de la force des liens unissant le chat et l’homme. J’avance l’hypothèse que ces liens s’établissent par le truchement des champs morphiques et que ces derniers s’étirent mais ne se rompent pas lorsque l’homme part et laisse le chat derrière lui. Les réactions des chiens et des chats anticipant le retour de leur maître reposent sur de puissants liens sociaux noués entre les hommes et les animaux. Il existe toutefois suffisamment de matériau permettant de penser qu’au moins 17 autres espèces animales paraissent capables de prévoir le retour d’un compagnon humain. On y trouve des oiseaux et notamment des perroquets (Sur 33 témoignages reçus à propos des oiseaux, 20 concernent les perroquets) et bien sûr les chevaux.

ET CHEZ LES HUMAINS ?

Si les réactions anticipatives sont tellement répandues chez les animaux, tout donne à penser qu’il en va de même chez les humains. Ceux qui ont vécu ou voyagé en Afrique connaissent bien les capacités de certains indigènes à pressentir le retour des leurs en dehors de tout moyen de communication. Ainsi, Laurens van der Post découvrit que les Bushmen du Kalahari étaient en mesure de «savoir» que des membres de leur tribu regagnaient leur camp après avoir tué une antilope à 80 km de là. Ils entendaient la mélopée entonnée en de telles circonstances dès leur arrivée au camp.

Dès la mort de l’antilope, ils avaient été informés «subtilement». Il est probable que le terreau qui fonde les sociétés traditionnelles favorise davantage l’enracinement de telles facultés. Nous citerons encore le célèbre «don de double vue» des populations celtiques implantées dans les Highlands d’Écosse qui incluait, entre autres, la «perception» anticipative du retour de personnes provisoirement absentes. En Norvège, ce phénomène porte même le nom de «Vardoger» qui signifie littéralement «esprit avertisseur». Les personnes déclarent entendre celui qui arrive dans la maison alors qu’en réalité, il n’arrive que 10 à 30 minutes plus tard. Analysé dans le contexte du comportement anticipatif chez les animaux, ce type de réactions s’intègre dans une typologie beaucoup plus vaste. Le pressentiment de l’arrivée peut constituer un aspect important de l’histoire naturelle de la télépathie. Le fait que ce type de réactions peut affecter des bébés ou des personnes endormies montre qu’elles ne font pas appel aux sphères les plus élevées du mental mais cheminent à des niveaux plus fondamentaux.

article source SACREE PLANETE

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Notre super-héros du sol

Posté par othoharmonie le 14 juillet 2015

 

 

EarthwormToutes les croyances et cultures du monde possèdent leurs bestiaires symboliques et mythologiques : Lion, cheval, éléphant, buffle, serpent, aigle, chat, loup, colombe… Quel dommage qu’aucune civilisation n’ai jamais eu un peu plus de considération pour le… ver de terre ! Pourtant quel  formidable symbole que ce petit animal à la fois si familier et si méconnu. Nous sous-estimons tellement son importance dans la Nature, et pourtant sa contribution est absolument titanesque.

 

Vous allez découvrir que ce super-héros du sol mériterait bien des éloges. Un modeste héros !

Dans notre culture, le ver de terre est un symbole plutôt péjoratif : insignifiance, médiocrité, dérision… Il est même parfois injustement associé à la mort, la décomposition et la saleté lorsque l’on parle de cadavres enterrés, d’où sans doute la réaction de dégoût qu’éprouvent si souvent les gens à sa vue ou son contact. 

C’est un animal que tout le monde connaît, que l’on peut rencontrer presque partout, et paradoxalement ses nombreuses qualités et son rôle fondamental pour l’environnement sont bien souvent méconnus. Au mieux, nous considérons qu’il aère le sol du jardin et qu’il est très recherché par les oiseaux. Nous allons voir qu’il est beaucoup plus que ça. 

Pour commencer, mettons tout de suite fin à diverses folles rumeurs qui ternissent injustement la réputation de notre petit héros : Non, le lombric n’est pas vecteur de maladies, il n’est pas sale, il ne génère pas de mauvaises odeurs, il ne traîne pas dans les cadavres d’animaux et il demeure absolument inoffensif. Admettons-le tout de suite également, un ver de terre ne donnera pas deux vers si vous le sectionnez en deux ! Au mieux la partie contenant la bouche et les organes indispensables pourra se régénérer (l’un des formidables pouvoirs du lombric est en effet une  capacité de régénération incroyable), mais il se peut également qu’aucune des deux parties ne survive à ce traumatisme ! 

Notre cher lombric n’est pas seul dans le sol, il existe en fait plusieurs genres et des dizaines d’espèces de vers différents que nous avons tendance à toutes appeler « vers de terre » par ignorance, et aussi parce qu’il faut reconnaître qu’ils sont souvent difficiles à différencier les uns des autres au premier coup d’œil. 

✔ Il existe des vers épigés*, c’est à dire qui vivent dans les couches superficielles du sol. Ce sont d’excellents agents de décomposition de la matière organique, à tel point que l’on peut les utiliser dans des « vermi-composteur* ». 

✔ D’autres sont endogés*, c’est à dire qu’ils vivent dans les couche plus profondes du sol. Dépourvus de pigmentation et souvent de tailles minuscules, ils et ne se montrent jamais à la surface. 

✔ Enfin, il existe des espèces anéciques*, c’est à dire qui évoluent verticalement entre les couches profondes du sol et la surface. C’est le cas du plus connu d’entre eux : le lombric commun : Lumbricus terrestris. 

C’est une grande famille qui demeure pourtant presque invisible. Les « vers de terre » représentent 80 % de la biomasse* animale de la planète ! (humain compris). C’est dire si cette famille pèse lourd dans l’écosystème*. On estime que dans une terre en bonne santé, il y a plusieurs tonnes de lombrics par hectares. Alors quels sont les bienfaits de ces animaux vis à vis du reste du milieu ? Sont-ils seulement des aérateurs du sol comme nous pouvons le lire parfois dans les manuels de jardinage ? 

Depuis longtemps, certains naturalistes s’étaient ainsi aperçus de l’importance des vers de terre dans notre monde, Charles Darwin lui-même leur a consacré son dernier ouvrage, qui reste encore  aujourd’hui une référence.

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Animaux et Vibration

Posté par othoharmonie le 11 juillet 2015

images (1)Nous émettons tous une vibration, une fréquence vibratoire, un taux vibratoire (humains, animaux, plantes et mêmes objets). Tout ce qui existe a une vibration et peut être mesuré (en ce que l’on appelle « unités de Bovis »). Plus notre vibration est élevée, plus nous sommes dans les émotions dites « positives » (joie, gratitude, enthousiasme, amour…). Plus notre vibration est basse, plus nous sommes dans les émotions dites « négatives » (tristesse, impuissance, colère, frustration…). Nous comprenons donc bien que la chose la plus importante est d’avoir une vibration élevée, et cela doit être une volonté consciente et quotidienne que de travailler sur sa vibration en faisant les choix de vie et de pensée qui nous « élèvent » le plus.

L’Animal, lui, est très souvent dans une vibration élevée par nature (sauf dans le cas où encore une fois il a trop fréquenté l’Homme à vibration négative, cela peut l’atteindre car il absorbe les émotions). Il y a également des variations de taux vibratoire selon les espèces car eux aussi sont à des stades d’évolution qui leur sont propres. Mais les chiens et les chats ont une vibration très élevée. Avoir un animal de compagnie c’est donc véritablement détenir une énorme boule d’énergie positive chez soi qui nous déverse ses ondes positives en permanence. Bon nombre d’humains considèrent leurs animaux de compagnie comme quelque chose certes d’agréable, mais n’ont pas conscience de l’effet que ces boules d’énergie ont sur eux, sur leur corps, leur santé, et donc sur toute leur vie entière. Puisque nous créons notre réalité extérieure en fonction de notre réalité intérieure et plus précisément de notre vibration intérieure, alors un animal de compagnie peut véritablement impacter la vie entière d’un humain. Un animal peut véritablement transformer un humain. Et cela se produit des millions de fois chaque année. Ils sont là pour ça. Ils entrent dans nos vies, et notre vie n’est plus jamais la même, sans qu’ils n’aient jamais eu besoin de prononcer un seul mot.

La plupart des « alliances » entre animaux et humains ont été prévues d’avance, avant l’incarnation. Parfois certaines rencontres sont tellement bouleversantes que l’on sent bien que « cela devait se faire ». Le lien est tellement fort. Est-ce un hasard que vous ayez tel ou tel chat, ou tel ou tel chien ? Bien sûr que non. Nous avons l’animal qui nous correspond et l’animal qu’il nous fallait pour apprendre les leçons que nous devions apprendre et expérimenter les sentiments que nous devions expérimenter.

Extrait de  Laura Marie sur www.lauramarietv.com

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La perte d’un animal de compagnie

Posté par othoharmonie le 24 juin 2015

 

Le-pont-de-l'arc-en-ciel-Votre animal de compagnie est un membre de votre famille. Alors, un peu comme la mort d’un parent, d’un frère, d’un conjoint ou d’un ami cher, le chagrin de la perte d’un animal de compagnie peut être écrasant et même débilitant. Malheureusement, la société a été lente à reconnaître les rituels formels pour la mort des animaux. Les entreprises n’incluent pas dans leur politique de congés un jour de deuil pour un compagnon non humain.

Vos amis, votre famille et vos collègues peuvent sembler indifférents et antipathiques. Avec apparemment nulle part où aller pour un soutien, les gardiens des animaux se sentent parfois honteux et tentent de cacher leur douleur. Face à la perte, garder ses sentiments pour soi-même ou les refuser peut être malsain. Heureusement, il existe des moyens pour y faire face.

Différents types de perte

La mort peut arriver lorsqu’on s’y attend, après une maladie de longue durée ou lors de la vieillesse. Egalement douloureuses, sont les morts inattendues pour accident de la route ou blessures mortelles. Lorsque l’erreur humaine ou la malveillance sont à blâmer pour la mort de l’animal, des sentiments de culpabilité ou de colère peuvent compliquer un moment déjà dévastateur. Si la mort est suspecte, n’excluez pas des poursuites judiciaires.

Les lois de l’Etat sont en constante amélioration en matière d’abus et de compensation pour la perte des animaux de compagnie. Visitez les sites web au niveau législatif pour plus d’informations. Peut-être que votre chien ou votre chat été volé, ou que vous l’avez accidentellement laissé sortir et qu’il a disparu, sans vous laisser la possibilité de dire au revoir ou d’obtenir des informations sur ses allées et venues et sa sécurité. Le divorce, un déménagement ou un autre type de séparation forcée peut également inciter des sentiments de tristesse.

Quand la mort est une décision

Si la qualité de vie de votre animal de compagnie a diminué au point que la thérapie ou la médecine n’est plus en mesure de l’aider, l’euthanasie est le seul choix humain. Discutez de cette option à fond avec votre vétérinaire. Une fois que vous avez décidé de mettre fin à la souffrance de votre ami, insistez pour être avec lui au cours de la procédure. Renseignez-vous sur les options sédatives afin de rendre le décès de votre compagnon le plus paisible possible. Aussi dévastatrice qu’elle  puisse paraître, l’euthanasie elle n’est jamais une erreur. Retarder cet acte, dans l’espoir qu’un jour de plus pourrait faire une différence, peut en fait simplement signifier un jour de plus de détresse. Votre ami peut sentir votre douleur, et essayer de tenir à cause de vous. Faire face à ces émotions, et en particulier celle de la culpabilité après le décès, est un voyage ne soi.

Etapes du deuil animalier

Les psychologues et les philosophes ont étudié le processus de deuil pendant des siècles, mais n’ont que récemment commencé à vraiment explorer les effets de la mort dans les relations entre les humains et les animaux de compagnie. Les étudiants en médecine sont encore attendus pour lire Elisabeth Kubler-Ross « On death and Dying ». Son travail historique des années 1960 définit cinq étapes du deuil : le refus et l’isolement, la colère, le marchandage, la dépression et l’acceptation.

La plupart des médecins contemporains s’accordent à dire que la progression linéaire des étapes doit seulement être utilisée que comme un guide pour comprendre la douleur et la mort, car le processus de deuil est unique à chaque personne. Il ne devrait pas y avoir de calendrier our guérir votre chagrin, vous ne devriez pas vous sentir comme si quelque chose allait mal si vous sautiez une étape ou vous déplacez dans ces stades du deuil.

La culpabilité est une émotion commune tout au long du processus – la culpabilité sur la décision d’euthanasie, la culpabilité de ne pas avoir fermé la porte correctement ou d’avoir permis à votre chien de courir sans laisse, et même de la culpabilité de se sentir mieux, comme si le lâcher prise et la joie de vivre retrouvée étaient une trahison. Un deuil sain signifie traverser votre douleur, ne pas vous laisser envahir par lui, et finalement vous souvenir de votre compagnon avec tendresse.

Où trouver le réconfort ?

N’hésitez pas à demander de l’aide face à votre chagrin. Les groupes de soutien naissent un peut partout, certains sont parrainés par des professionnels et peuvent vous donner l’occasion de partager vos sentiments avec des gens qui comprennent votre doleur. Il y a des lignes d’aide que vous pouvez appeler et de nombreux livres pour adultes et enfants qui traitent de la perte d’un animal de compagnie.

Certaines écoles vétérinaires intensifient leurs efforts pour aider à soulager la douleur des gardiens d’animaux et des travailleurs sociaux ont des consultations. L’Internet est une merveilleuse ressource pour vous aider à trouver des groupes, des conseillers individuels, et même des salons de discussion. La famille et les amis peuvent être une grande source de réconfort, aussi. Ils ont probablement connu votre compagnon non humain aussi longtemps que vous, et vous pouvez partager de bons souvenirs.

