Corbeau des clochers

Posté par othoharmonie le 13 novembre 2015

 

 Corbeau des clochers

Les Choucas des tours sont souvent confondus avec les corneilles noires ou les corbeaux freux qui font partie de la même famille des corvidés. Pourtant les choucas sont plus petits que leurs cousins. Leur plumage, non entièrement noir, mais gris sur la nuque, leur bec plus court, leur tête ronde et leur iris blanc sont des caractéristiques bien distinctifs.

Mais, ils sont souvent mêlés dans les champs et ailleurs aux bandes de corneilles et de corbeaux qui sont si communs que personne ne leur prête plus attention, sauf lorsqu’ils logent et croassent en masse près des habitations.
Les choucas comme tous les autres corvidés, pies bavardes et geais des chênes compris, font partie, en dépit de leur taille bien plus grande, de l’ordre des passereaux, à savoir tous ces petits oiseaux qui fréquentent nos campagnes et agglomérations. En effet comme ceux-ci, les corvidés utilisent un langage corporel et vocal complexe, à défaut pour ces derniers d’être agréable. Les passereaux sont de ce fait considérés comme les espèces les plus évolués dans le genre oiseaux. Le comportement des corvidés où émergent des formes d’intelligence observables, constitue une preuve supplémentaire de leur supériorité.

Omnivores, très grégaireset peu craintifs vis-à-vis de la présence et des activités humaines , comme les autres espèces de cette famille, leschoucas des tours s’en distinguent par leur sites de nidification. A partir de leurs origines rupestres, ils ont adopté les bâtiments des agglomérations dont ils occupent les trous et les ouvertures : clochers d’église, murailles, cheminées, bords des toits etc. Ce sont les seules corvidés cavernicoles de notre région. Pour nicher, ils ont besoin d’une loge. Un trou d’arbre fait également l’affaire.

En dehors de la période de nidification, ils aiment à se rassembler pour la nuit sur de grands arbres. Tous les matins, ils quittent leurs dortoirs en groupes souvent imposants pour se rendre au gagnage dans les champs, prés, terrain vagues, parcs et jardins. Leur vol rapide et élégant aux battements d’ailes nerveux, rappelle celui des pigeons de ville dont ils ont à peu près la taille.

 

C’est au sol qu’ils cherchent leur nourriture. Trottinant à pas rapide, ils y picorent de leur bec court, mais puissant, tout ce qui, carné ou végétal, est susceptible d’être happé : insectes et larves, escargots, limaces, araignées, graines de céréales et d’autres plantes, fruits, baies, glands etc. Il leur arrivent aussi de prélever des œufs et oisillons dans les nids installés au sol comme ceux des alouettes. Enfin ils exploitent volontiers les déchet et détritus de tout genre. Cependant, et en général, les insectes fournissent une part du régime bien plus importantes que chez les autres corvidés.

 On reproche aussi à ces oiseaux d’être trop bruyants en particulier lorsque ils évoluent en permanence autour des clochers dans les agglomérations. Pourtant leur cris : khia, tchia, tjac, khyac sonores et brefs sont bien moins irritants que les jacassements et croassements rauques des autres corvidés. Bien que très erratiques en hiver, nos choucas sont considérés comme sédentaires. Pendant la mauvaise saison, ils sont rejoints par leurs congénères fuyant les rigueurs de l’Europe du Nord et de l’Est. L’aire de répartition de cette espèce couvre, avec une densité variable, toute l’Europe, excepté les toundras, les hautes montagnes et quelques rares régions du Sud-Ouest de la France, du Portugal et de l’Espagne.

 

par Gilbert BLAISING

 

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