Le rat adulte a une taille comprise entre 20 à 28 centimètres sans compter la queue. Sa queue est d’une longueur de 17 à 23 centimètres. Chez le rat brun la queue du rat est donc plus courte que son corps avec sa tête, contrairement au rat noir qui est plus petit et a une queue plus longue que son corps.
Les différentes études consultées rapportent des masses corporelles de 200 à plus de 650 g pour les rats adultes, les rats mâles étant généralement plus gros et plus grands que les femelles. Les rats bruns vivant en zone urbaine sont plus gros que les rats vivant en zone rurale. De même, les rats domestiques ont une masse corporelle plus importante que les rats sauvages, le rapport taille et poids variant beaucoup selon les lignées.
Le rat brun à l’état sauvage a une couleur gris brunâtre sur le dos et gris blanchâtre sur le ventre, le rat domestique peut quant à lui arborer des couleurs, des marquages et des mutations différentes. On trouve aussi des animaux noirs.
Le rat brun a une tête pointue et fine, surmontée latéralement par deux oreilles assez petites, le museau porte les vibrisses qui sont très utiles au rat pour se repérer. Les yeux du rats sont assez petits et ses masséters sont assez développés. Le rat a un cou presque inexistant et un tronc longiligne relativement mince, qui devient plus important au niveau des intestins et des pattes postérieures. Le corps du rat se termine par une queue annelée et très peu velue.
Le nombre de doigts de chaque patte, antérieure ou postérieure, est de 5. Un rat se sert d’ailleurs de ses pattes antérieures pour faire sa toilette, se nourrir… La musculature développée du rat lui permet de courir et de sauter (parfois jusqu’à 1 m de hauteur et 1,20 m de longueur). Le rat est également un très bon nageur, il peut nager 800 m.
Comparé au rat noir, le rat brun a un museau moins pointu, plus biseauté et des oreilles plus petites ainsi que des pattes postérieures plus grosses.
La capacité de stockage de l’estomac du rat est importante, et celui-ci contient toujours des aliments comme c’est le cas chez les rongeurs. Les intestins chez le rat joue un rôle essentiel puisqu’ils permettent la digestion de la cellulose. Son appareil digestif lui rend impossible le vomissement. Le transit digestif du rat brun est de 12 h à 24 h. Le rat est un animal cæcotrophe, c’est-à-dire qu’il ingère une partie de ses excréments. Des excréments mous et verts, traversant une seconde fois le tube digestif et passant par le cæcum pour être rejetés sous forme de crottes dures et sèches. Cette ingestion leur permet de récupérer certains nutriments mais aussi d’absorber complètement la cellulose.
Le cœur d’un rat adulte de 300 g pèse environ 0,25 g . Un adulte a une fréquence cardiaque de 250 à 450 battements par minute.
La température du corps du rat varie de 36 °C à 38 °C. Son nombre de chromosomes est de 42.
L’appareil respiratoire du rat est constitué comme chez tous les mammifères d’une partie supérieure (narines, cavités nasales, larynx, trachée) et d’une partie inférieure (bronches et poumons). Le rat possède un volume thoracique réduit avec un volume pulmonaire de 25 mL et un rythme respiratoire de 70 à 115 inspirations par minute
Le rat brun ou surmulot (Rattus norvegicus) est une espèce de rats. C’est un rongeur trapu de la famille des Muridae. Il a un corps long d’environ 25 cm et une queue d’à peu près la même taille. Adulte, il pèse environ 300 g. Il est donc plus grand et plus lourd que son proche parent le rat noir (Rattus rattus).
Il est appelé rat brun, surmulot ou rat surmulot, rat d’égout, rat de Norvège ou encore rat gris pour le distinguer du rat noir.
Originaire du Japon, du nord de la Chine et de l’est de la Russie, il s’est répandu à travers l’Europe dès le ixe siècle, à l’occasion des incursions vikings dont il infestait les drakkars (d’où son nom norvegicus). Le surmulot est aujourd’hui présent sur tous les continents, excepté l’Antarctique. Il vit au contact des humains et plus particulièrement dans les espaces urbains équipés d’égouts. C’est un animal nocturne, omnivore à tendance carnivore qui se nourrit des déchets des citadins. L’essentiel des surmulots nichent dans les égouts, qui leur offrent un abri dépourvu de prédateurs et des opportunités de nidification, d’où le nom de « rat d’égout ». Grégaire, le rat brun vit la plupart du temps en groupe très hiérarchisé.
