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Une légende de crocodile

Posté par othoharmonie le 8 décembre 2016

 

Il y a bien longtemps, un garçon aperçut un bébé crocodile en train d’essayer de survivre tandis que brillait un soleil impitoyable. Il tentait de passer d’une lagune à la mer; mais ce petit crocodile n’était pas très fort, et il ne se mouvait que très lentement. Le garçon en eut pitié, le ramassa et le porta jusqu’à la mer.

Le crocodile fut très reconnaissant, et promit qu’il se souviendrait de cette bonté. Et que si le garçon voulait voyager, il n’aurait qu’à venir au bord de la mer et appeler « Crocodile, Crocodile! » Il arriverait alors.

Du temps passa. Le garçon se souvint de la promesse du crocodile. Il alla à la mer et, après le troisième appel, vint le crocodile. Ils étaient, comme deux vieux amis, très heureux de se retrouver. « Assieds-toi sur mon dos », dit le crocodile, et il l’emmena en voyage. Et ils firent beaucoup de voyages ainsi.

Crocodile

Et un jour, voilà que le crocodile eut envie de manger le garçon. C’était son instinct, étant l’animal qu’il était. Mais sa conscience le dérangeait, et avant de le faire il décida d’aller quérir l’avis d’autres animaux. Une baleine. Un tigre. Un buffle. Et encore beaucoup d’autres. Tous les condamnèrent, s’indignant qu’il soit capable de rétribuer le service du gamin par une mauvaise action. Finalement il se rendit auprès d’un singe, l’animal le plus fin, qui saute de branche en branche. Et celui-ci lui décocha, pour son ingratitude, les plus vilains mots qu’il connaissait – et disparut.

Le crocodile eut honte. Il renonça à l’idée de manger le garçon. De nouveau il le prit sur son dos et ils voyagèrent, voyagèrent, jusqu’à ce que le crocodile eut atteint un âge avancé. Il dit alors: « Ami, il n’existe pas d’assez grande récompense pour la bonne action que tu as faite pour moi. Je dois maintenant mourir. Je vais me changer en une terre, un pays où toi et tes descendants vivrez de ma substance. »

Le crocodile devint l’île de Timor, qui a sa forme, et les Timorais sont les descendants de ce garçon. Là-bas, les gens sont toujours bons. Ils sont accueillants, ont le sens de la justice et racontent cette légende pour l’expliquer.

Notre peuple appelle les crocodiles « Grand-père ». Quand ils traversent une rivière, ils disent toujours: « Crocodile, je suis ton petit-fils, ne me dévore pas. »

Timor et le Crocodile

 

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Les VACHES SACREES DE L’INDE

Posté par othoharmonie le 8 décembre 2016

 

L’une des premières images qui saute aux yeux, lorsqu’on traverse une métropole ou un petit village indien, est la présence des vaches déambulant librement dans les rues. Ces images témoignent de l’attachement que les Indiens, essentiellement les hindous, ont envers cet animal. Une relation qui symbolise le caractère végétarien du régime alimentaire d’une grande partie de la population : les interdits et les tabous y sont nombreux. Ils dépendent à la fois de la complexité du système social des castes ainsi que de la grande diversité géophysique du pays.

vache sacré

Revenons aux vaches. La vie de Krishna, figure essentielle du panthéon de l’hindouisme, avatar du dieu Vishnou, comprend de nombreux épisodes dans lesquels il s’est posé en défenseur du monde animal. La tradition lui donnera même les noms de Bala Gopala, « l’enfant qui protège les vaches », ou de Govinda, « celui qui apporte satisfaction aux vaches ». Dans un passage de l’épopée du Mahabharata, Krishna aurait déclaré que « la viande des animaux » est « comme la chair de nos propres fils ». Dans la religiosité hindoue, manger du bœuf est absolument interdit, parce que l’animal est sacré.

Hindouisme et pureté

Cette vénération a deux aspects. Le premier est pragmatique : la vache fournit le lait, le yaourt et le beurre, son urine est utilisée dans le cadre de la médecine ayurvédique, et sa bouse sert de combustible, d’engrais et d’isolant dans les maisons. Le second est d’ordre religieux : la vache est une incarnation de la Mère divine. L’adoration dont jouit cette dernière est une composante majeure du culte rendu à Krishna, basé sur les exigences de la bakhti, dimension féminine et compassionnelle de l’hindouisme. Il faut d’ailleurs noter l’importance du beurre clarifié ghee (beurre chauffé jusqu’à en éliminer totalement l’eau et les matières protéinées, ce qui lui donnerait de nombreuses vertus) de la vache dans l’accomplissement des rites.

La question des interdits alimentaires, dans l’hindouisme, est entièrement déterminée par l’organisation de la société en castes. Traditionnellement, celle-ci est répartie en trois groupes : les hautes castes, avec les prêtres (brahmanes) ; la caste des seigneurs, chefs de guerre et combattants (les kshatriya) ; et les basses castes avec, notamment, les agriculteurs, les commerçants, les artisans (vaishya), les serviteurs (sudra). N’oublions pas aussi ces dizaines de millions de « hors castes » (intouchables, tribus aborigènes Adivasi).

Le poids des castes

La justification essentielle des rites alimentaires chez les brahmanes est fondée sur la distinction entre le pur et l’impur. Elle est au cœur de leur vie religieuse, sociale et culturelle. La pureté renvoie à la nature des aliments et au mode de préparation. On distingue habituellement une bonne (paka) nourriture, liée à l’usage du beurre clarifié, et qui contribue à la purification, et une mauvaise (kasha) nourriture, basée sur des aliments prohibés, renforçant dans l’être les impuretés. Les nourritures clairement interdites sont les viandes, notamment le bœuf, les produits issus de la volaille (œufs), le poisson, ainsi que quelques légumes. Les brahmanes refusent également tout plat préparé par des personnes appartement aux castes inférieures, considérées comme « impures ». Ce refus peut se traduire par des comportements intransigeants : dans une cuisine, on préférera préparer les plats loin d’une porte, car de telles personnes pourraient la franchir. En outre, certaines confréries de brahmanes refusent de consommer betteraves et tomates, le rouge étant la couleur du sang.

