LE JEU DE L’OIE

Posté par othoharmonie le 16 septembre 2015

 

 

imagesL’une des plus anciennes mentions du jeu de l’oie date de 1617 et provient de l’ouvrage de Pietro Carrera consacré aux échecs où l’auteur affirme que ce jeu fut inventé à Florence une génération auparavant, et que François Ier de Médicis en aurait envoyé un exemplaire à Philippe II d’Espagne. Inventé donc probablement à la fin du xvie siècle, ce jeu semble connaître un succès rapide à travers toute l’Europe : il est déposé au Registre des Libraires de Londres en 1597, imprimé en France vers 1600 et mentionné en 1614 dans le Saint-Empire. Certains auteurs attribuent son succès au caractère ésotérique du parcours qu’il engendre. Mais ce dernier peut tout simplement être comparé à la vie humaine avec ses aléas.

Le titre original du jeu français est « Le jeu de l’oye, renouvellé des Grecs » bien qu’il soit certain que ce jeu leur ait été inconnu, cette référence aux Grecs marquant, selon Claude Aveline, «le goût de l’époque pour l’hellénisme et une astuce des marchands pour donner un air ancien à un jeu nouveau».

Le jeu de l’oie est considéré comme l’ancêtre des jeux actuels de parcours et de plateau. Sur le plan symbolique, l’oie renvoie à un animal qui annonce le danger. Ce mot aurait les mêmes racines que « oreille » et « entendre ». Le jeu de l’oie permettrait ainsi de mieux comprendre le monde. Son tracé en forme de spirale rappelle le labyrinthe à parcourir pour arriver à cette connaissance. Pont, puits, prison, mort sont autant de figures du parcours qui font référence à la mythologie et qui ont leur correspondance ésotérique dans les images du tarot.

Le tracé du jeu, imprimé sur une feuille de papier ou de carton, a donné lieu à de multiples variantes qui en font un des archétypes de l’imagerie populaire de tous les pays. Il est à l’origine d’un genre graphique et littéraire très répandu en Espagne et surtout en Catalogne, l’auca (« oie »), feuille imprimée avec une succession d’images accompagnées de textes rimés.

Les collectionneurs de jeux de l’oie sont appelés ocaludophiles.

 

Le jeu de l’oie est un jeu de société de parcours où l’on déplace des pions en fonction des résultats de deux dés. Traditionnellement, le jeu de l’oie comprend 63 cases disposées en spirale enroulée vers l’intérieur et comportant un certain nombre de pièges. Le but est d’arriver le premier à la dernière case. Le jeu de l’oie est un jeu de hasard pur.

 

Les différentes cases

021La règle de base est intangible. Le jeu se joue avec 2 dés. Un premier coup décide de celui qui va commencer. L’oie signale les cases fastes disposées de 9 en 9. Nul ne peut s’arrêter sur ces cases bénéfiques et on double alors le jet.

Qui fait 9 au premier jet, ira au 26 s’il l’a fait par 6 et 3 ou au 53 s’il l’a fait par 4 et 5.

Qui tombe à 6, où il y a un pont, ira à 12.

Qui tombe à 19, où il y a un hôtel, se repose quand chacun joue 2 fois.

Qui tombe à 31, où il y a un puits attend qu’on le relève.

Qui tombe à 42, où il y a un labyrinthe retourne à 30.

Qui tombe à 52, où il y a une prison attend qu’on le relève.

Qui tombe à 58, où il y a la mort, recommence.

Le premier arrivé à 63, dans le jardin de l’oie, gagne la partie. À condition de tomber juste, sinon il retourne en arrière, sur autant de cases qu’il lui reste à parcourir.

Plusieurs œuvres ont été illustrées par le jeu de l’oie. Dès le xviiie siècle, les Fables d’Ésope, puis de la Fontaine, Don Quichotte, les contes de Perrault servent de base à des parcours originaux. Au xixe siècle deux romans d’Eugène Sue inspirent les imagiers : le jeu du Juif errant et celui des Mystères de Paris.

