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Le Sanglier « ennemi du peuple » et « Bête noire »

Posté par othoharmonie le 14 mai 2016

sanglier ennemi

 « Autrefois, était un temps où le gibier avait sa chance. Depuis, hélas ! Les choses ont bien changées. Il y a eu le catalogue de Manufrance, les boulettes de viande au cyanure et toute la gamme des fusils « Le Robust ». Au fil des ans, (…) l’homme a mis au point la chasse à courre, la battue administrative, la campagne de destruction des nuisibles… (…) Loup, Ours, Lynx, se mirent à disparaître… »  

Notable exception, le Sanglier a survécu à l’hécatombe. Autrefois appelé « Bête Noire », certainement du fait de la teinte sombre de sa livrée ; il est devenu véritablement aujourd’hui « La Bête Noire », au sens politico-économique « d’ennemi de peuple ».

Désigné comme tel, il est pourchassé par l’état-major technocratique. Cette traque est pilotée au plus haut niveau par le nouveau et tentaculaire ministère de l’écologie.

Le Sanglier fait de la résistance. Assiégé de toute part, confronté aux « impératifs de la modernisation de l’économie », menacé par les « aménageurs du territoire », les avancées des monocultures intensives de maïs et les promoteurs immobiliers, le Sanglier est livré à la vindicte professionnelle. Il est devenu « La Bête Noire » officielle d’une Nation toute entière et, à ce titre, fait l’objet de « lois d’exception ».

Un « Plan National de Maîtrise du Sanglier »  émanant du ministère de l’écologie définit les modalités de la guerre à mener contre l’animal forestier. Dans cette entreprise de protection d’un peuple travailleur, « usager de la route » en péril, les chasseurs sont en première ligne. Ils recueillent le rôle valorisant de « bras armé » de la Nation…

Entré en résistance, le sanglier téméraire, ou inconscient de ce qui l’attend, revendique encore la préservation de son espace naturel originel. Avec un courage incompréhensible, il défend sa liberté d’aller et de venir sur la totalité d’un territoire qui est le sien depuis des millénaires.

Aucune agressivité spontanée envers les hommes ne lui était connue depuis le néolithique européen. « Dans la nature le Sanglier n’attaque jamais l’homme » affirme la Hulotte en accord avec l’ensemble des naturalistes…
Que s’est-il donc passé pour qu’un « Plan National » organise une traque à « La Bête Noire » ?

La France en « état de siège », encerclée par un million de Sangliers

Depuis quelques années dans la Presse nationale, les articles qui parlent du Sanglier sont des appels à la Mobilisation Générale. Quelle que soit la couleur politique ou obédience religieuse du journal, le discours stéréotypé est unanime : la nation est menacée, c’est « l’état de siège, « le Peuple est en danger » et c’est « l’appel à la Guerre » : « Le sanglier est une menace permanente ! » « Un danger public ! » « Les dégâts aux cultures sont énormes » et « les forêts souffrent du Sanglier ».

« Ses vagabondages font régner l’insécurité sur les routes ! » »La sécurité des automobilistes est menacée ! » Les sommes dépensées en indemnités sont « colossales », « prolifération incontrôlée du Sanglier ». Tels sont les messages régulièrement et inlassablement martelés, tous les ans, dans les journaux les plus divers, généralistes  ou spécialistes .

En lisant ces textes, on découvre un pays en « état de siège ». Dans le Plan national officiel, définissant les modalités opérationnelles de la guerre au Sanglier, et reprenant les propos alarmistes et « doléances » des journalistes et agents économiques, on peut lire : « La présence de populations importantes de sangliers peut avoir un impact négatif : dégâts agricoles, dégradation des propriétés privées et de friches industrielles dans les secteurs urbanisés, collisions avec des véhicules automobiles, dégâts aux peuplements forestiers, risques sanitaires… La fréquence et l’intensité de ces nuisances INTERDITSvarient selon les départements… »

« Population importante » de Sanglier, émanant d’un ministère de l’écologie on peut considérer sans rire qu’il s’agit d’un effort de quantification très précis…

Un million de Sangliers peuplent l’Hexagone et, dans ce grand « royaume des hommes en arme », 500.000 Sangliers sont abattus chaque année par les chasseurs. Ces derniers, au nombre impressionnant de « 1,4 million de pratiquants », sont encore en augmentation selon les chiffres « optimistes » de leur Fédération.

Suffisamment de Sangliers pour les chasseurs…

Article écrit par Jean-Marc Sérékian (2010) sur Carfree

A Lire sur le site d’Origine : http://naturjalles.over-blog.com/2015/01/le-sanglier-ennemi-du-peuple-et-bete-noire-du-btp.html

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Cochon et Superstitions

Posté par othoharmonie le 14 mai 2016

 

superstitionsOn disait autrefois que de tous les animaux, le cochon était celui dont l’organisation avait le plus d’analogie avec celle de l’homme. L’abbé Salgues combat cette opinion en ces termes : « Sur ce point on ne saurait mieux faire que de s’en rapporter à Cuvier. Or, voici ce que lui ont révélé ses recherches. L’estomac de l’homme et celui du cochon n’ont aucune ressemblance : dans l’homme ce viscère à la forme d’une cornemuse, dans le cochon il est globuleux ; dans l’homme le foie est divisé en trois lobes, dans le cochon il est divisé en quatre ; dans l’homme la rate est courte et ramassée, dans le cochon elle est longue et plate ; dans l’homme le canal intestinal égale sept à huit fois la longueur du corps, dans le cochon il égale quinze à dix-huit fois la même longueur. Son cœur présente des différences notables avec celui de l’homme, et j’ajouterai, pour la justification des savants et des beaux esprits, que le volume de son cerveau est aussi beaucoup moins considérable, ce qui prouve que ses facultés intellectuelles sont inférieures à celles de nos académiciens. »

En Normandie, on dit que lorsqu’un cochon meurt dans être tué, c’est un présage sinistre, et que toujours au même instant il trépasse un Chrétien.

Les Napolitains racontent que le diable apparaissait fréquemment autrefois dans leur ville sous la forme d’un cochon.

Camérarius rapporte aussi que, dans une ville d’Allemagne, un Juif malade étant entré un jour chez une vieille femme pour lui demander du lait, celle-ci s’avisa de lui apporter celui d’une truie qu’elle alla traire exprès. Ce lait ne tarda point à opérer et le Juif s’apercevant qu’il commençait à grogner comme un porc, rejeta le reste du lait sans le boire ; mais aussitôt tous les cochons du voisinage périrent.

Quelques auteurs pensent que les Lingones avaient consacré leur capitale, Langres, à Mercure-porc, et que plusieurs usages qui ont encore lieu dans l’élève des cochons, sont une tradition de l’ancien culte des habitants.

Les Germains immolaient aussi un cochon à Freya, la déesse des moissons, et cette offrande était appelée Bullingbseste. Le nom de Sparkelmonat, mois des porcs, donné encore par les Flamands au mois de février, date de cette antique coutume.

 

Extrait du Dictionnaire des superstitions, erreurs, préjugés et traditions populaires, 1856

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