• Accueil
  • > Recherche : oiseau noir blanc

Résultats de votre recherche

LA SYMBOLIQUE DU CYGNE

Posté par othoharmonie le 17 novembre 2015

 

 

Symbolique du cygneDe la Grèce ancienne à la Sibérie, en passant par l’Asie Mineure, aussi bien que par les peuples slaves et germaniques, un vaste ensemble de mythes, de traditions et de poèmes célèbre le cygne, oiseau immaculé, dont la blancheur, la puissance et la grâce font une vivante épiphanie de la lumière*.

Il y a toutefois deux blancheurs, deux lumières ; celle du jour, solaire et mâle ; celle de la nuit, lunaire et femelle. Selon que le cygne incarne l’une ou l’autre, son symbole s’infléchit dans un sens différent. S’il ne se clive pas et s’il veut assumer la synthèse des deux, comme c’est parfois le cas, il devient androgynal et de plus chargé de mystère sacré. Enfin, de même qu’il y a un soleil* et un cheval noir*, il existe un cygne noir, non pas désacralisé, mais chargé d’un symbolisme occulte et inversé.

Les Bouriates content qu’un chasseur surprit un jour trois femmes splendides qui se baignaient dans un lac* solitaire. Elles n’étaient autres que des cygnes, qui s’étaient dépouillés de leur manteau de plumes pour entrer dans l’eau. L’homme ravit un de ces costumes et le cacha, ce qui fit qu’après leur bain, deux seulement des femmes-cygnes purent reprendre possession de leurs ailes et s’envoler. Le chasseur prit la troisième pour épouse. Elle lui donna onze fils et six filles, puis reprit son costume et s’envola après lui avoir tenu ce discours : Vous êtes des êtres terrestres et vous resterez sur la terre, mais moi, je ne suis pas d’ici, je viens du ciel et je dois y retourner. Chaque année, au printemps, lorsque vous nous verrez passer, volant vers le Nord, et, chaque automne, quand nous redescendrons vers le Sud, vous célébrerez notre passage par des cérémonies spéciales (HARA, 319).

Un conte analogue se retrouve chez la plupart des peuples altaïques, avec des variantes, où l’oie* sauvage se substitue souvent au cygne. Dans tous ces récits, l’oiseau de lumière, à la beauté éblouissante et immaculée, est la vierge céleste, qui sera fécondée par l’eau* ou la terre* – le lac ou le chasseur – pour donner naissance au genre humain. Mais comme le souligne justement J. -P. Roux (ROUF, 351), cette lumière céleste cesse ici d’être masculine et fécondatrice, pour devenir féminine et fécondée. On rejoint par ces mythes la représentation égyptienne de la hiérogamie Terre-Ciel. Nout, déesse du Ciel, est fécondée par Geb, dieu de la Terre. Il s’agit alors en ce cas de la lumière lunaire, laiteuse et douce, d’une vierge mythique. Cette acception du symbole du cygne semble avoir prédominé chez tous les peuples slaves, ainsi que chez les Scandinaves, les Iraniens et les Turcs d’Asie Mineure. L’image – ou pour mieux dire la croyance – est parfois poussée jusqu’à ses plus extrêmes conséquences. Ainsi, dans le bassin du Iénisséi, on crut longtemps que le cygne a des règles, tout comme la femme (ROUF, 353). Mais le cygne, au hasard des peuples, a de nombreux avatars : outre l’oie sauvage, déjà mentionnée, signalons la mouette* chez les Tchouktches, la colombe* et le pigeon* en Russie (ibid. p. 353).

Le cygne incarne le plus souvent la lumière mâle, solaire et fécondatrice. En Sibérie même, cette croyance, bien qu’elle ne soit pas généralisée, a laissé quelques traces. Ainsi, Uno Harva note que, chez les Bourates, les femmes font une révérence et adressent une prière au premier cygne qu’elles aperçoivent au printemps (HARA, 321). Mais c’est dans la lumière pure de la Grèce que la beauté du cygne mâle, inséparable compagnon d’Apollon, a été le plus clairement célébrée dans les mythes, cet oiseau ouranien est également le lien qui fait correspondre, par ses migrations saisonnières, les peuples méditerranéens et les mystérieux Hyperboréens*. On sait qu’Apollon, dieu de la musique, de la poésie et de la divination, est né à Délos, un jour sept*. Des cygnes sacrés firent, ce jour-là, sept fois le tour de l’île, puis Zeus remit à la jeune divinité, en même temps que sa lyre, un chars attelé de ces blancs oiseaux. Ceux-ci l’emmenèrent d’abord dans leur pays, stir les bords de l’océan, ace-delà de la patrie des vents du Nord, chez les Hyperboréens qui vivent sous un ciel toujours pur (GRID, 41). Ce qui fait dire à Victor Magnien, dans son ouvrage sur les mystères d’Éleusis, que le cygne symbolise la force du poète et de la poésie (MAGE, 135). II sera l’emblème du poète inspiré, du pontife sacré, du druide habillé de blanc, du barde nordique, etc. Le mythe de Léda semble, à première vue, reprendre la même interprétation, mâle et diurne, du symbole du cygne. A l’examiner de plus près on remarque, cependant, que, si Zeus se change en cygne pour approcher Léda, c’est, nous précise le mythe grec, après que celle-ci s’est métamorphosée en oie pour lui échapper (GRID, 257). Or, nous avons vu que l’oie est un avatar du cygne dans son acception lunaire et femelle. Les amours de Zeus-Cygne et de Léda-Oie représentent donc la bipolarisation du symbole, ce qui conduit à penser que les Grecs, rapprochant volontairement ses deux acceptions diurne et nocturne, ont fait de cet oiseau un symbole hermaphrodite où Léda et son divin amant ne font qu’un.

Cette même idée sous-tend l’analyse que fait Gaston Bachelard d’une scène du second Faust (BACE, 50 sq). Dans les eaux fraîches, ces eaux voluptueuses dont Novalis dit qu’elles se montrent avec une céleste toute-puissance comme l’élément de l’amour et de l’union, apparaissent les vierges au bain des cygnes les suivent, qui ne sont tout d’abord que l’expression de leur nudité permise (Bachelard) puis, enfin, le cygne, et il nous faut ici citer Goethe :

Comme fièrement et avec complaisance la tête et le bec se meuvent…
Un d’entre eux, surtout, – semble se rengorger avec audace,
et fait voile rapidement à travers tous les autres ;
ses plumes se gonflent comme une vague sur la vague,
il s’avance en ondulant vers l’asile sacré…

(vers 7300-7306)

L’interprétation de cette tête et de ce bec, celle de ces plumes gonflées, celle enfin de l’asile sacré se passent de commentaire voici le cygne mâle en face du cygne femelle, représenté par les jeunes filles et Bachelard de conclure l’image du cygne est hermaphrodite. Le cygne est féminin dans la contemplation des eaux lumineuses, il est masculin dans l’action. Pour l’inconscient, l’action est un acte. Pour l’inconscient, il n’y a qu’un acte… (BACE, 152). L’image du cygne, dès lors, se synthétise, pour Bachelard, comme celle du Désir, appelant à se confondre les deux polarités du monde manifestées par ses luminaires. Le chant du cygne, dès lors, peut s’interpréter comme les éloquents serments de l’amant… avant ce terme si fatal à l’exaltation qu’il est vraiment une mort amoureuse (ibid.). Le cygne meurt en chantant et chante en mourant, il devient de fait le symbole du désir premier qui est le désir sexuel.

Poursuivant l’analyse du chant du cygne, il est troublant de retrouver, par le biais de la psychanalyse, la chaîne symbolique lumière-parole-semen, si présente dans la pensée cosmogonique des Dogon Jung, note G. Durand (DURS, 161), rapprochant le radical sven du sanscrit svan, qui signifie bruire, va même jusqu’à conclure que le chant du cygne (schwan), oiseau solaire, n’est que – la manifestation mythique de l’isomorphisme étymologique de la lumière et de la parole.

cygneJe ne citerai qu’un seul exemple de l’inversion symbolique à laquelle se prête l’image du cygne noir. Dans le conte d’Andersen Le camarade de voyage, qui puise aux sources du folklore scandinave, une vierge ensorcelée et sanguinaire apparaît sous la forme d’un cygne noir. Plongé par trois fois dans un bassin d’eau purifiante, ce cygne devient blanc, et la princesse, exorcisée, sourit enfin à son jeune époux (ANDC, 87).

En Extrême-Orient, le cygne est aussi symbole d’élégance, de noblesse et de courage. C’est pourquoi, selon Lie-tseu, les Mongols firent boire du sang de cygne à l’empereur Mou des Tcheou. Il est encore symbole de la musique et du chant, tandis que l’oie sauvage, dont on sait l’extrême méfiance, est un symbole de prudence, dont le Yi-king fait usage pour indiquer les étapes d’une progression circonspecte. Cette progression est susceptible, bien entendu, d’une interprétation spirituelle.

Ces différents animaux sont mal distingués par l’iconographie hindoue, dans laquelle le cygne de Brahma (hamsa), qui lui sert de monture, possède la morphologie de l’oie sauvage. La parenté étymologique de hamsa et d’anser est flagrante, dit M.T. de Mallmann. Le hamsa, monture deVaruna, c’est l’oiseau aquatique monture de Brahma, c’est le symbole de l’élévation du, monde informel vers le, ciel de la connaissance. Dans un sens voisin, des textes sanscrits du Cambodge identifient Çiva au Kalahamsa qui fréquente le lac du cœur des yogi, au hamsa qui siège dans lebinduhamsa signifiant en même temps l’anser et l’Atmâ ou le Soi, l’Esprit universel. Attribué à Vishnu, il devient un symbole de Narâyana, l’un des noms du Dieu créateur, et l’âme du monde personnifiée.

Le symbolisme du cygne ouvre d’autres perspectives encore en ce qu’il pond oui qu’il couve l’œuf du monde. Telle est l’oie du Nil dans l’Égypte ancienne. Tel encore le hamsa couvant le Brahmanda sur les Eaux primordiales dans la tradition de l’Inde. Tel enfin l’œuf de Léda et de Zeus, dont sont issus les Dioscures, coiffés chacun d’une moi- tié de cet œuf dont ils figurent la différenciation. Il n’est pas inutile d’ajouter que, selon des croyances fort répandues encore à une époque récente, les enfants, nés de la terre et de l’eau, étaient apportés par des cygnes (BHAB, DANA, ELIM, GUET, MALA, SOUN).

Dans les textes celtiques, la plupart des êtres de l’Autre Monde qui, pour une raison ou pour une autre, pénètrent dans le monde terrestre, empruntent la forme du cygne et voyagent le plus souvent par deux reliés par une chaîne d’or ou d’argent. Sur beaucoup d’oeuvres d’art celtiques, deux cygnes figurent chacun sur un côté de la barque solaire, qu’ils guident et accompagnent dans son voyage sur l’océan céleste. Venant du nord ou y retournant, ils symbolisent les états supérieurs ou angéliques de l’être en cours de délivrance et retournant vers le Principe suprême. Sur le continent, et même dans les îles, le cygne est souvent confondu avec la grue, d’une part, et l’oie, d’autre pail ce qui explique l’interdit alimentaire dont cette dernière faisait l’objet, d’après César, chez les Bretons (OGAC, 18, 143-147 CHAB, 537-552).

Le cygne fait également partie de la symbolique de l’alchimie. Il a toujours été regardé, par les Alchimistes, comme un emblème du mercure. Il en a la couleur et la mobilité, ainsi que la volatilité proclamée par ses ailes. Il exprime un centre mystique et l’union des opposes (eau-feu), en quoi l’on retrouve sa valeur archétypale d’androgyne. Au monastère franciscain de Cimiez, la devise latine dégage l’ésotérisme de l’image Divina sibi canit et orbi. Il chante divinement pour soi et pour le monde. Ce sifflement est nommé le chant du cygne (le signe chantant), parce que le mercure, voué à la mort et à la décomposition, va transmettre son âme, au corps interne issu du métal imparfait, inerte et dissous.

 

(Source : Basile Valentin, Les 12 clefs de la Philosophie, trad. Eugene Canseliet, Ed. de Minuit, Paris 1956, p. 152).

 

Publié dans CYGNE | Pas de Commentaires »

PROTECTION ET ASSISTANCE AUX CYGNES

Posté par othoharmonie le 14 novembre 2015

Assistance aux cygnes

Ils sont connus pour leur cou courbé  et pour leurs belles plumes blanches, au nombre de 25 000 chez le cygne adulte. Cependant, quelques espèces ont un plumage noir. Leurs deux pieds sont palmés. Les petits du cygne sont appelés cygneaux. Les cygnes sont parmi les plus gros oiseaux en vol, pesant jusqu’à 15 kg.  Ils ont aussi une pièce de peau déplumée entre les yeux et sur le bec chez les adultes. Les plumages de chaque sexe sont similaires, mais les mâles sont généralement plus grands et plus lourds que les femelles

Le Cygne tuberculé ou Cygne muet (Cygnus olor). Le premier nom de l’animal provient de la bosse qu’il a sur le bec, appelé tubercule ; le second du fait qu’il émet de rares cris plutôt de faible puissance.

C’est l’un des plus lourds oiseaux capables de voler, les mâles pesant en moyenne environ 10,2 kg et les femelles environ 8,4 kg. Les adultes mesurent de 125 à 170 cm de long avec une envergure de 200 à 240 cm. Sur terre, ils peuvent atteindre 1,2 m de haut. Les mâles sont plus grands que les femelles (ainsi leur longueur de cou mesurée depuis l’angle du bréchet est de 82,5 cm contre 75,5 cm). Il existe un morphe blanc dit cygne blanc polonais qui apparaît dans toutes les populations. Les juvéniles peuvent se déplacer en groupe mais les couples sont monogames. Le Cygne tuberculé peut devenir agressif, surtout lors de la période de nidification.

La population mondiale est estimée entre 600 000 et 620 000 individus. C’est le cygne le plus commun en Europe en été, en particulier dans le Nord de la France.. Il est aussi présent en Grande-Bretagne, au nord et dans le centre de l’Europe, au nord et dans le centre de l’Asie. Il a été introduit en Amérique du Nord, en Afrique du Sud, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Dans ces pays, il est souvent considéré comme une espèce nuisible ou invasive. On le rencontre également de manière sporadique en Asie, jusqu’en Chine.

Cette espèce qui est res nullius en France (Res nullius (la chose de personne) est une expression latine utilisée en droit civil (droit des biens) qui désigne une chose sans maître, c’est-à-dire qui n’a pas de propriétaire mais qui est néanmoins appropriable).

Il est  l’animal du roi au Royaume-Uni et le symbole de la monarchie au Danemark.

Le Cygne tuberculé est l’un des plus lourds oiseaux capables de voler, les mâles pesant en moyenne environ 10,2 kg (mais jusqu’à 23 kg), les femelles environ 8,4 kg et les jeunes à l’envol entre 6 et 8 kg.

Le plumage des adultes est blanc. Les yeux sont de couleur noisette. Les lores (Le lore est, chez l’oiseau, l’espace compris entre la partie antérieure de l’œil et la base du bec)  de l’adulte sont dénudés, cunéiformes et de couleur noire. Le bec est orange avec un onglet noir au bout. Une bosse noire est présente à la base : le tubercule. Celui-ci est généralement plus gros chez le mâle en période de reproduction.

ASPECT DES POUSSINS & JUVÉNILESPROTECTION ET ASSISTANCE AUX CYGNES dans CYGNE 220px-Mute_Swan_Cygnets_detail

Il existe deux morphes chez les cygneaux : le morphe gris et le morphe blanc.

Le morphe gris est plus commun alors que les cygneaux blancs possèdent un gène leucistique  (Le leucistisme (du grec blanc) est une particularité génétique due à un gène récessif, qui donne une couleur blanche au pelage ou plume, les yeux gardant leur couleur normale. Le leucistisme est différent de l’albinisme : les animaux leucistiques ne sont pas plus sensibles au soleil que n’importe quel autre. Au contraire, ils y seraient même légèrement plus résistants : la couleur blanche ayant un albédo (L’ albédo est une grandeur sans dimension, rapport de l’énergie solaire réfléchie par une surface à l’énergie solaire incidente) élevé, elle protège davantage de la chaleur.  Chez les individus du morphe gris, le duvet des cygneaux passe du gris au brun grisâtre avant de prendre une coloration blanche après la première mue. Les pattes et le bec sont gris ardoise.

