Les lèvres du Rhinocéros

Posté par othoharmonie le 9 décembre 2014

 

il_340x270.602694339_jw5wLa lèvre supérieure du rhinocéros noir, pointue, épaisse mais très mobile, lui permet de saisir avec la même dextérité les branches épineuses des buissons d’acacia et les trèfles sauvages poussant sur le sol. Grâce à ce remarquable outil, les enchevêtrements de végétation ne lui font pas peur. Il peut ingurgiter à chaque bouchée une bonne quantité de feuilles coriaces et de rameaux dont les épines ne semblent pas le blesser. Elles sont broyées, comme le reste, par deux rangées de larges molaires agissant comme des meules. Le rhinocéros noir est une des rares espèces capables d’exploiter une telle végétation, délaissée par la plupart des autres animaux.

Le rhinocéros noir a un don très particulier : il est capable de saisir les feuilles et les rameaux des buissons épineux au moyen de sa lèvre supérieure, « pointue » et préhensile. Cette faculté lui permet d’exploiter notamment la brousse à acacias, son cuir épais le protégeant de la piqûre des épines. Il sait également utiliser ses deux cornes pour casser ou mettre à portée de sa bouche les feuilles des branches un peu hautes. Strictement végétarien, son régime alimentaire est composé de quelque 200 plantes différentes réparties en 50 familles. Si ses préférences vont aux plantes du genre Acacia, il consomme aussi les espèces des genres CommiphoraGrewiaCordiaLannea et Adenia, et semble particulièrement apprécier l’euphorbe candélabre au suc amer, acide et gluant, la sansevière et l’aloès. Il mange aussi, à l’occasion, des melons d’eau. Il cueille également les petits rejets d’arbres, entretenant de la sorte les prairies de graminées. Il ne dédaigne pas les fruits, cueillis ou ramassés, et broute parfois l’herbe de la savane.

Dans le Ngorongoro, un comportement alimentaire original a été remarqué : des rhinocéros consommaient du crottin de gnous. On pense qu’il s’agirait d’un moyen de rééquilibrer leur alimentation grâce aux oligo-éléments et aux sels minéraux que ce dernier contient. Il se peut aussi que le crottin, qui contient encore quelques éléments nutritifs, serve de complément quantitatif en cas de pénurie alimentaire.

 

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Premiers pas d’un bébé rhinocéros

Posté par othoharmonie le 7 décembre 2014

 

220px-Diceros_bicornis_(Etosha)Un rhinocéros blanc est né le 14 mai dernier au zoo de Dubbo, dans le sud-ouest de l’Australie. Le bébé est un mâle de 50 kilos qui n’a pas encore été baptisé. Il est le premier auquel sa mère, Mopani, a donné naissance a expliqué Pascale Benoit, soignante au Taronga Western Plains Zoo situé à 400 kilomètres à l’ouest de Sydney. « Il semble que la première pluie que nous ayons à Dubbo depuis des mois ait aidé à la naissance de ce bébé rhino », a-t-elle expliqué. 

Pour le directeur du parc, Cameron Kerr, la naissance d’un rhinocéros blanc (Ceratotherium simum) est toujours « un signe d’espoir ». D’autant plus que le massacre de ces animaux chassés pour leur corne s’intensifie en Afrique. En effet, pas moins de 2 000 individus ont été tués par des braconniers depuis 2006 et leur population est à ce jour la plus basse jamais enregistrée, selon lui.

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http://www.youtube.com/watch?v=U9ujewGxZmE

NEUF NAISSANCES. En 2012, le zoo avait perdu quatre rhinocéros présentant des « anomalies neurologiques ». Les autopsies avaient permis d’écarter l’empoisonnement par toxines ou morsures de serpent, l’infection bactérienne, et la défaillance d’organes sans permettre cependant de déterminer précisément l’origine de leurs maux. Mopani, la mère du bébé, avait contracté la maladie pendant sa gestation mais a survécu.

En 2003, cinq rhinocéros avaient été livré par le Kruger National Park (Afrique du Sud) afin d’améliorer la diversité génétique de la population du zoo australien. En effet l’espèce originaire d’Afrique ne se trouve pas à l’état sauvage en Australie. Depuis lors, neuf rhinocéros blancs sont nés dans ce zoo.

Ces rhinocéros appartiennent à l’espèce des rhinocéros blancs du Sud, la moins menacée des deux familles de rhinocéros blancs, dont il ne resterait plus que 20 000 individus vivant en liberté en Afrique, selon le Fonds mondial pour la nature (WWF).

À LIRE AUSSI : Deux rhinocéros braconnés par jour en Afrique du Sud

 

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Le Rhinocéros, un animal qui cherche à éviter les conflits

Posté par othoharmonie le 7 décembre 2014

 

Le rhinocéros noir est un habitué des zones de transition entre la forêt et la savane, là où abondent les buissons épineux. Dans ces larges espaces, il n’a pas souvent l’occasion de rencontrer un congénère ; ‘c’est de toute façon un animal solitaire. Le domaine vital occupé par un individu varie entre 3 et 90 km2, selon la densité en points d’eau et en buissons épineux.

220px-Spitzmaulnashorn_fcmDes clans bien défendus

Le rhinocéros noir est un animal au mode de vie plutôt solitaire, surtout les mâles adultes. Les femelles et les jeunes sont plus sociables. Dans certaines régions toutefois, les rhinocéros noirs sont organisés en clans. Ceux-ci regroupent quelques dizaines d’individus, mâles et femelles, qui exploitent le même point d’eau. Les résidents se connaissent et se respectent tant que les conditions restent stables. Cependant, l’agressivité peut surgir en cas de surpopulation, de diminution des ressources en eau et en nourriture ou pour toute autre cause impliquant une redistribution des domaines. Ce domaine commun à tout le clan couvre une surface moyenne de 80 km2, ce qui représente un cercle d’un rayon de 5 km environ, centré sur un point d’eau, et que tous les rhinocéros du clan marquent. Ils déposent leurs urines et leurs excréments dans des lieux de défécation collectifs et éparpillent leur crottin de leurs pattes postérieures, puis, les pattes imprégnées, ils continuent leur promenade, transportant ainsi les odeurs de tous les individus d’un bout à l’autre du domaine commun, et marquant au passage le sol et la végétation.

Pacifiques entre eux, les animaux du clan deviennent agressifs dès qu’un mâle inconnu traverse le domaine commun. Les femelles étrangères sont un peu mieux tolérées. Les animaux les plus agressifs semblent être les femelles suivies de leur petit, qui chassent tous les autres rhinocéros qui approchent.

Une cour peu romantique

Même en période de rut, la femelle rhinocéros ne se laisse pas facilement aborder. En général, les premières tentatives du mâle sont repoussées violemment. Une fois formé, non sans difficulté, le couple se maintient quelques jours, voire quelques semaines, mais jamais plus longtemps. Les deux animaux se déplacent et se nourrissent alors ensemble. Parfois même, ils se reposent l’un contre l’autre.

La cour du rhinocéros noir ne paraît pas très « romantique » : grognements, charges, coups de tête et de corne, grattages du sol, défécations et éparpillement des crottins, jets d’urine constituent l’essentiel des jeux amoureux. Ceux-ci peuvent durer des heures avant d’aboutir à l’accouplement.

On observe peu de conflits entre mâles pendant les 2 à 8 semaines que durent les chaleurs de la femelle. Chacun semble connaître son rang, les plus jeunes et les plus faibles laissant spontanément la place aux plus expérimentés. Et les rares regroupements de mâles autour d’une femelle en rut ne durent jamais très longtemps.

Après la courte période de reproduction, les rhinocéros retournent à leur vie solitaire.

Des combats rituels… parfois préludes à l’accouplement

Cette corne, que l’on imagine redoutable, capable d’infliger les pires blessures lors des affrontements, est avant tout un moyen de faire connaître son rang.

Lorsque deux rhinocéros se rencontrent, ils se contentent de croiser leurs cornes à la manière d’escrimeurs croisant le fer, cherchant surtout à tester la force et les réflexes de l’adversaire. Avant l’échange proprement dit, les animaux émettent parfois des grognements d’intimidation. Puis, ils se portent mutuellement des coups de cornes latéraux. L’affrontement s’accompagne également de cris divers. Le plus souvent, l’un des rhinocéros finit par s’imposer et le combat s’arrête de lui-même.

220px-Black_rhinoLes rhinocéros noirs se querellent très rarement entre voisins d’un même clan. Comme chez de nombreux animaux, ce n’est que lors de l’établissement des territoires que les conflits peuvent apparaître. Ensuite, les résidents se connaissent et respectent les limites des autres domaines. Des combats entre mâles ont aussi lieu pour la possession des femelles.

De façon générale, l’ensemble de ces combats est sans conséquence. Il arrive cependant que certains dégénèrent en assauts violents, pouvant aboutir à la mort d’un des deux protagonistes, les cornes devenant de redoutables armes capables de transpercer la peau, pourtant très épaisse, de ces animaux.

Modérément agressif envers ses congénères, le rhinocéros noir peut l’être beaucoup plus à l’égard d’un autre animal ou de l’homme. Il lui arrive de charger, corne en avant, de façon totalement imprévisible, attaquant même des véhicules.

