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Sous-espèces de Lions

Posté par othoharmonie le 24 novembre 2011

  

Sous-espèces de Lions dans LION 220px-Panthera_leo_persica_maleDouze sous-espèces étaient traditionnellement reconnues, la plus grande étant le lion de l’Atlas disparu au cours du XXe siècle. Les différences majeures entre ses différentes subdivisions de l’espèce étaient la localisation et la taille de la crinière et du corps : la plupart de ces formes anciennement décrites sont à présent considérées comme invalides car ne prenant pas en compte la variabilité naturelle entre les individus. De plus, certaines descriptions de sous-espèces étaient basées sur des spécimens détenus par des zoos, dont l’origine n’était pas toujours certaines. En 2004, seules huit sous-espèces sont reconnues ; parmi les sept sous-espèces africaines proposées, le lion du Cap (Panthera leo melanochaita) est probablement non valide. 

 

Les Romains utilisaient des lions de Barbarie dans le Colisée pour les combats de gladiateurs. Au Moyen Âge, les lions conservés dans la ménagerie de la Tour de Londres étaient des lions de Barbarie, preuve apporté par des tests ADN sur les deux crânes bien conservés dans la tour en 1937. Les crânes ont été datés par le radiocarbone de 1280 à 1385 AD et AD 1420-1480. Dr Nobuyuki Yamaguchi de la Wildlife Conservation Unit (Unité de conservation de la faune) à l’Université d’Oxford, a indiqué que la croissance des civilisations le long du Nil et dans la péninsule du Sinaï au début du deuxième millénaire avant JC, avait ainsi isolé les populations de lions. Jusqu’à il y a environ 100 ans, le lion a survécu à l’état sauvage au nord-ouest de l’Afrique, zone correspondant aux pays de la Libye, la Tunisie, l’Algérie et au Maroc.

 

Toutefois, de récentes analyses génétiques menées sur différentes sous-espèces de lion ont conduit à réduire le nombre de sous-espèces à deux : en 2008, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) ne reconnaît ainsi que le Lion d’Afrique (Panthera leo leo) et le lion d’Asie (Panthera leo persica). Lion de l'Atlas 

 

  • Le lion d’Afrique (Panthera leo leo) : auparavant répandu dans toute l’Afrique, il ne se trouve à présent qu’à partir du sud du Sahara jusqu’au nord de l’Afrique du Sud ; 

 

  •  Lionne asiatiqueLe lion d’Asie (Panthera leo persica) est très semblable au lion africain. D’après les recherches biomoléculaires, il se sépara il y a 50 000 à 100 000 ans de son cousin africain. Il possède une crinière moins importante et un pli au milieu du ventre. À cela il faut encore ajouter une pilosité beaucoup plus importante au niveau du coude. Le lion asiatique est en général plus petit que l’africain. Un mâle adulte a une masse corporelle comprise entre 160 et 190 kilogrammes, une femelle entre 110 et 120 kilogrammes. Il s’étendait autrefois sur l’ensemble du sous-continent indien. La taille du groupe est en moyenne moins importante que celle de son homologue africain. Au début du XXe siècle, la sous-espèce semblait destinée à disparaître : il n’y avait alors plus qu’une vingtaine d’individus. La forêt de Gir et ses alentours furent alors déclarés « protégés » et en 1965 fut créé le parc national de la forêt de Gir ; la population put à nouveau augmenter à hauteur de 300 animaux, qui toutefois sont menacés par un territoire bien trop petit (250 km²) et par un fort croisement d’animaux apparentés, qui a mené à la perte de la diversité génétique de ces lions.

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Image du lion chez l’Homme

Posté par othoharmonie le 24 novembre 2011

Image du lion chez l'Homme dans LIONDans de nombreuses cultures antiques, le lion jouait un rôle symbolique important. En Égypte, les pharaons furent représentés par des sphinx, lions à la tête humaine. La plus célèbre de ces représentations est le Grand Sphinx de Gizeh. Sekhmet fut vénérée en tant que déesse au corps humain et à tête de lionne, envoyée par contre les Égyptiens qui complotaient contre lui. Des divinités mineures, comme le génie Nebneryou qui accueille les défunts au royaume des morts ou Mihos, le fils de Bastet à tête de lion ont existé, comme de nombreuses divinités hybrides possédant une partie du corps du lion : Pachet, Aker, Dédoun ou Tefnout par exemple. 

 

Dans la mythologie grecque, les lions apparaissent dans diverses fonctions : le lion de Némée, représenté comme une bête mangeuse d’hommes à la peau impénétrable, fut tué par Héraclès, durant ses douze travaux. Dans l’histoire d’Androclès, une des fables d’Ésope, le héros, un esclave échappé, retire une épine de la patte d’un lion ; quand plus tard, pour le punir de son évasion, il fut jeté par son maître au lion pour être dévoré, l’animal le reconnut et refusa de tuer l’homme. 

 

258px-Louvre_lion_suse_sb98 dans LIONDans les religions judéo-chrétiennes, le lion est un animal polysémique, surtout dépeint à travers les images positives de saint Jérôme et son lion, du tétramorphe (lion de saint Marc) et de Daniel épargné par les lions ; cependant, une connotation négative lui est associée par un passage de Pierre faisant référence à Satan qui déambule « tel un lion cherchant une proie à dévorer ». Ainsi, le lion revient très souvent dans les églises catholiques car il représente la force du croyant combattant le péché, et dans les objets : bracelets en patte de lion, siège épiscopal sculpté à l’effigie du lion, sur le socle des chandeliers, les portails d’église… À l’époque romaine, pendant les persécutions, les chrétiens étaient jetés aux lions ; ceci les connota également négativement et fut à l’origine d’expressions comme « être jeté aux lions ». 

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Lion dans l’art

Posté par othoharmonie le 24 novembre 2011

Lion dans l'art dans LIONLe lion est l’un des félins le plus représenté dans l’art. Il figure dès le Paléolithique sur les peintures pariétales. Représentée sur les trônes des monarques ou gardant les temples, l’image du lion est étroitement liée à la royauté et à la protection durant l’Antiquité. Créature thérianthrope du temps de l’Égypte antique, il est le plus souvent représenté de manière réaliste dans les civilisations mésopotamiennes et gréco-romaine.

Durant le Moyen Âge, le lion est associé au Christ et on lui attribue de nombreux pouvoirs magiques, abondamment représentés dans les églises et les enluminures ; l’héraldique lui accorde une place de choix. À partir de la Renaissance, les représentations du félin se tournent vers le réalisme. En Asie, le lion, bien que présent uniquement sur la péninsule indienne, est très représenté en tant que statue gardienne des temples.

Depuis le XXe siècle, ce félin est de plus en plus représenté, au travers des photographies de la vie sauvage, comme du cinéma, des documentaires animaliers ou encore de la littérature avec de nombreux représentants léonins : Aslan, le lion dans Le Monde de Narnia, le lion peureux du Magicien d’Oz ou encore le dessin animé de Disney Le Roi lion.

250px-Hoehlenloewe_CaveLion_hharder dans LIONLes félins sont assez peu représentés dans l’art pariétal paléolithique. En règle générale, ils sont présents dans les parties reculées et difficiles d’accès de la grotte et sont d’une qualité graphique bien inférieure à celle observée sur les chevaux ou les bisons par exemple. La grotte Chauvet-Pont-d’Arc fait office d’exception à cette règle en raison de la grande quantité et qualité des félins représentés. Les félins peuvent être peints, gravés sur la roche ou sur l’os. Quant à l’espèce de félin représentée, la grotte des Trois-Frères permet de clairement identifier le lion des cavernes plutôt que le tigre en raison de la présence d’un toupet de poil au bout de la queue.

Le lion est représenté la face tournée vers l’observateur et non de profil dans l’art préhistorique africain. En effet, des légendes lui attribuent des pouvoirs magiques liés à son regard. De telles représentations se retrouvent à In Habeter dans le Fezzan, à Jacou dans l’Atlas saharien (Néolithique), mais également dans la grotte du Paléolithique supérieur des Trois-Frères, en France.

L’homme lion, sculpture d’ivoire de mammouth du Paléolithique supérieur (Aurignacien) de près de trente centimètres de haut, représente le corps d’un homme surmonté d’une tête de lion des cavernes et compte parmi les œuvres d’art les plus impressionnantes de cette époque, mais également parmi les plus anciennes de toute l’histoire de l’humanité. Elle incarne peut-être une divinité.

