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Le Lynx et son territoire

Posté par othoharmonie le 27 juillet 2012

 

Le Lynx et son territoire dans LYNX 220px-Florida_BobcatLe Lynx roux est un prédateur crépusculaire, en général plus actif à l’aube et au crépuscule. Il bouge trois heures avant le coucher du soleil et jusqu’à minuit, puis un peu avant l’aube jusqu’à trois heures après le lever du soleil. Chaque nuit, il parcourt trois à onze kilomètres sur des chemins qu’il emprunte très souvent. Ce comportement peut varier saisonnièrement, le Lynx roux devenant plus diurne durant l’automne et l’hiver. C’est une réponse aux habitudes de ses proies, qui sont plus actives le jour durant les mois froids.

Les activités du Lynx roux sont confinées sur des territoires bien définis, dont la superficie varie selon le sexe et la quantité de proies. Un résumé des recherches de l’UICN donne une fourchette de 0,6 à 326 km2. Une étude au Kansas a montré que les mâles possèdent un territoire d’environ 20 km2 et que les femelles se satisfont de moins de 10 km2. Les lynx de passage ont des territoires plus grands et moins bien définis. Les jeunes ont des territoires plus petits de 7 km2 environ. Toujours au Kansas, la recherche a montré que la dispersion des mâles depuis leur lieu de naissance est plus importante que celle des femelles.

Les recherches menées sur la variation saisonnière de la superficie du territoire sont assez contradictoires. Une étude montre une grande variation saisonnière pour les territoires des mâles : de 41 km2 en été à 100 km2 en hiver. Toutefois, d’autres montrent que ce sont les femelles, en particulier celles qui sont aptes à la reproduction, qui augmentent leurs territoires en hiver, et que ceux des mâles ne varient pas. D’autres recherches aux États-Unis ont montré peu ou pas de variation.

Le territoire est marqué avec des fèces, des jets d’urine, et par des traces de griffes sur les arbres. Sur son territoire, le Lynx roux a de nombreux refuges : une tanière principale et des refuges auxiliaires sur les limites de son domaine, comme des trous dans les troncs, un tas de broussailles, des fourrés ou sous des rochers.

Comme la plupart des félins, le Lynx roux est solitaire, bien que les territoires se recouvrent souvent : les mâles sont plus tolérants que les femelles, ce qui est une exception parmi les félins. En raison de leurs territoires plus petits, au moins deux femelles peuvent vivre sur le territoire d’un mâle. Quand plusieurs territoires de mâles se recoupent, une hiérarchie est souvent établie, dont la conséquence majeure est l’exclusion des mâles de passage des aires les plus favorables.

De la même manière que les différentes estimations de la taille du territoire, la densité de population varie de 1 à 38 Lynx roux par 65 km2 selon les sources. En Californie, un lien entre la densité de population et le sex-ratio a été observé : plus la densité de population est élevée, plus le nombre de mâles pour une femelle est élevé.

220px-Canadian_Lynx dans LYNXUn miaulement bref mais soutenu est le cri le plus fréquemment poussé chez le Lynx roux. Le Lynx roux peut également ronronner, mais aussi cracher, siffler et grogner lorsqu’il doit se défendre. Les vocalises sont toutefois rarement utilisées, sauf en période de reproduction.

Le Lynx roux est capable de survivre de longues périodes sans manger, puis avaler de grandes quantités de nourriture lorsque les proies sont abondantes. Durant les périodes de disette, il attaque souvent des proies plus grosses qui lui permettront de se nourrir pendant plusieurs jours. Le Lynx roux, embusqué, piste sa proie puis l’attaque d’un bond, ou après une courte poursuite. Sa préférence va aux mammifères de 0,7 à 5,7 kg ; les proies principales varient selon les régions : dans l’est des États-Unis, c’est le Lapin d’Amérique, au nord de son aire de répartition, c’est le Lièvre d’Amérique. Quand ces proies principales coexistent, comme en Nouvelle-Angleterre, ces deux espèces représentent la première source de nourriture. Dans les régions très au sud, les lapins et lièvres sont remplacés par des rats du genre sigmodon. La proie principale de l’État de Washington est le Castor de montagne, le Pécari au Texas et le Lièvre arctique au Canada. Le Lynx roux est une espèce opportuniste, qui changera sans hésiter son régime alimentaire, à la différence du Lynx du Canada, plus spécialisé. Des recherches ont montré que le changement du régime alimentaire est en corrélation avec le déclin des proies principales du Lynx roux.

Le Lynx roux ajuste ses techniques de chasse à la taille de sa proie. Avec de petits animaux, comme les rongeurs, les écureuils, les oiseaux, les poissons et les insectes, il chassera dans des aires connues pour être abondantes en proie, et il attendra à l’affut qu’une proie s’approche avant de bondir et de la saisir à l’aide de ses griffes. Pour des animaux un peu plus gros, comme les lapins et les lièvres, il se cache dans les broussailles et attend que sa proie soit à moins de 10 mètres, puis se rue à l’attaque. Moins communément, il peut se nourrir d’animaux plus gros, comme les renards, les visons, les moufettes, les chiens et les chats domestiques ; il s’attaque occasionnellement au bétail et à la volaille. Bien que les chevaux et le gros bétail soient épargnés, il est une menace pour les petits ruminants comme les moutons et les chèvres. Selon le National Agricultural Statistics Service du département de l’Agriculture des États-Unis, les Lynx roux ont tué 11 100 moutons en 2004, représentant 4,9 % des morts des moutons par prédation. Cependant, certaines morts peuvent être mal identifiées, notamment parce que le Lynx roux se nourrit aussi des animaux tués par d’autres prédateurs.

320px-MP-lynx_canadensis_3Il est connu pour s’attaquer aux Cerfs de Virginie, notamment en hiver quand les proies plus petites se font rares, ou lorsque leurs populations deviennent plus abondantes. Une étude dans les Everglades montre qu’une large majorité de captures (33 sur 39) sont faites sur des faons, mais que la chasse peut être réussie pour des proies pesant jusqu’à huit fois le poids du Lynx roux. Dans les rares occasions où le Lynx roux tue un daim, il en mange jusqu’à plus faim puis cache la carcasse sous la neige ou sous des feuilles, et retourne plusieurs fois s’en nourrir.

Les proies de base du Lynx roux sont aussi convoitées par d’autres prédateurs de taille moyenne appartenant à la même niche écologique. Des recherches effectuées dans le Maine n’ont pas montré de relations de compétitions avec le Coyote et le Renard roux ; les distances de séparation et le recouvrement des territoires de ces différentes espèces apparaissent aléatoires sur les individus suivis. Pour le Lynx du Canada en revanche, les relations interspécifiques affectent la distribution des espèces : l’exclusion compétitive du Lynx roux est probablement la cause de la non-expansion de son cousin vers le sud de l’Amérique du Nord.

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Poulet domestique

Posté par othoharmonie le 24 juillet 2012


La poule ou coq ou encore poulet domestique (Gallus gallus domesticus) est une sous-espèce d’oiseau de l’ordre des Galliformes. Cet oiseau est élevé à la fois pour sa chair, pour ses œufs, et parfois pour ses plumes. Il existe de nombreuses races principalement issues de la domestication d’une espèce sauvage particulière, le Coq doré.

Fichier:Gatinaise.pngLe mâle de la poule est le coq. Un jeune est appelé poussin et un pré-adulte mâle est appelé coquelet puis devient poulet ; un poulet femelle est une poulette. Un jeune coq châtré pour que sa chair soit plus tendre est un chapon, une poulette à laquelle on a ôté les ovaires pour le même motif est une poularde. Chapons et poulardes sont plus corpulents et ont une chair plus grasse que leurs équivalents non castrés.

Cette sous-espèce, bien que d’origine tropicale, a une répartition géographique très large, due à l’action de l’Homme. Elle s’adapte à une multitude de milieux, si l’on excepte les hautes latitudes, au-delà du cercle polaire, où les jours sont trop courts en hiver. Les yeux des poules ne leur permettent pas de voir la nuit (absence de bâtonnets), ce qui en fait un animal diurne exclusivement.

La poule est un animal terrestre et nidifuge.

L’oiseau est omnivore, son alimentation naturelle se composant de petits caryopses, de poacées, d’invertébrés du sol, de quelques feuilles d’herbacées et de petits cailloux qui servent au broyage des aliments dans le gésier après avoir été imbibé de mucus dans le jabot. Les minéraux absorbés par voie digestive ont une importance dans le processus de fabrication de la coquille des œufs.

C’est un animal adapté à la course (trois doigts posés au sol), et volant peu.

