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LA SYMBOLIQUE DU SANGLIER

Posté par othoharmonie le 5 mai 2016

 

Le sanglier a souvent été symbole d’autorité spirituelle. Cela tient à sa vie solitaire dans la forêt, à sa capacité de repérer les truffes (produit de la foudre divine, symbole de la révélation cachée) et au fait qu’il se nourrit des fruits du chêne, arbre sacré par excellence.

sanglier symbolqie

Nombre de divinités se sont incarnées en sangliers : c’est sous les traits d’une truie aux défenses en forme de croissant de lune que Perséphone aurait tué Adonis, sous ceux d’un sanglier que Seth aurait tué Osiris.

Au Japon, le sanglier est associé au courage et à la témérité et sert de monture à Kami, le dieu de la Guerre.

Pour les Gaulois, le sanglier, dédié à Lug. constituait la nourriture sacrificielle de la fête de Samain. Dans la tradition chrétienne, au contraire, il symbolise le démon : goinfre, lubrique et impétueux.

Dans l’iconographie chrétienne, le sanglier symbolise parfois le Christ, comme en Allemagne où, de façon curieuse, et par suite d’un raisonnement étymologique erroné, on pensait que le mot Eber venait du mot Ibri qui désigne l’ancêtre des Hébreux (lbrim). Mais, dans l’aire germanique, il incarne surtout la férocité débridée de l’animal sauvage et le règne des forces diaboliques ;

Christianisme

  • saint Cyr de Tarse est représenté chevauchant un sanglier. Selon la légende Charlemagne rêva une nuit qu’il fut tué par un sanglier lors de la chasse. lui appraut alors un petit enfant qui lui dit qu’il le sauverait s’il lui donnait de quoi se vêtir. L’évêque de Nevers interpréta le rêve comme suit ; s’il réparait le toit de la cathédrale St Cyr il serait sauvé de la mort.

 

  • saint Antoine est souvent représenté avec un petit cochon. La légende raconte comment Saint Antoine est descendu en enfer pour ramener le feu sur terre aux paysans. Le diable avait éteint tous les feux. Alors saint Antoine est allé le chercher au seul endroit où il y en avait : il est entré en enfer sous prétexte de parlementer avec le diable (après avoir frappé trois fois à la porte). Ensuite il a fait s’échapper son cochon qui a commencé à courir partout. Les diables lui courent après. Saint Antoine, laissé sans surveillance, en profite pour capturer des braises dans son bâton de marche qui est creux. Il a été expulsé de l’enfer après une fouille, mais les démons n’avaient trouvé les braises cachés dans le bâton. C’est ainsi qu’il a ramené le feu sur terre.

Sources  Extrait de Vie sauvage – Dans les champs et les bois Larousse Sélection 1994

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Le cochon magique

Posté par othoharmonie le 5 mai 2016

Déjà au Néolithique, ce qui est resté jusqu’à nous le « trophée » de cette chasse, la dent du sanglier, est investie d’un pouvoir magique, qui paraît en rapport avec la résurrection. On a trouvé des squelettes néolithiques des deux sexes inhumés avec comme seule parure un bracelet fait de deux défenses de sanglier à leur poignet (Lingolsheim, Alsace, France). 

 On a aussi retrouvé des défenses de sangliers, associées à des restes humains, près du baptistère de Limoges, daté des environs du IIIe siècle après J.-C. Ce « culte » du sanglier perdurait donc dans les rites de la chrétienté naissante, de façon officielle ou officieuse… en tout cas on continuait sans doute à lui attribuer un pouvoir magique en rapport avec l’au-delà. On trouve encore aujourd’hui des pattes de sangliers clouées sur les portes des granges du Limousin ou de l’Auvergne. Sans doute possèdent-elles, comme la dent un pouvoir magique protecteur, pour le bétail ou pour la nourriture. 

cochon magique

Dans la mythologie celte, le cochon magique est comme le chaudron un instrument de résurrection que possède le puissant Dagda (Teutates en Gaule),le dieu patron des druides qui règne sur la vie et la mort. On peut se nourrir au chaudron sans jamais qu’il ne tarisse et les morts, jetés dedans, retrouvent une nouvelle vie. De même le cochon peut être mangé un jour et redevenir intact le lendemain et mangeable à nouveau. Il est facile d’établir un parallèle avec le taureau dont le mythe est sans doute premier et qui a perduré dans les religions orientales (culte de Mithra…). Le taureau indo-européen est en effet à la fois la puissance destructrice et la source de la vie et de l’éternité. Le symbolisme de la corne d’abondance qui lui est lié se retrouve sans doute dans le croissant lunaire de l’Islam lui-même qui n’est autre qu’une corne ou plutôt une paire de cornes. Le croissant, alors qu’il peut se refermer, comme la mort sur l’homme, ouvre une porte sur l’éternité. Le bracelet des deux dents de sanglier, au poignet des défunts néolithiques, est leur passeport pour l’éternité, la forme de la dent est celle du croissant et les deux dents associées forment un cercle, comme le cycle de la vie.

Le sanglier est lui aussi associé autant à la force et à la guerre qu’à l’abondance, la nourriture et la santé. 

Le dieu Mars romain semble avoir repris cette même dualité. Il est en effet à la fois le dieu de la guerre et le dieu de l’abondance, des récoltes et des troupeaux. Est-ce la même dualité que celle de la foudre qui est capable de tuer mais qui a donné le feu aux hommes ? La mythologie attachée à la foudre semble bien le confirmer (chez les Germains avec Thor, mais aussi chez les Grecs avec Zeus qui punit Prométhée pour sa trahison). On pourrait voir dans le sanglier une conjonction des opposés renforçant la puissance du symbole fort de cette double valeur antagoniste. La question de la couleur joue peut-être un rôle. Le sanglier, naturellement noir, est blanc lorsqu’il est le sanglier mythique que poursuit le roi Arthur. Néanmoins, il est possible que cette vision soit faussée : on pense que la guerre possédait un caractère religieux profond chez les Celtes et leur rapport à la mort était certainement bien différent du nôtre aujourd’hui, du moins dans nos sociétés fortement désacralisées. 

L’importance des symboles cycliques, le triskell représentant la course diurne du soleil, ou les cornes du Dieu Cerf Cernunnos pour la succession des saisons, laissent penser que la mort devait être entièrement acceptée comme faisant partie elle aussi du cycle de la vie. C’est peut-être pourquoi, sous l’emblème du sanglier, les guerriers celtes étaient décrits si impavides face à la mort.

 

Lire la suite sur le site d’origine : http://spiritualite-indo-europeenne.over-blog.com/article-35810583.html

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