Intelligence des Corvidés

Posté par othoharmonie le 30 juillet 2013

Intelligence des Corvidés dans CORBEAU fish_crow_on_postLa famille des corvidés comprend les geais bleus, les choucas, les pies, les freux, les corbeaux et les corneilles. Ces oiseaux vivent en groupe, comme les dauphins, les éléphants et les humains. Leurs aptitudes sociales font qu’ils doivent mémoriser davantage d’éléments pour vivre en société et doivent faire preuve d’inférence cognitive pour survivre. Ils sont capables, entre autres, de déterminer l’organisation hiérarchique au sein de leur groupe. Par contre, certaines recherches insinuent que ces animaux n’apprennent que par association et ne sont pas capables d’une réelle compréhension. Les corvidés peuvent fabriquer des outils, contrairement à beaucoup d’autres animaux intelligents qui utilisent uniquement les ressources disponibles, sans chercher à les modifier. Par exemple, ils vont tordre une brindille plutôt que d’en chercher une déjà tournée de la bonne manière. De plus, les chercheurs notent que malgré l’abondance de bouts de bois et de tiges dans leur environnement, ces oiseaux transportent leurs outils (permettant d’attraper larves et insectes), plutôt que de perdre leur temps à en chercher d’autres. Les corbeaux font preuve d’une grande imagination. Ils sont ainsi capables d’utiliser la circulation routière pour casser les noix qu’ils sont incapables de briser eux-mêmes. Les corbeaux s’arrêtent aux feux de circulation et attendent patiemment la lumière rouge avant de récupérer leur butin. Les geais, de leur côté, ont trouvé une stratégie pour éliminer les parasites de leur plumage. Ils s’assoient sur les nids de fourmis, qui les arrosent d’acide formique. Le biologiste américain Bernd Heinrich étudie les corneilles depuis 15 ans. Ses travaux démontrent que cet oiseau, tout comme le corbeau, fait preuve d’empathie. Il passe sa vie avec le même partenaire et ceux-ci s’entraident.

Une expérience du chercheur Bernd Heinrich prouve que les corbeaux réussissent à se berner les uns les autres. Le scientifique a observé un corbeau qui tenait un biscuit dans son bec et tentait d’échapper à l’attention de ses semblables. Après un certain temps, l’animal a caché son butin sous une touffe d’herbe. Aussitôt, un autre corbeau est allé récupérer le biscuit. Mais le biscuit n’y était plus: le premier corbeau l’avait plutôt caché ailleurs.

Les corvidés possèdent une excellente mémoire. Selon les recherches d’Alan Kamil de l’Université du Nebraska, le geai bleu  dissimule de la nourriture dans une cache pour la reprendre par la suite. Il peut ainsi emmagasiner de la nourriture dans des milliers de caches et se souvenir où la retrouver. Non seulement il repère toutes les caches, mais il se souvient également de la qualité de la nourriture qui y est emmagasinée et évite les caches où la nourriture pourrait s’être dégradée.

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Relations sociales du Grand Corbeau

Posté par othoharmonie le 30 juillet 2013


Intelligence

Relations sociales du Grand Corbeau dans CORBEAU common_raven_by_david_hofmannLe Grand Corbeau possède l’un des plus gros cerveaux de toutes les espèces d’oiseau. Plus spécifiquement, son pallium est volumineux. Il montre également plusieurs habiletés telles que la résolution de problème ainsi que d’autres processus cognitifs comme l’imitation et l’intuition, et il aurait passé avec succès le test du miroir.

Une expérience conçue pour évaluer l’intuition et la résolution de problème présentait un morceau de viande attaché à une corde qui pendait d’un perchoir horizontal. Pour atteindre la viande, l’oiseau devait se tenir sur le perchoir, tirer la corde en plusieurs étapes et tenir la corde à chaque étape afin de la raccourcir. Quatre des cinq Grands Corbeaux réussirent effectivement l’épreuve, et la transition depuis l’absence de succès (ignorer la nourriture ou simplement tirer sur la corde) jusqu’à un succès constant et prévisible (amener la viande jusqu’au perchoir) se fit sans apprentissage apparent.

Le Grand Corbeau est connu pour voler et cacher des objets brillants comme des galets, des morceaux de métal et des balles de golf. Une hypothèse est que ce comportement servirait à impressionner les autres corbeaux. D’autres études indiquent que les juvéniles sont curieux envers toute chose nouvelle et que l’attraction pour les objets ronds et brillants serait basée sur leur similarité avec des œufs. Les adultes perdent cet intérêt intense pour l’inhabituel et deviennent néophobes.

Récemment, les chercheurs ont reconnu que les oiseaux jouent. Les jeunes Grands Corbeaux sont parmi les plus joueurs des espèces d’oiseaux. Ils ont été observés glissant le long des bancs de neige, apparemment pour le simple plaisir. Ils jouent même avec d’autres espèces, par exemple en jouant à chat avec des loups et des chiens. Le Grand Corbeau est connu pour ses acrobaties aériennes spectaculaires, comme les loopings.

Relations intraspécifiques

Cette espèce possède un cri caractéristique « rrok-rrok », profond et caverneux, qui diffère de celui des autres corvidés selon les observateurs expérimentés. Son vocabulaire complexe inclut un « toc-toc-toc », un « kraa » sec et rocailleux, un croassement guttural et bas ainsi que plusieurs cris de nature presque musicale.

Tout comme les autres corvidés, le Grand Corbeau peut imiter les sons de son environnement, incluant la voix humaine. Il possède un large éventail de vocalisations qui continuent d’intéresser les ornithologues. Gwinner a conduit plusieurs études au début des années 1960, enregistrant et photographiant ses résultats de façon détaillée.

De 15 à 30 catégories de vocalisation ont été notées chez cette espèce, la plupart étant utilisée lors des interactions sociales. Les cris observés incluent les cris d’alarme, les cris de vol et les cris de poursuite. Le Grand Corbeau produit également des sons non vocaux dont des sifflements d’ailes et des claquements de bec. Les clappements et les claquements ont été observés plus souvent chez les femelles que chez les mâles. Si le membre d’un couple est introuvable, son partenaire imite ses cris pour encourager son retour.

