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LE CERF et son origine

Posté par othoharmonie le 29 décembre 2016

 

Le cerfOriginaires d’Asie, les cerfs se sont admirablement adaptés aux grandes variations de température depuis des milliers d’années. Chez le cerf élaphe comme chez son cousin le wapiti, le mâle porte avec majesté de grands bois ramifiés, tandis que la biche en est dépourvue.

Les cerfs vivent la plupart du temps en groupes, les hardes, où les sexes sont séparés presque toute l’année. La harde des femelles varie de 5 ou 6 à 30 ou 40 animaux, parfois plus en hiver dans les forêts très peuplées. Elle est constituée de trios familiaux formés par une biche, son faon de l’année et celui de l’année précédente (appelé daguet si c’est un mâle et bichette si c’est une femelle) ; elle peut aussi comprendre de jeunes cerfs de un et deux ans. La harde est conduite par une biche expérimentée et prudente, capable de se reproduire, la « meneuse ». La hiérarchie, cependant très fluctuante, repose sur l’âge, la taille et la naissance.

Les mâles de trois ans et plus forment de petites hardes qui dépassent rarement une dizaine d’animaux. Le mâle dominant, celui qui porte les plus beaux bois, se tient très souvent à l’arrière du groupe, laissant un jeune ouvrir le chemin. La harde des mâles est moins stable, et ceux-ci vivent seuls une partie du temps, rejoignant parfois d’autres mâles, voire des femelles, lorsque les conditions de vie deviennent difficiles.

La taille d’une harde de biches ou de cerfs varie selon la saison, l’état physiologique des animaux, la nourriture disponible et l’habitat. Dans les collines dénudées d’Écosse, vivent toute l’année des hardes de plus de 500 animaux.

Le cerf a besoin d’un grand territoire. Un trio familial se déplace à l’intérieur d’un domaine de 500 à 1 500 hectares, tandis qu’un mâle adulte, plus mobile, a besoin de 2 000 à 5 000 hectares, parfois plus ; ainsi, lorsqu’il quitte les femelles après le rut, il peut parcourir de 10 à 20 km. Toutefois, le mâle ne dispute pas son domaine à ses congénères ; lors de la reproduction, il leur interdit plutôt l’accès aux femelles.

En Europe occidentale, le cerf se nourrit davantage au printemps et en été, parce que l’herbe représente près de 80 % de son alimentation, celle-ci étant complétée par des fleurs, des pousses, des fruits et des feuilles vertes. En hiver, ses besoins diminuent de moitié et il consomme alors surtout des rameaux d’arbres, des ronces, du lierre, des écorces et des feuilles mortes. À l’automne, il recherche les glands dont il raffole, et consomme à l’occasion des champignons ou même des pommes, qu’il gaule en se servant de ses bois.

La composition de l’alimentation du cerf varie selon les régions et leurs ressources alimentaires. Par exemple, en Écosse, le cerf recherche la bruyère.

Le brame du cerf

Le terme de « brame » (ou bramement) désigne le cri du mâle en rut. Dans les grandes forêts de plaine, les cerfs, muets le reste de l’année, se font entendre dès la fin du mois d’août. Le brame y culmine dans la deuxième quinzaine de septembre, et, en montagne, deux semaines plus tard. Pour se reproduire, les cerfs sont fidèles aux mêmes lieux. Des études réalisées en France par le chercheur F. Klein ont montré que les adultes reviennent chaque année dans le secteur où ils ont vu le jour.

Le brame se déroule dans les zones fréquentées par les biches. Certains cerfs dominants rassemblent des biches en nombre variable, qu’ils surveillent de près. Dans les landes écossaises, des cerfs entourés de plus de 100 femelles ont été observés.

Pendant la période du rut, le cerf ne supporte plus la présence de ses rivaux ; il se roule dans des cuvettes boueuses (appelées souilles) avant de se frotter aux arbres, de lacérer la végétation, de gratter le sol de ses sabots et de ses bois, et de déposer sur les arbres les sécrétions de ses larmiers.

Les mâles se jaugent et définissent leur dominance à travers leur brame et la taille et le volume de leurs bois. Ceux qui participent le plus activement à la reproduction ont en général 5 ou 6 ans au moins. Les rivalités ont lieu entre cerfs de même taille. Multipliant les avertissements, les animaux marchent souvent parallèlement, roulant les épaules et se présentant leurs bois, grinçant des dents, révulsant les yeux. Si ces postures rituelles ne dissuadent pas un des deux rivaux, le combat s’engage, les deux adversaires se projetant de toute leur force l’un contre l’autre et entrechoquant bruyamment leurs bois. Souvent, dès les premiers échanges, l’un des deux prend la fuite. 

