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Maître renard

Posté par othoharmonie le 3 février 2012

Un renard
Le renard, dont la description physique est superflue, personnifie, du point de vue moral, la ruse et la circonspection dans le monde animal, cette réputation n’est pas absolument justifiée, car le renard la doit surtout à sa physionomie et à l’acuité de ses sens. Pour le chasseur, cette réputation, jointe à celle que le renard s’est acquise comme destructeur de gibier et de volaille, a fait de « Maître Goupil » un ennemi que l’on cherche à anéantir par tous les moyens. Bien que cette réprobation soit en partie fondée, elle est cependant très exagérée. Le régime du renard varie suivant les saisons, les régions, et aussi suivant les individus. Pendant la plus grande partie de l’année, il se nourrit surtout de mulots, de campagnols, de souris, mais aussi de grenouilles, d’insectes (de bousiers principalement), d’écrevisses, d’escargots, voire de charognes. Il adjoint à ce menu des oeufs, des oiseaux, des fruits et, lorsque l’occasion se présente, des pièces de gibier. A l’époque de la reproduction, les choses vont tout autrement obligé de subvenir aux besoins de sa famille, il s’empare de la volaille jusque dans les cours de ferme. Outre les lapins et les lièvres, il capture faisans et perdreaux et s’attaque même aux chevrillards, malgré les coups de pied que lui prodiguent les chevrettes, et dont il est parfois la victime. Lorsqu’une épaisse couche de neige recouvre le sol, il poursuit parfois les chevreuils adultes, qui se blessent sur la croûte gelée, il finit par les rattraper et les dévore tout vivants.
 Durant la nuit, et quelquefois de jour, les renards se groupent par deux – soit deux camarades, soit un mâle et une femelle – pour chasser : tandis que l’un d’eux suit le lièvre ou le lapin en donnant de la voix, l’autre se tient en embuscade à un carrefour ou dans une coulée propices.
 Il est indéniable qu’une chasse où il y a beaucoup de renards subit un gros préjudice, mais, lorsqu’il n’y a qu’un nombre restreint de ces animaux, elle bénéficie au contraire des avantages qu’apporte l’ « équilibre de la nature », trop peu de propriétaires de chasses et de gardes s’en rendent compte aujourd’hui, mais il ne saurait s’écouler beaucoup d’années avant qu’ils ne s’en aperçoivent, en France comme ailleurs. 
 Pseudalopex gymnocercus(ou Lycalopex gymnocercus)Les renardeaux grandissent rapidement et manifestent bientôt le désir de connaître le monde extérieur, ils sortent alors du terrier, et c’est l’époque où, par les belles journées ensoleillées d’avril et de mai, on peut les voir jouer avec une grâce charmante et enfantine. Quelquefois aussi leur mère prend part à ces jeux, se rasant, puis bondissant au milieu de ses rejetons.
Si rien d’intempestif ne survient, ceux-ci resteront groupes jusqu’au début de l’été au lieu qui les a vu naître, la mère a-t-elle au contraire l’impression que celui-ci a été découvert ou se trouve menacé, alors elle emporte un par un les renardeaux, par la peau du cou, dans une retraite plus sûre.
 Le terrier du renard comporte trois parties distinctes : la maire, qui constitue l’antichambre, la fosse, dans laquelle l’animal accumule ses provisions et qui présente au moins deux issues, enfin l’accul, ou habitation proprement dite, qui n’a qu’une seule entrée.
 On ne sait pas encore d’une façon certaine si le renard est monogame ou non, le fait qu’il ne prend aucune part, apparemment du moins, à la vie de la famille durant les quinze premiers jours ne permet pas d’être affirmatif dans un sens ou dans l’autre.
 On a voulu classer les renards en différentes variétés suivant la couleur de leur robe (dorés, argentés, croisés, charbonniers), mais, étant donné qu’on trouve tous les intermédiaires possibles entre ces divers pelages, il faut admettre qu’il n’existe qu’une seule espèce avec trois formes : une pour la Scandinavie, une pour l’Europe centrale et une pour l’Espagne et le Portugal. En revanche, Miller sépare le renard de Corse et de Sardaigne et en fait une espèce distincte : Vulpes Ichnusae Miller, plus petite, avec les oreilles plus courtes.
  Vulpes veloxBien qu’en France le renard ne se voie gratifié que du terme péjoratif de « puant », il est considéré comme un animal de chasse à tir enviable en Europe centrale, quant à nos voisins d’outre-Manche, on sait en quelle haute estime ils tiennent le renard, le fox-hunting étant un sport national et même, aux yeux de certains, le sport par excellence. Aussi le renard est-il toléré ou même protégé dans les îles Britanniques.
 Si l’on est « vulpicide » par goût ou par nécessité, on se doit donc de l’être aussi sportivement et humainement que possible, et c’est pourquoi il faut absolument condamner l’emploi de la chloropicrine ou d’autres gaz comme moyen de destruction.

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Renard… Fennec… animal totem

Posté par othoharmonie le 22 janvier 2012

Le symbolisme du renard s’avère important et très varié selon les civilisations.

Renard... Fennec... animal totem dans RENARD 320px-Urocyon_littoralis_full_figurePour la sagesse africaine, le renard incarne les contradictions inhérentes à la nature humaine : il est actif, inventif… et en même temps destructeur, audacieux; on le sait craintif, inquiet et rusé… mais désinvolte. Réfléchissant, comme un miroir les ambivalences de l’homme, le renard se présente comme un double de la conscience humaine ; il révèle à l’individu ses pensées les plus intimes, ses plus profonds désirs et lui fait prendre conscience de la responsabilité de ses actes.

L’aspect le plus important révélé par le renard à l’être humain est lié à son comportement émotionnel. L’individu renard, se protège particulièrement dans le domaine relationnel en se repliant sur lui-même et en se coupant des autres par peur  du rejet, du manque d’amour ou de l’abandon.

Renard peut se duper lui-même en se convainquant de son peu d’estime de lui-même qui selon lui dépend du fait qu’il est né ordinaire et qu’il continue de mener une vie ordinaire.

Renard, Animal Totem, vous demande d’apprendre à rester vous-même et à exprimer ce que vous ressentez profondément, quelque soit l’environnement extérieur…à ne plus agir selon ce que vous dicte votre mental, mais à vous mettre à l’écoute de votre cœur et de votre intuition.

La maîtrise émotionnelle s’avère une étape importante de votre évolution. Après transformation, autocréation, votre énergie émotionnelle vous donne la faculté de percevoir la réalité au-delà de l’apparence, de relier l’invisible au visible, le monde spirituel au monde matériel.

160px-Red_fox dans RENARDLe Fennec… petit renard du désert…
Il vit loin des points d’eau et peut  rester de longues périodes sans boire. L’eau est la symbolique du corps astral constitué des désirs, des sentiments et des émotions.

Contrairement à l’individu renard qui projette sa colère sur autrui, l’individu fennec préfère refouler ses émotions plutôt que de les ressentir et de les exprimer.

Le fennec est un animal sédentaire, il vit en couple stable et en famille, pas en groupe.

L’individu Fennec a un désir de stabilité affective, d’amour attachement  basé sur une relation stable. Il a de la difficulté à exprimer, à manifester, sentiments et amour.

Très réceptif et perméable aux ambiances, l’individu Fennec doit développer la conscience de soi afin de savoir qui il est réellement.

« Dans un vrai désert, même les chacals ne peuvent survivre ; on n’y trouve que des addax et des fennecs : ces animaux créés par Dieu pour rappeler à l’homme ses propres limites.

 Dans Terre Sauvage, numéro de juin 2006
« Apprivoise-moi » dit le renard  – Histoire racontée par Stéphanie Françoise

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Mythes et légendes : Girafe

Posté par othoharmonie le 15 janvier 2012

 issu de  : Mythes et légendes

Mythes et légendes : Girafe dans GIRAFE 170px-Namibie_Etosha_Girafe_04La légende du loup-garou. C’est une des histoires les plus connues dans le monde et particulièrement dans l’imaginaire des européens. Elle met en scène les rapports entre un homme et une bête, le premier rêvant de partager les capacités de chasseur du second, pour se défendre contre les forces de la nature. Des chroniques de ce genre, qui révèlent le caractère légendaire d’un animal, existent aussi en Afrique. Certes, d’un pays à un autre, et même d’une région à une autre, un même animal peut colporter plusieurs symboles légendaires. Mais, force est de reconnaître que l’existence et la prolifération de ces histoires renseignent sur la place des animaux dans l’histoire des sociétés africaines. A titre d’exemple, les animaux comme la girafe, le lion, la tortue, le lièvre ou encore l’éléphant et les reptiles comme la vipère et le boa, ont une place importante dans plusieurs contes et mythes du continent. De manière générale, ces mythes et légendes sont transmis à travers des récits oraux que les anciens font aux plus jeunes, lors des soirées d’initiation ou à d’autres moments. Il y a aussi un apport considérable de littérature écrite dans la vulgarisation de ces récits, á travers par exemple des ouvrages comme Les contes et nouveaux contes d’Amadou Koumba de Birago Diop, ou encore plus récemment, la saga cinématographique de Kirikou de Michel Ocelot. 