Jules Verne base son roman Le Testament d’un excentrique sur le jeu de l’oie. Il s’agit d’un gigantesque jeu de l’oie : chaque case correspond à un État des États-Unis de l’époque. Comme le nombre d’États est inférieur à celui du nombre de cases du jeu de l’oie, l’État de l’Illinois (celui de la ville de Chicago) est répété plusieurs fois. Le gagnant du jeu de l’oie sera désigné comme l’héritier d’un millionnaire de Chicago. Un autre roman célèbre de Jules Verne Le Tour du monde en quatre-vingts jours se décline en une dizaine de jeux différents.

Laurent Kloetzer base aussi son roman fantastique La Voie du Cygne, paru en 1999, sur le jeu de l’oie. Cette fois-ci ce sont la structure du roman et son intrigue qui reflètent le tablier de ce jeu de hasard, au fil d’une enquête menée par un scientifique excentrique dans une cité décadente afin de délivrer sa fille adoptive de la prison où elle a été jetée après avoir faussement été accusée du meurtre d’un prince.

L’acte deux de La Belle Hélène de Jacques Offenbach, sous-titré Le jeu de l’oie, s’articule autour d’une partie de ce jeu, où Calchas convaincu de tricherie, est amené à favoriser l’introduction « en douce » de Pâris auprès d’Hélène.

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La population des Canards

Posté par othoharmonie le 12 septembre 2015

 

 

canardLa formation des couples a lieu généralement au début du printemps et fait l’objet de nombreuses parades. L’emplacement du nid, choisi le plus souvent par les deux partenaires, varie avec les espèces : au sol (parfois loin de l’eau), sur la végétation aquatique, dans un trou d’arbre… La construction du nid revient généralement à la femelle, qui pond 3 à 12 œufs au rythme moyen d’un par jour. À la fin de la ponte, elle arrache son duvet ventral, qu’elle dispose dans le nid. Après environ 20 jours d’incubation, les canetons nidifuges sont rapidement « imprégnés » par la nature du milieu environnant, y compris par la cane qui les élève. La mortalité est assez forte et, au bout de 40 à 60 jours, seulement 3 à 6 jeunes s’envolent. Les mâles, dès l’incubation, abandonnent généralement la femelle et se regroupent pour effectuer leur mue avant de gagner les quartiers d’hiver, que les femelles et les jeunes atteignent quelques semaines plus tard. Le grégarisme est alors classique, et la recherche de nourriture s’effectue généralement de nuit sur des emplacements différents. On évalue ainsi à un peu moins d’un demi-million le nombre de Canards hivernant en France, sans tenir compte des migrateurs qui la traversent. La migration de printemps commence dès le début janvier.

Équilibre de population

Les facteurs limitants des populations de Canards sont assez mal connus. Ils peuvent agir sur les lieux de reproduction (niveau d’eau, prédation sur les canetons, emplacements des nids) ou dans les quartiers d’hiver (pression de chasse, zones humides nécessaires aux concentrations hivernales, nourriture disponible). La chasse n’est pas incompatible avec le maintien des populations, car elle peut remplacer l’action de facteurs naturels de mortalité, mais elle doit être scientifiquement contrôlée (dates d’ouverture et de fermeture, modes de chasse, fréquence…) pour éviter que ne soient entamés les effectifs de ces populations, déjà affaiblis par les conséquences des diverses activités humaines.

L’élevage du Canard

L’élevage du Canard est le plus souvent pratiqué d’une façon artisanale et empirique. Les techniques de production et d’alimentation du Canard n’ont pas été étudiées avec la même précision que celles des poulets, mais on commence à bien connaître un certain nombre de points importants.

 

 

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Sur la route du Canard

Posté par othoharmonie le 12 septembre 2015

 

Oiseau aquatique aux pattes palmées et au bec spatulé, de l’ordre des Ansériformes.

AnasmaleLes Canards (Ansériformes), représentés par 186 espèces et sous-espèces réparties sur les cinq continents, sont des Oiseaux adaptés à la vie aquatique : pattes palmées, plumage imperméable grâce à la structure des plumes, enduites de surcroît d’un corps gras sécrété par la glande uropygienne. À part les Eiders et les Macreuses, inféodés aux eaux marines, la majorité des autres Canards exploite les eaux continentales. Certaines espèces (Tadornes, Canards de surface, « Oies » et Canards percheurs, Érismatures) nagent seulement à la surface de l’eau par un mouvement alterné des pattes ; les autres (Eiders, Fuligules, Macreuses, Garrots et Harles) sont adaptées à la plongée, au cours de laquelle les pattes sont en général mues ensemble, avec accompagnement de battements d’ailes chez les Macreuses. La profondeur maximale est de 50 m (Hareldes), mais elle se situe communément entre 1 et 10 m. La durée de plongée est de l’ordre de 1 à 2 mn, mais peut atteindre 10 mn.

