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Une truffe du chien à 220 millions de cellules sensorielles

Posté par othoharmonie le 18 mai 2016

 

Le chien depuis la plus haute antiquité a toujours, de par ses qualités d’attention et ses facultés olfactives, joué un rôle complémentaire à côté de l’homme. Dressé pour le combat, mais aussi pour sa vigilance, ses facultés olfactives ont toujours été mises en évidence pour aider, secourir, assister, découvrir. Chiens d’avalanches, d’aveugles, sauveteurs, policiers, de recherche d’êtres humains, de drogues, d’explosifs de catastrophes, de pistages… Depuis les temps anciens les qualités olfactives du chien ont toujours été mises au service de l’homme. Pourquoi ? Simplement du fait que ses aptitudes olfactives sont nettement supérieures à celles de l’homme. En effet, le chien peut percevoir 500.000 odeurs contre 4.000 pour l’homme. La truffe du chien recèle un labyrinthe dans lequel se niche 120 à 220 millions de cellules sensorielles, alors que l’être humain n’en possède que 5 millions. 

 chien et sa truffe

L’odorat du chien est un million de fois plus sensible que celui de l’homme. La reconnaissance des aptitudes sanitaires du chien remonte aux Egyptiens qui utilisèrent les chiens de Numidie pour aller chercher, de nuit, les blessés sur les camps de bataille après les combats. Les chiens possèderaient donc la faculté de distinguer la vie dans un corps inerte et peuvent ainsi signaler les blessés pouvant être secourus. C’est pourquoi l’utilisation du chien et de son flair comme source d’information et d’aide au diagnostic, n’est contestée par personne. Force est alors de reconnaître que l’odeur est porteuse de sens et d’informations qu’il convient de décoder. Si on accepte que la maladie puisse se traduire par une odeur particulière et que l’olfaction humaine soit insuffisante pour l’identifier, par contre, les capacités olfactives du chien peuvent y pallier. Dès lors il pourrait devenir un excellent prédicateur et une aide précieuse à l’identification d’une pathologie dont celle du cancer. 

Les découvertes ont toujours pour origine l’ouverture et la capacité de mettre en corrélation des choses qui semblent très éloignées les unes des autres. Si Archimède n’avait pas pris la liberté de se rendre au bain et d’observer un objet flottant aurait-il trouvé la réponse à sa problématique ? Ceci met en évidence la nécessité de sortir d’un cadre étroit pour apporter un autre regard et trouver une réponse, en apparence, éloignée de la question d’origine. 

Dogue_de_Bordeaux

Des comportements inhabituels

C’est le comportement de certains animaux de compagnie qui ont attiré l’attention de leur propriétaire, et permis de mettre en corrélation ces comportements avec ce que la médecine a confirmé ultérieurement. Dès 1989, la revue médicale, The Lancet, rapporte que le dalmatien d’une femme n’arrêtait pas de renifler une tâche qu’elle avait sur la jambe. Il s’avéra que celle-ci était un mélanome malin. « Il me sautait dessus, sentait mon haleine, grattait ma poitrine » explique une sexagénaire originaire du Royaume-Uni. Ce comportement de son labrador attire son attention et l’invite à consulter son médecin. Une mammographie suivie d’une biopsie confirme la présence d’un cancer du sein à un stade précoce. J’ai personnellement vécu quelque chose de semblable. Le chien d’une amie dès que j’étais nu-pieds ne cessait de me lécher les pieds. Je n’y ai apporté aucune attention particulière si ce n’est que je l’exhortais d’arrêter. On me découvre alors un cancer du sein. Je constate qu’une fois ce dernier traité le chien arrête ce comportement ce qui m’interpelle. L’été dernier le même manège se répète et suscite bien sûr mon attention. Cependant je me vois mal aller faire part au corps médical de mon observation et des craintes qu’elle génère en moi. Dès le mois d’octobre alors que peu d’indices permettaient de suspecter une récidive, on me découvre des métastases hépatiques. 

Observations constats, mises en relation de situations, d’indices, d’observations qui semblent n’avoir aucun lien plausible. Voilà ce qui ouvre des portes à d’autres champs de recherche ! C’est l’article publié par The Lancet qui a retenu l’attention du Docteur McCulloch, médecin, chercheur et épidémiologiste, qui a étudié la médecine chinoise. Il a lancé sa première étude sur ce sujet à l’installation de sa clinique de médecine intégrative de Pine Street à San Anselmo en Californie. Il désirait faire la preuve de cette anecdotique découverte sur une grande échelle. Pour ce faire il a dressé cinq chiens issus de programme de chien-guides pour les aveugles et de chiens ordinaires de voisinage. Leur formation est basée sur des mesures incitatives et de récompenses pour identifier les échantillons d’haleine d’hommes et de femmes diagnostiqués avec un cancer du sein ou du poumon. Le but : voir si les chiens pouvaient repérer, parmi un groupe d’échantillons sains, les échantillons cancéreux. 

Catala3Le principe volatile était l’haleine retenue dans une sorte de « laine » de synthèse. Les résultats publiés en 2006 dans Integrative Cancer Therapies sont surprenants. Les chiens obtenaient un taux de réussite exceptionnel dans l’identification des échantillons d’haleines de patients atteints du cancer. Une exactitude de 99% pour le cancer du poumon et de 95% pour le cancer du sein. La précision peut aller bien au-delà. En effet, les chiens ont détecté un cancer dans 24 des 25 échantillons d’haleine d’une femme qui était, à tort, inscrite comme sujet témoin sain ! Les études dans ce sens se sont poursuivies avec la volonté d’aller de plus en plus loin pour établir un diagnostic fiable le plus en amont possible de l’apparition de la pathologie. L’un des derniers exemples en date a été présenté en mars 2015 à l’occasion du congrès annuel de la Société Américaine d’Endocrinologie. Frankie, un chien renifleur dressé a été en mesure de détecter le cancer de la thyroïde avec une précision de 90%. Encore mieux le chien a été en mesure de détecter les nodules bénins des cancéreux. Une étude menée en 2014 et conduite par le Docteur Gianluigi Taverna de l’Humanitas Research de l’Hôpital de Milan (Italie) a inclus 902 participants dont 362 hommes atteints d’un cancer de la prostate. Dans ce cas des chiens renifleurs, anciennement spécialisés en détection d’explosifs, ont détecté les patients malades dans 98 % des cas. Ces résultats sont corroborés par une étude menée à l’Hôpital Tenon de Paris. Un berger belge a réussi à identifier 30 des 33 échantillons d’urine de patients atteints de cancer de la prostate. Résultats encourageants quant on sait que les tests actuels ont un taux élevé de faux positifs conduisant à des interventions et des traitements inutiles. 

C’est bien là tout l’enjeu et la question. Le Docteur Arny Ferrando affirme « Nous sommes passés à l’étape suivante en demandant au chien de nous dire si le cancer existait avant même que le système de diagnostic médical ne le fasse. Nous avons voulu savoir : le docteur peut-il utiliser le chien pour aider au diagnostic ? » Jusqu’ici, les résultats conduisent les chercheurs à croire que la réponse est oui. « Nous avons examiné cela avec scepticisme, d’un point de vue scientifique, mais les données recueillies n’ont fait que valider le fait que les chiens présentent un potentiel clinique remarquable. » 

Un outil de diagnostic ?

La question se pose de comment faire entrer les remarquables performances olfactives du chien comme outil diagnostic plus souple et aussi plus efficace. L’idée de concevoir un « nez électronique » aux capacités identiques à celui de la truffe canine est un nouvel axe de recherche économiquement plus adapté et plus souple dans l’utilisation. 

Il s’agit donc de déterminer les bio-marqueurs des composés organiques volatiles (COV) présents dans les échantillons d’haleine ou d’urine. Une étude préliminaire récemment publiée dans le British Journal of Cancer, a révélé que des chercheurs, au Technion-Israël Institut of Technology de Haïfa, ont développé un capteur utilisant des nanoparticules qui distinguent avec succès une haleine saine d’une haleine cancéreuse. Il mesure en effet les niveaux de COV dans les échantillons en provenance de patients atteints de cancer du poumon, du sein, du côlon ou de la prostate, permettant de distinguer les différents types de cancer. La recherche se poursuit en espérant la mise au point d’un « Na-Nose » dans le cadre d’une étude plus vaste et de parvenir à mettre au point un capteur en vue d’une utilisation clinique.

LabradoodleExpériences et constats intéressants qui, de mon point de vue, ouvrent des portes au-delà de la problématique du diagnostic précoce et de la pathologie cancéreuse. L’observation qui reste la base de toute clinique et de tout progrès permet à un esprit ouvert, souple, de réaliser des associations dont on pourrait dire qu’elles sont contre-nature : je dirais plus volontiers contre logique, du moins la nôtre. 

Notre attitude est trop souvent celle de la fermeture et de l’impossible. Grande leçon de modestie ! L’animal serait-il plus fort que nous ? Ajoutons le scepticisme scientifique qui veut tout expliquer, reproduire, comprendre et qui a pour penchant naturel de jeter le bébé avec l’eau du bain. Force est de constater que les grandes découvertes ont pour base l’ouverture, la capacité à sortir d’un cadre de pensée trop restreint, d’oser porter un autre regard, d’établir des liens, d’être dans l’ouverture et d’observer ce que nous donne la nature qui à certains égards a réponse à tout. Il semble que notre défit d’homme est d’accepter ce qui est plus fort que nous et que seule notre réceptivité et notre ouverture, l’écoute de nos sensations, de nos intuitions augurera d’une progression. Sans cette ouverture et cette souplesse nous resterons dans le piétinement, englués dans nos certitudes sans pouvoir avancer. Il est donc nécessaire de se mettre à l’écoute de l’impalpable, d’accepter de ne pas comprendre, pour accéder à une autre dimension plus subtile, plus riche et plus généreuse qui ouvre des portes à celui qui accepte de lâcher ses certitudes pour trouver son chemin. Eloge à la souplesse.

SOURCE INREES

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Le Sanglier « ennemi du peuple » et « Bête noire »

Posté par othoharmonie le 14 mai 2016

sanglier ennemi

 « Autrefois, était un temps où le gibier avait sa chance. Depuis, hélas ! Les choses ont bien changées. Il y a eu le catalogue de Manufrance, les boulettes de viande au cyanure et toute la gamme des fusils « Le Robust ». Au fil des ans, (…) l’homme a mis au point la chasse à courre, la battue administrative, la campagne de destruction des nuisibles… (…) Loup, Ours, Lynx, se mirent à disparaître… »  

Notable exception, le Sanglier a survécu à l’hécatombe. Autrefois appelé « Bête Noire », certainement du fait de la teinte sombre de sa livrée ; il est devenu véritablement aujourd’hui « La Bête Noire », au sens politico-économique « d’ennemi de peuple ».

Désigné comme tel, il est pourchassé par l’état-major technocratique. Cette traque est pilotée au plus haut niveau par le nouveau et tentaculaire ministère de l’écologie.

Le Sanglier fait de la résistance. Assiégé de toute part, confronté aux « impératifs de la modernisation de l’économie », menacé par les « aménageurs du territoire », les avancées des monocultures intensives de maïs et les promoteurs immobiliers, le Sanglier est livré à la vindicte professionnelle. Il est devenu « La Bête Noire » officielle d’une Nation toute entière et, à ce titre, fait l’objet de « lois d’exception ».

Un « Plan National de Maîtrise du Sanglier »  émanant du ministère de l’écologie définit les modalités de la guerre à mener contre l’animal forestier. Dans cette entreprise de protection d’un peuple travailleur, « usager de la route » en péril, les chasseurs sont en première ligne. Ils recueillent le rôle valorisant de « bras armé » de la Nation…

Entré en résistance, le sanglier téméraire, ou inconscient de ce qui l’attend, revendique encore la préservation de son espace naturel originel. Avec un courage incompréhensible, il défend sa liberté d’aller et de venir sur la totalité d’un territoire qui est le sien depuis des millénaires.

Aucune agressivité spontanée envers les hommes ne lui était connue depuis le néolithique européen. « Dans la nature le Sanglier n’attaque jamais l’homme » affirme la Hulotte en accord avec l’ensemble des naturalistes…
Que s’est-il donc passé pour qu’un « Plan National » organise une traque à « La Bête Noire » ?

La France en « état de siège », encerclée par un million de Sangliers

Depuis quelques années dans la Presse nationale, les articles qui parlent du Sanglier sont des appels à la Mobilisation Générale. Quelle que soit la couleur politique ou obédience religieuse du journal, le discours stéréotypé est unanime : la nation est menacée, c’est « l’état de siège, « le Peuple est en danger » et c’est « l’appel à la Guerre » : « Le sanglier est une menace permanente ! » « Un danger public ! » « Les dégâts aux cultures sont énormes » et « les forêts souffrent du Sanglier ».

« Ses vagabondages font régner l’insécurité sur les routes ! » »La sécurité des automobilistes est menacée ! » Les sommes dépensées en indemnités sont « colossales », « prolifération incontrôlée du Sanglier ». Tels sont les messages régulièrement et inlassablement martelés, tous les ans, dans les journaux les plus divers, généralistes  ou spécialistes .

En lisant ces textes, on découvre un pays en « état de siège ». Dans le Plan national officiel, définissant les modalités opérationnelles de la guerre au Sanglier, et reprenant les propos alarmistes et « doléances » des journalistes et agents économiques, on peut lire : « La présence de populations importantes de sangliers peut avoir un impact négatif : dégâts agricoles, dégradation des propriétés privées et de friches industrielles dans les secteurs urbanisés, collisions avec des véhicules automobiles, dégâts aux peuplements forestiers, risques sanitaires… La fréquence et l’intensité de ces nuisances INTERDITSvarient selon les départements… »

« Population importante » de Sanglier, émanant d’un ministère de l’écologie on peut considérer sans rire qu’il s’agit d’un effort de quantification très précis…

Un million de Sangliers peuplent l’Hexagone et, dans ce grand « royaume des hommes en arme », 500.000 Sangliers sont abattus chaque année par les chasseurs. Ces derniers, au nombre impressionnant de « 1,4 million de pratiquants », sont encore en augmentation selon les chiffres « optimistes » de leur Fédération.

Suffisamment de Sangliers pour les chasseurs…

Article écrit par Jean-Marc Sérékian (2010) sur Carfree

A Lire sur le site d’Origine : http://naturjalles.over-blog.com/2015/01/le-sanglier-ennemi-du-peuple-et-bete-noire-du-btp.html

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Le Sanglier pour les peuples Celtes

Posté par othoharmonie le 13 mai 2016

 

Le symbolisme du sanglier est d’origine très ancienne et couvre la plus grande partie du monde indo-européen. Le mythe est issu de la tradition hyperboréenne. Le sanglier y figure l’autorité spirituelle. Ce qui peut être en rapport avec la retraite solitaire en forêt du druide ou du brahmane, ou avec la propriété du sanglier de déterrer la truffe mystérieuse produit de la foudre, selon d’anciennes légendes, et de se nourrir des fruits du chêne, arbre sacré. A lui s’oppose l’ours, emblème du pouvoir temporel. En Gaule, aussi bien qu’en Grèce, on chasse le sanglier, et même on le met à mort. C’est l’image du spirituel traqué par le temporel.  

sangliers et peuple celte

Le quatrième des douze travaux d’Hercule consistait à capturer vivant le sanglier d’Erymanthe, animal malfaisant qui se terrait sur cette montagne d’Arcadie appelée Erymanthe. C’est également Homère qui nous rapporte dans un de ces récits comment Heleager, aidé de Thésée et d’Atlante, donne la chasse au sanglier monstrueux de Calydon, envoyé par Artémis pour punir l’impiété de son roi Oené. Il y a là, de toute évidence, un symbolisme d’ordre cyclique, par substitution d’un règne à un autre. Notre cycle est désigné par les Hindous comme étant celui du sanglier blanc.