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le Lion dans l’art (suite)

Posté par othoharmonie le 24 novembre 2011

le Lion dans l'art (suite) dans LION 220px-Assyrian_royal_lion_huntLes chasseurs du Paléolithique supérieur (Aurignacien) représentaient déjà le lion il y a plus de 30 000 ans. Le lion des cavernes peut être facilement identifié en raison de la présence d’un toupet de poil au bout de la queue dans les représentations du paléolithique. Le lion est représenté la face tournée vers l’observateur et non de profil dans l’art préhistorique africain en raison de légendes qui lui attribuent des pouvoirs magiques liés à son regard. L’homme lion, sculpture d’ivoire de mammouth de près de 30 centimètres de haut, représentant le corps d’un homme surmonté d’une tête de lion des cavernes, compte parmi les œuvres d’art les plus impressionnantes de cette époque, mais également parmi les plus anciennes de toute l’histoire de l’humanité. Elle incarnait peut-être une divinité

 

Le lion est aussi souvent représenté dans les arts figuratifs. Le lion prend l’image de la royauté et du soleil et se développe dans tout le Proche-Orient. À Babylone par exemple, la voie processionnelle est décorée de bas-reliefs en carreaux de céramique en forme de lion du temps de Nabuchodonosor II. L’art assyrien, qui a influencé l’art des steppes puis l’art des nombreuses peuplades conquises par les nomades guerriers, dépeint également de nombreuses chasses aux lions, très réalistes. Ce type de représentations visait à glorifier le roi, maître des bêtes, et également représenter la défaite de l’ennemi. Le thème du fauve, souvent un félin ou un ours, se jetant sur sa proie est très fréquent. L’art assyrien a apporté le goût du réalisme et du naturalisme à ses peuplades, qui s’est ensuite transmis dans toute l’Eurasie, et notamment les peuples germaniques et asiatiques. 

 

Albrecht Dürer 055.jpg Chez les Grecs et les Romains, le lion fait figure de gardien ; ainsi, la porte des lionnes protège le palais d’Agamemnon contre les ennemis et les démons. Dans l’art grec, le motif des scènes de chasse du lion de Némée dont la peau est l’attribut d’Hercule est très présent. Chez les Romains, il est également très représenté comme animal du cirque, combattant contre des gladiateurs. Dans l’art chrétien, le lion accompagne parfois Saint Jérôme, ou la force, c’est le symbole de Marc l’Évangéliste, de la royauté. Roi des animaux dans le bestiaire médiéval, il est très présent dans l’art monumental. 

 

À partir de la Renaissance, les représentations animales deviennent de plus en plus anatomiquement précises : les artistes s’exercent à la représentation de sujets réels détenus dans les zoos. Le Douanier Rousseau est célèbre pour ses peintures de la jungle, et notamment pour La bohémienne endormie où un lion solitaire s’approche d’une bohémienne endormie dans le désert. Au XIXe siècle, de nombreuses illustrations zoologiques faites par les naturalistes montrent précisément le lion.

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Lion et Blasons

Posté par othoharmonie le 24 novembre 2011

Lion et Blasons dans LION 110px-Coat_of_Arms_of_Norway.svgLa fascination des hommes pour cet animal est visible dans la multiplicité d’écussons sur lesquels il est illustré, au point qu’un proverbe affirmait : « qui n’a point d’armes, porte un lion ». Ainsi, on le retrouve, entre autres, sur les écussons de l’Écosse, de la Norvège, de la Belgique ou de villes comme Lyon. Le lion est représenté le plus souvent rampant, c’est-à-dire dressé sur ses pattes arrière, mais de très nombreuses formes existent : léopardé, lampassé, ramassé, morné, etc. Le lion en héraldique est appelé lion avec la tête de profil et léopard avec la tête en face ; ainsi les lions du blason anglais sont des léopards. Une symbolique basée sur la figure du lion a pu être créée ; par exemple, un lion d’argent sur champ de sinople symboliserait la tempérance et selon Marcel Brion, les divers lions héraldiques sont issus de lointaines croyances préhistoriques. 

Bien qu’il soit considéré comme le « roi des animaux », le lion est sans autorité sur les oiseaux. C’est cet antagonisme entre l’aigle, seigneur des cieux et symbole du pouvoir impérial, et le lion qui va motiver le choix de faire figurer l’animal sur des armoiries. Qu’il s’est fait connaitre des Européens, remonte au temps où il s’étendait autour de la Méditerranée

Le lion est le symbole national de l’Inde, et figure sur ces armoiries sous la forme des lions de l’empereur indien Ashoka.

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Littérature et cinéma sur le Lion

Posté par othoharmonie le 24 novembre 2011

  

Littérature et cinéma sur le Lion dans LION 260px-Yvain-drgaonLe Roman de Renart et Yvain ou le Chevalier au lion sont de grands ouvrages du Moyen Âge dépeignant le lion. L’œuvre littéraire antique ayant le plus influencé le Moyen Âge occidental reste le Physiologus, bestiaire antique écrit en grec au IIe ou IIIe siècle à Alexandrie, puis traduit en latin au IVe siècle. Cette base antique a donné au lion son image de roi des animaux et son assimilation au Christ ; c’est également du Physiologus que sont issues les caractéristiques attribuées au lion au Moyen Âge : il se tient en haut des montagnes, ses yeux sont ouverts même lorsqu’il dort et il réanime ses lionceaux morts-nés au bout de trois jours. Ces thèmes sont bien illustrés dans les enluminures des bestiaires médiévaux.

Jean de La Fontaine, imitant Ésope dans plusieurs de ses fables, fait du lion un des personnages principaux (notamment Le Lion et le Rat où le félin, impétueux, est opposé au rongeur, petit, faible mais patient). Joseph Kessel, en 1958, en a fait un roman : Le Lion, racontant l’histoire de la fille d’un directeur de parc naturel en Afrique qui est liée d’amitié avec King, un lion de la réserve et qui se voit demander en mariage par un guerrier massaï ; ce dernier, pour conquérir son cœur, veut lui montrer sa valeur en tuant un lion qui se trouve être King. C. S. Lewis dans sa saga du Monde de Narnia utilise le symbole du lion, « roi des animaux », à travers Aslan, dieu vivant combattant le mal, se sacrifiant pour le salut de son peuple et ressuscitant peu après. Dans l’heptalogie Harry Potter de J. K. Rowling, Gryffondor, l’une des maisons de l’école de sorcellerie Poudlard, est représentée par un lion. Ce lion symbolise le courage, la hardiesse, la force et la générosité, traits de caractère que sont censés avoir les élèves appartenant à cette maison.

Accéder aux informations sur cette image nommée Logo LeRoiLion.png.Dans le cinéma avec, entre autres, le film d’animation à succès de Walt Disney Pictures Le Roi lion. Le lion est un personnage récurrent de nombreux films, de Tarzan au Magicien d’Oz, et de séries télévisées avec par exemple Daktari. Le lion est aussi décrit comme une menace pour l’homme comme par exemple dans The Man-eaters of Tsavo de John Henry Patterson en 1907 et dont on a tiré plusieurs films comme Bwana le diable en 1952 et L’Ombre et la Proie en 1996.

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Le lion et les noms propres

Posté par othoharmonie le 24 novembre 2011

Le lion est à l’origine des prénoms Léon et Lionel, un diminutif. En hébreu, on trouve les prénoms Arié (’aryeh, le nom en zoologie) et Ariel : « lion de Dieu » et dans Lavi (לביא).

Le lion et les noms propres dans LION disney-roi-lion-40En arabe, près de trois cents noms désignent le lion. Une consultation partielle du grand dictionnaire arabe-français de Kazimirski confirme ce nombre. Parmi eux figurent Assad (’asad, le nom zoologique), Abbas (`abbâs : « sévère, renfrogné ») et Hamza. Le turc connaît les formes Aslan (nom zoologique) et Arslan, cette dernière étant aussi la forme mongole. Ce prénom a donné en russe Rouslan. Le persan shir est connu par le général Shirkuh (« lion des montagnes »), oncle de Saladin, par la médersa Shir-Dor (ou Cher-Dor) (« porte des lions ») à Samarcande et, avec un élargissement de sens au tigre en hindî, par Shere Khan, le tigre du Livre de la jungle.

Que le lion ait l’image d’un animal fort et courageux s’explique par le fait que jusqu’il y a peu, des hommes de guerre étaient surnommés par son nom. Parmi les plus récents, le seigneur de guerre afghan, Ahmed Chah Massoud était appelé par ses adeptes le « lion du Panshir », l’empereur éthiopien Hailé Sélassié se fit appeler le « lion conquérant de la tribu de Juda ». A contrario, pour Richard Ier d’Angleterre ce ne sont ni sa force, ni son courage, mais ses sautes d’humeur qui lui valurent, en France, d’être surnommé « Cœur de Lion », en référence à l’imprévisibilité de l’animal.