Dire au revoir

Un service funéraire peut fournir un excellent service. Il y a des centaines de cimetières pour animaux à travers le monde ainsi que plusieurs entreprises qui fabriquent des cercueils, des urnes et des stèles funéraires pour animaux de compagnie.

Si vous optez pour un enterrement de la maison, cependant vous devriez d’abord vérifier avec la ville pour déterminer la légalité de l’inhumation. Votre vétérinaire peut également disposer du corps, mais vous voudrez peut-être poser des questions sur la politique de la clinique. Votre vétérinaire peut vous recommander un centre d’incinération, vous permettant de garder les restes dans une urne pour une cérémonie privée au parc ou à la plage préférée de votre compagnon.

Vous n’êtes pas le seul blessé

images (4)Il y a une tendance naturelle pour les parents de tenter de protéger leurs enfants de la douleur de l’expérience de la mort. Les parents inventent des histoires sur les animaux, « la fugue » ou « le départ dans une ferme », l’euthanasie ne doit pas être expliquée comme une « mise en sommeil », car les enfants pourraient commencer à craindre l’heure du coucher. L’absence de l’animal, pour une raison quelconque, pourrait amener l’enfant à croire que c’est de sa faute, et il pourrait ressentir de la culpabilité, de la colère, de la tristesse ou de la confusion.

L’âge déterminera la capacité d’un enfant à saisir le concept de la mort, mais des explications simples et pratiques, une volonté de répondre aux questions et une écoute attentive aideront un enfant à traverser une situation difficile. Consultez votre vétérinaire ou un pédiatre pour des ressources et des explications lors de la perte d’un animal pour un enfant. N’oubliez pas vos autres animaux de compagnie. Ils ne comprendront pas nécessairement ce qui est arrivé à leur ami, donc envisagez de permettre à vos animaux de compagnie survivants à voir le corps du défunt afin qu’eux aussi puissent faire le deuil.

Il n’est pas rare que les animaux qui ont perdu un ami de montre des signes de dépression tels que la perte d’appétit ou des habitudes de sommeil étrange, ou la recherche de leur ami défunt. Essayez de maintenir leur routine et encouragez les activités physiques. Ne vous précipitez pas à adopter un autre animal pour l’amour de votre compagnon animal survivant. Certains ont besoin de temps pour pleurer aussi et l’introduction précoce d’un nouveau membre de la famille peut causer plus de stresse que de bien.

Si vous connaissez quelqu’un qui a perdu un animal de compagnie.

Les choses les plus importantes que vous puissiez faire est l’écoute et la sympathie. S’abstenir de demander quand il ou elle va adopter un autre animal. Encouragez votre ami ou votre parent à raconter ses souvenirs et notez les dates importantes de son compagnon non humain. Envoyez une carte de condoléance s ; il en existe beaucoup spécialement conçues pour cette situation. Vous pouvez également faire un don à une organisation d’animaux au nom de ce compagnon.

SITES WEB

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L’euthanasie : une option de compassion

Posté par othoharmonie le 24 juin 2015

 

chatEnviron 6 à 8 millions d’animaux sont manipulés par les refuges aux Etats-Unis chaque année. Même si certains sont récupérés ou adoptés, près de 4 millions de chiens et de chats indésirables n’ont nulle part où aller. Les refuges ne peuvent pas humainement abriter et soutenir tous ces animaux jusqu’à leur mort, ils seraient contraints de vivre dans des cages ou des chenils exigus pendant des années, solitaires et stressés, et d’autres devraient être détournés, car il n’y aurait pas de place pour eux.

Laisser errer des animaux indésirables dans les rues n’est pas une option humaine. S’ils ne meurent pas de faim, de gel, d’un accident de voilure, ou de maladies, ils peuvent être tourmentés et peut-être tués par des mineurs cruels ou ramassés par des commerçants qui achètent des animaux pour les vendre à des laboratoires.

Bonnes et mauvaises solutions

En raison du nombre élevé d’animaux non désirés et le manque de bonnes maisons, parfois la chose la plus humaine qu’un travailleur de refuge puisse faire est de donner à un animal une libération pacifique d’un monde dans lequel les chiens et les chats sont souvent considérés comme « excédentaires » et « indésirables ».

PETA, l’American Vétérinaire Medical Association, et la Humane society des Etats-Unis s’accorde à dire que l’injection intraveineuse de pentobarbital de sodium, administré par un professionnel qualifié est la méthode la plus gentille, la plus compatissante pour euthanasier les animaux. L’American Humane Association estime que cela est la seule méthode d’euthanasie acceptable pour les achats et les chiens dans les refuges pour animaux.

Les injections dans le cœur des animaux conscients ne sont pas acceptables. Les substances inhalées, la décompression, la noyade, l’électrocution, le tir, et d’autres méthodes sont également inacceptables, car elles fournissent rarement une mort instantanée et causent la souffrance avant que la mort survienne.

Certains médicaments peuvent causer de l’inconfort s’ils sont injectés trop rapidement ou à une dose trop élevée, et certains comme la strychnine, peuvent causer de violentes convulsions, des contractions musculaires, ou un arrêt cardiaque. Le protoxyde d’azote, l’halothane, et le monoxyde de carbone sont des gaz coûteux et peu fiables et peuvent provoquer une irritation ou de l’excitabilité chez les animaux. L’intoxication au monoxyde de carbone provoque d’horribles souffrances parce que les animaux sont lentement étouffés. Ils crient souvent et ont des convulsions tout en luttant pour l’air. L’intoxication au monoxyde de carbone a été interdite en Californie, dans le Tennessee, le Maryland et le Rhode Island, mais est encore utilisée dans de nombreux refuges pour animaux à travers les Etats-Unis.

Les méthodes physiques utilisées pour tuer des animaux dans les refuges comprennent le tir, l’électrocution, et la décompression. Le problème évident avec le tir est le potentiel pour une douleur extrême si la personne qui manipule le pistolet n’est pas compétente, si l’animal est en difficulté, ou si la balle est déviée et survit à l’animal. L’électrocution peut être extrêmement douloureuse et traumatisante et ne fonctionne pas toujours.

Les caissons de décompression simulent une ascension à des millions de pieds au-dessus du niveau de la mer dans une affaire de quelques minutes. Dans de nombreux refuges qui utilisent cette méthode, la décompression se produit à des vitesses jusqu’à 15 fois plus rapides que le taux recommandé. A cette vitesse, les gaz dans les sinus, l’oreille moyenne et les intestins des animaux provoquent une gêne considérable ou une douleur intense. La décompression accidentelle peut se produire en cas de dysfonctionnement du matériel, quand il y a une erreur de personnel, ou quand les petits animaux sont piégés dans les proches d’air. Ils doivent ensuite passer encore une fois de plus par la procédure.

Jusqu’à ce que la surpopulation des chiens et des chats soit maîtrisée grâce à la stérilisation, il faut éviter la souffrance des animaux indésirables et la manière la plus responsable et la plus humaine possible. Une euthanasie, effectuée correctement, est souvent l’option la plus compatissante.

Un au revoir compassionné

Lorsque les compagnons animaux deviennent très malades et souffrent sans espoir de guérison, et qu’ils semblent incapables de profiter vraiment de la vie, il peut être temps de leur donner une mort paisible par l’euthanasie. Demandez à votre vétérinaire de vous parler franchement, et envisagez d’obtenir un deuxième avis si vous êtes dans le doute. Assurez-vous que vous ne prolongiez pas la souffrance de votre ami animal en raison de votre propre peur de lâcher prise. La tendance est à attendre trop longtemps, au détriment de l’animal que vous aimez.

images (3)Si votre animal de compagnie est très nerveux, vous voudrez peut-être obtenir une dose de tranquillisant de votre vétérinaire et l’administrer deux heures avant l’heure fixée pour l’euthanasie. Le vétérinaire sera en mesure de donner l’injection plus facilement à un patient détendu. Vous serez également plus clame lorsque votre animal de compagnie sera à l’aise. Il est important d’essayer d’être joyeux et apaisant avec votre ami animal après qu’il ou elle ait perdu connaissance.

Certains vétérinaires vont venir à votre domicile pour administrer l’injection, ce qui peut réduire le stress des animaux qui sont dans la douleur ou la peur de la voiture ou du cabinet du vétérinaire. Sinon, aller à l’hôpital des animaux, et vous faire accompagner par un membre de votre famille ou un ami qui vous offrira son soutien et vous reconduira à la maison est une bonne option. Si vous prévoyez d’enterrer le corps, plutôt que de la laisser à l’hôpital, ou is votre animal de compagnie est dans une grande douleur ou a très peur, vous voudrez peut-être prendre des dispositions pour que le médecin vienne jusqu’à la voiture pour faire l’injection.

Restez avec votre animal de compagnie pendant qu’il ou elle est légèrement « mis en sommeil » avec une injection de pentobarbital de sodium dans une veine de la jambe peut être un excellent confort à l’animal. Is vous êtes très en colère ou nerveux, cependant, vous pouvez transmettre ces sentiments à votre ami animal : il est important de rester calme et de parler d’une vois apaisante.

Alors que le cerveau de votre animal de compagnie s’endormira immédiatement, son cœur peut battre quelques minutes d pelus, car la circulation peut être ralentie par le tranquillisant et/ou la vieillesse. Un vétérinaire attentif surveille le cœur jusqu’à son dernier battement. Vous devriez vous assurer que votre ami ait eu un départ pacifique de cette vie et que vous soyez présent pour dire au revoir jusqu’à la fin. Enfin, rappelez-vous qu’il est normal de ressentir une profonde douleur et un grand sens de la perte lors de la mort de votre ami animal. Certains hôpitaux et services de deuil privés reconnaissent désormais la nécessité d’aider les gens à s’adapter à la perte. Consolez-vous en sachant que vous avez fait tout ce que vous pouviez faire pour votre animal de compagnie et que son décès soit aussi indolore et paisible que possible.

Si vous avez d’autres animaux de compagnie, tenez compte de leurs sentiments aussi. S’ils ont été étroitement liés avec l’animal qui est mort, il peut être très utile pour eux d’avoir l’occasion de dire au revoir et de sentir le corps du compagnon décédé, afin qu’ils sachent ce qui s’est passé et ne pas attendre indéfiniment à la porte que leur compagnon manquant revienne. Les animaux ont souvent de profonds sentiments de deuil et de parte, aussi quand leurs ais chiens ou chats meurent. Soyez sensible à leurs sentiments et essayez de les aider à travers leur deuil en leur donnant de l’attention et des activités extraordinaires, même pendant que vous travaillez à travers votre propre deuil.

Qu’est-ce que vous pouvez faire ?

Si votre vétérinaire ou un refuge local pour animaux utilise une méthode d’euthanasie autre qu’une injection intraveineuse de pentobarbital de sodium, protestez auprès des autorités locales et demandez que des méthodes humaines mises en œuvre. Vérifiez les lois nationale et locales pour des méthodes d’euthanasie prescrites et insistez pour que les autorités se conforment à ces exigences. L’euthanasie doit toujours être effectuée par un personnel bien formé, et on devrait prendre soin des membres du personnel, et les animaux ne devraient jamais être euthanasiés en raison d’autres animaux.

SOURCE : Sylvie Kramer http://www.communicationanimaleinfo.com

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L’ANIMAL ET LE MONDE DE L’AU-DELÀ

Posté par othoharmonie le 17 juin 2015

monies animalesDe l’Ancien au Nouvel Empire s’opère un glissement sensible du domaine royal au domaine divin. Dès lors, l’animal, « image vivante du dieu », est perçu comme le support matériel en lequel se manifeste la divinité selon sa spécificité. L’animal, représentant unique de son espèce, choisi en fonction de critères précis pour incarner le dieu durant son existence, est entouré de soins particuliers, élevé dans l’enceinte du temple et reçoit à sa mort les honneurs divins : en tant que nouvel Osiris, son corps est embaumé et il rejoint ses prédécesseurs dans la nécropole dévolue aux manifestations animales du dieu, tandis que son successeur est intronisé. Il en va ainsi, au moins dès le Nouvel Empire, des taureaux Apis, manifestation de Ptah à Memphis, Mnévis, manifestation de Rê à Héliopolis, et Boukhis, manifestation de Montou-Rê à Armant.

A la Basse Époque, les clergés locaux, exacerbant ou se faisant seulement l’écho d’une tendance accrue à un nationalisme régional qui s’appuie sur les cultes tutélaires et la piété populaire, étendent cette pratique à tous les représentants d’une espèce, selon une tradition inaugurée autour des falconidés d’Horus – principe royal par excellence – au moins dès la XXXe dynastie à Edfou, Philae et Athribis . Désormais, tout être vivant en qui la divinité peut trouver un support pour se manifester devient l’emblème de son action à tous les stades de l’existence. Les théologiens développent le système imagé de l’expression du divin habituel à l’Égyptien en ayant recours à la figuration d’un animal ou de l’une de ses parties significatives pour rappeler ou décrire une situation précise de l’activité créatrice. De la sorte, les mœurs amphibies du crocodile évoquent la conjonction des éléments aquatiques et terrestres, lesquels sont à la base de la création et source de toute vie qui se concrétise par le surgissement de la lumière.

Ainsi le crocodile devient-il, sous le vocable de Sobek-Rê, l’une des manifestations du démiurge en son activité créatrice et organisatrice de l’univers. Selon ce principe, d’innombrables nécropoles sont ouvertes à proximité des temples, dans lesquelles s’entassent les momies des représentants d’une espèce dont chacune constitue le réceptacle d’une parcelle de la divinité.