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Le rhinocéros Noir

Posté par othoharmonie le 7 décembre 2014

Ngorongoro_SpitzmaulnashornComme tous les rhinocéros, le rhinocéros noir est un solitaire. Il est actif principalement au crépuscule et pendant la nuit ; durant la journée, il dort à l’ombre ou prend des bains de boue.

Sa nourriture est constituée de branchages, surtout des acacias qu’il saisit grâce à sa lèvre supérieure en forme de doigt, dirige entre ses mâchoires et broie avec ses molaires. Le rhinocéros noir ne broute jamais l’herbe : si d’aventures on croit le voir en train de paître, c’est qu’en réalité il arrache du sol des plantes ligneuses. Il est d’ailleurs capable d’absorber même des branches très épineuses.

Mâles et femelles ne se rapprochent que quelques jours pendant le rut. Si l’on voit ensemble plusieurs rhinocéros, il s’agit le plus souvent d’une femelle avec ses petits. Les jeunes femelles sont encore acceptées à proximité même si le nouveau petit est déjà né.

Le rhinocéros noir marque son domaine grâce à son urine et à ses déjections. Ce territoire peut cependant en chevaucher d’autres : le rhinocéros noir ne se montre généralement pas agressif envers ses congénères qui habitent les domaines voisins, il arrive même de temps en temps que deux mâles soient aperçus en train de se nourrir côte à côte. Évidemment, le comportement change si deux mâles font la cour à une même femelle : ils peuvent alors en venir à des batailles dont l’issue est parfois mortelle.

L’accouplement des rhinocéros noirs peut durer plus d’une heure.

L’unique petit vient au monde après une gestation de 450 jours et a, à sa naissance, un poids d’environ 25 kg, exceptionnellement 40 kg. Le nouveau-né présente à l’emplacement où poussera la corne principale un épaississement d’environ un centimètre de haut, et une tache ronde un peu plus claire à l’emplacement de la seconde. La mère allaite son petit pendant environ deux ans et le défend contre tout danger. Pendant presque tout ce temps, elle n’est pas en mesure de concevoir un nouveau petit.

Les jeunes atteignent leur maturité sexuelle à cinq ans pour les femelles, huit ans pour les mâles, et quittent alors, au plus tard, leur mère. Leur longévité peut aller jusqu’à quarante-cinq ans.

Le rhinocéros noir n’a pas d’ennemis naturels. Seuls des lions essaient de temps en temps de s’emparer d’un petit, si la femelle n’y prend pas garde. Des cas ont aussi été observés où les rhinocéros en train de boire étaient attaqués par des hippopotames ou des crocodiles ; mais ce n’est pas la règle.

Fréquemment, le rhinocéros noir attrape des parasites : tiques, mouches du cheval et filaires font partie des plus fréquents. En particulier, les blessures reçues lors des batailles en période de rut constituent pour les mouches un lieu de ponte idéal. Pour se débarrasser de quelques-uns de ces gêneurs, le rhinocéros noir se vautre dans la boue ou prend des bains de poussière ; il tolère aussi la société des pique-bœufs et des hérons garde-bœufs, qui se posent sur son dos et y picorent les parasites.

Le danger présenté par les rhinocéros a été fort exagéré. Un homme qui s’approche est repéré par l’odorat. Dans un tel cas, le rhinocéros prend le plus souvent la fuite. C’est seulement si le vent est défavorable et que le rhinocéros est surpris qu’il attaque. On considère généralement son comportement comme imprévisible, si bien que des animaux apparemment paisibles peuvent en venir à des attaques soudaines. Si la personne s’enfuit, le rhinocéros peut ne pas insister. Mais si l’envie lui vient de riposter, il est capable de projeter un homme en l’air avec sa corne, ce qui cause des blessures très graves.

Le rhinocéros noir qui vit en Afrique, est la seule espèce du genre Diceros, l’un des quatre genres de rhinocéros. Le rhinocéros noir d’Afrique de l’Ouest, sous-espèce Diceros bicornis longipes, est déclarée éteinte le 11 novembre 2011 par l’UICN

La chasse moderne a fait du rhinocéros noir, au cours des trois dernières décennies du xxe siècle, une espèce très rare. Le braconnage est devenu une activité à hauts risques en Afrique du fait des lourdes peines encourues, mais perdure, parce qu’il continue à alimenter un commerce profitable. La corne du rhinocéros, en effet, est extrêmement convoitée par des acheteurs alt=Description de cette image, également commentée ci-aprèsd’Extrême-Orient ou yéménites, disposés à la payer des sommes considérables pour deux raisons principales :

  • La médecine chinoise traditionnelle (TCM) lui prête, une fois réduite en poudre, des vertus médicinales, notamment pour accroître la puissance sexuelle ou faire baisser la fièvre.
  • Au Yémen, un poignard à manche en corne de rhinocéros noir est un symbole traditionnel de virilité que tout membre de l’élite sociale se doit de posséder, même s’il doit l’importer en toute illégalité.

Pour dissuader le braconnage, des garde-chasses en sont même venus dans certaines régions à endormir les rhinocéros pour leur couper les cornes, pratique indolore puisque les cornes, comme les ongles, ne se composent pas de cellules vivantes. Mais cette méthode n’a pas eu le succès escompté : les braconniers n’hésitaient pas à abattre un animal privé de cornes pour ne pas perdre de temps à suivre à nouveau sa trace. C’est ainsi qu’on a été amené à faire garder certains rhinocéros noirs vingt-quatre heures sur vingt-quatre par des garde-chasses armés.

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Le Rhinocéros blanc

Posté par othoharmonie le 6 décembre 2014

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La peau des rhinocéros blancs est de couleur grise, légèrement plus claire que celle des rhinocéros noirs. Une explication fréquente sur l’origine de l’appellation de « rhinocéros blanc » serait une confusion linguistique sur le mot néerlandais wijde (« large » en français) qui décrit la forme de sa lèvre qui le distingue des autres espèces de rhinocéros. Il serait passé en afrikaans sous la forme wit, puis en anglais avec white, qui signifient tous deux « blanc ». L’appellation est reprise en néerlandais, en afrikaans et en français. Les néerlandais parlent de rhinocéros blanc (witte neushoorn) et les Afrikaners parlent de witrenoster. Néanmoins, une analyse de la littérature néerlandaise et afrikaan sur les rhinocéros n’a pu démontrer une utilisation du mot wyd dans leur description.

Le nom binomial de l’espèce est Ceratotherium simum. Le nom de genre fut donné par le zoologiste John Edward Gray en 1868, et il dérive du grec keras (κερας) qui signifie « corne » et therion (θηριον) « bête ». L’appellation de Simum donnée par Burchell en 1817, dérive du terme grec simus (σιμος), qui signifie « au nez plat ».

Rhinocéros blanc et rhinocéros noir présentent la même coloration grise. La longueur du rhinocéros blanc (hors queue) peut aller jusqu’à 4 m, sa hauteur au garrot est d’environ1,90 m et son poids va de 2 jusqu’à 3 tonnes, ce qui en fait la plus grande de toutes les espèces de rhinocéros. Il se distingue du rhinocéros noir (Diceros bicornis) par ses grandes oreilles pointues, son museau large et raccourci et une protubérance caractéristique sur le cou. Il s’en distingue aussi par le fait qu’il broute de l’herbe, tandis que lerhinocéros noir se nourrit de feuilles et de jeunes pousses d’arbre ; ainsi les deux espèces peuvent-elles coexister au sein du même écosystème.

L’odorat est chez lui le sens le plus important ; les oreilles et les yeux jouent au contraire un rôle secondaire. Comme le rhinocéros noir, c’est à peine s’il peut reconnaître quelque chose à plus de vingt mètres.

Sa corne est la plus longue de tous les rhinocéros, elle atteint en moyenne 65 cm (exceptionnellement 1,50 m). Sa fonction principale est de déblayer les obstacles lors de la quête de nourriture.

Malgré leur apparence, les rhinocéros sont dotés d’une musculature impressionnante, qui leur permet de courir très vite si nécessaire, jusqu’à 50 km/h pour les plus rapides. Très agiles, ils peuvent aussi faire volte-face en pleine course.

Le rhinocéros blanc se rencontre dans les savanes africaines sous deux sous-espèces :

  • Le rhinocéros blanc du Sud (Ceratotherium simum simum). Autrefois, il vivait dans une ceinture allant de l’Angola et de la Namibie au Mozambique et au KwaZulu-Natal en passant par le Zimbabwe et le Botswana. Aujourd’hui, on le rencontre dans de nombreuses réserves d’Afrique du Sud. En 2005, il y en aurait 11 320 dans la nature, et 740 en captivité (où il se reproduit).
  • Le rhinocéros blanc du Nord (Ceratotherium simum cottoni) était répandu au Congo et en Ouganda jusqu’au Tchad et au Soudan. Dans l’Antiquité les Égyptiens le trouvaient encore à l’état sauvage dans la vallée du Nil. Aujourd’hui, il est probable qu’il n’en reste même pas 25 exemplaires dans le parc national de Garamba en République démocratique du Congo (ex-Zaïre), la sous-espèce est même probablement éteinte à l’heure actuelle. En novembre 2011 lors d’une mise à jour du statut des espèces, l’UICNl’à classée parmi les espèces espèce en danger critique d’extinction (CR). On en trouve encore au zoo de Dvur Králové en République tchèque (six individus) et au parc d’animaux sauvages de San Diego en Californie (trois individus). Malheureusement ils se reproduisent difficilement en captivité : depuis 1995 une seule naissance a eu lieu, celle d’une femelle à Dvur Králové. En octobre 2014 le dernier mâle connu en âge de procréer est décédé.