Les Canards volent avec des battements d’ailes très rapides (160 à 300 à la minute) et atteignent des vitesses de 50 à 130 km/h. La plupart sont migrateurs.

L’alimentation de la grande majorité des Canards se fait également sous l’eau, en particulier grâce à l’adaptation du bec, large du bout (sauf chez le Harle, où il est relativement plat), muni de fines lamelles très sensibles permettant une sélection de la nourriture, tandis que le rebord de la langue porte parfois des denticules cornés. L’acte alimentaire se fait, selon les espèces, soit à la surface de l’eau et sur le fond des marais (atteint par immersion de la tête ou basculement du corps), soit par plongée. Certaines espèces (Siffleurs) broutent aussi comme les Oies sur les prairies exondées. La nourriture prélevée est surtout animale pendant la période de reproduction. En dehors de cette époque, les Canards se nourrissant en surface ont une alimentation essentiellement végétale (graines et parties végétatives), alors que les plongeurs ont un régime à base de Mollusques et de Crustacés (Canards marins et Garrots), de Poissons (Harles), ou encore un régime mixte, animal et végétal (Fuligules). De plus, les Canards prélèvent des particules dures (cailloux, sable) pour faciliter la désintégration mécanique de leur nourriture. Occasionnellement, ils ingèrent ainsi des plombs de chasse, qui provoquent une intoxication mortelle (saturnisme).

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Histoire de l’Oie

Posté par othoharmonie le 11 septembre 2015

 

 

OiesGrand oiseau palmipède au long cou, appartenant à la famille des anatidés (ordre des ansériformes), élevé pour sa chair, son foie et son duvet. On nomme jars le mâle et oison le petit de l’oie. 

L’oie sauvage est originaire du nord de l’Europe, où elle passe la saison de reproduction. Elle hiverne dans le sud de l’Europe, en Afrique et en Asie.

La production de foie gras est principalement réalisée à partir d’une oie grise (type oie des Landes). La production d’oies à rôtir provient majoritairement de la sélection d’oies blanches (type oie du Rhin). Les sélectionneurs proposent des souches légères, médium ou lourdes adaptées à différents modes de production et différents marchés.

Contrairement aux autres volailles, l’oie est un animal difficile à désaisonner et à élever en claustration. La saison de reproduction commence fin janvier, lorsque les oies ont 6 à 9 mois, et se termine début juin. Les souches d’oies grises produisent 30 à 50 œufs, les souches d’oies blanches 40 à 70 œufs. La fertilité est relativement faible, environ 75 %. Des programmes lumineux peuvent modifier certaines caractéristiques du cycle usuel de ponte (désaisonnement, persistance de la ponte, nombre d’œufs). En fécondation naturelle, on prévoit 1 mâle pour 3 femelles. L’oie est gardée 4 à 5 ans car ses qualités de reproductrice se maintiennent pendant plusieurs saisons.

L’oie est herbivore, mais consomme aussi des graines et des insectes. En élevage, on lui fournit des fourrages verts ou un régime complet contenant de la farine d’herbe.

L’élevage des jeunes s’effectue sur litière de copeaux, caillebotis ou grillage. Dès 6 semaines, l’oison peut accéder à un parcours. La croissance est très rapide les 8 premières semaines et devient quasi nulle à partir de la 12e semaine. Les besoins en protéines de l’oison décroissent donc rapidement. Les apports de matières grasses dans l’aliment sont déconseillés afin de limiter l’engraissement des carcasses. Pour la production de viande, l’oison à rôtir est abattu entre 9 et 11 semaines. Pour la production de foie, le gavage des oies est entrepris vers l’âge de 14 semaines et dure 18 à 27 jours. 