Un comportement utilisé par les jeunes individus est le « recrutement » : de jeunes corbeaux dominants appellent à grands cris d’autres corbeaux sur les lieux de sources importantes de nourriture (habituellement une carcasse). Bernd Heinrich émet l’hypothèse que l’évolution de ce comportement aurait permis aux juvéniles d’être plus nombreux que les adultes, leur permettant ainsi de se nourrir des carcasses sans en être chassés. Une explication plus conventionnelle suggère que les individus coopèrent en échangeant de l’information sur les carcasses des grands mammifères parce que ces carcasses sont trop grosses pour que seuls quelques individus s’en nourrissent.

Les corbeaux observent l’endroit où d’autres Grands Corbeaux cachent leur nourriture et se souviennent de ces endroits, ce qui leur permet d’y voler la nourriture. Ce type de vol se rencontre si régulièrement que les individus parcourent de plus grandes distances pour trouver de meilleures caches pour leur propre nourriture. Il a également été noté que les Grands Corbeaux font semblant de construire des caches sans pour autant y déposer de nourriture, probablement pour tromper les autres corbeaux.

Relations interspécifiques

Outre les jeux mentionnés dans le paragraphe « intelligence », les Grands Corbeaux ont été observés manipulant d’autres animaux pour qu’ils travaillent pour eux, par exemple en appelant des loups et des coyotes sur le site d’une carcasse. Les canidés ouvrent alors la carcasse, ce qui la rend plus accessible aux corbeaux.

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Le Grand Corbeau et l’homme

Posté par othoharmonie le 28 juillet 2013

Le Grand Corbeau et l’homme dans CORBEAU brown-necked_ravenLe Grand Corbeau a évolué dans l’ancien Monde pour traverser le pont terrestre de la Béringie jusqu’en Amérique du Nord. Des analyses génétiques récentes ont examiné l’ADN de grands corbeaux provenant de différentes régions du monde et ont déterminé que les oiseaux pouvaient être classifiés en au moins deux clades : un clade californien, présent uniquement au sud-ouest des États-Unis, et un clade holarctique, présent dans le reste de l’hémisphère nord. Les individus des deux clades se ressemblent physiquement mais les groupes sont génétiquement distincts et ont commencé à diverger il y a environ deux millions d’années.

Ces résultats indiquent que, en se fondant sur l’ADN mitochondrial, les Grands Corbeaux du reste des États-Unis sont plus apparentés aux individus de l’Europe et de l’Asie qu’à ceux du clade californien. De plus, les individus du clade californien sont plus apparentés au Corbeau à cou blanc (C. cryptoleucus) qu’aux Grands Corbeaux du clade holarctique. Par contre, les corbeaux du clade holarctique sont plus proches parents du Corbeau pie (C. albus) que des individus du clade californien. Ainsi, l’espèce Grand Corbeau telle que traditionnellement définie est considérée comme paraphylétique.

Une hypothèse avancée pour expliquer ces résultats surprenants est que les Grands Corbeaux se seraient établis en Californie il y a au moins deux millions d’années et auraient divergé des individus d’Europe et d’Asie pendant une ère glaciaire. Il y a un million d’années, un groupe du clade californien aurait évolué en une autre espèce, le Corbeau à cou blanc. D’autres individus du clade holarctique auraient recolonisé plus tard l’Amérique du Nord à partir de l’Asie, peut-être en même temps que les humains. Une solution taxonomique serait de considérer au moins C. c. sinuatus comme une espèce distincte. En fait, cette sous-espèce est intermédiaire en de nombreux points entre le Grand Corbeau et le Corbeau à cou blanc. De plus, elle a déjà été considérée assez distincte pour avoir un nom vernaculaire à elle au début du xxe siècle. La question de savoir si sinuatus devrait être incluse avec le Corbeau à cou blanc pourrait être résolue par des études sur le transfert génétique et sur le déplacement écologique.

Une étude récente de l’ADN du Grand Corbeau montre que les individus de la sous-espèce C. c. tingitanus diffèrent significativement au niveau génétique du reste du clade holarctique. Cette sous-espèce est présente uniquement en Afrique du Nordet aux îles Canaries. Cette étude montre également que les individus C. c. tingitanus ne se reproduisent pas avec les autres sous-espèces.

Il est notable que le Corbeau brun et le Corbeau d’Édith en Afrique semblent être les descendants du groupe Grand Corbeau – Corbeau pie. Ce groupe semble avoir évolué de façon parallèle en plusieurs aspects (surtout écologiques) avec les Corbeaux à cou blanc et les individus de la sous-espèce C. c. sinuatus. Ainsi, indépendamment de l’éventuel statut taxonomique utilisé, il semble que le groupe ancestral du Grand Corbeau (et, dans une plus faible mesure, du Corbeau pie) ait tendance à s’étendre vers des climats plus arides et subtropicaux à partir des régions humides et tempérées, cette situation résultant en des lignées distinctes. Si on considère la spécificité de C. c. tingitanus, une telle évolution parallèle des corbeaux adaptés à un climat méditerranéen se serait produite quatre fois à partir du moment où le Grand Corbeau et le Corbeau pie n’étaient pas encore distincts jusqu’à aujourd’hui.

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gestion des populations de corbeaux

Posté par othoharmonie le 28 juillet 2013

gestion des populations de corbeaux dans CORBEAU corvus_corax_and_half_domeL’aire de répartition du Grand Corbeau est étendue et l’espèce n’est pas en danger d’extinction. Dans certaines régions, il y a eu des déclins localisés causés par la perte d’habitat et les persécutions. Ailleurs, les populations ont augmenté de façon dramatique et ils sont devenus nuisibles pour l’agriculture. Le Grand Corbeau peut causer des dommages aux cultures de noix et de céréales et peut nuire au bétail. En particulier, il peut tuer les chevreaux, les agneaux et les veaux. Les corbeaux attaquent généralement la tête du jeune bétail mais leur comportement charognard, plus commun, peut être identifié à tort comme de la prédation par les propriétaires de ranch.