 Le qualificatif de lion est aujourd’hui élogieux, le joueur de football camerounais de l’équipe des Lions indomptables, Roger Milla était appelé « le vieux lion » par ses compatriotes parce qu’il fut le plus vieux joueur de champ et le plus vieux buteur de l’histoire de la Coupe du monde de football. 

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Bibliographie de lions

Posté par othoharmonie le 24 novembre 2011

  1. Les huit sous-espèces sont les suivantes : 

  2. http://www.larousse.fr/ref/vie-sauvage/lion_178160.htm  

  3. La Chasse au lion à l’arc, un film documentaire de Jean Rouch primé du Lion de Saint-Marc au Festival de Venise en 1965 

  4. L’Afrique du Sud met un frein à la chasse aux « lions d’élevage » sur cite-sciences.fr, Cité des sciences et de l’industrie, source primaire South African Predator Breeders’ Association, mars 2007 

  5. African Lion Panthera leo (Linnaeus 1758) , Cat Specialist Group, 1996 

  6. Preparations for the reintroduction of Asiatic lion Panthera leo persica into Kuno Wildlife Sanctuary, Madhya Pradesh, India , Cambridge University Press 

  7. (Schaller 1972, 1972, p. 5)3 dans LION
  8. Les fauves, rois dans la nature, assujettis dans les cirques  sur cirques.org 

  9. Les animaux, malades du cirque ou l’esclavage itinérant  sur cirques.org 

  10. En France, la réglementation est peu appliquée  sur cirques.org 

  11. Mourir du cirque sur cirques.org 

  12. Jane Turner, The Dictionary of Art, Grove’s Dictionaries, 1996 (ISBN 9781884446009)  

  13.  La faune héraldique sur http://leherautdarmes.chez.com . Consulté le 19 décembre 2009 

  14. Le blason au fil des siècles  sur http://www.lyon.fr/ , Ville de Lyon. Consulté le 19 décembre 2009 

  15.  Lion  sur http://www.blason-armoiries.org/ , AU BLASON DES ARMOIRIES. Consulté le 19 décembre 2009

 

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Le buffle 5

Posté par othoharmonie le 21 novembre 2011

 

Par Henri Dalivoy 

 Buffle d'Afrique (Syncerus caffer)Malgré leur air rébarbatif, les Buffles danubiens ne sont guère farouches. De petits bambins à moitié nus, et munis d’une simple gaule, vont les chercher au pâturage ou dans les mares, les arrachent au repos, les rassemblent et les conduisent à la ferme ou au travail, avec autant d’aisance et de sécurité que s’il s’agissait des plus inoffensifs quadrupèdes.

Les indigènes vantent généralement son instinct, sa mémoire, sa finesse d’ouïe et d’odorat. Il dépasse en longévité le Boeuf, le Cheval, et atteint, dit-on, jusqu’à quarante ans. Sa chair a bien un fumet un peu prononcé, mais au demeurant, à ce que m’assure M. Lançon, elle n’est point désagréable ; sèche, on la conserve longtemps : elle se mange crue, découpée en longues lanières qui rappellent vaguement le saucisson d’Arles. On estime sa graisse à l’égal de celle du Cochon ; le lait de la femelle, toujours d’après mon auteur, est très savoureux et s’emploie surtout à la confection d’une espèce de petit fromage fort apprécié là-bas des connaisseurs.

Nous sommes loin, avec l’utile serviteur domestique des populations roumaines et valaques, du ruminant dangereux, sournois, traître et rageur qui se rencontre, à l’état sauvage, dans d’autres climats ; plus à craindre, en Afrique, que le Lion, l’Éléphant ou le Rhinocéros ; redouté aussi aux Indes, où il est l’adversaire souvent victorieux du Tigre, dans les combats de bêtes féroces qui mettent en présence ces deux ennemis.

Pour être absolument complet, j’aurais encore à parler des divers usages de la peau et des cornes de Buffle ; mais la fabrication des peignes et la buffleterie ne sont pas mon affaire. Il suffit de signaler que, par une amère dérision du sort, les dépouilles de ce superbe animal servent également à la coquetterie féminine et au majestueux uniforme du gendarme.   (FIN).     

 

 DALIVOY, Henri : Le buffle (1882). 

 



Saisie du texte : S. Pestel pour la collection électronique de la Médiathèque André Malraux de Lisieux (11.II.2009)
Texte relu par : A. Guézou
Adresse : Médiathèque André Malraux, B.P. 27216, 14107 Lisieux cedex
-Tél. : 02.31.48.41.00.- Fax : 02.31.48.41.01
Mél : mediatheque@ville-lisieux.fr, [Olivier Bogros] 100346.471@compuserve.com

http://www.bmlisieux.com/ 



Diffusion libre et gratuite (freeware) 



Texte établi sur un exemplaire (BmLx : nc) de l’ouvrage Les Animaux chez eux illustré par Auguste Lançon (1836-1887) paru chez L. Baschet à Paris en 1882. 



Le buffle 5  dans VACHE - BOEUF.... buffle

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Le Chien 2

Posté par othoharmonie le 20 novembre 2011

Par G. de Cherville 

Lhasa apso r5.jpgLa conquête du Chien fut autrement intéressante que ne l’est celle d’un empire, puisque sans elle, très probablement, il n’eût jamais existé d’empire. Sans le Cheval et sans le Chien, avec le Cheval mais sans le Chien, qui sait si la fameuse évolution découverte par M. Darwin se fût accomplie ? Nous serions certainement des Singes extrêmement distingués, mais nous n’en aurions peut-être, peut-être pas dépouillé la peau velue, si nous n’avions pas pensé à nous rallier cet inappréciable serviteur qui, en nous aidant à asservir les autres animaux, en se chargeant de garder les troupeaux, nous a créé les loisirs dont toutes nos découvertes scientifiques et économiques ont été les conséquences. 

Rouage social moins actif qu’aux temps primitifs, le Chien reste néanmoins un animal indispensable. Il défend la maison et son maître, non plus contre les Lions et les Panthères, mais contre les bêtes féroces de notre espèce, encore plus redoutables, il reste notre auxiliaire à la chasse et dans la surveillance des bestiaux, il nous étonne par sa fidélité, nous distrait par sa gentillesse, nous prodigue des leçons de reconnaissance et de désintéressement, dont nous ne profitons pas assez, et enfin, nous aime par-dessus le marché ; lui demander davantage ce serait se montrer trop exigeant. 

Le Chien a-t-il été un animal primitif ? Est-il une création composite façonnée, pétrie, modelée, éduquée, perfectionnée, assimilée par l’industrie humaine ? 

Le Chien 2 dans CHIEN 180px-Magyar_agar_kanLes deux hypothèses ont leurs partisans ; les uns et les autres ont dépensé souvent du talent, quelquefois du génie, toujours beaucoup d’encre à exécuter d’aventureux stepple-chases sur le turf des conjectures et des probabilités. 

Rien ne passionne davantage les savants que les problèmes dont l’utilité est contestable. 

M. de Buffon penchait pour une race de Chiens sauvages, souche unique de toutes les variétés que nous connaissons ; il désigne le Chien de berger comme étant celui qui se rapproche le plus de cette race mère, il l’a choisi pour souche dans son arbre généalogique des races canines. Sa théorie se basait sur l’insuccès des tentatives multipliées qu’il aurait faites pour rapprocher par l’accouplement le Chien de ses congénères Loup et Renard. 

Les contradicteurs de l’illustre académicien ont répondu que, trop soucieux de sa dignité et de la blancheur de ses manchettes, il n’avait jamais présidé, comme il convient au véritable naturaliste, c’est-à-dire en personne, aux expériences qui furent le prétexte de tant de pages immortelles. Effectivement, on est quelque peu tenté d’accuser les fondés de pouvoir du grand homme, d’avoir abusé de la confiance qu’il leur accordait, car il est aujourd’hui surabondamment démontré que le métis, vainement cherché par Buffon, s’obtient non seulement avec le Loup, mais avec le Chacal, que l’intervention humaine n’est pas même nécessaire pour qu’il se produise, qu’il existe de nombreuses preuves de ces croisements accidentels dans l’état d’indépendance. (A SUIVRE….) 

CHERVILLE, Gaspard de Pekow marquis de (1821-1898) : Le Chien (1882). 