 Quand on prend un animal comme la girafe, on se rend compte qu’il véhicule un nombre de mythe important dans plusieurs pays en Afrique. Il se raconte qu’à l’antiquité, l’empereur Jules César en avait le symbole de ses conquêtes africaines. Chez les arabes du Soudan, si un cavalier arrivait à battre à la course une girafe, deux fois le même jour, il devenait digne d’un roi, et avait le respect de tous, s’il parvenait à la tuer. Chez les bantous d’Afrique centrale, la girafe a plutôt suscité admiration et sublimation parce qu’on lui trouvait des pouvoirs magiques ; certains allant même jusqu’à utiliser sa queue comme un attribut de pouvoir pour les chefs de haut rang. Dans d’autres pays, et notamment ceux de la région sahélienne, des peintures rupestres très anciennes qui représentent des girafes attaquées à l’arc et à la lance par des indigènes, constituent un fonds précieux de la culture de ces pays. 

 

http://aubingeorges.unblog.fr/2009/01/26/quelques-mythes-et-legendes-sur-les-animaux-en-afrique/

                                                                                                  gifs girage

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Utilité et ancienneté de la baleine

Posté par othoharmonie le 14 janvier 2012

Utilité et ancienneté de la baleine dans BALEINE 220px-Plesiosaurus_dolich1DBLes communautés des carcasses, des suintements froids et des monts hydrothermaux ont de nombreux points en commun. Ainsi, les scientifiques supposent que certaines espèces d’animaux abyssaux se servent de ces carcasses, pour étendre leur aire de répartition et ainsi coloniser d’autres sites. Étant donné que la mort des cétacés se produit à des endroits très aléatoires, les carcasses sont disséminées sur le fond marin, telles des oasis de nutriments sur l’immensité désertique de la plaine abyssale, avec un espacement moyen estimé à 25 km. La parenté évolutive des espèces est telle qu’elle aurait au moins une origine évolutive commune. Mais le peu d’espèces communes laisse penser qu’il s’agit d’une relation très ancienne. Les premiers fossiles de carcasses de baleine datent de la fin de l’Éocène et l’Oligocène (34-23 millions d’années) à Washington et à partir du Pliocène en Italie. Des palourdes non-chimiosynthétiques ont habité dans le même environnement, en effet, la chimiosynthèse chez ces animaux semblent être apparue au Miocène (23 à 5 millions d’années) en Californie et au Japon. Sans doute parce que la taille des baleines, donc la teneur en lipides des os, était trop faible. Mais des empreintes d’organismes semblables aux vers-zombies ainsi que des morsures de requins proches des requins dormeurs ont été trouvées sur des fossiles datant de l’Oligocène inférieur (30 millions d’années).

220px-Bluewhale877 dans BALEINELa découverte de patelles chimiosynthétiques du genre Osteopelta dans un os de tortue datant de l’Éocène en Nouvelle-Zélande indique que ces animaux sont antérieurs aux baleines et éventuellement durant le Mésozoïque (251-65 millions d’années) au côté des dinosaures. En effet, cette faune n’est pas spécialisée dans un type d’os de vertébré, l’immersion de cadavre de quadrupèdes ayant attiré certains des animaux spécialisés des restes de baleines. Les grands reptiles marins comme les plésiosaures et les mosasaures, qui atteignent des tailles comparables à celles des baleines (15 à 20 m) et les grands poissons ont pu jouer le rôle des baleines notamment durant le Crétacé supérieur (67 millions d’années). En témoignent des fossiles de plésiosaures accompagnés de nombreux petits mollusques voisins des espèces actuelles. Les patelles peuvent avoir survécu dans les suintements froids, le bois mort et les fumeurs noirs en attendant les 20 millions d’années entre l’extinction des dinosaures et l’émergence des baleines. Ou alors ces fossiles représentent un préalable, sans descendance, et les patelles d’aujourd’hui ont évolué indépendamment. 320px-Sully_VentMais toutes ces hypothèses sont controversées notamment à cause du fait que d’autres relais possibles existent d’après la génétique moderne et des fossiles plus anciens.

La nécromasse que constituent les carcasses de baleine s’ajoute à celle de la « neige marine » constituée par la « pluie » de cadavres, excréments et excrétas provenant des poissons et du plancton des couches supérieures des océans, jouant un rôle important dans la pompe à carbone océanique

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Découverte de baleine

Posté par othoharmonie le 14 janvier 2012

Découverte de baleine dans BALEINE 220px-Beached_whaleDurant longtemps les scientifiques se sont demandé de quoi se nourrissaient les animaux des grands fonds et ce que devenaient les carcasses de baleines. Le microbiologiste danois Auguste Crogue fut le premier à émettre l’hypothèse de ce phénomène dans les années 1930. La première carcasse de baleine sur le plancher océanique fut découverte accidentellement par des biologistes marins en 1987, à l’aide du sous-marin Alvin dans le Canyon de Monterey, en Californie du Sud par 1 240 m de profondeur. Sur cette carcasse de baleine grise mesurant 20 m de long, les biologistes trouvèrent deux gastéropodes platelliformes et de grands bivalves dotés de symbiotes sulfo-oxydantes produites par des bactéries sulfato-réductrices libres. Ce processus chimique n’avait alors été observé que lors de la récupération de la cargaison d’un cargo français, le François-Vieljeux, qui avait fait naufrage dans le golfe de Gascogne en mars 1979. La décomposition de la cargaison constituée de haricots, de tournesols et de balles de sisal a provoqué une intense activité bactérienne (sulfato-réductrices et sulfo-oxydantes), permettant l’implantation de populations denses de vestimentifères (Lamellibrachia barhami). Toujours en 1987, la marine américaine repérait huit squelettes de baleines alors qu’elle recherchait un missile perdu au large de la côte californienne. En utilisant un sonar à balayage latéral, il est possible d’examiner le fond de l’océan afin de repérer les agrégations importantes de matières typiques des carcasses de baleines.

220px-USS_Constitution_Departs dans BALEINECes découvertes incitèrent des chercheurs à déposer sur le fond des océans des carcasses de baleines qui avaient échoué sur les littoraux, pour ensuite pouvoir les étudier sur une longue période sans avoir à parcourir des longues distances. Plus d’une vingtaine de carcasses furent coulées dans le monde à proximité des côtes.

Le biologiste Craig R. Smith étudia ce type d’écosystème et il dirigea plusieurs 220px-Sanc0602expéditions pour déterminer l’importance des carcasses des baleines dans l’écologie des abysses, à bord du navire océanographique Western Flyer. Ce navire est équipé d’un modèle unique de ROV (« véhicule commandé à distance ») : un petit sous-marin télécommandé Tiburon, capable de plonger à 4 000 m de profondeur et d’y évoluer pendant des heures, alimenté grâce à l’énergie électrique que lui fournit son navire de support. Il est équipé de trois caméras vidéos HD et d’un bras articulé capable d’effectuer des manipulations de haute précision.

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Carcasses de baleines

Posté par othoharmonie le 14 janvier 2012

 

Carcasses de baleines dans BALEINE 250px-Whale_fallLes carcasses de baleines sont les cadavres de baleines qui s’échouent sur les littoraux, se décomposent en flottant à la surface de la mer, ou dans la plupart des cas coulent vers le plancher océanique. Dans ce dernier cas, c’est l’équivalent de 2 000 ans d’apport en carbone organique qui se concentre sur environ 50 m² de sédiments. Dans les années 1980, l’exploration sous-marine robotisée a pu confirmer que la décomposition de ces énormes charognes sur la plaine abyssale donne lieu à l’apparition d’écosystèmes pouvant durer une centaine d’années.

La communauté scientifique se doutait depuis longtemps que les carcasses de baleine qui coulaient dans les profondeurs constituaient une ressource alimentaire considérable pour certains animaux des grands fonds, mais elle ne s’attendait pas à y découvrir une faune aussi riche, dont des espèces vivant uniquement sur celles-ci et nulle part ailleurs. Au total, il y aurait plus de 400 espèces animales différentes qui se nourrissent des carcasses de baleines.

220px-Abraham_Storck_-_Walvisvangst dans BALEINECes carcasses jouent un rôle important dans la dispersion des espèces dans les abysses et dans la pompe à carbone océanique. Mais du XVIIIe siècle jusqu’à la fin du XXe siècle la chasse industrielle à la baleine a considérablement réduit les effectifs de baleines provoquant en conséquence une raréfaction des carcasses sur le fond marin entrainant la probable disparition de certaines espèces spécialisées.

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L’abeille est historique

Posté par othoharmonie le 2 janvier 2012

L’abeille est plus ancienne que l’homme.

 L'abeille est historique dans ABEILLES 288px-Bees-wings.webAux alentours de la mer Baltique furent découvertes des empreintes fossiles de 50 millions d’années d’un insecte étant à l’origine de l’abeille actuelle.

Son nom «Apis Melifera» signifie : abeille qui porte le miel.

 Dès l’Antiquité, l’abeille a beaucoup intrigué les scientifiques. La croyance était que le nectar, nourriture des dieux, tombait du ciel. Que l’abeille soustrait le nectar des fleurs pour produire du miel n’est admis qu’après le Moyen – Age. Les abeilles furent considérées comme mystérieuses et, en quelque sorte, sanctifiées. On croyait que les abeilles avaient un certain contact avec les dieux, qu’elles pouvaient prédire l’avenir ou qu’elles étaient des «passeurs» emportant les âmes vers les dieux.

 On ne saisissait pas le système de procréation. Aristote, n’arrivant pas à cerner le schéma connu mâle/femelle, y consacra toute une dissertation d’autant que, sans ce schéma connu, chaque printemps il y avait prolifération. Dans l’Antiquité les abeilles étaient considérées comme très remarquables.

 Rappelons ce qu’aurait dit Einstein « Si l’abeille disparaissait de la surface du globe, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre ».

