Association du Cheval au Diable

Posté par othoharmonie le 18 septembre 2012

Selon Éric Baratay et Marc-André Wagner, l’Église catholique romaine a fait passer le cheval pour un animal diabolique durant le Moyen Âge, afin de lutter contre la survivance des traditions païennes (celtes et germaniques notamment) le sacralisant. Le Diable apparaît ainsi à cheval, hippomorphe, ou doté d’un pied équin. Si le cheval est mentionné plus souvent que l’âne dans la Bible, ce dernier a presque toujours un symbolisme positif, à l’inverse du cheval.

Association du Cheval au Diable dans CHEVAL 220px-OrobasCertains démons de la Goétie montent à cheval, tels Eligos, le marquis Sabnock sur son « cheval pâle » le duc Berith sur son « cheval rouge », et Alocer sur son « énorme cheval ». Le capitaine Orobas était décrit à l’origine comme un démon chevalin capable de prendre forme humaine à volonté. Carl Jung note une analogie entre le Diable comme représentant de l’instinct sexuel, et le cheval : « c’est pourquoi la nature sexuelle du Diable se communique aussi au cheval : Loki prend cette forme pour procréer. ».

Cette association n’est plus limitée à l’Europe avec la colonisation des Amériques, puisque le cheval noir forcé à bâtir une église dans plusieurs histoires du folklore québécois est en fait le Diable déguisé. Le cheval Mallet, autre incarnation du Diable tel que Claude Seignolle le décrit, leurre ses cavaliers pour les tuer ou les blesser gravement. Le drac, créature légendaire liée au Diable, au dragon et à l’eau, prend la forme d’un cheval noir pour tenter un marquis de la Basse Auvergne de le chevaucher, puis manque de le noyer dans un étang selon une légende locale.

Cette association Diable-cheval est particulièrement forte dans toute l’ancienne Germanie, et par là en Alsace, où circulent des histoires de chevaux noirs apparaissant seuls au milieu de la nuit. Parmi les animaux-fantômes de Strasbourg figure un cheval à trois pieds que l’on assure être le Diable. Un livre rare de 1675 raconte que le Diable, déguisé en officier, chevauchait la femme du maréchal-ferrant qu’il avait transformée en jument.

Le Diable chrétien n’est toutefois pas le seul associé au cheval puisqu’Ahriman, le mauvais dieu du zoroastrisme, prend cette forme afin d’enlever ou de tuer ses victimes.

Chevaux de cauchemar

 dans CHEVALLa jument est proche étymologiquement du mot cauchemar dans de nombreuses langues : « mähre » signifie la jument en allemand, et désigne aussi une jument chtonienne fabuleuse. Le mot « cauchemar » s’écrit nightmare en anglais, ce qui signifie aussi « jument de la nuit », alors qu’en françaisquauquemaire signifie « sorcière ». En vieil irlandaismahrah signifie « mort » et « épidémie ». Une théorie longtemps défendue veut que le cheval et la jument noirs ou blêmes aient donnés le mot « cauchemar » et son équivalent anglais nightmare. Le March Malaen, cheval démoniaque du folklore gallois, est lui aussi cité comme origine des manifestations du cauchemar (étouffement, oppression, peur d’être foulé aux pieds, etc.).

Si l’origine du mot « cauchemar » est différente, la croyance populaire s’est emparée de cette association, notamment à travers le tableau du Cauchemarde Füssli, bien que le cheval soit un ajout tardif n’apparaissant pas sur les esquisses de l’auteur. Dans son rôle de monture surnaturelle aux pouvoirs démoniaques, le cheval de cauchemar porte les démons et parfois se confond avec eux. Sa figure découle du cheval psychopompe et chtonien, et de sa familiarité avec les ténèbres et la mort, qui l’a fait entrer dans la « mythologie du cauchemar ». Cette perception s’est toutefois perdue au fil du temps, surtout avec la fin de l’utilisation quotidienne du cheval.

Une créature connue dans l’anglosphère sous le nom de Nightmare, traduit par « jument de cauchemar », « destrier infernal » ou encore « palefroi des enfers », a été popularisée grâce à son inclusion dans le bestiaire du jeu de rôle Donjons et dragons, sous la forme d’un grand cheval noir aux crins de feu, bien que ses caractéristiques soient issues d’un folklore plus ancien.

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Cheval, animal de guerre

Posté par othoharmonie le 16 septembre 2012

 

Cheval, animal de guerre dans CHEVAL 220px-Black_StallionLe cheval est « l’animal de guerre par excellence » : Georges Dumézil l’associait uniquement à la deuxième fonction indo-européenne, mais cette affirmation doit être nuancée à la lumière de découvertes plus récentes, puisque le cheval participe aussi à la fonction royale et aux cultes de la fertilité. Il s’appuie notamment sur les Romains, qui associaient sans ambiguïté le cheval à la fonction guerrière, par opposition aux ânes et aux mulets, animaux agricoles. Le rituel d’October Equus vouait ainsi le cheval à Mars. Les Equiria, courses hippiques dédiées à Mars, avaient peut-être aussi une fonction agraire. C’est dans les épopées celtiques que cet aspect guerrier du cheval est le plus mis en avant, associé à la robe alezane. Si l’initiation de la chevalerie a un rapport étroit avec cette perception de l’animal, le symbolisme du cheval comme « monture privilégiée de la quête spirituelle » ne doit pas pour autant y être négligé.

L’image du cheval comme animal de domination militaire s’ancre si bien qu’en France, avec la venue de la troisième République, aucun chef d’état n’ose plus se présenter à cheval. Elle demeure toutefois dans le défilé militaire du 14 Juillet. Lorsque des ouvriers grévistes font reculer des cavaliers, le signe de domination du monde ouvrier sur l’armée est fort. Bien que la répression par des cavaliers appartienne au passé dans la plupart des pays, cette image symbolique perdure.

300px-Bors_and_Lionel dans CHEVALSymbole royal

Le lien entre le cheval et la royauté existe dans de nombreuses civilisations, notamment chez les Perses. Certains mythes comme celui d’Hippodamie, en Grèce antique, font du cheval un moyen d’accession au mariage royal. Un rite d’intronisation irlandais consistait à sacrifier une jument blanche, la faire bouillir, et à partager sa chair dans un banquet. Le prétendant au trône devait ensuite se baigner dans le bouillon de l’animal et en ressortait investi de pouvoir secrets. La jument sacrifiée symbolise ici la terre, et le roi le ciel. Les oreilles de cheval du roi Marc’h, souvent assimilées à une marque animale honteuse dans les plus anciennes interprétations, sont plus probablement une marque de royauté légitimisant la fonction du souverain dans la société celtique.

Les rois occidentaux commandent souvent leur propre statue ou portrait équestre : le dos du cheval fait office de trône et rehausse leurs qualités de bonté, de majesté et de puissance souveraine. La représentation de cheval avec un membre antérieur levé est celle de l’autorité royale prête à s’abattre sur les opposants. Le cheval blanc est le plus prisé dans ce rôle, le célèbre cheval blanc d’Henri IV de France n’y étant sans doute pas étranger : il « attire le regard et focalise l’attention ». De plus, la symbolique de la robe blanche est plus chargée que chez les chevaux d’autres couleurs. Durant les troubles politiques, la destruction des représentations de rois à cheval a valeur de contestation.

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Cheval, Compagnon d’aventures

Posté par othoharmonie le 16 septembre 2012

Cheval, Compagnon d'aventures dans CHEVAL 220px-Plunging_bronco%2C_Bar_Diamond_Bar_rangeEnfourcher sa monture, tant dans la littérature qu’au cinéma, est souvent vu comme le point de départ pour l’aventure. C’est le cas dans les romans de Chrétien de Troyes : Erec, par exemple, choisit un cheval et une épée en « suivant un élan créatif qui le mène vers sa propre réalisation » et entame ainsi sa quête initiatique vers le pouvoir et la pureté. L’image du chevalier errant, recherchant l’aventure et les hauts faits en parcourant le monde à cheval, y est étroitement liée.

