Histoire des chiots en vente

Posté par othoharmonie le 27 janvier 2013

 

Histoire des chiots en vente dans CHIEN chien11Un gérant d’une boutique clouait une pancarte au-dessus de sa porte où l’on pouvait lire  » Chiots à vendre « .

Bientôt un petit garçon fut attiré par l’annonce, et demanda  » À quel prix vendez-vous ces chiots ». Le propriétaire du magasin répondit,  » Autour de $30-$50 « . Le petit garçon chercha dans sa poche et sortit de la monnaie…  » J’ai $2.37, est-ce que je peux les regarder « ?

Le propriétaire du magasin sourit, et siffla. Sa chienne, nommée Lady, courut hors du chenil, vers l’allée de son magasin, suivie par cinq petits chiots. Mais un des chiots restait loin derrière… Immédiatement, le petit garçon choisit le chiot boiteux resté en arrière. Il demanda  » De quoi souffre ce petit chien » ? L’homme expliqua qu’à sa naissance, le vétérinaire lui avait annoncé que le chiot avait une malformation de la hanche qui le ferait boiter pour le restant de sa vie. Le petit garçon devint vraiment enthousiasmé et dit  » C’est le chiot que je veux acheter « !

L’homme répondit  » Non, tu ne peux pas acheter ce petit chien, si tu le veux vraiment, je te le donne !  » Le petit garçon devint bouleversé. Il regarda l’homme droit dans les yeux et dit  » Je ne veux pas que vous me le donniez. Il vaut tout autant que les autres chiens, et je vous paierai le plein prix. En fait je vous donnerai $2.37 maintenant et 50 cents chaque mois jusqu’à ce que j’aie fini de le payer. « 

L’homme contrecarra.  » Tu ne peux pas acheter ce chiot, vraiment ! Il ne sera jamais capable de courir, de sauter et de jouer. Aime d’autres chiots.  » Alors, le petit garçon se pencha vers le bas, puis il enroula la manche de son pantalon, et montra une jambe malade, tordue, estropiée, supportée par une grande tige de métal. Il regarda l’homme et dit,  » Je ne cours pas très bien et le petit chiot aura besoin de quelqu’un qui le comprenne ».

À ce moment, l’homme mordit sa lèvre inférieure. Des larmes lui piquaient les yeux… Il sourit et dit,  » Mon garçon, j’espère et prie pour que chacun de ces chiots ait un propriétaire tel que toi « .

Auteur inconnu

DANS LA VIE, PEU IMPORTE QUI VOUS ÊTES, SI QUELQU’UN VOUS APPRÉCIE POUR CE QUE VOUS ÊTES, VOUS ACCEPTE, ET VOUS AIME INCONDITIONNELLEMENT.

L’AMI VÉRITABLE EST CELUI QUI SE RAPPROCHE DE VOUS QUAND LE RESTE DU MONDE S’ÉLOIGNE…

ENVOYEZ CECI À TOUS LES GENS QUE VOUS CONSIDÉREZ COMME SPÉCIAL DANS VOTRE VIE…

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Contre le froid pour mon chien

Posté par othoharmonie le 27 janvier 2013

 

 

Contre le froid pour mon chien dans CHIEN chienchaudSi les chiens sont plus résistants que nous face aux basses températures, ils n’y sont pas, pour autant, insensibles. Cette année, l’hiver est en avance sur le calendrier. Quelques précautions sont donc indispensables.

Les chiens ont une température corporelle supérieure à la nôtre (38,5°C). De façon générale, ils résistent mieux au froid. Mais ce qui est valable pour une race, ne l’est pas obligatoirement pour une autre. Tout dépend de :

 l’épaisseur de sa fourrure. C’est logique, les races à poils longs sont mieux protégées que celles à poils ras. D’ailleurs, plus un chien sera habitué à vivre en extérieur, et plus son poil sera épais ; En outre, les chiens les plus vulnérables seront les petits gabarits (teckels, chihuahua…), contrairement aux saint-bernards ou aux terre-neuve, vraiment taillés pour affronter les basses températures. Ceux à poils ras ou habitués à vivre en intérieur mériteront également votre attention… Si votre compagnon ressent le besoin du grand air, n’hésitez pas à le vêtir d’un pull… même si d’aucuns le trouvent ridicule ;

 L’âge et le poids. Comme c’est le cas pour l’homme, les chiens les plus jeunes et les plus âgés seront les plus sensibles au froid et au courants d’air. Autre point commun, le poids. Un chien trop maigre ne possèdera pas les réserves corporelles suffisantes pour l’aider à lutter contre le froid. Mais attention, un chien trop gros ne sera pas davantage protégé qu’un autre, de poids normal.

Dernier conseil, si vous faites profiter votre compagnon à quatre pattes de la neige, n’oubliez pas ensuite de vérifier l’état de ses coussinets. Veillez à ôter les particules de neige qui peuvent s’accumuler dans les poils. Sinon, gare aux irritations ou aux gerçures.

Source : Ordre national des Vétérinaires, 3 décembre 2010

 

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Chien ou Chat, mon animal

Posté par othoharmonie le 20 janvier 2013

Si sur le calendrier, l’hiver n’est pas encore arrivé, la météo se charge de nous rappeler que l’inévitable approche… Avec le mercure qui ne cesse de descendre, nos animaux de compagnie risquent de souffrir autant que nous… voire davantage. Voici donc quelques conseils pour vous aider à les protéger du froid.

 

Chien ou Chat, mon animal dans CHAT chienchatGrâce à leur pelage, chiens et chats sont mieux protégés que nous contre les rigueurs de l’hiver. Pourtant, et surtout s’ils sont habitués à gambader en extérieur, ils sont aussi exposés aux risques de gelures au niveau de leurs extrémités. Principalement, les pattes et les oreilles.

Si vous possédez un chat, rassurez-vous. Il est bien plus résistant au froid qu’il n’y paraît. De plus vous l’aurez remarqué, il s’agit d’un animal plutôt indépendant… Donc lorsqu’il aura envie de se promener il sortira, et lorsqu’il aura froid… il rentrera. C’est malin, n’est-ce pas ? Soyez donc ‘au niveau’, et « prévoyez dans la mesure du possible un accès permanent à l’intérieur, par une chatière par exemple » conseille la Fondation 30 millions d’amis.

De son côté, si votre chien éprouve le besoin de grand air, n’hésitez pas à le vêtir d’un… pull, surtout s’il est petit ou s’il a le poil ras. « Les chaussons peuvent également être recommandés. Ils protègent en effet les coussinets non seulement du gel, mais aussi du sel répandu sur les trottoirs en hiver » continue la Fondation. Quoi qu’il en soit, si vous faites profiter votre compagnon à quatre pattes de l’air vivifiant, n’oubliez pas à votre retour, de vérifier l’état de ses coussinets. Veillez par exemple à ôter les particules de neige qui peuvent s’accumuler dans les poils. Sinon, gare aux irritations ou aux gerçures.

Et dans la maison ?

« Le chauffage de la maison peut être un facteur de déshydratation. Car il rend l’air plus sec » met également en garde 30 millions d’amis. Remplissez régulièrement une écuelle d’eau fraîche car « les chiens comme les chats, ont tendance à boire davantage à cette période ».

Enfin tout comme nous, les animaux peuvent souffrir de rhumatismes. Et le froid n’arrange rien. Veillez donc à placer leurs tapis et leurs paniers à l’abri des courants d’air. Enfin redoublez de vigilance vis-à-vis d’un animal âgé ou convalescent, souvent plus fragile. Et à la moindre question, interrogez le vétérinaire.

Source : Fondation 30 millions d’amis, consultée le 14 novembre 2012

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Sécurité Chien et Chat de Noël

Posté par othoharmonie le 20 janvier 2013

 

Le sapin, les rubans et les guirlandes font partie de l’ambiance de Noël. Nous les aimons tant que nous en oublions parfois, qu’ils peuvent représenter un danger. Notamment… pour nos amis domestiques, chien ou chat. Pour éviter les brûlures, les intoxications et autres blessures, prenez donc quelques précautions. Elles empêcheront votre animal de s’approcher des éléments de décoration.