La poule atteint l’âge adulte et pond (même en l’absence d’un coq) à partir de l’âge de 5 à 9 mois (selon les races). L’œuf ne peut bien sûr être fécondé que s’il y a présence d’un coq. Il est conseillé pour obtenir un bon résultat de fécondation d’avoir un bon cheptel : 1 coq pour 10 poules en races légères, 1 coq pour 8 poules en races moyennes et 1 coq pour 6 poules en races lourdes.

Dans son aire d’origine, elle pond toute l’année, les saisons n’étant pas marquées. Dans les zones tempérées, elle cesse de pondre quand les jours raccourcissent (de août à décembre) et recommence quand les jours rallongent car l’hormone déclenchant l’ovulation n’est produite qu’après au moins 10 heures d’exposition de la poule à la lumière. Dans ce cas, le lendemain matin, un jaune d’œuf est libéré dans l’oviducte où il s’entoure d’albumen (le blanc), puis la coquille est fabriquée dans l’utérus en 16 à 19 heures.

La poule pond un œuf par jour ou un tous les deux jours (soit 100 à 300 œufs par an selon les races et l’âge). Chaque année, la poule diminue sa ponte de 20 à 30 %, jusqu’à épuisement des ovocytes (ménopause, vers 7-9 ans).

Les œufs sont pondus dans des nids grossièrement bâtis. Ils sont de couleurs variées. Les consommateurs urbains achètent certaines couleurs : œufs roux en Europe, blancs aux États-Unis, par exemple ; cela procède d’un préjugé fortement ancré socialement.

Poulet domestique dans POULE et COQ 250px-Chicken_eggsUne fois que 8 à 12 œufs sont déposés dans le nid, la poule change de comportement. Elle se met à glousser et se déplume au niveau du bréchet, le tout étant déterminé par une augmentation du taux de progestérone. Les œufs sont alors incubés : la poule se lève une fois par jour pour s’alimenter et prendre un bain de terre ; elle retourne régulièrement les œufs (indispensable au développement harmonieux du fœtus). Le développement embryonnaire s’effectue au cours d’une période d’incubation pendant laquelle l’œuf est maintenu à une température aux alentours de 38-39 °C. C’est l’objet de la couvaison assurée naturellement par la poule ou artificiellement, par un incubateur artificiel. Au départ de la couvaison, la poule diffuse beaucoup de chaleur, mais vers la fin, elle chauffe moins les œufs, le métabolisme des poussins prenant le relais. La couvée arrive à terme de façon parfaitement synchrone, et il y a communication entre les poussins prêts à éclore (il faut 19 à 21 jours, selon les races et la taille).

Les poussins sont élevés de 1,5 à 3 mois selon les races. Les jeunes s’emplument progressivement. Lorsque le taux de progestérone baisse chez la mère, et qu’elle va recommencer à pondre, elle rejette les jeunes, qui vivent alors en fratrie jusqu’à l’âge adulte.

Si la longévité de la poule peut atteindre 18 ans, les nombreuses maladies et sa mauvaise santé ne lui permettent que rarement de vivre plus de 12 ans. La ménopause survient vers 7-9 ans, lorsque les ovocytes de l’ovaire unique (le gauche) sont épuisés.

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Histoire de la classification du genre Lynx

Posté par othoharmonie le 19 juillet 2012

Histoire de la classification du genre Lynx dans LYNX 220px-Lynx_pardinus_bones%2C_Murcia_20051127La classification des lynx a fait l’objet d’un débat : les lynx devaient-ils être classés dans leur propre genre Lynx ou être un sous-genre de Felis ? En effet, jusque dans les années 1980, presque tous les félins étaient inclus dans le genre Felis, excepté les grands félins du genre Panthera et le guépard du genre Acinonyx : c’est la classification de Simpson. La taxonomie actuelle admet à présent que les lynx appartiennent à leur propre genre, mais les synonymes Felis lynx, Felis rufus ou encore Felis pardinus subsistent dans la littérature.

Le nombre d’espèces de lynx a beaucoup varié, du fait de la grande fluctuation morphologique, tant au niveau de la taille que de la couleur, des différents individus : jusqu’à sept espèces de lynx ont été proposées par Pocock et Balestri. Dans les années 1980, on comptait uniquement deux espèces : le Lynx boréal et le Lynx roux. Un autre modèle à deux espèces a existé qui admettait uniquement le Lynx boréal et le Lynx pardelle. Au sein de l’ensemble des différents modèles à deux espèces, la seule variation était l’aire de distribution du Lynx boréal qui tour à tour englobait celle du Lynx du Canada ou du Lynx pardelle : les espèces actuelles, surtout le Lynx du Canada et le Lynx pardelle devenaient alors des sous-espèces du Lynx boréal Lynx lynx canadensis ou Felis lynx canadensis et Lynx (Felis) lynx pardinus.

Le Caracal, du fait de similitude morphologique (tête, denture, queue) a longtemps été classé dans le genre Lynx. L’absence totale de taches, puis, plus tard, les analyses génétiques, l’ont écarté du genre Lynx vers son propre genre Caracal. Le Manul (Otocolobus manul) a lui aussi temporairement fait partie du genre Lynx.

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Le Lynx et personnages de fictions

Posté par othoharmonie le 16 juillet 2012

Le Lynx et personnages de fictions dans LYNX 110px-Coat_of_Arms_of_J%C4%93kabpils.svg

En héraldique, lynx et loup-cervier sont deux figures différentes. Le lynx est passant dans l’écu et tout comme le loup-cervier symboliserait la perspicacité. Le loup-cervier, représenté comme une panthère tachetée avec la queue d’un chat et la face d’un lynx, est très peu présent. Le lynx peut être représenté passant ou de front, et peut être confondu avec le loup bien qu’il ait le plus souvent la queue entre les jambes.

Le lynx est considéré comme un symbole de la Macédoine et est présent sur le côté pile de la pièce de 5 denars. Le lynx est choisi comme emblème par de nombreuses universités et équipes sportives d’Amérique du Nord, comme les Bobcats de Charlotte, ou les Lynx de Toronto.

Les lynx sont assez peu présents dans les œuvres de fiction. À la télévision, Bonkers D. Bobcat est un Lynx roux anthropomorphique créé par les studios Disney. Le Lynx roux Bubsy est un personnage de jeux vidéo ; une série de dessins animés consacrée au personnage a été produite, mais seul un épisode existe.

Au Moyen Âge, les griffes et les dents du Lynx boréal servaient d’amulettes et il était également chassé pour sa fourrure. La fourrure du Lynx du Canada est recherchée depuis le début de la colonisation du Canada par les Européens. Les trappeurs de la côte nord du Canada et les peuples autochtones mangent sa chair.

La peau de Lynx roux est la plus vendue parmi celles des félins. La fourrure de Lynx roux sert à faire des manteaux, des tapis ou des décorations murales ; c’est la fourrure du ventre qui est la plus recherchée. La plupart des exportations viennent des États-Unis, dont les exportations annuelles moyennes sont passées de plus de 13 000 dans les années 1990 à un peu moins de 30 000 dans les années 2000.

220px-Lynx_de_Sib%C3%A9rie_Thoiry_1981 dans LYNXLes lynx ont profité du changement de mentalité de l’humain envers la nature et plus particulièrement envers les carnivores. 70 à 80 % des personnes des pays d’Europe de l’Ouest sont favorables au retour des lynx. Toutefois, les citadins, qui ont souvent une vision édulcorée du monde animal, sont bien plus favorables au retour du lynx que les habitants des milieux ruraux. Les principaux détracteurs des lynx sont les chasseurs, qui l’accusent de faire diminuer la population de gibier, et les éleveurs, préoccupés par les prélèvements sur leurs troupeaux. Pourtant, l’impact du lynx est considéré comme bénéfique au gibier et dans certains pays, les lynx tuent beaucoup moins que les chasseurs, comme en Suisse, où le Lynx boréal attaque 6 000 chevreuils et l’Homme plus de 40 000. De nombreux moyens ont été testés pour minimiser l’impact du lynx sur le bétail : les plus efficaces restent l’emploi du chien patou, le gardiennage et l’utilisation de clôtures. De plus, si la présence des lynx est parfois mal vécue lors de leur réintroduction, on constate que dans les pays où les lynx n’ont jamais disparu aucune accusation ni demande d’extermination n’est effectuée.

Selon une étude menée au Cumberland Island National Seashore où le Lynx roux a été réintroduit, l’évaluation des connaissances a une note moyenne de 3,8/10, les chasseurs ayant obtenu les meilleurs scores (5,1/10). Selon les auteurs, ce score si faible peut être corrélé avec la nature discrète du Lynx roux : les opportunités d’apprentissage par contact direct sont faibles. De plus, peu de reportages animaliers lui sont dédiés, à l’inverse de ce qu’on peut voir pour le lion, le tigre, ou encore le puma.

