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Coquillage et sa symbolique

Posté par othoharmonie le 22 avril 2017

 

 

Symboliquement, le coquillage est lié aux organes de naissance et particulièrement à la vulve (le mot latin Concha, désigne les deux choses). 

En Inde, le Dieu Vishnou portait un coquillage, symbole de l’océan, du premier souffle de vie et du son originel. Celui-ci est en quelque sorte la figuration de sa Shakti, son énergie intérieure primordiale qui donne lieu à manifestation et qui conserve cette dernière. Liée de ce point de vue avec les cinq éléments, cette Shakti en est à l’origine en même temps qu’elle en est issue : mère et fille de la création et de la créature, elle s’identifie aussi aux eaux primordiales et, dans son mouvement de spirale, développe et involue le Moi dont elle est à la fois la source et le but. 

COQUILLES

Lié aux concepts de la conception et de la fécondité, le coquillage est un attribut de la déesse de l’Amour. La symbolique chrétienne écarta cet aspect, elle le considérait au contraire comme un symbole de la tombe qui avant la résurrection, enveloppe les corps de défunts. Il faut pourtant noter la parenté implicite qui demeurait ainsi entre les deux interprétations du coquillage, dans la mesure où le coquillage-tombe est le nouveau berceau d’où se lèvera le ressuscité et où la coquille de Vénus tenait à l’évidence le même rôle symbolique. Ces deux images renvoient à celle de la barque où l’on expose certains nouveau-nés marqués par le destin qui doivent naître une seconde fois à travers cette épreuve et à laquelle, systématiquement, l’on confie les mots pour leur voyage vers l’Au-delà. L’image de la fécondation du coquillage hermaphrodite, par la rosée tombée de ciel en fit aussi un symbole de la vierge. La coquille Saint-Jacques était l’emblème des pèlerinages effectués vers Saint- jacques de Compostelle, mais elle était également l’attribut des Saints, comme Saint Roch ou Saint Coloman ou L’archange Raphaël et en tant que compagnon de voyage de Tobie. 

Le bestiaire du Moyen Age dit que : « selon la volonté Divine, la nature a protégé la chair molle du coquillage au moyen d’une solide écorce, comparable au sein maternelle protecteur ». Dans le même registre symbolique, le Coquillage était la figure dans l’ancien Mexique du Dieu de la Lune. Il représentait aussi la matrice féminine, la naissance et en deçà et au-delà de celle-ci le royaume de la mort en ce que la mort n’est pas le pendant de la vie comme en Occident, mais le symétrique de la naissance : la venue au monde est la mort au royaume de l’âme et la disparition de ce monde est la naissance à l’Au- delà. D’où la chaine signifiant eau/mère et femme/ Lune/mort et renaissance, qui finit par renvoyer à la notion d’immortalité spirituelle et plus encore d’éternité, ce que l’on retrouve exactement dans la coquille d’escargot. 

Extrait de l’Encyclopédie des Symboles de « Michel Cazenave (livres de poche)

 

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Des coquillages symboliques chez les Néandertaliens

Posté par othoharmonie le 22 avril 2017

 

 

Coquillages perforés et colorés par des pigments témoigneraient de l’émergence d’une culture symbolique chez l’homme de Neandertal, longtemps considéré comme un cousin mal dégrossi.

 coquillages

La découverte de coquillages perforés et de traces de pigments sur un site occupé par des Néandertaliens dans le sud-est de l’Espagne, montrerait que ces anciens homininés utilisaient des ornements, bijoux et peut-être maquillage. Un usage symbolique associé à l’apparition des premières cultures humaines.

Différents bivalves –bucardes, spondyle, amandes, coquilles Saint-Jacques…- ont été mis au jour dans deux grottes de la province de Murcie, la Cueva de Aviones et la Cueva Antón, la première située à moins de 7 kilomètres de la mer (à l’époque de son utilisation), la seconde à 60 km à l’intérieur des terres. Datées d’il y a 50.000 ans (Paléolithique), soit environ 10.000 ans avant que l’homme moderne Homo sapiens s’installe en Europe, ces grottes -et ce qui s’y trouve- peuvent être attribuées sans ambigüité aux Néandertaliens, soulignent les chercheurs qui ont mené ces fouilles. 

Dans la Cueva Antón, l’anthropologue João Zilhão (Université de Bristol, GB) et ses collègues français, espagnols ou italiens, ont notamment découvert une coquille Saint-Jacques portant la trace d’une perforation et d’une coloration rouge (mélange d’hématite et de goethite (les analyses des pigments ont été réalisées par spectroscopie). 

Des coquilles de bucardes perforées au sommet (umbo) ou des coquilles de spondyles portant les traces de pigments ainsi que des échantillons de pigments jaunes (jarosite, sidérite) ou rouge (hématite, goethite) ont été découverts. Les pigments ne proviennent pas de l’environnement naturel de la grotte, précisent les chercheurs dans leur article publié par les Proceedings of the National Academy of Sciences, mais sont sans doute originaires du site de La Unión, éloigné de 3 à 5 km de la Cueva de los Aviones, exploité dès l’Antiquité pour l’argent, l’or et divers métaux.

Même si les coquilles de bucardes ont pu être naturellement perforées, leur présence dans ces grottes démontre qu’elles ont sélectionnées pour un usage symbolique, soulignent les chercheurs. Ils rapprochent cette découverte de celles des petits Nassarius d’Afrique du Nord, utilisés il y a 80.000 ans pour fabriquer des parures.

En France, les traces de culture néandertaliennes du Châtelperronien (de 35 000 à 30 000 ans avant notre ère) se mêlent à celles de l’occupation par Homo sapiens, brouillant les pistes. Les coquillages et les pigments de Murcie démontreraient que l’homme de Neandertal n’est pas qu’un imitateur et que la culture n’a pas attendu les premiers hommes modernes de l’Aurignacien pour émerger.

Cécile Dumas
Sciences-et-Avenir.com

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