Les cygneaux du morphe blanc, quant à eux, exhibent un duvet de couleur blanche, un bec fauve et des pattes rosées. Pendant la première année après l’éclosion, le bec des cygneaux devient progressivement rosâtre. Le tubercule est absent chez les cygneaux et peu développé chez les juvéniles. Les lores sont couverts de plumes de duvet à l’éclosion. Ce morphe se caractérise par un plumage entièrement blanc dès la naissance et des pattes grises (au lieu de noires).

Cette mutation correspond à un faux albinisme et se transmet selon les lois de l’hérédité. Elle est apparue à la fin du 19ème siècle chez des cygnes tuberculés proches des humains.

Locomotion

Étant donné que les courtes pattes sont placées juste avant la queue, cette espèce marche de façon maladroite. Par contre, les adultes peuvent courir assez vite lorsqu’ils se sentent menacés.

Le cygne tuberculé peut prendre son envol à partir du sol ou d’un plan d’eau. Il a besoin de courir sur une distance de 8 à 10 mètres avant de pouvoir s’envoler. Il peut voler à une vitesse de 80,5 km/h et ne dépassera pas une altitude de 150 m]. Les grands groupes utilisent la formation en V. Le cygne tuberculé se pose généralement sur l’eau mais utilise à l’occasion la terre ferme ou la glace.  Cette espèce se déplace sur l’eau aisément. Les ailes sont souvent légèrement élevées ce qui lui permet d’être poussé par les vents.  Lors de lamue, les individus poussent l’eau avec leurs ailes pour se déplacer plus rapidement.

Alimentation en surface

Elle est constituée principalement de plantes aquatiques submergées comme l’élodée du Canada, des joncs, des characées du genre Chara, des algues vertes mais aussi des feuilles de jeunes saules. Le cygne tuberculé consomme dans une moindre proportion plusieurs espèces d’amphibiens, de mollusques et de petits organismes aquatiques.. Le cygne tuberculé préfère les plans d’eau dont la profondeur lui permet d’atteindre le fond (jusqu’à un mètre) avec son long cou. Il  se nourrit aussi au sol de plantes terrestres, de graminées et de quelques invertébrés (petits escargots, limaces ou insectes mangés avec les feuilles qu’il ingère). La ration quotidienne a été estimée comprise entre 3,6 et 4 kg pour des adultes en cours de mue.

Comportement social

Le cygne tuberculé est agressif envers les intrus sur son territoire. Mais il peut être apprivoisable quand on leur donne souvent du pain et même quand on lui donne dans le bec.  Il montre son agressivité en battant des ailes et en frappant l’eau avec ses pieds palmés, ce qui produit un son pouvant s’entendre à plusieurs centaines de mètres. Lors des confrontations, l’adulte (généralement le mâle mais parfois la femelle) poursuit son rival avec la tête et le cou posés sur le corps, les ailes relevées et le bec pointé vers l’avant et près du cou. Cette posture est caractéristique des interactions agressives chez le cygne tuberculé]. Les deux adversaires utilisent également leurs ailes pour se frapper, ils s’entremêlent le cou et se mordent l’un l’autre le dos et le cou. Le mâle dominant peut monter sur son rival, utiliser ses pattes et son cou pour pousser l’autre cygne sous l’eau jusqu’à ce que celui-ci abandonne le combat ou se noie.

Il est possible d’observer des bandes de plus de cent individus. Ces grands groupes sont généralement constitués de juvéniles non appariés.  Il arrive également que les groupes familiaux restent ensemble pendant l’hiver.

Vocalisation des oiseaux.

Le cygne tuberculé est moins vocal que le cygne chanteur et que le cygne siffleur; le son le plus associé à cette espèce est le bruit de ses ailes en vol, audible jusqu’à deux kilomètres. Ce son est particulier à l’espèce . L’adulte possède néanmoins de huit à dix cris différents qui se manifestent lors de certaines situations. Par exemple, des cris spécifiques existent pour marquer les salutations entre partenaires, les réactions face aux perturbations, la défense du territoire, les interactions entre les membres d’un même groupe, l’empreinte de la voix et la sollicitation de nourriture, entre autres]. Les deux sexes vocalisent de façon égale.

Il existe également plusieurs cris utilisés uniquement par les cygneaux : le cri de contact, le cri de détresse, le cri de salutation, le cri de fatigue et le cri de défense..

Reproduction

Après sa formation, qui a lieu à l’automne ou en hiver, le couple attendra un an avant de se reproduire mais restera généralement uni pour la vie. Les cygnes tuberculés montrent plusieurs comportements lors de la parade nuptiale, allant du hérissement des plumes du cou et au lissage mutuel en passant par le redressement du corps hors de l’eau.

Lorsque les adultes sont appariés, chaque couple se met à la recherche d’un territoire. Les cygnes tuberculés s’installent souvent près des canards ou des goélands qui bénéficient de la capacité des cygnes à atteindre les plantes aquatiques. Ils défendent agressivement un territoire de grandeur variable, allant de 1,2 à 4,7 ha. Les territoires sont généralement assez éloignés les uns des autres.

En Angleterre, une étude de 1967 mesura une distance moyenne entre les nids de 2,4 à 3,2km.

Les deux parents construisent le nid. Celui-ci est placé sur un monticule fait de branches construit en eau peu profonde au milieu ou au bord de divers plans d’eau: lacs, rivières, étangs, parcs. Le nid est constitué de quenouilles, de roseaux et de racines de plantes aquatiques et l’intérieur est recouvert de végétaux fins, de plumes et de duvet. Ces oiseaux monogames réutilisent le même nid année après année, le restaurant ou le reconstruisant au besoin. Le nid peut donc atteindre un diamètre de 2 m et une hauteur de 0,6 à 0,8 m.

La femelle pond généralement de 4 à 8 œufs à raison d’un œuf par deux jours. Bien que le mâle et la femelle prennent soin du nid, la couvaison, qui dure de 34 à 41 jours, est assurée principalement par la femelle]. Les poussins sont nidifuges et restent au nid moins de 48 heure. Lorsque les poussins quittent le nid, les familles cherchent leur nourriture ensemble.

La longévité record pour cette espèce est de 26 ans et 9 mois. 

 PROTECTION DES CYGNES :

 J’ai deja fait plusieurs recherches mais j’ai toujours des resultats différents :

* Donc d’apres l’ Arrêté du 11 août 2006 fixant la liste des espèces, races ou variétés d’animaux domestiques ( http://www.animaux-fr.com/annonces-bourgogne-franche-comte/liste_especes_races_varietes_animaux_domestiques.php )
J’ai trouvé que le cygne tuberculé était considéré comme un animal domestique (donc pas de certificat de capacité)

* D’après le livre « Les anatidés d’ornement » de Jean Claude Périquet, les espèces d’anatidés protégées en France, faisant partie du genre cygnus : 

« Sont donc interdits la destruction ou l’enlèvement des oeufs ou des nids, la destruction, la capture ou l’enlèvement, la naturalisation de ces oiseaux qu’ils soient vivants ou morts, leur transport, leur colportage, leur utilisation, leur mise en vente, leur vente ou leur achat. Mais les échanges entre éleveurs sont possibles à condition de demander une autorisation de transport à la Direction de Protection de la Nature.
Remarquons la présence des cygnes dans cette liste. Vous n’avez donc pas le droit de vendre ou d’acheter de cygne tuberculé, le cygne si commun de nos parcs et de nos lacs. La réglementation est sans doute éxagérée sur ce point! »
220px-Photojenni_-_Aboard_the_swan_ferry_%28by%29 dans CYGNE

L’homme est le seul animal qui rougisse ; c’est d’ailleurs le seul animal qui ait à rougir de quelque chose…

 Selon le site de la protection des oiseaux de Belgique, Le statut de protection du Cygne détient le record d’ancienneté en Grande-Bretagne puisqu’il remonte à 1482. À cette époque (et encore maintenant sur certains sites privilégiés), les oiseaux étaient marqués (soit au bec, soit sur une palmure) et appartenaient à la Couronne Britannique.

 

Publié dans CYGNE | 1 Commentaire »

Corbeau des clochers

Posté par othoharmonie le 13 novembre 2015

 

 Corbeau des clochers

Les Choucas des tours sont souvent confondus avec les corneilles noires ou les corbeaux freux qui font partie de la même famille des corvidés. Pourtant les choucas sont plus petits que leurs cousins. Leur plumage, non entièrement noir, mais gris sur la nuque, leur bec plus court, leur tête ronde et leur iris blanc sont des caractéristiques bien distinctifs.

Mais, ils sont souvent mêlés dans les champs et ailleurs aux bandes de corneilles et de corbeaux qui sont si communs que personne ne leur prête plus attention, sauf lorsqu’ils logent et croassent en masse près des habitations.
Les choucas comme tous les autres corvidés, pies bavardes et geais des chênes compris, font partie, en dépit de leur taille bien plus grande, de l’ordre des passereaux, à savoir tous ces petits oiseaux qui fréquentent nos campagnes et agglomérations. En effet comme ceux-ci, les corvidés utilisent un langage corporel et vocal complexe, à défaut pour ces derniers d’être agréable. Les passereaux sont de ce fait considérés comme les espèces les plus évolués dans le genre oiseaux. Le comportement des corvidés où émergent des formes d’intelligence observables, constitue une preuve supplémentaire de leur supériorité.

Omnivores, très grégaireset peu craintifs vis-à-vis de la présence et des activités humaines , comme les autres espèces de cette famille, leschoucas des tours s’en distinguent par leur sites de nidification. A partir de leurs origines rupestres, ils ont adopté les bâtiments des agglomérations dont ils occupent les trous et les ouvertures : clochers d’église, murailles, cheminées, bords des toits etc. Ce sont les seules corvidés cavernicoles de notre région. Pour nicher, ils ont besoin d’une loge. Un trou d’arbre fait également l’affaire.

En dehors de la période de nidification, ils aiment à se rassembler pour la nuit sur de grands arbres. Tous les matins, ils quittent leurs dortoirs en groupes souvent imposants pour se rendre au gagnage dans les champs, prés, terrain vagues, parcs et jardins. Leur vol rapide et élégant aux battements d’ailes nerveux, rappelle celui des pigeons de ville dont ils ont à peu près la taille.

 

C’est au sol qu’ils cherchent leur nourriture. Trottinant à pas rapide, ils y picorent de leur bec court, mais puissant, tout ce qui, carné ou végétal, est susceptible d’être happé : insectes et larves, escargots, limaces, araignées, graines de céréales et d’autres plantes, fruits, baies, glands etc. Il leur arrivent aussi de prélever des œufs et oisillons dans les nids installés au sol comme ceux des alouettes. Enfin ils exploitent volontiers les déchet et détritus de tout genre. Cependant, et en général, les insectes fournissent une part du régime bien plus importantes que chez les autres corvidés.

 On reproche aussi à ces oiseaux d’être trop bruyants en particulier lorsque ils évoluent en permanence autour des clochers dans les agglomérations. Pourtant leur cris : khia, tchia, tjac, khyac sonores et brefs sont bien moins irritants que les jacassements et croassements rauques des autres corvidés. Bien que très erratiques en hiver, nos choucas sont considérés comme sédentaires. Pendant la mauvaise saison, ils sont rejoints par leurs congénères fuyant les rigueurs de l’Europe du Nord et de l’Est. L’aire de répartition de cette espèce couvre, avec une densité variable, toute l’Europe, excepté les toundras, les hautes montagnes et quelques rares régions du Sud-Ouest de la France, du Portugal et de l’Espagne.

 

par Gilbert BLAISING

 

Publié dans CORBEAU | Pas de Commentaires »

LE CYGNE NOIR

Posté par othoharmonie le 12 novembre 2015

 

 

 Le cygne noir

Le cygne noir est un gros oiseau noir (quelques plumes blanches sur les ailes) au bec rouge, dont la forme est presque identique à celle de son cousin le cygne tuberculé que nous connaissons tous. Le cygne noir est connu pour être particulièrement agressif envers les autres oiseaux. Il est souvent « utilisé » comme « animal d’ornement », dans les parcs et jardins. 

Le cygne noir serait originaire d’Australie et de Tasmanie. Il a été introduit en Nouvelle-Zélande et dans des parcs en Europe dans les années 1960. Il vit autour des lacs, rivières, et marécages, mais aussi dans les eaux saumâtres. 

La théorie du cygne noir, développée par le philosophe Nassim Nicholas Taleb, est une théorie dans laquelle on appelle cygne noir un certain événement imprévisible qui a une faible probabilité de se dérouler (appelé « événement rare » en théorie des probabilités), et qui, s’il se réalise, a des conséquences d’une portée considérable et exceptionnelle. Taleb a, dans un premier temps, appliqué cette théorie à la finance. En effet, les événements rares sont souvent sous-évalués en termes de prix.Un cygne noir est l’illustration d’un biais cognitif. Si on ne croise et n’observe que des cygnes blancs, on aura vite fait de déduire par erreur que tous les cygnes sont blancs. C’est ce qu’ont longtemps cru les Européens avant de faire la découverte de l’existence des cygnes noirs en Australie. En réalité, seule l’observation de tous les cygnes existants pourrait nous donner la confirmation que ceux-ci sont bien toujours blancs. Cependant, prendre le temps et les moyens d’observer tous les cygnes de la Terre avant de confirmer qu’ils sont tous blancs n’est pas envisageable. Il paraît préférable de faire la supposition hâtive qu’ils sont blancs, dans l’attente de voir la théorie infirmée par l’observation d’un cygne d’une autre couleur. Ainsi construisons-nous des raisonnements à partir d’informations incomplètes, ce qui nous conduit à aboutir à des conclusions erronées.

Paradoxalement, plus nous accumulons d’informations sujettes à ce biais, plus nous sommes susceptibles de voir ces informations infirmées par l’apparition d’un « cygne noir » totalement imprévisible. Dès lors, toute prévision du futur et projection de probabilités apparaissent comme une supercherie, et ne font que renforcer l’impact de ces « cygnes noirs ».

Dans Le Cygne noir, Taleb illustre son propos par l’exemple tiré des travaux de Bertrand Russell d’une dinde (dite inductiviste) qu’on nourrit chaque jour de son existence dans le but de la manger à Noël. De son point de vue, la dinde se fait une idée de la vie qui se résume à « on va me nourrir tous les jours jusqu’à ma mort naturelle, et cela ne changera jamais. » Chaque jour qui passe semble confirmer cette prévision mais la rapproche paradoxalement du « cygne noir » de son exécution la veille de la fête.

Comme le rappelle Courrier International, « les systèmes complexes dont on a supprimé artificiellement l’instabilité deviennent très fragiles, tout en ne présentant aucun risque visible (d’où les audits toujours satisfaisants)… Ces systèmes artificiellement contraints sont enclins aux “Cygnes noirs”, c’est-à-dire qu’ils deviennent extrêmement vulnérables à des événements très éloignés de la norme statistique et largement imprévisibles ».

