Escargotière capsienne

Posté par othoharmonie le 7 juillet 2012

 

La civilisation capsienne

Ces hommes sont porteurs d’une industrie préhistorique qui a reçu le nom de Capsien, du nom antique de Gafsa (Capsa) auprès de laquelle furent reconnus pour la première fois les constituants de cette culture. Le Capsien couvre une période moins longue que l’Ibéromaurusien ; elle s’étend du VIIIe au Ve millénaire.

 Escargotière capsienne dans ESCARGOT 220px-Helix_pomatia_agGrâce au grand nombre de gisements plaisamment nommés escargotières et à la qualité des fouilles qui y furent conduites, on a une connaissance satisfaisante des Capsiens et de leurs activités. On peut, dans leur cas, parler d’une civilisation dont les nombreux faciès régionaux reconnus à travers la Tunisie et l’Algérie révèlent certains traits constants. Sans nous appesantir sur l’industrie de pierre caractérisée par des outils sur lames et lamelles à bord abattu, des burins, des armatures de formes géométriques (croissants, triangles, trapèzes), nous rappellerons qu’elle est fort belle, remarquable par les qualités du débitage, effectué parfois au cours du Capsien supérieur par pression, ce qui donne des lamelles normalisées. Elle est remarquable également par la précision de la retouche sur des pièces d’une finesse extraordinaire, comme par exemple les micro-perçoirs courbes dits de l’Aïn Khanga. Mais le Capsien possède d’autres caractères qui ont pour l’archéologue et l’ethnologue une importance plus grande, je veux parler de ses œuvres d’art.

 Elles sont les plus anciennes en Afrique et on peut affirmer qu’elles sont à l’origine des merveilles artistiques du Néolithique. Elles sont mêmes, et ceci est important, à l’origine de l’art berbère. Il y a un tel air de parenté entre certains de ces décors capsiens ou néolithiques et ceux dont les Berbères usent encore dans leurs tatouages, tissages et peintures sur poterie ou sur les murs, qu’il est difficile de rejeter toute continuité dans ce goût inné pour le décor géométrique, d’autant plus que les jalons ne manquent nullement des temps protohistoriques jusqu’à l’époque moderne.

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Escargot de la Création

Posté par othoharmonie le 7 juillet 2012

 

Escargot de la Création dans ESCARGOT escargot011La mythologie nauruane est issue de l’ancienne religion totémique pratiquée sur l’île de Nauru par les Nauruans. Les deux principales divinités sont Eijebong, la déesse de la féminité, et Buitani, l’île des esprits déifiée.

Cette religion ne possède plus que de rares croyants à cause de l’occidentalisation et de l’évangélisation de la population depuis la fin du XIXe siècle.

La religion totémique nauruane reposait sur un système de croyances mythologiques et de rituels apparenté au culte des ancêtres.

 Comme dans une grande partie de l’Océanie, un de ces rituels consistait pour les hommes à boire chaque nuit du kava. La boisson, extrêmement amère, est très désagréable à boire mais il était nécessaire que les hommes pratiquent ce rituel chaque nuit en tant que symbole des difficultés de la vie qui doivent être surmontées.

 Chaque foyer nauruan avait un esprit protecteur qui recevait chaque jour en offrande de la part de la famille un peu de farine déposée devant la maison.

 La frégate jouait aussi un rôle important car cet oiseau était considéré comme étant le réceptacle des esprits et le lien avec Buitani. Durant des cérémonies en juillet, une frégate était capturée et bénéficiait des meilleurs traitements.

 Selon la mythologie nauruane, le monde a été créé par une araignée appelée Areop-Enap avec les différentes parties d’une moule :

 -          la valve supérieure a donné le ciel,

-          la valve inférieure la Terre,

 escargot012 dans ESCARGOT

-          deux escargots la Lune et le Soleil,

-          une chenille la Voie lactée

-          et sa sueur la mer.

Les îles proviennent de la chair de la moule et la végétation de la soie d’Areop-Enap.

Areop-Enap créa les humains à partir de pierres pour qu’ils supportent le monde ainsi qu’une créature volante à partir de boue pour connaître tous les habitants du monde.

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Escargot

Posté par othoharmonie le 7 juillet 2012

Escargot dans ESCARGOT escargot002Encore appelé LIMAÇON ou colimaçon, l’escargot est un mollusque gastéropode, du genre Helix, caractérisé par une coquille spiralée dans laquelle il s’enferme pour échapper à ses ennemis. Il existe de nombreuses espèces d’escargots, de taille et de couleur variables, dont certaines, comestibles, font le régal des gourmets. L’escargot se nourrit de feuilles et de pousses : il est l’ennemi des jardiniers qui doivent répandre des produits toxiques sur leurs plantations pour les protéger. L’escargot est hermaphrodite, c’est-à-dire qu’il est, à la fois, mâle et femelle. Laissant derrière lui une traînée de bave, il se déplace très lentement, en rampant sur le SOL, d’où l’expression « aller comme un escargot ».

 

Les Romains goûtaient fort la chair des escargots et c’est l’un d’eux, Fulvius Hirpinus, qui, le premier, eut l’idée de construire de véritables parcs à escargots. C’étaient de vastes enclos, fermés par des murettes de cendre ou de sciure de bois que les escargots ne pouvaient franchir. Dans ces parcs, appelés cochlearia, les escargots, élevés par milliers, attendaient d’avoir atteint une grosseur suffisante pour être consommés. Les Romains établirent des cochlearia dans toutes les provinces conquises, assurant la diffusion des escargots comestibles.

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Symbolique de l’escargot

Posté par othoharmonie le 6 juillet 2012

 

A l’origine, l’escargot était un habitant des fonds marins, il ressemblait à un ver puis il s’est adapté au milieu terrestre : il bave pour rester humide et se préserve de la déshydratation en sécrétant une coquille dure dans laquelle il s’enferme.

Les Mollusques constituaient les parures de nos ancêtres, plus tard des bijoux (perles). Ils entrèrent dans la confection et la coloration des vêtements (fils de byssus et pourpre).

L’escargot est universellement un symbole lunaire.



Symbolique de l'escargot dans ESCARGOT 250px-Grapevinesnail_01Il indique la régénération périodique : Il montre et cache ses cornes, comme la Lune apparait et disparaît; mort et renaissance, c’est aussi le thème de l’éternel retour.

Il représente aussi la fertilité : la spirale, liée aux phases de la lune, et le développement de la corne. Ainsi, l’escargot devient le lieu de la théophanie lunaire, comme dans l’ancienne religion mexicaine où le dieu de la Lune, « Tecçiztecatl », est représenté enfermé dans une coquille d’escargot.

Emouvant symbolisme que celui de l’escargot; il dit ce que la mort porte d’espoir de renaissance. Il nie la mort; et la spirale de sa coquille signifie la résurrection, l’éternel retour des réincarnations, loi cosmique inscrite dans le tourbillon des étoiles.

Comme le coquillage, l’escargot présente un symbolisme sexuel : analogie avec la vulve, matière, mouvement, bave.

Il symbolise encore le mouvement dans la permanence. La forme hélicoïdale de la coquille de l’escargot, constitue un glyphe universel de la temporalité, de la permanence de l’être, à travers les fluctuations du changement. Chez les Aztèques l’escargot symbolisait couramment la conception, la grossesse, l’accouchement.