En effet : plus de pollinisation, plus de fleurs, plus d’arbres, plus de chlorophylle, plus d’oxygène, plus d’herbes, plus d’animaux, etc … !

Voilà pourquoi aujourd’hui l’abeille est une sentinelle qui nous protège, et que nous devons protéger à notre tour, car ces dernières années « Mauvais temps pour les abeilles » : en plus d’une multitude de pesticides, nos abeilles sont menacées par le Varroa, parasite qui vient pondre dans les alvéoles du couvain de la ruche. Le varroa se développe ainsi dans la larve de l’abeille puis vit accroché sur son dos .

En 2004 est arrivé en Europe le Frelon Asiatique, devenu à présent un redoutable prédateur pour l’abeille. Les abeilles se font tuer par les frelons en sortant de leur ruche ou meurent de faim par peur de sortir !

Fichier:Asiatic-honey-bee.jpgComment protéger nos abeilles ?
En plantant des arbres et plantes mellifères, en diversifiant notre flore…
Mais aussi limitant les insecticides, les semences « enrobées », la pollution…

 Au Moyen – Age les abeilles continuèrent à susciter un grand intérêt. L’étude plus approfondie avait fait comprendre que l’ouvrière, jamais accouplée, produisait la cire et le miel.

Cette cire vierge fut employée à la réalisation des cierges pour les autels et pour l’éclairage des églises. En outre, la stricte hiérarchie de la colonie des abeilles et ses ouvrières vierges, servit très souvent d’exemple pour l’organisation d’une communauté religieuse. Aujourd’hui on peut considérer l’abeille comme un animal domestique faisant partie de la famille. Dans certaines régions, il était de coutume de faire part aux abeilles du décès d’un membre de la famille. Les abeilles jouissent d’un statut social considérable. On sait aujourd’hui quelle énorme contribution elles apportent à l’agriculture par leur activité de pollinisation, permettant l’obtention de graines et de fruits.

 

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Alvéoles d’abeilles

Posté par othoharmonie le 31 décembre 2011

Alvéoles d'abeilles dans ABEILLES 220px-Honey_combLes alvéoles d’abeilles, construits en cire par les abeilles ouvrières afin de stocker le miel et le pollen ou les œufs et les larves, sont des prismes juxtaposés d’axes horizontaux qui constituent le gâteau de cire. Ce gâteau de cire est ainsi formé de deux séries d’alvéoles hexagonaux se rejoignant en leur base.

Mais ce qui est vraiment surprenant, c’est la forme plus que singulière de ces alvéoles. L’autre extrémité de ces cellules n’est pas un hexagone régulier, mais un emboîtement de trois losanges identiques, appelés rhombes. Les prismes ne se raccordent donc pas par leur surface hexagonale, mais justement par ces losanges, chaque cellule étant adossée, décalée, à trois autres au moyen de ces surfaces.

La construction de l’alvéole commence par le fond. L’épaisseur des parois est infime (moins de 300 micromètres, c’est diaphane-translucide), seul le bord supérieur est plus épais, pour éviter l’effritement.

La forme hexagonale des alvéoles fut repérée par Aristote dès le IVe siècle av. J.‑C. (Histoire des animaux) puis traitée géométriquement huit siècles plus tard par Pappus, mathématicien grec ; mais ce n’est qu’au XVIIIe siècle que cette forme rhomboïdale fut remarquée. Ainsi, Maraldi, astronome à l’Observatoire de Paris, détermina expérimentalement en 1712 la valeur des angles de ces rhombes, égale à 109° 28′ et 70° 32′.

nid_d_abeilles_108 dans ABEILLESIntrigué par la complexité de ces formes, le physicien Réaumur soupçonne les abeilles de construire leur gâteau de cire dans un souci d’économie (voir l’article Apiculture). Afin de vérifier son hypothèse, il demanda au géomètre allemand König de déterminer quelle était la cellule hexagonale à fond composé de trois rhombes égaux qui pouvait être construite avec le moins de matière possible. Par calcul différentiel, König trouva en 1739 que les angles de ces losanges devaient être égaux à 109°26′ et 70°34′. La correspondance de ce résultat avec celui de Maraldi est déjà étonnante, mais elle fut améliorée en 1734 par le mathématicien écossais Maclaurin qui démontra que König avait commis une erreur dans ses calculs, et que les angles des losanges correspondant à l’utilisation d’un minimum de matière étaient justement ceux indiqués par Maraldi : 109° 28′ et 70° 32′ [les valeurs mathématiques optimales sont égales respectivement à Arc cos (-1/3) et Arc cos (1/3)]. C’est bien l’angle des faces de contact de 4 bulles de savon qui se rencontrent en un point. Les bulles de savon réalisent toujours, à cause de leur tension superficielle, la surface minimale à contrainte de contour donné.

C’est Réaumur qui propose l’idée originale et avant-gardiste de prendre comme unité de mesure le côté du pavage hexagonal et regrette beaucoup qu’il n’en fût pas fait de mesure dans les civilisations anciennes, car cela aurait donné une traçabilité des unités de mesure.

240px-Fork-Beekeeping_On retrouve sur ce problème : Lhuillier (Berlin, 1781), Lalanne (Ann.sc.nat. 1840), Brougham (CRAS, 1858) et Hennessy (proc. roy. soc. London, 1886), avec évidemment Buffon et Plateau. Buffon commet une erreur : son idée, souvent reprise hélas, est FAUSSE : qu’on comprime simultanément deux ensembles de cylindres de cire allongés ; ils prendront cette forme hexagonale. C’est possible, mais les abeilles ne procèdent pas de cette manière (HUBER, Paris, 1814, observation des abeilles) : elles commencent par construire le fond, puis les faces des cylindres hexagonaux ! Elles ont donc en elles une adaptation à la construction d’un tel gaufrage du fond. Cela procède certes du tassement simultané en recto-verso de la cire, et l’explication de Buffon n’est donc pas à négliger, mais cela ne correspond pas à une situation de toutes les alvéoles, ensemble, comme on le voit écrit parfois.

 

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Moins d’Abeilles…

Posté par othoharmonie le 28 décembre 2011

 

Causes secondaires de disparitions

  • Des virus (ex : virus de la maladie noire), bactéries sont clairement mis en cause, ce qui était suggéré par l’aspect épidémique et brutal des foyers de syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles. D’autre part, des ruches victimes du syndrome semblent mieux se rétablir après une désinfection de la ruche par irradiation.
  • Moins d'Abeilles... dans ABEILLES 250px-Bees_drinkingLe frelon asiatique ou Vespa velutina, originaire de Chine, s’attaque aux butineuses des espèces d’abeilles domestiques. Il s’agit d’un facteur aggravant, non d’une cause première. Des pièges à frelons asiatiques assez sélectifs ont été mis au point.
  • Une contamination de la cire par des produits toxiques qui s’y accumuleraient, soit apportés par les abeilles, soit par l’air (adsorption) a été évoquée, parce que certains produits chimiques y ont été trouvés et que les ruches ne sont pas spontanément réoccupées par des essaims.
  • Un facteur environnemental non compris, qui pourrait par exemple impliquer le dépassement d’un seuil de bioaccumulation d’un (ou plusieurs) polluant, éventuel leurre hormonal, avec pour effet inattendu de perturber la capacité à retrouver leur ruche.
  • Les pratiques apicoles sont elles-mêmes mises en question: elles ont en effet beaucoup évolué, s’intensifiant pour répondre aux normes, au marché et à la concurrence internationale, ainsi qu’au besoin des grands ruchers de trouver de vastes surfaces de fleurs suffisamment épargnées par les pesticides.
    - La taille croissante des ruchers, la promiscuité des abeilles, la transhumance des ruchers et les échanges de souches de reproducteurs sont a priori favorables à l’apparition et à la diffusion de maladies épidémiques parasitaires, virales et fongiques, ainsi qu’à l’apparition et à une large diffusion de résistances du varroa (ou d’autres parasites et microbes) aux produits pesticides vétérinaires utilisés pour protéger les abeilles. Les sélectionneurs ont privilégié la productivité en miel plus que la résistance ou l’adaptation génétique à l’environnement local, au détriment également des espèces sauvages.
  • 250px-Bees_Collecting_Pollen_2004-08-14 dans ABEILLES- Un article du East Bay Express du 9 août 2007 interroge l’intensification de l’apiculture industrielle pratiqué aux États-unis. « Les abeilles sont plus libres de leurs mouvements que n’importe quel autre animal d’élevage », mais « une exploitation apicole commerciale ressemble plus à une cité HLM qu’à un pré campagnard ».
  • - La malnutrition des abeilles pourrait accroître le stress généré par la mobilité qui leur est imposée par les apiculteurs les louant pour la pollinisation des cultures. Dans la nature, on trouve au maximum trois à quatre ruches sauvages par kilomètre carré, qui « connaissent » leur environnement et bénéficient d’une alimentation très variée (pollen, nectar et miellats de milliers de plantes différentes). L’apiculteur industriel, pour compenser le déclin des fleurs disponibles, fournit du sucre, de la mélasse de maïs à forte teneur en fructose (additif sucré également en cause dans la mauvaise hygiène alimentaire humaine).
    - Comme d’autres animaux d’élevage industriels, les abeilles sont probablement stressées quand on les parque dans des grands ensembles et qu’on les déplace fréquemment, comme c’est le cas avec les ruches aux États-Unis, transportées par camion d’une région à l’autre du pays. Le stress les rend a priori plus vulnérables aux parasites et aux maladies, et pourrait diminuer leur capacité à fonctionner naturellement.
  • La perte de la diversité génétique des ruchers (qui autrefois co-évoluaient avec leur environnement) pourrait aussi être en cause.
  • 220px-Honeybee-cooling_croppedLa réduction de la biodiversité florale du fait de la monoculture et des paysages transformés par l’homme réduit les ressources alimentaires quantitativement mais aussi qualitativement : la diversité qualitative de l’alimentation et une alimentation suffisante sont deux facteurs importants pour le système immunitaire et la santé. Un cercle vicieux se forme : la diminution de la diversité et du nombre des plantes à fleurs affaiblit les pollinisateurs et diminue leur nombre. Ce qui ne fait qu’accroître en retour la raréfaction des fleurs du fait d’une moindre pollinisation. Un déclin parallèle à celui de la biodiversité correspond à ce qui a également été mis en évidence pour les papillons qui sont également menacés.
  • On savait déjà qu’un mélange de différents pollens était plus nourrissant qu’une seule variété. Une étude de l’INRA-Avignon a confirmé ce phénomène (2010) ; une moindre diversité en pollen de son alimentation affecte le système immunitaire des hyménoptères se nourrissant de pollen ; lors de nombreux tests (avec six préparations de pollen), les pollens polyfloraux (issus de différentes espèces végétales) ont toujours renforcé la santé des abeilles, « même quand le pollen monofloral était plus riche en protéines », même si les protéines sont elles-aussi une condition nécessaire à une bonne immunité chez les insectes, chez l’adulte comme pour la larve. Les monocultures florales ont donc bien réduit la qualité du bol alimentaire des butineurs. L’explication est qu’avec un grand nombre d’espèces de pollens, les insectes ont le plus de chances de trouver au bon moment les oligoéléments (minéraux, acides aminés acide folique, biotine et vitamines A, D, E et K) et les aliments (protides, glucides et lipides dont stérols) dont ils ont vitalement besoin
  • Plantations massive d’arbres et de fleurs très résistants souvent d’origine exotique dont le pollen s’avère toxique pour les abeilles et bourdons locaux. C’est le cas en France pour le tilleul à larges feuilles (Tilia platyphyllos), le Tilleul argenté (Tilia tomentosa) et le Tilleul de Crimée (T. x euchlora) souvent planté en milieu urbain pour sa résistance. Début juillet, en ville, on trouve beaucoup d’abeilles et de bourdons morts sur l’asphalt des rues en ville plantées de ces essences de tilleuls. On a parfois compté jusqu’à 200 insectes morts par jour et par arbre.
  • d76da6edb21878813f33434fdb188a8cUne synergie entre plusieurs des causes évoquées ci-dessus pourrait être à l’origine d’un syndrome de type dit « maladie environnementale ».
    • C’est l’hypothèse qui semble la plus probable, médiatisées par exemple en 2007 par Joe Cummings (Professeur émérite de l’Université Western Ontario) qui met en cause à la fois des champignons parasites utilisés en lutte intégrée agricole, des virus, bactéries et la pollution électromagnétique croissante à laquelle sont exposés les insectes (notamment depuis l’avènement du téléphone portable et du Wi-Fi). Selon lui, ces causes combinées affaibliraient le système immunitaire des abeilles, mais le rôle des pesticides reste pour partie nié par les industriels producteurs.

