Grand Lézard
Posté par othoharmonie le 18 février 2013
Le dragon de Komodo (Varanus komodoensis) est une espèce de varans qui se rencontre dans les îles de Komodo, Rinca, Florès, Gili Motang, Gili Dasami et à Bali en Indonésie centrale. Membre de la famille des varanidés, il représente la plus grande espèce vivante de lézard, avec une longueur moyenne de 2 à 3 mètres et un poids d’environ 70 kg. Sa taille inhabituelle est attribuée au gigantisme insulaire car il n’existe pas, dans son habitat naturel, d’autres animaux carnivores pouvant occuper ou partager sa niche, et aussi à ses faibles besoins en énergie. En raison de leur taille, ces varans, avec l’aide de bactéries symbiotiques, dominent les écosystèmes dans lesquels ils vivent. Bien que les dragons de Komodo mangent surtout des charognes, ils se nourrissent aussi de proies qu’ils chassent, invertébrés, oiseaux ou mammifères.
L’accouplement des dragons a lieu entre mai et juin et les œufs sont pondus en septembre. La femelle pond une vingtaine d’œufs dans des nids abandonnés de mégapodes où ils incubent pendant sept à huit mois. L’éclosion a lieu en avril, quand les insectes sont les plus abondants. Les jeunes sont vulnérables et doivent se réfugier dans les arbres, à l’abri des adultes cannibales. Ils mettent environ trois à cinq ans pour atteindre l’âge adulte et peuvent vivre jusqu’à cinquante ans. Ils sont parmi les rares vertébrés capables de parthénogenèse, mode de reproduction dans lequel les femelles peuvent pondre des œufs viables en l’absence de mâles. Toutefois, la parthénogenèse existe chez d’autres lézards.
Les dragons de Komodo ont été découverts par les scientifiques occidentaux en 1910. Leur grande taille et leur réputation d’animaux redoutables les a rendus populaires dans les zoos. Dans la nature, leur aire de distribution s’est vue réduite en raison des activités humaines et ils sont considérés comme menacés par l’UICN. Ils sont protégés par la loi indonésienne et un parc national, le parc national de Komodo, a été fondé pour favoriser leur protection.
Comme beaucoup d’autres reptiles, le dragon de Komodo utilise sa langue pour reconnaître les stimuli gustatifs et olfactifs, (organe voméro-nasal ou organe de Jacobson) ; c’est sa langue qui l’aiderait à se déplacer dans l’obscurité. Si le vent est favorable, grâce aux rotations de la tête d’un côté à l’autre lorsqu’il marche, sa langue est en mesure de percevoir l’odeur de charognes situées jusqu’à 4, voire 9,5 kilomètres de distance.
Ses narines ne lui sont pas d’une grande utilité pour analyser les odeurs car l’animal ne possède pas de diaphragme permettant de contrôler sa respiration et ainsi de pouvoir renifler avec précision les odeurs.
Il ne dispose que de peu de papilles gustatives au fond de sa gorge.
Ses écailles, qui sont ossifiées, possèdent pour certaines des plaques sensorielles innervées qui accentuent son sens du toucher. Les écailles autour des oreilles, des lèvres, du menton, et de la plante des pattes peuvent présenter trois fois plus de plaques sensorielles que les autres.
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