Historique de la Mouche TSE TSE

Posté par othoharmonie le 13 avril 2012

 Mouche tsé-tsé (Glossina sp.)Le premier piège à glossines a été mis au point et utilisé dans les plantations de l’île de Sao Tomé et Principe en 1910, il s’agissait de blouses noires enduites de glue (Da Costa et al., 1916). Pendant la première moitié du XXe siècle, les méthodes utilisées par les colonisateurs consistèrent surtout à réaliser des opérations de débroussaillage et d’abattage des animaux sauvages. Néanmoins, la lutte contre la maladie du sommeil, notamment pendant la grande pandémie qui a ravagé l’Afrique Centrale et de l’Ouest entre 1920 à 1950, est d’abord passée par le dépistage et le traitement aux moyens d’équipes mobiles. C’est à cette époque que les chercheurs s’intéresseront vraiment aux pièges à glossines (Harris, 1930 ; Chorley, 1933 ; Morris, 1949) . C’est avec l’apparition du DDT dans les années 1940 que les insecticides vont être utilisés massivement jusque dans les années 1960, période des indépendances pour de nombreux états africains. Les pulvérisations aériennes ont été largement utilisées en Afrique Australe, notamment au Zimbabwe (Rhodésie à l’époque), mais les problèmes posés par le rapport coût / efficacité de la méthode ainsi que son impact sur la faune non cible, ont amené des chercheurs à mettre au point de nouveaux procédés. De plus, le fait que les glossines enterrent leurs larves rendait l’éradication quasi-impossible et nécessitait des pulvérisations répétées. C’est ainsi que les pièges à glossines vont faire un retour en force à la fin des années 1960 jusque vers les années 2000. Le piège de référence en matière de lutte contre les glossines est le piège biconique (Challier & laveissière, 1973), conçu pour attirer les glossines des groupes palpalis et fusca. Plusieurs déclinaisons de ce piège seront mises au point dans les années 1980, améliorant l’efficacité et réduisant les coûts de fabrication : le piège pyramidal (lancien, 1981 ; Gouteux & lancien, 1986), le piège monoconique « vavoua » (Laveissière & Grébaut, 1990).

Avec la conférence internationale d’Alma-Alta en 1978, il fut reconnu aux communautés le droit d’être impliquées dans les systèmes de santé. À partir de là plusieurs campagnes massives de lutte contre les tsé-tsé vont être réalisées, notamment en Afrique francophone. Ces campagnes de lutte vont faire la preuve de l’efficacité de la méthode et impliqueront les communautés concernées. Malheureusement, ce succès étant essentiellement dû à l’implication d’équipes spécialisées sachant appliquer à la lettre les procédures inhérentes à la mise en place de ces dispositifs, dans les pays qui vont s’essayer à la lutte massive par piégeage, le manque de réussite des campagnes, lié au non respect des procédures, va reléguer la lutte antivectorielle par piégeage au second plan.

Concernant la protection du bétail, d’autres techniques que le piégeage sont préconisées, qui passent par l’utilisation d’insecticide directement sur l’animal (pour-on, imprégnation des membres inférieurs). En effet, si l’on fait abstraction de la pulvérisation aérienne, le défi majeur de la protection du bétail réside dans l’immensité des surfaces à protéger. La mise en œuvre d’une protection directement sur l’animal présente dès lors tout son intérêt.

 Mouche tsé-tsé (Glossina sp.)La technique du lâcher d’insecte stérile ou SIT, mise au point dans les années 1960 et utilisée avec succès dans les grandes plantations industrielles du sud des États-Unis et d’Amérique Centrale, a été testée dans les années 1980 au Burkina Faso (Politzar & Cuisance, 1984). Cette technique consiste à produire une grande quantité de mâles et de les stériliser en les soumettant à des radiations. Ces insectes sont ensuite relâchés dans la nature et vont s’accoupler avec les femelles sauvages. Si la proportion de mâles stériles sur celui des mâles sauvages est assez importante, un ordre de grandeur de 10 sur 1 étant requis, et si la population de glossines visée est géographiquement isolée, l’espèce est rapidement éradiquée.

Cette technique a été utilisée sur l’île de Zanzibar de 1994 à 1998, où en quatre ans, plus aucune mouche tsé-tsé n’a été repérée. Le programme d’éradication, mené en coopération entre la FAO et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a consisté dans un premier temps à réduire drastiquement la population de mouches tsé-tsé à l’aide d’insecticide, pour permettre à la technique de l’insecte stérile d’être efficace, ce n’est qu’après, que les mouches mâles stériles ont été relâchées. Un rapport de 50 pour 1 a été utilisé sur Zanzibar, de manière à s’assurer du succès de l’opération.

Depuis le succès de Zanzibar, l’Union Africaine désire étendre l’utilisation de cette technique à d’autres pays africains.

Sarcophaga carnariaLes opposants à ce projet soutiennent que la suppression totale de cette espèce risque de déséquilibrer l’écosystème, dans lequel la mouche tsé-tsé a sans doute sa place. Un programme important d’éradication de la mouche tsé-tsé a déjà été appliqué dans les années 1970-1980 dans la région de Ngaoundéré. Une continuité de ce programme au début des années 1990 consistait à utiliser des pièges à insectes de façon à constituer un barrage naturel à l’expansion de l’insecte dans la zone considérée comme éradiquée. Cette initiative aura permis une amorce du développement de la production laitière entraînant avec elle un ralentissement des transhumances du bétail et un début de la culture fourragère sur le plateau de l’Adamaoua.

Un point faible du SIT est constitué par sa lourdeur et son coût. La production des mâles stériles sur un mode industriel est délicate, onéreuse et nécessite un équipement spécialisé pour la stérilisation (bombe au cobalt). De plus, la réussite de cette technique, qui se traduit par l’éradication d’une population de glossines, passe par l’identification de populations de tsé-tsé isolées en s’appuyant sur de longues et coûteuses études de génétique.