La momie de l’animal consacré à un dieu local devient ainsi l’expression tangible de l’immanence du principe divin, notion qui jusqu’alors ne dépassait guère le cercle des théologiens et autour de laquelle se cristallise dorénavant une grande part de la piété populaire. Cette pratique atteint sa pleine expansion à l’époque ptolémaïque. En dépit du manque de critères de datation dans la plupart des cas, certaines études ont permis de poser quelques jalons chronologiques. Notamment, l’étude des momies de crocodiles du Muséum tendrait à montrer que les plus anciennes ne seraient pas antérieures au IIIe siècle avant notre ère et qu’un grand nombre d’entre elles aurait été confectionné dans le courant du Ier siècle avant notre ère, autrement dit à la fin de l’époque ptolémaïque.

imagesLa quantité et la qualité des momies animales auraient décru au cours de l’époque romaine et cette forme de culte aurait disparu dans les premiers siècles de notre ère, parallèlement à l’affirmation du christianisme  . Beaucoup reste à faire cependant en ce qui concerne la compréhension du phénomène religieux que constitue, à la Basse Epoque, la momification de tous les représentants d’une même espèce associée à la manifestation d’une divinité. La présence de momies de tel animal dans tel lieu s’explique parfois difficilement si l’on considère les cultes principaux de la localité. Il faut peut-être alors se tourner vers l’essor, à l’époque tardive, de cultes secondaires méconnus et réexaminer la théologie locale. Le problème de l’approvisionnement en animaux destinés à la momification serait en outre à reconsidérer. La forte proportion de jeunes et de bébés observée dans certaines populations d’animaux momifiés comme les chiens, les chats ou les crocodiles impliquerait l’existence d’élevages.

Ces élevages devaient toutefois être réservés à quelques espèces – dont les crocodiles – et l’on est amené à supposer que, pour la plupart des animaux, les Égyptiens pré- levaient des spécimens vivants dans leur cheptel ou bien organisaient des collectes à grande échelle afin de récupérer les animaux morts naturellement. En ce qui concerne les oiseaux – à l’exception des faucons pour lesquels les textes anciens mentionnent des fauconneries -, on peut également suggérer la tenue de grandes chasses au filet en vue d’approvisionner les officines des embaumeurs. Les représentants d’espèces sauvages, dangereuses et difficiles à observer, ont probablement été offerts après avoir été tués au cours d’une chasse à moins qu’ils n’aient été trouvés morts au détour d’une promenade dans les franges désertiques de la vallée et soustraits à l’action des charognards et des nécrophages : ceci expliquerait le fait que l’on rencontre parfois simplement des fragments momifiés, tels les griffes et dents de hyènes ou de lions.

La pratique cultuelle qui a abouti à la momification de nombreux animaux offre la possibilité de connaître les espèces qu’ont côtoyées les anciens Egyptiens. Beaucoup d’entre elles ont disparu du sol de l’Egypte, en grande partie à cause de l’action de l’homme. Il faut aujourd’hui les rechercher plus à l’ouest, dans les réserves du Sahara, et au sud, au cœur de l’Afrique orientale. A leur tour, elles se trouvent menacées par l’homme en raison du développement démographique et de l’instabilité politique de nombreux pays et leurs aires de répartition ne cessent de se restreindre. A plus ou moins court terme, certaines d’entre elles risquent de s’éteindre, tel l’oryx dont le dernier spécimen a été vu en Egypte en 1906 et qui survit aujourd’hui en petit nombre dans le Sahara.

 

Extrait de : L’ANIMAL ET LE MONDE DE L’AU-DELÀ LES MOMIES DU MUSÉUM D’HISTOIRE NATURELLE DE LYON Muriel NICOLOTTI & Lilian POSTEL Institut d’Égyptologie Victor-Loret Université Lumière-Lyon 2

 

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La réincarnation des animaux

Posté par othoharmonie le 15 juin 2015

 

CHATSUne médium très connue, raconte l’histoire suivante. Son mari qui était aveugle avait eu plusieurs chiens d’aveugle pour le guider dans ses déplacements. Après la mort de son mari et du dernier chien d‘aveugle, Michèle a reçu en cadeau un jeune chien qui n’avait pas et qui n’aura pas, par la suite, de formation pour être chien d’aveugle. A l’âge adulte, ce chien développera des capacités de guidage identiques à celles d’un chien d’aveugle ! Pour Michèle, ce chien était la réincarnation d’un des précédents chiens de son mari. Cette histoire peut apporter une réponse à la deuxième question : les animaux se réincarnent ils. Pour cette question, comme pour la précédente, il ne peut y avoir de preuve absolue !  

Depuis quelques années, nous voyons publier des livres parlant de communication avec les animaux. Les communications avec les animaux vivants permettent de mieux les soigner, car ils disent ce qui les fait souffrir. Mais il existe également des communications avec des animaux décédés. Le dernier livre de Kim Shéridan est très instructif, il raconte, entre autre, l’histoire d’une colonie de rats, dont certains se réincarnent plusieurs fois dans la même famille.  

Dans le chapitre 19 de son livre, Kim Sheridan, s’insurge contre la théorie de l’âme-groupe. 

« Une autre théorie courante que j’ai entendue est que les animaux n’ont pas d’âme individuelle, qu’ils sont simplement une partie d’une « âme de groupe» au mieux, et rien de plus. Une fois qu’ils meurent, ils fusionnent avec une conscience de groupe animale et leur individualité, leur personnalité unique s’en va pour toujours. D’innombrables personnes sont venues vers moi en larmes après qu’elles aient entendu cette « théorie» par quelqu’un vers qui elles s’étaient tournées pour avoir du soutien pendant qu’elles pleuraient la perte d’un compagnon bien-aimé, un compagnon qui n’existe plus vraiment, leur a-t-on dit. » 

Mais dans toute son existence, Kim Sheridan a adopté et vécu avec des centaines d’animaux et elle nous confie seulement le destin exceptionnel d’une dizaine de rats, dont quatre qui se sont réincarnés dans sa maison. Et les autres? N’avaient-ils pas le même rapport de sociabilité avec elle et avec les humains, n’avaient-ils pas la même aura ? Voyons donc cette théorie de l’âme-groupe décrite par Raoul Montandon

« Imaginons une chambre divisée en deux par un rideau, dont un côté représente le monde Astral et l’autre le monde physique. Supposons que de chaque côté se trouve un homme. Ces deux êtres ne peuvent ni se voir ni se rencontrer. Dix ouvertures sont pratiquées dans le rideau; l’homme placé dans la division représentant le monde astral peut, à travers ces ouvertures, faire passer ses dix doigts dans la division représentant le monde matériel. Cet homme donne une excellente image de l’âme-groupe. Les doigts représentent les corps des animaux appartenant à une même espèce. Il peut les mouvoir comme il l’entend; Il ne peut cependant pas les utiliser aussi intelligemment, ni aussi librement que le peut l’homme, qui arpente la division physique, lequel peut se servir de son corps. Ce dernier voit bien les doigts en mouvement, mais il ne se rend pas compte du rapport existant entre eux. Ils lui paraissent être tous distincts, les uns des autres. Il ne peut deviner que ces doigts sont ceux de l’homme caché derrière le rideau et que leurs mouvements sont dirigés par son intelligence. S’il blesse un de ces doigts, ce n’est pas seulement lui qu’il meurtrit, mais surtout l’homme qu’il ne voit pas. Un animal blessé souffre, mais pas au même degré que son âme-propre. Le doigt n’a pas de conscience individuelle, il se meut au gré de l’homme qui le dirige. Les animaux en font de même suivant les impulsions de l’âme-groupe. Nous parlons «d’instinct animal», «d’instinct aveugle», et cependant il n’y a rien d’aveugle dans la manière dont l’âme-groupe guide ses membres. Il n’y a là que de la sagesse… »  

« Ainsi, tandis qu’il y a dans chaque homme un Ego distinct et conscient de lui même, qui domine ses actions, le fragment divin de chaque animal n’est pas encore individualisé et conscient de lui-même, mais fait partie du véhicule d’une entité consciente, l’âme-groupe, qui appartient à une évolution différente. Ce que nous venons de dire, conduit à considérer l’âme-groupe comme une sorte de réservoir commun d’instinct et d’intelligence, dans lequel viennent puiser un certain nombre d’individus incarnés dans des corps de chair. Moins le groupe, ou l’espèce, sera évolué, plus le nombre d’individus mus par une âme-groupe sera élevé… »  

« Il résulte de ceci que les animaux qui sont en contact direct avec l’homme et qui vivent dans son intimité, trouvent ainsi l’opportunité de faire certaines expériences, d’acquérir certaines qualités qui auront une répercussion sur l’âme-groupe, la modifiant insensiblement dans le sens de ce qui distingue l’humanité de l’animalité. En sorte que le commerce humain représente, pour les animaux domestiqués ou asservis, le gage d’un progrès à venir, dans la longue lignée de l’évolution… »  

Cette conception de l’âme groupe est contestée par certains dont Jean Prieur (3) qui la réserve uniquement aux animaux à sang froid.  

L’individualisation.  

« Les animaux sont mis en contact avec l’homme pour que leurs instincts sauvages soient extirpés et que leurs attributs  « humains » se développent en eux.. ». Après de nombreuses réincarnations, ils finissent par avoir une âme individuelle et progressent pour eux même et non pour l’âme groupe tout entière. 

réincarnation
« Ces considérations préliminaires nous permettent maintenant d’examiner par quel processus l’animal évolué quitte le règne animal (l’âme-groupe) pour pénétrer dans le règne humain, autrement-dit: comment il devient une individualité consciente et responsable… »  

« Soyez bons pour les animaux. N’oubliez jamais qu’ils ont une âme, plus développée que celle des végétaux et qu’ils souffrent comme nous physiquement et moralement ». Cette phrase de Georges Morrannier, est citée au début des textes  concernant l’âme des animaux.  Celle-ci : « Quelques questions sont encore sans réponse, telle que les raisons de la souffrance des animaux… », si elle était appliquée à l’animal comme elle est applicable à l’homme, justifierait l’évolution de l’âme animale par la réincarnation ! Georges Morrannier semble totalement opposé à cette idée ! Mais alors pourquoi les animaux doivent ils donc souffrir ? 

Georges Morrannier nous a expliqué, en détail, le fonctionnement de l’Au-delà pour les humains. Ne lui en demandons pas plus. Un de ses prédécesseurs, Pierre Monnier, jeune officier français de 23 ans mort au combat en Argonne en janvier 1915, a communiqué avec sa mère, Cécile dès 1918 et jusqu’à la veille de la deuxième guerre mondiale.   

Dans son message  du 11 septembre 1919, il disait déjà que « les chiens se réincarnent volontiers et cherchent à revenir sur terre, quand ils ont été heureux.. »  

Tous les textes des pages ENSEIGNEMENTS ont fait l’objet d’un dépot de copyright 44825 et 48052.

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Caméléon sensible à la lumière et à la chaleur

Posté par othoharmonie le 14 juin 2015

 

 

FurciferPardalisMaleEn Europe, le caméléon commun habite les régions littorales dans les dunes et les forêts de pins ou d’eucalyptus. Très exposées au vent comme au soleil, les dunes subissent au cours de l’année des écarts de température allant de 10 à 30 °C. L’espèce ne semble pas souffrir du froid et vit jusqu’à 1 750 m dans l’Atlas, en Afrique du Nord, et jusqu’à 1 000 m dans les montagnes du Taurus, en Turquie. Selon le Français Robert Bourgat, l’amplitude, c’est-à-dire la variation de température au cours d’une journée, en Afrique du Nord atteint fréquemment 40 °C. On imagine par quelles couleurs de l’arc-en-ciel passe la robe du caméléon du matin jusqu’au soir avec de telles variations thermiques.

Tous les caméléons sont arboricoles, mais pas pour autant forestiers. Certains caméléons peuvent habiter, en Afrique du Nord, au Proche-Orient ou en Europe méridionale, des zones arides, voire désertiques, à végétation arbustive très espacée, comme c’est le cas par exemple de Chamaeleo chamaeleon ou deChamaeleo calytratus. À Madagascar, les nombreuses espèces présentes se répartissent dans des biotopes très variés allant du jardin urbain aux forêts caducifoliées (arbres à feuilles caduques) de l’Ouest, en passant par les étendues forestières d’altitude et celles des zones tropicales ou équatoriales humides. La place des caméléons dans ces écosystèmes est aussi variable que ces écosystèmes eux-mêmes, représentant des extrêmes, du désert brûlant et sec à la forêt humide et froide.

Sensibles à la lumière et à la chaleur

Les variations des teintes des caméléons ne relèvent pas du mimétisme comme on l’a cru longtemps.  Elles dépendent des réactions de l’animal, mais surtout des changements thermiques de son environnement et de l’intensité lumineuse qui influent sur le fonctionnement des chromatophores. Ainsi, dans l’obscurité ou la nuit, le caméléon commun « perd » toutes ses couleurs : lorsqu’il est au repos, il devient blanchâtre, livide. On connaît certains des facteurs intervenant dans ce phénomène spectaculaire de changement de couleur, et notamment la lumière. Par exemple, si l’on place l’une des faces du tronc d’un caméléon commun sous les rayons directs du soleil et que l’on cache l’autre face, on constate, après un quart d’heure, que la face ensoleillée a viré au brun sombre, alors que la face restée à l’ombre est devenue très pâle et tachetée de vert (cependant, si l’animal a froid, il devient entièrement sombre pour mieux capter les radiations solaires). Si l’ensemble du corps est soumis à la lumière, il devient uniformément brun sombre. Une autre expérience a montré que si l’on intercale un grillage entre l’animal et le soleil, l’ombre portée par les mailles va s’imprimer en jaune vif sur les flancs sombres ! Enfermé dans une boîte noire à une température de 25 °C, le caméléon prend une teinte vert brillant. Dans les mêmes conditions, mais à une température de 10 °C, sa peau tourne au gris terne.