 

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Le rhinocéros de 1515 et après

Posté par othoharmonie le 6 décembre 2014

350px-BurgkmairRhinocéros indien, connu sous le nom de gomda, du terme indien ganda. Offert par le roi Muzaffar II de Cambaye, en Inde, à Afonso de Albuquerque en 1514, cet animal fut envoyé au roi Emmanuel Ier de Portugal à Lisbonne, où il débarqua le 20 mai 1515. Aussitôt identifié comme le rhinoceros dont parlaient les Anciens, il devint la vedette de la ménagerie royale, le centre d’intérêt des savants.

Le rhinocéros devint immédiatement une célébrité européenne. Une lettre le décrivant, accompagnée d’un assez bon croquis, parvint à Nuremberg où, d’après ce document aujourd’hui perdu, Albrecht Dürer réalisa d’abord un dessin intitulé RHINOCERON 1515, puis une célèbre gravure sur bois intitulée RHINOCERVS 1515. D’après ce même document, Hans Burgkmair réalisa de son côté une gravure sur bois assez différente, intitulée RHINOCEROS MDXV, mais qui eut beaucoup moins de succès. D’après un document analogue parvenu en Italie, Giovanni Giacomo Penni publia à Rome le 13 juillet 1515 un poemetto sur la bête : Forma & natura & costumi de lo rinocerothe stato condutto importogallo dal Capitanio de larmata del Re & altre belle cose condutte dalle insule nouamente trouate.

En décembre, Emmanuel Ier, qui avait déjà offert au Pape Léon X l’éléphant Hannon, décida de lui envoyer le rhinocéros avec une ambassade fastueuse. La bête reprit la mer, et la nef portugaise qui le transportait le relâcha sur l’île d’If, face à Marseille, en janvier 1516. Le 24 janvier, le roi de France François Ier se rendit sur l’île avec sa cour afin de voir le reynoceron ; puis la nef repartit, mais fit naufrage au large de Portovenere, près de La Spezia. Le pauvre rhinocéros périt dans cette fortune de mer, et on ne sait pas précisément ce qu’il advint de son corps : il aurait été récupéré et sa dépouille offerte au Pape (mais le Vatican dément toujours officiellement posséder aucune peau de rhinocéros dans ses archives secrètes).

Le rhinocéros de Philippe II d’Espagne (1577 – après 1586)

Rhinocéros indien. C’était sans doute une femelle, connue sous le nom de lbada ou abada, d’après le nommalais de l’animal. En 1577, cet autre rhinocéros débarqua à Lisbonne à la ménagerie du roi fou SébastienIer de Portugal, auquel succéda Henri Ier l’année suivante. C’est le deuxième rhinocéros de l’Europe moderne. Par mesure de sécurité, on lui scia la corne (qui a sans doute repoussé par la suite).

Quand, en 1582, le roi Philippe II d’Espagne recueillit la succession d’Henri Ier et réunit les couronnes d’Espagne et de Portugal, il hérita du rhinocéros qu’il fit d’abord transporter dans sa ménagerie de la Casa de Campo, près de Madrid. Le 16 octobre 1583 Philippe II le fit transférer dans sa ménagerie de l’Escorial. Le transfert ne se passa pas sans incident : on voulut rafraîchir la pauvre bête en l’aspergeant de seaux d’eau, ce qui l’énerva et la abada renversa tout sur son passage. Elle fut ensuite exposée au public à l’Escorial et présentée aux ambassadeurs japonais en 1584. Sans doute mourut-elle avant 1588. Une rue de Madrid proche de la Puerta del Sol, la Calle de la Abada, porte toujours son nom.

Son image nous a été conservée par une gravure de Philippe Galle exécutée en 1586.

Réf.: J. Puerto, La leyenda verde. Naturaleza, sanidad y ciencia en la corte de Felipe II (1527-1598). Valladolid : Castilla y Leon. consejeria de Educacion y Cultura, 2003, p. 186.

Le rhinocéros londonien de 1684 (1684-1686)

Rhinocéros indien. C’est le troisième de l’Europe moderne, un siècle après la mort du second. Ce rhinocéros, provenant dit-on de la Cour de Golconde, fut ramené par le capitaine Henry Udall à bord du Herbert, un navire de laCompagnie anglaise des Indes orientales. Il débarqua à Londres en janvier 1684 et fut aussitôt vendu pour 2000 livres à un entrepreneur privé pour être exposé à la Bartholomew Fair, ou à l’auberge de la Belle Sauvage de Ludgate Hill. Le public paye 1 shilling pour le voir, 2 shillings pour avoir le droit de le chevaucher. La Belle Sauvage encaissait jusqu’à 15 livres par jour. C’est le premier rhinocéros privatisé (et sans doute rentable) de l’histoire : depuis celui de Ptolémée II Philadelphe, en passant par tous les empereurs romains, jusqu’à celui de Philippe II d’Espagne, la possession d’un rhinocéros avait toujours été en Occident monopole royal ou impérial. Ce rhinocéros vécut à Londres près de deux ans et demi, et mourut en 1686.

350px-Parsons1_1744Le rhinocéros londonien de 1739 (1739-1741)

Rhinocéros indien mâle. C’était un petit rhinocéros de moins de deux ans acquis en 1738 par Humphrey Cole, directeur d’une factorie de la Compagnie des Indes britanniques à Patna sur le Gange, et ramené par le Capitaine Acton à bord du Lyell. Il débarqua à Londres le 1er juin 1739 accompagné de son gardien indien, et fut exposé au public à partir du 15 juin à Eagle Street, près de Red Lion Square.

Ce rhinocéros suscita la curiosité du monde savant britannique. James Douglas fit deux communications à son sujet en 1739 devant la Royal Society, et James Parsons en fit une autre le 9 juin 1743, accompagnée de croquis, communication qui constitue la première étude scientifique de cet animal. Entre-temps, en 1741 précisément, le rhinocéros mourut. Parsons utilisa ses croquis pour réaliser deux grands tableaux représentant l’animal ; l’un a disparu depuis le xviiie siècle, l’autre, une huile sur toile de 122 × 147 cm représentant le rhinocéros dans un paysage imaginaire, est visible au Musée d’histoire naturelle de Londres.

Clara le rhinocéros 

Rhinocéros indien femelle. C’est le cinquième rhinocéros à parvenir vivant dans l’Europe moderne, et le second à gagner une célébrité internationale qui ne se compare qu’à celle du rhinocéros de 1515.

Âgée d’un an, Clara (dont la mère avait paraît-il été tuée par des chasseurs indiens) est adoptée par Jan Albert Sichterman, directeur au Bengale de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales (VOC). Il l’appelle Clara. Elle est parfaitement apprivoisée et circule librement dans la demeure de son maître. En 1740, Sichterman la donne – ou la vend – au capitaine Douwe Mout van der Meer, commandant du Knappenhof qui retourne en Hollande. Clara débarque à Rotterdam le 22 juillet 1741et, comme l’avaient été les rhinocéros anglais de 1684 et 1739, est immédiatement exposée au public.

640px-Clara_Rhinoceros_from_Bernhard_Siegfried_Albinus_TAB_IV_-_1749Le succès rencontré par ces expositions incite Douwe Mout van der Meer à quitter la VOC en 1744 et à entreprendre une tournée européenne avec son rhinocéros. On lui construit un véhicule spécial adapté aux longues étapes terrestres, et la tournée rencontre un succès prodigieux. Clara est exposée à Bruxelles dès 1743, puis à Hambourg en 1744.

La tournée débute véritablement au printemps 1746 : Hanovre, puis Berlin, au Spittelmarkt. Le 26 avril, le roi Frédéric II de Prusse vient la voir. Puis c’est Francfort-sur-l’Oder, Breslau(Wrocław), enfin Vienne, où elle fait une entrée triomphale escortée de huit gardes empanachés. Le 5 novembre, l’Empereur François Ier, l’Impératrice Marie-Thérèse et l’Impératrice douairière viennent la voir. En 1747, elle passe à Munich, Ratisbonne, Freiberg, le 5 avril à Dresde (où elle pose pour Johann Joachim Kaendler de la Manufacture de porcelaine de Meissen, et où elle reçoit le 19 avril la visite d’Auguste III, Électeur de Saxe et roi de Pologne), le 23 elle est à Leipzig pour la Foire de Pâques, dans une baraque de la Petersthor. En juillet elle est hébergée à l’orangerie du château de Kassel, invitée par le Landgrave Frédéric II de Hesse. En novembre, elle est à Mannheim, à l’Auberge du Paon (Gasthof zum Pfau) où elle reçoit la visite de l’Electeur Palatin Carl-Theodor et de sa famille ; en décembre elle est à Strasbourg pour la Foire de Noël. En 1748, elle passe à Berne, Zurich, Bâle, Schaffhouse, Stuttgart,Augsbourg, Nuremberg et Würzburg.