À l’ouest du désert des Mojaves, la colonisation humaine et le développement des terres ont mené à une multiplication des populations de Grand Corbeau par un facteur estimé de 16 en 25 ans. Les villes, les décharges, les lacs artificiels et les stations d’épuration créent des sources de nourriture et d’eau pour les oiseaux. Les corbeaux utilisent également les poteaux électriques et les arbres ornementaux comme sites de nidification et sont attirés par les animaux victimes de collision sur les autoroutes. L’explosion de la population du désert des Mojaves a augmenté les préoccupations concernant la Tortue du désert, une espèce menacée. Le Grand Corbeau est un prédateur des juvéniles de cette espèce qui possède une carapace molle et se déplace lentement.

Le contrôle des populations de grands corbeaux inclut le trappage, la chasse ainsi que l’établissement de contacts avec les gestionnaires des décharges afin que ceux-ci réduisent la quantité de déchets exposés. Historiquement, des primes de chasse étaient utilisées comme méthode de contrôle en Finlande du milieu du xviiie siècle jusqu’en 1923. L’abattage a eu lieu de façon limitée en Alaska, où l’augmentation de la population des Grands Corbeaux menace l’Eider de Steller (Polysticta stelleri), une espèce vulnérable.

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le paradoxe du Corbeau

Posté par othoharmonie le 28 juillet 2013

 

le paradoxe du Corbeau dans CORBEAU images-7Appelé le paradoxe de Hempel a été proposé par le logicien allemand Carl Gustav Hempel dans les années 1940 pour illustrer le fait que la logique inductive pouvait violer l’intuition. Ce paradoxe est aussi nommé paradoxe du corbeau ou de l’ornithologie en chambre.

Lorsqu’on dit « Tous les corbeaux sont noirs », cette phrase est logiquement équivalente à « Tous les objets non-noirs sont des non-corbeaux », conformément à la loi de contraposition : p → q est équivalent à non-q → non-p).

Soit l’affirmation « Tous les corbeaux sont noirs » ou, ce qui revient au même, « Si un être est un corbeau alors cet être est noir ». Conformément à la loi de contraposition, la proposition « Si un être est un corbeau alors cet être est noir » est logiquement équivalente à « Si ce n’est pas noir alors ce n’est pas un corbeau ». Ainsi, chaque fois qu’on voit un objet non noir qui n’est pas un corbeau (une vache blanche par exemple) cela confirme la proposition initiale « Tous les corbeaux sont noirs ». Hempel fait remarquer que cette conclusion est absurde.

Ce que met en évidence Hempel, c’est que le fait qu’il existe un être blanc qui n’est pas un corbeau ne confirme en rien que tous les corbeaux sont noirs. C’est seulement incompatible avec le fait que cet être soit un corbeau. Le verbe « confirmer » n’a d’ailleurs pas de sens en logique.

 

Syntaxe logique

Langue naturelle

Proposition initiale Si p alors q ou p → q « Si un être est un corbeau alors cet être est noir »
Contraposée Si non-q alors non-p ou ¬q → ¬p « Si un être n’est pas noir alors ce n’est pas un corbeau »
Signification On n’a pas non-q vrai et non-p faux « On n’a pas d’êtres non noirs qui soient des corbeaux »
Conclusion On n’a pas q faux et p vrai « La vache blanche n’est pas noire et n’est pas un corbeau »

On voit sur cette table de vérité que de la proposition initiale on ne peut déduire que ceci : « La vache blanche n’est pas noire et n’est pas un corbeau ». Autrement dit « Si p alors q» (c’est-à-dire que p implique nécessairement q, ou que le fait d’être un corbeau implique nécessairement d’être noir) signifie « On n’a pas q faux et p vrai» (on ne peut pas avoir p vrai et q faux, des corbeaux qui ne soient pas noirs), et ne signifie rien d’autre que cela. Il est donc absurde de dire que le fait de voir une vache blanche confirme l’affirmation selon laquelle tous les corbeaux sont noirs.

Ce qui induit en erreur c’est que l’on fait dire à l’expression « Si un être est un corbeau alors cet être est noir » plus qu’elle ne dit en réalité. Elle signifie : « Il n’y pas d’êtres qui soient des corbeaux et qui soient non noirs », rien d’autre.

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Du Corbeau et du Renard.

Posté par othoharmonie le 28 juillet 2013

Un Corbeau s’était perché sur un arbre, pour manger un fromage qu’il tenait en son bec. Un Renard qui l’aperçut, fut tenté de lui enlever cette proie. Pour y réussir et pour amuser le Corbeau, il commença à le louer de la beauté de son plumage. Le Renard voyant que le Corbeau prenait goût à ses louanges :  » C’est grand dommage, poursuivit-il, que votre chant ne réponde pas à tant de rares qualités que vous avez.  » Le Corbeau voulant persuader au Renard que son chant n’était pas désagréable, se mit à chanter, et laissa tomber le fromage qu’il avait au bec. C’est ce que le Renard attendait. Il s’en saisit incontinent, et le mangea aux yeux du Corbeau, qui demeura tout honteux de sa sottise, et de s’être laissé séduire par les fausses louanges du Renard.

analyse d’Esope

Du Corbeau et du Renard. dans CORBEAU images-6

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Corbeau et Mythologie nordique

Posté par othoharmonie le 27 juillet 2013

Corbeau et Mythologie nordique dans CORBEAU 320px-common_raven_at_byrce_national_park-300x199Les Vikings utilisaient beaucoup l’image du corbeau. Ils le mettaient en symbole sur leurs voiles. Ragnar Lodbrok avait une bannière nommée « Reafan » et brodée de l’image d’un corbeau. Selon la légende, si la bannière flottait au vent, Lodbrok serait victorieux mais si le drapeau pendait sans mouvement, la bataille serait perdue. Le roi Harald Hardrada possédait aussi une bannière illustrant un corbeau appelée « Landeythan ». De telles bannières étaient également utilisées par de nombreux Vikings comme les comtes des Orcades et le roi Knut II de Danemark.