Les kshatriya, parce qu’ils assument la fonction guerrière, ont un régime alimentaire moins rigoureux : le mouton et le poulet sont autorisés. Plus on descend dans l’organisation des castes, moins il y a d’interdits alimentaires. Ce sont souvent les conditions socio-économiques déplorables dans lesquelles vivent les populations des castes inférieures (et les intouchables) qui les empêchent de consommer de la viande. Plus qu’un interdit à proprement parler, c’est un végétarisme contraint par la pauvreté.

Quant aux sikhs, ils sont dans leur immense majorité végétariens. Représentant 2 % de la population indienne, ils sont aujourd’hui 20 millions et vivent essentiellement dans le Nord-Est du pays. Fondé par Guru Nanak Dev (1469-1539) dans un village du Penjab historique (aujourd’hui situé au Pakistan), le sikhisme prend appui de façon originale sur des éléments théologiques de l’islam (monothéisme) et de l’hindouisme (karma, réincarnation). Plusieurs textes de cette tradition associent l’abattage d’un animal à un assassinat. Dans l’un de ses chants, le maître fondateur déclara : « Le sage laisse cours à la pitié. Homme sans pitié, tu es un boucher. Tu tiens le couteau, et crie, impitoyable : “Qu’est-ce qu’une chèvre ? Qu’est-ce qu’une vache ? Que me font les autres bêtes ?” Or, le maître a dit :  “Nulle différence entre les différents meurtres. Ô Nânak, ne détruis pas l’esprit pour conserver le corps !” »

Viande et œufs sont prohibés. Mais certains sikhs, qui ne refusent pas la nourriture carnée, considèrent néanmoins qu’il leur est impossible de manger un animal ayant été préparé selon les rituels musulman (égorgement) ou hindou (décapitation). Par ailleurs, leur régime alimentaire n’interdit pas les produits laitiers.

vache-sacrée

La non-violence du jaïnisme

Pour leur part, les jaïns sont certainement, en Inde, les grands représentants de la culture spirituelle végétarienne. La conception jaïne du monde, développée à partir du VIe siècle avant notre ère, est éminemment vitaliste : tout ce qui existe possède une âme et une conscience, mais selon des degrés d’intensité différents. L’épine dorsale de cette philosophie religieuse est fondée sur le principe que le salut, reposant sur les Trois Joyaux – la Vision juste, la Connaissance juste et la Conduite juste – doit s’exprimer par un comportement altruiste envers toutes les créatures. Cette spiritualité a des conséquences sur le régime alimentaire, faisant de l’ahimsa, la non-violence, une vertu cardinale. Dans le jaïnisme, le végétarisme n’est pas lié à la notion de pureté et d’impureté, mais à une éthique fondée sur le respect de la vie sous toutes ses formes et à une doctrine intransigeante du salut. En effet, le jaïnisme considère que la réincarnation dépend de l’exemplarité du comportement religieux, social et alimentaire, de l’individu. Or, en tuant un animal pour se nourrir de sa chair, ou en volant aux abeilles leur miel, le jaïn prend le risque de se réincarner, après sa mort, en démon…

La société jaïne, à l’instar des hindous, pose beaucoup plus de contraintes alimentaires à ses élites religieuses, en l’occurrence les moines et nonnes engagés dans la voie de l’ascétisme, qu’au commun des mortels. Par exemple, l’ascète jaïn ne mangera ni avant le lever du soleil, ni après son coucher, de crainte de blesser une créature par manque de lumière – sans oublier que la flamme de la bougie est souvent mortelle pour les insectes volants. Certains ascètes jaïns portent un masque devant la bouche pour ne pas avaler d’insectes : non qu’il s’agisse d’un tabou alimentaire à proprement parler, mais parce que la vie doit être protégée. Quelle que soit sa condition sociale, le jaïn doit respecter ces trois interdits de mâmsa (viande), madya (vin) et madhu (miel). D’autres aliments sont prohibés : poisson, œufs, racines végétales (oignon, ail, betterave, carotte, pomme de terre, etc.).

Malgré le poids de ses traditions religieuses, l’Inde est plongée dans le tourbillon d’une mondialisation dont les effets sont à la fois économiques et socioculturels. Les classes moyennes du pays, tout en restant fortement attachées à leurs régimes alimentaires, tendent à adopter de nouveaux comportements, sous l’influence des modèles occidentaux. Ainsi la jeunesse des grandes villes fréquente-t-elle de plus en plus ces restaurants venus d’ailleurs que sont les pizzerias et autres fast-food… L’avenir nous dira si cette occidentalisation des comportements est en mesure de modifier en profondeur la relation que les Indiens entretiennent avec leur nourriture.

* Écrivaine et journaliste, Nathalie Calmé consacre une grande partie de ses travaux au dialogue interreligieux, à l’écologie et aux cultures de l’Inde. 

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LE CULTE DU CROCODILE

Posté par othoharmonie le 6 décembre 2016

 

Le Crocodile en Egypte était vénéré sous le nom de Sobek, le dieu crocodile le plus connu au temps des pharaons, le temple de Sobek le plus connu est le temple de Kom Ombo , dont il partage la moitié de son temple avec Horus le dieu faucon.

 La simple présence de crocodiles dans le Nil à une période déterminée était un signe faste de bonne crue. La présence des crocodiles du Nil réputés surtout grâce au cinéma Hollywoodien, ont disparus, la construction du Barrage d’Assouan ne permet plus les crues du Nil, et l’habitat naturel de ce reptile géant n’est plus habitable. 

sobek

Sobek sur les murs du temple de Sobek et Haroëris à Kôm Ombo

La présence de crocodiles dans le Nil était pour les Égyptiens l’annonce d’une crue favorable aux récoltes : les crocodiles étaient donc des animaux sacrés à cette époque. Maître des eaux, il est le dieu qui irrigue les champs.

Vers la Basse époque, les Égyptiens cherchent à gagner ses faveurs afin d’en avoir moins peur en lui offrant des figurines représentant l’animal portant le disque solaire orné du cobra protecteur. Il deviendra rapidement un dieu important dans le panthéon sous la forme syncrétique de Sobek-Rê.

Il est parfois représenté sur la barque solaire en train de terrasser le serpent géant Apophis, personnification du chaos, monstre essayant d’engloutir le Soleil. Ce rôle de protecteur de la barque solaire est aussi attribué à la déesse Sekhmet ou bien encore au dieu Seth. Il est localement considéré comme un dieu primordial.

