LE DEPLACEMENT DES CYGNES

Posté par othoharmonie le 21 novembre 2015

 

 

vol de cygnesLeurs déplacements sur la terre ferme sont d’une gaucherie plutôt cocasse car ils se dandinent avec lourdeur. Mais lorsqu’ils regagnent leur élément, ils redeviennent des princes de fière prestance.

Peut-on se lasser de les contempler quand ils gonflent superbement leurs ailes bouffantes au-dessus du dos, quand le cou si flexible s’incurve avec élégance. Mais cette attitude est souvent le signe d’une humeur agressive ou jalouse car il se montre généralement très territorial. Aussi sociable soit-il, il n’a pas un caractère doux et conciliant. Sa colère n’est pas sans danger pour l’intrus qui l’approche et qu’il accueille avec un sifflement rauque et irrité, cherchant à le pincer de bec, avec menace de lui donner un violent coup d’aile.

Les couples se forment ou se retrouvent pendant les mois d’hiver, ou d’automne déjà, et se livrent aux préliminaires des noces. Face à face, le mâle et la femelle rapprochent leurs têtes, se caressent les joues, d’un côté, puis de l’autre, en balançant le cou comme un point d’interrogation qui ondule en lentes spirales. Après ces tendres démonstrations, accompagnées de cris très doux, ils plongent alternativement le bec ou la tête dans l’eau, redressent chaque fois le cou avec lenteur, puis entremêlent de nouveau leurs mouvements gracieux et cadencés. Il est certain que bien des couples restent unis pendant plusieurs années, peut-être même toute leur vie ( Géroudet 1959).

Le nid, une vaste construction hétéroclite de branchages et de débris végétaux divers ramassés aux alentours, abrite 5 à 7 oeufs pondus dès la fin mars et qui éclosent après cinq semaines d’incubation. Peu après l’éclosion, les poussins, au duvet gris-brun dessus, sont conduits à l’eau, mère devant, père derrière. Le plumage des jeunes Cygnes devient blanc à la fin de la première année, mais ces jeunes n’atteignent leur maturité sexuelle qu’à l’âge de trois à quatre ans.

En hiver, la famille est encore unie mais, dès le retour du printemps et de la saison des amours, les adultes ne supportent plus sur leur territoire leur progéniture de l’année écoulée: les jeunes sont chassés et émigrent vers d’autres lieux.

En Belgique, les Cygnes tuberculés domestiqués se rencontrent un peu partout, dans des sites relativement sauvages, des marais d’affaissements miniers, des canaux (comme Bruges), très localement sur la Meuse, mais surtout sur les plans d’eau de nos parcs périurbains ou le commensalisme vis-à-vis de l’homme y est plus ou moins développé (Jacobs 1988).

En hiver, les Cygnes apprécient particulièrement l’abondante nourriture distribuée par les passants : déchets de verdure, grains et pain.

Le statut de protection du Cygne détient le record d’ancienneté en Grande-Bretagne puisqu’il remonte à 1482.

A cette époque (et encore maintenant sur certains sites privilégiés), les oiseaux étaient marqués (soit au bec, soit sur une palmure) et appartenaient à la Couronne Britannique.

Chez nous, ce sont donc des individus ni indigènes, ni sauvages, mais issus de lointains descendants domestiqués qui ornaient, déjà au Moyen-Age, les parcs seigneuriaux. Souvent gardée en captivité ou en semi-liberté, cette espèce s’est essaimée un peu partout, formant des souches semi-domestiquées.

Elle s’est à tel point acclimatée qu’elle est devenue sédentaire ou faiblement erratique, l’instinct migrateur ayant disparu avec la crainte de l’homme.

LE DEPLACEMENT DES CYGNES dans CYGNE 220px-Cygnus_cygnus_070416_IOLCependant, ses mœurs n’ont pas changé et, en dépit de certaines adaptations, nos Cygnes familiers vivent comme leurs frères sauvages. Pourtant, même si nos Cygnes ont perdu leur comportement migratoire, ils volent parfaitement et c’est même un spectacle impressionnant d’observer ces grands oiseaux, étincelants de blancheur, en plein essor au-dessus des plans d’eau de nos parcs urbains.

De loin déjà, l’on entend le son musical et rythmé produit par les puissants battements de leurs ailes en un « vaou vaou vaou » cadencé. Ces vols locaux, qui ne sont souvent que de cours déplacements entre deux sites voisins, nécessitent un envol laborieux sur une longue piste de départ, l’élan étant obtenu tant par une course sur l’eau que par la puissance des ailes. Et, lorsque ces lourds oiseaux se posent, c’est également avec les pattes qu’ils freinent et piétinent la surface de l’eau pour atténuer le choc. Au bord de l’eau, sur les pelouses, les Cygnes se reposent volontiers, tantôt pour nettoyer leur plumage, tantôt pour y dormir couchés sur le sol.

Laisser un commentaire

 

Жихен - Tendresse Éternelle |
binsle120 |
Univers sans lisse |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Les maux avec des mots
| Iz avance
| mbuello