En astrologie chinoise, le sanglier est considéré comme un signe particulièrement auspicieux et un gage de loyauté.

Au Japon, le sanglier est un animal zodiacal, associé au courage, voire à la témérité. Il sert de monture au Kami de la guerre. Inoshishi, porc sauvage-sanglier, est le dernier des douze animaux du Zodiaque. Au Japon, il est donc symbole de courage et de témérité. Devant les sanctuaires shintoïstes consacrés à Wakenokiyomaro se trouvent des statuettes de sangliers. Le dieu de la guerre, lui-même, Usa-Hachiman est parfois représenté sur un sanglier.

Si le sanglier apparaît au centre de la Roue de l’Existence bouddhique, c’est sous la forme d’un animal noir, symbole de l’ignorance et des passions. On le désigne parfois comme un porc et c’est bien sous cet aspect qu’il faut voir les significations obscures de l’animal, autant est vil celui du porc. Le porc sauvage est le symbole de la débauche effrénée et de la brutalité.

Pendant tous ces temps anciens, il est frappant de constater que le sanglier fut pour l’homme non seulement un concurrent mais aussi un adversaire réellement dangereux. A l’époque gauloise au moment où se sont développées les grandes forêts en Europe, l’animal est chassé autant par plaisir que par nécessité. C’est à cette même époque qu’il prend une valeur symbolique de plus en plus importante et l’allure d’un véritable symbole guerrier. Les représentations figurées qui attestent de ce caractère abondent. L’une des plus célèbres est la statuette retrouvée à Euffigneix en Haute-Marne. Le sanglier figure très fréquemment sur des enseignes militaires gauloises, en particulier sur celles de l’Arc de Triomphe d’Orange et sur des monnaies de l’indépendance. On possède un assez grand nombre de sangliers votifs en bronze et de nombreuses représentations sur des reliefs de pierre. L’animal n’a cependant rien à voir avec la classe guerrière, si ce n’est pour s’opposer à elle en tant que symbole de la classe sacerdotale.

Le sanglier est, comme le druide, en rapport étroit avec la forêt : il se nourrit du gland du chêne et la laie, symboliquement entourée de ses neuf marcassins, fouit la terre au pied du pommier, l’arbre de l’immortalité. Confondu avec le porc, dont il se distingue du reste très mal, les Celtes avaient des troupeaux de porcs vivant pratiquement à l’état sauvage, le sanglier constitue la nourriture sacrificielle de la fête de Samain et c’est l’animal consacré à Lug. Dans plusieurs récits mythiques, il est question du porc magique qui, dans les festins de l’Autre Monde, est toujours cuit à point et ne diminue jamais. Au grand festin de la fête de Samain, le premier novembre, la nourriture principale consiste en viande de porc.

Moccus « porc » est un surnom de Mercure dans une inscription gallo-romaine de Langres. Le twrch trwyth, en irlandais triath, le roi, qui s’oppose à Arthur, représente le Sacerdoce en lutte contre la royauté à une époque de décadence spirituelle. Le père de Lug, Cian, se transforme en porc druidique pour échapper à ses poursuivants. Il meurt toutefois sous forme humaine.

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En aucun cas, et pas même dans des textes irlandais d’inspiration chrétienne, le symbolisme du sanglier n’est pris en mauvaise part. Il y a là une contradiction entre le monde celtique et les tendances générales du christianisme. On pense par association d’idées à Dürer, remplaçant, près de la crèche de Noël, le bœuf et l’âne par le sanglier et le lion.

Cependant, bien avant les Gaulois, les hommes chassaient et vénéraient les sangliers. A l’époque néolithique, l’homme cherche à domestiquer l’animal et le porc domestique est né à cette époque et, pendant des siècles, il fournit la plus grande partie de la viande consommée par l’homme en Europe.

Durant la Préhistoire, la cohabitation, plus ou moins concurrentielle, plus ou moins prédatrice, de l’homme et du sanglier, connut sans doute des phases diverses principalement du fait de l’alternance de périodes glacières et de phases interglaciaires. A cette même époque, le sanglier est très présent dans le pourtour méditerranéen et apparaît fréquemment dans la mythologie et notamment celle des Grecs, comme évoqué précédemment.

Dans la tradition chrétienne, le sanglier symbolise le démon, soit qu’on le rapproche du cochon, goinfre et lubrique ; soit que l’on considère son impétuosité, qui rappelle la fougue des passions ; soit encore que l’on évoque son passage dévastateur dans les champs, les vergers et les vignobles.

Ce symbolisme du sanglier était très riche chez les Celtes, mais il était aussi présent de façon généralisée dans les mythes indo-européens comme dans la Grèce mycénienne, l’Inde védique, chez les Germains, laissant penser à une origine commune. Il représente la force et le courage ainsi que la Connaissance et a un rapport avec l’Au-delà. Les Celtes le considéraient comme un animal sacré. Des têtes de sanglier ornent les armes et sa viande accompagne les défunts dans leur dernier voyage.

Les pratiques funéraires de l’époque reflètent d’ailleurs l’importance accordée à l’animal. Dès l’âge de Bronze (2000 – 800 avant Jésus-Christ), on dépose dans les sépultures des défenses de sanglier. On y voit une promesse d’abondance dans l’au-delà, peut-être pour le guerrier la préfiguration du banquet divin qui attend les plus méritants. Son rôle est à rapprocher de celui du taureau dans les mythologies des origines de l’Europe. Certains druides, dont le sanglier était l’attribut, se faisaient appeler « sanglier ».

Le Moyen Age européen reprit cette symbolique dans l’Héraldique où le sanglier est très représenté, notamment dans les Ardennes, mais également dans le vocabulaire de l’escrime avec l’expression « dent du sanglier ». En règle générale, le sanglier apparaît dans les blasons, de profil et « passant » c’est-à-dire semblant avancer, trois pattes au sol, une patte avant levée. Il est dit « défendu » si ses défenses sont d’une couleur différente de celle du corps. Sa tête se dit « hure », son nez « boutoir » et sa couche « bauge ».

Le sanglier apparaît souvent dans la pharmacopée du passé. L’utérus de laie, après marinade, fournissait une poudre qui passait pour renforcer celui de la femme et de le rendre propre à la fécondation. L’urine de l’animal tué restant dans sa vessie était, après adjonction d’un peu d’huile, mise à sécher dans la cheminée. Lorsqu’elle avait pris la consistance du miel, c’était un remède contre les calculs biliaires et les vers chez l’enfant.

Les défenses des mâles furent également employées comme talisman pour la protection. Les Romains en fixaient aux harnais de leurs chevaux avant les batailles. Aujourd’hui, on les voit toujours comme pendentifs pour les ânes ou les mules dans certains pays.

Les soies de l’animal continuent pour leur part à fournir à la brosserie une matière première d’une qualité exceptionnelle et irremplaçable, d’une dureté qui les rend inusables, tout en étant d’une grande douceur.

Enfin, le sanglier joue un grand rôle sur la dissémination des truffes. En effet, le sanglier en mangeant vers de terre et insectes contribue à la dissémination des ascopores et du mycélium truffier dans la forêt. De plus par son action de remuage et d’aération du sol, le sanglier semble favoriser le développement de la truffe, tout en faisant des dégâts sur de jeunes truffières plantées en arrachant les arbres. La truffe c’est ce champignon souterrain de la taille d’une noix, que l’on appelle « le diamant noir » dans le Périgord et en Provence, bien dans la symbolique plutonienne ou Scorpion et de tout ce que recèle le monde souterrain.

Bibliographie : Dictionnaire des Symboles – Jean Chevalier et Alain Gheerbrant – Robert Laffont/Jupiter – Collection Bouquins – Vu sur le site http://www.sylvie-tribut-astrologue.com/tag/les-celtes-consideraient-le-sanglier-comme-un-animal-sacre/

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Le Sanglier, gibier préféré des chasseurs

Posté par othoharmonie le 13 mai 2016

Fort, sauvage et courageux, le sanglier est un animal admiré des Romains. Plusieurs grandes familles l’ont choisi pour nom ou pour emblème, et sa chasse est un des sports favoris de la société aristocratique. Elle est d’autant plus recherchée qu’elle est dangereuse, tandis que la chasse au cerf, animal réputé peureux, est sans péril. Cette chasse au porc sauvage, déjà célébrée par Homère, est un thème classique de la littérature grecque et romaine : elle se pratique à pied, avec l’aide de meutes spécialisées ayant pour rôle de rabattre l’animal vers des filets où les hommes l’attaquent au corps à corps, simplement armés d’un épieu. Gibier de choix, le sanglier constitue ainsi une des pièces maîtresses de la gastronomie romaine, laquelle atteint son apogée au iie siècle de notre ère.

sanglier

Les sangliers les plus appréciés sont alors ceux que l’on importe de Gaule, réservoir inépuisable de porcins. Moins redoutables que celles de Germanie, les immenses forêts gauloises de chênes et de hêtres n’abritent pas seulement des animaux sauvages : d’immenses troupeaux de porcs domestiques viennent s’y gaver de glands et de faines. Ils constituent une des grandes richesses de la Gaule, leur viande étant en partie destinée à l’exportation vers Rome et l’Italie, voire vers l’Orient méditerranéen. Jusqu’à l’époque des invasions barbares, les salaisons gauloises sont consommées dans presque tout l’Empire.

Cette richesse économique procurée par le cochon domestique fait écho à une forte dimension religieuse incarnée dans le porc sauvage. Celui-ci est l’animal le plus valorisé de la mythologie celtique : attribut du dieu Esus, ancêtre de tous les autres dieux, il représente à la fois la force spirituelle et l’énergie créatrice. Sa chasse est souvent une chasse rituelle, qui donne naissance à des récits fabuleux et des exploits légendaires, mettant en scène des animaux gigantesques et des chasseurs infatigables. Les Germains ne sont pas en reste qui, comme les Romains, considèrent la chasse au cerf comme une chasse de peu d’intérêt et qui, comme les Celtes, lui préfèrent celle de l’ours, roi de la forêt, et celle du sanglier, le plus courageux de tous les animaux. Pour le jeune Germain, affronter un ours ou un sanglier en combat singulier, dans un corps à corps sanglant où l’homme et la bête ne semblent plus faire qu’un, constitue un rite de passage obligé pour devenir un guerrier adulte.

Animal votif, nourriture sacrificielle, gibier royal, attribut du pouvoir spirituel (comme le druide et l’ermite, il vit solitaire dans la forêt), le sanglier est valorisé par les sociétés européennes anciennes. À l’ours il dispute le titre de roi de la forêt et incarne comme lui la force et le courage. Comme tel il joue un rôle important dans le monde des insignes et des emblèmes. Au premier siècle avant notre ère, l’image du sanglier se rencontre ainsi aussi bien du côté des légions romaines que chez les tribus gauloises et germaniques, particularité que ne manque pas de relever César dans sa Guerre des Gaules et qui le conduit à souligner la vaillance du noble animal : le sanglier c’est le courage absolu. Quelques siècles plus tard, le sanglier est, avec le corbeau et l’ours, l’insigne favori des peuples barbares dont les invasions mettent fin à l’Empire romain d’Occident. Il conserve ce rôle pendant tout le haut Moyen Âge, et lorsque naît l’héraldique, dans le courant du xiie siècle, le sanglier devient tout naturellement une des premières figures du blason. Dans les textes littéraires allemands et scandinaves, il reste même jusqu’au xive siècle la figure héraldique stéréotypée du parfait chevalier, tandis qu’en France et en Angleterre ce rôle est tenu par le lion.

Source : M. Michel Pastoureau  Directeur d’études, Ecole pratique des hautes études – Section des sciences historiques et philologiques, correspondant de l’Institut

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L’élevage du Porc – Tabous et sacrifices

Posté par othoharmonie le 12 mai 2016

 

L’élevage du porc s’est propagé rapidement à partir du VIe millénaire. La facilité à le nourrir, l’abondance de sa viande et de sa graisse, sa reproduction rapide expliquent cette extension précoce dans de larges zones de l’Ancien Monde. Le problème reste de savoir d’où vient ce porc domestiqué. Certains naturalistes font dériver le cochon domestique du porc sauvage, c’est-à-dire du sanglier. Celui-ci est apparu – dans l’état actuel de nos connaissances – à l’ère tertiaire, au miocène, c’est-à-dire quelque trente millions d’années avant le temps présent. Mais il est probable que la famille des suidés à laquelle il appartient, lui est antérieure d’encore quelque vingt millions d’années. Les premiers sangliers, en effet, se répartissent déjà en deux « races » : le sus scrofa d’Europe et le sus vittatus d’Asie orientale. Longtemps on a considéré que l’une et l’autre ont donné naissance aux races de porcs domestiques d’Europe et d’Asie. Aujourd’hui on en est moins sûr, et les zoologues semblent s’acheminer vers une séparation plus nette, dès la préhistoire, entre le sanglier proprement dit, avec ses différentes variétés, et les ancêtres méconnus du cochon domestique. Même si de bonne heure des croisements sont intervenus entre ces deux animaux, il s’agirait peut-être à l’origine de deux espèces différentes, appartenant toutes deux à la famille des suidés, comme le phacochère d’Afrique ou le pécari d’Amérique.

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Les débuts de la domestication du porc peuvent être datés à partir de restes osseux. L’analyse de fragments d’os et de dents permet de connaître l’âge et le sexe des sujets qui ont été abattus pour être consommés. Il apparaît ainsi qu’à partir du septième millénaire avant notre ère (au Turkestan et en Asie Mineure) ou au sixième millénaire (en certaines régions d’Asie orientale), les mâles sont tués plus tôt que les femelles – celles-ci étant conservées pour la reproduction – en général à l’entrée de l’hiver, lorsqu’il devient plus difficile de les nourrir. L’étude des mâchoires met en valeur l’ablation des canines, et l’examen ostéologique permet de dire si l’animal avait ou non été castré, la castration modifiant, chez le porc comme chez tous les mammifères, les formules osseuses. Ces trois pratiques – abattage précoce des mâles, ablation des canines, castration – attestent avec certitude la domestication. Il est donc possible d’en établir une chronologie (relative) et une géographie (plus solide) à partir des sites proto-historiques qui ont été fouillés. En aucun cas il n’a été trouvé trace de domestication avant le septième millénaire.

À partir du troisième millénaire, le porc semble répandu sur tout le pourtour du bassin méditerranéen. Mais son statut et ses rapports avec l’homme diffèrent beaucoup selon les régions et les cultures, voire à l’intérieur d’une société donnée pendant une durée un peu longue. À cet égard, le cas égyptien est exemplaire. Méprisé par les peuples nomades du désert, le porc est élevé et consommé par les fermiers sédentaires de la vallée du Nil. Du moins jusqu’au milieu du deuxième millénaire. Car vient ensuite un abandon progressif de la consommation courante de cet animal, que l’on réserve au culte d’Osiris à qui il est sacrifié : on ne le mange plus que le jour de la pleine lune. Par la suite, le discrédit du porc continue de s’accentuer : sa viande, réputée impure, n’est plus du tout consommée, et d’animal sacré offert à Osiris, dieu du Nil et de la végétation, il devient l’attribut de Seth, le dieu démoniaque de la mythologie égyptienne. Celui-ci est parfois représenté par un porc noir dévorant la lune.

