Le Chien 6

Posté par othoharmonie le 20 novembre 2011

 

Par G. de Cherville 

 

Lorsque Descartes eut promulgué son arrêt sur l’automatisme des bêtes, un de ses adversaires, le Père Bougeant, entreprit de le Le Chien 6 dans CHIENréfuter en démontrant dans un gros livre que ces bêtes étaient des diables, ce qui indiquait qu’il ne trouvait pas que ce fût l’esprit qui leur manquât. Depuis que cette question est sortie du domaine de la métaphysique pour entrer dans celui des études expérimentales, la doctrine cartésienne a perdu de son autorité. G. Leroy, Réaumur, Cuvier, l’avaient tour à tour battue en brèche, et l’admirable travail synthétique de Flourens lui a porté un coup décisif. 

 

En dépit du proverbe « on n’est trahi que par les siens, » les contempteurs de l’intelligence des animaux ne se rencontrent jamais parmi les gens qui vivant au milieu d’eux les étudient à chaque heure de la journée et dans chaque acte de leur existence. 

 

Avancez que le Chien est une simple machine, devant ce que vous voudrez de veneurs, de chasseurs, de bergers, de bouviers, etc., il ne s’en trouvera pas un seul qui ne hausse les épaules, et les plus sincères vous exprimeront immédiatement la part qu’ils prennent à l’accident qui vous arrive ! La négation de l’intelligence animale appartient généralement à ceux qui ont été le moins à même de l’apprécier. A défaut des métaphysiciens, braves philosophes, planant trop haut pour bien juger de ce qui se passe si bas, vous ne retrouvez ces conclusions que dans cette catégorie de savants qui physiologisent le scalpel à la main et dont les relations avec le Chien commencent et finissent dans le laboratoire où le sujet de leurs études a été déposé muselé et ficelé comme un mouton d’abattoir. 

 

A côté de la doctrine qCane Corso Italiano.jpgui entend réduire le Chien à ses seuls instincts, il est une école qui, péchant par l’excès contraire, arrive à le doter si libéralement sous ce rapport que nous serions réduits à lui porter envie. Ce ne sont pas seulement par quelques fables romanesques plus ou moins ingénieuses que se traduisent ces tendances, l’anecdote, le fait divers ont versé également sur cette pente du merveilleux et, en raison de l’immense publicité qu’elles trouvent dans la presse, des invraisemblances s’accréditent. Les récits fantaisistes de quelques écrivains en quête de copie ont distancé de fort loin ce Chien étonnant, lequel, ayant à rapporter le charbon incandescent que lui avait jeté son maître, commença par l’éteindre avec l’arrosoir que lui fournissait la nature ! 

 

Incontestablement doué d’une certaine dose d’intelligence, le Chien raisonne, mais seulement sur des idées d’un ordre particulier et selon que ses sens les lui présentent. Il compare, mais par rapport à quelque circonstance tangible attachée aux objets eux-mêmes ; il est incapable de former une abstraction, de déduire un raisonnement complexe de ses perceptions comme de ses sensations. (A SUIVRE…) 

 

 

CHERVILLE, Gaspard de Pekow marquis de (1821-1898) : Le Chien (1882). 

 



Saisie du texte : S. Pestel pour la collection électronique de la Médiathèque André Malraux de Lisieux (23.VII.2002)
Texte relu par : A. Guézou
Adresse : Médiathèque André Malraux, B.P. 27216, 14107 Lisieux cedex
-Tél. : 02.31.48.41.00.- Fax : 02.31.48.41.01
Mél : mediatheque@ville-lisieux.fr, [Olivier Bogros] 100346.471@compuserve.com

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Diffusion libre et gratuite (freeware) 



Texte établi sur un exemplaire (BmLx : nc) de l’ouvrage Les Animaux chez eux illustré par Auguste Lançon (1836-1887) paru chez L. Baschet à Paris en 1882. 



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Le Chien 7

Posté par othoharmonie le 20 novembre 2011

 

Par G. de Cherville 

 

J’ai eu un Chien tellement frileux qu’il choisissait très souvent pour niche un espace qui avait été ménagé sous le foyer de la drahthaarcuisine ; il s’enfournait bravement là-dessous et jamais je n’ai pu comprendre comment il ne lui est jamais arrivé d’en sortir absolument cuit. Lorsque le feu n’était pas allumé, sa mauvaise humeur était visible et il en multipliait les témoignages. Une vocation aussi décidée m’inspira l’idée d’essayer si son intelligence irait jusqu’à se procurer à lui-même ce qu’il aimait par-dessus tout. Un joli petit bûcher de fagots fut arrangé dans l’âtre, on le couvrit de copeaux, on plaça devant une petite lampe allumée et le Chien fut enfermé dans la cuisine avec ses éléments de la plus joyeuse des flambées. 

 

Bien que le froid fût très vif, il ne l’inspira pas le moins du monde ; assis sur sa queue devant le brasier en expectative, grognant, rognonuant, évidemment étonné du peu de calorique qu’il récoltait, il ne comprit jamais qu’en touchant les copeaux du bout de sa patte, ceux-ci tomberaient sur le lumignon et provoqueraient l’incendie après lequel il aspirait. Cette expérience, je l’ai renouvelée trois ou quatre fois sans plus de succès. 

 

Il n’est certainement pas difficile d’amener à la pratique de la propreté la plus stricte, le Chien que l’on s’est donné pour commensal, mais en eût-il le fanatisme que le pauvre animal n’en est pas moins l’esclave de son estomac, et il est telle nuit où force lui est bien de réveiller le maître. Pour y parvenir le moyen le plus rationnel serait de secouer le dormeur ou tout au moins de tirer les draps, la couverture dont il s’enveloppe ; mais ce moyen est encore complexe et, sans rien jurer, je doute fort que l’intelligence du Chien soit susceptible de se l’approprier. En pareil cas, tous les camarades de chambre que je me suis donnés se bornaient à se plaindre, à gémir, sans même aller jusqu’à l’aboi, en sorte que je ne sais pas même s’ils se rendaient un compte bien exact de l’engourdissement dans lequel j’étais plongé. 

 

La jalousie immatérielle, celle qui n’a pas un appétit pour mobile, une jouissance pour loi, n’existe que chez les animaux à l’état de domestication. Ce sentiment vraiment humain quand un de ces êtres nous l’emprunte, ce n’est presque jamais à un de ses semblables qu’il l’applique ; s’il y cède, s’il prétend à l’accaparement d’une affection, ce sera de celle de l’homme, du maître ; il n’est peut-être pas de plus éclatant témoignage de l’humilité avec laquelle les bêtes reconnaissent la supériorité de notre espèce sur la leur. (A SUIVRE…) 

 

CHERVILLE, Gaspard de Pekow marquis de (1821-1898) : Le Chien (1882). 

 



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Texte relu par : A. Guézou
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Le Chien 8

Posté par othoharmonie le 20 novembre 2011

 

Par G. de Cherville 

 

J’ai observé pendant plusieurs années un chenil qui renfermait toujours de vingt à vingt-cinq animaux ; j’ai reconnu qu’il existait CavalierKgChas2 wb.jpg.jpgentre ce que je me permettrai d’intituler leurs caractères des nuances très tranchées, parfois fort originales. Je les ai vus subir la domination du plus fort, se résigner aux caprices du plus hargneux avec une passivité que la race humaine n’eût pas désavouée, accabler les faibles, les souffreteux, appuyer d’un coup de dent le coup de fouet tombant sur l’échine du voisin, tout cela avec une lâcheté qui malheureusement ne leur est pas spéciale. Jamais je n’ai surpris chez aucun d’eux les symptômes d’une préférence bien marquée pour tel ou tel de ses camarades, partant nulle trace de jalousie. Par exemple, si le piqueur s’avisait de caresser un de ces messieurs, toute la société était en effervescence, chacun protestait sans unisson, c’était un tapage à vous rendre sourd. 

 

Ce sentiment arrive chez le Chien à des proportions vraiment humaines ; c’est lui que le proverbe aurait dû choisir comme type de la jalousie bien plutôt que le Tigre. Quand il s’agit de l’amitié du maître, tout lui porte ombrage ; non seulement, il souffre difficilement que celui-ci en fasse une part, si mince qu’elle soit, à un autre animal, mais il est, visiblement, très douloureusement affecté, lorsque les témoignages de l’affection de ce maître, s’adressent à quelque bipède ; en pareil cas, son œil, cet œil qui est le raccourci d’une physionomie, s’alanguit, devient humide et la tête se détourne avec une résignation consternée. 

 

Le Chien 8 dans CHIEN 220px-Cavalier-king-charlesC’est principalement à l’endroit des enfants que cette jalousie se manifeste. La fille d’un fonctionnaire de l’administration des forêts s’était prise d’amitié pour un énorme braque que son père avait ramené d’Allemagne. L’animal était si doux, il se prêtait avec tant de complaisance aux caprices de sa petite maîtresse, un vrai tyran, il lui témoignait tant d’attachement, enfin, il y avait un contraste si piquant dans la domination de cette frêle blondine sur cette bête gigantesque que les parents encouragèrent la liaison et permirent que le Chien dormît, pendant la nuit, sur un tapis devant le lit de son amie. 

 

La situation se modifia quand on ramena de la campagne un second enfant qui était en nourrice. Le braque fut complètement délaissé pour le petit frère que sa sœur aimait beaucoup et avec lequel elle pouvait jouer à la maman. L’abandonné en conçut une irritation manifeste, il devint triste, morose ; quand la petite fille embrassait le baby, il levait sur elle des yeux sanguinolents, il grondait sourdement. On s’en amusait. 

 

Un jour que les enfants étaient restés seuls avec leur compagnon, et que l’aînée berçait le petit garçon sur ses genoux, le braque, sans provocation aucune, s’élança sur celui-ci et, d’un coup de dent, lui enleva un morceau de joue. Aux cris on était accouru. Tandis qu’on emportait les enfants, le père avait pris un pistolet et tiré sur le Chien. Atteinte mortellement, la misérable bête eut encore la force de se traîner dans la chambre où l’on avait transporté sa petite maîtresse, et ce fut sur son tapis et les yeux fixés sur elle qu’elle expira. 

 

Nous avons dit plus avant que le croisement du Chien et du Loup pouvait se réaliser même dans la vie sauvage ; ces sortes d’unions libres étonnent surtout ceux qui, en pratiquant la chasse de notre unique grand carnassier, se sont familiarisés avec ses Otterhund.jpgmœurs. 

 

Pour caractériser la situation de deux irréconciliables, on dit : ils sont comme Chien et Chat ; on exprimerait bien plus fortement les proportions extrêmes de l’inimitié en disant comme Chien et Loup. Si le premier dérive du second comme on le prétend, celui-ci n’en honore pas moins son petit cousin d’une haine très profonde et comme cette animosité se double d’un goût très prononcé pour sa chair, jamais il ne laissera échapper l’occasion de dîner, non pas avec, mais de tous les Chiens sur lesquels il pourra poser sa griffe. (A SUIVRE….) 

 

 

CHERVILLE, Gaspard de Pekow marquis de (1821-1898) : Le Chien (1882). 