 

    • Exemple : Des abeilles expérimentalement exposées à l’Apistan meurent 1,9 fois plus quand elles sont exposées ensuite à de la bifenthrine (pesticide) alors qu’il n’y a pas de différence significative de mortalité pour celles qu’on expose ensuite au carbaryl et au parathion méthyl.

 

                                    Gif abeille                      Gif abeille

 

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Rêver d’abeilles

Posté par othoharmonie le 28 décembre 2011

 

L’abeille est un symbole très positif du monde onirique.

 

Gif abeilleDe tous les insectes, c’est le seul avec laquelle il y ait un rapport direct avec l’homme. L’abeille représente le monde industrieux féminin; l’action de l’abeille symbolise le dépassement de soi, la conscience qui s’élève purifiée et qui participe à un ensemble plus vaste, en accord avec la vie. Elle représente aussi l’individu qui se réalise au milieu d’un groupe, au sein d’une collectivité harmonieuse (la ruche), là où le travail s’accomplit de façon efficace et joyeuse.

 

En rêve, elle symbolise la conscience de sa force et de sa place au milieu du groupe. L’individu est ainsi mieux armé pour défendre ses convictions et ses valeurs morales. L’abeille est aussi un symbole de fécondité et de connaissance. Sa couleur dorée et le miel qu’elle produit représentent une richesse intérieure, l’aboutissement d’un travail.Gif abeille

Il ne faut pas confondre l’abeille et la guêpe au symbolisme négatif. Si cependant, ces deux images venaient à se confondre en rêve, cela suggérerait une certaine peur du monde féminin industrieux. Nous gardons aussi une image oppressante et omniprésente de notre mère, assimilée à la Reine des abeilles.

 Féminin positif : collectivité, comportement sociaux harmonieux, capacité professionnelle.

 

 Rêver de guêpe :

 Gif abeilleLa guêpe elle,  symbolise la femme fatale, belle et dangereuse. Cette femme vit dans une société dont elle ne respecte pas les règles. Elle les utilise à son profit. Tout est centré sur elle.

Si nous rêvons d’une guêpe qui vole autour de nous, nous percevons le danger que représente une femme de notre entourage. Nous sommes déjà fascinés par sa beauté, mais nous sommes encore sur la défensive. Si nous nous faisons piquer par une guêpe, nous avons été blessés en amour par une femme qui s’est jouée de nos sentiments. Nous avons été sa proie. Le sentiment de douleur peut subsister longtemps après.

 Ce type de rêve peut se produire aussi chez une femme, en effet, la guêpe peut symboliser la femme séductrice et dangereuse, même pour ses consœurs.Gif abeille

 

 

Le site de Tristan-Frédéric Moir : http://tristan.moir.free.fr/Nouveausite/index.html

Psychanalyste – Psychothérapeute – Onirologue
Analyse et interprétation de rêves

En direct chaque mercredi de 23h à 1h30 sur
« Radio Ici & Maintenant ! » 95.2 FM

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Le peuple des abeilles

Posté par othoharmonie le 27 décembre 2011

Le projet « Le peuple des abeilles » d’Eric Tourneret a commencé en 2004 avec l’idée de toucher le grand public par des images originales, inédites de la vie des abeilles.

Sensibilisé par la lutte des apiculteurs français pour l’interdiction des insecticides systémiques, Eric Tourneret commence alors un travail de fond de trois ans sur cet insecte emblématique en France à la rencontre des apiculteurs et en s’immergeant dans la vie de la ruche.

« Les abeilles sont vivantes, sauvages et si l’idée de prise de vue ne respecte pas leur instinct et leur nature, rien ne se passe. Douces, piquantes parfois, elles me rappellent toujours à l’ordre si je suis distrait ou maladroit ».

La démarche photographie d’Eric Tourneret a été de rendre « vivantes » les abeilles en les faisant poser comme des modèles. La plupart des photographies ont été minutieusement préparées dans un souci de recherche graphique et de rapport de taille entre l’abeille et son environnement.

« Chaque fleur demande une approche visuelle différente et il me fallait souvent continuer la prise de vue jusqu’à comprendre la forme de la fleur. L’autre défi était de s’éloigner des images déjà vues et de chercher à chaque fois un autre regard, un autre cadrage, une autre référence culturelle et photographique. »

Abeilles et fleurs sont indissociables et leur lien a conduit à la coévolution et à la diversité des espèces que l’on connaît aujourd’hui. De tout temps, les abeilles ont intéressé les hommes, et ce lien ancestral qui remonte au paléolithique se retrouve dans toutes les cultures du monde. Le miel y est décrit comme la nourriture des dieux, source d’ivresse mais aussi médicament des hommes et des bêtes. Mais c’est la pollinisation qui constitue la contribution essentielle des abeilles aux écosystèmes naturels et à l’agriculture. 40 % de la production alimentaire mondiale repose sur la pollinisation.

Voir son site : http://www.thehoneygatherers.com/html/biographie.html

 

                                                                    gif abeille

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L’Ane 2

Posté par othoharmonie le 25 décembre 2011

 

Par Édouard Drumont

 L'Ane 2 dans ANEL’Ane ne sait ce que c’est qu’une généalogie, le sang d’âne court les prés comme le sang de peuple court les rues et les ruisseaux. Fécond comme les pauvres, l’Ane enfante au hasard des milliers d’ânons qui travailleront comme lui et, comme lui, souffriront les mauvais traitements. En fait de nom, il n’a qu’un sobriquet, il est Aliboron. Pour lui, le livre d’or de Clio ne s’ouvre pas, et s’il va à la bataille, pour laquelle les fabulistes lui reprochent unanimement de n’avoir qu’un goût modéré, c’est pour s’exposer aux coups sans pouvoir acquérir de gloire. A travers les ornières qu’ont faites les canons, il traîne la cantine qui versera une goutte de cordial à quelque agonisant ; il est dans les ambulances…

 Être utile, voilà quel est le rôle de l’Ane ici-bas. Sous la pluie et sous le soleil, il transporte au marché les légumes et les fruits, il va chaque jour au moulin, pliant sous le poids de sacs de farine, il sert aux femmes et aux enfants, et si parfois il rechigne un peu devant quelque fardeau trop lourd, il se résigne vite et, soutenu par cette philosophie qui le caractérise, il se remet bien vite en route.