Le cas égyptien n’est pas isolé. Plusieurs peuples du Proche-Orient, à partir de dates qui varient, considèrent le porc comme un animal impur et tabou : les Hébreux, bien sûr, mais aussi les Phéniciens, les Cananéens, les Crétois, plus tard les Éthiopiens et les Indiens. Les raisons de cette attitude sont diverses mais plus souvent d’ordre symbolique que proprement hygiéniques. Le climat en fait n’explique rien : dans une même région chaude, certains peuples mangent du porc et d’autres non.

Ces tabous n’ont pas cours dans le monde grec, où, dès l’époque archaïque, l’élevage de porcs représente une grande richesse. Le porc est à la fois un animal que l’on sacrifie aux dieux et un animal que l’on mange couramment. Sa chair est plus estimée que celle du mouton (surtout élevé pour sa laine) ou que celle du bœuf (réservé aux labours). Comme plus tard le Romain, le Germain ou le Gaulois, le Grec aime se nourrir du cochon. Mais c’est aussi, avec la chèvre, l’animal qu’il offre le plus volontiers à ses divinités, notamment à Déméter, déesse de la terre cultivée et dont un porc aurait autrefois saccagé les moissons. Des troupeaux entiers sont élevés pour servir de victimes sacrificielles. Le sacrifice est toujours sanglant – ne sont sacrifiés que des animaux vivants – et définit les conditions dans lesquelles il est licite et pieux de manger de la viande. Il s’accompagne d’opérations culinaires rituelles, faisant partie du rite religieux lui-même, au sortir desquelles la chair de l’animal est consommée, soit sur place, soit ailleurs. L’homme qui a mangé l’animal consacré au dieu se trouve purifié et renforcé par la puissance vitale de cet animal. Religion et nourriture sont ainsi étroitement mêlées.

Les rites et les enjeux sont un peu différents à Rome, même si le sacrifice d’animaux constitue une dimension importante de la religion romaine. Certains animaux sont sacrés en ce qu’ils sont associés, d’une façon ou d’une autre, au culte d’une divinité : ils en sont à la fois l’attribut, la victime et l’offrande préférée. La truie est ainsi l’animal emblématique de Cérès, déesse des moissons, à l’image de la Déméter grecque. Toutefois le sacrifice sanglant d’une truie ou d’un porc à Cérès – en remerciement d’une protection ou d’un bienfait, ou simplement pour s’attirer ses faveurs – devient plus rare au fil des siècles. À l’époque d’Auguste, il est déjà remplacé par l’offrande de viande cuite ou même de produits tirés du sol, des céréales notamment. De même, assez tôt, l’usage de partager et de consommer rituellement l’animal qui vient d’être immolé à la divinité, se fait moins fréquent, aussi bien dans le culte public que dans le culte domestique. Il a pratiquement disparu au début de notre ère.

Source : http://ashp.revues.org/1170

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Le cochon mythologique

Posté par othoharmonie le 21 avril 2016

cochon mythologie

Magicienne de l’île Æaea, Circé (Gr. Κίρκη) est la fille d’Hélios et de l’océanide, Perséis (ou Persé) donc la soeur de Aeétès et de Pasiphaé, ou bien selon Diodore la fille d’Aeétès et d’Hécate. Circé dont le nom en grec signifie « oiseau de proie » était douée de pouvoirs extraordinaires, capable de faire descendre les étoiles du ciel, mais elle excellait dans la préparation de philtres, de poisons et de breuvages de toutes sortes, propres à transformer les êtres humains en animaux.

Elle habitait avec ses nymphes sur l’île Æaea (ou trouve aussi les graphies Aeaea, Aiaia, Ééa) qui se situerait vers l’Occident, près des côtes tyrrhéniennes. En revanche les romains identifièrent Æaea avec Circeli (monte Circello).

Selon Homère elle s’était réfugiée sur l’île d’Aeaea après avoir empoisonné son mari, le roi des Sarmates. Elle habitait un palais magnifique où tous les ustensiles étaient d’or, les tables d’argent et les tapis teints de pourpre; des loups et des lions qu’elle avait apprivoisés, pauvres navigateurs qu’elle avait transformés par ses breuvages magiques, se promenaient à l’intérieur sans faire montre d’agressivité. Elle chantait en tissant sur un immense métier à tisser magique de riches étoffes.

Le poète Denys de Milet raconte une histoire identique: elle essaya sur son époux, le roi des Sarmates, un sort maléfique qui l’empoisonna. Détestée par ses sujets, elle dut s’enfuir sur le char de son père. Mais il faut remarquer que les auteurs romains la font beaucoup plus terrible.

Légendes

Circé aux belles boucles était autant redoutable par sa beauté et que par ses sortilèges et ses philtres magiques.

• Un jour le dieu marin Glaucos vint la trouver pour lui demander un philtre capable de rendre amoureuse la jeune et belle Scylla, qui demeurait insensible à ses avances mais Circé tomba amoureuse du dieu et changea Scylla en un monstre repoussant. (Mét. XIV, 9 sqq)

• Picus, fils de Saturne, régnait dans l’Ausonie, coupable à ses yeux d’avoir repoussé son amour pour celui de Canente, fut transformé en pivert. (Mét. XIV, 320 sqq)

• Calchos, roi de Daunie, un amoureux qui perdit la raison (Parthénios de Nicée, XII)

• Circé joua aussi un rôle dans la légende des Argonautes où elle parait comme la sœur (ou la fille) d’Aeétès, roi de Colchide. Elle refusa de purifier Médée et Jason du crime horrible de son frère Apsyrtos. Selon d’autres elle les purifia puis les chassa aussitôt.

• Selon l’Odyssée, Ulysse débarqua sur l’île Aeaea et envoya vingt trois compagnons à sa découverte ; ils furent changés par la déesse en pourceaux âgés de neuf ans, sauf Euryloque qui réussit à venir l’avertir. Le héros décida d’aller retrouver ses compagnons disparus.

Le héros, guidé par Hermès qui lui conseilla de mélanger à son breuvage la plante magique appelée moly. Selon Ptolémée Héphestion le moly naquit du sang d’un géant que Circé (ou Médée) tua avec le secours du Soleil.
Le dieu lui précise aussi qu’il peut se faire aimer de « Circé aux belles boucles » en lui faisant promettre que s’il entrait dans son lit elle ne tenterait rien contre lui.
Circé l’invita à sa table et lui offre du cycéon dans lequel elle a versé un philtre. Ulysse réussit à plonger dans sa coupe le moly qui effectivement contrecarra les effets du poison. Puis brandissant son glaive il lui dicta ses conditions : elle devait rien entreprendre qui lui portât préjudice et Circé jura sur le Styx; il aussi obtint que ses compagnons puissent reprendre leur forme humaine.

Toutefois l’un d’eux, Gryllos, cité par Plutarque, refusa de redevenir humain. Dans « Les animaux usent de la raison » Plutarque imagine un dialogue entre Ulysse et Gryllos, où ce dernier explique pourquoi il préfère rester dans la peau d’un cochon. S’ensuivent des comparaisons entre les hommes et les animaux, leur vertu, leur courage, leur hardiesse ou leur intelligence.

CIRCEYElpénor fut le seul à mourir sur l’île en tombant d’une terrasse parce qu’il avait trop bu; Ulysse rencontrera son ombre aux Enfers qui lui réclamera des honneurs funèbres.

Au bout d’un an Ulysse voulut retourner à Ithaque. La magicienne lui traça la route, lui conseilla de consulter l’ombre de Tirésias aux Enfers et lui apprit comment éviter les prochains dangers qui le guettaient.

Circé eut plusieurs enfants  qui portent des noms différents selon les auteurs:

• Agrios et  Latinos, d’Ulysse (Théogonie, 1011) et une fille Cassiphoné citée dans un commentaire de Tzetzes
• Télégonos, d’Ulysse (Télégonie, Plutarque, Histoires parallèles 41, et Hygin, Fables 127)
• Nausithoos, Télégonos  d’Ulysse (Hygin, Fables, 125)
• Latinos de Télémaque (Hygin, Fables, 127)
• Phaunos de Poséidon (Nonnos, Dionysiaques 13, 327 et 37, 10)

Télégonos fut élevé par sa mère et instruit de sa naissance, devenu adulte, il partit pour Ithaque afin de se faire reconnaître par son père.

Arrivés dans le royaume d’Ulysse, Télégonos chassa du bétail. Il fut pris pour un pillard et lors du combat, Télégonos, tua son père d’un coup javelot terminé par un dard de raie; ainsi s’accomplissait la prédiction de Tirésias qui avait dit qu’Ulysse périrait de la mer et de la main de son fils.

S’apercevant de sa méprise et de son parricide involontaire, Télégonos pleura amèrement sur le corps de son père. Puis il porta la dépouille d’Ulysse à Circé, qui lui rendit les hommages funèbres et le scoliaste de Lycophon raconte qu’il fut rendu immortel par Circé, et envoyé à    l’Ile des Bienheureux.
Plus tard, Télégonos épousa Pénélope dont il eut un fils, Italos, le roi éponyme de l’Italie.

Les dieux auraient refusé l’immortalité à Circé et elle aurait péri de la main de Télémaque qui avait épousé Cassiphoné mais dans une autre version Télémaque aurait épousé Circé dont il eut un fils, Latinos. 

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SAGESSE ANIMALE DE L’ELEPHANT

Posté par othoharmonie le 17 avril 2016

 

 

Soleil conjoint Saturne: l’éléphant,, pouvoir séculaire de la Justice, joue avec la mutation

L’astro-carte est un arcane majeur du Tarot de la Sagese Animale de Ted Andrews.

SAGESSE de l'éléphant Aujourd’hui 15 novembre 2014, le Soleil à 23 degré du Scorpion est en conjonction avec Saturne à 25 degré. L’aspect exact aura lieu 18 novembre et sera encore actif jusqu’au 25 , jour où Mercure sera exactement sur Saturne et prolongera l’effet de quelques jours. 

Ces conjonctions se produisent tous les ans. C’est l’Eléphant qui nous délivre le message actuel. Une conjonction entre deux planètes produit une libération phénoménale d’énergie qui nourrit  le cycle complet des 2 planètes en question. 

Au niveau 2, Saturne est la planète des limitations, des frustrations, des empêchements, de la fin des choses. Elle dit non et nous ne comprenons pas pourquoi, ce qui entraîne souffrance et sentiment d’injustice.

Au niveau 3 , Saturne est la planète de la stabilité, de la confiance, du respect, de la Conscience et de la Sagesse. Un profond sentiment que tout est à sa place avec le bon timing s’en dégage. Cela peut être une définition de la Justice… 

Mars s’est éloigné de Pluton et il est maintenant temps de prendre conscience de ce qui s’est déclenché, de ce qui s’est mis en route et qui va continuer à se dérouler pendant les 2 ans 1/2 que prend Mars pour revenir voir Pluton, son octave supérieure et aîné. 

La Nouvelle Lune du 22 novembre donnera à chacun des indications sur le domaine qui demande à être expérimenté, vécu en conscience. Et il y sera question de justice ancestrale. 

 » L’éléphant nous rappelle que les lois spirituelles de la justice interviennent dans l’existence, même si elles ne sont pas toujours facilement reconnaissables. L’éléphant peut nous rappeler que la justice sera rendue dans une situation qui nous touche de près. Le jugement sera juste, nous rappelant que nous pouvons nous inspirer des leçons tirées des évènements du passé, afin de ne pas avoir à les revivre dans le présent ou l’avenir. L’apparition de l’éléphant vient confirmer que la bonne décison a été prise….

Les éléphants font preuve d’une force et d’un sentiment de solidarité hors du commun…ils incarnent les idéaux de la vraie société…. »                                             Ted Andrews

 La sagesse de Saturne s’appuie sur la mémoire du passé et la gestion de temps dont il est le représentant (Chronos en grec). Uranus conjoint Noeud Sud tout janvier 2015, nous donnera l’occasion de tourner des pages pour créer du nouveau. Nous y reviendrons… 

Dans le Tarot de Marseille, l’arcane majeur XI est la Force représentée par un lion rugissant. Ted Andrews a une vision plus placide de la force, plus ancrée et constructive dans la pérennité.

La conjonction de Mercure à Saturne le 25 novembre nous aidera à comprendre, formuler et exprimer ce qui se passe dans nos vies. 

Le cycle de mutation commencé nous donne accès à un nouveau Fruit de Vie… à faire mûrir en accord avec la justice extérieure et notre  sentiment intime de justice intérieure. 

Pour honorer Saturne, ce post est écrit un samedi jour de Saturne et publié à l’heure de Saturne.

 Source :  Le Tarot de Sagesse Animale de Ted Andrews

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Figure du Porc et l’Hindouisme

Posté par othoharmonie le 13 avril 2016

 

La figure du porc (ou du sanglier, les Indiens ne font pas la différence) est celle, au niveau de la mythologie hindoue, d’un avatar/descente du Seigneur Vishnou, sous le nom de Varâha, tuant un démon voulant noyer la Déesse Terre, épouse cosmique de Vishnou.

Dans l’histoire du pays, la religion a très souvent joué un rôle primordial. La diversité et la tolérance religieuse sont des traits significatifs de la culture indienne. La très grande majorité des Indiens se reconnaissent dans une religion et celle-ci joue souvent un rôle essentiel dans leur vie.

cochon

L’Inde est le foyer de 6 religions principales :

L’HINDOUISME

L’hindouisme est la religion principale du pays. Elle est pratiquée par environ 80,5% de la population. Cette religion a pour caractéristique de n’avoir ni prophète, ni dogme centraux. Les hindous ont par contre des centaines de dieux et déesses (on dit même qu’il y en aurait 30 millions !) qu’ils vénèrent selon leurs envies.

Les trois principaux dieux, qui forment la trinité hindou sont Brahma (la création), Vishnu (la préservation) et Shiva (la destruction). Pour les reconnaître, petit moyen memo-technique : Brahma a plusieurs têtes, Vishnu a 4 bras, et Shiva est bleu et porte un serpent autour du cou ! Enfin bon, cette technique a des limites car ces caractéristiques correspondent également à d’autres dieux, un vrai casse tête !

Chaque divinité est reliée à une thématique précise : Hanuman pour la force, Lakshmi pour l’argent, Saraswati pour l’éducation et les arts… Elles sont également liées à un animal qui leur sert de… moyen de transport. Ainsi, Ganesh se déplace sur une souri, Shiva sur une vache ou encore Hanuman sur un singe !

A chaque divinité ses temples et ses célébrations religieuses, donc autant vous dire qu’il y a de quoi faire ! De notre côté, nous avons déjà participé aux anniversaires de Shiva et d’Hanuman !

Les représentations des divinités sont partout : séries tv, art, calendriers, publicités, autocollants, dans les voitures, au bureau…

Les hindous sont majoritairement végétariens (cela dépend de leur caste) et considèrent la vache comme « leur mère » à tous, d’où son statut d’autant plus sacré.

Au sein de l’hindouisme, règne le système hiérarchique des castes qui organise la société indienne. Même si la discrimination par la caste est aujourd’hui interdite par la constitution Indienne, ce système continue à avoir de l’influence au quotidien.

LE JAÏNISME

Le jaïnisme ne concerne que 0,4% de la population indienne, mais nous avons quand même envie de vous en parler car on a visité pas mal de leurs temples et qu’on les trouve assez rigolos !

Dans la pratique de leur culte, les jaïns sont entièrement vêtus en orange excepté leur guru qui, lui, n’est pas du tout vêtu (!), signe d’ouverture vers ses disciples à qui il ne cache rien ! Il porte seulement un balai en plume de paon lui servant à écarter les petits animaux et insectes qu’il risquerait d’écraser.