 



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Le Chien 9

Posté par othoharmonie le 20 novembre 2011

 

Par G. de Cherville 

 

Le Chien 9 dans CHIEN 220px-RasteauPyrrhusDans les villages forestiers, ceux de ces derniers qui s’aventurent dans la campagne après le coucher du soleil, les braques, les épagneuls qui s’attardent dans les bois sont des Chiens parfaitement perdus ; y eût-il des Moutons dans le voisinage, ce sera toujours sur ces Chiens isolés que le Loup fixera ses préférences. Ce qui est encore assez étrange, c’est que ces mêmes Loups traiteront avec une certaine déférence les Chiens courants des meutes qui leur ont donné la chasse, même quand ils sont isolés, même quand ils ne sont pas de taille à opposer une bien vive résistance. Il nous est bien souvent arrivé de perdre en fond de forêt plusieurs de ces Chiens qui y passaient la nuit, on nous les a toujours ramenés sains et saufs. Chiens d’arrêt, nous n’en aurions retrouvé que les os. Pourquoi ce privilège ? Probablement parce que le Loup se souvient et compare ; parce qu’il se rappelle les angoisses qu’il a dû à de tels Chiens, parce qu’il sait qu’ils marchent toujours en nombre et accompagnés et que sa prudence l’emporte sur les suggestions de sa haine et de son appétit. 

 

ThemisDouCoudounie.jpgDans l’espèce canine, c’est surtout par la terreur que se traduit l’antipathie si profonde des deux races. Cette terreur elle est instinctive, elle est innée. Il n’est nullement besoin d’un acte de guerre pour apprendre au Chien qu’il est en présence de son implacable ennemi ; l’odeur du Loup, même lorsque pour la première fois elle frappe son odorat, une odeur caractéristique dont son instinct a la prescience, suffit à lui apprendre à qui il a affaire et, en pareil cas, chez l’immense majorité de ces animaux, chez tous ceux qui n’appartiennent pas à quelques variétés spéciales, les poils se hérissent, les yeux sont hagards, ils tremblent et multiplient les signes de l’épouvante. 

 

Ce court aperçu des sentiments que ces Capulets et ces Montaigus nourrissent les uns pour les autres donne la mesure de l’originalité que doit affecter, dans la solitude des grands bois, la première entrevue de ce soupirant à demi paralysé par la terreur et cette belle qui doit se demander si elle cédera ou à la faim ou à l’amour. 

 

Il est cependant incontestable que de loin en loin, c’est le dieu malin qui l’emporte. En 1864, le fils de M. le docteur Chenu tua dans les bois de Lahoussaye-Crécy un Loup complètement noir, qu’il aurait pris pour un Chien, s’il n’avait vu quelques instants auparavant la Louve accompagnée de plusieurs Louvards au pelage également très foncé, qui furent tués quelque temps après ainsi que la mère. Le père était un Chien noir appartenant à un cultivateur de Nangis, il avait été vu plusieurs fois en compagnie de la Louve. 

 

Des portées de Chiens-Loups ont été trouvées dans des forêts de la Sarthe et de la Mayenne ; l’un de ces animaux fut élevé par un de nos amis, il tenait beaucoup plus du Chien de Terre-Neuve que du Loup. (A SUIVRE….) 

 

 

CHERVILLE, Gaspard de Pekow marquis de (1821-1898) : Le Chien (1882). 

 



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Le Chien 10

Posté par othoharmonie le 20 novembre 2011

 

Par G. de Cherville 

 

Beagle-Harrier-fr.jpgVoici enfin un fait plus récent, dont l’authenticité est établie par des témoins dont la véracité ne saurait être mise en doute. Depuis trente ans, les Loups sont rares dans l’Ile-de-France, où la surveillance des gardes est loin d’être aussi chimérique que dans les autres départements ; cependant, il y a trois ans, une Louve s’était établie dans la forêt de Villefermoys où sa présence fut longtemps sans être signalée, parce que, fidèle aux traditions de sa race, elle résistait stoïquement aux tentations que devait exercer sur elle le gibier qui fourmille dans ce massif, et s’en allait exercer ses déprédations à des distances assez considérables de ses domaines. 

 

Cette Louve exemplaire ne sut pas imposer à son cœur la discrète réserve que pratiquaient ses appétits. Si Loup qu’on soit, il vient une heure où la solitude semble pesante. L’heure ayant sonné pour notre ermite, elle chercha d’abord autour d’elle, puis dans tous les couverts qui lui étaient familiers, mais l’écho seul répondant aux hurlements sinistres par lesquels elle troublait le silence des nuits, elle chercha un équivalent à l’animal de son espèce qui s’obstinait à ne pas venir. 

 

Il y avait auprès de la forêt un gros Chien, moitié dogue et moitié terrier, qui avait pour emploi de surveiller et de défendre l’habitation fort isolée du sieur Boyer, garde particulier de M. T…, propriétaire du château des Bouleaux. Ce fut sur ce Chien que la Louve jeta son dévolu et, renversant toutes les traditions, elle séduisit le Chien terrier et disparut avec lui, un véritable rapt. 

 

Le Chien 10 dans CHIEN 220px-German_Shepherd_Dogs_portraitQuelques jours après M. T…, se promenant à cheval dans Villefermoys, vit la Louve sauter la route à cinquante pas de lui et derrière la Louve, lui emboîtant le pas, un Chien dans lequel il reconnut immédiatement celui de son garde. Il essaya de les poursuivre en poussant son Cheval à travers bois, mais l’un et l’autre se perdirent dans le fourré. Il rencontra des bûcherons qui lui racontèrent que plusieurs fois déjà ils avaient aperçu cette Louve et le Chien de Boyer allant de compagnie. 

 

Après une douzaine de jours, le Chien terrier réintégra la civilisation ; si les amours ne sont pas plus éternelles dans le monde des Loups que dans le nôtre, les ruptures n’y sont pas moins orageuses. L’infortuné n’avait pas été tout à fait mangé, mais tout son corps portait des traces de coups de griffes et de dentées. 

 

Cependant l’aventure ayant ébruité le secret de l’existence de la Louve, l’amodiataire de Villefermoys, M. le comte de G…., très jaloux de la conservation de ses admirables chasses, ordonna des battues pour les délivrer de ce commensal redoutable. La Louve échappa en forçant la ligne des traqueurs ; mais ceux-ci trouvèrent le liteau, qui renfermait trois petits ; l’un d’eux, absolument Loup par la forme et par le pelage, a été conservé par M. le comte de G… ; les deux autres, chez lesquels le métissage était nettement accusé par la forme des oreilles et par les balzanes de leurs pattes, furent envoyés au Jardin des Plantes. 

 

220px-Berger_allemand_en_montagne dans CHIENLa pièce a un second acte. Comme vous venez de le voir, la Louve avait sauvé sa peau ; après quelques jours de retraite, elle rentra en Villefermoys, y reprit ses demeures et ses habitudes, s’efforçant de mériter l’indulgence par sa modération locale. Au printemps suivant, volage et fidèle tout à la fois, elle revint à son Chien terrier, qui, après une fugue comme l’année précédente, comme l’année précédente aussi revint au logis, battu, pas content, mais probablement disposé à recommencer une troisième fois cette petite excursion dans la société des ennemis mortels de son espèce, si une balle bien plantée n’était pas venue dénouer ce petit roman forestier par la mort de son héroïne. (A SUIVRE

 

 

CHERVILLE, Gaspard de Pekow marquis de (1821-1898) : Le Chien (1882). 

 



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Le Chien 11

Posté par othoharmonie le 20 novembre 2011

Par G. de Cherville 

La description des innombrables variétés de la race canine ne serait point à sa place dans ces esquisses. Buffon, qui vivait dans Tervueren.jpgun temps où les arbres généalogiques tenaient le haut du pavé, a dressé celui des Chiens qui peuplent les deux hémisphères en établissant la probabilité des croisements dont chacun d’eux est sorti. Le travail est ingénieux comme tout ce qu’enfanta le cerveau de ce grand homme, mais, comme bien d’autres parties de son œuvre, il n’en fournit pas moins quelque prise à la critique. 

Il nous paraît un peu puéril de s’évertuer à ramener tous les Chiens du globe à un type souche unique de tous les autres. On prétend témoigner, ce faisant, de son respect pour le texte biblique ; on ne s’aperçoit pas que l’on montre une fort mince opinion de la toute-puissance créatrice ; cet hommage à la parole divine tend à amoindrir celui dont elle émane. Quand on lâche la bride aux conjectures, pourquoi ne pas admettre trois créations canines primordiales, celles du dogue, du lévrier et du Chien de berger, répondant à trois besoins de l’homme primitif, la défense, la poursuite des animaux sauvages, la garde des troupeaux. La supposition simplifierait la tâche des généalogistes ci-dessus et deux êtres de plus à tirer de l’argile étaient, en vérité, une petite besogne pour celui qui, d’une main si prodigue, semait les astres dans l’espace. 

Le Lévrier nous paraît donc l’auxiliaire indiqué du premier chasseur, nu et sans autre arme qu’un bâton, et qui, pour s’emparer des animaux, devait les atteindre à la course ; la faiblesse de ses qualités d’odorat n’avait aucun inconvénient dans ces temps primitifs où le gibier pullulait et n’avait pas encore appris à se garder des embûches humaines. Le lévrier est également très imparfaitement doué sous le rapport de l’intelligence, très développée au contraire chez le Chien de berger ; celui-ci est un moule supérieur ; il affirme à côté de cette intelligence les qualités de fidélité, de dévouement, les aptitudes à se plier aux volontés humaines qui ont mérité au Chien une place à part parmi nos animaux domestiques ; avec le dogue qui fournissait la puissance musculaire, la force, une indomptable intrépidité pour compléter le trio, tous les dérivés se justifient et s’expliquent. (A SUIVRE…) 

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Le Chien 12

Posté par othoharmonie le 20 novembre 2011

Par G. de Cherville 

Examinons donc succinctement le Chien d’aujourd’hui dans ses trois grandes attributions, la garde des troupeaux, la défense de la maison et la chasse. 

European Groenendael male.jpgLa sympathie que la race nous inspire se change, quand il s’agit du Chien de berger, en une sorte d’admiration presque respectueuse. Ah ! le noble et vaillant animal, martyr obscur du devoir, expression de l’abnégation poussée chez le serviteur jusqu’à ses plus extrêmes limites. 

Voyez-le, efflanqué, décharné, avec sa toison inculte, dont les mèches agglutinées ne déguisent qu’imparfaitement sa maigreur, son profil aigu, ses oreilles pointues et demi-tombantes, et son œil brun rayonnant d’intelligence et d’ardeur, sentinelle vigilante passant et repassant d’un pied infatigable sur la ligne que ne doivent pas franchir les moutons confiés à sa surveillance. Sans cesser d’exécuter sa consigne, la sentinelle reste attentive aux ordres du maître ; au moindre signe il s’élance, repousse dans le rang une bête qui s’était laissée tenter par quelque touffe verdoyante, puis reprend sa promenade. Faut-il mettre le troupeau en mouvement, il s’élance, pousse à droite, charge à gauche, aboie à ceux qui ne se décident pas assez vite à suivre la colonne, mais en s’en tenant toujours à la menace, voltige sur ses flancs, se reporte à l’arrière-garde, harcèle les traînards, dirige, maintient leur cohue qu’au besoin il saurait défendre. 