Les autres lézards, proies ou rivaux ?

Les caméléons ont des relations un peu particulières avec les autres lézards, eux aussi insectivores. Dans certaines régions, comme en Afrique du Nord, seuls les caméléons sont arboricoles, ils n’entrent donc pas en compétition avec les lézards dans la recherche de leur alimentation. Mais ces derniers sont parfois la proie de certains grands caméléons qui n’hésitent pas à s’en nourrir, à l’occasion.

Des ennemis mal connus

Il semble que le plus grand nombre de prédations aient lieu lorsque les caméléons se déplacent maladroitement à terre, et qu’elles soient le fait d’espèces très diverses. Dans les arbres et les arbustes, où l’animal est nettement plus à l’aise, ce sont surtout des oiseaux diurnes que les caméléons doivent se protéger. Les serpents arboricoles sont également parfois susceptibles de s’approcher et de capturer un caméléon sur sa branche. Ainsi, en Europe, les deux principaux ennemis du caméléon commun sont un rapace, le busard cendré (Circus pygargus) et un reptile, la couleuvre de Montpellier (Malpolon monspessulanus).

Description de l'image Chameleon_in_Berenty_Madagascar_0001.JPG.Au moment de la mue, le caméléon est moins alerte et devient une proie plus facile. La mue a lieu 3 ou 4 fois par an, toute sa vie, quand l’animal est en bonne santé. Lorsque les conditions sont mauvaises et que l’animal est dénutri ou malade, il devient gris terne et sa mue, laborieuse, peut durer plusieurs mois.

Pendant la phase qui précède la mue, l’animal perd l’appétit et ralentit ses déplacements. La cornée s’opacifie, devient bleutée. Tout le corps prend bientôt une teinte bleuâtre sous l’effet de la lymphe, qui s’infiltre entre l’ancien épiderme et la nouvelle peau, formée de cellules peu kératinisées. Puis le vieil épiderme se détache par plaques depuis la commissure des lèvres jusqu’au dessous des pattes. Le caméléon, gêné par ces lambeaux de peau, se frotte contre des branches pour s’en débarrasser.

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Le Caméléon commun

Posté par othoharmonie le 13 juin 2015

 

290px-Rhampholeon_temporalis_Female_001Comme tous les membres de sa famille, le caméléon commun a le corps comprimé latéralement, ce qui, vu de face, lui donne l’air maigre. Il n’a pas de crête dorsale très marquée. Les crêtes osseuses de son crâne forment à l’arrière de sa tête une protubérance en forme de cimier de casque. Le caméléon commun peut arborer de nombreux tons de vert brillant, vert jaune ou olivâtre, présenter tous les tons de gris, du blanchâtre au noir, devenir brun rouge, mais il ne peut s’orner d’une robe d’un bleu éclatant comme le caméléon de Parson. En période de reproduction, le mâle est plus coloré que la femelle, pour mieux intimider ses rivaux.

Chez le mâle, la queue, plus longue, présente un renflement à la base de chaque côté du cloaque, là où se trouve l’appareil copulateur, ou hémipénis.

L’adaptation arboricole est poussée très loin, grâce à la réunion des doigts et des orteils en éléments opposables et à la queue préhensile.

Les caméléons réagissent très nettement aux bruits, mais l’audition ne joue qu’un rôle secondaire. La réduction des bulbes olfactifs du nez entraîne une déficience de l’odorat. Le sens le plus développé est la vision. La répartition spectrale de la vision est très proche de celle de l’homme, excluant l’ultraviolet et l’infrarouge. Six muscles activent la pupille et la braquent rapidement dans toutes les directions suivant un arc proche de 180°.

Appareil très perfectionné, la langue peut être dardée sur une longueur supérieure à celle du corps du caméléon grâce à des disques (nommés Z) intercalés dans les fibres musculaires autorisant à la fois une forte contraction et une grande vitesse. Le fourreau où joue le pédoncule lingual ne communique pas avec les voies respiratoires.

Le caméléon possède des dents toutes de même taille, avec lesquelles il mâchonne les grosses proies avant de les avaler, mais qui lui servent surtout à mordre ses adversaires.

Le caméléon respire par les narines. Ses poumons présentent des prolongements grêles et ramifiés, les sacs aériens, qui s’insinuent entre les viscères. La circulation pulmonaire n’est pas réellement indépendante de la circulation sanguine générale, malgré la séparation des courants veineux et artériel. Le cœur a un seul ventricule, pas entièrement cloisonné.

Comme la plupart des reptiles, le caméléon est un animal « à sang froid » (poïkilotherme), en fait qui prend la température du milieu ambiant ; il se réchauffe le matin en s’exposant au soleil. L’animal peut s’hydrater par la peau, celle-ci absorbant les gouttes d’eau comme du papier buvard.

Comme chez les autres lézards, la peau du caméléon est entièrement recouverte d’écailles, toutes de taille égale, qui correspondent à un épaississement de la couche cornée. Les écailles de la tête sont bien différenciées et portent chacune un nom ; certaines se transforment en épines, en cornes ou en crêtes. La peau a la particularité de croître périodiquement tout au long de la vie de l’animal, ce qui aboutit à la superposition de deux générations épidermiques successives et à la chute de l’une d’elles par la mue (plusieurs par an). Le caméléon grandit durant toute sa vie, mais on constate un ralentissement de la croissance et donc des mues chez les animaux âgés.

La faculté qu’ont les caméléons de changer de couleur se trouve chez de nombreux autres lézards et serait liée à l’action des nerfs spinaux, de l’hypophyse et de la glande médullosurrénale.

4 sous-espèces

On distingue quatre sous-espèces du caméléon commun : Chamaeleo chamaeleon chamaeleon, en Afrique du Nord, en Arabie, en Espagne, en Inde et au Sri Lanka ; C. c. musae, dans la péninsule du Sinaï ; C. c. orientalis, en Arabie ; C. c. recticrista, à Chypre, en Israël, au Liban et au Moyen-Orient,

Les autres caméléons

Le Caméléon commun  dans CAMELEON 220px-Rhampholeon_temporalis_%C5%93ufsLa famille des caméléons, ou chaméléonidés (Chamaeleonidae), fait partie du sous-ordre des iguanes , avec les iguanes vrais et les agames, dont ils se distinguent par des particularités physiologiques et surtout par leur façon de chasser avec leur langue. Cette spécificité leur a valu autrefois d’être appelés Rhiptoglossa (littéralement : jeter la langue).

Les chaméléonidés contemporains ont une distribution limitée à l’Ancien Monde, avec la plus forte concentration d’espèces en Afrique orientale et à Madagascar, et des ramifications vers l’Afrique occidentale, l’Afrique du Sud, la péninsule Ibérique, le Moyen-Orient jusqu’à l’Inde et Sri Lanka à l’est.

Toutes les espèces ont, comme le caméléon commun, un corps aplati latéralement, un crâne élevé et étroit, des mains et des pieds transformés en pinces, des yeux mobiles et indépendants, une langue protractile. Toutes sont arboricoles. La famille des chaméléonidés est divisée en six genres : Chamaeleo, Brookesia, Furcifer, Bradypodion, Calumma, Rhampholeon.

 

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DES PIERRES COMME DES CAMELEONS

Posté par othoharmonie le 7 juin 2015

 

images (8)Au milieu du XIXe siècle, la « pierre qui croule » d’Uchon, galet de granit de huit mètres de large et de 2 mètres 30 de haut, pesant plus de 20 tonnes et situé à l’orée du bois d’Escrots, jouissait d’une propriété curieuse, celle d’osciller du nord au sud à la moindre pression. C’était mystérieux et divertissant.

Les savants expliquaient déjà prosaïquement le phénomène : la « pierre qui croule » et son support, appartenant à la catégorie des granits porphyroïdes tendant à se décomposer, les parties exposées aux intempéries, depuis des siècles, s’effritèrent peu à peu. Seuls, les points de contact échappant à cette décomposition, formèrent un pivot naturel qui, par sa position légèrement oblique, permettait un déplacement facile du centre de gravité.

Mais pour les habitants, la « pierre qui croule » était auréolée de surnaturel. Les anciens, paraît-il, la consultaient comme un oracle, et leurs descendants, vigilants gardiens des traditions ancestrales, la prenaient encore pour arbitre. Seulement, par une singularité de leur nature, ils l’avaient transformée en juge spécialiste de la fidélité conjugale.

Quelque mari jaloux concevait-il des doutes sur la sagesse de son épouse ? Il l’amenait de gré ou de force à la « pierre qui croule ». Et là, de son doigt tremblant, l’inculpée devait mettre le juge en mouvement. Le nombre des oscillations fixait, sans erreur possible, le soupçonneux conjoint sur son bonheur ou son infortune.

Que de drames, que de comédies se jouèrent à l’ombre du rocher ! Les bonnes langues disent même que certaines villageoises à l’âme inquiète venaient en cachette s’exercer à risquer l’épreuve. Néanmoins, la « pierre qui croule » était la terreur des petites Morvandelles à tête folle, la bête noire aussi de tous les coqs de village. Une longue rancune s’amassait contre elle et devait, tôt ou tard, causer sa perte.

C’est en l’année 1869 que l’événement survint. Mortifiés par les méfaits de la pierre, naïvement curieux, surtout, d’en connaître le secret, les gars du pays, par un beau matin, s’acheminèrent au bois d’Escrots avec des cordes, une paire de bœufs et des leviers solides. Ils arrivent, lient étroitement le roc et attellent les bœufs à la corde. Puis, les leviers posés, l’attaque commence dans un effort combiné de pesées et de tractions. Comme surprise d’abord, la pierre vacille désespérément, mais résiste. Et c’est en vain que, tendue par les bœufs, la corde grince ; c’est en vain que les hommes halètent dans une poussée rageuse : le bloc les nargue et paraît inébranlable.

Alors les assaillants se piquent au jeu. On court chercher du renfort, l’attelage est doublé, l’assaut recommence furieux. Cette fois, la pierre, lasse de tant d’affronts, après une oscillation suprême, quitte son pivot, se déplace de quelques pouces et se condamne pour toujours à l’immobilité. Ce fut tout ! Une bande de niais venait, en une heure, de détruire l’œuvre patiente des siècles. A présent, rien n’est changé.

Le roc est toujours là, énorme sur son socle de granit. Mais, ne l’interrogez plus, son âme est absente. Absente ? En est-on sûr ? Arc-boutez-vous contre la pierre ; imprimez-lui une secousse et vous la sentirez tressaillir. Un rien, peut-être lui rendrait la vie, et quelque puissant vérin, prudemment secondé par des coins mis à propos, suffirait sans doute à rétablir l’oracle.

Un peu plus bas que l’église, à une centaine de mètres de celle-ci, l’oratoire présente un singulier aspect. Il est une sorte de guérite en pierres de taille ouverte d’un côté, et dont les parois latérales construites en encorbellement sont ornées de deux petites niches en accolades. On y accède par quatre marches disjointes, mais sa toiture en pinacle se compose de moellons bien équarris et d’une conservation parfaite. La croix, déposée à l’intérieur, remplace une stèle à tablette circulaire d’un usage indéterminé, provenant sans doute du château. Le pinacle lui-même était probablement amorti par une croix monumentale, car de tout temps l’édicule porta le nom de Belle-Croix.

Son histoire est intéressante. Les seigneurs d’Uchon gardaient jalousement, paraît-il, dans leur chapelle, quelques ossements de saint Sébastien. Or, saint Sébastien, comme on le sait, détournait la peste. Ses statues s’étaient multipliées au XVe et XVIe siècles dans nos églises de campagne, lorsque le fléau grandissant menaçait de devenir endémique. Autun fut, à maintes reprises, particulièrement éprouvé, et les habitants se rendirent plus d’une fois, au cours du XVIe et du XVIIe siècle, en pèlerinage aux reliques d’Uchon.

L’affluence était grande et l’église trop étroite. Aussi s’avisa-t-on de construire, au XVIe siècle, le petit édifice de Belle-Croix, afin que le prêtre y célébrât la messe et que tous les pèlerins pussent y assister en plein air. La chronique rapporte qu’en 1637, « sous la conduite de leur évêque, Messire Claude de la Magdelaine, 4 500 pèlerins d’Autun passèrent la planche de Mesvres » pour monter à Uchon. Et toute la région suivait l’exemple. Saint-Nizier, Montcenis, Luzy, Blanzy, Saint-Bérain, Charmoy, Arnay-le-Duc, venaient à tour de rôle prier saint Sébastien, chaque fois que la peste faisait de nouvelles victimes. Les habitants de Montcenis, même, offrirent longtemps en reconnaissance, à l’église d’Uchon, un pain bénit le lendemain de la Trinité.

Une après-midi suffit à l’excursion de la montagne rocheuse. Elle n’est d’ailleurs pas éloignée du village. Mais, quel étrange spectacle ! On a comme une impression de chaos. Il semble que ces blocs ont été projetés là, en de bizarres amoncellements, par des Titans en délire. On admire et on a le cœur serré devant ce bouleversement de la nature sur un sol aride et escarpé. Ces masses de granit grisâtres affectent les formes les plus hétéroclites. Imaginez-les en silhouette sur une demi-clarté lunaire, projetant leurs grandes ombres et vous aurez le décor le plus fantastique qu’il soit donné de rêver.