Saisie du texte : S. Pestel pour la collection électronique de la Médiathèque André Malraux de Lisieux (23.VII.2002) Texte relu par : A. Guézou
Adresse : Médiathèque André Malraux, B.P. 27216, 14107 Lisieux cedex
-Tél. : 02.31.48.41.00.- Fax : 02.31.48.41.01
Mél : mediatheque@ville-lisieux.fr, [Olivier Bogros] 100346.471@compuserve.com

http://www.bmlisieux.com/ 



Diffusion libre et gratuite (freeware) 



Texte établi sur un exemplaire (BmLx : nc) de l’ouvrage Les Animaux chez eux illustré par Auguste Lançon (1836-1887) paru chez L. Baschet à Paris en 1882. 



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Le Chien 15

Posté par othoharmonie le 20 novembre 2011

 

Par G. de Cherville 

 

Galgo espagnol Hembra.jpg.jpgD’après Buffon, le lévrier serait venu du mâtin, transporté dans les pays méridionaux, où sa taille se serait développée ; puis aurait diminué progressivement lorsqu’il aurait été réimporté dans le nord pour aboutir en Angleterre aux levrettes et aux levrons. Il ne manque pas d’arguments pour battre en brèche cette explication fantaisiste. Si les similitudes physiologiques signifient quelque chose, le lévrier est moins rapproché du mâtin que du Chien de berger dont il a le ventre harpé, le museau effilé et l’énergie musculaire. Les grands lévriers ont existé au nord dans l’antiquité. Les vertagi, les Chiens si recherchés des Romains venaient de la Gaule. Ovide compare Apollon poursuivant Daphné à un lévrier gaulois chassant un lièvre, et qui, près de le saisir, s’allonge et précipite sa course. La taille de ces animaux diminue si peu dans les contrées septentrionales que l’Irlande en possédait une race gigantesque, éteinte aujourd’hui, qui n’avait pas moins de un mètre de hauteur.

 

 Quoi qu’il en soit, en raison des preuves multiples que nous avons de l’antiquité de son existence, il est incontestable que le lévrier a figuré au moins pour une part dans les croisements qui nous ont fourni les variétés de Chiens que nous avons utilisés pour la poursuite des animaux sauvages, depuis le lapin jusqu’au Lion, que nous avons même employés à chasser l’homme, dans les circonstances, assez honteuses pour notre espèce, où l’homme devenait un gibier. 

 

Les premiers descendants du lévrier furent exclusivement des Chiens courants ; le Chien d’arrêt est une création des temps modernes et la date en est indéterminée. Toussenel lui assigne pour origine le développement de l’art de la fauconnerie : « Comme il fallait des Chiens pour faire lever le gibier plume et le gibier poil devant les oiseaux de vol, dit-il, on en a rencontré qui pointaient naturellement la pièce de gibier avant de la faire partir, on a cultivé ces dispositions en prolongeant le pointage jusqu’à l’arrêt solide. On a obtenu par ce moyen le Chien couchant, c’est-à-dire qui se couche contre le gibier qu’il arrête pour se laisser couvrir avec celui-ci sous le filet. Le fusil venu, qui permettait de tirer au vol, le Chien couchant s’est transformé de lui-même en simple Chien d’arrêt. » 

 

Si la poursuite est la seule méthode de chasser qui ait été inspirée au Chien par la nature, il ne nous en semble pas moins que l’arrêt existait en germe dans les aptitudes de l’animal avant sa domestication

 

Le Chien 15 dans CHIEN 252px-Podengo_Portugues« Boire sans soif et faire l’amour en tout temps, voilà ce qui distingue l’homme de la brute, » a dit Figaro. Il aurait pu ajouter marcher sans but et sans prétexte. L’homme est le seul être qui se promène ; l’animal est économe de sa peine et de sa fatigue ; il n’use de ses forces que dans la nécessité stricte qu’exigent ses besoins d’alimentation et de reproduction ; quand il ne travaille pas, il dort. 

 

Avant de se résigner à pourchasser laborieusement sa proie, le carnassier se recueille ; il va tenter de la surprendre, le félin en donnant à la terreur le temps de paralyser la défense de sa victime, les autres en se rapprochant le plus près possible de la proie, en s’immobilisant soit pour rassembler leurs forces, soit pour mieux mesurer leur élan. L’arrêt du Chien existait en germe dans cette courte halte avant la surprise. Il est si bien inné dans la race qu’il n’est pas de chasseur auquel il ne soit arrivé de voir un Chien courant prendre une attitude de pointer devant un lièvre au gîte qu’il n’avait pas éventé. Il est si peu particulier à l’espèce canine qu’un jour dans une forêt de Normandie, nous avons pris pour un Chien un Loup que nous apercevions à cinq ou six cents mètres de l’endroit où nous nous trouvions et qui s’approchait d’un troupeau d’oies en se rasant dans les broussailles, avec des façons qu’un braque n’eût pas désavouées. 

 

Les races françaises de Chiens courants et couchants ont joui longtemps d’une légitime célébrité ; les premières fournissaient des sujets d’une vitesse médiocre, mais doués d’un odorat exquis, puissamment gorgés, aux abois retentissants, aux hurlements formidables tels qu’il convenait dans les forêts abruptes et imparfaitement percées auxquelles ils étaient destinés. Ces races ont à peu près disparu à la suite des croisements multipliés avec les Chiens anglais dont la rapidité avait été retrempée par une addition de sang de lévrier. Nous n’avons pas été beaucoup plus heureux avec nos trois principales espèces de Chiens couchants, braques, épagneuls et griffons, dont l’incurie des propriétaires a si bien amené la dégénérescence qu’aujourd’hui même, chez nous, ce sont les Chiens anglais, pointers et setters, qui tiennent le haut du pavé !  (A SUIVRE….) 

 

 

CHERVILLE, Gaspard de Pekow marquis de (1821-1898) : Le Chien (1882). 



Saisie du texte : S. Pestel pour la collection électronique de la Médiathèque André Malraux de Lisieux (23.VII.2002)
Texte relu par : A. Guézou
Adresse : Médiathèque André Malraux, B.P. 27216, 14107 Lisieux cedex
-Tél. : 02.31.48.41.00.- Fax : 02.31.48.41.01
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Diffusion libre et gratuite (freeware) 



Texte établi sur un exemplaire (BmLx : nc) de l’ouvrage Les Animaux chez eux illustré par Auguste Lançon (1836-1887) paru chez L. Baschet à Paris en 1882. 



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Le Chat 5

Posté par othoharmonie le 20 novembre 2011

Par Théodore de Banville

Le Chat 5 dans CHAT chat2A la comédie sensée et raisonnable du justicier Molière, le Chat qui, ayant été dieu, sait le fond des choses, préfère encore celle qui se joue dans la maison de Guignol, comme étant plus initiale et absolue. Tandis que le guerrier, le conquérant, le héros-monstre, le meurtrier difforme et couvert d’or éclatant, vêtu d’un pourpoint taillé dans l’azur du ciel et dans la pourpre des aurores, l’homme, Polichinelle en un mot, se sert, comme Thésée ou Hercule, d’un bâton qui est une massue, boit le vin de la joie, savoure son triomphe, et se plonge avec ravissement dans les voluptés et dans les crimes, battant le commissaire, pendant le bourreau à sa propre potence, et tirant la queue écarlate du diable ; lui, le Chat, il est là, tranquillement assis, apaisé, calme, superbe, regardant ces turbulences avec l’indifférence d’un sage, et estimant qu’elles résument la vie avec une impartialité sereine.

Là, il est dans son élément, il approuve tout, tandis qu’à la Comédie-Française, il fait quelquefois de la critique, et de la meilleure. On se souvient que par amitié pour la grande Rachel, la plus spirituelle parmi les femmes et aussi parmi les hommes qui vécurent de l’esprit, la belle madame Delphine de Girardin aux cheveux d’or se laissa mordre par la muse tragique. Elle fit une tragédie, elle en fit deux, elle allait en faire d’autres ; nous allions perdre à la fois cette verve, cet esprit, ces vives historiettes, ces anecdotes sorties de la meilleure veine française, tout ce qui faisait la grâce, le charme, la séduction irrésistible de cette poétesse extra parisienne, et tout cela allait se noyer dans le vague océan des alexandrins récités par des acteurs affublés de barbes coupant la joue en deux, et tenues par des crochets qui reposent sur les oreilles.

Comme personne ne songeait à sauver l’illustre femme menacée d’une tragédite chronique, le Chat y songea pour tout le monde, et se décida à faire un grand coup d’État. Au premier acte de Judith, tragédie, et précisément au moment où l’on parlait de tigres, un des Chats de la Comédie-Française (je le vois encore, maigre, efflanqué, noir, terrible, charmant !) s’élança sur la scène sans y avoir été provoqué par l’avertisseur, bondit, passa comme une flèche, sauta d’un rocher de toile peinte à un autre rocher de toile peinte, et, dans sa course vertigineuse, emporta la tragédie épouvantée, rendant ainsi à l’improvisation éblouissante, à la verve heureuse, à l’inspiration quotidienne, à l’historiette de Tallemant des Réaux merveilleusement ressuscitée, une femme qui, lorsqu’elle parlait avec Méry, avec Théophile Gautier, avec Balzac, les faisait paraître des causeurs pâles. Ce n’est aucun d’eux qui la sauva du songe, du récit de Théramène, de toute la friperie classique et qui la remit dans son vrai chemin ; non, c’est le Chat !