Après un probable retour à Leyde, elle prend la route de la France. En décembre 1748, elle passe à Reims, et est reçue en janvier 1749 par le roi Louis XV à la Ménagerie royale de Versailles. À partir de février, elle passe cinq mois à Paris dans une baraque de la foire Saint-Germain, rue des Quatre-Vents. Le succès est prodigieux et confine au délire, on publie à son sujet des livres, des épigrammes, même une cantatille ; on lance la mode des perruques ou des parures à la rhinocéros. Clara est examinée par Buffon, pose pour le peintre Jean-Baptiste Oudry (son Rhinocéros grandeur nature sera une des vedettes du Salon de 1750, et sert de modèle pour les gravures de l’Histoire Naturelle de Buffon) ; on baptise même Rhinocéros un vaisseau de la Marine Royale lancé à Rochefort en 1751. Fin 1749, Clara s’embarque à Marseille et entreprend une tournée italienne : Naples, dans une baraque près de Castelnuovo, puis Rome en mars 1750, aux Thermes de Dioclétien, cette dernière n’en n’ayant pas abrité depuis 1500 ans avec celui de Philippe l’Arabe). C’est à Rome que, pour des raisons de sécurité sans doute, on lui scie sa corne. Elle passe ensuite en août à Bologne puis en octobre à Milan, dans une baraque de la Piazza Mercanti. En janvier 1751elle arrive à Venise où elle est une des attractions majeures du carnaval le mois suivant, posant pour le peintre Pietro Longhi. Elle aurait rapporté 4000 ducats à Venise, dont son maître Douwe Mout van der Meer aurait reperdu une grande partie aux tables de jeu du Ridotto. Puis, en passant par Vérone, Clara revient à Vienne, pour gagner Londres à la fin de l’année, où le roi et la famille royale viennent l’admirer.

On connaît moins en détail sa tournée dans les années 1752-1758. On signale son passage à Prague, en 1754 à Varsovie, Cracovie et de nouveau à Breslau (Wrocław), en 1755 à Copenhague. En 1758 elle est de retour àLondres, visible pour 6 pence ou 1 shilling au Horse and Groom à Lambeth Market. Elle y meurt âgée de vingt ans le 14 avril 1758.

Dès 1748 Douwe Mout van der Meer propose au public, outre bien sûr le spectacle payant (avec plusieurs classes), toute une gamme de produits dérivés adaptés à toutes les bourses : des gravures de différents formats, des médailles souvenirs fabriquées à Nuremberg en argent ou en bronze, voire (au début de la tournée du moins) des fioles d’urine de Clara censées avoir des vertus curatives.

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Croyance autour de la corne de rhinocéros

Posté par othoharmonie le 6 décembre 2014

220px-Nas-HornLeur comportement sexuel les a beaucoup desservis. En effet, contrairement à un grand nombre d’espèces, l’accouplement peut durer plus d’une demi-heure. C’est sans doute pourquoi certains attribuent, sans fondement, des effets thérapeutiques et aphrodisiaques à la corne de rhinocéros broyée, alors que celle-ci est constituée principalement de kératine, une substance banale retrouvée dans les ongles, les cheveux et les sabots.

De tous temps tenue pour aphrodisiaque par les Chinois et les Japonais qui la prennent en infusion, la corne de rhinocéros n’a aucune vertu médicinale mais, à cause de cette croyance, beaucoup de rhinocéros sont tués. En Chine, le kilogramme de poudre de corne de rhinocéros se vend 50 000 USD. Entre 1980 et 1984, le nombre des rhinocéros noirs, autrefois très répandu, a diminué de moitié, probablement à cause de leurs cornes. En 1970, il y avait 70 000 rhinocéros noirs en Afrique, 15 000 en 1981 et seulement 4 200 en 2011, principalement en Afrique du Sud, Namibie, Zimbabwe et Kenya. Mais la population progresse enfin et l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) considère l’espèce comme sauvée. Le rhinocéros blanc se porte mieux avec 18 000 individus, dans le sud de l’Afrique. Pour réduire la chasse, la International Rhino Foundation a mis en place despatrouilles antibraconnage. En 2008, 83 rhinocéros noirs ont été braconnés rien qu’en Afrique du Sud. En 2011, ce chiffre est de 448. En 2012, 668. Elle a aussi entrepris de déplacer des animaux vers des zones très surveillées au Kenya (Parc national de Tsavo East) et au Zimbabwe (à Hwange et à Lemco).

L’accouplement des rhinocéros peut durer une heure et se répéter plusieurs fois par jour. Une telle vitalité, jointe à la forme suggestive de la corne, est peut-être à l’origine de la réputation de puissant aphrodisiaque attribuée à cette dernière, cause principale du massacre, au cours du XXe siècle, de toutes les espèces de rhinocéros. Pourtant, aucune des analyses effectuées sur différents prélèvements de cornes n’a pu mettre en évidence autre chose que de la kératine, la même protéine qui constitue nos ongles et de nos cheveux.

La corne des rhinocéros responsable des massacres

Il y a peu d’exemples, avec celles de l’éléphant, de destructions aussi massives et aussi systématiques que celles des rhinocéros. Aujourd’hui, l’espèce se rencontre essentiellement à l’abri de réserves, de sanctuaires de la vie sauvage ou de zones protégées.

Toutes les vertus prêtées à la corne du rhinocéros viennent de traditions asiatiques. Autrefois, quand les rhinocéros asiatiques étaient plus nombreux, l’« approvisionnement » avait lieu sur place, dans la vallée du Gange ou dans les forêts de la péninsule indochinoise. En raison de la chute des effectifs des rhinocéros en Asie, la chasse s’est étendue aux rhinocéros africains.

Quelles seraient les vertus de cette corne ? De l’Inde à la Chine, on lui prête divers pouvoirs protecteurs, curatifs ou stimulants. Autrefois, les princes indiens se devaient de boire dans une coupe creusée dans la corne d’un rhinocéros. La légende raconte que la coupe se brisait en deux si un ennemi y avait versé du poison. On affirmait également qu’une corne de rhinocéros placée sous le lit d’une femme enceinte facilitait l’accouchement.  Une autre tradition voulait que l’on guérisse une morsure de serpent en plaçant sur la blessure un petit morceau de corne.

L’urine de l’animal aurait aussi des pouvoirs : un petit flacon accroché à l’entrée d’une maison protègerait les habitants contre les mauvais esprits, les fantômes et les maladies. Sachant cela, les guérisseurs continuent aujourd’hui de recueillir l’urine en se servant là où il est facile de se la procurer, c’est-à-dire auprès des soigneurs des jardins zoologiques népalais et indiens — une tradition qui, elle, n’a aucune conséquence négative sur l’espèce.

Toutes ces pratiques, qui ne donnaient pas lieu à des massacres en règle, ont permis pendant longtemps la cohabitation du rhinocéros et de l’homme. Il n’en va pas de même depuis que la corne est vendue comme aphrodisiaque. Cette vertu illusoire est à l’origine d’une véritable flambée du marché (à titre illustratif, à la fin des années 1980, le kilogramme de corne se vendait environ 16 000 dollars).

Croyance autour de la corne de rhinocéros dans RHINOCEROS 220px-Rhinoc%C3%A9ros_de_Louis_XVUn commerce d’un autre type existe au Yémen. La corne, entière cette fois, est richement décorée et utilisée comme étui du poignard traditionnel, le jambia. La raréfaction des animaux a entraîné un envol des prix qui n’a pas découragé la riche clientèle yéménite. Le braconnage africain n’en a été que plus actif.

Aujourd’hui, en dépit des approvisionnements rendus de plus en plus difficiles par la baisse des effectifs des rhinocéros et par l’interdiction totale, à l’échelle internationale, du commerce de leurs cornes, le braconnage persiste, en raison des sommes exorbitantes pouvant être obtenues en Asie, notamment au Népal, pour la corne de rhinocéros (une seule corne peut se monnayer plusieurs dizaines de milliers de dollars).

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Caractéristique du rhinocéros

Posté par othoharmonie le 6 décembre 2014

 

Diceros_bicornis_2006_09_cAux temps préhistoriques, les rhinocéros avaient parfois une tout autre apparence que leurs représentants actuels.

Les rhinocéros géants ont été avec Paraceratherium (connu également sous le nom de Baluchitherium et d’Indricotherium) les plus grands mammifères terrestres connus de tous les temps. Ils avaient un long cou, étaient dépourvus de corne et vivaient pendant l’Oligocène (-30 millions d’années).

Les premiers parents connus des rhinocéros sont des fossiles de l’Éocène supérieur. Ces Amynodontidae étaient déjà aussi grands que les rhinocéros actuels, mais n’avaient pas de corne et se nourrissaient probablement de plantes aquatiques (d’où leur nom allemand « Wassernashörner » littéralement : rhinocéros d’eau).

Les véritables rhinocéros (Rhinocerotidae) se sont séparés en deux lignées : les Elasmotheriinae dont le genre le plus connu Elasmotherium vivait encore à la dernière période glaciaire et se distinguait par une corne immense, longue de 2 m, et les Rhinocerotinae avec les trois genres mentionnés plus haut. Les hommes préhistoriques de l’Ouest européen ont côtoyé 4 espèces de rhinocéros qui avaient survécu à trois glaciations, mais qu’elles ont sans doute contribué à faire disparaître.