Au Dahomey il est considéré comme un réceptacle de sperme. Dans la doctrine chrétienne, l’escargot est le symbole de la résurrection du Christ. Chez les Celtes La forme de sa coquille rappelle la spirale, qui symbolisait le mouvement, et la vie.

Dans les hiéroglyphes égyptiens, la spirale était figurée par un escargot.

L’escargot s’endort en hiver et se réveille au printemps ; il symbolise la résurrection chez les anciens. Il n’y a pas si longtemps, on pratiquait en Corse un rite funéraire la “caragola”, ou danse de l’escargot; les pleureuses appelées “voceratrice“ décrivaient lentement une spirale dont le centre était le défunt.  

Dans la culture berbère, l’Escargot, est un signe positif, de bonne augure, car associé à la pluie et à la lune ; il représente symboliquement la fertilité, le cycle des récoltes et la permanence.

 Aegista tokyoensisIl peut aussi symboliser, comme cette figure géométrique très répandue dans la nature, l’évolution de la vie. En Afrique du Nord, on confectionne des chapelets avec des coquilles d’escargot…  L’escargot rappelle aussi la corne des béliers…

De plus, il participe de l’humide et ne sort de Terre comme disent les paysans, qu’après la pluie. Enfoui dans la terre, l’escargot est en contact avec l’au-delà, les revenants, les spectres et les larves; ce contact avec les ténèbres le diabolise. Il se trouve aussi lié aux cycles des champs, devenu symbole de la fécondité donné par les morts, la parure presque nécessaire de l’ancêtre revenu sur la terre des hommes pour la féconder, porteur de tous les symboles de la face du Ciel et des orages bienfaisants.

Sources Documentaire : Dictionnaire des symboles de Jean Chevalier Et Alain Gheerbrant

– Petit Larousse des Symboles 2006 -

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L’Escargot de l’Annonciation

Posté par othoharmonie le 6 juillet 2012

 

La composition de l’Annonciation doit présenter deux mondes différents : celui visible, terrestre de Marie et celui invisible, céleste de Dieu. Deux personnages témoignent de cette différenciation : l’ange Gabriel et Marie.

 Différents pulmonés (extrait) Au Moyen Age sur la lenteur entre la Chute et l’Incarnation, pourquoi Dieu a-t-il mis aussi longtemps entre ces pôles de la construction chrétienne ? L’escargot témoigne-t-il de cette pensée ?

 Une autre idée est fournie par D.Arasse dans « l’homme en perspective : Représentant animal de la « parthénogenèse » dont la Vierge sera le lieu miraculeux ? ».

 Je reprends l’entretien de D.Arasse: « l’escargot est non seulement au premier plan, mais en plus il est absolument énorme. Il a pratiquement la même taille que le pied de l’Ange. Un pied d’ange, comme je le dis souvent, je n’en ai jamais vu, mais je peux imaginer qu’il a une taille de pied humain (puisqu’il est dans le monde humain) entre vingt-cinq et trente centimètres de long. Cela donnerait un escargot de dix-huit centimètre de long : un monstre ! Pourquoi le peintre a-t-il peint un escargot monstre au pied de la Vierge ?

C’est très choquant. Jusqu’au jour où j’ai compris que l’escargot n’était simplement pas dans le tableau mais sur le tableau, c’est-à-dire peint sur le bord du tableau et non dans le palais de la Vierge, ce qui serait presque choquant car un escargot laisse de la bave derrière soi.

 L’Escargot est aussi un symbole de la Résurrection. Il est par ailleurs un symbole de la Vierge – c’est une anglaise qui l’a trouvé- , car à l’époque on croyait que les escargots étaient fertilisés par la rosée qui tombait du ciel le matin, de même que la Vierge est fertilisée par la rosée du ciel, cela fait de l’escargot une figure dissemblable de Marie, et autorise sa présence. Mais son énormité d’escargot n’est pas prévue par l’iconographie. Je me suis alors aperçu que dans l’échelle réelle, l’escargot avait une dimension tout à fait normale, c’est un bon escargot de Bourgogne posé, peint non pas dans le tableau mais sur son bord. Cela signifie que cet escargot, Francesco del Cosa l’a peint dans notre monde, non pas dans celui de la peinture mais dans le nôtre, et que dans ce monde l’escargot est le moyen d’entrer dans le tableau.

 Francesco del Cossa veut nous dire : « de même que dans notre monde à nous l’escargot est une figure dissemblable de la Vierge, de même ce tableau est une figure dissemblable de l’Annonciation. » Le tableau ne représente pas la vérité de l’Annonciation, il n’est qu’une représentation de l’Annonciation. De la part d’un peintre ultra sophistiqué comme Francesco del Cossa, ce détail aberrant est une très haute conscience de ce qu’est peindre au 15e siècle une scène remontant à mille cinq cents ans de distance. Je crois que la conscience du non-réalisme de la peinture est clairement indiquée par Francesco del Cossa avec cet escargot, qui a une explication toute simple. »

 

F.Del Cossa peint vers 1470 pour l’Observance de Bologne, une Annonciation.

PDF « L’Annonciation » extrait.  

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Symbolisme de l’escargot

Posté par othoharmonie le 6 juillet 2012

En regardant la cathédrale Notre-Dame de Chartres, de part et d’autre du portail de gauche, respectivement sous le blason des Ducs de Bourgogne et sous celui des Comtes de Champagne, sont représentés à gauche la coquille évidée d’un escargot mort, face à une voluptueuse feuille de choux, et à droite un escargot dévorant le haut d’une autre feuille de choux. Au départ de l’arc, à droite, on distingue par ailleurs un jeune escargot qui sort timidement de sa coquille.

 La présence d’escargots sur un édifice est le plus souvent la marque des compagnons bourguignons. Par ailleurs, l’escargot et sa coquille architecturée se prêtent aisément à une ornementation formelle, rappelant les volutes des feuilles d’acanthe de l’ordre corinthien … Mais peut-on aller plus loin ?

 A droite, l’escargot grandit et broute la feuille de choux ; il est vivant. A gauche, la feuille de choux se développe et la coquille est vide ; il est mort. La forme hélicoïdale de la coquille rappelle la spirale, qui symbolisait le mouvement, la vie chez les Celtes. Par ailleurs, l’escargot est un animal qui s’endort en hiver et se réveille au printemps ; il symbolise la résurrection chez les anciens. L’hypothèse la plus courue est donc que les escargots d’Isle-Aumont symboliseraient l’évolution de la vie et l’éternel recommencement.

 Il existe une autre interprétation, peut-être plus plausible : Il faut savoir que l’escargot est considéré, au XIIIème siècle, comme « un ver issu de la corruption des plantes, du fait d’un temps excessivement chaud et humide » et que sa croissance « dépend du bon vouloir de la lune ». Dans tout système symbolique, chaque animal est ambivalent. Il y a le bon et le mauvais escargot. Au sujet des impies, on trouve dans la Bible (psaume 58, 9) : « Qu’ils aillent en se fondant comme le sablûl ». Le sablûl désigne la limace ou l’escargot, qui semble se fondre en laissant sur son passage une humeur visqueuse.

