Le Crabe pour nos amis Chinois
Posté par othoharmonie le 3 mars 2016
Ce crabe est considéré comme un met délicat, dont la saveur a été vantée par des poètes comme Li Bai. Il est traditionnellement utilisé dans la cuisine de Shanghai et cantonaise.
La surpêche ayant entraîné une importante diminution de la population native du Yangtse, une industrie d’aquaculture s’est progressivement mise en place, notamment autour du lac Yangcheng, pour répondre à la demande et aux prix élevés, un spécimen pouvant atteindre les 40 dollars US. Bien que les plats à base de crabe soient disponibles toute l’année, les femelles sont traditionnellement consommées pendant le neuvième mois lunaire, les mâles pendant le dixième.
Les crabes chinois passent l’essentiel de leur existence en eau douce, mais ils doivent retourner en mer pour se reproduire.
Ils peuvent effectuer 2500 kilomètres pour leur migration.
Lors de la descente vers la mer, ils peuvent tout à fait sortir de l’eau et escalader des obstacles, y compris les parois d’une écluses si elles sont assez rugueuses pour le permettre, et probablement se laisser transporter dans des passages en siphon là où ils existent. Quand les jeunes remontent vers les rivières, ils peuvent s’insinuer dans des espaces très fins, malgré le courant contraire, en s’accrochant aux aspérités (par exemple entre deux poutres), H Hoestland a ainsi observé en une heure à Gravelines le 27 avril 1941 une vingtaine de petits crabes remonter vers l’amont – contre un courant pourtant important- en s’insinuant entre les espaces situés entre les poutres horizontale de deux écluses. Ces deux écluses fermées font partie d’une série de 3 écluses permettant le tirage rapide des eaux de l’Aa vers la mer en cas de forte crue. Deux exemplaires qu’il a capturé mesuraient 16,5 et 26 millimètres. On rencontre naturellement ce crabe de taille moyenne dans certains cours d’eau, dans les estuaires, dans des bassins de ports et arrière-port (en Seine maritime par exemple) et sur les côtes de l’Asie orientale, de la Corée au nord jusqu’à la province chinoise de Fujian au sud. Mais il a aussi été introduit dans d’autres régions du monde où il peut devenir au moins localement invasif.
crabe chinois et crabe poilu de Shanghai , est un crabe fouisseur (et qui creuse des galeries dans les berges, aboutissant à une « chambre ») de la famille des Varunidae. C’est une des rares espèces de crabes capables de s’adapter à l’eau douce et à l’eau de mer, mais il ne peut se reproduire qu’en milieu marin ou fortement saumâtre. Après une phase d’expansion en Europe au milieu du xxe siècle, au moins jusqu’au Portugal, il semble y avoir fortement régressé.
Il a toutefois soulevé des préoccupations dès les années 1950 (où sa répartition a fait l’objet d’une première cartographie) en raison des risques de concurrence avec d’autres espèces locales (écrevisses à pattes blanches notamment) et en raison de son activité fouisseuse qui contribue à endommager les rives voire à colmater certains systèmes de drainage. Il ne s’est pas montré aussi invasif en France qu’on ne l’a craint.
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