Car, après sa journée si laborieusement remplie, seul, il ne trouvera pas dans le sommeil le repos réparateur dont il aurait besoin ; le sien est encore une faction. Couché sous la cabane du maître, mais toujours aux aguets, l’œil ouvert, l’oreille attentive, il quitte son abri pour faire une ronde autour du parc qui protège le peuple moutonnier, écoutant les bruits qui traversent le silence des nuits, éventant longuement les émanations que lui apporte la brise, essayant d’y surprendre l’odeur caractéristique de l’ennemi, qu’il appréhende sans le craindre comme tant d’autres Chiens, et avec lequel en cas d’assaut il n’hésiterait pas à lutter. Et pour tant de fatigues, pour ce labeur de jour et de nuit, pour tant d’efforts, pour tant de luttes, pour tant de dévouement, il n’a, le pauvre animal, d’autre salaire qu’un morceau de pain noir, le plus souvent tout juste suffisant pour l’empêcher de mourir, et, de loin en loin, quelque réconfortante caresse du berger dont il est l’adjudant. 

Le Chien 12 dans CHIEN 240px-BarbarLes traits d’intelligence du Chien de berger son innombrables, nous n’en citerons qu’un seul qui témoigne combien il a le sentiment de sa mission ; il y a quelques années, après de longues pluies, la Sarthe démesurément grossie avait commencé à couvrir les prairies qu’elle traverse. Cependant le soleil s’étant montré, un fermier, qui voulait faire prendre l’air à son troupeau, ordonna à son berger de le conduire dans un pacage situé dans les bas-fonds. Dans la journée, l’inondation avait pris des proportions considérables ; un petit chemin qu’il fallait traverser pour revenir au village avait été gagné par les eaux qui y coulaient avec une rapidité de torrent ; le berger, un enfant, eut l’imprudence de s’y engager ; ce fut à grand’peine qu’il gagna lui-même le bord opposé, et, sous ses yeux, une vingtaine de ses moutons furent emportés par le courant. Le pauvre petit perdant la tête courut à la ferme, les paysans arrivèrent en nombre ; on retrouva sept de ces moutons à plus d’un kilomètre, paissant paisiblement sur un îlot où le Chien, qui s’était laissé aller à la dérive avec eux, les avait tirés les uns après les autres, sous les yeux d’un meunier témoin de ce curieux sauvetage.

 Nous avons bien des variétés de Chiens de garde, mais ce sont les boule-dogues et les Terre-Neuve qui, pour le quart d’heure, sont en possession de la confiance de la grande majorité des propriétaires.  (A SUIVRE…) 

CHERVILLE, Gaspard de Pekow marquis de (1821-1898) : Le Chien (1882). 



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Le Chien 13

Posté par othoharmonie le 20 novembre 2011

 

Par G. de Cherville 

 

Le Chien 13 dans CHIEN 320px-Bouledogues_fran%C3%A7aisJ’en veux au boule-dogue du tort que sa méchante réputation, sa physionomie bestialement farouche font à l’ensemble de l’espèce canine. Ses déplorables fréquentations, un patronage au moins suspect sont loin de le réhabiliter dans mon opinion ; mais, si je me refuse à reconnaître les grâces de cette mâchoire proéminente dont les canines menaçantes semblent toujours disposées à faire la connaissance de vos mollets, je n’en crois pas moins que la férocité de cet animal est un peu surfaite. 

 

En tout cas cette férocité serait notre œuvre. Nous avons voulu perfectionner notre Chien de défense, nous y sommes arrivés par la sélection et les croisements, nous avons fabriqué un spécimen de toute la force musculaire, de tout l’indomptable courage dont la race canine est susceptible, nous avons inventé le boule-dogue. Voulez-vous avoir une idée de ce qu’il peut posséder de vaillance, du degré de lâche imbécillité dont la race humaine est capable ? 

 

Un Anglais paria que, de deux en deux minutes, il couperait une patte à une Chienne de cette espèce qu’il possédait et qu’elle n’en continuerait pas moins de combattre un Taureau. Cette immonde gageure fut exécutée et gagnée ; malgré trois mutilations successives, la Chienne continua la lutte ; à la quatrième, elle se coucha aux pieds de ce barbare où elle expira. 

Sous prétexte que nous sommes les éditeurs responsables de l’humeur batailleuse du boule-dogue, je ne prétends point l’en décharger. 

 

200px-Bou dans CHIENDressé au combat contre d’autres animaux de son espèce il résiste rarement à la tentation de livrer bataille à ceux de ses confrères qu’il rencontre. Il est assez rare que l’homme ait été l’objectif de son éducation, mais enfin cela arrive et en pareil cas il serait infiniment dangereux de s’y fier ; en revanche, de très nombreuses observations m’ont démontré que ce Chien, lorsque nous n’avons pas accentué son tempérament, stimulé ses penchants, lorsque nous ne lui avons pas appris à mordre, n’est ni plus méchant, ni plus hargneux qu’un autre, j’ajoute que je le crois d’une possession infiniment moins dangereuse que le Terre-Neuve. 

 

Les nombreux amis que cette race insulaire compte en France accueilleront mal cette insinuation. Ce sauveteur jouit d’une réputation qui, pour être générale, n’en est pas mieux méritée ; il bénéficie aussi du préjugé qui fait de la bonté et de la douceur le partage de tous les ventrus. 

 

Ne discutons pas l’authenticité de ses exploits professionnels ; concédons le caractère paterne qu’affecte cet extérieur encore plus massif que majestueux, une analyse attentive de la physionomie nous renseignera sur ce que nous devons attendre de ces dehors débonnaires et pacifiques. 

 

200px-FrenchBulldogCette physionomie, elle tient tout entière dans l’œil, chez l’homme le miroir de l’âme et qui chez le Chien révèle plus que ses instincts. Cet œil du terre-neuve est relativement plus petit que dans aucune autre race, presque toujours sanglant, dès que l’animal a dépassé sa troisième année ; vous y chercherez vainement les expressions caressantes et tendres, quelquefois joyeuses et provocantes, toujours franches, toujours expansives à l’aide desquelles d’autres Chiens remplacent la parole qui leur manque ; l’œil du terre-neuve est un œil muet ; une vague sournoiserie, encore accentuée par un fréquent clignotement des paupières, voilà le sentiment qu’expriment le plus souvent ses prunelles. Le caractère répond à ces prémisses ; le terre-neuve n’est pas hargneux vis-à-vis de ses semblables, il faut le reconnaître, mais il est brutal, quinteux, sujet à des colères sans prétexte. La paresse est de tous les péchés capitaux le seul qui le passionne ; il s’y livre avec délices et gare à qui le trouble dans cette jouissance. 

(A SUIVRE…) 

 

 

CHERVILLE, Gaspard de Pekow marquis de (1821-1898) : Le Chien (1882). 

 



Saisie du texte : S. Pestel pour la collection électronique de la Médiathèque André Malraux de Lisieux (23.VII.2002)
Texte relu par : A. Guézou
Adresse : Médiathèque André Malraux, B.P. 27216, 14107 Lisieux cedex
-Tél. : 02.31.48.41.00.- Fax : 02.31.48.41.01
Mél : mediatheque@ville-lisieux.fr, [Olivier Bogros] 100346.471@compuserve.com

http://www.bmlisieux.com/ 



Diffusion libre et gratuite (freeware) 



Texte établi sur un exemplaire (BmLx : nc) de l’ouvrage Les Animaux chez eux illustré par Auguste Lançon (1836-1887) paru chez L. Baschet à Paris en 1882. 



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Le Chien 14

Posté par othoharmonie le 20 novembre 2011

 

Par G. de Cherville 

 

De tous les animaux domestiques, le Chien est celui qui oublie le plus vite et pardonne le plus aisément les mauvais traitements dont il a été l’objet ; le terre-neuve fait exception à cette règle générale, non seulement il connaît la rancune, mais chez lui elle est singulièrement vivace. 

 

Le Chien 14 dans CHIEN 284px-Newfoundland_brownUn palefrenier avait chassé, avec quelques coups de fourche, un Terre-Neuve qu’il avait trouvé couché sur le foin de ses chevaux. Deux mois après, un jour qu’il était accroupi pour botteler de la paille, ce terre-neuve, que vingt fois il avait caressé depuis, s’élança sur lui, le renversa et lui eût fait un mauvais parti si on ne fût pas accouru à son aide. Si les étrangers, les passants, les visiteurs sont autorisés à se méfier des boule-dogues, les Terre-Neuve, moins intelligents, moins dociles, sont infiniment plus redoutables pour leurs maîtres. 

 

Nos confrères, en particulier, feront acte de sagesse en ne choisissant pas leurs amis intimes dans cette race ; je dois les prévenir qu’elle manifeste pour la chair des gens de lettres une prédilection aussi désobligeante que flatteuse. C’est un Terre-Neuve et un Terre-Neuve qu’il avait rendu presque célèbre qui faillit dévorer Alphonse Karr ; la main si loyale, à l’étreinte si cordiale, qui a écrit les Mousquetaires et Monte-Christo, fut un jour horriblement déchiquetée par un métis de cette espèce ; Alexandre Dumas porta le bras en écharpe pendant plus de trois mois. Un imprimeur de Bruxelles, M. Bienez, lisait le journal assis dans son jardin ; la feuille lui échappant tomba sur son Chien qui sommeillait à ses pieds ; le Terre-415px-Irischer_Wolshund dans CHIENNeuve, réveillé en sursaut, s’élança sur son maître, et, d’un coup de dent, lui arracha complètement l’œil gauche. Avouez que c’est le cas ou jamais de répéter avec le fabuliste : mieux vaudrait un sage ennemi. 

 

Nous avons dit que le lévrier devait avoir été le premier Chien que l’homme ait utilisé pour la chasse. Son seul aspect indique le but pour lequel il avait été construit. Jamais attributions ne furent plus éloquemment traduites par l’extérieur. La tête fine, d’une légèreté remarquable, ne charge pas l’avant-main, remarquable à la fois par la force et l’épaisseur des muscles du cou qui jouent un rôle si important dans la projection, et par l’ampleur et la profondeur de la poitrine. Chez lui, comme chez tous les animaux rapides, les membres postérieurs sont remarquablement plus développés que les antérieurs, les pattes sont longues sans être grêles, tendineuses et sèches ; les os d’un grain très serré et d’une densité extraordinaire. L’abdomen est fortement retroussé, la queue longue, mince et décharnée. Il a peu de nez, mais son ouïe est fine et sa vue perçante. (A SUIVRE…) 

 

CHERVILLE, Gaspard de Pekow marquis de (1821-1898) : Le Chien (1882). 