La production d’oies en France est en déclin : l’effectif était en 1998 d’environ 500 000 têtes, produisant près de 500 t de foie gras, ce qui est marginal par rapport à la production de foies de canard et ne permet pas à la France d’être autosuffisante. Les importations proviennent majoritairement de Hongrie (près de 1 000 t de foie en 1998). Une organisation encore traditionnelle (les 2/3 des éleveurs réalisent eux-mêmes toutes les phases de l’élevage), un rendement en viande plus faible que celui du canard, un travail plus pénible expliquent en partie les difficultés de la filière.

 

 

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Le canard en élevage

Posté par othoharmonie le 11 septembre 2015

 

CanardEn France, le canard de Barbarie a remplacé le canard commun dans la production de canard à rôtir. On trouve des souches lourdes (mâle de 5 kg à 84 jours, femelle de 2,7 kg à 70 jours) et des souches médium (mâle de 4,5 kg, femelle de 2,4 kg). Contrairement au poulet, il n’y a que très peu de productions label fermières (2 à 3 %) en canard.

En élevage industriel rationnel, les canards sont placés dans des bâtiments fermés, soit sur litière, soit sur caillebotis (en plastique ou en bois), soit sur grillage. Le démarrage constitue une phase délicate ; le bâtiment doit être impérativement préchauffé, et le chauffage maintenu 5 à 6 semaines, suivant les saisons. Le caneton, animal très sensible aux courants d’air et au froid, se déshydrate facilement, ce qui peut entraîner l’apparition de néphrites. La croissance des canards est particulièrement rapide, avec toutefois un développement tardif des pectoraux par rapport au reste du corps. Il convient donc de freiner la croissance dans les 5-6 premières semaines et de favoriser la croissance compensatrice en fin d’élevage. Ainsi, la femelle barbarie sera abattue à 10 semaines et principalement vendue en carcasse entière, le mâle l’étant à 11-12 semaines pour une valorisation en découpe.

Le canard régule bien son ingéré alimentaire en fonction de la concentration énergétique de l’aliment ; cependant, par rapport au poulet, il a tendance à surconsommer. Les concentrations en protéines et acides aminés, ajustées en fonction du niveau énergétique et de la consommation, sont donc relativement faibles. Contrairement au poulet, la vitesse de croissance n’est pas sensible à la concentration énergétique de l’aliment ou à l’excès de protéines. Les régimes sont constitués de céréales et de compléments azotés. La tendance à l’engraissement des carcasses limite l’utilisation de matières grasses. La distribution de la ration est le plus souvent effectuée en miettes au démarrage puis sous forme de granulés, les mélanges en farine entraînant un gaspillage important. On peut aussi distribuer une pâtée humide.

Les interventions de débecquage et de dégriffage sont quasi indispensables en élevage rationnel et peuvent être réalisées à l’âge de 16-18 jours.

La ponte des reproducteurs (180 à 200 œufs) est réalisée chez le barbarie en deux périodes d’environ 22 semaines entrecoupées d’une mue de 12 à 13 semaines. L’entrée en ponte s’effectue à l’âge de 30 semaines.

Le canard à gaver.

La production de foie gras est réalisée à partir du mâle barbarie et surtout du canard mulard. L’élevage du canard prêt à Le canard en élevage dans OIE ET CANARD Northern.pintail.arp.500pixgaver assure la croissance de l’animal, puis une préparation au gavage à partir de la 9e ou 10e semaine (rationnement puis alimentation à volonté), en vue d’un gavage qui peut débuter dès l’âge de 81 jours. 

• Le Canard à rôtir pose deux types de problèmes :
— celui de la demande dans une qualité Barbarie femelle qui est difficile et coûteuse à produire ;
— celui de l’offre dans une qualité « croisement chair », qui est facile à produire, mais dont la vente reste insuffisante et mal assurée.

• Le prix de revient de la chair peut se ventiler ainsi : Un prix de revient calculé sur 10 bandes de 400 Canards de « croisement chair » a donné la valeur moyenne de 3,85 F par kg, le poids moyen étant de 1,9 kg et l’indice de consommation de 3,35. Or, le Canard de chair de cette catégorie se vend souvent 3,20 F à 3,50 F le kg. La rentabilité de la production n’est donc pas toujours acquise.