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La mouche de Mai

Posté par othoharmonie le 12 avril 2012

 

La mouche de Mai dans MOUCHE 320px-Ephemeroptera_2-300x187Les éphéméroptères sont un ordre d’insectes ( section des paléoptères).

Elles sont apparues au Carbonifère, il y a environ 280 à 350 millions d’années. Ce sont les plus anciens insectes ailés de la planète encore vivants.

Considère ces insectes aux téguments mous et au vol médiocre comme des insectes à caractères primitifs. Le fait de ne pas pouvoir rabattre leurs ailes sur leur corps en est un exemple (paléoptères).

Ce sont des espèces très sensibles à la pollution lumineuse et probablement à la pollution par les pesticides. Ils sont en forte voie de régression dans une grande partie de leur aire naturelle de répartition ou d’écopotentialité (ou disparu pour certaines espèces), dont en France.

Ils font partie du plancton aérien et jouent (ou jouaient) à ce titre un rôle important pour le réseau trophique de certaines zones humides, en particulier pour l’alimentation des poissons et de certaines chauve-souris. Les éphémères vivent 3 ans à l’état de larve puis éclosent, les femelles déposent leurs œufs dans l’eau et meurent quelques heures plus tard.

  • taille : 3 à 40 mm (sans les cerques)
  • ailes finement nervurées et rigides, généralement tendues à la verticale au repos (ne pouvant pas se replier en arrière au repos), avec absence d’ailes postérieures chez certaines espèces. Les ailes sont transparentes et parfois jaunâtres ou brunâtres, voire brillantes. Elles sont ornées d’une tache sur leur bord avant à l’extrémité de l’aile (Pterostigma). La première paire d’aile est plus longue chez les mâles.
  • ailes antérieures ne recouvrant jamais les ailes postérieures.
  • antennes petites, composées d’articles courts et épais, prolongés par une soie fine.
  • pièces buccales broyeuses chez les larves (l’adulte ne se nourrit pas, ne se consacrant qu’à la reproduction, autour de l’eau douce. Il meurt rapidement d’où son nom « éphémère« ).
  • deux ou trois longs filaments multiarticulés (deux cerques entourant le paracerque central) prolongeant l’abdomen. Ce paracerque peut manquer selon les genres.
  • développement de type hémimétabole.

 Ephemera danicaLes mâles ont les pattes antérieures plus longues que celles des femelles, et présentent des forceps (les gonopodes) à l’extrémité de leur abdomen. Ces caractères permettent l’accouplement.

Les imagos (adultes) ont une vie brève, uniquement consacrée à la reproduction. Ils ne se nourrissent pas et n’ont d’ailleurs ni pièces buccales, ni tube digestif.
Les larves, quelquefois appelées pataches, sont aquatiques. Elles vivent, selon les espèces et les caractéristiques environnementales du milieu dans lequel elles se développent (par exemple la température), de quelques mois à quelques années. À la fin de cette phase, les larves subissent une mue qui les transforme en adultes. Fait unique chez les insectes, la phase adulte est constituée de deux stades, l’un intermédiaire, la subimago qui ressemble beaucoup à l’adulte (ou imago), et qui ne dure le plus souvent que quelques heures.

mouche_de_mai_ep dans MOUCHELes éphémères font partie des insectes qui ont fortement régressé depuis une cinquantaine d’années, probablement suite à la dégradation de la qualité de l’eau et à la pollution générale de l’environnement par les pesticides. Jusqu’au milieu du XXe siècle, ils étaient partout présents en essaims de millions d’individus à proximité des eaux douces, obligeant parfois à couper quelques jours les routes longeant les cours d’eau, par exemple la haute Seine, l’accumulation des corps provoquant des accidents de la route.

Par contre, au Québec, dans la période du mois de mai à juillet, on en dénombre plusieurs milliards près des cours d’eau. Ils sont si nombreux, qu’ils nuisent à la visibilité routière et recouvrent le sol lorsqu’ils meurent. Ils vont même jusqu’à obstruer les unités de condensation et de climatisation sur les toits des immeubles à proximité, réduisant leur rendement et en obligeant un nettoyage.

Communément appelés éphémères, mouches de mai ou « mannes » (mannes blanches, manne rouge selon la couleur des espèces considérées, au moment où les mâles et femelles se rassemblent en nuées de millions d’individus le temps d’une nuit pour la reproduction, après l’émergence), on en dénombre environ 3 000 espèces (340 en Europe)

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La mouche à Galle

Posté par othoharmonie le 12 avril 2012

 

Cynips du chêneLes Cynipidae, aussi appelés « guêpes à galles » ou « mouche à galles », sont une famille de l’ordre des hyménoptères et appartiennent au sous-ordre des apocrites dans la super-famille des Cynipoidea. Environ 1300 espèces de ces très petits insectes (1-8 millimètres) sont connues dans le monde, avec environ 360 espèces de 36 genres différents en Europe et quelque 800 espèces en Amérique du Nord.

La reproduction des guêpes gallicoles est à moitié bisexuée et à moitié par parthénogenèse, dans laquelle le mâle est complètement inutile.

Les larves de la plupart des guêpes gallicoles se développent au sein de galles caractéristiques.

Les galles se développent sur la plante directement après la ponte par la femelle. Le développement de la galle est largement inconnu. Après l’éclosion, la larve se nourrit des tissus de la galle dans laquelle elle a été protégée pendant tout le début de sa croissance. La plante d’accueil, la taille et la forme de la galle sont spécifiques pour la majorité des guêpes gallicoles mais 70% des espèces connues s’attaquent aux différentes espèces de chênes. On peut trouver des galles sur quasiment toutes les parties de l’arbre, les feuilles, les bourgeons, les branches, et les racines. D’autres espèces vivent sur les roses ou les érables. Le plus souvent, l’identification de l’espèce est bien plus facile par l’observation des galles produites que par celle de l’insecte lui-même.