Leur précepte central est le respect de la non-violence.

LE SIKHISME

 Le sikhisme est la religion de 1,9% des indiens. Les sikhs vivent principalement au Punjab (région au nord de l’Inde). Ils sont reconnaissables par plusieurs symboles comme par exemple la barbe et les cheveux jamais coupés (sainteté), le sabre ou l’épée (pouvoir et dignité : Et nous qui nous demandions pourquoi ils se baladaient tous avec un couteau en ceinture !), un bracelet en acier (courage)… ! Les hommes et les enfants de cette confession portent également des turbans caractéristiques.

Le lieu de culte central des sikhs est le temple d’or situé à Amristar, au Punjab, prés de la frontière avec le Pakistan. Dans ce lieu, comme dans l’ensemble des temples jains, la nourriture et le logement sont gratuits pour tous, quelque soit leur caste ou leur foi. Le sikhisme refuse le système des castes imposé par l’hindouisme.

LE BOUDDHISME

Le bouddhisme concerne 0,8% de la population indienne, majoritairement dans le Nord, prés de la frontière avec le Népal. De notre côté, nous n’avons pas été en relation avec cette religion durant notre séjour sur place. Cette religion, née en Inde, a quasiment disparu du pays au début du XXème siècle et  a refait légèrement surface vers 1950 avec l’arrivée de réfugiés tibétains et suite aux refus du système des castes. Tout cela nous laisse à penser que cette religion, ou philosophie est beaucoup plus présente chez nous qu’elle ne l’est ici.

C’est une religion ou la notion de dieu est absente. Elle incite les croyants à rechercher la vérité à travers leur propre expérience. C’est en se défaisant des liens du désir et de l’illusion qui emprisonnent l’homme que celui-ci atteindra l’éveil (Bouddha signifiant l’éveillé).

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L’ISLAM

L’islam est la seconde religion en Inde. Elle représente 13,4% de la population indienne. L’arrivée de l’islam remonte principalement aux invasions militaires qui ont donné naissance à l’Empire Moghols en Inde du Nord au XVI et XVII siècles.

Les tensions et conflits communautaires entre hindous et musulmans sont nombreux. Le conflit entre l’Inde et le Pakistan à propos du Cachemire les ravive sans cesse. Dans certaines zones tout de même, les deux communautés cohabitent pacifiquement comme ici, à Partapur.

La plus grande mosquée d’Inde est la Jama Masjid et se trouve dans le Old Delhi. Nous avons eut la chance de la visiter, mais pas Bertrand qui ne plaisait pas trop au garde à l’entrée !

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LE CHRISTIANISME

Le christianisme concerne 2,3% de la population. On trouve en Inde certaines des plus anciennes communautés chrétiennes au monde (cf.les chrétiens de Saint-Thomas). Il n’est donc pas rare (ce qui nous a surpris au départ) de croiser au coin d’une rue des écoles « Saint Joseph », des églises au design « indian style » ou encore des YMCA Guest House (Young Men’s Christian Association), testé et non approuvé !

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LE COCHON de Saint Antoine

Posté par othoharmonie le 9 avril 2016

 

Les porcs, appelés aussi cochons quand ils sont domestiques et sangliers quand ils sont sauvages, sont des animaux massifs, à museau prolongé en groin. Les canines, très développées chez les mâles, constituent les défenses.

_saint_antoine_et_son_cochonLes pattes ont 4 doigts, dont les deux centraux seuls touchent le sol. Le mâle est le verrat, la femelle la truie, ou la laie, les jeunes les porcelets, gorets ou marcassins. Omnivore, le porc domestique est capable de digérer de très nombreux aliments, mais les matières premières cellulosiques ne lui conviennent pas. La durée de la gestation est de 115 jours. Les truies donnent naissance à une portée qui comprend de 10 à 14 porcelets. L’élevage moderne exige le regroupement en bandes, donnant une production échelonnée et programmée. Dans un local préalablement vidé et désinfecté, on introduit en une seule fois des porcs ayant les mêmes exigences physiologiques : même stade dans le cycle de reproduction pour les adultes, même âge et même poids pour les jeunes. Les porcelets sont sevrés à 3 ou 4 semaines d’âge. La nourriture est à base de céréales et de leurs sous-produits, de tourteaux, de manioc, etc. Elle est distribuée sèche ou humidifiée. Les porcs mâles castrés et les femelles sont engraissés jusqu’au poids de 100 kg, atteint à environ à 6 mois. Un porc de 100 kg de poids fournit, en moyenne, une carcasse de 78 kg avec la tête et les pieds. La chair et les graisses du porc sont totalement utilisées pour l’alimentation, soit sous forme de matières premières pour la charcuterie, soit pour la vente à l’état frais.

Connaissez-vous l’histoire de Saint-Antoine et de son révéré cochon ? Enfin, quand on dit « l’histoire », le mot n’est pas très juste : parlons plutôt de légende, car il parait que la réalité n’a pas grand-chose à voir avec l’imagerie populaire du saint…

Pourtant, ce saint, appelé Saint Antoine le Grand ou aussi l’Egyptien, fondateur de la vie monastique (dit-on), est pratiquement toujours représenté avec un cochon à ses pieds. Qui songerait à les séparer ? Ils forment un couple quasiment mythique, au même titre que Tristan et Iseult, Black et Decker ou Carla et Bruni…

Saint-Antoine est également le patron des charcutiers. Normal, direz-vous, vu son animal fétiche. Cependant, quand on examine sa vie de près, on s’aperçoit que le cochon y est totalement absent. Alors que vient faire ce sublime animal près du saint ?

C’est en haute Egypte, vers 225 après JC que naît Antoine. Devenu orphelin, il vend tous ses biens afin de suivre les préceptes du Christ et se fait ermite dans le désert. Naturellement, devinez qui vient le tenter juste histoire de passer le temps ? Le démon, bien sûr. Et toujours bien sûr, Antoine parvient à repousser chacune de ses tentatives.

 Le temps passant, Antoine commence à devenir célèbre dans son désert (ce qui, avouons-le, relève du tour de force) et des disciples s’assemblent autour de lui. C’est ainsi qu’une communauté se forme et s’organise peu à peu.

Mais pour quelqu’un qui prise avant tout la solitude, la vie en communauté, même dans un désert, cela devient vite lassant. Antoine abandonne donc ceux qu’on peut considérer comme les premiers « moines » et repart vivre seul. Sa mort survient alors qu’il est âgé de 102 ans. (Vrai ou faux ?…) On le voit, pour l’instant, pas trace d’une seule queue en tire-bouchon dans l’histoire.

Saint Athanase décide un jour d’écrire la vie de Saint Antoine, dévoré qu’il est par l’ambition et le désir de pondre un best-seller. Mais dans ce récit biographique, le démon est symbolisé par divers animaux, qui ne ressemblent aucunement au cochon : lion, ours, taureau… Là-dessus, ce best-seller s’étant répandu en Europe, la culture Occidentale s’intéresse à Antoine, s’en empare, et transforme les représentations du démon en quelque chose de beaucoup plus familier : un loup, et un sanglier. Voilà le cochon qui arrive. Mais le sanglier n’est que le cousin du cochon, et encore, un cousin éloigné et vraiment peu fréquentable.

La transformation du sanglier sauvage en gentil petit cochon se fera par l’intermédiaire d’un étonnant croisement entre la réalité et la légende.

Les reliques de Saint-Antoine, déposées à Constantinople, sont transférées en Isère par un chevalier dauphinois. Et tout à coup, on s’aperçoit que ces fameuses reliques ont le don miraculeux de guérir du « mal des ardents » (sorte de gangrène). Au début du 12ème siècle, deux seigneurs, guéris par les fameuses reliques de ce mal, fondent près de l’abbaye où elles sont conservées un petit hôpital.

Vous connaissez la formule : « Petit hôpital deviendra grand pourvu que Dieu… etc. » Et comme Dieu n’est pas contre l’idée et que les malades affluent, l’hôpital s’agrandit, prend un bel essor au point de devenir « la maison mère » de l’Ordre des Hospitaliers de Saint-Antoine, plus connu sous le nom des « Antonins ». Cet ordre essaime peu à peu dans le milieu urbain et on compte jusqu’à 360 hôpitaux dans toute l’Europe.

Mais enfin, direz-vous, et le cochon, dans tout ça ? Il arrive, oui ? On y vient.

Les Antonins pratiquent donc des activités charitables et c’est ainsi qu’ils élèvent beaucoup de porcs pour pouvoir nourrir les pauvres. De plus, le lard passe pour avoir des effets très bénéfiques sur ce fameux « mal des ardents ». Les Antonins obtiennent donc le privilège de pouvoir laisser leurs animaux vaquer en toute liberté, et la population participe à leur nourriture.

La naissance et le développement de l’imprimerie permettent une diffusion des représentations de Saint Antoine : et c’est ainsi que l’imagerie populaire remplace (par reconnaissance envers les Antonins ?) le sanglier tentateur par l’aimable cochon bienfaiteur. Cette « métamorphose » est de plus vue d’un assez bon œil par l’Eglise car le cochon, animal familier entre tous, rend le saint accessible au plus grand nombre, illettrés et retardés mentaux compris.

Les siècles suivants ne font qu’entériner l’arrivée du cochon aux pieds du saint et c’est aussi pourquoi ce dernier est devenu le patron des charcutiers -et celui des brossiers, quand ce métier existait encore. (Ils fabriquaient leurs brosses avec des soies de porcs.)

Quand on vous dit que le cochon est un animal béni des Dieux…

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L’Histoire des Porcelets

Posté par othoharmonie le 7 avril 2016

Les porcelets sont classiquement sevrés à 28 jours d’âge (en mode de production biologique ils le sont plus tard). À ce stade, ils peuvent rejoindre le mode de production en porcherie ou poursuivre leur vie au grand air pour 6 semaines de post-sevrage et 4 mois d’engraissement. Au sevrage, les truies bouclées au groin sont transférées en bâtiment d’insémination. Elles passent ainsi toute leur vie à l’extérieur, sauf durant la courte période qui va du sevrage des porcelets au diagnostic de gestation. Engraissés en plein air, les porcelets sont logés dans des cabanes adaptées et ont accès librement à une prairie. Des exigences de production particulières sont dictées par le cahier des charges de la filière à laquelle les porcs sont destinés. Une attention spécifique est accordée à la mise à jeun. Ils sont abattus à un poids généralement plus élevé que dans la filière classique.

Porcelets

Il existe aujourd’hui seulement trois filières en France qui pratiquent ce mode d’élevage « fermier plein air » : le porc d’Auvergne, le porc du Sud Ouest et le Porc fermier de Vendée élevé en plein air. En Belgique, l’appellation « Le Porc Plein Air » est attribuée comme signe de qualité officiel pour les porcs élevés sur base de ce mode de production.

Actuellement, la conduite des porcs en plein air consiste à élever des porcs toute l’année à l’extérieur sur une prairie et à les loger dans des cabanes adaptées. Un treillis lourd constitue l’enceinte extérieure du site de production, un couvert végétal résistant assure la couverture du sol, des abreuvoirs adaptés fournissent l’eau potable et des zones ombragées limitent les effets néfastes des chaleurs excessives. En élevage, les truies sont séparées, par stade physiologique et par bande, avec des clôtures électriques. La prairie est divisée en parcs de gestation et de maternité dont le nombre est fonction de la taille de l’élevage et du type de conduite en bandes. Les cabanes sont posées à même le sol.

Mais ce n’est pas tout, loin de là !

La Maison des Porcellets (ou de(s) Porcelet, ou de Porcellets, de(s) Porcellet, ou de(s) Porcelets, ou Porcelet) est une importante famille noble, considérée comme une des plus illustres Maisons de Provence.

D’après un hagiographe du XIXe siècle, l’épithète que le Roi René plaçait à côté du nom « de Porcellets » dans sa liste des principales familles historiques de Provence était « Grandeur ». À son apothéose, sa devise était « Genus Deorum, deinde gens Porcella » (« D’abord la race des dieux, puis la famille des Porcellets »). Selon l’historien Aubin Louis Millin, « le nom de Porcellets était si célèbre et si respecté en Orient, que les Sultans, pour la garantie des traités, demandaient la remise de places importantes, des otages, ou la parole d’un Porcellets ».

Ses armes sont d’or, au porcelet passant de sable.

Le nom de Porcellets est connu en Provence de toute antiquité et cette Maison a joui des plus beaux privilèges.

Un certain seigneur du nom de Porcellets, dès l’an 1000, était seigneur de la partie d’Arles, nommée le Bourg-Vieux des Porcellets.

La Maison des Porcellets était une Maison d’ancienne chevalerie, dont était Bertrand des Porcellets, gentilhomme provençal qui fit partie de la première croisade et signa le testament de Raymond de Saint-Gilles, comte de Toulouse, fait en Syrie en 1105.

Elle était encore représentée au XIXe siècle dernier par la branche des marquis de Maillane.

porcelet

L’histoire arlésienne

Parmi toutes les familles de chevaliers vassi urbis Arelatensis, la plus puissante est celle des Porcellets. Les Guerres Baussenques ont servi ses intérêts. En 1162, le dénouement de cette crise corrobore leur choix politique en faveur des comtes de Provence. Tandis que les châteaux de Trinquetaille et des Baux sont pris, la fin du XIIe siècle consacre la puissance de cette famille. Elle va alors jouer en Provence, jusque dans les années 1210, un rôle politique de premier plan. Entre 1162 et le début du XIIIe siècle le pouvoir des Porcellets devient considérable.

Ils occupent une place de choix dans la suite comtale et participent à l’affermissement du pouvoir de la maison de Barcelone. Sous Alphonse Ier (1166-1196), Porcel (1150-1184) se voit confier d’importantes missions diplomatiques dans le Languedoc qui aboutissent le 18 avril 1176 à la paix de Jarnègues. Il participe la même année à l’expédition militaire du comte en Provence occidentale et en décembre 1178, il est nommé au conseil restreint du comte Raimond Bérenger à qui Alphonse Ier a délégué son autorité sur la Provence. Son fils, Guillaume, épouse Ermessinde d’Uzès, fille de Bermond Ier d’Uzès.

Les Porcellets mènent également une politique de prestige personnelle au détriment des vieux opposants à la maison de Barcelone. En 1188, ils battent ainsi dans une guerre privée la maison de Fos, victoire qui leur permet d’agrandir leur domaine dans le pays de l’étang de Berre et dans la ville d’Aix-en-Provence.

Le rôle important joué par les Porcelets s’explique par un patrimoine important maintenu par une cohésion lignagère qui apporte les moyens matériels indispensables à cette politique de prestige. Ils sont possessionnés contrairement aux autres grandes familles d’origine aristocratique plus ancienne, uniquement en Provence occidentale où ils possèdent d’importants biens à Arles (Vieux-Bourg), en Camargue et en Crau avec des redevances sur le commerce, la vente du sel et la commercialisation des produits d’élevage et de la pêche.

Les prêts énormes consentis par les Porcellets aux différents contes et archevêques dans la seconde moitié du XIIe siècle (jusqu’en 1206) témoignent de cette nouvelle puissance. La cession pure et simple ou remise en gage de revenus en compensation de ces prêts expliquent le rôle sans cesse croissant joué par ces chevaliers arlésiens.