 

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Escargot, mécontentement

Posté par othoharmonie le 16 juillet 2012

 

« j’avais conservé ce texte dans un coin de mon ordinateur… et voilà que je vous le présente ici pour l’occasion ; or, je ne sais pas à qui il appartient. Alors si ce texte est à vous, vous voulez bien vous faire connaître ? SVP car j’aime beaucoup ces écrits – Merci à vous ! »

 Voici donc :

Escargot, mécontentement dans ESCARGOT 220px-Helix_pomatia_ag Il est enfin temps de se préoccuper de l’injuste sort fait aux animaux de bouche. Ce que pour ma part je trouve très bien, car pendant ce temps là on évite de penser, de façon un peu lassante si vous voulez mon avis, à tout ceux qui, ici ou là et parfois même ailleurs sont victimes des fluctuations de politiques intérieures auxquelles ils ne comprennent rien, ou du bon vouloir d’un de ces sigles à vocation mondialement globalisante, qui travaillent inlassablement au bonheur du plus grand nombre dans l’anonymat qui sied aux modestes.

 Tout cela c’est de la broutille qui disperse l’attention et nous distrait des vrais problèmes. Attaquons nous aux vrais scandales, car il y en a et s’il n’en fallait citer qu’un ce serait bien évidemment celui du sort réservé à cet animal emblématique qu’est l’escargot. Car en compagnie de l’huître, du canard, de l’oie, de la dinde, du saumon fumé et du pain de seigle, sans oublier le chapon bien entendu, l’escargot va entrer dans une période difficile, et disons le sans fard même si les mots font mal, dans une période tragique, ne nous voilons pas la face.

 Mais avant d’aller plus loin il est peut-être bon de présenter l’escargot, un animal attachant par bien des côtés, mais hélas très peu connu car très discret, timide même, rentrant dans sa coquille à la moindre contrariété. Faut-il voir dans cette attitude un réflexe freudien lié au traumatisme de la naissance ?

C’est une hypothèse, mais la psychanalyse de l’escargot en étant à ses tout débuts il est aujourd’hui quasiment impossible de se prononcer avec certitude. Tous les spécialistes sérieux vous le diront.

L’escargot est un bovidé de petite taille, doté d’une fort belle paire de cornes qu’il porte fièrement en avant. Il vit en troupeau au sein duquel le mâle le plus vigoureux entouré d’un véritable  » harem  » pouvant compter deux à trois dizaines de femelles – car l’escargot est un chaud lapin – fait régner une loi d’airain, n’hésitant pas à charger l’imprudent qui viendrait renifler l’arrière train des femelles – car l’escargot n’est pas maniéré. J’ai vu bien des choses dans ma vie, mais je dois dire que le spectacle d’un grand mâle escargot furieux et soufflant par les naseaux, chargeant ventre à terre, est l’un des plus beau qu’il m’ait été donné de contempler à ce jour. A part peut-être celui de la reproduction de l’amibe commune dont je vous entretiendrai un jour.

 L’escargot est un animal pratique, puisqu’il se déplace partout avec son étable sur le dos, rendant son élevage très rentable. Les frais d’infrastructure sont ainsi réduits au minimum, ce qui ne manque pas de séduire les  » joint-venture  »  » business-angels  » et autres  » start-up  » à l’affût de  » process high-tech  » et de revenus conséquents. Il est principalement élevé pour sa viande et son lait avec lequel on fait un beurre délicieux, le fameux beurre d’escargot qui doit sa finesse au fait que l’on envoie paître l’escargot dans les grandes prairies d’ail et de persil sauvage. Notons au passage que ce phénomène de corrélation nourriture-goût n’est pas propre a l’escargot, le pavé de charolais engraissé dans les prairies de sauce bourguignonne est aussi infiniment plus goûteux.

 Helix lucorum Il existe une autre variété d’escargot, sauvage celle-là, dont on capture les sujets mâles les plus agressifs pour les livrer à d’immondes jeux du cirque que l’on nomme les escargorridas. C’est un spectacle dégradant d’une barbarie peu commune où l’on voit des androgynes frétillants du croupion, sanglés dans des combinaisons de pompiste en lamé, les escargadors, rendre chèvre ces pauvres bêtes avant de les mettre à mort dans un rituel bestial et disons le tout net fascisant. Tout cela pour offrir à la fin, leurs testicules pantelants à la foule en délire. Le lecteur sagace aura compris ici que ces testicules pourraient avantageusement être greffés au chapon lui rendant ainsi sa dignité, mais hélas il n’en est rien. Quand ils ne finissent pas dans le caniveau, des pervers au goût décadent les consomment frits. Une triste fin comme on le voit pour d’aussi beaux attributs.

Mais revenons-en à ce qui a motivé ce grand cri d’indignation : le massacre des escargots durant la période de Noël. Ce n’est pas tant qu’ils soient massacrés qui est révoltant, c’est plutôt le fait qu’ils ne le soient pas humainement. On emploierait les gaz toxiques le napalm ou la bombe à fragmentation personne ni trouverait à redire, ces pratiques là sont entrées dans les mœurs depuis un bon moment et l’on ne peut que se féliciter de ce qu’un progrès aussi sophistiqué soit maintenant à la portée de tous sans distinction, mais la mise à mort des escargots est inhumaine, jugez en plutôt.

On commence d’abord par les mettre à jeûner dans la farine jusqu’à ce qu’ils défèquent tout blanc.

Premier préjudice moral celui là, imaginez-vous le traumatisme de l’escargot s’apercevant qu’il s’échappe de lui quelque chose de blanchâtre. C’est de la cruauté mentale, pas moins. Ensuite la cuisson, on les jette vivants dans un liquide bouillant. Alors là le spectacle est littéralement terrifiant, les pauvres bêtes meuglent à fendre l’âme et se piétinent sauvagement pour essayer de s’échapper, dans une cohue indescriptible.

Il faut quand même faire remarquer que si cette mise à mort est ignoble elle a pour elle le mérite de la simplicité, car faire déplacer un B52 pour bombarder les escargots est une entreprise que je ne le conseillerais à personne. J’ai essayé une fois par souci d’humanité, eh bien c’est du tracas, ça demande une logistique sans faille, et je ne vous décris pas l’état de ma cuisine après cela.

On comprend pourquoi beaucoup s’en tiennent à des pratiques artisanales : tuer mesquinement certes, mais tuer confortablement.

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Espèces d’Escargot »

Posté par othoharmonie le 12 juillet 2012

 les escargots peuvent recevoir d’autres noms :
Exemples parmi les escargots terrestres : Petit-gris, Gros-gris, Achatine, etc.

Et parmi les escargots aquatiques : limnées, planorbes, etc. Récemment chaque escargot et limace de France a reçu un nom scientifique français (Fontaine et al. 2010) au même titre que les oiseaux ou les mammifères.

Coupe longitudinale d'un escargot, schéma montrant les différents organes situés dans la coquille ou dans la partie externe du corps

 Anatomie d’un escargot, schéma en coupe. 1 : coquille ; 2 : foie ; 3 : poumon ; 4 : anus ; 5 : pore respiratoire ; 6 : œil ; 7 : tentacule ; 8 : cerveau ; 9 : conduit salivaire ; 10 : bouche ; 11 : panse ; 12 : glande salivaire ; 13 : orifice génital ; 14 : pénis ; 15 : vagin ; 16 : glande muqueuse ; 17 : oviducte ; 18 : sac de dards ; 19 : pied ; 20 : estomac ; 21 : rein ; 22 : manteau ; 23 : cœur ; 24 : canal déférent.

Les escargots disposent d’une ou deux paires de tentacules rétractiles, appelés cornes ou « antennes » dans le langage familier.

 Dans la partie supérieure de la tête la première paire de «cornes» abrite les yeux mais la vue est un sens peu utilisé par les escargots. Ils possèdent surtout un bulbe olfactif sous l’œil et la deuxième paire de tentacules est un organe olfactif et tactile (épithélium) qui est en revanche très utilisé.

 La bordure située à l’ouverture de la coquille est appelée péristome. La forme, l’épaisseur et la couleur du péristome ont souvent une grande importance dans l’identification des espèces de gastéropodes.

 Quelle que soit son allure, la coquille de l’escargot est toujours hélicoïdale. La plupart du temps, l’hélice s’enroule vers la droite, et on parle alors d’escargot à coquille dextre. Il existe également, mais de manière plus rare et anormale, des escargots à coquille sénestres, c’est-à-dire dont la coquille tourne vers la gauche, « à l’envers ».

 L’escargot, comme de nombreux autres mollusques, dispose de neurones géants permettant l’implantation d’électrodes intracellulaires largement utilisés en recherches neurologiques pour mieux comprendre le mode de fonctionnement des neurones humains.