Description de cette image, également commentée ci-aprèsLes auteurs poussent le raisonnement : « il est dans la nature humaine, et c’est plutôt raisonnable, d’intervenir pour tenter d’infléchir le monde et les résultats qu’il produit. [Mais] les humains feraient mieux de travailler en accord avec la nature et de tolérer des systèmes qui absorbent les imperfections humaines… Un système économique (ne pourrait-on dire “un système qualité”) robuste favorise les échecs précoces en vertu du principe “quitte à échouer, autant le faire dès le début”… Les humains redoutent l’aléatoire alors que cette saine caractéristique du passé, dans un monde plus linéaire, accroissait les chances de survie, mais elle aurait l’effet inverse dans le monde complexe d’aujourd’hui poussant la volatilité à prendre la forme de ces néfastes cygnes noirs qui se dissimulent derrière de trompeuses périodes de “grande modération” ». Et de conclure : « Comme le dit Jean-Jacques Rousseau, “un peu d’agitation donne du ressort aux âmes, et ce qui fait prospérer l’espèce est moins la paix que la liberté”. La liberté s’accompagne de fluctuations imprévisibles. Cela fait partie de la vie, il n’y a pas de liberté sans bruit -et pas de stabilité sans volatilité. »

Par ce biais de la liberté, les cygnes noirs nous ramènent à notre propos : cette volonté de contrôle, de maîtrise, en restreignant les espaces de créativité et de liberté, va à l’encontre de ses propres objectifs et crée des désastres bien supérieurs en nocivité à ceux qu’elle est censée prévenir. Il nous rappellent que réduire le sujet à une série de comportements, de symptômes, d’aires cérébrales, de neurones, de neuro-médiateurs (à l’heure où les neuro-biologistes eux-mêmes redécouvrent le « Continent freudien »…), c’est refuser la complexité de la nature humaine et sa réalité irréductible à une série de concepts simples, tout comme découper le soin en de multiples séquences, c’est « refuser sa continuité et sa cohérence » que le système soignant se doit de présenter face à la discontinuité de la maladie mentale.

Un collègue a d’ailleurs abordé cette question sérieuse avec humour, dans un article intitulé « Avis de tempête sur la psychiatrie » : « la tempête se nourrissant de l’isolement et de montagnes de papiers, il est important de se serrer les coudes et de fabriquer des faux. »

Car ces protocoles, procédures, management, gestion, tarification à l’activité sont venus percuter, dans nos établissements, tout au moins là où ces pratiques se développaient, la pratique institutionnelle. Laquelle, sans le savoir, acceptait l’existence des cygnes noirs et favorisait leurs vols au milieu des cygnes blancs.

 

Publié dans CYGNE | 1 Commentaire »

Comment reconnaître un Cygne

Posté par othoharmonie le 10 novembre 2015

 

 

CygnusIls sont connus pour leur cou courbé (ils possèdent 24 vertèbres cervicales, le plus grand nombre de tous les vertébrés et pour leurs belles plumes blanches, au nombre de 25 000 chez le cygne adulte. Cependant, quelques espèces ont un plumage noir. Leurs pieds sont palmés. Les petits du cygne sont appelés cygneaux. Les cygnes sont les plus grands membres de la famille des Anatidae, et sont parmi les plus gros oiseaux en vol, pesant jusqu’à 15 kg et mesurant 1,50 m environ. Par rapport aux oies, ils sont à la fois plus grand en taille et ont des pieds et un cou proportionnellement plus grands. Ils ont aussi une pièce de peau déplumée entre les yeux et sur le bec chez les adultes. Les plumages de chaque sexe sont similaires, mais les mâles sont généralement plus grands et plus lourds que les femelles.

Juste avant de mourir, le cygne chanterait davantage et avec plus de force. Cette caractéristique a donné l’expression (chant du cygne) qui remonte à l’Antiquité grecque (en référence au dernier discours de Socrate condamné à mort pour impiété).

Les cygnes sont généralement situés dans des milieux tempérés, rarement sous les tropiques. Quatre à cinq espèces se trouvent dans l’hémisphère Nord, une espèce se trouve en Australie et en Nouvelle-Zélande et une dernière espèce se trouve dans le sud de l’Amérique du Sud. Les cygnes sont absents d’Asie tropicale, d’Amérique centrale, du nord de l’Amérique du Sud et de l’ensemble de l’Afrique. Une espèce, le cygne tuberculé, a été introduite en Amérique du Nord, en Australie et en Nouvelle-Zélande.

Comment reconnaître un Cygne dans CYGNE 800px-Cygnus-olor-nestPlusieurs espèces ont un comportement migratoire, en partie ou en totalité. Le Cygne tuberculé est une espèce migratrice partielle, résidant dans des régions de l’Europe occidentale, mais migrant en Europe de l’Est et en Asie. Le Cygne chanteur et le Cygne siffleur sont en totalité migrateurs, et les cygnes trompettes sont presque entièrement migrateurs. Il existe des preuves qu’une partie des cygnes à cou noir sont migrateurs, mais aucune étude détaillée n’a établi si ces mouvements sont à longue ou à courte distance.

Les cygnes se nourrissent dans l’eau et sur terre. Ils sont presque exclusivement herbivores, même si un petit nombre d’animaux aquatiques peut être mangé. Leur régime alimentaire est composé de racines, de tubercules, de tiges et de feuilles de plantes aquatiques submergées.

Les cygnes s’accouplent par paires monogames et vivent ensemble plusieurs années. Dans de nombreux cas, les couples peuvent durer à vie, mais le divorce entre des couples peut arriver. Ces couples se maintiennent même dans les espèces migratrices et grégaires comme les cygnes siffleurs, qui se rassemblent en grands troupeaux dans des aires d’hivernage. Le nid se trouve sur la terre, près de l’eau et mesure environ un mètre de diamètre. Contrairement à beaucoup d’autres canards et aux oies, le mâle contribue à la construction du nid. La taille moyenne des œufs (pour le cygne tuberculé) est de 113 × 74 mm, avec un poids de 340 g, une moyenne de couvée de 4 à 7 œufs et une période d’incubation de 34 – 45 jours. Avec les dendrocygninés, les cygnes sont les seuls anatidés où les mâles aident l’incubation des œufs.

Les espèces de cygnes de l’hémisphère nord ont le plumage d’un blanc pur, mais ceux de l’hémisphère sud mélangent noir et blanc. L’espèce australienne du cygne noir (Cygnus atratus) est totalement noire, excepté le blanc de ses plumes en vol. Les bébés de cygnes noirs sont de couleur gris clair. Les cygnes à cou noir, vivant en Amérique du Sud, sont blancs mais ont un cou noir.

Les membres inférieurs des cygnes sont de couleur gris noirâtre, sauf pour les deux espèces d’Amérique du Sud, qui ont des membres inférieurs roses. La couleur du bec varie : les quatre espèces subarctiques ont des becs noirs avec des teintes de jaune, alors que toutes les autres espèces ont des becs à motifs rouge et noir.

Publié dans CYGNE | Pas de Commentaires »

LE CYGNE APPELE TROMPETTE

Posté par othoharmonie le 10 novembre 2015

 

 

Cygnus trompetteAux États-Unis, comme au Canada (en Ontario notamment), des expériences de réintroduction sont menées, avec difficultés comme l’illustre l’exemple du Centre canadien Wye Marsh, qui conduit sur la réserve provinciale de faune du marais Wye, des programmes pour la survie de la faune teste depuis 1986, en testant des stratégies de gestion et de recherche incluant des programmes de réintroduction du cygne trompette. Cette zone a été retenue en se basant notamment sur des données d’écologie rétrospective et d’écopotentialité ; par exemple, la vallée de Wye possède – dans l’Est du Canada – de riches données zoo-archéologiques sur l’espèce, grâce à l’analyse de dépotoirs du xviie siècle de la mission de Sainte Marie chez les amérindiens Hurons.

En 1993, le Centre Wye Marsh a élevé et relâché 6 cygnes sauvages qui sont a priori les premiers cygnes trompettes à vivre à nouveau à l’état sauvage dans le sud de l’Ontario depuis plus de 200 ans. De 1993 à 1995, 24 cygnes ont été mis en liberté, et 22 autres attendaient le d’être libérés. Le programme a dû être momentanément interrompu car plus de la moitié des oiseaux relâchés sont morts après avoir absorbé des grenailles de plomb de chasse qui reposaient sur les sédiments à environ 1 mètre de profondeur. La réserve avait été classée « zone de chasse non toxique » pour le gibier aquatique, conformément à la politique de « point chaud » du ministère des Ressources naturelles de l’Ontario et le SCF, car des millions de plombs toxiques tirés dans les décennies précédentes jonchent encore les fonds des zones humides autrefois chassées au plomb.

Avec l’aide financière d’un fonds créé par le Société Scott Paper Limited pour la survie des cygnes trompettes et du fonds d’assainissement des Grands Lacs, le Centre Wye Marsh conduit des recherches sur l’empoisonnement au plomb et sur des moyens de remédiation ou de rendre les grenailles de plomb non accessibles au gibier aquatique une fois que leur utilisation a été interdite.

Les populations restent fragiles, car la diversité génétique de l’espèce a été fortement réduite. Une seule femelle du Wye marsh a donné directement ou indirectement naissance à 70 descendants. L’université de Waterloo est associée au suivi de 191 cygnes de la réserve.
Au 31 décembre 2002, l’âge moyen des cygnes en vie était de 4,40 années pour les mâles et 4,77 pour les femelles. Pour ceux des cygnes morts qui ont été retrouvés, ils sont en moyenne morts à l’âge de 3,07 années pour les mâles et de 3,45 ans pour les femelles.

Le nombre total de couples nicheurs était de 29 (27 sauvages + 2 en captivité).
L’empoisonnement au plomb était encore au début des années 2000 la principale cause connue de décès avec 30 cas confirmés (33 cas ont pu être été traités, dont 14 sont morts malgré le traitement et 19 libérés après le traitement). Les jeunes cygnes semblent être la catégorie la plus touchée par le saturnisme, avec 16 des 30 décès.

Description de cette image, également commentée ci-aprèsLes Cygnes trompette se nourrissent de plantes aquatiques et de quelques invertébrés qu’ils attrapent en nageant, basculant leur tête sous l’eau afin d’atteindre la végétation submergée. Pendant l’hiver, ils peuvent aussi se nourrir d’herbes et de graines dans les prés, et on commence à les voir dans certains champs picorer des pousses d’herbacées ou des graines tombées lors des récoltes précédentes.

Les jeunes sont d’abord nourris d’insectes et de petits crustacés, et changent pour un régime végétarien après quelques mois.

Prédateurs

Les adultes se défendent assez bien en fuyant leurs prédateurs, mais des œufs de cygne trompette peuvent parfois être mangés par le grand corbeau (Corvus corax), le raton laveur (Procyon lotor), le carcajou (Gulo gulo), l’ours noir (Ursus americanus), l’ours brun (Ursus arctos), le coyote (Canis latrans), le loup gris (Canis lupus) ou la loutre de rivière (Lontra canadensis). Ces mêmes espèces peuvent aussi s’emparer des poussins ou jeunes cygnes, de même que la tortue serpentine (Chelydra serpentina), le goéland de Californie (Larus californicus), le grand-duc d’Amérique (Bubo virginianus) ou le vison d’Amérique (Mustela vison).

Les grands cygnes et adultes nicheurs, notamment quand ils sont victimes de saturnisme aviaire, peuvent être la proie de l’aigle royal (Aquila chrysaetos), du lynx roux (Lynx rufus), du renard roux (Vulpes vulpes) ou du coyote. Peu de prédateurs (hormis éventuellement le lynx et l’aigle royal) sont capables d’attaquer et tuer des cygnes adultes quand ils ne sont pas en période de nidification ou de mue.

Cet oiseau a un plumage blanc, un long cou, un bec court et noir qui s’étend jusqu’aux yeux et de courtes pattes noires.
Son envergure peut atteindre 3 mètres. Les cygneaux ont un duvet gris qui devient plumage blanc après la première année.

Les adultes pèsent en général de 21 à 30 livres (les grands mâles dépassant 35 livres).

Ils muent en été et perdent temporairement leur plumes de vol (la femelle juste après l’éclosion des œufs, et le mâle un mois plus tard, quand la femelle a fini sa mue).

Ils peuvent vivre jusqu’à 20-30 ans. Les jeunes sont gris et ne deviennent blanc avec un bec noir jusqu’à environ un an.

Son habitat idéal comprend des zones humides peu profondes (1-3 pieds de profondeur) dans des régions isolées, protégées de toute perturbation humaine (dont chasse) avec un mélange varié de la végétation émergente et d’eau libre abritant une flore submergée riche variété.

Le Cygne trompette était autrefois présent dans l’Amérique du Nord tout entière mais il a été chassé jusqu’à sa presque extinction au début du xxe siècle.

C’est une espèce aujourd’hui presque exclusivement nordique ; son habitat de reproduction est principalement situé dans de grandes étendues d’eau peu profonde et les larges rivières du nord-ouest de l’Amérique, notamment en Alaska. L’espèce est concernée par plusieurs programmes de réintroduction, dont certains ont été des échecs partiels et sont difficiles, car les animaux réintroduits se nourrissent à une profondeur telle, et d’une manière telle, qu’ils s’empoisonnent fréquemment en LE CYGNE APPELE TROMPETTE dans CYGNE 250px-Trumpeter_Swan_broodavalant des grenailles de plomb de chasse, et meurent alors de saturnisme aviaire, même dans les zones où le plomb est interdit dans les cartouches depuis plus de 20 ans, ou transformées en réserve naturelle il y a plus de 40 ans. Il semble plus sensible au plomb encore que d’autres cygnes.

Le Cygne trompette est l’une des plus grandes espèces de cygnes originaires d’Amérique du Nord. C’est une espèce qui a failli disparaitre, qui reste menacée et qui fait l’objet deréintroductions, mais dont la première cause de mortalité semble encore être le saturnisme aviaire.

De loin, ou quand il est jeune, il est souvent confondu avec le Cygne siffleur (Cygnus columbianus). Il se reproduit dans de vastes étangs peu profonds ou sur de larges rivières lentes, dans le nord-ouest et le centre de l’Amérique du Nord, avec une meilleure survie des reproducteurs en Alaska

C’est un oiseau migrateur qui arrive habituellement dans son aire de reproduction au début du printemps peu après la fonte des glaces, et part en hivernage peu avant les gels. En hiver, il migre vers le sud du Canada et la partie orientale des États du Nord-Ouest des États-Unis. Certains individus ont même été observés assez loin au sud, au delà de Pagosa Springs (Colorado).

Dans ses habitats situés les plus au sud, cet oiseau peut rester sédentaire

Le nom de cygne trompette vient du cri que l’oiseau pousse et qui évoque le son d’une trompette.

Publié dans CYGNE | Pas de Commentaires »

POURQUOI, le Cygne Tuberculé

Posté par othoharmonie le 8 novembre 2015

 CYGNE NOIR

Parce qu’ il drense, drensite, siffle, trompette. Son cri le plus fréquent est un ‘vhorr’ soufflé. Il émet parfois un ‘gaoh’ assez sonore, un peu comme les goélands. Son cri d’agressivité ressemble à un sifflement de serpent. Contrairement à la croyance populaire, un couple de cygnes n’est pas uni pour la vie. Le mâle peut avoir jusqu’à quatre partenaires, ou même « divorcer « pour une autre. Il est en général uni au moins pour une saison. 

Le cygne est sédentaire en France. C’est le plus commun des cygnes en Europe. Il est protégé par la convention de RAMSAR (protection des zones humides comme habitat des oiseaux d’eau). 

Il a une démarche assez lourdaude et se dandine. Quand il nage, le cygne tuberculé positionne son cou en une courbe gracieuse, avec le bec pointé vers le bas, contrairement aux autres cygnes et oies, qui gardent le cou bien droit et le bec levé. Dès qu’un intrus, animal ou humain, s’approche trop près du nid, il adopte une attitude caractéristique, arrivant rapidement sur l’eau, cou et tête rejetés vers l’arrière comme un arc prêt à se détendre. En cas de combat, les cygnes cherchent à « mordre » leur adversaire pour leur maintenir la tête sous l’eau. L’issue de cet affrontement est parfois mortel. 

Nidification : Le nid, bâti sur une rive caillouteuse, est d’aspect grossier. Il est constitué d’algues, de branchages et débris divers. Les individus sauvages construisent leurs nids dans les roseaux. Entre avril et mai, la femelle pond 5 à 12 œufs, blanc verdâtre clair. Après une incubation d’environ 36 jours, les petits naissent et vont directement à l’eau (nidifuges). Ceux-ci ne sauront voler qu’au bout de 4 ou 5 mois. Ils resteront avec leurs parents jusqu’au printemps suivant. Les petits peuvent se déplacer en montant sur le dos de leurs parents, le plus souvent sur celui de la femelle. Ils restent avec les parents jusqu’à la période de reproduction suivante. 