 

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UNE OIE – UN CANARD

Posté par othoharmonie le 9 septembre 2015

 

Gros oiseau (anatidé) à silhouette massive, cou allongé, bec large, pattes palmées, plumage brun ou gris, herbivore, migrateur, répandu dans tout l’hémisphère Nord.

Il existe de nombreuses races d’oie domestique, telles l’oie de Toulouse, dont la « variété de type industriel » a été sélectionnée pour la production de foie gras, l’oie du Poitou, élevée pour sa peau (« peau de cygne »), l’oie d’Alsace et l’oie du Bourbonnais, l’oie de Guinée, de format moyen, très rustique et facile à élever.

Les oies se déplacent à terre avec aisance et nagent peu. Elles mènent une vie sociale complexe, associant à la monogamie une organisation collective des vols de migration et de la prise de nourriture. Aucune espèce sauvage ne niche en France, mais presque toutes viennent y hiverner, et notamment l’oie des moissons, l’oie cendrée, dont dérive la race domestique, et l’oie rieuse, nichant dans l’extrême Nord.

CanardUNE OIE – UN CANARD dans OIE ET CANARD 220px-Zwerggans_%28Anser_erythropus%29_-_Weltvogelpark_Walsrode_2011

Canard                                                                Oie 

Oiseau palmipède appartenant à l’ordre des ansériformes. 
On nomme cane la femelle et caneton le petit du canard.

Le colvert (Anas platyrhynchos), couramment désigné par le terme générique de canard sauvage, a donné naissance à un grand nombre de races de canards domestiques ou communs : race pékin, la plus développée, aylesbury, rouen… A l’origine canard barboteur de surface, le canard commun présente un dépôt de gras sous-cutané abondant. Il ne se gave pas. 

Le canard de Barbarie (Cairina moschata) se différencie aisément des canards communs par l’existence de caroncules rouges et l’absence de chant, ce qui le fait appeler canard muet. Le mâle est nettement plus lourd que la femelle. Le barbarie produit une viande rouge avec un rendement de carcasse supérieur à celui du canard commun. Il peut se gaver. Originellement d’un plumage noir, les souches développées pour l’élevage industriel présentent le plus souvent un plumage blanc ou gris barré. 

Le croisement d’un mâle barbarie avec une cane commune donne naissance à un canard mulard, hybride infertile exploité originellement pour la production de gras, qui présente des caractéristiques intermédiaires entre celles du canard commun et celles du canard de Barbarie.

La production d’œufs de cane est quant à elle une production spécifique du Sud-Est asiatique. 

L’amélioration des techniques d’élevage a permis de diminuer l’incidence de nombreuses pathologies. Par ailleurs, les vaccinations contre la parvovirose, la maladie de Derszy et la pasteurellose aviaire confèrent une bonne protection. La réovirose et les maladies bactériennes (colibacillose et syndrome de mortalité brutale du caneton) sont les principales pathologies infectieuses qui restent à maîtriser. Le syndrome de mortalité brutale du caneton est apparu en 1991 et continue à se développer ; la maladie se déclenche vers l’âge de 5 à 10 jours chez le barbarie, et vers 12 à 15 jours chez le mulard. Elle est toujours associée à la présence de Streptococcus bovis. Les canards sont également des réservoirs, porteurs sains, de salmonelles.

Parmi les parasitoses, trichomonose, coccidiose et aspergillose nécessitent une prophylaxie médicale (aliments médicamenteux, etc.). Le canard est l’oiseau le plus sensible aux aflatoxines.

Enfin, le développement de souches lourdes a accentué les problèmes de boiterie.

 

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Comment parler de l’OIE

Posté par othoharmonie le 9 septembre 2015

 

 

L'oieLe terme oie dérive de auca qui signifie « oie » en bas latin. Auca serait une contraction de *avica, dérivé de avis, « oiseau ». La forme oie est régionale, la forme normale en ancien français étant oue (cf. Rue aux Ours, à Paris, réfection, par fausse étymologie, de la Rue aux Oues, c’est-à-dire, la « Rue des Oies »).

Cette origine se retrouve également dans l’italien et le catalan Oca ainsi qu’en gascon auca alors que l’ensemble des dénominations des langues indo-européennes dont le latin classique (Anser) dérive d’un terme indo-européen originel spécifique *ghans (que l’on retrouve dans le sanskrit Hamsa).