Selon l’Interpretatio graeca, Sobek est assimilé à Chronos, l’un des dieux grecs primordiaux et le dieu du temps. L’origine et les raisons de cette assimilation sont encore en débat chez les Historiens des religions.

Dans le temple de Kôm Ombo, il est adoré sur un pied d’égalité avec Haroëris, Horus l’Aîné (le temple de Sobek et Haroëris, avec deux dieux principaux, présente un fait unique en Égypte). Il y a Hathor pour parèdre, mais selon les temples, il peut avoir telle ou telle autre déesse pour compagne (Rénénouet à Médinet el Fayoum, par exemple). Dans les temples qui lui sont consacrés dans le Fayoum, il est couramment désigné comme Sobek, Seigneur de tel sanctuaire. À Soknopaiou Nésos (site archéologique au nord du lac du Fayoum), il est Sobek, Seigneur du Lac : So(b)k-Neb-Payou(m), ce qui donne Soknepaiou en démotique et en grec ; à Tebtynis, à côté du village actuel de Tell Oumm el-Baragat, dans le sud-est du Fayoum, il est adoré sous l’intitulé Sobek, Seigneur de (Teb)tynis, soit So(b)k-Neb-Tynis, d’où les noms démotique et grec de Soknebtynis.

Les noms d’Égyptiens composés à partir du nom Sobek sont légion. Dès la XIIe dynastie avec la reine Sobeknéferourê (Sobek est la perfection de Rê), puis lors de la deuxième période intermédiaire (XIIIe dynastie), plusieurs rois prendront le nom Sobekhotep (Sobek est satisfait) dans leur titulature. Lors de la XVIIe dynastie deux souverains se nommèrent Sobekemsaf (Sobek est sa protection), ainsi qu’une princesse, plus curieusement car c’est un nom masculin.

De nombreux Égyptiens des époques tardives (grecque et romaine) portent des noms tels que Sisoukhos, Marsisoukhos, Pétésoukhos, ou encore Khroniôn.

Egypt.SobekSobek est le dieu crocodile, il est vénéré sous sa forme purement animale ou sous l’aspect d’un être humain surmonté d’une tête de crocodile. Son lieu de culte est Kom Ombo en Haute-Égypte son sanctuaire principal et l’ancienne Shédit ou Crocodilopolis. Le crocodile est associé à son milieu naturel donc Sobek est un dieu de la fertilité, dieu de l’eau, ou encore dieu de l’inondation il est souvent associé à l’image du dieu créateur. Sobek est le fils de la déesse aquatique Neith et du dieu du Senuy, son épouse est la déesse Hathor.

La seule présence de crocodiles dans le Nil signifiait une crue favorable aux récoltes. Dans la Basse Epoque, les égyptiens vénéraient Sobek comme pour la plupart des animaux dangereux afin de s’en attirer les bonnes grâces. Le dieu Sobek devint rapidement un dieu important dans le panthéon des dieux de l’Égypte en portant le nom de Sobek-Rê. Une cérémonie le représente accompagné d’autres divinités, cette cérémonie consistait à permettre au pharaon de dominer le monde, en élevant des statues des divinités sur leur socle correspondant aux quatre points cardinaux, Dédoun représentait le sud, Sopdou représentait l’est, Sobek l’ouest et Horus le nord plus le sud.

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Les bébés alligator

Posté par othoharmonie le 6 décembre 2016

 

 

À leur maturité les alligators atteignent généralement une longueur de 1,80 m. L’accouplement se fait au printemps. La femelle construit un nid de végétation dont la décomposition fournit la chaleur nécessaire à l’incubation des œufs.

Le sexe de la descendance dépend de la température dans le nid et se détermine dans les 7 à 21 jours qui suivent le début de l’incubation. À des températures de 30 ° C ou moins celle-ci produit une ponte de femelles ; à 34 ° C ou plus il n’y a que des mâles. Les nids établis sur les levées de terre sont plus chauds que ceux qui sont construits dans l’humidité des marais, et donc les premiers ont tendance à produire des mâles et les seconds des femelles. Le ratio sexuel normal à l’éclosion est de cinq femelles pour un mâle, les premières pesant beaucoup plus que les seconds.

Le-bebe-alligator

La mère défend le nid contre les prédateurs et aide les nouveau-nés dans l’eau. Elle assure une protection aux jeunes pendant près d’un an s’ils restent à proximité. La plus grande menace pour les jeunes sont les alligators adultes dont la prédation peut causer un taux de mortalité atteignant jusqu’à cinquante pour cent la première année. Dans le passé, immédiatement après l’autorisation de la chasse aux alligators, le chiffre des populations rebondissait rapidement du fait qu’il y avait moins d’adultes à s’attaquer aux jeunes, ce qui accroissait les chances de survie de ces derniers.

A peine sorti de son oeuf, il nous effraye déjà ! Le regard de ce petit alligator en dit long sur ce qu’il deviendra. De grandes dents prêtes à croquer tout ce qui bouge, et un long corps se faufilant sous les eaux !

Dans le ventre de sa Maman : pendant 7 jours

Poids à la naissance : 50 à 80 g
Taille à la naissance : 20 cm
Habitat : environnement d’eau douce
Durée de vie : 50 ans et plus.

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L’alligator n’est ni un crocodile ni un caïman

Posté par othoharmonie le 4 décembre 2016

 

Les caïmans se trouvent presque uniquement sur le continent sud américain (Brésil, Bolivie, Colombie). Il a été introduit au sud du continent Nord-américain. Les alligators à l’exception de l’espèce chinoise ne se rencontrent qu’au sud des États-Unis. La majorité des populations d’alligators américains se situent en Floride et en Louisiane. Les crocodiles pour leur part se trouvent en grand nombre en Afrique mais des espèces plus rares peuplent les îles asiatiques, l’Inde, et l’Amérique latine. Enfin, le Gavial ne se rencontre que dans le Nord Est de l’Inde et au Pakistan.

Description
Les mâles mesurent jusqu’à 4 à 5 mètres et 3 mètres pour les femelles. Le poids des grands mâles peut dépasser les 350 kg.

