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Le Chien de Montargis…

Posté par othoharmonie le 1 mai 2012


et Jugement de Dieu au XIVe siècle

(D’après un article paru en 1834)

Il n’est aucune chose au monde dont l’existence n’ait été contestée, au moins une fois, et ne fût-ce que par une seule personne. Certains philosophes nient la matière ; d’autres nient l’esprit ; d’autres se nient eux-mêmes : il n’est donc pas surprenant que des critiques, d’ailleurs très instruits, aient nié successivement la plupart des grands personnages ou des grands événements historiques.

Le Chien de Montargis... dans CHIEN 320px-Greenland_dogs_upernavik_2007-06-19Résumant tous les doutes émis seulement depuis trois cents ans, on trouve qu’il n’est pas une des traditions historiques un peu anciennes qui puisse être complètement prouvée, et à l’abri de toute contestation. Cependant si douter est souvent une nécessité, dans des limites raisonnables croire est un besoin ; le scepticisme absolu mène à l’égoïsme, à la mort intellectuelle, comme une crédulité sans bornes mène à l’esclavage de l’âme et du corps, à l’absurde. Parmi les faits peu importants de notre histoire, qui ont été hautement relégués au nombre des contes, nous remarquons le combat du chien de Montargis.

A quoi bon mettre en question cette sorte de jugement de Dieu ? Nous l’ignorons. Il ne nous paraît point nécessaire de nous prononcer pour l’affirmative ou la négative ; inventée ou réelle, l’anecdote est curieuse. En l’arrangeant pour les almanachs et les théâtres, on l’a quelque peu altérée ; nous la transcrivons telle que le bénédictin Bernard de Montfaucon l’a extraite du Théâtre d’honneur et de chevalerie, de La Colombière, tom. II, pag. 500, chap. XXIII.

« Il y avoit un gentilhomme, que quelques uns qualifient avoir été archer des gardes du roi Charles V, et que je crois devoir plutôt qualifier gentilhomme ordinaire, ou courtisan, pour ce que l’histoire latine, dont j’ai tiré ceci, le nomme Aulicus ; c’étoit, suivant quelques historiens, le chevalier Macaire, lequel étant envieux de la faveur que le roi portoit à un de ses compagnons, nommé Aubry de Montdidier, l’épia si souvent qu’enfin il l’attrapa dans la forêt de Bondy, accompagné seulement de son chien (que quelques historiens, et nommément le sieur d’Audiguier, disent avoir été un lévrier d’attache), et trouvant l’occasion favorable pour contenter sa malheureuse envie, le tua, et puis l’enterra dans la forêt, et se sauva après le coup, et revint à la cour tenir bonne mine.

Le chien, de son côté, ne bougea jamais de dessus la fosse où son maître avoit été mis, jusqu’à ce que la rage de la faim le contraignit de venir à Paris où le roi étoit, demander du pain aux amis de son feu maître, et puis tout incontinent s’en retournoit au lieu où le misérable assassin l’avoit enterré ; et continuant assez souvent cette façon de faire, quelques uns de ceux qui le virent aller et venir tout seul, hurlant et plaignant, et semblant, par des abois extraordinaires, vouloir découvrir sa douleur, et déclarer le malheur de son maître, le suivirent dans la forêt, et observant exactement tout ce qu’il faisoit, virent qu’il s’arrêtoit sur un lieu où la terre avoit été fraîchement remuée ; ce qui les ayant obligés d’y faire fouiller, ils y trouvèrent le corps mort, lequel ils honorèrent d’une plus digne sépulture, sans pouvoir découvrir l’auteur d’un si exécrable meurtre.

Comme donc ce pauvre chien étoit demeuré à quelqu’un des parents du défunt, et qu’il le suivoit, il aperçut fortuitement le meurtrier de son premier maître, et l’ayant choisi au milieu de tous les autres gentilshommes on archers, l’attaqua avec une grande violence, lui sauta un collet, et fit tout ce qu’il put pour le mordre et pour l’étrangler. On le bat, on le chasse ; il revient toujours ; et comme on l’empêche d’approcher, il se tourmente et aboie de loin, adressant les menaces du côté qu’il sent que s’est sauvé l’assassin. Et comme il continuoit ses assauts toutes les fois qu’il rencontroit cet homme, on commença de soupçonner quelque chose du fait, d’autant que ce pauvre chien n’en vouloit qu’au meurtrier, et ne cessoit de lui vouloir courir sus pour en tirer vengeance.

Le roi étant averti par quelques uns des siens de l’obstination du chien, qui avoit été reconnu appartenir au gentilhomme qu’on avoit trouvé enterré et meurtri misérablement, voulut voir les mouvements de cette pauvre bête : l’ayant donc fait venir devant lui, il commanda que le gentilhomme soupçonné se cachât au milieu de tous les assistants qui étoient en grand nombre. Alors le chien, avec sa furie accoutumée, alla choisir son homme entre tous les autres ; et comme s’il se fût senti assisté de la présence du roi, il se jeta plus furieusement sur lui, et par un pitoyable aboi, il sembloit crier vengeance, et demander justice à ce sage prince.

Il l’obtint aussi ; car ce cas ayant paru merveilleux et étrange, joint avec quelques autres indices, le roi fit venir devant soi le gentilhomme, et l’interrogea et pressa assez publiquement pour apprendre la vérité de ce que le bruit commun, et les attaques et aboiements de ce chien (qui étaient comme autant d’accusations) lui mettoient sus ; mais la honte et la crainte de mourir par un supplice honteux, rendirent tellement obstiné et ferme le criminel dans la négative, qu’enfin le roi fut contraint d’ordonner que la plainte du chien et la négative du gentilhomme se termineroient par un combat singulier entre eux deux, par le moyen duquel Dieu permettrait que la vérité fût reconnue.

Ensuite de quoi, ils furent tous deux mis dans le camp, comme deux champions, en présence du roi et de toute la cour : le gentilhomme armé d’un gros et pesant bâton, et le chien avec ses armes naturelles, ayant seulement un tonneau percé pour sa retraite, pour faire ses relancements. Aussitôt que le chien fut lâché, il n’attendit pas que son ennemi vînt à lui ; il savoit que c’étoit au demandeur d’attaquer ; mais le bâton du gentilhomme étoit assez fort pour l’assommer d’un seul coup, ce qui l’obligea à courir çà et là à l’entour de lui, pour en éviter la pesante chute.

200px-Pies_faraona_e34_corected_parka dans CHIENMais enfin tournant tantôt d’un côté, tantôt de l’autre, il prit si bien son temps, que finalement il se jeta d’un plein saut à la gorge de son ennemi, et s’y attacha si bien qu’il le renversa parmi le camp, et le contraignit à crier miséricorde, et supplier le roi qu’on lui ôtât cette bête, et qu’il diroit tout. Sur quoi les escortes du camp retirèrent le chien, et les juges s’étant approchés par le commandement du roi, il confessa devant tous qu’il avoit tué son compagnon, sans qu’il y eût personne qui l’eût pu voir que ce chien, duquel il se confessoit vaincu… »

L’histoire de ce chien, outre les honorables vestiges peintes de sa victoire qui paroissent encore à Montargis, a été recommandée à la postérité par plusieurs auteurs, et singulièrement par Julius Scaliger, en son livre contre Cardan. J’oubliois de dire que le combat fut fait dans l’île Notre-Dame. Ce duel, ajoute Monfaucon, se fit l’an 1371. Le meurtrier étoit réellement le chevalier Macaire, et la victime s’appeloit Aubry de Montdidier. Macaire fut envoyé au gibet, suivant des mémoires envoyés de Montargis. »

La gravure que cet auteur donne dans ses Monuments de la monarchie française, est empreinte du goût de la renaissance ; les costumes sont en partie romains. Nous avons cru devoir être plus fidèles à la vraisemblance, et donner aux personnages les costumes du XIVe siècle.

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Genèse de la Mouche – chapitre 1

Posté par othoharmonie le 29 avril 2012

 

Chapitre 1- Le 8 mars 1842 -

 Culicoides sonorensisLa mouche, ce tout petit animal qui souvent importune les hommes ainsi que beaucoup d’autres créatures vivant sur la terre – particulièrement en cette époque de l’année où les rayons du soleil frappent avec la plus grande vigueur le sol terrestre – n’est pas dans l’ordre des choses aussi insignifiante et pas même aussi dénuée de but qu’elle peut le paraître.

 Pour pouvoir se pénétrer de tout cela parfaitement et de façon utile, nous ferons d’abord une petite description préliminaire des propriétés naturelles de ce tout petit animal.

 Ce serait certes chose superflue de vous décrire à présent le corps de la mouche selon sa forme, étant donné que vous en aurez sûrement vues déjà pas mal; par contre on ne doit en aucun cas passer au-dessus de ses notables particularités et de sa genèse, qu’il faut prendre en considération avec la plus grande diligence et avec un esprit observateur.

 Quelle est donc la genèse de la mouche?

 Les naturalistes savent très bien que la mouche dépose des oeufs qui sont si petits qu’ils sont à grand-peine perceptibles à l’oeil humain, et qu’ils ont par suite un poids si faible que – comme la fine poussière visible dans les rayons solaires – ils peuvent avec une grande facilité rester en suspension dans l’air.

