Fourmis et communication

Posté par othoharmonie le 29 décembre 2012

 

 

Fourmis et communication dans FOURMI 220px-Formica_sanguinea_01568La communication entre les fourmis se fait surtout au moyen de produits chimiques volatils appelés phéromones, émises par diverses glandes, parfois dans une substance lipophile qui recouvre naturellement tout le corps de la fourmi. Comme d’autres insectes, les fourmis sentent avec leurs antennes. Celles-ci sont assez mobiles, ayant — comme mentionné plus haut — une articulation coudée après un premier segment allongé (le scape), leur permettant d’identifier aussi bien la direction que l’intensité des odeurs. Ce système d’orientation olfactif est combiné avec des composantes visuelles (points de repère, position du soleil), capacité à mesurer la distance parcourue.

L’utilisation principale des phéromones réside dans la définition et le repérage de « pistes » olfactives destinées à guider les fourmis vers des sources de nourriture (voir ci-dessous). Les phéromones sont aussi mélangées avec la nourriture échangée par trophallaxie, informant chacune sur la santé et la nutrition de ses congénères. Les fourmis peuvent aussi détecter à quel groupe de travail (par exemple le fourragement ou la maintenance de nid) l’une ou l’autre appartient. De même, une fourmi écrasée ou attaquée produira une phéromone d’alerte dont la concentration élevée provoque une frénésie agressive chez les fourmis à proximité ou dont une concentration plus faible suffit à les attirer. Dans certains cas, les phéromones peuvent être utilisées pour tromper les ennemis, ou même pour influencer le développement des individus. Ainsi, la reine produit une phéromone spéciale en l’absence de laquelle les ouvrières commenceront à élever de nouvelles reines.

Certaines fourmis émettent des sons, on parle alors de stridulations (friction de la râpe, formée d’un alignement de côtes, de stries, de dents, d’épines, et du grattoir, qui consiste en une saillie ou un bord vif, qui produit la stridulation, un peu comme le ferait un clou grattant sur une lime ou l’ongle passant sur les dents d’un peigne). Ces sons permettent alors d’attirer d’autres ouvrières pour, par exemple, porter une proie trop lourde pour un individu isolé. Cette méthode est toutefois moins efficace que la piste de phéromones, comme l’a montré G.D dans sa fameuse expérience du même nom.

D’autres utilisent aussi la communication visuelle, de moins en moins répandue. Chez les Tetraponeras par exemple, lorsque les larves ont un besoin en nourriture, elles remuent simplement la tête pour que, rapidement, une ouvrière intervienne pour lui ingurgiter de la nourriture liquide de bouche à bouche. Chez les Tisserandes, lorsqu’une ouvrière se lance dans la construction d’un nouveau nid, elle commence par agripper une feuille pour la courber. Elle sera immédiatement rejointe par son entourage qui aura aperçu la scène et qui l’aidera dans sa tâche. C’est ainsi qu’elles pourront rejoindre les bords de deux feuilles pour les tisser entre elles.

Publié dans FOURMI | Pas de Commentaire »

Fourmis et comportement collectif

Posté par othoharmonie le 28 décembre 2012

 

Les fourmis attaquent et se défendent en mordant et, pour certaines espèces, en projetant de l’acide formique (formicinae) qui fait fondre la chitine des insectes, ou d’autres substances pouvant engluer un adversaire, ou encore en piquant à l’aide d’un aiguillon (qui chez quelques espèces reste piqué avec la glande à venin dans la peau de la victime).

Fourmis et comportement collectif dans FOURMI fourmi4-300x211Chez la plupart des espèces, la colonie a une organisation sociale complexe et est capable d’accomplir des tâches difficiles (exploiter au mieux une source de nourriture, par exemple). Cette organisation apparaît grâce aux nombreuses interactions entre fourmis, et n’est pas dirigée — contrairement à une idée répandue — par la reine. On parle alors d’intelligence collective, pour décrire la manière dont ce comportement collectif complexe apparaît, grâce à des règles individuelles relativement simples.

Dans les colonies de fourmis, le « comportement global » n’est donc pas programmé chez les individus, on dit qu’il émerge de l’enchaînement d’un grand nombre d’interactions locales entre les individus et leur environnement.