 Prolifique comme le prolétaire, accommodant d’humeur et facile à vivre comme lui, l’Ane n’est-il point l’image du vilain toujours peinant, toujours écrasé sous l’impôt, toujours produisant plus qu’il ne consomme et toujours conspué par ceux qui consomment plus qu’ils ne produisent ?

 Par un illogisme qui s’explique par le désir d’être dispensé même de la reconnaissance, on s’est efforcé, en effet, de rendre ridicule ce paria. Ce n’est point seulement une victime qu’on exploite, c’est une cible à toute plaisanterie. Les privilégiés qui reprochent à l’homme du peuple son ignorance au lieu de s’occuper de la faire cesser, ont personnifié l’ignare dans un animal qui sait ce que très peu de docteurs savent : supporter patiemment la souffrance…

Par un symbolisme plus profond qu’on ne croit, l’Ane n’apparaît dans la vie publique qu’en des manifestations qui semblent compléter encore la ressemblance de sa destinée avec celle du plébéien. Monté par Silène, il est mêlé aux fêtes orgiaques, il est flanqué à droite et à gauche d’outres remplies de ce vin dans lequel l’ouvrier cherche si souvent l’oubli de ses maux. Uni à son grave camarade le Boeuf dans l’étable de Béthléem, il réchauffe de son haleine ce divin nouveau-né qui vient dire au monde : « Heureux les pauvres, car le royaume du ciel leur appartient ! » (A SUIVRE…)

 

 DRUMONT, Édouard (1844-1917) : L’Ane (1882).


Saisie du texte : S. Pestel pour la collection électronique de la Médiathèque André Malraux de Lisieux (17.VII.2002)
Texte relu par : A. Guézou
Adresse : Médiathèque André Malraux, B.P. 27216, 14107 Lisieux cedex
-Tél. : 02.31.48.41.00.- Fax : 02.31.48.41.01
Mél : mediatheque@ville-lisieux.fr, [Olivier Bogros] 100346.471@compuserve.com
http://www.bmlisieux.com/


Diffusion libre et gratuite (freeware)


Texte établi sur un exemplaire (BmLx : nc) de l’ouvrage Les Animaux chez eux illustré par Auguste Lançon (1836-1887) paru chez L. Baschet à Paris en 1882.

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L’Ane 6

Posté par othoharmonie le 25 décembre 2011

Par Édouard Drumont

L'Ane 6 dans ANE L’Ane est-il donc irréprochable ? Quel que soit mon désir de rendre justice à ce grand méconnu, je ne voudrais pas aller jusqu’à soutenir cette thèse. La Fontaine, qui, selon moi, a été dur pour l’Ane, a bien vu cependant quelques traits de son caractère. L’Ane est un loustic, il aime les mauvaises plaisanteries et les tours d’un atticisme douteux : il s’amuse comme un fou à ces grosses malices au risque de les expier sous le bâton.

 C’est un sournois. On est en droit de lui reprocher un entêtement bizarre, particulier aux gens qui n’ont pas de volonté. Vous les connaissez, ces obstinations incompréhensibles de lunatiques qui se butent à un rien après avoir tout supporté et qui déploient alors cette force d’inertie contre laquelle tous les arguments, même les plus frappants, viennent se briser. L’Ane est ainsi. Quelle idée traverse sa cervelle à certains moments ? Le vase est-il trop plein et déborde-t-il ? Est-il à bout et ne peut-il rien accepter après avoir tout subi ? Est-il révolté du peu de raison de l’homme qui lui demande plus qu’il ne saurait fournir ? On n’en sait rien. L’Anesse de Balaam n’a parlé qu’une fois et encore c’était dans le désert…

 L’Ane est malencontreux, je vous l’accorde encore, ce qui tient à son défaut d’usage du monde. Les caresses que, dans son désir de rivaliser avec le petit Chien, il prodigue à son maître avec son pied, en accompagnant d’un chant gracieux cette action hardie, démontrent qu’il n’est point organisé pour la vie des cours. Il est naïvement vaniteux ; il prend pour lui les hommages qu’on rend aux reliques dont il est chargé ; tantôt il s’affuble de la peau du Lion pour épouvanter le voisinage ; tantôt il se fait honneur d’une victoire à laquelle il n’a contribué que par ses braiments.

  dans ANEMalgré tout, l’Ane sort sympathique de cette Comédie animale que La Fontaine nous a donnée avant que Balzac ne nous donnât la Comédie humaine. Il n’a point, comme tant d’autres, de gros méfaits sur la conscience, et la spontanéité de ses aveux dans les Animaux malades de la peste témoigne d’une âme de bête au fond candide et honnête. Qu’il est nature ce cri de Haro sur le baudet ! qui retentit contre le faible et l’innocent ! C’est cette iniquité précisément qui recommande maître Aliboron à la compassion de tous les coeurs généreux.

Sévèrement traité par les fabulistes, l’Ane n’a pas eu plus de chance avec les faiseurs d’histoire naturelle. (A SUIVRE…)

 

 

 DRUMONT, Édouard (1844-1917) : L’Ane (1882).


Saisie du texte : S. Pestel pour la collection électronique de la Médiathèque André Malraux de Lisieux (17.VII.2002)
Texte relu par : A. Guézou
Adresse : Médiathèque André Malraux, B.P. 27216, 14107 Lisieux cedex
-Tél. : 02.31.48.41.00.- Fax : 02.31.48.41.01
Mél : mediatheque@ville-lisieux.fr, [Olivier Bogros] 100346.471@compuserve.com
http://www.bmlisieux.com/


Diffusion libre et gratuite (freeware)


Texte établi sur un exemplaire (BmLx : nc) de l’ouvrage Les Animaux chez eux illustré par Auguste Lançon (1836-1887) paru chez L. Baschet à Paris en 1882.

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L’âne par Victor Hugo 9

Posté par othoharmonie le 24 décembre 2011

 

Vous le voyez, l’âne soumis rentrera à l’étable ; et quelque jour, l’homme sachant mieux lire dans la nature, dans lui-même, et dans la science, ayant conquis avec son estime l’estime de l’âne qu’il torture et qui le juge, s’en servira comme de File:Johan Thomas Lundbye - Et æsel, plaget af fluer og et æselhoved set forfra.jpgmonture triomphale pour entrer dans une Jérusalem lumineuse, où commencera la Pâque des délivrances définitives, sans qu’on ait à redouter des crachats et un gibet pour le juste.

 Victor Hugo fait-il un rêve impossible ? Faisons-le avec lui, Messieurs ; car on gagne toujours quelque chose à souhaiter l’irréalisable, et, quand nous bornons trop nos désirs de justice et d’amour, nous les tuons.

 Suivons-le dans cette ascension, et, surtout, à chaque fois qu’il écrit un livre, lisons-le avec recueillement, en souhaitant qu’il en écrive longtemps encore.

 Ce grand vieillard est le survivant d’une génération disparue qui a préparé par l’élaboration de toutes sortes d’idées généreuses ou folles, par ses enthousiasmes, par ses découvertes, par ses erreurs aussi, la crise salutaire que nous traversons.

 Croyons, comme lui, que la science, qui n’augmente pas la fraternité, si audacieuse qu’elle soit dans ses recherches, rapetisse l’horizon humain ; mais pour aimer instruisons-nous, et ceci, Messieurs, est la secrète intention de cette conférence.

 Je ne vous ai lu des passages du poème de Victor Hugo que pour vous exhorter à lire, lui d’abord, d’autres ensuite.

 Nous n’insistons pour vous attirer dans nos bibliothèques, pour vous donner la passion du livre, que pour vous initier plus vite, plus profondément à cette solidarité des âmes qui est la conséquence naturelle de la solidarité des intelligences.

 Le livre est le gage le plus solide des fédérations. L’échange des idées entre les peuples rendra impossible l’échange des coups de fusils ; et la communion des citoyens autour d’une table de lecture est le véritable banquet d’où l’on sort fraternels. On se dispute partout, dans la vie, à la tribune comme au cabaret ; mais le recueillement indispensable pour la lecture, l’émotion qui se dégage du livre, cette confidence humaine qui semble s’adresser à chacun en particulier, qui s’exhale doucement, qui monte en vous, qui donne des formules de paix, de concorde à vos instincts, qui vous fait aimer l’humanité, en vous faisant aimer l’auteur, qui vous rend fiers de votre raison quand elle se mesure au génie ; voilà le véritable apaisement, l’amnistie incessante et féconde, voilà le relèvement par le progrès !

 Je reviens d’un congrès qui s’est tenu à Lisbonne, d’un congrès littéraire. En allant y travailler, je savais bien qu’il dépasserait son but, et que, quand nous aurions affirmé les principes de la propriété litttéraire, provoqué des traités internationaux, il se dégagerait de cette réunion d’écrivains, venus de tous les points du monde, une cordialité qui nouerait les mains et les coeurs. (A SUIVRE…)

  

gif animé anes 13.gifIssu de la conférence faite à Courbevoie, le 7 novembre 1880 au profit de la bibliothèque populaire

par Louis Ulbach – sous la présidence de M. Laurent Pichat, sénateurgif animé anes 13.gif

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Le culte de l’âne

Posté par othoharmonie le 19 décembre 2011

Parmi les accusations intentées par les païens aux premiers chrétiens, deux des plus fréquentes étaient celles d’adorer une tête d’âne et de manger de la chair humaine. Ces calomnies avaient déjà été lancées par les Grecs d’Égypte contre les juifs ; les chrétiens s’y trouvèrent exposés par le seul fait que l’Église sortait de la Synagogue. Mais si l’accusation d’anthropophagie est de celles que la malignité imagine sans peine, il n’en est pas de même de celle d’onolâtrie ; depuis longtemps, les savants se préoccupent de savoir pourquoi et comment les juifs, puis les chrétiens, ont été soupçonnés d’adorer un âne. M. Joseph Halévy croit avoir découvert le mot de l’énigme .