Le rhinocéros laineux de l’ère glaciaire est rangé parmi les Dicerorhinini, il est donc apparenté aux rhinocéros de Sumatra.

La principale caractéristique visible des rhinocéros, ce sont leurs cornes sur le nez. Selon l’espèce il y en a une ou deux. Chez les rhinocéros fossiles, on trouve aussi des espèces dépourvues de corne. La corne avant pousse sur l’os nasal, la corne arrière (quand elle existe) sur l’avant du crâne. Malgré leur dureté, les cornes ne se composent pas d’une substance osseuse, mais de kératine agglutinée, une protéine fibrillaire que l’on trouve aussi dans les cheveux. La plus grande corne connue mesurait 1,58 m.

Dans certaines cultures de l’Asie orientale, on utilise la corne de rhinocéros pour en faire des sculptures, des coupes libatoires notamment. Les supposés effets thérapeutiques et aphrodisiaques attribués à la corne broyée et la mode des poignards en corne de rhinocéros dans les classes supérieures du Yémen, comme marque de standing et symbole de virilité, ont favorisé leur trafic sur le marché noir et le braconnage d’espèces pourtant en voie de disparition.

On distingue la corne de rhinocéros des autres cornes grâce à l’existence de poils sur la corne, d’un intérieur qui est plein contrairement à l’ivoire qui est creux. Les cornes de rhinocéros possèdent une couleur généralement sombre qui peut virer au marron clair selon les cornes.

Les rhinocéros ont un corps massif et des jambes grosses et courtes. Chaque pied a trois doigts se terminant chacun par une sorte de petit onglon, d’où l’empreinte caractéristique en feuille de trèfle. La peau est épaisse et de couleur grise ou brune. Chez les espèces asiatiques, la peau au début du cou et des jambes est si plissée qu’elle donne l’impression d’un blindage.

Les rhinocéros ont une capacité visuelle faible, mais cet inconvénient est compensé par un odorat subtil et une très bonne audition.

Malgré leur apparence, les rhinocéros sont dotés d’une musculature impressionnante, qui leur permet de courir très vite si nécessaire, jusqu’à 50 km/h pour les plus rapides. Très agiles, ils peuvent aussi faire volte-face en pleine course.

Les mâles ne possèdent pas de scrotum : les testicules se trouvent à l’intérieur du corps.

Les rhinocéros vivent normalement en solitaires mais, dans la savane, on peut parfois voir de petits troupeaux.

Ils sont à la fois polygames et polyandres. Mâles et femelles ont plusieurs partenaires.

Si une femelle est en chaleur, les mâles peuvent en venir à se battre. Le vainqueur fait sa cour à la femelle de façon curieuse : il marque son territoire avec son urine et ses déjections, faisant tourner sa queue à la manière d’un ventilateur pour épandre sur une plus grand surface ; en outre, les deux partenaires se pourchassent et se battent l’un contre l’autre avant l’accouplement.

Après une gestation de 15 à 18 mois naît un petit qui peut rester deux ans et demi avec la mère. Il suit sa mère comme son ombre. Celle-ci est alors spécialement agressive et le défend même contre les membres de son espèce mais à la naissance du suivant, elle le chasse.

Dans la journée les rhinocéros dorment, ils sont surtout actifs au crépuscule et la nuit.

Ce sont des animaux craintifs qui évitent les hommes. C’est lorsqu’ils se sentent menacés qu’ils attaquent. Très rares, ces attaques peuvent parfois occasionner de graves blessures en raison de la puissance de l’animal et du danger que représente la corne.

Des rhinocéros sont souvent accompagnés par des oiseaux du genre pique-bœufs qui se perchent sur leur peau et les nettoient des parasites ou hérons gardes-bœufs qui chassent les insectes dérangés au sol par le passage de l’animal. Dans des cas assez rares, les jeunes rhinocéros peuvent être une proie d’opportunité pour de grands félins comme le lion. En revanche, les rhinocéros adultes n’ont aucun ennemi si ce n’est l’homme.

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Rhinocéros et médecine chinoise

Posté par othoharmonie le 4 décembre 2014

 

 

1024px-Rauhohr-Nashorn-drawingRéduite en poudre, la corne du rhinocéros sert à traiter les convulsions, la fièvre et le délire. Elle est également considérée comme un puissant aphrodisiaque. Sa grande popularité a contribué à faire diminuer drastiquement les populations de ces pachydermes dans le monde. Selon le Fond Mondial pour la Nature (WWF), il ne resterait qu’environ 3 100 rhinocéros noirs et 2 800 rhinocéros des 3 espèces asiatiques (de l’Inde, de Java et de Sumatra).

bsolument tout ce qui provient d’un animal est susceptible de se retrouver en médecine traditionnelle asiatique. L’élément est consommé cru, cuit, bouilli, en comprimés ou en infusion, mais il peut aussi être appliqué sous forme de crème ou de gel. Voici quelques exemples d’espèces animales utilisées en médecine traditionnelle :

Une enquête a démontré qu’à eux seuls, 13 des plus gros manufacturiers de produits médicinaux de Chine ont utilisé annuellement plus de 6 000 tonnes d’excréments d’écureuil volant, 25 tonnes d’os de léopard, 1 600 tonnes de serpent ratier, 200 tonnes d’écailles de pangolin, 500 tonnes de scorpion et 6 millions de geckos. L’ennuie, c’est que plusieurs espèces visées par ce commerce sont menacées d’extinction. Par exemple, les braconniers ont réduit les populations d’antilopes Saïga en Asie centrale de plus de 1 million d’individus à moins de 50 000 en seulement 10 ans!

Les os de tigre sont une part importante de la médecine traditionnelle asiatique depuis plusieurs centaines d’années. La liste des différents maux qu’on propose de soulager est impressionnante : à ceux-ci s’ajoute le traitement contre la nervosité, l’anxiété et la possession par le diable! La demande pour ce type de produits est énorme, autant en Chine que dans les communautés asiatiques partout dans le monde. Une enquête de l’organisme TRAFFIC en 1997 a démontré que 43 % des boutiques médicinales des communautés chinoises en Amérique du Nord vendaient des produits à base d’os de tigre. Les tigres étaient plus de 100 000 il y a un siècle, il n’en reste plus qu’environ 6 000 en nature. Malgré l’implantation de fermes d’élevage en Chine (qui abritent près de 5 000 tigres), le rugissement du grand félin rayé pourrait bientôt ne plus être qu’un lointain murmure au cœur des forêts d’Asie.

Bien sûr, certains effets soi disant bénéfiques de ces produits à base d’espèces animales relèvent essentiellement de la croyance et du folklore : il n’y a pas de fondement scientifique à croire que l’on s’approprie la force d’un tigre en consommant sa chair ou que l’on aura plus de succès dans les jeux de la séduction en prenant des comprimés de corne de rhinocéros. Par contre, la science parvient à démontrer l’efficacité thérapeutique de certains de ces « produits miracles ». Il ne faut pas oublier que 25 % des médicaments modernes sont issus de plantes initialement utilisées en médecine traditionnelle. Les compagnies pharmaceutiques parviennent à synthétiser un nombre surprenant d’ingrédients actifs de la médecine traditionnelle asiatique. Par exemple, les Chinois traitent les calculs biliaires avec de la bile d’ours. La médecine occidentale a réussi à synthétiser ce qui semble être l’ingrédient actif, l’acide tauro-ursodésoxycholique, qui a pour effet de dissoudre les calculs biliaires. Fait intéressant, le panda géant ne possède pas cet acide dans sa bile. Il n’est donc pas visé par le commerce de la vésicule biliaire.

Pour plusieurs communautés, en Asie ou ailleurs dans le monde, l’utilisation d’animaux ou de plantes pour des fins médicinales fait partie intégrante de leur culture et de leurs croyances; dès lors, les notions de conservation et de sauvegarde n’ont pas la même signification. Il est important de respecter ces différences culturelles, tout en insistant sur la nécessité de préserver notre biodiversité. Une autre raison poussant les individus à employer des médicaments traditionnels est la difficulté à se procurer des produits synthétisés par la médecine occidentale moderne. Les coûts parfois exorbitants de certains médicaments ont vite fait de décourager ceux qui ont désespérément besoin de se soigner.

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Rhinocéros, animal Totem

Posté par othoharmonie le 4 décembre 2014

 

220px-Nosorozec_indyjski_GyanC’est un survivant de la période pendant laquelle les grands mammifères peuplaient la terre. Par conséquent, sa devise est « sagesse ancienne ». Autrefois, les écoles avaient comme mot d’ordre : « connais-toi toi-même », de sorte que les personnes bénéficiant de cet animal totem devaient s’efforcer d’assimiler ces deux concepts dans leur vie. Il est important d’apprendre à faire confiance à sa sagesse intérieure et rechercher la vérité. Animal solitaire, il apprécie la solitude. On a tendance à dire que certains ont une « carapace de rhinocéros » quand on les voit complètement insensibles aux influences du monde extérieur. Le rhinocéros avec son fond de sagesse ancienne et son sens de la connaissance de son rôle dans la vie, apporte une signification nouvelle, plus positive, à cette expression.

