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Le crocodile du Nil dans l’épreuve de la pesée de l’âme

Posté par othoharmonie le 26 novembre 2016

 

 

Il est avant tout le « Dévorateur » (dans l’épreuve de la pesée de l’âme, Amenuit, le monstre à gueule de crocodile, attend patiemment de dévorer l’âme de celui pour qui la balance aura penché du mauvais côté) mais un dévorateur respecté en tant que dépositaire des forces mystérieuses de l’eau, de l’eau liée à la fertilité et à l’abondance. L’Egypte ancienne avait ses crocodiles sacrés, que l’on ornait de bijoux (on leur dressait également des temples). Pour satisfaire le dieu Râ, on leur donnait à dévorer des poissons, considérés comme ennemis de la divinité solaire. Médinet el-Fayoum, l’actuel centre administratif de la région, fut la capitale du Fayoum dès l’antiquité sous le nom grec de Crocodilopolis, ou « ville des crocodiles ».

 Crocodile

« Nous arrivons à présent dans la ville d’Arsinoé, anciennement « Crocodilopolis » parce que les habitants de cette province tiennent le crocodile en grand honneur. Il s’appelle « Souchous» et est

nourri de blé, de morceaux de viande et de vin par les nombreux visiteurs venus le voir » (Strabon) 

 En effet, le dieu Sobek, seigneur des étendues d’eau, était vénéré sous forme d’un crocodile ou d’un être humain à tête de crocodile. Voyons ce que Hérodote peut nous apprendre sur les crocodiles :

« Pour certains des Egyptiens, les crocodiles sont sacrés; les autres, au contraire, les traitent en ennemis. Autour de Thèbes et du lac Moéris, leur caractère sacré est tout particulièrement reconnu.

Chaque région choisit un crocodile et le nourrit; la bête a été apprivoisée, on lui met des pendants d’oreilles de pâte de verre et d’or, des bracelets aux pattes de devant, on lui offre une nourriture spéciale et des victimes et, de son vivant, on l’entoure de tous les soins possibles; mort, on l’embaume et on le dépose dans une sépulture sacrée » (livre II, 69).

« Je suis le plus beau, le plus costaud !«  

J’aime : les plages et les nanas !
Je n’aime pas : être dérangé sur mon territoire !

Nom scientifique : Crocodylus niloticus 
Nom commun : crocodile du Nil 
Origine : du Sud du Sahara à l’Afrique du Sud et autour de Madagascar 
Taille maximum : 6,00 m 
Poids : jusqu’à 1 tonne.

Reproduction : La femelle pond 10 à 60 œufs, une fois par an, dans un nid creusé par ses soins dans le sable. Elle protège son nid pendant les 90 jours d’incubation ; à la naissance, bébé crocodile est autonome : il se nourrit seul et sait déjà nager ! Maman continue à protéger ses petits pendant quelques mois… 

Alimentation : carnivore (viande, volaille…) 

Caractéristiques : Le crocodile du Nil chasse à l’affût, de l’eau vers la terre, en se propulsant grâce à sa queue pour saisir sa proie venue s’abreuver, l’entraîner au fond de l’eau et la noyer. Réputé pour être un mangeur d’hommes, le crocodile a pourtant peu de besoins, il peut même jeûner pendant plusieurs mois, notamment quand il fait froid. 

Situation dans la serre : plages et bassins à gauche de la grotte aux fossiles

 

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LE CROCODILE D’EGYPTE

Posté par othoharmonie le 26 novembre 2016

                                                     

 

Le crocodile, associé au Nil (le crocodilus niloticus), est un symbole de l’Egypte antique, c’est un animal impressionnant qui peut atteindre six mètres de long et qui a une origine très ancienne. Pour les Egyptiens, il fait partie, comme le serpent, la tortue et la grenouille des êtres primordiaux, il est à la fois lié à l’eau (donc à l’océan primordial, source de vie) et à la terre (Geb).

Aujourd’hui, il n’y a plus de crocodiles dans le Nil à cause des siècles de chasse, de la capture de petits pour les vendre comme curiosité aux étrangers et de la modification du milieu. Toutefois, les crocodiles, réintroduits et protégés, recommencent à prospérer dans le lac Nasser.

Il ne semble pas que l’Egyptien ancien ait profité de ce monstre à la force redoutable, sa chair n’était sans doute pas consommée et sa peau n’était pas utilisée. Il faut reconnaître que capturer un crocodile n’est pas une mince affaire. Il était cependant traditionnellement chassé au harpon, comme l’hippopotame, son anéantissement illustrait le combat rituel du pharaon contre les forces du mal qui menaçaient l’équilibre de l’univers (cette scène de chasse apparaît sur les parois des temples).

CrocodileLe crocodile était craint et redouté, il était perçu comme un animal ambivalent des forces du mal et du bien. Pour se concilier ce prédateur impitoyable, les Egyptiens en ont fait un dieu très populaire : Sobek, animal du dieu du mal Seth.  Ils l’ont aussi assimilé à presque tous les autres dieux : Rê, Osiris, Horus… Le crocodile apparaît fréquemment sur des stèles guérisseuses évoquant Seth et les amulettes en forme de crocodile sont très appréciées. Lorsqu’il est associé  à Osiris, le crocodile évoque la renaissance, le renouveau des crues du Nil, la résurrection de la nature.

Dans certaines villes, le crocodile jouit d’une véritable vénération (Kom Ombo, Gebelein, Crocodilopolis dans le Fayoum). Hérodote rapporte comment, dans le temple de Thèbes, le crocodile sacré était nourri d’oies, de poissons, de plats délicatement préparés, comment il était paré de colliers, d’anneaux en or et pierres précieuses. Dans certains temples, le crocodile sacré vit dans de somptueux bassins carrelés et décorés. A sa mort, le crocodile sacré est embaumé et enterré selon les mêmes rites que les humains. On a retrouvé des nécropoles regroupant des centaines de crocodiles momifiés. En revanche, dans la ville d’Apollinopolis et à Eléphantine, le crocodile est détesté et on ne manque aucune occasion de le supprimer.

D’après Strabon, à Dendérah, on montre aux voyageurs romains des spectacles ou un gladiateur affronte un crocodile dans le Nil.

Le culte de Sobek perdure après les débuts du christianisme.
Le crocodile n’a jamais laissé indifférent les Egyptiens, suivant les époques et les lieux, il était adoré ou méprisé.

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