220px-WhiteCat dans CHATD’ailleurs, entre lui et les poètes, c’est une amitié profonde, sérieuse, éternelle, et qui ne peut finir. La Fontaine, qui mieux que personne a connu l’animal appelé : homme, mais qui, n’en déplaise à Lamartine, connaissait aussi les autres animaux, a peint le Chat sous la figure d’un conquérant, d’un Attila, d’un Alexandre, ou aussi d’un vieux malin ayant plus d’un tour dans son sac ; mais, pour la Chatte, il s’est contenté de ce beau titre, qui est toute une phrase significative et décisive : La Chatte métamorphosée en femme ! En effet, la Chatte est toute la femme ; elle est courtisane, si vous voulez, paresseusement étendue sur les coussins et écoutant les propos d’amour ; elle est aussi mère de famille, élevant, soignant, pomponnant ses petits, de la manière la plus touchante leur apprenant à grimper aux arbres, et les défendant contre leur père, qui pour un peu les mangerait, car en ménage, les mâles sont tous les mêmes, imbéciles et féroces. Lorsqu’à Saint-Pétersbourg, les femmes, avec leur petit museau rosé et rougi passent en calèches, emmitouflées des plus riches et soyeuses fourrures, elles sont alors l’idéal même de la femme, parce qu’elles ressemblent parfaitement à des Chattes ; elles font ron-ron, miaulent gentiment, parfois même égratignent, et, comme les Chattes, écoutent longuement les plaintes d’amour tandis que la brise glacée caresse cruellement leurs folles lèvres de rose.

(A SUIVRE….) 

THÉODORE DE BANVILLE.

 



Saisie du texte : S. Pestel pour la collection électronique de la Médiathèque André Malraux de Lisieux (30.I.2009)
Texte relu par : A. Guézou
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Texte établi sur un exemplaire (BmLx : nc) de l’ouvrage Les Animaux chez eux illustré par Auguste Lançon (1836-1887) paru chez L. Baschet à Paris en 1882. 



 

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L’Ours 4

Posté par othoharmonie le 19 novembre 2011

Par Jules Vallès

L'Ours 4  dans OURS 250px-Black_Bear_CubJ’ignore si l’histoire est vraie ; Toussenel, dans son livre sur les bêtes, déclare n’en être pas sûr : mais il déclare aussi que, si vraiment l’invalide descendit près de l’Ours, il commit une impardonnable témérité en y descendant en uniforme. L’Ours Martin venait de l’étranger, d’un pays qui fut conquis par nos armes du temps de Napoléon. Reconnaissant sous l’habit militaire un de ceux qui avaient passé avec l’insolence du vainqueur devant la cage où il jouait quand il était petit, Martin avait cru accomplir un devoir plutôt qu’une ribotte en avalant le vieux soldat : claquement de mâchoires qui le vengeait du claquement du drapeau ennemi dans les rues de sa patrie et devant les grilles de son berceau !

Ce Martin doit être mort aujourd’hui. La légende de l’invalide remonte à une quarantaine d’années environ. Je ne crois pas que les Ours d’à présent auraient la même gourmandise. Je me figure même que toutes les histoires de férocité répandues à propos des animaux sauvages rentreraient dans le néant comme le pauvre homme dans la gueule de l’Ours, et seraient reconnues comme le louis d’or qui était un bouton de cuivre, si on y regardait d’un peu près, et si des sceptiques – pas trop gros – s’aventuraient dans des tête-à-tête avec ces fauves. Pauvres diables, depuis si longtemps emprisonnés, privés de l’odeur des bois ou du désert, dont les griffes et les pattes se sont usées sur le bois d’un plancher de cage, comme les pieds d’un concierge sur le carreau de sa loge, époussetés par les gardiens comme des peaux de voyage ou des descentes de lit !

Je les crois tous bons garçons : en tous cas, l’Ours n’a pas le masque menaçant et la marche fiévreuse des grands félins, Lions, Tigres, Panthères, qui ont parfois des clignements d’yeux et des bâillements qui font peur ; la queue se tord tout d’un coup comme un Serpent qui se dresse.

- Remue-t-il la queue ? demanda le dompteur Vanamburgh aux assistants, pendant que son grand Lion lui mâchonnait le crâne.

- Oui, répondirent les assistants terrifiés.

- Dites une prière pour moi ; je suis perdu…

Mais l’Ours n’a pas de queue, ou si peu que ce n’est pas la peine d’en parler, et ce qu’on en voit indique de l’espièglerie plutôt qu’autre chose. Cela fait songer au bout de chemise qui passe par la culotte des petits garçons. C’est gai, modeste et bon enfant.

Tout bien compté, l’Ours est un animal familier. En France, à coup sûr il est plutôt bête curieuse que bête sauvage. Nos aïeux même en ont fait, il y a longtemps, l’emblème de la patauderie vaniteuse.

Eh mon Dieu ! Jetez un coup d’oeil sur la fameuse satire cyclique du moyen âge, le Renard.

L’Ours Brun fait partie du conseil des ministres à la cour du roi Noble (le Lion). Ce Brun est un personnage grave, sournois, et gourmand. Voici son épopée :

 dans OURSLes sujets du roi Noble viennent se plaindre près de leur souverain des actions commises par maître Renard. Isengrin le Loup, son ami, l’accuse d’avoir abusé de son hospitalité pour séduire sa femme ; le Chat Hinzé réclame de son côté une andouille volée. Hennenq le Coq crie vengeance parce que le Renard lui a tué Gratte-Pied, la meilleure des couveuses, sa fille.

C’est alors que le roi convoque les plus sages du royaume à la tête desquels se trouve Brun. C’est lui qui est désigné spécialement pour remplir la mission délicate et dangereuse ; il est chargé de prévenir maître Renard que sous peine de mort il doit comparaître devant la cour royale :

- Soyez prudent, ajoute le roi, le Renard est faux et malin. Il n’est de ruses qu’il n’emploiera.

- Oh ! que nenni, réplique l’Ours avec assurance.

Et il part.

Il arrive devant Malpertuis, le château du Renard. La porte est fermée à triple verrou.

- Mon neveu ! êtes-vous à la maison ? C’est Brun l’Ours qui vient de la part du roi.

Le Renard a de la méfiance, ayant des remords, il regarde si l’Ours est bien venu seul, finit par se tranquilliser et fait entrer le messager royal :

- Soyez le bienvenu, mon cher oncle, pardonnez-moi si je vous ai fait attendre ; je lisais mon bréviaire. J’irai voir le roi bientôt, mais aujourd’hui je suis réellement trop indisposé.

- Qu’avez-vous ?

- J’ai trop mangé de miel.

- Trop de miel… mais je l’aime bien, le miel ! dit l’Ours en se léchant la moitié de la tête avec un air béat.

Le Renard sourit et l’entraîne chez le charpentier Portevyl.

Il lui fait voir un tronc d’arbre fendu baillant de la longueur d’une aune.

- Mon oncle, il y a dans cet arbre du miel, et plus que vous ne le croyez, fourrez-y votre museau le plus profondément que vous pourrez… Vous allez voir !

220px-Grizzly_Bear_YellowstoneL’Ours se laisse enjôler, il glisse sa tête jusqu’aux oreilles dans la fente et même y enfonce ses pattes de devant. Le Renard avait pris la précaution de mettre un coin de bois dans la fente ; il le retire alors, et voilà maître Brun pris, tête et pattes, comme dans un étau. Brun crie, beugle, pendant que le Renard retourne à son donjon.

Le charpentier, à ce bruit, se lève, aperçoit l’Ours pris au piège ; il ameute les villageois ; qui frappent à coups de pierre et de bâton sur tout ce qu’on voit de maître Brun. L’Ours s’évanouit. Les paysans l’arrachent du tronc, les oreilles déchirées et saignantes, la peau crevée, et ils le jettent à l’eau.

- Le soleil a-t-il vu un animal plus en détresse que moi ! pense l’Ours qui est parvenu à sortir de la rivière et s’est assis sur son cul au bord de l’eau.

Il se remet en route, clopinant, et reparaît devant le roi.

- Est-ce bien brun que je vois ! s’écrie le monarque.

L’Ours ne peut articuler un mot.