 Mais où la mouche dépose-t-elle ses minuscules oeufs, si l’on considère que le nombre de ceux déposés par une seule mouche dépasse souvent le million? Et où et comment sont-ils couvés? – Vous n’avez certainement encore jamais vu une jeune mouche; car vous ne devez pas du tout prendre des moucherons pour de jeunes mouches!

 La mouche, voyez-vous, – lorsqu’elle a atteint le degré de maturité nécessaire à cela – dépose ses oeufs partout où elle se pose, et ne se soucie absolument plus de ce qui leur arrivera; par millions et par millions ils sont transportés par les vents et éparpillés dans toutes les parties du monde; des millions d’entre eux tombent dans l’eau, oui, vous ne pouvez vous imaginer presque aucune chose qui, sur la terre, serait épargnée par les oeufs de la mouche; comme d’un autre côté, pour la mouche elle-même, il n’existe rien pour ainsi dire de trop sacré, au point qu’elle le laissât exempt de son contact et de son flair.

 Ainsi donc, à l’exception des charbons ardents et des flammes dévorantes, il n’y a presque aucune chose qu’elle ne barbouille de ses oeufs minuscules.

Anopheles gambiae, femelle Nous saurons donc déjà où la mouche dépose ses oeufs, et quel est leur aspect; mais sur la façon et en quelles proportions ils réussissent à se développer, par rapport à la quantité innombrable des oeufs déposés, il va en être question de suite.

 Tous les oeufs qui sont déposés sur les murs humides des maisons, de préférence sur ceux des étables ou bien sur le bois pourri ou sur n’importe quel autre objet humide et moisi, arrivent presque toujours à leur complet développement; par contre, ceux qui tombent en proie aux vents et dans les eaux, sont presque tous perdus et certes seul un nombre indescriptiblement petit arrive au complet développement et devient mouches; pourtant malgré cela on peut dire que rien n’est effectivement perdu, au point de manquer de quelque autre sage destination; non certes, pas même ces oeufs qui souvent par nombre de millions sont absorbés par l’homme et par les animaux en une seule inspiration; – mais laissons à présent de côté les oeufs qui sont acheminés vers de nombreuses autres destinations, et passons au contraire à ceux qui arrivent à leur complet développement.

 Quel cours prend donc ce processus? 

Quand le soleil, voyez-vous, a commencé à réchauffer suffisamment la terre, alors ces oeufs commencent à croître aussi jusqu’à ce qu’ils deviennent assez grands pour qu’un oeil d’acuité moyenne soit en mesure de les découvrir, et cela par la ressemblance avec le pollen des fleurs et de couleur d’un bleu blanchâtre, et il va de soi, seulement dans ces lieux où ils furent déposés par la mouche. Est alors venu le temps de l’incubation qui procède de la façon suivante:

 Les oeufs s’entrouvrent, par l’action des puissances spirituelles qui se réveillent, ces puissances qui sont amassées en chacun d’eux, et qui ont été l’expression vitale de ces petits animaux qui, selon l’ordre établi, ont précédé la mouche. Ces parties spirituelles se réunissent en une seule vie, sous forme d’un petit ver de couleur blanchâtre, à peine visible. Ce petit ver se nourrit ensuite pendant quelques jours de l’humidité qui se trouve dans le lieu où il est apparu à la lumière; mais la durée d’une telle nutrition n’est point établie de manière précise, elle dépend au contraire toujours de la plus ou moins grande quantité de substance nutritive qui se trouve à disposition. Mais, jusqu’à ce point, la procréation de la mouche arrive de façon tout à fait naturelle.

 Or Je vous ai demandé déjà au commencement, si vous n’aviez encore jamais vu une jeune mouche !- Voilà, ici est justement caché ce qu’il y a de réellement merveilleux en ce tout petit animal: il apparaît tout d’un coup beau et parfaitement formé, mais personne ne sait dire d’où il vient et où il est né; comment arrive donc ce prodige?

  Volucella pellucensVous aurez peut-être entendu parfois raconter par vos anciens, que les mouches dérivent en partie d’une espèce de poussière et en partie de fragments pulvérisés de vieilles mouches mortes. La chose peut sembler telle apparemment, mais en réalité cela n’arrive certes pas ainsi; car quand le petit ver a atteint une grandeur convenable, comme celle à peu près d’une petite virgule d’une écriture de taille moyenne, il éclate, inversant avec cette opération les parties internes de son corps en celles externes et vice versa; et ainsi la peau qui était auparavant l’enveloppe extérieure du petit ver, s’étire et devient le corps proprement dit de la mouche, pourvu de façon appropriée en son intérieur de tous les organes de digestion; par contre, les parties du petit ver, qui étaient auparavant internes, deviennent ensuite les parties extérieures et visibles de la mouche; ces parties, dès l’instant où ce bouleversement a eu lieu, à peine venues au contact de l’air extérieur, atteignent leur complet développement en cinq à sept secondes au maximum; après quoi la mouche est ainsi parfaitement formée.

 La naissance, ou mieux encore, la genèse de la mouche, arrive donc, voyez-vous, de cette façon; ce qui, certes, est bien digne d’être connu, et qui doit certainement paraître bien surprenant à tout observateur. Et pourtant, tout cela est encore absolument le moins merveilleux de ce que l’on peut rencontrer en ce tout petit animal. Et ce qui suivra ensuite, exposé en la forme la plus concise possible, sera pour vous une occasion de grande surprise et d’admiration. Mais ces choses remarquables, remettons les à un prochain jour.

Extrait de : Une démonstration naturelle pour éclairer l’éternelle vérité :  »Dieu est Amour » Reçu par la Grâce du Seigneur par Jacob Lorber  1942

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Amanite pourquoi tue-mouches

Posté par othoharmonie le 21 avril 2012

 

 Amanite tue-mouchesAmanita muscaria, de ses noms vernaculaires en français Amanite tue-mouches ou Fausse oronge est un champignon basidiomycète de la famille de amanitaceae. Toxique et psychotrope, c’est l’un des nombreux représentants du genre amanite, et certainement le plus connu. Originaire des régions tempérées de l’hémisphère nord, Amanita muscaria a été introduite accidentellement dans de nombreux pays de l’hémisphère sud, principalement comme symbiote des pins cultivés. C’est aujourd’hui une espèce cosmopolite. Elle s’associe avec les racines de différents feuillus et conifères. Plusieurs variétés ont été identifiées. La variété muscaria est la plus courante et la plus reconnaissable. Il s’agit d’un sporophore de grande taille, au stipe blanc et à l’hymenium à lamelles blanches, qui à le sommet de l’hymenophore rouge foncé, parsemé de points blancs. Les autres variétés, plus rares, diffèrent par la couleur du dessus du chapeau. Ce sont les variétés orangées guessowii, flavivolvata et formosa, la variété argentée alba, la variété rosée persicina et la variété marron regalis, ces dernières étant classée par certains experts comme une espèce à part, quoique l’analyse phylogénétique proposera une évolution différente qui va préciser l’arbre clasdistique d’Amanita muscaria.

L’intoxication par Amanita muscaria n’est que très rarement mortelle. Elle est surtout connue pour être hallucinogène. Son principal constituant psychoactif est le muscimole. Le champignon a donné son nom à la muscarine, poison du système nerveux parasympathique, et à un type de récepteurs cellulaires, les récepteurs muscariniques, mais qu’il possède en très faible quantité.

Image du champignon par excellence, Amanita muscaria est une des espèces les plus reconnaissables et les plus courantes dans la culture populaire, notamment dans la littérature pour enfants.

Amanita muscaria développe un sporophore de grande taille facilement identifiable. Il pousse généralement en nombre, groupé en basidiome à tous les stades de son développement. L’amanite tue-mouches émerge du sol sous l’apparence d’un œuf, enveloppé dans le tissu pelucheux du voile universel. La dissection du champignon à ce stade révèle une couche jaune sous le voile, caractéristique qui aide à l’identifier. Au cours de la croissance, la couleur rouge apparaît à travers le voile rompu, et les verrues deviennent moins proéminentes; elles ne changent pas de taille mais semblent peu à peu rétrécir par rapport à la surface de chair rouge. L’hymeniphore (chapeau), initialement globuleux, change de forme pour devenir hémisphérique, puis de plus en plus plat à mesure de la maturation.

Amanite pourquoi tue-mouches dans MOUCHE 320px-Amanite_Tue_Mouches_02Ce champignon a été utilisé dans toute l’aire eurasiatique dans un cadre rituel ou chamanique. Après une préparation particulière, son ingestion était censé faire accéder à des états de conscience qui permettaient la communication avec le monde des esprits.

L’amanite tue-mouches contient plusieurs alcaloïdes, mais son caractère psychotrope est principalement dû au muscimole, un alcaloïde produit pendant le séchage du champignon à partir d’un autre alcaloïde, l’acide iboténique présent dans le champignon frais. Ce principe actif est éliminé par les urines qui, notamment chez les peuples sibériens, sont traditionnellement réabsorbées comme boisson enivrante.