La plupart des épopées font du cheval l’allié fidèle et dévoué du héros qu’il assiste quels que soient les dangers. Bayard, cheval-fée donné à Renaud de Montauban, demeure ainsi son fidèle protecteur et allié même lorsque Renaud le trahit en le livrant à Charlemagne, qui ordonne ensuite de le noyer.

Dans les contes, le cheval n’est jamais le héros de l’histoire, même lorsqu’il donne son nom au conte comme cela peut être le cas avec Le petit cheval bossu. À l’inverse d’autres animaux des contes qui ne sont que des « masques des faiblesses humaines », les pouvoirs du cheval paraissent illimités et sa loyauté envers son maître est toujours sans failles.

Dans les westerns, le cheval est omniprésent, permettant au cow-boy de rêver durant les longues heures qu’il passe en selle. Le symbolisme du cheval merveilleux des mythologies s’y retrouve largement : bien souvent, le cheval de l’ouest sauvage est capable de galoper des heures durant sans jamais se fatiguer, n’obéit qu’à son maître voire a de l’affection pour lui, et se révèle extraordinairement intelligent. Henri Gougaud dit à ce propos qu’« un cow-boy sans sa monture n’est qu’un centaure brisé en deux, une âme séparée d’un corps, un être sans existence profonde, trop seul, trop maladroit pour tenir à notre inconscient le discours que nourrit un rêve millénaire. Le véritable héros de western, c’est le cheval, la plus noble conquête du cinéma ».

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Cheval et/ou symbole sexuel

Posté par othoharmonie le 16 septembre 2012

Cheval et/ou symbole sexuel dans CHEVAL 170px-Dunstan_and_the_Devil_-_Project_Gutenberg_eText_13978Paul Diel parle du cheval comme d’un symbole de « l’impétuosité du désir », et de nombreux textes, notamment les épopées grecques, content comment des dieux se changent en chevaux pour s’accoupler. Dans l’épopée finlandaise KalevalaLemminkäinen interrompt une réunion de jeunes filles, monté sur son coursier, et enlève Kylliki. Pour Henri Gougaud, le cheval symbolise là « l’énergie sexuelle libérée sans contrainte ». Carl Jung lie le Diable dans son rôle de dieu jetant l’éclair (« le pied de cheval ») au rôle sexuel et fécondant de l’animal : l’orage féconde la terre et l’éclair revêt un sens phallique, faisant du pied de cheval « le dispensateur du liquide fécondant », et du cheval un animal priapique dont les empreintes de sabots « sont des idoles qui dispensent bénédiction et abondance, fondent la propriété et servent à établir les frontières ». Ce symbolisme se retrouve dans le fer à cheval porte-bonheur.

Le cheval est un animal phallique, ne serait-ce que par l’ambiguïté du mot chevaucher, largement partagée par plusieurs langues. Cette image est issue de la proximité entre le cavalier « qui a la bête entre les jambes » et se déplace par des mouvements cadencés, et le coït au cours duquel on retrouve la griserie, la sueur et les sensations d’une chevauchée équestre. Les satyres de la mythologie grecque, connus pour leur côté lubrique, étaient à l’origine partiellement hippomorphes, puisque dotés d’une queue, d’oreilles et de pieds de cheval.

Certains poètes utilisent le mot « pouliche » pour désigner une jeune femme fougueuse. D’après Jean-Paul Clébert, le cheval blanc joue un rôle érotique dans les mythes relatant des enlèvements, des rapts et des viols de femmes étrangères. L’hippomane, structure flottante trouvée dans le liquide amniotique des juments, s’est longtemps vu attribuer des vertus aphrodisiaques bien qu’il ne possède aucune propriété particulière.

Pédérastie

Une proximité entre le cheval et la pédérastie en Grèce antique a été relevée par Bernard Sergent. La conduite du char apparaît comme partie intégrante de l’initiation d’un éraste à son éromène. En Scandinavie médiévale, l’homosexuel passif était qualifié de « jument », ce qui équivaut à une insulte, tandis que l’homosexuel actif était valorisé dans son rôle d’étalon. Le cheval-jupon, masque de carnaval souvent animé par des confréries masculines et connu depuis le Moyen 220px-Wilhelm_Tr%C3%BCbner_Kentaurenpaar_im_Wald dans CHEVALÂge, pourrait avoir eu un lien avec des initiations (ou un bizutage) entre pédérastes.

Viol

Tout comme le satyre, le centaure est réputé pour son appétit sexuel insatiable, allant jusqu’à enlever des femmes pour les violer. En raison de sa proximité symbolique (érotisme, peur du piétinement et de la morsure) mais aussi étymologique avec le cauchemar, le cheval est considéré comme un animal incube dans bon nombre de pays, c’est-à-dire un violeur de femmes. Cette perception est évidente dans Le Cauchemar de Füssli, où « le cheval vient du dehors et force l’espace intérieur ». La simple présence de sa tête et de son cou entre les rideaux symbolise le viol, tandis que son corps demeure à l’extérieur, dans la nuit. Carl Jung rapporte le cas d’une femme que son mari avait très brutalement prise par derrière, et qui rêvait souvent « qu’un cheval furieux sautait sur elle, lui piétinant le ventre de ses pattes de derrière ».

Selon certaines versions de la naissance de Merlin, l’incube qui l’a enfanté possède des pieds de cheval.

 

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Le Cheval et ses Liens avec les éléments

Posté par othoharmonie le 16 septembre 2012

Le Cheval et ses Liens avec les éléments dans CHEVAL 220px-Teppo_works_up_a_sweat_in_early_SpringLe cheval a cette particularité d’être associé à chacun des trois éléments constituants (terre, eau et feu) et des astres (soleil et lune), apparaissant comme leur avatar ou leur ami. À l’inverse des trois autres éléments, qui répondent à l’étymologie du cheval comme animal en mouvement, la terre apparaît toutefois éloignée de son symbolisme. Le cheval chtonien positif, capable de guider son cavalier dans les régions souterraines et infernales, est surtout présent en Asie centrale, notamment à travers le mythe de Tchal-Kouirouk.

Gilbert Durand distingue plusieurs types d’animaux, comme le chtonien, l’ailé et le solaire. Le cheval apparaît « galopant comme le sang dans les veines en jaillissant des entrailles de la terre ou des abysses de la mer ». Porteur de vie ou de mort, il est lié au « feu destructeur et triomphateur » comme à « l’eau nourricière et asphyxiante ». Carl Jung cite parmi « les chevaux de feu et de lumière représentés par le quadrige mystique » un motif particulier, celui des signes des planètes et des constellations. Il ajoute que « les chevaux représentent aussi les quatre éléments ».

Des quatre éléments, l’eau est celui que l’on retrouve le plus souvent associé au cheval, que l’animal soit assimilé à une créature aquatique, qu’il soit lié à des êtres féeriques comme les kappa du Japon, ou qu’il soit monture de divinités des eaux. Il peut naitre lui-même de l’eau ou bien la faire jaillir sur son passage. Cette association peut relever autant de l’aspect positif et fécondant de l’eau que de ses aspects dangereux.

Pour Marc-André Wagner, cette association remonte à la préhistoire indo-européenne. Pour Ishida Eiichiro, sa large diffusion dans toute l’Eurasie de la Méditerranée au Japon pourrait remonter à un ancien culte de la fertilité et aux premières sociétés agricoles, où l’animal de l’eau était au départ le taureau. Le cheval s’est substitué à ce dernier avec l’expansion de son usage. Marlene Baum fait remonter la première association eau-cheval aux peuples scandinaves de la Baltique et de la mer du Nord, qui utilisent aussi des kenning comme « cheval des vagues » pour désigner les plus longs bateaux des vikings. Cette proximité pourrait découler d’une « entente symbolique entre deux corps mobiles », le cheval permettant à l’homme de traverser les flots grâce à sa force et sa compréhension des éléments.