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Le cerf, une figure christique

Posté par othoharmonie le 29 décembre 2016

 

Au Moyen Âge, le cerf est un animal à la charge symbolique particulièrement forte. À l’égal de l’ours ou du lion, il fait partie des royautés animales. Des auteurs comme Bède le vénérable ou Raban Maur en font l’image du chrétien, de l’homme innocent, pur et saint. La légende de l’invention des reliques de saint Denis, trouvées par Dagobert sur les indications d’un cerf envoyé par la Providence renforce cette idée. Les hagiographes de saint Hubert ou de saint Eustache l’associent plus particulièrement au Christ, apparu en croix à ces deux saints entre les bois d’un cerf. Divers parallèles sont établis en ce sens par les lettrés du Moyen Âge. Les livres de vénerie insistent ainsi sur le fait que le cerf est un animal destiné à être sacrifié au terme d’un rituel précis, comme le Christ a été rituellement sacrifié. De même, les bois du cerf, repoussant chaque année après être tombés, apparaissent comme des images de la résurrection. Le cerf à la robe d’un blanc immaculé devient un véritable symbole christique.

cerf christique

Cette association explique le succès de cet animal auprès des rois souhaitant démontrer leur piété. Richard II d’Angleterre choisit ainsi le cerf blanc couché sur une prairie que l’on voit au dos du diptyque Wilton comme emblème personnel. C’est néanmoins dans les rois de France du XVe siècle que le cerf trouve les plus fidèles dévots. Si le cerf fait discrètement partie du vocabulaire traditionnel de la monarchie, c’est Charles VI qui, le premier, donne à cet animal une réelle importance dans le bestiaire royal, sous la forme du cerf ailé (parfois appelé cerf volant ou cerf de justice). Philippe de Mézières introduit ainsi ce thème dans le Songe du viel pèlerin, décrivant le roi comme un « noble cerf ailé », image du Christ sur Terre. Cette comparaison aura un immense succès pendant tout le XVe siècle. Son fils, le contesté Charles VII, reprend cette symbolique pour affirmer sa légitimité et sa filiation, faisant souvent représenter ses armoiries tenues par deux cerfs blancs ailés portant une couronne autour du cou. Louis XI, peu enclin à la pompe symbolique et à la célébration allégorique de son pouvoir, délaisse quelque peu les cerfs qui seront à nouveau à l’honneur sous Charles VIII et Louis XII. Celui-ci est le dernier à être chanté comme le cerf de France, François Ier et successeurs abandonnant totalement ce symbole. Pendant toute cette période, les cerfs ailés font partie du répertoire iconographique de la monarchie, abondant dans les tapisseries, les manuscrits et les décors monumentaux. Certains princes, comme Pierre II de Bourbon suivent la mode et adoptent également cet animal.

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Bibliographie du Cerf

Posté par othoharmonie le 29 décembre 2016

 

  • Bonenfant C (2004) Rôle des contraintes évolutives dépendantes du sexe en biologie des populations : l’exemple du Cerf élaphe ( Cervus elaphus L.). Thèse de Doctorat de l’Université Claude Bernard (Lyon I).
  • Bonenfant C, Gaillard JM, Klein F & aillard D(2004) Variation in harem size of red deer (Cervus elaphus L.) : the effect of adult sex ratio and age-structure. Journal of Zoology, 264, 1-9.Le cerf
  • Bonenfant C, Loé LE, Mysterud A, Langvatn R, Stenseth NC, Gaillard JM & Klein F (2004) Multiple causes of sexual segregation in European Red Deer (Cervus elaphus L.) : enlightenments from varying breeding phenology at high and low latitude ; Proceedings of the Royal Society of London, Series B, 269, 1-10.
  • (en) Haigh JC (1995) Exploitation and domestication of deer. Anthrozoos: A Multidisciplinary Journal of The Interactions of People & Animals, 8(4), 206-216 (avec ingentaconnect )
  • (en) Mantor M (2012) Introduction: Toward Adaptive Management and Assessment in Large Mammal Conservation. Journal of International Wildlife Law & Policy, 15(2), 115-124.
  • (en) Putman R, Langbein J, Green P & Watson P (2011) Identifying threshold densities for wild deer in the UK above which negative impacts may occur. Mammal Review, 41(3), 175-196.
  • (en) Sykes N, Carden RF & Harris K (2013) Changes in the size and shape of fallow deer—evidence for the movement and management of a species. International Journal of Osteoarchaeology, 23(1), 55-68.

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