La plupart des espèces d’oies sont principalement végétarienne et complètent leur diète par des mollusques ou larves d’insectes. On a aussi observé des oies rechercher des coquilles de certains mollusques bivalves au printemps, probablement pour leur teneur en calcium, alors que les femelles vont avoir besoin de produire des œufs. Ce calcium pourrait aussi réduire la gravité des intoxications saturnines induites par l’ingestion de billes de plomb de chasse (confondues avec les petits cailloux ronds ingérés comme gastrolithes par de nombreux oiseaux).

 

Oie est un  ambigu en français. Les oies forment un groupe d’oiseaux appartenant à la famille des anatidés parmi laquelle on trouve aussi les cygnes et les canards. Le terme « oie » ne désigne pas spécifiquement les espèces du genre Anser, ni même les espèces de la sous-famille des Anserinae. Ainsi on qualifie volontiers les Anserinae, que ce soit les bernaches et les céréopses, d’oies mais aussi les ouettes regroupées au sein des Tadorninae. Ce sont des oiseaux aquatiques assez grands, apparentés aux canards (plus petits) et aux cygnes (plus grands). On distingue aussi les oies sauvages et les oies domestiques. Les oies cacardent.

La plupart des espèces d’Europe, d’Asie et d’Amérique du Nord sont migratrices à l’état sauvage. Les différentes espèces d’oies sont principalement végétariennes, quelques espèces peuvent même nuire aux agriculteurs en pâturant leurs champs.

Les petits s’appellent des oisons. Le terme jars ne s’applique qu’aux mâles des oies domestiques.

Plusieurs espèces d’oies ont été domestiquées. L’Oie cendrée (Anser anser) est à l’origine des races européennes, mais en Asie l’Oie cygnoïde (Anser cygnoides) possède une histoire tout aussi longue. Les races d’oies domestiques sont donc d’issues de ces deux espèces indépendamment ou de leurs hybrides qui ne sont pas stériles.

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Les Oies de Meïdoum, en Égypte, sont une des plus anciennes représentations d’oies. Aphrodite a plusieurs fois été représentée sur un char tiré par des oies blanches ou des cygnes, mais chez les anciens Grecs l’oie ou le cygne sont porteurs de la même symbolique. Chez les peuples gaulois, c’est Belisama qui est représentée chevauchant une oie. Chez les Romains, l’oie est associée au culte de Minerve.

Une fable d’Ésope raconte l’histoire d’un fermier possédant une oie pondant des œufs d’or ; il décide de la tuer afin d’obtenir tous les œufs d’or à la fois, mais perd ainsi la source de sa richesse. La Fontaine a écrit « La Poule aux œufs d’or » qui reprend la même histoire avec un autre oiseau.

Tite-Live raconte l’épisode des oies sacrées d’un temple de Junon qui sauvèrent Rome par leurs cris vers -390, lorsque les Gaulois attaquèrent le Capitole la nuit.

Le jeu de l’oie est un jeu ancien de divination encore très apprécié des enfants. Le jeu du Monopoly en est une version moderne.

L’oie, est, avec le cygne, un des véhicules (vahana) du dieu hindou Brahmâ, dieu-Créateur – « l’Aïeul de tous les êtres » – de la mythologie hindoue, né dans un Œuf d’or  rayonnant de Lui-même : l’« Univers » étant d’ailleurs traduit littéralement dans les langues indiennes par l’Œuf de Brahmâ : Brahmânda (« Univers »).

Le Merveilleux Voyage de Nils Holgersson à travers la Suède (également à l’origine du dessin animé Nils Holgersson), est un roman qui décrit le voyage d’un enfant réduit magiquement en taille qui est emporté par le jars de la ferme et accompagne un troupeau d’oies sauvages à travers toute la Suède dans leur migration vers la Laponie.

L’oie est un des esprits totems de la roue de la vie des Amérindiens. En Chine, l’oie est considérée comme un principe yang qui illumine la nature. Pour les Tchéous l’oie symbolise le mariage, le mari doit offrir une oie lors de la signature du contrat de fiançailles.