Au-delà de toute légende, l’imagination populaire associe fréquemment les chevaux et les vagues déferlantes sur les rivages. Traditionnellement, la marée au Mont Saint-Michel est censée arriver « à la vitesse d’un cheval au galop », bien qu’en réalité le galop du cheval soit cinq fois plus rapide.

Le cheval révélateur d’eau

220px-Rando_cheval_Puy dans CHEVALLe mythe le plus fréquent est celui du cheval qui révèle l’eau, tel Pégase faisant jaillir la source Hippocrène, le cheval sourcier du dieu Balder selon le folklore scandinave, le cheval blanc de Charlemagne creusant une source pour désaltérer les soldats en campagne, la jument de Bertrand du Guesclin découvrant les eaux de la Roche-Posay, ou encore Bayard, créateur de nombreuses fontaines portant son nom dans le massif central. Une explication possible réside dans une croyance partagée dans toute l’Eurasie, selon laquelle le cheval perçoit le cheminement des eaux souterraines et peut les révéler d’un coup de son sabot.

Des vertus sont parfois associées à ces eaux nées sous le sabot du cheval. L’Hippocrène acquière le don de changer qui y boit en poète, ce qui revient symboliquement à l’image d’un enfant buvant à la source, un « éveil des forces impulsives et imaginatives ». À Stoumont, le cheval Bayard aurait laissé son empreinte sur un bloc de quartzite. L’eau stagnante dans la cuvette de ce Pas-Bayard est réputée soigner les maladies de la vue et les verrues.

 

Le sacrifice du cheval dans l’eau

Le sacrifice du cheval dans l’eau semble avoir été pratiqué par bon nombre de peuples indo-européens. Il participe généralement à des rites de fécondité : les Perses effectuaient ce type de sacrifice en l’honneur de la déesse Anahita, et les russes noyaient un cheval volé dans la rivière Oka, comme offrande saisonnière au « Grand-Père », génie des eaux. En Grèce antique, le sacrifice avait pour but de se concilier les bonnes grâces de Poséidon avant une expédition maritime. Les habitants de l’Argolide sacrifiaient ainsi des chevaux harnachés au dieu, les précipitant dans le fleuve la Dine selon Pausanias. Dans l’Iliade, les Troyens sacrifient des chevaux au fleuve Scamandre, vu comme une divinité.

Le cheval et la pluie

220px-Fo_marcuss72_01Le cheval de la pluie est vu comme un démon de la fécondité au rôle positif. En Afrique tout particulièrement, il assiste les divinités. C’est le cas chez les Ewes, où la monture du dieu de la pluie est vue comme une étoile filante. Les Kwore, initiés Bambara, connaissent un rituel pour appeler la pluie, dans lequel ils enfourchent un cheval de bois symbolisant les montures ailées de leurs génies lutant contre ceux qui veulent empêcher l’eau régénératrice de tomber du ciel.

Dans la religion nordique ancienne, les valkyries montent des chevaux de nuage dont la crinière fait tomber la rosée dans les vallées et la grêle dans les forêts. En basse-Autriche, l’apparition d’un géant sur un cheval blanc présage l’arrivée de la pluie.

L’air

Chevaux du vent

220px-Knabstrupper_BaronUne conception archaïque donne au vent des traits hippomorphes, l’alliance du cheval et du vent est souvent née d’une qualité commune : la vitesse. Carl Jungparle de rapidité du vent dans le sens d’intensité, « c’est-à-dire que le tertium comparationis est encore le symbole de libido. … le vent un sauvage et lubrique coureur de filles. » Il ajoute que les centaures sont aussi des dieux du vent.

Les vents sont symbolisés par quatre chevaux dans les pays arabes, où l’on dit par ailleurs qu’Allah a créé l’animal à partir de cet élément. En Chine, le dieu des vents Vâyu chevauche. En Grèce, Éole était initialement perçu comme un cheval, et Borée se fait étalon afin d’engendrer douze poulains légers comme le vent avec les juments d’Érichthonios ce qui illustre l’image épique et mythologique du vent fécondateur de juments.

Une croyance tibétaine reprise par le bouddhisme fait du cheval du vent une allégorie de l’âme humaine. Plusieurs antécédents sont retracés. Il y a longtemps eu confusion entre klung rta (cheval de rivière) et rlung rta (cheval du vent). « Cheval de rivière » pourrait être le concept original, la dérive vers « cheval du vent » aurait été renforcée par l’association du « cheval idéal » (rta chogs) avec la rapidité et le vent.

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Le Cheval Ouranien

Posté par othoharmonie le 16 septembre 2012

Le Cheval Ouranien dans CHEVAL 220px-Dagr_by_ArboL’association du cheval au soleil est connue dès l’âge du bronze : il semblerait que plusieurs peuples aient imaginé puis représenté le soleil sur un char afin de signifier son déplacement. L’ajout du cheval devant ce char pourrait aussi découler, selon Ernest Jones, de la perception première du cheval par l’homme comme celle d’un animal « brillant » : la racine linguistique indo-européenne pour signifier la brillance, MAR, aurait donné le mot anglais pour la jument, « mare ». La plupart des récits mythologiques témoignent d’une évolution dans cette association. D’abord assimilé lui-même à un cheval, souvent blanc, le soleil est anthropomorphisé pour devenir une divinité dont le cheval est un attribut. Ce cheval solaire est l’animal du culte phallique, de la fécondité et de la reproduction. En Chine, le cheval est typiquement yang.

Venceslas Kruta explique de nombreuses représentations artistiques chevalines de la période de Hallstatt par un lien avec une divinité solaire. Plusieurs auteurs supposent même que les premiers peuples celtes connaissaient un cheval solaire divin ou une divinité cavalière sidérale à la course rapide, et que le cheval était symbole du dieu solaire, ou du moins d’Eochaid Ollathair dans ses fonctions de maître du ciel.

La plus ancienne attestation du cheval solaire figure dans le rituel sacrificiel de l’Ashvamedha, en Inde, qui comporte un hymne issu du Rig-Veda, disant que les dieux ont « façonné le cheval de la substance du soleil ». De plus, le soleil y apparaît sous les traits d’un cheval ou d’un oiseau. Le védisme connaît aussi un char solaire tiré par un ou sept animaux, les coursiers d’Indra ont « des yeux brillants comme le soleil ». Ils s’attèlent d’eux-mêmes à leur char au joug d’or, leur rapidité dépasse la pensée. Le nom du cheval indien, asha, a un rapport étroit avec la lumière pénétrante, incarnant le dharma et la connaissance. Les ashvins, jumeaux divins à tête de cheval nés de ces animaux, sont liés au cycle du jour et de la nuit. Ratnasambhava, symbole solaire, est représenté à cheval.

Chez les anciens scandinaves, cette association apparaît sur des dessins rupestres et de nombreux objets, le plus connu étant le Char solaire de Trundholm. Chez les germains, les mythes de Skinfaxi et d’Árvak et Alsvid renvoient à une monture cosmique dont la crinière créé le jour, et à un char solaire hippomobile, mais peu de liens pertinents sont connus quant à d’éventuels cultes solaires équins. Les peuples de l’Oural et de l’Altaï associent la terre au bœuf et le ciel au cheval mâle solaire.