En 1206, la menace se fait pressante à Arles pour les grandes familles car l’Église demande une plus grande coopération dans son inquisition et sa lutte contre les Albigeois, ce qu’elles refusent. L’archevêque accroit son pouvoir dans la ville en s’arrongeant le droit de nommer les consuls. Dans ces conditions, les Baux et les Porcellets passent en juillet 1207 à Arles un pacte avec Alphonse II de Provence avec lequel ils décident d’unir leurs efforts contre l’archevêque de la ville. En janvier 1208, cette attitude anti-épiscopale se traduit par le meurtre du légat Peire de Castelnau qui venait d’excommunier le comte de Toulouse (la raison étant son manque de coopération dans la lutte contre les Albigeois) assassiné par un proche du comte de Toulouse et des Porcellets aux portes d’Arles (probablement à Fourques ou à Trinquetaille). À la suite de cet incident et de l’opportunité offerte par le décès du comte de Provence, Alphonse II, le 2 février 1209 à Palerme, le conflit va désormais s’étendre.

La conséquences de ce meurtre est la croisade contre les Albigeois entreprise dès la fin du mois de juin 1209 par les troupes conduites par le baron Simon de Montfort et le légat du pape Arnaud Amaury qui déferlent en Provence et Languedoc. Arrivée dans la cité vers le 15 juillet, cette armée impose sa loi et le parti anticlérical arlésien est alors sévèrement châtié : le château des Porcellets érigé sur l’île de la Cappe est par exemple démantelé.

La mort du comte de Provence Adolphe II à Palerme et l’éloignement de son fils Raimond Bérenger IV de Provence à Forcalquier, puis en Aragon sous la tutelle de Nuno Sanche de Roussillon, avait laissé le pouvoir comtal orphelin. Ainsi profitant de la situation, le suzerain du comté provençal, le nouvel empereur germanique Otton de Brunswick sacré par le pape Innocent III en octobre 1209, nomme dès le mois de novembre l’anglais Gervais de Tilbury, un proche de l’ancien archevêque Imbert d’Eyguières, maréchal du royaume d’Arles résidant à Arles. De son côté, à la veille de la bataille de Muret (12 septembre 1213), l’archevêque d’Arles, Michel de Mouriès (aussi appelé « de Morèse ») qui a su profiter du retrait du comte de Provence et de la présence des légats et croisés, parvient à rétablir sa domination complète sur la cité et encouragé par ses succès, tente d’imposer une théocratie.

Après la bataille de Muret et de Bouvines, une autre puissance apparaît, celle des Hohenstaufen, à la fois soutenue par le roi de France et le pape Innocent III. Les féodaux laïcs tels les Porcelets et les Baux sont alors en situation de faiblesse face aux seigneurs ecclésiastiques.

Hugues III des Baux s’allie alors en 1214, à Nuno Sanche de Roussillon, régent de Provence, et à Bertrand Porcelet contre la ville d’Arles et son archevêque. Le patriciat est en effet opposé à toute forme d’intervention de l’Église dans le gouvernement urbain. Il est particulièrement sensible à l’exemple fourni par le consulat de Saint-Gilles en pleine décadence sous l’influence de l’abbé et encouragé par l’émancipation de Marseille contre son évêque. Par une action militaire commune, cette coalition redonne temporairement le consulat aux adversaires de l’archevêque. Guillaume des Baux se rapproche de son côté du nouvel empereur Frédéric II du Saint-Empire qui lui confie en 1215, le Royaume d’Arles. Après le concile de Latran de 1215 où Guilhem Porcelet conseille le comte Raimon VII de Toulouse, les Porcellets participent au siège de Beaucaire et à la reconquête de la Basse Provence par la maison de Toulouse en 1216. Ils ne parviennent cependant pas à rallier les arlésiens à la cause du comte de Toulouse et à les détacher de leur fidélité à leur archevêque, Michel de Mouriès. En effet à la suite de rapports conflictuels entre le patriciat et les autres classes arlésiennes l’archevêque, soutenu par les troupes de Simon de Montfort, rallie la grande majorité des arlésiens en profitant de ces dissensions. Ainsi en 1217, les nouveaux consuls élus doivent faire allégeance à l’Église.

Toutefois, le conflit avec le parti aristocratique risque d’être une aubaine pour les puissances extérieures à la cité, en particulier pour le comte de Provence. Le jeune comte Raymond Béranger, exfiltré d’Aragon où il était retenu, revient en effet en Provence en 1216 marquant ainsi la rupture définitive avec le royaume d’Aragon. Il change radicalement de politique par rapport à son père Alphonse II de Provence et à son oncle Nuno Sanche de Roussillon et entreprend sous l’autorité initiale de sa mère et de ses conseillers, de réduire l’autonomie des familles aristocratiques en se rapprochant de l’Église et en s’appuyant sur le haut clergé provençal dont son représentant à Arles, l’archevêque Michel de Mouriès décédé le 21 juillet 1217 est remplacé par l’ancien prévôt de Marseille, Uc Béroard. À Arles, c’est alors que commence le déclin progressif des Porcellets.

En réaction à cette tentative et profitant à la fois de l’absence du nouvel archevêque Hugues Béroard qui prolonge jusqu’au début 1219 son séjour à Rome et de la fortune des armes qui favorise à son tour la maison de Toulouse, les Porcellets, les Baux et les autres familles unissent leurs efforts entre 1220 et 1235 à l’oligarchie arlésienne (République d’Arles) qui entame une politique unitaire sous l’égide du podestat. Ce mode de gouvernement correspond à un nouvel équilibre des forces et apporte des limitations aux prérogatives de l’archevêque. Sous la direction de ces gouverneurs aux pouvoirs temporaires mais quasi dictatoriaux, les Arlésiens agrandissent le territoire de la commune et entrent en conflit avec Marseille (vers 1228-1230) qui cherche également à construire un hinterland. La cité, courtisée par l’Empereur et le comte de Provence, a également une politique étrangère et passe des accords avec des villes voisines comme Nîmes et des cités républiques italiennes.

À partir de 1235, pour le patriciat et les familles les plus riches de la cité, l’émancipation communale doit prendre la voie de la confrérie des bailes (septembre 1235 – juillet 1238). D’origine essentiellement aristocratique avec quelques bourgeois enrichis, cette confrérie est dirigée par Bertrand et Raymond Porcelet. Elle est profondément anticléricale et liée aux Cathares, le patriciat redoutant la richesse croissante des ordres religieux. Ce mouvement provoque le sac du palais de l’archevêque qui doit s’exiler, l’usurpation de biens ecclésiastiques et la suppression des sacrements ecclésiastiques. La papauté, sans désavouer l’archevêque d’Arles, prend également ses distances. Elle redoute en particulier que dans l’agitation du mouvement communal, les tribunaux inquisitoriaux puissent servir les intérêts politiques de l’épiscopat local. Ainsi, le pape lui enlève la juridiction de l’inquisition et en 1235, le légat Jean de Bernin, archevêque de Vienne nomme des juges issus de l’ordre des prêcheurs pour la Provence. Les dominicains contrôlent désormais l’inquisition du comté, jusqu’en 1249 où elle passe aux mains des franciscains.

En 1239, l’archevêque Jean Baussan fait appel au comte de Provence devenu le champion de la cause épiscopale. Le comte accourt et avec ses troupes chasse le vice-roi Béroard de Lorette qu’il oblige à se réfugier à Avignon. L’archevêque est rétabli, mais en retour il doit céder au comte à titre viager la juridiction d’Arles et tout ce que la commune possédait avec ses revenus et charges. En réalité, le comte obtient bien plus; il s’empare également des droits de la famille des Porcellets sur le Bourg en représailles de leur conduite lors de cette rébellion… La Cite et le Bourg sont à nouveau séparés, rompant l’unité conquise en 1202 par l’archevêché avec les Porcellets.

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La conquête du Royaume de Naples

Plus tard, en 1265, une fois son pouvoir affermi en Provence, Charles d’Anjou se lance à la conquête du royaume de Naples grâce au soutien de la noblesse provençale au sein de laquelle la famille des Porcellets se distingue. Le 15 mai, il s’embarque à Marseille. Une grande partie de la noblesse arlésienne l’accompagne : Raymond, Bertrand et Barral des Baux, Guillaume de Porcelet, Bertrand et Richard d’Allamanon, Jacques et Rostang de Gantelmy et Feraud de Barras. Ainsi, la noblesse arlésienne se transforme et va désormais rechercher les honneurs, rentes et carrières auprès du comte. Arles et la Provence vont alors perdre progressivement le rôle central qu’ils avaient jusqu’alors dans les affaires comtales désormais accaparées par l’Italie.

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Usage du cochon par l’homme

Posté par othoharmonie le 7 avril 2016

La domestication du porc remonte probablement au IXe millénaire av. J.‑C.. Le porc a été domestiqué bien après les ovins et les bovins, car peut-être moins capable de transhumer, et donc de suivre des groupes humains nomades. Sa domestication correspondrait donc à la sédentarisation de groupes humains et à l’apparition de l’agriculture. Elle débute probablement en Asie Mineure, et est attestée à l’âge du bronze chez les Égyptiens et les Mésopotamiens.

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La génétique montre que les porcs européens sont issus de lignages de sangliers européens. « Curieusement, l’haplotype Y2 a été identifié dans le cochon sauvage corse moderne, ce qui en fait le seul spécimen européen moderne à posséder un haplotype du Proche-Orient et suggère que la lignée de ce cochon descend des premiers porcs domestiques arrivé en Corse avec les premiers colons néolithiques de l’ile ». Par contre, les analyses sur des porcs fossiles européens montrent pour des périodes anciennes (5 500 à 3 900 ans avant notre ère) la présence de porcs portant des marqueurs moyen-orientaux sur une route de pénétration des cultures néolithiques moyen-orientales qui va du nord de la mer Noire à la France. Ces animaux sont présents au côté de souches strictement européennes, qui finiront par les supplanter au IVe millénaire avant notre ère.

La facilité d’élevage et de reproduction du porc, l’abondance de sa viande vont faciliter son expansion rapide en Asie et en Europe. Mais certains peuples dont les Juifs et de nombreux peuples africains ont considéré cet animal comme impur (tabou alimentaire). Les Juifs, conformément à leurs textes religieux, ne mangeaient que des animaux ruminants aux sabots divisés, comme les bovins et les agneaux. L’animal fait l’objet du même interdit dans l’islam.

Les éleveurs ont sélectionné des races à la morphologie et au caractère leur convenant. Autrefois plus petits et rustiques et adaptés à la vaine pâture ou à la stabulation en forêt, les porcs sont devenus de plus en plus gros. Aujourd’hui, les élevages industriels utilisent des variétés de grande taille, à croissance rapide.

En raison d’une demande croissante, le « grand porc blanc » a presque complètement évincé différentes races de porc laineux au XXe siècle. Certaines races (ex : porc craonnais et porc flamand) ont plus récemment disparu (respectivement en 1958 et dans les années 1960).

Difficulté d’élevage

À la suite d’une intense pression de sélection, très exacerbée par le développement de l’insémination artificielle et notamment pour des raisons de consanguinité, le porc fait partie des espèces domestiquées sensibles à la cryptorchidie (non descentes ou descente anormale des testicules chez l’embryon ou le porcelet mâle). Selon l’INRA, sur la base d’enquêtes faite en abattoirs, cette malformation génitale fluctue entre 0,5 et 2,2 % des mâles. Les différentes races y sont plus ou moins sensibles mais au sein d’une même race, le taux de mâles victimes de cette pathologie ne varie pas (ex : héritabilité estimée à 0,21 au sein de la « race Duroc » et à 0,28 pour la race « Landrace  »). 80 % des ectopies testiculaires sont unilatérales et 20 % sont bilatérales, comme chez le chien. Chez le porc, l’ectopie est plutôt abdominale qu’inguinale et elle est située à gauche plus qu’à droite. Elle est souvent associée aux hernies et semble plus fréquente quand la taille de la portée diminue.

Aux XVIIe et XIXe siècles

En France, au XVIIIe siècle, dans les campagnes, la viande fraîche, rôtie ou bouillie, ou en pâté n’était consommée qu’aux grandes occasions : fêtes religieuses ou événements familiaux, dont le plus gastronomique était « les noces ». L’apport carné le plus courant était à base de viande de porc, salée ou fumée, avec lard et saindoux apportant un intéressant apport en énergie aux paysans et ouvriers.

La mise à mort du cochon était un des grands moments de la vie familiale et des villages ruraux, et une occasion de convivialité festive. Pour beaucoup, la plus grande fête de l’année était le jour où l’on tue le cochon, dit « le jour du cochon ». Toute la famille, et les voisins à charge de revanche, étaient mobilisés pour l’occasion – les enfants étaient dispensés d’école. La mise à mort était opérée par un homme de la maisonnée ou par un spécialiste des environs ; certains d’entre eux étaient renommés pour leur tour de main et pour la qualité des préparations qu’ils fabriquaient. Le tueur opérait de bon matin, de préférence par une journée sèche et froide. Les hommes de la maison préparaient une grande chaudière d’eau bouillante et une grande table, alors que les femmes préparaient les récipients, les torchons, le sel et les épices. Le goret était égorgé d’un coup de couteau coupant la carotide. Tenu par les hommes les plus costauds l’animal poussait des cris perçants qui ne cessaient qu’avec sa mort. Le sang était précieusement recueilli dans une terrine et brassé pour éviter la coagulation, puis le porc était nettoyé, découpé et les cochonnailles (boudin, saucisses, saucissons, jambons, noix, etc.) préparées.

L’élevage porcin se développa particulièrement en France, en Allemagne et en Angleterre au cours du XIXe siècle pour ravitailler en viande et à bas prix les villes industrielles. La viande de porc, accompagnée de pommes de terre, devint la base de la nourriture populaire d’autant plus qu’elle répondait au goût des consommateurs, alors que les peuples méditerranéens étaient plutôt amateurs de viande de mouton. La viande rouge bovine, plus chère, devint un luxe inaccessible aux bourses modestes. Le plat de cochonnaille apprêté de multiples façons (pommes de terre, choux, choucroute, haricots blancs, pommes…) devint le menu le plus courant.

En 1789, la France passe d’une production de quatre millions de porcs à une production de 6,3 millions en 1880 — à comparer aux 15 millions de 2001 essentiellement fournis par les porcheries industrielles. Dans le même temps, le poids moyen des porcs augmente. Certaines régions se spécialisent dans l’engraissement (Bretagne, Savoie, etc.) alors que certains départements, appelés « naisseurs », se spécialisent dans la fourniture de porcelets destinés à l’engraissement (Puy-de-Dôme, Ain, Loire, Allier, Nièvre, Saône-et-Loire). L’ancienne race gauloise de couleur noire est peu à peu évincée par les gros cochons blancs anglais « Large White », arrivant rapidement à leur poids de vente (entre 100 et 150 kilos).

COCHON

Au XXe siècle

Au début du siècle, en Europe, l’élevage de porc est très rémunérateur ; juste avant la Première Guerre mondiale, un éleveur produisant 140-160 porcs annuellement avait un bénéfice annuel net de 6 à 8 000 francs-or, soit 4 à 5 fois le salaire moyen annuel d’un ouvrier spécialisé des usines (1 530 francs, soit 233 euros).

La Première Guerre mondiale met en contact les soldats, dont beaucoup étaient des agriculteurs, ou des éleveurs, avec les nouvelles générations de machines industrielles.