 

Sécurité Chien et Chat de Noël dans CHAT chien7 Le sapin. S’il est naturel, il perd ses aiguilles. Pour éviter que votre chien ou votre chat ne les avale, faites en sorte qu’il garde ses distances. Par exemple, interdisez-lui l’entrée au salon pendant quelques jours. Si c’est trop difficile, alors placez le sapin sur une table basse et… passez l’aspirateur à sa base, au moins une fois par jour. Et naturellement, ne laissez jamais votre animal seul dans la pièce. Vous pouvez enfin placer quelques écorces d’agrumes au pied du sapin, ou vaporiser ses branches les plus basses avec de l’essence d’eucalyptus. Ce sont des fragrances répulsives pour nos amis à quatre pattes, et… elles embaumeront délicieusement votre salon, ajoutant à l’ambiance de Noël ;

 Pendant les fêtes, vous avez installé quelques jolies bougies sur la table de la salle à manger et sur les meubles du salon. D’abord, ne les laissez jamais se consumer en votre absence. Ensuite, faites en sorte de ne pas les placer trop bas, à portée de truffe. L’animal risquerait de se brûler, mais aussi de faire tomber la bougie, déclenchant un début d’incendie. Evitez également de placer des bougies sur des nappes. Celles-ci pourraient être « emportées » accidentellement par un animal un peu trop joueur. Les guirlandes électriques pour leur part, représentent un risque d’électrocution si le chat ou le chien les « grignote ». Raison de plus pour les en éloigner ;

 Vous aimez les boules de Noël ? Placez-les suffisamment en hauteur sur le sapin, pour que ni le chien ni le chat ne puisse les atteindre. Et par prudence, n’achetez pas de boules en verre. En effet, si malgré vos précautions, votre animal risque de se blesser en les prenant dans sa gueule ;

 Les cheveux d’anges et autres guirlandes brillantes, attirent l’œil… de tous. Y compris celui de vos compagnons à quatre pattes. Pour qu’ils ne jouent pas avec et ne les avalent pas, abstenez-vous d’en mettre ou placez-les très en hauteur sur le sapin. La neige artificielle pour sa part, est très toxique pour les animaux… comme pour les humains. Evitez donc simplement, d’en utiliser ;

 Enfin, les cadeaux sont traditionnellement placés sous le sapin. Pour les protéger d’une attaque canine ou féline, attendez le dernier moment pour les installer. Ensuite, laissez votre animal dans une autre pièce pendant le réveillon. Si vous souhaitez qu’il participe à la fête, changez donc la tradition. Posez les cadeaux sur une table.

 

Et pourquoi ne pas offrir à votre compagnon un cadeau bien à lui ?

 Pour votre chat, il suffira d’utiliser un peu du papier d’emballage froissé pour l’amuser. Si vous avez un chien, préférez des os achetés en animalerie, ou des personnages en caoutchouc résistant ou en latex.

SourceUn chien pour les nuls de Gina Spadafori et Catherine Collignon, Fondation 30 millions d’amis, 300 pages, 11,90 euros

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Chiens et Chats de l’automne

Posté par othoharmonie le 20 janvier 2013

 

L’automne est arrivé tout récemment… et avec lui le début des intempéries, les variations de température et les jours qui raccourcissent. Cela vous porte un peu sur le moral ? C’est naturel mais… figurez-vous que nos compagnons à quatre pattes eux aussi, sont sensibles à ces changements saisonniers. Tiques, problèmes articulaires, teigne… durant l’arrière saison, les risques pour votre chien ou votre chat ne manquent pas.

 

Tiques et puces

Chiens et Chats de l'automne dans CHAT chien6Les balades printanières et estivales, c’est sûr, sont propices à une infestation par les puces ou les tiques. N’allez pas croire pourtant, que l’arrivée de l’automne signifie que tout danger soit écarté. Ainsi durant la belle saison, « les parasites pondent des œufs dans les rainures de parquets et les tissus de la maison » explique le site Internet de la Fondation 30 millions d’amis. « Une fois le chauffage remis en route, la chaleur favorise leur éclosion et leur développement ». Un traitement antiparasitaire… de la maison, et une poursuite de la protection de vos animaux, peuvent donc s’avérer nécessaires.

 

Gare à la teigne !

Même si cette maladie se contracte essentiellement en été, au contact d’autres animaux, les symptômes apparaissent à partir du mois d’octobre. Soyez donc attentifs à la moindre petite lésion arrondie, sur la peau de votre animal. Il n’existe pas de traitement préventif. Des lotions que vous appliquerez localement, sont tout-à-fait efficaces. N’hésitez pas en parler à votre vétérinaire.

Humidité et arthrose

L’automne est également une saison propice aux manifestations de l’arthrose. Et pas seulement chez les humains ! Même si cette pathologie affecte plus volontiers les animaux âgés, la baisse des températures et l’humidité aidant elle peut également concerner les chiens et chats dès l’âge de 5 ans. Comme chez l’homme, les articulations se font alors plus douloureuses. Lorsque vous sortirez votre compagnon à quatre pattes, n’hésitez pas à le faire marcher avant de le faire courir. Ses articulations se réchaufferont ainsi en douceur. Et puis… un pull sur le dos de votre animal peut aussi s’avérer utile, s’il l’accepte.

Quand les poils tombent

En automne, la plupart des chats muent. En faisant leur toilette, il se peut qu’ils avalent des boules de poils. C’est vrai, cela leur arrive tout au long de l’année. Durant la période de la mue le phénomène est tellement amplifié qu’il peut provoquer la formation de trichobézoards, avec vomissements ou irritations gastriques. Redoublez donc de vigilance.

Attention aux yeux

Toujours selon la Fondation 30 millions d’amis, « lorsque les jours raccourcissent, la lumière diminue et cela modifie la densité du cristallin. Les animaux voient moins bien, ce qui peut se traduire par des réactions d’appréhension. Une visite chez un spécialiste permettra de détecter une éventuelle fibrose cristallinienne, ou une cataracte, et de soigner cette anomalie ».

 

Source : Fondation 30 millions d’amis, consultée le 6 octobre 2011

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L’animal nous donne l’exemple

Posté par othoharmonie le 21 octobre 2012

 

Lily est un Grand Danois devenu aveugle suite à une maladie bizarre qui à nécessité  

l’ablation des deux yeux.  


 

Depuis 5 ans, Maddison, un autre Grand Danois est sa vue. 


 

Ils sont, naturellement inséparables. 

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Qui leur a donné cette faculté d’Amour, de Confiance….???? 


 

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Les gens oublieront ce que tu as dit, ils oublieront ce que tu as fait  

mais ils n’oublieront jamais  

comment tu leur as fait ressentir ton amour. 


 

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Splendeur et beauté du règne animal. 

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L’empathie des chiens pour les humains

Posté par othoharmonie le 21 octobre 2012

L’empathie des chiens 
pour les humains

Le chien deviendrait-il un exemple de compassion pour l’homme ? A la vue d’une personne en pleurs, et même si le chien ne la connaît pas, celui-ci se dirigera spontanément vers elle et tentera de lui apporter un certain réconfort par sa présence, confirmant le vieil adage consistant à dire que le chien est le meilleur ami de l’homme.

L'empathie des chiens pour les humains dans CHIEN 1281948569-30b8276Plusieurs études tendent à prouver que les chiens pourraient sympathiser avec les hommes plus que tout autres animaux. La dernière en date (Empathic-like responding by domestic dogs (Canis familiaris) to distress in humans : An exploratory study) a remarqué que les chiens pourraient réellement être le meilleur ami de l’homme, encore plus si celui-ci était en détresse morale ou physique. Un point important à retenir est que l’animal n’a pas besoin de connaître l’individu pour ressentir sa peine. D’après la co-auteure de l’étude, Deborah Custance (Université de Londres) : « Je pense qu’il y a de bonnes raisons pour soupçonner que les chiens seraient plus sensibles aux émotions humaines que les autres espèces. Nous avons domestiqué les chiens sur une longue période de temps. Nous avons effectué un élevage sélectif pour qu’ils agissent comme des compagnons. ».

Les chiens seraient donc prédestinés à réagir rapidement à nos signaux émotionnels puisqu’ils ont été habitués depuis longtemps à notre compagnie. Sans compter que les hommes ont fait se reproduire les chiens qui agissaient comme de vrais compagnons. Deborah Custance et sa collègue Jennifer Mayer, appartenant toutes deux au département de psychologie de l’Université de Londres, Goldsmiths College, ont mené une expérience pour déterminer la capacité d’empathie du chien. Celle-ci a consisté à regrouper 18 chiens de compagnie et de les confronter avec des humains dans différentes situations. Parmi les participants de l’expérience, se trouvaient les maîtres des chiens mais aussi de parfaits inconnus. Lors de la mise en situation, les participants ont fait semblant de pleurer et les chiens sont venus les consoler. Les amis canins ont réagi de la même manière avec leur maître qu’avec les inconnus, en allant frotter leur truffe et en léchant l’individu faisant semblant d’être triste. Une preuve que le chien est capable de faire preuve d’empathie envers l’humain.

L’étude de Deborah Custance et Jennifer Mayer publiée sur le site du Goldsmiths college, Université de Londres : Empathic-like responding by domestic dogs (Canis familiaris) to distress in humans: An exploratory study

Pensiez-vous les chiens capables de tels sentiments envers l’homme ?

 
Lire l’article sur daily geek show

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Le Chien, ami de l’Homme

Posté par othoharmonie le 6 mai 2012


Légende amérindienne

Iduga, jeune chasseur de la tribu Sénecas, avait deux chiens, comme lui bons chasseurs. Aussi Induga les aimait-il et en était il fier. Les chiens, de leur coté, savaient apprécier l’adresse de leur maître et sa bonté pour eux.

Le Chien, ami de l'Homme dans CHIEN i_logo10 Un jour d’hiver ils partirent tous les trois vers le nord, afin d’aller chasser. Après une longue marche, ils dressèrent leur campement dans une forêt. La chasse promettait d’être fructueuse : pendant trois jours, Iduga tua plus de gibier qu’il n’en avait jamais tué à lui seul dans aucune de ses expéditions.

 Il se reposait le soir du troisième jour lorsque, tout d’un coup, ses chiens se mirent à aboyer et quittant le campement, coururent à perdre haleine dans la direction du lac. Induga les suivit une touche à la main.

 Après s’être arrêté un instant au pied de l’arbre, l’un des chiens revint vers sont maître et lui dit :

 « Frère, nous allons peut être mourir ce soir. Il y a la bas un animal étrange et tel que nous n’en avons jamais vu de semblable »

 En effet, arrivé a peu de distance d’un grand sapin, Iduga vit, tout au sommet de l’arbre, éclairée par la lune, une forme qui lui sembla terrifiante.