Dans la mythologie grecque, Apollon remplace Hélios et son char attelé aux chevaux du soleil, mais conserve le cheval comme attribut. Le mythologie romaine popularise les coursiers du char d’Hélios en les nommant et en rapportant le mythe de Phaéton199. Des cultes solaires et des courses en l’honneur de cet astre témoignent de cette association durant l’Antiquité, tant chez les romains à travers les courses de chars, que chez les Perses, à Salente, ou encore chez les grecs en Laconie et à Rhodes.

Un char solaire est attesté dans la Bible, (Deuxième livre des Rois, II), attelé de chevaux de feu, il emporte Élie dans le ciel. Verticaux et aériens, les chevaux marquent ici une rupture entre le monde céleste et le monde terrestre. L’Hortus Deliciarum, encyclopédie chrétienne médiévale, présente une miniature où un char solaire est traîné par des chevaux, probablement une reprise d’un thème antique.

220px-Muybridge_race_horse_animated dans CHEVALLe tonnerre et l’éclair

Gilbert Durand note que l’animal s’associe à « l’effroi devant la fuite du temps symbolisée par le changement et par le bruit », le plus souvent en lien avec les constellations aquatiques, le tonnerre et les enfers. Les « chevaux du tonnerre » sont caractérisés par leur galop bruyant, un son « isomorphe du rugissement léonin ». Carl Jung relève aussi cette analogie entre le cheval et l’éclair, et cite le cas d’une hystérique terrorisée par l’orage, qui voyait un cheval noir immense voler jusqu’au ciel à chaque fois que la foudre frappait. Les mythologies connaissent aussi des associations éclair-cheval, notamment avec le dieu hindou Yama. Enfin la cuisse du cheval était réputée détourner les éclairs « selon le principe similia similibus ».

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Cheval et association à la mort

Posté par othoharmonie le 15 septembre 2012

                                                                                             Dessin représentant un vieil homme barbu et majestueux dans un char flottant sur la mer, tiré par des chevaux formant l'écume des vagues.

Le cheval a toujours suscité un respect mêlé d’angoisse et de peur, perception que l’on retrouve dans les histoires de chevaux de la mort, des enfers, du cauchemar, de l’orage et autres chasses maudites mettant en scène des animaux carnassiers ou maléfiques. Le cheval chtonien appartient « aux structures fondamentales de l’imaginaire ». Les harpies sont parfois représentées sous forme de juments, l’une d’elles enfante Xanthe et Balios, les chevaux d’Achille,

« Les chevaux de la mort ou présages de mort sont très fréquents, du monde grec ancien au Moyen Âge, et ce avec de nombreux aspects linguistiques intéressants ». Ils incarnent successivement un messager de la mort, un démon apportant la mort, et un guide vers l’au-delà, représentant une réalité psychique et spirituelle. La couleur noireleur est fortement liée dans les traditions occidentales. Le cheval mortuaire est associé à Déméter, et au dieu chtonien Hadès. Parmi les cavaliers messagers de mort figurent les Valkyries, le Schimmel Reiter et le Helhest. Historiquement, le cheval a été plus d’une fois sollicité pour donner la mort par écartèlement, ce qui a pu marquer l’association mort-cheval, mais n’en est pas l’unique explication. Le cheval est également l’un des rares animaux que l’homme enterre, dès sa domestication.

Passeur des morts

Cheval et association à la mort dans CHEVAL 220px-Page_facing_62_illustration_in_More_Celtic_Fairy_TalesLe rôle de « psychopompe », soit d’animal chargé de porter les âmes des défunts entre la Terre et le ciel est attesté pour le cheval dans de multiples civilisations, notamment chez les grecs et les étrusques, où il fait partie du statuaire mortuaire, mais aussi les Germains et les Asiatiques du centre. Sur la plupart des stèles funéraires antiques, il devient un idéogramme de la mort. Il semblerait que l’association mort-cheval découle de ce rôle. Selon Franz Cumont, son origine remonte à l’habitude d’enterrer ou de brûler chiens et chevaux avec leur maître, afin que ceux-ci aient plaisir à se retrouver ensembles.

La mythologie nordique donne de nombreux exemples où le cheval devient l’intermédiaire entre le monde des mortels et le monde souterrain, ce qui en fait le meilleur animal pour guider les morts durant leur dernier voyage, grâce à sa mobilité. Le cheval psychopompe de la mythologie grecque a un profond lien avec l’eau, vue comme frontière entre le monde des vivants et l’au-delà : le cheval concurrence alors la barque du passeur (tel que Charon) dans ce rôle, tout comme il permet au chaman de réaliser son voyage extatique. Cette fonction survit au cours des siècles puisqu’au Moyen Âge, la civière est nommée « cheval de Saint-Michel ». On retrouve cette fonction en Chine, où un génie à tête de cheval assiste le juge des enfers et transporte les âmes. De même, les âmes des bébés masculins morts en bas âge étaient représentés à cheval par les bateliers, et placés sur l’autel des ancêtres.

La légende de Théodoric de Vérone rapporte que le roi se fait emporter sur un cheval noir « diabolique » et devient par la suite un fantôme. Parfois interprétée comme une preuve de diabolisation du cheval en Germanie, il semblerait qu’elle renvoie plutôt à la croyance d’atteinte de l’immortalité à dos de cheval.

Offrande funéraire

pleure dans CHEVALLe cheval est enterré, sellé et bridé, aux côtés de son maître, afin d’assurer ce rôle de psychopompe dans les régions de l’Altaï, chez les Avars, les Lombards, les Sarmates, les Huns, lesScythes, les Germains, et bon nombre de civilisations asiatiques primitives, où cet enterrement est précédé d’un sacrifice rituel. La mythologie grecque rapporte, dans L’Iliade, qu’Achille sacrifie quatre chevaux sur le bûcher funéraire où son ami Patrocle se consume, afin qu’ils puissent le guider vers le royaume d’Hadès. Les Francs, qui voient surtout le cheval comme un animal guerrier, sacrifient aussi celui du roi pour l’enterrer à ses côtés. Ces sacrifices rituels sont parfois précédés d’une course de chevaux.

La pratique païenne consistant à enterrer un cheval vivant lorsqu’un homme prestigieux meurt est connue des danois, elle donne le Helhest, ou « cheval des morts », qui dit-on était sacrifié et enterré dans un cimetière, puis revenait sous une nouvelle forme afin de guider les humains morts. La simple vision d’un Helhest serait mortelle. La plupart de ces rites sont combattus lors des christianisations successives, en Europe occidentale, ils disparaissent à l’époque carolingienne.

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Le Cheval et les apparences

Posté par othoharmonie le 15 septembre 2012

 

Le Cheval et les apparences dans CHEVAL 220px-Gutt_p%C3%A5_hvit_hestL’apparence du cheval possède aussi une signification symbolique, surtout en ce qui concerne sa couleur de robe. Ainsi, les Slaves et les Germains pourraient avoir fait des chevaux portant une raie de mulet et des robes rouannes un signe totémique. De nombreux documents islandais en vieux norrois mentionnent des chevaux dont le nom contient « Faxi », ce qui signifie « crinière ». Il pourrait s’agir d’une marque distinctive. Le cheval blanc et le noir sont les plus connus.

Le cheval blanc est le plus souvent, à l’image de Pégase, l’animal positif des sphères célestes, un symbole de majesté et de quête spirituelle : le Christ et ses armées sont parfois représentés sur son dos, l’animal porte les dieux, héros, saints et toutes sortes de prophètes tels le Bouddha. Kalki, avatar de Vishnou à venir, aura une forme de cheval blanc et combattra le mal qui ronge le monde. Svantovit, puissant dieu slave des Rugiens, possède un cheval blanc sacré. Henri Dontenville rapporte une croyance jurassienne en une dame blanche accompagnée de lévriers et de chevaux blancs, jouant une musique harmonieuse et élévatrice avec sa trompe.