Donkey Catalan race.jpgL’antisémite alexandrin Apion racontait, d’après un géographe du IIIe siècle nommé Mnaséas, l’histoire suivante. Autrefois, les Juifs et les Iduméens étaient en guerre pour la ville iduméenne de Dora. Un prêtre d’Apollon, Zabid, vint trouver les Juifs et leur promit de leur livrer Apollon, le dieu de Dora, qui se rendrait de lui-même à leur temple, à condition qu’ils s’éloigneraient tous de Jérusalem. Les Juifs le crurent et s’éloignèrent. Alors Zabid fabriqua une machine de bois dont il s’enveloppa et où il fixa trois rangs de lumières ; ainsi équipé, il se mit en marche, ayant de loin l’apparence d’une constellation. Zabid, profitant de la stupeur des Juifs, arriva à leur temple, enleva la tête d’or de l’âne et retourna à Dora.

Josèphe, qui rapporte ce conte, répond que le véritable âne de l’affaire, c’est Apion, qui ne sait même pas que la ville de Dora n’est point en Idumée, mais en Phénicie, près du mont Carmel. Il remarque d’ailleurs combien il est absurde de supposer qu’un homme ait pu pénétrer sans obstacle dans le temple de Jérusalem et emporter de là une lourde tête d’âne en or massif.

Les historiens grecs Posidonius et Apollonius Molon racontaient qu’Antiochus Epiphane, en pillant le temple de Jérusalem, avait trouvé, dans le trésor, une tête d’âne en or. Mais ii y découvrit encore autre chose. Le sanctuaire renfermait une statue en pierre, représentant Moïse monté sur un âne, tenant un livre dans ses mains. Apion ajoutait qu’Antiochus y vit aussi un Grec couché sur un lit, que l’on engraissait de toutes sortes de victuailles, dans l’intention de le sacrifier et de le manger rituellement. Cet horrible festin exigeait chaque année une victime.

M. Bücher a supposé que ces accusations d’onolâtrie et d’anthropophagie avaient primitivement été portées contre les peuples syriens en général et qu’Apion les appliqua spécialement aux Juifs pour les besoins de sa cause. L’anecdote de Mnaséas s’expliquerait comme suit. Il y avait en Idumée une ville nommée Adora, qui était en lutte avec une bourgade voisine. Zabid l’Adorien vola la tête d’âne dans le temple de la bourgade inconnue et la rapporta dans la sienne, qui était vouée au culte d’Apollon ; ces enlèvements d’idoles sont fréquents dans toute l’histoire de l’Orient. D’autre part, certaines pratiques des cultes syriens pouvaient donner lieu à l’accusation d’anthropophagie, et, quant au culte de la statue de Moïse, M. Bücher a rappelé un passage d’Epiphane (IVe siècle), qui signale précisément ce culte dans l’Arabie Pétrée.

M. Halévy a bien raison de repousser l’explication de M. Bücher. Jamais une rivalité entre deux obscurs villages n’aurait pu donner naissance à la fable rapportée par les historiens grecs. C’est dans des faits palestiniens mal compris, mais là seulement, qu’il convient d’en chercher la source. M. Halévy l’a essayé.

Le culte de l'âne dans ANEIl existait un vieil antagonisme, ou plutôt une haine intense (car il s’y mêlait des motifs religieux), entre les Juifs et les Samaritains, entre Jérusalem et Samarie. La Genèse raconte que Sichem (en hébreu « épaule »), fils de Hamor (en hébreu « âne »), prince de la ville de Sichem, viola Dina, la fille de Jacob. Sichem + Hamor, cela fait « un dos d’âne », d’où M. Halévy suppose qu’aura pu naître une légende populaire attribuant le culte de l’âne aux Sichémites. Dans les Juges (IX, 28), il est parlé avec mépris des « hommes d’Hamor, père de Sichem » ; donc, Hamor est l’objet d’une sorte de culte à Sichem (survivance d’un culte totémique, n’en déplaise à M. Halévy, qui ne veut pas entendre parler de totems chez les Juifs). Après tout, le culte de l’âne ne serait pas plus extraordinaire à Sichem qu’en Phrygie, où la légende du roi Midas nous prouve cependant qu’il existait.

Quand les Grecs de la côte attribuèrent le culte de l’âne aux Juifs de Sichem, il était assez naturel qu’ils en soupçonnassent tous les Juifs indistinctement, en particulier ceux de Jérusalem.

Aux yeux de M. Halévy, l’histoire de Mnaséas doit s’entendre presque à la lettre. La ville de Dora, non loin d’Apollonias, possédait un temple de Resheph, l’Apollon phénicien. Dora est en guerre avec Sichem, la ville samaritaine. Zabid, citoyen de Dora, va trouver les Sichémites et leur promet de faire venir la statue d’Apollon dans leur temple. Au lieu de cela, par une ruse de guerre, favorisée par la stupidité proverbiale des Samaritains, il enlève l’idole des Sichémites, la tête d’âne en  dans ANEor.

Cette même ville de Sichem rendait un culte à Moïse, en qui elle voyait le véritable sauveur du monde et une incarnation de Jéhovah. L’existence, dans le temple de Sichem, d’une statue de Moïse monté sur un âne est d’autant moins invraisemblable que les Samaritains ne répugnaient pas, comme les autres Juifs, aux simulacres religieux.

« Comme on le voit, conclut M. Halévy, la légende que nous étudions n’est peut-être pas aussi dépourvue de fondement qu’on est tenté de le croire. Elle pourrait avoir un fond de réalité si l’on en place le berceau dans le sanctuaire samaritain du mont Garizim. » En revanche, transportée à Jérusalem, elle devient absurde. Cette transposition est l’oeuvre d’écrivains grecs qui raisonnaient ainsi : « Pourquoi les Juifs de Jérusalem n’auraient-ils pas le même culte qu’ils attribuent aux Juifs (Samaritains) de Sichem ? »

Reste le Grec captif et engraissé. M. Halévy remarque que les Grecs d’Égypte appelaient le Dieu des Juifs Iaô, l’âne ciô  (en copte) et les Grecs iaones (singulier iaôn). Il y aurait donc eu confusion, par voie de calembour, entre le Dieu, l’âne et le Grec mangé rituellement. Cela est trop ingénieux pour être vrai. L’accusation d’anthropophagie entre gens de religions différentes n’est que le suprême effet de l’odium theologicum ; il n’est pas besoin de calembours pour l’expliquer .

L’accusation d’onolâtrie fut portée contre les chrétiens avec une ténacité singulière. Sous Septime Sévère, à Carthage, un gladiateur promena à travers la ville une figure d’âne avec l’inscription : « Dieu des chrétiens » . Tout le monde connaît le graffite découvert au Palatin à Rome, représentant un homme à tête d’âne qui paraît crucifié, à côté duquel se tient un autre homme en prière avec l’inscription : « Alexamène adore son Dieu . » Mais M. Wuensch semble avoir démontré, à la suite de Haupt, que l’interprétation ordinaire de ce graffite est inadmissible. Ce savant a publié, en 1898, une série d’inscriptions sur plomb, découvertes dans des sarcophages en terre cuite sur la voie Appienne. Ce sont des imprécations contre des chevaux et des cochers du cirque, dont les auteurs sont les adeptes d’une secte gnostique, adoratrice de Typhon-Seth, dieu à tête d’âne. Le graffite du Palatin n’est donc pas une caricature du Christ : c’est la représentation grossière de l’hommage rendu à Typhon-Seth par un de ses adorateurs .

Si la légende de l’adoration de l’âne par les chrétiens est une calomnie inepte, il n’en est pas moins certain que l’âne occupe une place peu banale dans la tradition chrétienne primitive. Jésus fit son entrée à Jérusalem sur une ânesse accompagnée de son ânon (Matthieu, XXI, 7), afin que fut accomplie la prophétie: « Dites à la fille de Sion : Voici ton roi qui vient à toi, débonnaire, et monté sur un âne, sur le poulain de celle qui porte le joug. » Parce qu’il avait été la monture de J.-C. (et de la Vierge lors de la fuite en Égypte, suivant la tradition iconographique), l’âne a toujours joué un certain rôle dans la religion populaire. Il suffit de rappeler la fête de l’âne, qui se célébrait, au Moyen Âge, le jour de la Circoncision . Une croyance assez répandue veut que le dos de l’âne soit marqué d’une croix, en mémoire de celui qu’il a porté.

Y aurait-il lieu d’établir un rapport quelconque entre la prétendue idole de Moïse monté sur un ânon et l’image familière de Jésus entrant sur une ânesse à Jérusalem ? Je me contente de poser la question, sans croire que nous ayons les moyens de la résoudre. Mais lorsqu’on cherche à démêler l’origine des traditions populaires, il ne faut jamais oublier que l’interprétation des images en a été l’un des facteurs les plus féconds.

 

                                                                                              Gif anes

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Protection de l’âne

Posté par othoharmonie le 19 décembre 2011

L’association A.D.A.D.A (Association des Amis des Ânes) a vu le jour en 1968, sous l’impulsion du peintre corrézien Raymond Boissy, avec un but : « réhabiliter l’espèce asine et éviter sa disparition ».


Protection de l'âne dans ANERécalcitrant, caractériel, têtu, l’âne est assez méconnu du grand public. Il demeure pourtant un agréable animal de compagnie et très intelligent… « Il est donc nécessaire de le connaître un peu afin d’éviter de graves erreurs », souligne-t-on chez ADADA.