Ethologie
Animal amphibie, l’alligator passe de très longs séjours dans l’eau, soit qu’il chasse à l’affut, soit tout simplement qu’il dorme. Il peut rester totalement immergé un quart d’heure. Puis, tout en chauffant le dessus de son crâne au soleil, il se dissimule habilement dans l’eau. Son immobilité, son aspect, le font passer pour un bois flottant. Dans les régions les plus froides, l’alligator hiberne pendant l’hiver. Il émerge durant les moments où la chaleur se fait ressentir. Il ne mange pas pendant cette période lorsque la température passe en dessous des 23 degrés. Il survit très bien au période de grand froid et de gel. L’animal affectionne les marais d’eau douce, les rivières et les lacs. Il peut s’accommoder d’une légère salinité de l’eau pendant une courte période comme c’est le cas dans certaines mangroves. Il construit des terriers qui servent d’abri particulièrement lors de l’hibernation qui survient lorsque la température baisse et que la chaleur se fait moins forte. La majorité des populations d’alligators américains se situent en Floride et en Louisiane.

Les grands alligators mâles sont des animaux solitaires et territoriaux. Les alligators plus petits se trouvent souvent en grand nombre tout près les uns des autres. Les plus gros spécimens (mâles ou femelles), défendent leur territoire proche ; les petits montrent une tolérance plus grande à l’égard des autres alligators d’une taille voisine de la leur.

Régime alimentaire

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Saut hors de l’eau d’un alligator

Bien que les alligators aient un corps pesant et des mouvements lents, ils sont capables de courtes pointes de vitesse, en particulier pour une attaque rapide. Leurs proies favorites sont les petits animaux qu’ils peuvent tuer et avaler d’une seule bouchée ; ils peuvent cependant tuer des proies plus grandes, en les attrapant et en les tirant dans l’eau pour qu’elles se noient. Les alligators consomment de la nourriture qui ne peut être mangée en une seule bouchée en la laissant pourrir ou bien en la mordant et en l’agitant sauvagement jusqu’à en arracher des morceaux.

L’alligator, contrairement au crocodile est capable de broyer directement des os. Les muscles qui referment les mâchoires sont d’une puissance exceptionnelle, mais ceux qui les ouvrent sont en comparaison relativement faibles. C’est ainsi qu’un homme adulte peut à mains nues tenir un alligator la mâchoire fermée. En général, une bande de ruban adhésif suffit pour empêcher un adulte d’ouvrir ses mâchoires. C’est une des méthodes les plus couramment utilisées quand des alligators doivent être capturés et transportés, ou quand, pour toute autre raison, ils doivent être empêchés de mordre. Les alligators sont capables d’attraper des oiseaux au nid à plusieurs mètres de hauteur. Pour cela ils sautent en prenant leur élan après avoir atteint une vitesse étonnante. Ils donnent alors l’impression de marcher sur l’eau en propulsant l’aide de leur queue.

Les jeunes mangent une grande variété de petits invertébrés et en particulier des insectes. Ils consomment également des petits poissons et des grenouilles. Lorsqu’ils grandissent, ils consomment des proies plus grosses. Leurs régimes alimentaires comportent alors des poissons, des tortues, des petits mammifères, des oiseaux et parfois des plus petits congénères. L’animal est un opportuniste et pour apaiser sa faim, il est capable de manger toute forme de nourriture. Il n’est pas rare de le voir consommer des chiens de petite taille ou d’autres animaux domestiques… L’activité alimentaire est influencée par la température de l’eau. Elle diminue considérablement si l’eau baisse en dessous de 20 degrés.

Reproduction

 

 Oeuf aligator

Oeuf d’alligator

Les femelles sont matures lorsqu’elles atteignent environ 1,80 mètre et se sont-elles qui initient les rites amoureux. A l’époque des amours, les deux sexes communiquent par des messages oraux, visuels, tactiles et olfactifs. Ils peuvent notamment communiquer sous l’eau par des vibrations de basses fréquences perceptibles par leurs congénères. Lors de la saison humide et chaude de l’été, les animaux confectionnent un nid d’un mètre de circonférence en végétaux qui a pour objectif de maintenir les oeufs au-dessus du niveau de l’eau et dont la décomposition assure l’incubation. En cas d’inondation les oeufs peuvent survivre une douzaine d’heures en submersion. Le lieu d’implantation du nid est souvent le même d’une année sur l’autre. La femelle y dépose entre 20 et 50 oeufs qu’elle protège sous une épaisse couche de végétaux. L’incubation dure en moyenne 65 jours. Pendant tout ce temps la femelle ne quitte pas les parages du nid et le défend contre les pilleurs qui sont nombreux (oiseaux, pécaris, varans, serpents et jaguars).

Lorsque les oeufs sont prêts à éclore, la mère dégage l’épaisse protection de végétaux et se charge de mettre les jeunes dans l’eau où ils devront aussitôt être capables de trouver seuls leurs nourritures. Mais comme une poule avec ses poussins, elle sera très présente dans l’éducation des jeunes et leur assurera une protection durant plusieurs semaines notamment contre les attaques des ratons laveurs et des alligators adultes.

Le sexe de la descendance dépend de la température dans le nid et se détermine dans les 7 à 21 jours qui suivent le début de l’incubation. À des températures de 30 degrés ou moins celle-ci produit une ponte de femelles ; à 34 degrés ou plus il n’y a que des mâles. Les nids établis sur les levées de terre sont plus chauds que ceux qui sont construits dans l’humidité des marais, et donc les premiers ont tendance à produire des mâles et les seconds des femelles. Le ratio sexuel normal à l’éclosion est de cinq femelles pour un mâle

L’alligator et l’homme

 

 nourrissage aligator

Nourrissage dans une ferme d’élevage d’alligators

L’alligator peut être extrêmement dangereux. Chaque année, on déplore en Floride et en Louisiane quantité d’accidents très graves.

Statut
L’alligator américain est une espèce très suivie par les scientifiques. Dans les années 1960, les populations sauvages ont subi un lourd tribut à cause de l’exploitation de l’espèce pour sa peau. Depuis, des programmes de sauvegarde et de lutte anti-braconnage ont été mis en place et l’élevage à permis de produire les peaux nécessaires. Actuellement, l’espèce n’est pas menacée. Dans certaines régions des États Unis, des populations trop importantes font même l’objet de plan de régulation. La population sauvage existante est estimée à 1 million d’individus.