Toutefois, des chevaux maudits de couleur blanche froide, vide, blême et pâle, « lunaires », « nocturnes, livides comme les brumes, les fantômes, les suaires », sont connus du folklore, à l’exemple de la blanque jument et du Schimmel Reiter. Leur blancheur a une signification inverse à celle des chevaux blancs ouraniens : ils évoquent le deuil, tout comme la monture blanche d’un des cavaliers de l’Apocalypse annonce la mort. Il s’agit d’une inversion de la symbolique habituelle à la couleur blanche, une « apparence trompeuse » et une « confusion des genres », devenue un archétype des chevaux de la mort. En Angleterre et en Allemagne, rencontrer un cheval blanc est signe de mauvais augure ou de mort prochaine.

Le cheval noir est le plus souvent lié au Diable, aux enfers chtoniens et aux cauchemars en Europe de l’Ouest. En Russie, cependant, il symbolise la vivacité et la jeunesse fougueuse, on le retrouve attelé au char des mariés.

Dans le légendaire breton, Morvac’h, qui est capable de courir sur les flots, n’est pas décrit comme maléfique bien que les conteurs racontent qu’il expire des flammes par les naseaux lorsqu’il galope. Le cheval noir est aussi une monture magique capable de parler dans un conte des More Celtic Fairy Tales, et un jeune homme ayant appris à se métamorphoser dans un conte populaire russe d’Alexandre Nikolaiévitch Afanassiév.

 dans CHEVALLe lutin Puck prend parfois l’apparence du cheval noir pour effrayer la population dans le folklore britannique. Dans un conte irlandais, Morty Sullivan monte un cheval noir qui est en fait le Phooka (Puck) déguisé, et le fait chuter.

Le chevalier noir est bien connu des traditions populaires et des écrivains. Dans la légende arthuriennePerceval vainc un chevalier noir et emporte sa monture, cet épisode possède peut-être une symbolique alchimique en relation avec la couleur de l’animal.

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Entre les Chevaux et les Lutins

Posté par othoharmonie le 15 septembre 2012

Entre les Chevaux et les Lutins dans CHEVAL 220px-Lutin_by_godoComme le fait remarquer Anne Martineau, « il existe entre les lutins et les chevaux des liens très étroits. Si étroits que, dans les chansons de geste médiévales comme dans le plus moderne folklore, lorsque le lutin prend forme animale, il adopte presque toujours celle-là ». La raison semble liée, en plus du lien à l’élément liquide déjà évoqué plus haut, au fait que le cheval, animal familier des hommes, est aussi le plus approprié pour se rendre dans les univers féeriques et pour jouer les tours caractéristiques du lutin, tels que jeter un cavalier dans une mare de boue, une rivière ou une fontaine. Dans la littérature médiévale, Malabron (chanson de Gaufrey) et Zéphir (Perceforest) se changent en chevaux. Paul Sébillot rapporte des croyances populaires quant à plusieurs lutins-chevaux : le Bayard en Normandie, le Mourioche de Haute-Bretagne, Maître Jean, le Bugul Noz et la jument blanche de la Bruz. Dans les îles anglo-saxonnes, Puck (ou le Phooka) prend cette forme.

Une autre étude précise qu’ « au bord de l’eau, les silhouettes du lutin et du cheval tendent à se confondre et à se fondre en un seul personnage dont le rôle est d’égarer, d’effrayer et de précipiter dans quelque mare ou rivière ceux qui les montent ». L’elficologue Pierre Dubois cite de nombreux lutins du foyer dont l’un des rôles attribués est de prendre soin des écuries, et d’autres plus sauvages, qui visitent les mêmes lieux durant la nuit en laissant des traces visibles de leur passage, par exemple en tressant les crinières des chevaux, un tour connu comme les « nœuds de fées ». Marc-André Wagner remarque le Kobold, lutin germanique du foyer vu comme « celui qui surveille et administre la Kobe, la hutte, le foyer, et par extension la maison ». Kobe pouvant également signifier « écurie », le Kobold serait le « gardien des chevaux », situé dans « l’espace intermédiaire entre la civilisation des hommes, l’élément sauvage et le monde surnaturel ».

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L’Histoire du Cheval

Posté par othoharmonie le 14 septembre 2012


L'Histoire du Cheval dans CHEVAL 220px-PrzewalskipferdLe cheval est un grand mammifère herbivore et ongulé appartenant à l’une des sept espèces de la famille des équidés. Il a évolué au cours des dernières 45 à 55 millions d’années à partir d’un petit mammifère possédant plusieurs doigts pour devenir un grand animal à sabot unique. L’utilisation du cheval, domestiqué il y a environ 5 500 ans, se serait répandue de 3 000 à 2 000 ans av. J.-C. à toute l’Eurasie. Bien que la quasi-totalité des chevaux soient désormais domestiques, le cheval de Przewalski est considéré comme le dernier vrai cheval sauvage, et il existe de nombreux chevaux domestiques retournés à l’état sauvage.

Il s’agit d’une espèce animale employée par l’Homme et celui-ci a développé un vaste vocabulaire spécialisé pour décrire les concepts qui y sont liés. Ce lexique va de son anatomie et sa morphologie aux étapes de sa vie en passant par sa couleur, ses races, sa locomotion et son comportement. En ce qui concerne les spécificités liées à l’espèce, les chevaux comptent sur leur vitesse pour échapper aux prédateurs, ont un bon sens de l’équilibre, un fort instinct de fuite et un trait inhabituel dans le règne animal : ils sont capables de dormir debout ou en position couchée. Les femelles, appelées juments, mettent bas après onze mois de gestation un petit nommé poulain. Celui-ci peut se lever et courir peu de temps après sa naissance. La plupart des chevaux domestiques sont dressés pour l’équitation entre l’âge de deux et quatre ans. Ils atteignent leur plein développement à cinq ans en moyenne et leur durée de vie va de 25 à 30 ans.

Des siècles durant, les chevaux sont des animaux de guerre et de transport au service des hommes. Ils permettent l’essor du commerce et l’expansion de civilisations sur de grandes étendues. Considéré comme « la plus noble conquête de l’homme », présent dans les mythes, les légendes, nombre d’encyclopédies et toutes les formes d’art, le cheval est, de tous les animaux, celui qui a sans doute le plus marqué l’histoire et les progrès de l’humanité. Il est à l’origine de métiers liés à son entretien, son commerce ou aux activités sportives, les plus célèbres étant les sports hippiques. Dans la plupart des pays développés, le cheval est désormais monté pour les loisirs ou des compétitions, mais il peut aussi être utilisé en thérapie ou pour la production de biens de consommation grâce à sa viande, son lait, son cuir et même son urine. Dans d’autres pays, le cheval reste un partenaire indispensable à l’agriculture et au transport. L’entretien de chevaux domestiques demande un matériel particulier et l’attention de spécialistes.

Chez les Amérindiens, le cheval est parfois désigné sous le nom de « grand chien ». Le caractère sigillaire montre un œil et la crinière du cheval dans sa partie supérieure, et la partie inférieure ses membres et sa queue.

De nombreux termes familiers, péjoratifs ou anciens désignent aussi le cheval. Parmi les termes péjoratifs figurent notamment « bidet », « bourrin », « canasson », « carne », « rosse » et « haridelle ».

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Le Cheval de l’Antiquité

Posté par othoharmonie le 14 septembre 2012

L’utilisation du cheval dans l’Antiquité fut très importante pour de nombreux peuples, en particulier pour le transport et la guerre car la maitrise de cet animal fut parfois le facteur de victoire ou de défaite lors de conflits. Les chevaux antiques différaient par leur conformation et leur élevage du cheval moderne, et ils étaient en général de plus petite taille.