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Différents escargots

Posté par othoharmonie le 5 juillet 2012

 

Différents escargots dans ESCARGOTIl est connu depuis la préhistoire. Les hommes l’ont toujours ramassé et consommé. En effet, nombre de coquilles d’escargots ont été retrouvées dans des sites préhistoriques. Bien plus tard, les Romains les engraissaient dans des « escargotières », les nourrissant de vin et de son. Les Gaulois, eux, les préféraient en dessert. Au Moyen-Age, les escargots faisaient partie de l’alimentation courante, accommodés de toutes sortes de façons et considérés comme une viande maigre. Pendant les 17ème et 18ème siècle, ils furent assez oubliés. Mais au début du 19ème, Talleyrand remit les escargots à la mode, demandant à son célébrissime chef, Antonin Carême, d’en préparer pour un dîner qu’il offrait au Tsar de Russie. Maintenant, l’escargot se consomme de diverses façons dans toutes les régions françaises et dans nombre d’autres pays. La plupart viennent d’élevages.

Les différentes variétés

Plusieurs variétés d’escargots existent :

  • l’escargot de Bourgogne : il est appelé aussi « escargot des vignes » ou « gros blanc ». Il a une coquille jaune fauve striée de brun de 40 à 45 mm au bord lisse ou à peine ourlé. Il se ramasse surtout en Bourgogne, en Franche-Comté, en Savoie et en Champagne. Les élevages sont assez rares.
  • le petit-gris : appelé « cagouille » en Charente, il est plus petit. Sa coquille de 26 à 30 mm est brunâtre. On le ramasse en Provence, dans le Languedoc, en Charente et en Bretagne. Les élevages sont nombreux.
  • l’achatine : c’est un escargot de qualité très inférieure. Cette espèce n’existe pas en France, elle vient de Chine, d’Indonésie ou d’Afrique.

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Activité d’un escargot

Posté par othoharmonie le 3 juillet 2012


L’escargot se déplace, seulement vers l’avant, grâce à son pied, qui est en fait un gigantesque muscle qui se contracte et s’allonge alternativement. La vitesse moyenne, par exemple, d’un escargot turc adulte est d’un millimètre par seconde, soit six centimètres par minute.

 Un escargot vu de face, en train de manger de la salade, on voit des sortes de cornes pointées vers l'avant, deux longues en haut, deux courtes en bas, terminées par des petites boulesLes glandes des escargots sécrètent aussi différents types de mucus (la « bave ») contenant de nombreux composés (allantoïne, collagène, élastine) qui lui permettent à la fois d’avancer plus facilement en glissant sur les obstacles et de se fixer même verticalement sur certaines parois. Le mucus sert aussi à l’escargot à se débarrasser de certaines substances, comme les métaux lourds, et entre aussi dans la composition de la coquille. Le mucus est épais, il durcit et sèche au contact de l’air en laissant une traînée brillante à la lumière.

Alimentation

Les escargots, comme les limaces, s’alimentent grâce à une langue dentée nommée radula (1500 à 2500 dents). La langue de l’escargot est couverte d’aspérités très dures, disposées en rangées régulières, comme la râpe du menuisier.

 L’alimentation des escargots varie selon l’espèce. Certains escargots sont phytophages, détritivores, d’autres nécrophages, d’autres enfin prédateurs, parfois cannibales. Les escargots peuvent s’attaquer aux plantes cultivées des jardins, causant parfois de gros dégâts aux récoltes.

Les escargots phytophages hébergent dans leur intestin une flore bactérienne qui participe à la digestion des végétaux. Les bactéries se maintiennent en vie durant l’estivation ou l’hibernation, en se nourrissant du mucus qui est sécrété par l’épithélium intestinal.

 

Longévité

La durée de vie des escargots varie selon les espèces. Dans la nature, les Achatinidae vivent de cinq à sept ans alors que les Helix dépassent rarement l’âge de trois ans. Leur mort est souvent due à des prédateurs ou à des parasites.

 En captivité, leur longévité est bien plus longue et va de dix à quinze ans pour la plupart des espèces. Certains escargots ont vécu plus de trente ans.

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Prédateurs de l’escargot

Posté par othoharmonie le 28 juin 2012


Prédateurs de l'escargot dans ESCARGOT 320px-Kadina-snails-climb-fence-0716Les escargots sont un élément important des réseaux trophiques. Ils ont de nombreux prédateurs tels que des mammifères, rongeurs ou hérissons notamment, ou des oiseaux, mais aussi parfois d’autres escargots tels que le bulime tronqué. Il existe même un rapace, le milan des marais dont la nourriture quasi exclusive est constituée de gros escargots aquatiques sud-américains de la famille des Ampullariidae, dont essentiellement Pomacea bridgesii.

 Certains escargots sont des espèces protégées comme Otala punctata, Iberus gualterianus et d’autres bénéficient d’une protection partielle dans la nature comme en France l’escargot de Bourgogne (Helix pomatia), le petit gris (Helix aspersa) et l’escargot peson (Zonites algirus) dont le ramassage des jeunes spécimens est interdit mais également la collecte des escargots de Bourgogne adultes en période de reproduction (1er avril au 30 juin). 

En Région wallonne, non seulement le ramassage des Escargots de Bourgogne et Petits gris sont limités, mais l’introduction ou la mise en liberté d’espèces non indigènes ( Helix lucorum, Helix adanentis, Helix cincta ou Achatina fulica) est interdite.

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Escargot géant d’Afrique

Posté par othoharmonie le 22 juin 2012


L’Escargot géant africain, Achatine ou Achatine foulque (Achatina fulica, syn. Lissachatina fulica), est un grand escargot dont les adultes mesurent en général environ 8 cm de long mais peuvent dépasser les 20 cm pour un poids allant jusqu’à 1 500 g.

 Divers escargots d'Amérique du NordAchatina fulica est la seule espèce du genre Achatina selon la plupart des classifications classiques mais les classifications phylogénétiques placent une trentaine d’espèces dans ce genre, ainsi qu’un sous-genre : Lissachatina.

 Sa coquille brune avec des marques transversales plus sombres est de forme conique et est deux fois plus haute que large.

 Cet escargot est herbivore polyphage, c’est-à-dire qu’il est peu exigeant en matière de végétaux consommés. Il peut se reproduire 6 à 7 fois par an à raison de 200 œufs pondus à chaque fois (avec un taux de survie de 90 %). Il devient adulte en six mois et vit en général un an et demi, cependant certains individus ont été maintenus vivant six ans en élevage.

 Originaire d’Afrique, l’espèce a été largement introduite en Asie, dans les Antilles, dans les îles du Pacifique et de l’Océan Indien où sa taille et son taux de reproduction important ont rapidement posé problème en l’absence de prédateurs naturels : outre les dégâts qu’une population incontrôlée peut faire subir aux cultures, Achatina fulica pose aussi un problème de santé publique, étant le vecteur de parasites et d’agents pathogènes dont certains peuvent toucher les êtres humains.

 Parmi les mesures prises afin de contrôler les populations d’escargot géant africain, la lutte biologique par l’introduction d’espèces d’escargots prédatrices (comme le Euglandina rosea) et de vers plats s’est montrée relativement inefficace et a parfois eu des conséquences dramatiques sur des populations d’autres escargots autochtones.

 Son habitat d’origine est l’Est de l’Afrique, surtout le Kenya et la Tanzanie. Aujourd’hui on le trouve dans presque toutes les régions tropicales et humides du globe où il a été introduit parfois de façon volontaire, souvent involontairement. Il est capable de survivre dans des habitats variés comme les zones agricoles, les côtes, les terrains vagues, les forêts naturelles, les zones urbaines ou humides. Il est actif la nuit et se réfugie dans le sol durant le jour.

 Des mesures de quarantaine prise à son égard ont permis d’intercepter de nombreuses importations de cette espèce par exemple sur le sol des États-Unis. Cependant, une mode est apparue récemment de conserver cette espèce comme animal de compagnie mais ceci est illégal dans plusieurs pays dont les États-Unis.

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Risques avec l’escargot géant

Posté par othoharmonie le 22 juin 2012

L’escargot géant africain est le vecteur de Angiostrongylus cantonensis (Nématode; Protostrongylidae), le ver rond responsable de la méningo-encéphalite éosinophilique chez les humains dont l’expansion correspond à celle de l’escargot. Il n’en est pas le seul vecteur, d’autres espèces d’escargots introduits dans les régions tropicales transmettent également ce parasite.

 Inversement, il peut être utilisé comme bioindicateur pour mesurer la pollution. L’Académie des sciences russes a en effet mis au point une technique pour équiper des Achatina d’appareils à fibre optique qui contrôlent leur motricité et leur rythme cardiaque, deux paramètres corrélés au niveau de pollution des fumées.