La plus connue des guêpes gallicoles sont celles provoquant les différents types de galle du chêne (Cynips quercusfolii, Biorhiza pallida, Andricus kollari, Andricus dentimitratus, etc), qui provoquent une galle plus ou moins sphérique, de taille variable, sous les feuilles ou sur les rameaux de chênes.

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Les mouches à scie

Posté par othoharmonie le 12 avril 2012

 

Cimbex sp.Les symphytes (Symphyta) ou mouches à scie forment un sous-ordre d’insectes, sous-classe des néoptères, super-ordre des mécoptéroïdés, de l’ordre des hyménoptères. En français les espèces portent des noms vernaculaires comme tenthrède, diprion, sirex

Ces holométaboles sont caractérisés par :

  • un abdomen dans le prolongement du thorax, sans rétrécissement intermédiaire ;
  • une alimentation phytophage (à l’exception des Orussoidea qui sont des parasitoïdes) ; de ce fait, certains d’entre eux sont considérés comme des ravageurs ;
  • des larves, appelées « fausses-chenilles » en raison de leur forte ressemblance superficielle avec la chenille des papillons (présence de pattes et de fausses-pattes, mais ces dernières en plus grand nombre — au moins 6 paires — que pour les chenilles de papillons — au plus 5 paires) ;
  • des femelles possédant un ovipositeur en forme de scie qui leur permet d’insérer leurs œufs dans les tissus des plantes dont se nourrissent les larves ; c’est l’origine de l’appellation « mouches à scie » aussi employée pour dénommer les symphytes.

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La mouche en cosmétique

Posté par othoharmonie le 12 avril 2012

 

Le 18 ème siècle : Epoque de raffinement.

La mouche en cosmétique dans MOUCHE Langage_des_MouchesLe maquillage est recouvert d’un épais fard blanc, les joues sont rouges, les rouge à lèvre sont choisie en fonction du rang social (grenat pour les dames de la cour, rouge plus claire pour les bourgeoises et violet agressif pour les femmes de mauvaises réputation).

C’est aussi la grande mode des mouches, chaque emplacement a une signification (au coin de l’œil pour la passionnée, au milieu de la joue pour la galante, aux commissures des lèvres pour la coquette et sur les seins pour la provocante).

Le visage était recouvert de blanc. On pensait que les produits blancs donnaient une peau blanche. Le blanc évoquait la virginité et donnait l’illusion d’un visage pur, exempt de toute tache, de toute cicatrice, et dissimulait les rougeurs, les couperoses et les dermatoses provoquées par la nourriture très épicée et par les vins capiteux. La blancheur du teint était également un signe d’oisiveté et donc de richesse. Les dames se mettaient aussi parfois une quantité impressionnante de mouches (petites rondelles de taffetas noir disposées sur le visage et destinées entre autres à cacher les impuretés tels que les boutons, les petites rougeurs, les grains de beauté…), toujours pour faire ressortir la blancheur de leur teint. Les précieuses se blanchissaient et évitaient, lors des promenades, le bronzage en portant un masque qu’elles maintenaient par un bouton entre les dents, ce qui évitait la conversation.

Une couleur marque l’apogée de cette illusion : le rouge. Le rouge était la marque du pouvoir aristocratique. Quand une femme voulait séduire, elle ajoutait du rouge sur les joues. Dès 1673, toutes en portaient.

Sous Louis XIV, le fard devint le symbole de l’amour, de l’émancipation, mais aussi de l’adultère, de l’impudeur. Les femmes se fardent à l’extrême, surchargées de blanc et de rouge. Toutes les gammes de rouge explosent agressivement. Les cosmétiques de l’époque se composent de céruse, du sublimé, du rouge d’Espagne, du vinaigre distillé ou de l’eau de fleur. La céruse est de l’oxyde de plomb (produit extrêmement toxique) que l’on poudrait sur le visage, le cou, parfois les bras et la naissance de la gorge. Au début du XVIIIe siècle, les précieuses fabriquaient elles-mêmes leurs fards.

mode-et-robes-au-18-eme-siecle dans MOUCHEElles portaient toutes des noms :
Près de l’œil, elle se nomme assassine ou passionnée.
Au coin de la bouche, c’est la baiseuse.
Sous la lèvre, elle devient friponne ou coquette.
Sur le nez, effrontée ou gaillarde.
Sur le front, la majestueuse
Sur la joue, c’est la galante.
Sur une ride, dans le creux du sourire, elle est enjouée.
Sur la poitrine, c’est la généreuse.
Sur un bouton, la receleuse.
Ou bien sur le menton, ne serait-ce point la discrète

Cette mode disparaitra à la fin du XVIIIème siècle. Il faudra attendre un bon siècle pour que cette mode soit à nouveau en vigueur. Dans les années trente, l’emplacement favori est le coin de l’œil droit, les spécialistes du maquillage les vendent en boîtes. On les fixe en humectant  la partie encollée. Nous sommes à l’ère de la mouche autocollante. Les adeptes du piercing n’ont rien inventés avec la “médusa” et la “Madonna” qui agrémentent la lèvre supérieure.

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La mouche à feu (?)

Posté par othoharmonie le 12 avril 2012

 

Malgré son nom, le Lampyre ou Ver luisant (Lampyris noctiluca) n’est pas un ver : comme les autres lucioles, c’est un insecte coléoptère.

Le mot vient du latin lampyris qui vient lui-même du grec   »briller ».