En Europe, les Grecs, Romains et Byzantins utilisaient le cheval pour la guerre, les communications, le transport mais aussi les courses de chars. De leur côté, les Celtes vénéraient Épona, déesse des chevaux, dont le culte nous a été transmis du fait de son adoption par les troupes équestres romaines. Au Moyen-Orient, certaines tribus Perses semblent avoir sélectionné les pur-sang arabes Modèle : Ref insuffisante, chevaux du désert, robustes et élégants, ils inventent aussi le polo. Lorsque les Hyksôs envahissent l’Égypte au XVIIe siècle av. J.‑C., les Égyptiens n’utilisaient les chevaux que pour des tâches civiles. La cavalerie, qui fera la puissance des pharaons du Nouvel empire, était alors du côté de l’ennemi et sera un facteur déterminant dans la défaite égyptienne. En Afrique, la cavalerie numide est une unité importante des armées carthaginoises lors des guerres puniques tandis que la cavalerie romaine était réputée médiocre.

Le Cheval de l'Antiquité dans CHEVAL 660px-Bataille_Waterloo_1815_reconstitution_2011_2

En Asie, le plus ancien char hippomobile à nous être parvenu intact provient de la tombe de l’empereur Chinois Wu Ding, mort en 1118 av. J.-C. Le cheval était peu utilisé comme animal de trait dans l’agriculture mais les Chinois seraient à l’origine du collier d’épaule. Ils utilisèrent l’étrier au VIe siècle av. J.‑C., la cavalerie formant le gros des troupes chinoises. Le cheval (馬) sert de moyen de transport et de communication (coursier). Quand le jeu de polo perse arriva à la cour de l’empereur, tout le monde s’en éprit. Les Chinois ne faisant pas d’élevage permanent des chevaux, ces derniers restaient un produit de luxe importé du Moyen-Orient.

Au Japon, le cheval sert d’animal de combat, de coursier et au transport de marchandises, mais dans ce dernier cas il est guidé par des hommes à pied, ce qui limite son potentiel. Des peuples d’Asie ont développé une unité militaire originale qui est l’archer à cheval.

Les équidés sont représentés sur des peintures rupestres dès le XXXe millénaire av. J.-C., mais ces animaux sauvages n’étaient probablement que chassés pour leur viande.

La découverte la plus récente fait remonter la domestication du cheval à 5 500 ans, dans l’actuel Kazakhstan, au sein de la culture Botaï. Auparavant, on ne disposait d’une preuve irréfutable de la domestication du cheval qu’avec la découverte de trace d’utilisation de chariots funéraires dans la Culture d’Andronovo vers le IIe millénaire av. J.-C.. Selon l’hypothèse kourgane, la domestication des chevaux eut lieu en Ukraine vers le IVe millénaire av. J.-C..

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Le Cheval du Moyen Age

Posté par othoharmonie le 14 septembre 2012

Le Cheval du Moyen Age dans CHEVAL 220px-39-svaghi%2C_equitazione%2CTaccuino_Sanitatis%2C_Casanatense_4182.Au Moyen Âge, des types spécifiques d’animaux sont développés. Le destrier est le plus connu, à travers l’image d’un énorme animal bardé de fer associé à son chevalier en armure complète, mais la réalité historique est plus nuancée. Les prestigieuses et puissantes montures de guerre portent le chevalier en armure, son armement, une large selle et son caparaçonnage. Le coursier, plus rapide, est également utilisé pour la guerre. Les chevaux de prestige et de parade, dits « palefrois », sont réputés très coûteux, tout comme la haquenée, jument des dames fortunées. Le roussin, de moindre valeur, sert occasionnellement de monture aux chevaliers les plus pauvres ou de cheval de bât. L’utilisation des chevaux de traction est accrue par la diffusion du collier d’épaule en Europe au XIIe siècle, permettant au cheval de trait de remplacer avantageusement le bœuf dans les exploitations agricoles. Les chevaux médiévaux sont nommés d’après leur lieu d’origine, par exemple « cheval espagnol », mais ce terme se référait peut-être à plusieurs races. D’importants progrès technologiques, comme l’amélioration des selles, l’arrivée de l’étrier, du collier d’épaule et du fer à cheval permettent des changements capitaux dans l’équipement équestre, pour la guerre et l’agriculture. L’Église interdit l’hippophagie en 732.

Au Moyen-Orient, les chevaux portent les cavaliers Islamiques jusqu’en Espagne et des échanges culturels ont lieu à l’occasion des croisades et des invasions maures. Huit croisades, entre 1097 et 1300, font se rencontrer deux cultures équestres radicalement différentes, les chevaliers chargeant lourdement et essayant de désarçonner leurs adversaires, les Bédouins cherchant à tailler l’ennemi en pièce. En Asie, la cavalerie est la principale force des armées mongoles et tartares.

 

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Cheval des temps modernes

Posté par othoharmonie le 14 septembre 2012

Cheval à la Renaissance et temps modernes

À l’arrivée de la Renaissance, l’invention de la poudre à canon entraîne la fin de la cavalerie lourde et une nouvelle sélection du cheval de guerre. Des académies d’équitation sont créées, d’abord en Italie, pour obtenir des chevaux plus maniables. L’école espagnole de Vienne est construite dès 1572 et les Habsbourgs fondent le haras berceau d’élevage du Lipizzan à Lipica, en 1580.

Cheval des temps modernes dans CHEVAL 300px-Haras_Nationaux_Cheval_Passion_1L’idée de mieux sélectionner les chevaux de guerre fait son chemin sous François Ier, et le 17 octobre 1665, Colbert ordonne la création des haras nationaux. Au XVIIIe siècle, la création de haras, d’écuries et d’écoles de dressage renforce la renommée des chevaux royaux, devenus plus légers et plus souples. À la veille de la révolution française, l’état possède quinze haras nationaux et près de 750 reproducteurs. Les haras nationaux sont supprimés par l’assemblée constituante en 1790.

Les Anglais croisent des chevaux pur-sang arabes et Barbes avec leurs espèces indigènes pour créer les Pur Sangs, fameux chevaux de course.

Les premiers colons espagnols réintroduisirent le cheval Barbe et andalou dans les deux continents américains. L’espèce y avait disparu depuis plus de huit millénaires. En 1519, Les conquistadores d’Hernán Cortés amènent avec eux onze chevaux et six juments qui deviennent les premiers ancêtres des mustangs. Les Amérindiens n’avaient jamais vu ces bêtes, ce qui aide les conquistadores à remporter de nombreuses batailles car ils passaient pour des divinités. Cortez aurait déclaré : « Nous devons notre victoire à Dieu et à nos chevaux ». L’animal se répand rapidement, surtout en Amérique du Nord. Durant la conquête de l’Ouest, plusieurs centaines de milliers de chevaux sauvages peuplent le continent. Au XVIIIe siècle, les Amérindiens élèvent de grandes hardes de chevaux dont le nombre total dépasse les cent cinquante mille individus. À partir de ces mustangs dressés émergent les palominos. Les Indiens Nez-Percés opèrent des sélections à partir des mustangs pour obtenir l’appaloosa.

Articles détaillés : Cheval à la Renaissance et haras nationaux (France).