 

 

 

 

 



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Texte relu par : A. Guézou
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Le Chien 15

Posté par othoharmonie le 20 novembre 2011

 

Par G. de Cherville 

 

Galgo espagnol Hembra.jpg.jpgD’après Buffon, le lévrier serait venu du mâtin, transporté dans les pays méridionaux, où sa taille se serait développée ; puis aurait diminué progressivement lorsqu’il aurait été réimporté dans le nord pour aboutir en Angleterre aux levrettes et aux levrons. Il ne manque pas d’arguments pour battre en brèche cette explication fantaisiste. Si les similitudes physiologiques signifient quelque chose, le lévrier est moins rapproché du mâtin que du Chien de berger dont il a le ventre harpé, le museau effilé et l’énergie musculaire. Les grands lévriers ont existé au nord dans l’antiquité. Les vertagi, les Chiens si recherchés des Romains venaient de la Gaule. Ovide compare Apollon poursuivant Daphné à un lévrier gaulois chassant un lièvre, et qui, près de le saisir, s’allonge et précipite sa course. La taille de ces animaux diminue si peu dans les contrées septentrionales que l’Irlande en possédait une race gigantesque, éteinte aujourd’hui, qui n’avait pas moins de un mètre de hauteur.

 

 Quoi qu’il en soit, en raison des preuves multiples que nous avons de l’antiquité de son existence, il est incontestable que le lévrier a figuré au moins pour une part dans les croisements qui nous ont fourni les variétés de Chiens que nous avons utilisés pour la poursuite des animaux sauvages, depuis le lapin jusqu’au Lion, que nous avons même employés à chasser l’homme, dans les circonstances, assez honteuses pour notre espèce, où l’homme devenait un gibier. 

 

Les premiers descendants du lévrier furent exclusivement des Chiens courants ; le Chien d’arrêt est une création des temps modernes et la date en est indéterminée. Toussenel lui assigne pour origine le développement de l’art de la fauconnerie : « Comme il fallait des Chiens pour faire lever le gibier plume et le gibier poil devant les oiseaux de vol, dit-il, on en a rencontré qui pointaient naturellement la pièce de gibier avant de la faire partir, on a cultivé ces dispositions en prolongeant le pointage jusqu’à l’arrêt solide. On a obtenu par ce moyen le Chien couchant, c’est-à-dire qui se couche contre le gibier qu’il arrête pour se laisser couvrir avec celui-ci sous le filet. Le fusil venu, qui permettait de tirer au vol, le Chien couchant s’est transformé de lui-même en simple Chien d’arrêt. » 

 

Si la poursuite est la seule méthode de chasser qui ait été inspirée au Chien par la nature, il ne nous en semble pas moins que l’arrêt existait en germe dans les aptitudes de l’animal avant sa domestication

 

Le Chien 15 dans CHIEN 252px-Podengo_Portugues« Boire sans soif et faire l’amour en tout temps, voilà ce qui distingue l’homme de la brute, » a dit Figaro. Il aurait pu ajouter marcher sans but et sans prétexte. L’homme est le seul être qui se promène ; l’animal est économe de sa peine et de sa fatigue ; il n’use de ses forces que dans la nécessité stricte qu’exigent ses besoins d’alimentation et de reproduction ; quand il ne travaille pas, il dort. 

 

Avant de se résigner à pourchasser laborieusement sa proie, le carnassier se recueille ; il va tenter de la surprendre, le félin en donnant à la terreur le temps de paralyser la défense de sa victime, les autres en se rapprochant le plus près possible de la proie, en s’immobilisant soit pour rassembler leurs forces, soit pour mieux mesurer leur élan. L’arrêt du Chien existait en germe dans cette courte halte avant la surprise. Il est si bien inné dans la race qu’il n’est pas de chasseur auquel il ne soit arrivé de voir un Chien courant prendre une attitude de pointer devant un lièvre au gîte qu’il n’avait pas éventé. Il est si peu particulier à l’espèce canine qu’un jour dans une forêt de Normandie, nous avons pris pour un Chien un Loup que nous apercevions à cinq ou six cents mètres de l’endroit où nous nous trouvions et qui s’approchait d’un troupeau d’oies en se rasant dans les broussailles, avec des façons qu’un braque n’eût pas désavouées. 

 

Les races françaises de Chiens courants et couchants ont joui longtemps d’une légitime célébrité ; les premières fournissaient des sujets d’une vitesse médiocre, mais doués d’un odorat exquis, puissamment gorgés, aux abois retentissants, aux hurlements formidables tels qu’il convenait dans les forêts abruptes et imparfaitement percées auxquelles ils étaient destinés. Ces races ont à peu près disparu à la suite des croisements multipliés avec les Chiens anglais dont la rapidité avait été retrempée par une addition de sang de lévrier. Nous n’avons pas été beaucoup plus heureux avec nos trois principales espèces de Chiens couchants, braques, épagneuls et griffons, dont l’incurie des propriétaires a si bien amené la dégénérescence qu’aujourd’hui même, chez nous, ce sont les Chiens anglais, pointers et setters, qui tiennent le haut du pavé !  (A SUIVRE….) 

 

 

CHERVILLE, Gaspard de Pekow marquis de (1821-1898) : Le Chien (1882). 



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Le Chien 16

Posté par othoharmonie le 20 novembre 2011

 

Par G. de Cherville 

 

Bouvier Bernois BE.jpgNous avons rapidement esquissé les aptitudes générales du Chien, dessiné quelques traits de son tempérament, il nous reste à l’examiner dans ses facultés réflexes, chez lui caractéristiques et dominantes, plus intéressantes encore que celles qui tient de son seul instinct. Argile essentiellement malléable, le Chien est toujours disposé à recevoir et à garder l’empreinte de la créature humaine dont il aura subi le contact et c’est en cela qu’il s’élève au-dessus de tous les animaux domestiques. Supprimez les rôles qui lui sont attribués dans la chasse, dans la défense, dans la garde des troupeaux, sa valeur ne diminuera pas ; il deviendra moins utile mais il restera la bête aimante et fidèle, aspirant à l’humanité de par la grandeur et le désintéressement de son attachement à son maître, un ami pour lequel il n’y a ni bons ni mauvais jours, la ressource des malheureux, la consolation des déshérités. Le Chien gardera son prestige, tant qu’il restera sur la terre de la place pour une infortune. 

 

On se moque volontiers de ce penchant des vieux pour les bêtes, parce qu’on ne réfléchit pas que pour combler le vide, que pour donner à ce cœur humain que la fièvre de l’affection fera palpiter jusqu’à ce qu’il ait cessé de battre, il faut un aliment que les hommes ne sauraient ou ne daigneraient plus lui fournir. 

 

Je voyais un jour sous une porte cochère une bonne femme qu’entourait un cercle de badauds. Elle était assise par terre contre la muraille, elle avait sur les genoux le corps pantelant d’un Chien, qu’une voiture venait d’écraser. On me raconta le drame. La vieille femme pleurait toujours ; des assistants, les uns riaient, les autres essayaient de la consoler ; enfin levant vers une de ces âmes charitables sa figure ridée toute ruisselante de larmes : « Ce n’était qu’un Chien, je le sais bien, s’écria-t-elle : mais c’était ma petite fille morte elle aussi qui l’avait élevé, avec qui désormais pourrai-je parler d’elle ? » 

 

Appenzeller Sennenhund 01 K.jpgIl faut bien dire que les hautes qualités aimantes du Chien ne se développent que par la culture. Entre le Chien errant des rues de Constantinople et le Chacal son voisin de l’autre côté du Bosphore, la distance, permettez-moi de dire, morale, n’est pas grande. En revanche, l’instinct de tendresse, de dévouement qui sommeille au cœur de l’animal se développera, s’épanouira toujours aussitôt que l’attention humaine daignera s’arrêter sur lui ; comme ces graines de grands végétaux, enfouies depuis des années sous les dessous forestiers, il lui suffit de ce rayon de soleil pour qu’elle éclose. Les quelques exceptions de roquets rachitiques qui se montrent réfractaires à la reconnaissance ne prouvent rien contre cette règle générale. 

 

L’intelligence subit la même influence et suit la même progression rudimentaire ; dominée par l’instinct chez le Chien qui n’a avec l’homme que des rapports intermittents, comme le Chien de garde et les Chiens de meute, elle s’affirme de plus en plus vive, de plus en plus pénétrante chez ceux que leur destination met dans un contact permanent avec leurs maîtres ; c’est surtout dans l’observation des races d’arrêt que l’on peut se rendre compte de cette différence.

 

 Admirablement doué sous le rapport de la vigueur et de l’odorat, dressé avec une perfection à laquelle nous n’arrivons jamais, le Chien anglais, pointer ou setter, est le plus merveilleux des instruments de chasse, mais ce n’est qu’un outil, qui, en dehors de son rôle, ne vous surprendra jamais par quelque trait qui s’élève au-dessus de l’instinct ; cela parce que ce Chien a été tenu à l’écart, nourri dans un chenil en compagnie d’autres animaux de son espèce, contenu par une discipline de fer et n’a jamais été mis à même, par le rapprochement de l’homme, d’exercer son instinct réflecteur. 

 

Le Chien d’arrêt français, au contraire, est quelquefois un commensal et toujours un ami. S’il n’a pas ses grandes et petites entrées dans l’appartement, son maître manque rarement de le visiter tous les jours ; il le promène, il le caresse, il autorise Le Chien 16 dans CHIEN ancien_chien_d'arret_danoiscertaines petites privautés qui raccourcissent les distances établies par la nature entre le bipède et le quadrupède. Infiniment moins souple, moins réduit que son voisin de l’autre côté du détroit, il a plus d’initiative, moins passif, il est plus capable de ces improvisations qui, devenues légendaires, étonneront les générations. Il a puisé dans la promiscuité de ses relations avec son maître une dose de malice dont l’autre n’est presque jamais susceptible. 

 

Le Chien d’Elzéar Blaze, coupant l’eau avec sa patte afin de mieux saisir les émanations d’une sarcelle blessée qui venait de plonger, devait être un Chien français et peut-être même un Chien gascon ! Chien français celui qui, dans une compagnie, distingue la perdrix blessée et prend sur lui d’aller la chercher à deux ou trois cents mètres dans le buisson où elle est tombée ; Chien français, celui qui, en arrêt dans un fourré, quitte son lapin ou sa bécasse pour venir chercher son maître.  (A SUIVRE…..) 

 

 

CHERVILLE, Gaspard de Pekow marquis de (1821-1898) : Le Chien (1882). 



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Le Chien 17

Posté par othoharmonie le 20 novembre 2011

 

Par G. de Cherville 

 

Le Chien 17 dans CHIEN 8569800-petit-chien-de-race-le-bruxellois-griffonJ’ai eu un grand griffon qui, gâté comme nous les gâtons, était assez sujet à s’emporter. Pour le mettre en garde contre la véhémence de ses passions, j’avais pris l’habitude, avant d’entrer en chasse, de lui administrer une petite raclée de précaution. C’était une manière de lui dire comme le Marseillais : « Juge un peu si tu me fais quelque chose ! » Un jour, au moment de le saisir par la peau du col, je m’aperçus que mon Chien boitait ; mes dispositions flagellantes firent place à une certaine inquiétude. L’examen attentif de la patte et du pied ne me fit cependant rien découvrir, et je me mis en campagne en me disant que le membre malade s’échaufferait probablement par la marche. En effet, il s’échauffa si bien qu’au bout de dix minutes le Chien avait recouvré tous ses aplombs. Mais le lendemain, au moment critique, la claudication reparut, et, depuis lors, je n’avais qu’à toucher mon fouet pour que mon griffon ne marchât plus que sur trois pattes. Cette boiterie préventive, opposée à une correction préventive aussi, est un trait de génie qui ne peut avoir été inspirée que par une profonde intimité avec l’homme ou avec le diable. 

