LE GRAND PORC BLANC

Posté par othoharmonie le 5 avril 2016

Le porc blanc de l’Ouest trouve ses origines dans les populations de porcs de type celtique que l’on rencontre sur la façade maritime de la France, de la fin du Moyen Âge jusqu’au milieu du XXe siècle. On distingue alors plusieurs races locales dont les plus connues sont la flamande, la boulonnaise, la race normande, et la race craonnaise. Jusqu’en 1958, on distingue encore la race craonnaise et la race normande, aux standards de race bien définis, qui se rencontrent encore fréquemment dans les élevages de la Mayenne, d’Ille-et-Vilaine ou de la Manche.

Premo

La diminution très rapide du nombre de reproducteurs, face au développement d’autres races, comme la large white, ou le piétrain conduit à la fusion des deux races le 15 décembre 1958, sous le nom de « porc blanc de l’Ouest ». Dix ans plus tard, on tente d’améliorer la prolificité des truies par introduction de sang Veredelte Landschwein, ce qui conduit à la perte d’une grande partie de la race d’origine.

Les quelques éleveurs ayant refusé d’introduire du sang Veredelte dans leurs élevages ont permis de sauver le porc blanc de l’Ouest. En 1982, un programme de conservation de la race est mis en place avec la contribution de l’INRA et de l’Institut Technique du Porc. Les effectifs restent aujourd’hui très faibles, et la race a du mal à les accroître à nouveau.

Le blanc de l’Ouest est un porc de grande taille. Le verrat mesure 1,1 m au garrot pour plus de 400 kg et la truie 1,05 m pour environ 350 kg. Ils mesurent entre 1,7 et 1,9 m de longueur. Son dos est large et droit, sa poitrine profonde, ses côtes légèrement aplaties et sa croupe large. Ses épaules sont effacées et ses membres sont forts et longs. Il a des jarrets droits, une queue longue et des aplombs verticaux. Sa tête, assez courte chez le jeune, s’allonge avec l’âge. Elle a un profil légèrement concave et un front large. Elle porte des oreilles implantées haut, cachant les yeux et se rapprochant au niveau du groin. Sa peau est uniformément blanche légèrement rosée, avec des soies blanches qui forment un épi au niveau des reins.

Le blanc de l’Ouest est typiquement un porc de plein air. Il convient mal à un engraissement de type industriel, mais valorise bien une alimentation à base de céréales produites à la ferme, complétée de sous produits laitiers et de fourrages grossiers. Il produit une viande particulièrement savoureuse, avec un gras de très bonne qualité. Elle est très bien adaptée à la production de charcuterie cuite comme le jambon de Paris. Lors des derniers contrôles en station individuelle, ces porcs présentaient de très bonnes performances de croissance et d’indice de consommation (croissance de 778 g par jour et indice de consommation de 3,38), proches de celles des porcs large white à la même époque, avec certes une épaisseur de gras dorsal un peu trop importante (18 mm). Les truies sont relativement précoces, pouvant être saillies à l’âge de 6 mois. Elles sont moyennement prolifiques avec en moyenne 8 à 9 porcelets par portée. Par contre elles sont douces et bonnes laitières. Les porcelets sont lourds à la naissance (environ 2kg).

Depuis le début des années 1970, les effectifs de porc blanc de l’Ouest ont décliné progressivement. Ainsi, on compte près de 600 truies inscrites au livre généalogique en 1971, 169 en 1982, quand le programme de sauvegarde est lancé, et 109 en 2007. Les effectifs sont restés majoritairement à proximité de leur région d’origine. Ainsi, on rencontre en 2007 61 truies et 18 verrats chez 18 éleveurs en Bretagne, 18 truies et 8 verrats chez 7 éleveurs en Normandie, 23 truies et 7 verrats chez 7 éleveurs dans les Pays de la Loire et un très faible contingent d’animaux en dehors de cette zone.

Blandel'ouest

Le porc blanc de l’Ouest est une race porcine française originaire de Normandie. Elle est issue du regroupement des races craonnaises et normandes. Autrefois assez populaire dans sa région d’origine, elle décline fortement dans la seconde moitié du XXe siècle et manque de disparaître, sauvée par le programme de conservation des races locales mené par l’Institut Technique du Porc.

C’est un cochon rustique adapté à l’élevage en plein air, uniformément blanc, qui a de bonnes qualités de croissance et des qualités maternelles correctes. Il est réputé pour avoir une viande idéale pour la fabrication de charcuterie, et notamment de charcuterie cuite comme le jambon de Paris

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Du Porc ou du Cochon

Posté par othoharmonie le 5 avril 2016

 

Le mot « porc » vient du latin porcus, lui-même probablement issu du grec. L’étymologie de « cochon » est de son côté plus incertaine. La plupart des termes servant à décrire ou à désigner le porc sont d’origine latine, mais le mot cochon, quant à lui, ne vient ni du latin, ni des langues germaniques ou celtes. Il pourrait dériver, selon Valérie Péan, d’une onomatopée utilisée par les éleveurs, « coch-coch » Le terme apparaît en français vers le XIe siècle et devient courant dès le XIIIe siècle, mais à cette époque, il désigne surtout le porcelet et principalement dans les parlers de langue d’oïl. Il ne prend son sens actuel et se répand dans toutes les régions françaises qu’à partir de la fin du XVIIe siècle.

porc

L’origine du porc domestique a fait l’objet de longs débats, tant sur le fait de savoir si l’animal était un sanglier domestiqué ou descendait d’un porc sauvage aujourd’hui disparu, que sur le fait de savoir dans quelle région de l’Eurasie s’était faite cette domestication.