Il représente aussi la sexualité masculine et possède une grande puissance. Lorsqu’il charge, il ne doute jamais de lui. « Rhino » signifie « nez » et « keras » signifie « corne » ( qui se situe sur le bout de son nez et non sur sa tête ). Par conséquent, les personnes rhinocéros ont un odorat plus développé, qui compense souvent une ouïe ou une vue plus faible.
Par ailleurs, ces personnes peuvent surprendre les autres du fait de leur grande agilité qu’elles déploient lorsque le danger apparaît au bout du chemin. Ne jugez pas une situation à son apparence, mais agissez à l’instar d’une personne rhinocéros, à savoir regarder sous la surface pour découvrir la vérité.

S’il est votre animal de pouvoir, vous êtes solitaire de nature. Votre sagesse innée et votre flair infaillible vous aident à découvrir de nouveaux horizons et poursuivre votre quête de la vérité.

La personne est discrète sur sa grande connaissance des aspects du monde, solitaire et d’une mémoire ancienne. Le Rhinocéros à beaucoup plus de valeur qu’il n’y parait au yeux des autres, il est calme et serein. Rhinocéros est un animal solitaire et apprend à être à l’aise en vous-même. 

Rhino est l’incarnation de l’axiome : « Connais-toi toi! »Depuis Rhino est un des animaux très anciens, il donne souvent des gens totem aperçu de leurs propres vies passées. 

Méditer sur Rhino peut souvent entraîner dans le déblocage de ces souvenirs. 
Souvent comment vous voyez votre Rhino donne un aperçu de cette vie passée. 
Deux Rhinos cornes viennent d’Afrique tout un Rhinos cornes sont en provenance d’Asie.Les personnes atteintes d’un totem Rhino ont un sens aigu de l’odorat. 

Le sens de l’odorat est le symbole de la discrimination plus élevé, l’idéalisme spirituel 
et la sagesse supérieure et Rhino donne tous ces gens à leurs totems. 
Faites confiance à votre sagesse intérieure. 

Ne regardez pas l’apparence seulement – aller au-delà et faire confiance à vos sens internes. Rhino vous aidera à voir la sagesse dans votre vie. 

Il a une solidité qui vous aiderons à mettre votre vie dans sa juste perspective.

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Les hommes et les rhinocéros

Posté par othoharmonie le 4 décembre 2014

 

Indian_rhinoceros_in_San_Diego_ZooSi un homme rencontre par inadvertance une femelle avec son petit, il peut en résulter une attaque, qui est parfois mortelle. L’homme constitue cependant pour le rhinocéros indien une menace beaucoup plus grande que l’inverse. Jusqu’au xviie siècle, on trouvait ce dernier en abondance dans des régions qui appartiennent aujourd’hui au Pakistan, au Népal et à l’Inde. Par la suite il s’est vu repoussé, surtout par l’assèchement des marais visant à étendre toujours plus à l’est les surfaces utilisables par l’agriculture. Les rhinocéros ont fini par se retirer jusqu’aux versants sud de l’Himalaya et dans les bras éloignés du Gange.

La chasse

Au xixe siècle, quand l’espèce était déjà devenue rare du fait de la destruction de son habitat, le tourisme de chasse est devenu très populaire chez les Européens. Ceux-ci pourchassèrent les derniers rhinocéros. Vers le milieu du xixe siècle, certains officiers britanniques affirmaient en avoir tué plus de 200. En outre, le gouvernement colonial indien (britannique) accordait une prime pour chaque rhinocéros indien tué, ces animaux étant censés détruire les plantations de thé.

Aujourd’hui, le braconnage reste un grand problème, puisque la corne du rhinocéros indien est utilisée en Extrême-Orient dans la médecine traditionnelle chinoise, ainsi qu’au Yémen pour la fabrication des gardes de poignards traditionnels (le jambia) des classes dominantes. Les prix payés sont élevés, surtout pour des zones assez pauvres, au point qu’un trafiquant peut gagner jusqu’à 15 000 dollars pour une seule corne passée en contrebande en Chine (les braconniers eux-mêmes gagnent moins d’argent : aux alentours de 5 000 dollars vers 2000). Avec l’accroissement du nombre de garde-chasse, l’Inde et le Népal essaient avec un certain succès de venir à bout de ce problème. Mais de 1986 à 1995, on estime qu’environ 500 animaux ont été tués illégalement (450 en Inde et 50 au Népal), d’après le rapport de l’UICN de 1997 citant Martin (1995) et Menon (1996). Entre 1998 et 2000, il y a encore eu au moins 34 bêtes abattues rien que dans le parc népalais de Chitawan, ou la situation semble cependant s’améliorer depuis une réorganisation.

Au début du xxe siècle, il ne restait pas plus de 100 à 200 rhinocéros vivants. C’est en 1910, alors que la disparition de l’espèce paraissait imminente, que la chasse fut interdite par le gouvernement impérial britannique et que furent aménagées des zones de protection. Les plus grandes se situent dans le parc national de Kaziranga, en Inde, et dans le parc national de Chitawan, au Népal. Aujourd’hui, il subsiste 1 500 rhinocéros indiens à Kaziranga, population qui s’est reconstituée à partir de la douzaine d’individus recensés en 1908. Il y en a 600 au Népal, essentiellement à Chitawan, où ils n’étaient qu’une soixantaine vers 1960, et environ 400 dans d’autres régions indiennes.

En Inde, les lois nationales sont complétées par des règlements régionaux, comme le Assam Rhinoceros Preservation Act de 1954 ou le Bengal Rhinoceros Preservation Act de 1932.

Les hommes et les rhinocéros dans RHINOCEROS 220px-Indian_rhinocerosLa protection de l’espèce est un incontestable succès. À l’extrême limite de l’extinction au début du xxe siècle, l’espèce a opéré un spectaculaire rétablissement. De nombreux problèmes subsistent cependant. Outre le braconnage, déjà cité, le nombre total des animaux reste trop limité pour assurer la pérennité de l’espèce à long terme : il doit encore augmenter. Les populations de rhinocéros indiens sont par ailleurs trop localisées, dans un nombre trop restreint de zones : quatre parcs nationaux concentrent plus de 90 % des individus, ce qui rend l’espèce très vulnérable à des problèmes locaux (épidémies, catastrophe naturelle, guerre, …). La taille trop réduite de ces parcs explique la tendance régulière des rhinocéros indiens à sortir de leurs territoires réservés pour empiéter sur les zones humaines, dévorant les cultures et entraînant des conflits avec les agriculteurs. Ces animaux migrants sont aussi plus facilement victimes des braconniers, les patrouilles anti-braconnage étant moins nombreuses à l’extérieur des parcs nationaux. La rupture des échanges de gènes entre les différents centres de peuplement entraîne enfin des problèmes de consanguinité et de dérive génétique. L’enjeu des prochaines décennies serait donc d’augmenter le nombre et la taille des territoires où vivent les rhinocéros indiens, mais la croissance démographique humaine des régions concernées ne rend pas cet objectif aisé à atteindre.

Conscient du problème, les autorités népalaises mènent des opérations de translocation depuis 1986. Des animaux ont ainsi été transférés depuis le parc de Chitawan vers le parc national de Bardia, d’où les rhinocéros avaient disparu depuis des décennies. Treize animaux ont été relocalisés en 1986, 25 en 1991, 4 en 1999 et 16 en 2000. En 2003, le WWF a transféré de nouveaux rhinocéros du parc de Chitawan vers d’autres parcs du pays, comme le parc national de Sulkhlaphanta, afin d’améliorer l’emprise géographique de l’espèce.

Une tentative ancienne de réintroduction dans le parc pakistanais de Lal Sohanra semble être un échec. En 1982, le Népal a donné un couple au parc, mais celui-ci, toujours vivant, ne s’est pas reproduit. L’introduction d’au moins une femelle supplémentaire est envisagée.

Comme le rhinocéros blanc est moins agressif que le rhinocéros noir, on peut s’approcher de lui jusqu’à 10 m sans qu’il attaque. C’est pourquoi il est plus facile à chasser.

En 1893 on croyait l’espèce du Sud exterminée avant qu’on trouvât dans le Natal une petite population résiduelle de 10 à 20 animaux (20 en 1885 d’après l’UICN). Tous les rhinocéros blancs actuels en descendent. Depuis lors, la population de la réserve d’Hluhluwe-Umfolozi Game s’est accrue régulièrement, passant de 1 000 têtes en 1970 à 2 000 en 1980, à 4 000 en 1990 pour atteindre en 2001 le chiffre de 11 000. Aussi l’UICN a-t-elle rangé maintenant les rhinocéros blancs du Sud parmi les espèces presque sauvées. 95 % de tous les rhinocéros blancs vivant en liberté se trouvent sur le territoire de l’Afrique du Sud ; par ailleurs, un groupe a été introduit au Kenya, où il n’y avait jamais eu aucun rhinocéros blanc.