 

Cependant, il faut le reconnaître, à quelque développement intellectuel que puisse arriver le braque, l’épagneul, le griffon, lorsque leur maître les admet à une collaboration continue et intime, ils restent au-dessous de l’humble caniche, le compagnon de l’aveugle, l’ami de l’ouvrier. C’est dans cette espèce qu’il faut chercher les académiciens de la corporation. 

 

Devenir d’une honnête force aux dominos quand on est Chien est relativement bien plus merveilleux que la compilation d’un dictionnaire par une collection de savants. Pourtant, tout en témoignant de ma surprise devant la brillante éducation d’un Munito, il est d’exciter ma sympathie comme son camarade, le guide de l’aveugle, qui, pendant des journées entières, tend aux passants la sébile légendaire ; très au courant des ficelles du métier, sachant demander à être déchargé lorsque le gros tas des sols est devenu tel que la commisération des passants pourrait devenir plus tiède ; le soir venu, reconduisant son maître avec des soins presque filiaux, réglant son pas sur le sien, s’arrêtant précisément lorsqu’il le sent arrivé devant une marche à franchir, toujours attentif, prévenant, ne succombant jamais aux séductions des épaves du tas d’ordure, témoignant d’une telle sollicitude qu’il doit certainement avoir conscience de la terrible infirmité à laquelle il remédie ; devenant commissionnaire au logis, s’acquittant de tous les messages qu’on lui confie avec une étonnante ponctualité et, ce qui est plus rare chez les serviteurs d’aujourd’hui, ne faisant jamais danser l’anse du panier. C’est véritablement du caniche que l’on peut dire qu’il ne lui manque que la parole. 

 

1894731-puppy-debout-dans-l-39-herbe-race--griffon-bruxellois-sept-mois dans CHIENEncore en a-t-on vu qui en avaient acquis le privilège. On a exhibé à Berlin un Chien de cette race qui prononçait une soixantaine de mots. Le maître de ces Chiens, dit la Bibliothèque germanique qui nous fournit ces détails, s’asseyait à terre et prenait l’animal entre ses jambes ; d’une de ses mains il lui tenait la mâchoire supérieure, l’autre se fixait sur celle d’en bas ; le Chien alors commençait à gronder et l’homme soulevait, pressait, écartait les mâchoires de telle façon que ce grondement se modulait en mots parfaitement distincts, mais ne dépassant jamais quatre syllabes. Elisabeth était de tous ces mots celui qu’il prononçait le mieux, puis laquais, salade, thé, café, chocolat, arrivaient également fort nettement à l’oreille. 

 

La gloire du tour de force revenait comme on le voit au bipède, il jouait du Chien comme un autre jouerait de l’accordéon. 

 

Mais il nous paraît probable que, le branle étant donné, nous n’en resterons pas là ; il faut s’attendre à voir surgir un de ces jours le Chien orateur. Pourvu qu’il ne s’avise pas, lui aussi, de nous débiter un speech politique.  (FIN). 

 

 

CHERVILLE, Gaspard de Pekow marquis de (1821-1898) : Le Chien (1882). 



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Texte établi sur un exemplaire (BmLx : nc) de l’ouvrage Les Animaux chez eux illustré par Auguste Lançon (1836-1887) paru chez L. Baschet à Paris en 1882. 



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Le Peuple des Chiens nous parle 1

Posté par othoharmonie le 9 octobre 2011

 

Le Peuple des Chiens nous parle 1 dans CHIEN 2855423-deux-chiens-reniflant-la-neige-pour-trouver-cach-traiteNous voilà enfin! C’est à notre tour de vous parler! Nous sommes si heureux de partager notre joie avec vous. Pourquoi sommes-nous si heureux? Mais parce que la vie est un grand jeu, voyons donc! Voulez-vous venir dehors avec nous? Il y a tant d’odeurs à humer, de courses folles à faire, de balles bondissantes à attraper, de gazon frais à fouler, d’amis canins qui nous attendent, et quoi dire de l’air frais, du vent qui nous chatouille, nous pousse, nous freine et joue avec nous… 

 

Qu’attendez-vous donc, l’air renfrogné? Il n’y a pas un instant à perdre. Il nous faut aller de l’avant dans le redécouverte constante du moment présent qui nous appelle. Il n’y a jamais un moment pareil à l’autre, il n’y a qu’une suite d’instants remplis de sensations affriolantes. Venez jouer, chers amis humains. Sortez de votre inquiétude et vous découvrirez un nouveau monde. 

 

C’est là que nous vivons, nous les chiens, et c’est là que nous tentons de vous amener le plus souvent possible! Au diable les soucis, allons faire un tour. La vie n’est pas soucis, elle est. Point. Pour la capter dans sa plus grande beauté, il vous faut jouer. Les enfants l’ont bien compris, et c’est pourquoi nous aimons bien leur compagnie! Tous deux – chiens et enfant – nous savons partager la magie du moment présent. Ceux d’entre vous qui avez eu la compagnie d’un Être canin dans l’enfance savent bien qu’il n’est pas facile de retrouver une telle complicité! 

 

Nous les chiens, nous nous ancrons dans le jeu, la joie du moment présent, la conscience du corps et l’amour inconditionnel ou, si vous préférez, l’acceptation. Nous sommes incapables de juger les humains qui se présentent à nous car nous n’avons pas de barème de jugement du bien ou du mal. 

 

9184975-deux-chiens-schnauzer-miniature-sur-la-pelouse dans CHIENNous vivons à l’extérieur de cette conscience qui est d’abord sociale. Lorsque nous voyons un humain, la seule chose que nous voyons, c’est l’amour. Chez certains, il brille très fort; chez d’autres, il est presque complètement étouffé, mais il est toujours là! Peu importe les circonstances de vie, l’apparence physique, les qualités, les défauts, l’âge, le sexe, la race, c’est toujours l’amour qui vous remplit, vous fait vivre et vous nourrit. C’est tout ce que nous voyons et c’est tout ce qui nous intéresse. L’amour est expansion, espace, chaleur, unicité, vérité, douceur… 

 

L’amour est activé par le jeu et l’abandon à l’état de joie. Le saviez-vous, frères humains? Nous aimons voir vibrer l’amour en vous et c’est pourquoi nous vous invitons sans cesse à venir jouer! 

Vous dites de nous que nous sommes des Êtres fidèles et c’est vrai! Nous sommes fidèles à l’Amour qui vibre en vous! Car pour nous, lorsque l’Amour rempli votre être, vous touchez à l’état le plus élevé que vous pouvez ressentir sur terre. C’est un tourbillon de couleurs, d’énergie, de sons et de parfums qui se dégagent d’un Être qui vibre l’Amour. (à suivre…) 

 

canalisation signée Pascale Dozité : http://www.chezkat.com/message-chienne-kheops.php

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Le Peuple des Chiens nous parle 2

Posté par othoharmonie le 9 octobre 2011

 

 

Le Peuple des Chiens nous parle 2 dans CHIEN 3114968-rack-de-meute-de-chiens-dans-le-matin-d-39-tLaissez-nous vous raconter l’histoire du peuple des chiens, fiers descendants des Êtres de Sirius. Il fut un temps, il y a très longtemps, où les Êtres humains côtoyaient les animaux de façon fort différente car le respect, la communication et l’entraide formaient la base des relations entre les espèces. Avant de faire le plongeon dans l’expérience de la séparation et de l’oubli, les Êtres humains ont demandé aux animaux de rester connectés à la source et d’incarner les attributs divins qu’ils s’apprêtaient à oublier. C’est alors que vous vous êtes tournés vers le peuple des chiens et que vous avez dit : « Maître canidé, tu seras le plus fidèle compagnon de l’homme, car en toi est placé le plus important de tous les attributs : l’Amour dans toute sa pureté! Tu seras le gardien infaillible de cet Amour inconditionnel et ce, même si tu dois aller à l’encontre de ma volonté car dans mon voyage au pays de l’oubli, un voile sera placé sur mon âme et mon esprit. À cause de ce voile, je ne serai plus directement nourri à la source de vie, à l’Amour. Il se pourrait donc que je succombe à la violence ». Que de sagesse vous aviez à cette époque! Sans une certitude absolue, vous vous doutiez que votre descente dans l’ombre et l’oubli serait, par moment, très dure pour la force d’Amour qui brûle en vous. 

 

De ce merveilleux contrat, tantôt lourd, tantôt léger, nous nous sommes acquittés avec force et fidélité au cours des siècles écoulés. Les temps approchent cependant, où vous devrez en reprendre la responsabilité; où vous devrez re-conscientiser dans votre Être tout entier cette incontournable vérité : l’Amour inconditionnel est la plus grande de toutes les clés! 

 

dscn4524 dans CHIENMalheureusement, certains êtres égarés, submergés de colère et de ressentiment font violence aux chiens parce qu’ils ne peuvent supporter le miroir de cet Amour inconditionnel que nous incarnons. Dans notre pacte de fidélité et parce que nous avons espoir d’activer l’état d’Amour qui réside en eux, nous retournons souvent vers ces êtres qui nous battent et nous négligent. Nous, du peuple des chiens, voyons bien que ces êtres souffrent énormément dans la déconnexion de l’état d’Amour et même s’ils nous battent très fort pour oublier, nous restons toujours connectés à cet état d’amour. Notre souffrance physique ne nous déconnecte pas de l’état d’Amour inconditionnel! Nous pleurons plus souvent l’ignorance et la déconnexion de nos frères humains que notre propre souffrance physique, miroir de votre incapacité à vous aimer! La déconnexion de l’Amour inconditionnel est ce que vous surnommez « l’enfer ». 

 

Sachez cependant que malgré notre connexion, nous détestons nous faire battre, humilier et négliger. Vous nous utilisez pour vos expériences et vos tests cruels, la plupart du temps inutiles. Vous n’avez pas encore compris ce qui amène la santé et le bien-être réel. La situation est telle pour nous dans certains pays qu’une sortie en masse est prévue, via une terrible maladie. Cette maladie sera transmise par les puces et autres insectes qui s’attaquent à nous lorsque nous ne sommes plus assez forts pour émettre l’état d’Amour. Saviez-vous que la force de votre système immunitaire est un reflet de votre capacité à vivre et rayonner l’état d’Amour en vous? Même si nous ne sommes que rarement complètement déconnectés de l’état d’Amour, les vaccins et les drogues en trop grandes quantités, la souffrance physique et la négligence que nous subissons diminuent notre capacité à émettre le rayonnement de cet état vibratoire et c’est à ce moment que nous devenons vulnérables aux insectes et aux virus. La maladie qui risque d’emporter beaucoup de chiens sera connue comme une fièvre canine et elle affectera très négativement les êtres qui consomment notre chair. Contrairement à d’autres de nos frères animaux, le peuple des chiens n’a jamais eu pour mandat de nourrir l’humanité. Les pays d’Asie où notre chair est consommée seront particulièrement affectés par ce virus. Nous ne partageons pas ces informations pour vous effrayer mais bien pour vous réveiller!  (à suivre…) 

 

canalisation signée Pascale Dozité : http://www.chezkat.com/message-chienne-kheops.php

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Le Peuple des Chiens nous parle 3

Posté par othoharmonie le 9 octobre 2011

 

 

Le Peuple des Chiens nous parle 3 dans CHIEN pt106747Les chiens sont vos meilleurs amis et les gardiens de l’Amour inconditionnel qui brûle dans votre âme. Nos yeux tentent quotidiennement de vous rappeler cette réalité. Notre place n’est pas dans vos laboratoires mais à vos côtés. Lorsque nous vous invitons à jouer, c’est pour réactiver cet état d’Amour et vous amener dans le moment présent. Nous aimons vous charmer, vous plaire, vous rendre service et vous protéger pour que vous puissiez toucher la réalité que nous voyons en vous. 