L’alligator est classé en annexe II de la CITES*. Cette annexe comprend toutes les espèces qui ne sont pas nécessairement menacées d’extinction mais dont le commerce des spécimens doit être réglementé pour éviter une exploitation incompatible avec leur survie. L’élevage des alligators est en pleine expansion en Floride, au Texas et en Louisiane. À eux trois, ces états produisent annuellement un total de 45.000 peaux d’alligator. Cette peau, utilisée en maroquinerie, atteint des prix élevés et peut pour une longueur de 1,8 à 2 mètres se vendre à 300 $ pièce. Le marché de la viande d’alligator est en plein essor. C’est une viande qui présente de grande qualité pour la santé humaine. L’alligator de Chine par contre est très menacé et son état de conservation est préoccupant.

*La CITES contrôle et réglemente le commerce international des spécimens des espèces inscrites à ses annexes. Toute importation, exportation, réexportation (exportation d’un spécimen importé) ou introduction en provenance de la mer de spécimens des espèces couvertes par la Convention doit être autorisée dans le cadre d’un système de permis.

SOURCE / http://www.pratique.fr/alligator-crocodile-caiman.html

 

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Le Lion : la Force, le Courage

Posté par othoharmonie le 4 décembre 2016

 

Le Lion, souverain roi des animaux, est symbole solaire lumineux à l’extrême. Force, affirmation de soi ; courage, faire face aux défis de la vie avec assurance ; des émotions fortes comme la colère, l’agressivité dirigée contre quelqu’un d’autre ou vers vous ; la tension ressentie pour faire face à ces sentiments…

Le Lion a les qualités et les défauts d’un roi. Incarnation du pouvoir, de la sagesse et de la justice, son excès d’orgueil et son assurance en font le symbole du père, du maître, du souverain, ébloui par sa propre puissance et aveuglé par sa propre lumière. Il devient tyran en se croyant protecteur. Lion, symbole de justice, est garant du pouvoir matériel ou spirituel et sert de monture ou de trône à de nombreuses divinités. Il orne le trône de Salomon tout comme il orne le trône des rois de France et des évêques médiévaux. Il sert de trône au Bouddha. Lion est aussi symbole du Christ-Docteur et l’emblème de l’évangéliste Marc.

le lion force et courage

Il est symbole d’une volonté impérieuse et de la force incontrôlée et un symbole de résurrection. Les Bambaras en ont fait une allégorie du savoir divin. Aujourd’hui dans nos sociétés, le Lion superbe et généreux est devenu un macho phallocrate. Le Lion ventru est symbole d’avidité aveugle. Son rugissement profond et sa gueule grande ouverte sont un symbole sombre et chthonien. Il est ici apparenté aux divinités infernales qui happent le jour au crépuscule et le rejettent à l’aube.

 L’animal totem Lion remporte le prix du combattant le plus implacable face aux défis de la vie. Avoir Lion comme totem, c’est bénéficier d’une abondance de courage et de force pour surmonter les difficultés qui se présentent à vous. Cet animal pouvoir peut également être un indicateur de la présence d’une situation d’agression, ou d’une personne menaçante ou difficile à maîtriser, ou encore des émotions brutes comme la colère ou la peur. L’esprit du Lion est généralement associé à la force intérieure. Si Lion apparaît comme un totem puissant pour vous, sa présence peut être interprétée comme une représentation positive de votre confiance ou de pouvoir personnel. Cet animal protecteur invite à compter sur les qualités de force, de courage et de confiance en soi. Les Lion sont des félins qui dominent les autres animaux dans la nature. Rappelez-vous par exemple l’expression « le Lion, roi de la jungle ».

Quand vous avez cet animal totem, cela peut refléter votre capacité à conduire et diriger les autres ou une tendance à dominer dans les relations ou au travail. Cet animal totem pourrait mettre en lumière un de vos points faibles ou une situation difficile à gérer. Il cherche peut-être à vous montrer la façon de traiter le problème et de continuer à résoudre vos problèmes avec courage. Aussi, Lion peut-t-il représenter une figure d’autorité imposante qui a un impact dans votre vie. Cet animal peut aussi indiquer une relation conflictuelle avec certaines formes de pouvoir ou d’autorité en général. Il peut symboliser le pouvoir, l’autorité, les règles ou les forces dominantes dans votre vie. Par exemple, le rêve d’un lion menaçant peut symboliser l’influence d’un patron dominateur ou exploiteur, celle d’un professeur trop exigeant ou d’un partenaire qui vous tyrannise dans votre vie quotidienne.

Si vous rêvez d’être poursuivi par Lion, cela peut représenter une tension intérieure dans votre vie éveillée. Un scénario de rêve commun consiste à se sentir menacé ou pourchassé par cet animal sauvage connu pour dévorer sa proie sans pitié. Vous êtes sa proie. Vous essayez d’échapper, mais il reste derrière vous. Rêver d’être poursuivi par Lion est l’un des thèmes les plus communs lié à cet animal. Ce rêve pourrait pointer vers la colère que vous ressentez envers une personne, ou des élans d’agressivité dont vous faites l’objet. Il s’agit peut-être aussi d’un avertissement de votre animal totem qui tente de mettre en lumière le fait que vous êtes en prises avec des émotions difficiles.

Puissance de l’énergie féminine, Lion nous permet de diriger un groupe de façon positive et sans une soif immodérée de pouvoir. Son courage est souvent un atout lors d’événements difficiles. Apprenez à vous détendre ; ne transposez pas le stress d’une situation à l’autre. Renforcez les liens familiaux. Force, courage, énergie. Évacuez stress et tension.

La femelle Lion chasse et tue les proies, nourrit le groupe et prend soin des jeunes. Elle est la force nourrissante dans tous les sens du terme. Le mâle rugit pour effrayer les proies et pour les forcer à aller vers la Lionne, qui attend patiemment le bon moment d’attaquer. Bien que le mâle soit le protecteur du groupe, il ne recherche pas la confrontation ni les attaques inutiles. Il agit seulement lorsqu’il est défié et combattra jusqu’à la mort pour protéger, mais en réalité il préfère la vie facile, paisible. Lion, en tant qu’animal guide, nous enseigne la magie de l’interaction dans le groupe, l’énergie du groupe. Il nous apprend également les secrets du silence et de la patience. La patience permet de prêter attention aux détails. Lion nous suggère de nous analyser avec attention afin de comprendre quelles sont nos forces et nos faiblesses, et d’attendre le bon moment pour agir et prendre plein avantage d’une situation donnée. Apprenez du Lion le bon moyen d’utiliser le pouvoir et la force.