C’est le cartographe suédois Philip Johan von Strahlenberg qui décrivit pour la première fois l’usage chamanique de l’amanite tue-mouche, observé par lui au début du xviiie siècle au Kamtchatka. On sait aujourd’hui que cet usage a concerné non seulement la Sibérie mais aussi les régions de l’Oural et du Caucase. Il a perduré au moins jusqu’à la fin du xixe siècle et remonte sans doute à la plus haute antiquité. On mentionne aussi la consommation rituelle de ce champignon dans la Grèce archaïque. 

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Mouche de la cerise

Posté par othoharmonie le 18 avril 2012

La mouche de la cerise ou Rhagoletis cerasi est un petit insecte diptère dont la larve se développe dans les cerises.

 Rhagoletis cerasiL’insecte adulte est une petite mouche de moins de 5 mm de long, aux ailes transparentes ornées de taches sombres. De loin on peut prendre la mouche pour une araignée sauteuse (les taches représentant les pattes).

La larve est un ver de couleur blanche, de 5 mm de long, qui vit dans la chair des cerises.

Lors de la dégustation de cerises mûres, on peut tomber sur un petit asticot blanchâtre caché au cœur du fruit, tout près du noyau. Il arrive que la pulpe du fruit pourrisse puis brunisse. Les fruits attaqués se remarquent à la présence d’un orifice minuscule situé vers le haut du fruit près du pédoncule, par lequel la larve a quitté la cerise.

Cet insecte ne s’attaque qu’au cerisier.

Le cycle biologique de la mouche de la cerise s’étale sur une année complète :

  • La pupe de la mouche hiberne sous terre et se transforme en adulte au début du printemps. Les femelles, volant de mai à juillet dans l’hémisphère Nord, pondent alors leurs œufs dans les cerises qui commencent à mûrir.
  • La larve de la mouche Rhagoletis cerasi naît dans les fruits en cours de rougissement au printemps (de mai à juin/juillet dans l’hémisphère nord) puis poursuit son développement au sol en se transformant en pupe et hiberne sous terre jusqu’au printemps suivant.

Moyens de lutte

 AdulteGrâce à l’avertissement agricole, les adultes sont traités par un insecticide systémique, au minimum cinq jours avant la récolte des fruits.

Un traitement chimique pour éliminer ces larves se révèle difficile car il touche la chair du fruit (on peut cependant poser au pied du cerisier une bâche pour recueillir les larves qui tombent au sol pour aller hiberner). Il est préférable de prévenir en cherchant à intercepter les mouches pondeuses par des pièges (croisillons ou plaques jaunes englués) dès que les fruits entrent en véraison (lorsque le fruit change de couleur et passe progressivement du vert au jaune avant de devenir rouge). De 3 à 8 pièges sont nécessaires en fonction de la taille du cerisier. Ils doivent être placés en priorité au sud, côté soleil.

Des pièges attractifs, dits alimentaires, sont également très efficaces. Ils se posent sur les cerisiers environ cinq semaines avant la récolte. Les pièges sexuels à phéromones sont d’un maniement plus délicat et n’ont pas forcement un résultat meilleur que les pièges de couleur jaune.

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Mouche et asticot aussi…

Posté par othoharmonie le 12 avril 2012

L’asticot est la larve des mouches et d’autres diptères. Parfois, ce terme est utilisé pour référer au stade larvaire d’autres insectes.

Mouche et asticot aussi... dans MOUCHE 220px-PhotoAsticotLes asticots sont généralement longs de 4 à 12 mm selon leur stade de développement. La plupart des asticots sont de couleur blanchâtre ou légèrement brune, mais certaines espèces ont des asticots jaunes ou rougeâtres. Les asticots sont acéphales mais ils possèdent une paire de petits crochets qui les aident à se nourrir. Ils n’ont pas de pattes non plus.

Le cycle de vie de la mouche est composé de quatre stades : œuf, larve (appelée communément asticot dans notre cas), pupe, adulte ou imago. Les œufs sont pondus sur de la viande en décomposition, excréments d’animaux, fumier, ou dans des réserves d’eau stagnante – quoi que ce soit fournissant de la nourriture en quantité aux larves, généralement dans un endroit humide. Après 8 à 20 heures, les œufs éclosent et les mouches entrent dans leur stade d’asticot. Il commence à se nourrir de ce sur quoi l’œuf a été pondu, habituellement de la viande en décomposition. L’asticot se gorge de nourriture jusqu’à ce qu’il soit prêt à entrer dans le stade pupal, et à ce point l’asticot s’éloigne de la source de nourriture pour aller dans un endroit tout aussi humide.

L’asticot est connu pour manger généralement de la chair en décomposition, les matières en putréfaction et de matières fécale.

Fichier:Lerva1.jpegCependant, l’asticot de la mouche à merde, Scatophaga stercoraria, d’une taille pouvant atteindre environ 10 millimètres, se rencontre sur les bouses de vache et se développe en se nourrissant des larves d’autres insectes coprophages. Elle est donc carnassière.  Autre exception au comportement nécrophage des asticots : les larves de la lucilie bouchère (Cochliomyia hominivorax) connue également sous le nom de mouche de Libye (bien que originaire d’Amérique centrale), se nourrissent exclusivement de matière vivante après que les œufs de celle-ci ont été pondus dans les plaies ouvertes ou atteintes cutanées suffisantes pour laisser la larve pénétrer dans les tissus. Inversement, les asticots de deux autres espèces de mouche ne consomment que la partie morte des plaies, en les aidant à cicatriser.

La larve de la tipule est aussi un asticot, de grande taille, qui, par contre, se nourrit des racines des plantes.

Les asticots sont élevés dans un but commercial, dans le but de fournir des appâts ayant une certaine popularité parmi les pêcheurs, ou comme nourriture pour les animaux de compagnie carnivores tels que les NAC (reptiles, mygales) ou les oiseaux. Du fait de la demande croissante en asticots, un distributeur automatique d’asticots a été installé dans la ville anglaise de Northampton, mais également dans la ville de Limoges 87000 France.

Des asticots, sur la peau ou une fois ingurgités, peuvent provoquer des myases.

Des asticots de deux espèces de mouche, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale. On appelle cette technique asticothérapie.

Fichier:Mouche verte dos.jpgUn certain nombre d’espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d’un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l’âge de leurs larves respectives, il est possible d’estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d’heures environ.

Comme les tiques et les puces, les asticots peuvent être une menace pour les animaux de compagnie. Les mouches se reproduisent rapidement durant l’été et on peut trouver les asticots en grand nombre, créant une infestation posant un risque de myiases pour les bêtes de compagnie. La mouche Lucilia bufonivora pond directement dans les narines de certains crapauds (Bufo bufo généralement). Ses asticots mangent l’animal par l’intérieur, sans le tuer. Celui-ci meurt après que les asticots l’ont quitté.

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Pluie d’animaux

Posté par othoharmonie le 9 avril 2012

Pluie d'animaux dans GRENOUILLE 260px-478px-Pluie_de_chatsLa pluie d’animaux est un phénomène météorologique extraordinaire de chute du ciel de nombreux animaux, souvent d’une seule espèce. Cette précipitation atypique est accompagnée ou non d’une averse classique. On trouve témoignage du phénomène dans de nombreux pays et à de nombreuses époques, et il a suscité mystères et controverses à travers l’Histoire.

Ce sont le plus souvent des poissons et des grenouilles qui se trouvent dans ces « pluies », mais certaines espèces d’oiseaux sont aussi fréquemment mentionnées. Le phénomène est souvent si violent que les animaux retombent déchiquetés. Cependant, les animaux survivent parfois à cette chute, en particulier les poissons, ce qui laisse penser que le laps de temps séparant le « décollage » et le retour au sol est relativement faible. De nombreux témoignages décrivent les grenouilles tombées du ciel comme parfaitement intactes. Il arrive aussi fréquemment que les animaux tombent du ciel gelés, parfois emprisonnés dans la glace, ce qui tendrait à montrer que certains animaux terrestres sont projetés à des altitudes élevées où la température est inférieure à 0 °C.

  • En 1625, une pluie de grenouilles a touché Tournai. De même, d’après un certain John Collinges, une pluie de crapauds se serait abattue sur la ville anglaise d’Acle, dans le comté de Norfolk, si bien que le patron de la taverne du village dut les enfourner par centaines pour s’en débarrasse.
  • Le 11 juillet 1836 est lue à l’Académie des sciences une lettre envoyée du sud de la France par un professeur de Cahors.

220px-Singapourfish dans GRENOUILLE« Ce nuage creva sur la route à 60 toises environ du point où nous étions. Deux cavaliers qui revenaient de Toulouse, où nous allions, et qui se trouvèrent exposés à l’orage, furent obligés de mettre leurs manteaux pour s’en garantir ; mais ils furent bien surpris et même effrayés, lorsqu’ils se virent assaillis par une pluie de crapauds ! Ils hâtèrent leur marche et s’empressèrent, dès qu’ils eurent rencontré la diligence, de nous raconter ce qui venait de leur arriver. Je vis encore de petits crapauds sur leurs manteaux, qu’ils firent tomber en les secouant devant nous. »

  • Au début du mois de juin 2009, il pleut des tétards dans plusieurs villes de la préfecture d’Ishikawa au Japon. Les scientifiques n’arrivent pourtant pas à expliquer pourquoi cela s’est produit : il n’y a pas eu de vents violents qui auraient pu être à l’origine de la pluie de têtards selon l’observatoire local de météorologie.