Dans la mythologie nordique, les corbeaux Hugin et Munin sont assis sur les épaules du dieu Odin et lui rapportent tout ce qu’ils voient et entendent. Hugin représente la réflexion (au sens pensée et miroir), tandis que Munin représente la mémoire. Odin les envoient voler autour du monde chaque jour afin de pouvoir savoir tout ce qui s’y passe.

Le corbeau apparaît également sur le côté droit des armoiries de l’Île de Man, une ancienne colonie viking, et dans le folklore de l’île. « Hraefn » était un mot du vieil anglais signifiant corbeau ; c’était le terme « hrafn » qui était utilisé en vieux norrois. Ce mot était utilisé fréquemment dans les périphrases des kennings célébrant les batailles et les effusions de sang. De plus, le nom norrois de plusieurs personnes en dérivait, comme « Hrafn », « Hrafnkel » et « Hrafnhild ».

Puisque les corbeaux sont des charognards qui consommaient, entre autres, les êtres humains (exécutés ou victimes de la guerre), ils ont souvent été associés aux morts et aux âmes perdues. De plus, dans plusieurs cultures occidentales, les corbeaux ont souvent été considérés comme des oiseaux de mauvais augure, en partie à cause du symbolisme négatif de leur plumage noir. Ainsi, en Suède, les corbeaux représentent les fantômes des personnes assassinées et en Allemagne ils représentent les âmes des damnés.

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Corbeau et Mythologie celtique

Posté par othoharmonie le 27 juillet 2013

Corbeau et Mythologie celtique dans CORBEAU 200px-raven_croakDans la mythologie celtique irlandaise, les corbeaux sont associés à la guerre et aux champs de bataille sous les représentations de Badb et Morrigan. La déesse Morrígan (sous la forme d’un corbeau) se serait posée sur l’épaule du héros Cúchulainn après sa mort.

D’autres mythes celtiques des Îles Britanniques rapportent que les corbeaux étaient associés au dieu gallois Bran le Béni (le frère de Branwen) dont le nom se traduit par « corbeau ». Il est représenté comme un géant et le roi des Bretons dans les récits des Mabinogion. Selon ces récits, la tête de Bran fut enterrée sur la Colline Blanche de Londres comme talisman contre les invasions. Plusieurs autres personnages de la mythologie celtique galloise partagent son nom.

Les corbeaux occupent une place importante dans le texte du XIIe siècle ou XIIIe siècle « Le Songe de Rhonabwy » en tant qu’armée de Owain mab Urien, un chevalier du roi Arthur.

Paganisme germanique :

Frédéric Barberousse est le sujet d’une légende de héros endormi, qui dit qu’il n’est pas mort, mais endormi avec ses chevaliers dans une cave dans les montagnes de Kyffhäuser en Thuringe, en Allemagne, et que lorsque les corbeaux cesseront de voler autour de la montagne, il se réveillera et rétablira l’Allemagne dans son ancienne grandeur. En accord avec l’histoire sa barbe rousse a poussé à travers la table auprès de laquelle il est assis. Ses yeux sont à demi clos dans son sommeil, mais, de temps en temps, il lève la main et envoie un jeune serviteur voir si les corbeaux ont cessé de voler.

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Corbeau et Mythologie gréco-romaine

Posté par othoharmonie le 27 juillet 2013

Dans la mythologie grecque, Apollon fut un jour si amoureux de la princesse Coronis fille du roi Phlégias, qu’il confia à un corbeau blanc le soin de veiller sur elle. Un jour que le corbeau relâcha son attention, Coronis se laissa séduire par un mortel nommé Ischys. Lorsque Apollon apprit cela, il devint si jaloux, qu’il tua la jeune fille d’une flèche en pleine poitrine. Mais bien qu’elle fût sur le point de mourir, Coronis avoua à Apollon qu’elle portait leur enfant. Apollon sauva de justesse son fil Asclépios et le confia au centaure Chiron, chargé de l’éduquer. Comme punition pour sa négligence, Apollon vêtit le corbeau d’un sombre plumage noir.

Mythologie romaine

Selon Tite-Live, un corbeau se posa sur le casque du général romain Marcus Valerius Corvus (ca -370 jusqu’à -270) pendant un combat avec un Gaulois gigantesque, distrayant ce dernier en volant vers son visage….

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Corbeau Légende

Posté par othoharmonie le 27 juillet 2013

 

Corbeau Légende   dans CORBEAU 220px-james_tissot_caravan_of_abram_circa_1900-136x300Selon une légende, l’Angleterre ne succombera pas à une invasion étrangère tant qu’il y aura des corbeaux à la tour de Londres ; le gouvernement en maintient plusieurs en résidence, tant comme assurance que pour faire plaisir aux touristes. Cela est souvent considéré comme un ancien mythe, mais des études récentes n’ont trouvé aucune trace de cette légende avant le XIXe siècle et il semble s’agir d’une invention romantique de l’époque victorienne basée sur le récit de Bran le Béni (voir ci-haut). En effet, la tour de Londres a connu de longues périodes sans corbeaux et ceux-ci ont été réintroduits pour la dernière fois après la Seconde Guerre mondiale. Les pennes (ou plume de contour est une plume longue, rigide et asymétrique, paire, qui joue un rôle primordial dans le vol des oiseaux. Le terme sert à désigner tant les rémiges, au niveau des ailes que les rectrices au niveau de la queue) des individus de la tour de Londres sont taillées périodiquement pour s’assurer que les oiseaux ne quittent pas les lieux.

France

Selon la légende de la fondation de la ville de Lyon, lorsque les deux princes eurent fini de tracer l’enceinte de leur future cité une nuée de corbeaux vint se poser à l’intérieur du cercle donnant ainsi la bénédiction du dieu Lug à cette ville qui fut appelée, en hommage aux corbeaux, Lugdunum c’est-à-dire La colline aux corbeaux.