Régime alimentaire : Il se nourrit de végétaux aquatiques qu’il prélève au fond de l’eau à l’aide de son long cou. Sur les rives, il consomme des plantes et leurs racines. Il n’hésite pas à fouiller la vase pour s’enquérir de mollusques. Il pêche également des petits poissons. 

Le cygne est un oiseau majestueux. On le classe parmi les plus gros représentants de l’avifaune européenne. Son plumage est de couleur blanc neige. A la base de son bec de couleur orange rouge, on distingue un tubercule noir très caractéristique. Les deux sexes sont identiques sauf au printemps où le tubercule du mâle est alors plus gros que celui de la femelle. Vol : Le cygne tuberculé est un oiseau très lourd. Pour prendre son envol, il agite ses grandes ailes, « marche » sur l’eau avant de s’élever. Il vole avec le cou tendu vers l’avant. Il a une vitesse en vol de 85 à 88 km/ heure.

Publié dans CYGNE | Pas de Commentaires »

Les cygnes en milieu naturel

Posté par othoharmonie le 6 novembre 2015

 

 

AboardÀ l’instar de très nombreuses espèces d’oiseaux migrateurs, le cygne sauvage ne fréquente pas, tout au long de l’année, le même type de milieu naturel.

Durant la saison de reproduction, il recherche des sites aquatiques. Lacs, étangs, ensemble de mares ou rivières lentes sont choisis en fonction de la haute qualité de l’eau. Celle-ci doit généralement être douce, mais le cygne ne dédaigne pas à l’occasion de s’installer en eau saumâtre, dans des estuaires, ou même en eau salée, sur des passages ou des bras de mer. Il vit à une altitude comprise entre le niveau de la mer et, en moyenne, 500 mètres. Toutefois, des couples nicheurs ont été observés jusqu’aux alentours de 800 mètres. Le cygne sauvage évite les régions occupées par la toundra, excepté, faute d’alternative, dans le nord de la Scandinavie continentale et en Islande. La végétation riveraine des sites choisis peut être de faible hauteur et comprendre des graminées constituant des étendues herbeuses ou des cariçaies, zones couvertes de bruyères. Cependant, dans de nombreux cas, les berges sont occupées par des roselières au centre desquelles les nids sont dissimulés et discrets, tout comme ils le sont lorsque les oiseaux nichent sur les pièces d’eau entourées par la taïga, cette immense forêt de conifères, où de nombreux cygnes élisent domicile.

Toutefois, cette aspiration à la tranquillité n’est pas générale, et beaucoup de cygnes sauvages nichent en terrain dégagé, notamment en Islande.

Durant les migrations, le puissant attrait pour l’eau continue à exercer son influence, mais les cygnes sauvages fréquentent plus souvent les eaux marines. Les troupes de cygnes voyageurs suivent en effet volontiers les côtes, dès que celles-ci sont accessibles, et préfèrent prendre du repos sur l’eau, où les conditions de sécurité sont, de loin, les meilleures. Néanmoins, les côtes ne sont pas partout présentes et les cygnes en déplacement se contentent alors de suivre le réseau hydrographique, survolant les fleuves ou les lacs, comme en Scandinavie.

Les régions où se réunissent les hivernants se répartissent en trois catégories, inégalement exploitées. Les franges côtières sont assez nettement préférées, qu’il s’agisse des rivages océaniques ou para-océaniques (océan Atlantique, Manche, mer du Nord, mer Jaune, mer de Chine ou océan Pacifique) ou de ceux de mers intérieures (mer Baltique, mer Noire, mer Caspienne). Viennent ensuite les régions humides parsemées d’étendues d’eau de taille variable, souvent pourvues de roselières, comme en Europe centrale ou en Chine continentale. Enfin, lorsqu’ils hivernent en Europe occidentale moyenne, les cygnes sauvages s’accommodent fort bien de zones cultivées et s’installent au milieu des vaches dans les prairies hollandaises ou allemandes, arrachant l’herbe et les plantes fourragères, ou glanant sur les éteules de maïs, par exemple.

Le critère strict qui régit la présence des cygnes sauvages dans chaque lieu où ils résident est la présence d’une nourriture adaptée. Celle-ci est essentiellement composée de végétaux, surtout aquatiques. Figurent au menu : renoncules d’eau, prêles, élodées, zoostères (ces dernières en milieu marin), petits mollusques parfois, et, le cas échéant, herbes de prairies et légumes des champs.

Les sites aquatiques répondent nécessairement à deux exigences : la surface de l’eau est aisément praticable et la profondeur ne doit pas excéder un mètre, de manière que la végétation du fond puisse être atteinte avec le cou étendu au maximum, les pattes maintenant le corps basculé. La tranquillité et l’absence de l’homme, au moins à proximité immédiate, sont également recherchées. Les « accidents de chasse » ou destructions intentionnelles existent en effet, ainsi que les attaques de grands rapaces comme le faucon pèlerin, l’aigle royal ou le pygargue à queue blanche. La prédation de très jeunes cygnes par des mammifères carnivores tels que renards, chiens viverrins ou gloutons est assez rare.

Publié dans CYGNE | Pas de Commentaires »

Le cygne est un chantre merveilleux

Posté par othoharmonie le 2 novembre 2015

 

LE CYGNEBelon regarde le cygne comme le plus grand des oiseaux d’eau, ce qui est assez vrai, en observant néanmoins que le pélican a beaucoup plus d’envergure; que le grand albatros a tout au moins autant de corpulence, et que le flamant ou phénicoptère a bien plus de hauteur, eu égard à ses jambes démesurées. Les cygnes dans la race domestique, sont constamment un peu plus gros et plus grands que dans l’espèce sauvage; il y en a qui pèsent jusqu’à vingt-cinq livres; la longueur du bec à la queue est quelquefois de quatre pieds et demi, et l’envergure de huit pieds; au reste, la femelle est en tout un peu plus petite que le mâle.

Le bec ordinairement long de trois pouces et plus, est, dans la race domestique, surmonté à sa base par un tubercule charnu, renflé et proéminent, qui donne à la physionomie de cet oiseau une sorte d’expression; ce tubercule est revêtu d’une peau noire, et les côtés de la face, sous les yeux, sont aussi couverts d’une peau de même couleur; dans les petits cygnes de la race domestique, le bec est d’une teinte plombée, il devient ensuite jaune ou orangé avec la pointe noire; dans la race sauvage le bec est entièrement noir avec une membrane jaune au front; sa forme paraît avoir servi de modèle pour le bec des deux familles les plus nombreuses des oiseaux palmipèdes, les oies et les canards; dans tous, le bec est aplati, épaté, dentelé sur les bords, arrondi en pointe mousse, et terminé à sa partie supérieure par un onglet de substance cornée.

Dans toutes les espèces de cette nombreuse tribu, il se trouve au-dessous des plumes extérieures, un duvet bien fourni, qui garantit le corps de l’oiseau des impressions de l’eau. Dans le cygne, ce duvet est d’une grande finesse, d’une mollesse extrême et d’une blancheur parfaite; on en fait de beaux manchons et des fourrures aussi délicates que chaudes.

La chair du cygne est noire et dure, et c’est moins comme un bon mets que comme un plat de parade, qu’il était servi dans les festins chez les Anciens, et par la même ostentation chez nos ancêtres; quelques personnes m’ont néanmoins assuré que la chair  des jeunes cygnes était aussi bonne que celle des oies du même âge.

Quoique le cygne soit assez silencieux, il a néanmoins les organes de la voix conformés comme ceux des oiseaux d’eau les plus loquaces; la trachée artère descendue dans le sternum fait un coude, se relève, s’appuie sur les clavicules, et de-là, par une seconde inflexion, arrive aux poumons. A l’entrée et au-dessus de la bifurcation, se trouve placé un vrai larynx garni de son os hyoïde, ouvert dans sa membrane en bec de flûte: au-dessous de ce larynx le canal se divise en deux branches, lesquelles après avoir formé chacune un renflement, s’attachent au poumon; cette conformation, du moins quant à la position du larynx, est commune à beaucoup d’oiseaux d’eau, et même quelques oiseaux de rivage ont les mêmes plis et inflexions à la trachée artère, comme nous l’avons remarqué dans la grue, et selon toute apparence, c’est ce qui donne à leur voix ce retentissement bruyant et rauque ces sons de trompette ou de clairon qu’ils font entendre du haut des airs et sur les eaux.

Néanmoins la voix habituelle du cygne privé, est plutôt sourde qu’éclatante; c’est une sorte de strideur, parfaitement semblable à ce que le peuple appelle le jurement du chat, et que les Anciens avoient bien exprimé par le mot imitatif drensant : c’est, à ce qu’il paraît, un accent de menace ou de colère; l’on n’a pas remarqué que l’amour en eût de plus doux, et ce n’est point du tout sur des cygnes presque muets, comme le sont les nôtres dans la domesticité, que les Anciens avoient pu modeler ces cygnes harmonieux, qu’ils ont rendus si célèbres. Mais il paraît que le cygne sauvage a mieux conservé ses prérogatives, et qu’avec le sentiment de la pleine liberté, il en a aussi les accents: l’on distingue en effet dans ses cris, ou plutôt dans les éclats de sa voix, une sorte de chant mesuré, modulé; des sons bruyants de clairon, mais dont les tons aigus et peu diversifiés sont néanmoins très éloignés de la tendre mélodie, et de la variété douce et brillante du ramage de nos oiseaux chanteurs.

Au reste, les Anciens ne s’étaient pas contentés de faire du cygne un chantre merveilleux, seul entre tous les êtres qui frémissent à l’aspect de leur destruction, il chantait encore au moment de son agonie, et préludait par des sons harmonieux à son dernier soupir: c’était, disaient-ils, près d’expirer, et faisant à la vie un adieu triste et tendre, que le cygne rendait ces accents si doux et si touchants, et qui, pareils à un léger et douloureux murmure, d’une voix basse, plaintive et lugubre, formaient son chant funèbre; on entendait ce chant, lorsqu’au lever de l’aurore, les vents et les flots étaient calmés; on avait même vu des cygnes expirants en musique et chantant leurs hymnes funéraires. Nulle fiction en Histoire Naturelle, nulle fable chez les Anciens n’a été plus célébrée, plus répétée, plus accréditée; elle s’était emparée de l’imagination vive et sensible des Grecs ; Poëtes, Orateurs, Philosophes même l’ont adoptées, comme une vérité trop agréable pour vouloir en douter. Il faut bien leur pardonner leurs fables; elles étaient aimables et touchantes; elles valaient bien de tristes, d’arides vérités, c’étaient de doux emblèmes pour les âmes sensibles. Les cygnes, sans doute, ne chantent point leur mort; mais toujours, en parlant du dernier essor et des derniers élans d’un beau génie prêt à s’éteindre, on rappellera avec sentiment cette expression touchante; c’est le chant du cygne!

 

Extrait de l’Histoire naturelle des oiseaux : Buffon – Le Cygne

Publié dans CYGNE | Pas de Commentaires »

Entre le cygne sauvage et le cygne privé

Posté par othoharmonie le 31 octobre 2015

 

Cygne_epinalLa femelle du cygne couve pendant six semaines au moins; elle commence à pondre au mois de février: elle met, comme l’oie, un jour d’intervalle entre la ponte de chaque œuf; elle en produit de cinq à huit, et communément six ou sept; ces œufs sont blancs et oblongs, ils ont la coque épaisse et sont d’une grosseur très considérable; le nid est placé, tantôt sur un lit d’herbes sèches au rivage, tantôt sur un tas de roseaux abattus, entassés et même flottants sur l’eau. Le couple amoureux se prodigue les plus douces caresses, et semble chercher dans le plaisir les nuances de la volupté; ils y préludent en entrelaçant leurs cous; ils respirent ainsi l’ivresse d’un long embrassement; ils se communiquent le feu qui les embrase, et lorsque enfin le mâle s’est pleinement satisfait; la femelle brûle encore, elle le suit, l’excite, l’enflamme de nouveau, et finit par le quitter à regret pour aller éteindre le reste de ses feux en se lavant dans l’eau.

Les fruits d’amours si vives sont tendrement chéris et soignés; la mère recueille nuit et jour ses petits sous ses ailes, et le père se présente avec intrépidité pour les défendre contre tout assaillant; son courage dans ces moments n’est comparable qu’à la fureur avec laquelle il combat un rival qui vient le troubler dans la possession de sa bien-aimée; dans ces deux circonstances, oubliant sa douceur, il devient féroce et se bat avec acharnement, souvent un jour entier ne suffit pas pour vider leur duel opiniâtre; le combat commence à grands coups d’ailes, continue corps à corps et finit ordinairement par la mort d’un des deux, car ils cherchent réciproquement à s’étouffer en se serrant le cou et se tenant par force la tête plongée dans l’eau; ce sont vraisemblablement ces combats qui ont fait croire aux Anciens, que les cygnes se dévoraient les uns les autres; rien n’est moins vrai, mais seulement ici, comme ailleurs, les passions furieuses naissent de la passion la plus douce, et c’est l’amour qui enfante la guerre.

En tout autre temps ils n’ont que des habitudes de paix, tous leurs sentiments sont dictés par l’amour; aussi propres que voluptueux, ils font toilette assidue chaque jour; on les voit arranger leur plumage, le nettoyer, le lustrer et prendre de l’eau dans leur bec pour la répandre sur le dos, sur les ailes avec un soin qui suppose le désir de plaire, et ne peut être payé que par le plaisir d’être aimé. Le seul temps où la femelle néglige sa toilette est celui de la couvée, les soins maternels l’occupent alors toute entière, et à peine donne-t-elle quelques instants aux besoins de la nature et à sa subsistance.

Les petits naissent fort laids et seulement couverts d’un duvet gris ou jaunâtre, comme les oisons; leurs plumes ne poussent que quelques semaines après, et sont encore de la même couleur; ce vilain plumage change à la première mue, au mois de septembre; ils prennent alors beaucoup de plumes blanches, d’autres plus blondes que grises, surtout à la poitrine et sur le dos; ce plumage chamaré tombe à la seconde mue, et ce n’est qu’à dix-huit mois et même à deux ans d’âge que ces oiseaux ont pris leur belle robe d’un blanc pur et sans tache; ce n’est aussi que dans ce temps qu’ils sont en état de produire.

Les jeunes cygnes suivent leur mère pendant le premier été, mais ils sont forcés de la quitter au mois de novembre; les mâles adultes les chassent pour être plus libres auprès des femelles; ces jeunes oiseaux tous exilés de leur famille, se rassemblent par la nécessité de leur fort commun; ils se réunissent en troupes et ne se quittent plus que pour s’apparier et former eux-mêmes de nouvelles familles.

Comme le cygne mange assez souvent des herbes de marécages et principalement de l’algue, il s’établit de préférence sur les rivières d’un cours sinueux et tranquille, dont les rives sont bien fournies d’herbages; les Anciens ont cité le Méandre, le Mincio, le Strymon, le Caystre, fleuves fameux par la multitude des cygnes dont on les voit couverts; l’île chérie de Vénus, Paphos, en était remplie. Strabon parle des cygnes d’Espagne, et suivant Ælien l’on en voyait de temps en temps paraître sur la mer d’Afrique, d’où l’on peut juger, ainsi que par d’autres indications, que l’espèce se porte jusque dans les régions du Midi; néanmoins celles du Nord semblent être la vraie patrie du cygne et son domicile de choix, puisque c’est dans les contrées septentrionales qu’il niche et multiplie. Dans nos provinces nous ne voyons guère de cygnes sauvages que dans les hivers les plus rigoureux. Gesner dit qu’en Suisse on s’attend à un rude et long hiver quand on voit arriver beaucoup de cygnes sur les lacs. C’est dans cette même saison rigoureuse qu’ils paraissent sur les côtes de France, d’Angleterre et sur la Tamise, où il est défendu de les tuer, sous peine d’une grosse amende; plusieurs de nos cygnes domestiques partent alors avec les sauvages si l’on n’a pas pris la précaution d’ébarber les grandes plumes de leurs ailes.