 

Fichier:France Eure-et-Loir Chartres Cathedrale 02.jpg

Image des escargots de la cathédrale de Chartres 

Lire la suite sur le site référence

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Le mauvais escargot

Posté par othoharmonie le 6 juillet 2012

 

Evocation constante de la couardise, l’escargot est aussi l’image du péché. Sa nature humide et froide et son extrême lenteur à se mouvoir caractérisent le péché d’Acédie, somnolence qui engourdit le corps et l’âme et éloigne l’homme de Dieu. Enfin, lorsqu’il est enfoui dans la terre, l’escargot est en contact avec l’au-delà, les revenants, les spectres et les larves. Ce contact avec les ténèbres infernales le diabolise.

 Ainsi a-t-on placé à droite au dessus du portail, l’escargot, image négative du ver répugnant qui naît dans la boue ou de la boue. La feuille de choux qu’il dévore est l’existence qu’il salit, la vie qu’il corrompt et empêche de s’épanouir. Isle-Aumont était une étape sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle. Les pèlerins, comme à Chartres, entraient par le portail, mais sur la droite. Ils se dirigeaient vers le côté nord de l’église et parcouraient celle-ci dextrorsum, de l’ombre vers la lumière ; c’est-à-dire du nord vers le sud. Ayant assisté aux offices, ils poursuivaient dextrorsum et ressortaient sur la gauche du portail, croisant ainsi la ligne initiale.

 L’escargot placé là symboliquement à l’entrée, cherchait à décourager ceux qui, par manque de persévérance, auraient quitté la voie du Christ à la première embûche : « Non, ne venez pas ici, tout n’est que vie austère, humeur répugnante et visqueuse ! Rien ne peut prospérer ici ! Restez au dehors et amusez-vous ! Goûtez les plaisirs de la vie ! »

 En ressortant de l’église, sur la gauche du portail, le pèlerin passait sous la feuille de choux s’élevant vers la lumière, symbolisant le souffle créateur, faisant face à la coquille vide de l’escargot mort, symbole des ténèbres vaincues.

On retrouve, sur la façade de la cathédrale de Chartres et sous une forme quelque peu différente, cette approche symbolique liée à la circulation des pèlerins.

 Fichier:PorcheCentralNordCathedraleChartre041130.JPG

Image des escargots de la cathédrale de Chartres

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Légendes d’Escargots

Posté par othoharmonie le 6 juillet 2012

Légendes d’escargot

La Procession des Escargots

Depuis le Moyen Age, époque où se rassemblaient les pèlerins de Saint Jacques de Compostelle, une très belle procession se déroule dans les vieilles rues de Saint Guilhem, la nuit du Jeudi Saint, à la lueur de coquilles vides d’escargots, transformées en lampes à huile et posées sur le rebord des fenêtres, sur les moulures des façades avant le passage de la procession (coutume en voie de disparition).

Légende espagnole

Dans les temps très anciens, on trouva lors d’une promenade dans les champs, un bébé abandonné. Son corps nu était couvert d’escargots. C’était une petite fille qui survécut grâce au mucus déposé par les mollusques sur sa peau et qui la protégea des intempéries. A l’image d’Aphrodite née, d’une coquille, on lui donna le prénom de « Concepelôn » dont le diminutif est « Concha » ou «  Conchita » ce qui veut dire coquille.

Légendes d'Escargots dans ESCARGOT 200px-Kissingsnails

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L’escargot, emblème Bourguignon

Posté par othoharmonie le 5 juillet 2012

Issu du site http://bourgognelibre.blogspot.com/2009/04/quel-plus-noble-symbole-pour.html

 

Quel plus noble symbole pour représenter la Bourgogne que l’escargot ?

Je peux vous en parler car je suis une pure Bourguignonne…

Snail.jpg Les sots essayent parfois de railler notre mouvement par le slogan « la Bourgogne aux escargots ». Sans doute pensent-ils, dans leurs amorphes cervelles de francisés, nous humilier en nous assimilant aux escargots, mais c’est pour nous un orgueil ! Que dis-je ? Un prestige ! Le plus honorifique de tous les titres de gloire ! L’escargot est l’animal bourguignon par excellence.

Certes à première vue l’escargot peut paraitre un symbole peu flatteur, il est visqueux, gluant, rampant, d’une élégance extrêmement modérée et d’une rapidité qu’on ne saurait qualifier d’excessive. Arborer un escargot en guise d’animal de compagnie ne vous vaudra qu’un universel mépris, et n’escomptez surtout aucune sorte de succès auprès de la gente féminine en lui exhibant votre sympathique compagnon à cornes, vous ne récolterez que l’expression de son dégout, parsemée de violentes imprécations contre ce qui sera considérée comme votre extravagance. Du reste, en tant qu’animal de compagnie, il faut bien convenir que l’escargot présente un intérêt tout à fait relatif. Peu affectueux, dénué de toute forme de reconnaissance, ce n’est pas l’escargot qui vous permettra de meubler votre solitude. Préférez-lui un mammifère.

Rendons-nous à l’évidence, les escargots sont mal aimés. Ils sont mal aimés car ils sont mal compris. Car en réalité, pourvu qu’on s’y intéresse un peu, on s’aperçoit bien vite que l’escargot est un animal remarquable, sympathique, débonnaire, chaleureux, bourguignon en somme. Qu’a-t-il de bourguignon ?

Tout d’abord l’escargot est un voluptueux. Un hédoniste Un sybarite. Il aime les plaisirs et s’y livre avec passion. Le jour de la Création, lorsqu’Epiméthée fût chargé de donner des qualités à chaque espèce vivante il leur proposa plusieurs pairs de membres. Voyant que toutes les autres espèces terrestres se précipitaient sur ces grossiers attributs (certaines espèces allant jusqu’à s’en octroyer mille), l’escargot fit la fine bouche et dédaigna ces protubérances vulgaires qui font perdre au ventre toute sa noblesse. Il opta donc pour le plus raffiné de tous les modes de locomotion : la reptation salivaire.

Ceux qui se récrient contre cette méthode en la trouvant sale ou répugnante sont des sots. En réalité il n’existe rien de plus sensuel que de laisser son corps glisser lentement sur de la bave, surtout la sienne. C’est comme flotter sur un nuage, c’est un un pur abandon de soi dans la profondeur des sens, un mépris de la pesanteur, une caresse permanente. L’homme d’ailleurs ne s’y est pas trompé, puisqu’ il a cherché à reproduire cette sensation par le biais des toboggans aquatiques. Mais leur trop grande célérité écoeurerait n’importe quel gastéropode digne de ce nom, qui, s’il était pourvu d’épaules, les hausserait avec mépris devant cette grossière imitation.

 Son caractère de bon vivant ne s’exprime pas seulement dans ses moyens de transport, mais aussi dans son formidable appétit. Livrez une salade à un escargot et observez avec quelle voracité il dévore ce légume, alors vous ne douterez plus qu’il s’agit bien d’un de nos compatriotes.

 L’escargot est un voluptueux mais c’est aussi un artiste. Il fabrique lui-même sa maison, en architecte consciencieux, et pour ce faire, n’a recours a aucun matériau extérieur à lui-même (ce qu’il jugerait éminemment trivial et indigne de lui), il ne se sert que de sa précieuse salive.