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Le corbeau créateur

Posté par othoharmonie le 27 juillet 2013


Le corbeau créateur dans CORBEAU rook-corvus_frugilegus

Le corbeau occupe également une place importante dans la culture des peuples de la côte nord-ouest de l’Amérique du Nord, entre autres les cultures Tsimshian, Haïda, Heiltsuk, Tlingit, Kwakwaka’wakw, Salish, Koyukon et Inuit. Le corbeau de ces mythes est souvent à la fois le créateur du monde et le Trickster. Par exemple, dans les cultures Tlingit et Haïda, il y a deux personnages qui peuvent être identifiés même s’ils ne sont pas toujours bien différenciés. Le premier est le corbeau créateur, responsable de la création du monde. Le second est le corbeau infantile, toujours égoïste, rusé, et affamé. D’autres mythes parlent du corbeau volant et relâchant le soleil et du corbeau menant les premiers humains hors de coquilles de mollusques.

Dans certains récits, le corbeau est le protecteur des humains, leur apportant le soleil, la lune, les étoiles, l’eau et le feu. Quelques légendes racontent comment le corbeau acquit son plumage noir.

Des mythes et croyances semblables sont communs chez les peuples de la Sibérie et du nord-est de l’Asie. La péninsule du Kamtchatka, par exemple, a supposément été créée par le dieu corbeau Kutkh.

Emblème

Le corbeau est aussi l’emblème officiel de la ville de Yellowknife, ainsi que l’emblème aviaire du territoire du Yukon au Canada.

Le lutteur professionnel Scott Levy utilise le nom de ring « Raven » depuis plus d’une décennie.

Les Ravens de Baltimore est le nom d’une franchise de la National Football League localisée à Baltimore au Maryland.

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Le grand corbeau et le harfang des neiges

Posté par othoharmonie le 26 juillet 2013

Le grand corbeau et le harfang des neiges dans CORBEAU telechargement-1Autrefois, les oiseaux étaient blancs, tout blancs. Un matin, Corbeau et Harfang s’amusaient ensemble sous l’iglou. Comme chaque jour, ils jouaient avec les petits os d’une nageoire de phoque à inugait, un jeu que les Inuit aiment beaucoup. Ils disposaient les os sur le sol et les assemblaient, tantôt pour reconstituer la nageoire, tantôt pour représenter un traîneau avec des chiens ou un iglou et toute une famille.

Mais les deux amis se lassèrent et décidèrent de changer de jeu : « J’ai une idée ! Si on jouait à se peindre le plumage ! » proposa Corbeau à Harfang.
« Oh oui ! Ce serait très drôle ! Mais comment faire ? »

Dans leur iglou, bien sûr, ils n’avaient pas de peinture sous la main. Mais Corbeau et Harfang étaient des oiseaux très malins. Ils mélangèrent la suie de la lampe à huile avec du gras de phoque et obtinrent ainsi une sorte de peinture noire très onctueuse. Ils la versèrent dans un petit récipient en pierre à savon. Leur nouveau jeu pouvait commencer !

C’est Corbeau qui se lança le premier. Il tira une longue plume de son aile gauche, la plongea dans la peinture noire, et se mit à l’ouvrage. Il s’appliqua tant et si bien qu’aujourd’hui, Harfang porte encore les magnifiques touches noires que Corbeau lui a peintes sur les ailes !

« Ça y est ! J’ai fini ! Tu peux maintenant te regarder dans la glace ! »
Harfang s’approcha du bloc d’eau douce gelée qui dans l’iglou sert de fenêtre et de miroir. Il admira son reflet : ses nouvelles ailes, noires et blanches, lui plurent tout de suite.

« Oh, bravo ! C’est magnifique ! »
Et pour remercier Corbeau, Harfang lui offrit une très belle paire de kamiik, les bottes inuit en peau de phoque. Corbeau les enfila et se mit à sauter de joie en criant : « Merci ! Merci Harfang pour ce beau cadeau ! Je ne vais plus les quitter, elles sont vraiment très belles !

— Bien, mais maintenant, c’est à mon tour de te peindre. Calme-toi un peu, que je puisse moi aussi te dessiner un beau plumage. »

Harfang tira à son tour une plume de son aile, la trempa dans le récipient de peinture noire et tenta de peindre les ailes de Corbeau. Mais Corbeau, fou de joie, continuait de sauter, de bouger, de danser avec ses nouvelles bottes.
« Arrête de bouger ! Comment veux-tu que je m’applique ? J’en mets partout ! » se plaignait Harfang.

Mais Corbeau continuait de plus belle. Et plus Corbeau était joyeux, plus il dansait, et plus il dansait, moins Harfang réussissait à peindre de jolis motifs.
Au bout d’un moment, excédé, Harfang prit le récipient plein de peinture noire et le renversa rageusement sur la tête de Corbeau.

Depuis ce jour, les corbeaux sont noirs, tout noirs.

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De la Corneille et des Oiseaux.

Posté par othoharmonie le 26 juillet 2013

     De la Corneille et des Oiseaux.  dans CORBEAU telechargement

La Corneille fournit un jour ses ailes de plumes qu’elle avait ramassées dans divers nids d’Oiseaux, et vint en faire parade devant ces derniers. Ceux-ci furent d’abord charmés de la bigarrure de son plumage ; mais dès qu’ils l’eurent considérée de plus près, chacun s’aperçut de la ruse. Et les Oiseaux tout indignés tombèrent aussitôt sur elle, et lui arrachèrent à grands coups de bec, non seulement les plumes qui leur appartenaient, mais encore les siennes propres. La Corneille ainsi déplumée se trouva si hideuse, qu’elle courut se cacher, et n’osa plus se montrer, même devant les Corneilles.

analyse de fables d’Esope

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Le corbeau et la colombe

Posté par othoharmonie le 26 juillet 2013

 

 

Le corbeau et la colombe dans CORBEAU 220px-the-twa-corbiesCes oiseaux sont tous les deux des messagers perspicaces qui font le lien entre le tangible et l’intangible.