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Grenouille et religion

Posté par othoharmonie le 30 mars 2012

 

Les grenouilles sont parfois présentes dans d’étranges phénomènes : les pluies d’animaux.

Grenouille et religion dans GRENOUILLE 260px-478px-Pluie_de_chatsDans la Bible, la deuxième des dix plaies d’Égypte est l’invasion des terres par des milliers de ces batraciens. D’après les scientifiques qui se sont penchés sur cet évènement, le phénomène pourrait s’expliquer par une sécheresse ou par l’empoisonnement des eaux du Nil. En effet, dans des situations de stress, ces animaux sont capables d’accélérer leur développement pour fuir plus vite leur milieu, d’où une explosion de leur nombre.

 De ce fait, on peut lire dans la bible de nombreuses références négatives sur les grenouilles.

 Exode

  • 7 – 27 : Si tu refuses, toi, de le laisser partir, moi je vais infester de grenouilles tout ton territoire.
  • 7 – 28 : Le Fleuve grouillera de grenouilles, elles monteront et entreront dans ta maison, dans la chambre où tu couches, sur ton lit, dans les maisons de tes serviteurs et de ton peuple, dans tes fours et dans tes huches.
  • 7 – 29 : Les grenouilles grimperont même sur toi, sur ton peuple et sur tous tes serviteurs.
  • 8 – 1 : Yahvé dit à Moïse : Dis à Aaron : Étends ta main avec ton bâton sur les fleuves, les canaux et les marais, et fais monter les grenouilles sur la terre d’Égypte.
  • 8 – 2 : Aaron étendit la main sur les eaux d’Égypte, les grenouilles montèrent et recouvrirent la terre d’Égypte.
  • 220px-Green-leopard-frog-in-swamp dans GRENOUILLE8 – 3 : Mais les magiciens avec leurs sortilèges en firent autant, et firent monter les grenouilles sur la terre d’Égypte.
  • 8 – 4 : Pharaon appela Moïse et Aaron et dit : Priez Yahvé de détourner les grenouilles de moi et de mon peuple, et je m’engage à laisser partir le peuple pour qu’il sacrifie à Yahvé.
  • 8 – 5 : Moïse dit à Pharaon : À toi l’avantage! Pour quand dois-je prier pour toi, pour tes serviteurs et pour ton peuple, afin que les grenouilles soient supprimées de chez toi et de vos maisons pour ne rester que dans le Fleuve?
  • 8 – 7 : Les grenouilles s’éloigneront de toi, de tes maisons, de tes serviteurs, de ton peuple, et il n’en restera plus que dans le Fleuve.
  • 8 – 8 : Moïse et Aaron sortirent de chez Pharaon, et Moïse cria vers Yahvé au sujet des grenouilles qu’il avait infligées à Pharaon.
  • 8 – 9 : Yahvé fit ce que demandait Moïse, et les grenouilles crevèrent dans les maisons, dans les cours et dans les champs.

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Pieuvre et culture

Posté par othoharmonie le 12 mars 2012

Pieuvre et culture dans PIEUVRE 220px-Loligo_vulgaris1L’animal peut entretenir une relation amicale avec l’Homme. Comme certaines murènes, il arrive que certains poulpes tiennent compagnie et même jouent avec des plongeurs lorsqu’ils sont mis en confiance, sans quoi ils se montrent plutôt craintifs.

En gastronomie, le poulpe est appelé chatrou dans la cuisine antillaise. À la Réunion, on parle de zourit, que l’on cuisine en civet. En Amérique du Nord, on conserve le nom de pieuvre et il arrive parfois que le nom soit confondu avec celui du calmar.

 Le concept de pieuvre est employé dans les théories du complot pour parler d’une organisation nébuleuse qui tente secrètement d’accaparer de l’influence.

Fichier:Giant squid1.jpgLes poulpes dans la culture

  • Le kraken est une créature fantastique issue des légendes scandinaves médiévales. Il s’agit d’un monstre de très grande taille analogue à la pieuvre et doté de nombreux tentacules.
  • Entre 2008 et 2010, une pieuvre commune appelée Paul et vivant en captivité dans un aquarium d’Oberhausen (Allemagne) est utilisée pour prédire les résultats des principaux matchs de l’équipe nationale de football allemande. Elle crée la sensation à la Coupe du Monde 2010 en désignant systématiquement l’équipe vainqueur, à l’occasion des 7 matchs de l’équipe d’Allemagne et de la finale Pays-Bas – Espagne. Paul le poulpe est mort le 25 octobre 2010.

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Loup de Tasmanie

Posté par othoharmonie le 11 mars 2012

 

 

 Canis lupus dingoLes Aborigènes australiens connaissaient le thylacine. De nombreuses gravures et peintures rupestres de l’animal ont été découvertes dont certaines remontant au moins à mille ans avant notre ère. On peut voir des pétroglyphes de tigres de Tasmanie sur la presqu’île de Burrup dans le nord de l’Australie occidentale. Lors de l’arrivée des premiers explorateurs, l’animal était déjà rare en Tasmanie. Les Européens l’ont peut-être rencontré dès 1642 lorsqu’Abel Tasman est arrivé en Tasmanie. Lorsqu’il mit pied à terre, il signala avoir vu sur le rivage les traces de « bêtes sauvages ayant des griffes comme un Tygre ». Nicolas Thomas Marion-Dufresne, en arrivant en Tasmanie à bord du Mascarin en 1772, signala avoir vu un « chat-tigre » mais on ne peut garantir qu’il s’agisse d’un thylacine car il y parle aussi du Chat marsupial à queue tachetée (Dasyurus maculatus). La première rencontre avérée d’un tigre de Tasmanie a été faite par des explorateurs français, le 13 mai 1792, comme l’a noté le naturaliste Jacques Labillardière dans son journal de l’expédition dirigée par Antoine Bruny d’Entrecasteaux. Cependant, ce n’est qu’en 1805 que William Paterson, le vice-gouverneur de Tasmanie, envoya une description détaillée pour publication dans la Sydney Gazette et le New South Wales Advertiser.

 

Loup de Tasmanie dans LOUP 220px-Thylacine-tringLa première description scientifique détaillée du thylacine a été rédigée par l’adjoint du géomètre en chef de la Tasmanie, George Harris en 1808, cinq ans après l’implantation de la première colonie sur l’île. Harris avait classé le thylacine dans le genre Didelphis créé par Linné pour les opossums américains, le décrivant comme Didelphis cynocephala, l’« opossum à tête de chien ». La reconnaissance du fait que les marsupiaux australiens étaient fondamentalement différents des genres de mammifères connus a conduit à la création du système de classification moderne. En 1796, Geoffroy Saint-Hilaire a créé le genre Dasyurus dans lequel il a placé ce thylacine en 1810, sous le nom de Dasyurus cynocephalus. Pour résoudre le problème de mélange de grec et de latin dans le nom de l’espèce, ce dernier a été modifié en « cynocephalus ». En 1824, il a été classé dans son propre genre dédié, Thylacinus, par Temminck. Le nom vernaculaire découle directement du nom de genre, lui-même d’origine grecque θύλακος (thylakos), signifiant sac ou valise diplomatique.

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Histoire du loup

Posté par othoharmonie le 9 mars 2012

Le Petit Chaperon rougeIllustration de Jessie Willcox Smith, 1911Il y a environ 50 millions d’années est apparu un mammifère avec des dents en partie conçues pour découper la viande, les carnassières. Au cours des 10 millions d’années qui suivirent, ces créatures se sont développées en grand nombre et sous des formes différentes. Une de ces espèces, appelée Miacis, ressemblait aux chiens d’aujourd’hui. L’espèce Miacis fait partie de la famille Miacidae, de laquelle sont issues toutes les familles actuelles de carnivores : les chiens, les chats, les ours, les belettes, les ratons laveurs, civettes, et hyènes.

 Il y a trente à quarante millions d’années, l’espèce Miacis donna naissance à deux types de mammifères que l’on peut rattacher, grâce à deux séries de fossiles, au chien et à l’ours. L’ancêtre du chien, le Cynodictis, avait le même nombre de dents que le loup. Il était plus petit que ce dernier, mais son corps était long et flexible comme celui d’une belette ; ses pattes étaient d’une taille moyenne. Les 15 millions d’années qui suivirent virent le développement de la famille des ratons laveurs qui se démarqua pour continuer son évolution séparément.

Par la suite, il y a entre 15 et 30 millions d’années, la tendance s’accentua pour donner les caractéristiques du loup contemporain, du Cynodictis en passant par le Cynodesmus et le Tomarctus. La partie supérieure de la patte s’allongea, ainsi que les pattes qui devinrent plus compactes, l’empreinte intérieure devint plus atrophiée sur la patte arrière et plus réduite sur la patte avant ; la queue se raccourcit, et toutes ces proportions commencèrent à se rapprocher de celles des loups et des renards.