C’est en 1903 que, pour la première fois, on a décrit scientifiquement un rhinocéros blanc du Nord. Ils étaient alors encore nombreux. Les braconniers ont réussi en quelques décennies à exterminer partout cette population, sauf dans le Parc national de Garamba où en 1963 mille individus vivaient encore, sévèrement protégés. Malheureusement à cette époque la demande de cornes a fortement augmenté à cause des prétendues vertus médicinales que lui attribuait la médecine chinoise traditionnelle (TCM) et à la vogue des poignards en corne de rhinocéros dans les classes supérieures du Yémen, comme marque de standing et symbole de virilité. Comme les acheteurs d’Extrême-Orient et du Yémen étaient prêts à payer des sommes folles pour les cornes exportées en fraude, le braconnage est devenu une activité lucrative malgré le risque d’être condamné. La stabilité politique relative de l’Afrique du Sud a permis que les rhinocéros blancs fussent protégés efficacement contre le braconnage, mais le Zaïre (par la suite République démocratique du Congo) ne pouvait rien faire d’efficace. La guerre civile qui depuis 1997 y fait rage rendait presque impossible les mesures de protection. Un comptage en 2002 n’a plus trouvé que 27 rhinocéros blancs dans la réserve de Garamba. D’après les indications de l’UICN, le domaine n’est plus menacé actuellement (2004) par la guerre civile et les garde-chasse peuvent de nouveau agir contre les braconniers ; mais comme cette situation peut changer d’un instant à l’autre, cette sous-espèce est considérée comme en grand danger (critically endangered) et se trouve au bord de l’extinction.

téléchargement (6)Comme le rhinocéros blanc du Nord est menacé par la réduction de son habitat et le braconnage, et depuis peu par la rébellion janjaweed au Darfour, des défenseurs de l’environnement ont proposé en janvier 2005 d’amener par pont aérien au Kenya les rhinocéros blancs qui restent à Garamba. Malgré l’approbation officielle obtenue d’abord, on a voulu y voir une ingérence étrangère au Congo, ce qui a repoussé l’opération jusqu’au début de 2006. Début mai 2009, le zoo de Dvůr Kralové (petite ville de Tchéquie) donne son accord pour le transfert de quatre rares rhinocéros blancs du nord vers la réserve Ol Pejeta Conversanci au Kenya. Les animaux arrivent le 19 décembre 2009 malgré les doutes de certains scientifiques sur l’acclimatation au climat africain après s’être habitué à l’alternance de l’hiver européen.

Le rhinocéros blanc est classé par la CITES en annexe I (protection maximale), sauf les populations d’Afrique du Sud et du Swaziland, qui sont classées en annexe II.

 

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Le Rhinocéros fête ses 245 ans

Posté par othoharmonie le 30 novembre 2014

 

 
 
Offert à Louis XV, il survécut 23 ans à la ménagerie de Versailles avant d’être sabré par un sans-culottes et exposé au Muséum de Paris

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Depuis vingt ans, le vieux rhinocéros trône paisiblement dans un coin de la Grande Galerie du Muséum national d’histoire naturelle de Paris. C’est le patriarche de cette fabuleuse arche de Noé. Avec 245 ans d’âge, c’est probablement le tout premier animal de grande taille à avoir été naturalisé. Si on le regarde de près, malgré le fantastique travail de restauration du taxidermiste Jack Thiney, on peut observer ses nombreuses cicatrices.

Ce rhinocéros indien à une seule corne naquit probablement la même année que Napoléon (1769), quelque part dans le nord du Bengale. Capturé jeune, il est amené à Chandernagor où le gouverneur de ce comptoir français l’acquiert pour en faire don à Louis XV. Voilà l’animal embarqué à bord du navire le Duc de Praslin de la Compagnie des Indes pour effectuer la traversée jusqu’en France. Parqué sur le pont, le jeune animal ne manque pas de caractère. S’il déteste les cochons voyageant en sa compagnie, il se fait l’ami d’une petite chèvre, la laissant brouter du foin entre ses pattes.

Six mois en mer puis dix-huit jours sur la route
Après six mois de navigation, le navire aborde à Lorient où le précieux passager patiente deux mois dans une étable, le temps de lui construire un carrosse à sa taille. Puis il prend la route, accompagné par trois personnes, dont deux bouchers, pouvant faire office de vétérinaire en cas de besoin. Ceux-ci enduisent sa peau d’huile de poisson pour l’entretenir et lui donnent chaque jour vingt kilos de foin, douze kilos de son et treize kilos d’avoine.

http://www.dailymotion.com/video/x29j9u4

 

L’animal est tellement lourd que le chariot finit par se briser en deux, obligeant à faire halte pour le réparer. Le 11 septembre 1770, après dix-huit jours de trajet, le rhinocéros arrive à Versailles, où il prend place dans la ménagerie du roi. On a peu de détail sur son séjour, sinon que son enclos mesurait 23 mètres de long sur 20 de large et comprenait un bassin. C’est la star. Les curieux se précipitent pour voir le monstre, la noblesse accourt de toute l’Europe. Deux personnes qui pénétrèrent chez lui sans son autorisation le paient de leur vie.

Lors de la Révolution française, certains sans-culottes veulent libérer les animaux de la ménagerie, ces malheureuses victimes du pouvoir royal, mais le lion et le rhinocéros ont vite fait de les décourager. À ce moment-là, il ne restait plus que le rhinocéros, un lion du Sénégal, un bubale, un quagga et quelques paons. La situation empirant à Versailles, l’intendant de la ménagerie demande au directeur du Jardin national des plantes, Bernardin de Saint-Pierre, d’accueillir ces animaux. Celui-ci accepte, créant par ce fait la ménagerie du Jardin des plantes.

Le Rhinocéros fête ses 245 ans dans RHINOCEROS 220px-D%C3%BCrer_-_RhinocerosOdeur effroyable
C’est lors de son transfert, le 23 septembre 1793, que le rhinocéros aurait été tué par un coup de sabre et ramené à Versailles. Encore que, selon Cuvier, l’animal se serait simplement noyé dans son bassin en juillet 1793. Quoi qu’il en soit, la dépouille finit par être chargée sur une charrette pour être transportée au Jardin des plantes pour autopsie. Elle est placée sous une tente gardée jour et nuit contre les chiens, où elle finit par exhaler une odeur effroyable.

C’est seulement trois semaines plus tard que l’autopsie est finalement entamée par Jean-Claude Mertrud et Félix Vicq d’Azyr devant de nombreux curieux. Il est dit que la mort de ce dernier, un an plus tard, serait due à une maladie attrapée lors de la dissection. Les organes sont sortis un par un, observés et dessinés. Le squelette est nettoyé et remonté. Il est aujourd’hui visible dans la galerie d’anatomie comparée, tandis que la peau est naturalisée sur une armature cylindrique de chêne et de cerceaux de noisetier. C’est elle qui trône aujourd’hui dans la Grande Galerie du Muséum.

Anne-Sophie Jahn et Frédéric Lewino
Le Point

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Le Rhinocéros de l’ Inde

Posté par othoharmonie le 30 novembre 2014

 

290px-Indian_RhinocerosL’espèce n’a pas de sous-espèce identifiée. L’UICN définit cependant deux sous-populations : une population orientale, en Assam et au Bengale occidental, et une population occidentale au Népal et en Uttar Pradesh.

Ce rhinocéros d’apparence « préhistorique » possède une peau épaisse brune-argentée, avec des plis énormes aux épaules et aux cuisses. Les pattes et les épaules antérieures sont couvertes de sortes de verrues. L’animal possède des poils très courts et dispersés sur le corps. Ils forment une petite touffe à l’extrémité de la queue.

Les mâles adultes sont plus grands que les femelles. Dans la nature, avec une longueur de 370 cm (maximum 380 cm) pour le mâle en dehors de la queue (330 cm pour la femelle), une hauteur au garrot de 180 cm, exceptionnellement 200 cm (160 cm pour la femelle) et un poids allant de 1,7 à 2,7 tonnes (1,6 tonne pour la femelle), le rhinocéros indien constitue la plus grande des trois espèces de rhinocéros d’Asie. En captivité, les mâles et les femelles atteignent des poids beaucoup plus importants (jusqu’à 3,5 tonnes).

Mâles et femelles ont une corne unique, qu’on ne trouve pas chez les jeunes. La corne, comme les cheveux humains, est en kératine pure. Elle commence à apparaître vers l’âge d’un an. Elle atteint une longueur comprise entre 20 et 60 centimètres mais dépassant toutefois rarement 50 cm.

Le rhinocéros indien est un herbivore. Il mange de l’herbe, des fruits, des feuilles, des plantes aquatiques, et même parfois des plantes cultivées par l’homme. Dans le parc népalais de Chitawan, une étude de Laurie en 1978 a montré qu’il consommait 183 espèces de plantes, les espèces herbacées représentant 70 à 89 % de sa consommation. Sa lèvre supérieure est préhensile et aide l’animal à attraper sa nourriture. Les incisives pour couper les végétaux sont bien développées.

Rhinoceros unicornis peut courir jusqu’à une vitesse de 55 km/h, sur de courtes distances. Ses pattes en pilier ont trois doigts chacune. Il a une excellente ouïe et un très bonodorat, mais sa vue est assez mauvaise. L’espérance de vie est de 30 à 40 ans, avec un record enregistré en captivité de 47 ans.

Le Rhinocéros indien (Rhinoceros unicornis) est un rhinocéros unicorne présent en Asie. C’est la plus grande et la moins rare des trois espèces que compte le continent. Cemammifère vit plus particulièrement au nord de l’Inde et au Népal.