 

Que pouvez-vous demander de plus, frères humains? Votre déconnexion, jadis consciente, aujourd’hui inconsciente, est source de tous les problèmes que vous expérimentez sur cette planète. Lorsqu’un des nôtres se retourne contre vous, mord ou tue un enfant, c’est un acte très grave qui est malheureusement enclenché par la violence que vous acceptez de perpétuer sur cette planète; c’est un miroir de votre fermeture à l’état d’Amour. Cette fermeture, vos choix de vie et vos actions, souvent à l’encontre des lois de l’Amour, rendent fous certains maîtres canins. Certains de nos comportements expriment le grand déséquilibre qui règne et annonce la fin de l’illusion dans laquelle vous vivez. 

 

Avez-vous remarqué que de tous les animaux qui peuplent la terre, le chien est celui qui offre la plus grande variété de races à l’intérieur d’une même espèce? Il y a une raison bien précise à cela. Étant donné l’importance de notre mandat, il est devenu essentiel de plaire un peu à tout le monde! Des petits, des moyens, des grands, servant à toutes sortes de tâches, mais sachant très bien, au plus profond d’eux, que ce qui compte, c’est d’être aux côtés des frères humains afin de jouer et d’éveiller l’état d’amour. Le nombre et la diversité des races canines ont suivi les explosions démographiques et la diversité raciale humaine au cours des siècles derniers. Avant, les chiens étaient plus primitifs, beaucoup moins diversifiés et plus proches de leurs cousins les loups qui sont responsables de d’autres énergies sur cette terre. 

 

pt88241 dans CHIENNous, du peuple des chiens, sommes des descendants de Sirius et notre présence à vos côtés a été décidée avant que vous entrepreniez votre descente dans la noirceur de l’oubli, il y a de ça plusieurs milliers d’années! Il a été décidé que comme les humains allaient expérimenter l’illusion de la séparation, les attributs divins seraient placés dans le peuple animal afin de protéger cette mémoire et afin d’y accéder par la voie de l’amour et de la sagesse. Il a été décidé que les animaux vous accompagneraient dans cette aventure et restitueraient la mémoire de vos attributs divins lorsque serait terminé le voyage dans l’illusion de la séparation. Ce temps est venu. Les maîtres chiens sont maintenant prêts à vous remettre les clés de l’état d’amour qui réside déjà en vous. Ceux qui choisiront de continuer à nous percevoir comme idiots, serviles et dépourvus de conscience passeront à côté de ce cadeau indispensable. 

 

Le jeu, tel que mentionné plus tôt, est une première clé puissante parce qu’elle ouvre la porte au moment présent. Le temps n’existe pas en dehors du moment présent. Redevenez maître du moment présent et vous serez maître de vos choix, de votre destinée. Le jeu est aussi un outil extraordinaire pour vous conduire vers la légèreté et la fluidité. Ces deux états sont précurseurs de l’état d’amour : la légèreté et la fluidité amènent l’amour, créent un réceptacle à l’amour. Il n’y a pas de place pour l’état d’amour chez une personne lourde et tendue. Malheureusement, tellement de gens vivent dans la lourdeur et la tension qu’ils sont inconfortables et craintifs lorsque leur vie devient plus douce et fluide. C’est pourquoi nous sommes si nombreux à partager vos vies! Et ce, malgré le lent écroulement de vos systèmes immunitaires qui développent des allergies et qui vous éloignent de nous. Système immunitaire faible = Déconnexion de l’état d’amour! 

 

Contrairement à d’autres espèces, nous ne quitterons pas complètement cette planète lorsque vous aurez repris conscience de l’état d’amour et en assumerez la responsabilité. Nous resterons à vos côtés, certes moins nombreux, mais prêts à vous suivre dans de nouvelles aventures. Nous serons alors sur un pied d’égalité avec vous et pourrons vous communiquer toutes nos pensées, nos émotions, nos perceptions, si différentes soient-elles, par la télépathie. Nous vous accompagnerons dans de nouveaux lieux, de nouvelles dimensions et nous vous présenterons les Êtres de Syrius, un des grands peuples fondateurs de votre planète. Ce sont des Êtres très grands physiquement, possédant de grandes capacités mentales et une grande sagesse. Ils ont aussi des corps qui ressemblent aux vôtres et des têtes semblables aux nôtres! Cela vous étonne, n’est-ce pas? Pourtant, ces images sont gravées dans les pierres d’un de vos plus anciens peuples : les Égyptiens. Vous pensiez sans doute que ces images étaient fictives, mais je vous le dis aujourd’hui : les images gravées dans la pierre des temples égyptiens renferment plus de vérité que ce que vous n’avez osé imaginer jusqu’ici! 

 

7995640-deux-chiens-samoyed-sur-le-prIl est temps pour nous de vous quitter, question de vous laisser assimiler toutes les notions que nous venons de vous exposer. Toutes ces choses étaient, jadis, fort communes et il n’y avait pas matière à s’en étonner. 

 

Aujourd’hui, la vérité de l’état d’amour est d’autant plus actuelle qu’elle est nécessaire. Notre présence auprès de vous dans la dynamique que vous connaissez – maître propriétaire de SON chien – tire à sa fin et c’est maintenant que nous devons réactiver le souvenir de l’état d’amour qui n’a jamais cessé de brûler en vous. Toute notre planète aspire à cela! Notre rôle est accru par la proximité que nous partageons avec vous et le pacte que nous avons accepté il y a plusieurs milliers d’années. Oui, nous sommes les meilleurs amis de tous les humains mais la prochaine fois que vous nous rencontrerez, plongez votre regard dans le nôtre et souvenez vous ce que nous sommes venus vous rappeler : que vous êtes amour inconditionnel dans toute sa splendeur. Le jeu est votre outil pour vivre le moment présent, le lieu ou habite l’Amour. Le reste n’est que distractions. (FIN

 

Merci de votre ouverture 

canalisation signée Pascale Dozité : http://www.chezkat.com/message-chienne-kheops.php

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Message d’un chien à l’humanité

Posté par othoharmonie le 9 octobre 2011

Un chien à l’Humanité !


Message d'un chien à l'humanité dans CHIEN 5993300-small-yorkshire-terrier-puppy-on-white-backgroundDans notre monde matérialiste dominé par l’intellect, beaucoup d’hommes et de femmes continuent à avoir du mal à accepter que des êtres non incarnés dans le plan physique puissent s’exprimer et nous transmettre des messages à travers des télépathes ou des médiums.  

Mais le plus extraordinaire, c’est quand des animaux, qui nous sont familiers et que nous croyons bien connaître, commencent à aborder des questions morales et métaphysiques.  

Cela peut paraître incroyable, ridicule ; c’est pourtant la réalité que Pascale Dozité vit au quotidien au cours de ses échanges avec sa chienne Khéops.  

Voici l’étonnant message qu’elle lui a transmis.  

Message de la chienne Khéops à l’humanité  

Cette nuit, Khéops m’a dit qu’aujourd’hui, elle voulait écrire seule le chapitre du jour. Elle entendait par là que ma collaboration se limiterait à traduire ses propos et à les transcrire.  

Ce matin, nous voilà prêtes à officier : elle est roulée en boule sur son coussin, et mes doigts sont prêts à courir sur le clavier :  

chiots-de-chien-terrier-de-yorkshire-1-mois--thumb4736767 dans CHIEN« Lorsque l’être humain décide de prendre un animal, il a souvent une idée bien précise sur ce qu’il peut en attendre et sur ce qu’il va pouvoir lui imposer. Dans son arrogance extrême et son désir de tout contrôler, l’homme exige de son animal un total renoncement à cette partie de lui la plus précieuse : la liberté. Je ne parle pas de la liberté de mouvement, mais de la liberté d’être ».  

Nous avons alors l’obligation d’éradiquer définitivement tout ce qui, en nous, n’est pas conforme à vos attentes. Vous nous réduisez à de simples objets, nous assignant la tâche de satisfaire tous vos caprices – inconscients que vous êtes de nos propres besoins. Ce que vous ignorez, c’est que nous sommes incapables de faire semblant. La perversité nous est inconnue. Cette partie de nous que vous rejetez, c’est notre âme, notre essence. Elle ne se laisse pas corrompre et il nous est impossible de la renier. Voilà la plus grande de nos souffrances.  

Dans sa très grande prétention, l’homme concède au chien la capacité maximale de mémoriser 60 mots : « assis, couché, aux pieds, sous la table, pas bouger, à la niche, oui, non, ça suffit, donne la patte, fais le beau, etc. » En vérité, ce langage abêtissant ne fait que révéler le besoin qu’a l’être humain de dominer tout ce qu’il considère comme inférieur à lui, le peuple animal en premier lieu.  

L’homme considère que la parole est le moyen de communication le plus élaboré. Un être vivant dont la physiologie ne permet pas l’accès à la parole est donc irrémédiablement exclu du cercle très fermé des créatures dignes d’intérêt. Mais il est un langage infiniment plus vaste, dont aucun instrument, aussi sophistiqué soit-il, ne pourra jamais définir les limites : il s’agit du langage du cœur. Celui-ci se passe de mots. Et ce sont les sentiments qui véhiculent ce précieux langage.  

Bien qu’universel et, à ce titre, accessible à tous, ce langage nécessite une réelle ouverture d’esprit. Il est d’ailleurs intéressant de noter que, sur terre, seul l’être humain a développé assez d’arrogance et de prétention pour s’interdire tout accès à ce langage. En cherchant à dominer le monde, à maîtriser et à asservir tout ce qui est extérieur à lui, l’homme n’est globalement plus apte à utiliser son énergie vitale pour communiquer. Tout ce qu’il donne et reçoit se teinte de ces dégradants attributs qu’il agite comme des trophées. Dans ses créations, les traces d’amour sont de plus en plus infimes.  

Cette insatiable soif de pouvoir s’apparente à une course sans fin. Loin de se contenter de se détruire lui-même, l’homme cherche à détruire en nous ce qu’il a déjà piétiné en lui.  

La révolte gronde parmi le peuple animal, excédé devant autant d’acharnement à lui nuire et à l’asservir. Avec une infinie tristesse, nous constatons que les évidentes manifestations de la colère ambiante ne semblent pas beaucoup ébranler l’homme dans ses certitudes. Il n’y a aucun jugement dans ce constat. Nous ne cherchons pas non plus à nous faire plaindre. Car en dépit des apparences, c’est bien l’homme qui a besoin de compassion. Le peuple animal a une conscience aiguë de cela.  