 

Lutte contre Achatina fulica

 Achatina fulicaUne fois l’escargot géant introduit quelque part, il est très difficile, souvent impossible à éradiquer. Les meilleures méthodes de lutte semblent être celles qui consistent à l’éliminer à la main, l’utilisation de molluscicides, de lance-flammes et de lutte biologique. Dans certaines régions, on tente de promouvoir sa consommation en espérant que celle-ci pourrait diminuer ses populations. Mais il est toujours dangereux de promouvoir une espèce nuisible à cause des risques d’inciter les gens à le répandre encore plus.

 Les tentatives de lutte biologique, quant à elles, ne semblent pas avoir été d’une grande efficacité contre Achatina fulica et sont la cause de la diminution et parfois de la disparition d’espèces locales.

 L’une des méthodes de lutte biologique la plus utilisée contre l’escargot géant africain est l’introduction d’escargots prédateurs, surtout d’Euglandina rosea.

 Les premiers essais d’un tel contrôle eurent lieu dans l’archipel hawaien. Quinze espèces d’escargots carnivores furent introduites délibérément. Neuf d’entre elles ne s’établirent pas, on ignore le devenir de trois autres, les trois dernières ont toutes posé des problèmes environnementaux : Euglandina rosea, Gonaxis kibweziensis, Gonaxis quadrilateralis. De plus, elles n’ont eu aucun impact manifeste sur les populations d’Achatines.

 Des tentatives aussi néfastes eurent lieu ailleurs. Euglandina rosea a été en particulier introduit en Polynésie française, dans les Samoa américaines, sur Guam et dans d’autres îles du Pacifique et l’océan Indien.

 En plus de l’introduction délibérée d’escargots prédateurs, le ver plat Platydemus manokwari a aussi été introduit bien que moins largement. Cet agent pathogène semble avoir effectivement contribué à diminuer les populations d’escargot géant bien que son impact réel ne soit pas complètement démontré. Cependant, ce ver a aussi été responsable du déclin d’espèces endémiques sur l’île de Guam.

 

Achatiniculture

 HeterostrophaCertaines espèces d’escargots géants africains des genres Achatina et Archachatina fournissent une viande de brousse très prisée depuis la Guinée jusqu’en Angola. Dans ces pays gros consommateurs d’escargots géants africains, les cheptels sauvages sont parfois menacés par la cueillette menée trop intensivement depuis de nombreuses années. L’objectif majeur du mini-élevage dont relève l’achatiniculture est de permettre progressivement l’abandon des procédés de cueillette et leur remplacement par des techniques rationnelles de production.

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Escargot Turc

Posté par othoharmonie le 17 juin 2012


Helix lucorum, dit aussi escargot turc, est une espèce d’escargots originaire des Balkans ou de Turquie.

 Helix lucorum Cette espèce vit principalement en altitudes moyennes et basses exceptionnellement à des endroits élevés (jusqu’à 1600 m). Est présente surtout en biotopes arborés d’arbustes à larges feuilles mûris ou de cèdres, et en berges, se retrouve communément même le long des haies en marges de lieux cultivés, dans les creux de murets et de murs rocheux.

 Elle est souvent vendue, à tort, comme escargot de Bourgogne mais on peut la différencier grâce à ses rayures dans le sens longitudinal de la coquille. L’escargot de Bourgogne a lui des rayures perpendiculaires à la coquille.

 L’escargot turc est un gastéropode pulmoné de grandes dimensions (35 à 40 mm), à coquille globuleuse et épaisse.

 La spire est brève et déprimée avec rapport hauteur/diamètre inférieur à 1.

 L’ombilic est généralement oblitéré ou presque entièrement couvert d’un épais et calleux revers columellaire du péristome. L’ouverture large a une forme d’ovale à ronde, en vision latérale elle apparaît oblique. Le péristome est interrompu, visiblement renforcé à l’intérieur et plus ou moins réfléchi. La superficie est souvent luisante. Des arrêts de croissance produisent des traits axiaux brun intense ; la sculpture est faite de stries d’axiales obliques et inégales. La coloration blanche de fond est généralement limitée à la bande suturale, à une manchette posée sur l’arrière de l’ultime tour et à une demi-lune péri-ombilicale ; les vastes bandes brunes contrastent nettement avec les parties claires. L’intensité très variable des bandes qui peuvent aller d’un marron orangé à un marron très sombre, presque noir. La coloration de la callosité du bord columellaire s’étend intérieurement en une vaste tache brun-châtain ou brun intense, une analogue coloration correspond à l’épaississement calleux de l’arc labial. Ils existent, de toute façon, des variantes aux caractéristiques typiques : coloration moins contrastée, double bande blanche sub-suturale, spire élevée, coquille légère.

 L’animal a un pied vaste de couleur gris-verdâtre à marron, parfois peuvent être présentes deux bandes plus sombres qui de la partie dorsale antérieure arrivent jusqu’à moitié de la longueur du corps.

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Le rouge-gorge, un oiseau quantique

Posté par othoharmonie le 18 mai 2012

Le rouge-gorge, un oiseau quantique dans OISEAUX rouge_gorge-2Dès lors que l’on peut conférer un état intriqué à des solides grands et chauds, on peut s’interroger sur la possibilité de constater l’intrication quantique chez un être vivant ! Revoilà le spectre du chat de Schrödinger…

Ce n’est pas chez le chat, mais chez le rouge-gorge commun que l’on pourrait découvrir un « organe quantique ».

Le rouge-gorge est un oiseau migrateur, qui parcourt chaque année 13000 km de la Scandinavie à l’Afrique équatoriale, sans se perdre. Comment s’oriente-t-il ?

Dans les années 70, des expériences plaçant ces oiseaux dans un champ magnétique, montrèrent qu’ils ne sont pas sensibles aux inversions du champ magnétique. C’est à dire qu’ils ne distinguent pas le nord du sud. En revanche, ils distinguent l’inclinaison du champ magnétique, c’est à dire l’angle que celui-ci a par rapport à la surface terrestre.

Mais le plus étonnant, est que ses oiseaux perdent tout sens de l’orientation lorsqu’on leur bande les yeux…

En 2000, Thorsen Ritz, chercheur à l’université de Floride et passionné des oiseaux migrateurs, propose une explication : L’intrication quantique. Selon lui, la rétine d’un oiseau contiendrait une molécule contenant une paire d’électrons intriqués de spin total nul. Les photons de lumière, absorbés par la molécule, séparent les deux électrons qui deviennent alors sensibles au champ magnétique terrestre.

L’inclinaison du champ magnétique affecte différemment les deux électrons et déséquilibre le système intriqué. Ce déséquilibre se traduit par une réaction chimique, transmise par influx nerveux au cerveau, que ce dernier transforme en une image du champ magnétique.

Ainsi, l’oiseau serait doté d’un dispositif macroscopique ayant un fonctionnement quantique.

Pour le moment, il n’existe que des preuves indirectes de cette théorie. Mais l’étude en laboratoire de telles molécules montre qu’en effet, l’intrication de leurs électrons les rend sensibles à l’inclinaison du champ magnétique.

tatice-rouge-gorge-12248 dans OISEAUXLa photosynthèse, réaction complexe par laquelle les plantes convertissent la lumière en énergie, est peut-être un autre mécanisme macroscopique mettant en jeu l’intrication quantique. Les photons éjectent des électrons qui se dirigent tous vers un centre où la cellule accumule leur énergie et déclenche les réactions chimiques.

La physique classique ne parvient pas à expliquer l’efficacité quasi parfaite de ce mécanisme. L’intrication serait-elle responsable du rendement de cette réaction ?

Ainsi, la recherche du phénomène d’intrication dans la nature devrait se développer, et donner lieux à de nombreuses découvertes remettant sans cesse en question notre connaissance du monde.

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Pluie d’Oiseaux

Posté par othoharmonie le 18 mai 2012

 

Pluie d'Oiseaux dans OISEAUX 260px-478px-Pluie_de_chatsLa pluie d’animaux est un phénomène météorologique extraordinaire de chute du ciel de nombreux animaux, souvent d’une seule espèce. Cette précipitation atypique est accompagnée ou non d’une averse classique. On trouve témoignage du phénomène dans de nombreux pays et à de nombreuses époques, et il a suscité mystères et controverses à travers l’Histoire.

Ce sont le plus souvent des poissons et des grenouilles qui se trouvent dans ces « pluies », mais certaines espèces d’oiseaux sont aussi fréquemment mentionnées. Le phénomène est souvent si violent que les animaux retombent déchiquetés. Cependant, les animaux survivent parfois à cette chute, en particulier les poissons, ce qui laisse penser que le laps de temps séparant le « décollage » et le retour au sol est relativement faible. De nombreux témoignages décrivent les grenouilles tombées du ciel comme parfaitement intactes. Il arrive aussi fréquemment que les animaux tombent du ciel gelés, parfois emprisonnés dans la glace, ce qui tendrait à montrer que certains animaux terrestres sont projetés à des altitudes élevées où la température est inférieure à 0 °C.