L’homme distingua nettement une tête où brillaient d’énormes yeux phosphorescents un mufle hideux garni de longue dents aigues et il entendit un grognement lugubre.

 « Laissons le, retournons au campement, nous verrons demain ce que nous pourront faire » Leur dit il.

 Les chiens le suivirent, mais ils dirent :

 « Frère, demain il sera trop tard. Nous allons être attaqués cette nuit. Peut être ne pourrons nous pas nous défendre contre cet animal aux griffes énormes. Il vous faut chercher du renfort au village. Courrez-y vite. Ne prenez avec vous ni torche, ni flèche, qui généraient votre course. Nous vous protégerons et pour cela, nous nous ferons tuer s’il le faut »

 Et le Séneca, comprenant que ses chiens avaient raison, suivit leur conseil. Jetant au loin sa torche, il se à courir de toutes ses forces. Il courait depuis un bon moment, lorsqu’il fut rattrapé par l’un des chiens.

 «  L’animal est sur votre piste, nous allons essayer de lui tenir tête jusqu’à ce que vous soyez en sûreté. Coures plus vite » dit-il.

 Iduga essaya d’aller plus vite encore. Les rugissements se rapprochaient de lui. Bientôt, les furieux aboiements des chiens indiquèrent que la lutte avait commencé.

A un moment, il lui sembla que l’avait dû se libérer et se mettre à sa poursuite, car il l’entendait nettement de nouveau.

 8844417-les-hommes-d-39-attente-pour-le-debut-des-combats-de-chiens-dans-le-district-de-chaman-e-babrak-a-ka dans CHIENLes chiens rejoignirent sans doute le monstre, car leurs aboiements devinrent féroces, acharnés, désespérés même ; puis tout à coup, l’un des chiens se tut. Iduga comprit qu’il avaiot succombé et voulut essayer de sauver son compagnon en arrivant, avec ses amis,k à temps pour le défendre. Cette pensé lui donna l’énergie nécessaire pour continuer de courir et pour courir plus vite encore.

 Enfin ; il vit le feu du village briller dans le lointain. Il appela a l’aide et tomba épuisé, incapable d’expliquer ce qui était arrivé.

 Lorsqu’il revint à lui, ses amis se mirent à la recherche de la bête féroce afin de l’abattre. Il leur fut impossible de retrouver sa piste, mais les traces du combat étaient visibles et sur le sol, à l’endroit où ils avaient désespérément lutté, gisaient les ossements des deux braves chiens, morts pour que leur maître eût la vie sauve.

 C’est depuis ce temps là que les Sénecas honorent les chiens et les reconnaissent comme les meilleurs amis de l’homme.

 

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Le Chien de Montargis…

Posté par othoharmonie le 1 mai 2012


et Jugement de Dieu au XIVe siècle

(D’après un article paru en 1834)

Il n’est aucune chose au monde dont l’existence n’ait été contestée, au moins une fois, et ne fût-ce que par une seule personne. Certains philosophes nient la matière ; d’autres nient l’esprit ; d’autres se nient eux-mêmes : il n’est donc pas surprenant que des critiques, d’ailleurs très instruits, aient nié successivement la plupart des grands personnages ou des grands événements historiques.

Le Chien de Montargis... dans CHIEN 320px-Greenland_dogs_upernavik_2007-06-19Résumant tous les doutes émis seulement depuis trois cents ans, on trouve qu’il n’est pas une des traditions historiques un peu anciennes qui puisse être complètement prouvée, et à l’abri de toute contestation. Cependant si douter est souvent une nécessité, dans des limites raisonnables croire est un besoin ; le scepticisme absolu mène à l’égoïsme, à la mort intellectuelle, comme une crédulité sans bornes mène à l’esclavage de l’âme et du corps, à l’absurde. Parmi les faits peu importants de notre histoire, qui ont été hautement relégués au nombre des contes, nous remarquons le combat du chien de Montargis.

A quoi bon mettre en question cette sorte de jugement de Dieu ? Nous l’ignorons. Il ne nous paraît point nécessaire de nous prononcer pour l’affirmative ou la négative ; inventée ou réelle, l’anecdote est curieuse. En l’arrangeant pour les almanachs et les théâtres, on l’a quelque peu altérée ; nous la transcrivons telle que le bénédictin Bernard de Montfaucon l’a extraite du Théâtre d’honneur et de chevalerie, de La Colombière, tom. II, pag. 500, chap. XXIII.

« Il y avoit un gentilhomme, que quelques uns qualifient avoir été archer des gardes du roi Charles V, et que je crois devoir plutôt qualifier gentilhomme ordinaire, ou courtisan, pour ce que l’histoire latine, dont j’ai tiré ceci, le nomme Aulicus ; c’étoit, suivant quelques historiens, le chevalier Macaire, lequel étant envieux de la faveur que le roi portoit à un de ses compagnons, nommé Aubry de Montdidier, l’épia si souvent qu’enfin il l’attrapa dans la forêt de Bondy, accompagné seulement de son chien (que quelques historiens, et nommément le sieur d’Audiguier, disent avoir été un lévrier d’attache), et trouvant l’occasion favorable pour contenter sa malheureuse envie, le tua, et puis l’enterra dans la forêt, et se sauva après le coup, et revint à la cour tenir bonne mine.

Le chien, de son côté, ne bougea jamais de dessus la fosse où son maître avoit été mis, jusqu’à ce que la rage de la faim le contraignit de venir à Paris où le roi étoit, demander du pain aux amis de son feu maître, et puis tout incontinent s’en retournoit au lieu où le misérable assassin l’avoit enterré ; et continuant assez souvent cette façon de faire, quelques uns de ceux qui le virent aller et venir tout seul, hurlant et plaignant, et semblant, par des abois extraordinaires, vouloir découvrir sa douleur, et déclarer le malheur de son maître, le suivirent dans la forêt, et observant exactement tout ce qu’il faisoit, virent qu’il s’arrêtoit sur un lieu où la terre avoit été fraîchement remuée ; ce qui les ayant obligés d’y faire fouiller, ils y trouvèrent le corps mort, lequel ils honorèrent d’une plus digne sépulture, sans pouvoir découvrir l’auteur d’un si exécrable meurtre.

Comme donc ce pauvre chien étoit demeuré à quelqu’un des parents du défunt, et qu’il le suivoit, il aperçut fortuitement le meurtrier de son premier maître, et l’ayant choisi au milieu de tous les autres gentilshommes on archers, l’attaqua avec une grande violence, lui sauta un collet, et fit tout ce qu’il put pour le mordre et pour l’étrangler. On le bat, on le chasse ; il revient toujours ; et comme on l’empêche d’approcher, il se tourmente et aboie de loin, adressant les menaces du côté qu’il sent que s’est sauvé l’assassin. Et comme il continuoit ses assauts toutes les fois qu’il rencontroit cet homme, on commença de soupçonner quelque chose du fait, d’autant que ce pauvre chien n’en vouloit qu’au meurtrier, et ne cessoit de lui vouloir courir sus pour en tirer vengeance.

Le roi étant averti par quelques uns des siens de l’obstination du chien, qui avoit été reconnu appartenir au gentilhomme qu’on avoit trouvé enterré et meurtri misérablement, voulut voir les mouvements de cette pauvre bête : l’ayant donc fait venir devant lui, il commanda que le gentilhomme soupçonné se cachât au milieu de tous les assistants qui étoient en grand nombre. Alors le chien, avec sa furie accoutumée, alla choisir son homme entre tous les autres ; et comme s’il se fût senti assisté de la présence du roi, il se jeta plus furieusement sur lui, et par un pitoyable aboi, il sembloit crier vengeance, et demander justice à ce sage prince.

Il l’obtint aussi ; car ce cas ayant paru merveilleux et étrange, joint avec quelques autres indices, le roi fit venir devant soi le gentilhomme, et l’interrogea et pressa assez publiquement pour apprendre la vérité de ce que le bruit commun, et les attaques et aboiements de ce chien (qui étaient comme autant d’accusations) lui mettoient sus ; mais la honte et la crainte de mourir par un supplice honteux, rendirent tellement obstiné et ferme le criminel dans la négative, qu’enfin le roi fut contraint d’ordonner que la plainte du chien et la négative du gentilhomme se termineroient par un combat singulier entre eux deux, par le moyen duquel Dieu permettrait que la vérité fût reconnue.

Ensuite de quoi, ils furent tous deux mis dans le camp, comme deux champions, en présence du roi et de toute la cour : le gentilhomme armé d’un gros et pesant bâton, et le chien avec ses armes naturelles, ayant seulement un tonneau percé pour sa retraite, pour faire ses relancements. Aussitôt que le chien fut lâché, il n’attendit pas que son ennemi vînt à lui ; il savoit que c’étoit au demandeur d’attaquer ; mais le bâton du gentilhomme étoit assez fort pour l’assommer d’un seul coup, ce qui l’obligea à courir çà et là à l’entour de lui, pour en éviter la pesante chute.

