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Consommation Mondiale de MOULES

Posté par othoharmonie le 29 juin 2016

 

Combien de moules sont consommées dans le monde ? 

1.625.000 tonnes de moules sont consommées chaque année dans le Monde.

 moules superbes

La production mondiale de moules 

La production mondiale de moules a fortement augmenté au cours des dernières années. En 2009, elle dépassait 1,8 million de tonnes dont 1,750 million de moules d’élevage. 

Les principaux producteurs de moules d’élevage sont :

• la Chine (640 000 tonnes),

• la Thaïlande (230 000 tonnes),

• l’Espagne (200 000 tonnes),

• la Nouvelle-Zélande (90 000 tonnes),

• le Chili (170 000 tonnes),

• la France (80 000 tonnes).

Les principaux producteurs de moules de pêche sont le Danemark (40 000 tonnes) et l’Italie (35 000 tonnes).

La production mondiale de moules 

Selon le CNC : En 2008, la conchyliculture mondiale produit 13 millions de tonnes de mollusques (en stagnation par rapport à 2007) pour un chiffre d’affaires de 13.2 milliards d’US $.  La conchyliculture est essentiellement asiatique, mais est présente sur les autres continents, à l’exception de l’Afrique (pour des productions significatives). 

la Chine est le premier producteur de moules avec 41% du total mondial. 

En Europe, l’élevage de la moule est en nette baisse avec  -25% en 10 ans pour une production annuelle de plus de 700 000 t de moules par an. 

L’espagne est le 1er producteur européen de moules avec 260,000 tonnes. 

En Amérique du Nord, 80% des moules cultivées sont produites dans l’Ile du Prince-Édouard au Canada. 

 

Les moules 

Environ 17 espèces de moules  sont comestibles, dont les courantes : Mytilus edulis, M. galloprovincialis, M. trossellus et Perna canalicule. 

L’élevage de la moule, moule commune et moule méditerranéenne,  conchyliculture, est la première forme d’élevage organisée en Europe: une culture sur pieux de bois est mentionnée en France dès 1235.

La France est le second producteur de moules en Europe derrière l’Espagne, devant l’Italie et les Pays Bas. Les principaux sites de production de moules sont la Normandie et la Bretagne Nord pour la moule de Bouchot, et la Méditerranée pour la moule de Cordes.

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LES MOULES ET HUITRES DE LA COLERE

Posté par othoharmonie le 29 juin 2016

 

A l’ombre du Mont-Saint-Michel, il n’y a pas que des touristes, il y a aussi des huîtres et des quantités de moules. A marée basse, les pas crissent sur des milliers de tonnes de coquilles trop petites pour être commercialisées que les mytiliculteurs indélicats épandent régulièrement sur l’estran. La baie frôle l’asphyxie. Ses eaux ne charrient pas assez de nourriture pour permettre d’installer la moindre concession supplémentaire.

 huitres de la colère

Par ailleurs, ses paysages – inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1979 –, doivent être prochainement régis par des règles de protection renforcées. Le 24 novembre, craignant des contraintes supplémentaires, 70 élus municipaux ont manifesté leur mécontentement, ceints de leur écharpe. Y a-t-il un rapport entre ces deux éléments apparemment dissociés ?

Du côté breton du site, les voisins immédiats de la baie en sont convaincus. A leurs yeux, cela explique pourquoi les professionnels tentent depuis plusieurs années de déborder de cette zone qui leur est toute dévolue, afin de développer leur activité à la limite de la baie. Ils lorgnent la côte sauvage, à l’ouest de la magnifique pointe du Grouin, pour y créer de nouvelles concessions.

« Impropre au tourisme balnéaire »

Depuis que le préfet d’Ille-et-Vilaine a autorisé cet été l’installation d’élevages de moules sur filières – c’est-à-dire sur des cordes alignées sous la surface entre des bouées –, les affiches des opposants fleurissent dans les magasins pour dénoncer le projet. La municipalité de Saint-Coulomb, qui devrait accueillir un élevage en face de ses somptueuses plages de sable fin, refuse de voir son précieux littoral subir un sort comparable à celui de la zone conchylicole, « devenue impropre au tourisme balnéaire », selon elle. Elle a déposé un recours devant le tribunal administratif de Rennes fin octobre.

D’un côté, une Bretagne chic au littoral très préservé sur lequel veillent de grandes demeures, les malouinières. De l’autre, les environs du Vivier-sur-Mer, le grand port mytilicole de la baie, autour duquel se succèdent les baraques à moules-frites. Le bras de fer entre les deux repose avant tout sur des enjeux économiques. « L’envasement, les coquilles cassées et coupantes partout… C’est notre patrimoine et notre chiffre d’affaires qui part si on tolère l’industrialisation de la mer », se désole le maire de Saint-Coulomb, Loïc Levillain.