Nid de cygne tuberculé avec deux œufs non éclos (à gauche) et parent surveillant sa couvée (à droite).Néanmoins quelques-uns nichent et passent l’été dans les parties septentrionales de l’Allemagne, dans la Prusse et la Pologne; et en suivant à peu près cette latitude, on les trouve sur les fleuves près d’Azof et vers Astracane, en Sibérie chez les Jakutes, à Séléginskoi, et jusqu’au Kamtschatka; dans cette même saison des nichées, on les voit en très grand nombre sur les rivières et les lacs de la Lapponie; ils s’y nourrissent d’œufs et de crysalides d’une espèce de moucheron dont souvent la surface de ces lacs est  couverte.

Les Lappons les voient arriver au printemps du côté de la mer d’Allemagne: une partie s’arrête en  Suède et surtout en Scaniem. Horrebows prétend qu’ils restent toute l’année en Islande, et qu’ils habitent la  mer lorsque les eaux douces sont glacées; mais s’il en demeure en effet quelques-uns, le grand nombre suit  la loi commune de migration, et fuit un hiver que l’arrivée des glaces du Groenland rend encore plus rigoureux  en Islande qu’en Lapponie.  Ces oiseaux se sont trouvés en aussi grande quantité dans les parties septentrionales de l’Amérique, que  dans celles de l’Europe. Ils peuplent la baie d’Hudson, d’où vient le nom de cary-swan’s-nest que l’on peut traduire porte-nid de cygne, imposé par le capitaine Button, à cette longue pointe de terre qui s’avance du nord dans la baie. Ellis a trouvé des cygnes jusque sur l’île de Marbre, qui n’est qu’un amas de rochers bouleversés, à l’entour de quelques petits lacs d’eau douce; ces oiseaux sont de même très nombreux au Canada, d’où il paraît qu’ils vont hiverner en Virginie et à la Louisiane; et ces cygnes du Canada et de la Louisiane, comparés à nos cygnes sauvages, n’ont offert aucune différence. Quant aux cygnes à tête noire des îles Malouines et de quelques côtes de la mer du Sud, dont parlent les Voyageurs, l’espèce en est trop mal décrite, pour décider si elle doit se rapporter ou non à celle de notre cygne.

Les différences qui se trouvent entre le cygne sauvage et le cygne privé, ont fait croire qu’ils formaient deux espèces distinctes et séparées; le cygne sauvage est plus petit; son plumage est communément plus gris que blanc; il n’a pas de caroncule sur le bec qui toujours est noir à la pointe, et qui n’est jaune que près de la tête; mais à bien apprécier ces différences, on verra que l’intensité de la couleur, de même que la caroncule ou bourrelet charnu du front, sont moins des caractères de nature, que des indices et des empreintes de domesticité; les couleurs du plumage et du bec étant sujettes à varier dans les cygnes comme dans les autres oiseaux domestiques, on peut donner pour exemples le cygne privé à bec rouge dont parle le docteur Plott; d’ailleurs cette différence dans la couleur du plumage n’est pas aussi grande qu’elle le paraît d’abord ; nous avons vu que les jeunes cygnes domestiques naissent et restent longtemps gris; il paraît que cette couleur subsiste plus longtemps encore dans les sauvages, mais qu’enfin ils deviennent blancs avec l’âge; car Edwards a observé que dans le grand hiver de 1740, on vit aux environs de Londres plusieurs de ces cygnes sauvages qui étaient entièrement blancs; le cygne domestique doit donc être regardé comme une race tirée anciennement et originairement de l’espèce sauvage. Mrs Klein, Frisch et Linnæus l’ont présumé comme moi, quoique Willughby et Ray prétendent le contraire.

Extrait de l’Histoire naturelle des oiseaux : Buffon – Le Cygne

Publié dans CYGNE | Pas de Commentaires »

Histoire du Cygne héraldique

Posté par othoharmonie le 27 octobre 2015

 

CYGNE BlasonLe cygne apparaît tôt dans le bestiaire héraldique. Vers 1200, il est déjà présent parmi la vingtaine d’espèces animales ornant les blasons repérées par Michel Pastoureau .

Cependant, si sa présence est ancienne, le cygne demeure un animal relativement peu fréquent dans l’héraldique au cours de la période médiévale. Bien que les oiseaux figurent dans près de 10 % des armoiries portées entre les xiiie et xve siècles, à peine 2 % d’entre elles représentent un cygne. Michel Pastoureau et Laurent Hablot, spécialistes de l’emblématique médiévale, proposent d’expliquer cette rareté par le caractère ambivalent du cygne dans les bestiaires médiévaux. Ainsi, selon Hugues de Fouilloy, rédigeant son De avibus (Le Livre des oiseaux) entre 1130 et 1160 :

« La blancheur du cygne est le symbole du converti. Le cygne a un plumage blanc mais une peau noire. Allégoriquement la couleur blanche du plumage signifie le prétexte sous lequel la peau noire est dissimulée. Parce que le péché de chair est dissimulé par divers prétextes. Lorsque le cygne nage sur la rivière, il tient son cou dressé, parce que l’homme fier, entaché par des possessions matérielles, se rengorge lui-même de posséder des biens transitoires. On dit que le cygne produit un chant d’une immense douceur lorsqu’il est à l’agonie. De même, à la fin de sa vie le fier prend toujours plaisir à la douceur de ce monde, et mourant, il se souvient de ses mauvaises actions. Mais lorsque le cygne est privé de son plumage neigeux, placé sur une broche, il est mis à rôtir dans les flammes. De même, une fois mort, le riche orgueilleux, dépouillé de sa gloire terrestre, est précipité dans les flammes de l’enfer, où il est son châtiment, de sorte que celui qui avait coutume de rechercher les plus viles nourritures, descendu aux abysses, devient nourriture pour les flammes. »

Sa fréquence sur l’écu augmente considérablement à partir du xviie siècle, au moment où le répertoire des meubles et figures héraldiques s’accroît et se diversifie. L’héraldiste Théodore de Renesse dénombre à la fin du xixe siècle 774 familles européennes ayant un cygne ou une tête de cygne sur leur blason. À titre de comparaison, le même auteur ne compte que 12 familles arborant le rat — une figure beaucoup moins appréciée — sur leur écu.

Le cygne est, en héraldique, une figure naturelle qui s’inspire de l’oiseau du même nom. Relativement peu fréquent sur l’écu tout au long du Moyen Âge, cet animal est, en revanche, à compter du xive siècle, une figure courante des ornements extérieurs de l’écu, en particulier le cimier et les supports, de même que sur les devises et emblèmes personnels.

Sa fréquence sur l’écu augmente considérablement à partir du xviie siècle, au moment où le répertoire des meubles et figures du blason s’accroît et se diversifie.

Quand rien n’est précisé, le cygne est représenté passant, les ailes fermées et tourné vers la gauche.

Le cygne est dit becqué, langué ou membré, suivant que son bec, sa langue ou ses pattes sont d’une couleur différente de celle du corps.

Navré, il est transpercé d’une flèche ou d’un dard.

Lorsqu’il est posé sur une onde, c’est-à-dire qu’il paraît nager sur une mer ou une rivière, il est dit nageant.

Dans le premier quart du xiiie siècle, Wolfram Von Eschenbach crée dans son Willehalm le personnage sarrasin de Josweiz. Né d’un père blanc, Matusales et d’une mère noire, une Africaine de Jetakranc, Josweiz a la peau noire et blanche et ses armes représentent un cygne blanc aux pattes et au bec noirs, reflet fidèle de son apparence et de sa filiation.

Dans les armoriaux imaginaires des chevaliers de la Table ronde du xve siècle étudiés par Michel Pastoureau, le cygne n’est qu’exceptionnellement employé. Ne figurant sur aucun écu, il n’est utilisé que dans les cimiers et supports de deux chevaliers jouant un rôle mineur. Le roi Urien de Gorre, beau-frère d’Arthur et père d’Yvain, a pour supports deux cygnes d’argent, becqués et membrés de sable. Patrides le Hardi, neveu de Baudemagu, a pour cimier une tête et un col de cygne d’argent, becqué de sable et pour supports deux cygnes d’argent, becqués et membrés de sable.

Armes parlantes

Selon Michel Pastoureau, le cygne serait, contrairement à d’autres oiseaux comme le coq et le corbeau, rarement employé dans les armes parlantes. Cependant, les exemples sont relativement abondants dans les pays de langue germanique (schwan, cygne en allemand), notamment Schwangau, Schwanberg, Schwanheim, Schwanenberg, Hohenschwangau et Merenschwand.

Histoire du Cygne héraldique dans CYGNE 220px-H%C3%A9raldique_meuble_cygne.svgL’un des exemples les plus célèbres d’armes parlantes avec un cygne est celui du dramaturge Jean Racine, dont le blason familial représentait, sous forme de rébus, un rat au-dessous d’un cygne (Racine ≈ rat-cygne). Appréciant peu la figure du « vilain rat » qui « [le] choquait », Jean Racine ne conserva que le cygne dans les armes qu’il fit enregistrer en 1697 en conformité avec l’édit royal de novembre 1696 : « D’azur au cygne d’argent becqué et membré de sable ».

 

Il peut être difficile de distinguer le cygne de l’oie dans certaines représentations artistiques, en raison de leur morphologie semblable (les deux appartiennent à la famille des Anatidés) et de la couleur blanche qu’ont en commun toutes les espèces de cygnes de l’hémisphère nord et plusieurs races d’oie domestique. Cette confusion peut se retrouver en héraldique.

 

L’alcyon est, d’après la mythologie grecque, un oiseau aquatique fabuleux qui faisait son nid sur les flots de la mer. Souvent identifié avec le martin-pêcheur, la mouette, le pétrel, le goéland ou le cygne, il est figuré dans ses plus anciennes représentations héraldiques comme un martin-pêcheur dans son nid, donc comme un oiseau de taille moyenne, au bec pointu. L’apparence de l’alcyon s’est ensuite modifiée puisque ses représentations plus tardives en font une « sorte de cygne, représenté dans son nid et voguant sur les flots ».

Publié dans CYGNE | Pas de Commentaires »

L’exception du canard mandarin

Posté par othoharmonie le 21 octobre 2015

 

Mandarin mâle et femelle 

Le canard mandarin est un symbole de la fidélité en Asie (il est parfois offert en cadeau à un couple de jeunes mariés en Chine), car il vit en couple toute sa vie durant. La femelle pond de six à douze œufs par an qu’elle couve pendant environ 28 jours, entre avril et juillet.

Il fréquente toutes sortes d’étendues d’eau, à condition qu’elles soient à proximité d’une forêt assez dense.

Reconnaissable entre tous, le mâle se distingue par la forme et la couleur si particulière de ses ailes. Il perd ce plumage resplendissant après la période de reproduction (vers la fin du printemps), pour prendre une apparence plus proche de la femelle, à tel point qu’il peut être difficile de les différencier.

Il mesure entre 41 et 49 centimètres de long pour une envergure allant de 65 à 75 centimètres. Le mâle pèse dans les 630 grammes et la femelle 570 grammes.

Le Canard mandarin (Aix galericulata) est une espèce de canards appartenant à la famille des anatidés, originaire d’Asie du Nord-Est. Il peut cependant être observé à l’état sauvage en Europe où quelques individus échappés de captivité se sont acclimatés et s’y reproduisent aujourd’hui régulièrement.

 L’exception du canard mandarin dans OIE ET CANARD

L’alimentation du canard mandarin varie en fonction des saisons. En automne et en hiver il consomme surtout des glands et des graines. Au printemps il se nourrit principalement d’insectes, d’escargot, de poissons et de plantes aquatiques. En été il se nourrit surtout de vers, de petits poissons, de grenouilles, de mollusques et de petits serpents. 

L’habitat traditionnel de l’espèce est le nord-est de la Chine, le Japon, Taïwan et la Corée. Des populations sont présentes dans certaines régions d’Europe comme la Grande-Bretagne ou la région de Berlin, probablement issues d’individus échappés de jardins zoologiques ayant réussi à s’acclimater.

Bien que très répandu en Asie du Sud-Est, c’est une espèce menacée suite à la destruction de son habitat naturel, la forêt. En 1980, le Japon a commandé 3 000 couples de canards mandarins aux Pays-Bas pour repeupler son territoire.

En revanche la variété blanche est considérée comme domestique.

Le Canard mandarin bénéficie d’une protection totale sur le territoire français depuis l’arrêté ministériel du 17 avril 1981 relatif aux oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire2. Il est donc interdit de le détruire, le mutiler, le capturer ou l’enlever, de le perturber intentionnellement ou de le naturaliser, ainsi que de détruire ou enlever les œufs et les nids, et de détruire, altérer ou dégrader son milieu.

Le Mandarin, tout le monde le connait pour l’avoir vu au moins une fois dans sa vie, d’autres pour le détenir et l’élever.
Paré de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, le mâle est souvent désigné dans la littérature comme le plus beau canard du monde. Comme les 143 espèces différentes d’anatidés, on le trouve parfois sur des eaux stagnantes ou tumultueuses comme celles des torrents, à l’embouchure des fleuves en limite de la mer. Mais sa prédilection reste les petits lacs ou les étangs entourés de forêts. Là est son véritable domaine.

Le mâle possède un merveilleux plumage, il faut l’avoir vu sur l’eau en période d’excitation, avec sa huppe érectile et ses rémiges secondaires tenues à la manière de deux drapeaux roux-orangé. Un assortiment de couleurs des plus réussi orne le plumage, c’est un « mariage » de blanc, de jaune, d’orange, de bleu métallisé de chamois et de beige avec ici ou là un peu de noir. Nous ne le décrirons pas davantage puisque vous pouvez l’admirer en photo. Il a également, toujours pour se mettre en valeur, la possibilité de « gonfler » les plumes de sa tête d’où partent des plumes chatain-orangé. L’ensemble forme une sorte de huppe. Les scapulaires : plumes tertiaires de la partie interne de l’aile (celles qui ressemblent à des petits drapeaux) ont la particularité de pouvoir être tenues soit à la verticale, soit couchées sur l’arrière du dos.

La femelle, paraît terne, le ventre et la sous-queue sont blancs, la tête est grise, le reste du corps est brun, une marque blanche part de l’oeil et se dirige vers l’arrière de la nuque. Certaines ont un bec gris, d’autres l’ont rouge presqu’aussi soutenu que celui du mâle. Chez certaines la couleur des pattes diffèrent également, elles sont jaunâtre lorsque le bec est rouge ou brunes lorsque le bec est gris. En apparence les mandarins sont de petits canards avec un bec court, une tête large, un petit cou et une queue relativement longue par rapport au reste du corps. Un mâle adulte mesure en moyenne 45 cm de long et pèse environ 630 grammes. Un femelle pèse aux environs de 570 grammes.

 La tradition chinoise veut que les couples de canards mandarins restent ensembles toute la vie.

Dans le feng-shui, le couple de canards mandarins représente vraiment l’amour, le bonheur et la fidélité conjugale.

En pratique, l’image du canard mandarin chinois sert à améliorer la présence de l’amour dans la vie, la chance en amour, ou à renforcer la qualité de la vie conjugale. 

  C’est le voeux d’un mariage harmonieux et le véritable symbole de la fidélité et du bonheur conjugal.

On en trouve facilement sous la forme de pendentif, figurine ou statuette, que ce soit en bois, en résine ou en pierre, et l’on pourra les placer aussi bien dans le salon que dans la chambre de la maison.

Le couple de canards mandarins est aussi un objet que l’on peut offrir lors d’un mariage, ou d’un anniversaire de mariage, pour souhaiter au couple un amour et un bonheur durable.