200px-Pies_faraona_e34_corected_parka dans CHIENMais enfin tournant tantôt d’un côté, tantôt de l’autre, il prit si bien son temps, que finalement il se jeta d’un plein saut à la gorge de son ennemi, et s’y attacha si bien qu’il le renversa parmi le camp, et le contraignit à crier miséricorde, et supplier le roi qu’on lui ôtât cette bête, et qu’il diroit tout. Sur quoi les escortes du camp retirèrent le chien, et les juges s’étant approchés par le commandement du roi, il confessa devant tous qu’il avoit tué son compagnon, sans qu’il y eût personne qui l’eût pu voir que ce chien, duquel il se confessoit vaincu… »

L’histoire de ce chien, outre les honorables vestiges peintes de sa victoire qui paroissent encore à Montargis, a été recommandée à la postérité par plusieurs auteurs, et singulièrement par Julius Scaliger, en son livre contre Cardan. J’oubliois de dire que le combat fut fait dans l’île Notre-Dame. Ce duel, ajoute Monfaucon, se fit l’an 1371. Le meurtrier étoit réellement le chevalier Macaire, et la victime s’appeloit Aubry de Montdidier. Macaire fut envoyé au gibet, suivant des mémoires envoyés de Montargis. »

La gravure que cet auteur donne dans ses Monuments de la monarchie française, est empreinte du goût de la renaissance ; les costumes sont en partie romains. Nous avons cru devoir être plus fidèles à la vraisemblance, et donner aux personnages les costumes du XIVe siècle.

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Rencontre du chien et de l’homme

Posté par othoharmonie le 1 mai 2012

 

Il a pu être établi d’après des fossiles, que le chien partageait déjà la vie de l’homme il y a 12 000 ans, voire plus.

 Trois espèces de canidés sur 38 sont très proches du chien et comme lui appartiennent au genre canis : les coyotes (canis latrans) , les chacals (canis aureus)et les loups (canis lupus).

drahthaar Il est maintenant avéré que le loup autant sur le plan morphologique que comportemental est le plus proche parent du chien domestique.

 C’est à partir de cette constatation que la société Américaine de Mammalogie a conseillé de classer le chien comme une sous-espèce du loup : le canis lupus familiaris.

 Au fil de l’évolution les chiens ont été dressés à la chasse, à la garde des troupeaux ou des habitations et à la compétition sportive.

 Chez les Indiens d’Amérique avant l’arrivée des colons européens, le chien servait d’animal de bât, puisque le cheval n’existait pas encore en Amérique. Les chiens partageaient la vie des hommes dans les villages. (sourcehttp://segardbea.free.fr)

 

On recense aujourd’hui environ 350 races de chiens différentes (source Fédération Cynologique Internationale).

 Certaines races ont disparu d’autres ont été crées par l’homme et peuvent être malheureusement quelquefois atteintes de tares héréditaires.

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Le Chien enragé

Posté par othoharmonie le 1 mai 2012

 

(D’après un article paru en 1838)

Le soleil brillait au ciel, les troupeaux cachaient leurs têtes sous l’ombre des arbres, et l’étang bordé de vieux hêtres était Sampas 9.jpgpresque à sec. De temps en temps les hennissements d’un cheval tourmenté par les mouches, le beuglement d’un bœuf dérangé par son paisible sommeil, se mêlaient au bourdonnement des insectes ou au bruit des fléaux que les batteurs faisaient retentir sur toutes les aires du village. C’était un des plus chauds étés que l’on eût ressentis depuis longtemps.

Des femmes assises sur leurs seuils jouaient avec leurs enfants ou travaillaient à l’aiguille, tandis que quelques hommes, attablés dans le cabaret de la mère Catherine, buvaient en fumant. Mais bien que l’on remarquât parmi eux le chantre Grégoire et le maître d’école, Jean Millot, celui-ci le plus causeur, celui-là le plus bavard de la paroisse, tous gardaient le silence depuis quelque temps, comme si la chaleur du jour leur eût ôté jusqu’à la force de penser et jusqu’au désir de parler. A la vérité, les sujets de penser manquaient depuis quelque temps à Saint-Adrien. Rien de mémorable ne s’y était passé depuis deux mois ; pas une mort, pas un mariage, pas un baptême, pas même un mari qui eût battu sa femme à la connaissance des voisins. Il y avait disette absolue d’événements, et il fallait se résigner à vivre sur des faits usés que la curiosité avait déjà retournés dans tous les sens.

On se taisait donc depuis quelque temps, lorsque Richard le perruquier entra. Richard était la gazette vivante de l’endroit. Grâce à lui, les nouvelles se transmettaient en un instant d’un bout de la paroisse à l’autre, et Dieu sait quelles transformations elles subissaient pendant ce voyage ! L’arrivée de Richard fut une bonne fortune pour les buveurs.

 Eh bien, lui demanda le chantre, quoi de neuf aujourd’hui ?

Mais la chaleur avait ôté au perruquier lui-même sa loquacité. Il répondit qu’il ne savait rien, et se fit servir un pot de cidre près de la porte. Jacques le charron, petit bossu malin et taquin, haussa les épaules et secoua la tête.

 Je ne m’étonne plus, dit-il, que la canicule ait desséché mon puits ; elle a fait bien plus si elle a tari la parole dans le gosier de Richard. 

 Veux-tu que je raconte l’histoire d’un bossu que sa femme a fait coucher sans souper le mardi-gras ? répliqua celui-ci. 
 Raconte plutôt celle d’un perruquier que l’adjoint du maire a mis à la porte en lui laissant la mesure de sa semelle quelque part. 

 Allons, allons, s’écria le maître d’école en s’entremettant, allez-vous vous dire des injures à propos de la canicule ?… N’avons-nous pas tous nos défauts et nos infirmités ?… 

 C’est vrai, reprit le perruquier ; mais nous les portons entre les deux épaules… comme certain ornement d’une de mes connaissances… ce qui fait que nous ne les remarquons jamais. 

 Ce que vous exprimez là, Richard, est très philosophique. Esope a écrit quelque chose de semblable. Il a dit, je crois, que tout le mal de la terre était renfermé dans les deux poches d’une besace ; la poche de devant qui frappe nos yeux renferme les vices des autres ; celle de derrière nos propres vices. 

 D’où il faut conclure, ajouta le malin perruquier, que plus la poche de derrière est grosse, plus nous sommes vicieux. Que pensez-vous de cela, maître Jacques ?

Jacques, qui feignait de causer avec un autre buveur, ne répondit rien, mais il lança à Richard et au maître d’école un regard haineux ; il était surtout irrité contre ce dernier, qui, en voulant arrêter la querelle, avait fourni à son adversaire un thème de plaisanterie facile sur sa difformité. Après un instant de silence, il se leva et alla se placer à la porte du cabaret ; Richard venait de demander un second pot de cidre.

 Vous n’êtes pas enragé au moins, dit le maître d’école en riant, car vous buvez de bon coeur ! 
 Ca pourrait bien lui arriver un des ces jours, observa aigrement le bossu ; car M. le maire et ceux qui le conseillent ne s’inquiètent guère d’empêcher un malheur : les chiens courent partout dans la commune comme si nous étions au moins de décembre. 
 Au fait, reprit le perruquier, qui saisissait toujours avec empressement l’occasion d’appuyer une critique, ça n’est pas prudent ; et vous monsieur Millot, qui êtes secrétaire de la mairie, vous auriez dû en parler à ces messieurs. 

 Nous y avons bien pensé ; mais que faire ? 
 Ordonner que les chiens ne sortent que muselés. 
 Empoisonner ceux que l’on rencontre par les chemins. 
 Recommander au garde-champêtre de tuer ceux qui ne sont point à l’attache.

Bracco.IT.JPGTous ces moyens avaient été proposés en même temps par le forgeron, le chantre et le perruquier.

 Eh ! messieurs, reprit le maître d’école, vous oubliez que les chiens de la paroisse sont utiles ; si on les musèle, si on les empêche de se montrer dans les chemins, et si on les tient à l’attache, qui aidera à reconduire les troupeaux ? 
 Parbleu, que les bergers se passent de chiens ! 
 Vous êtes forgeron, Jacques, répondit M. Millot en souriant. 

 Et bien, à la bonne heure ; il vaut mieux que nous soyons exposés à être mordus et à enrager !… Merci !… C’est bien la peine de nommer au maire des adjoints et un conseil municipal pour protéger les chiens de berger… 
 Eh tenez, ajouta Jacques en montrant à une assez grande distance un chien qui descendait vers le village en courant ; une supposition que ce roquet fût enragé, sait-on tout ce qu’il pourrait arriver de malheurs à Saint-Adrien ?

Un enfant qui s’était approché de la porte de l’auberge pour écouter la discussion, entendit ces dernières paroles, et courut, quelques maisons plus loin, vers sa mère qui causait avec d’autre femmes.

 Voyez-vous, s’écria-t-il, le chien qui vient là-bas au bout du village, le forgeron a dit que peut-être il était enragé. 
 Seigneur Dieu ! est-il possible ?

Toutes les femmes se séparèrent, et regagnèrent en courant leurs maisons.

 Qu’y a-t-il ? demandèrent les voisins. 
 Un chien enragé !