Fichier:Lampyris noctiluca luciole.jpgCe sont les femelles de ces coléoptères que l’on trouve très facilement, les nuits d’été, grâce à leur postérieur lumineux. Elles mesurent environ 1,5 à 3 cm. Leur corps est ovale, segmenté, mou et aplati, dans les tons bruns. C’est à cet aspect larvaire que l’on doit l’appellation de « ver » luisant.

Les femelles du lampyre gardent donc adultes une forme de larve : on peut parler de néoténie (ou de pédogenèse) puisqu’elles se reproduisent alors qu’elles conservent des caractéristiques juvéniles. Les femelles adultes diffèrent des larves par l’absence de taches jaune-orangé, latérales, sur la face dorsale des segments.

Le lampyre a la faculté d’émettre de la lumière par la partie terminale de son abdomen (seul le dernier segment est lumineux chez les larves et les mâles, alors que la femelle, beaucoup plus lumineuse, émet aussi par la face ventrale des deux avant-derniers segments. Les œufs eux-mêmes sont lumineux. Ce phénomène est dû à un effet de bioluminescence. Cette manifestation prend forme lors d’une forte concentration de luciférine dans les cellules. Lorsque l’on mélange la luciférine avec de l’oxygène, cela produit une lumière verdâtre (elle peut être bleue, jaune ou rouge dans d’autres espèces). Cette énergie est très particulière car elle produit seulement 5 % de chaleur et 95 % de lumière. Ce phénomène est aussi observé chez certains poissons.

Les femelles émettent cette lumière pour attirer les mâles qui, eux, sont pourvus d’ailes, et donc plus mobiles.

Dans les régions densément peuplées par l’homme, la pollution lumineuse nocturne semble être un des facteurs de diminution des populations de lampyres, en empêchant les mâles de trouver les femelles.

Les larves sont prédatrices. Elles se nourrissent avant tout d’escargots et de limaces (et peut-être aussi de petits vers, d’autres larves ou d’insectes), qu’elles paralysent en leur injectant un venin. Puis elles liquéfient leurs proies au moyen d’enzymes digestives avant de les ingurgiter.

Les femelles sont probablement également prédatrices. Il semble que les mâles ne se nourrissent pas.

La mouche à feu (?) dans MOUCHE 220px-LampyreContrairement à la plupart des insectes qui utilisent comme signaux sexuels des phéromones ou des sons, le lampyre – comme les autres lucioles – utilise la lumière. La femelle dresse son abdomen dont elle contrôle l’intensité lumineuse. Le mâle a des yeux hypertrophiés, et le pronotum qui recouvre sa tête joue sans doute un rôle de réflecteur. Il est sensible à la lumière mais aussi au dessin qu’elle forme sur l’abdomen de la femelle.

Une fois rejointe par le mâle, la femelle diminue son émission lumineuse lors de la copulation.

La ponte a lieu sur une plante ou sur le sol. Les larves s’enterrent pour la saison froide et ressortent au printemps.

Les vers luisants vivent principalement dans les herbes hautes et les petits buissons. On repère facilement les femelles grâce a leurs lumières dans les endroits naturel. On en trouve en Europe, du Portugal à la Suède, en Asie, en Amérique et en Afrique du nord. Les vers luisants semblent peu appréciés des prédateurs. Leurs ennemis sont, outre la pollution lumineuse, les insecticides et hélicides, et le gyrobroyage

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Ce qu’on appelle la mouche d’espagne

Posté par othoharmonie le 12 avril 2012

 

 Cantharide officinale (Lytta vesicatoria )La cantharide officinale, est un coléoptère de 12 à 21 mm de longueur, au corps allongé, et d’une couleur vert brillant.
On l’appelle aussi mouche cantharide ou mouche espagnole ou encore mouche de Milan, bien que ce ne soit absolument pas une mouche d’un point de vue scientifique (diptère).

Cantharide officinale, Lytta vesicatoria L., ordre des Coléoptères, famille des Meloïdes.

Malgré son nom, elle n’appartient pas à la famille des cantharides et n’est non plus une mouche (ordre des diptères). Elle ne se trouve pas spécialement en Espagne ni à Milan, mais c’est un insecte aux propriétés particulières (voir plus bas).

Lytta vesicatoria dégage à distance une odeur forte assez désagréable, rappelant une odeur de souris et si cela n’est pas suffisant pour décourager les prédateurs, elle a une arme redoutable, la cantharidine, substance très toxique, vésicatoire, qu’elle sécrète par tous les pores de son corps. Ce poison violent provoque des brûlures sur la peau et est très dangereux pour les yeux. La cantharidine est encore employée aujourd’hui en pharmacopée comme emplâtre vésicant pour soigner de nombreuses affections. Au XIXe siècle, la récolte des cantharides officinales était assez répandue et rémunératrice.

Mais une autre caractéristique a assuré la célébrité de la mouche espagnole, c’est la propriété aphrodisiaque de la cantharidine. Depuis l’Antiquité, une poudre faite avec l’insecte est reconnue comme étant un stimulateur de l’érection. Cette réputation est surfaite mais surtout dangereuse. L’absorption de poudre de cantharide provoque une inflammation des voies urinaires. L’érection, pathologique, en est une conséquence parmi d’autres : émissions d’urines sanglantes, vomissements, douleurs abdominales. La surdose peut être mortelle (50 à 100 mg suffisent). D’après le spécialiste Yves Cambefort, « Son action principale est d’irriter l’urètre, ce qui peut en effet provoquer une forte érection et un gonflement du gland, par une excitation réflexe dont le point de départ se trouve dans les muqueuses urinaires enflammées. » (Le Scarabée et les Dieux, Paris, 1994). On retrouvait notamment de petites quantités de cette poudre dans les « dragées d’Hercule ».