Un exemple classique de comportement collectif auto-organisé est l’exploitation des pistes de phéromones. Une fourmi seule n’a pas l’intelligence nécessaire pour choisir le plus court chemin dans un environnement complexe. De fait, c’est la colonie dans son ensemble (du moins, les individus impliqués dans le fourragement) qui va choisir ce chemin.

En 1980, Jean-Louis Deneubourg a pu vérifier expérimentalement qu’une colonie de fourmis (de l’espèce Lasius niger) disposant de deux chemins de longueurs différentes pour rallier une source de nourriture, choisissait plus souvent le chemin le plus court. Il décrit ainsi ce phénomène :

« (…) un « éclaireur », qui découvre par hasard une source de nourriture, rentre au nid en traçant une piste chimique. Cette piste stimule les ouvrières à sortir du nid et les guide jusqu’à la source de nourriture. Après s’y être alimentées, les fourmis ainsi recrutées rentrent au nid en renforçant à leur tour la piste chimique. Cette communication attire vers la source de nourriture une population de plus en plus nombreuse. Un individu qui découvre une source de nourriture y « attire » en quelques minutes n congénères (par exemple 5) ; chacun de ceux-ci y attirent à leur tour n congénères (25), et ainsi de suite. »

Si l’on considère plusieurs chemins pour se rendre sur le lieu d’approvisionnement, on comprend que les individus empruntant le plus court reviendront plus vite à la fourmilière que ceux qui auront pris le plus long. C’est ainsi que ce chemin comportera une trace olfactive de plus en plus forte par rapport aux autres et sera donc préféré par les fourmis.

 

On connaît depuis d’autres exemples de ce type, comme la construction du nid, la répartition du couvain dans celui-ci, l’entassement des cadavres de la colonie, l’organisation en « supercolonies », etc.

Publié dans FOURMI | Pas de Commentaire »

Fourmis et terrassement

Posté par othoharmonie le 28 décembre 2012

Fourmis et terrassement dans FOURMI 250px-OecophyllaQueenLes ouvrières de l’espèce Atta d’un seul nid peuvent mobiliser et répartir sur 100 mètres carrés jusqu’à 40 tonnes de terre. Certaines espèces jouent un rôle au moins aussi important que celui des lombrics (ver de terre) pour les couches superficielles du sol ; ce sont de 400 à 800 kg de sol qui sont creusés, mobilisés, transportés, maçonnés pour construire un nid climatisé dans le désert, et 2,1 tonnes en Argentine par Camponotus punctulatus.

 De nombreuses espèces décolmatent et acidifient le sol rendant mobilisables des nutriments autrement moins biodisponibles. Elles enfouissent de la matière organique et remontent en surface un sol fragmenté en petites particules propices à la croissance des graines. Les fourmis contribuent à la fois à homogénéiser et aérer le sol, à l’enrichir en surface et en profondeur, tout en diversifiant les habitats en fonction de la proximité de la fourmilière.

 Les fourmis jouent un rôle majeur de nécrophage, même en pleine ville et en zone tempérée pour des oiseaux, rats, souris et autres petits animaux morts par exemple. En nettoyant rapidement les cadavres dont elles ne laissent souvent que les os, cuticules dures ou arêtes elles empêchent la libération dans l’environnement de nombreux propagules de microbes pathogènes.

 On estime que 90 % au moins des cadavres d’insectes, dans la nature finissent dans des fourmilières, avant d’être recyclés dans le sol.

 Les fourmis se nettoient sans cesse et s’enduisent, elles, leurs reines ainsi que leurs œufs de molécules bactéricides, virucides et antifongiques. Les fourmis chargées d’éliminer les cadavres du nid, les excréments et autres déchets sont souvent des ouvrières en fin de vie ou des individus qui restent dans les endroits consacrés aux déchets et n’ont plus de contacts directs avec les autres fourmis. Certaines espèces s’enduisent de bactéries filamenteuses « amies » qui repoussent d’autres bactéries, pathogènes. Cependant, leurs élevages de pucerons peuvent induire l’infestation des plantes par des champignons, via le miellat ou les piqûres faites dans les feuilles.