Description de cette image, également commentée ci-aprèsLa patte d’oie est un symbole magique du Moyen Âge. Les lépreux devaient porter une patte d’oie jaune, alors symbole d’impureté. La reine Pédauque, pé d’auca = pied d’oie, une reine lépreuse, connue par le roman La Rôtisserie de la reine Pédauque, en est une illustration.

L’oie et le canard sont la gloire de la gastronomie périgourdine. Tous les morceaux de ces volatiles sont préparés et cuisinés de mille façons. Le cou d’oie farci par exemple est un plat qui figure souvent sur la carte.

Tout est bon dans le canard gras et  l’oie, mais ces deux volatiles doivent leur célébrité à leur foie, engraissé depuis l’Antiquité égyptienne.

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Quel est le meilleur : l’oie ou le canard ?

Posté par othoharmonie le 8 septembre 2015

 

 

Le goût du canard est réputé puissant et rustique, alors que la saveur de l’oie est décrite comme subtile et toute en finesse.

Mais l’appréciation n’est-elle pas due au  coût du produit ? ou à l’omniprésence du canard sur nos étals? Les deux sont liés!

Deux phénomènes que nous allons décrypter pour vous !

Moins coûteux à élever, le canard gambade dans nos prés  environ 12 semaines, il est  gavé  12 jours et cela  2 fois par jour. Grâce  à sa robustesse et à la rapidité de sa maturité,  le  résultat est plus rapide et donc MOINS cher. Dans le Gers, les Landes et la Vendée, des élevages intensifs se sont développés pour palier la demande du marché dont les débouchés sont essentiellement français.

L’oie quant à elle, sera élevée au minimum 19 semaines, avec 21 jours de gavage et TROIS fois par jour.

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Une affaire de coût

Le différentiel est économique ::

- 7 semaines de plus à  nourrir les animaux avec des céréales,

- la main d’œuvre nécessaire pour apporter la nourriture et prodiguer les soins,  

- 9 jours de gavage supplémentaires par rapport au canard,

- et 1 passage de plus par jour, 3 au lieu de 2.  

Le supplément  en main-d’œuvre et en matière première est significatif dans un contexte où l’aliment et le recours à une aide extérieure à l’exploitation génère des coûts que l’agriculteur seul ne peut supporter. Ce qui explique que lorsque le foie gras d’oie arrive dans une boutique, sur un étal ou dans notre assiette au restaurant, son prix est majoré par rapport au foie gras de canard.

Ce surplus financier entraîne les agriculteurs à privilégier le canard, et l’oie se raréfie sur le marché. Les palais ont plus l’habitude du canard, les saveurs de l’oie sont moins connues… la crise économique passant par là, les cordons de la bourse font le reste, au grand désarrois des paysans passionnés et des fins gourmets. La tendance aujourd’hui s’inverse : le produit se raréfie tellement que même si le consommateur est demandeur, le produit n’est plus présent.

 

Une affaire de loup !

Attention à l’origine des matières premières dans les produits et plats où le mot « foie gras » est mentionné. Car justement il n’y a pas d’obligation de mentionner l’origine des matières premières !

L’IGP (indication géographique protégée) canard à foie gras du Sud Ouest (n’existe pas encore pour l’oie) garantit que les palmipèdes ont été élevés, abattus et transformés dans la région nommée.  Elle oblige les producteurs à respecter un cahier des charges.

Anser anserLa filière industrielle qui a pignon sur rue et arbore de grands noms connus partout en France mais aussi à l’étranger, fait fi de ces bonnes manières. Elle importe la matière première principalement des pays de l’Est  et parce qu’elle la transforme dans nos régions, peut estampiller la mention « produit français ».

Les pays dans lesquels s’approvisionnent nos industriels tricolores n’ont pas les mêmes contraintes sanitaires et sociales. Ils achètent ainsi une matière première meilleur marché que le produit local, ce qui provoque une véritable distorsion de concurrence vis-à-vis de nos producteurs.

En résumé,  les deux raisons principales de la baisse de production sont le coût plus élevé pour la filière oie à foie gras,  ainsi que sa production couplée au manque d’homogénéité de la législation Européenne.

De ce fait la production de canard a pris un essor significatif dans nos régions Françaises grâce à son aptitude à la production intensive. 