- C’est une trahison du Renard ! Peut-on avoir traité si noble seigneur d’une pareille manière !

Cette fois on enverra le Chat Hinzé pour porter le message.

Le Renard est traîné enfin devant le roi, et condamné à périr par la corde. Rentrée de maître Brun, qui passe bourreau. C’est lui qui conduira le coupable à la potence.

Mais du haut de l’échelle le Renard harangue la foule : il est prêt, dit-il, à faire des révélations importantes. Le roi donne l’ordre de surseoir à l’exécution.

Que va dévoiler le Renard ? Une conspiration contre le roi dans laquelle est compromis le malheureux Brun, Ours-conseiller grave et intègre.

Le Renard obtient sa grâce. L’Ours doit s’éloigner de la Cour, bien heureux encore de n’être pas occis. Mais le récit du Renard était une calomnie. La vérité se fait jour. Maître Brun rentre en faveur auprès de son maître et reprend son rôle de nigaud, toujours bousculé mais toujours en place. (A SUIVRE…)

VALLÈS, Jules (1832-1885) : L’Ours (1882). 


Saisie du texte : S. Pestel pour la collection électronique de la Médiathèque André Malraux de Lisieux (04.II.2009) Texte relu par : A. Guézou
Adresse : Médiathèque André Malraux, B.P. 27216, 14107 Lisieux cedex
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L’Ours 8

Posté par othoharmonie le 18 novembre 2011

Par Jules Vallès

L’Ours a sa cage même au théâtre.

L'Ours 8  dans OURS 250px-OursBlanc_Zoo_de_La_Fl%C3%A8che« Un Ours, en argot de comédiens, est une pièce qui brille par son absence d’intérêt, de style, d’esprit et d’imagination et qu’un directeur de théâtre bien avisé ne joue que quand il ne peut pas faire autrement – comme autrefois, aux cirques de Rome, on ne faisait combattre les Ours que quand il n’y avait ni Lions, ni Tigres, ni Éléphants. » Telle est là définition de Delvau. Joachim Duflot explique l’origine de cette impression. « Tout le monde, dit-il, se souvient de cette farce désopilante appelé l’Ours et le Pacha, que le théâtre des Variétés joua cinq cents fois au moins. Le père Brunet représentait le pacha blasé qui veut qu’on l’amuse ; Odry jouait le montreur de bêtes répétant à tout propos : Prenez mon Ours. Ces trois mots obtinrent une telle vogue au théâtre, que les directeurs, à l’aspect d’un auteur qui tenait un manuscrit, lui disaient de loin : « Vous voulez m’amuser, vous m’apportez votre Ours, c’est une pièce charmante, faite pour le théâtre. – C’est bien ce que je pensais, prenez  mon Ours ! » Depuis ce temps, l’Ours est un vaudeville ou un mélodrame qui a vieilli dans les cartons. »

Que nous les aimons nos bonshommes d’Ours, tels que nous les voyons installés dans la fosse du Jardin des Plantes, dans la ménagerie pauvre, ou encore au coin du feu d’auberge où, comme des chiens, ils se tiennent, les pattes dans la cendre, près de leur montreur en sabots et en bonnet de laine.

Il y en a même qui, sans avoir été pris au piège, sans avoir été domptés, sans avoir subi l’anneau dans le nez et la muselière sur la gueule, sans se faire prier, sont venus, un beau soir d’hiver, prendre place au foyer de quelque paysan des Vosges ou du Jura. Ils ont trouvé la porte ouverte, sont entrés et on ne les a pas chassés, parce qu’ils ne demandaient qu’un coin pour y grogner en rêvassant, quelques os ou quelques feuilles à mâcher pour vivre. (A SUIVRE…) 

 

VALLÈS, Jules (1832-1885) : L’Ours (1882). 

 



Saisie du texte : S. Pestel pour la collection électronique de la Médiathèque André Malraux de Lisieux (04.II.2009)
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L’Ours noir

Posté par othoharmonie le 17 novembre 2011

    Ursus americanusL’ours noir (Ursus americanus) ou Baribal est l’ours le plus commun en Amérique du Nord. Il se rencontre dans une aire géographique qui s’étend du nord du Canada et de l’Alaska au nord du Mexique, et des côtes atlantiques aux côtes pacifiques de l’Amérique du Nord. Il est présent dans un bon nombre d’États américains et dans toutes les provinces canadiennes. Il préfère les forêts et les montagnes où il trouve sa nourriture et peut se cacher. La population d’ours noirs était sans doute de deux millions d’individus autrefois. Aujourd’hui, l’espèce est protégée et on estime qu’il existe entre 500 000 et 750 000 ours noirs sur ce continent.

Plus petit que l’Ours brun et l’Ours blanc, cet animal présente une couleur de fourrure plus ou moins foncée selon les régions allant du noir au blanc (la fourrure blanche est provoquée par un caractère récessif), en passant par le rougeâtre et le gris argenté. On le nomme donc à tort « ours noir ». 16 sous-espèces, dont certaines menacées, sont reconnues. L’Ours noir n’hiberne pas au sens strict, mais passe l’hiver dans un état de somnolence en vivant sur ses réserves de graisses accumulées pendant l’automne. Il est omnivore, même si son régime alimentaire est dominé par les végétaux. Contrairement aux idées reçues, l’Ours noir est un bon nageur et il grimpe facilement aux arbres pour échapper à un danger. Longtemps chassé pour sa fourrure, il subit aujourd’hui la réduction de son milieu naturel.  Black bear large.jpg

Les ours noirs sont capables de se tenir debout et de marcher sur leurs pattes arrières : celles-ci sont légèrement plus longues (13 à 18 cm) que les pattes avant. Chaque patte est dotée de cinq doigts avec des griffes non rétractiles utilisées pour déchirer, creuser, gratter le sol et grimper aux arbres. Un coup d’une patte avant suffit à tuer un cerf adulte. 

 L’Ours noir possède de petits yeux généralement de couleur noir, des oreilles arrondies, un long museau pointu de couleur brune, des naseaux allongés et une queue relativement courte (8-14 cm). Ses yeux sont marrons. Sa vision n’est pas particulièrement bonne mais les expériences montrent qu’elle lui permet de distinguer les couleurs. En revanche, son ouïe et son odorat sont très développés ; sa langue agile et ses lèvres mobiles lui permettent de manger de petites baies et des fourmis. Enfin, son profil facial droit et son museau pointu le différencient du Grizzli qui vit aussi en Amérique du Nord. L’Ours noir est en outre plus petit et ne possède pas de bosse entre les épaules. 

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L’ours des cavernes

Posté par othoharmonie le 13 novembre 2011

 

 Reconstitution d'ours des cavernesL’ours des cavernes, ou Ursus spelaeus, est une espèce d’ours de grande taille qui a vécu au Pléistocène supérieur dans une grande partie de l’Europe, depuis le sud de l’Angleterre jusqu’au Caucase. Les mâles atteignaient 1,30 m au garrot et 3,50 m de haut en position dressée. Ils pesaient autour de 450 kg, le triple du poids d’un ours brun de taille moyenne. Outre la taille, les ours des cavernes sont faciles à différencier des ours bruns (avec lesquels ils ont coexisté pendant presque toute leur existence) par leur museau moins développé et leur front fuyant et bas. Leurs canines, même si elles sont bien développées, le sont beaucoup moins que leurs molaires puissantes, preuves d’un régime fondamentalement végétarien et avec un apport carné plus restreint que pour la majorité des ours. 

 

Les pattes avant sont plus longues et plus robustes que les pattes arrière, ce qui donne à l’animal un profil surbaissé à l’arrière-train. 

 

En mai 2005, des chercheurs de Californie sont parvenus (par séquençage) à analyser de l’ADN d’ours de cavernes extrait d’ossements découverts dans les Alpes et datant de plus de 40 000 ans. 

Comme les ours bruns, les ours des cavernes étaient des animaux solitaires. Après s’être réveillés au printemps de leur longue hibernation, ils passaient la bonne saison à se nourrir, essentiellement d’herbes, de fruits et de feuilles, qu’ils écrasaient avec leurs molaires puissantes. Le rut devait se produire en été, puisque les fossiles découverts indiquent que les oursons naissaient L'ours des cavernes  dans OURSpendant l’hiver, comme c’est le cas pour les autres espèces d’ours actuelles. À la fin de l’automne, les ours cherchaient des grottes où passer l’hiver. Si l’année avait été mauvaise, il n’était pas rare que l’ours mourût de faim pendant l’hibernation par manque de réserves. C’est précisément au fond des grottes qu’on a trouvé la plupart des restes d’ours des cavernes, et c’est la raison pour laquelle ils ont reçu leur nom. 