Ici, un sphinx pose éternellement son énigme ; plus bas, un monstrueux éléphant paraît s’être couché complaisamment pour présenter sa croupe aux visiteurs. Voyez cette grotte : longtemps elle servit d’asile à une pauvre vieille qui inspirait à tous crainte et respect. Sa demeure a conservé le nom de Celle aux fas (fas pour fées). Plus loin, c’est la chambre du loup de la Gravelière qui garde encore un mauvais renom. D’autres anfractuosités prêtent moins à la légende. Les tapis de plumes de volailles et de perdrix qui en garnissent l’entrée dénoncent assez les repaires du renard, le damné rôdeur de la montagne. Tout en haut dominent les amas gigantesques de la Ravière arrondis et patinés par le temps. Et, comme pour ajouter un attrait au paysage, certaines cavités circulaires ou elliptiques auxquelles on donne le nom d’écuelles ou de bassins, se rencontrent à la surface de gros blocs ; elles affectent la forme d’une demi-sphère concave ou la disposition de sièges.

Description de cette image, également commentée ci-aprèsLes savants expliquent la présence des écuelles et chaises d’Uchon par l’action des premiers rayons du soleil sur l’eau congelée dans quelques dépressions naturelles qui se creusent ainsi progressivement. Mais les pâtres y voient tout autre chose. S’ils jouent sur les rochers tant que le soleil brille, ils s’en éloignent avec crainte dès que la nuit tombe. Des êtres fallots, croient-ils, farfadets et lutins, rôdent dans ces solitudes, s’installent dans les fauteuils de granit, se baignent dans les bassins, hantent les grottes, agitent les pierres dans l’ombre.

Au fait, voici la griffe du Diable qui n’est rien moins que rassurante. C’est une roche haute de trois mètres et mesurant douze mètres de tour, tombée, on ne sait comment, en équilibre sur un socle. Elle porte dans ses flancs une large empreinte produite par des érosions naturelles et qui ressemble à une griffe colossale. A ses pieds, l’amoncellement des pierres donne l’impression d’un caméléon apocalyptique préposé à sa garde.

Comment une pareille mise en scène n’inspirerait-elle pas la légende ? Et celle que l’on conte est si vieille, qu’elle est, depuis bien longtemps, reçue dans la tradition. Pour Uchon, c’est de l’histoire. L’action se perd dans la nuit des temps, mais on sait qu’elle se passait à l’époque lointaine où les habitants de Toulon avaient décidé de jeter, sur l’Arroux, un solide pont de pierre. On procédait alors à peu près comme aujourd’hui, et plusieurs concurrents briguaient l’adjudication des travaux. Or, si le prix proposé paraissait rémunérateur, les conditions étaient dures. L’une d’elles notamment, plus dangereuse, fixait, pour l’achèvement du pont, un délai trop court à dire d’experts. L’inexécution de cette dernière clause entraînait retenue de la moitié du paiement.

Effrayés par ces exigences, les entrepreneurs d’alentour s’étaient retirés les uns après les autres, peu soucieux de risquer la ruine pour un gain peut-être illusoire. Un jour, survint à Toulon une sorte d’aventurier, maître maçon ambulant, comme il s’en trouvait au Moyen Age, habile de son métier, d’ailleurs, et confiant en son expérience. D’où venait-il ? Du Nord, croit-on. Il menait à sa remorque une gracieuse enfant, sa fille, à qui de grands yeux bleus dans un visage pâle auréolé de cheveux d’or donnaient un charme indéfinissable.

A peine arrivé, le maçon s’enquiert. Il apprend qu’un pont est à construire, examine les charges imposées, et, plus audacieux que ses confrères, prend l’engagement de livrer le travail en temps voulu. Il se met à l’œuvre, engage ses ouvriers et pousse activement les travaux. Cependant, le temps presse et bien que l’arcade soit menée bon train sur ses étais habilement combinés, voici venir la veille de l’échéance fixée pour la livraison du pont, et, par une erreur incompréhensible, la clef de voûte manque. Il faudrait une énorme pierre pour combler le vide et parachever l’œuvre.

Où la trouver ? On n’en connaît pas sur place ; Uchon seule pourrait la fournir. Mais Uchon n’est pas proche et le transport d’une telle masse, si tant est qu’il soit possible, exigerait plusieurs jours. Le maçon perdra-t-il donc le bénéfice de son industrie ? Le pauvre homme se désespère et s’arrache les cheveux. Au demeurant, il n’était point dévot et plutôt que d’invoquer le secours du Ciel : « Holà ! s’écrie-t-il, Messire Satan, venez à mon aide, et vous n’en serez point leurré. » Rarement le diable se mêle ostensiblement des affaires des hommes. Il n’en finirait plus de répondre à tous les mécréants qui l’invoquent. Mais il a parfois son idée et se montre quand il lui sied.

 

Cette fois, Satan mûrissait un projet. Ce maître en laideur et en corruption voyait d’un œil haineux croître en sagesse et en beauté la fille du constructeur. Rebelle à ses instigations, la belle enfant nourrissait en son cœur l’amour le plus chaste pour un brave garçon qui secondait son père avec intelligence. Le jeune homme, violemment épris de ses charmes lui avait demandé sa main et tous deux, fiancés désormais, n’attendaient que l’achèvement de l’entreprise pour obtenir le consentement paternel.

Trop favorable était l’occasion, le diable parut. Dans sa hâte, il n’avait pas pris le temps de se donner une apparence décente. Aussi n’était-il pas beau ! Sa longue tête grimaçante, ornée d’une barbe de bouc, d’oreilles de loup et de deux cornes sinistres, ballottait sur un corps noir efflanqué, de stature colossale. Ses pieds et ses mains se terminaient en griffes, et, sur son dos, deux longues ailes nervées comme celles des vampires, se repliaient, au repos, avec un bruit de papier froissé. « Or ça ! tu réclames mes services ? Je suis à toi, bonhomme ; mais rien pour rien, à bon entendeur salut ! »

Puis, de sa voix tantôt rauque, tantôt glapissante : « Je vois d’ici, parmi les roches d’Uchon, la pierre qui, sans équarrissage, sera ta clé de voûte. Demain je te la baillerai avant l’aurore. » Tremblant, d’abord, et médusé par la frayeur, le maçon s’était ressaisi. L’appât du gain l’endurcissait. « Oui bien, fit-il, mais qu’exigerez-vous en échange ? Mon âme, peut-être ? – Ton âme ne vaut pas qu’on se dérange. Non, ce qu’il me faut, c’est ta fille. – Ma fille ? vous plaisantez, elle n’a point seize ans ! – Il me la faut, te dis-je, ou tire-toi d’affaire. »

Description de l'image BennyTrapp Chamaeleo chamaeleon Samos Griechenland.jpg.Certes, le constructeur n’était pas un père modèle, mais la prétention du diable lui parut si monstrueuse, qu’il résista longtemps. Cependant, Satan voulait sa proie. Tantôt persuasif, tantôt menaçant, il fit tant et si bien que le malheureux père, grisé par ses promesses de fortune, se laissa tenter. Au bout d’une heure, il apposait sa signature sur le contrat livrant sa fille au diable, à condition que la clé de voûte lui serait apportée secrètement la nuit suivante, avant que le coq n’eût chanté. Satan avait partie gagnée. Satisfait, il étendit ses ailes et prit son vol en ricanant. A peine eut-il franchi l’horizon qu’un homme effaré surgit d’un buisson et prit sa course vers la ville. C’était le triste fiancé, involontaire témoin du marché criminel qui allait briser sa vie.

Haletant, il accourt près de la jeune fille, et lui conte tout ce qu’il vient de voir et d’entendre. Terrorisés, les pauvres enfants vont se jeter aux pieds de la Madone. Et soudain, le jeune homme se relève, une inspiration lui vient. Sans perdre une minute, il se munit d’un sac, glisse au fond le coq le mieux gorgé du bourg et s’élance vers le pays d’Uchon. Cinq lieues l’en séparent, mais le danger lui donne des ailes. Avant minuit, il atteint le sommet de la montagne et se blottit contre un rocher. La nuit est belle, la lune étend partout ses rayons blafards. Bientôt, un gigantesque oiseau de nuit grossit dans le ciel et vient planer sur la montagne. Il tournoie, descend et s’abat sur une roche comme un vautour sur sa proie.

C’est Satan. Il saisit le bloc entre ses griffes et, de nouveau, s’élève dans les airs. De sa cachette, le jeune homme a tout vu. Prestement, il tire du sac le coq endormi, le secoue et, bien en face de la lune, le perche sur le roc. Réveillé en pleine nuit, le chanteur matinal s’imagine voir l’aurore, et, de sa voix la plus claironnante, jette vers le ciel son cri de triomphe. Tout aussitôt déchire l’espace un affreux blasphème répercuté par les échos de la montagne. Dupe de l’ingénieux fiancé, Satan croit son marché rompu. Ses griffes se détendent, ses bras s’ouvrent et le rocher fend les airs pour retomber avec fracas sur le granit qui, depuis lors, lui sert de piédestal.

Telle était la dureté de la pierre, que le choc ne la brisa point ; mais, la griffe du diable, brillant des ardeurs de l’enfer, s’y était incrustée. L’empreinte en est visible et demeure en témoignage de l’histoire. Vainement, au point du jour, le constructeur attendit sa clé de voûte. Satan fut infidèle et le maçon encourut la déchéance. Mais, tandis qu’il se lamentait, vinrent à lui les deux fiancés. La joie qui rayonnait sur leur visage avait assez d’éloquence. Et comprenant enfin son ignominie, le père dénaturé implora son pardon. Ici se termine le récit.

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La Caméléon Zoologique

Posté par othoharmonie le 29 mai 2015

290px-Usambara-Dreihornchamäleon_Chamaeleo_deremensisLes caméléons ont les jambes plus longues que le crocodile et le lézard, cependant ils ne marchent aisément que sur les arbres. On en a observé de vivants, qui avoient été apportés d’Egypte. Le plus grand avait la tête de la longueur d’un pouce et dix lignes. Il y avait quatre pouces et demi depuis la tête jusqu’au commencement de la queue. Les pieds avoient chacun deux pouces et demi de long, et la queue était de cinq pouces. La grosseur du corps se trouvait différente en différents temps ; il avait quelquefois deux pouces depuis le dos jusqu’au-dessous du ventre ; d’autres fois il n’avait guère plus d’un pouce, parce que le corps de l’animal se contractait et se dilatait. Ces mouvements étaient non-seulement dans le thorax et le ventre, mais encore dans les bras, les jambes, & la queue ; ils ne suivaient pas ceux de la respiration, car ils étaient irréguliers, comme dans les tortues, les grenouilles, et les lézards. On a vu ici des caméléons rester enflés pendant plus de deux heures, et demeurer désenflés pendant un plus long-temps ; dans cet état ils paraissent si maigres, qu’on croirait qu’ils n’auraient que la peau appliquée sur leurs squelettes. On ne peut attribuer ces sortes de contractions et de dilatations qu’à l’air que respire l’animal : mais on ne sait pas comment il peut se répandre dans tout le corps, entre la peau et les muscles ; car il y a toute apparence que l’air forme l’enflure, comme dans la grenouille.

Quoique le caméléon qui a été observé, parût fort maigre lorsqu’il était désenflé, on ne pouvait cependant pas sentir le battement du coeur. La peau était froide au toucher, inégale, relevée par de petites bosses comme le chagrin, et cependant assez douce, parce que les grains étaient polis : ceux qui couvraient les bras, les jambes, le ventre, et la queue, avoient la grosseur de la tête d’une épingle ; ceux qui se trouvaient sur les épaules et sur la tête étaient un peu plus gros et de figure ovale. Il y en avait sous la gorge de plus élevés et de pointus ; ils étaient rangés en forme de chapelet, depuis la lèvre inférieure jusqu’à la poitrine. Les grains du dos et de la tête étaient rassemblés au nombre de deux, trois, quatre, cinq, six, et sept ; les intervalles qui se trouvaient entre ces petits amas, étaient parsemés de grains presqu’imperceptibles.

Lorsque le caméléon avait été à l’ombre et en repos depuis longtemps, la couleur de tous les grains de sa peau était d’un gris bleuâtre, excepté le dessous des pattes qui était d’un blanc un peu jaunâtre ; et les intervalles entre les amas de grains du dos et de la tête étaient d’un rouge pâle et jaunâtre, de même que le fond de la peau.

La couleur grise du caméléon changeait lorsqu’il était exposé au soleil. Tous les endroits qui en étaient éclairés prenaient, au lieu de leur gris bleuâtre, un gris plus brun et tirant sur la minime ; le reste de la peau changeait son gris en plusieurs couleurs éclatantes, qui formaient des taches de la grandeur de la moitié du doigt ; quelques-unes descendaient depuis la crête de l’épine jusqu’à la moitié du dos ; il y en avait d’autres sur les côtés, sur les bras : et sur la queue ; leur couleur était isabelle, par le mélange d’un jaune pâle dont les grains se coloraient, et d’un rouge clair qui était la couleur du fond de la peau entre les grains. Le reste de cette peau, qui n’était pas exposée au soleil et qui était demeurée d’un gris plus pâle qu’à l’ordinaire, ressemblait aux draps mêlés de laines de plusieurs couleurs ; car on voyait quelques-uns des grains d’un gris un peu verdâtre, d’autres d’un gris minime, d’autres d’un gris bleuâtre qu’ils ont d’ordinaire ; le fond demeurait rouge comme auparavant. Lorsque le caméléon ne fut plus exposé au soleil, la première couleur grise revint peu-à-peu sur tout le corps, excepté le dessous des pieds qui conserva sa première couleur, avec quelque teinte de brun de plus. Lorsqu’on le toucha, il parut incontinent sur les épaules et sur les jambes de devant plusieurs taches fort noires de la grandeur de l’ongle ; quelquefois il devenait tout marqueté de taches brunes qui tiraient sur le vert. Après avoir été enveloppé dans un linge pendant deux ou trois minutes, il devint blanchâtre, ou plutôt d’une couleur grise fort pâle, qu’il perdit insensiblement quelque temps après. Cette expérience ne réussit qu’une seule fois, quoiqu’elle fût répétée plusieurs fois en différents jours, on la tenta aussi sur d’autres couleurs, mais l’animal ne les prit pas. On pourrait croire qu’il ne pâlit dans le linge blanc, que parce qu’il s’y trouva dans l’obscurité, & parce que le linge était froid de même que l’air, qui se trouva plus froid le jour de cette expérience, qu’il ne le fut les autres jours où on la répéta.