 

Source de cet article : http://www.domainedelarhonie.com/

 

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Canard de Barbarie

Posté par othoharmonie le 8 septembre 2015

 

Image illustrative de l'article Canard de BarbarieLe canard de Barbarie adulte est calme et silencieux. Incapable de voler en raison de son poids élevé (sauf quand un joli pompier lui court après, virilement, avec une épuisette)(contrairement à la femelle qui est légère), il déambule en balançant curieusement la tête. La cane niche dans des coins abrités, parfois en hauteur (boîtes, arbres creux, greniers ouverts).

Les mâles de cette espèce peuvent parfois se montrer agressifs pour défendre leur nourriture, leur territoire ou leur femelle ; les coups de bec sont douloureux mais sans conséquence. La femelle, quant à elle, n’hésite pas à attaquer les autres animaux et même l’homme pour défendre ses œufs ou ses canetons. Elle donne des coups d’ailes, elle pince, elle griffe avec ses pattes et l’ergot que possèdent ces canards sur le pouce. Les canards de Barbarie aiment être entourés de congénères avec lesquels ils peuvent communiquer de différentes façons : le mâle peut faire savoir à un autre qu’il n’est pas le bienvenu en émettant une sorte de sifflement sourd et saccadé, il peut également effrayer l’intrus en exécutant une sorte de danse ou il avance en baissant et levant la tête tout en émettant des cris sourds. Le canard adverse peut répondre en adoptant la même attitude. Le canard de Barbarie est surtout actif le matin et le soir, moment de la journée où la chaleur est moins ardente dans les régions tropicales d’où il est originaire. L’après-midi est consacré au repos, à l’ombre. Le canard de Barbarie vit toujours près de l’eau. Il entretient attentivement son plumage par de nombreux toilettages au cours de la journée.

Le Canard de Barbarie désigne les races de canards domestiques issues d’une espèce de canard sauvage américain appelé canard musqué. Bien qu’il soit un oiseau d’origine tropicale, il s’adapte aux climats tempérés et peut supporter des températures allant jusqu’en dessous de -12 °C.

La cane préfère couver dans des emplacements un peu sombres. Elle pond d’une douzaine à une vingtaine d’œufs.

Le mâle est beaucoup plus gros que la femelle. Le canard de Barbarie se reconnaît facilement à la peau rouge

canard de barbarie

qu’il porte sur la tête, de la base du bec jusqu’au cou, en particulier chez le mâle. De plus, celui-ci porte sur le bec une extension de peau, contrairement à la femelle. Quand il est en colère ou qu’il se sent menacé, le canard de Barbarie hérisse une crête de plume en haut de la tête.

Le canard de Barbarie est différent du canard européen, mais il peut se croiser avec lui, donnant un hybride stérile, le mulard.

Le canard de Barbarie et le mulard sont les races les plus aptes au gavage pour obtenir du foie gras. Le « canard du sud-ouest », n’accepte que ces races.

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BIBLIOGRAPHIE sur l’oie et le canard

Posté par othoharmonie le 8 septembre 2015

 

 lfkquvda

Le jeu de l’oie : pratique d’un labyrinthe initiatique et divinatoire, Robert-Jacques Thibaud, Dervy, 1995. Collection : Bibliothèque de l’initié

Jeux de cartes et jeux de l’oie héraldiques aux XVIIe et XVIIIe siècles : une pédagogie ludique en France sous l’Ancien Régime, Philippe  Palasi, Picard, 2000

Traite de l’enseignement de l’héraldique et de ses créations pédagogiques : jeux de cartes et de l’oie sous l’Ancien Régime. Outils d’apprentissage, ils transmirent aux générations de l’époque des connaissances essentielles.

 By Jdforrester, CC-BY-SA-3.0, via Wikimedia Commons Cet ouvrage conservé par la Bpi consacre deux pages à l’oie  (297 et 298) :

Symboles animaux : un dictionnaire des représentations et croyances en Occident, Xosé Ramón Mariño Ferro, Desclée De Brouwer, 1996
 
BiblioSésame – Bibliothèque publique d’information

 

 

  1.  canard.net  
  2.  Origine et signification de l’expression Un froid de canard en vidéo sur le site netprof.fr  

 

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