Publié dans FOURMI | Pas de Commentaire »

Menaces de la fourmi

Posté par othoharmonie le 28 décembre 2012

Menaces de la fourmi dans FOURMI fourmi9-198x300Certaines pollutions, dont celles par les pesticides affectent de nombreuses espèces, mais c’est surtout l’introduction d’autres espèces de fourmis, invasives, et la destruction de leurs habitats (forêts, prairies, savanes et brousses tempérées, savanes, bocage) qui sont les premières menaces. Leurs prédateurs naturels sont nombreux, des mouches parasites, aux mammifères tels que le pangolin ou le tamanoir qui sont des consommateurs spécialisés, de nombreux animaux les consomment épisodiquement, le faisan ou l’ours brun en Europe, ou encore les chimpanzés, qui savent utiliser des brindilles pour aller les chercher dans leur nid, sans jamais mettre en péril les espèces, semble-t-il.

 Les fourmis arboricoles se déplaçant le long des branches ou sur les feuilles dans la canopée de la forêt courent le risque d’être balayées par le vent, la pluie, ou même par un singe qui passe. On a observé en 2005 que les fourmis arboricoles survivent en se comportant en « parachutistes ». Lorsqu’elles tombent, elles se mettent en position pattes écartées, comme les parachutistes qui contrôlent leur chute en inclinant leurs membres et leur corps. Ces fourmis glissent avec les pattes antérieures et l’abdomen orientés vers le tronc d’arbre, effectuant souvent des virages à 180° en direction de la cible dans les airs.

 Évolution de l’espèce

Les Formicidae (fourmis) sont apparues au cours du Crétacé, il y a un peu plus de 100 millions d’années. Le plus ancien fossile connu apparenté aux fourmis est Gerontoformica cretacica qui a été découvert dans l’ambre de l’Albien supérieur de Charente-Maritime (France). Les fourmis semblent avoir divergé d’insectes apparentés aux guêpes. Dès lors, de nombreuses espèces sont apparues en se spécialisant aussi bien pour la vie souterraine qu’arboricole, voire les deux. La sous-famille Martialinae, dont la seule espèce connue est Martialis heureka, pourrait être à l’origine de toutes les autres sous-familles.

Publié dans FOURMI | Pas de Commentaire »

La Fourmi et l’être humain

Posté par othoharmonie le 25 décembre 2012

Description de cette image, également commentée ci-aprèsLes rapports entre humains et fourmis sont très variables. D’une part, les fourmis ont souvent été utilisées dans des fables et des histoires enfantines pour représenter l’acharnement au travail et l’effort coopératif. Elles peuvent aussi être perçues comme utiles pour nettoyer des insectes parasites et aérer le sol. D’autre part, elles peuvent devenir sources de nuisances mineures ou parasites elles-mêmes quand elles envahissent les maisons, les cours, les jardins et les champs. La fourmi Tetraponera colonise un arbre creux le Barteria surnommé au Gabon l’arbre de l’adultère. On y attachait les femmes adultères dans le temps. La morsure d’une fourmi étant aussi douloureuse que celle d’une guêpe mais moins durable.

 

Les fourmis sont un plat particulièrement apprécié pour ses qualités nutritives par certaines tribus aborigènes d’Australie, où ils s’en servent aussi pour chasser. Diverses expéditions ont montré que la tribu Rahamefy se sert des fourmis pour rendre les sols meubles.

Avec la mondialisation des échanges commerciaux et des transports, plusieurs espèces sont devenues invasives. Une certaine espèce, appelée fourmi tueuse, a tendance à attaquer des animaux beaucoup plus grands qu’elle dans sa quête de nourriture ou dans la défense de ses nids. Les attaques sur l’être humain sont rares, mais les piqûres et les morsures peuvent être très douloureuses et incapacitantes si elles sont répétées, avec un choc anaphylactique possible pour quelques espèces dangereuses.