Ce cri, un chien enragé ! répété de proche en proche, arriva en un instant au bout du village ; les mères firent rentrer leurs enfants, toutes les portes se fermèrent, quelques hommes qui travaillaient à une carrière voisine furent appelés, et arrivèrent armés de pioches, de leviers et de pierres. Ils rencontrèrent le chien qui avait déjà traversé le village et était sur le point d’en ressortir ; mais effrayé en les voyant, il rebroussa chemin. Il allait passer devant l’auberge de Catherine, lorsqu’avertis par les clameurs, le chantre, le perruquier et le forgeron sortirent :

 Au chien enragé !… Tuez, tuez ! hurlèrent ceux qui le poursuivaient. 
 Qu’avais-je dit ? s’écria Jacques en saisissant un caillou ; l’administration veut notre mort à tous… Frappez, frappez ! s’il en réchappe nous sommes perdus !

Dans ce moment le chien arrivait à la porte du cabaret ; une grêle de pierres lui barra le passage ; il voulut se retourner, mais les carriers le reçurent sous leurs pioches et l’achevèrent. Tout cela s’était fait en quelques secondes, si bien que lorsque le maître d’école arriva au milieu de la mêlée, le pauvre animal venait de rendre le dernier soupir.

 Mon Dieu ! dit-il en l’apercevant, c’est Finot, le chien de la veuve Cormon ; êtes-vous bien sûrs, mes amis, qu’il fût enragé ?… 
 En voilà de l’incrédulité à la saint Thomas, dit le bossu ; est-ce que vous n’avez pas entendu tout le village crier après lui tout à l’heure ? 
 Avec ça qu’il fait une chaleur à enrager tout le monde, fit observer un carrier. Holà ! hé ! la mère Catherine, donnez ici un pot de cidre. 

 Et puis voyez comme l’écume lui sort de la gueule. 
 Et la langue donc !… Bien sûr que si on ne l’eût pas tué, il eût ravagé le pays. 
 Heureusement qu’on veille un peu plus au grain que l’administration, dit Jacques en avalant un verre de cidre ; pour ma part je puis me vanter d’avoir donné son compte au roquet. 

 Laissez donc, dit le chantre ; j’ai vu ma pierre l’attraper à la tête ; c’est alors qu’il a tourné sur lui-même comme un sabot. 
 Sont-ils encore bons enfants ceux-là avec leurs pierres ! s’écria un carrier en riant ; ça l’aurait peut-être empêché de filer son noeud, si nous n’avions pas été là ? Regardez ma pioche plutôt ; elle est pleine de sang.

La discussion allait s’animer sur la question de savoir qui avait pris le plus de part à cette triste exécution, lorsqu’une vieille femme arriva en écartant tout le monde :

 Finot ! dit-elle ; qu’avez-vous fait de Finot ?…

Et apercevant le chien immobile et sanglant, elle jeta un cri : 
 Vous l’avez tué… Mais depuis quand a-t-on le droit de tuer le chien de quelqu’un ?… Qui a fait cela ?

Tout le monde gardait le silence.

 Hé bien… vous ne voulez pas répondre, s’écria la vieille femme, qui flottait entre la douleur et la colère… C’est bien brave d’avoir massacré le chien d’une pauvre veuve !… Vous n’auriez pas fait cela quand j’avais mon fils, lâches que vous êtes… il vous aurait tous mangés jusqu’au dernier… Ah ! les méchants, de tuer un pauvre chien qui ne leur faisait aucun mal !

Fichier:Umago.dei.Ronchi.JPGLa vieille femme se mit à pleurer.

 Pardon, mère Cormon, lui dit le maître d’école doucement, mais on a dit que Finot était enragé. 
 Enragé !… Il y a un quart d’heure à peine qu’il dormait tranquille à ma porte. De méchants enfants sont venus le tourmenter ; je n’ai pu les empêcher… Je suis seule, moi, et on peut me faire ce que l’on veut… Finot s’est enfin échappé ; je venais pour le chercher, et ce n’est qu’en voyant de loin beaucoup de monde rassemblé ici que j’ai deviné quelque malheur…

Il y eut, après cette explication, un moment de silence, pendant lequel tous les spectateurs se regardèrent avec embarras.

 Aussi, c’est la faute des carriers, dit le bossu ; ils sont arrivés en poursuivant Finot et criant au chien enragé ! 
 C’est bien à toi de parler ; tu lui as porté le premier coup. 
 Ce n’est pas vrai ; c’est le chantre. 
 Du tout ; c’est celui-là avec sa pioche.

La même querelle qui avait eu lieu quelques instants auparavant allait recommencer, mais cette fois pour savoir qui n’avait pas tué le chien de la veuve ; celle-ci l’interrompit brusquement ; 
 Vous avez tous fait le coup, dit-elle, et je vous déteste tous ; je ne puis me venger, car je suis une pauvre femme sans parents et sans amis ; mais je prierai Dieu qu’il vous punisse.

Quand la veuve fut partie, il y eut quelques instants de confusion ; tout le monde parlait ensemble, et chacun cherchait à se justifier de la part qu’il avait eue dans la mort de Finot. On remonta à la cause de l’accident, et l’on finit par savoir comment la supposition exprimée par le forgeron avait été transformée en passant de bouche en bouche, et était devenue réalité. Quand tout eut été éclairci, le maître d’école secoua la tête : 

Fichier:Bracco italiano in zuidermeer nl.jpg Ceci est une grande leçon, mes amis, dit-il ; vous n’avez tué qu’un chien aujourd’hui ; mais êtes-vous sûrs de n’avoir jamais tué un de vos semblables de la même manière ? Cette pauvre femme qui était là tout à l’heure avait autrefois un fils qui la rendait heureuse, et qui s’était mis en service pour pouvoir la mieux secourir. Un vol fut commis chez son maître, et quelqu’un eut l’imprudence de dire : – Si l’on allait soupçonner Pierre ! Un autre, qui avait mal entendu, répéta qu’on soupçonnait Pierre ; puis un troisième, que c’était Pierre le voleur ; si bien qu’il fut chassé honteusement de chez son maître. Chacun alors s’éloigna de lui ; on refusa de l’employer, et le pauvre garçon, dégoûté d’une probité qui ne lui avait servi à rien, et ne pouvant plus vivre, n’eut d’autre ressource que de faire réellement ce dont on l’avait d’abord accusé sans raison. Il y a quelques mois qu’il est mort en prison. Ces exemples devraient nous rendre prudents et moins prompts dans nos jugements. La vérité, en passant par plusieurs bouches, finit par devenir mensonge. Ne croyons point le mal sans preuve, de peur de nous associer à une injustice. Il ne suffit pas pour tuer un chien d’avoir entendu crier qu’il était enragé !

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Chien Brutus

Posté par othoharmonie le 1 mai 2012

Chien Brutus dans CHIEN 400px-Michelet_-_Histoire_de_France_-_Lacroix_1880_tome_1_-_illustration_-_page_283Mammifère carnivore de la famille des canidés, le chien est domestiqué depuis la plus lointaine Antiquité. Les races de chiens sont nombreuses et, pourtant, malgré leurs aspects si divers, elles font partie d’une seule et même espèce. Le chien est plus qu’un compagnon pour l’homme, c’est un collaborateur qui remplit avec conscience de nombreuses tâches : chien de garde, de CHASSE, de berger, d’aveugle, de traîneau, etc. Et il n’est pas un secteur de l’activité humaine auquel le chien ne participe pas : ainsi, la petite chienne Laïka a été envoyée dans l’ESPACE, avant l’homme, pour lui ouvrir la voie.

Brutus est un brave chien d’Ostie, en Italie. Tous les JOURS, vers 17 HEURES, il quitte sa maison et se rend à l’arrêt d’autobus. Et là, il attend… il attend que le car de Rome arrive et que les voyageurs en descendent. Il les fixe avec attention et repart, déçu, car celui qu’il est venu chercher n’est pas là… Cet absent dont Brutus espérait le retour, c’était Romano, le fils de ses maîtres. Un matin de 1942, il était parti à la guerre et il avait été tué en Russie. Mais cela, Brutus l’ignorait et, jusqu’à sa mort, il est revenu, chaque soir, attendre le car de 18 heures, celui par lequel Romano rentrait, lorsqu’il était étudiant, avant la guerre…

 

 

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Esope analyse le chien

Posté par othoharmonie le 1 mai 2012

D’un Bouvier.
Un Bouvier, paissant un troupeau de Boeufs, perdit un Veau. Il passa son temps à parcourir tous les endroits déserts et à faire des recherches, mais il ne découvrit rien. Alors il promit à Jupiter, au cas où il trouverait le Voleur qui avait pris son Veau, de Elio v Schaerlig im Juni 2007 klein.jpglui offrir un Chevreau en sacrifice. Il arriva dans un bois de chênes et là il découvrit que le Veau avait été dévoré par un Lion. Éperdu et terrifié, levant les mains au ciel, il s’écria :  » Seigneur Jupiter, je t’avais promis de te donner un Chevreau si je découvrais mon Voleur. Maintenant je te promets un taureau si j’échappe à ses coup.  » Cette fable convient aux malheureux qui, en cas de perte demandent aux dieux de trouver la chose perdue et qui, l’ayant trouvée, cherchent à ne pas tenir leur promesse.