Après l’armistice de 1918, la période de la reconstruction est l’occasion de développer l’adduction d’eau potable (alors dite « verdunisée ») et l’électricité dans les campagnes. C’est le début d’une période d’intense industrialisation de l’agriculture et de l’élevage ; la première porcherie expérimentale industrielle de France est ainsi construite en 1928-1929 sur le « Domaine de Molleville », à Consenvoye, près de Verdun, au cœur d’une zone dévastée (classée zone rouge, interdite aux labours et culture en raison des munitions) sur 25 ha sur un sol criblé de trous d’obus, nivelé après traitement par des amendements chimiques riches en phosphore (déchets industriels). On y élève selon des principes hygiénistes et de rentabilité de « grands porcs blancs ». Ce lieu a produit une partie de l’élite de la génétique porcine de l’époque (cette ferme expérimentale est aujourd’hui redevenue une ferme céréalière). Les hangars de tôle et les silos sont installés dans les campagnes, dont en Bretagne. Paradoxalement, malgré des progrès constants dans la compétitivité des éleveurs, cet élevage sera au XXe siècle parfois assez peu rémunérateur (fréquentes « crise du porc » ou du « prix du porc »).

À partir des années 1970, alors que le remembrement et les hangars industriels artificialisent les paysages ruraux, la déshumanisation des élevages, les problèmes de pollution (nitrates et métaux lourds) et de manque de surface d’épandage pour les lisiers, de nitrates, d’odeur se développement. La concentration du marché et des abattoirs (dont beaucoup sont fermés) et l’endettement de certains exploitants (de plus en plus dépendants des prix de l’énergie et de la nourriture animale industrielle qu’ils doivent acheter), s’ajoutent à certains problèmes vétérinaires (maladie mystérieuse du porcelet) et sanitaires (antibiorésistance, rendent cet élevage moins attractif.

La demande des consommateurs évolue. Alors qu’autrefois tout se mangeait dans le cochon, le jambon devient le produit phare, et l’on demande de la viande moins grasse. Une partie de la production doit donc être recyclée en farine animale. On se demande au moment de la crise de la vache folle si le porc est sensible aux prions.

Malgré un suivi scientifique plus important et divers dispositifs régionaux, nationaux et mondial (OMS/OIE) d’épidémio-surveillance et d’alertes, des zoonoses émergentes (grippe porcine, peste porcine, susceptible de se transmettre au sangliers et/ou à l’homme) ou réémergentes se développent, dont de nouveaux syndromes d’abord incompris, qu’on attribue à un « agent de Lelystad » (apparemment viral sur la base d’un syndrome grippal et d’anticorps repéré chez une majorité des porcs malades avant d’être moléculairement caractérisé comme une « molécule d’ARN polyadénylé » en 1993 et étudié jusqu’aux années 2000 au moins), sources d’épidémies dans de nombreux élevages, mais s’exprimant différemment selon les élevages (ex : [Syndrome dysgénésique et respiratoire du porc] (SDRP) ou PRRS-Maladie mystérieuse des porcelets déclarée en Europe, d’abord en Allemagne en 1990, et suivie depuis 1987 en Amérique du Nord puis en Amérique du Nord : Syndrome HAAT-pneumonie interstitielle (en raison de pneumonies interstitielles (PI) ou de pneumonies proliférative et nécrosantes (PPN) renommé SRPP pour syndrome reproducteur et respiratoire porcin car responsable de nombreux avortements depuis le début des années 1990. Ce virus (Porcine reproductive and respiratory syndrome virus ou PRRSV) a été récemment classé dans la famille récemment créée des Arteriviridae où l’on trouve le genre Arterivirus ainsi que d’autres sources de zoonoses tels que le « virus de l’artérite équine » ou EAV pour equine arteritis virus, le lactate dehydrogenase-elevating virus (LDV), et le « virus de la fièvre hémorragique simienne » ou SHFV pour simian hemorrhagic fever virus.

Et de 2006 à 2008, une « maladie mystérieuse » (« neuropathie inflammatoire progressive ») se développe dans les abattoirs nord-américains. Elle est associée à une inflammation de la moelle épinière (causant fatigue, douleurs, picotements et engourdissements dans les bras et les jambes…) touche les ouvriers d’abattoirs, notamment ceux qui sont chargés de la découpe des têtes.

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Exceptionnel: Un crabe mauve pêché au large de Sept-Îles

Posté par othoharmonie le 1 avril 2016

 

Bien rares sont ceux qui peuvent se targuer d’avoir déjà observé un crabe à la carapace mauve au Québec. Darry Noël en a pris un mardi, dans ses cages plongées au large de la baie de Sept-Îles, dans le secteur de la Sainte-Marguerite. Le phénomène est à ce point peu commun que sans le savoir, c’est un peu comme si le pêcheur avait gagné au loto.

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«J’en ai pêché peut-être 7 ou 8 en plus de 30 ans», s’est exclamé le pêcheur de Sept-Îles, qui savait que sa prise ferait jaser. «Quand on l’a vu, on l’a sorti de la cage et mis de côté pour le photographier», raconte-t-il. «C’est toujours surprenant.» D’autant plus que les couleurs étaient éclatantes, des gens du milieu disent même n’en avoir jamais observé un d’un mauve aussi franc.

De l’autre côté du fleuve, à l’Institut Maurice-Lamontagne de Mont-Joli, on avait déjà entendu parler du crabe violet de Sept-Îles lorsque le Journal a appelé. «C’est exceptionnel», soutient le chercheur et chef de la section Sciences benthiques de l’Institut Maurice-Lamontagne, Bernard Sainte-Marie. «J’en ai vu que deux ou trois dans toute ma carrière.»

«Je n’ai pas de données statistiques, mais je pense que c’est encore moins fréquent que les homards bleus», a-t-il indiqué. Le nombre de homards au corps bleuté est estimé à un sur trois millions. C’est une variation génétique qui est à l’origine des teintes non traditionnelles du crabe ou du homard. «Leur couleur est composée de différents pigments, dont le rouge et le bleu sont les principaux», affirme M. Sainte-Marie.

«Chez des individus, un des pigments sera exprimé beaucoup plus fortement que l’autre, et c’est ça qui va dicter son apparence.» Le rouge est d’ailleurs le seul pigment qui résiste à la chaleur, ce qui explique leur couleur après la cuisson. La chair de ces crustacés à la coloration inusitée est aussi comestible.

«Ils ne sont pas malades, c’est seulement une erreur génétique», a indiqué la biologiste rattachée au centre Exploramer de Sainte-Anne-des-Monts, Annie Beaulieu. «Ils ne sont pas non plus plus fragiles. Peut-être plus vulnérables aux prédateurs si par exemple, leur couleur nuit à leur camouflage», ajoute-t-elle.

Des musées preneurs
Exploramer de Sainte-Anne-des-Monts a compté sur un crabe mauve parmi les vedettes de son aquarium l’an passé. «C’était la première fois qu’on en voyait un, il provenait de Rivière-au-Renard. Il n’a survécu que quelques semaines, il faut dire qu’il était un peu mal en point à son arrivée», se souvient Mme Beaulieu, qui aurait été preneuse «c’est certain», de celui de Sept-Îles. Exploramer possède en ce moment un homard bleu et un autre vert.

«Je n’aurai jamais pensé que ça aurait pu intéresser un musée», lance Darry Noël, qui raconte que son crabe des neiges violet est mort naturellement quelques heures après sa capture. Il a bien essayé de le conserver en le mettant au congélateur, mais la variation de température lui a fait perdre sa couleur et ses pattes. «Ce sera pour la prochaine fois», blague celui qui possède désormais, une nouvelle histoire de pêche à raconter.

Parution au magazine http://lenord-cotier.com/

 

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Le crabe des cocotiers

Posté par othoharmonie le 23 mars 2016

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Le crabe des cocotiers est le plus grand arthropode terrestre au monde. Sa taille peut atteindre un mètre et ses pinces sont capables de pulvériser une noix de coco… Il vaut mieux ne pas trop l’énerver :D . DGS vous dit tout sur ce crustacé titanesque.

Le Birgus latro est plus communément appelé crabe de cocotier, c’est le plus grand arthropode terrestre dans le monde. Il est aussi connu sous le nom de crabe voleur en raison de sa propension curieuse à voler tout ce qu’il peut transporter à l’aide de ses pinces.

Le crabe de cocotier est endémique aux îles de l’océan Pacifique et de l’océan Indien, mais ses populations sont extrêmement menacées sur certaines de ces îles. Il a un odorat très puissant, il peut peser jusqu’à 4 kg (certains affirment avoir trouvé des spécimens de plus de 17 kg) et soulever des objets de 28 kg avec ses pinces. D’une longueur de 40 cm pour une envergure pouvant aller jusqu’à 1 mètre d’une patte à l’autre, il peut également grimper dans des arbres mesurant jusqu’à 6 mètres de haut.

 

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Il grandit remarquablement lentement, peut-être 120 ans pour atteindre sa pleine taille, souligne l’écologiste Michelle Drew de l’Institut Max Planck. Les plus gros peuvent peser plus de 5 kg avec une envergure des pinces pouvant atteindre 1 mètre.

La couleur de son corps varie d’un bleu-violet à un rouge orangé selon les îles. Le rostre est proéminent et les yeux sont rouge grenat. Le volet latéral de la carapace recouvrant les branchies et très développé. Seuls les plus jeunes utilisent une coquille de gastéropode pour se protéger.

 

Le crabe peut se développer et muer chaque année comme ça pendant plus d’un siècle, l’expansion et l’élargissement comme une étoile mourante avec des griffes jusqu’à ce qu’il menace de porter atteinte aux lois de la physique.

Nourrir cette croissance incroyable n’est pas une mince tâche, le crabe de cocotier mange tout ce qu’il peut obtenir avec ses griffes. Il ira courir après les fruits, la végétation et la charogne : oiseaux morts et autres crabes de cocotier, etc.

 

Mais ce dont il raffole vraiment, ce sont les noix de coco, bien sûr. Celles-ci sont extrêmement difficiles à ouvrir. Mais comme vous avez pu le remarquer, le crabe de cocotier est équipé de pinces massives. Un des amis de Drew s’est fait pincé en bas du pouce, il a perdu toute sensation pendant trois mois. Cependant, elle souligne que le crabe de cocotier est en fait assez doux lorsqu’il ne se sent pas menacé.

« Ils utilisent leurs griffes pour arracher les fibres extérieures » a déclaréDrew. Cela peut parfois prendre plusieurs jours et implique souvent un certain nombre de crabes.


Le crabe de cocotier trouve de la nourriture avec son sens de l’odorat très bien développé. Comme un insecte, il utilise des antennes. Bien que les insectes et le crabe de cocotier soient issus de différents parcours évolutifs, le même besoin de différencier les odeurs dans l’air les a conduits à développer des organes similaires.

Malgré sa place de plus grand arthropode terrestre du monde, le crabe de cocotier commence sa vie dans la mer. Après l’accouplement sur la terre ferme, la femelle libère ses œufs fécondés dans l’océan, où les larves nagent pendant un mois. Ils entrent alors dans ce qui est connu comme le stade glaucothoé et trouvent une coquille d’escargot à occuper.

 A ce stade, le crabe de cocotier est par essence un peu comme le bernard-l’ermite que vous pouvez acheter à l’animalerie. Mais alors que les crabes commercialisés vivent leurs jours dans une coquille dans l’eau, le crabe de cocotier la quitte finalement. Une fois qu’il est parti et devenu un être entièrement terrestre, un crabe de cocotier ne revient jamais à la mer, sauf pour libérer ses œufs. Il pourrait d’ailleurs se noyer s’il était complètement submergé.

Malgré sa taille monstrueuse, ses pinces massives et son armure redoutable, le crabe de cocotier se trouve de plus en plus en péril. Ils ont des millions d’années de vie devant eux, sur les îles sans grands mammifères prédateurs, leur permettant d’atteindre des proportions incroyables. Mais ceci est en train de changer car l’empiétement humain a jeté leur chaîne alimentaire dans le chaos.

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 C’est pourquoi ils sont en train de disparaître » a déclaré Drew. Trouver des crabes de cocotier vraiment massifs devient donc plus rare. Ils ne peuvent tout simplement pas survivre assez longtemps pour se développer à leur maximum.

Les adultes à la vue médiocre et qui repèrent le danger par les vibrations du sol sont des proies relativement faciles pour l’être humain qui est malheureusement son principal prédateur. Il peut aussi être victime d’intoxication après avoir mangé des cadavres de rats empoisonnés. 

Ce gigantesque crabe nous a vraiment impressionnés ! Nous sommes rassurés de savoir qu’il ne s’attaque qu’aux noix de coco :P . Si lui ne s’attaque pas à nous, l’inverse n’est pas forcément vrai. C’est pourquoi nous espérons que la chasse aux crustacés des cocotiers cessera avant que son espèce ne disparaisse. Et vous, aimeriez-vous adopter ce crabe géant ?

 

LU SUR LE SITE http://dailygeekshow.com

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CRABE : Le Cancer mythologique

Posté par othoharmonie le 16 mars 2016

Il est inutile de réfléchir longtemps pour voir dans le Cancer (en latin : crabe, écrevisse) le symbole de l’arrêt de croissance du Jour :

« Au mois de juin », dit Angelo de Gubernatis, « quand le Soleil parait entrer dans le tropique que désigne le signe du crabe, on dit qu’il revient sur ses pas. Au début même de l’été, les jours commencent à diminuer, de même qu’ils commencent d’augmenter à l’entrée de l’hiver ; c’est pourquoi, au mois de juin, le Soleil était comparé à un crabe marchant à reculons ».

cancer

Apres ce rappel d’une lumineuse évidence sur l’origine du nom, Georges Lanoë-Villène signale aussi que Karabos désigne en grec le crabe, la langouste, le homard, et même un insecte, l’escarbot. Dans les vieilles Représentations du Zodiaque, on voit tantôt le Crabe, tantôt l’Ecrevisse, mais jamais l’escarbot, à ne pas confondre avec l’escargot, qui n’est pas un coléoptère mais un mollusque terrestre, traditionnellement associé, d’ailleurs, à la symbolique de votre Signe en raison de son attachement a la « maison ». Salvador Dali, fort averti des analogies de son Signe ascendant (Cancer) s’est donné longtemps l’escargot pour emblème, et ses montres molles comme des mollusques s’appliquent sans doute a mesurer « transcendantalement » un temps qui s’écoule lentement.

Les symboles glissent aussi, au fil du temps, d’une image à l’autre, d’un sens à un autre sens, et parfois à un contresens. Par exemple, l’astrologie classique attribue l’élément « Eau » à votre Signe… mais les crabes ne sont pas exclusivement aquatiques, il en est de terrestres qui grimpent aux cocotiers. Ne nous fions pas davantage à la réputation de lymphatisme qui nous vient de I’eau et du tourteau dormeur.

Parmi les crabes, comme parmi les cancériens, les bagarreurs, si tendres soient-ils a l’intérieur, font bonne figure. Quelques astrologues ne comprennent pas pourquoi Marcel Cerdan, Jules César, Lino Ventura, Mike Todd, sont nés sous un signe qui passe, abusivement, pour un petit mou pleurnichard, aussi lunaire que La Fontaine. En vérité, les clichés empoisonnent l’astrologie. Lorsqu’on vous proposera celui du bébé cancérien, pensez a ceux qui pincent : Louis XI, Jean Yanne, Wolinski, Jacques Martin, sans oublier un pincement plus gros, le richissime John Rockefeller, qui n’a pas eu besoin de naître sous le signe du Lion pour avoir des dents longues et généreuses.