La Fourmi et l'être humain dans FOURMI fourmi12-300x175Les fourmis peuvent aussi être source de problème lorsqu’elles sont introduites dans des zones géographiques où elles ne sont pas indigènes (comme Linepithema humile, la fourmi d’Argentine, formant la supercolonie qui va des côtes italiennes aux côtes espagnoles en passant par la France, soit plus de 6 000 km, et exterminant les espèces indigènes). Les fourmis de feu peuvent par exemple attaquer et tuer de jeunes alligators du Mississippi au sortir de l’œuf.

L’adaptation à un environnement modifié par l’être humain, telle que la ville, peut faire évoluer des colonies forestières comptant quelques milliers d’individus et une seule reine à plusieurs millions de membres et plusieurs dizaines de milliers de reines. C’est le cas de la fourmi odorante (Tapinoma sessile) en Amérique. Cette adaptation reste exceptionnelle et d’autres espèces, bien qu’étant soumises aux mêmes contraintes et bénéfices, ne réagissent pas de la même manière. Une des explications possibles serait que la fourmi odorante s’adapte plus vite que les autres espèces et remplit la niche écologique au détriment des autres espèces.

Publié dans FOURMI | Pas de Commentaire »

Invasion de la fourmi d’Argentine

Posté par othoharmonie le 25 décembre 2012

 

La fourmi d’Argentine ou Linepithema humile, décrite pour la première fois en 1868, par Gustav Mayr a profité des échanges commerciaux pour s’expatrier et coloniser le Sud des États-Unis dès 1891, l’Europe en 1904, l’Afrique du Sud en 1908 et l’Australie en 1939. Il est probable qu’elle atteignit les côtes méditerranéennes en 1920 par le biais de plantes à fleur.

Invasion de la fourmi d'Argentine dans FOURMI argentine_ants_accessing_trapEn 2002, des entomologistes européens ont constaté que la fourmi d’Argentine avait envahi l’Europe du Sud sur 6 000 km du nord de l’Italie jusqu’à la Galice et le Portugal, en passant par le sud de la France. Cette colonie est la plus grande jamais observée dans le monde. La deuxième se situe en Catalogne.

Le changement d’environnement de ces fourmis serait à l’origine de leur très grande cohésion. En effet, lorsqu’elles sont en Argentine, les colonies de Linepithema Humile ne comptent qu’un seul nid. C’est l’absence de prédateur en Europe qui a permis à ces fourmis d’augmenter la densité des nids et donc les échanges entre les ouvrières de ceux-ci, entraînant un appauvrissement de la diversité génétique des gènes de reconnaissance des individus au sein de leur nid. Les fourmis d’Argentine apprirent la diplomatie, et les différents nids ne s’entretuèrent plus. Au fil du temps, la densité des nids permit la création d’une supercolonie, et deux individus d’un bout à l’autre de cette mégalopole de fourmis peuvent se reconnaître au premier coup de phéromones, comme étant de la même fratrie.

Les fourmis d’Argentine ne sont pas dangereuses pour l’homme mais elles nuisent à l’écosystème originel de l’Europe du Sud : elles détruisent les bourgeons des arbres et prennent la place des fourmis européennes. La seule façon d’empêcher l’expansion de cette supercolonie serait de détruire l’esprit de l’unicolonialité qui unit les nids de fourmis. Cet esprit d’équipe est condamné à disparaître une fois l’objectif de la super colonie atteint: coloniser un maximum de territoire. La deuxième supercolonie en Catalogne serait plus belliqueuse que la première et pourrait bien chercher à l’éliminer.

En 2004, des scientifiques américains ont remis en cause l’idée d’appauvrissement génétique. L’étude de Deborah Gordon sur une supercolonie présente en Californie, publiée dans la revue Ecology, a révélé que la coopération des fourmis aurait donc pour origine un régime alimentaire commun.

Publié dans FOURMI | Pas de Commentaire »

Fourmis et le culturel

Posté par othoharmonie le 25 décembre 2012

La fourmi est souvent symbole d’un être travailleur, agressif et vindicatif. Les fourmis sont parfois utilisées comme un remède contre la paresse (comme au Maroc). Dans certaines régions africaines, les fourmis sont les messagers des dieux. On dit souvent que les morsures de fourmi ont des propriétés curatives. Quelques religions amérindiennes, comme la mythologie Hopi, reconnaissent les fourmis comme des ancêtres. Les morsures de fourmi sont utilisées comme Fourmis et le culturel dans FOURMI fourmi3-300x199test d’endurance et de courage dans les cérémonies d’initiation de certaines cultures africaines et amérindiennes.