La tête de ce caméléon était assez semblable à celle d’un poisson, parce qu’il avait le cou fort court, et recouvert par les côtés, de deux avances cartilagineuses assez ressemblantes aux ouïes des poissons. Il y avait sur le sommet de la tête une crête élevée et droite ; deux autres au-dessus des yeux, contournées comme une S couchée ; et entre ces trois crêtes deux cavités le long du dessus de la tête. Le museau formait une pointe obtuse, et la mâchoire de dessous était plus avancée que celle de dessus. On voyait sur le bout du museau, un trou de chaque côté pour les narines, et il y a apparence que ces trous servent aussi pour l’ouïe. Les mâchoires étaient garnies de dents, ou plutôt c’était un os dentelé, qui n’a pas paru servir à aucune mastication ; parce que l’animal avalait les mouches et les autres insectes qu’il prenait, sans les mâcher. La bouche était fendue de deux lignes au-delà de l’ouverture des mâchoires, et cette continuation de fente descendait obliquement en-bas.

Le thorax était fort étendu en comparaison du ventre. Les quatre pieds étaient pareils, ou s’il y avait quelque différence, c’est que ceux de devant étaient pliés en-arrière, et ceux de derrière en-devant ; de sorte que l’on pourrait dire que ce sont quatre bras qui ont leur coude en-dedans, y ayant dans chacun l’os du bras & les deux os de l’avant-bras. Les quatre pattes étaient composées chacune de cinq doigts, et ressemblaient plutôt à des mains qu’à des pieds. Elles étaient néanmoins aussi larges l’une que l’autre ; les doigts, qui étaient deux à deux, étant plus gros que ceux qui étaient trois à trois. Ces doigts étaient enfermés ensemble sous une même peau, comme dans une mitaine, et n’étaient point séparés l’un de l’autre, mais paraissaient seulement à travers la peau. La disposition de ces pattes était différente, en ce que celles de devant avoient deux doigts en-dehors & trois en-dedans ; au contraire de celles de derrière, qui en avoient trois en-dehors et deux en-dedans.

Avec ces pattes il empoignait les petites branches des arbres, de même que le perroquet, qui pour se percher partage ses doigts autrement que la plupart des autres oiseaux, qui en mettent toujours trois devant et un derrière ; au lieu que le perroquet en met deux derrière de même que devant.

Les ongles étaient un peu crochus, fort pointus, et d’un jaune pâle, et ils ne sortaient que de la moitié hors la peau ; l’autre moitié était cachée et enfermée dessous : ils avoient en tout deux lignes et demie de long.

Description de cette image, également commentée ci-aprèsLe caméléon marchait plus lentement qu’une tortue, quoique ses jambes fussent plus longues et moins embarrassées. On a crû que les animaux de cette espèce pourraient aller plus vite, et on a soupçonné que c’est la timidité qui les arrête. La queue de celui qui a été observé, ressemblait assez à une vipère ou à la queue d’un grand rat, lorsqu’elle était gonflée ; autrement elle prenait la forme des vertèbres sur lesquelles la peau est appliquée. Lorsque l’animal était sur des arbres, il entortillait sa queue autour des branches ; & lorsqu’il marchait, il la tenait parallèle au plan sur lequel il était posé, et il ne la laissait traîner par terre que rarement.

On l’a vu prendre des mouches & autres insectes avec sa longue langue. On a trouvé ces mêmes mouches et des vers dans l’estomac et les intestins : il est vrai qu’il les rendait presqu’aussi entiers qu’il les avait pris ; mais on sait que cela arrive à d’autres animaux qui n’ont jamais été soupçonnés de vivre d’air, comme le caméléon. Ce préjugé n’est pas mieux fondé que celui qui a rapport au changement de couleurs, qu’on a dit lui arriver par l’attouchement des différentes choses dont il approche.

Mém. de l’acad. royale des Sciences, tome III. part. j. pag. 35. & suiv.

Issu des Écrits :  par Louis-Jean-Marie Daubenton  de L’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert 

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Le Caméléon sensible à la Lumière

Posté par othoharmonie le 23 mai 2015

 

En Europe, le caméléon commun habite les régions littorales dans les dunes et les forêts de pins ou d’eucalyptus. Très exposées au vent comme au soleil, les dunes subissent au cours de l’année des écarts de température allant de 10 à 30 °C. L’espèce ne semble pas souffrir du froid et vit jusqu’à 1 750 m dans l’Atlas, en Afrique du Nord, et jusqu’à 1 000 m dans les montagnes du Taurus, en Turquie. Selon le Français Robert Bourgat, l’amplitude, c’est-à-dire la variation de température au cours d’une journée, en Afrique du Nord atteint fréquemment 40 °C. On imagine par quelles couleurs de l’arc-en-ciel passe la robe du caméléon du matin jusqu’au soir avec de telles variations thermiques.

Tous les caméléons sont arboricoles, mais pas pour autant forestiers. Certains caméléons peuvent habiter, en Afrique du Nord, au Proche-Orient ou en Europe méridionale, des zones arides, voire désertiques, à végétation arbustive très espacée, comme c’est le cas par exemple de Chamaeleo chamaeleon ou deChamaeleo calytratus. À Madagascar, les nombreuses espèces présentes se répartissent dans des biotopes très variés allant du jardin urbain aux forêts caducifoliées (arbres à feuilles caduques) de l’Ouest, en passant par les étendues forestières d’altitude et celles des zones tropicales ou équatoriales humides. La place des caméléons dans ces écosystèmes est aussi variable que ces écosystèmes eux-mêmes, représentant des extrêmes, du désert brûlant et sec à la forêt humide et froide.

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Les variations des teintes des caméléons ne relèvent pas du mimétisme comme on l’a cru longtemps.  Elles dépendent des réactions de l’animal, mais surtout des changements thermiques de son environnement et de l’intensité lumineuse qui influent sur le fonctionnement des chromatophores. Ainsi, dans l’obscurité ou la nuit, le caméléon commun « perd » toutes ses couleurs : lorsqu’il est au repos, il devient blanchâtre, livide. On connaît certains des facteurs intervenant dans ce phénomène spectaculaire de changement de couleur, et notamment la lumière. Par exemple, si l’on place l’une des faces du tronc d’un caméléon commun sous les rayons directs du soleil et que l’on cache l’autre face, on constate, après un quart d’heure, que la face ensoleillée a viré au brun sombre, alors que la face restée à l’ombre est devenue très pâle et tachetée de vert (cependant, si l’animal a froid, il devient entièrement sombre pour mieux capter les radiations solaires). Si l’ensemble du corps est soumis à la lumière, il devient uniformément brun sombre. Une autre expérience a montré que si l’on intercale un grillage entre l’animal et le soleil, l’ombre portée par les mailles va s’imprimer en jaune vif sur les flancs sombres ! Enfermé dans une boîte noire à une température de 25 °C, le caméléon prend une teinte vert brillant. Dans les mêmes conditions, mais à une température de 10 °C, sa peau tourne au gris terne.

Les caméléons ont des relations un peu particulières avec les autres lézards, eux aussi insectivores. Dans certaines régions, comme en Afrique du Nord, seuls les caméléons sont arboricoles, ils n’entrent donc pas en compétition avec les lézards dans la recherche de leur alimentation. Mais ces derniers sont parfois la proie de certains grands caméléons qui n’hésitent pas à s’en nourrir, à l’occasion.

Il semble que le plus grand nombre de prédations aient lieu lorsque les caméléons se déplacent maladroitement à terre, et qu’elles soient le fait d’espèces très diverses. Dans les arbres et les arbustes, où l’animal est nettement plus à l’aise, ce sont surtout des oiseaux diurnes que les caméléons doivent se protéger. Les serpents arboricoles sont également parfois susceptibles de s’approcher et de capturer un caméléon sur sa branche. Ainsi, en Europe, les deux principaux ennemis du caméléon commun sont un rapace, le busard cendré (Circus pygargus) et un reptile, la couleuvre de Montpellier (Malpolon monspessulanus).

Description de cette image, également commentée ci-aprèsAu moment de la mue, le caméléon est moins alerte et devient une proie plus facile. La mue a lieu 3 ou 4 fois par an, toute sa vie, quand l’animal est en bonne santé. Lorsque les conditions sont mauvaises et que l’animal est dénutri ou malade, il devient gris terne et sa mue, laborieuse, peut durer plusieurs mois.

Pendant la phase qui précède la mue, l’animal perd l’appétit et ralentit ses déplacements. La cornée s’opacifie, devient bleutée. Tout le corps prend bientôt une teinte bleuâtre sous l’effet de la lymphe, qui s’infiltre entre l’ancien épiderme et la nouvelle peau, formée de cellules peu kératinisées. Puis le vieil épiderme se détache par plaques depuis la commissure des lèvres jusqu’au dessous des pattes. Le caméléon, gêné par ces lambeaux de peau, se frotte contre des branches pour s’en débarrasser.

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Le mythe de L’oiseau parleur

Posté par othoharmonie le 7 avril 2015

 

perroquet_4Le parler des perroquets est lié à un don individuel à chaque animal mais c’est surtout un mythe. Bien sûr la plupart savent répéter quelques mots ou imiter quelques bruits. Et même les associer à un geste ou un objet, par exemple dire « santé ! » quand ils voient un verre ou une bouteille mais tout ça est très loin des capacités que les profanes s’imaginent.

Les phrases sont souvent composées de plusieurs mots courts comme par exemple : Qu’est-ce que c’est ? Cette petite phrase contient six mots ! Si un perroquet réussit à apprendre cinq phrases de ce style, on peut effectivement prétendre qu’il arrive à dire 30 mots – en vérité il s’agit seulement de cinq courtes expressions. Mais prenez un texte normal composé de 30 mots. Cela va être très difficile à lui apprendre.

Siffler ou imiter des bruits (chat, chien, sonnette, etc.) sont plus facile que parler. Un des meilleurs parleurs est sûrement un gis du Gabon du zoo de Knoxville. Mais lui aussi fait surtout rire avec ses bruitages.

Mark Steiger: « La grande difficulté consiste à faire parler un perroquet sur ordre et devant un public et tout cela sans être enfermé dans une cage. J’en ai trois qui parlent dans mon spectacle. Par contre mon meilleur parleur ne montre pas son don sur scène pourtant à la maison il prononce de nombreux mots et expressions. Il parle malheureusement seulement quand lui il veut mais pas sur commande.  C’est le cas avec la plupart des perroquets parleurs.

Pour une émission de TV où je montrais mes jeux et tests d’intelligence le producteur m’avait fièrement annoncé qu’il avait aussi engagé un autre perroquet sur le plateau qui avait la réputation d’un imitateur fantastique. Etant intimidé celui-ci n’avait pas ouvert le bec durant le show! « .  

Les gris du Gabon et les amazones imitent plus facilement les voix hautes de femmes et enfants et ils ont la réputation d’être les meilleurs parleurs. Evidemment il y a moins de personnes avec des aras apprivoisés pour comparer correctement. La hauteur de voix du perroquet dépend beaucoup de sa taille physique. Les petits cacatoès et les perruches parlent souvent avec une voix « téléphonique » peut compréhensible. Luna, l’ara hyacinthe de Mark Steiger imite avec une voix très grave.
Il existe des méthodes (DVD, livres) qui prétendent de fournir le se

cret pour avoir un perroquet étonnement bavard – encore un moyen de gagner de l’argent sur le dos des gens sans fournir un résultat contrôlable!

On ne peut pas prédire le temps de l’apprentissage pour prononcer un mot. Cela peut varier entre quelques secondes et quelques mois ou jamais.

Dans certains spectacles la présentation de perroquets parlant se fait par un trucage avec playback. Les spectateurs n’entendent en vérité pas ce que le bec crochu est sensé de dire dans le micro mais la voix d’une personne cachée dans les coulisses.

La règlementation 
Les éleveurs capacitaires ont le grand mérite de sauver des espèces d’une extinction définitive. Mais à cause de l’élevage à la main (EAM) une surproduction de beaucoup d’espèces sera évidente car il n’existe finalement que très peu d’acquéreurs potentiels. En France pour détenir la plupart des perroquets « attractifs » il faut être titulaire d’un certificat de capacité ce qui est difficile à obtenir. La vente est interdite. Ces oiseaux « hors la loi » sont finalement détenus cachés par des particuliers sans aucun contrôle sur leurs conditions de détention. Personne ne sait combien il y en a et comment ils sont traités. 

De temps en temps les organismes de la protection des animaux découvrent et sauvent des pauvres oiseaux.

Pour être en règle il existe la solution d’acheter un perroquet « en vente libre » comme par exemple le Gris du Gabon ou même certaines espèces rares issues de deuxième génération née en captivité. 
La convention de Washington et l’Arrêté de Guyane en France aident à préserver des espèces mais la souffrance individuelle d’un perroquet n’est absolument pas prise en compte. Imaginez l’énorme souffrance d’un Gris du Gabon, capturé brutalement dans la jungle, séparé de son partenaire, transporté dans des conditions épouvantables et finalement contraint de finir sa longue vie enfermé dans une petite cage chez un particulier ignorant. 