Depuis 2003, l’Association a construit son propre refuge en Auvergne, où vivent 80 ânes de toutes les races et en attente d’adoption. Ces animaux ont appartenu à des adhérents qui ont décédé, d’autres ont souhaité s’en séparer et elle recueille également des ânes maltraités, placés par la Direction des services vétérinaires. 

Disposant d’un réseau de correspondants en région et dans plusieurs pays  qui se dévouent à la cause asine, l’association compte aujourd’hui près de 950 adhérents. Passionnés par les ânes ou simplement curieux de connaître ce cousin du cheval. Ils ont en commun la passion pour ce doux animal de compagnie.

Comme pour la plupart des animaux de compagnie qui arrivent dans les refuges, l’âne est lui aussi victime de l’abandon. Acheter un ânon s’apparente souvent à l’acquisition d’une petite peluche vivante. Mais la cohabitation peut s’avérer contraignante pour le propriétaire, en raison des exigences engendrées par son élevage : les besoins d’espace, les soins vétérinaires, la promiscuité avec d’autres animaux ou avec certains de ses congénères. 

Tout le travail des bénévoles et du personnel d’ADADA est « d’encourager et responsabiliser les amis des ânes, leur prodiguer les soins indispensables à leur bien-être, leur faciliter les rencontres et échanges afin de promouvoir le monde asin ».

La Fondation 30 Millions d’Amis soutient régulièrement ADADA. En 2007, la Fondation lui a accordée une aide et a réglé à hauteur de 3000 € les frais vétérinaires nécessaires pour maintenir en bonne santé nos compagnons les ânes…

Un site …. http://www.30millionsdamis.fr/agir-pour-les-animaux/adoptez-moi/zoom-refuges/les-anes-bichonnes-du-refuge-dadada.html

                                                                          Gif anes

 

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Dieu, l’abeille et Gouna

Posté par othoharmonie le 18 décembre 2011

Comte Africain

Ouahiribé Dembélé (auteur), Françoise Diep (traductrice), François Moïse Bamba (conteur), album

et CD bilingue (5 plages), Lirabelle, collection Contes du Burkina Faso, 2006

 

Dieu, l'abeille et Gouna dans ABEILLES dieulabeilleetgouna 

Le conte :

Dieu, l’abeille et l’oiseau Gouna revendiquent la place d’aîné. Pour trancher, Dieu propose une épreuve : chacun doit partir le plus loin possible et demander à sa mère de préparer le dolo (bière de mil). Dieu remporte l’épreuve. Mais c’est la Terre qui lui conteste alors son statut d’aîné. Pour prouver sa toute-puissance, Dieu provoque la sécheresse. Les animaux demandent à Gouna d’aller intercéder en leur faveur auprès de Kaza, la mère de Dieu. Celui-ci réussit. Tous reconnaissent la puissance de Dieu.

 dans ABEILLES Il y a cohérence narrative des 2 parties du conte : il s’agit de reconnaître Dieu comme créateur du monde et tout-puissant. Il y a aussi une profonde cohérence symbolique qu’expliquent les 2 dernières pages de l’album. Il s’agit d’un conte initiatique fondamental dans la culture sénoufo :

 - dieu unique créateur du monde ;

- son pendant féminin protège les villages, le poro (rituel d’initiation masculine) ; représenté par la mère de Dieu dans le conte ;

- place de l’abeille et de l’oiseau Gouna dans le panthéon sénoufo ; symboles de fécondité ; place expliquée aux initiés pendant le poro ; valeur étiologique du conte concernant leur apparence physique ;

- dolo boisson des fêtes et des cérémonies ; le conte rend compte des étapes de sa fabrication ;

- place des plus âgés dans la société sénoufo (comme dans la plupart des sociétés africaines) : âge gage d’autorité et de sagesse ;

- place de la femme : société sénoufo autrefois matrilénéaire.

 La traduction permet donc de découvrir avec ce conte une culture différente.

 Les illustrations

Elles sont sobres et plaisantes, mais le sont-elles pour un enfant (couleurs assez sombres) ?

L’unité des couleurs souligne l’unité du conte. La mise en page très claire.

 Le CD bilingue

5 plages

1 – Pi Youpi, Non-sens

2 – Dieu, l’abeille et Gouba, version française

3 – Soriyayariya, Je ne me connais pas d’ennemi

4 – Allah, Liden ani Gouna, version originale dioula

Le récit est ponctué de bruitages qui semblent restituer l’atmosphère des réunions autour du griot.

5 – Chant sénoufo et percussions par Sukimata Oulibaly et ses enfants.

 L’album

La conception n’en est pas tout à fait satisfaisante s’il n’y a pas d’accompagnement pédagogique dûment préparé. Rien n’est mentionné sur ces cinq plages : il n’y a aucune indication sur leurs rapports, qui ne sont même pas si évidents à l’audition. La version française et la version dioula

Différente. L’accompagnement est réduit à 2 pages sur la portée initiatique du conte : l’essentiel des informations est donné, mais si celles-ci avaient été un peu plus développées, elles auraient permis d’éviter les risques de rejet de l’album, vu les difficultés que l’on peut avoir à comprendre l’unité du conte si l’écoute est rapide, les valeurs symboliques si on n’a pas de connaissances préalables.

 Celles-ci sont complexes pour des enfants (matrilinéarité). Même des adolescents et des adultes ont besoin de faire des recherches s’ils veulent bien comprendre le rapport entre le personnage de Kaza mère de Dieu, le pendant féminin de Dieu, Katieleo : les 2 pages ne suffisent donc pas. Il n’y a pratiquement rien du point de vue géographique, rien sur les instruments de musique…

 C’est une faiblesse pour l’usage familial, pour un usage direct en classe aussi. Mais comme l’album et le CD sont très riches, une exploitation pédagogique interdisciplinaire et interculturelle peut être très stimulante et fructueuse.

 Conclusion :

Gif abeilleL’ensemble, qui peut être considéré comme inabouti au premier abord, mérite d’être retenu. Une première approche visant la compréhension de la cohérence narrative et le plaisir de l’écoute peut être intéressante. Et surtout de nombreuses exploitations pédagogiques sont possibles Les deux pages documentaires constituent un point de départ pour des recherches complémentaires, l’élaboration d’un document d’accompagnement sur la musique, la géographie…, des échanges entre élèves de différentes origines. L’approfondissent sera adapté aux groupes de travail, hétérogènes ou non, au collège, en lycée professionnel ou même en lycée.

 Présentation de l’album-CD, de l’auteur, du conteur, de la traductrice

Présentation des éditions Lirabelle sur Ricochet

Accéder au site, au catalogue

                                                                                     Gif abeille

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Le miel

Posté par othoharmonie le 18 décembre 2011

Le miel dans ABEILLES 220px-Honey_combAliment premier, à la fois nourriture et boisson, à l’image du lait auquel il est souvent associé, le miel est dans toutes les traditions d’abord symbole de richesse et de douceur. Dans les textes sacrés d’Orient et d’Occident, lait et miel coulent en ruisseaux sur toutes les terres promises. Les traditions celtes célèbrent l’hydromel comme boisson d’immortalité. Comme dans la mythologie grecque, où il est le breuvage des Dieux de l’Olympe. Symbole de connaissance, de savoir et de sagesse, il est l’aliment réservé aux élus, aux initiés, aux êtres d’exception, dans ce monde comme dans l’autre. La tradition grecque veut que Pythagore ne se soit nourri, sa vie durant, que de miel. 

 Tous les grands prophètes font référence au miel dans les Ecritures, la Parole est du miel, il représente la douceur, la justice, la vertu et la bonté divine. Le Coran parle en termes sacrés des abeilles et du miel : « le miel est le premier bienfait que Dieu a donné à la Terre. » Virgile appelle le miel le don céleste de la rosée, la rosée étant elle-même symbole d’initiation. Le miel en viendra aussi à désigner la béatitude suprême et l’état de nirvâna. Symbole de toutes les douceurs, le miel de la connaissance fonde le bonheur de l’homme. 

 180px-Filtering_of_honey_ dans ABEILLESLa perfection du miel en fait un élément majeur dans de nombreux rituels religieux. Pour les Egyptiens, il provient des larmes du dieu Râ et fait partie de toutes les offrandes religieuses de l’Egypte pharaonique. En Islam, selon le Prophète, il rend la vue, conserve la santé et ressuscite les morts. Chez les indiens d’Amérique, il joue un grand rôle dans les cérémonies et les rituels d’initiation et de purification. Nourriture inspirante, il a donné le don de la poésie à Pindare et celui de la science à Pythagore. 

 Dans la pensée psychanalytique moderne, le miel symbolise le « Moi supérieur », ultime conséquence du travail intérieur sur soi-même. Résultat d’une transmutation de la poudre éphémère du pollen en succulente nourriture d’immortalité, il symbolise la transformation initiatique, la conversion de l’âme, l’intégration achevée de la personne. 

 220px-Met_Flasche_und_GlasA l’époque, les Celtes se réconfortent avec du vin miellé et de l’hydromel. L’abeille, dont le miel sert à faire de l’hydromel ou ligueur d’immortalité, est l’objet, en Irlande, d’une étroite surveillance légale. Un texte juridique moyen-gallois dit que « la noblesse des abeilles vient du paradis et c’est à cause du péché de l’homme qu’elles vinrent de là : Dieu répandit sa grâce sur elles et c’est à cause de cela qu’on ne peut chanter la messe sans la cire ». Même si ce texte et tardif et d’inspiration chrétienne, il confirme une tradition très ancienne dont le vocabulaire offre encore des traces (le Gallois, cwyraidd de cwyr « cire » signifie « parfait, accomplit », et l’Irlandais moderne céir-bheach, littéralement « cire d’abeille », désigne aussi la perfection. Le symbolisme de l’abeille évoque donc, chez les Celtes comme ailleurs, les notions de sagesse et d’immortalité de l’âme.