La fourmi est aussi un élément de certaines expressions imagées :

  • « avoir des fourmis dans les jambes » : cette expression fait référence à la sensation de picotement ressentie habituellement dans les jambes du fait d’une baisse de l’afflux sanguin, à cause d’une mauvaise position du corps.

  • « on dirait des fourmis » : cette comparaison est faite lorsque des personnes ou des animaux en grand nombre sont vus de loin et apparaissent de fait très petits, ressemblant de loin à un groupe de fourmis.

  • « nous ne sommes que des fourmis » / « tu n’es qu’une fourmi » : du fait de sa très petite taille et de son influence quasi-nulle (la mort de quelques fourmis est une perte minime pour une fourmilière), la fourmi est considérée comme un animal insignifiant. Cette comparaison est donc utilisé pour insister sur l’insignifiance d’une personne : son influence est nulle et son éventuelle disparition serait sans conséquence; ou sur l’insignifiance d’un groupe ou de l’espèce humaine en général : « nous ne sommes que des fourmis par rapport à la taille de l’univers ».

Publié dans FOURMI | Pas de Commentaire »

Termites

Posté par othoharmonie le 25 décembre 2012

 

Termites dans FOURMILes termites (nom masculin), parfois surnommés fourmis blanches, sont les seuls représentants de l’ordre des isoptères qui compte environ 281 genres et 2 600 espèces. Ce sont des insectes sociaux, qui vivent au sein de colonies hiérarchisées et organisées en castes. Ils se rencontrent surtout dans les pays chauds, où certaines espèces construisent de grands nids en terre mâchée, les termitières, caractéristiques des plateaux tropicaux.

Ils existent au moins depuis le Jurassique.

Les termites appartiennent au règne animal, à l’embranchement des arthropodes, à la classe des insectes et à l’ordre des isoptères. Ils sont caractérisés par la présence de :

  • une tête orthognathe,
  • une paire d’antennes monoliformes,
  • un développement de type hémimétabole,
  • deux paires d’ailes de tailles égales (chez l’adulte sexué uniquement).

Plusieurs études récentes (Inward et al., 2007 et Legendre et al., 2008) convergent vers le fait qu’Isoptera ne serait en fait qu’une famille au sein des Blattodea, sœur de Cryptocercidae dans la superfamille Blattoidea. Suite à sa découverte, Inward propose de renommer Isoptera en Termitidae. Cette solution, impliquant de trop nombreux problèmes (Isoptera compte déjà une famille Termitidae), sera rejetée par de nombreux scientifiques (Michael S. Engel, David Grimaldi…) dans un article collaboratif. Prenant en compte les arguments avancés, Inward propose alors la création de l’épifamille (un rang entre la famille et la superfamille) Termitoidea.

Les termites sont surtout nombreux dans les régions tropicales de l’Afrique, de l’Amérique centrale, du Sud et de l’Extrême-Orient. On les rencontre également dans des zones plus tempérées comme les États-Unis, l’Australie, le Japon, l’Afrique du Sud et l’Europe. Leur aire de répartition s’étend du sud du Canada au sud de l’Australie.

En Europe, les termites se rencontrent à l’état naturel dans les forêts de la moitié sud du continent (péninsule Ibérique, France, Italie, Balkans). Leur répartition urbaine est bien plus large : des colonies de termites sont aujourd’hui installées dans de nombreuses villes françaises situées au nord de la Loire (Tours, Paris, Rouen, Le Mans…), plusieurs cas étant également connus en Allemagne (Hambourg) et en Angleterre.

Les termites ont une grande cohésion sociale, à l’image des fourmis. Ils font preuve d’une grande intelligence collective.