Extrêmement prolifique, cette espèce est connue comme vecteur possible de nombreuses maladies, ce qui fait considérer le rat brun comme un animal nuisible et potentiellement invasif, au même titre que plusieurs autres espèces de rats. Toutefois, ce rat intelligent, sociable et facile à apprivoiser, est également l’espèce souche du rat domestique d’élevage. Utilisé principalement en expérimentation comme animal de laboratoire et organisme modèle, c’est aussi un animal de compagnie dont le succès va croissant.
La vie sociale du rat brun est très hiérarchisée, contrairement à d’autres espèces de rats comme le rat noir. Les groupes familiaux se trouvent placés sous l’autorité d’un mâle dominant qui peut voir sa primauté remise en question par des rats, et cela au cours de rixes pouvant s’avérer violentes. Les groupes se composent d’au moins 20 membres et peuvent atteindre jusqu’à 200 membres, mais ils sont généralement constitués de 40 à 60 animaux. L’unité d’un groupe se fonde sur l’odeur, une odeur familiale exclut tout individu qui ne la possède pas. Les membres communiquent par des attitudes corporelles, des sons et des cris qui permettent d’éviter les conflits. Un mâle peut avoir plusieurs femelles et une femelle capable de procréer s’accouple avec plusieurs mâles. Les femelles du groupe participent souvent à l’éducation des ratons et s’occupent même des ratons orphelins. Plusieurs membres du groupe partent ensemble à la recherche de nourriture ou à la découverte de territoires inconnus.
Les rats se comprennent donc principalement grâce à des ultrasons inaudibles pour l’homme. Ainsi un rat peut prévenir les autres de dangers environnants ou bien de son état personnel. Les rats utilisent également leur corps pour communiquer et exprimer certaines émotions ; par exemple les rats se reniflent réciproquement le museau et l’anus pour se saluer.
Le caractère éventuellement nuisible du rat brun pour l’homme provient des dégâts qu’il cause (aux greniers pour un grain dévoré, 10 à 15 grains sont souillés et rendus inconsommables, les fils électriques sont parfois rongés par les rats…) et par les maladies qu’ils contribuent à propager (peste, leptospirose, salmonellose…). De même, du fait de son introduction (avec le rat noir et le rat polynésien) dans 82 % des archipels mondiaux et au vu de son caractère invasif, le rattus norvegicus occasionne de nombreux bouleversements dans les écosystèmes insulaires et contribue également à l’éradication de certaines espèces animales.
D’un autre côté, bien que considéré par l’homme comme nuisible, les rats d’égout jouent un rôle important dans le traitement des déchets humains. Sans les rats, les égouts et canalisations seraient en permanence bouchés. À Paris, les rats dévorent ainsi près de 800 tonnesd’ordures par jour.
Dans certaines grandes villes d’Asie, on compte pour un habitant 10 rats. En France métropolitaine, on compte un rat pour un habitant. Après dix ans de dératisation à Budapest on compte un rat pour 400 habitants.
Dans la législation française, le rat ne fait pas partie de la liste d’espèces susceptibles d’être classés nuisibles ; il fait cependant parties des espèces invasives. Le député Patrick Roy a interpelé en 2006 le ministère de l’écologie, s’étonnant de l’absence dans cette liste du rat d’égoût (rattus norvegicus) qui d’après lui est bien plus nuisible que le putois (Mustela putorius putorius), qui, lui, pourtant figure sur cette liste. Le ministère de l’écologie a répondu en résumé que légalement « les taupes, campagnols, rats et souris ne sont pas du gibier » et que par conséquent ils n’ont pas de statut juridique particulier. Chacune de ces espèces peut donc « faire l’objet de mesures de lutte pour prévenir les dégâts dont elle est à l’origine sans encadrement réglementaire particulier » à condition toutefois que ce soit des « méthodes de lutte sélectives, proportionnées aux dégâts commis et ne constituant pas des mauvais traitements ou actes de cruauté ».