Le lion

Restez calme, tranquille, sûr de votre pouvoir. Mais si c’est nécessaire, n’hésitez à vous battre pour les choses qui vous sont importantes. Cet animal a un bon karma ! Il est le symbole du pouvoir impérial et de la sagesse royale. Il est aussi directement lié à l’histoire séculière et religieuse des peuples et des états. Pensez au « Cœur de Lion », la qualité que cela induit : le courage, la bravoure, l’enthousiasme. On associe au Lion : la capacité à vite récupérer, la capacité à guérir les émotions négatives, la force sexuelle. C’est en quelque sorte la vie de roi. Notez tout de même, pour être tout à fait honnête aussi, que le Lion ne fait pas grand chose dans la savane, sinon se pavaner.

C’est la Lionne qui chasse et ramène « au foyer » la pitance de chaque jour pour les Lionceaux. Méditons, méditons sur les légendes touchant aux mâles souvent bien lotis par les mythes quand c’est la femelle qui fait tout… À monde d’hommes, légendes d’hommes. Votre connexion avec le totem Lion est une invitation à apprendre à mieux contrôler votre humeur et à modérer vos pulsions agressives. Par exemple, vous pourriez prendre le temps de vraiment écouter ce que les gens ont à dire avant de réagir et vous en prendre a eux. Ou vous pourriez développez votre capacité à exprimer vos besoins ou votre colère plus ouvertement et de façon constructive, pour réduire votre niveau de frustration et celui des autres.

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Différence entre alligator et crocodile

Posté par othoharmonie le 3 décembre 2016

 

Les alligators sont caractérisés par un museau plus large que celui des crocodiles. Les deux espèces qui existent ont également tendance à être de couleur plus sombre, souvent presque noire, mais la couleur dépend beaucoup de l’eau. Les eaux chargées en algues produisent des alligators verts ; les alligators venant d’eaux contenant beaucoup d’acide tannique en provenance des arbres qui les surplombent sont souvent plus sombres (mais l’alligator chinois présente un dessin assez clair). De plus, chez les alligators, seules les dents supérieures sont visibles quand ils ferment les mâchoires, au contraire des crocodiles, dont on peut voir les dents supérieures et inférieures. Toutefois, de nombreux individus présentent des difformités dans les mâchoires, ce qui complique ce moyen d’identification.

En moyenne, le poids d’un alligator d’Amérique est de 360 kg et sa longueur de 4 mètres.

Alligator

Selon le site web du Parc national des Everglades, le plus grand alligator jamais répertorié en Floride mesurait 5,3 m de long, bien que, selon le site web de la Florida Fish and Wildlife Conservation Commission, le record de longueur pour l’État de Floride revienne à un mâle de 4,39 m (14 pieds 5/8 pouces) du lac Monroe dans le comté de Seminole. En Floride, le record de poids est de 473,05 kg (1.043 livres) dans le Lac Orange du comté d’Alachua.

Le record absolu mesuré est de 5,8 m et a été trouvé sur la Grosse-Île-du-Vermillion en Louisiane. Peu de spécimens géants ont été pesés, mais les plus grands pourraient avoir dépassé une tonne. L’alligator chinois, plus petit, dépasse rarement 2 m de longueur.

La durée de vie habituelle d’un alligator est estimée à environ 50 ans ou plus. Un spécimen nommé Muja qui vit au zoo de Belgrade en Serbie depuis 1937, a au moins 70 ans. Un autre spécimen, Čabulītis, mort en 2007 au zoo de Riga en Lettonie avait dépassé 72 ans.

Les alligators ne sont indigènes que dans trois pays : les États-Unis, le Mexique et la République populaire de Chine.

Les alligators américains se trouvent dans le sud-est subtropical : la totalité de la Floride et de la Louisiane, les parties méridionales de la Géorgie, de l’Alabama et du Mississippi; les régions côtières de la Caroline du Sud et de la Caroline du Nord, le sud-est du Texas et l’extrême Sud-Est de l’Oklahoma et de l’Arkansas. La majorité des alligators américains se situent en Floride et en Louisiane, avec plus d’un million d’individus dans chaque État. Cette espèce est aussi présente dans le nord du Mexique.

Les alligators américains vivent dans des environnements d’eau douce, comme les étangs, les marais, les marécages, les rivières et les lacs, ainsi que dans les milieux saumâtres. La Floride du Sud est le seul endroit où coexistent alligators et crocodiles.

Actuellement, l’alligator chinois se trouve uniquement dans la vallée du fleuve Yangzi Jiang et il est extrêmement menacé ; on pense qu’il n’y en a plus que quelques douzaines à vivre à l’état sauvage. De fait, on peut trouver bien plus d’alligators chinois dans des zoos à travers le monde que dans la nature. Par exemple, le Rockefeller Wildlife Refuge dans le sud de la Louisiane en a plusieurs en captivité pour essayer de préserver l’espèce.

Les grands alligators mâles sont des animaux solitaires et territoriaux. Les alligators plus petits se trouvent souvent en grand nombre tout près les uns des autres. Les plus gros de l’espèce (mâles et femelles), défendent leur territoire proche ; les petits montrent une tolérance plus grande à l’égard des autres alligators d’une taille voisine de la leur.

Bien que les alligators aient un corps pesant et des métabolismes lents, ils sont capables de courtes pointes de vitesse, en particulier pour une attaque rapide. Leurs proies favorites sont les petits animaux qu’ils peuvent tuer et avaler d’une seule bouchée ; ils peuvent cependant tuer des proies plus grandes, en les attrapant et en les tirant dans l’eau pour qu’elles se noient. Les alligators consomment de la nourriture qui ne peut être mangée en une seule bouchée en la laissant pourrir ou bien en la mordant et en l’agitant sauvagement jusqu’à en arracher des morceaux.