Le marquis de Sade utilisait à l’occasion des bonbons d’anis enrobés de poudre de cantharide qu’il offrait à ses partenaires. Il fut embastillé pour empoisonnement pour avoir offert des bonbons à la cantharide à quatre femmes lors d’une soirée, les Ce qu'on appelle la mouche d'espagne dans MOUCHE 220px-Felix_Faureeffets n’étant pas ceux espérés. Le président Félix Faure, décédé à l’Elysée durant un rapport sexuel avec sa maîtresse en aurait été consommateur (ce qui expliquerait son décès).

La cantharide est aussi un des ingrédients possibles du ras el hanout (dont la composition est très variable), un ensemble de 25 à 50 épices utilisé dans la cuisine marocaine, en particulier dans les traditionnels tajines et couscous.

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Mouche pisseuse, hihi !

Posté par othoharmonie le 12 avril 2012

La mouche pisseuse, ou encore cicadelle pisseuse (Homalodisca vitripennis) est un insecte hémiptère de la famille des Cicadellidae.

 Homalodisca vitripennisCet insecte n’a rien d’une mouche : il appartient au groupe des cicadelles proches des cigales et des pucerons. C’est une grosse cicadelle qui mesure entre 15 et 20 mm. Son surnom de mouche pisseuse provient d’une particularité étonnante. Comme toutes les cicadelles, c’est un insecte suceur de sève. Il s’installe sur les jeunes rameaux et les feuilles et au fur et à mesure qu’il pompe de la sève, excrète une quantité incroyable d’urine, entre cent et mille fois son propre poids chaque jour. Cette particularité s’explique par la très faible teneur en protéine de la sève. Dans les zones où elle est commune, cette « mouche pisseuse » est responsable d’une fine pluie légèrement sirupeuse à l’ombre des arbres.

Cette espèce, originaire du sud des États-Unis, s’est propagée en Californie (1988), en Polynésie française(1999), à Hawaii 2004 et à l’île de Pâques 2005, où elle est considérée comme une espèce invasive. Par contre elle ne pose pas de problèmes particuliers dans sa zone d’origine. Comme beaucoup d’insectes piqueurs suceurs de sève, elle est susceptible de transmettre des maladies aux plantes. C’est en particulier le cas d’une bactérie appelée Xylella fastidiosa, responsable de la maladie de Pierce qui provoque de sérieux dégâts dans le vignoble californien.

Une méthode de lutte biologique a été mise au point pour lutter en Californie contre les pullulations printanières de mouches pisseuses en utilisant une espèce d’hyménoptère, une petite guêpe parasite Gonatocerus triguttatus qui va pondre ses œufs dans les larves de cicadelle.

En Polynésie française, le parasitoïde Gonatocerus ashmeadi (Hymenoptera : Mymaridae) a été introduit en mai 2005 pour contrôler les populations de mouches pisseuses. Il s’est établi avec succès et a réduit 95% de l’abondance de la peste sans impact collatéral sur la faune locale.

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La mouche scorpion

Posté par othoharmonie le 12 avril 2012

 

 Panorpa cognataPanorpa ou Mouche Scorpion est un genre de l’ordre des Mécoptères, regroupant des insectes appelés panorpes ou encore mouches scorpions, car possédant un abdomen muni d’une sorte de dard ressemblant à celui des scorpions, mais tout à fait inoffensif, à son extrémité postérieure. En Europe occidentale, l’espèce la plus commune est Panorpa communis.

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La mouche blanche

Posté par othoharmonie le 12 avril 2012

 

Les aleurodes, ou mouches blanches (Aleyrodoidea), forment une superfamille d’insectes du super-ordre des hémiptères et de l’ordre des homoptères.

La mouche blanche dans MOUCHE 250px-Weisse-FliegeCes insectes minuscules (les adultes ont de 1 à 3 mm de long) sont très polyphages et s’attaquent à des centaines d’espèces végétales cultivées ou non, aussi bien en plein champ dans les régions chaudes que dans les serres dans les régions plus froides. Ils apprécient particulièrement la chélidoine, les fuchsias, les cucurbitacées, les solanacées (aubergines, tomates et brugmansias).

Ils causent des dommages importants dans de nombreuses cultures, notamment de plantes potagères, tant par les dégâts directs qu’ils provoquent en se nourrissant sur les plantes, qu’en transmettant des maladies virales. Les aleurodes sont les vecteurs de plus d’une centaine d’espèces de virus phytopathogènes des genres Begomovirus, Crinivirus, Carlavirus et Ipomovirus.

Les aleurodes les plus connues sont l’aleurode des serres (Trialeurodes vaporariorum), l’aleurode du tabac (Bemisia tabaci) et l’aleurode floconneux des Citrus (Aleurothrixus floccosus).

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Mouche et asticot aussi…

Posté par othoharmonie le 12 avril 2012

L’asticot est la larve des mouches et d’autres diptères. Parfois, ce terme est utilisé pour référer au stade larvaire d’autres insectes.

Mouche et asticot aussi... dans MOUCHE 220px-PhotoAsticotLes asticots sont généralement longs de 4 à 12 mm selon leur stade de développement. La plupart des asticots sont de couleur blanchâtre ou légèrement brune, mais certaines espèces ont des asticots jaunes ou rougeâtres. Les asticots sont acéphales mais ils possèdent une paire de petits crochets qui les aident à se nourrir. Ils n’ont pas de pattes non plus.