 

                                                                        Gif abeille

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Abeille et médecine chinoise

Posté par othoharmonie le 18 décembre 2011

Claudette Raynal – Médecine Traditionnelle Chinoise
(Institut de MTC,France; Université de MTC de Shanghai) en Apithérapie

(Co-fondatrice de l’Association Francophone d’Apithérapie, membre de la Société Allemande d’Apithérapie, de l’Association Suisse d’Apithérapie et de « Bees for Life ») – Traductrice du cours internet d’Apithérapie du Dr. Stefan Stangaciu  - Conférencière lors de Congrès Internationaux sur les liens entre Médecine Chinoise et Apithérapie

Auteure du livre « Guérir avec les Abeilles, Apithérapie et Médecine Chinoise »
Et du CD « Healing with Bees, Apitherapy and Chinese Medecine” (voir Boutique
)

Voici un extrait de ce que vous pourrez découvrir dans ces ouvrages.

Abeille et médecine chinoise dans ABEILLES 300px-Bienen_auf_Wabe_1La Médecine Traditionnelle Chinoise, respectueuse de l’Homme dans sa globalité, y compris son environnement, est en harmonie avec l’Apithérapie : respect de l’abeille, de son savoir, de son activité, de ses produits.

 L’histoire de la MTC commence dès la plus haute antiquité. Elle s’inscrit dans la philosophie taoïste de son principal fondateur : Lao Tseu (6° siècle avant JC).   L’homme est à l’image de la nature, il est situé entre le Ciel et la Terre, il doit vivre en harmonie avec l’Univers.  Le Yin (la structure, la matière, l’espace…) et le Yang (l’immatériel, le rythme, le temps…) sont la double polarité du Qi : l’énergie qui anime l’Homme et l’Univers.

 En Médecine Chinoise, chaque partie du corps, chaque organe, chaque émotion, chaque symptôme, etc. peut être classé selon ces deux polarités.

 La médecine chinoise considère la maladie comme l’expression d’un déséquilibre du Qi :
- insuffisance
- blocage ou stagnation de l’énergie
- pénétration « d’énergies perverses » comme l’excès de froid, d’humidité, de chaleur, de vent ou d’agents pathogènes infectieux.

 Pour le médecin traditionnel chinois soigner sera donc :
- découvrir et agir sur la source du déséquilibre,
- permettre au patient de retrouver son équilibre interne
- et de se ré-axer entre Ciel et Terre. 

 220px-Drohnenpuppen_81b dans ABEILLESTous les produits de la ruche, par leurs propriétés bioénergétiques s’inscrivent dans cette logique thérapeutique en restaurant l’énergie vitale des tissus.  Les produits de la ruche sont des produits naturels à la fois végétaux et animaux puisque transformés          ou  élaborés par l’abeille. Tous leurs composants agissent en synergie pour améliorer la santé de l’homme.

 Les produits fabriqués par les abeilles ont une action privilégiée sur un organe et agissent secondairement sur d’autres organes.

A visiter  http://apimc.free.fr/1.html

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Abeille messagère de l’été

Posté par othoharmonie le 18 décembre 2011

 

Abeille messagère de l'été dans ABEILLES 220px-Ocelles-Abeilles_Luc_ViatourMessagère de l’été, l’abeille est associée à la lumière et au soleil car selon la mythologie égyptienne, elle serait née des larmes du dieu-soleil Ré tombées sur terre. Pour les Nosaïris, hérésiarques musulmans de Syrie, Ali, lion d’Allah est le Prince des abeilles qui, selon certaines versions, seraient les anges, et selon d’autres, les croyants.

Dans le langage métaphorique des derviches Bektachi, l’abeille représente le derviche et le miel est la divine réalité qu’il recherche. De même dans certains textes de l’Inde, l’abeille représente l’esprit s’enivrant du pollen de la connaissance.

Personnage de fable pour les Soudanais et les habitants de la boucle du Niger, elle est symbole royal en Chaldée, bien avant que le Premier Empire en France ne la glorifie. Ce symbolisme royal ou impérial est solaire.

L’abeille dans l’Egypte ancienne

 Systropha planidensSymbole de l’âme, elle est parfois identifiée à Déméter pour la Grèce antique où elle peut représenter l’âme descendue aux enfers ; ou bien, au contraire, elle matérialise l’âme sortant du corps. A Eleusis et à Ephèse, les prêtresses portent le nom d’abeilles. Virgile en a célébré les vertus. On les trouve représentées sur les tombeaux en tant que signes de survie post-mortuaire. Car l’abeille devient symbole de résurrection. La saison d’hiver, trois mois, durant laquelle elle semble disparaître, car elle ne sort pas de sa ruche, est rapprochée du temps, trois jours, durant lequel le corps du Christ est invisible, après sa mort, avant d’apparaître de nouveau ressuscité.

On la retrouve au Cachemire et au Bengale, et dans de nombreuses traditions indiennes d’Amérique du Sud, ainsi qu’en Asie centrale et en Sibérie. Platon, enfin, affirme que les âmes des hommes sobres se réincarnent sous forme d’abeille.

Une histoire de la mythologie grecque raconte qu’un jour les abeilles d’Aristée, fils d’Apollon, étaient toutes mortes. Amoureux de la Dryade Eurydice, il fut cause de sa mort, en la poursuivant le jour de ses noces avec Orphée : comme elle fuyait devant lui, la malheureuse n’aperçut pas sous ses pieds un serpent caché dans les hautes herbes. Pour la venger, les nymphes, ses compagnes, firent périr toutes les abeilles d’Aristée. Sa mère, Cyrène, dont il implora le secours afin de réparer cette perte, le mena consulter Protée, dont il apprit la cause de son infortune, et reçut ordre d’apaiser les mânes d’Eurydice par des sacrifices expiatoires. Docile à ses conseils, Aristée, ayant immédiatement immolé quatre jeunes taureaux et autant de génisses, en vit sortir une nuée d’abeilles qui lui permirent de reconstituer ses ruches.

 dans ABEILLESL’abeille symbolise également l’éloquence, la poésie et l’intelligence. La légende concerne Pindare et Platon, puisque des abeilles se seraient posées sur leurs lèvres au berceau,  elle est d’ailleurs reprise par Ambroise de Milan ; les abeilles frôlent ses lèvres et pénètrent dans sa bouche. Les propos de Virgile selon lequel les abeilles renferment une parcelle de la divine Intelligence reste vivant chez les Chrétiens du Moyen Age. On retrouve ici la valeur symbolique du bourdonnement, véritable chant, de l’abeille.

Par son miel et par son dard, l’abeille est considérée comme l’emblème du Christ ; d’un côté, sa douceur et sa miséricorde ; et de l’autre, l’exercice de sa justice en tant que Christ-juge. Les auteurs du Moyen Age évoquent souvent cette figure. Pour Bernard de Clairvaux, elle symbolise l’Esprit Saint.

Les Celtes se réconfortaient avec du vin miellé et de l’hydromel. L’abeille, dont le miel servait à faire de l’hydromel ou liqueur d’immortalité, était l’objet, en Irlande, d’une étroite surveillance légale. Un texte juridique dit que « la noblesse des abeilles vient du paradis et c’est à cause du péché de l’homme qu’elles vinrent de là ; Dieu répandit sa grâce sur elles et c’est à cause de cela qu’on ne peut chanter la messe sans la cire ». 

L’ensemble des traits empruntés à toutes les traditions culturelles dénote que, partout, l’abeille apparaît essentiellement comme douée d’une nature ignée, c’est un être de feu. Elle représente les prêtresses du Temple, les Pythonisses, les âmes pures des initiés, l’Esprit, la Parole ; elle purifie par le feu et elle nourrit par le miel ; elle brûle par son dard et illumine par son éclat.

Des abeilles domestiques autour de leur reine, sur un rayon de mielSur le plan social, elle symbolise le maître de l’ordre et de la prospérité, roi ou empereur, non moins que l’ardeur belliqueuse et le courage. Elle s’apparente aux héros civilisateurs, qui établissent l’harmonie par la sagesse et par le glaive. 

Quant à la ruche, c’est un symbole lunaire et Cancer puisqu’elle est la maison des abeilles et, par métonymie, les abeilles elles-mêmes, en tant que collectivité, peuple. Sa valeur symbolique est claire : en tant que « maison », la ruche est rassurante, protectrice, maternelle. En tant que collectivité, elle est laborieuse : le but de la ruche n’est-il pas celui de l’atelier, de l’usine. Elle symbolise cette union appliquée, organisée, soumise à des règles strictes, qui est censée apaiser les inquiétudes fondamentales de l’être et donner la paix. Ainsi dans les sectes initiatiques ou les communautés religieuses formes d’organisations évoquant symboliquement celles par lesquelles certains maîtres, chefs d’Etat ou d’entreprise assurant aujourd’hui leur pouvoir, sous les noms d’ordre, de justice et de sécurité.

Dictionnaire des Symboles – Jean Chevalier et Alain Gheerbrant – Robert Laffont/Jupiter – Collection Bouquins 

 

                                                                              Gif abeille

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