Dans une mâchoire d’alligator, la plupart des muscles sont faits pour mordre les proies et les agripper. Les muscles qui referment les mâchoires sont d’une puissance exceptionnelle, mais ceux qui les ouvrent sont en comparaison relativement faibles. C’est ainsi qu’un homme adulte peut à mains nues tenir un alligator la mâchoire fermée. En général, une bande de ruban adhésif suffit pour empêcher un adulte d’ouvrir ses mâchoires. C’est une des méthodes les plus couramment utilisées quand des alligators doivent être capturés et transportés, ou quand, pour toute autre raison, on doit les empêcher de mordre.

Les alligators sont généralement craintifs devant les humains et ont tendance à s’en aller ou à se jeter à l’eau, si l’on s’approche. Cette attitude conduit malheureusement certaines personnes à s’approcher des alligators et de leurs nids d’une façon qui peut inciter ces animaux à attaquer. Dans plusieurs endroits il existe des lois fédérales qui interdisent de nourrir les alligators là où ils se trouvent, ce qui ne veut pas dire que tout le monde respecte l’interdiction. Quand ils sont nourris, en effet, les alligators finissent par perdre leur crainte devant l’homme et ils peuvent donc décider de s’approcher des habitations humaines plutôt que de s’éloigner.

crocodileAnimal amphibie, l’alligator passe de très longs séjours dans l’eau, soit qu’il chasse à l’affut, soit tout simplement qu’il dorme. Il peut rester totalement immergé environ une heure. Puis, tout en chauffant le dessus de son crâne au soleil, il se dissimule habilement dans l’eau. Son immobilité, son aspect, le font passer pour un bois flottant.

Quoique les alligators soient souvent confondus avec les crocodiles, ils appartiennent à deux familles taxonomiques bien distinctes.

Les alligators diffèrent des crocodiles surtout par leur tête plus large et plus courte, et leur museau plus obtus, leurs dents ne ressortent pas lorsqu’ils ferment leur gueule ; ils ne possèdent pas la bordure irrégulière que l’on voit sur les pattes et les pieds arrière du crocodile, et les palmes entre les orteils des pattes arrière ne dépassent pas la moitié des intervalles ; supportant mal la salinité ils préfèrent nettement l’eau douce, tandis que les crocodiles peuvent tolérer l’eau salée, possédant des glandes spécialisées dans la filtration du sel. En général, les crocodiles présentent plus de danger pour les hommes que les alligators.

Quant à leur aspect, une règle généralement fiable est que les alligators ont une tête en forme de U, tandis que les crocodiles l’ont en forme de V. Les crocodiles ont un museau plus étroit, avec des yeux plus en avant. Les crocodiles ont plutôt des yeux verts et les alligators des yeux bruns.

Une autre distinction peut être faite d’après les mâchoires. Celles des crocodiles, beaucoup plus étroites, servent à déchirer les proies et à bien les tenir. En revanche, celles des alligators sont faites pour broyer les os, et elles peuvent développer une puissance de morsure jusqu’à 3 000 psi (20 MPa), bien que certaines grandes espèces de crocodiles (on l’a prouvé)(qui??) peuvent en fait mordre avec une force de 5 000 psi.

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La symbolique du corbeau au travers des civilisations

Posté par othoharmonie le 3 décembre 2016

 

 Pourquoi la question du corbeau ?

corbeauAu-delà du fait que le corbeau est un animal que j’affectionne tout particulièrement, aborder la question de sa symbolique au travers des différentes civilisations du globe me paraissait intéressant tant ce symbole est contrasté. Globalement, et c’est ce que j’aimerais souligner ici, on observe deux types d’attitudes complètement antagonistes vis-à-vis de cet animal : celle qui a majoritairement cours en Occident et qui s’avère, comme on le verra, directement héritée d’une tradition biblique, et celle que l’on peut retrouver au travers les différentes cultures polythéistes et animistes de par le monde. Dans ce dernier cas, même si la symbolique précise s’avère différente selon les régions, le regard porté sur le corbeau s’oppose systématiquement à ce que l’on connaît en Occident. 

Ceci étant dit, il ne s’agira pas pour autant d’instaurer une opposition entre une  conception monothéiste et une vision polythéiste, tout simplement parce que je ne suis pas certain que ce projet aurait beaucoup de sens ici. En effet, la symbolique du corbeau dans l’esprit des gens, et si elle prend sa source, en ce qui concerne le monde occidental et comme je le montrerai, dans certains textes de la Bible, dépasse aujourd’hui largement toute confession religieuse. L’appréhension et les traditions véhiculées autour de cet animal ont en effet intégré un imaginaire commun, social, et devenu totalement culturel, qui s’est répandu aussi bien chez les athées que chez les chrétiens convaincus, ou chez les adeptes d’autres religions. 

Il reste néanmoins intéressant selon moi d’en étudier la source, ne serait-ce qu’afin de remettre dans son contexte la vision commune autour de cet animal, et pour, autant que possible, tenter de la relativiser un peu. 

Le « procès » du corbeau dans l’occident chrétien : 

Le corbeau souffre d’une image extrêmement négative en Occident, tour à tour oiseau de mauvais augure, symbole morbide, et autres. Cette image est en partie due à son plumage noir, c’est certain, ainsi qu’à son régime charognard qui est très mal perçu chez nous. Ce que je voudrais montrer, c’est que le procès global que l’on fait au corbeau est directement hérité de textes bibliques, et ne tient à rien d’autre qu’à quelques lignes que l’on peut trouver dans les Écritures. Le plumage noir est ainsi un « défaut » typiquement chrétien puisqu’il symbolise bibliquement les ténèbres, ceci étant renforcé par l’opposition au blanc, symbole de la lumière, et qui plus est couleur arborée par la colombe qui représente l’oxymore parfait du corbeau dans la culture biblique, comme nous allons le voir tout de suite. 

L’alimentation à base de charognes pose également problème c’est certain, mais là encore, ce problème est presque exclusivement chrétien, puisque c’est encore une fois la Bible qui fait de ce régime alimentaire un symbole « impur », nous verrons que les interprétations peuvent être toutes autres dans des cultures différentes. 