Faut-il s’en remettre à la diversité des crabes pour justifier celle des caractères ? Ce n’est pas sûr, mais, dans la foulée de l’analogisme ç la mode, autant essayer : il existe des crabes marins qui, chez les humains, feront de bons matelots. Parmi les crabes de mer, le tourteau illustre le cancérien paisible, lent dans ses déplacements, rêvant sous la roche à une puissante famille. Serait-ce Pierre Mauroy qui, cancérien du 5 juillet 1928, s’est constitué un gouvernement où son signe domine ? Le crabe enragé – (c’est son vrai nom) – est beaucoup plus irascible, et il ravage nos côtes en marchant de côté. Serait-ce Jean Yanne ou Jean Daniel ? Il existe, je crois le savoir, un crabe violoniste (à cause d’une très grosse pince) qui accorde son violon sous La lune. Je n’ai pas l’honneur de connaître de crabe contrebassiste, guitariste, mandoliniste. Ils doivent exister… Ils sont entièrement éclipsés par le crabe trompettiste, Louis Armstrong, né le jour de l’année où la Terre est à sa distance minimale du Soleil, et cela en été : d’où le style hot, qui veut dire chaud, de la trompette.

Un crabe des Bermudes se prétend décorateur parce qu’il « dérobe aux regards le coloris voyant de sa coque en maintenant un coquillage, ou souvent une éponge, au-dessus de lui avec deux de ses pattes ». Vous parlez d’un travail !

II y a des crabes bleus, il y en a des roses, des mous, des durs, des dormeurs, des éveillés. Comme pour les Gémeaux, symbolisant la fécondité pluraliste des jumeaux, le crabe est un bon animal pour figurer la pluralité du cancérien. II porte en lui l’infini sous une immense carapace. C’est pourquoi Paul-Emile Victor, cancérien, a réussi à rendre aimable et désirable le grand désert du Nord. Le froid, l’infini, le désert, font partie de la ramille. Il ne faut pas en avoir honte. Le cancérien supérieur est à l’image de Barnum, directeur de cirque, il nous rend l’étrange familier et fraternel, il dédramatise, comme Pierre Perret, les colonies de vacances, ou la mort et l’invisible, comme Cocteau. Le cancérien de classe est un sommet, un solstice, un bouquet triomphant de l’année. Réjouissez-vous, cancériens que l’on prend pour des enfants gnan-gnan, de très grands savants et philosophes ont fleuri sous votre Signe : Jean-Jacques Rousseau (une plaie pour certains), Claude Bernard, l’immense Leibnitz qui voyait tout, savait tout, et que l’on aime oublier, pour le punir de ne pas être conforme au portrait de l’attaché à sa maman.

Si vous avez suivi l’héroïque aventure du Jour et de la Nuit, vous devez savoir que les Signes autour des solstices d’été et d’hiver (Gémeaux, Cancer, Sagittaire, Capricorne) ont une vision panoramique, synthétique réceptive aux contradictions. Essayez d’hypnotiser un crabe… ils ont de petits yeux madrés, des micro-billes rondes qui surveillent la gauche et la droite en louchant. D’où leurs paradoxes. Les mythologies en témoignent : en Occident on accorde Eau et Ecrevisse, en Chine le crabe est lié aux mythes de la sécheresse et de la Lune. Les crabes, assure Pierre Orison, sont la nourriture des génies de la sécheresse.

cancer mythologique

Dans les signes solsticiaux, les extrêmes se touchent. Tant bien que mal, le langage symbolique rend compte des paradoxes de la nature. Puisque le jour, parvenu à son apothéose, se meurt, la nuit renaît, par son dynamisme. Elle ne domine pas en durée, mais elle va croître, insidieusement, par le dedans. C’est pourquoi, à propos du Cancer, les astrologies insistent sur la vie intérieure et sur l’avenir d’une nuit cachée porteuse de rêves, de projets, d’au-delà du moment et du lieu.

Une légende concernant le Cancer raconte la lutte d’Hercule, héros solaire, avec l’hydre de Lerne. Ce dragon pluraliste possédait tant de têtes repoussantes que notre héros ne pouvait en venir à bout. Il lui fût conseillé de brûler le cou qu’il tranchait chaque fois qu’une tête tombait. Hercule fit de son mieux, mais malgré ses efforts, de l’hydre vaincue, une tête sans cesse renaissait.

La renaissance secrète de la Nuit se rapporte aux inquiétudes du Signe, à ses angoisses et son demain de quoi sera-t-il fait. L’autre force revient… elle montre l’impasse, la limite du Jour, symbole de l’être concret, aux racines visibles. Un autre être, une autre individualité, plus morale, plus abstraite, vient de naître sous le signe du Cancer.

Texte paru dans Les Signes du destin, éd. RMC/Editions du Rocher 1981.

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DES CRABES A TOUTES LES SAUCES

Posté par othoharmonie le 16 mars 2016

 

 ETRILLE

L’étrille (Macropipus puber)

La carapace de l’étrille est brun-foncé et duveteuse, les yeux sont rouges. La cinquième paire de pattes présente des articles élargis, comme tous les membres de la famille. L’extrémité des pinces est noire avec des reflets bleuâtres. Une belle étrille peut présenter une carapace de 10 centimètres. Une autre espèce proche, l’étrille volante (Liocarcinus corrugatus) se trouve sur le sable, au bas de l’eau lors de grandes marées. Elle ressemble à l’étrille mais présente une robe jaunâtre claire.

Elle appartient à la famille des Portunidés, très reconnaissable à l’aplatissement de leur cinquième paire de pattes, cette morphologie lui permettant de nager sur de courtes distances. L’étrille est très commune dans la zone de balancement des marées mais peut se rencontrer jusqu’à 50 mètres de profondeur. Elle apprécie beaucoup les rochers mais sait aussi s’enfouir dans des zones plus sableuses. A marée basse, elle sait se protéger de la dessiccation en se réfugiant sous les cailloux, les algues, ou profondément dans les failles des rochers.

Elle se nourrit d’annélides, de mollusques, d’autres crustacés, de poissons. Elle apprécie les charognes et contribue au nettoyage des plages. C’est après la mue que la femelle s’accouple au mâle, ce dernier ne pouvant déposer son sperme dans les voies génitales femelles que lorsque son corps est mou. Le sperme est stocké dans la spermathèque de la femelle jusqu’à la ponte. Après fécondation, les oeufs seront portés par la femelle jusqu’à leur éclosion et la libération de la larve planctonique.

C’est l’espèce la plus couramment capturée par les pêcheurs à pied, principalement en raison de sa chair excellente.
Comme elle est très courante, sa recherche est agréable et amusante. Vu sa petite taille, ses pinces ne sont pas réellement dangereuses mais cependant beaucoup plus fortes que l’on pourrait le penser. Agressif et courageux, ce petit crabe n’est pas du tout impressionné par l’homme et il vous fera face en essayant de vous pincer. L’étrille est très agile et pour la saisir, il faut d’abord lui appuyer sur la carapace puis l’attraper par l’arrière du corps. Elle se rencontre sous les rochers ou dans les anfractuosités, le crochet est alors le bienvenu pour la déloger.

La taille minimale est de 5 centimètres.
Un conseil quand vous saisissez une étrille à la main rappelez vous que celle-ci, contrairement au tourteau, est capable de retourner ses pattes-avant et de pincer en arrière de son corps.

Synonymes
L’étrille est également appelée crabe-cerise ou chèvre dans la région de Lorient ainsi que crabe à laine dans le cotentin en raison de l’aspect laineux de sa carapace.
Son nom est aussi crabe-sardine à cause de la vitesse de sa nage et de sa couleur bleutée. Les anciens ouvrages ont tendance à employer le mot portune plutôt qu’étrille.

Homonymes
L’étrille est une plaque de fer dentelée dont on se sert pour nettoyer le pelage des animaux en particulier des chevaux.

images (1)

L’araignée (Maia squinado)

Ce sont ses longues pattes, ressemblant à celles des araignées, qui lui ont valu son nom. Elle peut néanmoins se confondre avec d’autres espèces de sa famille comme la petite araignée . Elle s’en distingue cependant par sa taille adulte plus grande et les multiples épines qui ornent sa carapace. De couleur rouge-grisâtre, l’araignée présente une forme particulière, la partie antérieure de la carapace étant allongée et de forme triangulaire. Notons que l’animal est souvent recouvert d’algues qui s’incrustent sur sa carapace, augmentant ainsi ses facultés de camouflage.

L’araignée appartient à la famille des Majidés, groupe caractérisé par la présence d’une coquille triangulaire et de pattes fines et longues. D’autres Majidés sont présents sur nos côtes comme la petite araignée ou la très grêle araignée à longues pattes . Ces deux espèces sont fréquentes sur toutes nos côtes et apprécient la zone de balancement des marées. Les araignées aiment les fonds à gros sables, parfois à proximité des rochers. C’est surtout en dessous du niveau de basse mer qu’elle se rencontre, jusqu’à 70 mètres de profondeur. Elles mangent de petits animaux benthiques (vivant sur le fond) comme les gastéropodes, les mollusques et les échinodermes. Elles sont aussi nécrophages comme l’atteste sa prise régulière dans les casiers eschés de poissons morts. La période de reproduction (printemps et été) génère des grandes accumulations d’araignées qui se rapprochent alors des côtes. L’hiver, les adultes retournent au large. Après l’éclosion, les larves sont planctoniques et sont dispersées par les courants. Au bout de quelques semaines, elles tombent sur le fond et adoptent une vie benthique. La jeune araignée se développe dans des profondeurs inférieures à celle des adultes (moins de 20 mètres) et apprécie les baies et les estuaires. Elle se rencontre plus souvent sur l’estran que les adultes et se dénomme moussette.

Une araignée peut vivre 8 ans et atteint la maturité sexuelle à 2 ans. Bien que très fréquente à certains endroits, notamment en Manche, l’araignée est surpêchée et ses stocks diminuent.

L’araignée n’est pas la rencontre la plus fréquente du pêcheur à pied. C’est plutôt en plongeant ou en mettant des casiers que l’on récupérera de nombreux individus. Ils arrivent cependant de la rencontrer en poussant l’épuisette contre les rochers et sous les algues. L’araignée est lente et ses pinces ne sont pas d’un très grand danger, seules les épines peuvent légèrement endolorir la main lorsqu’on la saisit. Il suffit de prendre l’animal par l’arrière de la carapace pour éviter tout risque. Lorsqu’elle est coincée dans une anfractuosité, on peut utiliser le crochet ou la faire saisir un appât placé au bout de ce même crochet. On peut rencontrer des spécimens dont la carapace seule mesure 20 centimètre, offrant par la même occasion une envergure impressionnante. Il est interdit de capturer des araignées dont le poids est inférieur à 500 grammes.

La chair de l’araignée est excellente mais les pattes sont fines et seuls les gros individus permettent d’obtenir un repas conséquent. On prendra soin d’effectuer l’opération de condensation (voir plus bas) si l’on veut avoir accès à la chair sans avoir à utiliser constamment un casse-noix. Ses longues pattes demandent en effet une préparation irréprochable si l’on veut que les muscles sortent facilement lorsque l’on les casse au niveau de leurs articulations. Pour résumer : laissez 15 à 20 minutes dans le court-bouillon et n’oubliez pas de les placez encore tiède, dans un sac hermétique, au réfrigérateur. Une bonne mayonnaise accompagnera la dégustation.

Synonymes
L’araignée est également appelée crabe de mai. C’est fin mai, début juin qu’elle revient en quantité sur nos côtes.
Les moussettes sont de petites araignées très appréciées des amateurs.

CRABE VERT

Le crabe vert (Carcinus maenas)

Si sa carapace est généralement verte, elle peut devenir franchement rouge, surtout chez les gros spécimens. La carapace est granuleuse et présente 5 indentations de chaque côté des yeux. Trois petites ornementations arrondies de la carapace sont visibles entre les yeux.

Il appartient à la famille des Portunidés, mais l’élargissement de la dernière paire de pattes, le caractère anatomique de la famille, est moins marqué que chez l’étrille.
C’est le crabe le plus courant de l’estran. Vous le rencontrerez sous les cailloux, sous les algues, dans les crevasses voire sur le sable.
C’est un petit prédateur qui consomme des annélides, des mollusques et d’autres crustacés. Il est nécrophage, comme les autres crabes de l’estran, et se délecte d’un poisson mort.
Le mâle se reproduit avec des femelles qui viennent de muer car alors, la mollesse du corps permet la dépose du sperme. Celui-ci sera stocké dans la spermathèque jusqu’à la ponte, un mois plus tard.

La femelle porte ses oeufs entre son abdomen et son thorax jusqu’à l’éclosion qui libérera des larves planctoniques.
A noter qu’il existe un parasite très fréquent du crabe vert : la sacculine (Sacculiona carcini). La larve de ce prédateur – un crustacé lui-aussi – pénètre dans le crabe vert et s’y développe, provoquant l’apparition d’un spectaculaire poche jaunâtre sous l’abdomen du crabe (la chambre d’incubation). Le crabe vert subit un dérèglement hormonal qui l’empêche de muer. Il ne grandit donc plus. Il ne faut pas confondre le parasite, de couleur jaune, avec la masse d’oeufs violette sous le corps de la femelle.
Rien de bien compliqué dans la pêche du crabe vert, tellement courant que la plupart des cailloux et crevasses en abritent un ou plusieurs. Munissez-vous d’un crochet pour retirer les spécimens coincés du fond de leur abri. Il peut pincer assez fortement lorsqu’il est gros, son surnom est d’ailleurs crabe enragé. Il est vivace mais pas autant, cependant, que l’étrille. Ce crabe constitue en général la première capture des enfants.

Le crabe vert est loin d’être aussi bon que l’étrille, mais il permet de faire des soupes excellentes. Plongez les crabes verts de l’eau bouillante avec des carottes, des pommes de terre, du sel, du poivre, du thym, du laurier. Laissez cuire une demi-heure. Mixez et passez au chinois. Servir avec croûtons et gruyère.

Synonymes
Crabes enragés.

En savoir plus sur http://www.pratique.fr/crabes-littoral.html#qwmMqYHe2dpYIAxf.99 

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Des milliers d’espèces de Crabes

Posté par othoharmonie le 7 mars 2016

 

 

On distingue plus de 5 000 espèces de crabes, formant le sous-ordre des brachyoures. Divers par leurs dimensions (de 0,5 cm à 1,70 m de longueur de pattes), par leur forme (ovale, triangle, trapèze), par leur locomotion (marche vers l’avant, marche de côté, nage), les crabes le sont aussi par leur habitat (profondeurs marines, terre ferme, rivages ou cours d’eau selon l’espèce), par leur mode de respiration (aquatique ou aérienne, souvent amphibie) et par leurs mœurs, sédentaires et fouisseuses pour les uns, nomades pour les autres. Les crabes sont en général carnassiers et mangeurs de cadavres. Les espèces de crabes les plus communes des côtes françaises sont le tourteau ou dormeur(Cancer pagurus), l’étrille ou « crabe nageur »(Portunus puber), le « crabe vert » ou « crabe enragé » (Carcinus mænas) et l’araignée de mer(Maïa squinado), sans parler des espèces de petite taille.

 espèces de crabes

Apparus il y a environ 50 millions d’années, ces cousins éloignés des tourteaux et des araignées de mer se sont répandus dans les régions chaudes du monde entier. Leurs changements de couleur ainsi que les sons qu’ils émettent en font des champions de la communication.

 

Crustacés du groupe des arthropodes, qui réunit plus de 80 % des espèces connues du règne animal, les crabes (qui forment le groupe des brachyoures, dont le nom signifie « abdomen à queue courte », par opposition aux macroures, langoustes ou homards, « à queue développée ») comptent quelque 7 000 espèces.