Le corbeau va et vient tant que la terre n’est pas encore sèche. Symbole solaire, il apparaît et disparaît avec la régularité d’un élément de la nature. Il est l’image du contraste entre la lumière et l’obscurité. Au niveau de l’Arche du Déluge, le corbeau fait le lien entre le passé et l’avenir, entre l’avant-déluge et l’après-déluge, alors que la colombe attend pour annoncer la bonne nouvelle, celle d’une nouvelle ère de paix et de lumière.

Le corbeau est l’image claire-obscure de l’hésitation et du regret du passé, la colombe  pleine d’espoir, celle du choix irréversible d’un futur radieux. Le corbeau représente à la fois un passé nocturne et obscur et un avenir meilleur. La colombe est le symbole de l’âme renouvelée dans l’arche de la transformation.

Genèse 8/6 à 12 : « Au bout de 40 jours, Noé ouvrit la fenêtre qu’il avait pratiquée dans l’arche. Il lâcha le corbeau qui partit allant et revenant, jusqu’à ce que les eaux eussent laissé la terre à sec. Puis il lâcha la colombe pour voir si les eaux avaient baissé sur la face du sol. Mais la colombe ne trouva pas de point d’appui pour la plante de ses pattes, et elle revint vers lui dans l’arche, parce que l’eau couvrait encore la surface de toute la terre. Il étendit la main, la prit et la fit rentrer auprès de lui dans l’arche. Il attendit encore sept autres jours et renvoya de nouveau la colombe de l’arche. La colombe revint vers lui sur le soir, tenant dans son bec une feuille d’olivier fraîche. Noé jugea que les eaux avaient baissé sur la terre. Ayant attendu sept autres jours encore, il fit partir la colombe, qui ne revint plus auprès de lui »

Dans L’arche De Noé

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La Pie

Posté par othoharmonie le 26 juillet 2013

 

La Pie dans CORBEAU pieAvec son plumage noir, taché de blanc sur le ventre et une partie des ailes, et sa longue queue, la pie est facile à reconnaître. Elle mesure 40 cm et c’est un des plus grands passereaux de la famille des corvidés. Elle habite de préférence dans les champs parsemés de bouquets d’arbres, mais on la rencontre aussi en ville, dans les parcs et les JARDINS. Elle vole maladroitement et semble beaucoup plus à l’aise sur le SOL où elle sautille, queue dressée, à la recherche de grains, de fruits ou de vers. Elle a la mauvaise réputation – souvent usurpée – de dérober et de cacher dans son nid des objets brillants. Bavard comme une pie : très bavard.

Bien que les pies ne passent pas leur VIE à voler des objets, elles peuvent cependant causer de petits drames. C’est ainsi qu’on raconte qu’une fermière avait, un JOUR, renvoyé une jeune fille qu’elle accusait de lui avoir volé ses couverts d’argent. La pauvre petite, protestant de son innocence, était retournée en pleurant chez ses parents. Quelques jours plus tard, un ouvrier découvrit dans le clocher de l’église un nid de pie plein de fourchettes et de cuillers. Il les remit au maire qui fit publier la nouvelle. La fermière vint et reconnut son argenterie. Elle reprit sa servante et, pour se faire pardonner, lui donna les couverts retrouvés.

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Les Deux Corbeaux

Posté par othoharmonie le 25 juillet 2013

À la différence du chant précédent, « Les Deux Corbeaux » (The Twa Corbies) se termine de la manière opposée. Ici les corbeaux réussissent à faire leur repas parce que personne ne s’occupe du chevalier. Le chien et le faucon ont abandonné leur maître pour partir à la chasse, et la bien-aimée du chevalier (qui est ici décrite explicitement comme tel) a déjà pris un autre amant, ce qui semble de suggérer qu’elle est coupable de l’assassinat.

Les Deux Corbeaux dans CORBEAU corbeau2

Une version courante du texte, en anglais d’Écosse

As I was walking all alane,
I heard twa corbies making a mane
The tane unto the t’other say,
« Where sall we gang and dine to-day? »

« In behint yon auld fail dyke,
I wot there lies a new slain knight;
And naebody kens that he lies there,
But his hawk, his hound, and lady fair.

« His hound is to the hunting gane,
His hawk to fetch the wild-fowl hame,
His lady’s ta’en another mate,
So we may mak our dinner sweet.

« Ye’ll sit on his white hause-bane,
And I’ll pike out his bonny blue een;
Wi ae lock o his gowden hair
We’ll, theek our nest when it grows bare.

« Mony a one for him makes mane,
But nane sall ken where he is gane;
Oer his white banes, when they we bare,
The wind sall blaw for evermair. »

Traduction du texte

Alors que je me baladais tout seul,
J’ai ouï deux corbeaux poussant des râles.
L’un envers l’autre dit,
“Où irons nous dîner aujourd’hui?”

“En arrière de ce vieux mur de torchis.
Je sais qu’il y a là, nouvellement occis, un chevalier par terre.
Et personne ne sait qu’il est allongé là par terre,
Sauf son faucon, son chien et sa dulcinée belle.

Son chien est parti à la chasse,
Son faucon quérir des gibiers à plumes.
Sa dame a pris un autre amant,
Et donc on peut prendre un repas succulent.

Tu te percheras sur les os blancs de son cou,
Et je piquerai ses beaux yeux bleus.
D’une boucle de ses cheveux de chaume doré,
On recouvrira nos nids quand ils seront dénudés.”

Plein de monde pour lui geignent,
Mais personne saura où il est allé.
Sur ses os blanc dénudés
Le vent soufflera à jamais.