Je ne mentionne volontairement la Bible que de manière générale, l’objectif n’étant pas ici d’en citer passages après passages, j’aimerais néanmoins m’attarder sur un épisode particulièrement révélateur du procès du corbeau par le christianisme. Il s’agit d’un extrait de la Genèse, plus précisément du fameux épisode faisant le récit du déluge et de l’arche de Noé. Je n’en citerai qu’un court passage, mais cela me paraît important afin que chacun puisse voir à quoi je fais référence : 

« Genèse : Le corbeau et la colombe  Et c’est au terme de quarante jours, Noé ouvre la fenêtre de la caisse qu’il avait faite. Il envoie le corbeau : il sort, sort et retourne avant l’assèchement des eaux sur la terre.  Il envoie la colombe d’auprès de lui, pour voir si les eaux se sont allégées sur les faces de la glèbe. La colombe n’a pas trouvé de repos pour la plante de sa patte. Elle retourne vers lui, vers la caisse : oui, les eaux sont sur les faces de toute la terre. Il envoie sa main, la prend et la fait venir vers lui, vers la caisse. Il languit encore sept autres jours. Il ajoute et envoie la colombe hors de la caisse.  Et la colombe vient vers lui, au temps du soir, et voici une feuille fraîche d’olivier dans son bec. Noé sait que les eaux se sont allégées sur la terre. » 

L’interprétation chrétienne systématique ce cet extrait est la suivante : le corbeau a fauté, il n’est pas revenu vers Dieu, il a trahi, etc… tandis que la colombe, incarnant ceux qui ont l’Esprit Saint, est revenue vers Noé (avec la bonne nouvelle qui plus est). Sauf que le moins que l’on puisse dire, c’est que le passage en question est loin d’être clair ou explicite, et qu’il peut être sujet à une foule d’interprétations, renvoyant la position chrétienne traditionnelle à une idée pour le moins arbitraire. Parmi les interprétations différentes et possibles, on pourrait aussi tout à fait dire que le  corbeau, tellement investi de sa mission, n’a cessé de voler pour trouver un lambeau de terre, jusqu’à tomber d’épuisement avant de se noyer, tandis que la colombe aurait eu simplement la « chance » d’être lâchée (sept jours plus tard), plus proche de la terre. 

Rien dans le texte en tout cas n’invalide une interprétation différente de celle qui est communément admise au sein du christianisme. En tous les cas, je souhaitais simplement montrer que l’appréhension négative à l’égard du corbeau est largement issue, dans nos sociétés occidentales, de la tradition biblique d’une part, mais qu’elle repose d’autre part sur une interprétation arbitraire des textes, uniquement vouée à servir une dichotomie noir/ blanc, lumière/ténèbres, pur/impur, sur laquelle le christianisme a fondé une bonne partie de son dogme. Il est temps de se pencher à présent, pour compléter notre propos, sur l’image du corbeau dans les autres cultures. 

 corbeau1

les corbeaux Hugin et Munin sur les épaules d’Odin

 

Qu’en pensent les autres civilisations ? 

Dans de nombreuses autres cultures, le corbeau semble ainsi revêtir un symbole au moins assez neutre, voire carrément positif, assez loin en tout cas de la diabolisation chrétienne en vigueur chez nous. 

D’emblée, le plumage noir n’est déjà pas systématiquement un problème de par le monde, la diabolisation de la couleur noire étant l’une des marques de la culture chrétienne. Bien plus, là où le christianisme fait de la nécrophagie un critère d’impureté, plusieurs civilisations y voient là un acte qui met certes en lien l’animal avec la guerre par exemple, et plus globalement avec la mort, mais dans un rôle de passeur d’âmes, et dont l’acte d’ingérer la chair des cadavres permet à l’âme d’être transportée vers les cieux. Plus généralement, et sans se cantonner aux âmes des défunts, le corbeau revêt dans de très nombreuses civilisations un rôle majeur de messager, à la fois informateur et prophète. C’est le cas dans la tradition celte  notamment, où Morrigan et Lug sont associés au corbeau, mais aussi dans les traditions germaniques et nordiques où l’animal est le messager d’Odin. 

Dans le panthéon grec, il est associé à Apollon, encore une fois comme messager, et cette attribution est également valable chez les Mayas. On peut faire ici un parallèle avec l’épisode de la Genèse au sein duquel le corbeau est également utilisé comme messager, ou comme informateur, mais avec les conséquences que l’on connaît désormais, ce qui n’est pas le cas ailleurs. Encore plus étonnant pour nous, le corbeau est parfois un symbole solaire (paganisme grec et oriental, en particulier en Chine), voir carrément créateur, et par là même source de vie (Amérique du nord). 

Autant d’attributs qui peuvent permettre de porter un regard autre sur cet animal, que celui véhiculé par le manichéisme chrétien. 

Vers une réhabilitation du corbeau ? 

Nous avons vu que l’image néfaste du corbeau au sein des civilisations occidentales ne renvoie finalement qu’à un texte qui, aussi fondamental soit-il pour beaucoup de gens, ne peut suffire à maintenir ainsi le procès général et arbitraire à l’encontre de cet animal. D’autre part, cette vision n’étant pas partagée au-delà des frontières du monde chrétien, cela fait une raison de plus de tenter de la relativiser. 

Au-delà de tout ça, le corbeau demeure en outre un animal magnifique, bien  qu’assez rare en France. Le grand corbeau est en effet un rapace, à l’envergure impressionnante, et que l’on ne trouve dans notre pays qu’en Bretagne et en Corse. Les autres « corbeaux » que l’on a l’habitude de croiser sont en fait des variétés annexes de corvidés (la corneille par exemple).  Il faut également souligner que le corbeau fait partie des animaux les plus intelligents au monde, et qu’il est l’un des très rares oiseaux à avoir passé avec succès le test du miroir. De par  cette vivacité, certains verront peut-être quelque chose d’humain, ou en tout cas de très profond dans son regard, un peu comme l’effet que nous procure le regard d’un grand singe. 

Quoi qu’il en soit, et même s’il n’est pas forcément fascinant pour tout le monde, il n’y a rien de très inquiétant, au fond, chez le corbeau. Rien en tout cas qui ne puisse être relativisé par un regard exempt de notre patrimoine chrétien, que cette assimilation soit volontaire ou non.

 corbeau2

Le corbeau et les premiers hommes

musée d’anthropologie de l’université de Vancouver

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