Les dégâts commis par le sanglier
Posté par othoharmonie le 7 mai 2016
Le sanglier est l’ancêtre du porc domestique. Espèce grégaire, il vit au sein d’une structure sociale appelée « compagnie ». Des individus isolés peuvent néanmoins être observés. Dans nos régions, l’activité du sanglier est essentiellement nocturne. Il peut parcourir plusieurs kilomètres en une seule nuit.
Intelligent, le sanglier présente de grandes facultés d’adaptation et un taux de reproduction élevé. D’une année à l’autre, la population peut augmenter de 50 à 200 %. Cette augmentation est liée à différents facteurs dont :
• l’amélioration des conditions alimentaires, qui accroît le potentiel reproducteur de l’espèce :
- fructifications forestières (glands, faînes) abondantes ces dernières années ;
- modification des pratiques agricoles (développement des cultures de maïs et de colza) ;
- nourrissage dissuasif autorisé en forêt ;
• le climat (hivers cléments réduisant la mortalité des jeunes et tempêtes des années 90 ayant créé des zones de refuge et d’alimentation) ;
• l’augmentation des superficies boisées ;
• la présence de zones non chassées (réserves naturelles, etc.) qui peuvent servir de refuge ;
• les prélèvements par la chasse, parfois insuffisants.
Le sanglier est classé par la loi sur la chasse dans la catégorie « grand gibier ». Il peut être chassé :
• en battue, du 1er août au 30 septembre, en plaine ;
• en battue ou au chien courant, du 1er octobre au 31 décembre, tant en plaine qu’au bois ;
• à l’approche et à l’affût, toute l’année, tant en plaine qu’au bois.
En outre, dans des cas spécifiques, il peut faire l’objet d’actes de « destruction » soumis à autorisation de la DNF.
Le sanglier est-il dangereux pour l’homme ?
Suite à la pression des activités humaines, le sanglier ne craint plus de fréquenter les zones proches des habitations. Il n’en reste pas moins un animal sauvage qui a généralement peur de l’homme.
A de rares exceptions (laie protégeant ses marcassins, animal blessé ou se sentant acculé), le sanglier n’est pas dangereux pour l’homme ; il cherche plutôt à le fuir. Le particulier qui surprendrait des sangliers dans son jardin n’a donc pas de raisons particulières d’avoir peur. Se montrer, faire du bruit, allumer une lampe, sont autant de bons réflexes qui devraient suffire à les faire fuir.
Sauf exception, il n’est donc pas nécessaire d’appeler la police, les gardes forestiers ou les pompiers.
Pourquoi le sanglier commet-il des dégâts ?
Le sanglier, seul grand gibier omnivore de nos régions, est une espèce opportuniste. Son régime alimentaire varie en fonction des saisons et de la disponibilité des aliments. En général, il est composé d’environ 90 % de végétaux et de 10 % d’animaux (vers de terre, larves, insectes, petits rongeurs, charognes, etc.). La ration quotidienne d’un sanglier de 60 kg se compose d’environ 3 kg de végétaux et de 200 g de nourriture variée d’origine animale.
C’est pour couvrir ses besoins en protéines que le sanglier fouille le sol et retourne le gazon des prairies ou des pelouses, riche en vers, lombrics, petits rongeurs, etc. Les jardins situés à proximité de bois, où le sanglier se réfugie de jour, représentent donc pour lui une source de nourriture très riche et attractive. Ils peuvent être visités en toutes saisons.
« Mieux vaut prévenir que guérir »
La meilleure protection contre les incursions de sangliers est la pose d’une clôture efficace autour du jardin ; le coût d’une telle clôture peut être largement inférieur à la remise en état du jardin. Encadrant le jardin, le but d’une clôture est d’empêcher physiquement l’animal d’y accéder. Tous les accès devront être fermés car le sanglier est un animal rusé, capable d’effectuer des déplacements inattendus (ruelles, rues, etc.) pour accéder à son but.
Outre les conditions d’implantation, d’entretien et de prix de revient, le choix d’une clôture sera conditionné par les critères de fiabilité, de durabilité, de visibilité, d’esthétique et de sécurité (présence d’enfants p.ex.).
A éviter !
Il est vivement déconseillé de laisser des restes de nourriture dans son jardin pour éviter d’y attirer les sangliers. Les tas de compost et les ordures les attirent également. Par ailleurs, en raison des risques évidents que cela comporte, mais également par obligation légale, il est interdit d’utiliser un quelconque système de piégeage, d’empoisonnement ou de tirer les sangliers dans son jardin avec une arme.
le site Internet : http://environnement.wallonie.be/publi/dnf/degats_sangliers_jardins.pdf.
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