 

Analyse des Fables d’Esope

 

Du Bouvier et de Hercule.
Un Charretier emmenait d’un village un chariot qui glissa dans une fondrière. Il lui fallait du secours et il se tenait là sans rien faire, implorant Hercule. Car c’était ce dieu qu’il aimait et honorait entre tous. Alors le dieu lui apparut et lui dit :  » Mets la main aux roues, pique tes Boeufs et ensuite implore le dieu quand à ton tour tu agiras. En attendant, ne fais pas de prières en vain. « 

Analyse des Fables d’Esope

 

De deux Chiens qui crèvent à force de boire.
Deux Chiens passaient le long d’un fleuve ; comme ils le regardaient, ils y aperçurent une pièce de chair qui flottait assez loin d’eux. Alors l’un dit à l’autre :  » Camarade, il nous faut bien garder de manquer cette proie, et pour l’atteindre, j’imagine un expédient qui me semble sûr. Toute cette eau qui coule entre ce que tu vois et la rive où nous sommes, nous pouvons la boire. Or, sitôt que nous l’aurons bue, tu conçois bien qu’il faut que l’endroit où ce friand morceau flotte, reste à sec, et ainsi il nous sera fort aisé d’arriver jusqu’à lui. Compte, mon cher, qu’il ne peut nous échapper « . Et cela dit, ils en burent tous deux de telle sorte, qu’à force de se gonfler d’eau, ils perdirent bientôt haleine, et crevèrent sur la place.

Analyse des Fables d’Esope

Bouvier des Flandres.jpgDu Père de famille reprochant à son Chien d’avoir laissé prendre ses Poules.
Un Père de famille ayant oublié de fermer l’abri dans lequel ses Poules passaient la nuit, au lever du jour trouva que le Renard les avait toutes tuées et emportées. Indigné contre son Chien comme s’il avait mal gardé son bien, il l’accablait de coups. Le Chien lui dit :  » Si toi, à qui tes Poules donnaient des oeufs et des poussins, tu as été négligent à fermer ta porte, quoi d’étonnant à ce que moi, qui n’en tire aucun profit, enseveli dans un profond sommeil, je n’aie pas entendu venir le Renard « . Cette fable veut dire qu’il ne faut attendre des Serviteurs de la maison aucune diligence, si le Maître lui même est négligent.

Analyse des Fables d’Esope

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Légende du Chien d’or

Posté par othoharmonie le 1 mai 2012


En haut de la Côte de la Montagne, sur la façade de l’édifice Louis-Saint-Laurent, on aperçoit un bas-relief. Un quatrain en lettres d’or y est gravé sous la sculpture d’un chien couché rongeant un os. On peut lire (la première ligne du quatrain est au-dessus du chien) :

Je suis un chien qui ronge l’os
En le rongeant, je prends mon repos.
Un temps viendra qui n’est pas venu
Que je mordray qui m’aura mordu.

Ces phrases mystérieuses datent du XVIIIe siècle et font partie des énigmes de l’histoire. Un grand nombre d’interprétations ont été proposées pour éclaircir l’énigme, mais jusqu’à nos jours, personne ne sait quelle est la vraie signification de ces lignes.

Légende du Chien d'or dans CHIEN chien_d_orLe capitaine de l’armée anglaise, Mr. Knox, qui entra dans la ville en 1759, proposa l’hypothèse suivante : le chien, expression de fidélité, représente la France. Elle se bat pour son roi et son pays, les vers menaçants s’adressent aux « Sauvages ». Est-ce le sens ?

Mais l’hypothèse la plus heureuse valut la célébrité à M. William Kirby qui a écrit le roman Le chien d’Or :

Un certain Philibert aurait été forcé de se rendre en Nouvelle-France à la suite des intrigues d’un certain M. Bigot. Quelques années plus tard, Bigot est nommé intendant de la Nouvelle France et il retrouve son  vieil ennemi à Québec. Il aperçoit le bas-relief que M. Philibert a fait graver sur la façade de sa maison et comprend qu’il s’agit d’une menace, alors il décide d’éliminer son adversaire.

Bigot demande au jeune Le Gardeur de Repentigny d’attaquer M. Philibert. Le Gardeur tue Philibert, mais au moment de porter le coup mortel, le jeune homme comprend qu’il vient de tuer le père de l’amoureux de sa propre sœur. L’idylle est brisée par la drame…

Gardeur de Repentigny se livre aux autorités. Il obtient le pardon et se bat à Québec dans les armées de Montcalm. Sa sœur se réfugie chez les Ursulines. Son ex-fiancé meurt des suites d’une blessure de guerre.

Curieusement, les principaux personnages de cette histoire sont des personnages réels de l’histoire du Québec. D’une certaine façon, cette histoire a été reprise, quoique avec quelques nouvelles variantes (mais ayant toujours un grain de vérité dans le fond) dans le film La Nouvelle France, où le héros porte le nom de Le Gardeur, lui aussi.

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Le Chien par Esope

Posté par othoharmonie le 1 mai 2012

 

Le Chien et son Ombre.

Un Chien, tenant un morceau de viande dans sa gueule, traversait une rivière :  il vit son image dans l’eau, et crut d’abord que Le Chien par Esope dans CHIENc’était un autre chien qui portait une autre proie ; il approche, l’image s’éloigne.
    Je ne te poursuivrai pas, dit-il, ni ne quitterai ce que je tiens ; mon instinct me dit que tu n’es que mon ombre.
    Imitez la prudence du Chien, et ne quittez jamais la substance pour l’Ombre.

Analyse de Fables d’Esope

 

Du Chien et de son Image par Esope

Un Chien traversant une rivière sur une planche, tenait dans sa gueule un morceau de chair, que la lumière du Soleil fit paraître plus gros dans l’eau, comme c’est l’ordinaire. Son avidité le poussa à vouloir prendre ce qu’il voyait, et il lâcha ce qu’il portait, pour courir après cette ombre. C’est ainsi que sa gourmandise fut trompée, et il apprit à ses dépens qu’il vaut mieux conserver ce que l’on possède, que de courir après ce qu’on n’a pas.

Analyse de Fables d’Esope

Du Chien qui ne vint pas en aide à l’Âne contre le Loup parce que l’Âne ne lui avait pas donné de pain. Un Dogue assez fort pour vaincre non seulement des Loups mais encore des Ours avait fait une longue route avec un Âne qui portait un sac plein de pain. Chemin faisant, l’appétit vint. L’Âne, trouvant un pré, remplit abondamment son ventre d’herbes verdoyantes. Le Bologneser.jpgChien de son côté priait l’Âne de lui donner un peu de pain pour ne pas mourir de faim. Mais l’autre, bien loin de lui donner du pain, le tournait en dérision et lui conseillait de brouter l’herbe avec lui. Là-dessus, l’Âne voyant un Loup approcher, demanda au Chien de venir à son aide. Il répondit :  » Tu m’as conseillé de paître pour apaiser ma faim, moi à mon tour je te conseille de te défendre contre le Loup avec les fers de tes sabots.  » En disant ces mots, il partit, abandonnant en plein combat son ingrat compagnon condamné à servir bientôt de pâture à son ravisseur. Cette fable montre que celui qui ne fournit pas son aide à ceux qui la réclament est d’habitude abandonné à son tour en cas de nécessité.

Analyse de Fables d’Esope

 

Du Cuisinier et du Chien.
Un Chien étant entré dans la cuisine, et épiant le temps que le Cuisinier l’observait le moins, emporta un coeur de Boeuf, et se sauva. Le Cuisinier le voyant fuir après le tour qu’il lui avait joué, lui dit ces paroles :  » Tu me trompes aujourd’hui impunément ; mais sois bien persuadé que je t’observerai avec plus de soin, et que je t’empêcherai bien de me voler à l’avenir ; car tu ne m’as pas emporté le coeur ; au contraire tu m’en as donné.  » Les pertes et la mauvaise fortune ouvrent l’esprit, et font que l’Homme prend mieux ses précautions pour se garantir des disgrâces qui le menacent.

Analyse de Fables d’Esope

 

 

De deux Chiens.

  220px-Bullterrier_femelle dans CHIEN Deux Chiens gardaient au logis. L’un, tout joyeux, dit à l’autre :  » Frère, je viens d’apprendre que notre Maître se marie dans sa maison des champs. Or, tu sais qu’il n’est point de noces sans festin ; c’est pourquoi, si tu veux m’en croire, nous irons tous deux en prendre notre part, et la chère que nous y ferons, Dieu le sait !  » Cela dit, ils partent, et prennent si mal leur chemin, qu’ils s’engagent dans certains marécages, et ne s’en retirent que tout couverts de fange Dans cet état, ils arrivent au lieu de la noce. Ils comptaient sur un grand accueil de la part des conviés, mais fort mal à propos, dès qu’ils parurent, chacun s’écria contre leur malpropreté. À peine étaient-ils entrés dans la salle du festin, qu’on les en chassa, l’un à coups de pied, et l’autre à coups de bâton. Tout se passa de sorte que nos deux Chiens crottés s’en retournèrent fatigués, affamés et battus.

Analyse de Fables d’Esope

 

 

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Le Chien 1

Posté par othoharmonie le 20 novembre 2011

Par G. de Cherville 

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Bernardyn13Le Chien fournira dans cent ans comme aujourd’hui, matière aux diatribes aussi bien qu’aux panégyriques. Comme l’amour, comme la femme, il représente un thème inépuisable, il aurait le droit d’être fier du rapprochement. 

Au point de vue général et populaire sa réputation est détestable. Dans la bouche d’un homme de l’Orient, son nom devient la plus sanglante des injures. 