 Le loup et le renard sont tous deux issus du Tomarctus et commencèrent à se développer séparément il y a environ 15 millions d’années. Bien que la taille du renard n’ait pas beaucoup évoluée, le loup quant à lui, continua à grandir. Une autre espèce apparentée Canis dirus se démarqua également. Certains d’entre eux étaient bien plus grands que les loups d’aujourd’hui, mais ils ont disparu. Depuis environ un ou deux millions d’années, le loup est pratiquement resté le même.

Histoire du loup dans LOUP 240px-MC_Timberwolf Certaines populations de Canis lupus ont évolué parallèlement aux loups, puis choisi de s’allier avec l’homme pour obtenir des proies plus facilement, jusqu’à devenir peu à peu le chien domestique et toutes les races que nous lui connaissons. Les chiens parias, semi sauvages, de l’Inde donnent une idée de ce qu’a pu être cette évolution progressive vers la domestication.

 L’homme cherche aussi à faire des croisements entre le chien et le loup dans le but d’augmenter la résistance des chiens et leurs performances physiques, perdues au fil des sélections. Les chiens-loups sont des hybrides plus ou moins stables. En France par exemple ne sont reconnues que les races appelées chien-loup tchécoslovaque et de chien-loup de Saarloos mais d’autres tentatives sont faites aussi en Amérique du Nord.

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Légende du Loup-Aulne

Posté par othoharmonie le 6 mars 2012


Légende du Loup-Aulne dans LOUP 00077543 C’est le milieu de la nuit. La lune est pleine. Un hurlement de loup se fait entendre et l’écho lui répond. Sous un dolmen, après avoir trempé ses lèvres dans le breuvage magique du chaudron de Dadga, le héros Llevelyn se prépare pour le grand voyage au-delà du monde visible. C’est cette nuit que sa dernière initiation va s’accomplir et qu’il va visiter le monde des Morts. Les hurlements se rapprochent. Un loup d’une taille monstrueuse passe sous le dolmen en courant plus vite que le vent du Nord. Saisissant ses oreilles, Llevelyn saute sur son dos. Soudain s’ouvre devant lui la brèche entre les mondes. Le loup et son cavalier lumineux s’y précipitent et les voilà tous les deux au milieu des ombres, des fantômes de ceux qui ont déjà vécu. Mais cet univers est illusoire et une seconde brèche s’ouvre : le loup conduit alors Llevelyn dans le domaine de la mémoire de ses incarnations passées. Il se voit tel qu’il fut enfant, homme, femme, vieillard. Multiples images corporelles. Soudain un rocher vibre et pivote sur lui-même, découvrant la troisième brèche. Le loup, toujours courant, la traverse et Llevelyn pénètre les arcanes de ses vies futures: il voit tout ce qui s’accomplira et qui semble déjà réalisé. Le loup trébuche et glisse dans un gouffre. La chute semble infinie et le héros se retrouve contre la pierre froide du dolmen, alors que le coursier de la déesse de l’au-delà s’enfuit, hurlant son amour vers le disque argenté de la déesse de la Mort-dans la-Vie.

 La constellation du Loup est associée à l’Aulne, arbre magique dont le petit fruit à ailettes symbolise l’âme qui tournoie dans le vent des incarnations successives, et dont le long chaton évoque le corps qui mûrit et tombe chaque fois que l’âme a besoin d’une meilleure monture.

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Relations du Loup-Aulne

Posté par othoharmonie le 6 mars 2012



Relations du Loup-Aulne dans LOUP 220px-Werwolfle Loup-Aulne : Il a beaucoup de relations et entretient avec elles des contacts très profonds, bouleversants d’intensité pour la plupart de ses interlocuteurs. Avec lui, impossible de n’échanger que des banalités ou des lieux communs. Il reste muet dans ces cas-là. Non, le Loup-Aulne ne parle que de choses essentielles, même dans ses tous premiers contacts avec un être. Cependant, lorsqu’on le connaît mieux, on s’aperçoit que l’amitié ne l’intéresse pas vraiment, car il est extrêmement méfiant. Les confidences, essence même de la relation entre amis intimes, il n’en fait jamais. Il semble toujours se croire le dépositaire de secrets qui ne doivent être révélés à personne.

 Il parvient cependant à développer des relations amicales très plaisantes avec certains signes, mais il ne faut pas attendre de lui qu’il se livre complètement. Il reste toujours un peu sur la défensive dans la relation, comme s’il avait été blessé auparavant ou comme si, en sachant trop long, il ne lui restait plus qu’à se taire.

Avec le Corbeau-Genévrier, il partage cette façon de vivre en bande et d’être cependant solitaire. Avec la Baleine-Châtaignier, il s’ouvre davantage peut-être qu’avec aucun autre signe, bien que souvent il le regrette ensuite. Les natifs du signe de la Baleine-Châtaignier adorent le Loup-Aulne, le seul qui, selon eux, ose voyager au-delà des peurs de la nuit et de la mort. Ils essayent en permanence de savoir ce qu’il a appris « de l’autre côté ». Contrairement à leurs habitudes, les natifs du signe du Loup-Aulne ne leur opposent aucune résistance. Ils racontent, se détendent, s’apaisent.

 La Grande Ourse-Marronnier fascine le Loup-Aulne comme la Lune fait hurler le loup. Il se met fréquemment sous sa dépendance. Il a besoin de sa présence. Elle le rassure. Avec elle, il se sent en confiance, bien qu’il ne lui raconte jamais beaucoup de choses sur lui. Non, c’est plutôt une étrange amitié où le besoin de sentir simplement une présence est satisfait, dans une complicité toute animale.

Le Loup-Aulne s’entend très bien aussi avec la Reine-Orme. Comme elle, il aime les secrets, les intrigues et les mystères; comme elle, il est mystérieux. Ensemble, ils jouissent de savoir que l’autre sait qu’il ne dira rien, et que c’est accepté d’avance. Le Loup-Aulne est content parce qu’il peut cesser d’être sur ses gardes. En revanche, l’inimitié règne entre lui et le Héros Solaire-Épicéa. Le Loup-Aulne craint que son mystère ne soit percé, que ses rapports avec le monde des ombres soient découverts et que le Héros Solaire-Épicéa brise les ponts qui l’unissent à son cher monde de l’au-delà. Ils se fréquentent peu, n’appartenant vraiment pas au même univers.

220px-Loup-garou-Lebrun dans LOUPAvec le Cocher-Gui, c’est la guerre, le plus souvent. Le Loup-Aulne considère les natifs de ce signe comme les maîtres du mensonge, des traîtres et des profiteurs. Le Cocher-Gui le regarde avec des yeux pleins de commisération et en même temps souhaite « lui faire la peau ». La violence physique peut même survenir entre ces deux signes terriblement fâchés l’un contre l’autre.

 Les natifs du signe du Dragon-Cornouiller craignent Le Loup-Aulne. Ils le perçoivent comme un être extrêmement dangereux – ce qui n’est pas faux – et n’ont qu’un désir : se débarrasser de lui, le mettre à mort. Le Loup-Aulne lit dans les pensées du Dragon-Cornouiller comme à livre ouvert et il sait que le destin de ce signe est de s’ouvrir, de périr et d’être soumis à la grande métamorphose. C’est sûrement ce que ne supporte pas le Dragon-Cornouiller, qui aime tant jouer à faire peur aux autres.

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Le loup et les indiens

Posté par othoharmonie le 5 mars 2012

 

Les indiens d’Amérique respectaient le loup, qui, comme eux, était un chasseur. Pour les indiens, le loup était un allié, qu’on retrouve dans les totems, voire un passeur d’âmes. La tribu des Ojibwa lui attribuait une protection spirituelle.

Fichier:JeanneJouve.jpg Chez les anciens Grecs, L’histoire de Léto raconte que, aprés son union avec Zeus, la déesse enceinte ne parvenait pas à trouver de lieu pour donner naissance aux jumeaux qu’elle portait, à cause de la jalousie d’Héra, l’épouse de Zeus. Selon diverses variantes, elle finit, protégée de Zeus, par accoucher. Mais Léto, emmenant ses nouveau-nés – rien moins qu’Apollon et Artémis – pour les laver dans le Xanthe, fut confrontée à des bergers qui cherchèrent à l’en empêcher. Des loups arrivèrent alors, chassant les bergers ! Léto appela dès lors la région « Lycie », du nom des loups, et transforma les bergers … en grenouille ! De par ce lien aux loups, Artémis, déesse de la vie sauvage, était parfois également évoquée comme Artémis Lycoctone, tueuse de loups, pour protéger les troupeaux. Cela pouvait également être le cas de son frère Apollon, parfois appelé Apollon Lukogenès, né du loup ( à Delphes, le temple d’Apollon était gardé par un loup de bronze, en souvenir d’un vrai loup qui aurait protégé les trésors du temple contre un voleurs ). Autour de ce temple d’Apollon, le terrain était appelé  » lukaion », ce qui veut dire  » peau de loup ». Comme c’était le lieu où Aristote enseignait, c’est là l’origine du terme « lycée », utilisé encore aujourd’hui.

 Le dieu des Enfers, Hadès, était vêtu également d’une dépouille de loup (par ailleurs, chez un autre peuple, chez les Etrusques, le dieu de la mort avait des oreilles de loup !)