À l’époque moderne, et grâce à l’essor de la presse, des témoignages beaucoup plus fiables et toujours plus nombreux attestent du phénomène. Quelques exemples choisis :

  • Le 16 février 1861, la ville de Singapour connaît un important tremblement de terre, suivi de trois jours de pluies importantes. Après trois jours et la fin des pluies, les habitants découvrent dans les flaques des milliers de poissons chats. Les autochtones affirment les avoir vus tomber du ciel, les occidentaux se montrent plus prudents dans leurs témoignages. Une fois les eaux retirées, on trouve d’autres poissons dans les flaques asséchées, notamment à des endroits n’ayant pas été touchés par l’inondation.
  • Le 18 août 1961, à Santa Cruz en Californie, une pluie d’oiseaux se jettent contre les domiciles. Une étude de 2011 a montré que des conditions marines et météorologiques particulières ont produit une efflorescence d’algues notamment des Pseudo-nitzschia pouvant produire de l’acide domoïque. Ces algues furent consommées par des poissons puis par des oiseaux puffins fuligineux. Les volatiles intoxiqués se sont alors venus percuter la côte. Ce fait divers a été l’une des influences du film Les Oiseaux d’Alfred Hitchcock.
    • 7 janvier 2011 : 80 pigeons tombent morts près de la ville de Fossambault au Québec.
    • 8 janvier 2011 : Pluie de tourterelles et de pigeons à Faenza près de Ravenne en Italie (plusieurs centaines).

En ce qui concerne les pluies d’oiseaux morts, hormis les tornades, les ornithologues privilégient la thèse de collisions en série dues à un mouvement de panique au sein des grands rassemblements hivernaux d’oiseaux dans les villes.

Une attaque de prédateur, un tir de feu d’artifice ou toute autre perturbation peut désordonner le groupe, sous le coup d’une peur brusque, et être à l’origine des collisions mortelles en vol qui ne sont pas très rares.

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Les poissons géants en danger

Posté par othoharmonie le 17 mai 2012

 

Les poissons géants en danger dans POISSONDans le Sud-Est asiatique, le fleuve du Mékong abrite les plus grands poissons d’eau douce au monde. Des espèces qui sont menacées d’extinction par des projets de construction de barrages.

Le poisson d’eau douce le plus lourd de la planète, la raie géante d’eau douce, peut peser jusqu’à 600 kg. Ce colosse, qui mesure jusqu’à cinq mètres de long, se nourrit essentiellement de crustacés et de poissons. Selon un récent rapport du WWF Mékong, le fleuve du Mékong constitue l’habitat d’un grand nombre de poissons géants d’eau douce, parmi lesquels quatre des six plus grands et plus lourds du monde. Autres espèces impressionnantes: le poisson-chat géant du Mékong, qui peut mesurer jusqu’à 3 m de long et peser jusqu’à 350 kg, et le pangasius géant, qui peut lui aussi atteindre une longueur de 3 m. Le premier se nourrit de plantes aquatiques, le second de cadavres de poules et de chiens.

Or, ces poissons géants sont aujourd’hui menacés par les projets de construction de barrages liés à des centrales hydroélectriques, qui les empêchent de migrer vers leurs zones de reproduction.

Actuellement, pas moins de onze nouveaux projets de construction de barrages sont en cours dans le bras principal du Mékong inférieur, parmi lesquels celui de la province de Sayabouly au Laos. Si cet ouvrage voit le jour, c’est toute la population de poissons géants du Mékong qui va disparaître. «Le WWF demande un moratoire sur les grands barrages du bassin du Mékong inférieur», explique Doris Calegari, responsable des projets Mékong au WWF Suisse. «Il est urgent d’analyser les impacts de la construction de ces barrages sur l’équilibre écologique du fleuve Mékong et de ses affluents.»

Afin de répondre à court terme à la demande en électricité, le WWF apporte son soutien à des projets de centrales hydrauliques durables sur les affluents du Mékong sur lesquels des barrages sont déjà aménagés.

La préservation du paysage fluvial étant essentielle pour l’agriculture et la pêche, le moratoire sur les grands barrages profiterait non seulement aux poissons géants du Mékong, mais aussi aux 320 millions de personnes qui vivent le long du fleuve en Chine, au Myanmar, au Laos, en Thaïlande, au Cambodge et au Vietnam. 

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Tigre en voie de disparition

Posté par othoharmonie le 17 mai 2012


Le tigre est en voie de disparition: on n’en compte plus que 3200 spécimens environ à travers le monde. Le WWF lance donc une campagne internationale de protection pour sauver ce félin menacé.

Tigre en voie de disparition dans TIGRE 250px-TigerramkiLe 14 février a marqué le début de l’année du tigre dans le calendrier chinois. Il n’y a pourtant aucune raison de se réjouir: en un siècle, la population de ce félin s’est réduite comme peau de chagrin, passant de plus de 100 000 à quelques milliers de spécimens seulement. Doris Calegari, cheffe de projet au WWF Suisse, tire la sonnette d’alarme: «Si nous n’agissons pas maintenant, le tigre ne pourra plus être admiré qu’au zoo.»

Pour sauver le tigre – il n’en reste plus que 3200 environ à travers le monde – le WWF lance une campagne internationale dans le but de doubler, d’ici 2022, le nombre de spécimens dans les principales régions où ils vivent. Seuls 13 pays abritent encore ce félin à l’heure actuelle (Bangladesh, Bhoutan, Cambodge, Chine, Inde, Indonésie, Laos, Malaisie, Myanmar, Népal, Russie, Thaïlande et Vietnam). En collaboration avec les autorités des Etats concernés, le WWF lutte contre le braconnage et contre le commerce de produits issus du tigre et pour la préservation des habitats de ce grand chat. «L’année du tigre est une année décisive pour nous: nous verrons si nous sommes capables de sauver à long terme cette espèce de l’extinction», déclare Doris Calegari.

Les tigres sauvages sont chassés pour leur fourrure, et des parties de leur corps telles que les os, le pénis, la peau et les dents sont utilisées dans la médecine traditionnelle chinoise. L’habitat du félin est en outre menacé par l’expansion de l’industrie et de l’agriculture et, depuis quelque temps, par le réchauffement climatique. Ainsi, la hausse du niveau des océans met en péril la population de tigres vivant dans la mangrove du Bangladesh. Une étude récente du WWF montre qu’une augmentation du niveau de la mer de 28 cm seulement par rapport au niveau actuel détruirait environ 96% de l’espace vital des tigres de cette région

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Les poissons-chats

Posté par othoharmonie le 10 mai 2012

 

La plupart des poissons-chats sont adaptés à un mode de vie benthique. En général, ils sont peu dynamiques, ce qui signifie qu’ils vivent principalement dans la zone inférieure en raison de leur petite vessie natatoire et leur crâne particulièrement  Pléco commun (Hypostomus plecostomus)lourd. Il existe une grande variété de formes chez les Siluriformes, même si la plupart ont un corps cylindrique avec un ventre plat permettant l’alimentation benthique.

Leur tête aplatie leur permet de creuser le substrat et peut-être leur sert d’hydroglisseur. La plupart des poissons-chats ont une bouche extensible qui ne contient pas de dents incisives. Ils s’alimentent généralement par succion ou par aspiration au lieu de mordre et de couper leurs proies. Toutefois, certaines familles, notamment des Loricariidés et des Astroblepidés, ont une bouche en ventouse qui leur permettent de se fixer à des objets se déplaçant rapidement dans l’eau. Les poissons-chats ont également une maxillaire réduite à un soutien à barbillons, ce qui signifie qu’ils sont incapables de faire saillir leur bouche, contrairement à d’autres poissons, tel que les carpes.

 

Les poissons-chats possèdent jusqu’à quatre paires de barbillons : nasal, maxillaire (de chaque côté de la bouche), et deux paires de barbillons au menton, bien que des paires de barbillons peuvent être absentes, selon les espèces. Leurs barbillons jouent un rôle important dans la détection de la nourriture compensant leurs petits yeux très peu performants. Ils sont particulièrement importants chez les espèces nocturnes ou celles qui affectionnent les zones sombres et ombragées ou les eaux troubles. Comme d’autres Ostariophysi, ils se caractérisent par la présence d’un appareil de Weber. Leur appareil wébérien et leur petite vessie permettent d’améliorer leurs sens ainsi que leur reproduction.