 

 

 

 

 

Publié dans OIE ET CANARD | 1 Commentaire »

DES CANARDS PARTICULIERS

Posté par othoharmonie le 10 octobre 2015

 

 

 Les canards belges

Riche en cours d’eau et marais, la Belgique possède de nombreuses races de canards. Pas toujours sélectionnées pour l’aviculture sportive mais plutôt pour la production. La plupart de ces races belges sont, de nos jours, rares, voire ont disparu.

 canard particulier

Le canard de Forest

Ce canard de 3 kg porte le nom de la localité de Forest-lez-Bruxelles où habitait son créateur, Herman Bertrand. Son standard fut adopté au début du siècle, mais la première guerre mondiale mit un sérieux frein à son développement. La variété d’origine est le bleu liseré noir.

Principales caractéristiques : port légèrement relevé ; bec long, de couleur bleue ; tarses cuir orange chez les variétés claires, brun orange foncé et à palmures noirâtres chez les variétés foncées. Différentes variétés : bleu liseré noir, bleu uni, noire, chocolat, gris perle, gris perle liseré, blanche. 

Le canard de Herve

Grand canard probablement importé de France (ses ressemblances avec le canard de Rouen clair sont importantes, surtout au point de vue du coloris du plumage) qui s’est bien adapté aux plateaux du pays de Herve. Bien que non sélectionnés, les sujets rencontrés étaient assez homogènes.

Principaux caractères : port horizontal ; yeux brun foncé ; bec rosé légèrement teinté de gris (jamais de vert) ; tarses jaunes.

 

Le canard de Huttegem ou d’Audenarde

Au siècle dernier, les prairies bordant l’Escaut aux environs d’Audenarde (avec Huttegem comme centre) étaient presque constamment sous les eaux ; les habitants de l’endroit en profitèrent pour entreprendre l’élevage du canard sur une assez grande échelle, dans des sortes d’abris en paille ou huttes disséminées dans ces zones marécageuses. Comme la cane couvait peu, les éleveurs faisaient couver les oeufs par la poule du pays bien acclimatée aux prairies humides : la Huttegem.

Le standard de cette race fut adopté en 1913. Canard de taille moyenne (canard : 2,25 à 2,5 kg ; cane : 2 à 2,25 kg), paraissant assez haut sur pattes. Animal élevé à 2 fins : chair (chair blanche) et ponte.

 

Autres caractéristiques : port oblique, allant vers la verticale ; tête fine ; bec droit, de couleur bleu plomb ; yeux à iris bleu foncé, presque noir ; cou long et mince ; tarses rouge clair, souvent tachetés de noir. Coloris du plumage : bleu ; le cou, la poitrine, le ventre, le vol, l’abdomen jusqu’au croupion sont blancs. 

Le canard d’Idegem ou du Gavre

Originaire d’Idegem, région de Grammont, ce canard était de petite taille, un peu plus fort que le canard de la Semois, mais à la tête plus petite. Il était utilisé pour l’élevage des aquatiques d’ornement sauvages et comme appelant à la chasse, mais aussi pour sa production et sa chair fine. Principaux caractères : port horizontal ; bec et cou moyens ; tarses fins ; masse de 1,5 à 1,7 kg. Toutes les variétés bien déterminées, sauf la blanche, sont admises, avec ou sans huppe. 

Le canard de La Plaigne

Les prairies souvent inondées qui bordaient les rives de l’Escaut dans le Tournaisis étaient mises à profit pour l’élevage du canard de La Plaigne. Les canetons étaient surtout nourris de vers de terre qui se trouvaient en abondance dans ces terrains. Souvent les paysans faisaient en sorte de faire débuter les éclosions en novembre pour avoir des canards à vendre en fin d’hiver, époque à laquelle ils se vendaient le plus cher. Ce canard aurait pour origine des croisements effectués à partir de 1873 par Aimable Dervol, un éleveur d’Ypres.

Il n’y a pas eu de standard précis : le canard de La Plaigne ressemble par son plumage au canard de Huttegem, mais avec un bec verdâtre et de taille plus réduite ; il existe aussi une variété blanche avec un bec orange. 

Le canard de Merchtem

L’origine de cette race n’est pas connue : à partir de la race anglaise Aylesbury ou du canard belge de Termonde ? Du sang de Coureur indien améliora sa ponte. Merchtem est proche de Bruxelles, et les produits de basse-cour issus de cette contrée étaient destinés, au siècle dernier, au marché de la capitale belge.

C’est un beau canard de 3 à 3,5 kg (la cane est plus légère), au port horizontal, au plumage uniformément blanc, au bec rosé, aux yeux foncés et aux tarses jaunes. Il fournit de très gros canetons moyennement précoces à chair très blanche. La cane de Merchtem est une très bonne pondeuse. 

Le canard de Termonde

Il est semblable à d’autres races de canards disséminées de par le monde : canard Suédois, Duclair (France) et de Poméranie (Allemagne). 

Le canard de la Semois

C’est un petit canard (1,25 à 1,5 kg), un peu plus gros que le Mignon, qui a pour origine la vallée de la Semois. Ornemental (surtout la variété à huppe), le canard de la Semois était souvent utilisé pour la couvaison et l’élevage des aquatiques d’ornement sauvages. 

Principales caractéristiques : port horizontal ; bec de longueur moyenne, de couleur jaune vif à fève blanche ; yeux à iris bleu, toléré foncé ; cou mince, de longueur moyenne, légèrement courbé ; tarses fins, jaunes. Il n’existe qu’un seul coloris de plumage : le blanc ; par ailleurs, ce canard peut avoir une huppe. 

  Canard Campbell

Créé en 1901 par Mme Campbell d’Uley (Gloucestershire), en Angleterre, à partir du canard sauvage, du Coureur Indien panaché brun et blanc et du Rouen. Lors de l’établissement du premier standard, le coloris ne fut pas trop pris en considération : Mme Campbell s’était surtout employée à produire un canard à pondre. Et ce dernier connut son heure de gloire au début du siècle, car c’était effectivement une véritable  » machine à pondre  » des oeufs de 85 g, à la coquille de couleur blanche à verdâtre – en moyenne 250 à 260 oeufs par an et par cane, avec un record du monde de 357 oeufs en 365 jours en 1928 ! 

Le canard pèse 2,5 kg et la cane 2 kg. Ce n’est donc pas une grosse race, ce qui semble logique : les meilleures canes pondeuses ne sont, en effet, pas de gros animaux.

Jusqu’à une époque récente, cette race de canard était dénommée « Kaki Campbell » ou « Kaki », mais depuis l’apparition de la variété blanche (encore rare) il faut dire « Campbell » : « Campbell kaki » ou « Campbell blanc », selon la variété. 

  Canards Cayuga

Il porte le nom du lac Cayuga, au sud du lac Ontario, dans l’état de Nevv York (Etats-Unis). Ce serait vers 1851 qu’apparurent des canards noirs sur le lac, et les premiers spécimens, envoyés par W. Simpson, arrivèrent en Angleterre vers 1871, où ils furent sélectionnés. Cette hypothèse est séduisante, mais je pense que l’origine de ce canard est plus simple : on obtient facilement des canards noirs par croisements. Le Cayuga peut être considéré comme le grossissement du canard Labrador, par croisement avec le Rouen par exemple. Un éleveur nommé Garnot, en France, était parvenu vers 1880 à obtenir du canard Labrador plus gros que le Rouen. De plus, Lewis Wright rapporte que, 20 ans avant l’envoi de W. Simpson, on trouvait un canard noir, bien fixé, dans le Lancashire.

C’est un canard assez gros (canard : 3 kg cane : 2,5 kg), au tempérament docile, au plumage complètement noir profond à riches reflets verts.

Les oeufs pèsent 65 g ; la coquille a une couleur variable de blanc à verdâtre. 

  Canards Coureur Indien

Au 18ème siècle, Buffon décrivait déjà un canard qui ressemble fortement au Coureur Indien. S’il est donc exact qu’il existait en Europe et plus particulièrement en France des canards rappelant cette variété, il ne semble pas qu’il faille chercher là la véritable origine de cet oiseau. Cette origine a d’ailleurs été discutée. Voiteller, en 1925, écrit que « cette race est de création récente et paraît être le résultat de croisements où la race de Pékin aurait été mise à contribution. Pour justifier un peu son nom exotique, on a tenté de faire l’histoire de son importation en Europe, mais ses premiers propagateurs ont reconnu lui avoir donné son nom sans souci de son origine. »

Chenevard, en 1931, écrit aussi que « l’origine de cette race est obscure et discutée ; la seule chose certaine est que sa diffusion dans le monde est due à l’Angleterre. Pour les uns, elle vient de Chine, ou de Malaisie, ou de l’Inde du Nord où elle serait connue depuis trente siècles. Son importation en Angleterre daterait du 19ème siècle. Pour d’autres, elle serait une création de Lancelot-Pickering et proviendrait de croisements entre des canards provenant de Virginie et de Pékin. »

 Canard a la queue leu-leu

En réalité, il semble que la véritable origine de ce canard remonte à son importation par les Anglais. Les indications fournies par ces derniers sont trop précises pour pouvoir être mises en doute. Les voici pour l’essentiel. Un capitaine de bateau ramena d’Asie des canards (Coureurs Indiens ) blancs, fauves, fauve et blanc, et en distribua à des amis éleveurs, en particulier à Mme Little, originaire de VVorkington, habitant Carlisle. Cette dame en céda à Pickering d’Applery qui sélectionna ce canard. 

A partir de l’Angleterre, ces canards arrivèrent ensuite sur le continent. La cane pond des oeufs de 65 g minimum, d’après le standard ; la couleur de la coquille est blanche pour la plupart des variétés, verdâtre pour les variétés foncées. La cane Coureur a une réputation d’excellente pondeuse. Le record de ponte, en concours, est de l’ordre de 350 oeufs en 365 jours. Une cane Coureur dans des conditions favorables donne plus de 200 oeufs par année. Elle pond dès l’âge de 6 mois, et cette ponte est soutenue pendant 3, 4 et même 5 ans. Actuellement, il semble que les éleveurs se soient évertués à sélectionner le type de ce canard plutôt que ses facultés de ponte.

Unique chez les canards : le Coureur indien a un port quasi vertical, alors que tous les autres ont une ligne du dos plus ou moins horizontale. Son corps mince et allongé, son long cou, ses petites ailes, sa tête mince, ses pattes portées très en arrière ne font que renforcer cette impression verticale. 

Publié dans OIE ET CANARD | Pas de Commentaires »

Les oies sauvages

Posté par othoharmonie le 27 septembre 2015

oies_sauvages

 

Tout est muet, l’oiseau ne jette plus ses cris.
La morne plaine est blanche au loin sous le ciel gris.
Seuls, les grands corbeaux noirs, qui vont cherchant leurs proies,
Fouillent du bec la neige et tachent sa pâleur.

Voilà qu’à l’horizon s’élève une clameur ;
Elle approche, elle vient, c’est la tribu des oies.
Ainsi qu’un trait lancé, toutes, le cou tendu,
Allant toujours plus vite, en leur vol éperdu,
Passent, fouettant le vent de leur aile sifflante.

Le guide qui conduit ces pèlerins des airs
Delà les océans, les bois et les déserts,
Comme pour exciter leur allure trop lente,
De moment en moment jette son cri perçant.

Comme un double ruban la caravane ondoie,
Bruit étrangement, et par le ciel déploie
Son grand triangle ailé qui va s’élargissant.

Mais leurs frères captifs répandus dans la plaine,
Engourdis par le froid, cheminent gravement.
Un enfant en haillons en sifflant les promène,
Comme de lourds vaisseaux balancés lentement.
Ils entendent le cri de la tribu qui passe,
Ils érigent leur tête ; et regardant s’enfuir
Les libres voyageurs au travers de l’espace,
Les captifs tout à coup se lèvent pour partir.
Ils agitent en vain leurs ailes impuissantes,
Et, dressés sur leurs pieds, sentent confusément,
A cet appel errant se lever grandissantes
La liberté première au fond du coeur dormant,
La fièvre de l’espace et des tièdes rivages.
Dans les champs pleins de neige ils courent effarés,
Et jetant par le ciel des cris désespérés
Ils répondent longtemps à leurs frères sauvages.

 

Guy de Maupassant, Des vers

Publié dans OIE ET CANARD | Pas de Commentaires »

l’OIE de CHINE, bonne gardienne

Posté par othoharmonie le 25 septembre 2015

 

 

Oie_de_GuinéeChez l’oie de Guinée, le jar est souvent plus gros que la femelle et un caroncule se développe en période de reproduction. Cette variété est sans doute la plus belle des oies domestiques de par son plumage et sa forme plus élancée.  

L’Oie de Chine, anciennement dénommée Oie de Guinée est un terme générique utilisé pour désigner l’ensemble des races d’oies domestiques issue de l’Oie cygnoïde. Plus spécifiquement on trouve l’Oie domestique des Philippines, l’Oie de Wuzhong. 

C’est un oiseau de luxe, certes, mais comme il joint l’utile à l’agréable, on lui doit une mention spéciale. Originaire de la Gui­née africaine, cette oie magnifique n’est pas communément élevée en France, ce qui est un agrément de plus pour l’amateur, mais on la voit néanmoins figurer dans la plupart des expositions importantes. En voici la descrip­tion: port élancé et gracieux, allure élégante et vive. Tête fine ; bec plutôt petit, rougeâtre, surmonté à la base d’une caroncule presque noire ; oeil brun rouge ; dos arrondi ; la poi­trine ronde ; le ventre petit ; les ailes fortes.

Le plumage somptueux se présente ainsi tête blanche en dessous, brune sur le dessus, cou blanc en dessous, brun sur le dessus ; dos teinté de brun au milieu et de chamois clair sur les côtés ; poitrine et ventre blancs. Les grandes rémiges des ailes sont presque noi­res, les petites beige chamois. La queue est blanche en dessous. Les plumes foncées sont serties d’une teinte claire.

Le poids est de 6 kilos pour les mâles, de 5,5 kg pour les femelles. La ponte, très mé­diocre, est de 12 à 15 oeufs. Incubation nor­male de 30 jours. L’élevage des oisons ne présente aucune difficulté particulière.

Quoique étant plutôt un palmipède d’orne­ment de par sa beauté propre et d’amateur de par sa rareté, l’oie de Guinée n’en fournit pas moins de superbes rôtis à la chair sa­voureuse et fine.

 

      UNE GARDIENNE INCOMPARABLE

D’autre part, l’oie de Guinée est une gardi­enne supérieure à tous les chiens spéciali­sés dans ce domaine. On connaît depuis l’histoire des oies du Capitole, les qualités « d’avertis­seurs » de ces palmipèdes. Les oies de Guinée, sur ce chapitre, détiennent le record. Toujours en éveil, leur ouïe extraordinaire perçoit le moindre bruit anormal et, lorsqu’il se produit, leur klaxon, aussi perçant et puis­sant que les buccins des légions gallo‑ro­maines, se fait entendre. Si quelque dépré­dateur nocture est cause de ce réveil en fan­fare, il prend la fuite dès l’ouverture de cette cacophonie inaccoutumée. Car on a beau être familiarisé avec la trompette des oies ordi­naires, celle de l’oie de Guinée surprend tou­jours et affole à sa première audition.

L’oie de Guinée est, dans une grande pro­priété, le vigilant chien de garde.

 

 

Publié dans OIE ET CANARD | 1 Commentaire »

Papillons et fleurs évoluent ensemble

Posté par othoharmonie le 21 septembre 2015

 

 

papillonHormis en Antarctique, les papillons de nuit se rencontrent jusque dans les contrées les plus hostiles, y compris certaines régions polaires et de haute montagne, jusqu’à environ 3 000 m d’altitude. On y trouve cependant peu d’espèces, la plupart vivant dans les régions tempérées et, surtout, tropicales.

Les papillons, ne contrôlant pas la température de leur corps, dépendent de la température extérieure et sont très sensibles aux conditions climatiques, qui déterminent le moment de l’éclosion, la durée du développement larvaire, celle du repos avant la métamorphose (diapause nymphale) ainsi que le nombre des générations annuelles. Dans ce domaine, les exigences et les tolérances varient énormément d’une espèce à l’autre. Ce qui explique que certaines espèces aient une large répartition, comme la fiancée (Noctua pronuba), et que d’autres, comme les processionnaires ou le papillon isabelle (Actias isabellae), n’occupent que des surfaces très restreintes, ce dernier ne se rencontrant que dans le sud de la France et en Espagne.