 Enfin l’escargot est sans doute la créature vivante qui, après le bourguignon, a poussé le plus loin l’intensification de ses plaisirs sexuels. Homme, femme, , les escargots ne s’arrêtent pas à ce genre de détails, quand ils veulent foutre ils foutent, et leur coït est une orgie de bave, d’écume, de sperme et d’ovule en tous genres. Leurs corps entiers s’entremêlent et coulissent sur les flots de salive dont ils se recouvrent avec délectation. C’est un bain de salive, une inondation de foutre.

Oui, nous sommes fiers d’avoir cet animal pour emblème, cet ami de tous les plaisirs dont nous voulons imiter la sincère originalité.

 Helix lucorumNotre histoire est d’ailleurs étroitement liée à la sienne. La consommation des escargots remonte à l’époque romaine, mais dès cette époque la Bourgogne est réputée pour la saveur de sa faune. Au Moyen Age, à l’époque des ducs de Bourgogne, l’escargot devint un plat réservé à la noblesse. Les ducs s’en délectaient le plus souvent possible, ils organisaient même des chasses, avec chiens pour en capturer, le flair de ces canidés permettant de trouver les nids les plus dissimulés. Mais c’est surtout au XIX° siècle que la Bourgogne se fit connaître pour cette spécialité gastronomique qui était alors tombée dans l’oubli et que l’ »escargot de Bourgogne » devint presque aussi fameux que notre vin.

Toutefois, bien qu’il fût apprécié culinairement, sa noblesse ne fût jamais entièrement reconnue, et je crois qu’aucun seigneur n’osa s’en servir en guise d’écusson. Allez savoir pourquoi.

Une fois de plus je me vois dans l’obligation de conclure mon article par un cri d’alarme. En effet l’authentique escargot de Bourgogne est en voie d’extinction, exterminé par les pesticides en tous genres, auxquels sont contraints d’avoir recours nos agriculteurs, étranglés par les contraintes productivistes de l’Europe et des grandes chaines de distribution.

 Ah bien sûr quand les bébés phoques se font tuer par milliers on s’émeut et les stars interviennent dans les médias. Mais qui se soucie de la disparition des escargots de Bourgogne ?  Personne !

Sauvons les escargots de Bourgogne !

Publié par Charles le Téméraire 

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L’escargot panacée… Antiquité

Posté par othoharmonie le 5 juillet 2012

 

Gravure ancienne représentant un homme âgé vétu des couleurs de l'amérique, tenant un document et chevauchant un escargotLes écrits de l’Antiquité dévoilent de multiples utilisations des animaux en général, et des escargots en particulier à des fins thérapeutiques. L’animal entier ou en partie est présenté comme possédant des propriétés aussi diverses qu’étonnantes, associées à des recommandations qui semblent plus proches de la superstition que de réelles observations empiriques.

 Ainsi Pline rapporte que : « Les écrouelles des femmes se guérissent à l’aide de vieux limaçons très desséchés et pelés. Les petits grains sablonneux des cornes de limaçon dissipent à l’instant les rages de dents. »

 Ou encore qu’ « il faut ordonner aux malades souffrant de maux d’estomac des escargots sur lesquels on a jeté un bouillon et que l’on fait griller sur des charbons ; on les prend dans du vin ou du garum.

Les escargots d’Afrique sont les meilleurs ; mais ils doivent être préparés en nombre impair.

Ceux qui crachent le sang se trouvent bien d’en prendre en boisson, notamment ceux du Cap soleil, ceux de Sicile étant plus petits. Les toux rhumatismales cèdent aussi à l’usage des limaçons crus, broyés dans trois cyathes d’eau chaude. Il est ordonné de faire manger des limaçons à ceux qui sont sujets aux évanouissements, aux vertiges, aux accès de folie.

 A cet effet, on les broie dans leurs coquilles et on les chauffe dans trois cyathes de vin.

La cendre des limaçons cuits en tisane guérit les maux de côté et ceux des lombes. Le flux de ventre cesse instantanément par la prise d’escargots calcinés vivants.

On prescrit dans le cas de chute d’un des testicules, de la bave de limaçon.

La chair de milan gardée et broyée prévient la goutte, qui cède à la fiente de pigeon, de belette, de limaçon.

On remédie encore à l’épilepsie en frottant le malade avec des cendres de limaçon. »

« La terre qui s’attache au limaçon, ou celui-ci dépouillé de sa coquille arrête le sang nasal.

Les flèches, les traits, qu’il s’agit d’extraire du corps, sont attirés extérieurement par l’application d’un rat, d’un lézard, coupés en deux. Les limaçons qui s’attachent par groupes aux feuilles des arbres sont pilés, ainsi que les escargots avec leurs coquilles, et appliqués dans le même but sur la plaie. »

 

Voir le document en son entier sur Internet… UTILISATION DE L’ESCARGOT

 

EN THERAPEUTIQUE : du limaçon à l’HPA marqueur de tissus métastatiques : http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=symbole+de+l’escargot&source=web&cd=20&ved=0CF4QFjAJOAo&url=http%3A%2F%2Fwww.gireaud.net%2Ffiles%2Fescargot_therapeutique.pdf&ei=z5voTpjmHMGUOqjRmPcD&usg=AFQjCNEZ_8M-QQXRpgJRy3ebALj-Zy_04g

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Différents escargots

Posté par othoharmonie le 5 juillet 2012

 

Différents escargots dans ESCARGOTIl est connu depuis la préhistoire. Les hommes l’ont toujours ramassé et consommé. En effet, nombre de coquilles d’escargots ont été retrouvées dans des sites préhistoriques. Bien plus tard, les Romains les engraissaient dans des « escargotières », les nourrissant de vin et de son. Les Gaulois, eux, les préféraient en dessert. Au Moyen-Age, les escargots faisaient partie de l’alimentation courante, accommodés de toutes sortes de façons et considérés comme une viande maigre. Pendant les 17ème et 18ème siècle, ils furent assez oubliés. Mais au début du 19ème, Talleyrand remit les escargots à la mode, demandant à son célébrissime chef, Antonin Carême, d’en préparer pour un dîner qu’il offrait au Tsar de Russie. Maintenant, l’escargot se consomme de diverses façons dans toutes les régions françaises et dans nombre d’autres pays. La plupart viennent d’élevages.

Les différentes variétés

Plusieurs variétés d’escargots existent :

  • l’escargot de Bourgogne : il est appelé aussi « escargot des vignes » ou « gros blanc ». Il a une coquille jaune fauve striée de brun de 40 à 45 mm au bord lisse ou à peine ourlé. Il se ramasse surtout en Bourgogne, en Franche-Comté, en Savoie et en Champagne. Les élevages sont assez rares.
  • le petit-gris : appelé « cagouille » en Charente, il est plus petit. Sa coquille de 26 à 30 mm est brunâtre. On le ramasse en Provence, dans le Languedoc, en Charente et en Bretagne. Les élevages sont nombreux.
  • l’achatine : c’est un escargot de qualité très inférieure. Cette espèce n’existe pas en France, elle vient de Chine, d’Indonésie ou d’Afrique.

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Activité d’un escargot

Posté par othoharmonie le 3 juillet 2012


L’escargot se déplace, seulement vers l’avant, grâce à son pied, qui est en fait un gigantesque muscle qui se contracte et s’allonge alternativement. La vitesse moyenne, par exemple, d’un escargot turc adulte est d’un millimètre par seconde, soit six centimètres par minute.