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CORBEAU général

Posté par othoharmonie le 25 juillet 2013

Le corbeau est l’un des plus grands passereaux. il peut mesurer 60 centimètres de long et atteindre 1 mètre 20 d’envergure. Son plumage est noir mordoré, son bec droit et fort. On le rencontre partout dans le monde, sauf en Amérique du Sud. Il se nourrit de GRAINES, d’INSECTES et de la chair d’autres ANIMAUX. On dit d’une chevelure très noire qu’elle est « aile de corbeau ». Les individus qui s’abattent sur leurs semblables pour les dépouiller sont appelés des « corbeaux ».

Le corbeau s’apprivoise facilement et l’auteur latin Pline l’Ancien raconte qu’un centurion romain du nom de Valerius avait un corbeau dressé qui lui témoignait une grande affection. A la veille d’une bataille, un Gaulois gigantesque défia les soldats romains qui lui faisaient face. Valerius était de petite taille mais il releva le défi. Les 2 adversaires s’affrontèrent… Déjà le Gaulois s’apprêtait à étouffer Valerius de ses larges mains lorsque le corbeau attaqua l’ennemi de son maître et, s’étant accroché à lui, l’aveugla à coups de bec. Vainqueur grâce à son OISEAU, Valerius reçut le surnom de « Corvinius » (du latin corvus qui signifie « corbeau ») et le transmit à ses descendants.

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La Corneille noire à tire d’aile

Posté par othoharmonie le 25 juillet 2013

 

La Corneille noire à tire d'aile dans CORBEAU corvus_2007-11-1Oiseau entièrement noir, y compris les pattes et le bec. Son bec est plus effilé que celui du corbeau et les plumes de son cou ne sont pas ébouriffées. L’extrémité de sa queue est carrée. Elle se distingue du corbeau freux par son bec plus large, qui n’est pas blanchâtre. Les sexes sont identiques. Jeunes, ils sont semblables aux parents. Ils restent avec eux plusieurs semaines après avoir quitté le nid. 

Mythologie – Symboles : Les romains disaient de la corneille Brevior est hominum vita quam cornicum , c’est-à-dire « la vie des hommes est plus courte que celle des corneilles ». Rien cependant n’a jamais permis de vérifier ces rumeurs. L’âge maximum de la corneille noire semble être d’environ 20 ans. 

Chant :
Enregistrement Jean Roché, voir notre page spéciale.La Corneille noire babille, corbine, craille, criaille, graille. La voix de la corneille noire est désagréable dans sa sonorité et à cause des répétitions. Il existe des variations considérables, en fonction de la situation ou du moment. 
En vol, les corneilles s’interpellent en lançant un croassement bas. Parfois, elle lance un son métallique, d’autres fois, un matraquage de croassements devant un oiseau de proie posé. 

Habitat : La corneille noire aime la campagne découverte avec des bosquets d’arbres dispersés, pas trop denses. Elle affectionne les landes, les zones arides, les bords de chemins et de routes, les bordures rocheuses, les falaises côtières, les plages, les zones d’estuaires, les embouchures de fleuves et les lagunes

Comportements : C’est une espèce sédentaire et très territoriale. Au début de l’été, les corneilles noires ont l’habitude de se réunir au crépuscule en bandes qui occupent le même dortoir, pour aller se nourrir en petits groupes. En général, la corneille noire possède un territoire très grand, et les couples vivent dispersés et séparés, bien qu’occasionnellement, une charogne, un dépôt d’ordures ou un vol d’insectes les concentrent en groupes plus ou moins nombreux. La présence de prédateurs terrestres ou de rapaces voit tous les couples d’une zone se réunir à la cime des arbres en poussant des cris perçants inlassablement. 
La parade du mâle consiste en une série de « saluts ». En vol, la parade se fait en vols rapides, descentes en piqué, croassements intenses. Ces manifestations ont lieu toute l’année. 

Vol : La corneille noire a un vol assez lent, avec des battements d’ailes normaux. Elle ne plane presque jamais, ni ne s’élève, se contentant de rester à basse altitude. 

Nidification : Le nid de la corneille noire est construit par les deux parents. C’est un nid volumineux, fait de branches, dans un arbre ou sur une falaise. Le mâle apporte les matériaux mais reste à l’extérieur, alors que la femelle arrange l’intérieur. On peut y trouver de tout : herbes, feuilles sèches, laine de mouton, poils, crins, papiers, chiffons, plastique, racines, plumes
La ponte a lieu d’avril à mai. La femelle dépose 3 à 5 oeufs bleu clair ou verts, tachés de gris châtain foncé. L’incubation dure environ 19 jours, assurée par la femelle seule. Les petits, nourris par les deux parents, volent au bout de 35 jours. A la naissance, les poussins sont couverts d’un duvet gris-fumée abondant qui deviendra foncé rapidement. Les couples sont unis pour la vie. 

Régime : Les corneilles noires ont un régime très varié incluant charognes, invertébrés, graines et fruits. Elle peut piller les nids d’autres oiseaux. 

Protection / Menaces : La corneille noire cause des dégâts : consommation de graines et de jeunes plants dans les cultures, prédation dans les élevages en plein air (volailles, gibier), ce qui au niveau départemental français, l’inscrit sur la liste des espèces nuisibles. Mais la perception de ces dégâts est supérieure à la réalité. En fait, le principal défaut de la corneille noire a été de s’adapter remarquablement aux diverses activités humaines, et d’en tirer le meilleur parti possible ! 

Sources :

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La Corneille d’amérique

Posté par othoharmonie le 24 juillet 2013

 

La Corneille d’Amérique compte parmi les oiseaux les plus répandus en Amérique du Nord. On la retrouve partout au Canada (sauf sur la côte ouest) et aux États-Unis (sauf dans les régions désertiques). Les secteurs agricoles comportant des zones boisées constituent un environnement très prisé par la corneille. La Corneille d’Amérique est souvent confondue avec le corbeau pourtant beaucoup plus grand qu’elle.  

Des oiseaux querelleurs

D’un tempérant bruyant et querelleur, les corneilles se font toutefois discrètes pendant la construction du nid, la ponte et la couvaison des œufs. Au cours de cette période, les corneilles sont particulièrement agressives et tout intrus est rapidement repoussé.