Les milieux naturels peuplés par les papillons de nuit sont très divers, ceux-ci ayant colonisé presque tous les habitats terrestres, et même le milieu aquatique, comme les chenilles de nymphalidés qui vivent sous des feuilles flottantes et possèdent des organes respiratoires adaptés à la vie aquatique.

Les milieux les plus favorables aux papillons sont ceux qui offrent de bonnes conditions d’ensoleillement, de luminosité, d’humidité et de diversité végétale : forêts, haies, bocage, bords de rivière, zones humides, prairies, pelouses alpines. On rencontre cependant ces insectes jusque dans les villes, où, toutefois, la faible diversité des habitats limite le nombre des espèces présentes.

Enfin, suivant les variations climatiques certains papillons nocturnes effectuent de véritables migrations. Le sphinx tête-de-mort (Acherontia atropos) quitte l’Afrique et l’Asie méridionale pour l’Europe au début de l’été ; ses descendants survivent avec difficulté aux hivers européens, qu’ils endurent à l’état de chrysalide. Au début de l’été, le sphinx du laurier-rose (Daphnis nerii), qui vit en Afrique et en Asie tropicales ainsi qu’au sud de l’Europe, migre vers le centre et le nord des continents. Inversement, le gamma (Autographa gamma), une noctuelle, se dirige vers le sud de l’Europe à l’automne. Souvent, les migrateurs ne vivent pas assez longtemps pour entreprendre le vol de retour. 

Comme les abeilles, les papillons assurent la pollinisation des fleurs qu’ils visitent. C’est le nectar dont ils se nourrissent qu’ils recherchent dans la fleur. Attirés par sa couleur et son parfum, ils se posent sur la corolle, ou bien, comme les sphinx, aspirent le nectar en vol. En partant, ils emportent avec eux des grains de pollen accrochés aux poils de leur corps ou sur leur trompe. Ils les déposeront lors de leur visite à une autre fleur, assurant ainsi la fécondation croisée.

Les corolles des fleurs présentent une morphologie différente selon les papillons qui les pollinisent : les fleurs que visitent les sphinx ont une corolle en tube, dans lequel le papillon plonge sa longue trompe tandis qu’il se maintient en vol stationnaire. De nombreuses autres fleurs, pollinisées par les papillons nocturnes, ne s’ouvrent et ne diffusent leur parfum que la nuit. Inversement, les papillons ont évolué au cours des temps vers une meilleure adaptation aux fleurs : le sphinx du liseron possède une trompe de plus de 10 cm de long, qui lui permet d’accéder au nectar. Ainsi, fleurs et papillons ont évolué de concert (on parle de coévolution), pour le bénéfice réciproque des deux partenaires.

Des virus aux mammifères, en passant par les bactéries, les champignons, les insectes, les reptiles et les oiseaux, les ennemis naturels des papillons de nuit sont nombreux. Si le papillon est menacé à tous les stades de sa vie, de l’œuf à l’adulte, ce sont surtout les chenilles et les chrysalides qui sont dévorées ou parasitées.

Des couleurs pour se défendre

La dissimulation est la seule protection de l’œuf : celui-ci est souvent de teinte verdâtre, déposé sous les feuilles, ou recouvert de poils. Les chenilles, très recherchées, ont des moyens de défense variés, parfois très complexes. Le plus souvent, les chrysalides, condamnées à l’immobilité, sont cachées ou enfouies dans le sol.

Le camouflage est la défense la plus passive répandue. Ainsi, au repos, les papillons de nuit adultes sont de la couleur de leur support habituel, écorce, rocher ou lichen, ou bien imitent la forme d’une feuille morte, par exemple. C’est le cas de Gastropacha quercifolia, dont la ressemblance avec une feuille tombée à terre est si convaincante qu’elle lui a valu son nom courant : la feuille morte du chêne.

La fuite, en vol ou en piqué, est la défense active la plus courante. L’attaque du sphinx tête-de-mort(Acherontia atropos), les couleurs vives des ailes de la fiancée (Noctua pronuba), brusquement déployées, les ocelles colorés des saturniidés imitant de grands yeux sont autant de façons d’intimider l’attaquant. La dissuasion est sans doute la plus élaborée des défenses : la sésie apiforme (Sesia apiformis) adulte imite à s’y méprendre le frelon (mimétisme batésien) – elle est d’ailleurs aussi appelée sésie frelon –, et les raies rouges et noires de la chenille du séneçon ou goutte de sang (Tyria jacobaea) signalent qu’elle n’est pas comestible (mimétisme mullérien).

Publié dans PAPILLON | Pas de Commentaires »

UNE OIE – UN CANARD

Posté par othoharmonie le 9 septembre 2015

 

Gros oiseau (anatidé) à silhouette massive, cou allongé, bec large, pattes palmées, plumage brun ou gris, herbivore, migrateur, répandu dans tout l’hémisphère Nord.

Il existe de nombreuses races d’oie domestique, telles l’oie de Toulouse, dont la « variété de type industriel » a été sélectionnée pour la production de foie gras, l’oie du Poitou, élevée pour sa peau (« peau de cygne »), l’oie d’Alsace et l’oie du Bourbonnais, l’oie de Guinée, de format moyen, très rustique et facile à élever.

Les oies se déplacent à terre avec aisance et nagent peu. Elles mènent une vie sociale complexe, associant à la monogamie une organisation collective des vols de migration et de la prise de nourriture. Aucune espèce sauvage ne niche en France, mais presque toutes viennent y hiverner, et notamment l’oie des moissons, l’oie cendrée, dont dérive la race domestique, et l’oie rieuse, nichant dans l’extrême Nord.

CanardUNE OIE – UN CANARD dans OIE ET CANARD 220px-Zwerggans_%28Anser_erythropus%29_-_Weltvogelpark_Walsrode_2011

Canard                                                                Oie 

Oiseau palmipède appartenant à l’ordre des ansériformes. 
On nomme cane la femelle et caneton le petit du canard.

Le colvert (Anas platyrhynchos), couramment désigné par le terme générique de canard sauvage, a donné naissance à un grand nombre de races de canards domestiques ou communs : race pékin, la plus développée, aylesbury, rouen… A l’origine canard barboteur de surface, le canard commun présente un dépôt de gras sous-cutané abondant. Il ne se gave pas. 

Le canard de Barbarie (Cairina moschata) se différencie aisément des canards communs par l’existence de caroncules rouges et l’absence de chant, ce qui le fait appeler canard muet. Le mâle est nettement plus lourd que la femelle. Le barbarie produit une viande rouge avec un rendement de carcasse supérieur à celui du canard commun. Il peut se gaver. Originellement d’un plumage noir, les souches développées pour l’élevage industriel présentent le plus souvent un plumage blanc ou gris barré. 

Le croisement d’un mâle barbarie avec une cane commune donne naissance à un canard mulard, hybride infertile exploité originellement pour la production de gras, qui présente des caractéristiques intermédiaires entre celles du canard commun et celles du canard de Barbarie.

La production d’œufs de cane est quant à elle une production spécifique du Sud-Est asiatique. 

L’amélioration des techniques d’élevage a permis de diminuer l’incidence de nombreuses pathologies. Par ailleurs, les vaccinations contre la parvovirose, la maladie de Derszy et la pasteurellose aviaire confèrent une bonne protection. La réovirose et les maladies bactériennes (colibacillose et syndrome de mortalité brutale du caneton) sont les principales pathologies infectieuses qui restent à maîtriser. Le syndrome de mortalité brutale du caneton est apparu en 1991 et continue à se développer ; la maladie se déclenche vers l’âge de 5 à 10 jours chez le barbarie, et vers 12 à 15 jours chez le mulard. Elle est toujours associée à la présence de Streptococcus bovis. Les canards sont également des réservoirs, porteurs sains, de salmonelles.

Parmi les parasitoses, trichomonose, coccidiose et aspergillose nécessitent une prophylaxie médicale (aliments médicamenteux, etc.). Le canard est l’oiseau le plus sensible aux aflatoxines.

Enfin, le développement de souches lourdes a accentué les problèmes de boiterie.

 

Publié dans OIE ET CANARD | Pas de Commentaires »

Caméléon sensible à la lumière et à la chaleur

Posté par othoharmonie le 14 juin 2015

 

 

FurciferPardalisMaleEn Europe, le caméléon commun habite les régions littorales dans les dunes et les forêts de pins ou d’eucalyptus. Très exposées au vent comme au soleil, les dunes subissent au cours de l’année des écarts de température allant de 10 à 30 °C. L’espèce ne semble pas souffrir du froid et vit jusqu’à 1 750 m dans l’Atlas, en Afrique du Nord, et jusqu’à 1 000 m dans les montagnes du Taurus, en Turquie. Selon le Français Robert Bourgat, l’amplitude, c’est-à-dire la variation de température au cours d’une journée, en Afrique du Nord atteint fréquemment 40 °C. On imagine par quelles couleurs de l’arc-en-ciel passe la robe du caméléon du matin jusqu’au soir avec de telles variations thermiques.

Tous les caméléons sont arboricoles, mais pas pour autant forestiers. Certains caméléons peuvent habiter, en Afrique du Nord, au Proche-Orient ou en Europe méridionale, des zones arides, voire désertiques, à végétation arbustive très espacée, comme c’est le cas par exemple de Chamaeleo chamaeleon ou deChamaeleo calytratus. À Madagascar, les nombreuses espèces présentes se répartissent dans des biotopes très variés allant du jardin urbain aux forêts caducifoliées (arbres à feuilles caduques) de l’Ouest, en passant par les étendues forestières d’altitude et celles des zones tropicales ou équatoriales humides. La place des caméléons dans ces écosystèmes est aussi variable que ces écosystèmes eux-mêmes, représentant des extrêmes, du désert brûlant et sec à la forêt humide et froide.

Sensibles à la lumière et à la chaleur

Les variations des teintes des caméléons ne relèvent pas du mimétisme comme on l’a cru longtemps.  Elles dépendent des réactions de l’animal, mais surtout des changements thermiques de son environnement et de l’intensité lumineuse qui influent sur le fonctionnement des chromatophores. Ainsi, dans l’obscurité ou la nuit, le caméléon commun « perd » toutes ses couleurs : lorsqu’il est au repos, il devient blanchâtre, livide. On connaît certains des facteurs intervenant dans ce phénomène spectaculaire de changement de couleur, et notamment la lumière. Par exemple, si l’on place l’une des faces du tronc d’un caméléon commun sous les rayons directs du soleil et que l’on cache l’autre face, on constate, après un quart d’heure, que la face ensoleillée a viré au brun sombre, alors que la face restée à l’ombre est devenue très pâle et tachetée de vert (cependant, si l’animal a froid, il devient entièrement sombre pour mieux capter les radiations solaires). Si l’ensemble du corps est soumis à la lumière, il devient uniformément brun sombre. Une autre expérience a montré que si l’on intercale un grillage entre l’animal et le soleil, l’ombre portée par les mailles va s’imprimer en jaune vif sur les flancs sombres ! Enfermé dans une boîte noire à une température de 25 °C, le caméléon prend une teinte vert brillant. Dans les mêmes conditions, mais à une température de 10 °C, sa peau tourne au gris terne.

Les autres lézards, proies ou rivaux ?

Les caméléons ont des relations un peu particulières avec les autres lézards, eux aussi insectivores. Dans certaines régions, comme en Afrique du Nord, seuls les caméléons sont arboricoles, ils n’entrent donc pas en compétition avec les lézards dans la recherche de leur alimentation. Mais ces derniers sont parfois la proie de certains grands caméléons qui n’hésitent pas à s’en nourrir, à l’occasion.

Des ennemis mal connus

Il semble que le plus grand nombre de prédations aient lieu lorsque les caméléons se déplacent maladroitement à terre, et qu’elles soient le fait d’espèces très diverses. Dans les arbres et les arbustes, où l’animal est nettement plus à l’aise, ce sont surtout des oiseaux diurnes que les caméléons doivent se protéger. Les serpents arboricoles sont également parfois susceptibles de s’approcher et de capturer un caméléon sur sa branche. Ainsi, en Europe, les deux principaux ennemis du caméléon commun sont un rapace, le busard cendré (Circus pygargus) et un reptile, la couleuvre de Montpellier (Malpolon monspessulanus).

Description de l'image Chameleon_in_Berenty_Madagascar_0001.JPG.Au moment de la mue, le caméléon est moins alerte et devient une proie plus facile. La mue a lieu 3 ou 4 fois par an, toute sa vie, quand l’animal est en bonne santé. Lorsque les conditions sont mauvaises et que l’animal est dénutri ou malade, il devient gris terne et sa mue, laborieuse, peut durer plusieurs mois.

Pendant la phase qui précède la mue, l’animal perd l’appétit et ralentit ses déplacements. La cornée s’opacifie, devient bleutée. Tout le corps prend bientôt une teinte bleuâtre sous l’effet de la lymphe, qui s’infiltre entre l’ancien épiderme et la nouvelle peau, formée de cellules peu kératinisées. Puis le vieil épiderme se détache par plaques depuis la commissure des lèvres jusqu’au dessous des pattes. Le caméléon, gêné par ces lambeaux de peau, se frotte contre des branches pour s’en débarrasser.

Publié dans CAMELEON | Pas de Commentaires »

La Caméléon Zoologique

Posté par othoharmonie le 29 mai 2015

290px-Usambara-Dreihornchamäleon_Chamaeleo_deremensisLes caméléons ont les jambes plus longues que le crocodile et le lézard, cependant ils ne marchent aisément que sur les arbres. On en a observé de vivants, qui avoient été apportés d’Egypte. Le plus grand avait la tête de la longueur d’un pouce et dix lignes. Il y avait quatre pouces et demi depuis la tête jusqu’au commencement de la queue. Les pieds avoient chacun deux pouces et demi de long, et la queue était de cinq pouces. La grosseur du corps se trouvait différente en différents temps ; il avait quelquefois deux pouces depuis le dos jusqu’au-dessous du ventre ; d’autres fois il n’avait guère plus d’un pouce, parce que le corps de l’animal se contractait et se dilatait. Ces mouvements étaient non-seulement dans le thorax et le ventre, mais encore dans les bras, les jambes, & la queue ; ils ne suivaient pas ceux de la respiration, car ils étaient irréguliers, comme dans les tortues, les grenouilles, et les lézards. On a vu ici des caméléons rester enflés pendant plus de deux heures, et demeurer désenflés pendant un plus long-temps ; dans cet état ils paraissent si maigres, qu’on croirait qu’ils n’auraient que la peau appliquée sur leurs squelettes. On ne peut attribuer ces sortes de contractions et de dilatations qu’à l’air que respire l’animal : mais on ne sait pas comment il peut se répandre dans tout le corps, entre la peau et les muscles ; car il y a toute apparence que l’air forme l’enflure, comme dans la grenouille.

Quoique le caméléon qui a été observé, parût fort maigre lorsqu’il était désenflé, on ne pouvait cependant pas sentir le battement du coeur. La peau était froide au toucher, inégale, relevée par de petites bosses comme le chagrin, et cependant assez douce, parce que les grains étaient polis : ceux qui couvraient les bras, les jambes, le ventre, et la queue, avoient la grosseur de la tête d’une épingle ; ceux qui se trouvaient sur les épaules et sur la tête étaient un peu plus gros et de figure ovale. Il y en avait sous la gorge de plus élevés et de pointus ; ils étaient rangés en forme de chapelet, depuis la lèvre inférieure jusqu’à la poitrine. Les grains du dos et de la tête étaient rassemblés au nombre de deux, trois, quatre, cinq, six, et sept ; les intervalles qui se trouvaient entre ces petits amas, étaient parsemés de grains presqu’imperceptibles.