 

Les poissons-chats n’ont pas d’écailles, leur corps est souvent doté d’une simple peau. Chez certaines espèces, la peau est couverte d’un mucus favorisant la respiration cutanée. Mais chez certains poissons-chats, la peau est couverte de plaques osseuses appelées scutes formant une sorte d’armure. On la trouve notamment chez les loricarioidés et chez les espèces du genre Sisor d’Asie, l’armure est principalement composée d’une ou de plusieurs rangées de plaques dermiques. Des plaques semblables se trouvent chez des espèces de Lithodoras. Ces plaques sont peut-être soutenues par des excroissances des vertèbres, comme chez les scoloplacidés et les Sisor, mais les excroissances ne s’unifient pas en plaques ou en forme d’armure externe. En revanche, dans les sous-familles Doumeinae (famille Amphiliidae) et hoplomyzontines (Aspredinidae), l’armure est formée uniquement par des excroissances vertébrales qui forment des plaques. Enfin, l’armure latérale des doradidés, des Sisor et des Hoplomyzontines compose la ligne latérale de l’osselet hypertrophié avec la lamina dorsale et ventrale.

Tous les poissons-chats, à l’exception des Malapteruridés (poissons-chats électriques), possèdent une colonne vertébrale solide et creuse formant des rayons osseux aux nageoires dorsale et pectorale. Pour se défendre, ses épines peuvent être exorbitées et maintenues vers l’extérieur et peuvent infliger de graves blessures. Plusieurs espèces de poissons-chats peuvent utiliser ces rayons osseux comme une piqûre de protéines, si le poisson est irrité. Ce venin est produit par les cellules glandulaires dans le tissu épidermique couvrant les épines. Chez les Plotosidés, et chez les espèces du genre Heteropneustes, cette protéine est si forte que si un homme a le malheur de se faire piquer, notamment par celle de Plotosus lineatus, elle peut s’avérer fatale.

 

Poisson-chat commun (Ameiurus melas)Les poissons-chats juvéniles, comme la plupart des poissons, ont relativement une grosse tête, les yeux et les nageoires postérieures sont médianes par rapport aux adultes. Ces jeunes peuvent être facilement classés dans leur famille, en particulier ceux avec des nageoires dérivés ou la forme du corps; dans certains cas, l’identification du genre est possible. Les caractéristiques connus chez la plupart des poissons-chats, la position de la bouche et des nageoires, la forme des nageoires, la longueur des barbillons montrent peu de différence entre les jeunes et les adultes. Pour de nombreuses espèces, la pigmentation est également similaire chez les jeunes et les adultes. Ainsi, les jeunes ressemblent généralement déjà à un poisson-chat et se développent dans leur forme adulte sans véritables distinctions. Les exceptions à cette règle sont les Ariidés, où les jeunes conservent longtemps leur sac vitellin durant le stade juvénile, et de nombreux Pimelodidés, qui peuvent avoir des barbillons plus allongés et des nageoires en filaments ou une coloration variante.

Le dimorphisme sexuel est visible chez environ la moitié des familles de poissons-chats. La modification de la nageoire anale en pénis, ainsi qu’en structures accessoires de l’appareil de reproduction a été décrite chez des espèces appartenant à 11 familles différentes.

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La Mule du diable et…

Posté par othoharmonie le 7 mai 2012

 le seigneur Geoffroi le Mauvais (Deux-Sèvres)

(D’après « Revue de l’Aunis » paru en 1869)

On voyait autrefois sur la rive gauche du Thoué, à peu de distance de la ville de Thouars, un château en ruines dont les sombres murailles contrastaient singulièrement avec le riant paysage qui les entourait. Ses tours éventrées, asile des corbeaux et des oiseaux de nuit, ses fossés fangeux, où les reptiles grouillaient en paix au milieu des ronces, lui donnaient un aspect des plus sinistres. Ce vieux logis féodal s’appelait le château de Marsais. A la fin du XIIIe siècle, il était habité par un seigneur cruel et batailleur, redouté de tous ses voisins. On comptait par centaines les victimes qu’il avait tuées en combat singulier. Il s’appelait Geoffroi mais le peuple avait ajouté à ce nom une épithète bien méritée : partout on le nommait Geoffroi le Mauvais.

Grand noir du berry.jpgPersonne n’osait s’aventurer sur la terre de ce farouche châtelain. Un soir d’hiver il arriva quelque chose d’insolite à Marsais. Geoffroi sommeillait depuis quelques minutes au coin de son feu, lorsqu’un bruyant son de trompe se fit entendre à la porte du château. La nuit était proche. L’arrivée d’un visiteur, à pareille heure surtout, était quelque chose de si étrange que le seigneur réveillé en sursaut s’élança d’un bond, pour donner l’ordre de courir sus à l’insolent qui venait troubler son repos. Au moment où il arrivait à la fenêtre, un spectacle singulier frappa ses regards : le pont s’abaissait de lui-même et la herse se relevait devant un chevalier qui arrivait monté sur une mule noire. Les serviteurs, accourus pour barrer le passage à l’inconnu, restaient cloués sur place et s’inclinaient sans oser lever la tête.

L’apparition du personnage avait en effet quelque chose d’effrayant. Revêtu d’une armure aussi sombre que la nuit, il s’avançait lentement en étendant le bras comme pour commander le silence. Sous la visière de son casque, on voyait, à l’endroit où devaient se trouver les yeux deux lueurs éclairant d’une façon sinistre la vaste cour du château. Les yeux de la mule lançaient aussi des sortes de flammes. Parvenu en face du seigneur, l’inconnu s’arrêta et lui adressa la parole en ces termes :

« Geoffroi, je viens de bien loin pour t’offrir le combat. Jusqu’à présent tu as toujours été heureux, mais le destin se lasse de t’être favorable. Il faut enfin que tu sois vaincu ». Le seigneur lui répondit : « Je n’ai pas l’habitude de me battre avec ceux que je ne connais pas. Qui es-tu ? Montre-moi ta figure ». Et l’étranger de lui rétorquer : « Je te croyais brave : je me trompais. Si tu veux voir mes traits, viens à minuit dans la forêt, au carrefour des Trépassés. Je suis le chevalier maudit. Oseras-tu croiser le fer avec moi ? ». Geoffroi lui répondit : « Il suffit. Tu ne saurais m’effrayer. Je me battrais avec le diable même, si je me trouvais en face de lui. A minuit, chevalier de la sombre figure, je t’enverrai rejoindre le roi des ténèbres, qui est sans doute un de tes proches ». L’inconnu se contenta de lui dire : « En attendant, tu peux faire préparer ta fosse ». A ces mots, le chevalier maudit disparut en laissant derrière lui un sillon de fumée. Malgré sa grande bravoure, Geoffroi le Mauvais n’était pas sans inquiétude. Ce sombre personnage, pensait-il, est sans doute Satan lui-même. Comment faire pour le battre ? Tout à coup une pensée lui vint : « Je le vaincrai », s’écria-t-il !

Le seigneur de Marsais croyait beaucoup au diable et fort peu à Dieu. Il avait cependant conservé, dans son château, une petite chapelle dans laquelle on célébrait quelquefois le service divin. Il se dirigea de ce coté et courut au bénitier. Il tressaillit de joie en voyant qu’il était encore à moitié plein. L’eau bénite versée dans le fourreau de son épée devait lui assurer la victoire. A minuit il arrivait au carrefour des Trépassés. L’inconnu s’y trouvait déjà. Debout à côté de sa mule, il attendait son adversaire. Suivant sa promesse, il avait le visage découvert. L’horrible expression de ses traits ne pouvait laisser aucun doute dans l’esprit : c’était bien le souverain de l’enfer. Geoffroi se plaça en face de lui et tira précipitamment son épée. Aussitôt le diable poussa un cri de douleur ; l’eau bénite venait de frapper sa figure. Couvert de brûlures, aveuglé, il était hors d’état de se défendre. « Je suis vaincu », s’écria-t-il avec rage. « Comme preuve de ta victoire je te laisse ma mule. Prends-la sans crainte, elle te rendra de grands services. C’est une bête précieuse ; elle ne se lasse jamais et n’a pas besoin de nourriture ; il ne faut pas même lui donner à boire » Sans attendre la réponse de Geoffroi, le démon disparut. La mule était restée à la même place. Le seigneur de Marsais ne savait trop s’il devait accepter ce singulier cadeau. Il finit cependant par se décider à l’emmener.

La Mule du diable et... dans ANE 220px-BaudetD%C3%A9sir%C3%A9Le diable avait dit vrai ; sa monture était infatigable. Geoffroi s’en servit pour la reconstruction de son vieux château. Elle fut employée au transport des matériaux. Les ouvriers ne pouvaient suffire à mettre en œuvre les pierres qu’elle apportait sans trêve ni repos, le jour et la nuit. L’édifice s’élevait comme par enchantement à la grande satisfaction de Geoffroi, mais au grand effroi des paysans de la contrée. En voyant monter si vite les hautes tours du château, ces derniers se signaient et disaient tout bas que c’était une œuvre infernale. Comme pour donner raison à leurs propos, le seigneur acheva sa construction sans relever la chapelle qu’il avait démolie. Le travail se termina pourtant sans accident et Geoffroi put s’installer dans sa nouvelle demeure. Il l’habitait depuis quelques jours, lorsqu’un soir un valet d’écurie croyant bien faire donna de l’avoine à la mule. Celle-ci, mise aussitôt en fureur, lança contre la muraille une si terrible ruade que le château s’ écroula tout entier, en ensevelissant sous ses ruines le seigneur et ses gens.