220px-Termite-nest-Tulum-Mexico dans FOURMILes « ouvriers » et les « soldats » sont aptères, les termites sexués sont ailés. Les ailes sont perdues après le vol nuptial. Ils sont lucifuges (fuient la lumière) à l’exception des imagos ailés, et souvent aveugles. Les sociétés de termites comportent des individus neutres ou stériles, et des sexués. Les premiers n’ont pas d’ailes, ils sont roussâtres ou blancs, mous, avec la tête rousse, cornée, très développée chez certains d’entre eux qu’on appelle soldats et dont le rôle est de défendre la colonie, tandis que les individus à tête normale sont des ouvriers, chargés des travaux d’aménagement du nid et d’approvisionnement.

Les sexués sont ailés, mais ils perdent les ailes aussitôt après l’essaimage. Le mâle conserve ses dimensions normales, tandis que chez la femelle fécondée, l’abdomen rempli d’œufs devient énorme, acquérant cinquante ou soixante fois, quelquefois des centaines de fois, le volume du reste du corps.

Publié dans FOURMI | Pas de Commentaire »

FOURMI

Posté par othoharmonie le 24 décembre 2012

FOURMI dans FOURMI fourmi1Les fourmis sont des INSECTES hyménoptères. Leur corps, long de 0,8 à 30 mm selon l’espèce, est divisé en 3 parties : tête, thorax et abdomen. Elles portent 3 paires de pattes, 2 paires d’ailes et 1 paire d’antennes chez les individus sexués, c’est-à-dire capables de se reproduire (les « ouvrières » n’ont pas d’ailes). Les fourmis vivent en colonies de plusieurs milliers à plusieurs millions d’individus, dans des fourmilières. Très actives, elles accumulent GRAINES et déchets. La piqûre des fourmis, particulièrement celle des fourmis rouges, est douloureuse. Avoir des fourmis : avoir des picotements désagréables.

L’entomologiste suisse Auguste Forel (1848-1935) a consacré sa VIE à l’étude des fourmis. C’est lui, notamment, qui a précisé de nombreux détails de leurs moeurs. Les fourmis sont réparties en 3 groupes d’importance numérique fort inégale : les ouvrières, les mâles et les femelles. Les ouvrières, les plus nombreuses, assurent la vie de la colonie et la défendent. Les mâles, ailés, meurent après la fécondation. Les femelles, également ailées, regagnent, après quelques HEURES de vol, la fourmilière et, dépouillées de leurs ailes, se mettent à pondre dans des saleries. Les ouvrières s’occupent des oeufs, élevant en outre, dans de véritables écuries, des pucerons pour leurs sécrétions sucrées.

 

Publié dans FOURMI | Pas de Commentaire »

Réglementation contre les termites

Posté par othoharmonie le 24 décembre 2012

 

Description de cette image, également commentée ci-aprèsLes termites abondent dans les pays chauds, où ils deviennent un véritable fléau dans les endroits habités, détruisant les constructions en bois. Quelques mois leur suffisent pour ronger intérieurement les charpentes des maisons, qui s’effondrent tout d’un coup sans qu’un seul signe extérieur ait pu faire prévoir le danger. Ils ont détruit des vaisseaux en bois dans les ports de l’Inde, et à la Rochelle même, miné la préfecture et réduit les archives en débris spongieux.

En Europe, les termites sont des insectes ravageurs qui peuvent causer de grands dégâts dans les habitations en creusant leurs galeries dans le bois d’œuvre dont ils se nourrissent. Sont en danger uniquement les bois d’œuvre conservant une humidité au-delà de 20 % et d’une température ambiante ou chaude, les bois normalement ventilés ne seront pas sujets à attaques. En outre, ce ne sont que les Reticulitermes qui s’intéressent aux bois d’œuvre dans les bâtiments.

En France, en vertu de la loi n° 99-471 du 8 juin 1999 tendant à protéger les acquéreurs et propriétaires d’immeubles contre les termites et autres insectes xylophages, la présence de termites dans un immeuble doit être déclarée auprès des autorités. Les municipalités ont le pouvoir de procéder aux travaux de désinfestation, le cas échéant aux frais des propriétaires.

Par ailleurs, l’article 3 de ladite loi impose à tout vendeur de bien immobilier de fournir à son acquéreur, lorsque le bien immobilier est situé en « secteur contaminé ou susceptible de l’être », un état parasitaire de moins de six mois. À défaut, le vendeur ne peut pas s’exonérer de sa garantie des vices cachés. Les « secteurs contaminés ou susceptibles de l’être » sont très fréquents. C’est le cas par exemple de toute la commune-département de Paris.