 Quant à Dolon, c’est un espion troyen qui, en pleine guerre de Troie, cherche à se rendre au camp des Grecs en se déguisant en loup. Homére l’évoque dans l’Iliade (chant X). Colon « sur ses épaules, jette aussitôt l’arc recourbé; il vêt son corps de la peau d’un loup gris; [..] il s’en va, par la route, plein d’ardeur ». Le stratagème n’est pas une grande réussite, car il est rapidement attrapé par le rusé Ulysse et son comparse Diodème, qui le font parler avant de l’achever.

Fichier:Wolf eating woman.jpg Dans la mythologie grecque, d’une manière générale, le loup apparaît comme un animal incarnant la sauvagerie, la force, la ruse et la combativité, associé à des dieux majeurs.

 Dans la Rome antique, où les loups étaient nombreux, une très ancienne fête pastorale, les Lupercales (Lupercalia), avait lieu chaque année le 15 février, dont l’un des buts était d’écarter les loups des troupeaux. N’oublions pas non plus que la fondation de Rome n’aurait pas eu lieu sans l’aide d’une louve: lorsque les jumeaux Remus et Romulus, nés des amours d’une ancienne princesse devenue vestale ( c’est-à-dire en latin courant une lupa, une « louve », une prostituée) et du dieu Mars (dont l’animal sacré est le loup), sont jetés dans le Tibre pour qu’ils ne puissent un jour revendiquer le pouvoir, ils échouent sur le rivage et sont recueillis et allaités par une louve. Plus tard, un nouvel établissement sera fondé sur le lieu où ils furent découverts, donnant naissance à Rome, qui garda la louve comme emblèmes. Le loup faisait donc logiquement partie des emblèmes de la légion romaine. Voir un loup avant le début d’une bataille était aussi présage de victoire.

 Chez les scandinaves, aux terres non moins peuplées de loups, le loup a une importance peut-être plus forte encore. Odin possédait deux loups: Gere et Freke. Fenrir, le plus célèbre des loups scandinaves, est énorme, destructeur et ennemi des dieux. Seule une corde fabriquée par les nains et placée à son cou permet de le contrôler. Fenrir causera cependant la fin du monde lors du Crépuscule des dieux : brisant ses chaînes, il avalera le soleil et la lune, et les dieux s’entre-tueront lors d’un combat final. Fenrir dévorera Odin avant d’être tué par le fils de ce dernier.

 En Egypte, Oupouaout, le dieu-loup, est placé à l’avant de la barque solaire d’Osiris. Lors du dangereux périple nocturne du soleil dans les régions souterraines, c’est Oupouaout qui ouvre le chemin, faisant office de passeur. Une ville lui était dédiée : Lycopolis.

 En Mongolie, il est, avec le cheval, l’habitant de la steppe. L’histoire secrète des Mongols, chronique mongole de Siki-Quduqu au XIIIéme siècle, rapporte ainsi que le héros Gengis Khan, ;le grand conquérant mongol, avait pour père…le Loup bleu (Borta¨-Tchino) ! Belle explication de la férocité de Gengis Khan, guerrier légendaire. Ce Loup bleu symbolisait aussi la foudre.

 Fichier:Amarok bw.pngEn chine, une étoile, Sirius, était associée à un loup censé garder le palais céleste ( La grande Ourse).

 Pour les Turcs, le louve est aussi à l’origine de leur lignée, ayant allaité leur ancêtre, Mustapha Kemal, surnommé le « loup gris« 

 Dans la mythologie indienne, le loup dévoreur Vikra absorbe la lumière, elle-même représentée par une caille. Il symbolise la nuit, et c’est seulement lorsque la caille est libérée que l’aube peut renaître.

 Enfin, pour de nombreux peuples (Sibérie, Kamchatka…), le loup est un symbole de fécondité, auquel on consacre des rites.

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Le Mouton…

Posté par othoharmonie le 19 février 2012

Le mouton (Ovis aries) est un mammifère domestique herbivore de la famille des bovidés, de la sous-famille des Caprinés et du genre Ovis. L’animal jeune est l’agneau (féminin : agnelle), la femelle est la brebis et le mâle est le bélier.

L’homme élève le mouton pour sa viande, son lait, sa laine et sa peau avec laquelle on prépare un cuir appelé « basane ».

Le Mouton... dans MOUTON 320px-L%C3%BCneburger_Heide_-_069C’est un mammifère ruminant qui est présent aujourd’hui surtout sous sa forme domestiquée, bien que six espèces sauvages existent toujours. À l’instar de tous les ruminants, les moutons sont des ongulés marchant sur deux doigts (Cetartiodactyla). Ils descendent très probablement d’un mélange de sous-espèces de l’espèce de mouflon sauvage (Ovis gmelini ou Ovis orientalis) la plus occidentale, à 54 chromosomes, originaire du Moyen-Orient.

C’est l’un des premiers animaux à avoir été domestiqué et il est surtout apprécié pour sa laine et sa viande. La laine de mouton qui est la fibre d’origine animale le plus utilisée est généralement récoltée par une coupe avec des cisailles (la tonte).

Les moutons sont élevés dans le monde entier et ont joué un rôle central dans de nombreuses civilisations. À l’heure actuelle, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, la Patagonie et le Royaume-Uni sont les principales régions consacrées à cet élevage.

Animal clé dans l’histoire de l’agriculture, le mouton a profondément marqué la culture humaine. Les moutons sont souvent associés aux scènes champêtres. Le mouton figure dans de nombreuses légendes, comme la Toison d’Or et dans les grandes religions, en particulier les religions abrahamiques. Dans certains rites, les moutons sont utilisés comme animaux de sacrifice (notamment chez les Musulmans lors de l’Aïd el-Kebir).

Noms désignant les représentants de l’espèce

200px-Scrapie_testing dans MOUTONDu fait de la proximité de cet animal avec l’homme, le vocabulaire autour de l’espèce est riche. L’animal jeune est l’agneau (féminin : agnelle), la femelle est la brebis et le mâle est le bélier. La brebis âgée de deux ans et qui n’a pas encore agnelé est appelée vacive. La mise bas s’appelle l’agnelage et la bergerie est le nom du bâtiment construit pour accueillir les moutons. Les termes « ouaille(s) » et « pecus » ont été longtemps utilisés pour désigner les troupeaux de moutons puis, par analogie, les sociétés humaines.

Le mot « mouton » est issu de *multo, terme provenant des langues celtiques et désignant les mâles châtrés de l’espèce. On retrouve la racine par exemple en irlandais molt ou en breton maout. Ce terme s’imposera même en italien sous la forme montone. Cependant le nom latin de l’espèce était ovis, ovicula désignant les brebis. Le dernier terme allait dériver en français en ouaille.

Ovis est aujourd’hui le nom scientifique du genre, et le nom de l’espèce est aries. On utilisait en gallo-romain le terme de vervex pour désigner les « mâles châtrés » et de aries pour désigner les « béliers ». Le système paraît avoir été désorganisé par la ressemblance formelle avec ovum pour œuf qui a amené la disparition d’ovis et son remplacement par plusieurs substituts. Peu à peu le terme bélier s’impose et vervex prend le sens de brebis au IXe siècle où il a peu à peu évincé ouaille, du moins dans les parlers septentrionaux. En Anglais, le terme devenu mutton, a été importé par les conquérant Normands et désigne uniquement la viande.

Le mouton bêle mais le bélier blatère (comme le chameau).

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Le Tigre ch.6

Posté par othoharmonie le 17 février 2012

 

Par Fulbert Dumonteil

 C’est un vrai Tigre, le Tigre américain.

Le Tigre ch.6 dans TIGRE 320px-Tiger_teethEt Humboldt a vu des Jaguars traverser à la nage des fleuves d’une lieue, traînant à leur gueule un Cerf ou un Cheval. Il égorge tout ce qu’il rencontre et l’on assure qu’il attaque le puissant alligator lui-même, qu’il va défier au sein des rivières. C’est toujours un duel à mort : ou le Jaguar étrangle le Caïman ou le Caïman l’entraîne et le noye au fond des eaux. Le prince de Wied a rencontré des Jaguars aussi grands que le Tigre royal. Reugger et d’Azara comparent sa force prodigieuse à celle du Lion.

Son cri est terrible, et tout tremble dans les forêts quand son formidable hou-hou fait retentir les échos à deux lieues à la ronde. C’est bien là la voix d’un maître !

Le Tigre américain a un goût particulier pour le nègre, dont les fortes exhalaisons l’attirent de très loin. Pour lui, le blanc n’est qu’une viande de seconde catégorie. Mais, faute d’un mulâtre ou d’un Indien, le Jaguar se contente d’un Espagnol.

Quand un nègre et un blanc voyagent ensemble, le nègre est toujours le préféré, et, comme une seule victime suffit au Tigre américain, le blanc continue paisiblement sa route en remerciant le Seigneur de l’avoir fait descendre non de Cham, mais de Japhet.

On chasse le Jaguar à la lance, à la fourche, au couteau, à la massue, à la flèche, au lacet. Ces deux dernières chasses sont les plus sûres et les plus curieuses. Dans le premier cas, le puissant animal est empoisonné ; dans le second, il est étranglé.

