Le cauchemar de Muffin : se faire couper les griffes
Posté par othoharmonie le 26 décembre 2015
L’attention de Pénélope Smith fut appelée un jour sur une chatte, Muffin, qui griffait et mordait son entourage.
La petite Muffin avait été adorable jusqu’au moment où, presque simultanément, les humains lui coupèrent les griffes et lui ôtèrent définitivement la possibilité d’avoir des petits. Lorsque Pénélope prit contact, elle découvrit un animal traumatisé. La chatte avait mal au ventre.
Elle se plaignit de douleurs dans les orteils et était furieuse contre son entourage pour la cruauté qu’il manifestait à son égard. Pénélope apprit que personne n’avait pris le temps de lui expliquer ce qui s’était passé. Sur le premier point, par exemple, ses clients n’avaient pas réalisé que la coupe des griffes, un acte banal dans notre système social, n’était pas une opération indispensable pour les chats. Selon les animaux, cette coupe s’accompagnait souvent de souffrances physiques et émotionnelles, parfois durables. Pénélope expliqua que la coupe des griffes laissait à Muffin un sentiment de vulnérabilité, car on lui enlevait en même temps une partie « avancée » de son système de défense.
Par ailleurs, lorsque la chatte plantait ses griffes dans un tronc ou un objet prévu à cet effet, elle agissait non seulement sur les griffes, mais en profitait aussi pour s’étirer, pour aligner ses vertèbres et activer sa circulation sanguine. C’étaient des actes évidemment difficiles à réaliser quand on vous coupait « les ongles ». De plus, l’absence de griffes modifie la sensibilité des pattes et rend parfois douloureux le fait de « labourer » une litière, d’où la recherche de nouveaux lieux pour uriner, parfois dans une maison… L’entretien que Pénélope Smith eut avec Muffin et les conseils qu’elle lui prodigua à cette occasion apaisèrent l’animal. Les gens de son entourage aidèrent le petit être à retrouver sa sérénité en lui prodiguant de doux massages et en lui consacrant davantage de leur temps, notamment à jouer ensemble. Muffin redevint progressivement la chatte adorable qu’elle avait été, car maintenant ces gens semblaient la comprendre.
Cette anecdote est tirée du livre de Pénélope Smith « Animal talk: interspecies telepathic communication » (Ed. Beyond words publishing, Inc., Hillsboro, Oregon, USA. 1999. pp. 93-95)
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