Lorsque le caméléon avait été à l’ombre et en repos depuis longtemps, la couleur de tous les grains de sa peau était d’un gris bleuâtre, excepté le dessous des pattes qui était d’un blanc un peu jaunâtre ; et les intervalles entre les amas de grains du dos et de la tête étaient d’un rouge pâle et jaunâtre, de même que le fond de la peau.

La couleur grise du caméléon changeait lorsqu’il était exposé au soleil. Tous les endroits qui en étaient éclairés prenaient, au lieu de leur gris bleuâtre, un gris plus brun et tirant sur la minime ; le reste de la peau changeait son gris en plusieurs couleurs éclatantes, qui formaient des taches de la grandeur de la moitié du doigt ; quelques-unes descendaient depuis la crête de l’épine jusqu’à la moitié du dos ; il y en avait d’autres sur les côtés, sur les bras : et sur la queue ; leur couleur était isabelle, par le mélange d’un jaune pâle dont les grains se coloraient, et d’un rouge clair qui était la couleur du fond de la peau entre les grains. Le reste de cette peau, qui n’était pas exposée au soleil et qui était demeurée d’un gris plus pâle qu’à l’ordinaire, ressemblait aux draps mêlés de laines de plusieurs couleurs ; car on voyait quelques-uns des grains d’un gris un peu verdâtre, d’autres d’un gris minime, d’autres d’un gris bleuâtre qu’ils ont d’ordinaire ; le fond demeurait rouge comme auparavant. Lorsque le caméléon ne fut plus exposé au soleil, la première couleur grise revint peu-à-peu sur tout le corps, excepté le dessous des pieds qui conserva sa première couleur, avec quelque teinte de brun de plus. Lorsqu’on le toucha, il parut incontinent sur les épaules et sur les jambes de devant plusieurs taches fort noires de la grandeur de l’ongle ; quelquefois il devenait tout marqueté de taches brunes qui tiraient sur le vert. Après avoir été enveloppé dans un linge pendant deux ou trois minutes, il devint blanchâtre, ou plutôt d’une couleur grise fort pâle, qu’il perdit insensiblement quelque temps après. Cette expérience ne réussit qu’une seule fois, quoiqu’elle fût répétée plusieurs fois en différents jours, on la tenta aussi sur d’autres couleurs, mais l’animal ne les prit pas. On pourrait croire qu’il ne pâlit dans le linge blanc, que parce qu’il s’y trouva dans l’obscurité, & parce que le linge était froid de même que l’air, qui se trouva plus froid le jour de cette expérience, qu’il ne le fut les autres jours où on la répéta.

La tête de ce caméléon était assez semblable à celle d’un poisson, parce qu’il avait le cou fort court, et recouvert par les côtés, de deux avances cartilagineuses assez ressemblantes aux ouïes des poissons. Il y avait sur le sommet de la tête une crête élevée et droite ; deux autres au-dessus des yeux, contournées comme une S couchée ; et entre ces trois crêtes deux cavités le long du dessus de la tête. Le museau formait une pointe obtuse, et la mâchoire de dessous était plus avancée que celle de dessus. On voyait sur le bout du museau, un trou de chaque côté pour les narines, et il y a apparence que ces trous servent aussi pour l’ouïe. Les mâchoires étaient garnies de dents, ou plutôt c’était un os dentelé, qui n’a pas paru servir à aucune mastication ; parce que l’animal avalait les mouches et les autres insectes qu’il prenait, sans les mâcher. La bouche était fendue de deux lignes au-delà de l’ouverture des mâchoires, et cette continuation de fente descendait obliquement en-bas.

Le thorax était fort étendu en comparaison du ventre. Les quatre pieds étaient pareils, ou s’il y avait quelque différence, c’est que ceux de devant étaient pliés en-arrière, et ceux de derrière en-devant ; de sorte que l’on pourrait dire que ce sont quatre bras qui ont leur coude en-dedans, y ayant dans chacun l’os du bras & les deux os de l’avant-bras. Les quatre pattes étaient composées chacune de cinq doigts, et ressemblaient plutôt à des mains qu’à des pieds. Elles étaient néanmoins aussi larges l’une que l’autre ; les doigts, qui étaient deux à deux, étant plus gros que ceux qui étaient trois à trois. Ces doigts étaient enfermés ensemble sous une même peau, comme dans une mitaine, et n’étaient point séparés l’un de l’autre, mais paraissaient seulement à travers la peau. La disposition de ces pattes était différente, en ce que celles de devant avoient deux doigts en-dehors & trois en-dedans ; au contraire de celles de derrière, qui en avoient trois en-dehors et deux en-dedans.

Avec ces pattes il empoignait les petites branches des arbres, de même que le perroquet, qui pour se percher partage ses doigts autrement que la plupart des autres oiseaux, qui en mettent toujours trois devant et un derrière ; au lieu que le perroquet en met deux derrière de même que devant.

Les ongles étaient un peu crochus, fort pointus, et d’un jaune pâle, et ils ne sortaient que de la moitié hors la peau ; l’autre moitié était cachée et enfermée dessous : ils avoient en tout deux lignes et demie de long.

Description de cette image, également commentée ci-aprèsLe caméléon marchait plus lentement qu’une tortue, quoique ses jambes fussent plus longues et moins embarrassées. On a crû que les animaux de cette espèce pourraient aller plus vite, et on a soupçonné que c’est la timidité qui les arrête. La queue de celui qui a été observé, ressemblait assez à une vipère ou à la queue d’un grand rat, lorsqu’elle était gonflée ; autrement elle prenait la forme des vertèbres sur lesquelles la peau est appliquée. Lorsque l’animal était sur des arbres, il entortillait sa queue autour des branches ; & lorsqu’il marchait, il la tenait parallèle au plan sur lequel il était posé, et il ne la laissait traîner par terre que rarement.

On l’a vu prendre des mouches & autres insectes avec sa longue langue. On a trouvé ces mêmes mouches et des vers dans l’estomac et les intestins : il est vrai qu’il les rendait presqu’aussi entiers qu’il les avait pris ; mais on sait que cela arrive à d’autres animaux qui n’ont jamais été soupçonnés de vivre d’air, comme le caméléon. Ce préjugé n’est pas mieux fondé que celui qui a rapport au changement de couleurs, qu’on a dit lui arriver par l’attouchement des différentes choses dont il approche.

Mém. de l’acad. royale des Sciences, tome III. part. j. pag. 35. & suiv.

Issu des Écrits :  par Louis-Jean-Marie Daubenton  de L’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert 

Publié dans CAMELEON | Pas de Commentaires »

LA LEGENDE DU CAMELEON

Posté par othoharmonie le 25 mai 2015

 

 

BradypodionLe caméléon amoureux Dans un pays loin, très loin vers l’Amazonie par-là bas, Existait un endroit où les enfants étaient rois et les parents des sorciers savants. On dit qu’un jour une femme d’une grande beauté aux longs cheveux noirs, une sorte de fée qui s’appelait Amazone, fût noyée par des conquistadors espagnols dans le fleuve…On donna alors son nom d’Amazone au fleuve et d’Amazonie au pays qui le traverse. 

On dit que depuis qu’elle est devenue sirène et qu’elle hante les eaux du fleuve par un chant d’attirance irrésistible pour les hommes. Ce pays regorgeait d’animaux de toutes sortes, au milieu d’eux s’en trouvait un merveilleux…On ne laisse jamais assez de place aux animaux… c’est pourquoi je vous raconte celle aujourd’hui d’un caméléon que la nature par surprise rendit amoureux d’une fée. Ce n’est déjà pas simple pour un humain homme d’être amoureux d’une femme, encore moins d’une fée, mais pour un caméléon, autant vous dire que c’est encore moins simple ! Notre caméléon vivait dans une forêt amazonienne peuplée de multiples variétés de vies que même nous, être humains ne pourrions imaginer. 

Des arbres plantes qui touchaient les nuages, des fleurs comme des pluies colorées d’arc-en-ciel… Il y avait des singes graciles, des oiseaux de paradis, des mouches qui donnent le sommeil éternel, des panthères élégantes aux aguets, et la nuit, des chauves-souris grandes comme des avions, ainsi que tous les monstres des placards venus ici se faire oublier… Bons comme mauvais, toute la création vivait ici et bien sûr, les fées ! C’est là que notre caméléon paisible, une nuit d’été où les grillons avaient des voix de ténors, alors qu’il était appliqué à se redessiner un corps sur une feuille aux multiples couleurs, il l’a vit. Comme elle était belle se dit il… 

Il resta là, toute la nuit sur sa feuille sans bouger, la regardant dormir, ignorant même son passage à d’autres couleurs, à se demander comment la séduire, car c’était évident ! Ils se marieraient un jour ou l’autre, vivraient heureux et auraient beaucoup d’enfants ! Le caméléon est confiant par nature, il ne doute de rien ! Le caméléon est un être paisible, il n’aime pas les conflits, surtout quand il aime. Etre caméléon, c’est être en sois philosophe, avoir une intelligence intérieure, quelque chose qui dit : » chantes beau merles ! Fanfaronnes devant moi ! Moi je suis caméléon, je saurais et attendre et te surprendre… Etre caméléon et voir une fée gracile, c’est comme être une chaussette de garçon à sécher à côté de culottes de filles ! Notre caméléon se dit : 

 » comment l’approcher ? Comment la séduire, avoir une chance de lui plaire ? Je sais que je suis fait pour elle et elle pour moi ! Comment l’en convaincre ? » En même temps… se disait-il, les fées connaissent-elles l’histoire passée des caméléons ? 

Le passé de quelqu’un c’est difficile des fois de le comprendre… Quelques fois on fait des choses pas bien, puis l’on grandit dans son corps ou dans sa tête, on change, on est plus l’animal que les autres ont connu avant, et pourtant souvent, les singes graciles, les mouches du sommeil éternel, les oiseaux de paradis, ne croient pas que le caméléon puisse changer. Alors la fée elle ? Le croirait-elle ? Que de questions, que de difficultés à dépasser, que de patience et d’observation il allait lui falloir. Aimer une fée quand on est caméléon c’est comme être Dieu en enfer… 

Toutefois, il s’avéra que la fée de verre, car c’était comme cela qu’elle s’appelait, la fée de verre transparente comme l’eau limpide du torrent, à la fois fragile mais blindées comme les portes des banques, transparente comme l’air libre des montagnes, vint chanter chaque jour au bord du ruisseau ou vaquait caméléon… 

Caméléon aime se dessiner au bord des ruisseaux qui murmurent. Il se pose sur une feuille colorée, tourne son œil mobile dans tous les sens, observe s’il n’y a pas d’ennemis autour, puis s’applique à prendre ses plus jolies couleurs et remplir sa feuille de dessin de lui-même. C’est sa vie à lui, se dessiner, mettre des couleurs dans le paysage que l’on attend pas. 

Il a même essayé le bleu du ciel une fois… Si, si ! Il y est arrivé ! Il est très doué ! Caméléon se dit alors… Je n’ai pas de jambes, ni de bras pour l’enlacer… Mais je peux peut être lui faire croire que je suis quelqu’un d’autre ? Changeons de couleurs, prenons une couleur d’oiseaux de paradis pour plaire à la transparence de la fée et racontons-lui une histoire d’oiseaux de paradis. C’est ainsi qu’il osa lui dire bonjour, persuadé qu’il était un oiseau de paradis et à vrai dire la fée le crût. D’ailleurs il était très convaincant avec son déguisement et aussi très intéressant. Les fées aiment les gens qui ont des choses à dire de toutes les façons ! Ça tombait bien ! Elle tomba amoureuse de l’oiseau de paradis… Mais très vite caméléon fut ennuyé… Il n’avait toujours ni bouche pour l’embrasser ni bras pour l’enlacer… Mais il n’en savait pas encore assez sur elle, et voulait être sûr de lui plaire. Il se dit qu’un singe malicieux, connaissait toutes les ruses de cow-boys ! Tout ce qu’il faut pour faire parler les femmes et les fées et leur faire du « bla bla » comme elles aiment. Il se déguisa donc en singe malicieux. 

 La fée de verre une fois de plus se confia à lui, aimant ce singe malicieux, mais se demandant en même temps ou avait bien pu passer son oiseau de paradis… La fée elle était amoureuse un peu quand même de l’oiseau de paradis ! Cette fois si, il avait des bras pour l’enlacer une bouche pour lui faire des bisous… Mais il était velu comme un singe !!!!Et c’est bien connu ! Les fées n’aiment pas les poils ! Flûte ! Se dit-il. Comment faire ? Or il se passa une chose imprévue dans la forêt un jour… Une star hollywoodienne qui cherchait la solitude vint camper sur les bords de l’Amazone… 

Description de l'image KwaZulu Dwarf Chameleon 30 10 2010.JPG. Il était fatigué de la ville, fatigué des femmes, fatigué du cinéma et de la célébrité, fatigué de signer des autographes…Fatigué quoi !Une nuit ou il avait trop bu pour oublier sa vie nulle, il se mit tout nu, cria, pleura, déchira tous ses vêtements, jeta tout son argent dans le feu de camps et les photos prévues pour les autographes ! Tout ! Il devint fou en quelque sorte le temps d’une nuit… Les animaux présents s’en souviennent encore, ils étaient navrés de voir ça ! Les animaux se dirent :  » Quand on ne sait pas boire monsieur ! On ne boit pas ! » Au matin, une pirogue vint le chercher et la forêt retrouva son calme… Toutefois… Caméléon regarda du haut de sa feuille les restes du feu de camps de la veille et vit qu’une des photos prévue pour les dédicaces n’avait pas brûlée… 

Ah, ah… se dit-il. Voilà ma chance !Comme il ne savait plus qu’elle enveloppe adopter, il se posa sur la photo de la star et pris sa couleur et sa forme… Là se dit-il… c’est gagné ! Ma fée va m’aimer… Mais ! Car il y a toujours un mais dans les histoires, la pie narquoise blanche et noire depuis le début suivait cette passionnante aventure ! Elle n’avait pas lu le journal « Voili » depuis qu’elle avait quitté la France pour ses vacances ici et s’ennuyait un peu. L’histoire du caméléon et de la fée de verre était tombée à pic ! Elle les suivait de branche en branche, notant de sa plus belle plume les mots d’amour pour s’en souvenir si un jour elle se décidait à faire un nid. Donc notre caméléon en couleur de star séduisit à nouveau la fée… Et la fée tomba très amoureuse… 

Son cœur était un peu en mille morceaux à cause de l’oiseau de paradis et du singe malicieux dont elle ne comprenait pas qu’elle n’en eut aucune nouvelles. Mais le caméléon star lui plaisait ça c’est sur ! Un jour il ne voulut plus lui mentir et il lui dit : »Je ne suis pas une star, je suis juste caméléon tu sais… » Mais la fée de verre elle, elle s’enfichait, quand on voit avec les yeux de l’amour, que l’on soit caméléon, oiseau de paradis, ou singe malicieux peu importe, le tout n’est-il pas d’être honnête avec ceux qu’on aime ? Alors ils se marièrent effectivement, furent heureux aussi, n’eurent pas beaucoup d’enfants parce que mettre plein d’enfants sur une seule feuille d’arbre c’est pas commode mais…

 Isl s’aimèrent tant que cela remplaça le manque. Aujourd’hui, quelque part en Amazonie un caméléon par sa ténacité et un peu de ruse il faut dire est marié à la plus belle des fées… C’est la pie narquoise qui me l’a raconté sur ma fenêtre ce matin à son retour de vacances. Depuis le caméléon change un peu de forme et un peu de couleur encore elle m’a dit, mais juste pour s’amuser… Alors la fée ferme les yeux il faut bien que chacun ait un petit jardin secret…Un petit jardin qui, quand on ferme les yeux, peut être aussi long que le fleuve Amazone…

ISSU du site de référence http://mythesetlegendes.blogspot.fr/2009/02/le-cameleon-amoureux.html

Publié dans CAMELEON | Pas de Commentaires »

12345...8
 

Жихен - Tendresse Éternelle |
binsle120 |
Univers sans lisse |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Les maux avec des mots
| Iz avance
| mbuello