Nous autres Occidentaux, nous témoignons, quoi qu’on en dise, de plus de richesse dans l’imagination ; nous avons cherché nos images désobligeantes chez tant d’autres êtres, que le Chien s’est trouvé déchargé d’autant. En cela nous nous montrons beaucoup moins logiques que les Orientaux : chez ceux-ci, le Chien, à demi errant, à peine apprivoisé, vivant d’immondices, peut être accepté comme un type de bassesse et d’ignominie ; nous autres, nous commettons un contre-sens en qualifiant, par exemple, de « métier de chien », une profession qui ne nous plaît guère, ordinairement celle que nous exerçons. Le métier d’un Chien choyé, caressé, aimé, nourri comme un prébendaire, dormant la grasse matinée, donnant satisfaction aux menues passions qui l’incitent est plus digne d’envie que de pitié ; pas mal de rois de la création s’en accommoderaient. Il y a bien les coups de fouet ; mais comme, par le temps qui court, ils rentrent dans l’apanage des positions sociales les plus élevées et qu’en somme on en est quitte pour se secouer du museau à la queue, il a bien le droit de les dédaigner. 

Le Chien 1 dans CHIEN 220px-Neapolitan_Mastiff_FlickrLa parfaite philosophie avec laquelle il les reçoit est le gros grief que lui reprochent ses détracteurs ; ils qualifient de lâcheté la soumission avec laquelle il lèche la main qui l’a frappé, ils taxent la résignation de son attachement de simple platitude, à les entendre la servilité de son caractère est avilissante, peu s’en faut qu’ils ne reprochent à un caniche rossé par son aveugle de ne pas avoir entonné la Marseillaise

On peut leur répondre que ce servilisme n’est que la formule de l’affection dans l’espèce et revendiquer pour l’animal le droit de s’écrier avec la femme de Sganarelle : « Et s’il me plaît à moi d’être battue ! » Mais c’est opposer un enfantillage à un autre enfantillage. On ne mesure pas le Chien à l’aune qui sert à toiser les hommes. Lui demander de la grandeur d’âme, de la dignité, est à peu près aussi raisonnable que de vouloir qu’il parle latin ou de vouloir qu’il se forme une opinion sur la question d’Orient. Qu’il remplisse consciencieusement son rôle aimable sur la terre, voilà tout ce que nous devons attendre de lui.

 Ce rôle n’est pas de peu d’importance. (A SUIVRE…) 

CHERVILLE, Gaspard de Pekow marquis de (1821-1898) : Le Chien (1882). 



Saisie du texte : S. Pestel pour la collection électronique de la Médiathèque André Malraux de Lisieux (23.VII.2002) Texte relu par : A. Guézou
Adresse : Médiathèque André Malraux, B.P. 27216, 14107 Lisieux cedex
-Tél. : 02.31.48.41.00.- Fax : 02.31.48.41.01
Mél : mediatheque@ville-lisieux.fr, [Olivier Bogros] 100346.471@compuserve.com

http://www.bmlisieux.com/ 



Diffusion libre et gratuite (freeware) 



Texte établi sur un exemplaire (BmLx : nc) de l’ouvrage Les Animaux chez eux illustré par Auguste Lançon (1836-1887) paru chez L. Baschet à Paris en 1882. 



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Le Chien 2

Posté par othoharmonie le 20 novembre 2011

Par G. de Cherville 

Lhasa apso r5.jpgLa conquête du Chien fut autrement intéressante que ne l’est celle d’un empire, puisque sans elle, très probablement, il n’eût jamais existé d’empire. Sans le Cheval et sans le Chien, avec le Cheval mais sans le Chien, qui sait si la fameuse évolution découverte par M. Darwin se fût accomplie ? Nous serions certainement des Singes extrêmement distingués, mais nous n’en aurions peut-être, peut-être pas dépouillé la peau velue, si nous n’avions pas pensé à nous rallier cet inappréciable serviteur qui, en nous aidant à asservir les autres animaux, en se chargeant de garder les troupeaux, nous a créé les loisirs dont toutes nos découvertes scientifiques et économiques ont été les conséquences. 

Rouage social moins actif qu’aux temps primitifs, le Chien reste néanmoins un animal indispensable. Il défend la maison et son maître, non plus contre les Lions et les Panthères, mais contre les bêtes féroces de notre espèce, encore plus redoutables, il reste notre auxiliaire à la chasse et dans la surveillance des bestiaux, il nous étonne par sa fidélité, nous distrait par sa gentillesse, nous prodigue des leçons de reconnaissance et de désintéressement, dont nous ne profitons pas assez, et enfin, nous aime par-dessus le marché ; lui demander davantage ce serait se montrer trop exigeant. 

Le Chien a-t-il été un animal primitif ? Est-il une création composite façonnée, pétrie, modelée, éduquée, perfectionnée, assimilée par l’industrie humaine ? 

Le Chien 2 dans CHIEN 180px-Magyar_agar_kanLes deux hypothèses ont leurs partisans ; les uns et les autres ont dépensé souvent du talent, quelquefois du génie, toujours beaucoup d’encre à exécuter d’aventureux stepple-chases sur le turf des conjectures et des probabilités. 

Rien ne passionne davantage les savants que les problèmes dont l’utilité est contestable. 

M. de Buffon penchait pour une race de Chiens sauvages, souche unique de toutes les variétés que nous connaissons ; il désigne le Chien de berger comme étant celui qui se rapproche le plus de cette race mère, il l’a choisi pour souche dans son arbre généalogique des races canines. Sa théorie se basait sur l’insuccès des tentatives multipliées qu’il aurait faites pour rapprocher par l’accouplement le Chien de ses congénères Loup et Renard. 

Les contradicteurs de l’illustre académicien ont répondu que, trop soucieux de sa dignité et de la blancheur de ses manchettes, il n’avait jamais présidé, comme il convient au véritable naturaliste, c’est-à-dire en personne, aux expériences qui furent le prétexte de tant de pages immortelles. Effectivement, on est quelque peu tenté d’accuser les fondés de pouvoir du grand homme, d’avoir abusé de la confiance qu’il leur accordait, car il est aujourd’hui surabondamment démontré que le métis, vainement cherché par Buffon, s’obtient non seulement avec le Loup, mais avec le Chacal, que l’intervention humaine n’est pas même nécessaire pour qu’il se produise, qu’il existe de nombreuses preuves de ces croisements accidentels dans l’état d’indépendance. (A SUIVRE….) 

CHERVILLE, Gaspard de Pekow marquis de (1821-1898) : Le Chien (1882). 



Saisie du texte : S. Pestel pour la collection électronique de la Médiathèque André Malraux de Lisieux (23.VII.2002) Texte relu par : A. Guézou
Adresse : Médiathèque André Malraux, B.P. 27216, 14107 Lisieux cedex
-Tél. : 02.31.48.41.00.- Fax : 02.31.48.41.01
Mél : mediatheque@ville-lisieux.fr, [Olivier Bogros] 100346.471@compuserve.com

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Diffusion libre et gratuite (freeware) 



Texte établi sur un exemplaire (BmLx : nc) de l’ouvrage Les Animaux chez eux illustré par Auguste Lançon (1836-1887) paru chez L. Baschet à Paris en 1882. 



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Le Chien 3

Posté par othoharmonie le 20 novembre 2011

Par G. de Cherville 

Les adversaires du système du Chien primitif objectent encore que cet animal n’existe pas dans les contrées où l’homme ne l’a Le Chien 3 dans CHIEN 220px-Yumi_19mois2point précédé ; ils insinuent que le Dhôl, dont les bandes exploitent les jungles des frontières ouest du Bengale, que le I ou Dingo de l’Australie, que le Deeb de la Nubie et de l’Abyssinie, que l’Aguari de l’Amérique du Sud, peuvent être des descendants de Chiens civilisés qui, cédant à la passion de la franche lippée, auraient rompu leur ban. 

On pourrait, il est vrai, leur répondre que, si le Chien était l’espèce composite qu’ils imaginent, il lui serait advenu, dans ce retour à la sauvagerie, ce qui arrive non seulement à tous les animaux domestiques, mais à tous les végétaux cultivés quand on les abandonne à eux-mêmes ; ces Chiens auraient usé de leur indépendance pour restituer à chacune des souches dont ils sont originaires, ce qu’ils auraient emprunté à chacune d’elles ; l’animal façonné par l’homme aurait rapidement disparu pour se refondre avec les Loups, avec les Chacals. 

Mais vraiment est-ce bien la peine de vous remorquer à notre suite, dans l’ornière conjecture, au-dessus de laquelle quelques-uns ont du moins des ailes pour planer. Plutôt que d’essayer d’ajouter un peut-être aux peut-être qui ont été présentés comme des solutions, ne vaut-il pas mieux se rallier à l’opinion la plus simple et la plus honorable pour le Chien, c’est-à-dire à celle de Buffon ? Je l’adopte sans m’informer davantage si elle est plus solidement justifiée que l’opinion contraire, uniquement parce que, selon moi, la règle de trois a toujours tort contre la règle du sentiment. 

Spitz.jpgEn raison de mon estime, disons le mot vrai, de ma tendresse pour l’animal dont je vous occupe, je tiens essentiellement à ce qu’il ait figuré dans l’œuvre du cinquième jour. Quoi ! il aurait eu en partage la délicatesse exquise du sens de l’odorat, l’agilité, la grâce, la force, le courage, à tous ces dons Dieu aurait ajouté des vertus dont on ne l’accusera pas d’avoir été prodigue : la patience, la tempérance, la fidélité, la constance, le désintéressement, la chaleur dans le sentiment, il aurait permis que cette simple bête eût quelquefois de l’esprit, il lui aurait ordonné de mettre tout cela au service de l’homme et il n’aurait pas jugé que ce véritable chef-d’œuvre fût digne d’une façon particulière ? C’est tout à fait invraisemblable. 