Le cycle de vie de la mouche est composé de quatre stades : œuf, larve (appelée communément asticot dans notre cas), pupe, adulte ou imago. Les œufs sont pondus sur de la viande en décomposition, excréments d’animaux, fumier, ou dans des réserves d’eau stagnante – quoi que ce soit fournissant de la nourriture en quantité aux larves, généralement dans un endroit humide. Après 8 à 20 heures, les œufs éclosent et les mouches entrent dans leur stade d’asticot. Il commence à se nourrir de ce sur quoi l’œuf a été pondu, habituellement de la viande en décomposition. L’asticot se gorge de nourriture jusqu’à ce qu’il soit prêt à entrer dans le stade pupal, et à ce point l’asticot s’éloigne de la source de nourriture pour aller dans un endroit tout aussi humide.

L’asticot est connu pour manger généralement de la chair en décomposition, les matières en putréfaction et de matières fécale.

Fichier:Lerva1.jpegCependant, l’asticot de la mouche à merde, Scatophaga stercoraria, d’une taille pouvant atteindre environ 10 millimètres, se rencontre sur les bouses de vache et se développe en se nourrissant des larves d’autres insectes coprophages. Elle est donc carnassière.  Autre exception au comportement nécrophage des asticots : les larves de la lucilie bouchère (Cochliomyia hominivorax) connue également sous le nom de mouche de Libye (bien que originaire d’Amérique centrale), se nourrissent exclusivement de matière vivante après que les œufs de celle-ci ont été pondus dans les plaies ouvertes ou atteintes cutanées suffisantes pour laisser la larve pénétrer dans les tissus. Inversement, les asticots de deux autres espèces de mouche ne consomment que la partie morte des plaies, en les aidant à cicatriser.

La larve de la tipule est aussi un asticot, de grande taille, qui, par contre, se nourrit des racines des plantes.

Les asticots sont élevés dans un but commercial, dans le but de fournir des appâts ayant une certaine popularité parmi les pêcheurs, ou comme nourriture pour les animaux de compagnie carnivores tels que les NAC (reptiles, mygales) ou les oiseaux. Du fait de la demande croissante en asticots, un distributeur automatique d’asticots a été installé dans la ville anglaise de Northampton, mais également dans la ville de Limoges 87000 France.

Des asticots, sur la peau ou une fois ingurgités, peuvent provoquer des myases.

Des asticots de deux espèces de mouche, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale. On appelle cette technique asticothérapie.

Fichier:Mouche verte dos.jpgUn certain nombre d’espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d’un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l’âge de leurs larves respectives, il est possible d’estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d’heures environ.

Comme les tiques et les puces, les asticots peuvent être une menace pour les animaux de compagnie. Les mouches se reproduisent rapidement durant l’été et on peut trouver les asticots en grand nombre, créant une infestation posant un risque de myiases pour les bêtes de compagnie. La mouche Lucilia bufonivora pond directement dans les narines de certains crapauds (Bufo bufo généralement). Ses asticots mangent l’animal par l’intérieur, sans le tuer. Celui-ci meurt après que les asticots l’ont quitté.

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Mouche symbole du Diable

Posté par othoharmonie le 11 avril 2012

 

 

 Carabe à reflet cuivré(Chrysocarabus auronitens)Le diable peut revêtir de nombreuses apparences sous différents noms. Le mythe du diable est présent dans de nombreuses cultures. Qu’on le nomme Belzébuth, Satan, Tengu, Démon ou Lucifer, le diable symbolise les forces qui affaiblissent la conscience. C’est l’éternel combat entre le monde des ténèbres et le monde de la Lumière. L’homme doit en permanence lutter contre ses instincts. Satan est là pour le pousser au péché, comme le Serpent de la Genèse.

 Le diable dans les mythes du Proche-Orient ancien

Dans la mythologie sumérienne, notre diable occidental est représenté par Ereshkidal, la reine des Enfers. Le diable symbolisant l’obscurité, il brûle dans un monde souterrain. Dans la plupart des mythes, il devient le maître des Enfers.

 Les Babyloniens ont retranscrit un grand nombre de mythes sumériens et on retrouve Ereshkidal dans leur mythologie. Les mythes du Proche-Orient ancien sont les initiateurs du paradis et de l’enfer. Dans le royaume des morts, les Justes se voient décerner des récompenses, tandis que les pêcheurs sont punis. Les mouches sont des êtres qui se multiplient sur la pourriture et la décomposition. Elles transmettent de nombreuses maladies et semblent invincibles.

 Empis tesselataSans cesse bourdonnantes, elles ne cessent de poursuivre tous les êtres vivants. C’est en ce sens qu’une ancienne divinité syrienne, Belzébuth, dont le nom signifie « le Seigneur des mouches » est devenue le prince des démons. L’âne est aujourd’hui le symbole de l’ignorance mais dans sa conception originale, presque universelle, il est l’emblème de l’obscurité et des tendances sataniques.

En Egypte, l’âne rouge est l’une des entités les plus dangereuses que rencontre l’âme dans son voyage vers l’au-delà. Dans l’art roman et l’art gothique, les animaux représentent selon le cas, le paradis ou l’enfer, Dieu ou le diable. L’araignée est un animal diabolique et le diable se réincarne souvent en elle.

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Mouche d’hier et d’aujourd’hui

Posté par othoharmonie le 11 avril 2012

La mouche des estives
Mouche d'hier et d'aujourd'hui dans MOUCHE moucheEn plein progression en Europe occidentale à la fin des années 80, la mouche des estives s’attaque à la région vulvaire des brebis, et autres zones humides; yeux, nez, prépuce, macération de la laine, plaies. Elle a provoqué la mort de milliers de moutons dans les Pyrénées et les Alpes méridionales. Cette larve s’attaque parfois à l’homme. Les asticots logés dans l’oreille traversent les tympans et entraîne une surdité, ils atteignent parfois les yeux. Les myases provoquées par ces larves sont si douloureuses que certains malades infestés en perdent la raison.