L’Indien se fabrique une barbacane avec un bambou et de toutes petites flèches avec des épines qu’il trempe dans le terrible poison appelé curare.

Poursuivi par une meute de dogues, le Tigre d’Amérique grimpe sur un arbre d’où il nargue ses adversaires hurlants. C’est alors que le chasseur lui envoie ses flèches empoisonnées, qui pénètrent plus profondément que la balle de la meilleure carabine. C’en est fait : le Jaguar se raidit, tremble et tombe, ébauche un rugissement, expire dans une convulsion horrible. Une épine a vaincu le roi des pampas.

Dans le Paraguay, quand le Jaguar a grimpé sur un arbre, on lui lance, avec une adresse merveilleuse, un lacet autour du cou. Il a été vu ; il est pris. Un chasseur attache aussitôt un bout de la corde à l’anneau de sa selle et lance son cheval au galop, traînant en rase campagne le fauve rugissant de colère et de douleur.

Si le Tigre, disloqué, meurtri, sanglant, oppose une dernière résistance, un autre chasseur lui passe un second lacet aux jambes de derrière, et les cavaliers, galopant à toute bride en sens opposé, n’ont bientôt plus qu’un cadavre entre eux. Une corde a suffi pour étrangler le tyran des forêts.

 Jaguar (Panthera onca)Il n’est pas rare de voir de petits Jaguars apprivoisés dans un village américain. Après avoir empoisonné ou étranglé ses parents, l’Indien l’emporte dans sa cabane, lui passe une corde au cou et l’attache devant la porte, à la branche d’un palmier.

Le petit Jaguar s’apprivoise, il oublie tout ; on lui donne de la viande cuite, du lait et des boules pour jouer ; il s’amuse avec les chiens, ces ennemis mortels de sa race, et fraternise avec les chats, ces pygmées !

Il est captif, il est vaincu. Mais, un jour, il regarde d’un air étrange ses compagnons de jeux et, d’une patte dédaigneuse, il repousse les boules comme s’il venait de comprendre qu’un jouet ne vaut pas la liberté.

Il s’étend comme une couleuvre à l’ombre du palmier et semble prêter l’oreille au bruit des forêts lointaines son oeil brille, sa queue frissonne, son flanc bat : n’entend-il pas le terrible hou-hou du grand carnassier des pampas, du formidable Tigre américain ?

D’un coup d’épaule, il brise sa chaîne ; d’un bond, il gagne la forêt. Il est libre, et, comme s’il voulait venger les siens, là où sa mère fut tuée, il tue !

La jungle l’emporte sur la niche, la liberté sur la chaîne : le prisonnier, l’orphelin, l’enfant se fait homme, se fait Tigre. Tout tombe sous sa griffe ou meurt sous sa dent. C’est une vaste hécatombe de fauves, de reptiles et d’oiseaux.

Le petit joueur de boules n’appartient plus qu’aux forêts. Né dans l’esclavage, on peut se faire à la chaîne et oublier la liberté. Mais si, secouant le joug, on retourne une bonne fois à la liberté, on finit par l’aimer tant qu’on ne peut plus s’en séparer.

D’un bond nouveau retombons du Paraguay au Bengale et revenons au Tigre d’Asie.

A tiger in Pilibhit Tiger Reserve.jpg

Je vous le présente non plus en manteau royal, mais en robe de chambre.

Les amours du Tigre ne durent que deux ou trois semaines. Mais quelles amours !

Ce sont des combats épouvantables et de monstrueuses caresses mêlées de cris terrifiants comme en peuvent faire entendre des Chats de neuf pieds !

Le Tigre est un papa gâteau plein de bonhomie et de tendresse pour ses gracieux bébés.

Pour jouer avec sa joyeuse famille, il néglige les troupeaux du voisinage et oublie l’humanité. (à suivre)

 

DUMONTEIL, Fulbert (1830-1912) : Le tigre (1882).


Saisie du texte : S. Pestel pour la collection électronique de la Médiathèque André Malraux de Lisieux (07.II.2009)
Texte relu par : A. Guézou
Adresse : Médiathèque André Malraux, B.P. 27216, 14107 Lisieux cedex
-Tél. : 02.31.48.41.00.- Fax : 02.31.48.41.01
Mél : mediatheque@ville-lisieux.fr, [Olivier Bogros] 100346.471@compuserve.com
http://www.bmlisieux.com/


Diffusion libre et gratuite (freeware)


Texte établi sur un exemplaire (BmLx : nc) de l’ouvrage Les Animaux chez eux illustré par Auguste Lançon (1836-1887) paru chez L. Baschet à Paris en 1882.

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Tigre et sémantique

Posté par othoharmonie le 17 février 2012

Fichier:Tigre blanco.jpgLa femelle du tigre est la « tigresse ». Le terme « tigreau » est proposé par l’office québécois de la langue française pour désigner le petit du tigre, mais n’existe pas dans la plupart des dictionnaires.

 Le mot « tigre » dérive du grec ancien τίγρις via le latin tigris. Le mot grec lui-même dériverait du persan ancien tigrâ signifiant « flèche » (du radical tij qui signifie « aiguiser»). Deux adjectifs dérivent du mot tigre : « tigré », rayé comme un tigre et « tigresque », qui désigne tout ce qui a un rapport avec le tigre.

 En zoologie, le terme tigre a aussi désigné, par extension, nombre de félins à la robe tachetée ou rayée : par exemple, les expressions « tigre d’Amérique », « tigre du Brésil », « tigre de Guyane » et « tigre noir » ont anciennement désigné le jaguar (Panthera onca). Par ailleurs, on appelle encore « chat-tigre » l’oncille (Leopardus tigrinus). Le jaguar est dénommé El tigre dans de nombreux pays d’Amérique du Sud et Amérique centrale. Plusieurs autres animaux ont un nom composé du terme tigre, soit parce qu’ils sont rayés comme le requin tigre ou le tigre de Tasmanie, soit parce qu’ils font des ravages (tigre du poirier, serpent-tigre).

 Tigre et sémantique dans TIGRE 130px-Tigers-EyeEn minéralogie, l’œil de Tigre est une pierre semi-précieuse de la famille du quartz.

Le sens du mot tigre reste empreint d’agressivité, ainsi on dit d’un homme ou d’une femme féroce et impitoyable qu’il est un tigre ou une tigresse, et on peut être « jaloux comme un tigre ». À l’inverse, on parle de « tigre de papier » pour désigner quelque chose d’apparence effrayante mais en réalité d’inoffensif.

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Loup-Tigre de Tasmanie

Posté par othoharmonie le 16 février 2012

Fichier:ThylacineHobart1933.jpgLe Thylacine, appelé également Loup marsupial, Loup de Tasmanie ou encore Tigre de Tasmanie, était un mammifère marsupial carnivore de la taille d’un loup, au pelage tigré. Depuis 1936, l’espèce est considérée comme éteinte.

 Son nom scientifique est Thylacinus cynocephalus. Il appartient à la famille des thylacinidés. Il était la dernière espèce survivante de son genre mais on a trouvé de nombreux fossiles d’espèces voisines dont les plus anciens remontent au début du Miocène. L’animal apparenté le plus proche encore en vie est le Diable de Tasmanie.

 Il était largement répandu en Australie et en Nouvelle-Guinée il y a plusieurs milliers d’années, mais des bouleversements réduisirent son habitat à la Tasmanie au sud-est de l’Australie, notamment l’introduction du Dingo vers le 3e millénaire av. J.-C.. On attribue sa disparition de Tasmanie à sa chasse intensive encouragée par des primes d’abattage mais il y eut aussi l’introduction des chiens et l’enracinement des colons dans son milieu naturel.

Le Thylacine (Tigre de Tasmanie) se nourrissait de toutes espèces d’animaux, notamment de kangourous, de wallabies et d’oiseaux nichant à terre. Il était plutôt nocturne ou semi-nocturne, se déplaçait lentement et était maladroit dans ses mouvements. Il chassait généralement seul.

 Loup-Tigre de Tasmanie dans TIGRE 220px-Thylacinus_potensLes Aborigènes australiens connaissaient le thylacine. De nombreuses gravures et peintures rupestres de l’animal ont été découvertes dont certaines remontant au moins à mille ans avant notre ère. On peut voir des pétroglyphes de tigres de Tasmanie sur la presqu’île de Burrup dans le nord de l’Australie occidentale. Lors de l’arrivée des premiers explorateurs, l’animal était déjà rare en Tasmanie. Les Européens l’ont peut-être rencontré dès 1642 lorsqu’Abel Tasman est arrivé en Tasmanie. Lorsqu’il mit pied à terre, il signala avoir vu sur le rivage les traces de « bêtes sauvages ayant des griffes comme un Tygre ». Nicolas Thomas Marion-Dufresne, en arrivant en Tasmanie à bord du Mascarin en 1772, signala avoir vu un « chat-tigre » mais on ne peut garantir qu’il s’agisse d’un thylacine car il y parle aussi du Chat marsupial à queue tachetée (Dasyurus maculatus).