Les plus anciennes traces connues de porcs domestiques se trouvent dans l’est de la Turquie et à Chypre, soit dans la région qui a vu la naissance de l’agriculture, et datent du IXe millénaire avant l’ère chrétienne.

La génétique montre une claire origine au sein de l’espèce Sus scrofa (le sanglier). Elle montre également que la domestication s’est faite en plusieurs lieux différents, au Moyen-orient et en Europe. Ainsi, les races domestiques européennes ont certaines des spécificités génétiques des sangliers européens mais pas celles des sangliers du Moyen-orient. À l’inverse, les cochons asiatiques sont plus proches des lignées de Sus scrofa asiatiques

Interdite dans les religions juive et musulmane, la viande de porc est parmi les viandes les plus consommées au monde. Elle présente un certain nombre de dangers sanitaires (vers, toxines) si, et seulement si, elle n’est pas préparée convenablement. Presque toutes les parties du porc sont utilisables en cuisine, ce qui se traduit par le dicton populaire « Tout est bon dans le cochon », expression attribuée à Brillat-Savarin.

Les soies de porc servent à la fabrication de pinceaux et de brosses. Sa peau fournit un cuir utilisé pour la fabrication de vêtements, de doublure de chaussures et d’articles de maroquinerie variés.

Au XIIe siècle, les porcs, clochette au cou, divaguent dans les rues de Paris et en nettoient les immondices. L’un d’eux cause, le 13 octobre 1131, la chute et la mort de Philippe, fils ainé et héritier du roi Louis VI le Gros. À la suite de cet accident, un édit royal interdit la divagation des cochons. Les seuls cochons qui échappent à l’interdit sont ceux des confréries de moines Antonins. Saint Antoine l’ermite est donc souvent identifié par sa proximité avec un cochon.

Les restes d’aliments, les détritus de cuisine, les résidus de la fabrication de bière familiale ont fait partie, des siècles durant, de l’alimentation donnée aux porcs ; Le cochon est aussi utilisé pour son flair dans la recherche des truffes.

La plupart des cochons utilisés comme animaux de compagnie sont des cochons de races dites naines. En intérieur, les cochons sont capables d’apprendre à faire leurs besoins dans une litière. De nombreux foyers abandonnent leur animal soit parce qu’ils pensaient avoir acheté un cochon nain, qu’ils ont été trompés et qu’ils se retrouvent avec un cochon de race bouchère, soit parce qu’ils n’ont pas su l’éduquer ou subvenir à ses besoins comportementaux spécifiques. En tant que NAC le cochon ne bénéficie pas de la législation européenne sur les animaux de compagnie, qui est propre aux carnivores domestiques (chiens, chats et furets) ce qui complique fortement son passage aux frontières. Il ne bénéficie pas non plus de la législation européenne propre aux équidés domestiques.

Médecine

Sa constitution anatomique et biologique proche des humains et sa facilité d’élevage ont fait que le cochon est utilisé en recherche médicale et dans des applications thérapeutiques : chirurgie cardiaque, production d’insuline, héparine (anticoagulant). La taille de ses organes internes est la même que celle des humains, ce qui en fait un bon candidat aux xénogreffes.

La peau du cochon est très proche de celle des humains, et peut, comme celle de l’homme, recevoir des coups de soleil (contrairement à un mythe répandu, ce ne sont pas les seuls animaux pour qui c’est le cas). Elle est utilisée pour le traitement des grands brûlés.

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Bibliographie du Porc et Sanglier

Posté par othoharmonie le 5 avril 2016

Bibliographie du Porc

  • Blin Henri, Pour élever des porcs, Paris, Ed. Montsouris, 1945
  • Lequertier Roger, Traité pratique de l’élevage de porc, Paris, Ed Garnier Frères, 1943
  • Dechambre P., Le Porc, Paris, Charles Amat, 1924sanglier
  • Négrerie Marcel, Le Porc, Paris, J.B. Baillière, 1966
  • Moureaux Alex., Traité de porciculture, Gembloux, Ed. J. Duculot, 1944
  • Gavinet R., Comment gagner davantage d’argent avec vos porcs, Sainte-Livrade, Laboratoires Castagné, Audevard et Cie, 1953
  • Espouy Fernand, La Truie et ses gorets, Paris, Flammarion, 1956
  • Leroy A., Le Porc, Paris, Hachette, 1937
  • Wavreille José, Pilette F., Feller D., Bauraind C., Laitat M. et Bartiaux-Thill N. (2004). Le Porc de plein air en Wallonie. De la naissance à la production d’une viande de qualité Ministère de la Région wallonne, DGA, Les Livrets de l’Agriculture no 9, p. 52.
  • Fédération des producteurs de porcs du Québec
  • Grippe porcine
  • Liste des races porcines, Liste des races porcines de France

Autres liens externes :

Bibliographie du Sanglier

  • Baudet E. (1998) Biologie du sanglier en montagne : biodémographie, occupation de l’espace et régime alimentaire ;Thèse Université C. Bernard, 1998, 297 p. (PDF, 300p)
  • Heinz MEYNHARDT Ma vie chez les sangliers ; 1982, 1990 (Titre original « Schwarzwildreport, mein Leben unter Wildschweinen », traduit de l’allemand par André DICK, édition du chasseur français, HATIER – ISBN 2-907098-05-5, 163pages). Ethologue établi en Allemagne de l’Est, H Meynhardt a vécu quotidiennement auprès des sangliers et a réussi à se faire adopter par une compagnie. Il a ainsi pu en étudier, et même filmer les comportements. Une véritable mine d’informations et de réflexions pour les passionnés de nature et de cette fantastique espèce animale

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