La mouche et le policier
Les larves et les adultes d’insectes créophage ou nécrophage donnent de précieuses indications pour dater un décès. Elles attaquent les cadavres par escouades, les premières arrivant 5 minutes après le décès. Par «  escouades  » on entend par là que les espèces s’y succèdent selon un ordre bien déterminé, exploité en entomologie policière.

La mouche et le médecin
Certaines larves de diptère (lucilia sericata, et notre mouche domestique), s’attaquent aux tissus nécrosés des plaies .Cette thérapie a été appliquée dès le 16ème siècle et jusqu’à l’arrivée des antibiotiques dans les années 40. Aujourd’hui en Californie, des chercheurs de l’International School of Survival et des praticiens attachés à l’Université de Californie (Irvine) se consacrent à cette «  maggot therapy  ». Des médecins l’utilisent en service hospitalier, avec succès à titre expérimental, depuis 1989, particulièrement sur des malades diabétiques. Cette thérapie est indiquée en cas d’échecs de traitement antibiotiques ou d’impossibilité de recourir à la chirurgie, particulièrement pour les mastoïdiens, les brûlures, les plaies infestées, les ulcères et certaines tumeurs ou l’ostéomyélite. Bien entendu les asticots utilisés sont des souche stérilisée et ne s’attaquent qu’aux tissus nécrosés…

 Siphlonurus occidentalisLa mouche et la gastronomie
Les Indiens d’Amériques centrales raffolent des gâteaux d’éphydrides, alors qu’en Afrique orientale on adore les chironomides. Cette consommmation est un   apport non négligeable pour les populations, en particulier pour les enfants qui prennent ces asticots pour des friandises.

La mouche drosophile
La drosophile transporte les produits qui permettent le fermentation du vin et son cycle de reproduction très rapide a permis de mieux comprendre le fonctionnement des cellules du corps humain.

La mouche et la vache
La sarcophaga carnaria vecteur de la maladie de la vache folle ?
Un article de Lancet de décembre 1999 rapporte une expérience de laboratoire où un hamster est contaminé par la tremblante (analogie de la vache folle chez la brebis) lors de l’ingestion d’asticots contaminés par la maladie.

250px-Caddisfly_Larva dans MOUCHELa mouche et le biologiste
Pour mesurer le degré de pollution de l’eau en pesticide, on pense utiliser la drosophile (drosophila melanogaster) qui est très sensible à la pollution. Elle succombe dans un temps plus ou moins long selon le degré de pollution après contact avec de l’eau souillée. Ce laps de temps pourrait déterminer le niveau de pollution.

La mouche et les fourmis
Pour éradiquer le fléau des fourmis de feu (solenopsis invicta) qui envahissent les Etats-Unis, on importe des mouches décapiteuses (psedacteon tricuspus) de l’Amérique du Sud. Ces mouches pondent dans la fourmi, l’asticot se développe dans sa tête, puis il secrète une substance qui fait chuter la tête de la fourmi. 

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Les Mouches de Sartre

Posté par othoharmonie le 11 avril 2012


    Seule oeuvre qualifiée de drame par Sartre, la pièce  Les mouches fut créée le 3 juin 1943 et fut mise en scène au théâtre de la Cité par Charles Dublin.

Cimbex sp.    Oreste, fils d’Agamemnon et de Clytemnestre revient dans Argos, sa ville natale d’où il a été chassé âgé dès trois ans ,ses parents ayant été assassinés par Egisthe, l’ amant de Clytemnestre. Il a voyagé et a appris que l’ opinion est subjective et n’est pas vérité, d’où sa « liberté d’esprit ». En revenant dans sa ville, il s’aperçoit cependant que cette liberté ne lui a justement pas permis de se constituer en tant qu’identité. Ses paroles attestent de ce que rien ne lui appartient: « Je suis libre, Dieu merci. Ah! comme je suis libre .Et quelle superbe absence que mon âme Je vais de ville en ville , étranger aux autres et à moi-même »
    Tout ce qui relève de la cité qui devrait être sienne lui est inconnu puisqu’il n’y a pas vécu, il conçoit alors le désir de se donner ce droit de cité : »Si je pouvais m’emparer, fut-ce par un crime, de leurs mémoires, de leur terreur et de leurs espérances pour combler le vide de mon coeur, dussé-je tuer ma propre mère… » Ces dernières paroles sont prononcées sans réelle intention de les réaliser, ce qui va toutefois arriver par l’intervention d’Electre sa soeur. Celle-ci, restée à Argos, a vécu dans la rancoeur et le désir de la vengeance. Elle a ainsi subi les mouches, symbole du remords envoyé par les dieux aux habitants de la ville ; ainsi tous ont payé pour le crime d’Egisthe et de sa complice Clytemnestre.

    Cette implication du texte rappelle que la pièce  les Mouches fut jouée pour la première fois sous l’ occupation allemande, le gouvernement de Vichy ayant mis en place une politique de culpabilisation sur laquelle nous ne nous étendrons pas pour revenir à Oreste et à l’ acte qui va le faire véritablement libre.

   Les Mouches de Sartre dans MOUCHE 220px-Orestes_Electra_Python_MAN Dès qu’il prend connaissance du rêve de sa soeur, il ne veut plus que le réaliser. Egisthe ne cherchera  d’ailleurs pas à se défendre puisque comme il le dit lui même: « Qui suis-je, sinon la peur que les autres ont de moi? « Jupiter ne se satisfait pas de ce crime, qui contrairement à celui d’Egisthe sera celui d’un homme libre: « Qu’ai-je à faire d’un crime sans remords, d’un meurtre insolent…Je hais les crimes de la génération nouvelle: ils sont ingrats et stériles comme de l’ivraie ». Si Egisthe a fait peser la culpabilité- qui relève de la mauvaise foi puisqu’il nie ses responsabilités- de son crime sur tout Argos, Oreste est le seul à assumer la responsabilité du sien et, comme il ne s’en repent pas, les dieux n’ont pas d’emprise sur lui. Sa soeur, au contraire, à la suite de l’acte qu’elle n’avait fait que souhaiter (« j’ai rêvé ce crime ») choisit sa culpabilité. Comme le dit Jupiter, » Mais tu n’as jamais songé à les réaliser…Tu n’as pas voulu le mal: tu n’ as voulu que ton propre malheur…Tu as joué au meurtre ».