 

Il est évident que la détention de perroquets ne devrait pas être lié a un certificat de capacité mais à une déclaration obligatoire pour toutes les espèces suivie par des visites de contrôle régulières par les services vétérinaires ou des membres compétents de la protection des animaux. 
Les conditions de détention (taille minimale des volières, etc.) doivent être réglementée et contrôlée. La détention d’un seul perroquet ne devrait généralement pas être permise (avec rares exceptions individuelles). 

Allez lire le site www.docteur-firmin.com

 Clinique Vétérinaire du Phoenix 116, rue de Cannes, Le Cannet

 

 

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A la conquête du Perroquet et du Lion

Posté par othoharmonie le 7 avril 2015

 

 

620717550_982390Il était une fois une bande de perroquets qui vivait dans la forêt. Tôt le matin, ils allaient manger des épis de maïs à la ferme, et l’après-midi ils mangeaient des oranges. Ils faisaient un grand remue-ménage avec leurs cris et plaçaient toujours un perroquet en sentinelle dans les plus grands arbres pour voir si quelqu’un venait. 

Les perroquets sont aussi nuisibles que les sauterelles, car ils ouvrent pour les picorer les épis de maïs, lesquels, ensuite, pourrissent à la pluie. Et comme, d’autre part, les perroquets sont bons à manger en ragoût, les ouvriers agricoles les chassaient au fusil. Un jour, un homme fit tomber d’un coup de fusil un perroquet sentinelle ; celui-ci, blessé, se débattit un bon moment avant de se laisser capturer. L’ouvrier le porta à la maison, pour les enfants du patron ; les garçons le soignèrent, car il n’avait qu’une aile brisée. 

Le perroquet guérit très bien et s’apprivoisa complètement. On l’appela Pedrito. Il apprit à donner la patte ; il aimait se tenir sur l’épaule des gens et leur chatouillait les oreilles avec son bec. Il vivait en liberté et passait presque toutes ses journées dans les orangers et les eucalyptus du jardin. Il aimait également se moquer des poules. À quatre ou cinq heures de l’après-midi, l’heure à laquelle on prenait le thé à la maison, le perroquet entrait lui aussi dans la salle à manger, se hissait à l’aide de son bec et de ses pattes sur la nappe et mangeait du pain trempé dans du lait. Il raffolait du thé au lait. 

Pedrito passait tant de temps avec les garçons, et les gosses lui disaient tant de choses, que le perroquet apprit à parler. 

Il disait : « Bonjour, petit perroquet !… Elle est bonne la soupe !… De la soupe pour Pedrito !… »

Il disait d’autres choses que l’on ne peut répéter, car les perroquets, comme les enfants, apprennent avec beaucoup de facilité les gros mots. Quand il pleuvait, Pedrito hérissait ses plumes et se racontait tout bas tout un tas de choses. 

Quand le temps s’améliorait, il volait alors en criant comme un fou. Il était, on le voit, un perroquet bien heureux qui, en plus d’être libre, comme le désirent tous les oiseaux, prenait aussi, comme les gens riches, son five o’clock tea. Or, voici ce qui arriva au milieu de ce bonheur : après une après-midi de pluie qui faisait suite à cinq jours de tempête, le soleil sortit enfin et Pedrito se mit à voler en criant :

« Quelle belle journée, petit perroquet ! Elle est bonne la soupe !… Donne la patte, Pedrito ! » 

Il s’envola loin, jusqu’à ce qu’il vit, en contrebas, tout en bas, la rivière Paraná, qui ressemblait à un large et lointain ruban blanc. Il continua et continua de voler ; enfin, il se percha sur un arbre pour se reposer. Et voilà que rapidement, il vit briller au sol, à travers les branches, deux lumières vertes, comme d’énormes vers luisants. 

« Qu’est-ce donc ? se demanda la perroquet. Elle est bonne la soupe ! Qu’est-ce que c’est ? Bonjour Pedrito !… » 

Le perroquet parlait toujours ainsi, comme tous les perroquets, en faisant des phrases sans queue ni tête, et parfois il était difficile de le comprendre. Comme il était très curieux, il descendit de branche en branche pour se rapprocher. Il vit alors que les deux lumières vertes étaient les yeux d’un tigre, qui s’était accroupi et le regardait fixement. Mais Pedrito était tellement heureux de la belle journée qu’il n’eut pas peur du tout. « Bonjour, Tigre ! dit-il. Donne-la patte, Pedrito ! » 

Et le tigre, avec sa voix terriblement rauque, lui répondit : « – Bon-jour !

– Bonjour Tigre ! Elle est bonne la soupe !… Elle est bonne la soupe !… Elle est bonne la soupe !… » 

 Et il répéta de nombreuses de fois « Elle est bonne la soupe !… » parce qu’il était quatre heures de l’après-midi et qu’il avait très envie de prendre du thé au lait. Le perroquet avait oublié que les animaux sauvages ne prennent pas de thé au lait, c’est pourquoi il invita le tigre. « Il est bon, le thé au lait ! lui dit-il. Bonjour Pedrito ! Tu veux prendre du thé au lait avec moi, ami tigre ? » Mais le tigre se mit en colère car il crut que le perroquet se moquait de lui et, de plus, comme il avait faim lui aussi, il eut envie de dévorer le perroquet bavard. Il lui répondit donc :

  « Bon-jour ! Ap-pro-che-toi un peu car je suis sourd ! Le tigre n’était pas sourd. Ce qu’il voulait, c’était que Pedrito se rapproche assez pour l’attraper d’un coup de patte. Mais le perroquet ne pensait qu’au plaisir qu’auraient les gens de la maison lorsqu’il se présenterait pour prendre le thé avec ce magnifique ami. Et il vola jusqu’à une autre branche, plus proche du sol. 

« Elle est bonne la soupe, à la maison ! répéta-t-il en criant aussi fort qu’il pouvait. – Plus près ! Je n’en-tends pas ! » répondit le tigre de sa voix rauque. Le perroquet se rapprocha un peu plus et dit : « Il est bon, le thé au lait ! – Rap-pro-che-toi en-co-re ! » répéta le tigre. Le pauvre perroquet se rapprocha encore et, à cet instant, le tigre fit un terrible saut, aussi haut qu’une maison, et atteignit Pedrito avec l’extrémité de ses griffes. 

Il n’était pas parvenu à le tuer, mais lui avait arraché toutes les plumes du dos et la queue entière. Il ne restait plus à Pedrito une seule plume sur la queue. « Attrape ! rugit le tigre. Va donc prendre ton thé au lait ! » Le perroquet, hurlant de douleur et de peur, s’envola ; mais il ne pouvait pas bien voler, car il lui manquait la queue, qui est le gouvernail des oiseaux. Il volait en titubant d’un côté ou de l’autre, et tous les oiseaux qui le rencontraient s’éloignaient, effrayés, de cette étrange bestiole. Enfin il put parvenir à la maison, et la première chose qu’il fit fut de se regarder dans le miroir de la cuisinière. 

Pauvre Pedrito ! C’était l’oiseau le plus bizarre et le plus laid que l’on puisse imaginer, tout déplumé, sans queue et tremblant de froid. Comment pourrait-il se présenter dans la salle à manger dans un tel état ? Il vola alors jusqu’au creux qu’il y avait dans le tronc un eucalyptus, et qui formait une sorte de grotte, et se cacha dans le fond, grelottant de froid et de honte. Pendant ce temps, dans la salle à manger, tous s’étonnaient de son absence : « Où peut bien être Pedrito ? disaient-ils. Et ils appelaient : « Pedrito ! Elle est bonne, la soupe, Pedrito ! Thé au lait, Pedrito ! » Mais Pedrito ne sortait pas de sa grotte, ni ne répondait, muet et immobile. Ils le cherchèrent partout, mais le perroquet ne se montra pas. Tous crurent alors que Pedrito était mort, et les garçons fondirent en larmes. Chaque après-midi, à l’heure du thé, ils se souvenaient toujours du perroquet et se rappelaient aussi combien il aimait manger du pain trempé dans du thé au lait. Pauvre Pedrito ! Ils ne le reverraient plus parce qu’il était mort. 

Mais Pedrito n’était pas mort, seulement il restait dans sa grotte, sans se laisser voir par personne, parce qu’il éprouvait beaucoup de honte à se voir pelé comme une souris. La nuit, il descendait pour manger et remontait aussitôt. À l’aube, il descendait de nouveau, sur la pointe des pattes, et allait se regarder dans le miroir de la cuisinière, toujours très triste car les plumes tardaient beaucoup à repousser. Enfin, un beau jour, par une après-midi où la famille était assise à table, à l’heure du thé, elle vit entrer un Pedrito très calme, qui se dandinait comme si rien ne s’était passé. Tous crurent mourir, mourir de plaisir quand ils le virent bien vivant et avec de très belles plumes. 

ZsXME« Pedrito, petit perroquet ! lui disaient-ils. Que t’est-il arrivé, Pedrito ? Comme il a des plumes brillantes, le petit perroquet ! » Mais ils ignoraient que c’étaient de nouvelles plumes et Pedrito, très sérieux, ne pipait mot. Il ne fit rien d’autre que de manger du pain trempé dans du thé au lait. Mais pour ce qui est de parler, pas un seul mot. Aussi le maître de maison fut-il très étonné quand, le matin suivant, le perroquet s’envola et se percha sur son épaule en bavardant comme un fou. En deux minutes, il lui raconta ce qui lui était arrivé : une promenade au Paraguay, sa rencontre avec le tigre et le reste ; et il ponctuait chacun de ses épisodes en chantant : « Pas une plume sur la queue de Pedrito ! Pas une plume ! Pas une plume ! » 

Et il l’invita à aller à la chasse au tigre avec lui. Le maître de maison, qui était justement sur le point d’acheter une peau de tigre dont il avait besoin pour la mettre devant le poêle, fut très content de pouvoir l’obtenir gratuitement. Il retourna à la maison prendre son fusil de chasse, et entreprit avec Pedrito le voyage au Paraguay. Ils convinrent que lorsque Pedrito verrait le tigre, il le distrairait en bavardant pour que l’homme puisse s’approcher tout doucement avec son fusil de chasse. Et il en fut ainsi. Le perroquet, posé sur une branche de l’arbre, bavardait et bavardait, en regardant en même temps de tous côtés, pour voir s’il apercevait le tigre. Enfin il entendit un bruit de branches cassées et vit soudain au pied de l’arbre deux lumières vertes qui le fixaient : c’étaient les yeux du tigre.

Alors, le perroquet se mit à crier : « Belle journée ! Elle est bonne, la soupe !… Bon thé au lait ! Veux-tu du thé au lait ? » 

Le tigre, très en colère après avoir reconnu le perroquet déplumé qu’il croyait avoir tué et qui avait de nouveau de très belles plumes, jura que cette fois celui-ci ne lui échapperai pas. Ses yeux étincelèrent de colère quand il répondit de sa voix rauque : « Ap-pro-che-toi plus ! Je suis sourd ! » Le perroquet vola jusqu’à une branche plus proche, toujours en bavardant : « Bon, le pain au lait !… 

IL EST AU PIED DE CET ARBRE !… » 

En entendant ces derniers mots, le tigre rugit et se leva d’un bond : « À qui parles-tu ? mugit-il. À qui as-tu dit que je suis au pied de cet arbre ? – À personne, à personne !… cria le perroquet. Bonjour Pedrito ! Donne la patte, petit perroquet ! » Et il continua à bavarder en sautant de branche en branche et en s’approchant. Mais il avait dit “Il est au pied de cet arbre” pour avertir l’homme, qui s’était approché et soigneusement accroupi, avec le fusil de chasse sur l’épaule. Arriva un moment où le perroquet ne put plus s’approcher plus, parce que sinon il tomberait dans la gueule du tigre, alors il cria : « Elle est bonne, la soupe !… 

ATTENTION ! – En-co-re plus près ! rugit le tigre en prenant son élan pour sauter. – Bon, le thé au lait ! ATTENTION, IL VA SAUTER ! » 

Et en effet, le tigre sauta. Il fit un énorme saut que le perroquet évita en s’élançant dans les airs comme une flèche, en même temps que lui. Au même moment, l’homme, qui avait appuyé le canon de son fusil contre un tronc pour ajuster son tir, pressa la détente. Neuf balles, chacune de la taille d’un pois chiche, entrèrent comme un éclair dans le cœur du tigre qui, en lançant un hurlement qui fit trembler la forêt tout entière, tomba, mort. Quant au perroquet, quels cris de bonheur il lançait ! Il était fou de joie, parce qu’il se savait vengé – et bien vengé ! – de ce fourbe animal qui lui avait arraché les plumes. 

L’homme était lui aussi très content, parce que tuer un tigre est une chose difficile, et que de plus il avait une fourrure à mettre devant le poêle de la salle à manger. Quand ils arrivèrent à la maison, tous apprirent pourquoi Pedrito était resté si longtemps caché dans le creux de l’arbre, et tous le félicitèrent pour son exploit. Ils vécurent dès lors très heureux. Mais le perroquet n’oubliait pas ce que lui avait fait le tigre ; lorsqu’il entrait dans la salle à manger pour prendre le thé, il s’approchait toujours de la peau du tigre, étendue devant le poêle, et il l’invitait à prendre du thé au lait. « Elle est bonne, la soupe !… lui disait-il. Tu veux du thé au lait ? La soupe pour le tigre ! » 

Et tous mouraient de rire. Et Pedrito aussi. 

