L’EVOLUTION DU COLIBRI
Posté par othoharmonie le 28 janvier 2016
Proche parent
Il n’existe pas de fossiles de colibris. Pour cette raison, il est très difficile de dater leur apparition sur Terre. L’ADN a toutefois permis d’identifier des liens de parenté entre les différentes espèces et aussi avec d’autres oiseaux. À la lumière de ces analyses, il semble que les colibris soient nés d’un ancêtre commun aux martinets, il y a environ 35 millions d’années. C’est pourquoi les trochilidés font partie du même ordre que les martinets, soit les apodiformes, des oiseaux aux ailes pointues et aux pattes très courtes.
La pollinisation de milliers de plantes dépend exclusivement des colibris. À leur tour, les colibris, qui ont de grands besoins énergétiques tout au long de l’année, dépendent des fleurs pour leur alimentation. La relation évolutive entre les colibris et les plantes est un bon exemple de mutualisme, résultant en de multiples adaptations observées chez les fleurs et chez les colibris. L’observation la plus frappante est l’étroite relation qui existe entre la forme et la longueur du bec des colibris et la morphologie des fleurs sur lesquelles ils se nourrissent. Cette adaptation évolutive du bec s’est produite parallèlement à l’adaptation des fleurs. Des fleurs auraient évolué en imitant la forme du bec de certains colibris et des colibris auraient évolué en développant la forme de leur bec semblable à certaines formes de fleurs.
Les colibris ressemblent étrangement aux soui-mangas, des oiseaux de la famille des nectariniidés que l’on retrouve principalement sur le continent africain. Ces oiseaux n’habitent pas en Amérique. Comme leur nom d’appartenance le laisse supposer, les soui-mangas se nourrissent du nectar des fleurs. Même s’ils n’ont pas la même origine, ces oiseaux ont évolué de la même façon que les colibris. Le nom anglais sunbird, qui signifie « oiseau soleil », fait référence aux reflets métalliques du plumage des mâles.
Plusieurs personnes confondent les colibris et certaines variétés de papillons sphinx. Au Canada, ils appartiennent au genre Hemaris. Ce sont des papillons hétérocères (papillons de nuit), qui sont par ailleurs actifs le jour. Une très longue trompe leur permet d’atteindre le nectar au fond des corolles des fleurs. Tout comme le colibri, ils parviennent à un vol stationnaire. Le bruit qu’ils émettent alors est semblable à celui que produit le colibri, dans la même position, mais d’une plus faible intensité. L’espèce la plus répandue au Canada est l’Hemaris thysbe, plus connue sous le nom de Sphinx colibri.
Des chercheurs allemands ont trouvé le fossile d’un volatile qui ressemble à un oiseau-mouche et qui daterait de 30 millions d’années.
Cette découverte fait non seulement remonter dans le temps l’arbre généalogique de cette espèce, mais elle constitue la première trace d’un colibri de type moderne découvert hors du continent américain.
Le fossile, de moins de cinq centimètres, a été trouvé dans un dépôt d’argile du sud-ouest de l’Allemagne. La nouvelle espèce, a été baptisée Eurotrochilus Inexpectatus (version européenne inattendue du Trochilus).
Jusqu’à maintenant, les scientifiques estimaient que les oiseaux-mouches les plus anciens avaient vécu il y a un ou deux millions d’années en Amérique centrale.
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