    Electre reste donc soumise aux dieux, elle ne prend pas conscience de sa liberté, il en est tout autrement de son frère: il se dit « libre », cette « liberté » a fondu sur lui « comme la foudre »…Par delà l’angoisse et les souvenirs. Libre. Et d’accord avec moi »- s’il ne l’est, en effet pas avec sa soeur- »Je ne suis pas coupable, et tu ne saurais me faire expier ce que je ne reconnais pas pour un crime » dit-il à Jupiter dans la scène trois de l’acte trois. Bien qu’il ait essayé de convaincre Electre de ne pas « se haïr », « ses souffrances viennent d’elle, c’est elle seule qui peut s’en délivrer: elle est libre ».

    Condamné à être libre, Oreste « ne peut suivre que son chemin et chaque homme doit inventer son chemin. » Pour Sartre chaque  homme détermine la valeur de ses actes car Dieu n’existe pas.

    Dans « Qu’ est-ce que la littérature? » (Situations II), Sartre explique « Les héros sont des libertés prises au piège comme nous tous. Quelles sont les issues? Chaque personnage ne sera que le choix d’une issue et ne vaudra pas plus que l’issue choisie. En un sens, chaque situation est une souricière, des murs partout: je m’exprime mal, il n’y a pas d’issue à choisir. Une issue, ça s’invente. Et chacun, en inventant sa propre issue, s’invente soi-même.
    L’homme est à inventer chaque jour ». Ce qui fait qu’ Oreste n’est pas seulement En-Soi, c’est cette liberté qui est le pouvoir que détient la conscience de se soustraire aux déterminations naturelles. Par elle, il se fait Pour-soi dont « la loi d’être, comme fondement ontologique de la conscience, c’est d’être lui-même sous la forme de présence à soi, L’ Etre et le Néant , partie II .

 dans MOUCHE    Si l’on en revient au choix d’Oreste, qui après avoir délivré la ville de son tyran, la quitte cependant, c’est que sa liberté n’a de sens que pour lui puisqu’elle ne concerne que lui. Il ne veut pas dépendre des autres: « je veux être un roi sans terre et sans sujets ».
    Il apparaît donc que ce qu’ il enviait, n’était pas la situation des gens d’Argos mais simplement la personnalité singulière qu’elle leur confère. Il veut SA situation propre par SES propres actes. Il se fait exister par un acte, censé les libérer tous, mais qui le libère seul. Les gens d’ Argos, saisissent son acte mais Oreste est le seul à savoir qu’il est libre puisque ses critères n’engagent que lui d’où ses paroles: vous ne pouvez ni me châtier, ni me plaindre ,et c’est pourquoi je vous fais peur « 

    En quittant Argos, Oreste affirme encore sa liberté « Pour-soi », et considère comme inessentielle son existence « pour- autrui »: il est seul.
    Selon Sartre lui-même « la liberté n’est pas je ne sais quel pouvoir abstrait de survoler la condition humaine: c’est l’engagement le plus absurde, le plus inexorable. Oreste parcourt son chemin, injustifiable, sans excuses,(Ö),seul, comme un héros. »

    D’ abord portée sur l’être de l’en-soi mais prenant un certain recul par rapport à lui, la conscience est alors rapport à l’ être qu’elle n’est pas (pour-soi), ainsi elle se rend responsable, comme celle d’Oreste. « Le pour-soi ne peut soutenir la néantisation sans se déterminer lui même comme un défaut d’être. Cela signifie que la néantisation ne coïncide pas avec une simple introduction du vide dans la conscience .(…),mais c’est le pour-soi qui se détermine perpétuellement lui-même à  n’être- pas l’en-soi. » ( L’ Etre et le Néant, « ‘Etre- pour- soi » chap.I) ….

Description de l'image  Jean-Paul Sartre FP.JPG.Les Mouches est la première pièce de théâtre de Jean-Paul Sartre donnée au public, si nous faisons exception de Bariona, montée alors qu’il était en captivité.

Une jeune comédienne, Olga Kosakiewicz (Olga Dominique de son nom de scène), amie très proche de Sartre et de Simone de Beauvoir, suivait des cours d’art dramatique chez Charles Dullin. Celui-ci indiqua au philosophe que l’idéal serait qu’elle joue dans une pièce de théâtre pour apprendre son métier d’actrice. C’est ainsi que Sartre composa, pour elle, Les Mouches, que Dullin monta au Théâtre de la Cité anciennement Théâtre Sarah Bernhardt, renommé ainsi par les forces d’occupation allemandes en raison des origines juives de la comédienne.

C’est à l’occasion de la première, le 3 juin 1943, qu’il fit la connaissance d’Albert Camus à qui il pensera, tout d’abord, pour tenir le rôle de Garcin dans Huis clos.

Les Mouches est un drame en trois actes qui prend racine à l’intérieur du mythe grec antique des Atrides pour développer une conception philosophique de la tragédie mettant fin aux sanglants combats des fils d’Atrée.

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Bibliographie sur les Mouches

Posté par othoharmonie le 11 avril 2012

source WikipédiaBibliographie sur les Mouches dans MOUCHE insectes-mouches-18

insectes-mouches-18

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