Les ours des cavernes devaient se battre avec de nombreux autres animaux pour se réserver un refuge où passer l’hiver : parmi eux de grands carnivores comme les ours bruns, les hyènes géantes et les lions des cavernes. Les grottes leur étaient aussi disputées par les hommes du Paléolithique, aussi bien les Néandertaliens que ceux de notre espèce. En outre, les découvertes archéologiques montrent que les ours des cavernes, malgré leur taille et leur force, servaient assez souvent de gibier quand les hommes partaient en chasse ; le gisement anglais de Boxgrove semble indiquer la grande ancienneté de cette pratique, puisque voici déjà 480 000 ans, les ancêtres des ours des cavernes (Ursus deningeri) pouvaient être victimes des ancêtres des Néandertaliens (Homo heidelbergensis). Les chasseurs évitaient d’affronter les mâles adultes trop puissants et réservaient leurs attaques aux jeunes et aux femelles

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L’ours, animal sacré

Posté par othoharmonie le 13 novembre 2011

  

Pendant très longtemps, l’ours a suscité l’admiration et la fascination auprès des Hommes, au point que ceux-ci vouent à l’animal un véritable culte. Il faut savoir que bien avant le lion, et pendant des millénaires jusqu’au Moyen-âge, c’est l’ours qui était considéré comme le roi des animaux en Europe, surtout dans le nord et le nord-est du continent. 

  

 L’époque préhistorique 


 Ursus arctos crowtheriun intérêt tout particulier à l’ours, puisqu’ils ont eu la volonté de le représenter. Peut-être l’animal était-il Les dessins découverts dans les cavernes sont une preuve que les hommes préhistoriques portaient déjà même déifié… 

De plus, la première statue conservée datant de la préhistoire, retrouvée dans la grotte de Montespan, représente un ours. C’est la plus ancienne statue d’argile modelée découverte à ce jour.

Ces objets d’art permettent aux préhistoriens de penser aujourd’hui qu’il  existait certainement, à cette époque, une pratique cultuelle de l’ours chez les premiers hommes.

« Dans la grotte Chauvet, découverte en 1994 en Ardèche, les peintures d’animaux datent d’environ 32 000 ans. Au centre de la «salle du crâne», on a trouvé ce crâne d’ours, placé sur un piton rocheux. Autour de lui, en demi-cercle, une douzaine d’autres crânes. Doit-on supposer l’existence d’une «religion de l’ours» chez les hommes de Cro-Magnon ou de Neandertal ? C’est une question qui fait débat chez les préhistoriens. Or l’existence d’un culte de l’ours est attestée dans les sociétés antiques et le haut Moyen Age chrétien. Et toutes les mythologies européennes font de l’ours un animal à part – dieu ou ancêtre de l’homme. Ces cultes sont-ils hérités du paléolithique ? Ils témoignent en tout cas de l’éclairage que l’histoire peut apporter à la préhistoire. »
 

Michel Pastoureau, L’ours, histoire d’un roi déchu, Seuil, 2007. 

La mythologie grecque 


L'ours, animal sacré dans OURS 220px-Brown_Bear_Feeding_on_SalmonArthémis, déesse de la chasse (et des ours) a puni sa servante préférée, la nymphe Callisto, qui avait séduit Zeus alors qu’elle avait fait voeux de virginité pour servir sa maîtresse. Folle de rage, Arthémis transforma Callisto et son fils Acras, fruit de son union avec Zeus, en ours. Zeus, pour protéger Callisto et leur fils des chasseurs, les envoya dans le ciel et donna ainsi naissance à deux constellations : la Grande et la Petite Ours.

 

Les Germains 


Chez les Germains, l’ours est un animal admiré et vénéré, il est le plus fort de tous les animaux.
Le passage à l’âge adulte des jeunes se traduisait par un rite dans lequel les futurs guerriers, pour prouver leur courage, devaient affronter un ours en combat singulier, à mains nues. Les guerriers germains  prenaient des surnoms d’ours et portaient pour amulette des canines et des griffes d’ours. Au combat, ils étaient vêtus de peau d’ours. Pour eux, cet animal sauvage était le symbole de la guerre : ils cherchaient ainsi à capter sa force, qu’ils admiraient par dessus tout. 

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Ours de la Grèce antique

Posté par othoharmonie le 13 novembre 2011

 

Ours de la Grèce antique  dans OURS 220px-ArtemisSelon Michel Pastoureau, bien que les auteurs de la mythologie grecque n’évoquent pas directement leurs croyances concernant l’ours, il est évident que cet animal possède une symbolique particulière en Grèce antique au regard des preuves apportées par les textes de la mythologie : il n’était pas une divinité, mais l’attribut de certains dieux. La plus vieille légende archétypale d’ours amateur de femmes serait celle de Pâris, nourri du lait d’une ourse, qui enlève ensuite Hélène et provoque la ruine de Troie. Un rituel est mentionné par Pausanias : les guerriers d’Arcadie revêtaient des peaux d’ours avant de partir en guerre contre Sparte

 

Artémis est parfois désignée comme « déesse aux ours » : elle prend en effet l’apparence de cet animal et son nom dérive de la racine indo-européenne de l’ours ; de plus, les prêtresses de ses temples (dont certains sont en lien avec une légende d’ours) étaient parfois nommées arktoi, qui signifie « petites ourses »

 

Il existe plusieurs variantes de l’histoire de la nymphe Callisto, qui avait fait vœu de chasteté sous la protection d’Artémis mais fut séduite et trompée par Zeus. Tombée enceinte et incapable de cacher son état, elle reçut une flèche d’Artémis qui la changea en ourse et la délivra de son enfant, Arcas (dont le nom fait de nouveau référence à l’ours). 

 

Arcas grandit et devint roi d’Arcadie. Durant une partie de chasse, il aperçut sa mère sous forme d’ourse et s’apprêtait à la tuer quand Héra (ou Zeus) changea Callisto en constellation de la Grande Ourse, tandis qu’Arcas devenait la Petite Ourse ou l’étoile Arcturus. Selon les versions, ils sont tous deux punis par l’Océan qui les condamne à tourner autour du pôle Nord sans jamais pouvoir se reposer, ou par Héra qui exige cette punition. 

 

280px-Helene_Paris_Louvre_K6 dans OURSIl existe aussi une version ancienne de la légende d’Iphigénie où elle est sauvée de la mort par une métamorphose, non pas en biche, mais en ourse. L’héroïne Atalante aurait été recueillie et nourrie par une ourse après sa naissance ; après son mariage avec Hippomène, le couple oublia de remercier Aphrodite qui, selon la version la plus courante, les changea en lions. Cependant, il existe une version dans laquelle Artémis les change en ours. Pâris, héros de la guerre de Troie, a lui aussi été allaité par une ourse. Des cas de passions entre humains et ours sont évoqués, ainsi Polyphonte eut-elle Agrios et Orios de son union avec un ours, et une ourse enfanta Acrisios avec Céphale

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l’Ours et la Vierge

Posté par othoharmonie le 13 novembre 2011

l’Ours et la Vierge dans OURSLe symbole animal de l’Ours est le sixième esprit totem de la roue de la vie des chamans amérindiens. Il correspond à la fin de l’été et à notre signe astrologique occidental de la Vierge à laquelle il peut apporter un éclairage nouveau et exotique. 

Voyons les analogies de ce symbole à travers les différentes cultures qui lui ont rendu hommage, les mots-clefs caractérisant les natifs dont il est l’esprit protecteur et le conseil du chaman à son sujet, conseil destiné à exploiter au mieux son potentiel vital. 

I.  Le contrôle des instincts 

          

Représentant par excellence des symboles très contradictoires, l’ours est tantôt vu comme une bête féroce, tantôt comme le doux compagnon des enfants. Alors, ours sauvage ou ours aimant ? 
Les amérindiens le voyaient comme un être de pondération, de juste milieu précisément car l’ourse a une faculté rare qui n’avait pas échappé aux observations chamaniques : Si la saison était mauvaise, si les conditions extérieures n’étaient pas réunies (abondance, possibilité de faire des réserves), Maman ourse, très raisonnablement, diffère la gestation de ses petits et attend des jours meilleurs. 


Car l’ours est avant tout un pragmatique sachant faire preuve de patience s’il le faut, sachant aussi profiter au mieux des richesses à sa disposition, sans les gâcher ni les sous-estimer. 

Dans beaucoup de peuples chamaniques, l’Ours joue un rôle dans les cérémonies d’initiation. Chez les Indiens Pomo par exemple (Californie), c’est lui qui « tue » les candidats à l’initiation afin de les faire s’éveiller à un nouveau stade de conscience. L’ours doit donc aussi être considéré comme celui qui initie. 