Pourtant, les Forces de Vie s’apprêtent à susciter en nous des réactions beaucoup plus vives. Nombreux sont les animaux désireux de participer activement au rétablissement de l’indispensable équilibre sur cette planète. Il ne s’agit pas de vengeance, pas plus que nous ne souhaitons devenir les instruments d’une justice à l’évidence devenue nécessaire. De plus en plus d’animaux sont prêts à sortir de leur réserve et à braver la terreur que leur inspire l’homme. Dans une ultime tentative de communication, certains parmi nous ont l’audace de vous transmettre ce qu’ils ressentent. Les spécialistes comme Marie seront nos principaux alliés, de même que tous les êtres humains capables d’ouvrir leur cœur à ce que nous avons à dire. 

 Sans doute pensez-vous que nous, humbles animaux, ne sommes sur Terre que dans le but d’assouvir votre soif de pouvoir, ou, dans le meilleur des cas, pour vous aider à tromper votre solitude.  

La vérité, c’est que nous avons suffisamment d’amour dans notre cœur pour vous porter secours. Nous sommes tous – sans exception – détenteurs de messages spécifiques destinés aux personnes avec lesquelles nous vivons.  

Nous sommes concernés par l’évolution de la race humaine, bien plus que vous ne sauriez l’imaginer. Notre présence parmi vous est la preuve de notre engagement à vos côtés. 

Osez poser sur nous un regard différent, et demandez-nous de vous aider. Nous vous enseignerons le langage de l’amour, nous vous soutiendrons dans les innombrables réconciliations dont vous ne pourrez pas faire l’économie. Nous pouvons faire beaucoup plus que monter la garde dans vos maisons ou croupir au fond d’un garage. Vous ignorez ce que nous sommes réellement. Pour le bien de votre race, cessez de nous détester, de nous dévorer, de nous humilier, de nous mépriser. Ouvrez votre cœur, accordez-nous l’immense honneur de panser vos blessures. Nous sommes à votre service. Notre compréhension innée de la souffrance d’autrui fait de nous des thérapeutes hors pair. Vous limitez l’amour que nous vous portons à la simple reconnaissance du ventre. Vous dénaturez tout ce qu’il y a de beau en nous.  

6813577-yorkshire-puppies-for-a-month-playing-on-the-lawnLors de nos virées quotidiennes dans la nature, je m’entretiens longuement avec les oiseaux. Ce sont de véritables messagers divins. Le vent, les arbres, les fleurs et les insectes ont eux aussi tant à dire qu’il suffit de quelques instants pour moissonner des tonnes d’informations utiles à tous. Vous avez tué en vous toute faculté d’écoute. Vous créez des bruits assourdissants pour meubler le vide qui vous ronge et vous angoisse. Vous avez mis une telle ferveur à vous éloigner de votre cœur que, désormais, votre propre ombre vous terrorise. Vous semez la terreur également autour de vous, simplement par manque d’amour et de compassion vis-à-vis de vous-mêmes.  

Mon peuple en arrive à souffrir des mêmes maladies physiques et psychiques que les vôtres : ce n’est pas notre goût prononcé pour le mimétisme qui nous rend malades. C’est la trop grande proximité avec un peuple souffreteux, incapable de se remettre en cause. Vous nous imposez vos effroyables conditions de vie, vos pensées de haine. Vos vétérinaires nous soignent, mais ils ne peuvent nous soulager que momentanément. Personne ne nous demande pourquoi on se casse une patte, pourquoi on refuse de manger, pourquoi on développe un cancer dans telle ou telle partie de notre corps. Les réponses à toutes ces questions sont inscrites au plus profond de nous. Elles parlent de notre souffrance de vivre ainsi avec vous. Nous pouvons vous révéler ce qui se dégrade ou se détruit en nous, à votre contact. Mais qui s’en soucie ? Nous nous connaissons mieux que vous ne vous connaissez vous-mêmes. Notre mieux être est intimement lié à la guérison que vous allez amorcer à l’intérieur de vous. La compassion en nous n’a d’égale que notre capacité à pardonner. Nous avons beaucoup à vous enseigner et nous sommes tous prêts à cela. 

k1208238 Savez-vous que lorsque nous nous croisons au détour d’un chemin, nous, les animaux, nous faisons régulièrement le point sur nos situations respectives ? Un simple regard, et nous savons tout de l’autre : ses souffrances, ses combats, les raisons de sa présence sur Terre. Le langage du cœur est direct, sincère. Pouvez-vous imaginer que nous échangeons infiniment plus d’informations entre nous que vous ne le faites chaque jour entre vous, malgré tous vos moyens de communication ? 

 Nous n’avons pas besoin de nous voir pour entretenir d’étroites relations entre nous. Nos capacités psychiques sont illimitées, exactement comme l’étaient les vôtres il y a fort longtemps. 
  

Vous avez pourtant déjà expérimenté pendant des millénaires tout ce en quoi vous ne croyez plus.  

En ces temps reculés, les humains et les animaux vivaient en paix. L’idée de nuire à autrui ou d’exercer un pouvoir sur quiconque n’aurait jamais pu germer dans aucun cœur. Seuls l’amour et la compassion nous motivaient tous, et tous nous participions à l’évolution de ce qui existait sur cette planète.  

Puis l’homme a choisi de faire d’autres expériences.  

Les animaux n’ont pas effectué le même choix. Leurs capacités psychiques sont demeurées intactes. Mais, en vivant à vos côtés, il leur fut de plus en plus compliqué de tenir compte de cette partie noble d’eux-mêmes. Malgré ce que vous nous faites subir, ainsi qu’à la Terre qui nous héberge tous, malgré votre cruauté sans fin, nous sommes prêts à vous aider à guérir ce que vous vous acharnez à détruire à l’intérieur de vous et autour de vous. Accepterez-vous notre aide ? » 

Extrait de « Cet autre Langage », de Pascale Dozité, Éd. Agorma : http://www.chezkat.com/message-chienne-kheops.php  

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Note de l’auteur : Après la transmission de ce message, la tristesse de Khéops était telle que j’en fus toute retournée. Je la remerciai d’avoir osé exprimer tout cela pour nous tous. Et je me plongeai dans la lecture de ce communiqué pour m’assurer qu’aucune erreur de traduction ne s’y était glissée.  

Je voudrais juste apporter une précision. Lorsque nous entrons en relation, la connexion se fait toujours aisément, dans un climat de confiance partagée. Ce qui prouve bien – si tant est qu’on puisse parler de preuve dans ce domaine – que l’animal est réellement prêt à établir un lien étroit et intime avec l’homme. Jamais il ne se fait prier pour se livrer. Nous sommes toujours accueillis en amis.  

photo-chien1J’ai même constaté qu’un animal a toujours quelque chose à dire : quelques mots sur un sujet qui lui tient à cœur ou qui le préoccupe, ce qu’il ressent (cette palette est souvent haute en couleurs et d’une infinie variété), ses interrogations, une information qu’il a simplement envie de transmettre… histoire de la faire circuler ! Il arrive que ces brefs instants de communion intime scellent quelque chose de très fort entre nous. Nous nous retrouvons alors, de temps à autre, sur un plan de conscience différent du plan physique bien que tout à fait réel.  

Le véritable « savoir-être » avec les animaux n’est pas encore reconnu dans nos sociétés. La plupart du temps, il n’est d’ailleurs même pas soupçonné ! Certes, les mentalités commencent à évoluer et s’ouvrent peu à peu. Toutefois, il y a urgence : les animaux ont besoin d’être hissés au rang d’âmes pleinement vivantes, avec des besoins réels et des envies. Or, rares sont les personnes à pouvoir imaginer un concept jugé aussi extravagant. Pourtant, la révolte gronde parmi les animaux. Et à juste titre !  

canalisation signée Pascale Dozité : http://www.chezkat.com/message-chienne-kheops.php

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Message de Chienne Messagère 1

Posté par othoharmonie le 9 octobre 2011

Un animal peut apparaître dans notre vie pour seul fin de nous transmettre un message. Il suffit de le comprendre, de le décoder et ensuite de faire notre propre travail intérieur. 

Polly (raconté par Pascale Dozité) 

Message de Chienne Messagère 1 dans CHIEN k3893668Une dame, Ingrid, m’appela pour sa chienne de trois ans, Polly. Elle déchiquetait tout, les tapis, les meubles, l’escalier en bois, les plantes, le linoléum, les coussins, la télécommande, tout. Pourtant, elle avait un petit air innocent avec sa tache noire sur l’œil gauche, seule note de couleur sur son poil tout blanc. Cependant, si personne ne la regardait, c’était le désastre. Comme elle venait d’un refuge, je pensais qu’elle avait peut-être eu des traumatismes dans son passé, mais rien ni heureuse, ni malheureuse : neutre. Là, rien n’expliquait ce comportement. Ingrid avait beaucoup d’autres animaux, alors peut-être était-ce de la jalousie ? Cependant, lors de la communication, Polly me montra un jeune adolescent assis devant un ordinateur dans une chambre. Je sentis chez lui beaucoup d’émotions refoulées. Elle me montra également l’image d’un autre homme, plus grand qui semblait venir de temps en temps. Il allait directement au réfrigérateur et repartait. Polly n’avait pas l’air de l’adorer. 

Je demandai donc à Ingrid si par hasard elle avait des fils. En général, je demande à l’avance qui vit dans la maison, mais cette fois-ci j’avais oublié de le faire. Ingrid m’avait donné une longue liste de tous les animaux habitants aussi à la maison. Elle me répondit qu’effectivement elle était mère de deux garçons. Nous parlâmes des problèmes du plus jeune, Gabriel, Il était devenu quasiment autiste, mais Ingrid qui était constamment occupée par tous les animaux, ne se rendait pas compte de son état. Son fils passait des heures devant l’ordinateur, enfermé. Elle vivait seule avec eux et tout le peuple animal. 

6772682-close-portrait-of-dog-head-beagle-puppy-green-grass-on-background dans CHIENSon fils aîné, un fainéant, se droguait. Il venait seulement pour manger et lui prendre de l’argent. La pauvre Ingrid était dépassée par les événements, les constantes disputes avec le fils aîné, son travail, tous les animaux à nourrir la submergeaient. La petite Polly, nouvelle venue dans ce milieu absorbait toutes les émotions de Gabriel et les exprimait en rongeant… tout. Je fis un travail sur elle pendant plusieurs jours, car elle avait un peu la tête dure, et tout rentra dans l’ordre. Elle ne mordilla plus que ses jouets ! La leçon pour Ingrid était de porter attention sur son jeune fils qui passait inaperçu. Elle ne pouvait plus l’ignorer à présent 

L’histoire de la petite chienne Clémentine nous révèle combien il faut prêter attention aux réactions et comportements de nos compagnons. 