Leur apparition remonterait au milieu de l’ère secondaire (le plus ancien fossile connu date d’il y a environ 170 millions d’années, au jurassique), comme l’attestent les nombreux fossiles retrouvés – une conservation permise par la dureté de la carapace. Tous vivaient alors dans la mer. Puis, peu à peu, certains ont grimpé sur la côte, pénétré dans les estuaires, envahi la terre ferme ou les eaux saumâtres, tout en continuant à se reproduire en mer par l’intermédiaire de larves nageant dans le plancton. Seuls quelques-uns se sont complètement affranchis du milieu marin et peuplent rivières, torrents de montagnes (Népal, Kilimandjaro), lacs (Grèce), forêts humides (Guyane) ou même des zones semi-désertiques (Sahara, Arizona). Ces crabes-là ont un développement direct : leur petit sort d’un très gros œuf sans avoir à passer par des stades larvaires.

Les crabes violonistes (tous du genre Uca), ainsi dénommés à cause de leur grosse pince qui évoque un violon, appartiennent à une famille très évoluée, celle des ocypodidés. En raison de la minceur et de la fragilité de leur carapace, de leur taille relativement faible, ils n’ont guère laissé de traces fossiles. Mais il est vraisemblable qu’ils existaient déjà à l’éocène, il y a quelque 50 millions d’années, dans la mer vaste et peu profonde qu’était la Téthys, entre l’Afrique du Nord et l’Eurasie. Par la suite, leur évolution s’est faite séparément dans l’Ancien Monde et dans le Nouveau Monde.

 

Près d’une centaine d’espèces d’Uca sont répandues dans les régions tropicales et subtropicales du monde entier ; rares sont ceux qui habitent les zones tempérées. Uca tangeri, qui habite les côtes atlantiques d’Afrique et de la péninsule ibérique, est la seule espèce que l’on rencontre en Europe.

 

Tous les Uca mènent une existence semi-terrestre, dans la zone de balancement des marées, très souvent dans des zones vaseuses et dans la mangrove, plus ou moins loin du bord de l’eau. Leur système de communication complexe a commencé à être décrit il y a plus de 300 ans, mais encore aujourd’hui il intrigue les chercheurs.

 

 

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Pourquoi associer Cancer et Crabe

Posté par othoharmonie le 5 mars 2016

 

 

HISTOIRE ET DÉFINITION : D’où vient le mot cancer ?

Le mot cancer tire son origine du mot latin homonyme qui signifie crabe. C’est Hippocrate (460-377 avant J-C) qui, le premier, compare le cancer à un crabe par analogie à l’aspect des tumeurs du sein avec cet animal lorsqu’elles s’étendent à la peau. La tumeur est en effet centrée par une formation arrondie entourée de prolongements en rayons semblables aux pattes d’un crabe. Cette comparaison est reprise ultérieurement par Galien (131-201 après J-C) qui écrit un traité des tumeurs et décrit avec beaucoup de précision le cancer du sein :

« Maintes fois, nous avons vu aux mamelles une tumeur exactement semblable à un crabe. En effet, de même que chez cet animal il existe des pattes des deux côtés du corps, de même, dans cette affection, les veines étendues sur cette tumeur contre nature présentent une forme semblable à celle d’un crabe. Nous avons guéri souvent cette affection à son début. Quand elle a pris une étendue considérable, personne ne l’a guérie sans opération. » (In Galien, « de la méthode thérapeutique, à Glaucon, livre II.« ).

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Tumeur bénigne ou tumeur maligne

Une tumeur peut être bénigne ou maligne. Dans le premier cas, la production cellulaire excessive reste limitée et localisée. Généralement, la tumeur bénigne cède facilement à un traitement local. Dans le cas des tumeurs malignes, en revanche, la production cellulaire excessive devient anarchique et incontrôlée. Les cellules anormales infiltrent les tissus adjacents ou essaiment dans l’organisme en utilisant les vaisseaux sanguins ou lymphatiques pour former des tumeurs à distance appelées métastases. Dans la plupart des cancers, la dissémination des cellules cancéreuses se produit d’abord par voie lymphatique et les premières métastases se localisent dans les ganglions lymphatiques voisins de l’organe atteint. On parle alors de métastases ganglionnaires ou d’adénopathies métastatiques régionales. La dissémination des cellules cancéreuses par voie sanguine est généralement plus tardive et peut conduire à la formation de métastases dans des organes distants du site d’origine comme le foie, les poumons ou les os. On parle alors de métastases viscérales ou de cancers secondaires.

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LA PECHE AUX CRABES

Posté par othoharmonie le 4 mars 2016

 

Suite à la régression d’autres espèces, le Dormeur est devenu (en termes de tonnage) l’un des crustacés les plus recherchés et pêchés en Europe.

Il est pêché par des caseyeurs, au moyen de casiers appâtés (l’appât est appelé boette en Bretagne) et disposés en filières (en zone rocheuse ou à leurs abords). Le nombre de casiers par filière (10 à 40) varie selon les capacités du navire et de la stratégie de pêche retenue. Dès les années 1970, les plus gros caseyeurs pouvaient en Bretagne sud mouiller un total de 350 à 600 casiers, par filière de 40 à 60. Initialement artisanalement fait de bois et filet ils sont maintenant en plastique et nylon. À titre d’exemple, rien qu’en Bretagne-sud, les 6 Quartiers abritaient en 1980 : 373 caseyeurs, dont 335 de moins de 8 tonneaux, un seul faisant plus de 30 tonneaux. Ces navires disposaient de 10 650 casiers pour la flotte du Guilvinec, 13 000 pour Concarneau, 8 500 pour Lorient, 14 540 pour Auray, 7 500 pour Vannes et 5 000 à Saint-Nazaire, ce qui leur a permis de pêcher 3 B95 tonnes de dormeurs cette même année 1980.

Pêche aux crabes

En Bretagne nord, la flotte était surtout concentrée dans les « quartiers » de Paimpol, Brest et Morlaix avec respectivement 174, 160 et 128 caseyeurs

Le dormeur est aussi pêché par des chalutiers au moyen d’engins trainés (chalut de fond), qui endommagent les fonds.

C’est aussi une prise accessoire des filets à soles ou d’autres engins (seules les pinces sont alors vendues).

Il peut être conservé un certain temps en vivier comme à Camaret-sur-mer. Cette pêche est surtout pratiquée en été et automne, d’avril à octobre en Bretagne-Sud.

Malgré une réglementation précisant une taille marchande minimale (donnée en largeur de carapace en France) une pêche annuelle quantitativement croissante jusque dans les années 1980 (milliers de tonnes de dormeurs capturés rien qu’en métropole), sauf certaines années en été lors des pics de production, la demande restait supérieure à l’offre (le marché Français importait à lui seul environ 6 000 t de chair de crabe en 1986 selon la FAO). La règlementation française reprend une taille marchande proposée par les professionnels.

Depuis les années 1970, la pêche ciblée de cette espèce s’est substituée à celle du homard et des langoustes et des araignées de mer (Maia squinada), largement surexploités 6. Elle constitue un revenu important pour la pêche artisanale, particulièrement en France pour certains ports de Manche et d’Atlantique.

Au début des années 1980, la Manche était la première zone de production, au bénéfice de flottilles bretonnes et anglaises assurant respectivement plus de 40 % du total européen des pêches devant la Norvège (10 %).

Le nombre d’individus prélevés est considérable. Selon la Marine Marchande, environ 10 000 tonnes de dormeurs avaient été débarquées et déclarées en 1980. Deux ans après,8 700 tonnes auraient été pêchées, d’une valeur de 85 millions de francs, soit environ 40 % du total européen. Presque vingt an après (en 1999), le total des captures déclarées dans le monde selon la FAO s’élevait à 41 337 t (19 988 t pour le Royaume-Uni et 8 498 t pour la France, soit une diminution de tonnage pêché pour la France malgré des moyens techniques améliorés).

Bien que cette pêche soit récente (hors pêche à pied), des chutes de rendement sont observées depuis 20 à 30 ans dans certaines zones d’Europe. Cette régression de l’espèce a causé des reconversions ou au contraire une intensification de la pêche (plus profonde, plus instrumentalisée, et avec éloignement toujours plus au large des zones de pêche).

On cherche à mieux comprendre la croissance (modèle de von Bertalanffy…) et la biologie de l’espèce (ex : étude des parasitoses, des zones de reproduction et corridors et vitesses de déplacements par marquage-recapture.

Pour preuve de sa fraicheur, cet animal est généralement vendu vivant. Or ses pinces sont – comme celles du homard – très puissantes, suffisamment pour presque sectionner un doigt humain. Le tendon du muscle qui les ferme est donc généralement sectionné sur le bateau par le pêcheur lui-même, au niveau de l’articulation au moyen d’un outil tranchant. D’un point de vue bioéthique, c’est sans doute une source supplémentaire de souffrance pour l’animal, sans que l’on sache si elle est moindre que la pose de l’élastique sur les pinces du homards.

Au Royaume-Uni

Dans ce pays qui a toujours été le premier producteur de crabes-tourteaux, des objectifs de gestion de la ressource et de contrôle de l’effort de pêche se traduisent dans les textes réglementaires en 1870. Les tailles marchandes minimales sont édictées, publiées par la revue « Fishing Prospects 1979-1980, Lowestoft ».

  • Depuis 1976, cette taille est de 115 mm de largeur (soit environ 70 mm de longueur) pour le Devon, de 127 mm (à peu près 76 mm] dans le Dorset, le Hampshire et en Cornouailles.
  • Dans les années 1980, des travaux scientifiques proposaient de l’augmenter à 140 mm pour les femelles et 160 mm pour les mâles.

En France

Pour les pêcheurs, à partir des années 1960 apparait une première auto-réglementation, faite par un organisme professionnel : le Comité Interprofessionnel des Crustacés et Coquillages de Pêche, et plus précisément par sa Section I : « Langouste rouge, homard, crabe et araignée », sans base scientifique ni évaluation des populations et sans tenir compte des inégalités régionales ou de la pression de pêche, mais avec l’objectif d’intuitivement déterminer la taille minimale idéale pour protéger les jeunes et les reproducteurs, sans brimer l’effort de pêche. La marine marchande édictait également des règles (publiées via des arrêtés) pour les pêcheurs amateurs.

  • 19 octobre 1964 : la taille marchande minimale (en deçà de laquelle tout animal pêché doit immédiatement être rejeté à l’eau) est fixée à 70 mm.
  • 1er août 1978 : suite à des méventes, le CRUSCO [décision no 3] fait passer cette taille à 100 mm.
  • le 6 octobre 1978, par décision no 40 du CRUSCO, pour permettre la survie d’une pêche par canots côtiers en Bretagne-Sud, la taille passe marchande min. passe à 80 mm de largeur.

Il est interdit pour tout grand crustacé de capturer et vendre des femelles grainées (portant leurs œufs). Il est interdit de commercialiser des crabes clairs ou blancs (venant de muer). La pêche du tourteau est interdite sur les cantonnements à crustacés créés pour tenter de protéger des noyaux de population de homards. Anne Le Foll dans sa thèse (p. 32/189) note que faute de contrôles, cette réglementation, au moment de son travail n’était pas respectée.

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Le Crabe bleu

Posté par othoharmonie le 3 mars 2016

 

 

Le crabe bleu fait l’objet d’une pêche artisanale sur la côte africaine atlantique, en particulier à la hauteur des pays de la zone équatoriale : Côte d’Ivoire, Ghana, Gabon,Cameroun. Ce crabe y prolifère facilement et il est une bonne ressource en protéines. Nous trouvons, aujourd’hui, cette espèce en Méditerranée et sa pêche est à ses prémices.

Volume de sa pêche : environ 106 000 tonnes par an. Aquaculture : elle est apparue depuis une dizaine d’années et produit 500 tonnes par an.

Le crabe bleu est parfois consommé comme crabe en mue.

 crabe bleu

Ce crabe peut être confondu avec d’autres espèces …

  • Taille : 20 cm en largeur et 9 cm de long (les femelles sont un peu plus petites).
  • Il s’agit d’une espèce nageuse.
  • Les doigts des pinces sont bleus chez le mâle, rouges chez la femelle.

Cette espèce peuple l’ouest de l’océan Atlantique. Elle a été introduite dans l’est de l’Atlantique, dans le nord et l’est de la Méditerranée

 

Il vient d’être décrit en tant que nouvelle espèce par une équipe internationale de biologistes dirigée par le docteur Peter Ng, de l’Université nationale de Singapour, et le Dr Peter Davie, du Musée du Queensland. Déjà connus, ces crustacés bleus étaient jusqu’à présent considérés comme une simple variété d’une espèce déjà décrite et largement répandue, Discoplax hirtipes. « Le crabe bleu est moins abondant que le crabe rouge terrestre et a des habitudes plus aquatiques. Il est donc limité à des parties de l’île où il y a de l’eau douce de surface. Il a également souffert plus directement des activités humaines, et en particulier a été largement exploité par les populations locales pour l’alimentation durant les années 1950. En conséquence, il a été entièrement protégé depuis 1980″, ont expliqué les auteurs de l’étude cités par Sci-news.

 L’île Christmas, dans l’Océan Indien, au large de l’Australie, est déjà connue pour ses spectaculaires migrations annuelles d’environ 44 millions de crabes terrestres rouges (Gecarcoidea natalis), la plus remarquable des 14 espèces de crabes terrestres vivant sur cette île. Un nouveau venu vient désormais s’ajouter à ce patrimoine naturel : Discoplax celeste, un autre crabe terrestre, tout bleu, celui-ci.

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CARACTERISTIQUES DU CRABE

Posté par othoharmonie le 28 février 2016

 

 

Les caractéristiques générales des crabes sont celles des Brachyura, c’est-à-dire des crustacés décapodes (cinq paires de pattes dont la première est modifiée pour former une paire de pinces) dotés d’une carapace plutôt plate, et d’un abdomen court et large placé sous le thorax. On distingue les Brachyura, les vrais crabes, des Paguroidea ou crabes ermites.  Les crabes classiques, ou des Paguroidea (bernard l’hermite, crabes de cocotier et crabes royaux), avec des nuances pour chaque espèce : voir les articles détaillés pour plus d’informations sur leur description ou leur mode de vie.

 CRABE BLEU

La plupart des crabes sont marins, mais il existe quelques crabes d’eau douce et des crabes terrestres dont des crabes arboricoles. Ils disposent tous de cinq paires de pattes dont la première est modifiée pour former une paire de pinces.

Certaines espèces sont toxiques spécialement les crabes très colorés du groupe des Xanthidae. Un crabe marin à carapace blanche (Demania toxica), que l’on rencontre aux îles Cook, est considéré comme le plus venimeux des animaux marins

Les crabes représentent une importante ressource alimentaire pour les hommes et font donc l’objet d’une activité économique particulièrement développée. Dans le bassin méditerranéen, le crabe de roche (crabe vert) est souvent l’un des composants de recettes traditionnelles telles que la soupe de poisson. Quant au tourteau, il est généralement pêché en Bretagne.

Le crabe peut se consommer comme Crabe en mue.

On estime les captures mondiales de crabes à 1,2 million de tonnes par an (données 2003). Il faut cependant souligner que le crabe étant un animal côtier très facile à capturer, ce chiffre ne tient pas compte de la pêche individuelle et de la pêche artisanale, surtout dans les pays pauvres, le crabe représentant une source de protéines très économique. Sur les côtes d’Afrique équatoriale, les enfants attrapent facilement les crabes bleus qu’ils font simplement rôtir à la braise.

La pêche des crabes du Kamtchatka représente à elle seule environ 45 000 tonnes annuelles.

De nombreuses recherches ont lieu sur des substances extraites des crabes, telle la chitosane avec ses applications en cosmétique, diététique et médecine, tel un biomatériau translucide riche en brome sur l’extrémité de leurs pattes ou leurs pinces et qui se révèle 1,5 fois plus dur que le verre acrylique et extrêmement résistant, d’où des applications industrielles potentielles

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