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Cheval et Cavaliers

Posté par othoharmonie le 14 septembre 2012

Cheval à l’Époque contemporaine

Cheval et Cavaliers dans CHEVAL 164px-Napoleon_Cuirassier_in_1809_by_BellangeLes chevaux jouent un rôle indispensable dans les conquêtes napoléoniennes, les pur-sang arabes sont des montures de choix pour la cavalerie. Au XIXe, des programmes d’élevage transforment les races équines locales ou en créent de nouvelles pour les besoins de la cavalerie, tandis que de puissantes races de chevaux de trait sont sélectionnées. L’arrivée successive du chemin de fer, des transports motorisés et du tracteur agricole signent le glas de la traction hippomobile au cours du XXe siècle dans la plupart des pays. Les cavaliers évoluent : militaires, agriculteurs, voyageurs et marchands laissent leur place aux cavaliers de loisir, souvent des citadins à la recherche de sensations et d’un contact avec la nature. Seuls les peuples cavaliers, notamment les Mongols dont les enfants apprennent toujours à monter avant de savoir marcher, prouvent encore à quel point l’utilisation du cheval a été primordiale et déterminante dans l’histoire de l’humanité. Chaque année, en Mongolie, à Oulan-Bator, est organisée une gigantesque course de chevaux mongols montés par des enfants (garçons ou filles, de l’âge de 6 à 12 ans). L’activité principale de ces peuples est souvent l’élevage des chevaux. Ces peuples sont souvent des peuples guerriers, comme les Mongols qui ont ravagé le continent eurasiatique au Moyen Âge, ou les Goths en Europe.

L’expression peuple cavalier désigne des peuples, en général nomades, qui entretiennent ou ont entretenu un fort lien historique et culturel avec les chevaux. Cet animal est ou fut au centre de leur existence, assurant leurs déplacements comme leurs victoires guerrières.

150px-Knight_capital_Louvre dans CHEVALLes peuples cavaliers actuels sont :

  • Mongols
  • Cosaques, population vivant dans la région des actuelles Russie et Ukraine. Longtemps méprisée, spécialement pendant l’ère soviétique, la culture cosaque en a beaucoup souffert. Cependant, elle vit un regain, ces dernières années, avec notamment la valorisation du patrimoine cavalier, et des fameuses acrobaties cosaques à cheval.
  • Tinkers (Irish Travellers), en Irlande. C’est une population nomade d’Irlande, qui a toutefois tendance à se sédentariser de plus en plus, en particulier à cause des problèmes causés par la police, de leur mauvaise réputation et de leur rapport difficile avec les autorités. Leur nom vient de l’anglais tin, étain: en effet, leur principal métier était celui de rétameur.

Article détaillé : Haras sous le Premier Empire.

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Evolution du Cheval

Posté par othoharmonie le 13 septembre 2012

Evolution du Cheval dans CHEVAL cheval1Le cheval est un mammifère herbivore, membre de la famille des équidés qui compte aussi l’âne et le zèbre. Il y a controverse quant au statut du cheval domestique, considéré comme une espèce (Equus caballus) à part entière ou une sous-espèce (Equus ferus caballus) du tarpan (Equus ferus). L’hippologie (du grec ππος « cheval » et λόγος « discours ») étudie le cheval dans sa globalité, ce qui comprend le fonctionnement biologique et anatomique, ainsi que le comportement et l’entretien.

Les chevaux peuvent être regroupés et classés en fonction de leur race, leur utilisation, leur taille ou leur robe. La taille du cheval varie énormément d’une race à l’autre. Le plus petit cheval miniature reconnu mesure 44,5 cm pour 26 kg et le plus grand, un cheval de trait, 2,19 m pour 1 500 kg. Le poids et la longévité varient de même, les poneys ayant une longévité généralement supérieure aux chevaux. Celle du cheval domestique s’est allongée grâce aux soins prodigués par l’homme, ils peuvent désormais vivre de 25 à plus d’une trentaine d’années, bien qu’ils commencent à décliner physiquement vers l’âge de quinze ans. Le plus vieux cheval connu, Old Billy, est mort à 62 ans.

Le cheval domestique possède 32 paires de chromosomes, contre 33 paires pour le cheval de Przewalski. La séquence complète de son génome a été établie en 2007, quatre ans après celle de l’être humain.

Le cheval est un exemple-phare de la théorie de l’évolution puisque les nombreux fossiles retrouvés, dont les plus anciens datent de 60 millions d’années, montrent qu’il descend d’un petit mammifère forestier possédant plusieurs doigts, qui s’est ensuite adapté aux plaines et aux steppes en devenant plus grand, et en développant son seul doigt médian comme point d’appui sur les sols durs. L’ aboutissement est l’Equus du pléistocène, toisant environ 1,40 m et se déplaçant sur quatre sabots.

L’histoire récente des équidés est mal connue en ce qui concerne la spéciation entre les ânes, les chevaux sauvages (Equus ferus), les zèbres et le cheval domestique (Equus caballus). On ignore si les différents types de chevaux préhistoriques dont les ossements datés d’une même époque sont retrouvés appartenaient à la même espèce, s’ils étaient des sous-espèces ou s’il s’agissait d’espèces différentes. Ils étaient sans doute interféconds et n’appartenaient pas à des espèces complètement séparées.

Article détaillé : Histoire évolutive des équidés.

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Le Cheval Domestique

Posté par othoharmonie le 13 septembre 2012

 

Le Cheval Domestique dans CHEVAL 640px-D%C3%A9bardagehauteLoireL’unique théorie admise a longtemps voulu que les différentes races de chevaux domestiques soient le résultat de l’élevage sélectif opéré par l’homme à partir d’une souche sauvage unique, probablement le tarpan. Différentes études, notamment celle de l’université d’Uppsala réalisée à partir d’analyses ADN, ont remit cette idée en question, postulant que le cheval domestique descend de plusieurs sous-espèces adaptées à différents biotopes avant la domestication. La question reste disputée parmi les communautés scientifiques, mais les chevaux domestiques descendent certainement de souches sauvages capturées et domestiquées en différents lieux d’Eurasie.

La théorie « des quatre lignées fondatrices » postule que toutes les races de chevaux modernes descendent de quatre à sept sous-espèces, dont le cheval des forêts, le cheval « de trait », le cheval oriental et le tarpan.

La diversité génétique des chevaux est plus grande que celle des autres animaux domestiques, soit il existe une certaine proximité avec la ou les espèces sauvages originales, soit la domestication s’est faite a partir d’un bien plus grand nombre de spécimens.

Selon cette théorie, il y avait entre quatre et sept sous-espèces de chevaux primitifs avant la domestication de cet animal, chacune s’étant adaptée à un écosystème donné. Le cheval des forêts est censé avoir donné naissance à la plupart des races dites warmblood du nord de l’Europe, ainsi qu’à certaines races très anciennes de chevaux de trait, tels que l’Ardennais. Il s’agissait d’un grand cheval lent et lourd, avec de larges sabots qui lui permettaient de vivre dans les zones marécageuses de l’Europe, et un pelage épais et rugueux qui lui servait de camouflage.

Les tenants de la théorie des quatre lignées fondatrices ont nommé ce cheval Equus ferus ferus silvaticus et Equus germanicus.

À partir de 1936, Tadeusz Vetulani, un scientifique polonais a « reconstitué » une race équine ressemblant aux anciens chevaux sauvages européens tarpans, disparus à la fin du XIXe siècle. Vetulani a travaillé à partir de poneys polonais supposés descendre d’un mélange de chevaux domestiques et de tarpans. Son travail a donné naissance à la race « Konik Polski », très proche physiquement des tarpans originels (à l’exception de la crinière, qui est relativement longue, et non en brosse, comme chez le tarpan originel, et à l’exception des petites zébrures des membres).

Les frères Heck, créateurs de l’aurochs de Heck, mèneront leur propre projet de « reconstitution » du tarpan. Des « chevaux de Heck » existent encore aujourd’hui.

La race Konik a été introduite dans certains milieux naturels, comme la réserve d’Oostvaardersplassen aux Pays-Bas, où elle participe à l’entretien des espaces.

La race portugaise Sorraia semble également assez primitive. Elle a une apparence très proche de celle des tarpans et des zébrures sont même visibles sur les jambes (Tarpan reconstitué et Sorraia sont indifférenciables). La crinière est longue, montrant l’influence de la domestication. Des analyses génétiques montreraient une certaine proximité avec le tarpan.

voir Articles détaillés : Cheval des forêts, cheval oriental et tarpan.