Sans doute la fabrication de cette machine chassante et aimante aurait quelque chose de très flatteur pour l’orgueil de notre espèce ; mais, d’un autre côté, la nécessité de l’intervention humaine dans la composition d’un être si supérieur aux êtres qui extérieurement lui ressemblent, serait quelque peu humiliante pour le Créateur. Ne sommes-nous donc pas assez riches en merveilles de notre façon ? N’avons-nous pas à notre actif la poudre à canon, la vapeur, la photographie et le reste ? Nous pouvons laisser le Chien au bon Dieu. (A SUIVRE…. ) 

CHERVILLE, Gaspard de Pekow marquis de (1821-1898) : Le Chien (1882).   



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Le Chien 4

Posté par othoharmonie le 20 novembre 2011

Par G. de Cherville 

Une certaine école de physiologistes refuse nettement au Chien comme aux autres animaux la faculté de s’élever au-dessus de Chow chow puppy.jpgl’instinct. Il y a sans doute une si énorme distance entre les attributions intellectuelles chez l’homme et chez les bêtes qu’on ne peut songer à les comparer ; le premier invente, les secondes sont incapables de créer. Cependant il nous paraît évident que la nature leur a réservé ce que Locke a défini « la connaissance de quelque raison, une liaison dans les perceptions que les sensations seules ne sauraient donner », c’est-à-dire précisément cette aptitude à certains calculs, caractère essentiel de l’intelligence que ces savants lui refusent. 

Leur doctrine sur ce point est tellement absolue que, pour y faire brèche, il suffit de démontrer que les animaux sont capables d’un acte réfléchi, quel qu’il soit. Cependant je tiens à choisir mes exemples dans une opération intellectuelle d’ordre supérieur, dans la comparaison, produit d’un effet de réflexion assez laborieux, résultante de l’évocation simultanée de deux idées, tantôt parallèles, tantôt divergentes, et d’un calcul entre les bénéfices et les inconvénients de chacune d’elles, acte d’intelligence s’il en fut jamais. 

Le Chien 4 dans CHIEN 250px-Rough_ColliesQuel est le chasseur qui n’a pas vu son Chien apprécier aussi judicieusement que possible la différence qui existe entre l’emploi des diverses chaussures de son maître ? J’ai là à mes pieds un épagneul qui jamais ne s’y trompe. S’il voit apparaître certains souliers jaunâtres aux semelles épaisses, il devient immédiatement folâtre ; il les salue d’un long bâillement, qui se termine par un aboi de bonne compagnie, mezza voce, il se détire, frétille de la queue, secoue ses oreilles, va, vient de la cheminée à la porte, de la porte à la cheminée, me disant très clairement dans sa pantomime : 

« Mais dépêche-toi donc, maudit lambin, puisque nous allons à la chasse ; les minutes de plaisir sont des diamants trop précieux pour qu’on les gaspille ! » 

Si, au contraire les bottines que l’on m’apporte sont noires, luisantes et légères, il ne daignera pas les honorer d’un regard. Sans quitter la peau de sanglier qui lui sert de couchette, il prendra une mine grave, boudeuse, renfrognée ; s’il avait des larmes à son service, comme l’enfant que l’on laisse au logis, il en userait pour m’attendrir. 

Quand nous sommes lui et moi à Paris, c’est encore la cordonnerie qui lui fournit le thermomètre de ses satisfactions, mais ses prédilections changent d’objet ; ce sont de vieux escarpins qui ont le privilège de le mettre en liesse, parce que ce sont toujours ceux que je chausse pour aller faire en sa compagnie une promenade quotidienne dans les rues désertes des environs. 

Rough Collie 600.jpgCe même Chien m’a donné dans ces promenades un autre témoignage de calcul raisonné qui ne manque pas d’originalité. Elles avaient un but utilitaire qui condamnait mon compagnon à quelques stations ; il arriva plusieurs fois que, distrait, je m’éloignai sans l’attendre et qu’il se perdit. Nous passions quelque temps à courir l’un après l’autre dans le quartier, après quoi, en rentrant, je le retrouvais à la maison où il m’avait précédé, en perdant bien entendu l’heure de flânerie qu’il se promettait sans aucun doute. Après une demi-douzaine de ces accidents désagréables, il trouva le moyen d’y parer. Aussitôt descendu dans la rue, il prenait le galop, se ménageait une avance de deux ou trois cents mètres dans la direction que nous devions prendre et exécutait la halte indispensable le nez tourné de mon côté, de façon à ne pas me perdre de vue et à pouvoir, sans trouble d’aucune sorte, se livrer à ses petites affaires. Un mathématicien eût-il mieux trouvé ?  (A SUIVRE…) 

CHERVILLE, Gaspard de Pekow marquis de (1821-1898) : Le Chien (1882). 



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Le Chien 5

Posté par othoharmonie le 20 novembre 2011

 

Par G. de Cherville 

 

Bloodhound 423.jpgJe suis amené à confesser une faiblesse que mes confrères en saint Hubert ne me reprocheront pas trop amèrement, je l’espère, celle d’avoir toujours admis dans l’intimité la plus large, la plus sans façon le représentant de la race canine que j’avais pour collaborateur. Cette promiscuité a ses inconvénients sans doute, elle a aussi ses avantages. Ce n’est guère que dans ce rapprochement de tous les instants que le Chien fournit la mesure de l’intelligence dont il est susceptible, aussi bien que des aimables qualités dont il est doué. Si le maître sort rarement, en revanche, le domestique est souvent dehors et le Chien l’accompagne. La remise de quelque argent destiné aux commissions est le préambule ordinaire de ces expéditions. Le taciturne observateur l’a si bien retenu, qu’aujourd’hui il suffit de faire « dreliner » de la monnaie pour qu’il prenne sa canne et son chapeau, c’est-à-dire se secoue de la tête à la queue, se préparant visiblement à aller dans le monde. 

 

Tout cela ne témoigne-t-il pas de cette liaison dans les perceptions, que des sensations seules ne sauraient donner, dont parle Locke ? 

 

Voici un fait parfaitement authentique, bien autrement concluant en faveur de la faculté d’un certain raisonnement chez le Chien. En 1867, à la Varenne-Saint-Hilaire où j’habitais, je trouvai devant ma porte un basset ayant au cou un reste de corde ; on le chassa, il revint avec tant d’acharnement que bon gré mal gré il fallut lui donner l’hospitalité. Je n’eus pas à le regretter. Le basset était vieux, singulièrement hargneux, prodigue de coups de dents, mais il possédait des qualités de chasseur qui rachetaient un peu les petites imperfections de son caractère. 

 

Une originalité que j’avais rarement observée chez un Chien courant lui valut ma conquête. Comme s’il eût compris que j’étais le seul envers lequel il eût à acquitter une dette de reconnaissance, le basset ne consentit jamais à aboyer sur un lapin au bénéfice d’un autre que moi, qu’il connaissait depuis deux mois à peine. 

 

Pies grenlandzki 871.jpgUn jour, un de mes amis vint en mon absence demander le Chien et l’emmena, en chemin de fer, à deux lieues au-dessus de Meaux, dans des bois où il le découpla. Selon ses petites habitudes, Finaud, quand il se vit libre, regarda dédaigneusement l’emprunteur, leva un instant la cuisse, entra dans le bois et disparut sans avoir chassé. Le lendemain, vers trois heures du soir, je le voyais arriver, crotté par-dessus l’échine, mais prodigieusement satisfait. 

 

De cette quarantaine de kilomètres franchis en pays inconnu, de la traversée du dédale des rues parisiennes, je ne parle que pour mémoire : c’est l’acte d’un instinct admirable, mais il est de pur instinct. Mais vous en concluez, comme je le fis alors : que si cet animal, si bien doué sous ce rapport, n’était pas depuis longtemps retourné dans la maison de son premier maître, c’était uniquement parce qu’il ne l’avait pas voulu ; il y avait été maltraité peut-être et, après réflexion et comparaison, il s’était décidé à donner la préférence au logis où on lui témoignait le plus d’indulgence. 

 

Le Chien 5 dans CHIEN 220px-Greenland_dogs_upernavik_2007-06-19Il y avait effectivement un drame dans le passé de Finaud. Son aventure de Meaux avait fait quelque bruit dans le pays ; son ancien maître vint chez moi et me raconta son histoire. Il habitait Sucy ; décidé à se défaire de ce basset devenu désagréable et méchant, il l’avait, un soir, amené aux bords de la Marne, à une lieue de la Varenne, et l’avait jeté à l’eau avec une pierre au cou. Cette pierre en se détachant avait permis au malheureux animal d’échapper à la mort ; mais il avait si bien conscience de l’attentat dont il venait d’être l’objet, qu’il préféra errer à l’aventure, plutôt que de prendre la trace de son maître et de revenir chez lui ; il lui en gardait une telle rancune, qu’il ne cessait pas de gronder depuis que son bourreau était là et celui-ci, ayant essayé de le caresser, il le mordit.  (A SUIVRE…) 

 

 

CHERVILLE, Gaspard de Pekow marquis de (1821-1898) : Le Chien (1882). 

 



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