 Un escargot vu de face, en train de manger de la salade, on voit des sortes de cornes pointées vers l'avant, deux longues en haut, deux courtes en bas, terminées par des petites boulesLes glandes des escargots sécrètent aussi différents types de mucus (la « bave ») contenant de nombreux composés (allantoïne, collagène, élastine) qui lui permettent à la fois d’avancer plus facilement en glissant sur les obstacles et de se fixer même verticalement sur certaines parois. Le mucus sert aussi à l’escargot à se débarrasser de certaines substances, comme les métaux lourds, et entre aussi dans la composition de la coquille. Le mucus est épais, il durcit et sèche au contact de l’air en laissant une traînée brillante à la lumière.

Alimentation

Les escargots, comme les limaces, s’alimentent grâce à une langue dentée nommée radula (1500 à 2500 dents). La langue de l’escargot est couverte d’aspérités très dures, disposées en rangées régulières, comme la râpe du menuisier.

 L’alimentation des escargots varie selon l’espèce. Certains escargots sont phytophages, détritivores, d’autres nécrophages, d’autres enfin prédateurs, parfois cannibales. Les escargots peuvent s’attaquer aux plantes cultivées des jardins, causant parfois de gros dégâts aux récoltes.

Les escargots phytophages hébergent dans leur intestin une flore bactérienne qui participe à la digestion des végétaux. Les bactéries se maintiennent en vie durant l’estivation ou l’hibernation, en se nourrissant du mucus qui est sécrété par l’épithélium intestinal.

 

Longévité

La durée de vie des escargots varie selon les espèces. Dans la nature, les Achatinidae vivent de cinq à sept ans alors que les Helix dépassent rarement l’âge de trois ans. Leur mort est souvent due à des prédateurs ou à des parasites.

 En captivité, leur longévité est bien plus longue et va de dix à quinze ans pour la plupart des espèces. Certains escargots ont vécu plus de trente ans.

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Le marché des escargots

Posté par othoharmonie le 3 juillet 2012


Le marché des escargots dans ESCARGOT lumache-in-vendita-al-mercato-03142En France, le ramassage et la vente des escargots est réglementé. Ils doivent jeûner une quinzaine de jours pour leur laisser le temps d’éliminer d’éventuels toxiques provenant de plantes vénéneuses.La majorité des escargots est vendue en boîtes. Les importations en provenance de Turquie et d’Europe centrale sont importantes. Mieux vaut vérifier l’origine et l’appellation : elle doit désigner la chair de l’escargot et non la coquille. Il existe des boîtes d’achatines (de qualité médiocre) vendues avec de tentantes coquilles d’escargotsde Bourgogne ou de petit gris.

Nutrition

L’escargot n’est pas de consommation quotidienne mais assez exceptionnelle. Sa valeur nutritionnelle a en fait peu d’importance. Sa chair est très maigre mais il est souvent servi avec le fameux beurre d’escargot. En dehors du plaisir que sa dégustation peut fournir, sa richesse en magnésium est exceptionnelle. Il contient aussi pas mal de fer. En revanche, il ne renferme aucune vitamine.

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Une coutume ancestrale de l’escargot

Posté par othoharmonie le 3 juillet 2012


Depuis la nuit des temps, l’escargot est un mets apprécié de l’homme: déjà dans la préhistoire, l’homme de Cro-Magnon le consommait en abondance. Facile à « chasser », il semble avoir représenté une place importante dans ses repas;

Au Moyen-Age, les différentes famines obligèrent à réhabiliter cette viande, dès lors qu’on lui retirait le mucus, et à la déclarer « maigre ».

Une coutume ancestrale de l'escargot dans ESCARGOT confrerie-escargot-001C’est en 1814 qu’est né l’escargot de Bourgogne: Talleyrand, intendant de Napoléon, devait déjeûner avec le Tsar Alexandre Ier chez un restaurateur bourguignon du nom d’Antonin Carême. Or, ils furent tant en retard qu’il ne restait plus rien à leur servir. Le restaurateur, en peine d’idées, vit alors des escargots dans son jardin et décida de les servir comme de la viande. Il ajouta de l’ail pour « cacher le goût », du persil pour « adoucir la vue » et du beurre pour « faciliter la déglutition ». Le Tsar, en retournant chez lui, voyait partout en Europe les mêmes escargots qu’il avait grandement apprécié et les dénommait « Escargots de Bourgogne ».

On sait aujourd’hui que l’escargot dit « de Bourgogne » est en réalité originaire de Pologne

De nos jours, 4 principales espèces d’escargots sont consommées:

- L’Hélix Pomatia ou escargot de Bourgogne;

- l’Hélix Lucorum ou escargot Turc;

- L’Hélix aspersa minima ou « Petit-Gris » (ou encore « Escargot de cimetière);

- L’Hélix aspersa Maxima ou « Gros-Gris ».

Le Bourgogne est exclusivement issu du ramassage sauvage car mal adapté à l’élevage rationnel: cycle reproduction-naissance-croissance trop long. En France, il est interdit de vendre des escargots ramassés dans la nature. Tous les bourgognes qu’on trouve dans le commerce sont donc des escargots d’importation uniquement conditionnés en France.

Le turc n’est pas présent vivant sur le sol français.

Le Gros-Gris pour sa part combine une bonne aptitude à la reproduction en parcs avec une croissance rapide des jeunes (ou naissains): s’il faut entre 3 et 5 ans dans la nature pour obtenir un Bourgogne adulte, cela est possible en pratiquement 4 à 5 mois pour un Gros-Gris, dès lors qu’on maîtrise son environnement: lui fournir de l’aliment en abondance et de l’humidité quand il fait chaud lui évite d’avoir à se protéger des aléas climatiques. Moins souvent en vie ralentie dans l’attente d’un climat plus propice, il peut jouir à foison de meilleurs hospices et exprimer à son aise son potentiel de croissance. D’un point de vue culinaire, le Gros-Gris allie aspect, tendresse et saveur liés à son jeune âge, pour un poids proche ou égal à celui du Bourgogne.

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La Confrérie des Escargots

Posté par othoharmonie le 3 juillet 2012

Dimanche 29 avril a eu lieu le Festival des escargots à BASSOU, comme tous les ans. Mais une nouveauté cette année : la naissance d’une Confrérie !

La Confrérie des Escargots dans ESCARGOT OBJ2298200_1

Dans la matinée une soixantaine de personnes du secteur, dont les Peulons d’Auxerre (patronage laïque avec leur bannière, heureux d’être là !), se retrouvaient dans l’église du village pour assister à la célébration de cette naissance : prière de bénédiction et une homélie du Père Michel Desfray qui a été fortement appréciée. En voici l’essentiel :

« Votre démarche dans cette église est une démarche de foi, foi en l’amitié qui vous unit, membres d’une même confrérie, d’une même fraternité,  foi en un avenir d’humanité à construire dans l’échange, le partage, la solidarité,  foi en Dieu qui est à la source de toute générosité, de toute réciprocité, de toute paix véritable.