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Anatomie du Cheval

Posté par othoharmonie le 13 septembre 2012

 

Le cheval est un animal quadrupède. Une terminologie spécifique s’applique aux différentes parties de son corps, dont des termes habituellement réservés à l’être humain, comme « bouche », « jambe », « nez » et « pied », et contrairement à tout autre animal domestique. Sa hauteur se mesure au garrot, sorte de renflement situé à la jonction de l’encolure et du dos. Par convention, le cheval a trois parties externes principales : l’avant-main, qui comprend la tête, l’encolure et les membres antérieurs ; l’arrière-main composée de la croupe, des hanches, des membres postérieurs et de la queue ; et le corps, la partie centrale. Il porte une crinière et une queue dont les poils sont appelés crins. L’étude de sa morphologie permet de décrire et d’apprécier la beauté, les défectuosités et les tares d’un animal.

L’anatomie du cheval comprend l’étude du squelette, des muscles, des tendons, du système digestif, respiratoire, reproducteur, cardiaque et nerveux. Il possède 469 muscles qui représentent environ la moitié de son poids. Toutes ses particularités anatomiques (incapacité à vomir, possibilité de bloquer ses jambes pour dormir debout en phase de sommeil léger, etc.) résultent de sa niche écologique, celle des grandes herbivores dont la fuite rapide est la seule défense;  Le pied du cheval est particulièrement important et doit faire l’objet de soins attentifs, justifiant l’expression populaire « pas de pied, pas de cheval ».

Articles détaillés : anatomie du cheval et morphologie du cheval.

 

Anatomie du Cheval dans CHEVAL 450px-Horseanatomy_french

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Les Races de Chevaux

Posté par othoharmonie le 13 septembre 2012

Les Races de Chevaux dans CHEVALLes races issues de l’espèce chevaline sont nombreuses et variées. Cette grande diversité a pour origine leur adaptation à l’environnement (aptitude à jeûner, résistance aux hautes températures ou encore sûreté de pied en terrain montagneux), et surtout l’élevage sélectif puis les croisements opérés par l’homme sur le cheval domestique. Certains traits tels la rapidité, la capacité de portage ou encore celle à tracter de lourdes charges, ont été privilégiés. Les races sont généralement divisées en trois grandes catégories : les chevaux de trait destinés à la traction, les chevaux de selle destinés à être montés, et les poneys. Les cobs, chevaux à deux fins pouvant être montés aussi bien qu’attelés, sont parfois classés à part. Pour le cheval comme pour bon nombre d’animaux domestiques, des listes d’ancêtres ont été établies et de nombreuses races possèdent un registre d’élevage qui peut être fermé (seuls les animaux descendants d’animaux déjà enregistrés peuvent faire partie de la race) ou ouvert (le registre accepte des croisements avec d’autres races). L’inscription d’un cheval à un tel registre est soumise à des règles de signalement et de conformité au standard de race. Ces informations sont reprises par de vastes bases de données spécialisées.

Les races les plus connues incluent le Pur Sang, l’Arabe, le Frison, le Pure race espagnole et le Lusitanien, Le Quarter Horse, le Percheron, le poney Fjord et le poney Shetland.

Voir Articles détaillés : races chez le cheval, cheval de selle, cheval de trait et cob.

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Les Poneys

Posté par othoharmonie le 12 septembre 2012

Les Poneys dans CHEVAL 220px-IcelandicHorseInWinterUn poney (féminin : ponette) est, selon la définition courante, un cheval de petite taille, avec une conformation et un tempérament particuliers. Il existe de nombreuses races de poneys différentes. Par rapport aux chevaux, les poneys présentent souvent une crinière épaisse, une queue et un pelage fournis, ainsi que des jambes proportionnellement plus courtes, un corps plus large, une ossature plus lourde, une encolure plus courte et épaisse, et une tête plus courte avec le front plus large. La Fédération équestre internationale (FEI) ne prend en compte que la taille pour définir ce qu’est un poney. Selon ses normes, tout cheval de moins d’ 1,48 m au garrot (ou 1,49 m ferré) est classé « poney », afin de faciliter les compétitions officielles.

Les poneys sont généralement considérés comme intelligents et amicaux, mais sont parfois décrits comme têtus et retors, les différences s’expliquant par la compétence du cavalier et du dresseur. Les poneys entrainés par des personnes inexpérimentées, ou seulement montés par des débutants, peuvent se révéler trop gâtés, car leurs cavaliers ne disposent généralement pas de l’expérience de base pour corriger leurs mauvaises habitudes. Les poneys correctement entrainés sont des montures appropriées pour les enfants qui apprennent l’équitation. Les poneys de grande taille peuvent être montés par les adultes, puisque ces animaux sont souvent très forts malgré leur taille.

Le poney trouve ses origines dans des populations de chevaux sauvages qui se sont développées en marge de l’habitat favori du cheval, dans des zones où la nourriture est rare ou le climat rigoureux, leur petite taille résulte donc d’une sélection naturelle et d’une adaptation à leur environnement. Ces animaux ont été domestiqués et élevés en captivité à des fins diverses, partout dans l’hémisphère Nord. Les poneys ont été historiquement utilisés pour la conduite et le transport de marchandises, comme pour la monte des enfants, l’équitation de loisir, et plus tard comme des montures de concours ou de spectacle. Pendant la révolution industrielle, en particulier en Grande-Bretagne, un nombre important de poneys de mines ont été utilisés pour tracter le charbon dans les galeries étroites.

Lire la suite…. http://fr.wikipedia.org/wiki/Poney

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Le Cheval à l’état sauvage

Posté par othoharmonie le 12 septembre 2012


Le Cheval à l'état sauvage dans CHEVAL 220px-SteppentarpanUn cheval sauvage ou cheval marron est un cheval qui vit en liberté totale et a peu ou pas de contacts avec l’homme, par opposition au cheval apprivoisé. Le terme de cheval sauvage est appliqué à des animaux descendants de populations de chevaux domestiques retournées à l’état sauvage après avoir été abandonnées par l’homme ou après leur avoir échappé, c’est ce qu’on appelle le phénomène du marronnage. Ces animaux se réadaptent très facilement à la vie sauvage. Il ne faut pas confondre leur situation avec celle des espèces comme le tarpan et le cheval de Przewalski, qui n’appartiennent peut-être pas à la même espèce que le cheval et n’ont jamais été domestiqués.

Les mustangs américains forment la population de chevaux sauvages la plus connue, mais on trouve des chevaux sauvages sur tous les continents : Le Camargue en France, les Brumby en Australie, ou encore les chevaux de Namibie par exemple. Certaines populations, comme le brumby en Australie, sont considérées comme invasives.

Le cheval est un animal naturellement grégaire qui vit en harde d’une petite dizaine d’individus. La harde se compose généralement :

  • D’un étalon protecteur du troupeau qui se reproduit également avec les juments de la harde.
  • De trois à quatre juments dont la plus âgée est souvent à la fois la dominante et la leader, mais pas obligatoirement. Certaines hardes ou harems peuvent se composer d’un étalon unique et d’une seule jument, la taille de la harde dépend des étalons
  • De leurs poulains sur deux ou trois années.

Les juments exercent le rôle de reproductrices et de nourrices pour leurs poulains. La jument dominante s’occupe, elle, de l’éducation des poulains les plus irrespectueux. Quand les jeunes étalons sont en âge de se reproduire, ils sont chassés par l’étalon chef ou s’en vont eux-mêmes du groupe pour former des « bandes de jeunes célibataires » à part, jusqu’à former eux-mêmes leur propre harde de juments.

Lire la suite….  http://fr.wikipedia.org/wiki/Cheval_sauvage

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