C’était jadis un animal très répandu, mais la chasse et le développement de l’agriculture ont entraîné l’effondrement de sa population, qui ne comptait plus que 100 à 200 animaux au début du xxe siècle. Protégé à partir de 1910, le rhinocéros indien a vu augmenter sa population qui comptait environ 2 500 individus en 2006 et 2 700 en 2010.

Un cinquième des rhinocéros sont confinés dans dix petites réserves, dans le nord de l’Inde et au Népal. Presque tous les autres vivent dans les 860 km2 du parc national de Kaziranga.

À l’origine, la zone de répartition de Rhinoceros unicornis couvrait toutes les plaines alluviales situées au pied des contreforts de l’Himalaya, du nord du Pakistan jusqu’au nord du Bangladesh et à l’Assam indien. Il est possible mais non prouvé que l’espèce ait aussi vécu enBirmanie, dans le sud de la Chine et en Indochine. La population originelle a été estimée de façon très approximative à 500 000 bêtes au xve siècle. Le rhinocéros indien a aujourd’hui totalement disparu du Pakistan6 et du Bangladesh et est devenu rare en Inde et au Népal.

En 2006, il reste environ 2 400 à 2 500 animaux vivant en liberté, sans compter les animaux captifs.
En 2000, il y avait 612 animaux recensés au Népal, dont 544 dans le parc national de Chitawan, un parc de 932 km2, et 67 dans le parc national de Bardia (ou Rhinoceros unicornis a été réintroduit). Une réintroduction est en cours dans le parc national de Sulkhlaphanta.

Tous les autres animaux (environ 1800) vivent en Inde. Mille cinq cents, c’est-à-dire 60 % de la population totale actuelle, vivent dans le parc national de Kaziranga (430 km2) en Assam (extrême-est de l’Inde) (situation en avril 2005). Quatre cents bêtes vivent dans quelques autres régions de l’Inde, en particulier dans les parcs nationaux de Manas (2 837 km2), Orang et Pabitora (85 animaux à Pabitora en 2005), en Assam, mais aussi de Gorumara et de Jaldapara, au Bengale occidental. Le nombre des rhinocéros indiens, qui avait fortement baissé, est aujourd’hui en lente augmentation grâce aux parcs nationaux où ils sont protégés.

Le rhinocéros indien préfère les paysages de plaines et de marais ouverts avec une densité forestière faible. Forcés à se retirer devant la poussée des hommes, certains rhinocéros indiens se sont mis cependant à habiter la forêt. Les rhinocéros indiens sont surtout actifs dans la soirée, la nuit et tôt le matin.

De par leur adaptation aux milieux marécageux, ils sont une espèce plus attirée par l’eau que leurs cousins africains, et nagent assez bien. Ils aiment en particulier les bains dans les marécages, lesquels ont entre autres pour fonction de les enduire d’une couche de boue les protégeant contre les parasites de la peau. Toujours dans le cadre de la lutte contre les parasites externes, Rhinoceros unicornis accueille volontiers sur son dos des oiseaux insectivores, comme ses cousins les rhinocéros africains.

À l’exception de l’homme, Rhinoceros unicornis n’a pas vraiment de prédateur, si ce n’est le tigre qui attaque parfois des jeunes non gardés, voire, très exceptionnellement, des adultes. Les animaux sont par contre régulièrement victimes de diverses maladies, en particulier parasitaires.

Les rhinocéros indiens vivent presque toujours en solitaire, bien qu’assez rarement on puisse trouver de petits groupes stables de 2 ou 3 individus (en dehors de la mère et de son petit). Le record enregistré en 1983 était de 6 subadultes vivant régulièrement ensemble. On trouve de façon temporaire des associations plus larges, jusqu’à une dizaine d’animaux. Sauf ces cas particuliers, chaque animal a son propre territoire, qui peut cependant recouper celui d’autres rhinocéros.

Les marquages olfactifs par le biais d’une odeur présente dans l’urine et dans les excréments sont un instrument de communication entre individus vivant sur des territoires proches, tout comme les cris, dont il existe plusieurs variétés. Grâce à ces interactions, les animaux définissent leurs territoires, et peuvent éviter ainsi leurs congénères, mâles et femelles ne se rencontrant normalement que pour s’accoupler.

Il est rare que les rhinocéros indiens se battent entre eux. Cependant, les femelles avec des nouveau-nés se montrent particulièrement agressives envers des intrus de leur propre espèce, voire envers les grands mâles et les hommes. On a également noté une tendance à l’augmentation des combats entre mâles (parfois mortels) là où les populations sont les plus denses. La reproduction peut avoir lieu toute l’année. Les mâles peuvent se reproduire à neuf ans. Les femelles atteignent la maturité sexuelle à quatre ou cinq ans. La femelle siffle pendant ses chaleurs (tous les 21 à 42 jours) pour que les mâles sachent quand ils peuvent la rejoindre. Après l’accouplement, la gestation dure entre 462 et 491 jours (environ 16 mois) et les premières mises bas ont lieu entre six et huit ans.

La mère donne naissance à un petit unique pesant entre 40 et 80 kg, mesurant de 96 à 122 cm de long et 56 à 67 cm au garrot. La parturition se fait debout ou couchée, et se déroule généralement rapidement, en une trentaine de minutes. Le petit est allaité régulièrement pendant un an, puis de façon plus ponctuelle jusqu’à 18 mois. Il reste ensuite quelque temps auprès de la mère, qui le chasse au plus tard une semaine avant la naissance du petit suivant. Il y a une naissance environ tous les 3 ans.

Le Rhinocéros de l' Inde dans RHINOCEROS 220px-Indian_rhinoceros_in_San_Diego_ZooLe poids augmente rapidement, puisque le petit pèse environ dix fois son poids de naissance à l’âge d’un an (du moins en captivité, où les croissances sont nettement plus rapides). Il prend pendant les premiers temps 2 à 3 kgpar jour (toujours en captivité). Le jeune mesure dans la nature environ 1 mètre à 1 an (56 à 67 cm à la naissance), 1,20 m à 2 ans, 1,35 m à 3 ans et 1,45 m à 5 ans. Les croissances en poids et en tailles enregistrées dans les zoos sont sensiblement plus rapides, du fait de la nourriture plus abondante. Un jeune mâle du Zoo de Bâle faisait ainsi 1,57 m à l’âge de 33 mois.

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Le Scarabée rhinocéros

Posté par othoharmonie le 30 novembre 2014

 

290px-HannuNiemi_Sarvikuonokas2C’est une espèce de coléoptères de la famille des Scarabaeidae, de la sous-famille des Dynastinae. La larve est arquée comme celle du hanneton (ver blanc). Elle se développe dans les matières végétales en décomposition, se nourrit du bois (saproxylophage), de débris ligneux généralement non résineux (sauf peut-être dans le Sud-Ouest de la France). Elle vit entre la terre et du bois en putréfaction, dans les parties pourrissantes de vieux arbres, dans le terreau, les tas de compost et de feuilles mortes, les rebus des tanneries et des scieries.

Arrivée à maturité elle atteint 60 mm, jusqu’à 100 mm selon certains auteurs. La durée de son développement est de 2 à 3 ou 4 ans. La taille de l’adulte peut être influencée par la qualité et l’abondance de la nourriture. L’hyménoptère Megascolia maculata (la scolie des jardins) est un parasite de la larve.

L’adulte apparaît dès fin mars, avril ou mai, et vit plusieurs mois jusqu’en automne. On le rencontre surtout durant les mois de juin et juillet. Il est peu actif, vole au crépuscule et à la nuit, attiré par les lumières. Éprouvant bien des difficultés à se rétablir lorsqu’il tombe à terre sur le dos, il peut être guetté sous les lampadaires par les fourmis. Il a pour prédateurs les rapacesnocturnes.

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Bibliographie du rhinocéros

Posté par othoharmonie le 30 novembre 2014

 

  1. Le rhinocéros noir [archive] www.linternaute.com
  2.  http://www.borneorhinoalliance.org/?page_id=173 [archive]
  3.  http://www.desertusa.com/animals/rhino.html [archive]
  4.  Africanimo – Rhinocéros Blanc [archive]
  5.  Animaux.org/Rhinocéros Blanc [archive]images (2)
  6.  Dinosoria – Rhinocéros Noir [archive]
  7.  Animaux.org/Rhinocéros Noir [archive]
  8.  Animaux.org/Rhinocéros-de-Sumatra [archive]
  9.  Animaux.org Rhinocéros-de-Java [archive]
  10.  Animaux.org Rhinocéros-Indien [archive]
  11.   Estimation février 2005, International Rhino Foundation [archive]
  12.  Rhino-economics [archive]
  13.  Des rhinocéros amputés de leur corne pour dissuader les braconniers [archive], LEMONDE.FR avec AFP | 26.01.10.
  14.  GEO N°384 de février 2011 p.78
  15.  International Rhino Foundation [archive]
  16.  National Geographic France p.5
  17.  Phillipe Chapleau, « Face aux tueurs de rhinos, les Sud-africains déploient du lourd! » [archive], sur Ouest-France,‎ 24 février 2013 (consulté le 25 février 2013)
  1. « La paléontologie des Rhinocéros » sur Cosmovision, d’après E. Trouessart
  2. Le centre mondial de collecte d’informations sur le rhinocéros
  3. International Rhino Foundation

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