Votre fraternité se constitue sur le signe de l’escargot. Il s’agit là d’un être vivant, très ancien dans la chaîne des vivants dont nous faisons partie. Il est petit, il est humble, il rampe sur la terre nourricière qui nous est commune. En lui une absence de violence, une proximité aimable, une fragilité.

L’escargot porte sa maison partout où il va : une belle coquille striée en forme de spirale, cette merveilleuse figure géométrique qui va en s’élargissant graduellement, à la manière des galaxies, comme un appel vers l’infini. C’est une semblable spirale qui se dessine au tympan de la basilique de Vézelay sur le vêtement du Christ en majesté, au niveau de la hanche droite. Quel merveilleux symbole du dessein de Dieu dans toute sa création !

Au Moyen-Age, les moines élevaient des escargots dans leur monastère. C’était leur nourriture de Carême, c’était aussi pour leur entourage une réserve pour les périodes de disette.

L’escargot est devenu l’entrée de nos repas de fête. Il nous invite à la joie d’être ensemble. N’oublions pas tout ce qu’il évoque, en écho à l’Evangile : les valeurs d’humilité, de souci des plus pauvres, de partage.

Jésus-Christ nous parle sans cesse d’un repas fraternel où sont conviés tous les hommes, à commencer par les plus pauvres, dans la joie du Père. Nous sommes sur la terre pour apprendre à nous aimer ainsi dans le quotidien de nos vies.

Notre monde en proie à la division, à la violence, aux inégalités criantes sera-t-il sensible à cet appel à plus de justice, d’amour et de paix ? Des gestes de solidarité, de fraternité ne manquent pas non plus aujourd’hui. Votre Comité d’animation de Bassou en est un témoignage.

Que le Seigneur nous inspire d’accomplir jour après jour ce qui va dans le sens de la sauvegarde de notre planète et du salut de l’humanité « 

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L’invasion d’Escargots N°2

Posté par othoharmonie le 1 juillet 2012

 Un incroyable déferlement

‘L’invasion d’escargots,’ dans le légendaire de la chartreuse de Sainte-Croix-en -Jarez, est un des plus étranges récits. Bien entendu, nous connaissons de nombreuses histoires d’invasions de rongeurs, de sauterelles, de batraciens, d’insectes dangereux… Les dégâts accompagnant ces déferlements sont suffisamment traumatisants pour que la chronique en garde une cuisante mémoire. Concernant le problème d’escargots, en quantité telle que le terme d’invasion puisse être retenu, il nous permet des remarques. D’abord, il n’est pas impossible de prévenir ce genre d’ennui (végétaux, cendres, boissons fermentées et autres produits connus de tous temps pour stopper leur progression). Ensuite, une incontrôlable profusion d’escargots n’est guère fréquente. Si toutefois l’événement se produisait, il serait peu probable qu’il se renouvelle fréquemment… et encore moins en hiver lors des grands froids.

La mémoire comme moyen de transport

Il serait alors possible d’envisager l’enregistrement d’un fait d’une telle importance qu’il ait été comparé à un événement pouvant en colporter la substance en toute pérennité et en toute discrétion. La mémoire et le légendaire ont fait le reste sous la forme d’une trace tenace, altérée sans doute au fil du temps et surtout des transmissions peut-être parfois aléatoires. Sans soute l’aspect, quelque peu absurde, est le meilleur camouflage de cette mémorisation. Il est quasiment certain que cette légende- cette tradition- est fondée sur un ou plusieurs faits marquants, réels, absorbés peu à peu par le merveilleux… souvenons-nous de la légende de Béatrix !

Nous avions, comme première approche du problème du sujet, mis en lumière la valeur de la lettre ‘R’ dans la phrase ‘L’INVASION D’ESCARGOTS’. En effet, si nous prenons la valeur ‘Joker’ de cette lettre, selon la Kabbale, nous trouvons la modification suivante « L’INVASION DES CAGOTS’… Ces étranges personnages qui, selon certains chercheurs, seraient les derniers rescapés du massacre des Albigeois : les Cathares ! Cet hypothèse est loin d’être à écarter ; cependant, nous étudierons une autre possibilité intéressante, celle du jeu des mots de la langue verte.

Des faits pourtant relatés

Escargot au porche de l’église St Jean de Rive-de-Gier

Tout d’abord, deux faits réels trouvés dans des chroniques d’époque:
– « … En 1419 une invasion d’escargots ou limaces est signalée. L’évêché de Lyon s’en est intéressé de si près qu’il lance contre ce phénomène une excommunication « contre ces sales bêtes, suppôts de Satan »; il plaît à la chronique de nous dire que « l’anathème suffît à anéantir les gastéropodes… »

 Bailya parvaEnsuite :
– « … En 1673, un fléau d’un autre genre y exerça des ravages, les limaçons se multiplièrent au point de dévorer toutes les récoltes. Il paraît qu’on a exorcisé le pernicieux mollusque et c’est à cette cérémonie qu’on attribue leur disparition…  » La France par Cantons.

La mémoire aurait-elle substitué une véritable invasion de limaçons (de limaces et non d’escargots qui en langue populaire devient colimaçons) à d’autres faits ou rumeurs ayant une phonétique similaire ou approchante ?

D’abord retenons que sur un plan symbolique, la limace n’est autre que St Germain l’Hermite dans la tradition de l’évêque St Tulpin ou Turpin. Dans cette tradition, tous les personnages du cycle chevaleresque de Charlemagne sont issus de la fable de St Tulpin (église de Mozat): « L’escargot et le Renard ». A ce propos, les Maçons ne se disaient-ils pas « descendants de la louve », donc « louveteaux ». A Mozat, les Maçons sont tous affiliés au parti de Leupin (petit loup) et célèbrent, déjà vers 1730, la défaite de centaure, renard aristocratique, et la victoire de l’escargot!

De cet escargot: « …Gastrolâtres, coquillons. Cet épithète désignait particulièrement les maçons libres. Le hiéroglyphe spécial des maçons était le limaçon, ce qui leur avait fait donner le nom de coquillons ou gens à coquilles (à loge fermée et mobile). Sous Louis XIII on les nommait les caquerolles, nom bourguignon du limaçon…  » Grasset d’Orcet. T.l

D’étranges Forts-Maçons

Le porche de l’église St Jean de Rive-de-Gier

Dans cet ordre de détails, rappelons qu’à l’église St Jean de Rive-de-Gier, ancien territoire chartreux, des escargots ornent le portail du porche principal. Le sculpteur a poussé le détail jusqu’à nous montrer que les gastéropodes sont des « bourgognes » et non des escargots « petits gris »…intéressant souci du détail…

Mais laissons Grasset d’Orcet poursuivre son récit: « …Forts maçons ou constructeurs de forteresse (?) en d’autres termes vers le milieu du 16e S. à des ingénieurs militaires lesquels formaient sous l’ancien régime, une corporation noble. Tout ce que je puis assurer, c’est que, si j’ai souvent rencontré dans le « grimoire » des allusions aux maçons et aux forts-maçons le plus souvent représentés par des limaçons ou caquerolles… » Ces forts-maçons qui sculptèrent un tympan de la cathédrale de Chartres au XIIIème S. où figurent plusieurs escargots… que l’on retrouve au trésor de la cathédrale, dans la chapelle St Piat…
Enfin, puisqu’il est question de maçons, en feuilletant quelques ouvrages sur la Maçonnerie, on peut souligner des analogies entre le rituel de Maçonnerie et la légende des escargots.