Le chevalier maudit apparut, dit-on, alors au milieu des ruines. « Je suis vengé », s’écria-t-il. Il s’élança ensuite sur sa mule, qui prit en galopant le chemin de Maranzais. On voit encore, sur le piédestal de la croix Mathon une trace de son passage. C’est l’empreinte du fer de la monture de Satan. La mule avait voulu renverser la croix en passant, mais elle n’avait réussi qu’à entamer légèrement la pierre.

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Le lion de Richard

Posté par othoharmonie le 6 mai 2012

Le lion de Richard dans LION Richard-Coeur-Lion-CroisadeCe majestueux et imposant mammifère, qu’on appelle « le roi des animaux », vit dans la brousse et la SAVANE. Le soir, il guette, près des points d’EAU où ils viennent se désaltérer, les GAZELLES et les ZÈBRES qu’il tue d’un seul coup de ses pattes puissantes et dont il nourrit sa lionne et ses lionceaux. Le JOUR, il se repose de sa CHASSE nocturne et DIGÈRE son festin de chair fraîche à l’ombre ou joue avec ses petits. Il n’attaque l’homme que s’il est blessé. « C’est un lion » : se dit d’une personne intelligente et courageuse.

Le roi d’Angleterre Richard 1er, né à Oxford en 1157, avait choisi cet ANIMAL comme emblème et est entré dans l’Histoire sous le nom de Richard Coeur de Lion. Ce prince fut un guerrier valeureux, mais un médiocre homme d’État. Duc d’Aquitaine, possession anglaise en France, il participa avec le roi Philippe Auguste à la troisième CROISADE pour délivrer Jérusalem, en 1190. Mais en Terre Sainte il se fâcha avec son allié. Au retour, il fut retenu prisonnier par l’Empereur d’Autriche avec qui il était en conflit et dut payer une forte rançon pour être libéré. En 1199, luttant contre la France, il fut tué devant le château de Chalus, en Limousin, qu’il assiégeait avec son armée.

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Chat-Vamprire de Nabeshima

Posté par othoharmonie le 1 mai 2012

Le chat-vampire de Nabeshima est une légende japonaise mettant en scène un chat qui absorbe le sang d’une victime féminine et usurpe ensuite son identité, afin de séduire l’homme amoureux de la jeune fille. Cette légende s’inscrit dans la plus large thématique du chat au Japon, animal auquel est consacré un folklore important dans ce pays

Chat-Vamprire de Nabeshima dans CHAT Black_cat_eyesLes chats arrivent au Japon au VIe siècle en même temps que la doctrine bouddhiste, mais sa réelle introduction date du 19 septembre 999, date de l’anniversaire de l’empereur Ichijo, qui reçut un chat pour ses treize ans. L’image du chat a beaucoup évolué au Japon où il sera considéré tantôt porte bonheur pour son pelage écaille de tortue, tantôt maléfique. Le succès du chat est si important dans le pays qu’une loi du XVIIIe siècle interdit l’enfermement et le commerce de l’animal. Certaines histoires racontent que les japonais câlinaient tant leurs chats que ces derniers finirent par ne plus chasser les souris, rats et souris se mirent à proliférer à tel point que les japonais durent peindre des chats sur les murs de leur maison pour chasser les rongeurs.

Le chat est bien représenté dans l’art japonais, d’abord sous les traits d’une écaille de tortue blanc, puis de plus en plus comme des chats blancs et des chats sans queue : le bobtail japonais. De grands peintres se sont illustrés dans la représentation des chats, comme Utagawa Hiroshige ou Utagawa Kuniyoshi. Utamaro allie toujours les chats avec les belles femmes[3], ce qui se retrouve dans les poèmes japonais, où le chat est étroitement associé à la grâce de la femme. Symbole de la sensualité, du désir, le chat représente également le charme et la décadence.

« Dans les ténèbres de cette ville immense
Seule dort l’ombre d’un chat bleu [...]
L’ombre bleue d’un bonheur que je poursuis.»— Le chat bleu de Sakutaso Hagiwara

Toutefois, il existe également une version sombre et inquiétante du chat, issue de la tradition populaire. Parmi celle-ci, il y a Aïnous le chat revenant, le chat né des cendres d’un monstre, et celui à deux queue d’Okabe. Pierre Loti évoque également dans ses Japoneries d’automne une ronde de chats se réunissant dans un jardin isolé les nuits d’hiver, au clair de lune. Le chat vampire de Nabeshima est une légende, très racontée au cours de l’ère Edo, qui met en scène un chat démon ou un chat vampire s’attaquant à la famille des Nabeshima.

La légende

O Toyo est la plus ravissante femme qui soit de tout l’Empire et est la favorite du prince Nabeshima de Hizen. Le sommeil d’O Toyo est régulièrement troublé par le rêve d’un gros chat qui l’épie. Une nuit, alors qu’elle se réveille en sursaut, elle voit deux  dans CHATyeux phosphorescents qui l’observent. Terrifiée, elle ne peut pas proférer une parole ni appeler de l’aide. Un énorme chat noir lui saute à la gorge et l’étrangle. Il traîne le cadavre de la favorite jusqu’au jardin et l’enterre. Puis, revenant dans la chambre, il prend l’aspect physique de celle qu’il vient de tuer.

Nabeshima lui-même ne s’aperçoit pas de la métamorphose tant la nouvelle O Toyo ressemble à l’ancienne. Tandis qu’il continue à fréquenter la fausse O Toyo, le prince tombe malade : son visage est livide, il ressent perpétuellement une immense fatigue. Son corps ne porte aucune blessure. Les médecins, appelés à son chevet, parlent de « langueur » sans pouvoir émettre de diagnostic plus précis. Le mal s’aggrave : le prince fait des cauchemars affreux dont il ne se souvient pas le lendemain. Sa raison vacille. La princesse, sa femme, décide de le faire veiller par des hommes en armes.

Chaque nuit, tous les hommes postés pour la garde s’endorment en même temps. Le jeune soldat Itô Sôda se présente et demande timidement la permission de veiller sur le prince qu’il tient en grande estime. La nuit suivante, Itô Sôda figure parmi les gardes chargés de protéger le prince en entourant sa couche. Il voit ses camarades céder au sommeil l’un après l’autre et lui-même a les paupières lourdes. Il s’entaille le genou de son poignard afin que la douleur le tienne éveillé. Chaque fois qu’il s’engourdit, il remue le couteau dans la plaie et réussit à garder les yeux ouverts.

Tout à coup, les portes de la chambre ou repose le prince glissent silencieusement. Une femme d’une grande beauté entre dans la pièce ; le vaillant jeune homme reconnait O Toyo. Avec la souplesse fluide d’un félin, elle se glisse entre les gardes et s’approche du prince endormi. Itô Sôda se dresse et s’interpose entre la femme et le prince. Il en est de même chaque fois que la dame veut trop s’approcher de la couche où repose Nabeshima. À l’aube, la femme disparaît.

110px-Kuroki_Neko_by_Hishida_ShunsoLe soldat fait son rapport : il est chaleureusement félicité, d’autant plus que pour la première fois depuis longtemps, le prince se sent reposé. La nuit suivante, Itô Sôda est encore de garde. Le manège se répète mais il empêche toujours la magnifique femme de s’approcher du prince. Les nuits suivantes, elle ne revient plus. Les gardes restent éveillés. Le prince reprend des forces. Tout le palais est en fête.

Itô Sôda estime qu’il n’a pas fini sa tâche. Il fait annoncer à O Toyo qu’il lui apporte un message du prince et tandis qu’elle ouvre la missive, le guerrier tire son sabre et lui tranche la tête. Sur le sol gît non pas le cadavre d’une jeune femme mais, la tête coupée, un gros chat noir. Le chat-vampire qui, nuit après nuit, venait boire le sang du prince. Une autre version de la légende explique que le chat réussit à s’échapper dans les montagnes, et qu’il fut abattu lors d’une battue organisée par le prince guéri.

La légende du chat vampire est issue du shintoïsme, religion la plus ancienne du Japon. Le gros chat noir représente ici l’esprit de la Nature, qui non seulement consume les hommes mais prend son apparence.

Autres chats vampires

  • Une légende judéo-espagnole raconte que Lilith pouvait prendre la forme d’un chat-vampire qui suçait le sang des nourrissons.

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