Il découvre avec étonnement le peu de poids de l’avis défavorable des élus du conseil général, de la chambre de commerce et des représentants du tourisme – un secteur qui représente plus d’un emploi sur dix dans le pays de Saint-Malo. 

Une enquête publique raccourcie

Quand l’Etat a décidé de promouvoir « l’exploitation durable des ressources maritimes » et l’aquaculture comme filière d’avenir, le dossier se doit d’avancer, malgré l’absence d’étude d’impact et une enquête publique raccourcie – en dépit de 1 163 avis opposés au projet contre 4 approbations. Il faut réduire les importations françaises « en proposant aux consommateurs des moules tout au long de l’année », justifie la préfecture.

Soit, mais pourquoi précisément entre la pointe du Grouin et l’anse du Guesclin dont Léo Ferré habitait le célèbre fort, là où trois professionnels, porteurs d’un projet de 280 hectares de filières, s’étaient vu opposer un refus de la part de la même préfecture en 2012 ? 

Vers un millier d’hectares d’élevages

Pas découragé pour autant, le comité régional de la conchyliculture (CRC) a depuis repris l’idée des filières à son compte en partant d’un principe simple : les dégâts pour l’environnement de leur activité ne relèvent que de la « légende urbaine », rien de plus.

L’organisation professionnelle a astucieusement proposé de tester 19 hectares de filières pendant trois ans. Une fois que les tests techniques et les investissements en bateaux auront été réalisés, le CRC verrait bien l’expérimentation passer à une implantation d’un millier d’hectares. 

La Bretagne nord est la deuxième région productrice de coquillages juste après la Méditerranée. Depuis quelques années, la conchyliculture traditionnelle sur bouchots s’est mécanisée et intensifiée. On charge de plus en plus de naissains sur ces bouchots et l’on rejette en conséquence davantage de déchets. Le paysage du fond de la baie en a été transformé. Chaque année y sont produites environ 10 000 tonnes de moules et 6 000 tonnes d’huîtres, sans compter qu’au moins 260 000 tonnes de crépidules (berlingots de mer) y prospèrent sans être exploitées pour le moment. 

Du côté du Vivier-sur-Mer, une route de bitume est comme posée sur le sable. Les bateaux amphibies et les tracteurs s’y succèdent à un rythme soutenu en direction des concessions d’huîtres et de moules. Des tas de petites coquilles pourrissent sur l’estran après leur passage. « Ça pue, hein ? lance Marie Feuvrier, sûre de son fait. Et regardez les nuées de goélands qui rappliquent et ces déchets de cordages, de filets de plastique… » La présidente de l’Association pays d’Emeraude mer environnement (Apeme) dénonce sans relâche le peu de respect de l’environnement manifesté par certains éleveurs. 

huitres en sus

Eldorado

Mais les conchyliculteurs sont une force qui compte par ici. Dans les années 1950, nombre de professionnels sont arrivés des Charentes avec leurs paniers de jeunes moules et se sont développés aux côtés des ostréiculteurs de Cancale. La baie a été un Eldorado pour eux.

D’où peut-être le sentiment qu’elle n’est qu’un outil de travail. Le maire du Vivier-sur-Mer, Arnaud Barbé, s’est fâché contre ceux qui se débarrassent des moules inférieures aux 4 centimètres imposés par l’appellation d’origine contrôlée en vidant leurs caisses par-dessus bord. 

Il a porté plainte à la gendarmerie alors qu’il est lui-même du métier : son entreprise, comme une cinquantaine d’autres, occupe l’un des nombreux ateliers modernes qui s’alignent sur le port du Vivier. Mais il a voulu « secouer le cocotier », comme il dit. Il serait temps pour la profession de redresser son image. 

« La pollution visuelle, c’est le Mont-Saint-Michel »

Le premier adjoint au maire de Cancale, Marcel Le Moal (UMP), qui dirige deux sociétés ostréicoles, ne jure, lui, que par l’« enthousiasme d’entreprendre » et la chance pour les jeunes générations de réussir aussi bien que la sienne. « On a su protéger la côte, ne pas construire, maintenant il faut se tourner vers notre littoral qui ne demande qu’à être exploité ! On n’est pas qu’un parc de loisirs ! » s’exclame-t-il.

Il peste contre l’annonce d’une probable extension du périmètre de protection autour du Mont-Saint-Michel, qui risque encore de contrarier les projets conchylicoles. Et de lancer, en semi-boutade : « La pollution visuelle, c’est lui ! »

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/biodiversite/article

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