L'invasion d'Escargots N°2 dans ESCARGOT 220px-Haeckel_ProsobranchiaMaçonnerie : Les travaux maçonniques ne s’ouvrent que lorsque la loge est à couvert, c’est à dire si l’assemblée est hors oreilles et regards indiscrets. Le « tuileur » (peut-être de tuilot: couverture de toiture) s’assure de l’isolement, hors d’atteinte à la curiosité, de l’atelier… Ces détails et généralités sont extraits d’ouvrages de vulgarisation à la portée de chacun en librairie générale.

Les Maçons affranchis arrivant d’Angleterre et d’Ecosse, recrutés sur les chantiers de constructions religieuses et laïques, se nommaient  »libres-maçons »: « free Mason ». Ils devinrent, par mauvaise compréhension ou dérision, « free Maçon », qui ,mal prononcé, est devenu peu à peu « flimaçone », « limeçone », et enfin « limaçon » pour le terme populaire des bâtisseurs… Encore un détail autorisant la liaison: dans un lieu profane, il semble que les Maçons, ne pouvant s’exprimer librement entre eux, annoncent, en forme d’avertissement à être discrets en propos… « il pleut ». N’est- ce pas un temps idéal pour l’escargot ?

André Douzet

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L’invasion d’escargots N°1

Posté par othoharmonie le 1 juillet 2012


Le trésor de Chartres… et l’escargot

L’escargot… Lorsque les toitures chartreuses fuyaient et prenaient l’eau, lorsqu’il pleuvait, que les lieux n’étaient plus à couvert, la tradition remarquait la présence massive d’une assemblée d’escargots…

Des limaçons et des fours

Patelle commune (Patella vulgata)Mais ce n’est pas encore tout, en ce qui concerne cet étrange rapport entre l’escargot et une ‘certaine Maçonnerie’ qui était franche autrefois : le dogme fondamental des Gouliards est un culte voué à St Gall, St Gaul ou St Gely, en dialecte limousin : St Coq.

Le Pantagruel de Rabelais, dans la préface du quatrième livre, laisse apparaître la philosophie gouliarde : « …selon le proverbe limousin ; à faire la gueule d’un four sont trois pierres nécessaires… ». Soulignons ici un possible détour par l’ancienne boulangerie de Ste Croix et sa croix indélébile, et au catharisme. Ensuite cette idée de four nous permettrait de mieux comprendre les têtes inexpliquées de la cuisine des Pères Chartreux… Mais que pourrait signifier d’autre, ce ‘four ‘ des Maîtres « fort-Maçons », « Four-Maçons » et « Free-Masons » ?

Sagesse et Connaissance en termes Gouliards

Les Gouliards prétendaient que Sagesse et Connaissance y étaient résumées et mêlées. Leur compréhension ouvrait sur le domaine de l’Esprit, puis avec persévérance sur celui de l’Ame : les deux piles et la clé en forme de porte !
Cette porte, ou pile, est l’ancien Janus romain à deux visages orientés face à l’Orient et à l’Occident. Mais ces deux piles sont toujours le Nord et le Sud. Le Nord pour le principe humide et féminin, le Midi pour le sec et le masculin. Ils sont les deux substances « essentielles » de la création sur les trois plans du Corps, de l’Esprit et de l’Ame : le boire et le manger… Ils deviendront, peu à peu, les colonnes J et B supportant l’architecture en Maçonnerie.

Tableau de loge où l’on voit les colonnes J et B

Le boire et le manger nécessaires que l’on trouve dans l’ébauche du dogme chrétien de l’Eucharistie. La messe est l’ultime représentation du banquet sacré indispensable à la communion… principe que l’on retrouve dans les Thyases antiques, les loges et guildes du Moyen-Age et modernes, et tous rassemblements fraternels et humanistes. Les Gouliards appliquaient un principe de modestie hiérarchique. Plus le grade, ou « pile », est élevé, plus l’homme doit être dépouillé… Le grade, ou « pile » du simple postulant est de cinq piles jusqu’au grade le plus élevé de une pile : Grand Architecte qui ne peut être atteint qu’au passage de la mort : l’ Ultime Initiation. A ce moment, l’homme doit être en état de grande pureté et doit se démunir de tout ce qui le rattache encore au monde matériel.

L’ombre des cathares

On imagine très mal ce mode hiérarchique appliqué à la vie politique, religieuse ou initiatique. Ces ‘vies’ là étant aux antipodes de cette vision de pureté, ce mode déclencherait aussitôt un désavouement général et unanime… alors qu’il devrait en être la base même ! Signalons toutefois qu’une religion mit en application un mode de principe similaire. Elle avait pour nom… Catharisme. Il est, hélas, inutile de revenir sur la fin de cette religion de pureté qui eut, semble t’il, des adeptes jusque près des murs de la chartreuse de Ste Croix.

Ste Croix… dernier refuges des annales Hiéroglyphiques ?

Les sociétés gouliardes existantes estiment que les « Annales Hiéroglyphiques Françaises » finissent avec le décès du duc de Berry…

 Buccinum undatumGrasset d’Orcet suppose, pour conclure provisoirement, les écritures chiffrées des Gouliards « Intéressantes et révélatrices d’un passé à double fond qui nous échappe encore dans l’attente de leur Champollion… ». Cette ‘invasion d’escargots’ serait-elle une partie révélée de l’existence d’une tradition hermétique et occulte dans le passé de Ste Croix ? Pourquoi pas ?

A ceci ajoutons que, pour toute notre région, seule l’église St Jean de Rive-de-Gier, près de la Correrie chartreuse du chemin du Puits St Jean, est ornée d’escargots à son porche ? S’agit-il d’un discret clin d’œil à l’église de St Jean ? ou encore du St Jean sur l’évangile duquel prêtent serment certains Francs-Maçons ? ou d’une tradition fermée dont seuls quelques initiés peuvent encore en comprendre le secret enfoui sous les murs de Ste Croix ?.. cette étrange chartreuse justement teintée de légendes gastéropodes ! Ne peut-on pas, en la matière, parler de « cause à effet » en place de… « hasard et légendes »?

André Douzet

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Les Gastéropodes

Posté par othoharmonie le 1 juillet 2012


Les Gastéropodes dans ESCARGOT 220px-Dards-escargotsLes gastéropodes forment la famille qui regroupe notamment les escargots, dont la coquille en spirale est caractéristique, et les limaces. C’est une importante classe d’animaux de l’embranchement des mollusques, devenus asymétriques par suite de la torsion et de l’enroulement de leur masse viscérale. Leur tête comporte des yeux et une radula. Leur pied est aplati en une sole ventrale de reptation. Leur manteau est dorsal, leur coquille si elle est présente, univalve.

Les gastéropodes appartiennent à l’embranchement des mollusques. Au sein de ce phylum, ils sont caractérisés par une coquille univalve à l’opposé de celle des bivalves, le plus souvent en spirale (quelques exceptions : la patelle — coquille en forme de chapeau chinois — ou la limace de mer — où la coquille est interne —). Au cours du développement, une flexion endogastrique rapproche bouche et anus. Une torsion de 180° de la masse viscérale par rapport à l’ensemble tête-pied a lieu chez les gastéropodes prosobranches (littorine, buccin…) tandis que chez les opisthobranches cette torsion n’est que de 90° (aplysie). Enfin, les gastéropodes pulmonés ont conquis le milieu aérien : leur cavité palléale est transformée en poumon (escargot). Cependant, certains gastéropodes pulmonés vivent en milieu aquatique (planorbes, lymnées, etc.).