El loro pelado extrait des Cuentos de la selva (Contes de la forêt vierge) LE PERROQUET DEPLUME Traduction : Bruce Demaugé-Bost

 

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La femme au perroquet

Posté par othoharmonie le 3 avril 2015

 

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En 1866, à l’Exposition de peinture, dans le salon d’honneur, une toile de Courbet, représentant une femme admirable et admirée, attirait tous les regards. Chacun s’extasiait devant le talent du peintre, devant la perfection de l’œuvre. -Cette femme était couchée sur une robe grenat recouverte de dentelles noires. Celte toile était le triomphe de la matière sur l’idéal, en un mot l’apothéose de la chair. Cette toile se nommait sur le livret : La Femme au perroquet. Elle restera légendaire.

La rue Mouffetard, cette rue sordide, puante l’été, boueuse l’hiver et sale en tout temps, a aussi sa femme au perroquet, mais, hélas elle n’est ni enviée, ni admirée; son salon d’honneur, c’est la rue, et si elle est légendaire, ce n’est pas au même titre que son homonyme.

 

Depuis trente ans qu’elle erre dans tous les quartiers de Paris, traînant ses guenilles, aussi fièrement que les anciens gueux, elle est le sujet de toutes les conversations; tout le monde la voit, personne ne la connaît.

 

Pourquoi ce nom bizarre, la femme au perroquet? Parce que personne ne sait son nom, et que, comme elle a toujours sur son bras gauche un magnifique perroquet vert, on trouve tout naturel de la nommer la femme au perroquet.

 

D’où vient cette femme? Qui est-elle? Par quel concours de circonstances est-elle ou paraît-elle réduite à une profonde misère? Le seul moyen de répondre à ces questions était d’aller la chercher, de la trouver et de lui parler, c’est ce que j’ai fait; et, comme Titus, je n’ai pas perdu ma journée.

Rue Mouffetard, il existe un petit marchand de vin (nom prédestiné, il se nomme Champagne), dont la boutique, coupée en deux, est louée à une marchande de pommes de terre frites ; la maison est sombre et humide; c’est du vieux Paris. Devant le comptoir en étain, de la paille mouillée sert de tapis au buveur. C’est là que je rencontrai la femme au perroquet elle était assise à une table, son perroquet sur le poing ; elle mangeait des moules. J’entrai, je m’assis à côté d’elle, et j’essayai d’entamer la conversation ; elle hésita, soit timidité ou méfiance, et me répondit à peine; enfin elle se décida à causer. J’avoue que je fus très-heureux, depuis longtemps cette femme m’intriguait. Je l’avais mainte et mainte fois rencontrée, et son air triste et résigné m’avait touché. Je n’avais jamais oublié les regards qu’elle jetait sur les enfants qui la suivaient en se moquant d’elle; ses regards indiquaient d’amers regrets. On eût dit qu’il y avait là une grande douleur.

C’était une erreur, la femme au perroquet n’envie rien, ne désire rien; elle trouve meilleur un gros morceau de pain bis mangé en plein air, qu’une bonne table accompagnée de servitude. Elle vit au milieu de nous comme une sauvage au milieu des forêts de l’Amérique; peu lui importe que l’épi poudreux meure de soif dans les sillons; que janvier, de son haleine glacée, gerce nos visages et gèle les ceps bourgeonnants; que le printemps fasse verdir les arbres, gazouiller les oiseaux, que le gazon de mai soit plein de fraises, de violettes et de muguets! Elle marche, va, vient et revient, elle est libre, c’est tout pour elle.

A la première vue, on dirait que la misère lui a pris mesure, car, été comme hiver, elle est vêtue d’une robe sans forme et sans nom : tantôt l’étoffe en est de soie, de barége ou d’indienne, et indique évidemment une fabrication antérieure à notre siècle. Elle est coiffée d’un vieux chapeau qui rappelle vaguement ceux des prêtres espagnols ; ce chapeau est orné de fleurs fanées. Elle est nu-jambes, et a pour chaussures de vieilles savates dépareillées. J’ai dit que son perroquet reposait sur son poing; il y est attaché au moyen d’une vieille ficelle. Elle a une chaufferette en fer battu et un cabas. La chaufferette est un luxe et sert à deux fins : d’abord à réchauffer le perroquet ; puis, en second lieu, elle s’accompagne en frappant sur le couvercle, car elle chante dans les cours, elle chante des chansons bizarres, de vieilles mélopées, et le perroquet fait chorus.

Voici un couplet de ce qu’elle chantait :

 

Colinette au bois s’en alla

En sautillant par-ci par-là,

Trala déridera, trâla déridera.

Un beau monsieur la rencontra,

Frisé, poudré par-ci par-là,

Trala déridera, trala déridera.

Fillette, où courez-vous comme ça?

— Monsieur, je m’en vais dans c’petit bois-là

Cueillir là noisette.

N’y a pas de mal à çà.

Colinette,

N’y a pas de mal à çà.

On ne rit pas en entendant cette femme. Pourquoi? Parce qu’elle chante avec conviction, c’est son bonheur, c’est sa joie, sa vocation. N’ayant pu être comédienne, n’ayant pu avoir les planches, elle a la rue, c’est plus vaste, et on y est moins difficile. Elle ne demande pas l’aumône : chanter, pour elle, n’est pas un métier pour vivre ; elle tire les cartes, elle prédit la bonne et la mauvaise aventure ; elle a beaucoup de clients, elle porte la joie au crédule, à domicile. Je lui demandai son adresse, elle me répondit : Dans la rue, on me trouve. Malgré cela, je parvins à découvrir son domicile, et j’avoue qu’il est impossible de rien imaginer de semblable; elle reste rue des Lyonnais, au cinquième, dans une petite chambre qu’elle loue soixante francs par an. Il n’y a pour tous meubles qu’un grabat, une chaise cassée, une table en bois blanc et un monceau de loques, sa garde-robe. Tout cela est boueux, étendu pêle-mêle, sans ordre, et je défie à l’œil le plus expérimenté de découvrir un coin du carreau qui ne soit caché par un objet quelconque.

La condition, m’a-t-elle dit, que lui a faite son propriétaire, est de ne recevoir personne. Je soupçonne que c’est elle qui ne le veut pas. Pourquoi? Ses voisins disent que le soir, après être rentrée, elle change de costume, qu’une voiture vient la prendre à sa porte, et qu’elle va dans le monde  — Je ne sais quel monde ! — Mais ce qui est certain, c’est qu’elle a reçu une éducation remarquable, qu’elle appartient à une excellente famille, qu’elle a un frère fort à son aise et fort désolé des idées vagabondes de sa sœur.

images (4)La femme au perroquet a soixante ans : elle est vive, alerte ; elle n’a jamais, depuis trente années, parlé à ses voisins ; il semble qu’elle ait peur de la civilisation ; elle est enracinée dans ses habitudes comme un arbre planté en terre. Dans sa rue des Lyonnais, elle est aux antipodes de Paris; elle ne s’occupe de rien, elle ne lit même pas le Petit Journal…

Si elle fuit la société des hommes, en revanche elle recherche celle des animaux : il y a vingt ans, elle avait quatre chats; les chats morts, elle prit deux lévriers ; les chiens morts, elle acheta un perroquet (celui qu’elle a). Voilà sa vie. Qui aurait le courage de la blâmer? Assurément personne. Est-elle à plaindre? Ah que non! Elle a une passion, elle la satisfait. Combien, dans d’autres situations, n’en peuvent dire autant!

 

Extrait du livre de Les Curiosité de Paris de Charles Virmaitre 

 

 

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Zoom sur l’Ara Macao

Posté par othoharmonie le 28 mars 2015

 

img-23-small580Les différents perroquets réunis dans le genre Ara se caractérisent par leur peau faciale totalement dénudée, comme l’ara macao, ou portant seulement de petites plumes. Ils ont aussi en commun une longue queue étagée – les plumes centrales étant les plus longues – et un plumage richement coloré.

Le plumage de l’ara macao est à dominante rouge. Les plumes des ailes sont jaunes et bleues (primaires et secondaires). La mandibule inférieure du bec est gris-noir et les pattes gris foncé. Le plumage des deux sexes est semblable et les jeunes ressemblent étroitement aux adultes avec, toutefois, des coloris moins vifs.

Comme tous les perroquets, l’ara macao a un bec crochu qui remplit de multiples fonctions, notamment celle de « troisième patte » lorsque l’animal se déplace. C’est ce qui distingue véritablement le bec des perroquets de celui des autres oiseaux.

Un autre trait commun aux aras et à tous les psittaciformes est la disposition originale des quatre doigts de chaque patte. En effet, le premier doigt (le pouce) et le quatrième doigt (ou doigt externe), sont dirigés vers l’arrière. Cette opposition des doigts deux à deux (zygodactile) facilite la prise des aliments ou des supports. Ce caractère morphologique n’est pas l’apanage des seuls perroquets. D’autres espèces en sont dotées.

La plupart des oiseaux possèdent une glande uropygienne, située sur le croupion, qui sécrète une substance huileuse dont l’oiseau enduit son plumage pour le protéger de l’eau et de la dessiccation. Cette glande, peu développée chez la majorité des perroquets, est même totalement absente chez les aras. Pour compenser cette lacune, ceux-ci portent, disséminées sur le corps, des plaques de « duvet poudreux ». Ce duvet particulier, caché sous le plumage externe, est constitué de courtes plumes à croissance continue (caractère exceptionnel) dont l’extrémité cassante se fragmente en minuscules particules cornées qui remplissent un rôle voisin de celui que peut jouer le sébum produit par la glande uropygienne. Les perroquets frottent leur tête sur ces plaques, puis ensuite sur leur plumage pour l’enduire de cette « poudre » à l’effet imperméabilisant et assouplissant. D’autres oiseaux, comme les hérons, ont aussi recours à ce système.

Les perroquets peuvent imiter la parole humaine lorsqu’on le leur apprend, mais ils ne parlent pas. On ne sait encore quelle est l’adaptation organique qui permet cette imitation. La langue des perroquets est, le plus souvent, préhensile. Elle est capable de tenir adroitement un aliment en l’appliquant contre la mandibule supérieure ; l’oiseau peut, de plus, grâce à sa langue, l’orienter et le faire circuler à la demande pour permettre au bec de l’attaquer sous l’angle le plus favorable. Riche de nombreux corpuscules gustatifs et tactiles, la langue fournit aussi aux oiseaux de nombreuses et précieuses indications sur leur nourriture. En effet, comme beaucoup d’oiseaux, les perroquets n’ont pas d’odorat.

Les perroquets ont un système digestif assez semblable à celui des autres oiseaux. Mais il présente quelques particularités adaptatives en relation avec leur régime alimentaire. Ainsi le jabot est-il plus spécialement développé chez les aras, comme chez les autres perroquets granivores. Cette poche, constituée d’une paroi mince et extensible, n’est autre qu’un élargissement de l’œsophage. Elle sert au stockage des aliments qui y sont humidifiés et ramollis, avant d’être digérés ou régurgités à l’intention d’un partenaire ou des jeunes.

L’estomac, quant à lui, est constitué de deux parties : un estomac glandulaire appelé « ventricule succenturié » et un estomac musculaire plus connu sous le nom de « gésier ». Après leur passage dans le jabot, les aliments sont digérés et parviennent d’abord dans l’estomac glandulaire, dont les muqueuses sécrètent la pepsine, une enzyme active en milieu acide, et l’acide chlorhydrique qui entament le processus de la digestion chimique. Puis l’estomac musculaire complète la dislocation des aliments par une action mécanique de trituration. Peu développé chez les perroquets qui se nourrissent exclusivement de fruits et de baies (frugivores) ou de pollen (nectarivore), le gésier l’est au contraire beaucoup plus chez les espèces granivores, comme l’ara macao. Il est constitué alors d’épaisses parois aux muscles puissants, doublées de plaques ridées à la fois souples et très résistantes.

La cavité crânienne est assez vaste et abrite, chez de nombreuses espèces, un cerveau relativement gros. Ce trait anatomique n’est pas sans rapport avec une organisation cérébrale plus développée que chez d’autres oiseaux : la capacité des perroquets à coordonner leurs mouvements – tant pour leur alimentation que pour leurs déplacements – et à vivre de façon grégaire témoigne de ce psychisme assez élaboré.

La peau blanchâtre partant du bec et entourant l’œil est un signe distinctif des perroquets du genre Ara. Elle peut être dénudée, comme chez l’ara macao, ou porter de courtes plumes disposées irrégulièrement ou, au contraire, arrangées en lignes continues ou discontinues. Ces plumes sont noires chez l’ara ararauna et rouges chez l’ara chloroptère. La fonction précise de cet aspect de la peau n’est pas connue, mais on peut supposer qu’il joue un rôle lors des parades.

La mandibule supérieure est reliée au crâne par une suture tendineuse qui fait office de charnière et de pivot permettant au bec d’exercer une force démultipliée, à la façon d’un levier. Le dessous de cette mandibule porte une série de lames cornées qui assurent l’affûtage des bords tranchants de la mandibule inférieure, aident à tenir fermement les graines ou les fruits glissants, agissent comme une râpe pour user la coque des fruits coriaces. La mandibule inférieure est mobile latéralement et d’avant en arrière afin de faciliter tous les mouvements de décortiquage ou d’usure des aliments.

Les couleurs ont une origine structurale ou pigmentaire. Par leur structure, les plumes diffractent la lumière, à la façon d’un prisme, ce qui donne les teintes vertes ou bleu-vert. Le pigment le plus courant, la mélanine, produit, selon sa concentration, des tons du noir au jaune, en passant par des bruns rougeâtres. Le rouge vif est dû à la présence de caroténoïdes.

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