 Fichier:Beutelwol brehm.pngLa première rencontre avérée d’un tigre de Tasmanie a été faite par des explorateurs français, le 13 mai 1792, comme l’a noté le naturaliste Jacques Labillardière dans son journal de l’expédition dirigée par Antoine Bruny d’Entrecasteaux. Cependant, ce n’est qu’en 1805 que William Paterson, le vice-gouverneur de Tasmanie, envoya une description détaillée pour publication dans la Sydney Gazette et le New South Wales Advertiser.

 La première description scientifique détaillée du thylacine a été rédigée par l’adjoint du géomètre en chef de la Tasmanie, George Harris en 1808, cinq ans après l’implantation de la première colonie sur l’île. Harris avait classé le thylacine dans le genre Didelphis créé par Linné pour les opossums américains, le décrivant comme Didelphis cynocephala, l’« opossum à tête de chien ». La reconnaissance du fait que les marsupiaux australiens étaient fondamentalement différents des genres de mammifères connus a conduit à la création du système de classification moderne. En 1796, Geoffroy Saint-Hilaire a créé le genre Dasyurus dans lequel il a placé ce thylacine en 1810, sous le nom de Dasyurus cynocephalus. Pour résoudre le problème de mélange de grec et de latin dans le nom de l’espèce, ce dernier a été modifié en « cynocephalus ». En 1824, il a été classé dans son propre genre dédié, Thylacinus, par Temminck. Le nom vernaculaire découle directement du nom de genre, lui-même d’origine grecque θύλακος (thylakos), signifiant sac ou valise diplomatique.

 

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Tigre et Mythologie

Posté par othoharmonie le 14 février 2012

 

Fichier:Durga Mahisasuramardini.JPGLe tigre a une place importante dans la mythologie et les croyances asiatiques. Dans la religion hindoue, Shiva, dieu de la destruction, est représenté vêtu d’une peau de tigre et Dourgâ, déesse aux dix-huit bras, a un tigre pour monture.

En Inde, le tigre est le symbole de la royauté et du pouvoir divin ; dans la péninsule indochinoise et l’île de Sumatra, il représente le châtiment divin.

En Chine, l’année du Tigre fait partie des douze années de l’astrologie chinoise. Il est traditionnellement une des quatre créatures majeures de l’art chinois avec le dragon, le phénix et la tortue. De nombreuses légendes, comme celles du prince Sa Chui qui se laisse dévorer par une tigresse par compassion, content les rencontres des hommes avec le tigre. Des images d’un tigre blanc sont placées dans les maisons pour les protéger des rats et des serpents, et font office d’offrande dans les temples ; le tigre blanc de l’ouest est également une constellation associée à l’ouest et à l’automne. À l’image du lion dans la culture occidentale, le tigre est considéré comme le roi des animaux en Chine.

L’art martial du tigre symbolise du tigre : Force et puissance. Aussi, il est utilisé pour stimuler le foie : Il travail la force des tendons, et le regard.

Le tigre est le symbole national du Bangladesh, de l’Inde et de la Malaisie. Il est également représenté sur les billets de banque et les pièces de monnaie du Bangladesh et figure sur les armoiries de la Malaisie. Le tigre de Tippu est une boîte à musique représentant un tigre tuant un Anglais : elle symbolise la victoire des peuples indiens sur l’empire colonisateur britannique.

 

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Robes de Tigre

Posté par othoharmonie le 13 février 2012

 Tigre de Malaisie (Panthera tigris jacksoni)Le tigre a une fourrure de couleur jaune clair à orange foncé rayée de noir. Le pelage est blanc crème sur la face interne des membres, la poitrine, la gorge ainsi que sur les joues, la mâchoire inférieure et le dessus des yeux. Les rayures de couleur noire sont plus ou moins abondantes selon les sous-espèces, parfois doubles sur les flancs. Elles sont différentes d’un individu à l’autre et même d’un flanc à l’autre et forment une véritable « carte d’identité » ou « code barre » pour le tigre. Les tigres vivant dans les forêts sont en général plus sombres et ont un nombre de rayures plus important. En hiver, le poil s’éclaircit et devient plus dense pour le tigre de Sibérie et le tigre de la Caspienne. La queue est d’abord rayée puis devient annelée à son extrémité.

 Le tigre blanc, parfois présenté dans les zoos voire les cirques, n’est pas une sous-espèce ni une race géographique du tigre. Quelques spécimens sauvages furent observés en Inde, mais c’est un individu capturé en 1951, Mohan, qui est devenu l’ancêtre de la plupart des tigres blancs captifs. La plupart des tigres blancs ont des rayures noires à brun clair sur un pelage blanc cassé ; les yeux sont bleus. On considère qu’il s’agit d’une mutation autosomale récessive nommée chinchilla, rencontrée chez d’autres mammifères, notamment le chat domestique et le lapin. Il n’existe pas de cas d’albinisme reconnus. De nombreux cas de tigres entièrement blancs, sans aucune rayure, ont été reportés, mais il Fichier:Ligre - Redimensionnement.jpgs’agissait de tigres dont la coloration était très pâle, et non pas inexistante.

 Le tigre doré, ou golden tiger, a un pelage blanc avec des traces rousses formant des sortes de rayures.

 Des tigres noirs ont été signalés de temps en temps, mais la seule preuve de leur existence est une peau confisquée par la police en octobre 1992. La robe présente un élargissement anormal des rayures qui se rejoignent totalement sur le dos et la tête, provoquant l’illusion d’un tigre noir. Cette robe particulière pourrait être due à l’expression d’un gène agouti et ne constitue pas un cas de mélanisme.

 

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Le Tigron

Posté par othoharmonie le 12 février 2012

Un tigron est un hybride issu du croisement artificiel d’un tigre et d’une lionne. Il n’est pas aussi fréquent que son contraire, le ligre, bien que vers la fin du XIXe siècle et au début du XXe il se rencontrait plus fréquemment. Les tigrons ne se produisent pas dans la nature, puisque le lion et le tigre ont des comportements et des habitats radicalement différents.

Le li-tigron est le croisement d’un lion mâle et d’un tigron femelle. Seule le tigron femelle est fertile.

 Fichier:Tigon4.jpgLes tigrons peuvent présenter des caractéristiques des deux parents : ils peuvent avoir les deux taches de la mère (les lions portent les gènes pour les taches — les lionceaux sont tachetés) avec les stries du père. La crinière d’un mâle semblera toujours plus courte et moins apparente que celle d’un lion et est plus proche de la crinière courte du tigre mâle. Une idée répandue mais fausse est que les tigrons seraient plus petits que les lions ou les tigres. Ils ne dépassent pas la grandeur de leurs parents, car ils héritent d’eux des gènes inhibiteurs de croissance, mais ils ne montrent aucun signe de nanisme ou de miniaturisation ; ils pèsent souvent environ 150 kilos et ont la silhouette des chats domestiques.

 La rareté relative des tigrons est souvent imputée aux tigres qui trouvent le comportement d’une lionne en chaleur trop compliqué et peuvent ainsi ne pas remarquer dans son comportement les signaux qui indiquent sa volonté de s’accoupler. Pourtant les lionnes sollicitent activement leur partenaire, si bien que la rareté actuelle des tigrons vient très probablement du fait que par leur taille ils sont moins impressionnants que les ligres. Gerald Iles, dans At Home In The Zoo (1961) écrit qu’il a pu obtenir 3 tigrons pour le Zoo de Belle Vue à Manchester, mais qu’il n’a jamais vu de ligre. Actuellement la Chine produit un certain nombre de tigrons.

 Les croisements de tigre en captivité ont été fréquents au cours des siècles. Le premier croisement enregistré en Inde date de 1837 où un tigron a été offert à la Reine Victoria par la princesse de Jamnagar (un État indien). Gerald Iles a aussi fait allusion à un cirque itinérant dans les années 1830 où un tigre et une lionne portée après portée produisaient de petits hybrides, dont certains ont été présentés à la cour de Grande-Bretagne en 1837.

 Fichier:Tigon2.jpgUn des tigrons les plus connus était Ranji, issu du Prince Ranjitsinji de Nawangagar et a été offert au Zoo de Londres en 1928. Frohawk, artiste et journaliste pour le magazine de chasse The Field trouva Ranji farouche et a dit que l’hybride se rapprochait du tigre plus que du lion par la forme du corps et de la tête et qu’il était particulièrement intéressant que bien que la créature fût un mâle, la crinière ne fût pas plus fournie que celle possédée par certains tigres. Tout au plus y avait-il une petite touffe au bout de la queue. Le pelage, pourtant, est fauve et il y manque entièrement la nuance caractéristique orange-rougeâtre de tous les tigres sauf ceux des régions les plus froides de l’Asie centrale. Les stries malgré tout, bien que peu marquées, sont nettement reconnaissables et les parties les plus basses du corps sont blanchâtres comme chez les tigres.

 Dans Wonders of Animal Life édité par J A Hammerton (1930), Ranji est ainsi décrit : « Au Jardin zoologique de Londres a été produit un hybride des plus intéressants entre un tigre et une lionne, auquel on donne le nom de tigron. Ce n’est vraiment pas une bête d’aspect majestueux, il est très long sur ses pattes, lesquelles portent des stries fort proéminentes et d’une nuance générale de sable. »

 

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