La coquille des gastéropodes est éminemment variable en forme, grandeur et coloris. Il en est dont l’ouverture est fermée par une pièce mobile cornée ou calcaire, l’opercule, pièce absente chez d’autres. Certaines coquilles sont utilisées pour la fabrication d’objets en nacre, et quelques espèces produisent des perles qui ne sont pas sans valeur.

Les gastéropodes constituent le plus grand groupe animal après les insectes : on en dénombre environ 40 000 espèces vivantes. Ils sont apparus voici 600 Ma et sont les seuls mollusques à avoir conquis la terre ferme. L’histoire évolutive des gastéropodes est connue par l’évolution de la forme de leur coquille

Le nombre des espèces de gastéropodes dépasserait 100 000. On les rencontre sur tout le globe, et à l’état fossile depuis le cambrien.

Bibliographie :

  • 200px-Kissingsnails dans ESCARGOTBouchet, P. & Rocroi, J.-P., « Classification and Nomenclator of Gastropod Families », dans Malacologia, vol. 47, no 1-2, septembre 2005, p. 1–397 , elle inclut un code associé au 2400 taxons supra-génériques qui vont de la sous-tribu à la super-famille. Pour chaque taxon, un bibliographie complète est donnée, avec le nom de l’auteur, la date de publication, et le statut vis-à-vis de la commission internationale de nomenclature zoologique.

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Limnées ou Escargot

Posté par othoharmonie le 1 juillet 2012


Limnées ou Escargot dans ESCARGOT 200px-Lymnaea_spLes limnées ou lymnées sont des mollusques gastéropodes d’eau douce de la famille des Lymnaeidae.

La limnée mange surtout les algues microscopiques et bactéries qui prolifèrent sur les plantes aquatiques et en aquarium sur les parois. Elle consomme également les algues ou les biofilms qui se forment en surface des eaux eutrophes stagnantes. Elle consomme des déchets organiques voire des plantes aquatiques quand elle n’a pas d’autres nourritures à disposition, ce qui est évité en aquarium, en leur donnant des comprimés pour poissons phytophages ou de la salade bouillie.

Comme d’autres mollusques aquatiques, la limnée abrite des parasites. Elle véhicule notamment un des stades de développement de la grande douve, de la distomatose hépatique, des parasites du genre Trichobilharzia, apparenté aux vers plats, dont l’hôte final est le canard, mais dont les larves (cercaires) peuvent toucher les baigneurs (dermatite du baigneur : démangeaisons de la peau et infections aux points de pénétration).

En aquarium, il est pour cette raison utile de se procurer une souche d’élevage auprès d’éleveurs reconnus.

Les limnées sont faciles à élever et sont pour cette raison parfois utilisées par les enseignants ou comme animal de laboratoire. En général elles préfèrent les eaux lentes, fraîches et abondamment plantées. La petite limnée (Limnaea truncatula) peut être élevée comme nourriture d’appoint pour grands cichlidés (par exemple les tilapias) et les tortues aquatiques.

La limnée ovale (Limnaea ovata), dont l’élevage est aisé en aquarium, se rend utile en supprimant les algues collées sur les vitres.

L’accouplement n’est pas réciproque, une seule limnée assume le rôle de mâle. Protégés par une membrane relativement solide. La capacité d’extension et de torsion de cet escargot atteste de son évolution. Seul point faible, la limnée ne possède pas d’opercule pour se protéger quand elle se rétracte dans sa coquille.

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Des escargots qui feront leur beurre

Posté par othoharmonie le 1 juillet 2012

 

 Planorbella trivolvisLes Dovat élèvent actuellement quelque 12000 escargots. Le jour, ceux-ci se cachent sous les planches de leur abri. KK.

  L’aliment finit sur assiette. «Les escargots sont nés, élevés et transformés sur place, précise Michaël Dovat, ce qui les distingue des produits commerciaux, issus de l’exportation d’animaux, principalement depuis les pays de l’Est.»

 L’héliciculture ? Un joli mot, de ceux qu’on est heureux d’avoir appris un jour et qu’on se réjouit de placer à son tour… Mais surtout une activité rare: l’élevage d’escargots comestibles – du grec Helix (spirale), nom scientifique d’une famille de gastéropodes. A Palézieux, chez Céline et Michaël Dovat (30 et 32 ans), le mot héliciculture a désormais troqué ses habits du dimanche pour des vêtements de travail. Et peut-être même qu’il figure parmi les cinquante premiers mots prononcés par leur trois bambins…

 Encouragés à se diversifier

Depuis 2008 en effet, la famille d’agriculteurs s’est lancée dans la culture des gastéropodes, sur l’impulsion de Michaël Dovat. «Cette activité m’intriguait depuis longtemps. J’ai décidé de m’y intéresser, d’abord comme un hobby, mais qui est vite devenu une passion.» De son côté, Céline Dovat invoque la nécessité, pour les paysans, de diversifier leurs activités : «Les poules et les lapins, on en voit un peu partout. Nous voulions nous lancer dans un créneau moins exploré.»

 Pari tenu! «Quand nous racontons ce que nous faisons, on nous prend pour des farfelus», rigole la jeune femme, en accompagnant ses mots d’un geste de main explicite. Selon nos informations en effet, aucune autre exploitation agricole sur territoire suisse ne pratique le cycle complet de l’élevage d’escargots, depuis la reproduction jusqu’au conditionnement de faire la main. Après une formation d’une semaine en France, il a développé les structures et l’organisation les mieux adaptées au cycle de vie des gastéropodes (lire encadré). Puis, sur une longue période, il a élaboré et testé des recettes de beurre à l’aïl et aux herbes, et de bouillon. «La première année, nous étions sans aucun doute la famille qui mangeait le plus d’escargots en Suisse», raconte Céline Dovat. A préciser: un escargot préparé contient le même poids de beurre que de chair (60 g). «Nos silhouettes s’en souviennent encore», s’amuse Michaël Dovat.

  Lymnaea stagnalisLe résultat final, des escargots à la Bourguignonne, est plutôt convaincant, estime-t-il. Les Escargots de la Ruerette ont d’ailleurs obtenu en février le label Produit du terroir vaudois. Dans le laboratoire installé depuis peu dans un local de la ferme, Michaël Dovat entreprendra à plus large échelle (pour ses 12 000 bêtes) tous les procédés de l’élaboration du produit: ébouillanter les escargots, les décoquiller, séparer le tortillon (viscères de l’animal), laver et stériliser les coquilles, puis y remettre la chair, accompagnée du beurre. Prochaines étapes: poursuivre la vente sur les marchés – dont la Foire aux oignons d’Oron-la-Ville en octobre et les Marchés du terroir de Palézieux – et développer les points de vente fixes dans la région.

 Lentement, mais sûrement, leur souffle l’escargot: ce mot d’ordre qui guidera aussi les prochains pas des jeunes héliciculteurspaléziens.

 

article signé : Katharina Kubicek

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