Publié dans FOURMI | Pas de Commentaire »

Fourmis de la création

Posté par othoharmonie le 24 décembre 2012

 

 

Fourmis de la création dans FOURMI 220px-ant_receives_honeydew_from_aphidLa fourmi a été le thème d’un certain nombre de créations culturelles :

 

 

Voir aussi : liste des fourmis de fiction.

 Fichier:OdontomachusWynaad.jpg

La fourmi dans les religions :

  • Une sourate du Coran s’appelle les fourmis, il s’agit de la référence à une parabole qui évoque les fourmis :
    • 27.18 Et lorsqu’elles arrivèrent à la vallée des fourmis, l’une de celles-ci s’écria : «Ô fourmis ! Regagnez vos demeures de peur que Salomon et ses armées ne vous écrasent sans s’en apercevoir.»;
    • 27.19. Ces paroles firent sourire Salomon qui dit : «Seigneur ! Permets-moi de rendre grâce des bienfaits dont Tu nous as comblés, mon père, ma mère et moi-même. Fais que toutes mes actions Te soient agréables et admets-moi, par un effet de Ta grâce, parmi Tes saints serviteurs.»
  • Il en est fait mention dans la Bible, au livre des Proverbes où il est également évoqué la notion de courage :
    • « Va vers la fourmi, paresseux; Considère ses voies, et deviens sage.
      Elle n’a ni chef, ni inspecteur, ni maitre;
      Elle prépare en été sa nourriture, elle amasse pendant la moisson de quoi manger. »
      (Proverbes 5,6-8)
    • « Les fourmis, peuple sans force, préparent en été leur nourriture. »(Proverbes 30,25)

Publié dans FOURMI | Pas de Commentaire »

Bibliographie des Fourmis

Posté par othoharmonie le 24 décembre 2012

  1. Les fourmis: comportement, organisation sociale et évolution. Par Luc Passera, Serge Aron. NRC Research Press, 2005. ISBN 0-660-97021-X, 9780660970219, 480 pages. en ligne 
  2. Luc Passera, interrogé par Noëlle Bréham, « L’émission Les P’tits Bateaux du 13 juin 2010 ] » sur France Inter. Consulté le 16 juin 2010 (cinquième et dernière question, de 19’08″ à 23’29″).
  3. ants », dans Genetics, vol. 165 (4), 2003, p. 1853–1867 [texte intégral  
  4.  ND Tsutsui et coll, « The evolution of genome size in ants », dans BMC Evolutionary Biology, vol. 8, no 64, 2008 [texte intégral  
  5. Danny Reinberg et coll, « Scientists Are First to Sequence the Genome of Two Ant Species », dans NYU Langone Medical Center, 2010 [texte intégral  
  6. Interview de Christian Peeters.
  7. Sur archipress.org .
  8. Grégoire Macqueron, « Les supercolonies de fourmis s’installent en ville  », FuturaSciences, mars 2010. Mis en ligne le 31 mars 2010, consulté le 31 mars 2010

 

 

Voir aussi

 

 

Articles connexes sur des espèces de fourmis

  • Élevage des fourmis
  • Bernard Werber, romancier français, auteur notamment d’une série d’ouvrages de fiction à succès qui utilisent le thème des fourmis : Les Fourmis (attention, les informations de cette série sont à prendre avec précaution).
  • Fourmi de Langton, automate cellulaire au comportement imprévisible.
  • Le fourmilion, insecte de l’ordre des Neuroptères qui creuse un petit entonnoir dans le sable pour capturer des fourmis.
  • Le Fourmilier ou Tamanoir est un mammifère myrmécophage d’Amérique du Sud.
  • Les supercolonies sont des colonies de fourmis formées de multiples reines et de nids couvrant un immense territoire.

Publié dans FOURMI | Pas de Commentaire »

123
 

Жихен - Tendresse Éternelle |
binsle120 |
Univers sans lisse |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Les maux avec des mots
| Iz avance
| mbuello