Les gaulois l’associèrent non sans raison à Artio, déesse de la prospérité terrienne car non seulement l’ours possède une physiologie lui permettant de faire des réserves (caractère prudent et prévoyant) mais l’ours ne daigne mettre le nez dehors qu’au retour des beaux jours, quand la nature est riche et florissante (La vierge en analogie représente quant à elle le temps des moissons), le reste du temps, il hiberne…(économie de ses forces et ressources). 

Les celtes comme les chinois voient en lui un guerrier farouche doué d’une redoutable intelligence stratégique : volonté, maîtrise nerveuse et esprit méthodique. C’est un animal violent, symbole de la force primitive et de la sauvagerie. Mais il peut être apprivoisé, et, en cela, il symbolise les forces élémentaires capables d’évoluer progressivement. Notons que le mot Ours en celte, Ours brun, Parc animalier des Pyrénées, 2005Artos,  se retrouve dans le nom d’Arthur (Artoris), le souverain de  légende représentant si bien « la maîtrise et la juste utilisation de la force ». 


Dans la mythologie grecque il accompagne Artémis et représente le passage d’un état à un autre puisque Artemis se présente sous cette forme quand elle assiste aux rites initiatiques. 

L’ours est donc surtout le symbole de la transition entre la pulsion animale et la maîtrise humaine. 


Une légende venue d’Egypte se répandit à travers toute l’Europe : l’ourson est une créature naissant informe et inachevée et c’est les coups de langue de sa mère qui finissent de le façonner, qui lui donnent forme. Métaphore de la volonté et de l’amour transformant l’informe et la matière brute en un être à part entière. 

L’expression « Être un ours mal léché » (désignant une personne rude et brutale) n’a pas d’autre origine. D’ailleurs, les alchimistes, en rapport avec cette croyance, firent de l’Ours le symbole de l’œuvre au noir, premier stade où tout est encore chaos appelé pourtant à se sublimer. 
Toujours en droite lignée de ce qui précède, Jung attribue aux rêves d’Ours une valeur d’inconscient qui doit être travaillé : on doit dépasser la primarité bourrue du stade de l’ours. 


On notera également la fascination de l’ours sur l’homme du fait qu’il est un animal capable de se tenir debout. 

D’ailleurs, avant le XIIème siècle (et sous l’influence chrétienne), l’ours est considéré un peu partout (Celtes, germains, slaves) comme le roi des animaux (Il y a peu de lions en Europe…) et le lointain ancêtre de l’homme avec qui il partage la verticalité, l’usage de ses « mains », le goût immodéré pour le miel. Pline raconte que certaines femmes s’accouplent à des ours et au-delà du mythe, il faut bien y voir la profonde hominisation de l’animal. C’est d’ailleurs parce que l’Eglise redoute cette assimilation du plantigrade à un stade sauvage de l’homme (qu’elle nie) qu’elle fera tout pour détrôner ce dernier au profit du lion. 


Bref, l’ours est le symbole par excellence de la maîtrise des instincts et de la bestialité. Il est donc celui qui prépare la paix en corrigeant en premier lieu ses propres excès, ce qui est aussi le cas de la Vierge. 

II – Personnalité traditionnelle et conseil 

      

 Ours brun (ici sous-espèce Ursus arctos arctos)Discret, pragmatique, intelligent, méticuleux, patient, sachant ménager ses forces, bon parent, modeste malgré sa force, solitaire, nerveux, irascible, reclus, routinier, taciturne, territorial. 

Partenaires conseillés Oie et Castor. 

Conseil du Chaman 

Votre besoin de stabilité et de repères pourrait bien entraîner votre perte : sachez partir à l’aventure et libérez vos émotions, la création d’une famille pourra vous y aider car vous avez toutes les qualités requises, c’est en mettant vos qualités au service d’autrui que vous vous libérerez de votre peur et cesserez d’être un solitaire. 

Source : http://www.autourdelalune.com/animal-totem/l-ours-et-la-vierge.html#ixzz1bCPVOJ3r

 

gif-ours-015 dans OURS

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Ours et Rituels

Posté par othoharmonie le 13 novembre 2011

 

Ours et Rituels dans OURS 220px-Bronspl%C3%A5t_pressbleck_%C3%B6land_vendeltidÀ l’arrivée de la Renaissance, l’ours est de moins en moins mentionné dans les rituels et les traditions d’Europe de l’Ouest et se voit exceptionnellement associé à la sorcellerie et au sabbat, un procès de sorcellerie en Lausanne en 1464, où l’accusée avoua avoir « embrassé le cul » d’un ours dans lequel le Diable s’était incarné, faisant figure d’exception. Aux XVe et XVIe siècles, un jeu de mots entre dame et ours, donnant « d’amours », devint populaire mais cet animal conserva une mauvaise réputation, symbole de vices et de péchés, de goinfrerie, et même de ruse. Dans les six fables de La Fontaine où l’ours apparaît, c’est toujours sous les traits d’une bête stupide, maladroite et bornée. 

 

En avril 1602, une paysanne savoyarde, Antoinette Culet, passe pour avoir été enlevée par un ours gigantesque qui lui vouait une « passion monstrueuse », l’enferma dans une caverne et la viola durant trois ans. La jeune femme mit au monde un enfant mi-ours mi-homme que l’ours étrangla peu après sa naissance. Elle fut libérée début 1605 et reconduite chez son père, mais l’ours descendit de sa montagne et exigea qu’elle lui soit rendue durant trois nuits de suite, avant d’être abattu. L’histoire fut consignée comme un récit véridique, et se révèle très semblable à celles du vaste thème de l’ours amateur de jeunes filles. 

 

On retrouve également le thème de l’ancêtre totémique puisque selon la légende, toutes les communautés tziganes ont pour ancêtre fondateur un ours. 

 

Parallèlement, sous la pression démographique, l’ours se fit physiquement de plus en plus rare. Les fondateurs de la zoologie mirent fin aux légendes concernant sa reproduction et ses mœurs au fil de leurs travaux, mais ne s’intéressèrent pas vraiment à 220px-Haida_bear_figure_%28UBC-2010%29 dans OURScet animal avant la fin du XXe siècle, alors qu’il avait disparu de la plupart des régions où il était historiquement présent. Les ethnologues ont de leur côté abondamment étudié les rituels et traditions liés à l’ours, dans les régions où ceux-ci ont survécu. 

 

En Laponie et Finlande 

 

Bien que l’emblème national finlandais soit le lion, l’ours est indissociable de la Finlande et de la Laponie, et ce dès la préhistoire comme chez la plupart des peuples finno-ougriens qui en ont fait un ancêtre totémique. Vers 1670, les chasseurs d’ours lapons se revêtaient d’une peau de cet animal avant de partir chasser. Ces rituels sont mentionnés par des explorateurs et des ethnologues, principalement au XXe siècle. Ils s’accompagnaient de chants, de danses, de déguisements et de prières car les Lapons ont pour coutume de demander à l’ours de se faire tuer avant toute chasse. L’animal était considéré comme extrêmement intelligent, capable de comprendre jusqu’au langage humain et aux intentions des chasseurs, ce qui obligeait ces derniers à avoir recours à toutes sortes de ruses pour le tromper. Ainsi, les chasseurs ne devaient jamais prononcer le nom de l’ours et effectuer leurs préparatifs en toute discrétion, omettant soigneusement d’en parler aux femmes réputées trop bavardes, et qui par là s’attireraient le courroux de l’ours. Le retour de la chasse, en procession, s’accompagnait de chants et d’imitations. L’ours était ensuite dépecé et son cœur, réputé le meilleur morceau, réservé à celui qui avait vu la bête le premier lors de la chasse. Les ossements de l’ours étaient soigneusement enterrés après le dépeçage, trois jours de deuil suivant les funérailles de l’animal. 

 

220px-AugustinOursL’ours (karhu) fut vénéré avant l’ère chrétienne en Finlande puisqu’on retrouve trace d’un culte de l’ours dans l’épopée Kalevala, mais ensuite largement diabolisé. Les danses et rituels ont disparu en ce début de XXIe siècle, mais l’ours reste un emblème culturel du pays, à travers, par exemple, la bière de l’ours (karhu olut) et de nombreux toponymes. 

 

En Europe de l’Est et Europe germanique 

 

Les rituels attestés dans ces deux régions sont très proches les uns des autres, et mettent en scène un ours, un homme déguisé en ours ou un ours en paille symboliquement embrasé durant l’hiver, la période du carnaval, le dimanche des Rameaux ou la fin des moissons, afin de favoriser le retour du printemps et la croissance des céréales. 

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Ours_dans_la_culture 

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