La Corneille d’amérique dans CORBEAU choucas_des_tours-199x300Un nid solide

Solidement construit, le nid est fait de branches. Au centre, on retrouve un plancher de terre séchée, tapissé d’herbes, de mousse, de feuilles, de lambeaux d’écorces, etc. D’un diamètre d’environ 55 cm, le nid est caché très haut (6 à 11 m du sol) dans un arbre touffu. Il peut être construit dans le même arbre deux ou trois années de suite.

Des bébés roses

À la naissance, les petits sont rosés. Nourris par les deux parents, ils quittent le nid à 5 semaines. Le plumage est d’un noir brunâtre. Même s’ils peuvent se reproduire dès l’âge de deux ans, certains jeunes sont toujours en compagnie des parents à l’âge de 4 ans. 

Une grande capacité d’adaptation

Leur grande capacité d’adaptation permet aux corneilles d’habiter à peu près partout : forêts, terres agricoles, villes, villages, champs, dépotoirs. Une zone agricole bordée de boisés et de champs en culture constitue l’endroit idéal.

Une pillarde utile

Détestée des agriculteurs, la corneille peut ravager un champ de maïs et d’autres cultures céréalières. Toutefois, son appétit pour les insectes nuisibles et les déchets abandonnés la rend plus utile que néfaste. Très rusée et méfiante, elle ne se laisse pas piéger facilement et sait tirer profit de ses rapports avec l’homme.

Un menu varié

La corneille se nourrit d’à peu près tout : insectes, reptiles, œufs, oisillons, rongeurs, fruits, graines, charognes et déchets alimentaires. Elle peut transporter dans sa bouche de grandes quantités de nourriture afin de nourrir ses petits et de se constituer des réserves dans des caches.

En bandes vers le sud

Les corneilles sont les seuls corvidés à effectuer une migration. À la mi-octobre, elles partent en bandes vers le sud du Canada, le sud des États-Unis et le nord du Mexique. Celles qui trouvent suffisamment de nourriture peuvent rester à la même place toute l’année. Les migratrices reviennent au nord entre la fin février et la fin mars.

Des oiseaux espiègles

La corneille est un des oiseaux les plus intelligents du monde. Elle sait se servir d’objets en guise d’outils ou chasser un intrus en lui larguant des pierres en vol. Elle est capable d’imiter le cri d’autres espèces et même, dit-on, de reproduire certains mots. 

Le dortoir

Les corneilles dorment en groupe dans de grands arbres isolés. Ces dortoirs communautaires réunissent parfois plusieurs centaines de milliers d’individus. Ce comportement s’observe surtout en période de migration et en hiver.

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Le Corbeau choucas

Posté par othoharmonie le 24 juillet 2013


Le Corbeau choucas dans CORBEAU choucasLe Choucas des tours (Coloeus monedula synonyme Corvus monedula), aussi appelé Corbeau choucas ou Corneille des clochers est une espèce d’oiseau eurasiatique de la famille des corvidés

De taille relativement petite (34–39 cm), son plumage est noir avec la nuque et les côtés de la tête gris. Ses yeux ont la particularité d’avoir un iris blanc, particulièrement visible. Mâle et femelle sont rigoureusement identiques (pas de dimorphisme sexuel) et sont fidèles à vie.

Relativement peu farouche, le choucas fréquente tous les lieux où il peut trouver des cavités, même au voisinage de l’homme : ruines, carrières abandonnées, arbres creux dans les parcs. Les deux parents participent à la construction du nid assez sommaire et fait de branchettes, herbes, laine, crins, plumes, etc.

D’avril à juin, la femelle pond de 3 à 7 œufs couvés de 16 à 18 jours. Les deux parents assument l’élevage des jeunes qui s’envolent à 1 mois. Le Choucas peut atteindre une longévité d’environ 15 ans.

Comme la majorité des corvidés, le choucas est omnivore : graines, fruits, légumes, insectes, vers, escargots, grenouilles et même miettes des promeneurs sont recueillis au sol mais il pille aussi volontiers les nids.

C’est une espèce grégaire que l’on peut rencontrer en bande avec les corbeaux freux et les étourneaux. Le soir, les choucas peuvent se rassembler par centaines pour passer la nuit dans les arbres-dortoirs.

Il était appelé vulgairement Chochotte. À l’origine affectueux comme en témoigne « Allons-y Chochotte » d’Erik Satie, le qualificatif est devenu plus hostile de nos jours.

Choucas est utilisé à tort pour nommer le Chocard à bec jaune, un autre corvidé de taille et de poids approximativement équivalents, vivant essentiellement en zone montagnarde. Ils se distinguent en particulier par la couleur du bec, noire chez le choucas et jaune chez le chocard, et celle des pattes, noire chez le choucas et rouge chez le chocard. Le choucas, honnête voletailleur, en général ne dépasse pas l’altitude de 1 000 mètres, mais il en a été observé jusqu’à 2 000 mètres, alors que le chocard est un planeur des cimes hors pair.

Ses mœurs ont été remarquablement étudiées et décrites par Konrad Lorenz, un des pères de l’éthologie. Récemment, il a été montré que ces oiseaux sont sensibles à la direction du regard d’un humain, comportement qui semblait jusqu’alors limité aux grands singes. Lorenz a également montré – dans le cadre de ses travaux sur l’empreinte – qu’un Choucas élevé par un humain rejoindra s’il le peut une troupe de choucas dès qu’il sera en état de voler ; néanmoins, à sa maturité sexuelle, il adoptera un comportement de cour à l’égard d’être humains, et non de ses congénères.

En France, considérés comme « nuisibles » (en raison des plaintes des agriculteurs car ces oiseaux dévastent certains semis) mais aussi paradoxalement comme espèce protégée, les choucas des tours peuvent être abattus par les lieutenants de louveterie : après étude scientifique et avis du Conseil national de protection de la nature, il est aussi possible de demander la destruction de ces oiseaux, départements par départements. Par exemple, la destruction de 1000 oiseaux par an au maximum a été autorisée dans le département du Finistère.

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