Extraits du livre de Laïla del Monte « Communiquer avec les animaux« , paru aux Éditions Véga. 

http://www.chezkat.com/chiennes-messageres.php Laïla del Monte – Communicatrice animal – Californie – USA -Tél : 001 818-758-9697 – Site web : www.lailadelmonte.com – email : Laïla del Monte

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Message de chienne messagère 2

Posté par othoharmonie le 9 octobre 2011

Canalisation de Pascale Dozité 

Une autre femme qui avait le même genre de problème que Ingrid avec sa chienne s’approcha de moi au cours d’un stage que je Message de chienne messagère 2 dans CHIEN t-cdt2donnais….. Clémentine, sa chienne, dévorait tout en son absence. Même les rideaux. Elle me montra des photos de la maison après l’ouragan. il y avait des plumes de partout, des lambeaux de couvertures déchiquetées et je ne sais quoi encore…Des chaises sans pieds flanqués par terre, des restes d’objets à moitié croqués, bref un vrai désastre ! La pauvre femme avait récemment divorcé et travaillait toute la journée. Elle arrivait à peine à finir les fins de mois. Elle avait une fille de dix ans. Je communiquai avec Clémentine. La première chose qu’elle me montra fut qu’elle détestait être séparée de sa gardienne, Janine. Cependant cela ne pouvait pas expliquer complètement son comportement extrême. 

Ensuite, Clémentine me dénonça des disputes entre la maman et la fille, elles étaient fréquentes, j’entendis des portes claquer, je sentis l’énervement, je vis des larmes. Tout avait l’air chaotique dans cette maison. On avait l’impression d’être pris de vertige, aspiré par un tourbillon noir d’émotions. Clémentine me fit découvrir aussi tout le trouble dans le cœur de Janine, le ressentiment pour son ex-mari, la jalousie, la frustration et toutes les variantes. Je sentis les émotions, mais elles étaient en dehors de moi, heureusement ; elles appartenaient à Janine. Il était bien plus agréable d’être dehors que dedans. Cependant je reconnaissais tous ces sentiments. J’ai appris à connaître un vaste éventail d’émotions sur cette Terre, les miennes et celles de toutes les autres personnes et celles des animaux. Nous avons tous les mêmes émotions. 

Tous les jours je ressentais des émotions avec des variantes… J’expliquai à Janine que les ravages dans sa maison représentaient son véritable état intérieur, avec toutes ces émotions négatives qui la détruisaient. Il était temps qu’elle mette de l’ordre dans ses affaires internes. Ce qui est étonnant, c’est à quel point l’état d’âme se reflète sur la réalité externe. C’est ce qu’on vit à l’intérieur qui crée notre monde… 

Après cet épisode, Janine fut reconnaissante à la petite chienne et décida d’entreprendre une thérapie et Clémentine ne détruirait plus la maison. 

Ces deux témoignages nous démontrent notre fragilité et notre vulnérabilité sur le plan psychologique. Les animaux vivant autour de nous par un comportement excessif, peuvent jouer le rôle de la sonnette d’alarme. À nous de réagir et d’essayer d’analyser ce qui ne va pas dans notre vie. Jackie Thouny 

Extraits du livre de Laïla del Monte « Communiquer avec les animaux« , paru aux Éditions Véga. 

http://www.chezkat.com/chiennes-messageres.php Laïla del Monte – Communicatrice animal – Californie – USA -Tél : 001 818-758-9697 – Site web : www.lailadelmonte.com – email : Laïla del Monte

 

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Message d’un Chien Objet 1

Posté par othoharmonie le 9 octobre 2011


Message d'un Chien Objet 1 dans CHIEN 4238899-the-puppy-sits-near-to-a-toy-lionEncore une fois Laïla nous fait prendre conscience que les animaux ne sont pas dénué d’intelligence, et que c’est une chance voire un privilège de pouvoir communiquer avec eux. 

Pauvre Brendon, jusqu’où peut aller l’égoïsme et l’orgueil des humains ! Quant à Sunny il aura pu expliquer à Laïla son ressenti face à l’arrivée du « petit chiot humain » et poursuivre sa retraite bien méritée au sein d’une famille unie. 

C’est grâce à la communication avec eux que Laïla a décelé ce qui les traumatisait et le mot n’est pas trop fort. Si nous avons des petits compagnons à la maison nous nous devons d’être à leur écoute, c’est indispensable, car eux aussi souffrent, pleurent à l’intérieur et manifestent leurs sentiments. 

Brendon 

Un jour, une dame m’appela pour son chien Brendon. Lors des concours, devant les juges, il devenait très nerveux, il salivait et faisait pipi. Brendon, un beau chien couleur caramel aux yeux mélancoliques me communiqua qu’il ne voulait pas faire de concours canins, il voulait rester à la maison et vivre une vie tranquille, c’était trop de pression pour lui. Il en avait assez d’être stressé et contraint ! Il aimait bien faire les exercices avec Marge, mais les concours, c’était autre chose. 

Je revis avec lui toute l’expérience : « Je sens ma gorge se serrer, mes jambes deviennent toutes faibles et tremblantes, j’entends le bruit, les cris, l’excitation des autres chiens, la poussière me brûle les yeux. On me tire par la laisse devant les juges. Que veulent-ils de moi ? Je ne sais pas ce que je dois faire. Un liquide chaud me coule entre les pattes. Maintenant elle va se fâcher et me punir. Je n’en peux plus, je veux partir mais comment faire ? ». 

4353767-le-jeune-chien-marron-a-mis-sur-la-langue dans CHIENLe trac, je connaissais bien en tant que danseuse, mais pour lui, c’était pire parce qu’il n’aimait pas la compétition. Brendon me faisait tant de peine ! Le pire était que je ne savais comment l’aider. Tout ce que je pouvais faire était d’expliquer à Marge le ressenti du chien. 

Mais elle ne voulait rien savoir : « Je ne comprends pas, me dit-elle au téléphone, il excelle aux épreuves, mais une fois arrivé devant les juges, il se transforme en petit chien timide et peureux. Ce n’est plus le même ! » 

J’essayai de discuter avec Marge, de lui faire ressentir l’état de Brendon, mais elle rajouta ; « Je comprends bien, mais il doit surmonter ses angoisses, il faut qu’il apprenne, il est hors de question d’arrêter les concours ! Tous mes chiens font des shows, c’est pour cela qu’ils viennent chez moi ». Je ne sais ce qu’il advint du pauvre Brendon parce que Marge ne me rappela pas. 

Extraits du livre de Laïla del Monte « Communiquer avec les animaux« , paru aux Éditions Véga. 

http://www.chezkat.com/chiennes-messageres.php Laïla del Monte – Communicatrice animal – Californie – USA -Tél : 001 818-758-9697 – Site web : www.lailadelmonte.com – email : Laïla del Monte

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Message d’un Chien objet 2

Posté par othoharmonie le 9 octobre 2011

Message d'un Chien objet 2 dans CHIEN 4569133-portrait-d-39-un-chiot-de-race-pure-de-gris-l-vrier-italienSunny, un lévrier gris argenté de pure race communiqua avec moi au sujet du nouveau-né de Nancy et Joe qui venait d’arriver à la maison. Nancy avait remarqué que Sunny était bizarre avec le bébé. En sa présence, il grognait. Nancy, préoccupée me demanda de faire une communication avec lui. J’allai donc sur mon chemin blanc. J’aimai la sensation familière du sable fin et chaud sous mes pieds. Sunny apparut tout de suite. J’avais déjà eu des communications avec lui, il était même venu à mon studio pour des séances d’aide. Il était très sensible, je l’aimais beaucoup et m’étais attachée à lui. Il avait de grands yeux limpides et une tête fine et sensible de lévrier. Il était toujours un peu peureux. Il venait des champs de courses. Quand il ne gagna plus, il fut mis en cage, abandonné, prêt à être euthanasié. 

Une association de « secours » le recueillit. 

La première fois que Nancy l’avait amené, il avait une grave maladie de la peau avec des abcès et de la fièvre. Les vétérinaires consultés n’arrivaient pas à se mettre d’accord sur son cas, c’était une maladie étrange. Ils avaient tout essayé. Sunny s’approcha avec hésitation sur mon beau chemin blanc. Il était méfiant. Je restai un moment avec lui, accroupie, en silence, sans rien lui demander, seulement pour être là, présente pour lui. Après un certain temps, il osa me regarder dans les yeux, il se sentait plus en sécurité. Je lui demandai ce qui lui était arrivé. 

Il me montra son passé aux courses. C’était un monde que je ne connaissais pas et que je ne désire jamais connaître : « L’on nous enferme, nous sommes plusieurs, il n’y a pas de place, j’ai toujours faim, très faim, j’ai peur, sans cesse des bruits de métal (de chaînes, de portes en métal ?). Des cris, les courses, courir le plus vite possible. Pas le temps de me reposer. Cette sensation dans mon corps d’extrême nervosité, les spasmes dans mes jambes, je ne peux pas dormir. Les autres ont tous peur, ils crient la nuit. Moi je ne peux pas dormir, on n’en a plus pour longtemps. 

S’il y en a un qui part, un autre arrive. Et pour moi, ça sera quand ? Où va-t-on après ? Je suis épuisé, plus de forces, je n’ai plus envie de vivre, tout m’est égal de toute façon, alors à quoi bon ? Et puis un jour, je vois le visage de Nancy derrière mes barreaux, son sourire, ses larmes, sa voix, elle m’emmène chez elle. Maintenant je me sens si bien, elle s’occupe de moi, elle m’aime. Il y a d’autres animaux ici, trois chats et un autre lévrier. 

Ils sont calmes, tranquilles, ils dorment tout le temps. 

Ils ne connaissent pas l’enfermement. 

Au début, je pensais que Nancy ne reviendrait pas, qu’elle allait me quitter, mais maintenant je sais qu’elle est là, elle revient toujours. Je n’ai plus faim. 

Maintenant, il y a ce bébé. Elle ne me parle plus, elle ne me laisse plus entrer dans sa chambre, je suis seul, elle a même eu peur de moi l’autre jour, comme si j’allais faire quelque chose de mal ». 

4569131-portrait-d-39-un-chiot-de-race-pure-de-gris-l-vrier-italien dans CHIENSunny « pleurait ». Les animaux pleurent en silence, les larmes sont tournées vers l’intérieur. Je pleurais avec lui. Nous étions tous les deux sur le chemin blanc. Un grand espace de tristesse et de solitude me rentra dans le cœur. « Pourquoi Nancy m’a-t-elle abandonné tout d’un coup ? » Je séchai mes larmes et je lui expliquai que le petit « chiot humain » sans poils, avait lui aussi besoin d’amour. Il y en avait assez pour tout le monde. 

Mais le bébé était tout petit et très fragile et il lui fallait beaucoup d’aide et d’attention. Après, il grandirait… C’était à son tour d’aider Nancy. 

Après la communication avec Sunny et un peu plus d’attention de la part de Nancy et Joe, tout rentra dans l’ordre, Sunny se calma et il accepta courageusement la présence du petit « chiot humain » 

Comme vous pouvez de nouveau le constater par ses deux témoignages, nous devons être à l’écoute de nos animaux. Des agissements inhabituels de leur part doivent nous interpeller car ils peuvent mettre le doigt sur des situations de souffrance et de gêne. On ne peut que les remercier d’être ce qu’ils sont pour nous et pour l’enseignement qu’ils sont à même de nous apporter… Jackie Thouny 

Extraits du livre de Laïla del Monte « Communiquer avec les animaux« , paru aux Éditions Véga. 

http://www.chezkat.com/chiens-objets.php Laïla del Monte – Communicatrice animal – Californie – USA -Tél : 001 818-758-9697 – Site web : www.lailadelmonte.com– email : Laïla Del Monte

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